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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 - 91 I - DEFINITION 92 II- ANALYSE DES RISQUES NATURELS 93 2. 1 - Le risque mouvement de terrain 93 2. 2 - Les dépressions atmosphériques 95 2. 3 - Le risque inondation 95 2. 4 - Les feux d’espaces naturels 97 2. 5 - Les avalanches, accidents de montagne, de randonnée et en milieu souterrain 99 2. 6 - Le risque séismes 101 III - ANALYSE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES 103 3. 1 - Analyse des risques industriels 103 3. 2 - Les accidents de transport de matières dangereuses 107 3. 3 - Le risque production et transport d’énergie (électricité, matière dangereuse) 109 3. 4 - Le risque minier 111 3. 5 - Le risque grands barrages 112 IV - ANALYSE DES RISQUES LIES AU TRANSPORT DE PERSONNES 113 4. 1 - Les accidents impliquant de nombreuses victimes ou mettant en cause des transports collectifs de personnes 113 4. 2 - Le risque transport en commun ferroviaire 114 4. 3 - Le risque transport en commun aérien 116 4. 4 - Le risque transport en commun suspendu 117 4. 5 - Le risque transport en commun par funiculaire 118 4. 6 - Le risque transport lacustre 118 V- ANALYSE DES RISQUES BATIMENTAIRES 118 5. 1- Les bâtiments collectifs et les établissements recevant du public (ERP) 118 5. 2 - Le risque lié au patrimoine historique et culturel 121 5. 3 - Le risque lié aux tunnels 121 VI - ANALYSE DES RISQUES SOCIETAUX 125 6. 1 - Les risques sociaux 125 6. 2 - Les risques émergents 126 Chapitre E Analyse des risques particuliers 27 juillet 2012

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -91

I -DEFINITION 92

II-ANALYSEDESRISQUESNATURELS 932. 1 -Le risquemouvement de terrain 932. 2 -Lesdépressions atmosphériques 952. 3 -Le risque inondation 952. 4 -Les feuxd’espacesnaturels 972. 5 -Les avalanches, accidents demontagne, de randonnée et enmilieu souterrain 992. 6 -Le risque séismes 101

III -ANALYSEDESRISQUESTECHNOLOGIQUES 1033. 1 -Analyse des risques industriels 1033. 2 -Les accidents de transport dematières dangereuses 1073. 3 - Le risqueproduction et transport d’énergie (électricité,matière dangereuse) 1093. 4 - Le risqueminier 1 1 13. 5 -Le risquegrandsbarrages 112

IV -ANALYSEDESRISQUESLIESAUTRANSPORTDEPERSONNES 1134. 1 - Les accidents impliquant denombreuses victimes oumettant en causedes transportscollectifs depersonnes 1134. 2 -Le risque transport en commun ferroviaire 1144. 3 -Le risque transport en communaérien 1164. 4 -Le risque transport en communsuspendu 1174. 5 -Le risque transport en communpar funiculaire 1184. 6 -Le risque transport lacustre 118

V-ANALYSEDESRISQUESBATIMENTAIRES 1185. 1- Lesbâtiments collectifs et les établissements recevant dupublic (ERP) 1185. 2 -Le risque lié aupatrimoinehistorique et culturel 1215. 3 - Le risque lié aux tunnels 121

VI -ANALYSE DESRISQUESSOCIETAUX 1256. 1 -Les risques sociaux 1256. 2 -Les risques émergents 126

Chapitre EAnalyse des risques particuliers

27 juillet 2012

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -92

I - DEFINITION

Un risque est dit particulier lorsque l’occurrence de ce dernier est faible et ses effets graves

La définition du risque particulier peut être complétée par le schéma ci-dessous :

L’évaluation est basée sur le retour d'expérience, l'exploitation des statistiques, l'étude de scénarii etla comparaison avec des ratios nationaux de référence.

Risques particuliers dit « grave » : considérés comme susceptibles d’être gérés au niveau dépar-temental, ils seront pris en compte pour dimensionner les objectifs de couverture des risques particuliers.

Risques particuliers « majeurs » : dans ce cas la réponse opérationnelle ne pourra pas être uni-quement départementale, elle devra s’appuyer sur les moyens savoyards définis pour couvrir le risque particu-lier grave renforcée par des moyens zonaux, voire nationaux.

Les conditions de montée en puissance des secours pour la couverture des risques particuliers sont celles quisont précisées dans chacun des scénarios étudiés.

En résumé les risques particuliers graves correspondent à des aléas important, mais peuvent être traités dans lecadre d’une organisation départementale. Les interventions qui en résultent nécessitent une coordination, unemobilisation départementale des moyens et des ressources du SDIS. Seuls ces risques sont pris en compte pourl’étude de la couverture des risques particuliers.

Les risques particuliers majeurs correspondent à des aléas, dont la dimension ou la technicité nécessitent une mo-bilisation zonale, voire nationale. La couverture des risques particuliers majeurs d’envergure supradépartemen-tale nécessite d’être traitée dans le cadre d’un schéma zonal, voire national, d’analyse et de couverture des risques.

Les risques particuliers graves peuvent être classés sous 5 rubriques principales, elles-mêmes déclinées en sous-rubriques :

• Les risques naturels,• Les risques technologiques,• Les risques liés aux transports,• Les risques bâtimentaires,• Les risques sociétaux.

27 juillet 2012

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -93

Notion de bassin de risques :

Afin de permettre une approche globale d’un risque, il est fait appel à la notion de bassin de risques. Celle-ci nerepose pas sur un quelconque découpage administratif, mais sur l’observation. En effet, pour un risque précis,dès lors que les données retenues font apparaître une concentration de communes dans lesquelles ce risqueexiste de façon significative, elles constitueront un bassin de risques au sens de ce document.

Ainsi, la Savoie se découpe en 7 bassins de risques, tous sièges d’un centre support:- Aix-les-Bains.- Albertville.- Bourg Saint Maurice.- Chambéry.- Modane.- Moutiers.- Saint Jean de Maurienne.

Compte-tenu de la géographie de la Savoie, la mise en place d’un bassin de risques sur l’Avant-Pays savoyard està envisager.

II- ANALYSE DES RISQUES NATURELS

Ils comprennent les principales familles suivantes :• Les mouvements de terrain,• Les dépressions atmosphériques,• Les inondations,• Les feux d’espaces naturels,• Les avalanches, accidents de montagne, de randonnée et en milieu souterrain,• Le volcanisme,• Les séismes.

Tous ces risques à l’exception du volcanisme se rencontrent dans notre département et font l’objet d’une étudedans ce document.

