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L’appui aux communautésscientifiques du Sud

La valorisation des recherches

La diffusion de l’information scientifique

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Des re

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ches

pour le

Sud

Format

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iffusio

n 32

Introduction

Six programmes de recherche 1 2

Des recherches d’excellence guidées par l’éthique 30

L’IRD dans le monde 4Éditorial 5L’Institut : 65 ans de succès au bénéfice des populations du Sud 6Un bilan positif à l’issue ducontrat d’objectifs 2006-2009 7L’IRD en bref 8Faits marquants 2009 8Les chiffres clés 2009 9

10

Sommaire

Des m

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de la

rech

erch

e

Agir en

par

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iat

Des partenariats dansle monde 42

À l’international 44

En outre-mer 46

En métropole 47

Des équipements mutualisés, ouverts aux partenaires

Les ressources humaines

Les systèmes d’information

Les moyens financiers

50

5 1

53

54

L’AIRD, une force de mobilisationpour la recherche au Sud

58 Les instances de l’IRD 62

Le trombinoscope desservices centraux 63

Les unités de recherche 64

Les implantations de l’IRD dans le monde 66

40 48 56 60

L’AIR

D

Annexes

4 Institut de recherche pour le développement

Autre type de présence

Centre ou représentation de l'IRD

Effectifs au 31/12/09Source : Direction des personnels

Bénin

Kenya

Madagascar

La Réunion

Afrique du Sud

Égypte

Tunisie

Thaïlande

Laos

Viêt-nam

Indonésie

Nouvelle-Calédonie

Cameroun

Burkina Faso

Mexique

Polynésiefrançaise

Équateur

Pérou

Chili

Bolivie

Brésil

Guyanefrançaise

Martinique

Sénégal

Maroc

France(voir encadré)

Belgique

Mali

Niger

Guadeloupe

États-Unis

Argentine

Gabon

Angola

Algérie

Espagne

Éthiopie

Inde

Chine

Vanuatu

Seychelles

Côted'Ivoire

1-16 35-61 92-165 234* Universités, EPST, organismes…

165

23492

L’IRD dans le monde

5Rapport d’activité 2009

Éditorial L’année 2009 a permis de confirmer la réalisation des objectifs auxquels l’IRD s’était engagé dans son contrat d’objectifs 2006-2009, à savoir : un dispositif scientifique resserré, la consolidation de l’AIRD (Agence inter-établissements de la recherche pour le développement), des partenariats élargis avec le monde académique au Nord comme au Sud et la modernisation de son administration au sein de son nouveau siège implanté à Marseille.

L’intégration dans le dispositif national de recherche a été confortée par une forte implication dans les unités mixtes qui représentent dorénavant près de 90 % des unités de l’Institut et par des liens renforcés avec les organismes de recherche et les universités au sein d’alliances nationales, Aviesan dans le domaine de la santé, Allenvi dans celui de l’agriculture et de l’environnement.

Notre rôle moteur dans la création du Grand observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique sud est une autre illustration de l’action inter-établissements autour de la préservation des écosystèmes tropicaux.

La politique partenariale avec les pays du Sud s’est renforcée par la création de cinq laboratoires mixtes internationaux et le lancement du premier incubateur d’entreprises en Afrique de l’Ouest à Dakar qui fédère les cinq universités sénégalaises. Le soutien des communautés scientifiques des pays partenaires constitue toujours un axe prioritaire. Ainsi plus de 470 doctorants originaires du Sud ont été encadrés par des chercheurs de l’Institut.

La production scientifique continue de progresser avec deux publications par chercheur et par an. La qualité est également au rendez-vous comme le montre l’attribution du prix de la Fondation Mérieux à un chercheur de l’Institut pour ses travaux sur les maladies émergentes.

L’ensemble des actions menées autour des trois piliers de la connaissance : formation, recherche, innovation positionne bien l’Institut pour entreprendre le grand chantier structurant intitulé «l’IRD demain» à partir d’une réflexion stratégique à l’horizon 2025 et l’élaboration d’un nouveau contrat d’objectifs avec l’État.

Je salue ici le Président Jean-François GIRARD, qui a quitté l’IRD en novembre dernier, pour son action enthousiaste pendant huit années, au service de la recherche pour le développement.

Pour encore mieux remplir sa mission de partenariat au Sud, pour le Sud et avec le Sud, l’IRD s’appuiera désormais sur un nouveau dispositif organisa-tionnel et une gouvernance modifiée : un président occupant les fonctions de directeur général avec à ses côtés trois directeurs généraux délégués.

Michel LAURENT / PrésidentMichel LAURENT / Président

L’Institut : 65 ans de succès au bénéfice des populations du Sud

6

limiter la transmission mère-enfantGrâce aux essais cliniques, réalisés par l’IRD et ses partenaires, on sait que la zidovudine (ou AZT) permet de diminuer le risque de transmission du sida de la mère à l’enfant d’un facteur 3 à 10. Associée à la névirapine, elle constitue un traitement efficace et peu coûteux. Ces résultats ont eu une incidence directe sur les politiques de santé et de prévention en Thaïlande dès 2003.

sur les glaciers andinsDans les Andes, la fonte des glaciers tropicaux s’accélère. L’IRD et ses partenaires ont déployé en Bolivie, au Pérou et en Équateur, un réseau d’observation de ces glaciers, unique dans l’hémisphère sud. Ces observations et les modèles hydrologiques permettent d’évaluer et de prédire les conséquences du changement climatique sur la ressource en eau, essentielle pour l’agriculture, l’alimentation des villes et la production hydroélectrique.

outils de référence en botanique tropicaleDepuis près de cinquante ans, l’IRD gère deux herbiers de référence au niveau international, en Guyane et en Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui informatisés et régulièrement enrichis, ils constituent des outils d’identification indispensables aux recherches en botanique tropicale et en biodiversité végétale. Ils servent également de support à l’étude des pharmacopées traditionnelles.

des épisodes El NiñoEl Niño est la plus importante anomalie climatique dans la zone inter-tropicale. Menées depuis de nombreuses années, les recherches de l’IRD et de ses partenaires permettent d’améliorer la prévisibilité de ce phénomène dont les conséquences sont particulièrement importantes pour les populations (inondations, sécheresses, pêche…).

sauver les enfants de la famineLe Plumpy’nut, pâte à base d’arachides prête à l’emploi, a révolu-tionné la lutte contre la malnutrition. Conçu par un nutritionniste de l’IRD, cet aliment est aujourd’hui largement utilisé sur le terrain humanitaire. Plus de 14 000 tonnes sont produites annuellement par la société Nutriset et son réseau de fabricants franchisés, implantés pour la plupart en Afrique et en Asie.

en voie d’éradication en Afrique de l’OuestEn trente années de recherche, l’IRD a participé, au côté de l’OMS, à la lutte contre l’onchocercose. Dans de nombreuses régions d’Afrique de l’Ouest, la « cécité des rivières » n’est plus considérée comme un problème de santé publique. La généralisation du traitement par l’ivermectine a contribué au contrôle de la maladie. Les chercheurs restent toutefois attentifs aux résistances qui se développent.

pour lutter contre le paludismePromues par l’Organisation mondiale de la santé, les moustiquaires imprégnées d’insecticide constituent l’un des meilleurs moyens de prévention contre le paludisme : entre 2006 et 2008, près de 140 millions de moustiquaires ont été distribuées en Afrique. Il s’agit de l’une des avancées majeures de l’IRD.

Institut de recherche pour le développement

7

Un bilan positif à l’issue ducontrat d’objectifs 2006-2009

Au terme du contrat d’objectifs 2006-2009 signé avec l’État, l’IRD dresse un bilan positif de ces quatre années marquées par des réalisations majeures : la mise en œuvre d’une politique de site, « l’Umérisation » de la quasi-totalité des unités de recherche, le déménagement du siège de Paris à Marseille et l’émergence de la fonction d’agence au côté de celle d’opérateur.

Instrument fédérateur de l’action scientifique pour le Sud, l’AIRD1 a été créée en 2006 au sein de l’Institut et a permis d’allouer 10 M 2 à des programmes de recherche en santé, en sciences environnementales et sociales, notamment en Afrique de l’Ouest. En complément de l’Agence, à travers l’action de ses départements et de ses unités de recherche, l’Institut a continûment accru sa capacité à mobiliser des partenaires comme le montre son investissement croissant dans la coordination de projets d’envergure. Ainsi, au terme du contrat, le nombre de projets de plus d’1 M dont il assure la coordination scientifique ou la gestion, a plus que doublé : 17 projets en 2005 contre 40 en 2009 dont 6 du FSP3. On note un effet multiplicateur important : les ressources humaines et budgétaires dédiées à ces projets sont environ quatre à cinq fois supérieures à l’engagement de l’IRD seul. La mobilisation de la communauté scientifique est également perceptible à travers la nette augmentation du nombre de chercheurs ou enseignants-chercheurs accueillis, en provenance d’autres établissements nationaux. L’accueil de chercheurs européens, plus modeste, s’est néanmoins développé.

La coopération scientifique et l’appui à la promotion des équipes de recherche du Sud se sont notamment traduits par la création de laboratoires communs et de plates-formes mixtes. Au nombre de 25, ils accueillent environ 215 chercheurs et ingénieurs des pays partenaires. Les projets régionaux qui associent au minimum deux pays en développement ont dépassé la barre des 40, favorisant ainsi les dynamiques Sud-Sud. Les centres IRD maintenus en Afrique de l’Ouest et en outre-mer ont évolué dans leur conception et leurs objectifs comme l’illustrent la cotutelle du centre de Hann à Dakar avec l’université Cheikh Anta Diop et l’ouverture accrue du centre de Ouagadougou aux étudiants et aux chercheurs partenaires. Dans le domaine de la formation par la recherche, le nombre de thèses soutenues par des doctorants du Sud bénéficiant de l’encadrement de l’Institut atteint presque la centaine (75 en 2006).

Concernant l’activité scientifique, la proportion des chercheurs dont les travaux s’inscrivent dans les priorités du contrat quadriennal a fortement progressé : elle s’élève à 80 % alors qu’elle était d’environ 50 % en 2005. Cette concentration du potentiel de recherche de l’établissement est notable sur chacune des six priorités du contrat4. Le resserrement du dispositif scientifique sur la base d’une politique de site plus volontariste et d’une réduction du nombre d’unités au profit d’unités mixtes s’est poursuivi tout au long du quadriennal. La proportion d’UMR est passée de 33 à 88 %, avec l’objectif de fédérer les compétences des établissements français sur des enjeux stratégiques de la recherche pour le développement. La croissance régulière du nombre de publications référencées dans le Web of science et leur qualité sont confirmées : 1 075 publications indexées5 en 2003 et près de 1 800 en 2008, si l’on inclut l’ensemble des publications des unités mixtes auxquelles l’Institut est associé.

La démarche incitative en matière de soutenance d’habilitation à diriger des recherches porte ses fruits : la proportion des chercheurs habilités est de 34 % alors qu’elle n’était que d’environ 20 % en 2005.

Sur le plan financier, la part des ressources propres dans le budget global de l’établissement continue de croître pour atteindre près de 15 % (9% en 2006). Cette croissance s’explique pour partie par le succès des équipes de recherche aux appels à projets de l’ANR et, plus globalement, illustre le développement de la fonction d’agence.

Dans le cadre de la modernisation de l’administration, la mise en œuvre de la politique qualité s’est traduite par l’engagement de nombreux services administratifs et laboratoires dans un processus de certification : douze structures ont été certifiées ISO 9001. Cette politique est appelée à s’étendre au cours des prochaines années.

1 Agence inter-établissements de recherche pour le développement.2 18,3 M si l’on inclut les crédits gérés directement par les membres de l’Agence.3 Fonds de solidarité prioritaire du ministère des Affaires étrangères et européennes.4 Politiques publiques de lutte contre la pauvreté ; migrations internationales ; maladies émergentes

infectieuses ; changement climatique et aléas naturels ; ressources et accès à l’eau ; écosystèmes et ressources naturelles.

5 Hors sciences humaines et sociales.

Rapport d’activité 2009

Faitsmarquants2009

L’IRD est un organisme de recherche original et unique dans le paysage européen de la recherche pour le développement. Établissement public français à caractère scientifique et technologique, placé sous la double tutelle des ministères chargés de la Recherche et de la Coopération, l’IRD a pour vocation de mener des recherches au Sud, pour le Sud et avec le Sud.

autour des grands enjeux mondiaux

Privilégiant l’interdisciplinarité, l’IRD centre ses recherches, depuis plus de 65 ans, sur les relations entre l’homme et son environnement dans les régions tropicales et méditerranéennes. Ses activités de recherche, de formation et d’innovation ont pour objectif de contribuer au développement social, économique et culturel des pays du Sud.

L’IRD rayonne à l’international depuis son siège, à Marseille, et ses deux centres métropolitains (Montpellier et Bondy). Il intervient dans une cinquantaine de pays, en Afrique, en Asie, en Amérique latine, sur le pourtour méditerranéen et dans les ROM-COM. Ainsi, 829 chercheurs, 1 040 ingénieurs et techniciens et 339 personnels locaux participent aux grands chantiers de la recherche déclinés en

priorités scientifiques pour le développement : lutte contre la pauvreté, migrations internationales, maladies infectieuses émergentes, changements climatiques et aléas naturels, accès à l’eau, écosystèmes et ressources naturelles.

le partenariat

L’IRD s’inscrit dans une démarche partenariale dynamique avec les communautés scientifiques du Sud dans un souci constant de partage des connaissances, et de mutualisation de moyens et des compétences. L’Agence inter-établissements de recherche pour le développement vient, quant à elle, amplifier l’effort de recherche national et européen en faveur du développement en mobilisant le potentiel des organismes français de recherche et les universités.

L’IRD en bref

8 Institut de recherche pour le développement

9

230,03 M de budget / 32 M de recettes sur conventions et produits valorisés / 2 208 agents dont 829 chercheurs, 1 040 ingénieurs et techniciens et 339 personnels locaux / 38 % des agents présents hors métropole dont environ 50% en Afrique et en Méditerranée / 60 unités de recherche / 1 540 publications scientifiques, soit près de 2 articles signés par chercheur et par an / 41 % cosignés avec des partenaires du Sud / 7 400 heures d’enseignement dispensées par des scientifiques de l’IRD dont un tiers dans des pays du Sud / 816 doctorants encadrés dont 477 originaires du Sud / 160 bourses attribuées à des scientifiques du Sud dont 129 pour des thèses / 25 Jeunes équipes associés soutenues / 81 brevets détenus

Les chiffres clés 2009

Rapport d’activité 2009

1 0 Institut de recherche pour le développement

Changement climatique et risques naturelsGestion durable des écosystèmes du Sud

Ressources et accès à l’eauSécurité alimentaire dans le Sud

Sécurité sanitaire et politiques de santéDéveloppement et mondialisation

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132,5

108,4

CCChangement climatique Gestion durrable des é

Ressourcces et acccèSécuritté alimentaai

Sécuurité sanitaairDééveloppemme

1 1

Des recherches pour le Sud

< Vanuatu

Six programmes de recherche

Des recherches d’excellence guidées par l’éthiqueRapport d’activité 2009

12 Institut de recherche pour le développementInstitut de recherche pour le développement

Volcan Semeru/Indonésie

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La variabilité et le changement climatiques, et leurs impacts, tiennent aujourd’hui une place centrale dans l’agenda scientifique et politique de l’ensemble des pays des Suds. Dans ce domaine, les enjeux sont : de mettre en œuvre des systèmes d’observation in situ et satellitaires des dynamiques atmosphérique et océanique et des interactions entre atmosphère, océan et surfaces continentales pour comprendre les processus complexes en jeu, de reconstituer les climats du passé et de développer les outils de modélisation pour améliorer la compréhension des processus et les prédictions de la variabilité climatique régionale aux échelles saisonnière, annuelle et pluriannuelle et affiner les scénarios du changement climatique aux échelles décennale à centennale.

De même, la vulnérabilité des personnes et des infrastructures face aux risques d’origine naturelle (séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, glissements de terrain, événements hydrométéorolo-giques extrêmes) est un enjeu prioritaire pour de nombreux pays des Suds. Dans une optique de prévision, d’alerte et de prévention de ces risques, il s’agit d’analyser le contexte naturel de ces aléas, de comprendre les processus physiques à l’œuvre, de contribuer à la mise en place, à la maintenance et au développement de réseaux de surveillance, d’étudier la perception des risques par les populations, de comprendre les vulnérabilités physiques et sociétales et d’analyser les politiques publiques en matière de défense civile, de prévention et de gestion des crises.

Changement climatique et risques naturels

Risques naturels en Équateur

LE PARTENAIRE //

Equateur

13

Comme tous les pays andins, situés près de la zone d’affrontement de la plaque continentale d’Amérique du Sud et de la plaque océanique Nazca du Pacifique, l’Équateur subit des tremblements de terre et des éruptions volcaniques répétés. Cette intense activité terrestre rend la population vulnérable car elle doit faire face à de véritables catastrophes naturelles. La prévention de ces risques est un véritable défi que les chercheurs contribuent à relever.

L’Équateur abrite une quarantaine de volcans dont une vingtaine actifs qui menacent les trois millions d’habitants de la vallée interandine et de Quito. Depuis une décennie, les chercheurs observent un regain de l’activité volcanique : le Pichincha et le Tungurahua se sont réveillés en 1999 et le Reventador s’est réactivé en 2002. Les volcanologues de l’IRD et leurs partenaires équatoriens surveillent de près ces volcans, en particulier le Tungurahua responsable, en 2006, de deux éruptions explosives fort dévastatrices.

Les études de terrain menées au Tungurahua ont contribué à une meilleure gestion des menaces volcaniques, basée sur la modélisation des phénomènes éruptifs. La reproduction numérique des zones affectées par les écoulements pyroclastiques à partir des données de terrain et des mesures géophysiques, indique, par exemple, que la ville de Baños, située sur le flanc du volcan, pourrait être menacée. Les recherches, fondées sur l’analyse de la composition chimique

datés par carbone 14. Les premiers résultats montrent déjà des mouvements verticaux d’un mètre et des mouvements latéraux de dix mètres.

L’ensemble de ces études améliore la connaissance des mécanismes à l’origine des aléas naturels en Équateur et contribue à sensibiliser les autorités et la population à la prévention des risques.

/ Contacts : [email protected] ; [email protected] ; [email protected] ;

[email protected] ; [email protected] ; [email protected] /

/ Publications : Bulletin of Volcanology (2009) ; Journal of Geophysical Research (2009) ; Geología y geofísica marina y terrestre del Ecuador desde la

costa continental hasta las islas Galápagos, Ed. CNDM-INOCAR-IRD (2009) /

des cristaux piégés dans les produits expulsés, montrent que les éruptions de 2006 sont dues à une réalimentation rapide du réservoir magmatique du volcan, peu avant le paroxysme.

En mer, des techniques avancées d’inversion des données de sismique marine ont permis de localiser les failles actives majeures, de modéliser la structure de la marge équatorienne en trois dimensions. Grâce à ces travaux de géologie et de géophysique, il a été possible d’estimer le temps de récurrence des grands effondrements sous-marins récents en rapport avec les séismes, et de reconstituer l’évolution tectonique et sédimentaire des bassins d’avant-arc. Ils montrent que la géodynamique de l’Équateur est fortement influencée par la subduction de la ride sous-marine de Carnegie large de 200 km et haute de 2 km portée par la plaque Nazca.

À terre, un réseau d’observation GPS et sismologique a été mis en place dans le cadre du programme Andes du Nord. Les résultats permettent d’estimer le niveau de couplage mécanique le long de l’interface de subduction. Ils montrent aussi un grand système de failles allant du golfe de Guayaquil, joignant la cordillère andine orientale et se prolongeant en Colombie, dans un mouvement de 7-8 mm/an vers le nord-est. Pour comprendre son potentiel sismique, les chercheurs ont étudié le segment de Pallatanga considéré comme étant à l’origine d’un des plus gros séismes équatoriens. Une tranchée a été réalisée dans cette faille active pour en étudier son histoire sismique. Les traces de quatre séismes majeurs ont été identifiées ; ils seront prochainement

L’Institut géophysique de Quito (IG-EPN), appartenant à la Escuela Politécnica Nacional, est un institut scientifique et technique qui se consacre à l’étude de la sismologie et de la volcanologie. Il conseille, par son expertise, l’État équatorien pour les prises de décision face aux aléas naturels. Il réalise également des recherches associées à l’activité sismique et volcanique dans un but de réduction et de prévention. Le partenariat de l’IG-ENP et de l’IRD se développe depuis plus de vingt ans dans diverses disciplines et avec plusieurs laboratoires de géophysique, tectonophysique, volcanologie et sismologie. Depuis une dizaine d’années, cette collaboration s’est intensifiée dans le domaine des sciences de la Terre et évolue, grâce à de nombreux projets communs, dont celui de se regrouper dans un Laboratoire mixte international.

/ Contact : [email protected], Hugo Yepes, directeur de l’Institut géophysique de Quito /

Étude sismique/Équateur Volcan Tungurahua/Équateur

Rapport d’activité 2009

AMMA : comprendre la mousson africaine

Afriquede l’Ouest

14 Institut de recherche pour le développement

La mousson rythme la vie des 300 millions d’Africains de l’Ouest. De l’intensité et de la durée de ses pluies dépend l’ensemble des récoltes et des ressources en eau. En moins de quatre mois, de juin à septembre, elle apporte plus de 80 % des précipitations annuelles. Or, depuis quarante ans, on observe une modification significative du cycle saisonnier, avec une baisse du nombre de grands événements pluvieux, conjuguée paradoxalement à une augmentation du ruissellement qui rendent les habitants du Sahel vulnérables à la fois aux sécheresses et aux inondations.

