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Les rédacteurs des zoreilles du chemin se réservent le droit d'accepter ou de refuser l'édition de tout document qui leur est adres- sé. Les textes doivent faire preuve de tolérance et de respect vis-à-vis des différentes sensibilités des personnes pratiquant ce chemin ou des hébergeants assurant l'accueil. Un droit de réponse est assuré à toute personne qui se sentirait mise en cause à ti- tre personnel par un article. Voir les détails sur le site www.chemindecompostelle.com à la rubrique "Les Zoreilles" Numéro 091 Avril 2019 revue mensuelle et gratuite sur le thème du chemin de Compostelle les spécialistes de la santiagothérapie... pour nous faire parvenir un article, nous envoyer une photo, poster un commentaire, émettre une opinion, une expérience, partager un témoignage, avancer une idée, pour vous abonner, pour vous désabonner, pour abonner un ami, pour retrouver et télécharger les anciens numéros, allez sur le site www.chemindecompostelle.com et cliquez sur "les zoreilles du chemin". la reproduction de tous les articles est libre, gratuite et même fortement recommandée. [email protected] Sommaire Le petit livre de la marche par Gaële de la Brosse Accueillis et Accueillants Nous marcherons L'aquarelle de Cécile Le chemin del Norte (extrait : suite...) Scènes de vie sur le chemin Cherche compagne et compagnon Une autre expérience Halte jacquaire à Poitiers Honoré de Balzac Quatre jours inoubliables Pèlerinage de Compostelle 2000 Los PeregriCUN sont de retour, cheminer ou chanter, il ne faut surtout pas choisir ! Cherche chariot d'occasion La plus mauvaise charade jacquaire (quinques...) Un grand pèlerin s'en est allé Témoignage d'un accueillant Compostelle 45 Le Miam Miam Dodo du Chemin de Stevenson- Chemin de St Gilles (Voie Régordane) Trois Escargolines au service des pèlerins handicapés Le petit livre de la marche par Gaële de la Brosse Un petit bijou que le livre de Gaële. Vous, marcheurs, pèlerins, voyageurs, y trouverez tout ce qui vous anime, tout ce qui se trame dans vos trippes lorsque vous effectuez une randonnée au long cours. Des témoignages très inspirants. Ça fait du bien. La rédaction page 1

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Les rédacteurs des zoreilles du chemin se réservent le droit d'accepter ou de refuser l'édition de tout document qui leur est adres-sé. Les textes doivent faire preuve de tolérance et de respect vis-à-vis des différentes sensibilités des personnes pratiquant cechemin ou des hébergeants assurant l'accueil. Un droit de réponse est assuré à toute personne qui se sentirait mise en cause à ti-tre personnel par un article. Voir les détails sur le site www.chemindecompostelle.com à la rubrique "Les Zoreilles"

Numéro 091 Avril 2019revue mensuelle et gratuite sur le thème du chemin de Compostelleles spécialistes de la santiagothérapie...

pour nous faire parvenir un article, nous envoyer unephoto, poster un commentaire, émettre une opinion,une expérience, partager un témoignage, avancer uneidée, pour vous abonner, pour vous désabonner, pourabonner un ami, pour retrouver et télécharger lesanciens numéros, allez sur le site www.chemindecompostelle.comet cliquez sur "les zoreilles du chemin".

la reproduction de tous les articles est libre, gratuiteet même fortement recommandée.

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Le petit livre de la marche par Gaële de la Brosse Accueillis et Accueillants Nous marcherons L'aquarelle de Cécile Le chemin del Norte (extrait : suite...) Scènes de vie sur le chemin Cherche compagne et compagnon Une autre expérience Halte jacquaire à Poitiers Honoré de Balzac Quatre jours inoubliables Pèlerinage de Compostelle 2000 Los PeregriCUN sont de retour, cheminer ou chanter, il ne

faut surtout pas choisir ! Cherche chariot d'occasion La plus mauvaise charade jacquaire (quinques...) Un grand pèlerin s'en est allé Témoignage d'un accueillant Compostelle 45 Le Miam Miam Dodo du Chemin de Stevenson-

Chemin de St Gilles (Voie Régordane) Trois Escargolines au service des pèlerins handicapés

Le petit livre de la marche par Gaële de la BrosseUn petit bijou que le livre de Gaële. Vous, marcheurs, pèlerins,voyageurs, y trouverez tout ce qui vous anime, tout ce qui se tramedans vos trippes lorsque vous effectuez une randonnée au longcours. Des témoignages très inspirants. Ça fait du bien.

La rédaction

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Accueillis et AccueillantsLes enjeux et les objectifs du projet : encourager le dialogue entreles cultures, bâtir des passerelles, des ponts, entre les peuples enfaveur du respect interculturel et d'une culture de la paix.

Des portraits d'accueillants (hébergeurs, restaurateurs, commer-çants, habitants...) et d'accueillis (pèlerins, marcheurs, visiteurs detoutes nationalités...) ont été réalisés en 2018 par l'artiste hongroisBalint Pörnexzi pour immortaliser les rencontres, souvent intercul-turelles, générées par l'existence du Chemin.

Cette réalisation se décline sous forme de panneaux (à Conques,Espalion, Saint-Côme-d'Olt, Saint-Chély-d'Aubrac, Nasbinals), d'unlivre et la mise en ligne d'un site internet.

Le porteur du projet : l'association Sur les Pas de Saint-Jacques,fédère, depuis 30 ans, les communes situées du Puy-en-Velay àLivinhac-le-Haut.

Le lancement de l'opération a eu lieu le 8 mars 2019 à Saint-Côme-d'Olt. En avril et mai, ce sera l'inauguration des panneauxd'Estaing et de Saint-Chély-d'Aubrac, suivie d'une conférence etrandonnée reliant les deux villes.

www.chemins-compostelle.comwww.cheminscompostelle-patrimoinemondial.fr

[email protected]

Nous marcheronsIl m'est venu ce poème, sans crier gare. Et je n'en comprenais pasla raison jusqu'à ce que me revienne l'histoire de ma famille.

Mon grand-père portant son enfant noyée dans les bras et mar-chant ainsi jusqu'à son village sans aucune aide du personnel del'usine hydraulique qui l'avait prévenu.

Je souhaite avec ce poème revenu de si loin lui rendre hommageet compassion. Nous marcherons avec des chaînes dans la voix.

Nous marcherons.Nous marcheronsAvec des chaînes dans la voix.Nous aurons des pas de forçatsCette nuit d'ombre sous nos pas.

Nous marcherons. Nous marcherons.Des montagnes sur nos épaulesTu me diras cet enfant mortQui pleure la nuit quand je m'endors.

Dans les langes ouatés des nuagesNous le bercerons tendrementAvec l'amour pour seul bagageVêtus de rafales de vent.

Vers Santiago, ruisseau de larmesSantiago fille de l'oubliVers quel cimetière, pas à pasCet enfant nous emportera.

Nous marcherons, il n'est plus tempsLa nuit me vient. La nuit m'appelle.Dans des buissons d'épines vivesJe déposerai mon sommeil.

Puis, sur le bleu de l'océanOfferts à la vague qui passeNous confierons notre destinAux noires épaves du chagrin.