2. 1 - LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

Définition

Un glissement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol. Il est fonction de lanature et de la disposition des couches géologiques. Il est dû à des processus lents de dissolution ou d’érosionfavorisés par l’action de l’eau et de l’homme.

ConséquencesDans le département de la Savoie, on distingue plusieurs types de mouvements gravitaires :

• Glissements de terrain (peu importants mais très nombreux),• Coulées de boue,• Eboulements (fréquents peu importants),• Effondrements.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -94

La nature géologique des terrains ainsi que le relief accentuent les risques de mouvement de terrain sur tous lesmassifs et particulièrement en Maurienne, Tarentaise et le Massif de l'Épine, 151 communes sont recensées àrisque sur le département.

Les évènements marquants dans les Alpes sont :- Les chutes de blocs et ruptures de front de falaise, (Le Granier 1248, Aigueblanche 1977, Mo-dane route d'Aussois-2006),- Les effondrements liés à l'érosion, (Val d'Arly, Montpascal, …),- Les affaissements de terrain liés aux cavités naturelles ou non,- Les ruptures de digues naturelles ou de verrous glaciaires (Champagny en Vanoise-1818 ; alertede Rochemelon-2004),- Les ruptures de poches meubles lors de précipitations importantes (La Salle en Beaumont-38-1994),- Création d'une onde de submersion suite à un effondrement de matériaux géologiques dans unlac (Catastrophe du Vaillon : Italie-1963 - 2000 morts),- Les coulées de boues torrentielles (Bourg Saint Maurice 1991 et 1996 ; Peisey-Nancroix 2000 ;Maurienne 2008, …).

Carte disponible en annexe II-21

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -95

2.2 - LES DÉPRESSIONS ATMOSPHÉRIQUES

Définition

Les dépressions atmosphériques comprennent :• les chutes de neige abondantes,• les pluies verglaçantes,• les vents forts et tempêtes,• la grêle,• les chutes de pluie abondantes qui seront abordées dans le cadre du chapitre se rapportant auxinondations.

Conséquences

Il résulte généralement de ces phénomènes :• des habitations isolées par la neige,• des interruptions sensibles de distribution d’énergie,• des toitures endommagées,• des voies de communication obstruées,• des accidents en série.

Concernant les vents forts et les tempêtes, l’intervention la plus significative reste la tempête de décembre 1999.Même si l’ensemble du département a été concerné, les éléments naturels se sont surtout déchaînés sur les com-munes du secteur d’Aix Les Bains en bordure du lac du Bourget. Cet événement, venteux sur 3 jours, a généré1 730 interventions qui se décomposent en :

• 850 interventions pour bâchage,• 730 interventions pour matériaux menaçant de chuter,• 150 interventions pour dégagement d’itinéraires.

Les risques de verglas et les chutes de neiges abondantes des cinquante dernières années ont pu être aggravéespar des rafales de vents entraînant la formation de congères sur les voies de circulations, rendant ainsi l’accès decertains secteurs impossible (accumulation de plus de 1,20 mètres de neige en 24 heures sur la haute Maurienneet la Haute-Tarentaise en 1969 et en 2009).

2.3 - LE RISQUE INONDATION

Définition

Une inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau.Le risque inondation est la conséquence de deux composantes : l’eau qui peut sortir de son lit ha-bituel d’écoulement et l’homme qui s’installe dans la zone inondable pour y implanter toutes sortesde constructions, d’équipements et d’activités.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -96

Elle peut se traduire par :• un débordement du cours d’eau, une remontée de la nappe phréatique,• une stagnation des eaux pluviales, des inondations de plaine,• des crues torrentielles caractérisées par une montée des eaux rapide et brutale,• une divagation en secteur urbain sans axe d’écoulement naturel (périurbain).

Conséquences

• des mises en danger et isolement de personnes et d’animaux,• des inondations de bâtiments, menace des biens,• des obstructions de voies de circulation,• des pertes d’exploitation avec chômage technique.

Les innondations peuvent, dans certaines circonstances, provoquer des feux d’origine électrique, ou des pollu-tions des points de captage d’eau potable.

Localisation

Le département de la Savoie comprend environ 1860 km de cours d’eau.Un seul grand fleuve borde le département à l’ouest : le Rhône avec un de ses canaux : le Canal de Savière. C’estle seul cours d'eau d'Europe dont le courant peut s'inverser sur toute sa longueur de façon naturelle lors desgrandes crues.

Par contre, de nombreuses rivières, dont les deux principales sont l’Isère et l’Arc, sillonnent le département.Le département de la Savoie possède une densité hydrographique élevée, conséquence du climat alpin et de lafaible perméabilité du sous-sol.

L’Isère et l’Arc traversent le département et sont largement alimentés par de nombreux cours d’eau soumis trèsfortement aux fluctuations météorologiques saisonnières.Tous ces cours d’eau connaissent des périodes de crues caractérisées par des zones d’écoulement où les vitessesdes courants et les débits sont élevés et par des zones d’expansion où la montée des eaux est progressive.

Le lac du Bourget représente une capacité de stockage très importante (en ce qui concerne les crues du Rhône)mais accentue le risque d’inondation de plaine notamment sur sa partie Nord et Sud.Lors de situations météorologiques touchant toute la région Nord des Alpes, les crues du Rhône peuvent avoirdes conséquences sur le Lac du Bourget ainsi que sur les communes mitoyennes de l’Avant-pays Savoyard.

Les Dorons, l’Arly, la Leysse, le Sierroz et le Guiers délimitent eux aussi des zones inondables dont certaines sontfortement urbanisées.

Enfin, les barrages hydrauliques liés à la production d’énergie électrique ainsi que les retenues colinéaires pré-sentent un autre risque d’inondation par submersion rapide.

Le département de la Savoie a observé, par le passé, différentes crues de types plaines ou torrentielles.Le 14 février 1990, un épisode de crue intense, associant des fortes pluies et la fonte de neige, a touché une cin-quantaine de communes de l’arrondissement de Chambéry. C’est la plus forte crue enregistrée depuis 1970.La vallée de la Maurienne a été durement touchée en juin1957 puis avec une intensité moindre en septembre1993, juin 1994, octobre 2000 et mai 2008. La crue de 1957 étant exceptionnelle de part ces causes. La crue du24 septembre 1993 concerna 30 communes, notamment celles de fond de vallée.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -97

2.4 - LES FEUX D’ESPACES NATURELS

Définition

Les feux d’espaces naturels sont des sinistres qui se déclarent et se propagent dans des formations,d'une surface minimale d'un hectare pouvant être des forêts (formations végétales dominées pardes arbres et des arbustes, d'essences forestières, d'âges divers et de densité variable) ou des forma-tions subforestières.