Dans le cadre du programme international AMMA*, les chercheurs étudient la mousson africaine afin de mieux comprendre les mécanismes et les conséquences de sa variabilité pour les populations. Le projet a mobilisé près de 1 000 scientifiques de différents pays et a mis en lumière la

Paradoxalement, malgré la baisse des précipitations, les ruissellements ont significativement augmenté dans tout le Sahel. Dans les bassins des fleuves Niger, Sénégal et Volta, par exemple, les écoulements ont parfois doublé localement, même si le débit de la convergence des eaux en un même point, exutoire de ces grands fleuves, a de son côté diminué de 40 à 60 %. De même, le nombre, le volume et la durée d’existence des mares ont augmenté depuis 1975. Or, ces étendues d’eau constituent une importante ressource dans le Sahel pastoral et une des principales zones de recharge des nappes phréatiques.

L’IRD et ses partenaires africains se sont engagés à maintenir des observations hydrologiques, océanographiques et environ-nementales de long terme. Documenter ces évolutions et leurs impacts est en effet nécessaire à la mise en place de pratiques de gestions adaptées des terroirs pastoraux et agricoles, dans l’une des régions du monde les plus fragilisées par les changements climatiques et environnementaux.

* AMMA : Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine

/ Contacts :[email protected] ;

[email protected] // Publications :

Journal of Physical Oceanography (2009) ; Journal of Hydrology (2009) /

complexité des processus conditionnant le déclenchement et l’intensité du phénomène. Depuis 2002, les chercheurs de l’IRD sont plus particulièrement impliqués dans des systèmes d’observation à long terme des surfaces continentales (végétation et cycle de l’eau), d’une part, et de l’océan d’autre part, ainsi que leurs interactions avec le climat.

Les données océanographiques ont permis de mettre à jour un mécanisme-clé dans le déclenchement de la mousson. Elles montrent une corrélation entre la formation d’une langue d’eau froide dans le golfe de Guinée et l’apparition des premières pluies pendant l’été boréal. La formation de cette langue d’eau froide est liée aux variations saisonnières du vent sur l’ensemble du bassin Atlantique équatorial et à des coups de vents locaux en provenance de l’Atlantique sud. Une amélioration de la prévision de la date précise du démarrage de la saison humide, particulièrement utile aux agriculteurs, pourrait découler de cette avancée des connaissances.

Une autre observation essentielle est celle de la perturbation marquée du cycle de l’eau avec une forte réduction du pic de pluie au mois d’août au Sahel. Ce déficit est lié à des épisodes pluvieux moins nombreux durant le cœur de la saison des pluies alors que la durée totale de celle-ci a peu varié. L’impact sur l’agriculture est très important car cette modification du cycle saisonnier implique une plus forte probabilité de périodes sèches lors des phases critiques de croissance des cultures.

LE PARTENAIRE //

Les équipes de l’IRD travaillent depuis une trentaine d’années avec le Centre régional Agrhymet, basé à Niamey au Niger, qui remplit une triple mission : le suivi opérationnel de la saison des pluies et de la végétation, la formation et la recherche, ce qui en fait un centre unique en son genre en Afrique de l’Ouest. À ce titre, Agrhymet a été un des cinq partenaires africains impliqués dans le montage du projet européen AMMA, ce qui a ouvert la voie à la participation subséquente de 17 autres institutions africaines nationales. Cette collaboration se poursuit à travers différents projets, que ce soit le suivi des rendements agricoles sur les sites de mesure AMMA-CATCH ou la participation aux campagnes de validation de la mission satellitale Megha-Tropiques, un satellite dédié à l’observation des préci-pitations sur la bande intertropicale. Le site AMMA-CATCH du Niger a été retenu comme site de validation pour les systèmes de convection profonde caractéristiques de cette région du monde.

/ Contact : [email protected], Seydou B. Traore, responsable de la cellule « Études et recherches » du centre Agrhymet /

Lancer de ballon stratosphérique/Niger

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15

Les écosystèmes terrestres et aquatiques tropicaux renferment des richesses exceptionnelles, pour certaines encore méconnues, et fournissent aux populations locales des ressources halieutiques et forestières importantes. Cependant, ces milieux spécifiques sont parfois menacés par les activités humaines, et par la surexploitation de leurs ressources en particulier : surpêche, déforestation, urbani-sation ou par une modification du climat de la planète.

Les chercheurs de l’IRD étudient les agrosystèmes tropicaux, les écosystèmes aquatiques (marins, littoraux et continentaux) et la biodiversité. L’objectif global des recherches est d’assurer la viabilité des biotopes et des usages qui en sont faits, par une gestion appropriée répondant aux impératifs de développement durable.

Par leurs travaux, les équipes de l’Institut, en partenariat étroit avec les chercheurs du Sud, contribuent à répondre aux grands défis mondiaux en se spécialisant dans des domaines originaux comme l’étude des récifs coralliens, de l’aquaculture, des forêts tropicales humides, de la désertification, des sols, ou de la résistance des plantes à la sécheresse. Ils participent également à l’élaboration d’inventaires de la biodiversité par des expéditions ou la gestion d’herbiers. Ils améliorent ainsi la connaissance scientifique et contri-buent à une gestion durable en préconisant la mise en place de zones de préservation comme les aires marines protégées, par exemple.

Rizières/Madagascar

Rapport d’activité 2009

Gestion durable des écosystèmes du Sud

Les mangroves amazoniennes : une adaptation exemplaire

Guyane

16 Institut de recherche pour le développement

Les forêts de mangrove se développent dans la zone de balancement des marées des régions tropicales et constituent un écosystème fragile. Elles fournissent de nombreux services aux populations côtières : pêche, protection contre les tempêtes et l’érosion des côtes, etc. Or, l’impact des activités humaines, telles l’aquaculture ou l’urbanisation, a détruit plus de 35 % de leur superficie depuis 1980. Dans ce contexte, élévation du niveau de la mer et augmentation du nombre d’aléas naturels sont autant de pressions contraignant le développement durable des mangroves. Il est donc urgent d’évaluer l’impact des changements côtiers annoncés sur cet éco-système. Dans ce contexte, il est crucial de comprendre comment les palétuviers ont su s’adapter aux contraintes environnementales régulant le fonctionnement de cette interface entre milieu marin et milieu terrestre.

en 5 jours et une forte croissance annuelle, pouvant atteindre 2,25 m. Cette colonisation est considérablement amplifiée quand les apports sédimentaires et les régimes de marées se combinent pour transformer ce milieu en un gigantesque filet à propagules de plusieurs centaines d’hectares.

Les mangroves guyanaises démontrent donc une capacité naturelle à se maintenir face à de nombreuses contraintes environnementales. Ces études pluridisciplinaires améliorent la connaissance des mécanismes de cet écosystème. Méthodes et résultats obtenus en Amazonie pourront être utilisés dans les régions en péril, par exemple pour guider les projets de restauration de ces écosystèmes fragilisés.

* Unités de propagation et de reproduction d’une plante

/ Contact :[email protected] /

/ Publication : Continental Shelf Research (2009) /

L’Amazonie littorale s’étend de la baie de São Luis au Brésil jusqu’au delta de l´Orénoque au Venezuela. De l’influence combinée de l’énorme décharge sédimentaire et d’eau douce du fleuve Amazone dans l’océan Atlantique et d’un courant côtier de direction nord-ouest stable, naissent les 1 200 kilomètres de la plus longue côte vaseuse au monde. La Guyane française, en particulier, voit ses côtes constamment remodelées par des processus hydro-sédimentaires récurrents de grande ampleur qui nécessitent des moyens techniques et financiers importants pour aussi bien draguer un estuaire portuaire envasé qu’enrocher une plage pour la protection des maisons.

Les mangroves guyanaises semblent s’être bien adaptées à cette instabilité côtière permanente. L’analyse de l’évolution de leur superficie depuis 1950 confirme une capacité de l’écosystème à compenser des destructions massives et répétées dues à l’érosion du substrat vaseux par la houle. Cette régénération reste exceptionnelle pour des régions tropicales où la tendance est plutôt à la régression inexorable. Les recherches montrent que c’est par un rétablissement aussi rapide qu’efficace sur des dépôts de vase nouvellement formés et protégés par la houle que l’écosystème parvient à se maintenir à l’échelle régionale. En effet, l’espèce de palétuvier dominante en front de mer, Avicennia germinans, peut coloniser rapidement l’ensemble du nouveau terrain grâce à une maturité précoce, des propagules* flottantes viables environ 100 jours, une capacité d’ancrage

Littoral guyanais Mangrove/Guyane

LE PARTENAIRE //

Ces résultats écologiques sont le fruit de travaux inter- disciplinaires réalisés en partenariat avec l’IEPA, Institut de recherches scientifiques et technologiques de l’État de l’Amapá. La mission du IEPA est de gérer et promouvoir la connaissance scientifique et technologique pour la protection de l’environnement et le développement des ressources naturelles dans l’intérêt de la population locale de l’État de l’Amapá au Brésil, frontalier avec la Guyane Française. Les domaines de recherche développés au IEPA (géologie, phytothérapie, dynamique des écosystèmes aquatiques, géochimie des eaux et des sédiments, etc.) en font un interlocuteur privilégié pour l’IRD depuis plusieurs années.

/ Contact : [email protected],Valdenira Ferreira dos Santos, chercheuse au IEPA /

Les forêts tropicales humides, peu impactées par les activités humaines au cours des derniers siècles, font aujourd’hui l’objet de transformations et de dégradations croissantes sous l’effet des changements globaux tels la surexploitation, les aléas climatiques ou l’urbanisation. Pour gérer et conserver durablement ces espaces naturels, il est indispensable de pouvoir répertorier les espèces végétales et animales qui les composent. Tombée en désuétude dans les années 1960-1970, la systématique connaît aujourd’hui un regain d’intérêt et fait l’objet de recherches actives qui permettent la constitution d’un inventaire de connaissances sur la biodiversité végétale.

Les forêts tropicales humides hébergent une multitude de flores dont les espèces sont inconnues. La prise de conscience de l’urgence et de l’ampleur de la tâche, couplée à l’émergence de nouvelles techniques basées sur les marqueurs génétiques, est à l’origine d’un renouveau de la systématique auquel l’IRD contribue au travers des recherches qu’il capitalise dans des herbiers. Ces plates-formes techniques et scientifiques, indispensables à la recherche sur la biodiversité végétale au Sud, constituent un patrimoine de première importance et un outil essentiel pour identifier les espèces et appréhender leur écologie.

Ainsi, en Nouvelle-Calédonie, territoire marqué par une végétation hautement originale et vulnérable, le laboratoire qui

Inventorier la biodiversité des forêts tropicales humides

Ces deux exemples montrent l’importance de la systématique, au confluent des questionnements sur les origines et les déterminants de la biodiversité. L’informatisation et la mise en réseau des connaissances détenues par les herbiers sur le monde végétal sont aujourd’hui un élément fondamental des développements à venir. Ces travaux de botanique menés dans les forêts tropicales humides permettent aujourd’hui de mieux comprendre l’origine de la biodiversité et d’envisager des stratégies efficaces de conservation de ce patrimoine vivant des pays du Sud.

/ Contacts : [email protected] ; [email protected] ; [email protected] /

/ Publications : Annals of the Missouri Botanical Garden (2009) ; Molecular Ecology (2009) /

gère l’herbier de Nouméa mène des recherches sur les modalités de diversification et d’évolution de la flore locale. Des études sur les Cunoniacées, famille d’arbres emblématique de la Nouvelle- Calédonie, et sur le genre endémique Codia notamment, ont mis au jour les mécanismes fondamentaux de la reproduction et de l’hybridation comme processus d’évolution. À partir de l’ADN des espèces de ce genre, les chercheurs ont montré que plus de la moitié d’entre elles seraient le résultat de croisements interspécifiques. Certaines possèdent des caractères morpho-logiques nouveaux, absents chez les espèces parentales, ce qui souligne l’importance de l’hybridation dans la diversification de ces plantes.

En Amazonie, le partenariat entre les chercheurs de l’herbier de Cayenne et des équipes brésiliennes opérant dans la zone est-amazonienne a permis de préciser et de mieux comprendre la systématique d’une fraction de la famille des Rubiacées, elle-même très diversifiée et importante à l’échelle de l’ensemble des forêts tropicales humides. L’analyse comparative de deux genres, Posoqueria et Molopanthera, dont la parenté a été récemment démontrée, a révélé une fonctionnalité commune, décrite pour la première fois, qui permet à ces plantes de « catapulter » littéralement le pollen à distance. Ces découvertes sur la morphologie des végétaux illustrent remarquablement la diversité des stratégies reproductives et adaptatives, développées par les plantes en milieu tropical.

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Guyane

Nouvelle-Calédonie

Codia incrassata/Nouvelle-Calédonie Forêt guyanaise

Rapport d’activité 2009

Laboratoire insulaire du vivant et de l’environnement (LIVE) est une jeune unité de recherche de l’université de la Nouvelle-Calédonie (UNC). Ce laboratoire s’intéresse aux particularismes liés à l’endémisme, notamment aux mécanismes adaptatifs et aux unités fonctionnelles des écosystèmes insulaires du Pacifique sud-ouest. L’équipe a défini quatre grands thèmes qui comportent des recherches fondamentales et appliquées sur l’adaptation des plantes aux métaux, les interactions micro-organismes/métaux/plantes dans les sols miniers, les biomolécules des plantes endémiques et l’adaptation des poissons aux fluctuations de l’environnement. La coopération entre le LIVE et l’IRD est la suite naturelle de précédentes collaborations avec l’UNC, et s’est renforcée par le co-encadrement de thèses, notamment sur la diversité, l’origine et l’évolution des Cunoniacées en Nouvelle-Calédonie, famille d’intérêt pour les deux unités.

LE PARTENAIRE //

/ Contact : [email protected], Pr Hamid Amir, responsable du LIVE /

La question des ressources en eau et de l’accès à l’eau occupe une place centrale dans la problématique du développement humain et économique dans de très nombreux pays des Suds.

Face aux pressions de plus en plus fortes sur les ressources en eau à usage agricole, comprendre la dynamique et prédire, sur les plans quantitatif et qualitatif, le devenir des ressources en eaux de surface et souterraines, dans un contexte de changements globaux, de compétition, voire de conflits pour l’accès à l’eau et d’impacts anthropiques directs de plus en plus marqués, constituent un véritable défi.

L’IRD a des compétences pluridisciplinaires reconnues nationale-ment et internationalement dans ce domaine, qui lui permettent : de mettre en œuvre des systèmes d’observation in situ et satellitaires, de prélèvement et d’analyse permettant d’établir des bilans quantitatifs et qualitatifs, de comprendre les mécanismes biophysiques en jeu aux différentes échelles spatiales et temporelles et leurs interactions, de développer les outils de modélisation pour améliorer la compréhension des mécanismes et des interactions entre échelles, d’analyser les modes d’allocation et de gestion technique et sociale de la ressource en eau et les politiques publiques y afférant, pour aboutir in fine à des propositions d’action dans l’optique d’une gestion intégrée, innovante et socialement acceptable des ressources en eau à l’échelle des bassins versants et des hydrosystèmes.

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18 Institut de recherche pour le développement

Puits/Niger

Ressources et accès à l’eau

Bolivie : impact des activités minières sur l’environnement et la santé

LE PARTENAIRE //

Bolivie

La richesse minérale de l’Altiplano et de l’Amazonie bolivienne est connue depuis l’époque préhispanique. L’or, l’argent, l’étain et le zinc sont exploités de façon intensive parfois depuis des siècles. La pauvreté et la forte dépendance économique à ces activités conduisent trop souvent à en négliger l’impact environnemental et sanitaire. Pourtant, l’exploitation de ces gisements disperse dans l’environnement de grandes quantités de plomb, de cadmium, et d’arsenic, connus pour leur toxicité. D’origine naturelle ou anthropique, les éléments traces métalliques présents dans l’environnement impactent les écosystèmes et exposent les populations à un risque sanitaire. C’est le cas du mercure accumulé dans les réseaux aquatiques du bassin amazonien, de l’arsenic parfois naturellement présent dans l’eau ou du plomb et du cadmium dispersés par les pollutions minières et métallurgiques.

Depuis plusieurs années, des équipes pluridisciplinaires de l’IRD et leurs partenaires de l’Universidad Mayor San Andres de La Paz étudient l’impact de ces métaux polluants sur l’environnement, les écosystèmes, la santé et la société. En Bolivie, ces recherches portent sur la partie amazonienne avec la présence de mines d’or et sur l’Altiplano à 3 600 m d’altitude où sont exploités d’importants gisements de minerais polymé-talliques. Les chercheurs se sont en particulier intéressés à la dispersion du mercure depuis le versant oriental des Andes jusqu’à ses effets sur l’homme en Amazonie, dans le contexte

leur organisme. Les garçons semblent davantage touchés que les filles du fait, semble t-il, de leurs comportements de jeux à l’extérieur. Ces travaux ont permis d’identifier les zones les plus polluées et de cartographier les risques. L’impact sur la santé est en cours d’évaluation, notamment par l’intermédiaire d’une cohorte mère-enfant avec une attention particulière sur le développement neurologique du nouveau-né. La perception de ces pollutions et de leurs conséquences est également étudiée par des enquêtes de population.

*ANR : Agence nationale de la recherche

/ Contacts :[email protected] (santé) ;

[email protected] (chimie) ;[email protected] (écologie) ;

[email protected] (géographie) // Publication :

International Journal of Health Geographics (2009) /

des grands cours d’eau du piémont andin. La pollution a été suivie dans l’ensemble de la chaîne alimentaire et l’exposition humaine est très liée à la consommation de poisson. Cette contamination se révèle moins forte chez les populations d’Amazonie bolivienne que celle observée en Guyane française ou en Amazonie centrale.

Depuis 2007, le projet TOXBOL, financé par l’ANR*, permet d’étudier par une approche transversale l’origine et l’impact environnemental et humain de ces pollutions, en particulier à Oruro, grande ville minière de l’Altiplano bolivien. Le niveau de contamination par les métaux dans cette région, écolo-giquement très singulière, révèle des concentrations fortes chez les poissons, supérieures aux limites réglementaires en vigueur dans les pays du Nord. Un processus d’accumulation du mercure dans les réseaux trophiques aquatiques a été récemment mis en évidence sur le lac Uru-Uru, l’une des principales zones de pêche du département d’Oruro. L’effet de l’activité minière sur la biodiversité a été clairement établi grâce à un indicateur d’intégrité biologique des cours d’eau.

L’impact humain est mesuré chez l’enfant, récepteur le plus vulnérable de ces pollutions, dans les écoles de cinq zones de la ville situées dans différents sites de contamination potentielle. Les résultats mettent en évidence une très grande hétérogénéité d’exposition entre les enfants des quartiers de mineurs bien plus atteints que ceux des quartiers socialement plus favorisés. Le plomb et l’arsenic sont les métaux les plus retrouvés dans

L’Universidad Mayor de San Andres (UMSA) de La Paz est la plus grande université du pays avec près de 70 000 étudiants et 3 000 diplômés chaque année et concentre une part importante du potentiel de recherche de la Bolivie. La nature transversale des recherches en cours conduit l’IRD à colla-borer avec plusieurs Masters en chimie, écologie, biologie, santé et géographie. Ce partenariat entre l’IRD et l’UMSA remonte aux années 1970 et n’a jamais été interrompu depuis cette époque. Plusieurs jeunes équipes, constituées de chercheurs de l’UMSA, ont reçu ces dernières années le soutien de l’IRD. En dehors des sciences sociales et des sciences de l’éducation, la Bolivie ne dispose pas d’école doctorale pour les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études après le Master ; c’est l’un des prochains grands chantiers de l’UMSA pour accroître son potentiel de recherche en sciences biologiques et médicales, comme en sciences de la terre.

/ Contact : [email protected],Teresa Rescala Nemtala, rectrice de l’UMSA /

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Enquête sanitaire/Bolivie Pollution par les eaux/Bolivie

Rapport d’activité 2009

Inde du Sud : préserver les ressources en eau

Inde

20 Institut de recherche pour le développement

Grande puissance du XXIe siècle, l’Inde reste un pays émergent tourné essentiellement vers l’agriculture. Cette activité représente 92 % de la consommation d’eau, dont 39 % provient des nappes phréatiques. Avec les changements climatiques à venir et une pression anthropique sans cesse croissante, une amplification des aléas naturels, des pénuries chroniques en eau sont prévisibles dans de nombreuses régions du sous-continent, même pour celles suffisamment arrosées. L’un des défis majeurs de l’Inde du Sud, marquée par une forte croissance démographique et industrielle, est de maintenir son autosuffisance alimentaire sans sacrifier la ressource en eau.

L’un des projets phare de la Cellule franco-indienne de recherche en sciences de l’eau* concerne l’étude des variations des pluies et de l’usage des terres sur les ressources en eau

hydrologiques-géochimiques originaux qui permettent d’établir des scénarii pour suivre l’évolution de l’écosystème fragilisé par les variations climatiques. Sur le bassin cultivé de Maddur, les enquêtes menées auprès des villageois montrent que l’évolution des pratiques culturales influe sur la ressource et sa qualité. Les agriculteurs pratiquaient essentiellement des cultures pluviales comme le riz ou le millet alors qu’aujourd’hui ils privilégient l’irrigation en augmentant le nombre de récoltes et la variété des cultures de rente, telles la banane ou la canne à sucre. En plus d’un pompage intensif, ces cultures nécessitent beaucoup d’engrais qui polluent les nappes. Ces résultats ouvrent de nombreuses perspectives pour l’étude de plus grands bassins et plus largement pour une gestion réfléchie de la ressource en eau.

