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DOSSIER SPIRITUEL

CHAPITRE NOTRE DAME DES ARMEES

ET SAINT MARTIN DE BRETHENCOURT

Association Notre Dame de Chrétienté

Chers amis pèlerins non marcheurs,

Soyez les bienvenus au chapitre Notre Dame des Armées et St Martin de Bréthencourt.

Vous allez pouvoir nous suivre pas à pas durant ces trois jours de pèlerinage que vous allez faire en même temps que nous. Vous ne pourrez pas disposer de toutes les facilités que les pèlerins marcheurs auront. C'est pourquoi il est bon de vous rappeler :

Confession : il sera possible de se confesser à Notre Dame des Armées le samedi de 17h00 à 19h00 (à 18h15, récitation des mystères glorieux avec les méditations du dossier).

Messe : il sera possible d'assister à la messe des enfants à la cathédrale de Versailles le samedi 6 mai à 12h30. Les messes du dimanche sont maintenues à Notre Dame des Armées. Une messe sera dite le lundi à 10h30 à Notre Dame des Armées. Il sera possible de rejoindre le pèlerinage le lundi midi et de faire les derniers kilomètres avec nous pour assister à la messe à la cathédrale de Chartres.

Indulgence : En cette année jubilaire, vous pouvez gagner une indulgence plénière par jour. Pour cela, il vous suffira d'assister à la messe et d'y communier. Vous devez, pour cela, être en état de grâce en ayant recours à la confession. Vous devez ensuite aller visiter un lieu jubilaire (par exemple la cathédrale saint Louis) et y faire une pieuse méditation incluant le Notre Père, la Profession de Foi (le Credo) et l'invocation à la Vierge Marie, en priant aux intentions du Saint Père.

Une heure sainte aura lieu le dimanche 7 mai de 18h00 à 19h00 à Notre Dame des Armées avec récitation des mystères glorieux du dossier (cette heure sainte donne droit à l'indulgence jubilaire).

On peut gagner une indulgence par jour, ce qui veut dire qu'elles sont applicables aux âmes du purgatoire.

Recommandations : Pour bien vous mettre dans, "l'esprit, du pèlerinage", n'hésitez, pas, à vous aménager un coin prière spécial pour ces trois jours avec une statue ou une belle image de la Sainte Vierge, quelques fleurs, un cierge,...

Si vous avez manqué un chapelet ou une méditation, ce n'est pas grave; certains pèlerins qui n'arrivent plus à marcher s'arrêtent et nous rejoignent ensuite.

Si vous voulez suivre notre chapitre, essayez de lire les méditations et de dire les chapelets en même temps que nous.

C'est ainsi que nous serons le plus en communion de prières.

Enfin : Certaines prières vont revenir tous les jours, vous les trouverez sur la petite image du chapitre. Toujours commencer le matin par la prière au Saint Esprit, à Saint Michel Archange et à l'ange

gardien (ainsi il marchera devant nous).

A midi, réciter la prière du saint du jour : Le samedi : la prière du Padre Pio, Le dimanche : la prière dite de Madame Elisabeth en l'honneur du bienheureux Noël Pinot et des martyrs de la révolution française, Le lundi : la prière de saint Pie X.

Le soir, ne jamais se coucher sans avoir dit la prière pour les vocations pour que la sainte Vierge nous donne les prêtres dont nous avons tant besoin.

Bon pèlerinage, vous serez toujours dans nos pensées lorsque nous marcherons sur la route de Chartres. Philippe GUILLEMAUT - -Christian CHAUVIERE - Guillaume de ROSNAY


DEROULEMENT DU PELERINAGE

Samedi

Le matin : Lire la présentation du pèlerinage, p 3 Lire l'histoire de Notre Dame des Armées, p 5-6 Lire le texte sur le rosaire, p 8 Dire les mystères joyeux, p 9-10 Lire la vie du Padre Pio, p 11-12 Dire les litanies de la Sainte Vierge. p 13-14

En début d'après-midi : Lire la présentation du Saint Sacrifice, p 16 Dire les mystères douloureux, p 17-18 Lire le texte sur la confession, p 19 Aller se confesser si l'on en a besoin. Dire les litanies de Saint Martin. p21 Vers 18h00 : Lire la méditation sur la lecture de l'Evangile, p 22 Dire les mystères glorieux (ou à 18hl5 à Notre Dame des Armées), p 23-24 Lire la méditation sur le Credo, p 25 Dire les litanies de Notre Dame des Armées. p 27

Dimanche

Le matin : lire la méditation sur la prière du matin, p 30 Dire les mystères joyeux. p 31-32

En revenant de la messe : Lire la méditation "des adorateurs en esprit et en vérité" p 33-34 Lire la vie du Bienheureux Noël Pinot. p 35-36

En début d'après-midi : Lire la méditation "avec Marie au pied de la Croix" p 37 Lire le texte en français du Stabat Mater, le méditer, p 38 Dire les mystères douloureux. p 39-40 Lire la méditation sur la Consécration, p 43

Vers 18h00 : Dire les mystères glorieux. p 45-46 Chanter un Salve Regina en pensant aux pèlerins marcheurs, qui à ce moment-là poseront un genou à terre, car ils verront pour la première fois se profiler les tours de Notre Dame de Chartres au milieu des champs de la Beauce et entonneront à ce moment-là le Salve Regina. Dire la litanie des saints de France, p 48 Dire la prière "Père céleste, qui êtes patient" p 49 Méditer l'acte d'abandon à la miséricorde. p 51

De 18h00 à 19h00 : à Notre Dame des Armées, heure sainte avec récitation des mystères glorieux devant le Saint Sacrement et chant du Salve Regina.

Le soir avant de se coucher : Avoir une pensée pour les pèlerins qui, devant le Saint Sacrement exposé au milieu camp, se consacreront ou renouvelleront leur consécration à la Sainte Vierge. Vos intentions de prière seront peu après présentées à Jésus. On pourra dire les litanies de la Sainte Vierge et le Magnificat.


Lundi

En début de matinée : Lire la méditation sur la Sainte Communion, p 54 Dire les mystères joyeux, p 55-56 Lire la "vie" de Saint Michel Archange, p57 Dire les litanies de Saint Michel Archange, p 59 Lire le texte "la Vierge Marie et les anges". p 60

A 10h30 : messe à Notre Dame des Armées.

En fin de matinée : Lire la méditation "avec Marie, rendons grâce", p 61-62 Dire les mystères douloureux, p 63-64 Lire la vie de saint Pie X. p 65-66

En début d'après-midi : Lire la méditation "Ite, missa est", p 67 Dire les mystères glorieux, p 69-70 Dire la prière du Te Deum en action de grâce pour ce pèlerinage. p 71

A partir de 15h00 : rester uni avec les pèlerins qui entreront dans la cathédrale de Chartres pour assister à la messe en emportant avec eux vos intentions de prières.

A la fin de la messe, vos intentions de prière seront présentées à la Sainte Vierge dans la cathédrale.

Notre Dame du Pilier, priez pour nous. Notre Dame de sous terre, priez pour nous. Notre Dame de Chartres, priez pour nous.

Quelques textes ont été rajoutés pour votre détente; il s'agit de poésies de Péguy, d'un conte intitulé: "la communion des anges" ou de textes plus culturels comme celui d'Henri Pourrat sur les saints de France ou d'Henri de Juillot sur la cathédrale de Chartres. Ce sont les récréations des pèlerins marcheurs

Le rosaire du dimanche est du Saint Père Jean Paul II.

L'ensemble des méditations a été réalisé à partir d'un dossier très complet qui nous a été fourni par les organisateurs du pèlerinage. Nous tenons à les remercier tout particulièrement et les assurer de nos prières. Merci également à Monsieur Amar pour son aide à la réalisation des illustrations de ce dossier.


SAMEDI 6 MAI 2000

Sous le patronage

Du Bienheureux Padre Pio


PRESENTATION DU PELERINAGE

Notre Pèlerinage est un pèlerinage traditionnel.

Tradition de cette marche remise à l'honneur par Péguy mais que bien d'autres avant lui avaient faite comme par exemple St Louis Marie Grignon de Montfort lorsqu'il était séminariste à St Sulpice dans les années 1690.

Tradition de la présence confondue des générations, mélange des âges qui montre le dépassement des conflits de générations.

Tradition de la liturgie. C'est le rite antique romain qui est utilisé. On l'appelle plus couramment tridentin ou de St Pie V parce que ce Saint Pontife en avait statué sur la forme.

Tradition pour nombre d'entre nous de reprendre la route chaque année un samedi matin. Ce qui fut la petite aventure de quelques-uns dans les années 70-80 inspirés par les pèlerinages polonais de Czestochowa est devenu le plus important pèlerinage français.

Tradition de notre union à Rome. C'est en pleine communion avec le Pontife Romain et avec sa bénédiction que nous marchons.

Depuis quatre ans, c'est même le Saint Père qui a décidé de nos thèmes de méditation puisque

nous approfondissons la Sainte Messe comme il l'a lui-même demandé les trois années préparatoires au jubilé de l'an 2000 où nous avons tour à tour prié le Fils en 1997, le Saint Esprit en 1998 et le Père en 1999.

Cette tradition s'inscrit sur un sol et dans une société. Ce sol : c'est la France, cette société : c'est la chrétienté.

La France, fille aînée de l' Eglise a vu le jour à Reims en 496 lors du baptême de Clovis. C'est notre terre. La France a toujours servi d'exemple au monde. Son exemple est contagieux. C'est pourquoi la phrase du Saint Père au Bourget lors de sa première visite en France doit toujours rester dans nos esprits : " France, fille aînée de l’Eglise, qu'as-tu fait des promesses de ton baptême ? ".

La France, terre de nos pères, qui devra continuer à nourrir nos enfants et redevenir un exemple pour le monde.

La France qui a été un exemple pour le monde lorsque la société était chrétienne, lorsque c'était la chrétienté.

La chrétienté, c'est le règne social de Notre Seigneur Jésus Christ.

C'est une société où le Christ a des droits, a tous les droits.

C'est lorsque le Christ est présent partout.

C'est la messe qui rend présent le Christ en renouvelant son sacrifice sur la croix. Elle est au cœur même de cette chrétienté. C'est dans l'Eucharistie que le chrétien reprend des forces pour repartir combattre. C'est par l'Eucharistie que le Christ se rend présent en nous-même pour que nous soyons présents au monde.


PRESENTATION DE PARIS A NOTRE DAME

Etoile de la mer voici la lourde nef Où nous ramons tout nus sous vos commandements; Voici notre détresse et nos désarmements; Voici le quai du Louvre, et l'écluse, et le bief Voici notre appareil et voici notre chef. C'est un gars de chez nous qui siffle par moments. Il n'a pas son pareil pour les gouvernements. Il a la tête dure et le geste un peu bref. Reine qui vous levez sur tous les océans, Vous penserez à nous quand nous serons au large, Aujourd'hui c'est le jour d'embarquer notre charge. Voici l'énorme grue et les longs meuglements. S'il fallait le charger de nos pauvres vertus, Ce vaisseau s'en irait vers votre auguste seuil Plus creux que la noisette après que l'écureuil

L'a laissé retomber de ses ongles pointus. Nuls ballots n'entreraient par les panneaux béants, Et nous arriverions dans la mer de sargasse Traînant cette inutile et grotesque carcasse Et les Anglais diraient: Ils n'ont rien mis dedans. Mais nous saurons l'emplir et nous vous le jurons. Il sera le plus beau dans cet illustre port. La cargaison ira jusque sur le plat-bord. Et quand il sera plein nous le couronnerons. Nous n'y chargerons pas notre pauvre maïs Mais de l'or et du blé que nous emporterons. Et il tiendra la mer : car nous le chargerons Du poids de nos péchés payés par votre fils.

Charles Péguy


HISTOIRE DE NOTRE DAME DES ARMEES

Une œuvre militaire destinée à entourer les soldats isolés et à combler leurs besoins spirituels, prit naissance à Paris en 1862 sous la direction du Père FERON, de la congrégation des Eudistes.

Lors de là Commune, en 1871, cette œuvre fut transférée à Versailles et s'installa d'abord rue des Bourdonnais sous le vocable "Notre Dame des soldats". L'apostolat auprès des militaires est confié officiellement aux Eudistes qui sont très actifs à Versailles (c'est la période où ils songent à y établir un collège).

En 1877, l'œuvre militaire, qui a pour aumônier le Père GUEUSSET, également un Eudiste, achète un immeuble avec cour et jardin au numéro 4 de l'impasse des Gens d'Armes. (Cette impasse bordait l'ancienne caserne des gendarmes du Roi, et bien sûr, elle avait dû changer de nom pendant la révolution pour s'appeler "Cul-de-sac de la maison commune".)

La propriété est totalement transformée, et comme ce Foyer du soldat est très fréquenté et apprécié, on construit plusieurs salles de réunions: la salle de lecture, le Foyer, la cantine, la lingerie et surtout la belle salle de spectacles, très moderne pour l'époque.

Le Foyer du soldat, sous la direction spirituelle du Père GUEUSSET, progresse et se développe rapidement. A cette époque, on fait appel à l'architecte versaillais Frantz Blondel pour réaliser une vaste chapelle à l'intention des soldats et de leurs familles.

Les Pères eudistes n'ont pas encore trouvé de local pour leur collège; c'est pourquoi, pendant l'année scolaire 1880-81, les classes de 4ème et 3ème sont accueillies provisoirement au Foyer du Soldat, avant de s'installer définitivement 6 rue de Béthune.

Notre Dame des Soldats fut d'abord une Association de prières qui rassemblait plusieurs milliers de membres à travers tous les diocèses de France. Puis ce fut une confrérie, enfin une archiconfrérie érigée canoniquement en 1879 par le Pape Léon XIII lui-même. L'archiconfrérie de ND des Soldats doit trouver une statue de la Vierge qui lui soit propre. Le sculpteur Verrebout réalise celle que nous voyons actuellement dans la chapelle: la Vierge debout sur le monde porté par un croissant de lune est entourée d'armes et de drapeaux. L'Enfant Jésus tient une Croix ornée d'une banderole portant ces mots latins: "In hoc signo vinces" (par ce signe, tu vaincras). Ceci rappelle la croix lumineuse que l'Empereur Constantin vit dans le ciel en 312 avant de remporter sa grande victoire sur Maxence.

Seule, la statue extérieure actuelle a conservé la croix et la banderole; la statue d'origine avait aussi une couronne d'étoiles fidèlement reproduite sur la belle bannière que nous portons lors des processions.

Le Père Le Doré, Supérieur Général des Eudistes, doit accepter que le vocable "ND des Soldats" soit remplacé par celui de "ND des Armées". Cette appellation est bien dans la ligne du Deus Sabaoth, Dieu des Armées, que nous trouvons dans l'Ecriture. C'est pourquoi le maître verrier a placé côte à côte dans les deux vitraux du centre qui dominent l'autel:

Dieu des Armées et Notre Dame des Armées. La chapelle est garnie de nombreux ex-voto; on en compte jusqu'à 167 dans le chœur, 37 dédiés

à ND de Lourdes, 16 à St Joseph et 19 à Ste Thérèse. Quelques plaques invoquent le Sacré Cœur et la Sainte Face, mais en maints endroits, c'est la Vierge Marie qui est à l'honneur: ND de France, ND des Soldats, ND des jeunes Gens, et bien sûr, ND des Armées. Le plus grand nombre des ex-voto sont des témoignages de reconnaissance. Il s'agit Je plus souvent de guéri son, de conversion, ou de protection spéciale en temps de guerre.

Nous remarquons également les nombreux saints invoqués: St Pierre, St Paul, Ste Anne, St Joachim, St Léon 1er, St Michel, St Raphaël, St Sébastien, St Louis, St Martin, Ste Barbe, St Antoine de Padoue, St François de Sales, St Benoît, St François, St Augustin et St Longin (c'est le centurion romain qui perça de sa lance le côté de Jésus en Croix. Il devint alors aveugle, puis guérit grâce à une goutte de sang de Jésus dont il reconnut à l'instant la divinité).

Dès le début de leur histoire, le foyer militaire et sa chapelle récemment construite connaissent une période d'épreuves.


En 1880, la loi qui instituait l'aumônerie militaire est abrogée après avoir vécu seulement 6 ans. On accuse les Eudistes de faire, auprès des soldats, une propagande confessionnelle s'opposant aux règlements, on empêche le Père GUEUSSET de pénétrer dans les casernes et on interdit aux militaires de venir au Cercle. Cependant grâce au courage du Père Le Doré, Supérieur des Eudistes, et de quelques militaires particulièrement fervents, la plupart des soldats suivent leur exemple et continuent à assister à la messe à ND des Armés malgré les menaces.

En 1883, un autre avis ministériel interdit le cercle militaire de ND des Armées, et il est question de fermer la chapelle. Après une réclamation du Père GUEUSSET, on finit par permettre aux soldats de se rendre à la messe, mais sans se regrouper dans l'impasse, et l'oeuvre continue.

De son côté, Monseigneur GOUX, Evêque de Versailles, de 1887 à sa mort en 1904, fait preuve en ces années difficiles d'une fermeté constante, calme et modérée, pour défendre les droits de l'Eglise.

Au début du siècle, la vie officielle prend un caractère de plus en plus sectaire, la loi sur les congrégations religieuses votée en 1901 n'épargne pas les Eudistes, et le collège St Jean de Béthune doit disséminer ses élèves et ses professeurs dans différents quartiers de Versailles. Le seul moment privilégié où ils peuvent se retrouver, c'est chaque dimanche à la grand messe à ND des Armées. Ceci dure pendant toute l'année scolaire 1906-1907; La messe des anciens est célébrée dans la chapelle le 9 mai 1907 alors que la persécution bat son plein et que l'on va procéder à la vente du mobilier du collège St Jean.

En 1914, les pères Eudistes revenus d'exil peuvent reprendre leur apostolat auprès des soldats. Le cercle militaire a un rayonnement très étendu à cette époque; on a même installé une salle Annamite avec un pavillon de style indochinois pour accueillir les sujets de l'empereur d'Annam de passage en France.

Après la guerre, le foyer de Notre Dame des Armées organise des pèlerinages militaires aux champs de bataille. Ainsi en 1920, mille huit cents jeunes gens partent de Versailles pour découvrir les frontières d'Alsace et de Lorraine (provinces qui se glorifient d'être à nouveau françaises) et visiter le site émouvant de Verdun dont le nom reste pour tous synonyme de résistance héroïque.

Le Foyer de l'impasse des Gendarmes demeure pour les soldats un lieu privilégié où ils retrouvent presque l'atmosphère familiale et nouent des amitiés. Ainsi les militaires ne se sentent pas isolés et les pères Eudistes font merveille dans leur apostolat discret et dévoué auprès des jeunes gens venant de tous les horizons.

Le cercle militaire s'enorgueillit d'une belle salle de théâtre et de cinéma munie d'un double plafond pour obtenir une plus grande visibilité. Hélas, pendant la soirée du 20 mars 1938, une bobine de cinéma prend feu, enflamme rapidement le double plafond trop vulnérable et détruit l'ensemble du foyer. Par bonheur, la chapelle est épargnée par les flammes.

Une soirée patriotique est organisée en juin 1939, au palais de Chaillot, au profit du Foyer de Notre Dame des Armées. Le Foyer est reconstruit grâce à de généreux donateurs, et l'œuvre continue.

Un seul vitrail de la chapelle date de l'époque de sa construction (1878), c'est la rosace située derrière le grand orgue, conservée intacte lors des bombardements de 1940, l'orgue jouant le rôle d'écran protecteur de l'intérieur. En revanche, l'ensemble des vitraux du chœur a été détruit à cette époque et refait après la dernière guerre par un artiste de Chartres nommé Loir.

A partir de 1945, le Foyer reconstruit devient une annexe de l'aumônerie militaire, et le théâtre se transforme en cinéma ouvert à tous. La chapelle est surtout l'oratoire des Eudistes et attire peu à peu les fidèles du quartier. La résidence des Pères Eudistes se situait derrière la chapelle, à l'endroit du centre d'action sociale. Elle donnait sur un jardin agréable qui s'étendait tout au tour du chevet de la chapelle.

En 1967, les salles du foyer militaire et la salle de cinéma sont vendues. La ville de Versailles achète la chapelle et transforme la résidence des pères Eudistes en Bureau d'Aide sociale. La chapelle faillit être démolie. Le projet a été abandonné grâce à l'intervention très méritoire de quelques catholiques ardents qui s'inquiètent de la crise de l'Eglise et cherchent un lieu digne de célébrer des messes traditionnelles. C'est ainsi qu'un accord signé le 23 octobre 1973 donne naissance à l'AVANDA (Association Versaillaise des Amis de Notre Dame des Armées) et permet de louer la chapelle à la ville de Versailles.

Les intentions de l'Association sont acceptées par Monseigneur l'Evêque et l'on fait appel à des prêtres disponibles.


LE ROSAIRE

L'origine de cette dévotion est attribuée à saint Dominique qui au début du 13ème siècle,

l'employa comme méthode de prédication contre les Albigeois.

Réciter ces prières en l'honneur de la Vierge Marie était, par comparaison avec un usage

courtois du Moyen Age, comme si on Lui tressait une couronne ou un chapeau, un "chapel" de

roses.

Certains pays (Pologne, Italie) ont gardé le nom de "couronne", d'autres comme la France,

ont gardé celui de "chapelet".

Les croisés de Terre Sainte, qui n'avaient pas la possibilité de réciter de longs chapelets,

prirent l'habitude de le résumer trois fois par jour dans la prière de l'Angélus.

La Vierge a été mêlée de façon très intime à tous les détails de la vie de Notre Seigneur.

Cette vie est pour nous pleine de réalités merveilleuses. Pour en pénétrer la richesse, nous n'avons

pas de guide plus sûr que Marie.

Le rosaire est la prière la plus simple, que tout le monde connaît, toujours accessible

même aux moments de plus grande fatigue et des plus grandes épreuves.

En nous faisant parcourir les mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie de Notre

Seigneur, il peut révéler aux plus savants comme aux plus humbles les secrets que Dieu cache aux

orgueilleux.

Il y a 150 Ave comme il y a 150 psaumes dans l'office divin.


Mystères Joyeux

Premier Mystère : L'Annonciation Fruit du Mystère : L'Humilité En ce temps là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,

auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, appelé Joseph. Le nom de la vierge était Marie.

O Dieu qui avez voulu que, lors du message de l'ange, votre Verbe prît chair dans le sein de la bienheureuse Vierge Marie : accordez à nos humbles prières que nous, qui la croyons vraiment mère de Dieu, nous soyons aidés par son intermédiaire auprès de vous.

Oui, mon Dieu, que la Vierge Marie qui va nous accompagner tout le long de notre route vers Chartres soit notre intermédiaire, notre intercesseur auprès de Vous. Elle dont nous demandons l'intercession lors du Confiteor au début de la messe. Elle qui l'a affirmé à sainte Bernadette :" Je suis l'Immaculée Conception". Elle qui n'a jamais connu le péché. Elle qui est le refuge des pécheurs. Elle qui a su dire "oui" à l'ange, puis "oui" à Dieu tout au long de sa vie. Qu'Elle soit notre avocate auprès de Vous et qu'Elle fasse monter vers Vous nos prières, nos souffrances, nos espoirs, nos misères, nos bonnes actions, nos détresses, notre faiblesse, et notre renoncement, afin, comme le dit la liturgie : "Que notre prière s'élève vers Vous comme la fumée de l'encens et qu'elle Vous soit un parfum d'agréable odeur".

Intention : Pour tous ceux qui ne sont pas avec nous, mais qui nous accompagnent par la pensée et en union de prière.

Deuxième Mystère : La Visitation Fruit du Mystère : L'Amour du prochain

En ce temps là, Marie se leva, et alla en hâte vers la montagne dans une ville de Judas. Elle entra dans la maison de Zacharie, et salua Elisabeth. Or dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant tressaillit dans son sein et elle fut remplie du Saint Esprit. Elle s'écria d'une voix forte : " Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et le fruit de vos entailles est béni ".