Conséquences

• la destruction du patrimoine forestier,• des feux de fermes, d’habitations, d’engins,• des atteintes aux personnes,• des destructions cynégétiques et des atteintes fortes à l’environnement, dont les paravalanchesnaturels (plantations de conifères),• la destruction d’infrastructures de type ligne à haute-tension, remontée mécanique...

Carte disponible en annexe II-22

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -98

Localisation

La forêt couvre en Savoie 193 555 hectares, soit 31 % du territoire départemental, contre 27% en moyenne enFrance métropolitaine. Entre 1985 et 2000, l’Inventaire Forestier National révèle une forte progression(+ 28,6%).

Les formations boisées de production couvrent dans le département de la Savoie 135 723 ha (70,1 % du totaldes formations boisées) et les autres formations boisées (forêt inexploitable et forêt à usage essentiellement ré-créatif) 57 832 ha (29,9 % du total des formations boisées).

La forêt de conifères est majoritaire et l’épicéa commun est largement dominant. Le hêtre est l’essence feuilluela plus représentée.

Les Landes, très présentes également sur le département, couvrent 97 867 hectares, soit 15,6% du territoire dé-partemental.

La surface combustible issue des statistiques départementales de l’occupation-utilisation du sol du site de l’In-ventaire Forestier National (IFN), incluant les forêts de production, les autres forêts et les landes estde 291 422 hectares soit 46.5% du territoire départemental.

Carte disponible en annexe II-23

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -99

Statistiques

Bilan Opérationnel sur les 6 dernières années :

Au cours des 30 dernières années, les trois plus grands feux significatifs que la Savoie ait connu sont : le feud’Orelle d’août 1983 (126 ha), le feu de Lanslebourg – Mont-Cenis d’octobre 1995 (80 ha) et le feu de Cham-pagny en Vanoise d’août 2003 (85 ha).

Les données collectées depuis 1976 ont permis de caractériser les incendies de forêt en Savoie : feux de prin-temps légèrement plus représentés en nombre et en surface, feux d’origine essentiellement accidentelle.

Le département de la Savoie arrive respectivement à la 61ème et 68ème place sur un classement national ence qui concerne les surfaces brûlées et le nombre de feux par an.

2.5 - LES AVALANCHES, ACCIDENTS DE MONTAGNE, DE RANDONNÉE ET EN MILIEUSOUTERRAIN

Définition

Une avalanche correspond à un déplacement rapide d’une masse de neige sur une pente, provoquépar une rupture du manteau neigeux. Cette masse varie de quelques dizaines à plusieurs centainesde milliers de mètres cubes.

Conséquences

On distingue 3 types d’avalanches :- Avalanche de plaque : elle est générée par la rupture et le glissement d’une plaque, souvent for-mée par le vent, sur une couche faible du manteau neigeux.- Avalanche de poudreuse : elle est due à une forte accumulation de neige fraîche. Elle génère unegrande puissance destructrice par formation d’aérosol progressant à grande vitesse (100 à400 km/h).- Avalanche de neige humide : de vitesse lente, elle glisse en entrainant tout le manteau neigeux etrabote le terrain.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -100

Localisation

Les déclenchements d’avalanches peuvent être naturels, volontaires (plan d’Intervention pour déclenchementd’’Avalanche PIDA) ou accidentels (pratique du ski).

Une avalanche peut avoir des conséquences :- En dehors de toute zone habitée ou d’activité,- En zone d’activité de loisirs,- En zone urbanisée et habitée.

L’exposition au risque est en forte augmentation à cause du fort développement des activités de nature et no-tamment de la pratique de la raquette à neige. Le succès de cette activité est d’autant plus grand qu’elle ne de-mande pas une formation ou un matériel important entraînant lors d’interventions :

• Des difficultés de localisation,• Des difficultés d’accessibilité,• Des délais d’intervention allongés (sites isolés),• Des aggravations dues aux conditions météorologiques.

Carte disponible en annexe II-24

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -101

Les accidents de montagne, de randonnée correspondent à des interventions nécessitant principalement l’in-tervention du GMSP et des EPIM.

Il existe un Plan Départemental de Secours en Montagne précisant la couverture par massif répartit entre lessapeurs pompiers les CRS et les gendarmes.

Il convient de pouvoir couvrir autant par voie terrestre que par voie aérienne le territoire en cas de secours afinentre autres de prévoir la non utilisation du vecteur aérien (conditions météorologiques défavorables).

La Savoie compte un nombre très important de cavités souterraines (plus de 1500) dont la plupart sont connueset répertoriées.

Elles se répartissent essentiellement sur les massifs de la Chartreuse (Granier, Alpette…) des Bauges (Revard,Margériaz, Semnoz…) et des contreforts du Jura (Epine, Mont du Chat…).

Contrairement aux massifs voisins, il n’y a pas de grandes cavités touristiques. Celles du département sont le plussouvent en altitude, verticales (avec des dénivelés cumulés pouvant aller jusqu’à 800 mètres), froides et avec descheminements difficiles.

2.6 - LE RISQUE SÉISMES

Définition

Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturationdes roches en profondeur. Cette fracturation est due à l’accumulation d’énergie qui se libère, créant des failles,au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

On distingue trois sortes de phénomènes :• d’origine tectonique, les plus dévastateurs (secousses),• d’origine volcanique,• d’origine humaine (exploitation de fluides en sous-sol, explosions dans les carrières).

Conséquences

Les séismes sont responsables de glissements de terrain, de destructions de bâtiments, d’ensevelissements de per-sonnes.

Pour mémoire, le dernier tremblement de terre fortement perceptible a généré près de 300 appels reçus par leCentre de Traitement de l'Alerte de la Savoie.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -102

Localisation :

Selon le décret ministériel n°2010-1255 du 22 octobre 2010, la Savoie est divisée en 2 zones de sismicité(sur 5 zones) :

- Zone 3 : Modérée

- Zone 4 : Moyenne.

Dans le cadre du Plan Séisme, programme interministériel de prévention étalé sur 6 ans (2005-2010), le BRGMa redéfini le zonage du risque sismique en France.

Il est à noter que le Nord, l'Ouest et l'extrémité Sud-Est du département de la Savoie sont désormais classés enzone 4 : Risque Moyen.

Carte disponible en annexe II-25

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -103

III - ANALYSE DES RISQUES TECHNOLOGIQUES

3.1 - ANALYSE DES RISQUES INDUSTRIELS

Les risques industriels considérés ci-après résultent des activités de production et de stockage.

