18 : 00 Temps d’accueil — Petite collation

18 : 30Lecture : Dialogue du temps présent, poème d’Anne Perrier ( parution octobre – décembre1954, Nova et Vetera) — Par Julien Campani et Albane Meyer, comédiens

18 : 45Reflets de l’amitié divine, Cardinal Georges Cottier, o.p. — Intervention lue par Julien Campani

19 : 00Mais qu’est-ce que le monde ?,« Entretien sur la terrasse »— Retransmission vidéo exceptionnelle (Charles Journet, 1.10.1965, 9’30”, avec l’aimable autorisation de la Radio Télévision Suisse) — Le 23 janvier 1966, soit un mois après la fin du Concile Vatican II, l’émission Présence catholique diffuse un entretien enregistré le 1ER octobre 1965. Le journaliste Jean Neucevelle rencontre le cardinal Charles Journet pour évoquer le lien entre l’Église catholique et le monde. Mais qu’est-ce que le monde ? Il convient d’abord de le définir, ce à quoi s’emploie le cardinal Journet avec la précision du professeur de théologie qu’il a été sa vie durant.

19 : 15Le monde d’après Charles Journet: don du Créateur et mystère de péché et de grâce, Jean-Miguel Garrigues, o.p.(Toulouse)

20 : 00« Dans la liberté d’aimer à la fois théologie et poésie » : Paul Claudel et Charles Journet, Michel Cagin, o.s.b. (Solesmes)

L’Église et le monde« Voulu par deux papes successifs comme pastoral, le concile Vatican II a eu sans cesse le monde dans sa ligne de mire. En effet, aussi bien l’aggiornamento visé par Jean XXIII que le dialogue, que Paul VI proposa au Concile dès sa première encyclique (Ecclesiam suam, 6 août 1964), impliquaient le monde comme vis-à-vis. Le fameux schéma XIII, qui dut connaître tant de laborieuses modifications à travers diverses sessions avant d’être promulgué comme “ Constitution pastorale Gaudium et spes sur l’Église dans le monde de ce temps”, fut sans doute, de manière permanente, l’objet de l’intérêt de tous, au Concile comme autour du Concile.»-Jean-Miguel Garrigues L’œuvre théologique de Charles Journet est essentielle pour comprendre la difficulté que rencontra le concile Vatican II dans le discernement spirituel de la valeur du monde. Cinquante ans après le Concile, la pertinence de son analyse mérite d’être mieux reconnue. Aussi deux soirées lui seront-elles consacrées,illustrées par les interventions de Jean-Miguel Garrigues,o.p., François Daguet, o.p. et Alexandra Diriart, sasj. Ces contributions,introduction aux lignes de force ecclésiologiques du théologien, rendront compte du foyer qui illumine toute sa pensée : l’amour de l’Église, « évangile qui continue ». « Dieu a suscité le Cardinal Journet pour nous dire le mystère de l’Église, pour nous inviter à découvrir en elle et par elle la saveur de vérité et de sainteté que Jésus a fait éclore dans le monde à l’heure de l’Évangile » - Pierre-Marie Emonet

L’Église et le monde de la culture : dialogue entre le monde de la poésie et le monde de la théologie Si la réception des écrits de Charles Journet commence à être pressentie comme l’un des plus grands chefs-d’œuvre théologiques du XXE siècle, on ignore encore trop souvent qu’à côté de la figure du théologien thomiste existait aussi celle d’un poète ; Claudel, lui, l’avait bien perçu. En retour, en parcourant les numéros de Nova et Vetera, on voit combien la pensée de Journet est marquée en profondeur par la rencontre de l’œuvre claudélienne. Les études sur Journet ne peuvent plus ignorer cette dimension de sa pensée. Ces soirées, par l’intervention de Michel Cagin, o.s.b., pionnier dans ce domaine, dévoileront les enjeux d’un dialogue entre le poète du Soulier de satin et le théologien de L’Église du Verbe incarné : entre le monde de la théologie et le monde de la poésie, un  « élargissement » ébloui de l’intelligence se produit. On espère ainsi mettre au jour certaines des sources transcendantes de la culture auxquelles Charles Journet aimait puiser. Ce dialogue dessinera les contours de la « théologie contemplée »  de Charles Journet. En écho, un hommage musical sera rendu à l’œuvre poétique d’Anne Perrier à mi-chemin entre la parole et le silence et à l’un de ses plus fidèles lecteurs, Charles Journet.