*Laboratoire mixte international CEFIRSE

/ Contacts :[email protected] ; [email protected] /

/ Publications : Geochimica et Cosmochimica Acta (2009) ;

Journal of Hydrology (2009) /

dans le sud de la péninsule Indienne. Le chantier privilégié par les chercheurs est le bassin de la rivière Kabini, affluent du fleuve Kaveri, qui a la particularité d’être sensible à la variabilité des flux de mousson du Sud-Ouest où la pluviométrie moyenne chute de 6 000 à 500 mm/an de l’amont à l’aval du bassin. Le dispositif mis en place comprend deux petits bassins versants expérimentaux, l’un forestier et préservé des activités humaines, celui de Mule Hole, et l’autre partiellement cultivé, celui de Maddur. L’objectif est d’acquérir des suivis climatiques, hydrologiques et géochimiques sur l’ensemble d’un cycle décennal grâce à des stations de jaugeage. Ce projet fait partie, avec celui du bassin du fleuve Nyong au Cameroun, de l’ « Observatoire de recherche en environnement-Bassins versants expérimentaux tropicaux » qui vise à améliorer les connaissances du cycle de l’eau et des cycles biogéochimiques, et à préciser la dynamique des processus d’altération et d’érosion en milieu tropical. Les chercheurs étudient également l’impact des activités humaines sur le milieu naturel.

Les premiers résultats permettent de définir la structure de la couverture des sols et des aquifères de Mule Hole, de quantifier les recharges de la nappe, et d’estimer les flux biogéochimiques et hydrologiques. Les études soulignent l’importance des circulations souterraines dans le bilan chimique du bassin et les différences notables entre les taux de dénudation passés et actuels, de 10 mm à 28 mm/1 000 ans. Un effort particulier a porté sur la conception de modèles hydrologiques et

LE PARTENAIRE //

L’Indian Institute of Science de Bangalore (IISc), fondé en 1909, est un centre de recherche et de formation d’excellence travaillant dans presque tous les champs des sciences et des techniques. L’institut compte 1 300 permanents dont 520 chercheurs et 2 600 étudiants. La collaboration entre l’IISc et l’IRD a débuté en 2000 par la création de la Cellule Franco-Indienne de Recherche en Sciences de l’Eau (CEFIRSE) qui s’est transformée, en 2009, en Laboratoire mixte internatio-nal associant des chercheurs indiens de la Division of Earth and Environmental Sciences de l’IISc et des chercheurs français de plusieurs unités mixtes de recherche dont l’IRD est partenaire. Le LMI CEFIRSE est un cadre original pour des études en géosciences de l’environnement dédiées aux problèmes liés à l’eau en Inde. Les chercheurs travaillent actuellement sur les thématiques des bassins versants et de l’impact des mines qui seront élargies à l’hydrologie spatiale et aux sciences humaines.

/ Contact : [email protected], Muddu Sekhar,professeur associé à l’IISc, Dpt. de Génie civil /

Bassin versant de Mule Hole/Inde Accès à l’eau/Inde

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Tensions sur les prix agricoles, concurrence des plantes agroénergétiques, acquisitions de terres agricoles des pays les plus pauvres, autant de phénomènes récents qui, couplés à une croissance démographique soutenue, ont replacé l’insécurité alimentaire, en particulier en Afrique, au cœur du débat tandis que les perspectives alimentaires mondiales semblent se dégrader. Les pénuries d’eau, la dégradation des sols, les changements climatiques, la progression de la pauvreté, les épidémies, l’urbani-sation croissante ou des gouvernances inappropriées sont autant de facteurs qui affectent encore un peu plus la sécurité alimentaire de nombreux pays du Sud et vulnérabilisent les populations.

Pour répondre à ces enjeux, les équipes de l’IRD inscrivent leurs recherches dans une perspective d’amélioration du rendement des terres cultivées tout en maintenant la fertilité des sols. Dans cette optique, une meilleure connaissance scientifique en biologie et physiologie végétale permet d’accélérer la sélection variétale et d’identifier les plantes les plus adaptées aux climats et aux sols. Des projets innovants de lutte contre les déprédateurs de cultures complètent ces efforts.

L’élimination de la faim, de la malnutrition quantitative et qualitative, alliée à une gestion durable des ressources naturelles est un enjeu multidisciplinaire de développement pour le Sud. Dans la plupart des pays et en particulier dans les régions du Sahel, la vulnérabilité alimentaire reste un problème majeur. Les équipes identifient les populations les plus vulnérables et ciblent les périodes d’intervention des différents acteurs comme les ONG ou les pouvoirs publics. La mise en place de politiques gouvernementales appropriées en matière de sécurité alimentaire est en effet devenue essentielle.

Marché agricole/Bolivie

Rapport d’activité 2009

Sécurité alimentaire dans le Sud

LE PARTENAIRE //

Assurer la sécurité économique, environnementale et alimentaire de la région andine reste un défi majeur de ce début de XXIe siècle. Plus de 60 % des habitants des zones rurales de la cordillère nord andine vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté, moins de la moitié ont accès à des services de santé et 70 % présentent des problèmes de malnutrition. Dans cette situation, les insectes ravageurs de la pomme de terre tels les teignes, charançons et chrysomèles constituent un problème majeur pour la filière, au premier rang des productions vivrières de la région andine. Des teignes, en particulier, importées d’Amérique centrale et du Pérou il y a trente ans, ont rapidement proliféré, menaçant les cultures agricoles andines et la sécurité alimentaire de toute une population rurale.

Trois axes de recherche, concernant l’amélioration de la sécurité alimentaire des communautés locales, sont privilégiés par les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires équatoriens : le développement de modèles d’évaluation et de prédiction de la dynamique des populations de ravageurs, l’étude du rôle de l’agrobiodiversité andine comme « barrière » aux menaces émergentes des espèces invasives et le développement de nouvelles technologies de contrôle de ces nuisibles. Les insectes ravageurs étant généralement favorisés par l’augmentation des températures, la simplification des paysages agricoles, et l’accroissement des échanges commerciaux, il est probable que les risques associés à leur prolifération pour la sécurité alimentaire de la région nord andine soient amplifiés dans les prochaines décennies. Dans ce contexte, les différentes approches des chercheurs, notamment en modélisation, permettent de proposer des outils pour renforcer les capacités d’adaptation des agriculteurs face aux changements globaux. C’est dans cette perspective qu’a été mis en place le programme international (INNOMIP*), coordonné par l’IRD, en collaboration avec des partenaires équatoriens, péruviens et boliviens.

*INNOvaciones para el Manejo Integrado de Plagas en los Andes (2009-2012)

/ Contact : [email protected] // Publication : Journal of Applied Ecology (2009) /

Les communautés rurales andines cultivent généralement des terrains escarpés, entre 2 000 et 4 500 m d’altitude, dont la productivité est limitée par des contraintes liées au climat et à la qualité du sol. Ces conditions extrêmes des cultures accroissent leur susceptibilité aux stress associés aux micro-organismes phyto-pathogènes et aux insectes ravageurs. Les chercheurs ont montré que les paysages agricoles andins sont particulièrement exposés aux invasions biologiques. Ils offrent une multiplicité d’habitats et de microclimats facilitant l’implantation, la coexistence et la prolifération des espèces invasives.

Ces dix dernières années ont vu l’émergence, dans les pays nord andins, de trois espèces de papillons de la famille des Gelechiidae, appelées teignes, dont les chenilles sont d’importants ravageurs de la pomme de terre. En Équateur, ces espèces engendrent près de 250 000 dollars de pertes annuelles et menacent la sécurité alimentaire de dizaines de milliers de familles de petits producteurs. L’impact de ces chenilles d’à peine 1 cm de long qui peuvent anéantir des réserves entières de pommes de terre en quelques mois, a modifié les habitudes des agriculteurs équatoriens notamment en termes de durée de stockage des récoltes. Cela les fragilise également face aux fluctuations des prix du marché qui peuvent varier de 2 à 30 dollars le quintal en quelques mois. L’érosion marquée de la diversité des variétés de pommes de terre, notamment natives, cultivées par agriculteurs (de 15 à 20 il y a trente ans à 2 ou 3 aujourd’hui) augmente encore plus cette vulnérabilité.

L’agriculture andine menacée par les insectes ravageurs

La Pontificia Universidad Católica del Ecuador (PUCE) est associée à l’IRD depuis plus de 10 ans dans le domaine de la valorisation des ressources naturelles et de la sécurité alimentaire. Avec des chercheurs de renommée mondiale notamment en écologie végétale et en herpétologie, une station de recherche moderne en Amazonie occidentale, et une offre de formations de niveau master en biologie de la conservation, la faculté de biologie de la PUCE est l’une des meilleures du Nord des Andes. Cette collaboration entre la PUCE et l’IRD a été valorisée par l’obtention de plusieurs programmes de recherche régionaux ainsi que par de nombreuses publications dans des revues scientifiques internationales reconnues. Ce partenariat se poursuit actuellement tant au niveau de la formation d’étudiants équatoriens en France que par le développement de nouveaux programmes de recherche en modélisation de la dynamique de la biodiversité par exemple.

/ Contact : [email protected],Alvaro Barragan, professeur d’entomologie à la PUCE /

22 Institut de recherche pour le développement

Équateur

Dégâts de la teigne/Équateur Marché/Bolivie

Historiquement, les dispositifs nationaux de suivi de la sécurité alimentaire se sont focalisés sur le milieu rural, où se situaient à la fois la majeure partie de la population, la production agricole du pays et l’essentiel des risques d’insécurité alimentaire. Toutefois, en Afrique de l’Ouest comme dans le reste du monde en développement, la transition démographique est en cours et l’urbanisation galopante, si bien que le phénomène de vulnérabilité alimentaire touche de plus en plus de ménages urbains.

Le concept de sécurité alimentaire fait référence à la disponibilité ainsi qu’à l’accès, sur le long terme, à un approvi- sionnement satisfaisant d’aliments adéquats sur le plan nutritionnel et culturellement acceptables. Jusque-là moins touchées par la malnutrition, notamment en raison d’une saisonnalité moindre et d’une meilleure disponibilité et variété alimentaires, les populations urbaines ne sont plus épargnées. La pauvreté des villes est en effet un phénomène qui s’accentue et qui révèle de fortes disparités de situations sociales, économiques et alimentaires. L’identification des ménages urbains les plus vulnérables est alors cruciale pour prévenir ces crises alimentaires.

Deux instruments de mesure basés sur des questionnaires simples permettent de mesurer la situation des ménages en termes de sécurité alimentaire et de diversité de l’alimentation :

Vulnérabilité alimentaire dans les villes du Sahel

un chef de famille âgé et peu éduqué qui sont les plus touchés. En 2009, l’étude s’est poursuivie à Bobo-Dioulasso, tandis que les opérateurs régionaux se sont lancés dans le suivi d’autres villes de la région sur la base des mêmes indicateurs, comme à Banjul en Gambie.

/ Contact : [email protected] // Publication : Rapport FANTA project – AED (2009) /

d’une part, une échelle d’insécurité alimentaire ressentie au niveau du ménage, et d’autre part, un score de diversité alimentaire. Depuis 2007, des équipes de l’IRD suivent l’évolution de la situation alimentaire et nutritionnelle à Ouagadougou au Burkina Faso.

Les premiers résultats montrent que ces indicateurs, rapides et peu coûteux à mettre en place, sont de bons reflets de l’adéquation de l’alimentation des ménages dans les villes de la région, et sont donc utiles en matière de surveillance de l’insécurité alimentaire. En revanche, leur pouvoir prédictif et donc leur potentiel en matière de ciblage des interventions, restent modestes. Les chercheurs ont pu montrer à quel degré ces indicateurs, sensibles aux caractéristiques structurelles et conjoncturelles, étaient liés aux consommations réelles des ménages, établies par des enquêtes très complètes menées en parallèle, et dans quelle mesure ils étaient associés à leur profil socio-économique et à leurs comportements alimentaires. Le suivi de la situation de 2007 à 2009, a confirmé qu’un statut d’insécurité alimentaire persistant était ressenti par plus de la moitié des ménages à Ouagadougou, se traduisant par une baisse significative de la diversité et de la qualité nutritionnelles. Ainsi, les consommations d’oléagineux, de viandes rouges et de volailles, de produits laitiers et de fruits, ont significativement diminué au quotidien lors de la crise des prix. L’étude révèle que ce sont les ménages les plus pauvres, de grande taille et avec

Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), appartenant au Centre national pour la recherche scientifique et tecnhique (CNRST), est, depuis de nombreuses années, un des acteurs académiques les plus impliqués de cette dynamique partenariale. Il promeut la recherche en santé au travers de ses deux départements, l’un dédié à la recherche biomédicale et à la santé publique et l’autre consacré à la médecine, la pharmacopée traditionnelle et la pharmacie. L’IRSS et l’IRD mutualisent leurs compétences afin d’apporter des solutions aux problèmes prioritaires de santé au Burkina Faso. Ce partenariat s’inscrit également dans une perspective de transmission des savoirs, matérialisée par le co-encadrement d’étudiants et de doctorants. Un projet de Jeune équipe associée à l’IRD (JEAI) dans le domaine de la nutrition est en cours, afin d’encourager l’émergence et le renforcement de nouvelles équipes de recherche dans les pays du Sud.

LE PARTENAIRE //

/ Contact : [email protected],Pr Blaise Sondo, directeur de l’IRSS /

Burkina Faso

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Mil/Burkina Faso Enquête nutritionnelle/Burkina Faso

Rapport d’activité 2009

La santé des populations est au cœur des objectifs du millénaire pour le développement. Facteur essentiel du développement humain, son amélioration contribue à la croissance et à la lutte contre la pauvreté.

Les pays les plus pauvres sont particulièrement touchés par les grandes maladies comme le sida, le paludisme, et la tuberculose et constituent un frein pour leur développement tant humain qu’économique. La zone intertropicale est également le grand incubateur de maladies émergentes, en particulier virales, parfois aux répercussions mondiales.

Les axes de recherche dans le domaine de la santé concernent à la fois la lutte contre les maladies transmissibles et émergentes, la santé maternelle et infantile et le renforcement des systèmes de santé. Les recherches en santé et en sciences sociales se mobi- lisent pour lutter contre ces grands fléaux. Pour cela une meilleure accessibilité aux soins, le développement de nouveaux moyens de diagnostic et de lutte ainsi que l’intensification des recherches dans ce domaine sont essentiels pour les pays du Sud.

La santé de la mère et de l’enfant est un des volets prioritaires. L’Institut concentre donc ses recherches sur la santé de la reproduction, les risques de transmission mère/enfant du virus du sida ou le paludisme de l’enfant.

La réussite de ces projets ne saurait se concrétiser sans le recours aux sciences humaines et à une approche écosystémique de la santé, proposant des démarches applicables dans les contextes locaux et des solutions viables à long terme.

Sécurité sanitaire et politiques de santé

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24 Institut de recherche pour le développement

Santé/Laos

VIH/sida au Cameroun : efficacité de l’accès décentralisé au traitement

Cameroun

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LE PARTENAIRE //

Le Cameroun est l’un des pays d’Afrique centrale et de l’Ouest qui connaît une forte progression du traitement antirétroviral efficace pour les patients atteints du sida. De quelques centaines en 2001, ils étaient plus de 78 000 fin 2009. Dès 2002, et dans un contexte de forte épidémie de VIH, le gouvernement camerounais s’est en effet engagé dans un ambitieux programme visant à faciliter l’accès aux antirétroviraux sur l’ensemble du territoire national. Grâce à l’utilisation des médicaments génériques et à l’appui des financements internationaux de lutte contre le sida, les autorités ont pu mettre en place une politique audacieuse de décentralisation de la prise en charge.

Les chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont mis en place, à la demande du ministère de la Santé du Cameroun, une évaluation d’envergure pour mesurer les forces et les limites de cette décentralisation sur l’ensemble des dix régions du pays. Dès 2006, quatre projets bilatéraux et multidisciplinaires, en sciences sociales, en santé publique et en recherches biomédicales, ont ainsi été soutenus par l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS).

L’analyse de ces travaux démontre la faisabilité et l’efficacité de l’approche déconcentrée mise en œuvre par les autorités came-rounaises. Les résultats obtenus par les services décentralisés

mécanismes solidaires d’assurance constituent autant de problèmes à résoudre, dans le contexte de crise économique mondialisée, pour assurer l’extension du dispositif de l’accès aux traitements. L’exemple camerounais illustre cependant la réussite d’une politique globale associant plusieurs dynamiques, sociale, scientifique, politique et internationale.

/ Contact : [email protected] // Publications : Télescope (2009) ;

Accès décentralisé au traitement VIH/sida ;Évaluation de l’expérience camerounaise,

Ed. ANRS collection Sciences sociales et sida (2010) /

de prise en charge du VIH/sida au niveau des hôpitaux de district, en termes de restauration du système immunitaire, d’observance et de qualité de vie sont au moins aussi bons que dans les services centraux et provinciaux, voire même parfois meilleurs pour certains critères comme l’assiduité dans la prise de médicaments. Il était en effet à craindre des résultats moins performants du fait de moindres ressources humaines et d’une prise en charge simplifiée par ces établissements périphériques. De même, le délai écoulé entre le diagnostic d’infection par le VIH et la première consultation de prise en charge est significativement plus court chez les patients suivis dans les services des districts. Enfin, il apparaît que ces établissements touchent logiquement une population plus rurale, de moindre niveau d’éducation et vivant plus souvent au-dessous du seuil de pauvreté, ce qui contribue à renforcer l’équité d’accès aux traitements.

La décentralisation du système de santé camerounais a facilité et conditionné les modalités d’accès aux multithérapies. En même temps, la poursuite de l’accès aux traitements, encore facilité par l’introduction de la totale gratuité des antirétroviraux depuis mai 2007, se heurte aux limites structurelles du fonctionnement du système de santé. La dépendance du programme Sida à l’égard des financements de l’aide internationale (à plus de 80 %), la crise des ressources humaines et l’absence d’un financement suffisant des dépenses de santé par des

En implantant un site au Cameroun, l’Agence nationale de la recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) consacre plus d’une décennie de recherche en partenariat entre les deux pays et les deux communautés scientifiques. La création de l’ANRS-Cameroun offre aux équipes un outil de travail et un levier de coordination en matière de recherche sur le VIH/sida. Cette collaboration résulte d’un partenariat entre l’IRD, l’Inserm, l’Institut Pasteur, l’hôpital central et l’université de Yaoundé. Les recherches actuellement développées portent sur l’infection par le VIH au travers des dimensions virologique et clinique. Au cours des cinq dernières années, plus d’une vingtaine de projets de recherche ont été soutenus par l’ANRS dont sept au profit de l’évaluation de l’accès décentralisé au traitement antirétroviral.

/ Contact : [email protected], Pr Sinata Koulla-Shiro, responsable du site ANRS-Cameroun /

Centre de santé/Cameroun Prévention sida

Rapport d’activité 2009

LE PARTENAIRE //

La Réunion

Grippe H1N1 : étude du cas réunionnais

26 Institut de recherche pour le développement

L’émergence du virus grippal AH1N1 et de sa diffusion pandémique a mobilisé toutes les attentions, économiques, politiques, sociales et scientifiques. La mise en place du protocole CoPanFlu à la Réunion a permis aux chercheurs d’acquérir des connaissances fines sur les risques individuels et collectifs d’infection par ce virus, les facteurs associés à des manifestations cliniques variables, la caractérisation de la réponse immunitaire, l’efficacité des méthodes de prévention ou thérapeutiques, les modifications de comportements et les conséquences sociales et économiques d’une pandémie.

L’enquête sérologique basée sur le test IHA a révélé des particularités notables de l’épidémie grippale : celle-ci a atteint plus du tiers de la population tout âge confondu, avec une prédilection pour la tranche d’âge des moins de 20 ans, qui a été atteinte à plus de 70 % au pic de l’épidémie. Les sujets âgés de plus de 60 ans ont été largement épargnés du fait d’une immunité préexistante. Comparés au taux d’attaque clinique estimé à 12,5 % de la population, ces chiffres suggèrent que plus de deux cas sur trois ont été peu ou pas symptomatiques, confirmant la grande bénignité de la pandémie AH1N1.

L’enquête CoPanFlu-Réunion confirme l’importance de mettre en œuvre une recherche opérationnelle réactive face à une situation épidémique, procurant des observations privilégiées et le recueil de données qu’il eut été impossible de collecter en phase inter-épidémique. Ces connaissances scientifiques générées par le projet permettent une meilleure compréhension de la dynamique de la pandémie à l’échelle locale, régionale et internationale et lèvent une partie des incertitudes.

/ Contact :[email protected] /

Dans le cadre de l’épidémie grippale AH1N1, l’IRD et ses partenaires regroupés au sein du Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien (CRVOI), ont participé à partir de juillet 2009 à une étude prospective sur la grippe AH1N1, au moment où celle-ci abordait l’île de la Réunion, à la faveur de l’hiver austral. Cette enquête appelée, CoPanFlu-Réunion, a débuté avec la pandémie, dans le cadre du protocole CoPanFlu France. Elle s’appuie sur une étude prévisionnelle sur population, évitant ainsi les biais des données hospitalières ou médicales et permet d’évaluer les caractéristiques cliniques, virologiques et évolutives de la grippe telles qu’elles s’expriment réellement en communauté ainsi que les paramètres épidémiologiques de l’infection. Un module de sciences humaines et sociales a été ajouté pour évaluer la perception du risque pandémique par la population et les modifications de comportements induites.