On distingue usuellement treize familles de risques industriels :• Les industries extractives,• Les dépôts d’hydrocarbures,• Les industries chimiques,• Les industries diverses,• Les dépôts d’explosifs et de munitions,• Les déchets industriels,• Les entrepôts de produits toxiques,• L’agriculture,• Les silos de stockage de céréales et de matières organiques,• Les grands entrepôts de matières combustibles,• La production d’énergie électrique,• Le transport d’énergie électrique,• Les installations mettant en œuvre des matières nucléaires.

Chacun de ces risques peut générer des aléas très variés. Ils peuvent se combiner et créer un effet domino surla totalité d’un site industriel.

Tous ces risques sont plus ou moins forts sur le département. Les recenser de façon exhaustive conduirait à allerau-delà de l’objectif de cette étude, sans pour autant apporter plus d’intérêt à l’étude de la couverture

Cette étude est par conséquent limitée volontairement à l’essentiel, soit aux 3 types de scénarios suivants :• Les grands feux industriels,• Les feux de dépôts d’hydrocarbures,• Les rejets accidentels de matières dangereuses ou/et toxiques.

Les autres risques seront pour certains visualisés uniquement sous forme de cartes.

L’analyse répertorie les informations permettant de faire émerger les principaux bassins de risques,soit :• Les communes sièges d’installations classées ayant fait l’objet d’un avis du SDIS dans le cadre dela procédure d’instruction des dossiers industriels au titre de la Loi du 19 juillet 1976. Il s’agit làd’un recensement non sélectif qui couvre tant le domaine industriel que celui de l’agroalimentaire,• Les communes répertoriées en application du décret du 11 novembre 1990 sur l’information pré-ventive (PSS/PPI).

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -104

3.1-1 - Les grands feux industriels

Définition

Il s’agit de feux bâtimentaires de grands volumes, mettant en œuvre généralement les matières stockées.

Conséquences

On observe généralement :• la destruction totale ou partielle des édifices,• la destruction totale ou partielle de l’outil de production,• le chômage technique du personnel,• des pollutions générées, par les deux destructions, difficiles à maîtriser,• une forte mobilisation médiatique.• Effets dits domino sur l’environnement• Protection importante des populations environnantes nécessaire

Localisation

Carte disponible en annexe II-26

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -105

Le département de la Savoie est particulièrement exposé aux risques technologiques. On recense 8 sites classésSEVESO seuil Haut, et 7 SEVESO seuil Bas.A ceux-ci se rajoutent 19 établissements où la mise en place d'un P.O.I. semble indispensable eu égard à l'acti-vité et aux stockages de différents produits. Une attention particulière devra être portée sur les zones en pleinessor constituées par les sites d’Alpespace (commune de Montmélian) et de Savoie-Technolac (commune duBourget du Lac).

En marge du risque incendie, qui reste le scénario majoritairement présent sur l'ensemble des établissements, lescaractères "Toxique" et "Explosion" induisent une prise en compte plus fine et laissent supposer des consé-quences beaucoup plus importantes sur la population.

Les industriels développent une politique sécuritaire sur leur site. Ils peuvent disposer d'équipes de 1ère,voir 2ème intervention dotées de moyens appropriés aux risques présentés par l'établissement.

27 juillet 2012

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -106

3.1-2 - Les feux de liquides inflammables

Définition

Il s’agit de feux qui peuvent intéresser le dépôt de liquide inflammable implantés sur les communes de Chigninet d’Albens. Les sinistres peuvent être de plusieurs types :

• Feu de bac,• Feu de cuvette,• Feu de poste de chargement (camion ou wagon).

Conséquences

• Des destructions de dépôts,• Des destructions de bâtiments ou d’édifices voisins par rayonnement thermique ou effets mé-caniques,• Explosion de réservoirs à toit fixe,• Des pollutions terrestres et aquatiques.

3.1-3 - Les dispersions de matières dangereuses et/ou toxiques

Définition

Cette partie de l’étude traite des rejets intempestifs ou accidentels de matières dangereuses et/ou toxiques.

Conséquences

Ces rejets consécutifs ou non à un autre aléa, peuvent s’effectuer en milieu terrestre, aquatique ou dans l’atmo-sphère. Ils entrainent :

- des pollutions suite à une fuite ou à un déversement accidentel,- des rejets de nuages toxiques dans l’atmosphère pouvant affecter des zones fréquentées par le pu-blic,- des productions d’atmosphères sensibles qui peuvent conduire à des explosions ou à des inflam-mations spontanées, avec d’éventuelles destructions d’ouvrages et d’édifices.

Localisation

- L’arrondissement d’Albertville rassemble 6 ICPE Seveso dont 3 seuils hauts et 3 seuils bas. Il estconcerné par le risque toxique, d’explosion et d’incendie.- L’arrondissement de Saint Jean de Maurienne rassemble 6 ICPE Seveso dont 4 seuils hauts et2 seuils bas. Il est concerné par le risque toxique, d’explosion et d’incendie.- L’arrondissement de Chambéry rassemble 3 ICPE Seveso dont 1 seuil haut et 2 seuils bas. Il estconcerné par le risque toxique, d’explosion et d’incendie.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -107

3.1-4 - Les secteurs d’activité d’importance vitale :

Définition

• Les entreprises exploitant des établissements ou utilisant des installations ou des ouvrages dont ledommage, l’indisponibilité ou la destruction risquerait de diminuer d’une façon importante le po-tentiel de guerre ou économique, la sécurité ou la capacité de survie de la nation sont tenues decoopérer à leurs frais à la protection desdits établissements, installations ou ouvrages contre toutetentative de sabotage, destruction, de terrorisme

• Les entreprises qui par suite de sabotage, terrorisme, destruction, peuvent mettre gravement encause la santé ou la vie des populations (ICPE)

La prise en compte du risque s’appuie sur :• Le plan de sécurité d’opérateur d’importance vitale (PSOIV), lorsque l’opérateur exploite plu-sieurs établissements,• Le plan particulier de protection (PPP établit selon le PSOIV) qui prévoit les mesures perma-nentes, temporaires de protection,• Le Plan de protection externe (PPE) qui précise les mesures planifiées de vigilance, de préven-tion, de protection en relation avec la réaction des pouvoirs publics.

Les 2 premiers sont classifiés “sécurité ou confidentiel défense” rendant leur contenu peu ou pas diffusable.

Localisation

Dans le cadre de cette étude, seules les ICPE SEVESO classées sont prises en compte (cf Carte Risque indus-triel en Savoie).

3.2 - LES ACCIDENTS DE TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES

Définition

L’aléa que représente l’accident de transport de matières dangereuses peut ou non être un facteuraggravant d’un accident classique.

