chapitre i ressources régionales et développement exogène
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Chapitre IIL’économie régionale
Les régions comme économies ouvertes
Introduction
• La théorie de la base exportatrice – L’ouverture : caractéristique saillante des
économies territoriales
–Notion de « moteur » de développement économique• Asymétrie des mécanismes de développement
économique local
Facteurs exogènes de détermination des spécialisations régionales
Secteur exportateur régional
Revenu régional
Revenus externes
Multiplicateur d’offre Multiplicateur de demande
1) Il existe des facteurs exogènes de détermination de la capacité de chaque région à exporter des biens et services hors de son territoire
2) Le revenu régional dépend essentiellement du montant du flux de revenu en provenance de l’extérieur
3) Le flux de revenus extérieurs est à l’origine d’effets multiplicateurs au sein de l’économie régionale
Section I Avantages comparatifs et spécialisations régionales
• Constat de base = les économies régionales sont plus spécialisées que les économies nationales– Il existe une relation étroite entre spécialisation et ouverture
des économies régionales
I-A Les facteurs de spécialisation régionale
• Deux explications exogènes de la spécialisation/ouverture des régions
• Les avantages comparatifs exogènes liés aux dotations factorielles régionales– Les facteurs fixes de production: ressources naturelles, attributs
géographiques– Les dotations factorielles spécifiques : capital humain,
infrastructures…
• Les rendements d’échelle croissants dans la production– Les rendements d’échelle sont liés à la concentration de la production
dans une seule région
– Même en l’absence de dotation factorielle spécifique initiale, l’implantation de la production dans une seule région permet d’accroître la taille du marché, et donc de diminuer les coûts
I-B Mesurer les spécialisations régionales
• Indicateurs de spécialisation :
– Le quotient de localisation :• Secteur K
• Région R
– QL>100, spécialisation régionale
– QL=100, poids du secteur conforme à la distribution nationale
– QL<100, sous-représentation d’une activité par rapport à la distribution nationale
100
...
.,
E
E
E
E
QLK
R
KR
RK
quotients de localisation, Aquitaine (NES 36, 2003)
0 50 100 150 200 250 300
F2, Industrie textileD0, Industrie automobile
F6, Industries des composants électriques et électroniquesF5, Métallurgie et transformation des métaux
C4, Industries des équipements du foyerN1, Postes et télécommunications
C3, Pharmacie, parfumerie et entretienC2, Edition, imprimerie, reproduction
N2, Conseils et assistanceL0, Activités financières
E2, Industries des équipements mécaniquesF4, Chimie, caoutchouc, plastiques
E3, Industries des équipements électriques et électroniquesM0, Activités immobilières
Q1, EducationN3, Services opérationnels
F1, Industries des produits minérauxR2, Activités associatives et extra-territoriales
P1, Hôtels et restaurantsR1, Administration publique
P2, Activités récréatives, culturelles et sportivesK0, Transports
J2, Commerce de grosN4, Recherche et développement
A0, Agriculture, sylviculture et pêcheH0, Construction
B0, Industries agricoles et alimentairesJ3, Commerce de détail, réparations
C1, Habillement, cuirP3, Services personnels et domestiquesJ1, Commerce et réparation automobile
Q2, Santé, action socialeG2, Eau, gaz, électricité
F3, Industries du bois et du papierG1, Production de combustibles et de carburants
E1, Construction navale, aéronautique et ferroviaire
Quotients de localisation, Agriculture et pêche, 2002
