martin 2009

8
 SFECA, Aces u Congrs de Cma, 9 8 MARTIN MONNAIES ET CÉRAMIQUE SUR LES SITES MILlTAIRES ET CIVILS DE GERMANIE A L'POQUE AUGUSO-IBÉRIENNE. Appos d'une étude croisée I es habuel de réparr ude des diérenes caégories de maérie archéologique enre diérens spécaises e on voi ma commen pocéder auremen. a segmenaon des éudes qu s'ensui appara pour an comme souven préjudciable. Cea se radu noammen par la prédomnance au dérimen des aures d'u ne caégorie de mobier lors de a daaon des conex es aujourd'hu la céramique her le pe mobi ier méaque e parcuremen les monnaies. es radiions dérenes dans chaque discplne 'mpor ance démesurée paros accordée la dae de rappe des monnaies don cerans ouben qu'eles son des aeacs archéoogques on argemen re usé le ossé. Cete conrbuion essaiera de monrer ce que peu apporer une éude crosée de a céramque e des monnaes commen ces deux caégores de mobiler se compen e s'éclairen muuellemen. S' ne sera pas quesion des aures caégores de maérel archéolo gque ces que ne seron présenées ci que des pises de recherche. De pus es monnaes e a céramique son es deux ypes de mobier les pus ulsés pour aborder a la ois es problmes de daaon comme es aspecs socoéconomiques. La régon rhénane au momen de la conque augus éenne de la Germanie consue une zone es néres sane. n ee on dspose d'une série de ses essen ellemen miares occupés pendan peu de emps e qui nous permeen de dsposer d'une connassance  ine de I'évouion du mobier noammen des monnaes Une bonne pae des ces sies es par aieurs bien caracérisée (camp vcus milaire/ aggloméra ion cvile) e rend don possbe es comparaisons enre la one mlare e la one cive (pour de eles comparai sons voir par ex. Schucany 2005) Dans a parie numismaque sera ci esseneemen quesion de monnaies romaines. La monnaie a I'avan age d're reav emen bien daée mme s on s'exa gre souven ce poin. Surou s'agi d'un obje oicie don on es sr que a mise en circuaion correspond une voloné du pouvor paculremen orsqu' s'agi de payer es armées es émoignages itérares nous apprennen comben les sodas éaien aons sur le paiemen de la sode e mme en campagne on ranspoa les sommes nécessaires (Flavius Josphe Guee des Jus, 5, Pour a région rhénane la circu laon des monnaes romanes aprs a Conque com mene re ben éudée e on conna avec plus ou mons de précsion selon les rgnes es grandes ignes de la circuaion monéare mme s de nombreux probmes subssen (noammen ds que I'on sor de la one miare) Ce que recouvre la céramique es mons clair. La du son de a céramque impoée semble suvre la progres sion de 'armée en an que er de lance de la roman saon. L'dée de Riterng seon laquelle la présence de sgilée alque éai la race du saonnemen de rou pes romanes a néanmoins éé abandonnée Mais savoir s appovisonnemen des roupes éai organisé drecemen par 'adminsraion ou si on se rouva dans une économie de lbre marché n'es pas un pon eni remen réglé. Quan a céramque ocae une one de dius on semble recouvrir une one culurelle ou le erri ore dun peupe sans que cea soi ouours e cas e sans que I'on sache oujours précsémen inerpréer le phénomne n ous cas ce type de produ ree  po une siuaion ndigne locae mons nluencée par es mleux romanisés l. DISTNGUER LES CONTEXTES CVS ET MILTAIRES e premier problme qui se pose es de pouvor a re la disincon enre les conexes miiares e civils dans e cas l a naure du se es inceaine ou inconnue a présence de srucures caracérisiques rese le meieur crire mais le mobier oue un re discrminan impor an. Cependan m me dans e cas d'éémens  pro É coe Prtiue de Hute É tude, UM 88 Je tie remercie toute le peroe ui mot fit de remrue et de commetire pr m commuictio Colmr, ii ue M Redd pour electure et e uggetio 151

Upload: smartin1985

Post on 22-Jul-2015

29 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

SFECAG,AclesduCongresdeColmar,c, p. 151-158. StphaneMARTIN1 MONNAIESETCRAMIQUESUR LESSITESMILlTAIRESETCIVILS DEGERMANIEA L'POQUE AUGUSTO-TIBRIENNE. Apporsd'unetudecroise IIesthabituelderpartirI'tudedesdiffrentes catgoriesdematrielarchologiqueentredifrents spcialistes, et on voit mal comment procder autrement. La segmentationdestudes quis'ensuit apparait pourtantcommesouventprjudiciable.Celasetraduit notammentparlaprdominance,audtrimentdes autres, d'une catgorie de mobilier lors de la datation des contextes- aujourd'hui la cramique,hier le petit mobiliermtalliqueetparticulierementlesmonnaies.Les traditionsdiffrentesdanschaquediscipline,I'importancedmesureparfoisaccordealadatedefrappe desmonnaies,dontcertainsoublientqu'ellessontdes arefacts archologiques, ont largement ere us le foss. Cettecontributionessaierademontrercequepeut apporterunetudecroisedelacramiqueetdes