Seigneur que l'humanité de votre Fils unique soit notre secours ; né d'une vierge, loin d'altérer l'intégrité de sa mère, Il la consacra, qu'il nous purifie de nos fautes, lui Jésus Christ notre Seigneur.

C'est dès le sein de sa mère que saint Jean Baptiste est purifié du péché originel (Luc 1.15). C'est pourquoi il apparaît dans le Confiteor pour nous aider à nous purifier pour recevoir dignement Jésus dans la communion. Marie, quant à Elle, c'est la charité parfaite, Elle vient aider Elisabeth. Elle ne garde pas Jésus pour Elle. Elle sait que celui qu'Elle porte est un espoir pour le monde entier. Dès sa conception, Elle sait qu'Elle n'est plus qu'un instrument entre les mains de Dieu et qu'Elle doit faire sa volonté. Donnez-nous, mon Dieu, d'amener Jésus à tous ceux que nous croiserons tout au long de notre route, à l'exemple de la Très Sainte Vierge Marie.

Intention : Les journalistes, qu'ils fassent leur métier honnêtement et qu'ils rendent compte de l'ampleur de notre pèlerinage.

Troisième Mystère : La Naissance de Jésus Fruit du Mystère : Le Détachement des richesses

En ce temps-là, les bergers se disaient les uns aux autres : " Allons à Bethléem et voyons ce qui est arrivé, que le Seigneur nous a fait connaître ". Ils y allèrent en hâte et trouvèrent Marie, Joseph et l'enfant couché dans la crèche. Ce voyant, ils reconnurent la vérité de ce qui leur avait été dit sur cet enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent dans l'admiration de ce que leur disaient les bergers. Marie, Elle, conservait toutes ces paroles et les méditait dans son coeur.

Ô Dieu, qui avez illuminé cette nuit très sainte des splendeurs de la vraie lumière, daignez nous accorder, à nous qui en aurons connu les mystères sur terre, d'en goûter aussi les joies dans le ciel.

Samedi


Ce sont de pauvres bergers qui couchaient dehors, à qui il a été donné d'adorer les premiers ! Rédempteur du monde. Avant eux, saint Joseph avait eu le privilège extraordinaire d'être le premier homme avoir pu contempler Jésus. Quelle vénération chez ces gens simples qui répondent à l'appel des anges. Non aussi, pendant la messe, nous pouvons adorer Jésus présent dans la sainte Eucharistie. Donnez-nous, mon Dieu cette ferveur de Saint Joseph, des bergers, des Rois Mages à chaque fois que nous Vous voyons apparaître su l'autel.

Intention : Les familles catholiques, que le Bon Dieu les soutiennent dans les difficultés de tous les

jours. Quatrième Mystère : La Présentation au temple Fruit du Mystère : L'Obéissance

En ce temps-là, lorsque furent accomplis selon la loi de Moïse, les jours de la purification de Marie, ils portèrent Jésus à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, comme il est écrit dans la loi du Seigneur : Tout fils premier né, à sa naissance sera consacré au Seigneur. Et aussi pour offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petits de colombes.

Ô Dieu, tout puissant et éternel, nous supplions humblement votre majesté de faire que, comme votre fils unique a été présenté dans le temple revêtu de notre chair, ainsi nous vous soyons présentés avec des âmes purifiées.

Le moyen de purifier nos âmes au début de la messe, c'est la récitation du Confiteor, et le prêtre, en prononçant le Misereatur suivi de l'Indulgentiam nous donne l'absolution des péchés véniels que nous regrettons. Le Confiteor est un rite de purification pour nous permettre, comme le dit le prêtre ensuite, de "nous approcher du Saint des Saints avec une âme pure". Cette purification du Confiteor, nous la complétons aujourd'hui par ce pèlerinage. Trois jours de marche qui seront notre couple de tourterelles ou deux petits de colombes.

Intention : Pour les vocations, que le Bon Dieu suscite parmi nous des saints.

Cinquième Mystère : Le Recouvrement au temple Fruit du Mystère : La Recherche de Jésus

Lorsque Jésus eut atteint l'âge de douze ans, Marie et Joseph montèrent à Jérusalem selon la coutume de cette solennité. Les jours de fête passés, comme ils s'en retournaient, l'Enfant Jésus resta à Jérusalem, et ses parents ne s'en aperçurent pas. Ils le croyaient en effet mêlé à la foule des voyageurs : ils voyagèrent tout le jour et ce ne fut que le soir qu'ils s'enquirent de lui auprès de leurs proches et de leurs connaissances. Et ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem, le recherchant partout.

Recevez dans votre céleste bonté, nous vous en prions Seigneur, les vœux des peuples suppliants : afin qu'ils connaissent ce qu'ils doivent faire et deviennent forts pour accomplir ce qu'ils auront connu.

Marie et Joseph ont cherché Jésus pendant trois jours. Trois jours d'inquiétude, trois jours d'espérance. Nous, nous allons marcher avec Jésus pendant trois jours. Car, nous le savons, c'est avec nous qu'il est en ce moment, accompagnant nos pas. Nous allons vers Marie pour qu'Elle nous conduise à Jésus. Pour que nous puissions l'imiter, lorsqu'il a répondu à ses parents inquiets :"Ne savez-vous pas que Je me dois aux affaires de mon Père". Que ces trois jours de marche nous permettent de nous consacrer aux affaires de notre Père.

Intention : Pour les femmes qui décident de garder l'enfant qu'elles portent, malgré des circonstances parfois très douloureuses.


PADRE PIO

Le 25 mai 1887, dans la province de Benevento, Padre Pio naît dans une humble maison de campagne, de parents paysans, presque illettrés. Il reçoit le nom de François et est baptisé le lendemain de sa naissance.

On a peu de renseignements sur son enfance. Les vieilles gens s'accordent pour dire qu'il était bon, estimé de tous. De nature plutôt renfermée et taciturne, il évitait les jeux avec les garçons de son âge. Son père le mit dans une école où il apprit à lire et à écrire et quelque chose de plus : le latin.

En 1902, il entre au couvent des capucins de Morone où il se livre à des jeûnes et de longues heures de prières. Sa vie ne fut pas ordinaire. Maintes fois, entrant dans sa cellule, il trouve ses affaires sans dessus dessous, de grosses taches d'encre sur le mur. Un soir, les démons l'agrippent, le jettent à terre et contre les murs, comme le Curé d'Ars. Toutes ces persécutions ne font que stimuler sa Foi. Il ne parlera de ces visites à personne, hormis son confesseur.

Pour des raisons de santé, il est renvoyé, en 1909, à Pietrelcina dans l'espoir que l'air natal lui sera salutaire. Il y reste jusqu'en 1916. En 1910, il est ordonné prêtre.

Le 20 septembre 1915, sa mère, s'avisant qu'il n'est pas venu déjeuner, va le trouver dans une hutte qu'il s'est construite pour étudier et prier ; elle le trouve, battant l'air de ses mains comme s'il s'était brûlé ; en effet, la paume de ses mains le fait horriblement souffrir. Ce n'est qu'à son confesseur qu'il révélera ce qui s'est passé ce jour-là.

Il est alors appelé sous les armes ; mais en raison de sa mauvaise santé, son service militaire ne sera jamais effectif. En 1916, par ordre de ses supérieurs, il est envoyé à San Giovanni Rotondo. Pendant les premiers mois de son séjour, rien d'extraordinaire n'arrive. Il vit dans le silence et la solitude. Mais bientôt, la foule se presse autour du nouvel ermite confesseur.

Le 20 septembre 1918, un cri fait tressaillir les moines du chœur. Padre Pio gît sur les dalles; des flèches invisibles ont percé ses mains, ses pieds et son côté qui saignent. Padre Pio implore du regard qu'on veuille bien respecter son secret qui est aussi le secret de Dieu. Mais les fidèles qui sont dans l'église ont compris et la nouvelle se répand ; les routes sont jalonnées de pèlerins ; on répète partout que Padre Pio est un saint.

Celui-ci, toujours humble et doux, toujours patient, continue sa tâche journalière, confesse des heures durant. Il ne mange qu'une fois par jour et il est certain que le peu d'aliment qu'il absorbe serait insuffisant s'il n'était soutenu par la Sainte Hostie.

Le Père Provincial demande alors à un docteur de procéder à un examen médical de ses plaies, ce qui sera renouvelé 5 fois en 2 ans. Celui-ci reconnaît qu'il ne peut classer les lésions dans aucun ordre clinique commun. Désormais Padre Pio porte des gants, sauf pendant la Messe.

Rome est mis au courant de ces faits, ainsi que des manifestations du peuple quand il est question d'envoyer Padre Pio dans un autre couvent. Le Saint Office limite alors l'action pastorale du padre et en 1931, il est isolé du reste du monde, sanctions douloureuses auxquelles il se soumet avec une parfaite obéissance. Cela durera jusqu'en 1933 ; il pourra reprendre alors, ses activités pastorales.


« Padre Pio, disait un de ses supérieurs, est un prêtre qui remplit assidûment ses devoirs ». De fait, il prend part à toutes les tâches de la Communauté. Mais, confesser devient peu à peu sa principale vocation, celle qui lui permet d'apaiser sa soif insatiable des âmes. Il accueille les pénitents selon les besoins de chacun : à celui-ci, il ouvre les bras ; à cet autre, il assène des reproches ; il les admoneste, voire les renvoie parce qu'ils ne sont pas suffisamment préparés. La condition sociale du pénitent est tenue pour zéro. C'est son âme, seule, qu'il voit. Il est extraordinaire de constater qu'avec 3 ou 4 heures de sommeil par nuit, il peut mener la tâche écrasante d'entendre des centaines de confessions.

Il possède également le don de se rendre invisible ; le secret, de résoudre en quelques minutes des problèmes qui demandent normalement beaucoup de temps ; de lire dans les pensées à distance.

Son humour est célèbre ; maintes photos le montrent au milieu d'un groupe hilare : quelle boutade vient-il encore de lancer ? Son don de bilocation est bien connu. Quant à sa Messe, elle est impossible à décrire. Elle dure 2 heures. Les fidèles, tous à genoux, semblent cloués au sol. S'il fallait donner la liste de toutes les conversions qu'il obtient, il faudrait des volumes.

En 1940, il exprime le désir de construire un grand hôpital à côté du couvent : « La casa sollievo della sofferenza » et quelques années plus tard, il crée aussi des groupes de prières.

Padre Pio est l'homme de la piété, de la charité, un émule de saint François.

C'est le 23 septembre 1968, à 2h30 du matin, qu'il rend sa belle âme à Dieu.

Après des années d'attente, l'heure du triomphe est arrivée pour cet humble religieux. En mai 1999, Notre Très Saint Père le pape Jean-Paul II, procède à sa béatification.

Padre Pio a été prêtre, surtout prêtre, et sa grâce a été essentiellement sacerdotale. Tout a gravité autour de ces heures où il prêtait au Christ, renouvelant le Sacrifice de la Croix, toute sa personne.

Son rôle n'a pas été de faire « autre chose », ni « mieux que d'autres », mais de mieux nous faire comprendre, vivre et assimiler l'unique Sacrifice de la Messe. Dans nos pays catholiques, nos âmes sont devenues tièdes et « routinières » ! Le drame auguste ne semble plus les toucher de près.

Padre Pio fut un témoin de la présence et de l'amour de Jésus au milieu des hommes de notre temps, nous rappelant que le Calvaire est le signe le plus flagrant de l'amour de Dieu pour nous, et étant lui-même, jusqu'au bout, victime d'Amour.


Litanies de la sainte Vierge

Seigneur, ayez pitié de nous. Christ, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous. Christ, écoutez-nous. Christ, exaucez-nous.

Seigneur, ayez pitié de nous. Christ, ayez pitié de nous. Seigneur ayez pitié de nous Christ, écoutez-nous Christ, exaucez-nous

Père céleste qui êtes Dieu ayez pitié de nous.Fils Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.Esprit Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.

Sainte Mère de Dieu, priez pour nous. Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.

Mère de Jésus-Christ, priez pour nous.

Mère de l'Eglise, priez pour nous. Mère de la grâce divine, priez pour nous. Mère très pure, priez pour nous. Mère très chaste, priez pour nous. Mère toujours vierge, priez pour nous. Mère sans tache, priez pour nous. Mère aimable, priez pour nous. Mère admirable, priez pour nous. Mère du bon conseil, priez pour nous. Mère du Créateur, priez pour nous. Mère du Sauveur, priez pour nous.

Vierge très prudente, priez pour nous.

Vierge vénérable, priez pour nous. Vierge digne de louange, priez pour nous. Vierge puissante, priez pour nous. Vierge clémente, priez pour nous. Vierge fidèle, priez pour nous.

Miroir de justice, priez pour nous.

Trône de la sagesse divine, priez pour nous. Cause de notre joie, priez pour nous. Vase rempli des dons du Saint Esprit, priez pour nous. Vase d'honneur, priez pour nous. Vase insigne de la vraie dévotion, priez pour nous. Rose mystique, priez pour nous. Tour de David, priez pour nous. Tour d'ivoire, priez pour nous. Maison d'or, priez pour nous. Arche d'alliance, priez pour nous. Porte du ciel, priez pour nous. Etoile du matin, priez pour nous.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

Jésus Christ, écoutez-nous. Jésus Christ, exaucez-nous. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu; Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

Seigneur, nous vous en prions, conservez toujours à vos serviteurs la santé de l'âme et du corps. A la prière que vous présente dans le ciel la bienheureuse Marie, toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente et faites-nous goûter la joie éternelle. Par le Christ, Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

Salut des infirmes, priez pour nous. Refuge des pécheurs, priez pour nous. Consolatrice des affligés, priez pour nous. Secours des chrétiens, priez pour nous.

Reine des Anges, priez pour nous.

Reine des Patriarches, priez pour nous. Reine des Prophètes, priez pour nous. Reine des Apôtres, priez pour nous. Reine des Martyrs, priez pour nous. Reine des Confesseurs, priez pour nous. Reine des Vierges, priez pour nous. Reine de tous les Saints, priez pour nous. Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous. Reine du très saint Rosaire, priez pour nous. Reine de la Famille, priez pour nous. Reine de la Paix, priez pour nous.


PRESENTATION DU SAINT SACRIFICE DE LA MESSE

Le Saint Sacrifice de la messe est le renouvellement non sanglant du sacrifice de Notre Seigneur Jésus Christ sur la croix. C'est le miracle qui s'opère tous les jours, à chaque fois que le prêtre, en consacrant le pain et le vin, fait descendre Notre Seigneur sur l'autel.

Les hommes ont toujours voulu sacrifier à Dieu. Déjà Caïn et Abel Lui faisaient des offrandes. Et les offrandes d'Abel plaisaient à Dieu. Pour Lui plaire, certains comme Abraham étaient prêts à Lui sacrifier leur fils. Mais Dieu ne voulait pas qu'Abraham sacrifiât Isaac. Il envoya son ange qui arrêta la main d'Abraham en lui disant : "Je sais maintenant que tu crains Dieu et que tu ne Lui a pas refusé ton fils, ton unique". C'est finalement un bélier pris dans un buisson qui sera sacrifié en échange de cet enfant.

Isaac est dans l'Ancien Testament cette image du Christ à venir. Mais Jésus, Lui, ira jusqu'au bout du sacrifice pour racheter une fois pour toutes et jusqu'à la fin du monde les péchés de tous ceux qui voudront être sauvés.

Jésus, avant son sacrifice, institua l'Eucharistie afin qu'elle fût un aliment céleste qui pût soutenir et conserver en notre âme la vie spirituelle et afin que l'Eglise possédât un sacrifice perpétuel qui pût expier nos péchés. Saint Jean Chrysostome dira : "Une messe vaut autant que le salut de la croix".

Car la messe a les mêmes fins que le sacrifice de Notre Seigneur sur la croix et qui sont au nombre de 4 : - Relativement à Dieu : - l'adoration et l'action de grâces - Relativement à nous : - la propitiation et l'impétration

L'adoration : la messe est le moment où l'on peut adorer non seulement Dieu présent sous l'apparence de l'hostie, mais aussi revivre personnellement son sacrifice sur la croix pendant la Consécration. L'action de grâce : quelle meilleure marque de reconnaissance peut-on donner à Dieu le Père que son propre Fils, don le plus excellent. C'est aussi ce que chante le psalmiste : "Que rendrai-je au Seigneur pour tout ce qu'Il m'a donné ? " Sainte Marguerite Marie Alacoque dira : "Mon Dieu, je Vous offre Votre Fils bien aimé pour mon action de grâces, pour tous les biens que Vous me faites; pour ma demande, mon offrande, pour mon adoration et pour toutes mes résolutions. " La propitiation : la messe nous permet d'obtenir la rémission de nos péchés, car on se réconcilie avec Dieu en assistant à la messe. C'est pour cela que la messe peut être offerte pour la délivrance des âmes du purgatoire. Saint Albert (1060 - 1140), moine à l'abbaye de Saint Crespin, avait une telle dévotion pour l'Eucharistie qu'il célébrait chaque jour deux messes : une pour les vivants et une pour les morts. L'impétration : la messe nous permet d'obtenir les grâces dont nous avons besoin pour nous sanctifier.

Durant tout le pèlerinage, nous allons approfondir ce mystère de la messe dont le Curé d'Ars disait que : "si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour".

Que cette marche nous aide à nous convertir pour, selon la parole de Saint Paul, devenir nous-mêmes "des hosties saintes et agréables à Dieu".

Sachons durant la messe voir ce qui se déroule sous nos yeux : - Les anges en adoration, - Marie debout au pied de la croix souffrant du sacrifice de son Fils et acceptant le rôle de Mère de l'humanité, - Le Père acceptant le sacrifice de Son Fils, - Le Verbe (le Fils) changeant sur l'autel l'offrande pour qu'elle devienne réellement Son Corps et Son Sang, - Le Saint Esprit se communiquant en échange du don reçu.

Le rite est l'écrin de ce mystère. Le prêtre, autre Christ, est tourné vers Dieu. Comme le Bon Pasteur, il conduit son troupeau sur le chemin qui mène à la Vie.

Comme les juifs dans l'Ancien Testament, il nous faudra d'abord nous purifier avant de nous approcher du Saint des Saints. La liturgie est très pédagogue : les prières au bas de l'autel, le Confiteor, le Kyrie Eleison l'Agnus Dei et le Domine non sum dignus sont autant de rappels de notre condition de pécheur.

Avec l'épître, l'évangile et le sermon, nous vivifions notre esprit par la lecture des écritures et l'enseignement qui en découle. Enfin, nous pouvons contempler le mystère de la venue de Notre Seigneur à l'appel du prêtre et nous approcher pour Le recevoir, nous unir à Lui pour ne plus faire qu'un, Le laisser faire en nous Sa demeure.

Au sortir de la Communion, en revenant à notre place, notre visage devrait s'illuminer de la joie d'avoir reçu le Sauveur du monde pour devenir un ostensoir flamboyant, rayonnant du Christ qui habite en nous.


Mystères Douloureux

Premier Mystère : L'Agonie Fruit du Mystère : La Contrition

En ce temps là, Jésus vint avec ses disciples dans un lieu appelé Gethsémani, et il dit à ses disciples : " Asseyez-vous ici, pendant que j'irai là pour prier " Et, ayant pris Pierre et les deux fils de Zébédée avec lui, il commença d'être triste et affligé. Alors il leur dit : " Mon âme est triste jusqu'à la mort demeurez ici et veillez avec moi ". Et s'étant éloigné un peu, Il se prosterna la face contre terre priant et disant : " Père si c'est possible, que ce calice s'éloigne de moi. Cependant non pas comme je veux, mais comme vous voulez ".

Seigneur n'éloignez pas de moi votre secours, veillez à me défendre; délivrez-moi de la gueule du lion et protégez-moi contre les cornes des licornes. O Dieu, mon Dieu, tournez vers moi vos regards ; pourquoi m'avez-vous abandonné ? La voix de mes péchés m'écarte du salut.

«Confiteor, Deo omnipotenti »... Rappelons-nous l'homélie de ce matin. Le prêtre nous exhortait à réparer nos offenses ; à réfléchir sur nos péchés passés en les regrettant. Certes il est plus aisé de faire son examen de conscience tous les soirs lors de la prière, que devant un prêtre, le jour de la confession. Une certaine pudeur, et aussi une peur naturelle à avouer ses péchés nous retient souvent. Alors notre âme reste seule, et s'éloigne imperceptiblement de Jésus. Pourtant vous êtes tous ici aujourd'hui, avec la ferme intention de rejoindre à pied Notre-Dame de Chartres. Tous ces efforts, toute cette fatigue seraient-ils annihilés par le manque de contrition ? Ce n'est pas concevable !

Pour retrouver l'amitié avec Dieu, et marcher plus léger sur cette route de Chartres, adressons-nous aujourd'hui ou demain à un prêtre ; et abusons de ce sacrement de pénitence !

Demandons, pendant cette dizaine, d'avoir la ferme volonté de renoncer à Satan. Afin que Dieu règne totalement à travers nous. Et pour cela, demandons à la très Sainte Vierge Marie les grâces nécessaires pour réaliser une bonne confession.

Intention : Pour nos confesseurs, qui ont parfois souffert à cause de nous l'agonie de Jésus.

Deuxième Mystère : La Flagellation Fruit du Mystère : La Mortification des sens

Pilate voyant qu'il ne gagnerait rien, au contraire, que le tumulte grandissait, prit de l'eau et se lava les mains devant le peuple en disant : "Je suis innocent du sang de ce juste ; voyez-vous même" Et tout le peuple répondit : " Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants ". Alors il leur délivra Barabas. Après avoir flagellé Jésus, il le leur remit pour être crucifié.

Faites Dieu tout puissant, que, tandis, qu'à cause de notre faiblesse nous défaillons sous le poids de tant d'adversités, nous puissions trouver quelque soulagement par les mérites de la passion de votre Fils unique.

Un pèlerinage à pied, c'est un « exercice de chrétienté ». Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est avant tout pour notre propre conversion, c'est avant tout pour devenir des saints. En tant qu'homme, nous sommes bien incapables d'atteindre tout seul ce but sublime. Il n'y a que Dieu et sa très sainte mère la sainte Vierge Marie qui puissent nous porter à la sainteté.

Marie intercède pour nous. Elle nous ouvre les voix du ciel, à condition bien évidemment que nous la suivions. Plus nous la prions, plus nous lui demandons de l'aide, et meilleure sera sa réponse à nos supplications.

Demandons-lui, pendant cette dizaine, de nous aider à porter nos fautes et celles de notre pays. Et cela comme nous le lui avons demandé ce matin pendant le confiteor : « Ideo pécor beatam Mariam semper Virginem...orare pro me a Dominum Deum nostrum» (C'est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie... de prier pour moi le Seigneur notre Dieu)

Intention : Pour l'extirpation des hérésies.

Troisième Mystère : Le Couronnement d'épines Fruit du Mystère: Mortification de l'esprit et du coeur

Les soldats du gouverneur, ayant conduit Jésus au prétoire, réunirent autour de lui toute la cohorte ayant dépouillé de ses vêtement, ils le couvrirent d'un manteau écarlate, puis tressèrent une couronne épines pour la lui placer sur la tête ; et dans la main droite, ils mirent un roseau. Fléchissant le genou devant lui, ils se moquaient de lui en disant : " Salut, roi des Juifs ". Et crachant sur Jésus, ils prenaient le roseau pour lui frapper la tête.


Il est digne, l'Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, la timidité, la sagesse, la force, et l'honneur. A lui la gloire et l'empire dans les siècles des siècles.