0 100 200 300 400 500 600
BourgogneFranche-Comté
AuvergneIle-de-France
AlsaceLimousinPicardie
Rhône-AlpesChampagne-Ardenne
LorrainePays-de-la-Loire
CorseMidi-Pyrénées
Haute-NormandieLanguedoc-RoussillonProvence-Alpes-Côte
AquitaineCentre
Nord-Pas-de-CalaisPoitou-Charentes
BretagneBasse-Normandie
Quotients de localisation, Energie, 2002
0 50 100 150 200 250 300
Franche-ComtéAlsace
AuvergneBretagne
Poitou-CharentesChampagne-
Midi-PyrénéesCentre
Pays-de-la-LoirePicardie
LimousinLorraine
BourgogneNord-Pas-de-Ile-de-France
CorseRhône-Alpes
Provence-Alpes-Aquitaine
Languedoc-Haute-Normandie
Basse-
Quotients de localisation, Industrie automobile, 2002
0 100 200 300 400 500 600
CorseProvence-Alpes-Côte
Languedoc-RoussillonMidi-Pyrénées
AquitaineAuvergneLimousin
Rhône-AlpesIle-de-France
BourgogneBretagnePicardie
Champagne-ArdennePays-de-la-Loire
Poitou-CharentesCentre
Nord-Pas-de-CalaisBasse-NormandieHaute-Normandie
AlsaceLorraine
Franche-Comté
Quotients de localisation, Commerce, 2002
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Franche-ComtéHaute-NormandiePays-de-la-Loire
Rhône-AlpesCentre
PicardieIle-de-France
LorraineBasse-Normandie
Champagne-ArdenneAuvergne
AlsaceNord-Pas-de-Calais
Midi-PyrénéesBretagneLimousin
BourgognePoitou-Charentes
AquitaineProvence-Alpes-Côte
Languedoc-RoussillonCorse
Quotients de localisation, éducation et santé, 2002
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Ile-de-FranceHaute-Normandie
AlsaceRhône-Alpes
Franche-ComtéCentre
PicardieChampagne-
Poitou-CharentesPays-de-la-Loire
BourgogneCorse
LorraineNord-Pas-de-
AuvergneProvence-Alpes-
AquitaineLimousin
Basse-NormandieBretagne
Midi-PyrénéesLanguedoc-
Section II La théorie de la base économique
• Théorie ancienne– première formulation : Werner Sombart (1916)
– Formalisation par Homer Hoyt (1936)
– Formulation Keynésienne : Douglas North (1955) et Charles Tiebout (1962)
• Triple filiation :– Mercantiliste : l ’excédent extérieur comme déterminant
du revenu régional
– Keynésienne : effet multiplicateur lié à la demande
– Néoclassique : la détermination du secteur exportateur par les avantages comparatifs (North)
II-A Le modèle de la base (Hoyt)
• Hypothèse 1 : l’emploi total d ’une région est composé de deux ensembles d ’activités :– le secteur basique (EB)=secteur exportateur,
servant la demande extérieure
– le secteur non basique (ENB)=répondant à la demande locale
• Hypothèse 2 : l ’emploi non basique est une fonction linéaire de l’emploi total
• Hypothèse 3 : La taille du secteur basique (nombre d’emplois) est exogène– Déterminée par les facteurs exogènes discutés à la section
1
(2) 1c , c. TNB EE (1) NBBT EEE
(3) BB EE
(2) 1c , c. TNB EE
(4) . TBT EcEE (5) c-1
1.BT EE →
II-A Le modèle de la base (Hoyt)
• Effet multiplicateur– c <1 donc m=1/(1-c) >1
– m est appelé le multiplicateur de la base
– Exemple– c=0,8 => m= 1/0,2=5
– c=0,6 => m=2,5
• Le paramètre c reflète la propension des ménages à dépenser localement leur revenu : plus c est important, moins les fuites (importations) seront importantes
• Le modèle de la base met l ’accent sur deux déterminants majeurs du revenu ou de l ’emploi régional:– La taille et l ’évolution du secteur exportateur
– les effets de propagation (effets multiplicateurs) au sein de l ’économie régionale, limités par les fuites en dehors de l ’économie régionale
(5) c-1
1.BT EE
II-A Le modèle de la base (Hoyt)
BE RR
NBE
Economie régionale
Reste du monde
Reste du monde
Achats auprès de fournisseurs non résidents =
FUITES
Evolution positive de la demande extérieure adressée au secteur exportateur régional