monnaies,comment ces deux catgories de mobilier se completent et s'clairent mutuellement.S'il ne sera pas questiondesautrescatgoriesdematrielarchologique,c'est que ne seront prsentes ici quedes pistes derecherche.Deplus,lesmonnaiesetlacramique sontlesdeuxtypesdemobilierlesplusutilisspour aborderala fois les problemesdedatation,comme les aspects socio-conomiques. La rgion rhnane,au moment de la conquete augustenne de la Germanie,constitue une zone test intressante.En effet,ondispose d'unesriede sites,essentiellementmilitaires,occupspendantpeudetempset quinouspermettentdedisposerd'uneconnaissance fine de I'volution du mobilier, notamment des monnaies. Unebonnepariedescessitesestparailleursbien caractrise (camp,vicus militaire/canabae, agglomration civile), et rend done possible les comparaisons entre la zone militaire et la zone civile (pour de telles comparaisons,voir par ex.Schucany 2005). Dans la partie numismatique, il sera ici essentiellement questiondemonnaiesromaines.LamonnaieaI'avantage d'etre relativement bien date - me me si on s'exagere souvent ce point.Surtout,il s'agit d'un objet officiel donton est sOr que la mise encirculation correspond a unevolontdupouvoir,pariculierementlorsqu'ils'agit depayerlesarmes.Lestmoignageslittrairesnous apprennentcombienlessoldatstaienttatillonssurle paiementdelasolde,etmemeencampagne,on transporaitlessommesncessaires(FlaviusJosephe, Guerre des Juifs, 5, 9,1). Pour la rgion rhnane, la circulationdesmonnaiesromainesapreslaConquetecommeneeaetrebientudieetonconnait,avecplusou moins deprcisionselon lesregnes,les grandes lignes delacirculationmontaire,memesidenombreux problemes subsistent (notamment des que I'on sort de la zone militaire). Ce que recouvre la cramique est moins clair. La diffusion de la cramique importe semble suivre la progressiondeI'arme,entantqueferdelancedelaromanisation.L'ide de E.Ritterling, selon laquelle la prsence de sigille italique tait la trace du stationnement de troupesromaines,ananmoinstabandonne.Mais savoir si I'approvisionnement des troupes tait organis directement par I'administration, ou si on se trouvait dans une conomie de "libre march" n'est pas un point entierement rgl.Quant a la cramique locale,une zone de diffusion semble recouvrir une zone culturelle, ou le territoired'un peuple,sansquecela soittoujourslecas,et sans queI'onsachetoujours prcisment interprterle phnomene.Entouscas,cetypedeproduitrefletea priori une situation indigene locale, moins influence par les milieux romaniss. l.DISTINGUERLESCONTEXTES CIVILSETMILlTAIRES Le premier probleme qui se pose est de pouvoir faire la distinction entre les contextesmilitaireset civils,dans le casOllanaturedusiteestinceraineou inconnue.La prsence de structures caractristiques reste le meilleur critere maisle mobilier joue un rolediscriminantimportant.Cependant,me me dans le cas d'lmentsapri ori colePratiquedesHautes tudes,UMR8585.Jetiensaremerciertouteslespersonnesquim'ontfaitdesremarquesetdes commentaires apres ma communication a Colmar, ainsi que M.Redd pour sa relecture et ses suggestions. 151 S.MARTIN distinctifs,commelesmilitaria,il est souventdifficilede trancher.Certainssites indubitablement militaires livrent peu de militaria (Oedenburg), tandis que leur abondance surd'autres sitesnepermetpasd'en assurerlecaractere militaire (Kembs). C'estpourquoiilestutiledetravaillersurdumatriel plus courant, comme la cramique et les monnaies, et de dfinir, autant que possible, facies civils et facies militaires. Si la comparaison entre sites civils et militaires n'est paschosenouvelle,ilestmoinscourantdevoirdes comparaisonssimultanesdediffrentesclassesde mobilierqui offriraient desbasesplus solides. Strasbourg est un bon exemple de site dont la nature militaireestattesteessentiellementatraversles monnaiesetlacramique.Eneffet,siI'pigraphie montre que Strasbourg fut le camp de la lIe lgion dans la premieremoiti duler s.apr.J.-C.,ladated'installation des militaires,dan s le courant du regne de Tibere,n'est pasconnueavecprcision.Unrexamenrcentdes niveauxarchologiqueslesplusanciensdelaville (Martinaparaitre)apermisdedatercetteinstallation autour de 14/15, soit au me me moment que I'installation delaXIVelgionaVindonissa.Maisaucunestructure clairementmilitairenepeut etreattribueacethorizon qui n'a,par ailleurs,livr aucun miltaria. Lefacies montaire constitue un des principaux arguments pour une occupation militaire des les annes 14/15. est en effet domin par des monnaies de bronze augustennes, frappes aRome ala fin du ler s. ay. J.-C.2 Ces QO6|w|O!6dufsries se retrouvent presque exclusivement surles sites rhnans,etseulslessitesmilitairesfondsvers14/15 prsentent un pie significatif de ces monnaies (40 a 50 7des bronzes augusto-tibriens). Strasbourg s'insere parfaitement dans une srie de sites comprenant Velsen et Cologne/Alteburg sur le Rhin infrieur, et Windisch sur le Rhin suprieur (Fig. 13). La comparaison avec plusieurs agglomrationscivilescontemporainesdunorddela Suisse montre que leur facies montaire est radicalement diffrenr(Fig.25).Commeonpeutlevoir,lacirculation montaire sur les sites militaires et civils est suffisamment 4