Josuah Rey [email protected]

L'aquarelle de Cécile

Quand je rejoins une auberge, elle est en bordure d’une route àgrande circulation, à la sortie de Santa-Mariña. Le cadre n’est pasdes plus esthétiques mais, le dortoir est confortable et spacieux.Dehors, je fouille du regard à la recherche d’un point de vue, J’en-tends un coq chanter. En cherchant, je trouve un tout petit pou-lailler coincé au fond d’un hangar occupé par un tracteur. La lu-mière est absente. Dans ce fond ténébreux, le roux des poules res-sort, alors je les croque...

Cécile Van Espen [email protected]

Le chemin del Norte (extrait : suite...)Ribadeo - Lourenza - 27,53 kmDénivelé - 657,59 + 643,70 km Chemin : 8,29 km - route : 19,24 km

Toute la matinée, le ciel est bas et le soleil peine à étirer sesrayons à travers une masse nuageuse.

En chemin, je prends un café avec Michel. On ne se parle pas. Onlaisse échapper quelques mots de temps en temps pour accompa-gner un geste, une mimique. L’alphabet c’est aussi un sourire, unétonnement. On se tape sur l’épaule. On s’est compris. Nous nemarcherons pas ensemble, nos foulées étant trop antinomiques.Mes godillots raclent le sol quand lui semble le survoler, mais lui etsa petite bande, nous nous retrouverons encore dans la même al-bergue privée. L’auberge Castelos est une albergue récemmentouverte faisant partie d’une chaîne. Les prestations sont presqueluxueuses en tout cas elles offrent un aspect fonctionnel exem-plaire. Ce soir, la petite bande prépare des pâtes au saumon. Jem’isolerai avec ma tomate et ma boîte de sardine dans un salonvoisin pour les laisser entre-eux dans la cuisine. Et puis, parce quepartir seul c’est vouloir se donner du temps, à soi, pour soi, dansune solitude relative certes, car à côté des autres.

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Fleur me surprendra en m’apportant une assiette de pâtes. Je merégale.

Lourenza - Abadin 25,15 kmDénivelé - 479,26 + 809,74 km Chemin : 9,96 km - route : 15,19 km

Patrick m’envoie régulièrement les prévisions météo des prochai-nes étapes. Pas de perturbation à attendre. Le matin est brumeuxpuis progressivement la clarté nous surprend et le soleil brille.Comme c’est agréable de marcher tête nue, cheveux au vent. Onprofite pleinement de la nature qui se dévoile à l’infini. La halte dujour est encore une albergue privée, récente donc parfaitementagencée. Les deux inséparables amis Henri et Georges sont là,ainsi que la petite bande.

L’an dernier, ce chemin côtier a enregistré une croissance de 10%de fréquentation. Le chemin de l’intérieur étant de plus en plus fré-quenté, il semblerait que les pèlerins préfèrent opter pour cet itiné-raire. Le nombre d’albergues privées, de chambres misent à dispo-sition par des particuliers, d’hôtels avec chambres et dortoir auxprix adaptés, témoignent bien de l’engouement de cette voie histo-rique d’Irun à Santiago. Bientôt le camino del Norte sera comme lecamino Francés. Le business sera au détour du chemin.

Abadin - Vilalba 20,68 kmDénivelé - 331,57 + 292,73 km Chemin : 12,00 km - route : 8,68 km

Enfin la revanche du sentier sur l’as-phalte. Je marche en sous-bois, jefranchis une rivière par un pont mé-diéval, les sentiers sont herbeux et jemusarde dans une forêt d’eucalyptus.La fin d’étape est moins agréableavec la traversée d’une zone indus-trielle et une interminable route jus-qu’au centre-ville.

Je fais de nouveau une escale dansune auberge de la chaîne Castelosoù je retrouve les mêmes prestations,semblables à celles d’un hôtel pourtouristes. On est bien loin de l’austé-rité des refuges de montagne.

A l’accueil, je profite que mon interlo-cutrice comprenne le français pourfaire éditer mon billet de car pour leretour au pays. Et un grand gaillarddébarque, c’est Jean-Luc. Je nel’avais encore jamais aperçu. Handi-capé par une vilaine ampoule aupied, ce que redoutent avec la tendi-nite tous randonneurs, il a préféréfaire une étape en bus afin de se mé-nager. Jean-Luc choisit un lit prochedu mien. On lie connaissance. Lecontact passe bien tout de suite. Puison se donne rendez-vous à 18 heu-res à la Torre Del condé Andrade(une tour médiévale qui abrite l’hôtelParador) pour dîner ensemble.

Je lui présente Henri et Georges qui traînent en ville à la recherched’une alimentation. Ils apprécient de cuisiner quand l’albergue lepermet. Henri est un fan des chemins de Compostelle. Il ne lui enmanque plus beaucoup à son tableau de pèlerin. Nous trinquonstous les quatre en discutant de sujets plus ou moins futiles avantde nous séparer. Je suggère alors à Jean-Luc de manger dupoulpe, spécialité de la Galice, un plat dont je me délecte avecgourmandise. Dans un estaminet sans prétention nous partageons,comme pour sceller notre amitié, un bon premier repas poulpe à la

galicienne servie par tradition dans sonécuelle en bois et tarte au fromage arroséde l’indispensable Estrella.

Jan-Pierre Guillon [email protected]

Scènes de vie sur le cheminAline, pèlerine qui marche depuis Le Puy,passe devant l’église d’Aroue. Une drailletoute caillouteuse, la conduit vers le hameaud’Olhaïbi où elle peut s’étonner devant lacharmante petite chapelle Saint-Just. Rema-niée au XVIIème siècle, celle-ci garde des fenêtres romanes et unclocheton dans son toit de tuiles. Une grille permet d’admirer le trèsjoli chœur, sans pouvoir y pénétrer. Aline décide d’aller dormir aurefuge de Saint-Palais, géré par l’association des amis du cheminde saint Jacques des Pyrénées-Atlantiques. Cette semaine, elle estaccueillie par Juliette et Michel, venus de Belgique pour 15 joursd’hospitalité avant la fermeture fin octobre.

Simone a rejoint Michel en 2003 pour faire un mois de marche cha-que année, en France, Espagne et Portugal. En 2008, ils sont hé-bergés au gîte de Saint-Palais "et là, j’ai trouvé l’endroit très calme,je me suis dit qu’être hospitalière ici, serait magnifique et nousavons continué le chemin". L’association de Belgique nous a faitparvenir des offres pour devenir hospitalier à Saint-Palais, C’estnotre 10ème année et nous faisons la fermeture.

Accueillir permet de retrouver la joie du Chemin.

Hier soir, sont arrivés trois jeunes gens et pour fêter leur réussitede fin d’études, ils ont pris une année sabbatique et sont partis de-puis Paris. Cela fait plaisir de voir ces jeunes.

La veille, nous avons accueilli deux couples qui nous ont apportébeaucoup de plaisir. Même si on a mal, même si on a des problè-mes, on rit.

Michel soigne avec l’argile. Les pèlerins sont étonnés de voir lesbienfaits que cela leur procure. Par exemple, il y a quelques an-nées, un jeune coréen arrive, mais sa démarche trahit de nombreu-ses douleurs. Michel lui demande de mettre son pied sur unechaise et masse son mollet. Le coréen, très sceptique au début, enredemande très vite et son visage exprime son soulagement. Mi-chel lui applique un cataplasme avant d'aller dormir. Le lendemainmatin, il arrive et se met à danser pour montrer qu’il pouvait denouveau marcher sans douleur, raconte Juliette.