Distribution de revenus supplémentaires aux
résidents
Dis
trib
ution d
e r
evenus
supplé
menta
ires
aux
rési
dents A
chats
supplé
menta
ires
auprè
s du se
cteur
dom
estiq
ue
I-B La prise en compte des échanges interindustriels
• Prise en compte explicite des échanges interindustriels– Le modèle de la base peut être considéré comme un modèle simplifié
à deux secteurs
– La prise en compte des relations interindustrielles est donc une extension naturelle de la théorie de la base
• L’impact des exportations régionales peut être décomposé en trois effets :– Les effets directs : emplois dans le secteur exportateur
– Les effets indirects : emplois créés chez les fournisseurs locaux, qui ont eux-mêmes des fournisseurs locaux, et ainsi de suite…
– Les effets induits : le supplément de revenu distribué aux ménages locaux engendre une demande supplémentaire auprès des producteurs locaux
La prise en compte des relations interindustrielles
BE RR
NBE
Economie régionale
Reste du monde
Reste du monde
Achats auprès de fournisseurs non résidents =
FUITES
Evolution positive de la demande extérieure adressée au secteur exportateur régional
Distribution de revenus supplémentaires aux
résidents
Dis
trib
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menta
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dents A
chats
supplé
menta
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s du se
cteur
dom
estiq
ue
lPROV
Ach
ats a
uprè
s des
foru
nisse
urs
loca
ux
Achats auprès des fournisseurs extérieurs
I-B La prise en compte des échanges interindustriels
• Avantages par rapport à la théorie de la base– Prise en compte de la variabilité des effets multiplicateurs suivant les
activités et les régions• Les fuites ne sont pas les mêmes suivant les secteurs d’une même
région• Un même secteur peut être « moteur » dans une région et pas dans une
autre– Décomposition des effets multiplicateurs : multiplicateurs
d’offre/multiplicateurs de demande
• La disponibilité des données • La mise au point problématique des TES régionaux : les méthodes de
régionalisation des comptes nationaux– Hypothèse typique des modèles entrées-sorties : la constance des coefficients
techniques– Au niveau régional : les coefficients ne sont plus seulement «techniques», ils décrivent
la structure du commerce interrégional
• Données d’enquêtes– Méthode de décomposition très utilisée dans les études d’impact
II-C Succès et crise de la théorie de la base• Fort succès durant les trente glorieuses
– Le clivage industrie/services• Activités industrielles=activités basiques• Activités de services=servent le marché local
– Influence déterminante sur les politiques de développement régional des années 1950-1975
– les industries sont porteuses de développement– les industries fortement concentrées (techniquement et
géographiquement) sont fortement basiques
• Rejet à partir des années 80– rôle du « tertiaire moteur » dans l ’élargissement de la base
économique des régions urbaines – Estimation du multiplicateur sur les agglomérations françaises
(1975-1990) (Jouveau, 1992)• industrie: 1,56• services supérieurs: 1,71• services courants: 1,34
Section III. L’économie résidentielle
A) Le découplage production/revenu au sein des économies régionales
B) La reformulation de la théorie de la base
A) Le découplage production/revenu au sein des économies régionales
• La géographie de la production– Indicateur
privilégié : Le PIB par habitant
– Niveau élevé des inégalités interrégionales de PIB/Hab
– Ecart maximal : 118% en 2011
A) Le découplage production/revenu au sein des économies régionales