Grâce à un financement national et régional et un recours aux cohortes actives déjà identifiées à l’occasion d’enquêtes antérieures sur le Chikungunya, il a été possible d’entamer l’enquête prospective, deux semaines après l’identification du premier cas importé sur l’île et de façon quasi synchrone avec le premier cas de transmission autochtone. L’étude a porté sur 2 120 individus répartis en 767 foyers et sur la collecte de 1 969 et 1 803 prélèvements de sang, respectivement au début et lors de la phase de clôture de l’enquête en situation post-épidémique.

Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien (CRVOI) a été créé en 2007 par décision du gouvernement français, en réponse à l’épidémie de Chikungunya survenue dans cette région. Implanté à la Réunion, mais à vocation régionale, le CRVOI est structuré en Groupement d’intérêt scientifique sous la tutelle des ministères chargés de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de la Santé, autour de huit partenaires de recherche (IRD, CNRS, Inserm, Cirad, Inra, InVS, Institut Pasteur, AFSSA) et des partenaires institutionnels réunionnais. Son programme d’action est articulé autour de quatre axes : une investigation multidisciplinaire sur les maladies infectieuses d’intérêt pour la région océan Indien ; l’encadrement et la formation d’étudiants et des jeunes chercheurs ; une veille scientifique et technique par l’exploration systématique des données sur les pathologies infectieuses d’intérêt régional ; et une coopération régionale renforcée sur les maladies infectieuses émergentes avec les autres pays de l’océan Indien.

/ Contact : www.crvoi.org /

Virus grippe H1N1 Laboratoire CRVOI/la Réunion

Développement et mondialisation

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27

À travers l’extension des échanges économiques, la mondialisation tend à faire du monde un « village planétaire » où tous – pays et individus - accèderaient aux mêmes possibilités de développement. Or, ce processus laisse apparaître de fortes disparités, non seulement entre Nord et Sud, mais également entre pays du Sud. Pour analyser les facteurs humains et sociaux du développement, l’IRD mobilise des disciplines très diverses, de la biologie à l’économie, de l’anthropologie à la géographie. Les recherches de l’IRD portent sur trois axes majeurs et déterminants pour les pays du Sud : la lutte contre la pauvreté et les inégalités, les migrations internationales et la gouvernance pour un développement durable.

Problématique essentielle des politiques de développement, la lutte contre la pauvreté est étudiée sous ses différents aspects que ce soit l’accès aux services publics (emploi, éducation, soin), les effets de l’urbanisation croissante ou l’évaluation de l’aide publique et privée au développement.

Le processus de mondialisation a contribué à intensifier les déplacements de population. Les recherches visent à étudier les déterminants et les conséquences de ces migrations sur les sociétés et leur environnement, les recompositions territoriales et sociales ainsi que les enjeux identitaires qu’elles engendrent.

Les recherches viennent également apporter des éléments de réflexion pour la mise en œuvre d’une gouvernance conjuguant développement économique et préservation de l’environnement.

Habitat précaire/Bogota

Rapport d’activité 2009

Justice et société au Sénégal

Sénégal

28 Institut de recherche pour le développement

Au Sénégal, la modernisation du système judiciaire constitue l’une des composantes essentielles du Document de stratégie de réduction de la pauvreté et du Programme national de bonne gouvernance. L’informatisation de la Chaîne pénale du Sénégal, initiée en 2002 par le ministère de la Justice avec le soutien technique et scientifique de l’IRD et la collaboration de l’université Cheikh Anta Diop (UCAD), rejoint ces préoccupations, partagées par les instances interna- tionales et les autorités sénégalaises.

lors, le Sénégal a réadapté sa politique pénale à la réalité objective des faits et s’est inscrit dans une dynamique respectueuse du droit des migrants. Dans un tel contexte, l’émigration récente par voie maritime révèle la complexification des parcours migratoires comme la dimension collective des stratégies mises en place et permet ainsi d’interroger les « nouvelles frontières » de l’Europe en Afrique.

Plus généralement, les données judiciaires permettent pour la première fois au Sénégal des analyses fines de la dimension sociale de la délinquance, question majeure qui interroge les politiques d’aide au développement. Ce programme est aussi une contribution à la réflexion scientifique sur l’éthique de l’accès à l’information, de la production des savoirs et de la diffusion des connaissances.

*UMR Centre population et développement (IRD – INED – université Paris Descartes)

/ Contact : [email protected] // Publication : Cahiers de l’Afrique de l’Ouest (2009) /

Depuis 2004, le programme s’est étendu aux autres justices sociales et familiales. Grâce à ce travail, la création d’un laboratoire mixte de recherche Ceped*-ministère de la Justice, destiné à l’analyse des données judiciaires, est envisagée. L’objectif est double : aider à la définition des politiques publiques et conduire des recherches scientifiques, à partir d’une série de bases de données annuelles anonymisées constituées depuis 2000 et comptant environ 100 000 enregistrements individuels par an. Ces données éclairent plusieurs faits de société notamment dans le domaine de l’enfance, de la famille ou des migrations.

À cet égard, un premier résultat majeur a été obtenu. En effet, les vagues d’émigration vers les îles Canaries ont déclenché au Sénégal une réponse pénale, suggérée aux autorités sénégalaises par les États du nord, conformément à l’esprit du Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer (2000). Cette réponse a eu pour effet de traiter cette migration, expression d’une forte demande sociale, comme un acte juridiquement répréhensible et le migrant comme un délinquant. De ce fait, en 2006, 1 487 personnes cherchant à quitter le Sénégal par voie maritime ont été poursuivies en justice. L’analyse des données a démontré que cette migration était nullement animée par des réseaux criminels internationaux mais simplement par des ressortissants sénégalais, issus notamment du secteur de la pêche en crise et mobilisant leur « savoir naviguer » pour explorer une voie nouvelle d’émigration. Dès

ST LOUIS

DAKAR

ZIGUINCHOR

Pikine

THIES

Rufisque

Mbour

Gambie

URBAIN

Mauritanie

GuinéePointeSt George

Joal Fadiouth

RURAL

LE PARTENAIRE //

Depuis 2002, un partenariat scientifique lie le ministère de la Justice du Sénégal et l’IRD. Cette collaboration se traduit par l’informatisation et la mise en réseau des services judiciaires du pays qui de fait, a un rôle précurseur dans ce domaine. Plusieurs autres États membres de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ont ainsi souhaité que cette expérience soit adaptée à leur système national. L’IRD occupe dans cette mission un rôle d’appui et d’expertise pour accompagner cette démarche avec une attention particulière sur le respect des droits fondamentaux de la personne. Pour les citoyens, cette démarche d’informatisation de la chaîne pénale est en effet, synonyme d’une plus grande accessibilité de la justice, de plus de transparence dans le traitement des procédures judiciaires et de fait, d’une réelle équité devant le service public de la justice. Dans cet esprit, le Ministère et l’IRD envisagent la création d’un Centre de recherche international en droit, démographie et développement qui concilierait des objectifs de formation et de recherche.

/ Contact : [email protected], Mandiogou NDIAYE, premier conseiller technique du garde des Sceaux /

Migrations vers les Canaries Immigration clandestine/Sénégal

Biodiversité : valoriser les productions locales

Afrique

Amérique du Sud

Asie

29

Sorgho, quinoa, café, huile d’argan, thé rouge, tous ces produits du Sud ont une forte identité régionale et culturelle. Concilier développement rural et conservation de la diversité biologique et culturelle nécessite la mise en place d’instruments de valorisation (normalisation, labellisation, certification) qui font le lien entre la durabilité des systèmes d’exploitation, la qualité des produits et leur rentabilité. Le partage équitable des bénéfices tirés de la biodiversité est un enjeu international majeur pour les populations défavorisées.

Les terroirs et leurs produits seraient-ils l’avenir économique et écologique des pays du Sud ? C’est en tous cas une dynamique constatée partout si l’on en juge par la multiplication des initiatives pour promouvoir les productions du Sud et renforcer les liens entre les communautés locales et leur environnement. Cette tendance correspond à une volonté politique de dévelop-pement durable, encouragée par les instances internationales, et impulsée dès 1992 à Rio, par la Convention sur la biodiversité biologique qui reconnaît l’importance des savoirs, traditions et innovations des communautés autochtones et des peuples indigènes. Cette démarche répond aussi à un engouement croissant des consommateurs pour ces produits de terroir et à leur comportement de clients avertis et de citoyens engagés.

d’appropriation des ressources, des savoir-faire paysans, de spoliation des communautés rurales, d’usurpation et de fraude au profit des firmes commerciales, par exemple. Par ailleurs, une vigilance particulière est indispensable pour éviter une baisse de qualité face à une intensification des cultures pour répondre à un marché en pleine expansion.

Le succès de ces démarches repose aussi sur la capacité des producteurs à s’organiser, à acquérir la connaissance sur les droits de propriété intellectuelle pour protéger les ressources et les savoir-faire et à identifier les marchés pertinents pour leurs produits.

/ Contact : [email protected] // Publication : Autrepart (2009) /

La valorisation des spécialités et des systèmes de production associés repose sur la reconnaissance de la qualité liée à la provenance, à des ressources et à des savoir-faire locaux. Les communautés du Sud se sont en effet, saisies de leur patrimoine agro-alimentaire pour le valoriser. Ainsi, le rooïbos ou thé rouge d’Afrique du Sud, l’huile d’argan du Maroc, les cafés d’Éthiopie, les tubercules alimentaires du Vanuatu, la viande du Brésil ou le quinoa de l’altiplano andin sont partis à la conquête du monde.

La valorisation des produits de terroir s’organise au Sud à l’aide d’un arsenal institutionnel, économique et juridique très varié, comprenant les indications géographiques – dont les AOC françaises et les AOP européennes –, l’écocertification ou encore les labels du commerce équitable.

Trois grandes tendances peuvent être observées : la promotion des productions et spécialités locales au service du dévelop-pement économique ; leur prise en compte dans des politiques de conservation et de valorisation de la diversité biologique et culturelle ; enfin, leur instrumentalisation dans des processus plus larges de revendications territoriales et identitaires.

Ce goût international pour les produits issus du commerce équitable est une bonne opportunité pour les pays du Sud mais génère aussi un besoin urgent d’outils pour palier les risques

LE PARTENAIRE //

Le département de géographie de l’université Abdou Moumouni de Niamey (UAM) au Niger collabore avec l’IRD depuis 2001. Il dispose de plusieurs laboratoires de recherche et de cellules assurant des prestations scientifiques et des services dans le domaine de l’encadrement, de la formation en géographie physique, humaine et économique, ou de la cartographie. Les thèmes de recherche sur le patrimoine, l’aménagement des territoires et la gestion des ressources naturelles ont été particulièrement au centre du partenariat entre les deux communautés scientifiques. Plus largement, l’Université, jeune institution créée en 1971, accueille chaque année plus d’étudiants renforçant son dynamisme et son attractivité en matière de recherche. En 2009, plus de 9 000 étudiants étaient inscrits dans cette université qui se veut être un établissement « au service du développement ».

/ Contact : [email protected], Dr Boureima Amadou, géographe, doyen de la Faculté de lettres et sciences humaines (FLSH) /

Séchage du café/Éthiopie Promotion du café/Éthiopie

Rapport d’activité 2009

30 Institut de recherche pour le développement

Des recherches d’excellence guidées par

partenarial

L’IRD a poursuivi le renforcement de ses collaborations avec les établissements d’enseignement supérieur et d’autres organismes de recherche, en France et à l’international. L’IRD soutient ainsi 60 unités1 dont 53 sont pilotées en partenariat. En un an, la proportion des unités mixtes est passée de 74 % à 88 %. Leur évaluation, réalisée par l’AERES, s’est accompagnée d’un examen, par le Conseil scientifique, de l’adéquation des projets d’UMR avec les missions et la politique de l’établissement. Les unités propres de l’Institut, notamment celles prolongées dans l’attente de leur transformation en UMR, ont, quant à elles, été évaluées par les commissions et le conseil scientifiques.

Nouvelle forme de collaboration, les laboratoires mixtes internatio-naux (LMI) ont été mis en place pour permettre aux chercheurs et enseignants-chercheurs de développer des relations pérennes avec leurs homologues, de mettre en commun des outils et des savoir-faire, et de renforcer la visibilité de leurs travaux. Ces structures opérationnelles de recherche et de formation sont implantées physiquement dans les locaux de partenaires du Sud. Cinq LMI ont ainsi été créés : sur les biotechnologies microbiennes et végétales

au Maroc, sur le changement climatique en Afrique du Sud, sur les changements environnementaux avec le Brésil et le Chili, et sur les ressources en eau avec l’Inde.

de qualité

Le nombre de publications scientifiques a progressé d’environ 10 % et atteint 1 540 articles dont environ 1 250 référencés dans le Web of science, près de 2 500 si l’on considère le périmètre UMR, et près de 2902 en sciences humaines et sociales. L’Institut a accru sa visibilité : 57 % de ses publications figurent dans des revues à facteur d’impact élevé dans leur catégorie et 12 % dans des revues d’excellence. Ainsi, 27 articles ont été publiés dans Journal of Hydrology, 9 dans Clinical Infectious Diseases, 5 dans Journal of Infectious Diseases et dans Journal of Climate, 4 dans PNAS et 3 dans Nature, dans Science, dans PloS Medicine et PloS Pathogens. Parmi les 750 chercheurs et ingénieurs ayant publié, près de 14 % ont signé plus de cinq publications et le nombre moyen de publications auxquelles ils ont contribué se situe autour de 2.

Conséquence de la politique de l’IRD visant à généraliser les unités mixtes de recherche, le taux de copublication avec les universités (Montpellier, Paris 6, Toulouse, Aix-Marseille, etc.) augmente de

Évolution du nombre d’articles IRD référencés

2001 2002 2004 2006 20092000 20082003 2005 2007

1 400

1 200

1 000

800

600

400

200

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Chiffres arrêtés au 31/01/2010. Source : Base SCIE du Web of Science (Thomson-Reuters).

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Évolution du nombre de publications IRD

2005 2006 2007 2008

300

250

200

150

100

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0

Articles Chap. d’ouvrages Ouvrages Éd. Scientifique

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Encapsulation d’apex d’igname

l’éthique

49 % à 65 % en un an. La même tendance est observée pour les organismes de recherche et établissements français (CNRS, Cirad, Inra, MNHN, etc.) avec un taux de copublication passant de 51 % à 66 %. Le taux de copublication avec les pays du Sud, notamment le Brésil, le Cameroun, le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Thaïlande, se maintient autour de 41 %. Le nombre des copublications avec le continent africain a particulièrement augmenté (+ 12 %). Le domaine de la santé représente respectivement 58 % et 34 % des copublications en Afrique de l’Ouest et centrale et en Asie. En Amérique latine, les articles copubliés concernent principalement le thème de l’eau et celui des risques naturels.

guidée par l’éthique

Le propre de la recherche pour le développement est de s’inscrire dans une démarche collaborative, fondée sur un principe d’équité. L’observation de règles de déontologie et d’éthique s’impose ainsi dans un contexte international marqué par une très vive compétition dans le domaine des sciences et des technologies, ainsi que par une âpre concurrence économique dans le cadre de la mondialisation des échanges et des financements.

DU CCDEPrésident : Ali BENMAKHLOUF, docteur en philosophie, professeur à l’université Nice Sophia-AntipolisAhmadou Lamine NDIAYE, docteur vétérinaire, recteur honoraire de l’université Gaston Berger au SénégalManuela CARNEIRO DA CUNHA, docteure en anthropologie, présidente de l’association brésilienne d’anthropologie et conseillère auprès de l’Unesco et de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED)Jean-Claude ANDRÉ, directeur du Centre européen pour la recherche et la formation avancée en calcul scientifique, à ToulouseRoger GUEDJ, professeur, codirecteur du laboratoire de chimie organique, CNRS - université de Nice-Sophia AntipolisVladimir de SEMIR, professeur associé en journalisme scientifique, directeur du mastère de communication scientifique à l’Université Pompeu Fabra de BarceloneSandrine CHIFFLET, ingénieure de recherche à l’unité CAMELIAMarie-Danielle DEMELAS, historienne, professeure des universités, représentante de l’IRD en BolivieBernard TAVERNE, anthropologue à l’unité VIH/sida et maladies associées

31

Instance consultative et indépendante créée en 2000, le Comité consultatif de déontologie et d’éthique (CCDE) de l’IRD a pour vocation d’aider les chercheurs dans l’application des règles déontologiques. Il participe aussi au traitement des questions éthiques qui ne trouvent pas de réponse dans les règlements et textes juridiques existants. Trois projets de recherche dans le domaine biomédical (VIH, paludisme et nutrition) lui ont été présentés. Le Comité a également examiné les dossiers de création de deux entreprises émanant de laboratoires de l’Institut, l’un sur le suivi des écosystèmes marins et l’autre sur l’extraction d’essences florales. D’autres questions, relatives au recrutement des experts, au jugement de l’excellence scientifique… lui ont aussi été soumises.

Outre ces activités récurrentes, le Comité a initié la réalisation d’un module interactif de formation à la réflexion éthique visant à sensibiliser chercheurs, doctorants et partenaires à l’appréhension de ces questions dès la conception de leurs projets. Un séminaire « Éthique de la recherche et développement durable : défis et perspectives » a par ailleurs été coorganisé à Yaoundé par le CCDE et les ministères camerounais de la Recherche scientifique et de l’Innovation, de l’Enseignement supérieur, de la Santé et de l’Environnement.

La seconde mandature de Dominique Lecourt, président du CCDE, a pris fin à l’issue de sept années d’exercice. Renouvelé en septembre, le Comité, présidé par Ali Benmakhlouf, professeur de philosophie à l’université de Nice-Sophia Antipolis et membre du Comité consultatif national d’éthique, a tenu sa première réunion.

1 Dont 2 unités mixtes internationales (UMI), 51 unités mixtes de recherche (UMR), 5 unités de recherche (UR) et 2 unités de service (US). Données arrêtées au 1er janvier 2010.

2 Estimation faite sur la base des données 2008.

Rapport d’activité 2009

Enquête nutritionnelle/Tunisie Dépistage du paludisme/Bénin

32 Institut de recherche pour le développement

< Recherche sur la maladie du sommeil/Guinée

Formation,valorisation,diffusion

L’appui aux communautés scientifiques du Sud

La valorisation des recherches

La diffusion de l’information scientifique

bourses

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81Rapport d’activité 2009

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L’appui aux communautés scientifiques du Sud

34

L’existence d’une communauté scientifique établie et reconnue au plan international est un élément déterminant du développement économique et social des pays du Sud. Contribuer à la structuration de l’espace de recherche de ces pays et favoriser l’insertion des chercheurs dans les réseaux internationaux constituent l’une des missions essentielles pour le développement. Le dispositif de renforcement des compétences repose sur l’appui à la formation, l’accompagnement de projets d’équipes et sur des actions menées au niveau institutionnel. Quatre programmes du Fonds de solidarité prioritaire viennent conforter cette politique : CORUS, AIRES-Sud, Sud Expert Plantes et RIPIECSA dont le ministère des Affaires étrangères et européennes a confié la gestion à l’Institut.

l’activité d’enseignement et le soutien individuel

L’IRD intervient dans le domaine de la formation via l’activité d’ensei-gnement, l’encadrement de doctorants et des programmes de bourses destinés aux thésards et aux chercheurs en formation continue.

La contribution des scientifiques à l’enseignement supérieur progresse régulièrement depuis quelques années, avec près de 7 400 heures dispensées dont un tiers dans des établissements des pays du Sud. Ces enseignements s’adressent principalement à des étudiants de master. Le continent africain représente 45 % du volume horaire au Sud, dont plus de la moitié en Afrique de l’Ouest. L’Amérique latine et l’Asie-Pacifique totalisent respectivement 39 % et 16 %. En France, l’activité d’enseignement est fortement concentrée sur les pôles d’Île-de-France et de Montpellier.

La participation à la formation de jeunes chercheurs est en augmentation : 816 doctorants ont bénéficié de l’encadrement de scientifiques de l’Institut. Plus de 470 sont originaires d’un pays du Sud et parmi eux, une centaine ont soutenu leur thèse. Le nombre total de soutenances a nettement progressé de 100 à 160. L’inves-tissement en matière de formation continue se poursuit : sur les 2 270 heures dispensées, plus de la moitié se sont déroulées dans des pays du Sud, en Afrique, Amérique latine et Asie-Pacifique.

En termes de soutien individuel, deux programmes de renforce-ment des compétences ont bénéficié à 160 scientifiques du Sud ; quarante-six bourses de thèse et dix-huit bourses d’échanges scientifiques et technologiques ont nouvellement été attribuées. Ces dernières ont pour objectif de favoriser, par un appui à la mobilité, la

un réseau en marche

Un atelier-rencontre a réuni, à Marseille, onze Jeunes équipes associées à l’IRD travaillant dans le domaine de la biologie végétale à Djibouti, à Madagascar, en Tunisie, en Algérie, au Sénégal, au Niger, au Burkina Faso, au Togo et au Maroc.