Figure1 - Comparaisondesfacies montaires de quatre camps fonds au dbut du regne de Tibere. 6IIO66CB -1. 'Z 2I l I 0NemI Sceem21T Lgl Mon LugIl Tb. NemI Sc|eem217 Lugl Mon Rp. Lugll 1b.... B06O L6OZOu|g0[4 Z 2 NemI Scheem21T Lug| Mcn Rp. Lug|I Tb.em Scheem21T Lug| Mc0 Rp. LgIl b.Figure 2 - Comparaisondes facies montaires de quatreagglomrations civiles dunorddelaSuisse(histogrammes), avec le facies militaire proto-tibrien moyen (courbe) (voir Fig. 1). 2Sries dites "des Montaires",a cause du nom du magistrat montaire dans la lgende du revers(RIC12323-468). 3Surlesgraphiques,lessriesmontairessontordonnesdegauchea droite,d'apn3sleurarrivedanslargionrhnane.Chaque abrviationcorrespondaunesrie;pourlesmonnaiesaugustennes :Nem.I^ RIC12 154-157;Lug.I^ RIC12 230, Mon.RIC 12 323-468;Lug.11^ RIC 12231-248.Scheers 217correspond a unesriede monnaies gauloises(voirScheers 1977);Rp.^monnaies de bronze rpublicaines ;Tib.^ monnaies de bronze de Tibere,RIC 1231-83. 4OnmanquedepointsdecomparaisoncivilssurleRhin;beaucoup d'agglomrationssonteneftetaccolesadescampsetleur circulation montaire s'en ressen!. L'occupation de Bliesbruck-Rheinheim (a partir de I'poque claudienne), dont les monnaies viennent d'etre publies, est trop tardive pour lapriode voque ici. 5Donnes (avec indication du nombre de monnaies utilises pour les graphiques): Oberwinterhur:Rychener, Albertin 1986,Rychener 1988,Hedingerel 3l. 2001(19 monnaies);Petinesca:Zwahlen 1995,Zwalhen 2002,Zwalhenel 3l. 2007(23monnaies);Baden : Doppler 1977,Koller,Doswald 1996,Schucany 1996 (217 monnaies) ;Lenzburg :Doppler 1966 (27 monnaies). 152 MONNAIESETCRAMIQUESURLESSITESMILlTAIRES ETCIVILSDE GERMANIEL'POQUEAUGUSTO-TIBRIENNE diffrente pour qu'elle puisse constituer un facteur discriminant entre ces deuxtypes d'occupation6. L'tude de la sigille italique offre des rsultats similaires.Les niveaux prcoces de Strasbourg livrent unNMI de 17 individus pour cette catgorie cramique(Fig. 3). Parmi ces 17 vases, on note 3 coupes Consp.31 (* Ha. 11), uneformegnralementpeucourante.S.vonSchnurbein (1982, p. 61) avait dja not que cette forme ne devenaitcouranteque sous Tibere.Onremarquegalement une coupeConsp.36.3-4, forme typiquement tibrienne. La formeConsp.33, qui constitue le troisieme type tardif decoupe en sigille italique,est par contre absent. Forme NMICons.7Cons.14Cons.18 6 Cons. 5Cons.31 3Cons. 36.34TOTAL1TFigure 3- La sigille italique de I'horizon1 de Strasbourg. La comparaison entre la proportion de ces trois formes de coupes, dans I'horizon T de Strasbourg etdans diffrents sites tardo-augustens et proto-tibriens des deux Baden Strasbourg Oedenburglcamp B Velsen 1 Eschenl-Wrd Cologne-Meburg Zurach/Kastelle Friedberg Oberinterthur Petinesca Besanon/parkingdelaMaine Avenches,insula ZUC. 11(H4-5.lones A-D) Vindonissa Haltem ' _.1|I I ^ i K t 1^ . c>11 @LD &TFigure 4 - ProporiondesformesConsp.31,Consp. 33 et Consp. 36 par rappor au NMI total de sigille italique, sur diffrents sites des Germanies. 1Germanies, tant civils que militaires, montre une rpartition intressante(Fig.47). OnconstatequelaformeConsp.31 estessentiellement prsente sur les sites militaires occups audbut du regne de Tibere. Sur la plupart de ces sites, I'occupationaugustenneestd'ailleurssouventmalatteste - saufaVindonissa,cequipourraitexpliquerquece camp tibrien n'ait livr que peu de coupelles Consp. 31 (cette forme tant noye dans la masse de la sigille plus prcoce).Latresforereprsentationdecettememe forme sur le site voisin de Baden pourrait s'expliquer par la frquentation militaire de l'endroitB. Cetterpartitionneseconstatepaspourlesautres formes que I'on retro uve tant sur les sitescivils que sur les sites militaires - surtout la forme Consp.33, la coupe Consp.369 tanttoujourstresrare10.Ainsi,siles trois formesConsp.31,33et36semblentetredebons marqueurschronologiquespourles annes 10/20,une forteproportiondecoupellesConsp.31apparaiten outre comme un indice srieux d'occupation mi.itaire. LesrsultatssimilairesobtenusparI'tudedela sigille italiqueetdu facies montaire permettent,sans tropdedoutes,derangerStrasbourgdanslacatgorie dessites militairesdes les toutes premieres annesde sonoccupation.Chaquetypedemobilierfournitune pierre de touche qui permet d'obtenir des certitudes dans chacun des domaines d'tude. 11.CONTACTSENTRECIVILSETMILlTAIRES Une fois la distinction faite entre sites militaires et sites civils vient I'tude des interactions entre les deux domaines.OnselimiteraiciadeuxexemplesouI'tude conjointe dela cramique etdes monnaies donnedes rsultats intressants. 