La revue Nova et Vetera « Il s’agit pour nous, à chaque moment du temps, de découvrir les fils ténus et innombrables qui doivent unir, dans un monde bien fait, le passé, le présent et l’avenir. » - Extrait de « Définitions », éditorial-programme du premier numéro de Nova et VeteraEn 1926, le jeune abbé Charles Journet créait la revue Nova et Vetera (littéralement : Les choses nouvelles et les choses anciennes). Ce titre provenait de l’éloge adressé par le Christ au savant capable de retenir ces deux aspects de la réalité (Mt 13,52). En Suisse romande, Charles Journet avait perçu les déficiences d’une présence catholique dans le monde de la culture. Convaincu que « la Beauté, l’un des noms de notre Dieu », nous attire

20 : 30Présentation du Prix Charles Journet. Il entend encourager et distinguer le lauréat d’une œuvre artistique, spirituelle ou intellectuelle, participant à la connaissance de l’œuvre de Charles Journet et en faveur du sens spirituel de notre vie — Par Bertrand Bacqué (Genève) & Sr Alexandra Diriart (sasj/Rome)

20 : 45Bernard Anthonioz, l’amitié en Résistance et en Art : Journet – Malraux – Geneviève de Gaulle Anthonioz, François de Saint-Chéron (Université de Paris IV– Sorbonne) — suivi de lectures par Julien Campani et Albane Meyer

21 : 15« Le Kaddish » et « L’énigme éternelle », Deux mélodies hébraïques, Maurice Ravel— Fiona Mc Gown, mezzo soprano et Mary Olivon, pianiste 

21 : 30Complies en l’Église Saint-Louis-en-l’Île après la traversée du Pont Marie en cinq minutes (en petites foulées !). Nous serons accueillis par le Père Olivier de Cagny et les séminaristes de la Maison Saint-Louis-en-l’Île — Avec le Père Philippe Blanc (Fribourg), postulateur de la cause de béatification du Cardinal Journet

18 : 00 Temps d’accueil — Petite collation

18 : 30Extrait du film Anne Perrier,Poète (4.7.2007, Lausanne, 9’, avec l’aimable autorisation des Films Plans Fixes ) — D’une manière simple et intense, Anne Perrier retrace ses annéesde vie où la poésie l’a toujourshabitée. Elle évoque ici une amitié et une rencontre décisive : l’Abbé Journet, qui fut jusqu’à sa mort son premier lecteur.

18 : 45Événement : composition originale de Fabien Touchard sur des poèmes d’Anne Perrier,en hommage à l’amitié spirituelle de Charles Journet et Anne Perrier. La Revue Nova et Vetera publia ses premiers poèmes — Fiona Mc Gown, mezzo soprano, Mary Olivon, pianiste et Myrtille Hetzel, violoncelle

19 : 00La spiritualité d’Anne Perrierdans son rapport à la beauté :« Devenir ce que l’on contemple », Jeanne Marie Baude (Paris)

19 : 15L’Église dans son rapport au monde chez Charles Journet – Le rapport des autorités de l’Église aux autorités civiles – Suivi de cette problématique chez Charles Journet, François Daguet o.p. (Toulouse)

19 : 45Les Ponts-de-Cé, Francis Poulenc sur un poème d’Aragon,— Fiona Mc Gown, mezzo soprano et Mary Olivon, pianiste suivi de :L’exceptionnelle fécondité des liens intellectuels et artistiques entre la France et la Suisse— Enregistrement spécial pour ces soirées : entretien entre le Cardinal Georges Cottier, o.p. et Carlo Ossola (Collège de France/Paris)

20 : 00Parler de l’Église comme on parle de l’homme, Sr Alexandra Diriart (sasj/Rome) suivi de :« Trois beaux oiseaux du Paradis »,Maurice Ravel — Fiona Mc Gown, mezzo soprano et Mary Olivon, pianiste

20 : 30L’œuvre d’art un chemin théophanique à travers la matière du monde et la sensibilité de l’homme, Abbé ArnaudMontoux (Diocèse de Sens)

21 : 00En arpentant les sentiers de la création: notes autour de quelques ouvrages d’Albert Skira et de la bibliothèque de Charles Journet,Alexandru Balgiu (Paris)

21 : 15Présentation actuelle de Nova et Vetera — Marta Rossignotti Jaeggi (Fribourg) suivi de :Nova et Vetera en Europe et aux États-Unis : perspectives doctrinales et culturelles — Intervention lue : Gilles Emery, o.p. (Fribourg)

21 : 30Présentation de la cause de béatification du Cardinal JournetAbbé Philippe Blanc, Postulateur de la cause de béatification du Cardinal Journet (Fribourg) suivi de :Complies en l’Église Saint-Louis-en-l’Île après la traversée du Pont Marie en cinq minutes — Temps de prière pour la béatification du Cardinal Journet. « Dans un langage d’une limpide simplicité, il s’avait ouvrir l’esprit aux plus hauts mystères de la foi ; il savait éveiller la soif des sources ; il apprenait aux âmes à chercher la liberté au contact des splendeurs divines » (Card. Cottier) — Une attentiontoute particulière sera portée à ce moment d’intercession.

Jeudi 11 septembre — Auditorium Michelet Vendredi 12 septembre — Auditorium Michelet

C’est à ce grand témoin du XXE siècle, haute figure de prêtre et de théologien, « enfant de l’Église » que sont dédiées ces deux soirées. Son œuvre est de celles qui ont inspiré la constitution Lumen Gentium de Vatican II, grand projet « pour le monde de ce temps ». Mais qu’est-ce que le monde ? C’est vers l’ecclésiologiede Charles Journet, qui comprend non seulement une théologie mais aussi toute une vision du monde, que les contributions de ces deux soirées se tourneront. Elles tenteront de restituer cette tonalité rare d’une vie qui voit l’œuvre et l’homme se confondre et l’amitié y être comme « l’esprit en source » vers la lumière de Dieu.