Conséquences

Il peut conduire selon les cas à :• Des incendies à la suite de chocs, d’échauffement ou de fuites,• Des explosions provoquées par des chocs avec production d’étincelles, des mélanges de produitsincompatibles,• La dispersion dans l’air, l’eau et le sol de produits dangereux.• Des productions d’atmosphères sensibles qui peuvent conduire à des explosions ou des inflam-mations spontanées avec d’éventuelles destructions d’ouvrages et d’édifices.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -108

Toutes ces conséquences peuvent se cumuler. Les victimes, seront selon les cas, soumises à :• Des brûlures (thermiques ou chimiques),• Des blasts (effets de surpression),• Des intoxications par matières toxiques.

Localisation

Les zones les plus concernées figurent sur la carte correspondante. Les données sont extraites du DDRMde janvier 2006.

Elles concernent notamment :• les itinéraires de desserte des établissements qui produisent ou utilisent des matières dangereuses,• les axes routiers ou autoroutiers,• les axes ferroviaires principaux.

Carte disponible en annexe II-27

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -109

Concernant les axes routiers et ferroviaires, on peut citer, entre autres, les zones à risques suivantes :-L’axe routier allant de Montmélian à Modane ou à Pomblières Saint-Marcel,-Les axes ferroviaire allant d’Aix les Bains à Modane via Chambéry,-Les axes ferroviaires allant de Saint-André le Gaz à Chambéry,-Les axes ferroviaires allant d’Aix les Bains à Culoz (Ain).

La vallée de la Tarentaise est concernée par la desserte des sites industriels d’Ugine, de La Léchère, de Pom-blière/St Marcel.

Le trafic passe par des zones urbaines denses telles que les villes de Chambéry, Aix les bains, et Albertville.

Il est noter la ligne de ferroutage Intermodale Aiton/ Borsolino, ayant pour caractéristique la présence de re-morques citernes chargées sur des wagons plateaux.

3.3 - LE RISQUE PRODUCTION ET TRANSPORT D’ÉNERGIE (ÉLECTRICITÉ, MATIÈREDANGEREUSE)

Définition du risque électrique

A cet effet il compte un nombre très important :- De centrales hydroélectriques : On en compte plus d’une soixantaine. Elles se situent généralementdans les vallées alpines (Maurienne, Tarentaise, Beaufortain). Elles sont très souvent installées dansles structures bâtimentaires et quelques fois en sites souterrains en fond de galerie. Ces galeries peu-vent être parcourues en véhicule, à pied, ou bien sont constituées uniquement d’importants cheminsde câbles,- De lignes électriques aériennes et/ou enterrées,- De postes de transformation.

Définition du risque transport d’énergie par canalisation (matière dangereuse)

Dans le département de la Savoie, on trouve plusieurs types de transport de matières dangereuses parcanalisation :

• Le transport d’hydrocarbures par pipeline,• Le transport de gaz par gazoduc,• Le transport de chlore par « chloroduc »,• Le transport de sodium par « sodioduc ».

Les points 3 et 4 concernent uniquement un transit interne à l’usine MSSA (Métaux Spéciaux Société Anonyme)de Pomblière-Saint-Marcel. Ils font l’objet d’un Plan d’Opération Interne et d’un Plan Particulier d’Intervention(PPI), et ne seront donc pas abordés dans cette étude.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -110

Conséquences

Le risque induit est une fuite liquide ou gazeuse pouvant provoquer :- Pour les liquides :

- Une pollution terrestre- Une pollution aquatique

- Pour les liquides et gaz :- Un incendie voire une explosion

Localisation

Le pipeline de la compagnie SPMR (Société du Pipeline Méditerranée Rhône) traverse le bassin Chambérien entre Al-bens et Apremont. Il permet de ravitailler les dépôts pétroliers d’Albens et de Chignin. Ce tracé fait l’objet d’un plande surveillance et d’intervention.

La société GRT Gaz développe l’alimentation des particuliers en gaz par canalisation. Le réseau atteint actuellementSaint Jean de Maurienne et Ugine.

Les conduites d’acheminement du gaz peuvent contenir des pressions de plusieurs dizaines de Bars, les conduites dedistribution contiennent des pressions plus faibles. Ces tracés font l’objet d’un plan de surveillance et d’intervention.

Carte disponible en annexe II-28

/ Sodioduc

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -111

3.4 - LE RISQUE MINIER

Définition

L’exploitation des mines souterraines se fait par des galeries d’accès et des chantiers d’exploitationqui peuvent être autant de vides artificiels s’ils ne sont pas remblayés ou effondrés. Cette activitélaisse alors des séquelles à long terme, la principale étant les mouvements de terrain.

Conséquences

• Les effondrements localisés (ou fontis) qui résultent de l’éboulement de cavités proches de la sur-face (50 m. maximum),• Les effondrements généralisés se produisent quand les terrains cèdent brutalement sans signe pré-curseur,• Les affaissements se produisent généralement lorsque les travaux sont à plus grande profondeur.

Localisation

En Savoie, deux anciens sites miniers sont soumis à un PPRM, il s’agit des mines de plomb argentifère de Macot-La Plagne et des mines de lignite de Sonnaz et Voglans.

Carte disponible en annexe II-29

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -112

3.5 - LE RISQUE GRANDS BARRAGES

Définition

La définition et les conséquences induites par ce risque sont les mêmes que celles présentées par lerisque inondation.

Localisation

Tous les barrages présentant un risque pour la Savoie sont exploités par ERDF. Ils font tous l’objet d’un POI.

Carte disponible en annexe II-30

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -113

IV - ANALYSE DES RISQUES LIES AU TRANSPORT DE PERSONNES

Ces risques se regroupent sous la forme d’accidents impliquant de nombreuses victimes ou mettant en cause destransports collectifs de personnes.

Ces risques sont présents en Savoie avec une occurrence forte, directement proportionnelle à la densité des ré-seaux de communication.

4.1 - LES ACCIDENTS IMPLIQUANT DE NOMBREUSES VICTIMES OU METTANT EN CAUSEDES TRANSPORTS COLLECTIFS DE PERSONNES

Définition

Le transport en commun routier est omniprésent sur l’ensemble du réseau routier du département de la Savoie.

Il concerne globalement trois types d’activité :- Les transports touristiques : Ils sont liés pour la majeure partie aux stations de ski avec uneconcentration sur les week-ends et les périodes de vacances scolaires, mais également aux nom-breuses visites touristiques organisées tout au long de l’année sur l’ensemble du département,- Les transports urbains : présents essentiellement dans les villes les plus importantes (Aix lesBains, Albertville, Chambéry) et parfois dans les stations de ski sous forme de navettes gratuites,- Les transports inter-urbains réguliers : ils permettent, en parallèle ou en complément du réseauferré, d’acheminer bon nombres de voyageurs d’une ville à l’autre du département,- Les transports collectifs lacustres.