Quoi de plus simple pour arriver au ciel que de suivre l'exemple de Jésus lui même ? Et sur ce sujet, nous n'avons pas à chercher bien loin la meilleure source d'information : les évangiles. S'il est évident d'écouter l'évangile avec attention à chaque fois que l'on assiste à une messe, cela n'est pourtant pas suffisant ! Tout d'abord parce que l'année liturgique ne reprend pas tous les textes des évangiles. Ensuite, comment s'imprégner d'un texte que l'on entend une seule fois par an ? Enfin, certains passages nécessitent d'être lus, relus et souvent commentés pour être compris. N'étions-nous pas les premiers après une journée d'école à

refaire les exercices, et à revoir les cours vus quelques heures auparavant ? Bref, nous voyons bien que le seul apprentissage de l'évangile lors de la messe n'est pas suffisant. Alors profitons de cette année jubilaire pour essayer de méditer plus souvent les évangiles. (Notre devoir de chrétien nous demande d'ailleurs d'accueillir la parole de Dieu par l'approfondissement du nouveau testament.) Que cette dizaine nous aide à recevoir le mieux que nous le pouvons et à chaque fois que cela est possible la parole de Dieu.

Intention : Pour notre Saint Père le Pape Jean Paul II

Quatrième Mystère : Le Portement de la Croix Fruit du Mystère : La patience et la résignation

Après s'être ainsi joué de lui, ils lui enlevèrent le manteau d'écarlate, lui rendirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier. Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon qu'ils forcèrent à porter la Croix.

Faites Dieu tout puissant, que, tandis qu'à cause de notre faiblesse nous défaillons sous le poids de tant d'adversités, nous puissions trouver quelque soulagement par les mérites de la passion de votre Fils unique.

Comme Simon de Cyrène, chacun d'entre nous a peut-être une croix à porter. Cette croix lui est imposée et il n'en comprend pas la réelle signification.

Rappelons-nous que le portement de nos croix quotidiennes est le meilleur moyen pour se rapprocher de façon très intime du coeur blessé de Jésus. C'est dans de telles épreuves que nous parvenons à nous oublier nous même. Il nous est alors possible d'avoir la volonté de renoncer au péché. Renoncer à Satan, c'est s'attacher à la justice de Dieu, et en prendre les moyens : Que les difficultés que nous rencontrons tous dans notre vie soient pour nous un moyen de rompre avec le péché.

"La croix est le don que Dieu a fait à Ses amis... Nous devrions courir après les croix, comme l'avare court après l'argent", disait le saint Curé d'Ars. Offrons donc notre marche d'aujourd'hui et demandons à la très Sainte Vierge qu'Elle nous aide à accepter nos croix.

Intention : Pour les veuves, que le Bon Dieu les soutienne dans leur épreuve.

Cinquième Mystère : Le Crucifiement Fruit du Mystère : L'Amour de Dieu et le salut des âmes

Dès la sixième heure et jusqu'à la neuvième, les ténèbres couvrirent toute la terre. A la neuvième heure, Jésus jeta un grand cri : " Eli, Eli, lema sabachtani ? " C'est à dire : Mon Dieu, mon Dieu : pourquoi m'avez- vous abandonné ? Jésus poussa encore un grand cri et rendit l'esprit.

Il faut nous glorifier dans la croix de Jésus Christ; en qui est notre salut, notre vie et notre résurrection; par qui nous avons été sauvés et délivrés.

Que Dieu ait pitié de nous et qu'il nous bénisse; qu'il fasse luire sur nous la lumière de son visage et qu'il nous fasse miséricorde.

Jésus meurt pour nous, meurt à cause de nous. Parce que nous avons péché, parce que nous ne savons pas écouter ce qu'il nous demande. Nous sommes comme des enfants désobéissant à leurs parents. Enfreignant tel commandement, ou refusant telle règle.

Et malgré tout, en tant que père, Dieu nous regarde toujours avec miséricorde, prêt à pardonner a répétition nos fautes. Alors avec beaucoup d'humilité, sachons remercier Dieu. Et acceptons de le suivre, plein de confiance, comme un fils suit son père. Car nous savons qu'il ne peut nous tromper.

Intention : Pour les familles qui ont des personnes mourantes qui souffrent, qu'elles résistent à la tentation et a la facilité de l'euthanasie.


LA CONFESSION

Tout au long de notre route nous sommes accompagnés par des prêtres. Ils nous précèdent ou ils nous suivent Nous veillons à laisser une distance convenable pour que les propos qu'ils échangent avec les pèlerins restent secrets.

Ces prêtres sont à notre disposition, soit pour répondre à des questions que nous nous posons, soit pour nous confesser.

Mais pourquoi donc se confesser ? Parce que nous avons péché. Et qu'est-ce que le péché ? Le péché c'est cet éloignement du Bon Dieu,

ce qui fait que notre rencontre n'est pas parfaite. Il y a bien sur, plusieurs niveaux puisque même les grands Saints se confessaient. Quel fossé entre le bon larron et Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Et pourtant tous les deux ont demandé pardon et sont aujourd'hui au ciel.

Le modèle type du pécheur c'est l'enfant prodigue. Il s'est éloigné de son père, il a sombré, sombré et puis un jour il s'est dit mais jusqu'où vais-je descendre ? Je suis déjà tout en bas. Alors laissant tout orgueil, toute fierté, il est venu se jeter aux pieds de son père et son père lui a immédiatement pardonné et l'a relevé. Voilà, c'est cela la confession. On a fauté, on l'admet, on demande pardon et tout va mieux. Facile me direz-vous. Pas tant que cela car ensuite il faut tenir le coup. Il faut rester attaché à ses décisions premières. Il faut faire de notre mieux et de plus en plus de notre mieux tous les jours de notre vie.

Et la confession est là de nouveau pour nous aider à nous améliorer, pour gratter ce qui reste de mauvais fond, cette petite plaque de tartre qui reste au fond du verre de cristal et qui l'empêche de sonner parfaitement.

Au jeune homme riche qui lui demandait ce qu'il fallait faire pour obtenir la vie éternelle, Jésus lui répondit d'observer les commandements. Le jeune homme riche lui répondit qu'il le faisait déjà depuis sa jeunesse. Alors Jésus lui dit : " vends tout et suis moi ". Et le jeune homme riche repartit tout triste parce qu'il était très riche. Mais il est dit aussi dans St Marc " Jésus l'ayant regardé l'aima ".

Le Bon Dieu nous aime déjà pour tout ce que nous faisons de bon, mais c'est à un idéal de perfection qu'il veut nous faire tendre. Il sait comme son père du ciel est parfait. Comment oserions nous paraître devant lui couvert des souillures du péché ? Cette quête constante d'une insaisissable perfection, c'est l'idéal de la vie chrétienne.

Et alors, après la reconnaissance des fautes commises, après le pardon du prêtre qui parle au nom de Dieu, vient la vraie liberté, la liberté des enfants de Dieu. La liberté de ceux qui se sont allégés du poids de leurs fautes.

Et le prêtre n'est pas là pour juger mais pour rendre gloire à Dieu de cette preuve d'amour que chaque pécheur donne en demandant pardon. Et il n'est pas de faute qui ne puisse être pardonnée.

Comment croyez-vous que Jésus a accueilli St Pierre après sa résurrection ? Il l'avait seulement trahi trois fois. La faute grave aurait été de désespérer de la miséricorde de Dieu. Mais St Pierre avait la Foi. Il savait qu'il était faible et que toute force vient de Dieu et que, plus II nous pardonne, plus nous devenons forts pour lutter contre nos mauvais penchants, nos tendances, nos faiblesses.

Enfin, pour reprendre une expression du Saint Pape Pie XII : " le péché de ce siècle est la perte du sens du péché ".

Si nous avons perdu ce sens, laissons le prêtre nous remettre sur la voie, nous aider à retrouver le chemin qui mène à la porte. Laissons-le-nous donner la clé qui rentre dans la serrure pour qu'enfin éclate à nos yeux la lumière de l'éternelle vérité.

La confession est un acte d'amour et de confiance en Dieu. C'est un acte de vraie liberté puisque c'est l'acte de l'âme qui s'en remet pleinement à Dieu.

A l'image du jeune homme riche nous avons donné trois jours de notre vie au Bon Dieu, allons-nous, nous abandonner complètement entre ses mains ? Le prêtre est là pour nous y aider. Ne le faisons pas attendre.


LITANIES DE SAINT MARTIN

Seigneur, ayez pitié de nous, Jésus Christ, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous, Jésus Christ, écoutez-nous, Jésus Christ, exaucez-nous, Père, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous, Fils, rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous, Esprit saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous, Trinité Sainte, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,

Sainte Marie, priez pour nous, Sainte Mère de Dieu, priez pour nous, Sainte Vierge de vierges, priez pour nous, Saint Martin, priez pour nous, Saint Martin, qui avez donné la moitié de votre vêtement à un pauvre, priez pour nous, Saint Martin, modèle de la vraie perfection, priez pour nous, Saint Martin, gloire des soldats, priez pour nous, Saint Martin, règle des religieux, priez pour nous, Saint Martin, perle des prêtres, priez pour nous, Saint Martin, excellent pasteur de Tours, priez pour nous, Saint Martin, glorieuse lumière des païens, priez pour nous, Saint Martin, intrépide destructeur des idoles, priez pour nous, Saint Martin, propagateur de la foi romaine, priez pour nous, Saint Martin, zélateur de la gloire de Dieu, priez pour nous, Saint Martin, splendeur de l'église d'occident, priez pour nous, Saint Martin, qui viviez de la foi, priez pour nous, Saint Martin, dont l'humilité fut très profonde, priez pour nous, Saint Martin, dont la contemplation fut très élevée, priez pour nous, Saint Martin, qui étiez appliqué à l'oraison, priez pour nous, Saint Martin, dont la charité est très ardente, priez pour nous, Saint Martin, miroir de la patience, priez pour nous, Saint Martin, très doux avec les pauvres, priez pour nous, Saint Martin, consolateur des affligés, priez pour nous, Saint Martin, santé des malades, priez pour nous, Saint Martin, terrible au démon, priez pour nous, Saint Martin, illustré par de nombreux miracles, priez pour nous, Saint Martin, qui avez ressuscité trois morts, priez pour nous, Saint Martin, qui ne refusiez pas le travail, priez pour nous, Saint Martin, à la mort duquel le chœur des anges a tressailli d'allégresse, priez pour nous, Saint Martin, dont toutes les nations racontent la gloire, priez pour nous, Saint Martin, dont la sépulture est glorieuse, priez pour nous, Saint Martin, protecteur de tous ceux qui se confient à vous, priez pour nous, Saint Martin, patron de la France, priez pour nous,

Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous Seigneur, Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous Seigneur, Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Jésus Christ, écoutez-nous, Jésus Christ, exaucez-nous,

Priez pour nous, Saint Martin, afin que nous soyons dignes des promesses de

Jésus Christ. Prions : O Dieu qui avez été glorifié par la vie et par la mort de notre bienheureux Pontife, Saint Martin, renouvelez dans nos cœurs les mêmes merveilles de votre grâce, afin que ni la mort, ni la vie ne puissent jamais nous séparer de la charité de Jésus Christ, Votre Fils qui étant Dieu vit et règne dans tous les siècles des siècles. Amen.


L'EVANGILE

... Nous reprenons le chemin qui nous conduit tout au long du déroulement de la Sainte » Messe, en nous arrêtant au point, culminant de la liturgie de la Parole, que constitue la proclamation de l'Evangile.

Tout d'abord, je vous propose d'examiner deux points particuliers de la liturgie, institués par l'Eglise, dans sa grande sagesse, pour nous montrer la portée du don de la Parole de Dieu, de la Parole de Vérité, qui nous est fait à l'occasion de chaque messe.

A l'heure de la proclamation de l'Evangile, le missel est porté par le servant de messe à gauche de l'autel, incliné vers le prêtre de façon à faire face au nord (de même, lors des messes avec diacre, celui-ci proclame l'Evangile en bas de l'autel, entouré de servants de messe portant des cierges). Ainsi, le missel se trouve tourné vers la direction d'où venaient les barbares : dire l'Evangile dans leur direction symbolise donc le désir de les convertir, et montre que la lumière de l'Evangile et l'exemple de notre Seigneur Jésus-Christ doivent chasser les ténèbres du paganisme.

Deuxième signe observé juste avant la proclamation de l'Evangile : le triple signe de croix avec le pouce fait sur le front, la bouche et le cœur. Ils marquent l'attachement que nous devons porter à cette lecture : nous demandons à Dieu par le premier signe de croix qu'il ouvre notre esprit au sens de l'Evangile, par le suivant qu'il nous obtienne la grâce de le proclamer, et par le dernier nous Lui demandons qu'il imprime profondément en nos cœurs cette Parole de Vérité.

En effet, comme nous ne pouvons tolérer qu'une parcelle infime de la Sainte Eucharistie soit perdue, comment pourrions-nous négliger une seule parole de Jésus-Christ ?

Avec la mort du dernier apôtre, s'est achevée la Révélation, et depuis, la Sainte Eglise nous instruit par son seul Magistère vivant, dont l'autorité s'exerce au nom de Jésus-Christ, en nous proposant tout au long de l'année liturgique d'écouter, de méditer et de cultiver dans notre cœur la Parole de Vérité qui nous est donnée par le Verbe incarné.

Comme le fit Marie au soir de l'Annonciation par son Fiat, à nous de L'accueillir au sein de notre vie de prière, pour faire grandir en nous la vie divine. Forts de cette nourriture spirituelle, nous pourrons alors témoigner, et communiquer aux affamés de notre temps ce qui nous nourrit, en tout Charité et humilité.

Concrètement, la préparation de la messe du Dimanche en famille par la lecture de l'Evangile, l'oraison quotidienne ou quelques instants de lecture spirituelle portant sur l'Evangile offert tout au long du cycle liturgique par notre Sainte Mère l'Eglise, sont autant de moyens de sanctification que nous pouvons prendre la résolution de pratiquer pour mieux vivre de la Messe.

Ainsi « faut-il imiter le Christ », comme nous l'assène le Padre Pio, avec toute la force qu'il tirait de sa messe quotidienne : « Pour y parvenir, il est nécessaire de méditer chaque jour et avec persévérance l'Evangile. De cette méditation jaillit l'amour de Jésus et le profond désir d'imiter ses actes. »

C'est au seul prix de la méditation de ces paroles de Vérité que pourra se réaliser alors spirituellement en nous ce mystère de l'Incarnation du Dieu-Amour dont le dernier Evangile témoigne à chaque messe :

« Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, qui est la gloire du Père, plein de grâce et de vérité. »

C'est à ce seul prix aussi que nous pourrons être témoins au yeux des hommes de la Bonne Nouvelle, méditée, enracinée et conservée dans nos cœurs.


Mystères Glorieux

Premier Mystère : La Résurrection Fruit du Mystère : La Foi et la conversion

Marie - Madeleine se retourna et vit Jésus debout ; mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Il lui dit : "Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? " Elle, pensant que c'était le jardinier, lui dit : Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis moi - où tu l'as mis, et j'irai le prendre. Jésus lui dit : Marie! Elle se retourna et lui dit en hébreu " Rabboni "c'est-à-dire : Maître. Jésus lui dit : " Ne me touche pas, car je ne suis pas encore remonté vers mon Père. Mais va trouver mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père, vers mon Dieu et votre Dieu ". Marie - Madeleine alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur, et qu'il lui avait dit ces choses.

Venez-les bénis de mon Père, possédez le royaume, alléluia, qui a été préparé pour vous dès l'origine du monde. Alléluia, alléluia, alléluia. Chantez au Seigneur un cantique nouveau, chantez au Seigneur toute la terre.

Sur une parole de Jésus, Marie Madeleine a cru. Thomas aura besoin de toucher les plaies de son Seigneur pour croire.

Et nous : serons-nous "comme quelques uns des scribes et des Pharisiens disant : Maître, nous voudrions voir un signe de vous" (Matt. XII -) ; ou bien serons-nous comme" cet homme, nommé Matthieu, assis au bureau du fisc, à qui Jésus dit : suis-moi", et qui, laissant tout, Le suivit.

"Jésus (doit être) le désir de notre coeur et de notre vie" (Padre Pio). Il nous demande de le suivre, sans rechigner, car II est vraiment la Vérité et la Vie.

Que le monde ne le comprenne pas, c'est évident. Mais nous, n'avons-nous que la Lumière divine dans notre esprit, soigneusement entretenue par Notre Dame.

Intention : Pour les médecins catholiques, qu'ils tiennent bon dans un monde où tout est fait pour leur faire renier leur religion.

Deuxième Mystère : L'Ascension Fruit du Mystère : L'Espérance et le désir du ciel

Puis II leur dit : Allez par le monde entier, et prêchez l'Evangile à toute créature. Celui qui croira et qui sera baptisé, sera sauvé ; mais celui qui ne croira pas sera condamné.

Et voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : ils chasseront les démons en mon nom ; ils parleront des langues nouvelles ; ils pendront des serpents et s'ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur nuira point ; ils imposeront les mains sur les malades et ils seront guéris. Après leur avoir parlé, le Seigneur Jésus fut enlevé au ciel, et s'assit à la droite de Dieu.

Quant aux Apôtres, ils retournèrent à Jérusalem avec une grande joie. Ce qui peut sembler étonnant, vu qu'ils savent bien qu'ils ne reverront plus le Seigneur. Mais cette joie n'est pas une joie naturelle : c'est une joie divine, une joie surnaturelle, que Dieu ne donne qu'à ses amis.

Jésus ne nous abandonne pas : Il nous demande de L'aimer, de Le servir et de Le glorifier en ce monde, quelqu'en soit le prix. Mais II ajoute immédiatement : "tout ce que vous demanderez en mon nom, Je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, Je le ferai." (Je.XIV-13-14)

La vie de tous les saints est le témoignage de ces paroles : ils ont accepté de tout faire au nom de Jésus, et leur vie n'est qu'un long témoignage, une véritable évangélisation vécue et livrée aux yeux de tous.

N'est-ce pas ce que Dieu attend de nous, comme le Saint Père le rappelle à temps et à contre temps. Et Marie, notre Mère, n'est-elle pas là pour nous guider vers Son Fils ?

Intention : Pour les communautés dépendant du Motu Proprio.

Troisième Mystère : La Pentecôte Fruit du Mystère : La Charité et le zèle

Quand arriva le jour de la Pentecôte, les disciples étaient tous réunis dans un même lieu; et tout à coup, il se produisit un bruit venant du ciel, comme quand souffle un vent violent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis. Alors, ils virent apparaître des langues de feu, qui se partagèrent et se posèrent sur chacun d'eux.

Tous sont remplis de joie et de force. Les voilà transformés : ils étaient peureux, les voilà pleins de courage et d'enthousiasme ; ils sortent pour annoncer la bonne Parole de Jésus à tous ceux qui sont dehors.

Samedi


Comme le dit saint Louis Marie Grignon de Montfort :" Dieu le Saint Esprit a communiqué à Marie, sa fidèle Epouse, ses dons ineffables, et II l'a choisie pour la dispensatrice de tout ce qu'il possède : en sorte qu'elle distribue à qui elle veut, autant qu'elle veut, comme elle veut et quand elle veut, tous ses dons et ses grâces, et il ne se donne aucun don céleste aux hommes qu'il ne passe par ses mains virginales. Car telle est la volonté de Dieu, qui a voulu que nous ayons tout par Marie" (traité de la Vraie Dévotion : 25).

Demain soir, nous allons être un certain nombre à nous consacrer au Cœur Immaculé de Marie : seule Notre Dame peut nous aider à disposer notre âme, notre esprit, notre cœur et notre corps à l'action féconde de l'Esprit Saint.

Intention : Pour nos évêques, que le Bon Dieu les inspire.

Quatrième Mystère : L'Assomption Fruit du Mystère : La Bonne mort et la dévotion à Marie

En ce temps là, Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit et elle s'écria à haute voix disant : Vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de vos entrailles est béni. Et d'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ?

Car votre voix, lorsque vous m'avez saluée, n'a pas plus tôt frappé mes oreilles, que l'enfant a tressailli de joie dans mon sein. Heureuse celle qui a cru ! Car elles seront accomplies les choses qui ont été dites la part du Seigneur.

Toute la vie de Marie a ensuite été un " oui " continuel à la volonté de Dieu, même dans les plus grandes souffrances, au pied de la Croix, lorsqu'un "glaive de douleur s'est enfoncé dans son cœur "

"La France, ennemie de Dieu ! Il n'y a que les ténèbres qui soient ennemies de la Lumière. Il n'y a que les cœurs fermés, il n'y a que les âmes esclaves qui soient horribles à un Père, et quel est le

peuple moins obscur que ces Français dont le nom même est synonyme de libre et de sincère. Ennemis de Dieu, parce qu'il ne nous suffit pas de le confesser de bouche seulement, Et de le ranger ensuite commodément loin de notre vie quotidienne comme une idole toujours prête à

nous approuver. Ennemis de Dieu, quand on ne nous voit occupés que de Dieu ! Quand dans le monde entier il n'y a que

nous qui ne le lâchions pas, et qui ne Lui laissions pas de repos, et qui mettions l'intelligence avant la loi et l'amour avant le respect, et qui connaissions le chemin de son Cœur, jusqu'à ce que nous sachions si c'est vrai qu'il nous aime et qu'il est vivant". (Claudel : la nuit de Noël - 1914)

Intention : Pour l'unité de l'Eglise et le retour à la maison du Père de tous nos frères séparés.

Cinquième Mystère : Le Couronnement de Marie Fruit du Mystère : La Persévérance finale et la confiance en Marie

L'ange lui dit : Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu. Voici que vous concevrez en votre sein, et vous enfanterez un fils et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand ; on l'appellera le Fils du Très haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera éternellement sur la maison de Jacob ; et son règne n'aura point de fin.

Alléluia, Alléluia. Vous êtes bienheureuse, Vierge Marie, vous qui étiez debout sous la croix du Seigneur, alléluia. Maintenant vous régnez avec Lui pour toute l'éternité. Alléluia.

Notre Dame est Reine, parce qu'elle est la Mère du Roi, le Christ. Ce premier titre découle en quelque sorte d'un droit naturel de parenté. Le second vient d'un droit acquis : le concours de Marie à la Rédemption du peuple perdu, réduit en esclavage. Marie est donc Reine, et parce qu'elle est Mère, et parce qu'elle est la Mère des douleurs.

Au royaume de Dieu, Marie se voit, en tant que Reine, confier un rôle considérable : endurer toutes les souffrances que le Christ-Roi endure. Ainsi, elle s'est acquis ce royaume, en répondant pour ainsi dire son propre sang en même temps que le Sang de son Fils, que Celui-ci lui doit, et qu'elle a offert au Père de concert avec Lui.

Intention : Pour les malades, qu'ils sachent offrir leurs souffrances au Bon Dieu pour qu'elles deviennent de nouveaux joyaux de la couronne de la Très Sainte Vierge Marie.


CREDO

L'Evangile vient de s'achever, c'est-à-dire la Parole divine. Il semble donc logique - après l'avoir entendue - de dire que nous croyons.

Le Credo n'est pas autre chose que la proclamation solennelle de notre Foi

- Foi tout d'abord en la Sainte Trinité : nous affirmons en effet croire en un seul Dieu, le Père créateur de toutes choses visibles et invisibles; le Fils, vrai Dieu, né de Dieu, consubstantiel au Père, non pas créé mais engendré, par qui tout a été fait; le Saint Esprit, qui procède du Père et du Fils, qui est Seigneur, et qui est adoré comme le Père et le Fils. Et pour bien affirmer, sans aucun doute ni possible ni permis, nous terminons le Credo par le signe de la Croix, rappelant ainsi la Trinité Sainte.

- Foi ensuite en l'Incarnation : le Fils a pris chair de la Vierge Marie, et s'est fait homme ; par là même, la conception virginale de Verbe est affirmée.

- Foi encore en la Rédemption : le Fils a été crucifié sous Ponce Pilate, après avoir souffert Sa Passion ; Il est ressuscité au troisième jour selon les Ecritures.

- Foi enfin en l'Eglise : qui est Une, Sainte, Catholique (c'est-à-dire universelle), apostolique (c'est-à-dire qu'elle a été fondée par le Christ sur les Apôtres, et qu'elle garde fidèlement le dépôt que ceux-ci lui ont légué).