Qu’apporte le Chemin ?

Le bonheur de se retrouver libre de tout (avec sa carte bancaire)Savoir qu’on va arriver dans un endroit, qu’on va être accueilli, pas-ser une nuit en sécurité, ça fait du bien.

On rencontre des personnes, on a dormi chez une dame et mainte-nant, chaque fois que l’on vient ici, on va lui dire bonjour. On nouedes amitiés qui restent et d’autres sont dans les souvenirs.

Sur le Chemin, j’ai compris que l’être humain est très bien. Mêmes’il a mal, il rit, même s’il a un problème, pas de souci, on soigneses pieds et le soir, c’est la fraternité. L’être humain est bon, on l’avécu ici, avec toutes ces nationalités que l’on a reçues, ce sont tou-

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jours des sourires, des mercis, toujours l’accueil dans la joie et lebonheur. Le Chemin, c’est le partage dans l’ouverture et en mêmetemps des bons souvenirs. Avancer dans la vie en faisant cela,c’est enrichissant.

Quelles qualités sont nécessaires pour être hospitalier ?

Il faut être ouvert. Ce ne sont pas des vacances : la lessive, le mé-nage, vider les poubelles. La responsable du gîte vient nous voirchaque semaine. Chacun a son rôle, on fait comme chez soi touten sachant qu’on ne l’est pas.

Comment êtes-vous arrivés ici ?

L’association belge fait un appel de candidatures, puis organiseune réunion avec les futurs hospitaliers. Le règlement est donné,les règles ont été bien annoncées dès le départ. Nous signons no-tre engagement ; c’est l’association qui fait la sélection.

Aline poursuit son chemin vers Ostabat. EIle croise Viviane, uneancienne du Chemin à la stèle de Gibraltar, érigée en 1964, pourmatérialiser symboliquement la croisée des trois chemins (voies duPuy, de Vézelay et de Tours).

Une large draille monte en flèche vers la chapelle de Soyarce, bâ-tie en 1894. Du haut de la colline de 286m, le pèlerin peut admirerle magnifique paysage des sommets des Pyrénées et comprendalors que la montée vers Roncevaux sera quelque peu aventu-reuse.

En bas, on aperçoit tout au loin, la chapelle Saint-Nicolas, situéedans le hameau d’Harambeltz. Ce hameau a toujours été rural,perdu au milieu d’une belle forêt profonde. Vers la fin du Xème siè-cle, les paysans ont commencé à voir passer les premiers pèlerinsqui filaient vers l’Espagne prier l’apôtre Jacques. Très vite, face àl’afflux des demandes d’accueil, les paysans, aidés des puissantsseigneurs locaux se sont organisés pour des raisons chrétiennestout autant que mercantiles. Au XIème siècle, un prieuré-hôpital estconstruit. Sa position sur le chemin lui assure une belle prospérité.

A la fin du XVIIIème siècle, le pèlerinage décline, l’insécurité sur lechemin augmente. En 1784, Louis XVI réunit les biens des hospi-ces d’Uziat, de Saint-Palais et d’Haranbeltz. Les donats sont ren-dus à l’état laïc et retrouvent la propriété de leurs biens, sauf ceshospices qui reviennent à l’évêque de Dax. Le prieuré ne dégageplus de revenus, l’hôpital tombe en ruine et disparaît. Pendant lapériode révolutionnaire, les biens sont confisqués au clergé, c’estaussi le cas pour la chapelle d’Harembeltz.

Les habitants du hameau ont les moyens de racheter leur bien. Lesquatre familles actuelles, tous des descendants, sont toujours pro-priétaires de la chapelle qui reste donc un bien privé.

Le culte de Saint-Nicolas est rare dans notre région. Pourtant cettechapelle a toujours été dédiée à ce saint, comme en témoigne lacharte établie dès l’an 1059 par le vicomte de Baigorri au sujet

d’une « rente annuelle de cent sous de Morlaas au profit de l’hôpi-tal Saint-Nicolas-de-Arembels et des pauvres qui y sont hébergés.

Classée monument historique en 2001, l’association des amis duchemin des Pyrénées-Atlantiques œuvre dès 2004, par ses démar-ches administratives et diplomatiques ainsi que des actions trèsconcrètes sur le terrain (stabilisation du mur d’enceinte du cime-tière) pour permettre la mise en action d’une rénovation urgente etnécessaire. Rénovée à partir de mai 2008, la chapelle se visite jus-qu’à présent les après-midi hors saison d’hiver.

Ensuite en approchant des montagnes de Cize, on entre dans lepays basque. Dans ce pays il y a des péagers du diable, à proximi-té des montagnes de Cize, au village d’Ostabat. Qu’ils soient dam-nés pour l’éternité ! En effet, ils vont à la rencontre des pèlerins, ar-més de deux ou trois bâtons acérés, et ils prennent de force unetaxe injuste, accuse Aymeri Picaud. Heureusement, Aline, la pèle-rine, n’en a pas rencontré.

Situé sur la commune de Larceveau entre Saint-Palais etSaint-Jean-Pied-de-Port, ce moulin, qui était en partie en ruine, de-meure le plus important témoignage du passé de l’ancien prieuré-hôpital d’Urziat. Ce lieu est encore remarquable par l’organisationde l’habitat qui est resté fidèle à celui du Moyen-Age. En effet, cehameau est entièrement constitué par les anciennes maisons, ac-tuellement restaurées, remaniées, des Donats, jadis, voués au ser-vice de l’hôpital. Peut-être ce lieu hébergeait-il des pèlerins dès l’an1199. Son fonctionnement est connu grâce aux copies d’un docu-ment de 1343.

On pouvait voir, il y a encore 20 ans, le tracé de la chapelle romaneet les restes du cimetière dans le jardin de la maison Doria (maisondu prieur) prolongée par le moulin. Celui-ci, jadis alimenté par unpetit ruisseau, possède sa magnifique nasse parfaitement intacte.

Sur la voie unique de Roncevaux à la sortie d’Ostabat, ce prieuré aun passé remarquable. Il était le plus important parmi les multiplespetites maisons hospitalières qui occupaient la vallée d’Ostabat etles territoires adjacents. Le prieuré d’Urziat tenait une place impor-tante dans la hiérarchie navarraise.

Le moulin a été sauvé des ruines et magnifiquement rénové parl’association des amis du chemin de Saint-Jacques-des-Pyrénées-Atlantiques, avec l’accord du propriétaire.

Et, Aline, la pèlerine, a pu déguster des pommes en arrivant aumoulin. L’association, soucieuse du bien-être jacquet, a planté desarbres sur le bas-côté, destinés aux pèlerins.

Quelques kilomètres plus loin, la croix de Galzetaburu, au bord dela route actuellement, marquait probablement la frontière intérieureentre le Labour et la Soule, car elle est au milieu du chemin dejonction entre les 2 provinces basques. Cette croix symbolise l’en-droit où avait lieu les réunions des comices en Basse-Navarre.