Il s’agissait, à travers différentes interventions, de présenter aux participants les moyens mis à leur disposition pour valoriser leurs travaux de recherche (dépôt de brevet, partenariat industriel, etc.), diversifier leurs sources de financement ou encore accéder à l’information scientifique et technique gérée par l’IRD. Cet atelier a également donné lieu à un riche partage d’expériences et posé les bases de futures collaborations entre chercheurs du Sud. En prenant modèle sur le réseau développé autour de la culture du palmier-dattier, cette initiative axée sur une thématique bien définie a été particulièrement appréciée par les participants.

Institut de recherche pour le développement

Partenariat/Bolivie

formation permanente des chercheurs, ingénieurs et techniciens des pays du Sud au sein de structures de recherche associées à l’IRD et localisées en dehors de leur pays de résidence. De jeunes scientifiques ont aussi pu se familiariser aux différentes facettes de la recherche grâce au module de formation doctorale « Chercheur, un métier pour le Sud ».

aux équipes de recherche

L’Institut contribue à l’émergence de jeunes équipes de chercheurs au Sud en leur accordant un financement (jusqu’à 60 000 sur trois ans) dans le cadre d’un partenariat avec une unité de l’IRD travaillant dans le même domaine. Trois nouvelles équipes sont entrées dans le dispositif, portant à 25 le nombre de Jeunes équipes associées à l’IRD (JEAI).

Le programme « Chaires croisées » encourage plus spécifiquement les initiatives conjointes de deux chercheurs, l’un du Sud et l’autre du Nord, autour d’un projet de recherche pour le développement articulé avec des formations aux niveaux master et doctorat et/ou des actions de valorisation. Quatre chaires croisées sont financées par l’IRD : sur le traitement de données environnementales au Sénégal, en modélisation appliquée à l’épidémiologie au Cameroun,

sur les migrations internationales en Afrique du Sud et en océano-graphie physique au Bénin. Ces deux dernières s’inscrivent dans le prolongement de programmes d’envergure : Migrations de transit en Afrique (ANR Mitrans) et Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine (AMMA).

institutionnel

L’IRD accompagne ses partenaires du Sud dans la structuration de leur système d’enseignement et de recherche. Il apporte un appui scientifique à la constitution de filières de formation supérieure et favorise la dynamique de réseaux entre les acteurs ainsi que la reconnaissance institutionnelle des partenaires. Plusieurs actions thématiques structurantes ont été menées : sept programmes de master régionaux ou internationaux parmi lesquels celui en gestion intégrée et développement durable des zones littorales et côtières ouest-africaines et onze écoles thématiques ou d’été dont une consacrée à la modélisation mathématique au Kenya. Par ailleurs, l’Institut s’est associé à la Fondation internationale pour la science (IFS), basée à Stockholm, pour organiser des formations à la rédaction de projets scientifiques sur le continent africain.

Enfin, huit partenaires ouest-africains sur les questions de sécurité alimentaire ont été mobilisés en vue de développer un réseau d’institutions de recherche et de centres universitaires, d’améliorer l’exploitation des résultats de la recherche par les décideurs et de mettre en place des formations à la gestion de programmes. Ce projet bénéficie d’un financement européen d’un million d’euros sur trois ans dans le cadre de l’accord de partenariat UE-ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).

/ Contact : [email protected]

35Rapport d’activité 2009

les universités françaises mobilisées pour l’Afrique

Le programme CORUS a pour finalité l’émergence de pôles scientifiques de niveau international dans les pays du Sud. Son but est de promouvoir la coopération avec des équipes de recherche françaises dans des domaines clés pour le dévelop-pement tels que la santé, la sécurité alimentaire ou la gestion durable des ressources. Un premier bilan tiré par les responsables du programme et leurs partenaires fait état de l’engagement marqué d’une trentaine d’établissements d‘enseignement supérieur et de recherche français, et des bénéfices mutuels retirés des coopérations scientifiques établies.

Dans le prolongement du programme, une réflexion est d’ores et déjà amorcée pour pérenniser ces actions à travers des projets structurants tels que la création de filières de formation régionales ou internationales, l’animation de réseaux ou la mise en place de dispositifs favorisant la mobilité des jeunes chercheurs, l’encadrement des thèses en cotutelle et les copublications.

(1) Coopération pour la recherche universitaire et scientifique./ Contact : [email protected]

Station météo/Brésil Jeune équipe/Cameroun

36 Institut de recherche pour le développement

La valorisation des recherchesDans le cadre de ses missions de valorisation de la recherche pour le développement, l’IRD mobilise les compétences de ses équipes et organise le transfert des technologies auprès des acteurs socio-économiques du Nord et du Sud. Il s’est rapproché d’institutions comme l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, l’Office africain de la propriété industrielle, la chambre de commerce et d’industrie de Dakar et la chambre de commerce et d’industrie franco-brésilienne de Sao Paulo. Reconnu pour son savoir-faire dans les pays en développement, l’Institut a amplifié la valorisation de ses résultats de recherche à travers un grand nombre de partenariats. Il a également poursuivi son soutien à la ma-turation de projets innovants et à la création d’entreprises.

au service du Sud

Régulièrement sollicité pour des missions d’expertise et de conseil, l’Institut assure le transfert de connaissances vers la sphère des décideurs et des dirigeants. Une vingtaine de consultances institu-tionnelles ont été réalisées auprès d’ONG, d’entreprises et d’autorités publiques. La consultance privée, qui engage les chercheurs en leur nom propre, demeure une activité importante.

Afin d’accompagner les acteurs du développement dans l’élaboration ou la révision de leurs choix stratégiques, une forme spécifique d’expertise pluridisciplinaire, l’expertise collégiale, leur est proposée.

Deux expertises collégiales ont été réalisées :- « L’énergie dans le développement de la Nouvelle-Calédonie », à la

demande du gouvernement de Nouvelle-Calédonie,- « La lutte antivectorielle en France », à la demande des ministères

chargés de la Recherche, de la Santé, de l’Agriculture, de l’Écologie, de l’Intérieur.

des technologies de l’IRD

Riche d’un portefeuille de 81 brevets actifs couvrant neuf domaines, l’Institut a poursuivi son effort de valorisation des résultats de la recherche.

Les chercheurs ont été sensibilisés aux enjeux de la propriété intellectuelle et ont bénéficié de conseils sur les modalités de protection de leurs résultats. Grâce à cet accompagnement et à une veille active destinée à détecter les innovations au sein de ses laboratoires, une quinzaine de brevets a été déposée dont plus de la moitié en copropriété avec des partenaires du Sud. L’utilisation de l’acide rosmarinique pour le traitement de la ciguatera en est un

le premier incubateur d’entreprises d’Afrique de l’Ouest

Initié par l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’ambassade de France au Sénégal et l’IRD, le premier incubateur d’entreprises d’Afrique de l’Ouest a vu le jour à Dakar. Il associe un grand nombre d’instituts d’enseignement supérieur et de recherche au Sénégal tels que l’université Gaston Berger de Saint-Louis, l’université de Thiès, l’université de Ziguinchor, l’Institut de techno-logie alimentaire et l’Institut sénégalais de recherches agricoles. Deux projets issus des laboratoires de l’IRD sont d’ores et déjà hébergés dans cette nouvelle structure. L’un porte concerne l’amélioration des rendements dans la production de champignons. L’autre exploite de récents résultats en modélisation des systèmes complexes pour nourrir les décisions en matière de politiques agricoles et d’urbanisation.

En renforçant la professionnalisation et la recherche dans le système de l’enseignement supérieur, et en valorisant le potentiel entrepreneurial des étudiants et des universitaires, l’incubateur contribue à l’essor économique et social du Sénégal.

Inauguration de l’incubateur d’entreprises/DakarEnquête sur la leishmaniose canine/Sénégal

37

exemple. On compte également de nombreuses innovations dans le domaine de l’agroenvironnement, tel un brevet sur l’utilisation de la plante Amaranthus Viridis comme fertilisant. En sciences de l’ingénieur, deux brevets concernent des dispositifs sous-marins d’enregistrement et d’acquisition d’images.

La valorisation des brevets, des marques et des logiciels créés passe par la signature de contrats de licence d’exploitation. En constante augmentation depuis deux ans, les revenus générés, qui correspon-dent à trente-deux contrats actifs, ont atteint un montant de plus de 626 000 . Les nouvelles licences d’exploitation accordées concer-nent l’instrumentation sismologique, la modélisation hydrologique ou encore un vaccin contre la leishmaniose canine. En ce qui concerne les collaborations de recherche avec le secteur privé et les prestations scientifiques, l’activité a fortement augmenté comme en témoignent les cinquante-quatre contrats signés pour un montant global de 3,23 M . Ces contrats couvrent l’ensemble des champs thématiques de l’Institut. Une étude clinique en Afrique sur la grippe H1N1 a donné lieu à une contractualisation avec la fondation privée américaine PATH.

La participation active à neuf pôles de compétitivité se poursuit : Mer-Bretagne (Sea-Nergie) ; Systèmes alimentaires et qualité de vie

en Méditerranée en Languedoc-Roussillon (Q@liMEDiterranée) ; CAPENERGIE, gestion des risques et vulnérabilité des territoires (Pôle Risques) et Mer Sécurité Sûreté développement durable en région PACA ; Pathologies émergentes et Maladies Orphelines en Languedoc-Roussillon et en région PACA (Eurobiomed) ; Agronu-trition en milieu tropical, à la Réunion (Qualitropic) ; Aéronautique Espace et Systèmes Embarqués (Aerospace Valley) et Cancer, Bio, Santé en Midi-Pyrénées. L’IRD est aussi partie prenante dans la création du pôle « EAU » en Languedoc-Roussillon et du pôle « Valorisation des ressources naturelles et éco-innovation » en Polynésie française.

de projets innovants et à la création d’entreprises

Les initiatives individuelles des chercheurs désireux de développer le potentiel économique de leurs travaux sont encouragées. Un appui est apporté à la maturation de projets reposant sur des technologies innovantes. Plus de 250 k ont été consacrés au financement de vingt initiatives comme la construction d’une serre pour l’élevage de mini-larves de mouches destinées à l’aquaculture en Indonésie, la mise au point d’un kit de diagnostic des leishmanioses ou encore, le développement d’un composé pharmaceutique aux propriétés apaisantes et anti-inflammatoires.

Grâce au soutien à la création d’entreprises, cinq sociétés issues des laboratoires de l’Institut sont aujourd’hui en activité. Deux d’entre elles viennent d’être créées en Nouvelle-Calédonie : SEREI NO NENGONE spécialisée dans la valorisation des substances naturelles en cosmétologie et AEL qui réalise des analyses chimiques dans le cadre d’études de pollution minière, secteur en pleine expansion.

/ Contact : [email protected]

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Répartition par domaines

de la lutte antivectorielle en France

« La lutte antivectorielle en France », publiée en 2009, est la dixième expertise collégiale coordonnée par l’IRD. Sa restitution a été organisée à Paris en présence des représentants des ministères commanditaires et de leurs administrations déconcentrées, des organismes et agences sanitaires associées à l’expertise, ainsi que des différentes parties prenantes (communes, conseils généraux, opérateurs de la lutte antivectorielle, syndicats professionnels, associations). Présentées devant un public d’environ 150 personnes, les recommandations portent notamment sur la création d’un centre national d’expertise sur les vecteurs et le risque vectoriel en santé humaine et animale, et sur la redéfinition du cadre juridique organisant la gouvernance de la lutte antivectorielle en France et dans les régions ultramarines.

Rapport d’activité 2009

Caméra sous-marine/la Réunion Argusia argentea/Nouvelle-Calédonie

La diffusion de l’information scientifique

Mettre la recherche au service du développement passe nécessairement par la capitalisation et la diffusion des savoirs mais aussi par le rayonnement de la science à travers la société.

L’activité de l’Institut a bénéficié d’une bonne visibilité auprès des médias : près de 2 000 articles de presse dont plus d’une trentaine dans Le Monde ont été consacrés à ses travaux. Les fiches d’actualité scientifique permettent l’information du grand public, des médias et des partenaires sur les résultats de recherche les plus marquants. Vingt-sept fiches sont parues en trois langues et diffusées via internet et par les représentations de l’IRD à travers le monde. Le journal Sciences au Sud a été distribué à 75 000 exemplaires. Le nouveau site Internet institutionnel, dont le référencement a été amélioré, a été entièrement rénové et enrichi en contenus, notamment interactifs. Il touche désormais plus 4 millions de visiteurs par an.

Le partage des ressources avec la communauté scientifique est assuré par la mise à disposition d’un important fonds documentaire constitué de 72 000 publications dont 40 000 sous forme numérique. La base qui rassemble ces documents, Horizons/Pleins textes, est accessible depuis le site internet de l’Institut et reçoit en moyenne

4 500 visites par mois. 6 000 documents sont téléchargés mensuellement. À ces ressources, s’ajoutent une cartothèque comprenant 18 000 références (3 000 visiteurs par mois) et une banque d’images de plus de 43 000 photographies.

Des actions de formation vers les pays du Sud ont été réalisées en ce qui concerne la numérisation, les systèmes d’information géographique et l’usage des bases de données relatives à l’informa-tion scientifique. Le centre de ressources multimédia du Burkina Faso devient une plate-forme documentaire mutualisée. Il a été initié par la secrétaire d’État à la Prospective et au Développement de l’économie numérique.

Dans le cadre de son éthique du partenariat, les travaux de recherche sont largement restitués notamment dans les pays où l’IRD intervient. À ce titre, plus d’une trentaine d’ouvrages, d’atlas et de cédéroms ont été publiés comme « l’Atlas des pêcheries thonières de l’océan Atlantique », « Migrants des Suds », « Les Anophèles », « La spatialisation de la biodiversité » ou encore l’atlas-cédérom « Territoires et urbanisation en Afrique du Sud ». Dix titres ont été produits en coédition comme « Clipperton, environnement et biodiversité », « Les langues de Guyane » et « L’océan gouverne-t-il le climat ? ».

3 8 Institut de recherche pour le développement

Visite ministérielle/Burkina Faso

Club jeunes/Thaïlande

La sensibilisation du grand public aux enjeux de la recherche au Sud représente aussi une mission de l’Institut. C’est ainsi que plusieurs films ont été diffusés avec succès dans les médias, comme ceux sur les sols, sur le paludisme, la grippe H1N1. Le film sur l’expédition Vanikoro sur Lapérouse a été programmé dans l’émission Thalassa. Plusieurs expositions ont été réalisées notamment dans le domaine de l’environnement et de la santé. La politique de diffusion, développée avec l’appui du ministère des Affaires étrangères, a abouti à près d’une centaine de présentations, dans vingt-huit pays étrangers et trente-neuf sites en France. Une importante tournée de l’exposition «Sciences au Sud» a été organisée en Afrique centrale, notamment au Cameroun et au Tchad. L’exposition sur les hommes-fleurs de Mentawaï, coréalisée avec la Bibliothèque départementale Gaston Defferre à Marseille, a été appréciée par ses visiteurs. Une exposition sur le paludisme a également été produite.

Festivals des sciences, débats, projections de films, conférences et cafés scientifiques ont été également l’occasion pour les chercheurs de partager leurs savoirs. Ils ont participé à près d’une centaine de manifestations dont plus de la moitié dans des pays du Sud, en particulier dans le cadre de l’année de la France au Brésil. Le séminaire international « La culture scientifique au Sud, enjeux et perspectives

pour l’Afrique » a marqué la clôture d’un programme ambitieux du ministère des Affaires étrangères et européennes coordonné par l’IRD. Plus de 2 millions d’euros ont été consacrés pendant cinq ans à 155 projets portés par des associations et organismes de dix pays africains.

Par le partage de l’ensemble de ces ressources, l’IRD remplit une mission essentielle de restitution et de valorisation culturelle de ses recherches.

/ Contact : [email protected]

39Rapport d’activité 2009

Fête de la science/Nouméa Nouveau site web IRD Film «Les faucheurs de palu»

40 Institut de recherche pour le développement

À l’international

En outre-mer

En métropole

À

Des partenariats dans le monde

41

Agir en partenariat

< Paysage/Maroc

Rapport d’activité 2009

42 Institut de recherche pour le développement

3 représentations62 personnels21 bourses individuelles attribuées4 jeunes équipes du Sud soutenues

- Accord-cadre de coopération scientifique avec le Fonds national égyptien pour la science et le développement technologique, dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée.

- Création d’un laboratoire mixte international sur les biotechnologies microbiennes et végétales, à Rabat (Maroc).

- Inauguration de l’unité mixte internationale sur la modélisation mathématique et informatique des systèmes complexes, à Marrakech (Maroc).

- Séminaire international sur la gestion des bassins et la coopération dans la région euro-méditerranéenne, et Assemblée générale du Réseau méditerranéen des organismes de bassin, à Beyrouth (Liban).

- Programme Sicmed (Surfaces et interfaces continentales en Méditerranée) pour le développement durable des éco- agrosystèmes méditerranéens : lancement à Amman (Jordanie).

- Atelier du réseau de coopération régionale G-Wadi sur les impacts des changements climatiques et la gestion des ressources hydrauli-ques dans les régions arides et semi-arides, à Amman (Jordanie).

- Colloque international « Énergie, changements climatiques et développement durable », en Tunisie.

MÉDITERRANÉE

6 représentations319 personnels61 bourses individuelles attribuées4 jeunes équipes du Sud soutenues

- École d’été AMMA sur les « Changements climatiques et les ressources en eau », à Dakar (Sénégal).

- Au Sénégal, mise en place de quatre écoles doctorales avec l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et de deux laboratoires mixtes Biopass sur la biologie des populations de ravageurs et la biologie et l’écologie des poissons.

- Lancement du volet « Appui aux institutions et aux réseaux » du programme Sud Expert Plantes, au Burkina Faso.

- Programme « Mali contemporain, appuis aux recherches en sciences humaines et sociales », lancé par l’AIRD.

- Premier forum du Programme Surveillance de l’environnement en Afrique pour un développement durable (AMESD), en République démocratique du Congo.

- Expédition de reconnaissance spéléo-ethnologique en pays Bamiléké, sur les Hautes Terres de l’Ouest-Cameroun.

- Colloque international sur les espèces végétales dans le cadre du projet de la Grande Muraille verte, au Sénégal.

- 9e séminaire Sitrass - Solidarité internationale sur les transports et la recherche en Afrique subsaharienne, au Togo.

AFRIQUE DE L’OUEST ET CENTRALE

8 représentations183 personnels41 bourses individuelles attribuées10 jeunes équipes du Sud soutenues

- Mise en place, à Santiago, d’une représentation commune à l’IRD et au CNRS, pour le Chili et l’Argentine.

- Clôture du programme Eurosocial Santé sur l’accès aux soins et la cohésion sociale en Amérique latine.

- Année de la France au Brésil : premier forum franco-brésilien sur l’enseignement supérieur et la recherche à Rio de Janeiro, Sao Paolo et Belo Horizonte, exposition itinérante « Océan et climat : des échanges pour la vie », colloque sur la « Biologie des populations de poissons amazoniens et pisciculture », à Manaus, école d’été sur l’observation spatiale de l’environnement à Brasilia....

- Deux laboratoires mixtes internationaux sur les changements climatiques (OCE) et la paléoclimatologie tropicale (Paleotraces), créés au Brésil.

- L’observatoire Cousteau des mers et des littoraux, créé au Mexique.

- Conférence internationale sur la biodiversité, « La science au service de la gestion des forêts tropicales humides », en Guyane.

- Campagne aéroportée Tropisar pour l’acquisition de données radar sur la forêt guyanaise.

- Lancement du programme d’étude Govter (« Territoires, gouvernance et modes de régulation : contribution à la charte du parc amazonien de Guyane »

- Colloque sur l’impact environnemental des activités minières dans les Andes et en Amazonie, à Lima (Pérou).

AMÉRIQUE LATINE /CARAÏBES

Des partenariats dans le monde

43Rapport d’activité 2009

6 représentations190 personnels17 bourses individuelles attribuées3 jeunes équipes du Sud soutenues

- Premières journées lao-françaises de la recherche pour le développement à Vientiane.

- Doctoriales en sciences sociales, au Vietnam. - Parution de l’ouvrage « À la découverte des villages de métier

au Vietnam », en trois langues (français, anglais et vietnamien).- Atelier consacré aux impacts anthropiques sur les ressources

en eau et les sols, à Bangalore, en Inde.- Inauguration des deux fermes d’élevage piscicole innovantes

et séminaire de présentation des offres technologiques de l’IRD en aquaculture, en Indonésie.

- Campagne Tarasoc : exploration de la faune benthique de deux chaînes de monts sous-marins, au sud-ouest de Tahiti.

- Secondes assises de la recherche française dans le Pacifique, à Tahiti.

- Colloque international « Stabilité, sécurité et développement dans le Pacifique sud », à Nouméa.

- Inventaire de la biodiversité et typologie des habitats dans le cadre de l’inscription au patrimoine mondial des récifs du lagon nord de Nouvelle-Calédonie.

- Mission de géodésie sous-marine au Vanuatu.

ASIE / OCÉANIE / PACIFIQUE

4 représentations73 personnels20 bourses individuelles attribuées4 jeunes équipes du Sud soutenues

- Convention-cadre de partenariat entre le ministère kenyan de l’Enseignement supérieur, des sciences et technologies et les trois organismes français : IRD, Cirad, Ifra.