Bon nombre des affirmations contenues dans le Credo reposent sur un socle historique: en dehors des évangiles synoptiques et des Actes des Apôtres, des historiens contemporains de Notre Seigneur (tel Flavius Josèphe) ou les écrivains latins connus dont nous avons conservé les textes (tels Pline, Cicéron) parlent de Jésus et de l'Eglise naissante. Quant aux trois mystères affirmés dans le Credo, ils nous sont révélés progressivement dans l'Ancien Testament, puis affirmé par Jésus Lui-même dans le Nouveau Testament. En outre, nous avons appris que Dieu ne peut ni se tromper, ni nous tromper. Enfin, ce Credo n'est pas une invention moderne : Saint Paul le proclame de façon fragmentaire vers 35 au moment de sa conversion, le développe dans sa première lettre aux Corinthiens (en 57). Au futur baptisé, il est demandé aux premiers temps de l'Eglise de donner le "symbole". Il sera vraiment codifié lors des conciles de Nicée (325), et de Constantinople (380) et c'est ce symbole dit de Nicée-Constantinople que nous chantons à la messe dominicale, et lors des fêtes de Notre Seigneur, de la Vierge, des apôtres et des docteurs de l'Eglise. Le symbole des Apôtres, que nous récitons au début du chapelet, est l'abrégé du Credo de la messe et est encore plus ancien. Enfin, c'est la première partie des catéchismes, aussi bien de celui du concile de Trente (1566) que de l'Eglise catholique (1992).

Il n'est pas concevable en effet que nous n'ayons pas, à notre disposition, un corpus doctrinal clair, complet, facile à commenter, que tous les chrétiens proclament ensemble. C'est d'ailleurs la fonction première du Credo, qui a été écrit au départ pour lutter contre l'hérésie d'Arius (niant la divinité du Christ). Or, les vérités qu'elle expose ne sont-elles pas aussi nécessaires aujourd'hui qu'aux premiers temps de l'Eglise; nous sommes aujourd'hui tout autant qu'hier submergés par le pluralisme, véritable doctrine du diable, qui cherche par tous les moyens à nous entraîner à sa suite.

Alors, sachons être fiers de notre Credo, donné par Dieu, repris par l'Eglise. Proclamons-le "à temps et à contretemps", sans peur, sans honte (fausse ou vraie) : des millions d'hommes sont morts à cause de lui certes, mais leur sacrifice a été agréable à Dieu, comme la Messe que célébrait le Padre Pio et tant d'autres prêtres, la Messe qui est le coeur de notre journée, qui devrait être le cœur de notre vie, et de la vie de la cité, où est notre place agissante.

Alors, ne nous méprenons pas sur le vrai caractère des formules de notre Credo : "sous la carapace rigide, elles détiennent et conservent une doctrine de vie où l'on retrouve la force et le parfum de l'Evangile. Notre Credo n'est au juste que l'admirable histoire de l'amour que nous porte Dieu, qui nous communique Sa vie afin de transfigurer la nôtre". (Mgr CHEVROT: notre messe).


Litanies de Notre Dame des Armées

Dieu le Père des Cieux où vous êtes assis ayez pitié de nous Dieu, le Fils rédempteur du monde, ayez pitié de nous Dieu le Saint Esprit, ayez pitié de nous Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous Sainte Marie, priez pour nous Sainte Marie, Fille du Dieu des Armées, priez pour nous Notre Dame des Armées, Mère du Roi des Rois, priez pour nous Notre Dame des Armées, Epouse du Saint Esprit, conquérant du monde priez pour nous Notre Dame des Armées, Aurore du Soleil de Justice, priez pour nous Notre Dame des Armées, Mère héroïque, priez pour nous Notre Dame des Armées, terrible comme une armée rangée en bataille, priez pour nous Notre Dame des Armées, Etoile des mers, priez pour nous Notre Dame des Armées, Tour de David, priez pour nous Notre Dame des Armées, Rempart de l'Eglise, priez pour nous Notre Dame des Armées, Reine des milices célestes, priez pour nous Notre Dame des Armées, Reine de la France, priez pour nous Notre Dame des Armées, Reine des soldats, priez pour nous Notre Dame des Armées, Reine des marins, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui dès le commencement avez écrasé la tête du dragon infernal, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui soutenez le guerrier dans le combat et le marin dans la tempête, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui affermissez la vaillance dans les cœurs, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui avez rendu les armes des chrétiens victorieuses priez pour nous Notre Dame des Armées, qui nous protégez dans le danger, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui pouvez écarter de nous les balles et la mitraille, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui secourez les blessés et les mourants, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui protégez l'innocence du jeune soldat qui vous implore, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui ramenez au port le marin qui se confie à vous, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui consolez nos familles, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui séchez les larmes de nos mères et de nos sœurs, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui avez ou le cœur percé d'un glaive de douleur, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui avez bravé sur la voie douloureuse les fureurs de la multitude, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui êtes demeurée pendant trois heures au pied de la Croix, priez pour nous Notre Dame des Armées, qui avez recueilli le sang des plaies de Jésus, priez pour nous

Pour la gloire du Christ obtenez-nous de combattre, O Notre Dame des Armées Pour le salut de la France, obtenez-nous de nous dévouer, O Notre Dame des Armées De la mort des lâches, préservez-nous, O Notre Dame des Armées De l'impénitence finale, préservez-nous, O Notre Dame des Armées

Oraison.

Priez pour nous, O Notre Dame des Armées, priez pour que nous soyons de vrais soldats du Christ et pour qu'après avoir rempli sur terre nos devoirs envers notre patrie, nous obtenions par votre puissante intercession d'être admis à contempler dans le ciel la gloire de votre Fils adorable, Notre Seigneur Jésus Christ le Roi des Armées célestes et des armées d'ici-bas.


DIMANCHE 7 MAI 2000

Sous le patronage Du Bienheureux Noël

Pinot Et des martyrs de la révolution

française


PRIERE DU MATIN

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, dans son offrande de la journée, disait :

"Mon Dieu, je vous offre toutes les actions que je vais faire aujourd'hui dans les intentions et pour la gloire du Cœur Sacré de Jésus".

Cette journée qui commence est une étape de plus dans ce long pèlerinage vers la maison du Père.

Notre vie est un long chemin qui nous mène vers Lui. Il est bon de commencer notre journée en l'offrant à Dieu. Il est le maître de toutes choses et tout

Lui appartient, nous ne faisons que justice en Lui rendant ce dont II nous laisse disposer gratuitement par pur amour.

Saint Augustin disait :

" Tu cherchais ce que tu pourrais offrir pour toi : offre-toi. Qu'est-ce que le seigneur réclame de toi, sinon toi-même ?"

Pendant la messe, à l'Offertoire, le prêtre présente séparément le pain et le vin. Le pain est l'aliment de la pénitence : "tu gagneras ton pain à la sueur de ton front", alors que le vin

préfigure les joies de l'éternité. Le pain et le vin sont séparés, comme le sang quitte le corps après la mort. Mais, dans ce calice, le prêtre rajoute une goutte d'eau : le vin représente le Christ et l'eau

symbolise l'homme. Les deux offrandes sont disproportionnées : une goutte d'eau dans le calice de vin. Que sommes-nous par rapport à Notre Seigneur Jésus Christ ? Mais nous sommes associés au sacrifice offert au Père.

La Cardinal Mercier (1851 - 1926) disait :

"Je suis la petite goutte d'eau qu'absorbe le vin de messe. Sera-t-elle jamais assez pure, assez limpide, la petite goutte d'eau destinée à participer au Saint

Sacrifice de la messe ? "

Car, tout comme Jésus s'offre comme hostie sans tache, nous devons nous purifier pour être digne de nous associer au Sacrifice.

C'est à cet instant que tous nos efforts prennent toute leur valeur. Ces trois jours de marche, cette fatigue, le fait de ne pas pouvoir ou de ne plus pouvoir venir pour certains, tous ces sacrifices plaisent à Dieu. Toutes ces petites gouttes d'eau peuvent alors devenir un fleuve débordant qui pourra étancher la soif d'amour de Dieu.

On le comprend bien, notre véritable participation à l'Offertoire n'est pas gestuelle, elle est intérieure. C'est notre vie que nous offrons en disant à Dieu, comme le Pape Jean Paul Ier :

"Mon Dieu, prenez-moi comme je suis et faites de moi ce que Vous voulez. "

La bonté de Dieu est infinie. Il nous a envoyé Son Fils unique pour nous racheter. Le Fils a institué l'Eucharistie pour Lui permettre d'être réellement présent au milieu de nous, tous les jours de notre vie. Mais, Dieu nous aime tant qu'il a voulu que nous puissions nous associer au sacrifice de la messe, et c'est particulièrement au moment de l'Offertoire que nous pouvons avoir la joie de nous tourner vers Lui pour Lui offrir toutes nos actions, qui, à ce moment, prennent une valeur immense.


Dimanche

Premier Mystère : L'Annonciation

Mystères Joyeux

Fruit du Mystère : L'Humilité

L'ange entra chez elle, et dit : "Je vous salue, pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre toutes les femmes «. Marie l'ayant aperçu, fut troublée par ses paroles, et se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit : " Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu ; voici que vous concevrez en votre sein et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du très Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura point de fin ".

Bienheureuse Marie, Vous qui avez cru. Que Marie nous aide à accueillir d'un cœur simple l'annonce de l'amour de Dieu, à y croire malgré

les doutes que la société et notre propre esprit murmurent à notre cœur. Ne craignons pas et si les difficultés demeurent, nous prions pour progresser dans la foi malgré elles

ou plutôt grâce à elles, car c'est là que s'éprouvent notre confiance, notre fidélité.

Intention : Pour les séminaristes qui ont su dire "oui" au Bon Dieu; qu'il les aide à tenir leur engagement.


Elisabeth s'écria d'une voix forte : " vous êtes bénie entre les femmes et le fruit de vos entrailles est béni D'où me vient que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car voici, aussitôt que la voix de votre salutation a frappé mon oreille, l'enfant a tressailli d'allégresse dans mon sein ".

Vous êtes heureuse, ô Vierge Marie, vous qui avez porté le Créateur de l'univers ; vous avez enfanté celui qui vous a créée, et vous demeurez vierge à jamais.

Marie se rendit en hâte vers la maison de sa cousine Elisabeth. La foi et l'espérance conduisent à l'amour du prochain. Toute existence tire sa valeur de la qualité de l'amour. Dis-moi quel est ton amour, et je te dirai qui tu es.

Intention : Pour le succès des JMJ à Rome cet été et Notre Saint Père le Pape Jean Paul II.


Or, il arriva, pendant qu'ils étaient à Bethléem, que les jours où elle devait enfanter, furent accomplis. Et elle mit au monde son Fils premier-né, l'enveloppa de langes et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. Et aux environs, il y avait des bergers qui passaient la nuit dans les champs, veillant à la garde de leurs troupeaux. Et voici que l'ange du Seigneur se présenta devant eux, et une clarté céleste les enveloppa ; et ils furent saisis d'une grande frayeur.

Nous vous en prions, Dieu tout puissant, faites que, baignés de la lumière nouvelle de votre Verbe incarné, vos œuvres rayonnent de ce qui brille dans nos âmes par la foi.

Heureux ceux qui font une place à l'enfant qui survient et que certains rejettent, à la personne que la société trouve inutile, à la personne qui souffre dans son corps et dans son esprit, à celle qui a oublié sa dignité humaine.

Intention : Pour les associations de défense de la Vie


Quatrième Mystère : La Présentation au temple Fruit du Mystère : L'Obéissance

Or il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon, et cet homme juste et craignant Dieu attendait! Consolation d'Israël, et le Saint Esprit était en lui. Il avait reçu du Saint Esprit la révélation qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Seigneur. Il vint donc au temple, poussé par l'Esprit.

Le vieillard dit alors : " Maintenant, vous laissez, Seigneur, votre serviteur aller en paix, selon votre parole. Puisque mes yeux ont vu votre salut. Lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël votre peuple"

Plus tard en effet, Jésus dira à ses amis : " Je suis la lumière du monde ".

Marie, apprenez-nous à prier. Comme Marie, laissons-nous habiter par la fougue de l'Esprit Saint. Beaucoup d'entre nous ont redécouvert la joie de la prière. Penser à Dieu en l'aimant, Le louer ensemble, écouter sa parole. La prière n'est pas d'abord pour nous satisfaire. Elle est dépossession de nous-mêmes pour nous mettre à la disposition du Seigneur, Le laisser prier

en nous.

Intention : Pour les prêtres qui nous accompagnent; que le Bon Dieu les aide dans leur ministère.


Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et le: interrogeant, et émerveillant par sa sagesse et par ses réponses, tous ceux qui l'entendaient.

En le voyant, ils furent dans l'étonnement et sa mère lui dit : " Mon fils, pourquoi avez vous agi ainsi avec nous ? Voilà que votre père et moi, nous vous cherchons, tout affligés ".

Et l'évangile ajoute : mais ils ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire.

O Marie, bénie entre toutes les mères, nous vous confions les jeunes ici présents, les jeunes de l'univers: entier, nous vous supplions pour tous et pour chacun. Donnez leur la grâce d'aimer la vie, de faire totale confiance à votre Fils Jésus-Christ, de collaborer concrètement à l'Eglise, à sa mission de Vérité, de Justice et de Paix.

Intention : Pour les jeunes de nos familles qui vont passer des examens.


DES ADORATEURS EN ESPRIT ET EN VERITE

"Quoique nous fassions dans l'ordre politique et social, l'assise indispensable de notre œuvre doit être la prière, au cœur de laquelle se trouve le Saint Sacrifice de la Messe, prière parfaite du Christ Lui-même, Prêtre et Victime, où le sacrifice même du Calvaire est rendu présent d'une manière non sanglante. " (John SENIOR : la restauration de la culture chrétienne)

Nous venons d'assister à la Messe, où, parce qu'Elle est le Saint Sacrifice, se trouve réalisée l'unité de toute la Chrétienté : non pas seulement de l'Eglise, mais de toutes les cellules de la société humaine qui croient en Dieu, Un et Trine. Le Padre Pio l'affirme avec raison : "Le monde pourrait vivre sans soleil, mais pas sans l'Eucharistie. "

Après le silence de l'Offertoire et de la Secrète - rompu par le seul Orate fratres, où le Prêtre déjà nous invitait à prier avec lui - voici la Préface et le Sanctus qui introduisent le Canon. Le célébrant commence par le Dominus vobiscum, qui montre qu'il prie au nom de la communauté : "Le Seigneur EST avec nous". Cette affirmation traduit le fait que Dieu habite en chacun de nous et en nous tous, grâce à ce sacrement.

Alors - élevant ses mains vers le ciel pour mieux signifier ses paroles - le prêtre invite, par le Sursum corda, à ce que chacun de nous entre dans la prière eucharistique, se l'incorpore en dégageant son cœur et son intelligence de tout ce qui n'est pas Dieu.

Gratias agamus Domino Deo nostro : oui, rendons grâce à Dieu, car le grand miracle de la Croix va se renouveler devant nous à la Consécration - de façon non sanglante. Et comme Jésus a rendu grâce à son Père avant la résurrection de Lazare, ou la multiplication des pains ou la dernière Cène, le prêtre - qui agit in personna Christi - en fait de même et nous invite une nouvelle fois à joindre notre prière à la sienne. Comme le dit saint Cyprien : "fermons donc le cœur à tout autre qu'au Seigneur, et ne laissons pas approcher de nous son ennemi dans le temps oit nous lui demandons des grâces".

En répondant que cela est juste et digne, l'Eglise affirme qu'elle juge bon et normal cette prière de son ministre, et que tout le peuple s'y joint, sachant de foi que va s'accomplir l'acte essentiel de sa vie, où le monde céleste et le monde terrestre vont se trouver réconciliés par les mérites infinis du Christ, offert dans Son Humanité très Sainte à Son Père.

Et c'est pourquoi, la Préface reçoit comme conclusion le Sanctus, prière d'adoration, reconnaissance de l'Unité de Dieu dans Sa Trinité,


Pourquoi adorer Dieu :

Nous l'avons chanté au Credo :

- II est le Père, créateur de toutes choses, à qui le Sacrifice est offert, - II est le Fils, consubstantiel au Père, qui s'offre à nouveau, de façon non sanglante, et qui est

le Médiateur entre le Père et nous, dispensateur de toutes grâces, par Marie, qui, debout au pied de la Croix, est devenue ainsi Co-Rédemptrice,

- Il est le Saint-Esprit, qui procède du Père et du Fils, et qui, en nous donnant Ses sept dons, nous permet l'intelligence de Dieu.

Dieu, Lui-même, réclame "des adorateurs en esprit et en vérité" (Jean IV 24), Lui qui donne l'eau vive et le pain de la vie éternelle.

N'est-ce pas Lui, qui nous a donné Son Fils unique pour racheter notre péché ? N'est-ce pas Lui qui, malgré son juste courroux pour nos fautes chaque jour renouvelées et

notre dureté de cœur, a voulu que "Sa miséricorde s'étende d'âge en âge". N'est-ce pas Lui enfin qui a permis que "Son Christ vienne en chacun de nous avec Son

amour personnel, efficace, créateur et rédempteur".

Il est alors juste et normal que l'Eglise toute entière, unie derrière le prêtre, seul revêtu par son ordination du sacerdoce ministériel, dise son accord et cherche de toutes ses forces à vivre en Dieu et avec Dieu.

Car :

"Il est là

Il est comme au premier jour. Il est là parmi nous Comme le jour de sa mort Le même sacrifice Immole la même chair, Le même sacrifice Verse le même sang. Dans toutes les paroisses De toute la Chrétienté. "

(PEGUY : Le mystère de la Charité de Jeanne d'Arc)


BIENHEUREUX NOËL PINOT

Parler du bienheureux Noël Pinot, c'est parler des bienheureux martyrs de la révolution française. Cette révolution dans laquelle tous les régimes dictatoriaux prennent leurs racines a donné de nombreux bienheureux à l’Eglise.

Le 15 mai 1906, saint Pie X ouvrait la série en béatifiant 16 carmélites de Compiègne (celles de Bernanos). Le 13 juin 1920, Benoît XV béatifiait 15 religieuses de Cambrai. Le 10 mai 1925, Pie XI béatifiait 32 religieuses d'Orange; le 17 octobre 1926, 191 martyrs parisiens dont trois évêques. Le 31 octobre 1926, l'abbé Noël Pinot. Le 10 mai 1934, Pie XI béatifiait encore le prêtre Pierre-René Rogues, martyrisé à Vannes en 1796. Le 19 juin 1955, Pie XII béatifiait l'abbé Jean-Baptiste Turpin du Cormier et ses 18 compagnons martyrs du diocèse de Laval. Enfin le 31 octobre 1982, Jean-Paul II béatifiait 99 compagnons de Noël Pinot.

A l'origine, Noël Pinot et ses compagnons formaient un seul groupe de cent martyrs représentant les nombreux martyrs qui furent assassinés au champ des martyrs d'Avrillé près d'Angers. La plupart furent fusillés devant même la fosse dans laquelle ils furent enterrés après avoir été achevés à la baïonnette. Il y eu neuf fusillades et 285 guillotinés entre le 12 janvier et le 16 avril 1794. Chaque fusillade a fait plusieurs centaines de victimes. C'est environ 3000 morts qui reposent au Champ des Martyrs.

Cent d'entre eux furent pris comme modèles, 12 prêtres, 3 religieuses, et 95 laïcs, pour la plupart simples paysans décembre mourant pour leur foi. Aucun d'entre eux n'a porté les armes et tous sont morts en martyrs pour avoir refusé d'abjuré leur foi.

Mais pourquoi donc le bienheureux Noël Pinot a-t-il été séparé de ses compagnons pour être honoré 56 ans plus tôt ?

C'est à cause de l'histoire de son martyre. En effet, Pie XI regardant les listes de candidats bienheureux demandait un mot d'explication pour chacun d'entre eux. Ayant entendu ce qui était arrivé à Noël Pinot, il dit : "Celui-là, tout de suite !"

Noël Pinot est né le 19 décembre 1747, dernier d'une famille de 16 enfants. Il est élevé dans une famille de tisserands authentiquement catholique.

En 1791, Noël Pinot refusa de prêter serment et se cacha dans les Mauges. Le 1er février 1792, les prêtres d'Angers dans une lettre remarquable demandent qu'il leur soit permis, ainsi qu'à leurs fidèles, "comme il l'est aux juifs ou aux protestants", d'avoir "leurs temples, leurs autels et leurs ministres". Ils ajoutent qu'ils "offrent d'acheter ou de louer les uns et de pourvoir à la subsistance des autres". Cette lettre restera sans effet.

Il retrouva sa paroisse quand elle fut conquise par l'armée catholique et royale et dût se cacher de nouveau après la défaite. Dans la nuit du 8 au 9 février 1794, il fut pris par les gardes nationaux alors que, revêtu de ses ornements sacerdotaux, il s'apprêtait à célébrer la messe dans une métairie isolée.


Le 21 février, il passa devant la commission militaire et fut condamné à mort. On lui demanda, par dérision et pour offrir un supplément de spectacle antireligieux aux "citoyens" d'Angers, s'il voulait aller à la guillotine revêtu de ses ornements sacerdotaux. "Vous ne pouvez pas me faire un plus grand plaisir" répondit le prêtre, fier de donner à Dieu et aux hommes un si éclatant témoignage de sa vocation. Arrivé au pied de l'échafaud, il dit : "Introïbo ad altare Dei", car c'est par son propre sacrifice qu'il allait s'unir à celui du Seigneur sur l'autel. Au dernier moment, on lui fit quitter sa chasuble, et c'est en surplis, revêtu de l'étole, qu'il entra dans la bienheureuse éternité. C'était un vendredi à 3h00.

Le Bienheureux Noël Pinot, en s'offrant lui-même en sacrifice, devient un modèle pour les prêtres, autres Christ qui font descendre Notre Seigneur Jésus Christ sur l'autel lors de la consécration, renouvellement non sanglant du sacrifice de Notre Seigneur sur la croix.

Le champ des martyrs près d'Angers devint, dès la fin de la terreur, un lieu de pèlerinage. D'abord, quelques pèlerins isolés vinrent prier sur la sépulture d'un parent, d'un voisin, d'un ami, d'un compagnon de captivité. Puis, peu à peu, des pèlerinages s'organisèrent et dès 1796, le commissaire du Directoire s'inquiète; il écrit au commissaire cantonal d'Angers: "On parle de martyrs, de miracles, on se prosterne sur les fosses." Il demande une enquête: Le dimanche 12 juin 1796," le rassemblement était au moins de 250 à 300 personnes de tout sexe. On y fait des prières et on y chante des cantiques, des aspersions d'eau bénite. On y publie des miracles tel qu'un homme qui vient de retrouver la vue, un boiteux marchant droit, etc..."

Sous la Restauration, l'évêque d'Angers a le projet d'y construire une chapelle et de favoriser les pèlerinages, mais le nouveau pouvoir en place, frileux, n'encourage pas cette initiative de crainte de "rallumer des discordes heureusement éteintes !"....

En 1844, le projet fut repris et la chapelle fut bénie par l'évêque d'Angers, Mgr ANGEBAULT, le 29 juillet 1852 et placée sous le patronage de saint Louis, roi de France.

Le pèlerinage s'organise en particulier au mois de mai, mois de Marie. On y va en chantant le cantique que les martyrs chantaient le plus souvent sur le chemin d'Avrillé :"Je mets ma confiance, Vierge, en votre secours."

De nombreux miracles vont se produire. Le procès de béatification des martyrs ne comporte pas l'examen des miracles. Ce qui est seulement considéré, c'est qu'ils soient morts pour leur foi.

Bienheureux martyrs de la révolution française, priez pour nous. Bienheureux martyrs d'Avrillé, priez pour nous. Bienheureux Noël Pinot, priez pour nous.


Stabat Mater Istud agas : Debout, la mère des douleurs se tenait au pied de la Croix.