Buru signifie « tête » en basque et galzeta « chaussée », soit « lehaut de la chaussée » ou « le lieu important », ce qui permet depenser à un lieu de réunion de chaque province pour régler les pro-blèmes entre-eux, les conflits, préparer l’avenir. Des réunions enterrain neutre entre les deux provinces et les inscriptions sur lesmarches confirment que c’est un lieu important politiquement.

Françoise Seveau [email protected]

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Cherche compagne et compagnonMon premier bout du chemin allait du Puy-en-Velay à Conques en2012, l’année suivante j’ai continué de Conques jusqu’à Ronce-vaux. Ensuite, j’ai fait le Camino Francés en une fois, jusqu’à Com-postelle, Finisterre et Muxia, le tout à pied et en solo. Les rencon-tres sont multiples et variées, en chemin, aux arrêts ou le soir aulogement ou au restaurant, et je ne me suis pas sentie seule. Jeme demande même s’il n'y a pas plus de pèlerins qui cheminent ensolo.

L’envie de faire un autre chemin me titille encore mais je préférepartir avec une compagne. Je sais que ce n’est pas évident detrouver une personne qui a les mêmes aspirations quant à la dis-tance journalière, les logements, la période de voyage, etc.

J’aimerais faire un bout sur le che-min d’Arles en juin ou septembre. Jemarche en général environ 20 kmpar jour et m’accorde une journée derepos par semaine.

A bientôt de vous lire

Nanou [email protected]

J'ai déjà réalisé mon rêve et fais lechemin de Compostelle du Puy-en-Velay jusqu'à Cap Fisterra, en 4 fois,avec mon ami. Nous allons effectuerune partie du chemin de Vézelay du1er au 15 septembre 2019.

Mon ami fait le chemin en VTT etmoi à pied. Seulement je souhaitepartir avec une autre personne sur lechemin, car j'ai des problèmes devue et mon champ visuel n'est pasbon. J'habite en Vendée. Je marchede 18 à 22 km par jour. J'ai 68 ans jesuis alerte et dynamique malgré mamauvaise vue.

Pour info, du 30 mai au 2 juin, est organisé une marche de 4 joursà Chantonnay. Voir le site www.vendee-randonnee.com

J'y serai et si quelqu'un est intéressé pour un essai, je serai trèsheureuse.

Claudine Thomas [email protected]

Je souhaite repartir sur lechemin del Norte à partirde portugalette (près deBilbao) pour une dizaine dejours à partir de fin septem-bre début octobre.

Je recherche une pèlerineen toute simplicité qui aimele contact comme les mo-ments de silence.

Avec des étapes entre 20et 30 km, je porte mon sacet dors en gîtes de pèle-rins.

Sylvie Vivier [email protected]

Cherche partenaire pour faire un morceau du chemin au départ deSaint-chely-d'Aubrac au mois de juin. Merci

Daniel Buscaylet [email protected]

Une autre expériencePour ceux qui sont déjà allés sur lechemin, l’association « les yeux demon guide » (LYMG) vous proposede repartir avec des aveugles.

Une autre forme d’expérience où l’at-tention à l’autre se conjugue avec lebonheur d’être encore sur le chemin.Point n’est besoin d’avoir des certifi-cats spécifiques, les aveugles aussi,savent marcher, même d’un bon pas.Il faudra savoir les guider à chaquegîte et leur laisser un temps person-nel.

Pour des informations complémentai-res, allez sur le site lymg.fr et explo-rer le blog.

Bernard Jouteux [email protected] [email protected]

Halte jacquaire à PoitiersLa halte jacquaire de Poitiers, sur la Voie de Tours, vient d'ouvrirses portes au 10, rue du Général Demarçay (près de l’église Saint-Hilaire). Ouverture du 15 mars au 30 octobre 2019.

L'accueil des pèlerins se fait tous les jours de 15 h à 19 h. Capacité de 8 lits : une pièce à vivre, 3 chambres, une cuisineéquipée, 2 salles d’eau, 2 WC, un garage pour les vélos. Tarif de lanuitée : 13 €

Dominique Furphy,Présidente de l'Association "Les Amis des Che-mins de Compostelle en Vienne"

[email protected]

Honoré de BalzacQui de nous pense à marcher en marchant ? Personne. Bien plus,chacun se fait gloire de marcher en pensant.

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Quatre jours inoubliablesVoilà quelques années, avec mon conjoint, Thierry, nous avonsmarché vers Saint-jacques-de-Compostelle. Comment tout cela acommencé ? Eh bien, par hasard. Si on croit au hasard.

Un couple d’amis venaient de finir le chemin de Stevenson. Nousavons échangé sur leur expérience, et l’idée, de marcher d’uneétape à l’autre, m’a séduite.

Sans vraiment nous douter de l’expérience extraordinaire qui s’ou-vrait à nous, nous avons commencé par une semaine pour noussentir en capacité d’accumuler plusieurs jours de marche.

Ce sera le chemin d’Arles par le GR653. Nous avons décidé d’em-porter une tente et le matériel nécessaire pour une certaine autono-mie. Le dimanche 14 août, l’aventure a commencé. La veille nousavons préparé nos affaires et rempli nos sacs à dos (16 et 21 kg).

En écrivant ces mots et en y repensant aujourd’hui, je ne peuxm’empêcher de rire, tant notre ignorance sur cette aventure futgrande et notre inexpérience, avec le recul, nous rend presque ridi-cule. Le matin de notre départ, je me réveille, excitée à l’idée departir. Je descends dans le séjour, et retrouve mon mari au pied denos sacs vidés et nos affaires éparpillées. Après réflexion, il nousest impossible de marcher avec des sacs aussi chargés. Nousavons enlevé tente, réchaud, casseroles, tapis de sol. Nos sacs nepèsent plus que 12 et 14 kg.

Départ de Montpellier. Sourire aux lèvres, nous partons en direc-tion de Montarnaud par Grabels.

Cette première journée dans la garrigue, sous le soleil brûlant estassez difficile. De plus, la végétation du sud avec ces arbustes, cesbuissons, ces fourrés épineux et inextricables, résistants, offrentpeu de possibilité de s’abriter à l’ombre.

Arrivés à Montarnaud, nous cherchons en vain, un lieu pour la nuit.Tout est complet et nous n’avons rien réservé. Nous sommes à larue. Epuisés par la canicule, les épaules endolories, je ne peuxplus marcher. Je préfère dormir sur un banc dans le jardin du vil-lage. Thierry se dirige vers le café pour remplir nos gourdes et de-mande s'il est possible de dormir dans un coin du café. Quelquesgouttes de pluie commencent à tomber. Je m’allonge sur un bancpour soulager le dos. Je ne suis pas rassurée de dormir à la belleétoile, mais cette solution me semble la meilleure vu mon état defatigue. Thierry, à son retour, sourire aux lèvres et un trousseau declés à la main m’explique que le curé du village nous héberge pourla nuit. Dormir sur le sol, un toit sur nos têtes, un évier et des toilet-tes, est le plus grand bonheur de la journée. Après le diner, nousnous endormons, fatigués et motivés pour continuer vers Saint-Guilhem-du-Désert.