1.Rythmedescontacts entre zonemilitaireet zonecivile Onconsideregnralementqueleschangesentre militairesetcivils consistentsurtoutenuneimportation despratiquesetdelaculturematriellemditerranenne parles militaires dansles cits indigenes ouils sont stationns. Cette vue est probablement biaise par les lacunes denossourcesetparuneimporancetrop grande accorde aux importations, dont la datation plus prciseestpeut-etreunecause.Cettemeilleure 6Cette prsentation des problemes montaires est volontairement breve.Pour plus de dtails sur la circulation montaire sur les camps rhnans, voir Wigg-Wolf 2007.Pour la comparaison de plusieurs propositions sur I'approvisionnement montaire de la rgion rhnane, voir Aars 2003,avec renvois a la bibliographie antrieure. 7Donnes (avec indication du NMI total de la sigille italique) : Baden : Koller, Doswald 1996, S-hucany 1996 (NMI 22); Strasbourg : indit, aparaitreenpartiedansMarinapar.(NMI28) ;Oedenburg:Redddir.2009(NMI11);Velsen:Bosman1997(NMI2520); Eschenz-Werd:Bremetal.1987(NMI28) ;Cologne/Alteburg:Derkop2003(NMI49);Zurzach:Hanggiet al.1994(NMI46); Friedberg:Schnberger,Simon 1976 (NMI 34); Oberinterthur:voir note 5, complt parRychener1984 (NMI66);Petinesca :voir note5(NMI30);Besan90n:Guilhot,Goy1992(NMI31);Avenches, insula20:Blanc,Meylan-Krause1997(NMI31); Lausanne-Chavannes11:Luginbhl,Schneiter1999(NMI194);Vindonissa:Simonett1934,Simonett1946,Tomasevic1970, Ettlinger,Fellmann 1955,Ettlinger1973,Meyer-Freuler1989, Meyer-Freuler dir.1998,Hagendorndir. 2003,Flck 2007(NMI547); Haltern:von Schnurbein1982 (NMI1924). 8C. Schucany nous a fait remarquer que ces chiffres sont a prendre avec prcaution, tant donn le faible chantillon de sigille italique a Baden. 9Qu'il s'agisse de la variante Consp. 36.1, plus prcoce et atteste (bien que rare) a Haltern, ou des variantes Consp. 36.2-4 qui semblent appartenir a I'horizon proto-tibrien. 10Seul Besan90n/parking de la Mairie fait ici exception, mais il faudrait comparer les rsultats de cette fouille a ceux des autres interventions archologiques dans la ville, pour dterminer si ce for! pourcentage de Consp. 33 et 36 est propre a I'agglomration ou a ce seul gisement. 153 S.MARTIN connaissancedelachronologiedumobilierimport permet en tout cas d'valuer les rythmes de sa pntration dans les milieux civils et militaires. Si I'on compare par exemple les facies montaires de trois camps militaires, et desvici associs,on remarque B chaquefoisunfaciesplusanciensurlescamps (Fig. 511).La connaissance relativement bonne que I'on possede de la circulation montaire sur le limes rhnan (Wigg-Wolf 2007) permet de dire que le facies civil est de cinq E dix ansplusrcentque lefaciesmilitaire. Cedcalageselitgalementdanslacramique. AAsberg,parexemple,leserviceladeHalternest prsent sur le camp mais ne se retrouve pas sur le vicus (Bechert1972, Becher, Vanderhoeven 1984).On peut doncsupposerqueI'agglomrationcivileautourdu camp met cinq Bdix ans Bse constituer et Batteindre une taille et une structuration suffisantespour que s'y dveloppent une vie et une conomie prennes. c1c2cN0m. 1 C00R Z1 LUg. 1Asbergcamp NO. H. LUg.11 D.RAsbergvicus cw1c2cN0m.1 CRZ1 LUg.11 1o.eOZurzach/cam "-ZurzachMcus_

1c2cN0. 1 C00RZ1 LUg. 1 NO. H. LUg. 11 D.UOednburgcampROeenburgMcus1Figure 5 Comparisondes facie montres de trois camps rhenans et des VL assocles. 2.Territoires militaires etterritoiresindigenes "peutgalementetreintressantdecomparerdes cartes derparition obtenues B partir du mobilier numismatique d'une par, et cramique d'autre partoL'tude par M. Zehner de la cramique indigene sur le Rhin suprieur a permis de mettre en vidence deux zones cramlogiques principales, un "groupe Nord" allant du Bas- Rhln au suddeMayence,etun"groupeSud"couvrantle Bas-Rhinetlenord-ouestdelaSuisse.Cesgroupes typologiques semblent recouvrirdesgroupesculturels, et le groupe Sud, notamment, semble correspondr Bla citdesRauraques.Cesgroupesrestentperceptibles jusqu'E I'poque tibro-claudienne(Zehner 2002). Danslesannes14/16,onobservedanstoutela rgion rhnane un pisodede contremarquage intensif surlesmonnaiesdebronzealorsencirculation12,un phnomenegnralementreliEI'activitmilitaire. Comme I'a not C. Kraay il y a plus de 50 ans, les contremarquesdifferententrelesdeuxdistrictsde Germanie infrieureetdeGermaniesuprieure(Kraay1956). Danscette