Marie est présente à la première messe quand Notre Seigneur Jésus-Christ s'immole Lui-même en sacrifice à son Père pour le rachat de l'humanité pécheresse.

Comment imaginer qu'Elle n'est pas présente, lorsque le prêtre agissant "in personna Christi" renouvelle le sacrifice de Notre Seigneur sur la croix en célébrant le Saint Sacrifice de la messe.

C'est Elle qui nous a donné son Fils, c'est Elle qui nous conduit de nouveau vers son Fils.

La liturgie se montre très pédagogue en invoquant Marie tout au long du déroulement de la messe.

Elle apparaît d'abord au "Confiteor" tout de suite après Dieu et avant les anges et les saints. Nous lui demandons d'intercéder pour nous, pour obtenir le pardon de nos péchés.

Au Credo, elle est citée lorsqu'est proclamée l'Incarnation et donc la maternité divine dans l'intime association avec l'Esprit Saint. "Et incarnatus est de Spiritu Sancto ex Maria Virgine". Ce moment est tellement solennel que nous sommes à genoux lorsque nous prononçons la phrase: "et homo factus est". Et si Dieu se fit homme, ce fut grâce à l'acceptation par Marie de la volonté divine qui a permis le lien indissoluble entre le divin et l'humain.

A l'Offertoire maintenant, au Suscipe Sancta Trinitas, où sont présentées les oblations qui vont être offertes à la Sainte Trinité, Marie apparaît juste après la Passion, la Résurrection et l'Ascension de Notre Seigneur Jésus-Christ. "En l'honneur de la bienheureuse Marie toujours Vierge ". " Que ceux dont nous honorons la mémoire sur la terre, daignent intercéder pour nous dans le ciel. " Nous demandons de nouveau son intercession.

Déjà à la présentation au temple, Marie avait présenté Jésus, son Fils à Dieu le Père. Cela annonçait les offertoires de toutes les messes. Au pied de la Croix, Marie devient la mère de l'humanité. Il est donc légitime de croire qu'en Jésus, Marie perçoit que ce sont tous les futurs chrétiens qui sont représentés, offerts au Père éternel.

Marie les porte. Elle nous porte.

Dans le Canon de la messe, la Mère de Dieu apparaît d'une façon plus éclatante encore. "Unis dans une même communion, nous vénérons la mémoire de la glorieuse Marie toujours Vierge, Mère de Notre Dieu. "

Après la Consécration, nous pouvons enfin appeler Dieu : "Notre Père" et immédiatement après, nous invoquons de nouveau la Très Sainte Vierge Marie dans le "libera quaesumus". Il est fait appel à son intercession, si nécessaire à l'imperfection de nos prières.

C'est Marie qui a donné Jésus aux hommes. Elle est devenue notre Mère au pied de la Croix. En mangeant la chair du Christ, nous nous laissons, par Marie, former à l'image de son Fils. "Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi" dit Saint Paul.

Vivre en Marie, vivre par Marie, vivre de Marie, vivre comme Marie, vivre pour Marie, c'est vivre totalement le Christ, se laisser assimiler par Lui.

Cette présence de Marie dans la messe, au cœur de la vie du chrétien, peut s'exprimer aussi par notre consécration personnelle. C'est ce que feront ou renouvelleront nombre d'entre nous ce soir sur le camp de Gas. A l'image de saint Louis Marie Grignon de Montfort, de saint Maximilien Kolbe, de notre Saint Père le Pape Jean Paul II, beaucoup se sont consacrés à la Très Sainte Vierge Marie, lui laissant le soin de diriger leur âme, de les conduire à son Fils.

Cette consécration est l'aboutissement d'une longue préparation qui permet d'aller à Jésus par Marie. Ce titre de Médiatrice de toutes les grâces, même s'il n'est pas encore un dogme, montre bien à quel point Marie peut tout pour nous, si nous savons faire la volonté de son Fils, comme elle- même a fait parfaitement la volonté de Son Père.

Mère du Souverain Prêtre priez pour nous Notre Dame de la Sainte Messe priez pour nous Notre Dame du Très Saint Sacrement priez pour nous.

AVEC MARIE AU PIED DE LA CROIX


STABAT MATER

Debout, la mère des douleurs se tenait en larmes au pied de la croix, où son Fils était suspendu.

Son âme gémissante, broyée par la tristesse et la souffrance, fut alors transpercée d'un glaive.

Ah! Quel ne fut pas le chagrin et l'affliction de cette mère bénie du Fils unique de Dieu !

Quel ne fut pas l'amertume et la désolation de cette tendre mère, à la vue des tortures de son auguste Fils !

Quel est celui qui ne verserait des larmes, en voyant la mère du Christ en un tel supplice. Qui

pourrait, sans être ému de pitié, contempler la mère du Christ, compatissant avec son Fils. Pour les

péchés de son peuple, elle voit Jésus dans les tourments, et livré aux fouets. Elle voit son doux

enfant mourant, abandonné jusqu'à son dernier soupir.

O mère, fontaine d'amour, faites-moi sentir la violence de votre peine, afin que je pleure avec vous.

Faites que mon cœur brûle d'amour pour le Christ, mon Dieu, afin que je lui complaise.

O sainte mère, gravez les plaies du Crucifié profondément en mon cœur.

Des blessures de votre Fils qui a daigné tant souffrir pour moi, faites-moi partager les tortures.

Faites-moi pieusement pleurer, avec vous, et compatir au Crucifié tant que je vivrai.

Me tenir debout tout près de la croix, avec vous, et m'associer à votre deuil : c'est là mon désir.

O Vierge illustre entre toutes les vierges, ne me soyez pas amère, faites-moi gémir avec vous.

Faites que je porte la mort du Christ, faites que je partage sa passion, que je garde le souvenir de ses plaies.

Faites que je sois blessé de ses blessures que je sois enivré de la croix et du sang de votre Fils.

Pour que je ne sois point consumé par les flammes, que je sois défendu par vous, ô Vierge, au jour du jugement.

O Christ, au sortir de cette vie, donnez-moi, par votre mère, de parvenir à la palme de la victoire.

Quand mon corps mourra, faites qu'à mon âme soit accordée la gloire du paradis.

Ainsi soit-il.

Dimanche




Et il revint vers ses disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : " Ainsi, vous ne pouvez pas veiller une heure avec moi. Veillez et prier pour ne point entrer en tentation. L'esprit est prompt, mais la chair est faible ". De nouveau, il s'éloigna et pria, disant : " Mon Père, si ce calice ne peut s'éloigner sans que je le boive, que votre volonté soit faite ".

O Dieu tout puissant et éternel, qui avez voulu que notre Sauveur revêtit notre chair et qu'Il subisse la mort de la croix, afin de donner au genre humain un modèle d'humilité, accordez nous, dans votre miséricorde, que gardant les leçons de sa patience, nous méritions de participer à sa résurrection.

Le Christ a aimé l'Eglise et s'est livré pour elle, afin de la sanctifier. Il voulait se la présenter sans tache, ni ride, mais sainte et immaculée.

Intention : Pour les handicapés et leurs familles; que le Bon Dieu leur donne le courage et la force d'aimer.


Pilate reprenant la parole leur dit : " Que voulez-vous que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ? " Ils crièrent de nouveau : " Crucifiez-le ". Pilate leur dit : " Quel mal a-t-il fait ? " Et ils crièrent encore plus fort : " Crucifiez-le ". Pilate, voulant satisfaire la foule, délivra Barabbas ; et après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour être crucifié.

Ne détournez pas votre face de votre serviteur parce que je suis dans l'angoisse; hâtez-vous de m'exaucer. Sauvez-moi, ô Dieu, car les eaux montent jusqu'à mon âme, je suis enfoncé dans une fange profonde et il n'y a pas de point d'appui.

L'agneau sans tache s'est comme immergé dans le péché et la misère du monde pour en être pleinement solidaire, lui donner une autre signification. Sanctifier par avance toutes les épreuves: c'est donc par le Christ et dans le Christ que s'éclaire l'énigme de la douleur et de la mort qui, hors de l'Evangile, nous écrase.

Intention : Pour les juges, que le Bon Dieu leur inspire des décisions qui aillent dans le sens d'un retour aux valeurs chrétiennes qui ont fait la France.

Troisième Mystère : Le Couronnement d'épines Fruit du Mystère: Mortification de l'esprit et du coeur

Les soldats conduisirent Jésus dans l'intérieur de la cour, c'est à dire dans le prétoire et ils convoquèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d'épines qu'ils avaient tressée. Ils se mirent alors à le saluer : " Salut roi des Juifs ". Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui.

Qu'ils rougissent et soient confondus tous ensemble ceux qui se réjouissent de mon malheur, qu'ils soient couverts de honte et d'ignominie, ceux qui s'élèvent contre moi.

Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de moi. Réjouissez-vous dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux.

Intention : Pour les familles désunies.


Quatrième Mystère : Le Portement de la Croix Fruit du Mystère : La patience et la résignation

Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier. Ils contraignirent à porter la croix de Jésus un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus; et ils conduisirent Jésus au lieu nommé Golgotha c'est à dire, le lieu du crâne.

Ô Dieu, vous avez, par la passion du Christ votre Fils et notre Seigneur, libéré de la mort l'humanité condamnée par le péché originel; donnez-nous de lui ressembler, et de pouvoir, alors que nous sommes attache à l'image terrestre, porter l'image de la grâce céleste.

Le chemin de l'amour selon le Christ est un chemin difficile, exigeant. Il nous faut être réaliste. Ceux qui ne vous parlent que de spontanéité, de facilité, vous trompent. La maîtrise progressive de notre vie, apprendre à être celui que Dieu veut, demande déjà un effort patient, une lutte sur nous-mêmes. Soyez des hommes et des femmes de conscience.

Intention : Pour les prisonniers; que le Bon Dieu leur donne le courage de tenir et de se repentir.

Cinquième Mystère : Le Crucifiement Fruit du Mystère : L'Amour de Dieu et le salut des âmes Près de la croix de Jésus, se tenait debout sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et

Marie Madeleine. Jésus, ayant vu sa mère et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : " Femme, voilà ton fils ". Et ensuite, il dit au disciple : " Voilà ta mère ". Depuis lors, le disciple la prit chez lui. Après cela Jésus sachant que tout était consommé, afin que s'accomplit l'Ecriture dit : " J'ai soif".

Nous vous adorons, ô Christ et nous vous bénissons parce que vous avez sauvé le monde par votre Croix

Nous sommes devenus des esclaves par le bois, et nous avons été libérés par la sainte Croix: le fruit de l'arbre nous a séduit, mais le Fils de Dieu nous a sauvés.

Sauveur du monde, sauvez-nous : vous qui nous avez rachetés par la croix et par votre sang nous vous en supplions, venez à notre secours.

Le Christ a été un signe de contradiction. Il a offert jusque dans sa mort son amitié à tous, avec Marie debout au pied de la Croix. Sainte Bernadette aussi a connu la contradiction et la souffrance. Ce n'est pas pour les autres seulement qu'elle avait transmis le mot de la Vierge pénitente, elle avait été avertie par Marie de Ia dureté du chemin : "Je ne te promets pas d'être heureuse en ce monde, mais dans l'autre."

Intention : Pour les mourants.


PRESENTATION DE LA BEAUCE A NOTRE DAME DE CHARTRES

Etoile de la mer voici la lourde nappe Et la profonde houle et l'océan des blés Et la mouvante écume de nos greniers comblés, Voici votre regard sur cette immense chape Et Voici votre voix sur cette lourde plaine Et nos amis absents et nos cœurs dépeuplés, Voici le long de nous nos poings désassemblés Et notre lassitude et notre force pleine. Etoile du matin, inaccessible reine, Voici que nous marchons vers votre illustre cour, Et voici le plateau de notre pauvre amour, Et voici l'océan de notre immense peine.

Un sanglot rôde et court par delà l'horizon. A peine quelques toits font comme un archipel. Du vieux clocher retombe une sorte d'appel. L'épaisse église semble une basse maison. Ainsi nous naviguons vers notre cathédrale. De loin en loin surnage un chapelet de meules. Rondes comme des tours, opulentes et seules Comme un rang de châteaux sur une barque amirale Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux. Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux Un reposoir sans fin pour l'âme solitaire.

Vous nous voyez marcher sur cette route droite, Tout poudreux, tout crottés, la pluie entre les dents Sur ce large éventail ouvert à tous les vents la route nationale est notre porte étroite Nous allons devant nous, les mains le long des poches, Sans aucun appareil, sans fatras, sans discours D'un pas toujours égal, sans hâte, ni recours, Des champs les plus présents vers les champs les plus proches Vous nous voyez marcher, nous sommes la piétaille Nous n'avançons, jamais que d'un pas à la fois. Mais vingt siècles de peuple et vingt siècles de rois, Et toute leur séquelle et toute leur volaille Et leurs chapeaux à plume avec leur valetaille Ont appris ce que c'est que d'être familiers Et comme ont peut marcher, les pieds dans ses souliers, Vers un dernier carré le soir d'une bataille

Nous sommes nés pour vous au bord de ce plateau, Dans le recourbement de notre blonde Loire, Et ce fleuve de sable et ce fleuve de gloire N'est là que pour baiser, votre auguste manteau. Voici la nudité, le reste est, vêtement. Voici le vêtement, tout le reste est parure. Voici la pureté, tout le reste est souillure. Voici la pauvreté tout le reste est ornement . Voici la seule force et le reste est faiblesse. Voici l'arête unique et le reste est bavure. Et la seule noblesse et le reste est ordure. Et la seule grandeur et le reste est bassesse. Voici la seule foi qui ne soit point parjure. Voici le seul élan qui sache un peu monter. Voici le seul instant qui vaille de compter. Voici le seul propos qui s'achève et qui dure. Voici le monument, tout le reste est doublure. Et voici notre amour et notre entendement. Et notre port de tête et notre apaisement. Et le rien de dentelle et l'exacte moulure. Voici le beau serment le reste est forfaiture. Voici l'unique prix de nos arrachements. Le salaire payé de nos retranchements. Voici la vérité le reste est imposture. Voici le firmament, le reste est procédure. Et vers le tribunal voici l'ajustement. Et vers le paradis, voici l'achèvement. Et la feuille de pierre et l'exacte nervure. Nous resterons cloués sur la chaise de paille. Et nous n'entendrons pas et nous ne verrons pas Le tumulte des voix, le tumulte des pas, Et dans la salle en bas l'innocente ripaille. Ni les souliers venus pour le jour du marché. Ni la feinte colère et l'éclat des jurons : Car nous contemplerons, et nous méditerons D'un seul embrasement la flèche sans péché Nous ne sentirons pas ni nos faces raidies, Ni la faim ni la soif ni nos renoncements, Ni nos raides genoux ni nos raisonnements, Ni dans nos pantalons nos jambes engourdies.

Charles Péguy


LA CONSECRATION « Cette offrande, ô Dieu, daignez, nous vous en prions, la bénir, l'agréer, et l'approuver

pleinement, la rendre parfaite et digne de Vous plaire, afin qu'elle devienne pour nous le Corps et le Sang de Votre Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ. »

C'est une demande que fait ici le prêtre ; ce n'est pas un droit pour les hommes de recevoir Dieu au milieu d'eux et en eux, mais un don magnifique qui leur est fait. Dieu va faire de ces pauvres offrandes que sont le pain et le vin, le Corps et le Sang de son Fils. « Bénir...rendre parfaite...». Ces verbes désignent la consécration qui va s'accomplir. La multiplication des mots révèle leur insuffisance à exprimer la grandeur du mystère.

« Celui-ci, la veille de sa passion, prit du pain dans ses mains saintes et adorables, et, levant les yeux au ciel vers Vous, Dieu, son Père tout puissant, Vous rendit grâces, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples en disant :

Prenez et mangez-en tous, CAR CECI EST MON CORPS. » La liturgie rapporte ici comment le Seigneur institua l'Eucharistie lors de la scène ; c'est le récit de

l'institution, c'est le cœur de la messe, c'est le trésor de la chrétienté. Mais il ne s'agit pas ici d'un simple récit, ce trésor est actuel et vivant. Il ne s'agit pas d'une simple

commémoration d'un événement passé. Jésus vient au milieu de nous, Il s'offre à cet instant précis comme offrande, la seule qui puisse agréer pleinement à Dieu pour le rachat de nos péchés.

Ce n'est plus le pain dans les mains du prêtre, mais Jésus qui subit pour nous la Passion et la Croix. « La messe est vraiment un sacrifice. Sur l'autel, le Christ est réellement présent ; il s'offre toujours à son Père, aussi réellement qu 'il le fit au calvaire. Certes II ne peut plus souffrir avec son corps naturel. Mais il souffre avec ce Corps glorieux qui a souffert pour nous, et qui portera toujours les marques de la Passion. De plus, l'amour qui Lui est inspiré de s'offrir à son Père, lui, n 'a pas cessé. Et le Christ continue de souffrir dans son Corps mystique qu'est l'Eglise. » Ici, le prêtre ne supplie pas, il agit au nom du Christ qui lui seul peut changer le pain en son Corps. C'est bien lui même qui vient s'offrir en victime. D'ailleurs, le prêtre est tellement identifié au Christ qu'il ne dit pas « ceci est le Corps du Christ », mais « ceci est mon Corps ».

Le prêtre s'agenouille avant et après l'élévation ; il fera de même chaque fois qu'il prendra en main les Saintes Espèces. La génuflexion est la marque de l'adoration. Jean Paul II nous rappelle que « chaque geste de révérence, chaque génuflexion faite devant le Saint-Sacrement est important, parce qu 'il constitue un acte de foi au Christ, un acte d'amour envers le Christ. »

« CECI EST LE CALICE DE MON SANG, LE SANG DE L'ALLIANCE NOUVELLE ET ETERNELLE - MYSTERE DE FOI - QUI SERA VERSE POUR VOUS ET POUR LA MULTITUDE DES HOMMES, EN REMISSION DES PECHES. »

Les consécrations séparées du pain et du vin représentent le sacrifice du Christ au calvaire où tout son Sang répandu est ainsi séparé de son Corps.

L'alliance nouvelle et éternelle établie à si grand prix entre Dieu et les hommes par le Christ remplace l'ancienne alliance entre Dieu et Israël. C'est au prix de son propre Sang que le Christ nous rachète, permettant cette nouvelle alliance nécessaire à notre salut. Dieu incarné qui vient répandre son sang sur le bois de la croix et qui nous donne ce Sang à boire pour notre rédemption, voici un mystère qui, sans la foi, reste un scandale.

Mysterium fidei, mystère de foi ; l'Eucharistie est en effet le grand mystère de notre foi qui résume et contient tous les autres. Quand Jésus annonce ce mystère pour la première fois, après la multiplication des pains, beaucoup de ses disciples le quittèrent mais les apôtres lui restèrent fidèles : la foi en l'Eucharistie est la marque des catholiques. St Pie X recommandait de dire ces mots : « Mon Seigneur et mon Dieu » devant le Saint Sacrement au moment de l'élévation. Ce que St Thomas dit au Christ ressuscité, disons-le au Christ caché mais réellement présent dans l'hostie consacrée.

Ainsi, plus heureux que St Thomas, sachons croire sans voir !


Mystères Glorieux


Après le sabbat, dès l'aube du premier jour qui suit le sabbat, Marie Madeleine et l'autre Marie vinrent voir le sépulcre. Et voilà qu'il se fit un grand tremblement de terre; car un ange du Seigneur descendit du ciel et s'approchant, renversa la pierre et s'assit dessus. L'ange s'adressant aux femmes dit : " Vous ne craignez pas car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n'est point ici; il est ressuscité comme il l'avait dit ".

- Je suis ressuscité et je suis encore avec vous, alléluia; vous avez étendu votre main sur moi, alléluia, votre sagesse s'est montrée admirable, alléluia, alléluia. Seigneur, vous m'avez éprouvé et vous me connaissez; vous connaissez mes abaissements et ma résurrection.

Prions pour honorer la résurrection du Seigneur Jésus. Bénissons la Mère du vainqueur de la mort et du péché. Avec Elle, bénissons le Christ ressuscité. Prions Marie d'affermir la foi des communautés chrétiennes de France et de l'Univers.

Intention : Pour la France, quelle revienne aux promesses de son baptême.


Or ceux qui étaient là lui demandèrent : " Seigneur, est-ce maintenant que vous allez rétablir le royaume d'Israël ? " Mais il leur dit : " Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixé de sa propre autorité; mais vous recevrez la force de l'Esprit Saint, qui descendra sur vous et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie et jusqu'aux extrémités de la terre ". Et après qu'il eût parlé ainsi, ils le virent s'élever, et une nuée le déroba à leurs yeux. Et comme ils le regardaient s'élevant dans le ciel, voilà que deux hommes, vêtus de blanc, se présentèrent à eux et leur dirent : " Hommes de Galilée, pourquoi vous tenez-vous là regardant le ciel ? Ce Jésus, qui du milieu de vous a été enlevé au ciel, viendra de la même manière que vous l'y avez vu monter ".

- Alléluia, alléluia. Dieu monte au milieu des acclamations; le Seigneur s'élève au son de la trompette. Alléluia. Le Seigneur est dans son sanctuaire comme au Sinaï; il monte au ciel entraînant avec lui la foule des captifs. Alléluia.

Prions pour honorer l'exaltation du Christ dans la gloire divine et le mystère de l'Ascension. Réjouissons-nous avec Notre Dame pour la glorification céleste de son Fils. Louons le Christ, nouvel Adam, d'avoir ouvert aux hommes un destin d'immortalité et de vie avec Dieu. Confions à Marie les hommes et les peuples qui ont perdu ou qui ignorent ou qui combattent l'espérance chrétienne.

Intention : Pour la paix et la concorde entre les gouvernements chrétiens.


Ils furent tous remplis du Saint Esprit, et ils se mirent à parler diverses langues, selon que l'Esprit Saint leur donnait de s'exprimer. Or parmi les Juifs résidant à Jérusalem, il y avait des hommes pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se fit entendre, la foule s'assembla et chacun demeura confondu de les entendre parler sa propre langue.

- L'Esprit du Seigneur remplit l'Univers, alléluia. Lui qui contient toute chose, entend toute parole. Alléluia, alléluia, alléluia.

Que Dieu surgisse et que ses ennemis se dispersent; que ceux qui le haïssent fuient loin de lui. Prions pour honorer l'événement de la Pentecôte. Louons Marie en qui l'Esprit Saint a donné naissance au Rédempteur du monde. Louons Jésus d'avoir envoyé son Esprit aux premiers disciples comme II le donne à ceux d'aujourd'hui. Supplions Marie parfaitement fidèle à l'Esprit d'accorder cette même fidélité aux responsables et aux membres de l'Eglise.

Intention : Pour les évêques qui seront avec nous ce soir et demain. Qu'ils deviennent un exemple pour l'épiscopat français et le monde entier.

Dimanche


Fruit du Mystère : La Bonne mort et la dévotion à Mark

Et Marie dit : " Mon âme glorifie le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu, mon Sauveur parce qu'il a jeté les yeux sur sa servante. Voici que désormais toutes les générations me diront bienheureuse parce que le Puissant a fait de grandes choses. Et son nom est saint, et sa miséricorde, d'âge en âge, est pou ceux qui le craignent ".

Il parut dans le ciel un grand signe : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Chantez à Dieu un cantique nouveau : car il a fait des prodiges.

Prions pour honorer l'Assomption de la Vierge Marie. Louons Marie de Nazareth, Marie de Bethléem de la Présentation au temple, de Cana, du Calvaire, du Cénacle. Elle a été glorifiée directement en son âme et de son corps. Remercions Jésus d'avoir fait participer sa Mère à sa vie de ressuscité. Prions Marie de nous donne la joie et l'espérance de la rejoindre.

Intention : Pour nos communautés et nos paroisses; qu'elles croissent et qu'elles multiplient.