Levés tôt pour effectuer les 22 km, notre périple se poursuit doncentre vignes, oliviers, forêts et garrigues. Passionnée de photos, jeme régale de tous ces paysages variés et prends le temps d’obser-ver et photographier vieilles pierres, monuments, chemins, paysa-ges, rencontres, faune, flore, souvenirs. Le matin, jour de l’ouver-ture de la chasse, nous traversons de superbes sentiers ombragéssous les châtaigniers. Nous attrapons des fous rires en chantantpour nous faire repérer par les chasseurs. Nous admirons les eauxvertes de l’Hérault descendues du Mont-Aigoual bouillonnant au

creux de marmites géantes,au pied de vertigineuses pa-rois minérales prés du pont dudiable. Vieux ponts, casca-des, rivières se succèdent. Lachaleur est toujours là, deplus en plus étouffante meprovoquant rapidement desampoules et ralentissant l’al-lure.

Après avoir marcher sur l’asphalte, nous ar-rivons contents, dans le très beau village deSaint-Guilhem-du-Désert que nous visitons,avec plaisir. Nous nous dirigeons vers legîte où deux lits réservés dans la journée,nous attendent dans un grand dortoir.

La troisième étape : Saint-Jean-de-Bla-quière, à 25 km. Je m’octroie un massagedes pieds avec un soin infini. Sortie du vil-lage par une longue montée caillouteuse àtravers un paysage de plus en plus beau etune vue magnifique au fur et à mesure quenous atteignons le sommet. Obligée de m’arrêter pour des soins àmes pieds, je m’installe sur un banc du village de Barry où les fon-taines sont bloquées à cause de la canicule. Un monsieur retraiténous offre une bouteille d’eau et propose à Thierry de l’amener envoiture jusqu’au village pour acheter des sparadrap Compeed à lapharmacie. Quelle belle rencontre !

Une ampoule a fait place à une crevasse et je souffre. La chaleurest insupportable et harassante. Je traine de plus en plus, ce quiprovoque quelques tensions. Thierry pense que c’est de la mau-vaise volonté de ma part, lui ne craignant pas la chaleur et n’ayantpas d’ampoules. Nous sommes perdus : les marques du GR ontété déplacées. Il m’est impossible de remonter et redescendre lacolline pour rebrousser chemin. Nous appelons la mairie et ma-dame le Maire nous récupére en expliquant que ce n’est pas la pre-mière fois que cela arrive. Au gîte communal, nous rencontrons et/ou retrouvons d’autres pèlerins avec qui nous partageons nosaventures.

Le lendemain, quatrième journée en direction de Lodève. Nous pé-nétrons dans un petit cimetière avec des stèles discoïdales de pè-lerins, très anciennes, nous traversons une superbe forêt de pinspuis de châtaigniers, de petits villages de pierres où nous ac-cueillent des villageois contents de nous voir. Nous décidons de vi-siter le prieuré de Grammont. Mais l’accueil très désagréable etagressif de la dame à l’entrée, nous en dissuade. De tout notre pé-riple, c’est la seule et unique fois que nous avons eu une sensationaussi négative sur le chemin.

L’arrivée sur Lodève n’a rien d’agréable et je souffre beaucoup.Nous nous arrêtons dans la magnifique cathédrale Saint-Fulcrande style gothique méridionale en attendant l’ouverture de notrechambre d’hôtes. La fraicheur du lieu, l’atmosphère paisible m’ap-portent sérénité et me fait oublier quelques instants mes maux.Plus tard, nous découvrons un lieu énigmatique. Nos hôtes nousracontent l’histoire de la Roseraie. Cette ancienne maison de tolé-rance, fermée en 1945, renferme un siècle d’histoires, et est deve-nue un lieu de charme, un écrin de verdure, une curiosité où lecalme et le repos sont assurés. Un endroit à découvrir.

Nous restons une journée complète dans les lieux, espérant quecette pause règlera mes soucis d’ampoules. Nous profitons de lapiscine. Mais, la crevasse et les multiples ampoules nous obligentà stopper notre périple et à rentrer chez nous. Ce fut une décisiondifficile que nous avons prise avec beaucoup de regrets et quel-ques larmes de ma part. Nous avons repris notre périple à partir deLodève quelques jours plus tard.

En seulement quatre jours, un besoin est né en nous, à la fois uneenvie de nature, d’immensité, un désir de simplicité, de partage, desolitude, et de plénitude. Qu’importe la chaleur, les ampoules, la fa-tigue. Quatre jours qui ont marqué le début d’une aventure qui évo-lue au fil des années, qui nous happe, nous change, nous comble,nous manque. Une aventure qui encore, aujourd’hui, se poursuit.Nous ne le savions pas, et nous n’en n’avions pas conscience maisla magie du chemin était en train d’opérer au plus profond de nous.Une petite graine a été plantée et ne demandait qu’à germer.

Françoise Exbrayat [email protected]

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les zoreilles du chemin

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Pèlerinage de Compostelle 2000L'étape du pèlerinage de Compostelle 2000 avec des PMR LeMont-Saint-Michel – Saint-Jacques-de-Compostelle : Royan-Irun, du samedi 6 juillet au samedi 20 juillet 2019

Compostelle 2000, association d‘aide aux pèlerins, marche sur leChemin avec des personnes à mobilité réduite. L’aventure com-mencée en 1999 continue … A raison de deux semaines par an enjuillet, nous faisons un chemin complet en six années. Deux bellessemaines, intenses, de partage, d’écoute, d’attention à l’autre, derires, de participation de chacun à la vie du groupe. Accompagnerdes PMR, c’est aider des Pèlerins à Mobilité Réduite dans leursgestes de tous les jours et leur permettre de faire le chemin sur unejoëlette (fauteuil adapté sur une roue).

Les deux premières étapes de ce 4ème pèlerinage, nous ont me-nés jusqu’à Royan : du Mont-Saint-Michel à Clisson en 2017 et deClisson à Royan en 2018. Cette année nous allons de Royan àIrun, nous passons la frontière ! Les années suivantes, nous conti-nuerons sur le Chemin du Nord. Arrivée à Saint-Jacques en 2022.

Ami pèlerin, nous t’invitons à te joindre à nous. Pour tous renseignements :

[email protected] téléphoner à l’association, du lundi au vendredi de 10-12h et 14-18h au 01 43 20 71 66 ou 06 32 05 22 44. Consulter également notre site www.compostelle2000.org, rubriquePèlerinage d‘été, qui donne une bonne idée de ce qu’est le pélé. A bientôt

Jean-François, Christophe, Monique

Los PeregriCUN sont de retour, cheminer ou chanter, il nefaut surtout pas choisir !PeregriCUN... Quésaco ?

C’est le nom que s’est donné la joyeuse bande d’une douzaine depèlerins du Chœur Universitaire de Nantes (CUN) partis sur leChemin des Étoiles : Compostelle, le Campo Stella ou champ desétoiles. Ont-ils pour autant des ambitions de « Stars » ? Ne som-mes-nous pas tous constitués de poussières d’étoiles, selon HubertReeves ?

Alors !

L’année dernière, nous étions partis du Puy-en-Velay le jeudi 3 mai2018, pour arriver à Conques le samedi 12 mai, après 10 jours demarche. Pendant cette « saison 1 », nous avons pu chanter danstous les lieux que nous avons traversés : cathédrale, églises etchapelles à l’architecture romane et d’une acoustique magnifiques,gîtes, hébergements, lieux de restauration... plus d’une trentainesur notre chemin.