Les vecteurs de transport de personnes sont multiples :• Voie routière et autoroutière,• Voie ferrée,• Voie aérienne et suspendue.

Conséquences

Ces accidents sont caractérisés par la présence potentielle ou avérée de nombreuses victimes.

Les opérations de secours doivent se développer en tenant particulièrement compte :

• du nombre de blessés et de la gravité des lésions,• des premiers secours et soins à apporter aux victimes,• des difficultés d’approche et de relevage, (risque d’accident routier en ravin),• des dangers secondaires générés par l’accident et notamment le risque de suraccident.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -114

Localisation

4.2 - LE RISQUE TRANSPORT EN COMMUN FERROVIAIRE

Définition

Ce risque est présent sur une grande partie du département.Il côtoie les grands axes routiers et augmente très fortement pendant les flux migratoires saisonniers,surtout en hiver (du mois de décembre au mois de mai) et plus particulièrement les week-ends desvacances scolaires.Tous les types de train circulent sur ces axes y compris les trains EUROSTAR et THALYS.

Carte disponible en annexe II-31

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -115

Conséquences

- Collision entre deux rames avec ou sans feu,- Déraillement avec ou sans feu,- Collision avec un véhicule sur l'un des très nombreux passages à niveaux, y compris en agglomé-ration (Aix les bains, Chambéry, Albertville, Moûtiers…),- Incident sur un transport de matières dangereuses (voir risque particulier TMD par rail),- Attentat conventionnel ou de type RBC (voir risque particulier attentat mettant en jeu des subs-tances RBC),- Blocages de circulation (voir risque particulier populations bloquées).

Localisation3 axes :- Grenoble - Chambéry - Aix - Genève,- Lyon - Chambéry - Modane,- Lyon -Chambéry - Bourg St Maurice.

Carte disponible en annexe II-32

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -116

4.3 - LE RISQUE TRANSPORTS EN COMMUN AÉRIENS

Définition

95% des accidents aériens ont lieu pendant les phases de décollage – montée et descente – atterrissage,et 90% des victimes sont à déplorer pendant ces phases.

La présente analyse ne prendra donc en compte que le risque d’accident d’avion ou d’hélicoptère d’une capacitéde six places au moins, aux alentours immédiats des deux aérodromes du département susceptibles d’accueillirde manière habituelle des aéronefs de transport en commun :

- L’aéroport de Chambéry / Voglans,- L’altiport de Courchevel.

Les deux plateformes considérées ont un fonctionnement essentiellement saisonnier :

En été :Le risque existe uniquement sur l’aéroport de Chambéry/Aix-les-Bains.

En hiver :Le risque existe sur les deux aérodromes,

Le risque est toujours supérieur en hiver ; il faut de plus cumuler les éventuelles difficultés de cir-culation liées à l’état des routes et à l’affluence touristique, et ce principalement pour Courchevel,

On ne peut pas exclure la possibilité de la chute d’un appareil dans le lac du Bourget, qui est en boutde piste de l’aéroport de Chambéry. Dans ce cas, le risque fait partie de la présente analyse, la re-cherche de solutions devant intégrer la réquisition d’embarcations,

En une semaine on peut donc avoir 10 000 passagers transportés.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -117

4.4 - LE RISQUE TRANSPORT EN COMMUN SUSPENDU

Définition

Le risque d’accident lié aux remontées mécaniques reste l’une des spécificités des départements demontagne.Chaque année en France, entre 500 et 700 millions de passagers sont transportés par remontéesmécaniques.Bien qu’ils soient rares, des accidents de grande ampleur doivent être anticipés tant sur le dimen-sionnement que sur la nature des moyens à mettre en œuvre pour y répondre.Le risque est à son maximum lors de la saison hivernale. Certaines remontées mécaniques sont ce-pendant ouvertes également en été.

Conséquences

- Accessibilité (fort trafic routier et éventuellement enneigement sur site),- Nombreuses victimes,- Fort impact médiatique.

Localisation

Carte disponible en annexe II-33

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4.5 - LE RISQUE TRANSPORT EN COMMUN PAR FUNICULAIRE

Définition

Certaines stations de ski (Tignes et Val d'Isère) ont développé des domaines skiables dont l'accessibilité néces-site l'adaptation de certains moyens de transport pour acheminer les skieurs La commune de Bourg St Maurices'est quant à elle adaptée en trouvant un deuxième vecteur de transport pour le public vers les stations d’ Arcs1600.

Les funiculaires, exclusivement positionnés en Haute Tarentaise, représentent dans le département de la Savoie,plus de 5 200 m linéaire en souterrain et près de 3 400 m en aérien.

Conséquences

Les parties souterraines des funiculaires aggravent par nature les conséquences d'un accident voire d'un incen-die.

Localisation

4.6 - LE RISQUE TRANSPORT LACUSTRE

Le transport lacustre concerne essentiellement le lac du Bourget. On rescense 2 500 places de bateau offertesdans les différents ports, contre 3 500 places sur les rives françaises du Léman et contre environ 2 600 pour lelac d'Annecy. La densité moyenne de bateaux par unité de surface s'élève à un peu plus de 0,6 bateau /ha (contre1 bateau/ha pour le lac d’Annecy).

En sus des bateaux de plaisance, on rescense une flotte de 8 bateaux de transport dont la capacité d'accueil varieentre 60 et 200 places. Parmi ceux-ci trois font également office de restaurant.

V- ANALYSES DES RISQUES BATIMENTAIRES

5.1- LES BATIMENTS COLLECTIFS ET LES ÉTABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC (ERP)

Définition

Les risques bâtimentaires peuvent concerner :• Les ouvrages d’art,• Le patrimoine historique et culturel,• Les bâtiments collectifs,• Les bâtiments administratifs et techniques sensibles.

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Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -119

Les risques liés aux concentrations urbaines peuvent se manifester par les effets suivants :• Importants feux de bâtiments,• Difficultés dans les sauvetages de personnes en élévation,• Sinistres avec de nombreuses victimes impliquées dans les incendies,• Ensevelissement de personnes suite à des explosions ou à des éboulements,• Opérations à fort retentissement médiatique.

5.1.1 - Les bâtiments collectifs

Les bâtiments collectifs regroupent les bâtiments d’habitation collectifs de 3ème et 4ème familles, les immeublesde grande hauteur (I.G.H.), les résidences de tourisme dont la capacité peut, pour certaines, dépasser 2 000 per-sonnes. Le risque généré par l’évolution sans cesse croissante de ce type de résidence est à surveiller avec atten-tion dans les années futures.La majorité des immeubles collectifs se situe en zone urbanisée. Toutefois, nos stations de montagne se sont dé-veloppées de 1960 à nos jours en construisant de grands ensembles immobiliers.D’importants sinistres ont eu lieu en Savoie (Immeuble la Daille à Val d’Isère en 2008, les Temples du Soleil àVal Thorens en 2005), et hors département ( L’Hay les Roses avec 18 morts en 2005).