Cinquième Mystère: Le Couronnement de Marie Fruit du Mystère: La persévérance finale et la confiance en Marie

Je suis sortie de la bouche du Très Haut, première née avant toute créature : J'habitais sur les

hauteurs; les plus élevées, et mon trône était sur une colonne de nuée. Je me suis arrêtée sur toute terre et parmi tous le; peuples, et j'ai été à la tête de toutes les nations.

- Marie est issue d'une race royale resplendissante; nous la supplions de toute notre âme de nous aider.

Prions pour honorer le couronnement de Notre Dame. Saluons avec toute la tradition, Marie participant à la royauté spirituelle du Christ Rédempteur. Bénissons Jésus d'avoir associé sa Mère à l'extension de son règne. O Mère de l'Eglise, ô Reine de l'Univers, nous vous en prions, étendez à toute la terre votre maternelle protection.

Intention : Pour ceux qui vont se consacrer ce soir à la Sainte Vierge; qu'elle daigne leur sourire du haut de sot trône de gloire.

Quatrième Mystère : L'Assomption


LES SAINTS DE FRANCE

L'histoire de France aurait pu faire l'économie de beaucoup de généraux, de rois et de ministres : elle n'aurait pas pu se passer de ses saints.

Au bout du compte, ce sont ceux qui ont le mieux tenu la ligne, la voie qui monte du verger de Jehanne ou du pré de Bernadette vers ce monde que le Christ tiendra entre ses mains, dans la vérité, la charité et la lumière. Malgré les manquements, parfois, de ses Français, la France a tâché de marcher vers la grande amitié que Dieu attend des hommes. Plus qu'une autre peut-être, ou du moins plus clairement, elle a eu le sens humain. Sa vraie histoire n'est-elle pas de ce qu'elle a fait pour que le Règne arrive ?

Parce qu'ils savent qu'une seule chose est nécessaire, et qu'ils ne veulent savoir que cela, les saints sont les plus simples des êtres. Et cependant les plus étonnants. Quelle galerie que celle des saints de France. Il y a ceux qui ont changé les pentes de leur âge, renouvelé l'air, fait rebondir la flamme et monter la lumière : saint Martin, Charlemagne, saint Louis, Jehanne d'Arc, saint Vincent de Paul, ceux enfin qui ont marqué dans l'histoire.

Il en est aussi que l'histoire a ignorés. Ils sont morts inconnus, on n'a su qu'après coup... Et il s'est trouvé que telle petite bergère, telle petite moniale a apporté un message qui est de portée immense. A ne voir les choses qu'humainement, cette sainte, qui n'a rien été qu'une sainte en fin finale, a plus d'importance dans les chroniques que tel chef de guerre ou que tel homme d'Etat.

Obscurément, on sentait bien qu'il le fallait. Qu'une revanche sur la superficielle notoriété était due à la vérité profonde. Que ce qui importe vraiment vient silencieusement et se lève dans les âmes pour n'apparaître que peu à peu. Que la véritable histoire est histoire cachée.

Au fond, il s'agit toujours du Règne et de savoir s'il arrivera. Du moins pour des Français. Et même, peut-on supposer, pour ceux qui ne veulent croire qu'au matérialisme historique.

La vraie histoire de France est celle de ses saints.

Henri Pourrat


LITANIE DES SAINTS DE FRANCE Seigneur, ayez pitié de nous Jésus-Christ, ayez pitié de nous Seigneur, ayez pitié de nous

Jésus-Christ, écoutez-nous Jésus-Christ, exaucez-nous Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous Fils Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous Trinité Sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

Sainte Marie, priez pour nous Sainte Mère de Dieu, priez pour nous Sainte Vierge des vierges priez pour nous

Saint Michel, archange protecteur de la France, priez pour nous Saint Gabriel, priez pour nous Saint Raphaël, priez pour nous Vous tous, saints anges et archanges, priez pour nous

Saint Jean-Baptiste, priez pour nous Saint Joseph, priez pour nous Vous tous, saints patriarches et prophètes, priez pour nous

Saint Pierre, priez pour nous Saint Paul. priez pour nous Saint André, priez pour nous Saint Jacques, priez pour nous Saint Jean, priez pour nous Saint Thomas, priez pour nous Saint Jacques, priez pour nous Saint Philippe, priez pour nous Saint Barthélémy. priez pour nous Saint Matthieu, priez pour nous Saint Simon, priez pour nous Saint Jude (Thaddée), priez pour nous Saint Mathias, priez pour nous Saint Barnabé, priez pour nous Saint Luc, priez pour nous Saint Marc, priez pour nous

Vous tous, saints apôtres et évangélistes, priez pour nous Vous tous, saints disciples du Seigneur, priez pour nous

Vous tous, saints Innocents, priez pour nous Saint Etienne. priez pour nous Saint Laurent, priez pour nous Saint Vincent, priez pour nous Saint Fa bien priez pour nous et saint Sébastien, priez pour nous Saint Pothin, sainte Blandine et les martyrs de Lyon, priez pour nous Saint Denis, priez pour nous Bienheureux martyrs de

septembre, priez pour nous Bienheureux Noël Pinot, priez pour nous Bienheureux Pierre René Rogue, priez pour nous Bienheureuses martyres d'Arras, priez pour nous Bienheureuses carmélites de Compiègne, priez pour nous Bienheureuses martyres de Valenciennes, priez pour nous Bienheureux martyrs d'Angers, priez pour nous Bienheureuses martyres d'Orange priez pour nous Bienheureux martyrs de Laval, priez pour nous

Vous tous, saints martyrs, priez pour nous

Saint Grégoire, priez pour nous Saint Augustin, priez pour nous Saint Hilaire de Poitiers, priez pour nous Saint Martin de Tours, priez pour nous Saint Remi de Reims, priez pour nous Saint Eloi priez pour nous Saint Germain d'Auxerre, priez pour nous Saint Germain de Paris, priez pour nous

Vous tous saints évêques et Confesseurs, priez pour nous Vous tous, saints docteurs, priez pour nous

Saint Antoine, priez pour nous Saint Benoît, priez pour nous Saint Bruno, priez pour nous Saint Bernard, priez pour nous Saint François, priez pour nous Saint Dominique, priez pour nous Saint Thomas d'Aquin priez pour nous Saint Jean-Marie Vianney, Curé d'Ars, priez pour nous

Vous tous, saints prêtres et lévites, priez pour nous Vous tous, saints moines ermites, priez pour nous

Sainte Marie Madeleine, priez pour nous Sainte Agnès, priez pour nous Sainte Clotilde, priez pour nous Sainte Radegonde. priez pour nous Bienheureuse Isabelle de France. priez pour nous Sainte Jeanne d'Arc, priez pour nous Sainte Jeanne de France, priez pour nous Sainte Bernadette, priez pour nous Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, priez pour nous

Vous toutes, saintes vierges et veuves, priez pour nous

Saint Louis, roi de France, priez pour nous

Vous tous, saints et saintes de Dieu, intercédez pour nous

Seigneur, notre refuge et notre force, vous qui inspirez toute vraie prière, écoutez les supplications de votre Eglise pour le pays de France, faites que nous obtenions pleinement ce que nous demandons avec foi. Par Jésus Christ, notre Seigneur, qui vit et règne avec vous, dans l'unité du Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.


PERE CELESTE QUI ETES PATIENT, PARCE QUE VOUS ETES ETERNEL

Esprit de grâce qui m'avez attendu jusqu'à ce jour, Trinité sainte qui me supportez avec toutes mes misères,

donnez-moi la patience.

Seigneur, Quand le temps et les difficultés me presseront de toutes parts, quand je manquerai des choses qui me seront nécessaires, quand j'aurai à souffrir de la rigueur des saisons, quand la maladie me retiendra dans un lit de souffrance, quand je m'épuiserai à désirer en vain un sommeil réparateur,


Seigneur, Quand l'ennemi travaillera à ravager le champ de mon âme, quand je me verrai sur le point d'être vaincu, quand il me faudra réprimer sans cesse mes vivacités, quand un excès d'abattement me rendra la vie ennuyeuse, quand je me verrai à charge à moi-même et aux autres, quand je souffrirai de mon impuissance pour tout bien, quand malgré mes efforts, je retomberai souvent dans les mêmes fautes, quand la triste sécheresse éteindra toute ferveur en moi, quand mille distractions importunes viendront m'assaillir dans la prière,


Si vous permettez, Seigneur, que j'ai à supporter des contradictions, des caractères difficiles, que je sois délaissé de mes amis, victime de quelque injustice, qu'on me rende le mal pour le bien,


O Dieu bon qui avez jugé à propos de sauver le monde par la voie des souffrances, aidez- nous à supporter nos maux avec cet esprit de patience dont Jésus, votre fils, nous a donné de si grands exemples ; faites que dans toutes nos afflictions, soit de l'âme, soit du corps, nous répétions avec foi et soumission, ces paroles qu'il

vous adressait sous le poids de la douleur : Mon Père que votre volonté soit faite et non la mienne.

Amen.

Extrait des litanies de la patience de Saint Antoine de Padoue.


Acte d'abandon et de Miséricorde

Seigneur..., Tu m'as fait le don inestimable de la vie, et depuis ma naissance, Tu n'as cessé de me combler de tes grâces et de ton amour infini. Au cours de toutes ces années se sont entremêlés de grandes joies, des épreuves, des succès, des échecs, des revers de santé, des deuils, comme cela arrive à tout le monde. Avec ta grâce et ton secours, j'ai pu triompher de ces obstacles et avancer vers Toi. Aujourd'hui, je me sens riche de mon expérience et de la grande consolation d'avoir été l'objet de ton amour. Mon âme te chante sa reconnaissance.

Mais je rencontre quotidiennement dans mon entourage des personnes âgées que Tu éprouves fortement elles sont paralysées, handicapées, impotentes et souvent n'ont plus la force de Te prier, d'autres ont perdu l'usage de leurs facultés mentales et ne peuvent plus T'atteindre à travers leur monde irréel. Je vois agir ces gens et je me dis "Si c'était moi? Alors, Seigneur, aujourd'hui même, tandis que je jouis de la possession de toutes mes facultés motrices et mentales, je T'offre à l'avance mon acceptation à ta sainte volonté, et dès maintenant je veux que si l'une ou l'autre de ces épreuves m'arrivait, elle puisse servir à ta gloire et au salut des âmes. Dès maintenant aussi, je Te demande de soutenir de ta grâce les personnes qui auraient la tâche ingrate de me venir en aide.

Si, un jour, la maladie devait envahir mon cerveau et anéantir ma lucidité, déjà, Seigneur, ma soumission est devant Toi et se poursuivra en une silencieuse adoration. Si, un jour, un état d'inconscience prolongée devait me terrasser, je veux que chacune de ces heures que j'aurai à vivre soit une suite ininterrompue d'actions de grâce et que mon dernier soupir soit aussi un soupir d'amour. Mon âme, guidée à cet instant par la main de Marie, se présentera devant Toi pour chanter tes louanges éternellement. Amen.

Jean Paul II


LUNDI 8 MAI 2000

Sous le patronage

De Saint Michel Archange

Et de Saint Pie X


LA SAINTE COMMUNION

Après la consécration, le Bon Dieu est là, au milieu de nous, comme dans le ciel!... « Si l'homme connaissait bien ce mystère, il mourrait d'amour » confiait le saint curé d'Ars. Pourtant, dans son infinie bonté, Dieu veut nous rendre participant à son mystère. Et cela de la manière la plus directe qui soit : la communion. Par elle, le sacrifice est consommé et l'Agneau de Dieu va appliquer lui même à nos âmes les grâces du calvaire et nous donner sa paix.

Je vous propose donc de nous arrêter un instant sur cette dernière, partie de la messe, avant de réfléchir sur les conditions requises pour réaliser une bonne communion.

En fait, à la messe, le moment de la communion commence relativement tôt, avec la récitation du Pater. La chant du Pater permet en effet au prêtre de se préparer au repas sacrificiel, en demandant en particulier à Dieu les dispositions de charités élémentaires, indispensable à une bonne communion : « pardonnez nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi... ». Le prêtre poursuit la messe avec le fractionnement de l'hostie consacrée, qu'il mélange alors au précieux sang. Par cette sainte association, le prêtre symbolise la résurrection du Christ en réunissant son corps et son sang. Puis vient le temps de « l'Agnus Dei », où le prêtre devant la victime immolée, se frappe la poitrine par trois fois. Le prêtre récite encore quelques prières, et conclue par les paroles du centurion : « Seigneur, je ne suis pas digne que vous entriez sous mon toit, mais dites seulement une parole, et mon âme sera guérie ». Il peut enfin communier...

Si le prêtre, de par son état, se doit de communier à chaque messe qu'il célèbre, les assistants doivent quant à eux se poser certaines questions avant de s'approcher de la sainte table. Voici les conditions requises pour recevoir la communion :

1) être baptisé catholique 2) être en état de grâce, c'est à dire ne pas avoir de péchés graves sur la conscience. En cas contraire, il

faut recourir au plus vite au sacrement de pénitence. Car « quiconque mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement aura à répondre du corps et du sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi même, et qu 'il mange alors de ce pain et boive de cette coupe ; car celui qui en mange et en boit sans faire le discernement du Corps du Seigneur mange et boit sa propre condamnation ».

3) observer la loi du jeune eucharistique établi par l'Eglise, c'est à dire une heure avant de communier, n'avoir ni mangé, ni bu de boisson. Cela pour un plus grand respect de Celui que l'on reçoit. Dans le même ordre d'idée, observer une attitude corporelle digne dans les gestes et les vêtements.

Pour notre plus grand bien, l'Eglise fait obligation aux fidèles de recevoir au moins une fois par an la sainte Eucharistie, si possible à Pâques ou du moins au temps Pascal, ainsi qu'en cas de graves maladies. Ne pas hésiter cependant à communier plus souvent. Cela permet à l'âme de progresser vers Dieu, comme le disait saint Pie X : « Que celui qui s'approche de la sainte table ne se laisse conduire ni par l'usage, ni par la vanité, ni par quelque raison humaine, mais veuille satisfaire le bon plaisir de Dieu, s'unir plus étroitement à lui par la charité et par ce divin médicament, remédier à ses infirmités et à ses défauts ».

Pour terminer, je vous laisse méditer cette pensée du bienheureux Padre PIO (pensée dont nous pourrons nous souvenir avant de recevoir la sainte communion tout à l'heure) « Mes enfants, on n'en fait jamais trop pour se préparer à la communion (..) Par conséquent, approchons nous de la table de communion avec beaucoup d'amour et un grand respect. Que toute la journée serve, d'abord à nous y préparer, ensuite à rendre grâce »


Mystères Joyeux

Premier Mystère : L'Annonciation Fruit du Mystère : L'Humilité

Marie dit alors à l'ange : " Comment cela se fera-t-il puisque je ne connais point d'homme " L'ange lui répondit : " l'Esprit - Saint surviendra en vous, et la vertu du Très - Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'Etre Saint qui naîtra en vous sera appelé le Fils de Dieu ". Marie dit alors " Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon votre parole ".

Tous les puissants de la terre implorent votre faveur. Après elle, des vierges, ses compagnes, seront amenées au Roi et lui seront présentées dans la joie et l'allégresse. De mon coeur jaillit un beau chant, je dis : mes oeuvres sont pour le Roi.

Dans son Annonciation, la très Sainte Vierge nous monte une pureté admirable, une humilité profonde, une foi et une obéissance exemplaire : Marie est le modèle même d'acceptation de la volonté divine. Si cette acceptation s'est faite de façon spontanée de la part de la Vierge, c'est parce qu'elle est parfaite, et qu'elle s'en remet totalement au dessein de Dieu.

Mais pour nous, il n'est pas toujours aussi facile de construire notre vie dans une acceptation parfaite et pure de la volonté de Dieu. Pourtant, nous devons savoir que s'abandonner à Dieu, se livrer entièrement à ses desseins, et devenir un instrument parfait de son plan d'amour pour les hommes, c'est se rapprocher du but de notre vie : devenir des saints. N'oublions jamais que le "Fiat" de la très Sainte Vierge doit être un guide pour toute notre existence.

Prenons la résolution de réciter toujours avec un grand respect et une grande dévotion la Salutation angélique : L'Ave Maria.

Intention : Pour tous ceux que nous avons croisé durant ce pèlerinage, que le Bon Dieu les inspire.


Heureuse celle qui a cru, parce que les choses qui lui ont été dites de la part du Seigneur, auront leur accomplissement. Et Marie dit : " Mon âme exalte le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur "

Alléluia. Vous êtes bienheureuse, O sainte Vierge Marie et très digne de toute louange ; car de Vous est né le soleil de justice, le Christ notre Dieu. Alléluia.

Durant son séjour chez Sainte Elisabeth, Marie s'est entièrement mise au service de sa cousine. Pendant ces trois mois, Elle s'est tournée vers celle qui avait besoin d'aide, comme une humble servante.

Sachons profiter de la bonté de la très Sainte Vierge Marie. Elle est notre secours, Elle est la mère parfaite, nous soutenant dans l'adversité. N'hésitons pas à lui demander son aide, surtout dans les moments difficiles de notre vie. Car n'oublions pas que Marie intervient toujours en notre faveur, qu'Elle peut obtenir de Dieu toutes les grâces et nous épargner la colère divine.

Sachons redevenir enfant de Dieu, et tournons nous vers notre "Mère du Ciel" : qu'à son école, nous apprenions à aimer toujours plus notre prochain et à le servir.

Intention : Pour tous ceux qui se dévouent pour les autres (pompiers, policiers, infirmières, médecins,..) parfois au péril de leur vie.


L'ange lui dit : " Ne craignez point ; car voici que je vous annonce une heureuse nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie : il vous est né aujourd'hui dans la ville de David, un sauveur, qui est le Christ Seigneur, voici le signe auquel vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant enveloppé de langes, et couché dans une crèche ". Et soudain se joignit à l'ange une multitude d'esprits célestes, louant Dieu et disant " Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté «.

Tu auras tout pouvoir au jour de ta puissance, au milieu de l'éclatante multitude des saints : je t'ai engendré de mon sein avant les étoiles. Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis, l'escabeau de tes pieds.

Lundi


Le 22 mars dernier, le pape Jean-Paul II se recueillait à Bethléem, à l'endroit précis où est né le Christ Quelle joie pour le souverain pontife de pouvoir prier en ce lieu ! Lieu par excellence de la naissance du christianisme.

Nous aussi, nous aurons la joie tout à l'heure de rentrer dans cette belle cathédrale de Chartres D'assister à la messe, en union de prière avec les milliers de pèlerins nous ayant précédés sur cette route. Alors rendons grâce à Dieu pour ce pèlerinage, et pour toutes les grâces que nous y avons trouvées. Deo Gratias !

Intention : Pour les responsables politiques, que le Bon Dieu les inspire et fasse naître une nouvelle génération de dirigeants chrétiens.

Quatrième Mystère : La Présentation au temple Fruit du Mystère : L'Obéissance

Et comme les parents apportaient l'Enfant Jésus pour accomplir à son égard l'usage prescrit par la loi, Siméon le prit dans ses bras et bénit Dieu en disant : " Maintenant vous laisserez aller en paix votre serviteur selon votre parole, parce que mes yeux ont vu le Sauveur que vous avez destiné aux regards de tous les peuples pour être la lumière qui éclairera les gentils et la gloire d'Israël votre peuple ".

Nous avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde, au milieu de votre temple. Avec votre nom, votre louange retentit jusqu'aux extrémités de la terre, vos œuvres sont pleines de justice, le Seigneur est grand, et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu sur sa montagne sainte.

Tout à l'heure, le prêtre nous présentera Jésus, au moment de la communion. En nous disant : « Ecce Agnus Dei, Ecce qui tollit peccata mundi » (voici l'agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde). Cette rencontre personnelle avec Jésus sera l'occasion pour chacun d'entre nous d'accroître notre union à Dieu. Nous aurons réellement Jésus pour nous, en nous. Attardons nous quelque peu sur l'eucharistie... N'est ce pas extraordinaire de pouvoir ainsi recevoir le Sauveur ? Nous rendons nous compte de l'immense grâce que Jésus nous a donné en permettant une telle rencontre ? Préparons-la dès à présent, afin de ne pas la banaliser. Avant de recevoir des amis, nous préparons au mieux notre table, et mettons tout en œuvre pour la réussite de la réception ! Alors faisons de même pour recevoir Jésus. Préparons nous, regrettons nos péchés, rendons grâce. Ainsi nous pourrons l'accueillir dans la joie, pour le plus grand bienfait de notre âme.

Intention : Pour les jeunes mariés, qu'ils forment des couples chrétiens vivant de l'Evangile.


Et il leur dit : " Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ? ". Mais ils ne comprirent point ce qu'il leur disait. Il descendit ensuite avec eux, et vint à Nazareth et il leur était soumis. Et sa mère conservait dans son coeur toutes ces choses. Et Jésus grandissait en sagesse, en âge et en grâce devant Dieu et devant les hommes.

Sur un trône élevé j'ai vu assis un homme : la multitude des anges l'adore, répétant en choeur : c'est lui dont l'empire est éternel. Poussez des cris de joie vers Dieu, habitants de la terre, servez le Seigneur dans l'allégresse.

La recherche de Dieu en toute chose... Vaste programme ! Cela revient à voir l'œuvre de Dieu partout, à agir à chaque instant en pensant à Dieu, en communion avec lui. En sachant cela, comment notre état d'esprit peut-il être différant tout au long de l'année de ce que nous vivons depuis trois jours? A quand la récitation quotidienne du chapelet, la participation à la messe en semaine, la prière du matin et du soir en famille, l'examen de conscience, la récitation de l'angelus...

Ces conditions sont pourtant impératives si nous voulons un jour accéder au ciel. Alors que ces trois jours de pèlerinage nous aide à vivre spirituellement tout au long de cette année sainte, et que « l'Ite missa est » que nous entendrons tout à l'heure dans la cathédrale soit un envoi vers une vie pleine de sainteté !

Intention : Pour nos enfants, que le Bon Dieu les aide à grandir dans la Foi, l’Espérance et la Charité.


SAINT MICHEL ARCHANGE

Au début du monde, l'ange d'orgueil disait pour soulever les anges : nous serons heureux en nous- mêmes et nous ferons comme Dieu, notre volonté. Michel disait au contraire: Qui est comme Dieu ? Qui peut s'égaler à Lui ? Quis ut Deus ?

Dans l'ancien testament, les anges apparaissent à de nombreuses reprises. Ce sont eux qui interdisent l'accès du Paradis à Adam et Eve, eux qui sauvent Lot et ses filles de la destruction de Sodome. Trois anges viennent visiter Abraham et c'est un ange encore qui retient son bras, lorsqu'il est prêt à sacrifier Isaac.

C'est Daniel qui va évoquer le premier l'archange Saint Michel comme prince des milices célestes. Josué ensuite voit un homme qui se tenait debout, devant lui, une épée à la main. Michel apparaît alors comme protecteur du peuple élu qui préfigure son rôle de protecteur de l'Eglise.

Chez Isaïe, l'archange Saint Michel apparaît comme un ange rédempteur, dispensateur de pardons, un ange purificateur. Il accourt vers lui en tenant dans sa main un charbon ardent dont il touche ses lèvres pour l'absoudre de ses péchés.

Dans le nouveau testament, les anges apparaissent à de nombreuses reprises : Annonciation, Nativité, fuite en Egypte, jardin des oliviers, tombeau de Jésus, Ascension, Jésus Lui-même parle des anges que Son Père courrait envoyer pour Le défendre.

Mais c'est dans l'Apocalypse que Michel est nommé de manière explicite : "Michel et ses anges combattirent le dragon, et le dragon riposta avec ses anges, mais ils eurent le dessous et furent chassés du Ciel".

Durant la messe, Saint Michel est invoqué à plusieurs reprises : au Confiteor, lors de l'encensement à 'Offertoire, il présente à Dieu nos offrandes en se tenant à la droite de l'autel des parfums. Il est le protecteur du sacrifice de la messe. Il est aussi notre protecteur pendant la messe.