À notre retour de cette expérience initiatique, nous avons été unpeu frustrés de devoir abandonner en si bon « Chemin »..., et nousnous sommes promis de « remettre ça ». Ainsi donc nous prépa-rons d’arrache-pied la « saison 2 » de notre pérégrination qui nousconduira de Conques à Moissac du 29 mai au 8 juin. D’ailleurs,nous sommes attendus. « Radio Camino » a fait son œuvre de pro-pagande. Un gîte au moins nous connaît déjà grâce aux commen-taires de pèlerins qui nous ont écouté l’an dernier. La gloire !

Sous la houlette de Pierre, nous allons donc reprendre nos « bour-dons » ! Mais ce n’est pas le Club Med’ et on n’est pas là « que »pour rigoler, même si on reste de joyeux fêtards. Nous allons éviterde trop se « prendre la grosse tête ». Il ne faudrait pas non plusque les « chevilles enflent ». C’est notre instrument de travailquand même.

Nous chanterons donc quelques classiques que nous sommescensés connaître « par cœur » pour les interpréter avec tout notre« cœur » dans ce mini « chœur ». Nous essaierons quand même

d’y apporter un peu de renou-veau par quelques ajouts.Chut, c’est une surprise !

Si d’aventure nos Chemins secroisent, peut-être aurons-nous l’occasion d’échanger surla passion qui nous anime, se-lon l’humeur du moment. C’estgratuit, c’est ouvert à tous.

Comme l’a rappelé un membrede notre groupe, nous n’avons pas fini de charmer les tympansd’abbatiales ou de nos auditeurs de circonstance. À bon entendeur,Salut !

Geneviève et Jean-Marie Martin [email protected]

Cherche chariot d'occasionCinq ans et demi que j’attends…depuis mon dernier Camino Fran-cés en juillet 2013.

Cinq ans et demi que je me bats contre une maladie orphelinedonc méconnue des chercheurs et sans rémission ni guérison pos-sible, la myélodisplasie à risque élevé. Seul traitement possible afind’assurer une « survie » et d’apporter un pseudo-confort de vie, lachimio qui vous laisse comme un légume incapable de marcherplus de 500m et des effets secondaires en veux-tu en voilà. Après27 mois de chimiothérapie à raison de 14 injections sur 7 joursavec un repos de 3 semaines et rebelote toutes les 4 semaines, j’aidécidé d’arrêter cette chimio qui détruit toutes les cellules, les blas-tes comme les bonnes cellules. Depuis 7 mois, je revis ! Je peuxremarcher sans trop d’efforts et j’ai recommencé à faire de petitstrajets de 4 à 6km environ et voilà que dans ma tête chaque pasme rapproche de Compostelle. C’est décidé, je repars en septem-bre. Je ne compte faire que la partie de Ponferrada à Compostellesoit 202,5 km et qui est pour moi la moins difficile, ce sera pour moiun test grandeur nature, et pour cela, je cherche à acheter un cha-riot porte-sac d’occasion type Mottez. Je pensais faire porter monsac mais je ne sais pas quelle distance je pourrai faire chaque jouret ne peux prévoir mes étapes à l’avance.

Je souhaite remercier ici tous les pèlerins qui avec leurs vidéos surYoutube m’ont permis de continuer par la pensée cet extraordinairevoyage vers Compostelle.

Bernard Cosson [email protected] site : http://mon-camino.pagesperso-orange.fr

La plus mauvaise charade jacquaire (quinques...)L'hiver linguistique n'en finit pas de faire gémir nos vieilles gram-maires...

Plus c'est mauvais, mois après mois, et plus ça continue dans lamauvaiseté...

Il ne nous reste qu'à prier pour ces âmes égarées dans la stuprelexicale la plus éhontée.

Et que saint Guilhem nous pardonne !

• Mon premier est une danse de fada

• Mon second broie le blé

• Mon troisième termine le repas

• Mon tout est un des plus beaux villages de France sur la voied’Arles

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les zoreilles du chemin

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Réponse : Saint Guy - la meule - dessert

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Un grand pèlerin s'en est alléSon corps nous a quittés, épuisépar une si longue route, mais sonâme reste parmi nous, comme unbel exemple de courage et de vie.

Jean Grenapin, pèlerin de Ven-dée, s’est endormi en janvier dansla maison de retraite de Cambo,au Pays Basque, où il était héber-gé.

Alors qu’il avait la cinquantaine,Jean a été atteint par une curieuseet invalidante maladie, qui le lais-sait endormi pour toujours s’il neprenait pas des médicaments pourse réveiller. En quelques mois il aperdu son entreprise, son couple,sa maison et son permis de con-

duire. Loin de se laisser abattre, il s’est installé en plein maraisvendéen, a acheté un âne et une petite charrette puis a appris laconduite de l’attelage pour aller au village faire les courses. Il a ain-si créé une nouvelle vie.

Puis s’est inscrit pour lui, qui était très croyant, le désir profond dese rendre à Compostelle. Avec son handicap, ce ne fut pas unemince affaire. Jean a mis au point une minuscule roulotte, largejuste pour son sac de couchage, et a pris la route. Ayant de la diffi-culté à marcher, il s’accrochait au licol de Boubou d’une main ets’appuyait sur sa canne de l’autre. Boubou est ainsi devenu lecompagnon de sa vie et de ses voyages.

Comme ses siestes pouvaient durer des heures, il mettait auprèsde lui une pancarte expliquant qu’il était inutile d’appeler les se-cours...

Après Compostelle, Jean est reparti plusieurs années parcourir leschemins de pèlerinage. Son plus grand voyage l’a emmené jusqu’àla frontière de Syrie, en route pour Jérusalem, où il s’est fait refou-ler.

Il a passé ses dernières années au Pays Basque, où habitait safille, près de son petit âne. Je l’ai rencontré en décembre dernier. Ilétait très faible, et savait que le cancer était en train de gagner labataille. Par bonheur, il ne souffrait pas. Nous avons longtempsparlé de ce dernier voyage qu’il allait entreprendre quelques semai-nes plus tard. Il était serein et heureux d’avoir vécu, malgré sa ma-ladie, une expérience de vie exceptionnelle.

Adiou Jean, fier d’avoir été ton ami.

Jacques Clouteau

Témoignage d'un accueillant" Le chemin fait grandir même si on ne marche pas dessus "

Accueillant depuis 10 ans, sans jamais avoir pensé ou projeté del'être un jour, c'est un truc qui m'est arrivé et que je n'ai pas voulu.C'est comme un exercice que la vie m'a proposé, pour aller plusloin à l'intérieur de moi et avec les autres. Une expérience à vivreet à partager, un échange, un partage ; comme une communionavec celui qui passe.

On peut avancer sur ce chemin sans mettre un pied devant l'autre,on peut vivre le chemin en y étant l'acteur, le réalisateur, le metteuren scène et le concepteur. Les accueillants créent le chemin, parleurs diversités et leurs particularités, par leur capacité à accueillirl'imprévu, par leur envie de connaître l'inconnu. Nous y posons nosélans, nos attentes, nos souffrances et nos joies. Nous y rencon-trons nos miroirs. C'est notre présent, c'est notre cadeau.