derniere rgion,enoutre,ontrouvequatre typesdecontremarques(Fig.6).Apres avoir tablides cartesderpartitionaveclematrieldontildisposait alors, C. Kraay attribuait trois de ces contremarques aux troiscampslgionnairesduRhinsuprieur:lacontremarque TIBIM BMayence,la TIB ronde E Strasbourg et laTIBAVGB Vindonissa.Ladernierecontremarque, IMPAVG, semblait galement rpartie sur I'ensemble de largionetC.Kraaypensaitqu'elletaitlgerement postrieure aux trois autres. I Centre IType d m|ssion 1cmWerz2009selonC.Kraay (1956) @ T 192.13/24 Strasbourg l1n 210/211Mayence I I FQtl 195/196Vindonissa r-1-- --- {r Strasbourg, 113 1 Mayence, Vindonissa Figure b Les quatre contremarques tibriennes duRhin suprieur (exemplaires provenant de Strasbourg ;DAO S.Martin). 11Donnes (avec indication du nombre de monnaies utilises pour les graphiques) : Asberg : Gorecki 1981 (camp . 278 monnaes/vicus : 591 monnaies) ;Zurzach :Hanggiel 3l. 1994 (camp :73 monnaleslVlcus:61 monnales) :Oedenburg :Martln2007,Reddedlr.2009 (camp :722 monnaieslvicus:128 monnaies). 12Principalement des as de Lyon des deux sries et desas des Montaires (voir notes 2 et3). 154 MONNAIESET CRAMIQUE SURLESSITESMILlTAIRESETCIVILSDEGERMANIEL'POQUEAUGUSTO-TIBRIENNE Aveclespublicationsrcentesd'Augst,Zurzach, Baden, Oedenburg etla reprise des donnes deStrasbourg,ilestpossiblededresserunenouvellecartede rpartition pourl'Alsaceetlenord delaSuisse(Fig.7). Onconstatetoutd'abordqueI'attributiondelacontremarqueTIBAVGaVndonssasembleconfirme13.De meme,lacontremarqueTIBrondecirculeessentiellement en Alsace;il s'agit du type dominant a Strasbourg et Oedenburg14.A I'est deVndonssa,la contremarque dominanteestdutypeIMPAVG.Enfin,letypeTIBIM circule principalementaAugst;plusons'loignedela colonie, plus la proporion de cette contremarque dcroTt. Chaquecontremarquesembledoncavoirunterritoire propre, rgi selon des regles qui nous chappent encore. OnpeutmettreI'hypothesequechaquecontremarqueaunecirculationprivilgiedan slazone controleparsoncentred'mission.Danslecasdes contremarquesmisespardescampslgionnaires,la rpartitiondescontremarquesseraitunmoyende retrouver I'emprise duterritoire control parunelgion (sonKommandoberech,selonletermeemploypar B.Pferdehirt)15.Ainsi,l'Alsaceactuellecorrespondrait grssomodoauterritoirecontrolparlaIIelgion stationne a Strasbourg et mettrice de la contremarque TI B ronde. La Fig. 716 suggere plusieurs interprtations. On constate que les zonesde rparitiondes diffrentes contremarques ne correspondent pas aux groupes cramiques dfinis par M.Zehner.SiI'on accepte que les limitesde cesgroupescorrespondentadeslimitesdecvtates (Triboques au nord,Rauraques au sud),cela signifierait que ledcoupage administratif romain les a sciemment ignors(puisqu'ilsembledifficiledepenserqueRome n'aitpaseuconnaissancedeslimitesdecits).Au contraire, si on suppose un respect par Rome des limites indigenes(cequisembleetreglobalementlecasdan s lesTroisGaules),I'assimilationentrelegroupecramiquesudetleterritoirerauraque(pourlequelon disposedepeudesources)devientproblmatique. L'ide qu'un groupe cramique corresponde a un peuple estpar ailleurs a examiner avec prcaution - de me me qu'ilresteadmontrer quela concentration decontremarques TIB ronde en Alsace dlimite le KommandoberechdelaIIelgion17.Quellequesoitlasolution,la confrontationdesdonnescramiquesetnumismatiquessoulevedes problemesimportantsquitouchent a I'organisationadministrativeparRomed'unergion,si ce n'est nouvellement conquise,du moins nouvellement L0@0D00 + TlBrond D TlBIMet varo TIBAVGetvaro . IMPAVGet varo j 1 Autres contremarques LimiteSud de ,... ladistributionde laconlremarque TlB IlGroupe cramiqueNord Groupe cramiqueSud Figure 7 Rpartition des diffrentstypesde contremarques tibriennes sur le Rhin suprieur,avec indication des groupes cramiques dfinis par M. Zehner (2002) (DAO S.Martin). occupe.Surcespoints,I'pigraphieetlessources textuellesrestentmuettes,cequirenforcelancessit de multiplier les tudes archologiques et de croiser les diffrentes classes de mobilier. Aufinal,lesquelquesexemplesdveloppsici montrent combien une confrontation systmatique entre plusieypes de mobilier archologique (la cramique et les monnaies tant parmi les plus rpandus) peut etre riche d'enseignements. Plus que I'tude segmente desstructuresd'un cot, desmltaradeI'autre,decramiqueplusloin,etdes monnaies encore ailleurs, la dfinition de facies militaires oucivilsa parir des sitesbiencaractriss,prenant en comptetouteslescatgoriesd'objetsarchologiques, sembleplusamemed'apporterdessolutions,tantau 13Meme s'il ne s'agit pas ici d'une tude sur les contremarques, on remarque que cette contremarque deVindonissacircule assez peu sur les sites voisins et contemporains de Zurzach et Baden. 