• Les inégalités interrégionales de RDB : beaucoup plus faibles
• Ecart maximal de 41% en 2011
Ecarts de revenu et de PIB des régions en 2011
Régions RDB PIB
Alsace 96,4 92,0
Aquitaine 97,2 87,4
Auvergne 98,1 79,5
Bourgogne 98,4 82,8
Bretagne 95,9 81,6
Centre 99,1 83,4
Champagne-Ardenne 93,2 88,5
Corse 91,5 80,6
Franche-Comté 94,8 78,5
Île-de-France 119,8 162,7
Languedoc-Roussillon 89,8 75,7
Limousin 97,3 74,4
Lorraine 90,9 77,0
Midi-Pyrénées 96,3 86,6
Nord-Pas-de-Calais 84,9 81,1
Basse-Normandie 95,7 78,1
Haute-Normandie 95,5 86,6
Pays de la Loire 94,8 88,4
Picardie 93,6 75,1
Poitou-Charentes 95,5 79,9
Provence-Alpes-Côte d'Azur 98,6 91,8
Rhône-Alpes 100,3 98,7
France métropolitaine 100,0 100,0
A) Le découplage production/revenu au sein des économies régionales
Evolution comparée des inégalités interrégionales de PIB et de RDB (1960-2011)
Transferts financiers interpersonnels mesurés en Belgique, en Allemagne, en Espagne, en Italie, au Royaume-Uni et en France – 2003
2003
Revenu primaire /
habitant
(nation = 100) (1)
Revenu disponible /
habitant
(nation = 100) (2)
Rev disponible
/
rev primaire
(nation = 1)
(1)/(2)
Belgique - Bruxelles 97,57 98,22 1,01
- Flandre 108,12 105,57 0,98
- Wallonie 86,27 90,62 1,05
Allemagne - Länders de l'Ouest 106,88 103,80 0,97
- Nouveaux Länders 73,41 85,32 1,16
-Hessen 108,62 102,23 0,94
-Sachsen-Anhalt 68,87 83,59 1,23
Espagne- Régions contributrices (a) 107,92 103,10 0,96
- Régions bénéficiaires (b) 90,09 96,11 1,07
-Comunidad de Madrid 132,15 120,88 0,91
-Noroeste 83,34 96,21 1,10
Italie- Régions contributrices 117,59 114,78 0,97
- Régions bénéficiaires 68,43 73,48 1,08
-Nord-Ovest 124,16 119,76 0,96
-Sud (c) 68,82 73,6 1,07
Royaume-Uni- Régions contributrices 122,47 114,50 0,93
- Régions bénéficiaires 87,83 92,15 1,05
-London 135,98 120,46 0,89
-Wales 77,43 88,30 1,14
Pays-Bas- Régions contributrices 107,47 104,54 0,97
- Régions bénéficiaires 93,48 96,03 1,03
-West-Nederland 107,47 104,54 0,97
-Noord-Nedeland 86,77 92,82 1,07
France- Régions contributrices 141,17 124,04 0,88
- Régions bénéficiaires 90,85 94,66 1,04
-Île de France 141,17 124,23 0,88
-Méditerranée (d) 89,24 95,47 1,07
Sources ; Eurostat (2003) ; Olivier MEUNIER, Michel MIGNOLET et Marie-Eve MULQUIN, 2007.Notes ; (a)- Groupe de régions qui enregistrent un rapport revenu disponible / revenu primaire inférieur à l'unité ;
(b)- Groupe de régions qui enregistrent un rapport revenu disponible / revenu primaire supérieur à l'unité ;
III-A) Le découplage production/revenu au sein des
économies régionales
• Pourquoi ce découplage production/revenu au niveau local ?– Les circuits de redistribution du revenu
• Cotisations/prestations sociales• Aspects redistributifs de l’intervention de l’Etat
– Poids des emplois publics• L’emploi public suit la population, non la valeur
ajoutée ou l’emploi
– Le développement des mobilités résidentielles• Le découplage résidence/activités• Le découplage entre « résidence » et « présence »:
l’ économie « présentielle » (C. TERRIER)
Formation du revenu disponible brut (RDB) des ménages par habitant en 2015 (en euros)
RégionsRevenu primaire
Excédent brut et revenu mixte
Salaires et traitements
brutsAutres (1)
Cotisations sociales
des salariés et des non-
salariés
Impôts Prestations en espèces
Revenu disponible
brut
A+B+C A(+) B(+) C(+) D(-) E(-) F(+)
Auvergne-Rhône-Alpes 18 777 4 534 12 690 1 553 2 256 3 088 7 231 20 664Bourgogne-Franche-Comté 16 994 4 461 11 112 1 421 1 979 2 754 7 933 20 194
Bretagne 17 032 4 481 11 080 1 471 2 050 2 738 7 505 19 749
Centre-Val de Loire 17 400 4 120 11 794 1 486 2 084 2 874 7 757 20 199Corse 17 316 5 138 10 406 1 772 2 008 2 944 6 468 18 832