Dès les premiers temps de l'Eglise, Saint Michel va se manifester : En 312, il apparaît à l'empereur Constantin, en lui montrant dans le ciel une croix lumineuse avec l'inscription : "par ce signe, tu vaincras". L'empereur, en obéissant, battra Maxence sous les remparts de Rome. Il publiera peu après le décret qui donnera la paix à l'Eglise. En 490, Saint Michel apparaît sur le Mont Gargan, dans une grotte qui deviendra un centre important de pèlerinage. Les croisés allant en Terre Sainte, s'y arrêtaient et se vouaient à Saint Michel. En 590, sous le pontificat de Saint Grégoire le grand, la peste dévastait la ville de Rome. Saint Michel apparut sur le môle d'Adrien (depuis Château Saint Ange), tenant à la main une grande épée d'où coulait du sang, et la remit dans son fourreau en signe de cessation de la peste qui avait désolé Rome.

- En 708, il apparut à Saint Aubert, pour lui déclarer la volonté de Dieu qui était de faire bâtir une église en pleine mer sur le Mont Tombe. La Merveille du Mont Saint Michel allait bientôt monter la flèche de sa basilique vers le ciel.

Dès lors, Saint Michel va devenir le protecteur spécial de la France.

- En 802, Saint Charlemagne déclare le 29 septembre fête de l'empire franc. - En 1250, Saint Louis crée à Paris la "Confrérie des pèlerins du Mont Saint Michel". - En 1423, Charles VII instaure la messe en l'honneur de Saint Michel. - En 1427, Saint Michel apparaît à Sainte Jeanne d'Arc en lui disant : "Je suis Michel, protecteur de la

France". - En 1469, Louis XI fonde l'ordre de Saint Michel. - En 1652, Anne d'Autriche institue la messe du premier mardi du mois pour la "sécurité et la prospérité

de la France". - En 1912, les évêques français font une consécration nationale de la France à Saint Michel. - En 1988, les Compagnons de Saint Michel Archange remettent à l'honneur la dévotion angélique en

particulier en faisant célébrer la messe du premier mardi du mois.

La messe du premier mardi du mois est dite à Notre Dame des Armées à 19h00. Tous les fidèles sont conviés à s'associer à cette pieuse dévotion si nécessaire pour le retour de notre pays à sa vocation.


LA COMMUNION DES ANGES

Une nuit de Noël, Dieu voulut qu'un saint religieux contemplât ce que les yeux de l'homme ne peuvent voir.

Le carillon des cloches avait volé sur les plaines luisantes de neige pour rejoindre au loin les carillons des villages ; sous les voûtes de l'église, à l'autel illuminé de mille cierges, le père Abbé et ses ministres vêtus de blanc et d'or célébraient la sainte Messe ; tous les moines en grand manteau noir se tenaient à leurs places, chantant à voix douce, s'inclinant et se redressant ensemble, et la joie de Noël se reflétait sur leurs beaux visages. La clochette tinta pour l'élévation: tout fut silence et immobilité. Au dehors, dans la nuit, en plein ciel, carillonnaient les cloches.

Et soudain, le plus saint de tous les religieux contempla l'invisible. Tout ce qui frappait les yeux de son corps s'évanouit ainsi qu'un pâle rêve : l'église, les moines, l'autel et ses ministres ; seul, dans une sorte de brume lumineuse, où les flammes des cierges pointaient comme des étoiles vives, le père Abbé apparaissait encore, debout, très grand tenant en main l'Hostie consacrée. Autour de lui, une foule innombrable d'anges faisait une couronne vivante ; les uns prosternés à l'abri de leurs ailes, les autres balançant des encensoirs fumants ou bien touchant de leurs doigts clairs des harpes d'or. Les chants liturgiques n'étaient plus qu'un murmure assourdi pour accompagner leurs cantiques et, quand tintait la clochette, ses sons légers s'emmêlaient aux sons de leurs harpes. Et les mains jointes, immobile, ébloui, ravi, ce moine qui voyait des yeux de son âme ne sentait plus passer le temps.

Il entendit tinter, lointaine, la sonnerie du Domine, non sum dignus ; le père Abbé s'inclina pour communier au Corps du Christ. Puis la coupe du calice brilla comme une fleur de lumière. Et voici que des anges portant une patène d'or recueillirent sur l'autel les parcelles imperceptibles tombées de l'Hostie sainte : et le plus beau de tous les distribua aux autres. Ils levaient leurs purs visages, entrouvrant leurs lèvres pour recevoir les parcelles consacrées et s'inclinant, ils adoraient à leur tour, ils faisaient silence, et c'était là, devant le mystère de Dieu, leur louange suprême.

Or, ce moine en extase dit en son cœur : Quelle est cette fête des Cieux ? Et l'un des anges lui répondit à merveille : C'est la fête des Cieux sur la terre : c'est l'Eucharistie. Nous sommes les anges de Noël qui avons chanté dans la nuit sacrée où le Fils de Dieu descendit sur la terre et veillé sur l'humble crèche : nous veillons sur tout autel où il descend encore et nous chantons pour lui sur la terre le cantique des Cieux. Vous autres hommes vous communiez à son divin Corps : de cette communion, nous avons, ses anges, notre part. Le Ciel et la terre vivent ensemble au Pain des Anges devenu Je Pain des hommes ! Ce que les yeux de votre corps ne peuvent voir, que votre foi ardente le contemple : vous le verrez, face à face, un jour, dans l'éternelle communion du Ciel.

... Et les yeux de son âme se refermèrent. L'office était depuis longtemps achevé ; dans l'église vide, il était seul, Les cloches s'étaient tues. Tout était sombre, mais devant le tabernacle brillait la lampe qui ne s'éteint jamais, et sa flamme vacillait doucement comme au vent très léger des ailes invisibles.


Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur. Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur. Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur. Priez pour nous, Saint Michel Archange, Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ. Dieu tout puissant et éternel, Vous avez établi saint Michel gardien de l'Eglise et prévôt du paradis, accordez par son intercession : à l'Eglise la prospérité et la paix, à nous la grâce en cette vie et la gloire dans l'éternité. Par Jésus le Christ Notre Seigneur.

Ainsi soit-il.

Litanie de saint Michel Archange

Seigneur, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous.

Christ, ayez pitié de nous. Christ, ayez pitié de nous. Seigneur ayez pitié de nous. Seigneur ayez pitié de nous Christ, écoutez-nous. Christ, écoutez-nous Christ, exaucez-nous. Christ, exaucez-nous

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous. Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, reine des Anges, priez pour nous

Saint Michel Archange, priez pour nous Saint Michel, Prince très glorieux, priez pour nous Saint Michel, fort dans le combat, priez pour nous Saint Michel, vainqueur de Satan, priez pour nous Saint Michel, terreur des démons, priez pour nous Saint Michel, Prince de la milice céleste, priez pour nous Saint Michel, héraut de la gloire divine, priez pour nous Saint Michel, joie des Anges, priez pour nous Saint Michel, honoré des Elus, priez pour nous Saint Michel, qui présentez au Très Haut nos prières, priez pour nous Saint Michel, défenseur des âmes justes, priez pour nous Saint Michel, messager de Dieu, priez pour nous Saint Michel, dont la prière conduit aux cieux, priez pour nous Saint Michel, soutien du peuple de Dieu, priez pour nous Saint Michel, Gardien et patron de l'Eglise, priez pour nous Saint Michel, bienfaiteur des peuples qui vous honorent, priez pour nous Saint Michel, porte-étendard du salut, priez pour nous Saint Michel, notre défenseur dans le combat, priez pour nous Saint Michel, ange de la paix, priez pour nous Saint Michel, introducteur des âmes dans la lumière sainte, priez pour nous Saint Michel, prévôt du Paradis, priez pour nous


LA VIERGE MARIE ET LES ANGES De saint Thomas d'Aquin

LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE

EST LA PREMIÈRE CRÉATURE HUMAINE

DEVANT LAQUELLE SE SOIENT INCLINÉS LES SAINTS ANGES.

Dans l'antiquité, l'apparition des anges aux hommes constituait un événement d'une très grande portée, et les hommes tenaient pour un honneur inestimable de pouvoir témoigner aux anges leur vénération.

Aussi l'Ecriture loue-t-elle Abraham d'avoir donné à des anges l'hospitalité et de les avoir traités avec beaucoup d'honneur. Mais qu'un ange se fut incliné devant une créature humaine, on ne l'avait jamais entendu dire, avant que l'archange Gabriel eût exprimé sa vénération à la bienheureuse Vierge par ces paroles : " Je vous salue. "

Si, dans l'antiquité, l'homme révérait l'ange et l'ange ne révérait pas l'homme, la raison en était la supériorité de l'ange par rapport à l'homme. Cette supériorité se manifeste de trois manières.

Premièrement, l'ange est supérieur à l'homme en dignité, du fait de sa nature spirituelle. Il est écrit en effet (Ps. CIII, 4) : " D'êtres spirituels (et incorruptibles), Dieu a fait ses anges." Mais l'homme, lui, est d'une nature corruptible ; c'est pourquoi Abraham disait à Dieu (Gen. XIII, 27) : " Je parlerai à mon Seigneur, moi, cendre et poussière. " Il ne convenait pas qu'une créature spirituelle et incorruptible rendît hommage à une créature corruptible.

En second lieu, l'ange surpasse l'homme par sa familiarité avec Dieu. L'ange, en effet, appartient à la famille de Dieu ; il se tient auprès de lui. " Des milliers de milliers d'anges le servaient et dix milliers de centaines de milliers d'anges se tenaient en sa présence ", est-il écrit au Livre de Daniel (VII, 10). Mais l'homme, lui, est comme étranger à Dieu, comme exilé loin de sa Face, par le péché, suivant cette parole du psalmiste (Ps. CIV, 8) : " Je me suis éloigné de mon Dieu par la fuite." Il convient donc que l'homme honore l'ange, à cause de sa proximité avec la majesté divine et de son intimité avec elle.

En troisième lieu, l'ange est élevé au-dessus de l'homme, par la plénitude de la splendeur de sa grâce divine. Les anges, en effet, participent avec la plus grande plénitude à la lumière divine elle- même. " Peut-on dénombrer les soldats de Dieu ? ", dit Job (XXV, 3), " et en est-il un seul sur lequel ne se lève sa lumière ?". Aussi les anges apparaissent-ils toujours lumineux. Les hommes, eux, participent bien à cette lumière de la grâce, mais avec parcimonie et comme dans un clair-obscur.

Il ne convenait donc pas que l'ange s'inclinât devant l'homme, jusqu'au jour où parut une créature humaine surpassant les anges, par sa plénitude de grâce, par sa familiarité avec Dieu et par sa dignité. Cette créature humaine fut la bienheureuse Vierge Marie. Pour reconnaître cette supériorité, l'ange lui témoigna sa vénération par ces paroles : " Je vous salue."

Extrait de : Les plus beaux textes sur les Saints Anges.


AVEC MARIE, NOUS RENDONS GRÂCE

La Messe s'achève : nous venons de recevoir Jésus, réellement présent dans l'Hostie. Nous pouvons dire alors, avec le Roi David :

"Je veux chanter Dieu durant toute ma vie Célébrer mon Dieu, tant que j'existerai. Puisse mon cantique Lui être agréable !"

Ps 104. 33.34

Le catéchisme reprend les psaumes, quand il nous dit que "le sacrifice de la Messe est offert à Dieu pour L'adorer, Le remercier, Lui demander pardon et obtenir Ses grâces" ; et il ajoute que "le prêtre offre le Sacrifice de la Messe pour les vivants et les morts".

Nous savons donc :

- Adorer Dieu : Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus a pu écrire " Ah ! qu'il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme. Ce fut un baiser d'amour, je me sentais aimée, et je disais aussi: "je vous aime, je me donne à Vous pour toujours". Et Charles de Foucauld ajoutera: "L'Eucharistie, c'est Dieu avec nous, c'est Dieu en nous, c'est Dieu se donnant perpétuellement à nous, à aimer, à adorer, embrasser et posséder".

Le remercier : c'est d'ailleurs le sens du mot EUCHARISTIE, qui veut dire "rendre grâce". Comme nous remercions n'importe quelle personne nous ayant simplement marqué un geste de courtoisie, combien nous devons plus encore dire toute notre reconnaissance au Dieu Créateur et Rédempteur, qui nous nourrit du "Pain de Vie éternelle". Le Roi David, encore lui, l'a si bien compris qui proclame :

"Louez le Seigneur, toutes les nations, Glorifiez-Le, tous les peuples, Car puissante est Sa grâce envers nous, Et la fidélité de Dieu subsiste à jamais".

Ps 116 1.2.

- Mais aussi savoir demander : le Père Berto nous dit : "Vivre par Jésus, c'est agir par Lui, et cela se fait quand, dans l'action de grâces, on a décidé avec Lui de faire ceci ou cela, de le faire de telle ou telle manière. "J'ai telle démarche à faire : Jésus, comment faut-il que je le fasse, pour qu'elle soit selon Vous? J'ai tel sentiment dans le cœur, cela Vous plaît-il? J'ai tel projet : pensez-Vous qu'il soit bon ?" Et on attend la réponse. Il ne faut pas du tout monologuer à ce moment-là, il faut écouter. "

- Nous offrir : Saint Pie X nous a demandé, avec quelle insistance : "omnia instaurare in Christo". Cela doit être notre programme de vie quotidienne, en faisant tout ce dont nous sommes capables pour que "Jésus (soit) premier servi". Comme le dit le prêtre en déposant les vêtements liturgiques, à la fin de la Messe: "Prévenez nos actions, Seigneur, en nous les inspirant, et aidez-nous afin que toutes nos paroles et tous nos actes commencent avec Vous et se terminent par Vous". Et Vatican II nous rappelle, avec le Saint Père, qu'il nous faut continuer l'œuvre rédemptrice du Christ" qui concerne essentiellement le salut des hommes, (et) embrasse aussi le renouvellement de tout l'ordre temporel."(apostolicam actuositatem, n° 5)


- Enfin prendre des résolutions : Le Padre Pio, à la suite de tous les saints, nous dit : "aimez la simplicité et l'humilité; pratiquez les vertus et ne vous préoccupez pas des jugements de ce monde". Avant lui, le Christ nous a donné les Béatitudes...

L'action de grâces est indispensable, mais elle ne se conçoit qu'en Marie, que par Marie, qu'avec Marie, que pour Marie.

- En Marie, car Elle a donné naissance à Jésus, par l'acceptation libre de la volonté du Père. Elle a de la même façon coopéré à notre Rédemption. Saint Pie X a pu écrire: "quand vint l'heure dernière de son Fils, la Mère de Jésus se tient près de la Croix. Par la communion de douleur et de volonté qui l'unissait au Christ, Marie a mérité de devenir, d'une manière très haute, la réparatrice du monde déchu, et de ce fait la dispensatrice de tous les dons que Jésus nous a acquis par sa mort sanglante" (Ad diem illum).

- Par Marie, car c'est par elle que chaque grâce donnée par le Christ nous est "distribuée".

- Avec Marie, car c'est Elle qui est "le grand et l'unique moule de Dieu, propre à faire des images vivantes de Dieu, à peu de frais et en peu de temps" (Saint Louis Marie Grignon de Montfort : Vraie dévotion à la Sainte Vierge n° 260).

- Pour Marie, car Elle ne vit que pour son Fils, et Elle nous "associera" à Lui.

Et c'est dans le silence de notre coeur - seul propice au colloque avec Dieu - que nous pourrons vraiment remercier pour ce sacrement de l'unité des chrétiens, qui est aussi la meilleure façon d'oeuvrer pour la Chrétienté, car "travailler avec et pour les hommes, c'est adorer Celui qui s'est fait homme, pour que les hommes puissent être divinisés" (Père CHETAITTI ), et cela comme Marie qui "conservait toutes ces choses en son cœur". (Luc II-51)




Et il revint encore vers ses disciples et il les trouva endormis, car leurs yeux s'étaient appesantis. Pour la troisième fois, il les laissa pour s'en aller prier, disant les mêmes paroles. Puis il revint et dit à ses disciples: " Dormez encore, reposez-vous ; voici que l'heure approche où le Fils de l'homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous, allons : voici qu'il approche celui qui doit me trahir ".

Trahir : mot horrible, qui ne saurait nous concerner. Ne sommes-nous pas comme le pharisien "ni voleur, ni injuste, ni adultère jeûnant deux fois la semaine, payant la dîme de tout ce qu'il acquiert" (Luc XVIII - 11-12).

Et pourtant ! Regardons-nous ! Si la Miséricorde ne venait pas au secours de l'Homme pour accomplir le devoir de justice, que

deviendrions-nous ? Car Dieu est parfait et n'a pas besoin de la création -c'est à dire de nous. La création est purement gratuite.

Or, après le péché originel, s'il n'y avait eu le Christ - qui est la miséricorde - jamais la justice de Dieu n'aurait pu être satisfaite, tant est grande notre faute personnelle.

Intention : Pour les membres de nos familles qui ont perdu la Foi ou se sont éloignés de la religion et la conversion des pécheurs.


Pilate lui dit : " tu es donc Roi ? ". Jésus lui répondit : " Tu le dis, je suis Roi. Je suis né et je suis venu dans le monde afin de rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. Pilate lui dit : " qu'est ce que la vérité ! ". Et ayant dit cela, il sortit de nouveau, pour aller près des juifs et il leur dit : " je ne trouve en lui aucune cause de condamnation. Mais comme c'est la coutume que je vous délivre quelqu'un à la fête de Pâques, voulez-vous que je vous délivre le Roi des juifs ? " Alors tous crièrent : non pas celui là, mais Barabbas. Or Barabbas était un brigand. Alors Pilate prit Jésus et le fit flageller.

Seigneur, écoutez ma prière, et que mon cri arrive jusqu'à vous. Ne détournez pas de moi votre face ; écoutez-moi chaque fois que je suis dans la tribulation. Au jour où je vous invoquerai, hâtez-vous de m'exaucer. Car mes jours s'évanouissent comme la fumée et mes os sont brûlés comme par une grande flamme. J'ai été abattu comme l'herbe, mon cœur s'est desséché, en sorte que j'ai oublié de manger mon pain.

Qu'est-ce que la Vérité ? Question toujours posée, depuis le commencement du monde. Tous les philosophes ont tenté d'y

répondre, mais leurs réflexions furent parcellaires, car seul Dieu est la Vérité. Jean Paul II l'affirme : "le bien de la personne est d'être dans la Vérité et de faire la Vérité". Mais celle-ci est rejetée par l'homme, car elle est inséparable de la liberté. Aussi, depuis le commencement du monde, la Vérité conduit à l'exaltation du martyre qui est

"imitation de la Passion de Dieu". (Saint Ignace d'Antioche)

Intention : Pour les chômeurs que le Bon Dieu les aide à trouver du travail et surtout, en attendant, à ne pas désespérer.

Troisième Mystère : Le Couronnement d'épines Fruit du Mystère : Mortification de l'esprit et du coeur

Et les soldats ayant dressé une couronne d'épines, la mirent sur sa tête et le revêtirent d'un manteau de pourpre. Et ils s'approchèrent de Lui, en disant : Salut, roi des juifs. Et ils donnèrent des soufflets. Pilate sortit donc de nouveau et dit aux juifs : " Voici que je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune cause de condamnation «. Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate dit aux Juifs : " voici l'homme ".

Lundi


Mon coeur s'attend à l'outrage et à la douleur. J'ai attendu, mais en vain, que quelqu'un s'attrista avec moi ; j'ai cherché quelqu'un qui me consolât, mais je n'ai trouvé personne. Pour nourriture, ils m'ont donné du fiel ; et dans ma soif, ils m'ont abreuvé de vinaigre.

"Une foule criminelle crie : nous ne voulons pas que le Christ règne ; c'est Vous que nous, avec transport, nous proclamons Roi suprême de tous"

Mais nous devrons accepter alors le "devoir d'obéissance (à la volonté divine)... qui doit être accompli dans un profond abandon de nous-mêmes et de notre propre jugement " (Bernanos : dialogues des Carmélites).

Intention : Pour la propagation de la Foi et l'unité de l'Eglise.

Quatrième Mystère : Le Portement de la Croix Fruit du Mystère : La Patience et la résignation

Comme ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu'il la portât derrière Jésus. Or, il était suivi d'une grande foule du peuple et de femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Jésus se tourna vers elles et dit : " Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi, mais pleurez sur vous et sur vos enfants ".

Ne détournez pas votre face de votre serviteur ; parce que je suis dans l'angoisse ; hâtez vous de m'exaucer. Sauvez-moi, ô Dieu, car les eaux montent jusqu'à mon âme, je suis enfoncé dans une gorge profonde, et il n'y a pas d'appui.

Dieu de souveraine clémence, donnez-nous de bien méditer les sept douleurs de la Vierge et les plaies de Jésus, son Fils. Qu'elles nous procurent le salut, tant de larmes de la Mère de Dieu, qui nous auraient suffi pour laver les crimes du monde entier. Que la contemplation cruelle des cinq plaies de Jésus et que les douleurs de la Vierge nous donnent à tous les joies éternelles. A Vous soit la gloire, Jésus qui avez souffert pour vos humbles serviteurs avec le Père et l'Auguste Esprit dans les siècles sempiternels. Amen. (Hymne des laudes de Notre Dame des Sept Douleurs)

Intention : Pour ceux qui ne bénéficient pas régulièrement du Motu Proprio.

Cinquième Mystère : Le Crucifiement Fruit du Mystère : L'Amour de Dieu et le salut des âmes Or l'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant : " si tu es le Christ, sauve toi toi-même, et sauve-

nous ". Mais l'autre le reprenait et disait : " Ne crains-tu donc pas Dieu, toi qui subit la même condamnation ? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes ; mais celui ci n'a rien fait de mal ". Et il dit à Jésus : " Seigneur, souvenez-vous de moi, quand vous serez parvenu dans votre royaume ". Jésus répondit : " Je te le dis, en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis ". Il était environ la sixième heure, et il y eut des ténèbres sur la terre entière jusqu'à la neuvième heure. Le soleil s'obscurcit, et le voile du temple se déchira par le milieu. Jésus s'écria d'une voix forte : " Père, je remets mon esprit entre vos mains ". Et disant ces mots, il expira.

Qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans le ciel, sur la terre et dans les enfers, parce que le Seigneur s'est fait obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix. C'est pourquoi le Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de Dieu le Père.

Prince Jhésus, qui sur tous a maistrie A quoi Jésus répond : Gardez qu'Enfer n'ait de nous seigneurerie : "Je ne suis qu'un vermisseau A luy n'ayons que faire ne que souldre. Et pas même un homme ; Hommes, icy n'a point de mocquerie ; L'opprobre des nations, Mais priez Dieu que tous nous veuille absouldre. rejeté par le peuple ". (Ps. 21.6) (François Villon : la ballade des pendus)

Mais Dieu ouvre ses bras : "Mon Fils était mort, et il vit à nouveau, Il était perdu, et il est retrouvé. (Luc XV)

Intention : Pour les défunts de nos familles.


SAINT PIE X

Giuseppe SARTO naquit dans une famille modeste à Riese le 2 juin 1835 et devait passer toute sa vie, jusqu'à son élection au Souverain Pontificat, en Vénétie, alors sous gouvernement autrichien. Après de brillantes études au séminaire de Padoue (où il avait obtenu une bourse), il fut ordonné prêtre le 18 septembre 1858 : vicaire à Tombolo, puis curé du gros bourg de Salzane, il acquit une réputation méritée de charité ardente et d'amour des enfants. En novembre 1875, son évêque l'appelle à Trévise et lui confie, comme chanoine et chancelier épiscopal, la tâche d'administrer le diocèse et de diriger les séminaristes.