14Aucun site publi et situ au nord de Strasbourg ne prsente une dominante de contremarque TIB ronde; mais les chantillons de ces sites (allemands pour la plupart) restent assez faibles. 15Si la contremarque TIBIM a effectivement t appose a Augst, comme la carte de rpartition le suggere, cela remettrait partiellement en cause I'hypothese selon laquelle les contremarques sont apposes uniquement dans les camps lgionnaires. llfaudrait alors considrer, soitquelescampsdevexillations(commeceluideKaiseraugst)taientautorissacontremarquerlesmonnaies(auquelcasle phnomene reste purement militaire), soit que certains centres civils (les colonies seulement 7) procdaient galement a cette opration (auquel cas il s'agit d'une opration de l'tat par lebiais de ses fonctionnaires civils ou militaires). 16Donnes numismatiques (avec indication du nombre de contremarques utilises) : Strasbourg : Martin a paraitre (68 ex.); Oedenburg : Redd dir.2009 (109 ex.) ; Augst :Peter 2001 (75 ex.) , Vindonissa: Grnewald 1946 (699 ex.) ; Zurzach :Hnggi elal. 1994 (22 ex.) ; Baden:voir note 5(35ex.).Donnes cramologiques :d'apres Zehner2002. 17Cette hypothse a pour elle qu'il est tabli quele contremarquage est un phnomene militaire(les contremarquessont extremement rares sur les sites civils), et que leur nature officielle est certaine. De plus, I'apposition de la contremarque suit souvent une regle stricte; par exemple,les contremarques TIB rondes sont presque toujours appliques a I'avers,sur le cou de I'effigie d'Auguste. 155 S.MARTIN probleme de I'identification des sites qu'a celui des relations entre militaires et civils, entre Romains et indigenes (deux oppositions qui se recouvrent pariellement). En pariculier,il nous semble que c'est en comparant ces diffrentes classes d'objets que I'on pourra progresser sur les questions d'approvisionnement. est assur, parexemple,quelamonnaietransite,aumoinsau dbut,pardescircuitsofficiels(acheminedepuisles ateliers jusque dan s les caisses provinciales,distribue aux fonctionnaires a travers les salaires, prleve par les taxes).Commentellearrivedanslazonecivile, dpouruedemilitairesetdefonctionnaires,voiciun pointbeaucoupmoinsclair.Parailleurs,lafalondont s'effectue I'approvisionnement de I'arme en cramique impore et en amphores est sujette a dbats:"march libre",ouimportationsencadresparI'administration? La distribution de la coupelleConsp.J suggere en tout BIBLlOGRAPHIE cas un approvisionnement diffrenci en sigille italique au dbut du regne de libere, entre sites militaires et sites civils18. Comments'effectuela"romanisation"danslazone frontiere duRhinet que signifie-t-elle ?"s'agitbiendu probleme majeur qui recoupe et englobe tous les points voqus plus haut.Les quelques pistes explores plus haut suggerent un mlange d'imprgnation (constitution progressived'agglomrationsautourdescamps romains,sommetouteassezrapide)etd'interentions ventuelles (un dcoupage administratif romain faisant fi descivitatesgauloises?),toutafaitcomprhensibles dansunezonesensiblecommelelmes.L'tude conjointe de tous les mobiliers archologiques apportera probablement plus de rponses a cette question, que les quelques textes, interprts et surinterprts depuis des dcennies,dont on dispose. AarsZ003AARTS(J.),Monetisation and army recruitment intheDutch river area inthe early1st century AD,dans GRNEWALD(T.), SEIBEL(S.)dir.,KontinuitatundDiskontinuitat.GermaniaInferi oramBeginnundamEndederrmischenHerrschaf.Beitragedes deutsch-niederlandischen Koloquiums in der Katholieke Universiteit Nimegen (2 7. bis 30 .0 6.200 1.),RGA-E Band 35, Berlin/New York, 2003,p.162-180. BecherT97ZBECHERT (T.),Der Stand der Asciburgium-Forschung. Vorbericht ber die Grabungen bis 1971,Beitrage zur Archfologie des rmischenRheinlands 111, 1971,p.147-197. Becher, Vanderhoeven T94.BECHERT (T.), VANDERHOEVEN (M.), Italische Terra Sigillata aus dem Vicus von Asciburgium, Beitrage zur Archfologie des rmischenRheinlands IV,1984,p.163-209. Blanc,Meylan-KrauseT997 . BLANC(P.),MEYLAN-KRAUSE(M.-F.),Nouvellesdonnessurles origines d'Aventicum:les fouillesde I'insula20 en1996,BPA,39, 1997,p.29-100. BosmanT997 BOSMAN(A.VAJ.),Hetculturelevondstmateraalvandevreg-RomeinseversteringVelsen1,thesededoctorat, Amsterdam,1997. Bremet al.T97 . BREM(H.),BOLLlGER(S.),PRIMAS(M.),Eschenz,InselWerd /11.Die rmische und spatbronzezeitliche Besiedlung, Zrich, 1987. DopplerT9bb DOPPLER(H.),Die Mnzfunde der Grabung Lenzburg-Lindfeld 1963-64,Schweizer Mnzblatter 62,1966,p.73-80. DopplerT97DOPPLER(H.),Die Mnzen der GrabungBaden,Rmerstrasse1973,JBGPV 1976, 1977,p. 29-33. EtlingerT973` ETTLlNGER(E.),Keramik aus der unterstenEinfllung im "Keltengraben", JBGPV 1972 , 1973, p.34-42. Etlinger,FellmannT9bbETTLlNGER (E.), FELLMANN(R.),EinSigillata-Depotfundaus dem Legionslager Vindonissa,Germania,33, 1955, p.364-373. Etlingeret al. T990. ETTLlNGER (E.)et al.,Conspectus Formarum Terrae Sigil/atae Italico Modo Confectae, Bonn,1990 (Materialien zur rmisch-GermanischenKeramik,heft10). FlckZ00 FLCK(M.), OstlichdesKeltengrabens.AuswerungderGrabungWindisch-Dorfschulhaus1986/87,JBGPV 2007, 2008, p. 17-57. GoreckiT9T . GORECKI (J.),Mnzen aus Asberg,Duisburg,1981. Guilhot, Goy T99ZGUILHOT (J.