- 5e conférence panafricaine sur le paludisme, à Nairobi (Kenya).- Création d’un laboratoire mixte international sur le

changement climatique, en Afrique du Sud.- 6e congrès WIOMSA et démarrage du projet Run Sea Science,

sur les sciences marines dans l’océan Indien, à la Réunion.- Colloque « L’espace insulaire confronté aux défis du

développement durable », à la Réunion.- Lancement du master «Eau et développement» en Éthiopie.- Parution de l’ouvrage « Le Rift est-africain ».- Inauguration du Centre de recherche et de veille sur les

maladies émergentes dans l’océan Indien (CRVOI), en présence du Premier ministre.

AFRIQUE DE L’EST,AUSTRALIE ET OCÉAN INDIEN

En s’appuyant sur son réseau de représentations à l’international, l’Institut a consolidé ses liens avec les structures de recherche et de formation des pays en développement et se place parmi les principaux acteurs européens de la recherche pour le Sud. Organisme original fortement implanté dans la zone intertropicale, il contribue activement à la mobilisation de ses partenaires du Nord sur les enjeux de développement et à la mise en place de plates-formes technologiques au Sud. Actif dans les réseaux institutionnels (Inconet, Eranet…), l’IRD participe à la construction de l’Espace européen de la recherche. Il défend l’importance d’une recherche pour le développement associant les communautés scientifiques du Sud dans sa conception et sa réalisation. Le renforcement des relations bilatérales avec des organismes et des agences de financement d’autres pays d’Europe contribue en particulier à une meilleure prise en compte du partenariat avec les pays en développement. Le montage de projets de recherche en association avec des collaborateurs du Sud participe également à leur insertion dans les réseaux internationaux. Cette dynamique concerne actuellement cinquante-quatre projets soutenus par l’Union européenne dont quatorze coordonnés par l’IRD.

Dans les cinq régions définies comme prioritaires, la politique de site donne lieu à la mise en œuvre de projets structurants supranationaux.

l’Ouest et centraleAu Cameroun où l’Institut a fêté ses 60 ans de présence, un nouveau Centre de coordination et de recherche de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS) a été inauguré. De nouvelles conventions ont également été signées avec trois instituts de recherche camerounais et avec l’université de Yaoundé I. Au Sénégal, l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, l’université Gaston Berger de Saint-Louis et l’Institut sénégalais de recherche agricole sont à l’origine de collaborations innovantes comme en témoigne la création du premier incubateur d’entreprises d’Afrique de l’Ouest ou encore celle du laboratoire commun de biologie et écologie des poissons. Des accords-cadres ont été signés avec le Centre international de recherches médicales de Franceville et le Centre national gabonais de la recherche scientifique et technologique.

44 Institut de recherche pour le développement

À l’international

un réseau pour la recherche et la technologie

Le réseau CAAST-Net, financé par l’Union européenne, réunit une vingtaine de partenaires européens et africains et vise à organiser une réflexion collective sur les champs de collaboration scientifique et technique. Sa mise en place a coïncidé avec la relance des coopérations à travers un nouveau partenariat stratégique dont l’un des axes concerne la science, l’espace et les technologies de l’information et de la communication. Les domaines de recherche au cœur des réflexions seront à l’avenir la santé, l’énergie et les sciences sociales. Le programme de travail portera également sur la diffusion en Afrique d’informations relatives au 7e programme-cadre.

www.caast-net.org/

Pêche aux anchois/Pérou

Village de métiers/Vietnam

l’Est et australeDans cette région, l’année a été marquée par la formalisation des coopérations avec le Kenya. Sous l’égide de l’ambassade de France, une convention-cadre de partenariat a été signée entre, d’une part, le ministère kenyan de l’Enseignement supérieur, des Sciences et des Technologies et, d’autre part, les organismes français de recherche présents de façon permanente dans le pays (Cirad, IRD). Des rencontres ont eu lieu sous le signe de la 8e priorité du parte-nariat stratégique entre l’Union européenne et l’Afrique, le ministère kenyan assurant la présidence de la conférence des ministres de la Recherche des pays africains. La mise en place d’instruments de partenariats équilibrés s’est concrétisée par la création d’un laboratoire mixte international sur le changement climatique incluant notamment l’université du Cap et le ministère de l’Environnement de l’Afrique du Sud.

Poussées par la politique européenne de voisinage et relayées par le projet d’Union pour la Méditerranée, les coopérations scientifiques avec l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient se sont renforcées. Il en résulte une dynamique régionale marquée par des échanges Sud-Sud auxquels participent en particulier des pays d’Afrique subsaharienne (Sénégal, Niger) et d’Amérique latine (Mexique). On notera ainsi le démarrage des activités de l’unité mixte internationale « Modélisation mathématique et informatique des systèmes complexes », dont le siège se trouve à Marrakech. Un nouveau

laboratoire mixte international « Biotechnologies microbienne et végétale » vient d’être créé au Maroc. Déployées au sein d’universités, ces deux initiatives favorisent l’articulation entre formation et recherche. Par ailleurs, la collaboration avec les autorités égyptiennes a été relancée par la signature d’un accord-cadre avec le Fonds égyptien pour la science et le développement technologique.

latineLes accords institutionnels ont été renouvelés avec la majorité des partenaires et de nouvelles coopérations entreprises, notamment en Bolivie. L’IRD bénéficie sur ce continent d’une grande renommée comme l’illustre l’entrée d’un représentant à l’Académie mexicaine des sciences, la création du « Prix de la recherche en biotechnologie Christopher Augur » au Mexique ou encore la reconnaissance officielle de l’établissement par la chambre de députés de Bolivie pour son action en faveur de l’environnement. En co-organisant le colloque international sur la contamination par les métaux dans les Andes et en Amazonie, l’IRD contribue à promouvoir les échanges régionaux entre les chercheurs des pays andins. Les coopérations scientifiques se structurent : deux laboratoires mixtes internationaux sur la paléoclimatologie et l’environnement ont été créés à l’occasion de la visite du directeur général au Brésil. Au Mexique,

l’Institut participe à la création de l’observatoire Cousteau des mers et des littoraux, du centre régional pour la protection de l’environnement à Tabasco et du centre régional de recherche biomédicale sur les maladies infectieuses à Veracruz.

Les actions entreprises se sont appuyées sur des institutions locales reconnues, en partenariat avec des universités et centres de recherche français et francophones. L’IRD a notamment renforcé ses relations avec l’Académie vietnamienne des sciences et des technologies et s’est impliqué dans le développement de coopérations régionales sur le thème de la sédentarité autour du Mékong et dans le domaine de la nutrition. Les outils de recherche ont été consolidés par la création, en Inde, d’un laboratoire mixte international sur les sciences de l’eau et celle de l’antenne vietnamienne de l’unité mixte de recherche Ummisco dédiée à la modélisation des systèmes complexes. La formation est au cœur de ce dispositif. L’Institut a notamment organisé au Vietnam les Doctoriales en sciences sociales, destinées à de jeunes étudiants vietnamiens, cambodgiens, laotiens et thaïlandais.

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45Rapport d’activité 2009

une collaboration euro-latino-américaine pour la santé

EUROsociAL Santé est un des cinq volets d’un ambitieux programme financé par la Commission européenne pour la promotion de la cohésion sociale en Amérique latine. De 2006 à 2009, l’IRD a coordonné le travail d’un consortium de seize institutions européennes et latino-américaines : ministères et écoles nationales de santé publique, fondations et universités. Plus de deux cents séminaires, visites ou ateliers, ont permis de promouvoir l’accès à la santé comme vecteur de cohésion sociale. Plus de 30 institutions françaises et près de 100 experts français ont été mobilisés afin d’appuyer la mise en place de réformes dans cette région du monde.

http://www.eurosocialsalud.eu/

Signature convention CORUS

En outre-mer

46 Institut de recherche pour le développement

Un inventaire des principaux groupes biologiques dans le Grand Lagon Nord (algues, coraux, poissons, invertébrés) a été mené afin d’établir les relations entre biodiversité et habitats récifaux cartogra-phiés par imagerie satellitaire. Dans le domaine du climat, le pro-jet Solwara (ANR) a été initié pour comprendre les fluctuations des événements El Niño dans le Pacifique sud-ouest. Ces recherches s’inscrivent dans le cadre d’un programme international qui fédère les actions en océanographie physique d’une douzaine de pays et bénéficie du soutien des principales instances étudiant le climat planétaire. La mutualisation d’équipements en biologie moléculaire a par ailleurs donné lieu à la signature d’une convention avec l’Institut agronomique calédonien, l’Ifremer, l’Institut Pasteur et l’université de Nouvelle-Calédonie.

La création du Grand Observatoire de l’environnement et de la biodiversité terrestre et marine du Pacifique sud (GOPS) résulte de la mobilisation de plusieurs universités et organismes de recherche français* sur le suivi à long terme des écosystèmes. À ce stade, quatre axes scientifiques ont été identifiés : « Observations des systèmes marins », « Biodiversité terrestre insulaire », « Variabilité, changements climatiques et aléas naturels » et « Évolutions et transformation des modes d’usage et de gouvernance des ressources naturelles dans le Pacifique sud ». Sur la thématique des changements locaux et globaux, le 11e inter-congrès des sciences du Pacifique a rassemblé plus de 700 chercheurs en provenance de toute la région Asie-Pacifique.

La consolidation de la politique de site en Guyane s’est traduite par l’évolution du centre en un campus inter-organismes de recherche, intégré au Pôle universitaire guyanais. Des programmes régionaux majeurs lancés conjointement à la création de la station de récep-tion satellitaire SEAS Guyane ont été achevés : Eremiba sur le suivi des épidémies en Guyane et Proclam sur les écosystèmes littoraux depuis Saint-Laurent jusqu’à l’État du Maranhão au Brésil. Très impliqué dans l’étude de la biodiversité et des écosystèmes amazoniens, l’Institut a co-organisé une conférence internationale ayant pour thème « La science au service de la gestion des forêts tropicales humides » et a participé à la campagne aéroportée Tropisar pour l’acquisition de données radar sur la forêt guyanaise.

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Présent dans l’outre-mer français, l’Institut joue un rôle moteur pour la préservation de l’environnement, la santé ou encore l’amélioration des pratiques agricoles. Ses cinq représentations, bases stables de la recherche française en zone tropicale, permettent d’assurer un rayonnement scientifique et d’établir des partenariats à l’échelle régionale.

Soutenu par le Conseil régional de la Martinique et l’Europe, le programme Caribsat a été lancé avec l’université des Antilles et de la Guyane. Il vise à doter les Petites Antilles d’un atlas géographique dynamique alimenté par des images satellite. Ce nouvel outil de diagnostic permettra de sensibiliser la population à la préservation de l’environnement (écosystèmes marins, mangroves...) et d’offrir aux décideurs des outils d’aide à la planification. Dans le domaine de la recherche agronomique, trois grands programmes sont en cours sur l’innovation variétale, la conception de systèmes de culture innovants et la gestion des risques environnementaux. L’Institut coordonne également le projet de coopération régionale Caraïbe-Hycos qui réunit douze États de la Caraïbe sur les questions de gestion et de préservation des ressources en eau.

Des rencontres-clés comme le 6e congrès de l’association WIOMSA sur les sciences marines se sont tenues à la Réunion. Dans le domaine de la lutte antivectorielle, un accord de recherche a été conclu avec la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales et le Centre de recherche et de veille sur les maladies émergentes dans l’océan Indien (CRVOI) a été inauguré. La télédétection est également un axe de recherche majeur pour l’IRD et ses partenaires avec la création de la station de réception satellitaire SEAS-OI. Enfin, la collection de caféiers de l’IRD, riche de 34 espèces et de 600 génotypes, a été labellisée Centre de ressources biologiques. Elle est le fruit d’un partenariat avec le Conseil régional, le Cirad, le Conservatoire botanique national de Mascarin et le Conseil général.

*IRD - université Pierre et Marie Curie - université de Nouvelle-Calédonie - université de Polynésie française - université de Perpignan - Ifremer - EPHE - CNRS (Insu et INEE) - Muséum national d’histoire naturelle - Institut agronomique calédonien

Exploration marine/Polynésie française

Bananeraie/Martinique

Associé à une quarantaine d’établissements d’enseigne-ment supérieur et organismes de recherche, l’Institut a consolidé son positionnement en régions en renforçant sa participation aux dynamiques locales et mis en œu-vre des partenariats mutualisant des moyens autour de plates-formes scientifiques pour le développement des pays du Sud.

Afin de favoriser la mise en place d’une offre nationale de recherche pour le développement, l’Institut a poursuivi l’ouverture de ses implantations, de ses réseaux et de ses moyens à ses partenaires. Ses deux centres métropolitains ont pris une part active à cette dynamique comme en témoignent le projet de campus international lancé à Bondy ou la construction d’un bâtiment pour la recherche et la formation en sciences de la plante à Montpellier.

Un protocole d’accord a été signé le 11 mars avec la Conférence des présidents d’universités dans la perspective de mobiliser l’ensemble des établissements français sur des problématiques liées au développement. Il s’est concrétisé par un premier appel à propositions, « Recherche et formation pour le développement », qui s’est révélé être un succès. En effet, 44 projets portés par 31 universités ont été présentés et 16 d’entre eux ont été retenus. Par ce type d’appel à propositions, l’IRD entend jouer pleinement son rôle d’Agence d’une recherche au service du développement des pays du Sud.

Concernant le rapprochement avec les autres organismes de recherche, un accord-cadre a été conclu avec le CNRS en vue de renforcer la collaboration entre les deux établissements en faveur des jeunes chercheurs dans les pays en développement et émergents. Une convention-cadre a également été signée avec le CNES afin de proposer de nouveaux instruments spatiaux permettant d’étudier les problématiques climatiques et environnementales des pays du Sud. L’Institut s’est en outre associé à deux des quatre « Alliances » scientifiques regroupant des organismes de recherche français : Aviesan sur les sciences de la vie et de la santé et Ancre sur l’énergie.

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En métropole

à Montpellier

Cofinancé dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, un bâtiment dédié à la recherche sur les capacités adaptatives des plantes tropicales cultivées est en construction à Montpellier. Les équipes hébergées se consacrent aux mécanismes biologi-ques liés au développement de la plante : floraison, fructification, rhizogénèse… et à la diversité génétique, en relation avec leurs partenaires du Sud. Ces chercheurs participent à plusieurs masters en collaboration avec les universités de Montpellier et encadrent majoritairement des doctorants originaires d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie du Sud-Est. La mise en place d’un espace d’e-learning dans ce nouveau bâtiment devrait permettre de développer une offre de formation à distance, particulièrement en adéquation avec les missions de l’Institut.

Rapport d’activité 2009

Accord IRD-CNES

Science de la plante/Montpellier

Formation/Bondy

4 8 Institut de recherche pour le développement

Des équipements mutualisés, ouverts aux partenaires

Les ressources humaines

Les systèmes d’information

Les moyens financiers

Des ééqu

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LLes

L

Des moyens au servicede la recherche

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< Navire Antea

Rapport d’activité 2009

Des équipements mutualisés,ouverts aux partenaires

des océans, de l’atmosphère et des surfaces continentales pour mieux en comprendre le fonctionnement et les interactions. Parmi les sept ORE que copilote l’IRD, PIRATA a été conçu pour suivre en temps réel des paramètres physiques de l’océan et des basses couches de l’atmosphère à partir d’une douzaine de mouillages situés dans l’Atlantique tropical, dans une perspective de compréhension de la variabilité climatique de cette région. Ce système d’observation, reconnu au niveau international, s’inscrit notamment dans le cadre du programme international AMMA, Analyse multidisciplinaire de la mousson africaine.

à Montpellier

Avec plus de 20 000 échantillons de sols provenant d’Afrique et d’Amérique latine, la pédothèque de l’UMR Écologie fonctionnelle et biogéochimie des sols (Inra, IRD, Montpellier SupAgro), associée à un laboratoire d’analyses biologiques et physico-chimiques, a été inaugurée à Montpellier le 19 janvier. Ce dispositif, de niveau de confinement 2, a été agréé par le Service régional de l’alimentation, dépendant du ministère de l’Agriculture. Mis à disposition des doctorants du Sud, cet outil performant permet d’étudier la matière organique et les organismes vivants du sol ainsi que leurs fonctions

La dynamique partenariale, encouragée par la politique de site, se concrétise par la mise en place de plates-formes technologiques et la mutualisation d’équipements, destinés à une recherche de pointe pour le développement. Les laboratoires de recherche médicale sur le VIH en Thaïlande et sur le paludisme au Bénin contribuent à répondre à des enjeux majeurs de santé publique dans les pays du Sud. Des infrastructures dédiées à l’aquaculture sont développées en Indonésie et au Pérou tandis que l’outre-mer dispose d’équipements remarquables en biologie végétale avec les herbiers de Cayenne et de Nouméa. D’importants moyens sont aussi consacrés à l’observation de l’environnement comme l’illustre le réseau de stations de réception satellitaire SEAS en Guyane, à la Réunion… et les deux navires océanographiques, l’Alis et l’Antea, qui sillonnent chaque année le Pacifique et l’Atlantique tropical.

les évolutions de l’environnement

Les observatoires de recherche en environnement (ORE) ont vocation à mesurer in situ et sur le long terme des paramètres caractéristiques

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au sein des agrosystèmes. Ces recherches visent, à terme, à comprendre les impacts des pratiques agricoles sur le fonctionnement des sols et l’environnement, et à proposer des solutions pour une production alimentaire durable dans un contexte de changements climatiques.

un centre de recherche médicale d’excellence au Gabon

Référence mondiale pour la recherche sur les maladies émergentes, en particulier Ebola et Marburg, le Centre international de recherches médicales de Franceville (CIRMF) a été créé par le président Omar Bongo en 1979. Principalement financé par le gouvernement gabonais et la société Total Gabon, le centre possède un laboratoire pour le diagnostic des fièvres hémorragiques virales ainsi que deux laboratoires de type P3 (analyses médicales de haute sécurité) et P4 (très haute sécurité), le seul d’Afrique francophone, où travaillent de nombreux chercheurs de diverses nationalités. Dirigé par un virologue de l’IRD, l’établissement a engagé une nouvelle dynamique qui vise notamment à promouvoir les échanges de chercheurs au niveau régional et international, et accueillir des doctorants.

Institut de recherche pour le développement

Maladies émergentes/GabonEtude des sols/ThaïlandeBouée PIRATA/Golfe de Guinée

51

L’IRD emploie 2 208 agents dont 829 chercheurs, 1 040 ingénieurs et techniciens (IT) et 339 personnels locaux. L’âge moyen des person-nels, hors personnel local, est de 45 ans, 42 ans pour les femmes et 47 ans pour les hommes. La part des femmes augmente en passant de 40 à 44 % des effectifs. Bien qu’elles soient minoritaires chez les chercheurs (26 %), elles sont de plus en plus nombreuses parmi les IT (58 %). Treize chercheurs et trente-et-un IT ont été recrutés. Quatre-vingts agents ont été promus, quarante-cinq parmi les chercheurs et trente-cinq parmi les IT.

au Sud

L’implication au Sud fonde la spécificité de l’Institut. Elle passe par l’affectation d’agents et l’emploi de personnel local dans les représentations à l’étranger et en outre-mer mais aussi par des missions de longue durée. 38 % des agents de l’IRD sont affectés hors métropole : environ 50 % en Afrique et Méditerranée, 16 % en Amérique latine, 9 % en Asie et dans le Pacifique et 24 % outre-mer tropical français. Pour renforcer cette présence, l’IRD a augmenté de 25 % les moyens dédiés aux missions de longue durée au Sud. Plus d’un tiers des 121 missions effectuées se sont déroulées en Afrique, plus d’un tiers également en Amérique latine et 21 % en Asie-Pacifique. En outre, la mobilisation de la communauté scientifique au Sud est favorisée par l’ouverture des affectations hors métropole à des chercheurs et enseignants-chercheurs venus d’autres établissements de recherche et d’enseignement supérieur.

facilité

Déjà effective pour les ingénieurs et les techniciens, l’évaluation en ligne a été étendue aux chercheurs dans le cadre de la modernisation et de la dématérialisation des procédures. Le portail « Évaluation chercheurs », conçu en concertation avec les commissions scientifiques et de gestion, permet d’établir un lien avec les publications mises en ligne sur la base Horizon Pleins textes et de réduire significativement le délai de traitement des dossiers. À l’issue de cette première campagne, le taux de retour apparaît satisfaisant : il atteint 95 % pour l’évaluation biennale des chercheurs et 100 % pour l’avancement des chargés de recherche de 2e classe.

sociale

L’Institut veille à l’amélioration des conditions de travail de ses agents comme en témoignent le diagnostic social réalisé au siège et les différentes actions relatives à l’hygiène et la sécurité dans les centres et les représentations. L’accompagnement des expatriés constitue un élément important de la politique sociale. Il se concrétise notamment par des rendez-vous systématiques avec des conseillères sociales préalablement au départ. L’IRD diffuse également aux agents le « guide de l’expatriation » qui rassemble les informations nécessaires en matière de santé et de protection sociale, de sécurité, de déroulement de carrière…

Les ressources humaines

L’année a été marquée par une forte mobilisation des équipes dans les zones prioritaires de la politique de site comme l’Afrique et la Méditerranée. Présent au Sud, à travers ses représentations et les missions de longue durée, l’Institut met désormais de nouvelles compétences au service de sa mission de recherche pour le dévelop-pement en accueillant des scientifiques venus d’autres établissements.