5.1.2 - ERP avec locaux à sommeil

Définition

Un ERP avec locaux à sommeil est un bâtiment ou une activité hébergeant du public de nuit. Le public dormantdans un établissement recevant du public qui l’héberge pour une durée plus ou moins longue (d’une nuit à l’hô-tel, à une partie de vie en maison de retraite ou foyer pour handicapés) est en situation de risque réel par son ab-sence de vigilance et éventuellement sa méconnaissance des lieux ou son état de santé.

Localisation

Interventions marquantes : Feux d’hôtels, Aillon le Jeune, chalets des tours opérateurs (Méribel, Val d’Isère);feux de maisons de retraite ou hôpitaux (CH Chambéry), centre équestre de Lescheraines.

Ces ERP ont une résonnance particulière eu égard au potentiel touristique du département de la Savoie.

A noter que les refuges sont traités avec les sites isolés.

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5.1.3 - ERP sans hébergement

Définition

Bâtiment ou activité accueillant du public sans hébergement nocturne. Le public des grandes structures peut êtresoumis, outre aux effets du feu et de la fumée (rare) à un mouvement de panique lors de l’évacuation.

Localisation

5.1.4 - Les bâtiments isolés :

Définition

Les bâtiments considérés comme isolés le sont au regard des difficultés ou de l’impossibilité d’accès des moyensde lutte contre l’incendie par des voies carrossables ou des parcours viabilisés, voire en raison des distances àparcourir depuis les centres d’incendie et de secours.

Localisation

Compte-tenu du risque à analyser, le critère retenu ne concerne que les bâtiments isolés susceptibles d’hébergerun certain nombre de personnes.A ce titre seuls les refuges, les hôtels et restaurants d’altitude sont recensés.

Le département de la Savoie compte 125 refuges, 10 hôtels d’altitude et 164 restaurants d’altitude.

Les interventions marquantes en Savoie sont un feu de restaurant d’altitude à la Toussuire en novembre 2009,deux incendies au refuge de Péclet Polset (1999 et 2005), le feu du restaurant d’altitude le Panoramic à Cour-chevel en janvier 2001.

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5.2 - LE RISQUE LIÉ AU PATRIMOINE HISTORIQUE ET CULTUREL

Définition

Le patrimoine historique et culturel de la Savoie est riche. Il va de minuscules édifices tels que chapelles et ora-toires à des constructions d’ampleur (abbaye de Hautecombe, château des Ducs, cathédrales …). A cela s’ajou-tent les centres anciens de nos villes et villages (Chambéry, Moutiers, St Jean de Maurienne, Conflans …)

Conséquences

La notion de centre ancien doit faire l’objet d’une attention particulière car la notion d’incendie y revêt un ca-ractère particulier lié à la nature du bâti, à la densité de population, à la configuration de l’accessibilité aux en-gins de secours et enfin à l’accessibilité intérieure des bâtiments souvent compliquée.

Localisation

Les principaux “centres anciens” retenus sont :• Le centre ancien de Chambéry,• Le cente ancien de Montmélian,• Le centre ancien de Conflans,• Le centre ancien de Saint Jean de Maurienne,• Le centre ancien de Moutiers.

5.3 - LE RISQUE LIÉ AUX TUNNELS

5.3.1 - Les tunnels routiers

Définition

Les tunnels routiers totalisent une longueur cumulée de près de 32 kilomètres de voirie, soit :- 7 327 m de voirie couverte sur le groupement de l’arrondissement de Chambéry,- 20 263 m de voirie couverte sur le groupement Maurienne,- 4 199 m de voirie couverte sur le groupement Tarentaise.

Conséquences

Dans les tunnels, les matériaux, charges ou fluides combustibles des véhicules participent de manière accéléréeau développement et à l’évolution de l’incendie initial.

Ainsi la fumée générée par l’incendie dans un milieu confiné a trois effets principaux sur les personnes expo-sées :

- Obscurité, difficultés de repères et d’évacuation dues au manque de visibilité,- Toxicité qui peut incapaciter les personnes et empêcher une évacuation rapide ou causer la mortpar intoxication,- Température, très élevée pouvant entraîner une perte de connaissance, voire la mort, selon letemps d’exposition.

Les interventions en tunnel en présence d’un incendie restent complexes et délicates. La configuration des lieuxrend la réussite aléatoire surtout dans certains ouvrages (Fréjus, Chat...)

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Localisation

Le département de la Savoie possède 18 tunnels routiers soumis aux textes réglementaires. Ces ouvrages, im-plantés sur tout le territoire savoyard sont exploités par 5 gestionnaires différents.

Le tunnel le plus haut se trouve sur la commune de Valloire à 2 556 m d'altitude sur la partie finale du Col duGalibier. Le tunnel du Fréjus reste l'ouvrage le plus long (12 870 m) partagé pour moitié entre la France et l'Ita-lie. Il fait l'objet d'un Plan de Secours Binational. Les travaux de percement de la galerie parallèle de sécurité, quiont débuté, entraînent l’obligation de protocole opérationnel.

La majeure partie de ces tunnels est implantée sur des axes majeurs desservant les stations savoyardes de sportsd'hiver. Ces tunnels peuvent, lors de fort trafic, augmenter les conséquences d'un incident en raison notammentdes difficultés d'accès rencontrées par les secours.

5.3.2 - Les tunnels ferroviaires

Le département de la Savoie possède 42 ouvrages ferroviaires répartis sur son territoire. Ils représentent une lon-gueur couverte de plus de 32 kilomètres. Les 11 tunnels ferroviaires de plus de 500 m représentent, à eux seulsune distance de plus de 26 kilomètres. Cette dernière se répartit ainsi :

Carte disponible en annexe II-34

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- 4 320 m sur le groupement de l’arrondissement de Chambéry,- 15 287 m sur le groupement Maurienne,- 6 601 m sur le groupement Tarentaise.

Conséquences

Elles sont identiques à celles liées aux tunnels routiers avec en plus les difficultés liées à l’accessibilité par la voieferrée, notamment dans le cas du tunnel du Mont Cenis à la vue de sa grande longueur (plus de 13km) et de sontrafic important.