En septembre 1884, le pape Léon XIII le nomme évêque de Mantoue : formé sous Pie IX grand lecteur du Cardinal Pie, tenant le libéralisme comme incompatible avec la Foi, il stimule le zèle de ses prêtres, les encourageant sans cesse à se mieux former, à approfondir leur vie religieuse et sacerdotale; pour ce faire, il multiplie les rencontres avec eux, réorganise (déjà) la musique sacrée, favorise les grandes manifestations religieuses (fête des saints, solennités des grandes fêtes de l'Eglise). Dans le même temps, il déploie une charité sans faille et s'occupe plus particulièrement des enfants et des jeunes, auxquels il veut donner un catéchisme de valeur.

Il poursuivra cette orientation à Venise où Léon XIII le nomme le 15 juin 1893, après l'avoir créé cardinal. Là, il restaure une nouvelle fois le -clergé, la musique sacrée, tout en s'attachant aux oeuvres d'Action Catholique ou à l'orthodoxie religieuse des mouvements de jeunes laïcs, comme à la bonne marche administrative et financière du Patriarchat.

Persuadé qu'il reviendrait rapidement à Venise, il est pourtant élu le 4 août 1903 au Conclave faisant suite à la mort de Léon XIII, où il prend le nom de Pie X, et accomplit le jour même son premier miracle, en allant saluer un vieux cardinal espagnol moribond... qui recouvre assez de force pour regagner son pays et y vivre encore quelques mois.

La première encyclique de celui que les Romains avaient surnommé "Pastor bonus" - "le bon Pasteur" contenait, dès ses premiers mots, tout le programme du nouveau Pape : omnia instaurare in Christo - tout ordonner dans le Christ. Elle permet de mieux comprendre ce que sera l'action de Pie X.

Il sera un Pape réformateur, se rappelant tout le temps passé à la formation des âmes et à l'administration d'un diocèse : il va s'attacher à la formation doctrinale non seulement du clergé, mais aussi de tous les fidèles, faisant publier le catéchisme dit de Saint Pie X, destiné initialement aux Romains; il va promouvoir la musique sacrée, en redonnant au Grégorien ou aux oeuvres religieuses de Palestrina la place d'honneur dans la liturgie; il va réformer le Bréviaire, et dépoussiérer le Missel; il va surtout favoriser et la communion fréquente et la communion des petits enfants. En outre, il va réformer la Curie, et préparer une refonte totale du Droit canonique qui sera promulgué par son successeur Benoît XV). En même temps, connaissant - comme ancien curé - l'impossibilité pour un prêtre de mélanger le temporel au spirituel, il favorisera l'engagement des laïcs chrétiens dans la vie associative, en donnant la première charte de l'Action Catholique par l'encyclique "Il fermo proposito" (1905).


S'il fut un pape réformateur, Pie X eut aussi à défendre le dogme : le modernisme - qui séduisit maints esprits dans toute l'Europe et qui était propagé par des gens en vue - en venait à dénaturer la Foi -et -ne pouvait qu'être condamné. En effet, " à la base du modernisme, il y a des principes philosophiques incompatibles avec la Foi catholique : l'agnosticisme et l'immanentisme". Selon les modernistes, "Dieu n'est point objet direct de science; Dieu n'est point un personnage historique"; il s'ensuit que "la foi, principe et fondement de toute religion, réside dans un certain sentiment intime, engendré lui-même par le besoin de divin". La théologie a donc pour objet de rendre intelligible ce "sentiment intime". Travail sans fin pour un résultat toujours provisoire et inadéquat parce que les dogmes "ne contiennent point la vérité absolue"; ce sont des images de la vérité, qui ont à s'adapter au sentiment religieux dans ses rapports avec l'homme". "L'expérience individuelle" est la base première de la certitude religieuse et sera traduite, au fil des temps, en des "symboles" et des "formules religieuses", qui forcément varieront sans cesse. La tradition, dit l'encyclique "Pascendi", s'en trouve ruinée, totalement. L'analyse de saint Pie X sera rappelée par Jean Paul II dans "Fides et Ratio", qui l'a fait sienne, car "le modernisme est le rendez-vous de toutes les hérésies."

Avec la France, et ses gouvernants d'alors - ou francs-maçons ou s'inspirant des doctrines maçonnes -, saint Pie X eut maille à partir : qu'après le vote de la loi dite de séparation (1905), il publia l'encyclique "Vehementer", où il rappelle que la thèse de la séparation est "la négation très claire de l'ordre surnaturel". Il eut aussi à condamner le Sillon (1910), dont la dérive libérale vers un rapprochement Eglise - Révolution devenait manifeste. Mais, ce fut ainsi Pie X qui béatifia Jeanne d'Arc devant 30.000 français conduits par 70 évêques.

Saint Pie X fut "canonisé" de son vivant ou presque : le prince de Bülow disait de lui: "Je connais un grand nombre de souverains ou d'hommes d'Etat, mais j'ai rarement trouvé en l'un d'eux une vue aussi pénétrante de la nature humaine et des forces qui régissent le monde et la société moderne". Le cardinal Mercier a été frappé par "la merveilleuse alliance de fraternelle tendresse et de force de caractère". Tous ceux qui l'approchaient -amis ou ennemis comprenaient vite à quel point il vivait en Dieu et de Dieu. On peut glaner, tout au long du procès de canonisation, les innombrables traits qui démontrent un ensemble peu commun de vertus poussées jusqu'à l'héroïsme qui émerveillaient déjà les paysans de Tombolo et surprenaient les hauts dignitaires du Vatican.

Mort le 20 août 1914, un groupe de cardinaux introduisit sa cause dès 1923, qui devait aboutir le 3 juin 1951 à sa canonisation par Pie XII, qui fixa sa fête au 3 septembre.


ITE MISSA EST

A la fin de la messe, le prêtre prononce les paroles: "lte missa est", c'est-à-dire la messe est dite. Et nous lui répondons "Deo gratias", c'est-à-dire nous en rendons grâce à Dieu.

Est-ce fini ? Notre pèlerinage va s'achever par une messe à la cathédrale de Chartres. Cette messe va s'achever par les paroles du prêtre "lte missa est". Et nous allons rentrer chez nous.

Le Jeudi Saint, le Christ aussi a quitté le cénacle pour aller au jardin des oliviers. Il ne Lui restait plus qu'à mettre en pratique ce qu'il venait d'accomplir. A sublimer par son propre sacrifice, la sacrifice qu'il avait offert pendant le repas.

La fin de la messe, c'est le début de l'action pratique, c'est l'envoi donné à tous par le Christ Lui-même lorsqu'il a dit: "allez évangéliser toutes les nations".

La messe est le lieu du renouvellement où nous venons reprendre des forces pour irriguer notre âme par la grâce du sacrement.

Car la marche des pèlerins que nous sommes sur cette terre a un seul aboutissement : le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il nous faut, comme le disait Saint Pie X, tout restaurer dans le christ (omnia instaurare in Christo).

C'est depuis 20 ans le message de notre Saint Père le Pape Jean Paul II, lorsqu'il appelle à la nouvelle évangélisation et lorsqu'il disait au Bourget en 1980 : "France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait des promesses de ton baptême ?"

Car, dans cet affrontement entre culture de vie et culture de mort, certaines nations ont un rôle plus particulier. La France a toujours joué un rôle de guide et de phare. Tous les papes l'ont toujours considérée ainsi jusqu'à Paul VI qui disait :"La France exerce la magistrature de l'Universel".

Comment expliquer autrement les secours du ciel au royaume des Francs tout au long des siècles.

C'est la vocation de la France d'être un phare pour que le monde devienne chrétien. "Lorsque l'on tient une lampe allumée, la met-on sous le boisseau ?"

Lorsque l'on a eu la chance de naître chrétien dans une terre chrétienne, sous la protection de la Sainte Vierge et de Saint Michel Archange, va-t-on le garder pour soi ou vouloir le partager avec les autres ?

Car, la parabole des talents s'applique aussi à la France. Elle a beaucoup reçu. Elle devra beaucoup rendre.

Dans le passé, le Christ a beaucoup semé sur la terre de France et la moisson était abondante. Aujourd'hui, les ronces ont poussé, des pierres ont été apportées par les ennemis de Dieu pour étouffer le sol. Allons-nous être des défricheurs de Vérité ? Allons-nous avec les armes de la Foi, de l'Espérance et de la Charité, défricher cette terre devenue inculte pour en refaire le beau jardin de France où pourront éclore toutes les fleurs des vertus ?

C'est notre part, dans ce combat que mène les anges et les démons. Il y a ceux qui veulent détruire l'œuvre de Dieu et il y a ceux qui veulent l'établir concrètement sur notre sol.

Nous n'avons qu'une seule certitude, c'est qu'à la fin, les anges triompheront. Mais ce jour-là, de quel côté serons-nous ?

C'est là que se manifeste toute l'importance de notre engagement dans la cité. Nous ne pouvons rien sans la force de Dieu. Il l'a dit à saint Paul : "ma grâce te suffit; car c'est dans la faiblesse qu'éclate ma puissance. "

Nantis de Sa chair et abreuvés de Son sang, fidèles à la vocation ancestrale de notre pays, sous le regard de la Très Sainte Vierge Marie et la protection de Saint Michel Archange, nous en avons la certitude, nous serons invincibles pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du monde.


NOTRE DAME DE CHARTRES

CANTIQUE DES VERRIERES

...Accueillis par la mystérieuse et lointaine humanité de pierre qui vit sous ses porches, nous avons pénétré au centre de la haute demeure, au repli le plus aimable et le plus abrité du jardin clos, nous voici au cœur même de la rose.

Elle est toute splendeur, la Fille du Roi, sous ses joyaux! Eblouissement des joyaux de Chartres. Toutes tes murailles ne sont que pierres précieuses.

En d'autres cathédrales, le vitrail est le délassement, la fête, le régal du regard longtemps arrêté par l'austère nudité de la pierre. L'esprit est convié seul d'abord à des constructions intelligibles, à des harmonies savantes, à des équilibres vertigineux. Et tout à coup, parmi la forêt des arceaux et des colonnes jaillit l'éclair de joie cette fleur bleue ou rouge, cette ébauche d'arc-en- ciel, ce dimanche des yeux.

Ici, à Chartres, nulle austérité ne prépare ce festival, nulle semaine n'attendait ce merveilleux dimanche, nul carême n'a mérité le ruissellement de cette source douce, discrète comme une aube de Pâques. Quelle imagination déchaînée a pu voir, dans un tel scintillement de joyaux, des armures brillantes et des éclairs d'armes entrechoquées ? Peut-être qu'à vos yeux, Huysmans, Notre Dame s'offrait comme l'armée rangée en bataille, parce que l'évoquait ainsi votre cœur avide à l'excès de violences...Mais nous, fatigués d'une longue route, et plus encore des luttes qu'il faut mener chaque jour contre le cœur et contre la chair, c'est la douceur et la bénignité de la Vierge qui nous ont enveloppés. Comme sous une caresse pure et maternelle, nous nous sommes blottis sans bouger, retenant notre souffle. Notre-Dame Marie est là.

Que de louanges lisibles dans ces vitraux dont le roi Salomon a comme prévu et distribué les couleurs dans ses cantiques !

Ici, l'or généreux, cette profusion de pollen qui tremble au milieu d'une gamme de verts, c'est le lis entre les épines. Ces bandelettes d'écarlate, ce sont vos lèvres closes, qu'entrouvrent seulement l'acquiescement et le merci.

Toutes ces draperies mouvantes, ces frissons accompagnent vos pas. Votre démarche, ô toute belle, est comme la fumée des parfums la fine colonne de fumée dont l'arabesque dans le ciel est représentée ici par un bleu lacté, une teinte éphémère, inconsistante, une note de passage.

Vous êtes plus belle que la lune naissante dont l'ascension nous est figurée par l'embrasement progressif des vitraux à chaque temps fort du soleil, par la substitution pas à pas d'une lumière blanche à toutes ces étoiles braisillantes.

Le flux et le reflux de la lumière nous révèlent une autre de vos grâces : Vous êtes, sur la tige de Jesse, la fleur poussée à l'ombre et au soleil, le lis pâle et la rose de flamme : à mesure que vous cherchiez le refuge de l'ombre, Dieu vous épanouissait dans le rayonnement de la gloire.

Mais voici la plus belle image de Marie qu'ait rêvée la terre : nous avons tourné le dos à l'autel et nos yeux jusqu'à en pleurer contemplent là-bas, au fond de la grande nef, quelque chose d'ineffablement bleu, d'un bleu déchirant, désespérant, dont on ne sait plus si c'est le vitrail du douzième siècle, un champ d'iris et de pervenches, le lac de Tibériade, ou le regard de la Mère de Dieu.

Et ce bleu regard de Marie pénètre au fond de l'âme comme un glaive de douceur... Aucune puissance au monde ne nous arracherait à ce face à face miraculeusement réalisé, à ce lieu de l'âme soudain découvert, à cette fascination véhémente, à cette attraction vertigineuse de l'âme par son pôle.

Henri de Juillot


Mystères Glorieux


Marie Madeleine et Marie, mère de Jacques et Salomé se disaient l'une à l'autre : " Qui nous renversera la pierre de l'entrée du sépulcre ? " Et levant les yeux, elles virent la pierre renversée; or elle était très grande. Entrant alors dans le sépulcre, elles Virent un jeune homme assis à droite, vêtu d'une robe blanche, et elles furent saisies de frayeur. Mais il leur dit : " Ne vous effrayez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié : il est ressuscité, il n'est pas ici; voici l'endroit où on l'avait mis ".

O Dieu qui en ce jour par votre Fils unique, vainqueur de la mort, nous avez ouvert l'entrée de l'éternité : aidez-nous aussi, par votre assistance à réaliser les voeux, que votre grâce nous inspire.

C'est un ange qui accueille les saintes femmes au tombeau où Jésus a été déposé. C'est lui qui leur annonce la bonne nouvelle, tout comme 33 ans auparavant, il l'avait fait aux bergers de Noël. Et ce sont les anges autour de l'autel qui vont nous accueillir dans votre cathédrale, ô Notre-Dame. Nous voici purifiés par ces trois jours de marche, de prière et de pénitence. Nous voici fortifiés des grâces reçues, confortés dans l'espérance fondée sur la résurrection de votre Fils. Le pèlerinage prend fin dans cette dernière montée vers la Jérusalem terrestre de votre cathédrale. De nouveau, nous venons vous présenter toutes nos intentions. Nous avons la ferme confiance que vous nous accorderez ce qui nous est nécessaire pour accomplir encore mieux la divine volonté de Notre Père des cieux.

Intention : Pour les vocations, Que le Bon Dieu fasse jaillir une profusion de vocations.


Quand les onze le virent, ils se prosternèrent devant Lui ; quelques-uns cependant doutèrent. Et Jésus s'approchant, leur dit : " Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc, instruisez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé ; et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde ".

Hommes de Galilée, pourquoi restez-vous là dans l'étonnement à regarder le ciel ? Alléluia. Comme vous l'avez vu monter au ciel, ainsi Il reviendra. Alléluia, Alléluia, Alléluia. Vous tous, peuples, battez des mains, chantez Dieu dans ses transports de joie. lte missa est, la messe est dite, le pèlerinage se termine. L'action terrestre de Notre Seigneur prend

fin avec l'Ascension. Et tout commence : c'est, nous dit le Saint Père Jean-Paul II :" l'envoi en mission afin que chacun rayonne le message du salut qu'il est heureux d'avoir entendu." Car, il nous faut ; nous dit saint Pie X, "tout restaurer dans le Christ" (omnia restaurare in Christo). L'Ascension, c'est l'instruction, l'ordre de notre Seigneur d'évangéliser les nations. En cette année jubilaire, à l'aube du nouveau millénaire, tournons-nous vers ces terres d'évangélisation que sont devenues nos cités, qu'est devenu notre pays. Et rappelons-nous de la vocation de notre patrie: "France, fille aînée de l'Eglise, qu'as-tu fait des promesses de ton baptême?"

Intention : Pour les organisateurs du pèlerinage.


En ce temps là Jésus dit à ses disciples : " Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure. Celui qui ne m'aime pas, ne garde pas mes paroles. Et la parole que vous avez entendue de ma bouche, n'est point de moi mais de mon Père, qui m'a envoyé. Je vous ai dit toutes ces choses, tandis que je demeurais encore avec vous; mais le Paraclet, l'Esprit - Saint, que mon Père enverra en mon nom, lui vous enseignera toute chose, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit ".

Et tout à coup il se produisit un bruit venant du ciel, semblable au souffle d'un vent violent, là où ils étaient assis, alléluia, et remplis du Saint Esprit, ils publièrent les merveilles de Dieu. Alléluia, Alléluia.

Lundi


C'est l'Esprit qui souffle sur les apôtres. C'est l'Esprit qui, jusqu'ici, nous avait guidés vers Notre-Dame de Chartres. Cette année, avec le déplacement des dates dû au jubilé, c'est la fête de saint Michel Archange que nous allons célébrer. Lui qui s'est écrié : "Qui est comme Dieu", en repoussant les légions infernales de l'ange déchu. "Si quelqu'un m'aime, nous ferons en lui notre demeure". Demeurez avec nous, Seigneur, demeurez en nous et aidez-nous à garder votre parole, à la faire nôtre dans nos actes. Que ces trois jours de marche vers la cathédrale de l'épouse de l'Esprit soit le meilleur témoignage de notre volonté réelle, celle qui s'oppose à toutes nos chutes et renoncements quotidiens. Le meilleur de nous-mêmes, c'est ici et maintenant. Souvenez-vous surtout de ces moments, Seigneur.

Intention : Pour Notre Saint Père le Pape Jean Paul II; que le Bon Dieu l'inspire, le soutienne et le protège.

Quatrième Mystère : L'Assomption Fruit du Mystère : La Bonne mort et la dévotion à Marie

Le Seigneur t'a bénie dans sa force car par toi il a réduit à néant tous nos ennemis. Ma fille tu es bénie par le Seigneur, le Dieu Très - Haut, plus que toutes les femmes qui sont sur la terre. Béni soit le Seigneur, créateur du ciel et de la terre, qui a conduit ta main pour trancher la tête de nos ennemis ; car il va rendre aujourd'hui ton nom si glorieux, que ta louange ne disparaîtra pas de la bouche des hommes.

Alléluia, alléluia. Marie a été élevée au ciel : l'armée des anges s'en réjouit. Alléluia

Nous montons vers votre cathédrale pour nous élever vers le ciel, ô Notre-Dame, c'est votre vie entièrement dévouée à Dieu qui vous a donné une telle gloire. Elle vous est rendue par votre Assomption. L'armée des anges s'est réjouie et, à sa tête, saint Michel Archange. C'est lui qui combat le démon, c'est vous qui lui écrasez la tête.

Ce pèlerinage se termine, ce millénaire se termine. Un autre commence, notre long pèlerinage sur terre continue. Que ce soit sous votre protection, Notre Dame, pour la plus grande gloire de Dieu. Gardez-nous toujours l'Espérance.

Intention : Pour le triomphe de notre Sainte Mère l'Eglise Catholique et pour le retour de la France à sa vocation de Fille aînée de l'Eglise.

Cinquième Mystère : Le Couronnement de Marie Fruit du Mystère : La Persévérance finale et la confiance en Marie

Le temple de Dieu dans le ciel fut ouvert, et l'arche de son alliance apparut dans son temple. Et il y eut des éclairs, des voix, des tonnerres, un tremblement de terre et une forte grêle. Un grand signe apparut dans le ciel : une femme revêtue du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Et j'entendis une grande voix dans le ciel qui disait : maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ.

Sur son vêtement et sur ses membres, il porte écrit ce nom : Roi des rois et Seigneur des Seigneurs. La reine est à sa droite, parée de l'or d'Ophir. Alléluia, alléluia. Salut, Reine de miséricorde, protégez-nous contre l'ennemi, et recevez-nous à l'heure de la mort. Alléluia.

Nous voici à vos pieds, ô Marie, notre Reine. Que ces trois jours de marche soient un joyau de plus à votre couronne, qu'il soit le témoignage de notre Foi et de notre Espérance. La manifestation de notre volonté de vous avoir pour notre protectrice, toujours et partout. A la fin de la messe, il est de coutume de vous prier par différents cantiques. Permettez-nous d'entrer dans votre cathédrale en vous disant: "Salut Reine des cieux, salut, Souveraine des anges." Bienfaisante Mère du Rédempteur, porte du ciel toujours ouverte, étoile de la mer, Reine du ciel, réjouissez-vous. O Reine, Mère de miséricorde, notre vie, notre douceur et notre espérance, Salut.

Intention: Pour toutes les intentions particulières que nous avons portées avec nous durant ce pèlerinage.


Te Deum ou Chant d'action de grâces.

O Dieu, nous vous louons : ô Seigneur nous vous glorifions.

Père éternel, la terre entière vous révère.

Tous les Anges, les Cieux, et toutes les Puissances :

Les Chérubins et les Séraphins, d'une voix inlassable redisent :

Saint, Saint, Saint est le Seigneur, Dieu des armées.

Les cieux et la terre sont remplis de la majesté de votre gloire.

Le chœur glorieux des Apôtres,

La troupe vénérable des prophètes.

La blanche armée des Martyrs vous chantent.

Par toute la terre, la sainte Eglise vous célèbre.

Père d'une majesté infinie,

Et votre adorable, vrai et unique Fils.

Et aussi l'Esprit-Saint consolateur.

Vous êtes le Roi de gloire, ô Christ.

Vous êtes le Fils éternel du Père.

Résolu, pour délivrer l'homme, de prendre sa nature,

vous n'avez pas eu horreur du sein d'une Vierge.

Brisant l'aiguillon de la mort, vous avez ouvert aux croyants

le royaume des cieux.

Vous êtes assis à la, droite de Dieu, dans la gloire du Père.

Nous croyons que vous reviendrez comme juge.

Daignez donc, nous vous en prions, secourir vos serviteurs

que vous avez rachetés de votre précieux sang.

Qu'ils soient comptés parmi vos Saints dans la gloire éternelle.

Sauvez votre peuple, Seigneur, et bénissez votre héritage.

Gouvernez-le et protégez-le jusqu'à l'éternité.

Chaque jour nous vous bénissons.

Et nous louons votre nom à jamais et dans les siècles des siècles.

Daignez, Seigneur, en ce jour, nous préserver de tout péché.

Ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.

Que votre miséricorde, Seigneur, soit sur nous, selon l'espérance

que nous avons mise en vous.

En vous, Seigneur, j'ai espéré; que je ne sois point confondu à jamais.

Bénissons le Père et le Fils avec le Saint-Esprit. Louons-le et exaltons-le dans tous les siècles.


PRIERE DE RESIDENCE

O reine voici donc après la longue route, Avant de repartir par ce même chemin, Le seul asile ouvert au creux de votre main, Et le jardin secret où l'âme s'ouvre toute. Voici le lourd pilier et la montante voûte; Et l'oubli pour hier, et l'oubli pour demain; Et l'inutilité de tout calcul humain; Et plus que le péché, la sagesse en déroute. Voici le lieu du monde où tout devient facile, Le regret, le départ, même l'événement, Et l'adieu temporaire et le détournement, Le seul coin de la terre où tout devient docile, Et même ce vieux cœur qui faisait le rebelle; Et cette vieille tête et ses raisonnements; Et ces deux bras raidis dans les casernements; Et cette jeune enfant qui faisait trop la belle.

Voici le lieu du monde où tout est reconnu, Et cette vieille tête et la source des larmes; Et ces deux bras raidis dans le métier des armes; Le seul coin de la terre où tout soit contenu. Voici le lieu du monde où tout est revenu Après tant de départs, après tant d'arrivés. Voici le lieu du monde où tout est pauvre et nu Après tant de hasard, après tant de corvées Voici le lieu du monde et la seule retraite, Et l'unique retour et le recueillement, Et la feuille et le fruit et le défeuillement, Et les rameaux cueillis pour cette unique fête. Voici le lieu du monde où tout rentre et se tait, Et le silence et l'ombre et la charnelle absence, Et le commencement d'éternelle présence, Le seul réduit où l'âme est tout ce qu'elle était.

Charles Péguy


chapitre notre dame des armees et saint martin de … · lire le texte sur la confession, p 19...

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