Rapport d’activité 2009

Erosion/Afrique du Sud

Herbier sous-marin/Nouvelle-Calédonie

continue

Le plan de formation a été structuré selon les principaux axes stratégiques de l’établissement. De nouvelles formations ont été mises en place : séminaires d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants, sessions de découverte des laboratoires de recherche à Montpellier pour les agents du siège, formation des nouveaux membres des commissions administratives paritaires, préparation aux épreuves orales des concours externes et internes, professionnalisa-tion métier des assistantes des représentants. Au niveau individuel, un suivi personnalisé a été proposé aux agents dans le cadre de l’élaboration de leur projet professionnel. La formation continue a représenté un budget de 1,4 M , équivalent à 33 185 heures dont ont bénéficié 821 personnes.

/ Contact : [email protected]

52 Institut de recherche pour le développement

En tant qu’ensemblier de la recherche pour le développement, l’IRD accueille un nombre croissant de chercheurs au Sud en mettant à leur disposition ses plates-formes, ses équipements et ses bases de données. Le partenariat ainsi encouragé avec les universités et les autres organismes de recherche prend la forme de mises à disposition, ou d’accueils en délégation d’ensei-gnants-chercheurs souhaitant se consacrer pleinement à la recherche.

En 2009, 36 chercheurs ont bénéficié de ce dispositif (dont 44 % pour une expatriation en Afrique) sur des missions scientifiques couvrant l’ensemble des domaines du développement durable. Douze d’entre eux se consacrent aux politiques économiques, sanitaires et sociales liées au développement, ancrées dans un territoire. Onze chercheurs sont impliqués dans la préservation des écosystèmes et la gestion durable des ressources et treize interviennent dans l’instrumentation et la modélisation scientifique. Parmi les chercheurs accueillis, 80 % sont des hommes, la moitié ont plus de 50 ans et les candidats étrangers commencent à apparaître.

en expatriation 65 646362 616059585756555453525150494847464544434241403938373635343332313029282726252423222120

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Hommes Âges

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Les ingénieurs et techniciens

Chercheurs 219 26 % 610 74 % 829Ingénieurs et techniciens 600 58 % 440 42 % 1 040Personnel local permanent 108 32 % 231 68 % 339

TOTAL 927 42 % 1 281 58 % 2 208

Répartition des personnels Femmes Hommes% % TOTAL

Les

Agents titulaires TOTAL

Chercheurs 790 39 829Ingénieurs et techniciens 742 298 1 040Personnel local permanent - 339 339

TOTAL 1 532 676 2 208* CDD, vacataires, volontaires civils, boursiers, allocataires et personnel local.

Agents non titulaires*

Afrique 54 67 56 43Amérique 44 38 33 42Asie - Océanie 24 17 21 25Europe 3 - 7 1ROM / COM - 3 13 10

TOTAL 125 125 130 121

* Source Sorgho au 31/12/2009.

Évolution du nombre 2006 2007 2008 2009

Affectations

Chercheurs 34 % 35 % 37 % 35 % 34 % 32 %Ingénieurs et techniciens 29 % 24 % 26 % 25 % 21 % 22 %*Jusqu’en 2005, pourcentage calculé sur les emplois budgétaires. **Depuis 2006, pourcentage calculé sur les effectifs de l’IRD au 31/12.

2004* 2005* 2006** 2007** 2008** 2009**

53

Les systèmesd’information

La mise en œuvre du schéma directeur des systèmes d’information a été marquée par une ouverture plus large aux partenaires.

La dématérialisation des échanges a été étendue aux demandes de missions. Un outil simplifié de suivi budgétaire a été ouvert aux directeurs d’unité. La mise à jour technique du système d’information administratif devrait faciliter la mise en œuvre de la délégation globale de gestion. En adhérant à l’Agence de mutualisation des universités et établissements, l’Institut veille en outre à l’interopérabilité de son système avec celui de ses partenaires. En vue d’améliorer la qualité de service, un plan d’actions a été engagé, il prévoit notamment un dispositif d’assistance permanente, des améliorations ergonomiques du portail, de nouveaux services de messagerie, d’agenda partagé, de nomadisme et de téléphonie sur internet.

En ce qui concerne l’informatique scientifique, des actions de mutualisation, de rationalisation et de capitalisation ont été mises en œuvre, telle l’obtention d’une licence globale de systèmes d’information géographiques pour les équipes de l’Institut et leurs partenaires.

L’ouverture aux partenaires des plateaux techniques, notamment à Niamey et à Papeete, a donné lieu à l’adaptation des infrastructures informatiques et télécom. L’accès aux réseaux informatiques européens a également été favorisé pour plusieurs universités du Sud.

/ Contact : [email protected]

Rapport d’activité 2009

Formation/Bondy

Les moyens financiers

54 Institut de recherche pour le développement

Dans le cadre du contrat d’objectifs 2006-2009, l’Institut a conforté le financement des activités sur ressources propres, la dynamisation des moyens alloués aux activités scientifiques et la modernisation de l’appareil de gestion dévolu au soutien de la recherche. Trois faits marquants caractérisent cette évolution : l’affirmation de la capacité de l’AIRD à mobiliser des fonds extérieurs, l’accroissement de l’effort d’investissement et la signature d’un protocole de modernisation comptable et financière avec les autorités de tutelle et de contrôle.

du budget

Le montant des recettes nettes s’élève à 231,58 M pour 230,03 M de dépenses. Les financements reçus correspondent à la subvention d’État d’un montant de 198,39 M (soit 85,7%), aux contrats de recherche (25,92 M , soit 11,2%), aux produits des recherches, aux prestations de service et aux autres produits (7,27 M , soit 3,1%). La masse salariale représente 160,63 M soit 70 % des dépenses. L’enveloppe des crédits incitatifs au profit des équipes de recherche et d’opérations pilotes de soutien de l’activité scientifique est passée de 1,8 M à 2,3 M en un an. Au total, les unités de recherche ont reçu directement près de 60 % des ressources financières de l’Institut.

des fonds renforcée

L’Agence inter-établissements de la recherche pour le développement a permis la mobilisation d’engagements programmatiques fermes sur des recherches au Sud d’un montant de 3,12 M . Plus de 75 % des ressources mobilisées depuis la création de l’Agence (18,3 M ) proviennent de partenaires dont les plus notables sont le ministère des affaires étrangères (plus de 7 M pour le Fonds de solidarité prioritaire), le ministère chargé de la Recherche (2 M pour le CRVOI) et la Fondation William et Flora Hewlett (1,35 M pour le pro-gramme Demtrend). Au-delà de ces engagements, l’Agence intervient dans la coordination d’autres financements publics français avec, au premier rang, ceux de l’ANR (appels à projets Les Suds aujourd’hui, MIE et Systerra) et de l’Institut français de la biodiversité.

en matière de politique d’investissement

En hausse de 2 M , les investissements ont atteint près de 14 M . Les principaux postes sont :

- les équipements scientifiques pour un montant de 3,6 M dont 0,7 M consacrés aux navires hauturiers l’Alis et l’Antea et 2,9 M à des équipements tels le pôle d’expérimentation et d’analyse des sols et sédiments tropicaux situé sur le centre IRD France Nord (0,5 M ), les opérations d’extension de la maison de la télédétection GEOSUD à Montpellier (0,5 M ) et de l’observatoire de Midi-Pyrénées (0,3 M ), ou encore la création d’un pôle d’excellence en télédétection à la Réunion (0,3 M ) ;

- les investissements immobiliers (5,1 M ) incluent l’opération de construction d’un bâtiment destiné aux sciences de la plante à Montpellier (2,3 M ) et la participation au développement du Pôle Rhône-Alpes de recherche en environnement pour un développement durable (0,5 M ) ;

- le financement d’une nouvelle tranche du Schéma directeur des systèmes d’information permettant l’amélioration des capacités de pilotage et de gestion.

de modernisation comptable et financière

L’Institut a signé avec la Direction générale des finances publiques et le contrôleur financier un protocole de modernisation pour la période 2009-2011. Celui-ci a pour objectif d’accompagner et de faciliter la rénovation du cadre de gestion administrative, comptable et financière offert aux équipes scientifiques. Les actions prioritaires s’articulent autour de trois axes : le renforcement de la qualité comptable pour permettre d’améliorer l’information délivrée aux tutelles et aux bailleurs de fond de la recherche, la simplification des procédures et l’optimisation des coûts de gestion, ainsi que la rénovation des instruments de pilotage.

Département « Milieux et environnement » 3,88 Département « Ressources vivantes » 4,96 Département « Sociétés et santé » 8,16 Département « Soutien et formation » 2,68 Département « Expertise et valorisation » 0,35 Délégation à l’information et à la communication 0,57 Délégation aux Relations Internationales 0,47 Animation scientifique 1,64 Services territoriaux 0,99 Partenaires gérés par l’IRD (contrats Europe, ANR, GIS, etc.) 2,22 Total inscrit en budget 25,92 Montant reversement aux partenaires hors budget 4,23

TOTAL 30,15

Origine des recettes (en M )

Origine des ressources (en M )

Ressources (en M )

6,89 8,65 25,92 M

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Montant

55

Personnel

Personnel

Personnel

Personnel

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TOTAL

TOTAL

TOTAL

Fonctionnementet investissement

Fonctionnementet investissement

Fonctionnementet investissement Départements de recherche

Département « Milieux et environnement » 33,15 7,35 40,50Département « Ressources vivantes » 36,30 7,60 43,90Département « Sociétés et santé » 38,96 9,14 48,10

TOTAL 108,41 24,09 132,50

Programmes de recherche

Risques naturels et climats 4,41 0,96 5,37Gestion durable des écosystèmes du Sud 17,38 3,34 20,72Eaux continentales et côtières 21,36 4,93 26,29Sécurité alimentaire dans le Sud 21,02 4,46 25,48Sécurité sanitaire et politiques de santé 21,24 6,49 27,73Développement et mondialisation 23,00 3,91 26,91

TOTAL 108,41 24,09 132,50

Soutien et formation 0,93 4,50 5,43 Expertise et valorisation 0,72 0,94 1,66 Information et communication 4,65 2,13 6,78 Relations internationales 9,25 4,78 14,03 Animation scientifique 2,78 0,30 3,08 Évaluation scientifique, éthique 0,44 0,41 0,85 Formation permanente 0,21 1,19 1,40 Contributions aux partenariats 0,20 3,58 3,78 Moyens navals FI 0,09 3,88 3,97 Moyens navals IP - 0,64 0,64 Grands équipements scientifiques - 0,51 0,51

TOTAL 19,27 22,86 42,13

Action sociale 0,14 1,45 1,59 Systèmes d’information (hors SDSI) 2,72 3,95 6,67 SDSI - 1,45 1,45 Entretien - 0,80 0,80 Gros travaux - 0,64 0,64 Constructions - 1,44 1,44 Services territoriaux 9,31 5,03 14,34 Services centraux 11,69 6,89 18,58 Opérations financières - 0,77 0,77 Autres dépenses générales 9,08 0,02 9,10

TOTAL 32,94 22,44 55,38

Depenses (en M )ropres

Depenses (en M )

Depenses (en M )

Depenses globales (en M )

Répartition géographique (en M )

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230,03 M64,7228,14 %

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143,4862,37 %

230,03 M22,239,66 %

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11,214,87 %

29,4212,79 %

1,550,67 %

5,122,23 %

Fonctionnementet investissement

Rapport d’activité 2009

56 Institut de recherche pour le développement

57

L’AIRD< Santé/Bénin

Rapport d’activité 2009

Créée en 2006, l’Agence inter-établissement de recherche pour le développement (AIRD) regroupe les principaux établissements de recherche et d’enseignement supérieur français impliqués pour le développement des pays du Sud : le Cirad, le CNRS, la CPU, l’Inserm, l’Institut Pasteur et l’IRD. Sa vocation est de fédérer et mobiliser des moyens en faveur des communautés scientifiques du Sud, tout en étant un lieu d’animation de la réflexion sur la recherche pour le développement. Depuis sa création, l’Agence a mobilisé des ressources à hauteur de 18,3 M . L’année a été marquée par la poursuite d’une intense activité opérationnelle et par un repositionnement institutionnel.

Composé des six institutions fondatrices et de membres représentant les communautés scientifiques du Sud, le Comité d’orientation de l’Agence a identifié six axes stratégiques : gouvernance et politique publique ; santé ; sécurité alimentaire et nutritionnelle, productions agricoles et aquacoles ; impact du changement climatique et adaptation des sociétés ; énergies pour le Sud ; renforcement des capacités au Sud. Ces priorités sont déclinées en programmes de recherche, définis dans le cadre d’un dialogue institutionnel élargi, ce qui leur confère une légitimité forte au-delà des frontières de l’Institut.

La gestion opérationnelle et le suivi des moyens déployés dans le cadre de ces programmes sont confiés au secrétariat exécutif permanent. Celui-ci est chargé du lancement d’appels à projets, de la coordination avec les chefs de programmes scientifiques, du conventionnement et du financement des projets, de l’appui aux équipes du Sud et de l’évaluation. L’animation institutionnelle est également un volet important de l’activité.

Plusieurs nouveaux appels à projets ont été lancés : « Mali contemporain », programme sur financement du ministère des Affaires étrangères sur les sciences sociales au Mali, « Copanflu » sur la pandémie de grippe H1N1 et deux programmes sous forme d’appels conjoints avec l’Agence nationale de la recherche (MIE 2 sur les maladies infectieuses émergentes et Systerra 2 sur

L’AIRD, une force de mobilisation pour la

soutenir la recherche sur la santé et les migrations en AfriqueLe 22 janvier 2008, La Fondation William et Flora Hewlett, l’AIRD, l’IRD et l’AFD signaient un protocole d’accord d’un montant de 2,4 M en faveur de la recherche sur la santé et les migrations en Afrique. En 2009, ce sont sept projets d’ampleur qui ont été retenus sur les soixante-cinq propositions reçues.

Réparties sur plus de dix pays africains*, les recherches menées en interdisciplinarité contribueront à répondre à des enjeux cruciaux comme l’accès des jeunes aux services et soins de santé reproductive, la prévention contre le VIH ou encore la com-préhension de l’impact des flux migratoires sur les risques sanitaires et le développement économique. Priorité sera donnée au renforcement des capacités de recherche notamment dans le domaine de l’analyse économique et statistique, et à la constitution de réseaux de coopération Sud-Sud favorisant la mutualisation de moyens et les synergies, vectrices de progrès.

* Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine, Congo, République démocratique du congo, Gabon, Guinée-Équatoriale, Madagascar, Mali, Nigéria, Sénégal, Tanzanie, Tchad.5 8 Institut de recherche pour le développement

Migrations/Afrique de l’Ouest

Séisme/Haïti

l’agriculture durable). D’un montant total de 2,5 M , « Demtrend » a été lancé en association avec l’Agence française de développement et la Fondation Hewlett pour évaluer les impacts économiques de l’évolution démographique en Afrique subsaharienne. Sur les soixante-cinq propositions reçues dans le cadre de cet appel, sept ont été retenues et concernent le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la République démocratique du Congo, Madagascar, le Mali, le Sénégal et la Tanzanie. D’autres appels à projets portant sur l’agroforesterie, les énergies au Sud, les aires protégées et les biotechnologies sont en cours de montage.

Sur le plan institutionnel, le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) de juin 2009 a préconisé de confier à l’IRD la mission d’assurer le futur développement de l’AIRD en son sein, en vue de mobiliser les forces françaises pour la coopération scientifique et universitaire avec les pays du Sud.

/ Contact : [email protected]

l’exemple du programme Ripiecsa

Au-delà du développement des connaissances, les programmes gérés par l’Agence ont pour objectif de renforcer la capacité locale de recherche par un appui à la formation. Dans le cadre du programme « Recherche interdisciplinaire et participative sur les interactions écosystème climat et sociétés en Afrique de l’Ouest » (Ripiecsa), le soutien concerne les chercheurs ouest-africains travaillant dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques.

À mi-parcours, les vingt-trois projets retenus ont permis de former environ 190 jeunes chercheurs au sein des principales universités ouest-africaines, notamment implantées à Dakar, Abidjan- Cocody, Abobo-Adjamé, Cotonou, Niamey, Bamako, Ouagadougou et Lomé. Ripiecsa encourage également les collaborations régionales en soutenant le réseau AMMA-Afrique qui regroupe plusieurs centaines de chercheurs africains. La communauté scientifique ainsi organisée est d’ores et déjà en mesure d’animer des conférences de niveau international, de développer une prospective sur le changement climatique et de porter ses travaux devant les instances politiques sous-régionales de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

recherche au Sud

59Rapport d’activité 2009

Prévention du paludisme/Bénin Sécheresse/Burkina Faso Ecole coranique/Mali

60 Institut de recherche pour le développement

61

Annexes

Les instances de l’IRD

Le trombinoscope des services centraux

Les unités de recherche

Les implantations de l’IRD dans le monde

< Sauterelle/Équateur

Rapport d’activité 2009

Directeurs d’unités et représentants de l’IRD en 2009/Marseille

Les instances de l’IRD au 1er juillet 2010CONSEIL D’ADMINISTRATION

Président :Michel LAURENT

Représentants des ministères de tutelle :

, conseillère d’établissement à la direction générale de

l’enseignement supérieur (DGES)

Michel BOUVET, chef de service de la performance, du financement et de la contractualisation avec les organismes de recherche

, directrice de la coopération scientifique et universitaire à la Direction générale de la coopération internationale du développement (DGCID)

, directeur de l’économie globale et des stratégies du développement à la direction générale de la mondialisation, du développement et des partenariats

, chef de bureau de la recherche et de l’enseignement supérieur à la direction du budget

, délégué adjoint à l’outre-mer

Personnalités extérieures :ARCONTE, président honoraire de l’université des Antilles et de la Guyane

, présidente de l’université Hassan II – Mohammedia au Maroc, ambassadrice déléguée à la science, la technologie

et l’innovation, directrice de l’Unité 547 Inserm

, président du Cirad, ambassadeur chargé de la lutte contre le VIH-sida et les maladies transmissiblesPierre JACQUET, directeur de la stratégie à l’Agence française de développement (AFD)

, professeur à la faculté des sciences de la santé de Cotonou au Bénin

Représentants du personnel :, représentant le personnel chercheur STREM-SGEN-CFDT,

biologiste végétal, UMR Diversité et adaptation des plantes cultivées (DIA-PC) , représentant le personnel IT, SNTRS-CGT-IRD,

biologiste, ASIN à l’UR 008 Pathogénie et épidémiologie des trypanosomatidés

, représentant le personnel chercheur, SNCS/FSU, anthropologue et médecin épidémiologiste, responsable de l’axe « dimension biologique des adaptations » de l’UR 092

, représentant le personnel IT, STREM-SGEN-CFDT, responsable du fonds documentaire de l’IRD

, représentant le personnel IT, SNPREES-FO, secrétaire , représentant le personnel chercheur, STREM-

SGEN-CFDT, pédologue

CONSEIL SCIENTIFIQUELe conseil scientifique est l’instance de réflexion et de proposition de l’Institut en matière de politique scientifique.