Elle est belle cette vie d'accueillant sur le chemin, elle est riche derencontres et de partages ; elle est juste de sollicitations, de servi-ces et de dévouements. C'est une véritable chance que l'universnous offre de pouvoir vivre cette expérience particulière ; un exer-cice salutaire.

L'humanité qui marche est un peuple en devenir, il passe cheznous et nous participons à cette évolution. Ensemble, nous créonsle chemin, nous le façonnons et nous le mettons en oeuvre.

" Avoir l'audace d'y croire et le courage de le faire " celui qui mar-che et celui qui vit dessus savent bien ce que cela veut dire.

Comme elle est belle notre destination et comme il est beau notredésir ! Ensemble nous façonnons notre futur. Soyons joyeux,soyons heureux. Puisque nous sommes en marche. Face cachéede la terre, sur le Chemin, le temps courant...

Jean-Gaëtan Pélisse, alchimiste à Navarrenx

Compostelle 45Le samedi 15 juin 2019

De 10 heures à 18 heuresMagasin Décathlon rue Roger secrétain 45100 Orléans (sud)

L’association Compostelle 45et le magasin décathlon ont le plaisir de vous inviter à les rencon-trer lors de cette journée d’informations organisée sur « le cheminde Compostelle ».

Des informations seront diffusées tout au long de la journée pourrenseigner ceux qui veulent partir et aussi, ceux qui veulent simple-ment en savoir plus.

Compostelle 45, composée d’anciens pèlerins, a pour objectif d’in-former les personnes intéressées par les chemins de Saint Jac-ques, de répondre à leurs attentes tout en leur permettant d’êtreacteur de leur projet, et aussi, plus largement, d’informer tous pu-blics au travers de soirées débats ou conférences.

Les membres de l’Association seront présents toute la journée, etpourront échanger et partager leurs expériences avec les visiteurs.

Orléans est situé sur la voie de Tours, nous sommes en mesured’aider les pèlerins de passage en leur donnant des renseigne-ments pratiques et adresses utiles.

Patrick Lacheré [email protected]

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les Zoreilles du chemin

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Le Miam Miam Dodo du Chemin de Stevenson-Chemin de Saint-Gilles (Voie Régordane)Grande et belle nouvelle pour tous les pèlerins et randonneurs : leMiam Miam Dodo du Chemin de Stevenson-Chemin de Saint-Gillesarrive avec sa nouvelle édition.

Il affiche désormais la même cartographie resplendissante que lesautres Miam Miam Dodo : les courbes de niveau, les reliefs om-brés, routes, chemins et sentiers, et surtout l'échelle 1 cm = 375 m,la plus précise de tous les topoguides existants.

On y retrouve le chemin surligné en pointillé rouge, et les petitspointillés bleus pour se rendre dans un hébergement hors-chemin.

Et on a à la droite du Plan, la courbe des reliefs et des temps demarche avec la couleur verte-jaune-rouge donnant la difficulté.

les Zoreilles du chemin

Prix du guide : 19 €

En librairie ou sur sur le siteinternet sécurisé :

www.levieuxcrayon.com

1 km

1 cm = 375 m

Plan 20

Champ Longde Bougès

Rieumal

La Cépedelle

Le Pont-de-Montvert

L'Hermet

Fonchaldette

Le Mazel

Le M

artin

et

Le Tarn

Le R

ieum

alet

Ruines

Alt 1421 m Signal duBougès

Col de laPlanette

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Variante chevauxet ânes

Alt 1422 m

Alt 1389 mCoucurière

Roc de laFenêtre

1053

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984

1061

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1103

1094

1001

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1369

7.0

Le Rieumalet

(938 m)

Col de la

Planette

(1221 m)

Champ Long

de Bougès

(1095 m)

alt 1053 m

Le Pont-

de-Montve

rt

(887 m)

alt 995 m

Le Tarn (868 m

)

alt 984 m

alt 1061 m

alt 1107m

alt 1103m

alt 1094m

alt 1001 m

alt 1003 m

alt 1053 m

alt 1303 m

alt 1398 m

alt 1369 m

Signal du

Bougès

(1417 m)

2.7

km (0

h46)

2.4

km (0

h41)

3 km

(0h5

1)

2.5

km (0

h43)

2 km

(0h3

4)

GR 72

source noncontrôlée

1

Ce guide décrit en fait deux chemins : le chemin de Stevenson, duPuy-en-Velay à Alès, et le chemin de Saint-Gilles, connu égale-ment sous le nom de Voie Régordane, qui va du Puy-en-Velay àSaint-Gilles-d'Arles.

Le second itinéraire permet donc de relier les points de départ de laVia Podiensis et de la Via Tolosana.

C'est un magnifique itinéraire d'une quinzaine de jours de marchequi traverse de somptueux terroirs : les volcans du Velay, le MontLozère et ses 1700 m puis la Cévenne sauvage et rebelle.

A déguster sans modération, d'autant qu'il est très bien pourvu enhébergements de toute nature.

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les zoreilles du chemin

Trois Escargolines au service des pèlerins handicapésLa plus belle image de l'année 2018 pour une petite Escargolinemise à disposition des pèlerins handicapés sur le trajet du GR 65 :une équipe de Scouts « Vent du Large » venue de Nancy parcourtle causse de Limogne sur le GR 65 (ici entre Cajarc et Ussac).

Particularité des Scouts « Vent du Large » : ils acceptent en leursein des jeunes en situation de handicap. La jeune fille sur l'Escar-goline n'a pas l'usage de ses jambes. Les autres ont un handicapmental mais participent sans peine à la conduite de la machine surles sentiers caillouteux du causse.

Chacun aide l'autre à la mesure de ses possibilités. Et tous viventlà une aventure fabuleuse, en camping, goûtant la liberté et ou-bliant pour une semaine leur différence.

Un âne tractait la machine tandis que l'autre assurait le portage desbagages. L'Escargoline et les deux ânes ont été loués par Jean-Mi-chel Leroux, dont la structure Adodâne est basée à Lauzerte.

Rappelons que 3 structures proposent aujourd'hui à la location desEscargolines, et qu'il n'y a nul besoin d'être expert en attelage pourmener. C'est juste une solide poussette tout-terrain capable detransporter 2 personnes. En cas de danger une poignée permet deséparer instantanément la machine de l'âne.Information :

• P'tit âne (43160 Berbezit, tél 04-71-00-09-22)

•Les Randos du Bonheur (12500 Espalion, tél 06-07-46-13-57)

• Adodâne (82110 Lauzerte, tél 06-74-36-99-40).

Pour avoir plus de détails, voir le site www.escargolinecompostelle.com

Il est important de le dire, de le redire et de le répéter autour desoi : le GR 65 est désormais accessible aux personnes à mobilitéréduite, soit à cause d'un handicap physique, comme la perte del'usage des jambes, soit à cause d'un handicap mental.

Pour un coût modeste, la petite Escargoline peut transporter uneou deux personnes avec un grand confort et une sécurité 100%.

Il faut deux accompagnateurs, qui peuvent être des membres de lafamille ou des amis : un qui tient la longe de l'âne et le guide sur lechemin, le second qui pilote la machine à l'arrière, freine dans lesdescentes et assure la sécurité.