-O.), GOY (C.) dir.,20000rri d'Histoire. Les fouil/es duparkingde la Mairiea Besanron, BesanQon, 1992. Hagendorndlr.Z003HAGENDORN(A.)dir.,ZurFrhzeitvonVindonissa.AuswerungderHolzbautenderGrabungWindish-Breite 1996-1998, 2 vol.,Brugg,2003. Hinggletal.T994HNGGI(R.),DOSWALD(C.),ROTH-RUBI(K.)dir.,DiefrhenrmischenKastel/eundderKastel-Vicusvon Tenedo-Zurzach,2 vol.,Brugg,1994. 18L'exemple de Tongres suggere que la sigille italique tait impore par les mames circuits dans la zone civile et dans la zone militaire. En effet,sur ce site de I'arriere-paysrhnan,I'tudede la sigille italique suggere une fondation I'horizon d'Oberaden,confirmepar les niveaux archologiques les plus anciens. Au contraire, le facies montaire est plutt typique de I'horizon d'Haltern. Cela semble indiquer que la sigille est arrive de maniere contemporaine sur les sites civils et militaires, alors que les monnaies n'ont pntr I'arriere-pays que plus tard,peut-atre apres avoir achev un cycle de eireulation sur le limes. Maiscesobserationsdemandent a atre multiplies, d'autant plus que la datation de la sigille italique repose en grande parie sur les sites militaires rhnans, et qu'iI y a done un fort risque de raisonnement eireulaire. 156 MONNAIES ET CRAMIQUESURLESSITESMILlTAIRESETCIVILSDEGERMANIEL'POQUEAUGUSTO-TIBRIENNE Hanut Z004. HANUT (F.), La terre sigille italique et les horizons augustens dans le Nord de la Gaule, dans POBLOME (J.) et al. d., Early Italian Sigillata. The chronological framework and trade pattems. Prceedings of the First intemational ROCT-Congress, Leuven, May 7 and 8, 1999,Louvain,2004,p.157-203. Hedinger et al.Z00T. HEDDINGER (B.) et al., Beitrage zum rmischen VITUDURUM -Oberinterthur 9. Ausgrabungen auf dem Kirchhgel und imNordosten desVicus1988-1989, lrich,2001. KoenigT997 KOENIG (F.E.), Les monnaies de l' insula 20 (fouilles de 1996),BPA,39,1997,p.101-112. Koller, Doswald T99b KOLLER (H.), DOSWALD (C.),Aquae Helveticae -Baden. Die Grabungen Baden Du Parc 1987-88 und ABB 1988, Brugg,1996. Kraay T9bb. KRAAY (C.M.), The behaviour of early imperials countermarks, dans CARSON (R.A.G.), SUTHERLAND (C.H.v.) d.,Essays in Roman coinage presented to Harold Mattingly, Oxford,1956,p.113-136. KraayT9bZ KRAAY (C.M.),Die Mnzfunde vonVindonissa (bis Trajan), Bale,1962. Khlbornet al.T99Z KHLBORN (J.-S.) et al.,Das Rmerlager in Oberaden l/l. Die Ausgrabungen im nordwestlichen Lagerbereich und weitere Baustellenuntersuchungen der Jahre 1962-1988, Mnster,1992. Luginbhl,SchneiterT999 LUGINBHL(T.),SCHNEITER(A.)etal.,LafouilledeVidy"Chavannes11",1989-1990.Troissicles d'histoire 3Lousonna.Le mobilierarchologique,Lausanne,1999. MarinZ007 . MARTIN(S.),Lesmonnaiesantiquesduvicuscivild'Oedenburg(chantiers04,07,09et10).tudedescontextesde dcouvere et de I'usagemontaire,Mmoire de M1,Universit deParis1, 2007. Marinapar.. MARTIN(S.),Les niveaux romains prcoces de Strasbourg. tude des structures et du mobilier,a paraTtre. Meyer-Freulerdir. T99 . MEYER-FREULER (C.) dir.,Das Praetorium und die Basilika vonVindonissa. Die Ausgrabungen im sdstlichen Teil des Legionslagers(Grabungen Scheuerhof 1967/8,Wallweg 1979 und Koprio 1980), Brugg,1989. Meyer-Freulerdir.T99 . MEYER-FREULER(C.)dir.,Vindonissa Feuerehrmagazin. DieUntersuchungenimmitterenBereichdes Legionslager,Brugg,1998. PeterZ00T PETER (M.),Untersuchungen zu denFundmnzen ausAugst und Kaiseraugst,Berlin,2001. vonPfefferT9bT . vonPFEFFER (W.), Ein kleines Sigillata-Depot ausMainz,Mainzer Zeitschrif 56/57, 1961-62 (1961),p. 209-212. Redddir.Z009 REDD (M.) dir.,Oedenburg.Fouil/esfram;aises,allemandes etsuisses 3 BiesheimetKunheim,Haut-Rhin,France. Volume 1.Les camps militaires julio-claudiens,Mayence,2009. Rey-Vodozet al.T99 REY-VODOl (V.),HOCHULI-GYSEL (A.),RASELLI-NYDEGGER(L.),Beitrage zum rmischen OberinterhurVITUDURUM 8. Ausgrabungen im Unteren Bhl. Les fibules. Keramische Sondergruppen : Bleiglasiere Keramik,Terrakotten,Lampen, lrich/Egg,1998. RychenerT94 . RYCHENER(J.)etal.,DerKirchhgelvonOberwinterthur.DieRettungsgrabungenvon1976,1980 und1981,lrich, 1984. RychenerT9 RYCHENER(J.)aveclapartodeALBERTIN(P.),BeitragezumrmischenVITUDURUM- Oberinterhur3.Die Rettungsgrabungen1983-86, lrich,1988. Rychener,AlberinT9b RYCHENER(J.), ALBERTIN (P.) et al.,Beitrage zum rmischenVITUDURUM - Oberinterthur 2. Ein Haus im VicusVitudurum- die Ausgrabungen an derRmerstrasse 186, lrich,1986,p. 9-238. vonSchnurbeinT9Z von SCHNURBEIN(S.),Die unverzierte Terra Sigil/ata aus Haltem,2 vol.,Aschendorf,1982. SchOnberger,SimonT97b SCHNBERGER (H.),SIMON (H.