Président :, directeur de recherche à l’IRD, directeur de l’UMR HydroSciences

Montpellier – Hydrologie

Vice-présidente :, directrice de recherche au CNRS, directrice de

l’OSUC – Géochimie, sédimentologie

Membres nommés :, professeure à l’université de Toulouse I – Économie

, directrice de recherche au CNRS – Chimie, professeur à l’Institut d’études politiques de Bordeaux –

Sciences politiques, professeur à l’université de Padova (Italie) – Géographie du

développement, professeure à l’université de McGill (Montréal) –

Épidémiologie, directrice de recherche à l’Inserm –

Santé publique, épidémiologie, biostatistiques, économie de la santé, professeure à la faculté de médecine, université de

Yaoundé (Cameroun) – Microbiologie, maladies infectieuses, professeur à l’université Pierre et Marie Curie –

Océanographie, directeur de recherche CNRS – Modélisation intégrée

environnement-société, directrice de recherche au CNRS –

Biologie végétale, professeure à l’université de Los Andes de Bogota

(Colombie) – Biologie végétale, directeur du CPTEC (Brésil) – Météorologie,

climatologie, professeure et vice-présidente en charge des relations

internationales de l’université Paris-Sud – Mathématiques appliquées, physique moléculaire

Membres élus :

, entomologie médicale, écophysiologie microbienne : nutrition, sciences des

aliments, ethnobotanique, géographie

, paléoclimatologie, océanographie

Vincent CORBEL, entomologie médicale, démographie

, socio-anthropologie, gestion, gouvernance et politiques de l’eau

, géophysique, pédologie, géophysique

, SIG, analyse spatiale, pédologie, hydrologie

, éco-éthologie

COMMISSIONS SCIENTIFIQUES SECTORIELLES (CSS) ET COMMISSIONS DE LA GESTION DE LA RECHERCHE ET DE SES APPLICATIONS (CGRA)

Présidents:

62 Institut de recherche pour le développement

63

Le trombinoscope des services centrauxau 1er juillet 2010

Michel LAURENTPrésident

Pierre SOLER

Hervé MICHEL

Christine LECCIA

Jean-Yves VILLARD

Bernard DREYFUS

Anne-Marie TIÈGES

Patricia BURSACHI

Hervé TISSOT DUPONT Stéphane RAUD

Daniel LEFORT Benoît LOOTVOET

Luc MESQUIDA

Günther HAHNE Marie-Noëlle FAVIER

Christian MARION Gilles PONCET

Rapport d’activité 2009

64 Institut de recherche pour le développement

Les unités de rechercheABBADIE Luc (Unité IRD 211)

/ Biogéochimie et écologie des milieux [email protected]/bioemco

AUFFRAY Jean-Christophe (Unité IRD 203) / Institut des sciences de l’évolution de Montpellier

[email protected]

AUGER Pierre (Unité IRD 209) / Unité de modélisation mathématique et informatique

des systèmes [email protected]

BARTHÉLÉMY Daniel (Unité IRD 123)UMR AMAP / Botanique et bioinformatique de l’architecture des [email protected]

BERGER Jacques (Unité IRD 204) / Prévention des malnutritions et des pathologies

associé[email protected]

BOURGUET Denis (Unité IRD 022) / Centre de biologie pour la gestion des populations

[email protected]/CBGP

CAPPELLE Bernard (Unité IRD 206) / Institut de minéralogie et de physique des milieux

condensé[email protected]

CARLOTTI François (Unité IRD 213)UMR LOPB / Laboratoire d’océanographie physique et biogé[email protected]/LOB

CHARBIT Yves (Unité IRD 196) / Centre population et développement

[email protected] - [email protected]

CHENORKIAN Robert (Unité IRD 184)UMR LAMPEA / Laboratoire méditerranéen de préhistoire, [email protected] - [email protected]/lampea

CHOTTE Jean-Luc (Unité IRD 210)UMR ECO&SOLS / Écologie fonctionnelle et biogéochimie des [email protected]/ecosols

COLLEYN Jean-Paul (Unité IRD 194) / Centre d’études africaines

[email protected]

COTTON Fabrice (Unité IRD 157) / Laboratoire de géophysique interne et tectonophysique

[email protected]

CUNY Gérard (Unité IRD 177) / Interactions hôtes-vecteurs-parasites

dans les [email protected]

CURY Philippe (Unité IRD 212)UMR EME / Écosystèmes marins exploité[email protected] - [email protected]

DE LAMBALLERIE Xavier (Unité IRD 190)UMR EPV / Émergence des pathologies [email protected]

DELAPORTE Éric (Unité IRD 145) / VIH/sida et maladies associées

[email protected]

DELORON Philippe (Unité IRD 216) / Mère et enfant face aux infections tropicales

[email protected]

DONABEDIAN Anaïd (Unité IRD 135) / Structure et dynamique des langues

[email protected]

DU PENHOAT Yves (Unité IRD 065) / Laboratoire d’études en géophysique et océanographie

[email protected] - [email protected]

DUBOIS Jean-Luc (Unité IRD 063)

[email protected]

DUFOUR Sylvie (Unité IRD 207)UMR BOREA / Biologie des organismes et écosystèmes [email protected]/mnhn/UMR5178

ECHEVERRIA Manuel (Unité IRD 121) / Laboratoire génome et développement des plantes

[email protected] - [email protected]

EYMARD Laurence (Unité IRD 182)UMR LOCEAN / Laboratoire d’océanographie et du climat : expérimentations et approches numé[email protected]

FONTENILLE Didier (Unité IRD 016)UR / Caractérisation et contrôle des populations de [email protected]/ur016

GARIN Patrice (Unité IRD 183) / Gestion de l’eau, acteurs et usages

[email protected]

GOURIOU Yves (Unité IRD 191) / Instrumentation, moyens analytiques, observations

en géophysique et océ[email protected]/us191

GUICHAOUA André (Unité IRD 201)

[email protected] - [email protected]/

GUILLAUD Dominique (Unité IRD 208)UMR PALOC / Patrimoines [email protected] - [email protected]

HAMON Serge (Unité IRD 188) / Diversité et adaptation des plantes cultivées

[email protected]

HUYNH Frédéric (Unité IRD 140)US ESPACE / Expertise et spatialisation des connaissances en [email protected]

KERR Yann (Unité IRD 113) / Centre d’études spatiales de la biosphère

[email protected]

65

LALLEMANT Marc (Unité IRD 174) / Épidémiologie clinique, santé mère-enfant et

VIH en Asie du [email protected]

LALOU Richard (Unité IRD 151) / Laboratoire population-environnement-développement

[email protected] - [email protected]/

LE GUYADER Hervé (Unité IRD 148)UMR SAE / Systématique, adaptation, é[email protected]

LEBEL Thierry (Unité IRD 012)UMR LTHE / Laboratoire d’étude des transferts en hydrologieet [email protected] - [email protected]

LEBRUN Michel (Unité IRD 040)UMR LSTM / Laboratoire des symbioses tropicales et méditerrané[email protected] - [email protected]/lstm

LEGENDRE Marc (Unité IRD 175) / Caractérisation et valorisation de la diversité

ichtyologique pour une aquaculture raisonné[email protected]

MARTIN François (Unité IRD 154) / Laboratoire des mécanismes de transfert en géologie

[email protected]

MEMERY Laurent (Unité IRD 195)UMR LEMAR / Laboratoire des sciences de l’environnement [email protected]/IUEM/UMR6539

MICHON Geneviève (Unité IRD 199)

[email protected]/ur199

MOATTI Jean-Paul (Unité IRD 912) / Sciences économiques et sociales, systèmes de santé,

société[email protected] - [email protected]

NEPVEU Françoise (Unité IRD 152)UMR LPSNPR / Laboratoire pharmacochimie des substances naturelles et pharmacophores [email protected] - [email protected]/umr152

NICOLE Michel (Unité IRD 186)UMR RPB / Résistance des plantes aux [email protected]/umr-rpb

PAYRI Claude (Unité IRD 227) / Biocomplexité des écosystèmes coralliens de

l’[email protected]

RAOULT Didier (Unité IRD 198) / Unité de recherche sur les maladies infectieuses

et tropicales é[email protected] - [email protected]

RENAUD François (Unité IRD 165) / Génétique et évolution des maladies infectieuses

[email protected]/

ROY Claude (Unité IRD 197)UMR LPO / Laboratoire de physique des océ[email protected]/lpo

SANJUAN Thierry (Unité IRD 215) / Pôle de recherche pour l’organisation et la diffusion

de l’information gé[email protected]

SCHIANO Pierre (Unité IRD 163)UMR LMV / Laboratoire magmas et volcansp.schiano@opgc.univ-bpclermont.frwww.obs.univ-bpclermont.fr/lmv

SERVAT Éric (Unité IRD 050)UMR HSM / HydroSciences [email protected]

SILVAIN Jean-François (Unité IRD 072)/ Biodiversité et évolution des complexes plantes-insectes

[email protected] - [email protected]

SIROËN Jean-Marc (Unité IRD 225) / Développement, institutions et mondialisation

[email protected] - [email protected]

STREIFF-FENART Jocelyne (Unité IRD 205) / Migrations et société

[email protected] - [email protected]/urmis/

TATONI Thierry (Unité IRD 193) / Institut méditerranéen d’écologie et de paléoécologie

[email protected]

THOLOZAN Jean-Luc (Unité IRD 180)/ Microbiologie et biotechnologie des

environnements [email protected] - [email protected]

THOUVENY Nicolas (Unité IRD 161) / Centre européen de recherche et d’enseignement

de géosciences de l’[email protected] - [email protected]

TRIC Emmanuel (Unité IRD 082) / Géosciences Azur

[email protected]/

TROUSSELLIER Marc (Unité IRD 202) / Écosystèmes lagunaires

[email protected]

VOLTZ Marc (Unité IRD 144) / Laboratoire d’étude des interactions sol-agrosystème-

hydrosystè[email protected]

Rapport d’activité 2009

Les implantations de l’IRD dans le mondeFRANCE MÉTROPOLITAINE

SiègeIRD - Le Sextant - 44, bd de DunkerqueCS 90009 - 13572 Marseille Cedex 2Tél. +33 (0)4 91 99 92 00www.ird.fr

Centre IRD France-Nord

32, avenue Henri Varagnat - 93143 Bondy cedex Tél. +33 (0)1 48 02 55 [email protected] – www.ird.fr/bondy

Centre IRD France-Sud

911, avenue Agropolis, BP 6450134394 Montpellier cedex 5Tél. +33 (0)4 67 41 61 00 [email protected] - www.mpl.ird.fr

RÉGIONS ET COLLECTIVITÉS D’OUTRE-MER

Guyane

IRD, 0,275 km Route de Montabo - BP 165 -97323 Cayenne cedexTél. +33 (0)5 94 29 92 92 [email protected] - www.cayenne.ird.fr

La Réunion

Adresse postale : IRD - BP 17297492 Sainte-Clotilde cedexAdresse physique : Parc Technologique Universitaire - 2, rue Joseph Wetzell97490 Sainte-Clotilde, La RéunionTél. +33 (0)2 62 52 89 [email protected]

Martinique

IRD - 3, rue de la Rose des ventsBP 8006 - 97259 Fort-de-France cedexTél. +33 (0)5 96 39 77 [email protected] – www.mq.ird.fr

Polynésie française

IRD - Chemin de l’Arahiri - PK 3,5 ArueBP 529 - 98713 Papeete - TahitiTél. (689) 47 42 [email protected]

Nouvelle-Calédonie (p.i.)

IRD - 101, promenade Roger LaroqueAnse Vata - BP A5 - 98848 Nouméa cedexTél. (687) 26 10 00 - Fax (687) 26 43 [email protected] - www.ird.nc

AFRIQUEAfrique du Sud

Adresse postale : IRD auprès de l’IFASP.O. Box 542, Newtown 2113, Johannesburg, Afrique du Sud Adresse physique : 66, Margaret McinganaStreet (Market Theatre Precinct) - Newtown 2113, Johannesburg, Afrique du Sud Tél. (27 11) 836 05 61 / [email protected]énin

Adresse postale : IRD-SCAC Ambassade de France au Bénins/c Service de la valise diplomatique92438 Chatillon cedex - FranceAdresse physique : Résidence « Les Cocotiers »08 BP 841 – Cotonou - BéninTél. (229) 21 30 03 54 [email protected] - www.ird.fr/beninBurkina Faso

IRD - 688, avenue Pr. Joseph Ki-ZerboSecteur 4, 01 BP 182 - Ouagadougou 01 - Burkina FasoTél. (226) 50 30 67 37 / [email protected] - www.ird.bfCameroun

IRD - 1095, rue Joseph Essono Mballa, Quartier Elig Essono - BP 1857 – Yaoundé - CamerounTél. (237) 22 20 15 08 / (237) 22 21 17 [email protected]Égypte

Adresse postale : IRD - P.O. Box 2612211 Giza - ÉgypteAdresse physique : 46, rue 7 - 11431 Maadi Le Caire - EgypteTél. (202) 23 59 71 [email protected] - www.eg.ird.fr

Kenya

IRD - C/o ICRAFUnited Nations Avenue, Gigiri - P.O. Box 3067700100 Nairobi - KenyaTél. (254 20) 722 47 [email protected] - www.ird.fr/kenya

Mali

IRD - Numéro 2000, rue 234 Quartier Hippodrome - BP 2528Bamako - MaliTél. (223) 20 21 05 01 - (223) 20 21 05 [email protected] - www.mali.ird.fr

Maroc

IRD - 15, rue Abou DerrBP 8967 - 10000 Rabat-Agdal - MarocTél. (212) 537 67 27 33 - (212) 537 67 12 [email protected] - www.ird.fr/maroc

Niger

IRD - 276, avenue de MaradiBP 11416 - Niamey - NigerTél. (227) 20 75 31 15 / 26 10 / 25 [email protected] - www.ird.ne

Sénégal

IRD - Immeuble Mercure - Avenue Georges Pompidou - X Wagane Diouf - BP 1386 - CP 18524 - Dakar - SénégalTél. (221) 33 849 83 [email protected] - www.ird.snCampus UCAD-IRD de HannRoute des Pères Maristes - DakarTél. (221) 33 849 35 35 Centre ISRA-IRD de Bel-AirRoute des Hydrocarbures - DakarTél. (221) 33 849 35 35 Centre de Mbour - Route de Nianing - MbourTél. (221) 33 957 10 44

Tunisie

IRD - BP 434 - 5, impasse ChehrazadeEl Menzah 4 - 1004 Tunis - TunisieTél. (216 71) 75 00 09 / 01 [email protected] - www.tn.ird.fr

OCÉAN INDIEN

Madagascar

IRD près VB 22 B – AmbatorokaRoute d’Ambohipo - BP 434101 Antananarivo - MadagascarTél. (261 20) 22 330 [email protected] - www.ird.fr/madagascar

AMÉRIQUE LATINE

Bolivie

Adresse postale : IRD - CP 9214 00095 La Paz - BolivieAdresse physique : Av. Hernando Siles nº 5290 - Esq. Calle 7, Obrajes - La Paz - BolivieTél. (591 2) 278 29 69 / [email protected] - www.bo.ird.fr

Brésil

Adresse postale : IRD - CP 7091 - Lago Sul71635-971 - Brasilia - DF - BrésilAdresse physique : SHIS - QL 16 - Conj. 04 - Casa 08 - Lago Sul - 71640-245 - Brasilia - DFTél. (55 61) 32 48 53 [email protected] - www.brasil.ird.fr

Chili

Adresse postale : IRD - Casilla 53 390Correo Central Santiago 1 - ChiliAdresse physique : Roman Diaz 264, Providencia - Santiago - ChiliTél. (56 2) 236 34 [email protected] - [email protected] - www.chile.ird.fr

Équateur

IRD - Whymper 442 y Coruña - Apartado 1712 857 Quito – ÉquateurTél. (593 2) 250 39 [email protected] - www.ec.ird.fr

Mexique

IRD - Calle Anatole France # 17Col. ChapultepecPolanco - C.P. 11 560 México, D.F - MexiqueTél. (52 55) 52 80 76 [email protected] - www.mx.ird.fr

Pérou

Adresse postale : IRD - Casilla 181209 Lima 18 - PérouAdresse physique : Calle Teruel n° 357Miraflores - Lima 18Tél. (51 1) 441 32 [email protected] - www.peru.ird.fr

ASIE

Indonésie

IRD - Wisma Anugraha - Jalan Taman Kemang32 B - Jakarta 12730 - IndonésieTél. (62 21) 71 79 21 [email protected] - www.id.ird.fr

Laos

IRD - Ban SisangvoneBP 5992 - Vientiane - République du LaosTél. (856 21) 45 27 07 [email protected] - www.irdlaos.org

Thaïlande

IRD - French Embassy - 29, Thanon Sathorn TaiBangkok 10120 - ThaïlandeTél. (66 2) 627 21 90 [email protected] - www.th.ird.fr

Vietnam

IRD - Quartier diplomatique de Van PhucAppartement 202, bâtiment 2G298 Kim Ma, Ba Dinh - Hanoï - VietnamTél. (84 4) 37 34 66 56 [email protected] - www.vietnam.ird.fr

UNION EUROPÉENNE

IRD - CLORA8, avenue des Arts - B1210 Bruxelles - BelgiqueTél. (32 2) 506 88 [email protected]

66 Institut de recherche pour le développement

©IRD – Stéphanie Carrière (p.2), ©Eric Franceschi (p.5), ©Plumpy´nut /Julie Iudlowski, ©IRD – Michael Wadleigh, ©IRD – Michel Dukhan, ©IRD – Michel Boussinesq, ©IRD – Patrick Ginot, ©IRD – Michel Dukhan, ©IRD – Luc Ortlieb (p.6), ©IRD – Thomas Changeux, ©IRD – Alice Sérié, ©IRD – Marie-Noëlle Favier (p.8), ©IRD – Carlo Costantini, ©IRD – Joseph Fumtim, ©Jorge Luis Carranza (p.9), ©Laurent Pyot / SANTO 2006 / HACHETTE PHOTOS PRESSE (p.10), ©IRD – Jean-Luc Le Pennec (p.12), ©IRD – Laurence Audin (p.13 à gauche), ©IRD – Jean-Philippe Eissen (p.13 à droite), ©Infographie B.Bourgeois d’après données G. Caniaux AMMA (carte p.14 à gauche), ©IRD – Johanna Derrider (p.14 à droite), ©CNRS Photothèque – Philippe Beaujard (p.15), ©IRD – Christophe Proisy (p.16), ©IRD – Jérôme Munzinger (p.17 à gauche), ©IRD – D.R (p.17 à droite), ©IRD – François Delclaux (p.18), ©IRD – Eric Bénéfice (p.19 à gauche), ©IRD – Jacques Gardon (p.19 à droite), ©ORE-BVET (p.20 à gauche), © MJS solidarité internationale (p.20 à droite), ©IRD – Michel Jégu (p.21), ©IRD – Olivier Dangles (p .22 à gauche), ©IRD – Michel Jégu (p.22 à droite), ©IRD – Daina Rechner (p.23 à gauche), ©IRD – Elodie Becquey (p.23 à droite), ©IRD – Eric Bénéfice (p.24), ©IRD – Fred Eboko (p.25 à gauche), ©IRD – Marie-Noëlle Favier (p.25 à droite), ©INSERM – Patrice Latron (p.26 à gauche), ©IRD – Vanina Guernier (p.26 à droite), ©IRD – Vincent Gouëset (p.27), ©IRD – Nelly Robin (p.28 à gauche), ©Reuters – D.R (p.28 à droite), ©IRD – Hubert de Foresta (p.29), ©IRD – Bernard Malaurie (p.30), ©IRD – Pierre Traissac (p.31 à gauche), ©IRD – Florence Migot- Nabias (p.31 à droite), ©IRD – Fabrice Courtin (p.32), ©IRD – Jean-Pierre Rafaillac (p.34), © Francis Wagner Correia (p.35 à gauche), ©IRD – JEAI-THA (p.35 à droite), ©IRD – Jean-Jacques Lemasson (p.36 à gauche), ©IRD – Sonia N’guyen (p.36 à droite), ©IRD – Pascale Chabanet (p.37 à gauche), ©IRD – Josiane Patissou (p.37 à droite), ©IRD – Marie-Noëlle Favier (p.38 à gauche), Adama Sosso (p.38 à droite), ©IRD – Jean-Michel Boré (p.39 à gauche), ©IRD – Thierry Ruf (p.40), ©NaturExpose / Olivier Dangles – François Nowicki (p.42), ©IRD – Jimmy Chane Ming (p.43 à gauche), ©IRD – Pierre Laboute (p.43 à droite), ©François Carlet-Soulages, Agence NOI Pictures (p.44 à gauche), ©IRD – Arnaud Bertrand (p.44 à droite), ©IRD – Isabelle Bonal (p.45 à gauche), ©IRD – Patrick Quenehervé (p.46 à gauche), ©IRD – Serge Andrefouet (p.46 à droite), ©IRD – D.R (p.47 à gauche), ©IRD – Annick Aing (p.47 au centre), ©IRD – Daina Rechner (p.47 à droite), ©IRD – Bertrand Gobert (p.48), ©IRD – Bernard Bourles (p.50 à gauche), ©IRD – Jean-Luc Maeght (p.50 au centre), ©IRD – Jean-Jacques Lemasson (p.50 à droite), ©IRD – Dominique Ponton, (p.51 à gauche), ©IRD – Jean-Louis Janeau (p.51 à droite), ©IRD – Annick Aing (p.53), ©IRD – Smaila Ouedraogo (p.56), ©MAEE – F. De la Mure (p.58 à gauche), ©IRD – Julien Brachet (p.58 à droite), ©IRD – Valérie Briand (p.59 à gauche), ©IRD – Daina Rechner (p.59 au centre), ©IRD – Marie-Noëlle Favier (p.59 à droite), ©NaturExpose / Olivier Dangles – François Nowicki (p.60), ©IRD – Philippe Chanard (p.61 et p.63), ©Eric Franceschi (p.63).

Document réalisé par la délégation à l’information et à la [email protected]

© IRD juin 2010

Coordination : Marie-Noëlle FavierRédaction scientifique : Virginie VialRédaction : Catherine TrinhIconographie : Base Indigo - Daina RechnerCartographie : Catherine ValtonConception et réalisation graphique : Agence Bluelife, MontpellierImpression : imprimerie Jouve, MayenneDiffusion : unité diffusion, Bondy ; Philippe Chanard, Marseille

Ont participé :Ouidir Benabderrahmane, Gilles Bernard, Nathalie Billot, Antoine Bricout, Anne-Sophie Brouillet, Franck Carenzi, Dominique Cavet, Ariel Crozon, Nabil El Kente, Régis Féron, Jean-Marie Fotsing, Grégory Giraud, Eloïse Gransagne, Claire Lajaunie, Daniel Lefort, Doriane Lemeltier, Fanny Lessous, Benoît Lootvoet, Christian Marion, Zoraida Martinez Racini, Estelle Mathieu, Sylvie-Anne Mériot, Hervé Michel, Marc Morell, Christian Moretti, Thomas Mourier, Stéphanie Neibecker, Marie-Paule Payre, Gilles Poncet, Stéphane Raud, Marie-Lise Sabrié, Claire Salomon, Ghislaine Thirion, Mina Vilayleck.

Pour les exemples scientifiques :Laurence Audin, Bernard Bourlès, Jean-Jacques Braun, Thomas Changeux, Jean-Yves Collot,Marie-Christine Cormier-Salem, Pierre Couteron, Olivier Dangles, Koussay Dellagi, Piero Delprete, Bernard Dreyfus,Vincent Droissart, Fred Eboko, Jacques Gardon, François-Marie Gibon, Karim Kelfoun, Jean-Luc Le Pennec, Thierry Lebel,Yves Martin-Prével, Hubert Mazurek,Jérôme Muzinger, Jean-Mathieu Nocquet, David Point, Christophe Proisy, Malika Remaoun,Jean Riotte, Nelly Robin, Pablo Samaniego, Pierre Soler, Hervé Tissot Dupont.Rapport d’activité 2009

IRDLe Sextant

44, boulevard de Dunkerque - CS 90009 - F-13572 Marseille Cedex 2Tél. +33 (0)4 91 99 92 00 - Fax +33 (0)4 91 99 92 22