Grand Est 17 223 3 844 12 021 1 358 2 067 2 923 7 105 19 338Hauts-de-France 15 619 3 184 11 230 1 205 1 879 2 627 6 681 17 794
Ile-de-France 26 031 5 502 18 336 2 193 3 257 5 235 6 651 24 190
Normandie 16 719 3 918 11 377 1 424 1 969 2 712 7 660 19 698Nouvelle-Aquitaine 16 927 4 620 10 820 1 487 2 120 2 799 7 778 19 786
Occitanie 16 519 4 382 10 728 1 409 2 066 2 768 7 409 19 094Pays de la Loire 16 904 3 875 11 692 1 337 2 114 2 720 7 414 19 484
Provence-Alpes-Côte d'Azur 18 467 4 853 11 834 1 780 2 248 3 466 7 617 20 370
La redistribution territoriale des salaires
en Gironde
• Bordeaux métropole redistribue les salaires en Gironde
Source: « Territoires girondins : de multiples sources de richesse », Insee Dossier Nouvelle-Aquitaine, n° 2, juillet 2016
L’économie résidentielle
L’économie « présentielle »
SOURCE :Christophe Terrier, Marguerite Sylvander, Abdel Khiati, 2005, « En haute saison touristique, la population présente double dans certains départements », INSEE Première n°1050
Le découplage production/revenu
• L’attractivité résidentielle fortement liée au dynamisme régional
III-B- La reformulation de la théorie de la base
• Disjonction entre le local et le national :
– La croissance du PIB est déterminante au niveau national
– Mais au niveau local, logique différente :
• La croissance locale du PIB peut alimenter des revenus extérieurs à la région
• Les revenus locaux ne proviennent pas, pour une large part, de la valeur ajoutée localement créée
– La variable pertinente au niveau local= le revenu
III-B- La reformulation de la théorie de la base
• Retour à la formulation initiale de Werner Sombart (1916) :
il considère que la partie de la population qui « fonde » la ville et son développement est celle qui est capable d’y attirer du revenu en provenance de l’extérieur ce sont « le roi qui collecte des taxes, le propriétaire qui perçoit des loyers, le marchand qui bénéficie de ses échanges avec l’extérieur, un artisan ou un industriel qui vend ses biens à l’extérieur, un romancier dont les livres sont achetés hors de la ville, un médecin qui a des clients à la campagne, un étudiant vivant de l’argent de parents vivant ailleurs, etc. ».
III-B- La reformulation de la théorie de la base
• revenu « basique » = flux de revenu en provenance de l’extérieur du territoire considéré – Base marchande : partie des revenus des activités exportatrices
distribuée à des agents résidents– Base sociale : revenus de transfert – Base résidentielle : Pensions de retraite + revenus de résidents
travaillant à l’extérieur + dépenses touristiques – Base publique : traitements et salaires des fonctions publiques
• Le revenu basique est la variable fondamentale au niveau local– C’est lui qui explique le développement du secteur domestique, et non
le nombre d’emplois « basiques »– L’économie locale est autant une économie résidentielle qu’une
économie productive
Les composantes du « revenu basique »
d’une économie
locale
Le poids de la base “résidentielle” dans les économies locales : une estimation récente
(Estimation 1999)Aires
urbaines
Zones d’emploi
Base productive marchande 24% 19%
Base publique 21% 13%
Base résidentielle 42% 55%
Base sociale 13% 12%
Total Base 100% 100%
Source : Davezies L, 2008, La république et ses territoires, Paris, Le Seuil, p.58
L’impact du degré d’urbanisation des territoires
Source : Magali Talandier, « Une autre géographie du développement rural : une approche par les revenus », Géocarrefour [En ligne], Vol. 83/4 | 2008
III-B La reformulation de la théorie de la base