Ensuite c'est juste du bonheur, le clop-clop des pas de l'âne, lechant des oiseaux et la caresse du vent.

Si vous l'idée de partager le plaisir que vous avez trouvé sur lechemin, contactez une des trois structures possédant une Escargo-line et proposez vos services.

Si vous êtes vous-même handicapé et lisez ces lignes, faites demême.

Pour tout savoir sur cette fabuleuse petite machine, voir le sitewww.randoline.com

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Petites annonces (parution 3 mois)

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Sur l’itinéraire Conques – Toulouse vers Compostelle, trait d’union entre la voie du Puyet la voie d’Arles au patrimoine jacquaire remarquable, la petite commune médiévale deVilleneuve d’Aveyron s’est dotée d’un gîte d’étape « La Maison des Pèlerins », facilitantainsi une halte entre Peyrusse-le-Roc et Villefranche-de-Rouergue dont la distance estde 30 km. Le gîte allie cachet, confort et simplicité et peut accueillir 12 personnes (6 chambres de2 lits). Il se situe en plein coeur du village, place de l’église St Sépulcre, dans laquellese trouvent de magnifiques peintures jacquaires médiévales très bien conservées. La nuitée est proposé à 20 € par personne en chambre partagée de 2 lits simples nonsuperposés. Il est également possible de choisir une des deux chambres doubles à 49 €

la nuitée. Le petit déjeuner, composé majoritairement de produits bio et/ou locaux, est proposé au tarif de 6,50 €. Unecuisine toute équipée est à disposition. Il est ouvert tous les jours du 1er avril au 30 septembre ; sur réservation le reste de l’année. Stéphanie, la gérante, et pè-lerine elle-même, sera heureuse de vous y accueillir. La Maison des Pèlerins, place de l’église, 12260 Villeneuve-d'Aveyron - 07.87.10.40.96site web: https://lamaisondespelerins-villeneuve.jimdofree.compage fb : www.facebook.com/lamaisondespelerins.villeneuve

Formation francophone pour les accompagnateurs/trices de pèlerins sur les cheminsde St-Jacques européens

Objectif : être capable d’organiser et d’animer un pèlerinage de groupe

Partie théorique : 28-30 juin 2019 dans la région de Lausanne (Suisse)

Partie pratique : 23-25 août en marche dans la région de Fribourg (Suisse)

Projet personnel présentation le 26 octobre 2019 (Lausanne ou environs)

Coût CHF 990.- y compris pension complète

Informations sur www.cheminer.org/formation ou auprès de Bernard Zighetti [email protected] 079/503 65 27

Avec un certificat reconnu en Europe !

Je suis à la recherche d'unegrande maison à proximité duchemin de St Jacques pour lacréation d'un hébergement pèlerin « Donativo ».

Région indifférente.

Colette Doche [email protected]

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les Zoreilles du chemin - explicatif sur les petites annonces

Les petites annonces commerciales des Zoreilles : Le revenu des petites annonces des Zoreilles est utilisé pour payer la location de notre serveur sécurisé et le travail de mise en page.

Nous acceptons uniquement des annonces ayant un lien direct avec le Chemin de Compostelle, le pèlerinage, la marche. Nous nous ré-servons le droit de refuser toute annonce qui nous semblerait ne pas relever de cet objet.

Pour qu'une annonce paraisse dans les Zoreilles d'un mois (ordinairement le 15 du mois), il faut impérativement qu'elle nous parvienne lemois précédent. Exemple : pour paraître dans les Zoreilles du 15 Juin, une annonce doit nous parvenir avant le 31 Mai. il n'y a pas de Zo-reilles en Juillet-Août dans les boites-courriels. Elles passent l'été dans les alpages...

Nous écrire : pour nous envoyer une annonce, poser une question, etc..., écrivez à : [email protected]

Paiement : le règlement par chèque ou virement devra nous parvenir en même temps que l'annonce.

Chèque à l'ordre de « éditions du Vieux Crayon », 119 route de l'Aubraie, 85100 Les Sables d'Olonne

Ou bien virement sur le compte CCP : BIC PSSTFRPPNTE IBAN FR02 2004 1010 1106 4827 3D03 268

Scipio Aemilianus, cum inHispania sub Lucullo ducemilitaret, atque Intercatiapraevalidum oppidum cir-cumsederetur, sed primusmoenia eius conscendit.

Scipio Aemilianus, cum inHispania sub Lucullo duce

milita-ret,atqueInterca-tiapraeva-

lidum oppidum circumse-deretur, sed primus moeniaeius conscendit. Nequeerat in eo exercitu quis-quam aut nobilitate aut ani-mi indole aut futuri praesa-giis, cuius saluti magis.

FORMAT 1 - 15 € TTC

photo 38 mm X 30 mm (108 pixels X 85)+ 6 lignes de texte

- ou bien 15 lignes de texte sans photo

Scipio Aemilianus, cum in Hispania sub Lucullo duce militaret,atque Intercatia praevalidum oppidum circumsederetur, primusmoenia eius conscendit. Neque erat in eo exercitu quisquamaut nobilitate aut animi indole aut futuri praesagiis, cuius salutimagis parci et consuli deberet: sed tunc clarissimus quisque ju-venum pro amplificanda et tuenda patria plurimum laboris.

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photo 89 mm X 30 mm (252 pixels X 85)+ 6 lignes de texte

Scipio Aemilianus, cum in His-pania sub Lucullo duce milita-

ret,atqueInter-catiaprae-

validum oppidum circumsede-retur, primus moenia eiusconscendit. Neque erat in eoexercitu quisquam aut nobili-tate aut animi indole aut futuripraesagiis, cuius saluti magisparci et consuli deberet: sedtunc clarissimus quisque.

FORMAT 2 en hauteur - 30 € TTC

photo 40 mm X 55 mm (113 pixels X 156)+ 15 lignes de texte

Scipio Aemilianus, cum in Hispania sub Lucullo duce militaret, atqueIntercatia praevalidum oppidum circumsederetur, primus moenia eiusconscendit. Neque erat in eo exercitu quisquam aut nobilitate aut ani-mi indole aut futuri praesagiis, cuius saluti magis parci et consuli de-beret: sed tunc clarissimus quisque juvenum pro amplificanda et tuen-da patria plurimum laboris ac periculi sustinebat, deforme sibi existi-mans, quos dignitate praestaret, ab his virtute superari; ideoque Aemi-lianus hanc militiam, aliis propter difficultatem vitantibus, sibi depo-poscit. Scipio Aemilianus, cum in Hispania sub Lucullo duce militaret,atque Intercatia praevalidum oppidum circumsederetur, primus moe-nia eius conscendit. Neque erat in eo exercitu quisquam aut nobilitateaut animi indole aut futuri praesagiis, cuius saluti magis parci et con-suli deberet: sed tunc clarissimus quisque juvenum pro amplificandaet tuenda patria plurimum laboris ac periculi sustinebat, deforme sibiexistimans, quos dignitate praestaret, ab his virtute superari.

FORMAT 3 - 50 € TTC

photo 89 mm X 54 mm (252 pixels X 153)+ 15 lignes de texte

Bonus :

Les annonces paraîtront dans 3 numéros consécutifs, ce qui leur laissera une bonnechance d'être lues et de susciter un intérêt chezun lecteur des Zoreilles !

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