-G.),Rmerlager Rdgen,Berlin,1976. SchucanyT99b SCHUCANY(C.),Aquae Helveticae. Zum Romanisierungsprzess am Beispiel des rmischenBaden,Bale,1996. SchucanyZ00b SCHUCANY (C.), Essen und Trinken im Spiegel der Keramik benachbarter militarischer und ziviler Fundstellen nordlich derAlpen,dansVISY(l.)d.,LimesXIX.ProceedingsoftheXIXhintemationalCongressofRomanFrontierStudies,Pecs,2005, p.391-402. Schucanyet al.T999 SCHUCANY (C.),MARTIN-KILCHER (M.),BERGER(L.),PAUNIER (D.) d.,Cramique romaine en Suisse, Bale, Schweizerische Gesellschaft fr Ur-und Frhgeschichte,1999 (Antiqua,31). TomasevicT970 TOMASEVIC(T.),Die Keramik der XIII. Legion ausVindonissa.Ausgrabungen Knigsfelden 196263, Brugg,1970. Vanderhoeven Z007. VANDERHOEVEN (A.), Tongres au Haut-Empire romain, dans HANOUNE (R.) dir., Les vies romaines du Nord de la Gaule. Vingt ans de recherches nouvelles. Actes du XXV colloque interational de HALMA-IPEL UMR CNRS 8164, Lille, 2007, p. 309-336. WerzZ009 WERl(U.),GegenstempelaufAespragungenderfrhenrmischenKaiserzeitimRheingebiet.Grundlagen,Systematik, Typologie,5 vol.,Winterthur,2009. Wigg-WolfZ007 WIGG-WOLF(D.),DatingKalkriese:the numismatic evidence,dans LEHMANN(G.E.),WIEGELS(R.)d.,Rmische PrasenzundHerrschafimGermanienderaugusteischenZeit.DerFundplatzvonKalkrieseimKontextneuererForschungenund Ausgrabungsfunde, Gottingen,2007,p. 119-134. Zehner Z00Z`lEHNER (M.), Groupes culturels dan s le sud de la plaine du Rhin suprieur a La TEme finale et au dbut de I'poque romaine, dans GARCIA (D.),VERDIN (F.) d., Terri toires celtiques. Espaces ethniques et territoires des agglomrations protohistoriques d'Europe occidentale.Actes du XXIV colloque intemational de /'AFEAF, Marigues,1-4 juin 2000, Paris,2002,p. 329-337. ZwahlenT99b . ZWAHLEN(R.)avecla parodeBTIGER-SCHUMACHER(E.)etKOENIG(F.E.),VicusPetinesca- Vordererg.Die Holzbauphasen(1. Teil), Berne,1995. Zwahlen Z00Z.ZWAHLEN (R.) avec la parto de BTTIGER-SCHUMACHER (E.) et FREY-KUPPER (S.),Vicus Petinesca -Vorderberg. Die Holzbauphasen (2. Teil), Berne,2002. Zwahlenet al.Z007 ZWAHLEN (R.) et al.,Vicus Peti nesca -Vordererg. Die Ziehbrunnen, Berne,2007. * **157 S.MARTIN DISCUSSION Prsident de sance : Marie-France MEYLAN-KRAUSE Marie-France ME YLA N-KRAUSE . Cette communicationsuscite-t-elledesquestions? Stphane MARTN . Ces pistes de recherches seraient E dvelopper en prenant en compte plus de sites,et en largissantle spectredesdonnestudies:amphores,fibules,maisaussistatutadministratifdessites,etc. Marie-France MEYLAN-KRAUSE . Et comments'expliquentceschangementsdemonnaies? Stphane MARTIN .lis interviennent tous les cinq ou dix ans.Une hypothse,qui me semble intressante,est de lier les difrentes phasesd'apprvisionnement aux difrentes campagnes :les monnaies de Nfmes seraient caractristiquesdes campagnes de Drusus(dansles Alpes avecTbre,mais surtout surleRhin infrieur) ;la premiere srie des monnaies E I'autel de Lyon pourrait etre relie aux campagnesdeTbre au dbut de n.e.Pour les annes 19, on ne dispose pas de site biendat et la situation est donc plus inceraine.Enfn,les monnaies de Rome,dites"des Montaires ", et qui sont tpiques des sites du dbut du regne deTibre,peuvent,E mon sens,etre associes aux campagnes deGermanicus.Pour ce deriertpe,une explicationalterative(ou complmentaire)pourrait etre le paiement des sestercesparlgionnairepromispar Augustedanssontestamento Cetteexplicationne tient que si on pense que les soldatstaient pays,pour tout ou parie,en monnaies de bronze,et qu'on accepte done que ces monnaiestaient achemines par I'Etat.C'est lasolutionaccepte parbeaucoupde chercheurs, et qui me semble la plus simple et la plus E memed'expliquerlaprsencemassivede certainstypes montaires en brnze,dans une zone bien circonscrite occupe par des militaires.Mais certains chercheurs (notamment Reinhard Wolters,qui a crit un article E ce sujet) refusent cette hypothse,et pensent que la solde tait paye essentiellement en deniersd'argent.SiI'onsuitcetteide,celachangeradicalementleschmad'approvisionnementenmonnaiesde brnze,et celadonnenotammentun r61etresimporant E ceuxqu'on appelle les"changeursde monnaies',E des acteursprivsdonc,etriendansladocumentationpigraphiqueetlittrairenevientEI'appuid'unetelleide. * **158