à Lui en suscitant au plus profond de notre liberté le désir de Lui, ainsi sa revue sut-elle, dès ses débuts, manifester une attention de la réflexion théologique et philosophique aux expressions artistiques et culturelles de ce monde. Le rayonnement de son fondateur, sa sensibilité à l’art, à la poésie, attireront la collaboration des plus grands noms de la culture européenne. Elle constitua une tribune intellectuelle majeure durant l’entre-deux-guerres et publia des prises de positions courageuses lors de la Seconde Guerre mondiale. Marta Rossignoti Jaeggi et Gilles Emery, o.p., dévoileront pour nous par quels fils et filières Nova et Vetera a tissé une étonnante tapisserie d’amitié et de culture à travers le monde, hier et aujourd’hui.

Charles Journet et la FranceCharles Journet a toujours aimé la France et sa culture. Cet attachement va s’accentuant et se manifestera notamment durant les années de guerre. C’est ainsi que le théologien suisse fut très proche de cette courageuse aventure de Résistance morale et spirituelle que furent les « Cahiers du Rhône », dirigés par Albert Béguin et dont le secrétaire fut Bernard Anthonioz. Après-guerre, l’abbé Journet présida le mariage de Bernard Anthonioz avec Geneviève de Gaulle. Une amitié fervente unira ces trois êtres leur vie durant. Premier correspondant de Nova et Vetera à Paris, Bernard Anthonioz deviendra ensuite une personnalité marquante du monde de la culture. Il deviendra un ardent défenseur des artistes et de « la liberté de l’art » aux côtés d’André Malraux. L’attention portée à cette amitié soulignera la densité des contacts et des interventions sur les enjeux artistiques contemporains de Nova et Vetera. Elle rendra saillante l’exceptionnelle fécondité des liens intellectuels et artistiques entre la France et la Suisse. L’intervention de François de Saint-Chéron et l’entretien entre le Cardinal Georges Cottier et Carlo Ossola en témoigneront.

« Être l’âme du monde » La vie de Charles Journet, la sainteté de son œuvre sont nourries à la source de la charité divine qui transfigure à son tour les amitiés humaines. Celle qui l’a uni aux Maritain n’a cessé de s’approfondir au long de leur vie jusqu’au seuil de la mort. « L’ampleur de leur correspondance est un document historiquede première importance pour l’histoire de l’Église et pour l’histoire de la culture » (Card. Cottier). La plus merveilleuse tendresse humaine d’amis de Dieu s’y déploie. Ces Rencontres désirent évoquer ces amitiés, « reflets de l’amitié divine », par le jeu d’un dialogue entre interventions, lectures de texteset de poèmes, et auditions de pièces musicales. Car aucun des aspects de l’œuvre de Charles Journet n’exclut les autres mais au contraire, les appelle et les complète. On peut dire qu’ils esquissent l’exercice de la charité dans l’ordre intellectuel. Les interventions du Cardinal Georges Cottier, de l’abbé Arnaud Montoux et d’Alexandru Balgiu, les lectures d’Albane Meyer et Julien Campani, comédiens, les propositions musicales de Fiona Mc Gown, mezzo soprano, de Mary Olivon, pianiste, de Myrtille Hetzel, violoncelliste et de Fabien Touchard, compositeur, évoqueront ces amitiés constellées, pages vives de « l’Évangile continué ».

« Il savait admirablement parler aux enfants, sans doute parce qu’il avait à un rare degré le sens du mystère de la vie divine dans l’âme des enfants.» « Il avait un sens poétique exceptionnel.» « Il avait la passion de l’humilité.»  « C’est dans la contemplation que lentement a mûri son œuvre majeure : L’Église du Verbe Incarné, où ce qui frappe d’abord ce sont des grandes vues de sagesse.» — Georges Cottier

« Ami des poètes, des artistes, et de tous les créateurs de beauté, il laisse derrière lui des âmes reconnaissantesdu témoignage de sainteté qu’il leur a donné.» — Philippe Chenaux

Charles Journet (1891–1975)Quel mystère est le monde !

Premières Rencontres des Amitiés Charles Journet

Jeudi 11 et vendredi 12 se

ptem

bre 2

014,

de

18:0

0 à

22:0

0

Cité Internationale des Arts, Paris (Auditorium M

ichelet)

Entrée libre après réservation auprès de l’Association des Amitiés Charles Journet: 37, rue des Deux-Ponts 75004 Paris|contact@amitiescharlesjournet.fr|t 06 60 39 19 33

Cité Internationale des Arts (Auditorium Michelet) — 18, rue de l’Hôtel de Ville 75004 Paris (Métro: Pont Marie)

Monde

n. m.

XII e siècle.

Issu du latin m

undus, de m

ême

sensI L’univers, considéré dans sa totalité ou ses partiesII Lieu de la vie et de l’activité hum

aine, séjour des hom

mes

III Ensem

ble d’êtres hum

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