Localisation

Le tunnel du Mont Cenis reste l'ouvrage le plus long (13 657 m) partagé pour moitié entre la France et l'Italie.Il fait l'objet d'un Plan de Secours BinationalDe plus, les futurs travaux de percement des tunnels ferroviaires (Tunnel de Base, de Belledonne, de Chartreuse,de l’Epine) dans le cadre de la Ligne Lyon-Turin Ferroviaire augmenteront significativement la longueur cumu-lée des ouvrages puisque leurs caractéristiques respectives seront de 53, 25, 20 et 8 km (facteur 3).Seuls les groupements de l’arrondissement de Chambéry et Maurienne seront concernés par ces réalisations.

Carte disponible en annexe II-35

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5.3.3 - Les descenderies

Définition

Implantées sur le territoire de la vallée de la Maurienne, ces ouvrages d'exploration du sol sont les précurseursdes travaux du futur chantier de la liaison ferroviaire Lyon-Turin. Les descenderies se répartissent sur un tron-çon situé entre les communes de St Martin la Porte et Villarodin le Bourget.

Ces 3 descenderies totalisent une distance souterraine de près de 8,5 kilomètres. De part leur longueur, la pro-fondeur et la nature même du sol rencontré, les risques s'apparentent à ceux qui caractérisent les mines et lesforages (poche de gaz, éboulement, incendie de matériels, accidents de travail en profondeur…).

Le cas particulier du projet LTF : Lyon Turin Ferroviaire :

Ce projet d’envergure internationale sera finalisé à l’horizon 2020-2030 mais comporte des phases importantesnotamment lors des mises en chantier des différents sites. Il sera, en outre, la conséquence directe d’un pro-gramme « grand chantier » impactant les lignes ferroviaires du département au travers d’ouvrages de type tun-nel pour franchir les chaînes montagneuses de Belledonne, du Granier et de l’Épine.

Ce sont plus de 110 km d’ouvrage, en configuration définitive qui doivent être pris en compte en terme de cou-verture des risques suite à l’analyse ci-après.

Lors de la phase de montée en puissance des chantiers le nombre de personnes migrant vers la Vallée de la Mau-rienne sera non négligeable au regard de la population existante. Par principe, la couverture du risque courantdevrait connaître, de fait, une adaptation afin de pouvoir faire face aux effets d’une augmentation des opérationsde secours simples.Cette augmentation peut être estimée entre 10 et 20 % par rapport aux statistiques opérationnelles 2009.La phase chantier revêt un caractère très particulier et sensible car les équipements concourant à la sécurité nesont pas encore en place alors que, bien souvent, les galeries sont en impasse sur de nombreux kilomètres. Il estévident que les entreprises doivent participer et élaborer leur niveau de 1ère intervention conformément au Codedu Travail, et que le SDIS doit être en mesure d’intervenir.Enfin la phase d’exploitation va faire naître de nouvelles problématiques de couverture à l’horizon 2020-2030qu’il conviendra d’étudier.

En ce qui concerne les ouvrages existants ou futurs, de longueur supérieure à 10 km, il n’est pas conce-vable que les Services d’Incendie et de Secours soient les seuls à couvrir ce risque particulier comptetenu de sa complexité et des contraintes particulières liées au risque ferroviaire. A cet effet le ou les ges-tionnaires doivent se doter de matériels, personnels et moyens de locomotion adaptés en vue d’un pre-mier niveau d’intervention, renforcés comme il se doit par les services publics.

De plus, concernant les moyens dédiés aux services publics et compte tenu de l’exclusivité et de laquasi « privatisation opérationnelle » des moyens, il est tout aussi évident que le ou les gestionnairesdevront équiper les services de secours publics de moyens adaptés à cette situation nouvelle et uniquesur le département de la Savoie. L’exemple de la démarche finalisée pour la couverture du risque rela-tif au tunnel ferroviaire historique du Fréjus peut servir de base de réflexion.

Enfin, le concept de véhicules d’interventions de type RAIL-ROUTE devra être développé sur les bassinsconcernés par ce risque atypique. En l’état actuel de la réflexion, les secteurs concernés seraient le bassin cham-bérien, le secteur de Saint Jean de Maurienne et de Modane.

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Conséquences prévisibles :

La couverture opérationnelle de ces risques a pour conséquences des impacts sur tous les domaines de compé-tences du SDIS à savoir :

Impact sur les ressources humaines :La formation des personnels devra être adaptée à ce nouveau contexte d’intervention. Une plate-forme de formation devra être aménagée et mise à disposition des personnels internes et du SDIS 73pour faciliter la prise en compte de ce risque. Placée en un point central pour l’ensemble du dépar-tement, elle pourrait avoir pour objectif les manœuvres liées à l’enraillement des engins tout en re-trouvant sensiblement les conditions exigües rencontrées dans les tunnels.

Impact sur le niveau de la garde des centres de secours concernés :La couverture opérationnelle pendant les phases de travaux puis d’exploitation entraînera de fait uneaugmentation du niveau de garde actuel pour assurer la couverture du risque existant sur les bassinsde Chambéry et de la Maurienne. Les effectifs devront être adaptés selon le niveau de couvertureimposé par les comités de sécurité et les autorités de tutelle, selon les principes généraux définis parle Ministère de l’Intérieur (1er et 2e échelons).

Impact sur les moyens :Le retour d’expérience sur les matériels acquis par RFF et mis à disposition du SDIS peut servir deréférence en l’état actuel. Ces moyens pourront, bien entendu, être complétés numériquement et sesuppléer mais ils devront être répartis sur les secteurs de Modane, Saint Jean de Maurienne, Cham-béry et Montmélian.

Impact sur les infrastructures bâtimentaires :La mise à niveau des moyens en personnels et en matériels aura un impact directement sur les pro-jets de casernement programmés dans les dix années à venir. Il serait, en effet, regrettable d’atten-dre la mise en service ainsi que les conclusions futures pour adapter les locaux à la configurationdéfinitive.

A ce titre, les centres de secours de Saint Jean de Maurienne, Chambéry/Sud-Lac et de l’Avant-PaysSavoyard devront être adaptés à la configuration définitive.

VI - LES RISQUES SOCIETAUX

6.1 - LES RISQUES SOCIAUX

6.1.1 - Les mouvements sociaux

Définition

La caractéristique principale de ces manifestations, organisées ou spontanées, est leur grande di-versité tant dans l’importance qu’en raison de leur motivation (artistique ou culturelle, politique ousyndicale, religieuse, sportive ou évènementielle).

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En fonction de cette motivation initiale, du public y prenant part et du contexte social du momentle niveau de risque est variable. Les mouvements de foule sont aussi imprévisibles que dangereuxet peuvent entraîner des phénomènes de panique massifs.

Conséquences

Les manifestations répondant à des mots d’ordre nationaux et pouvant entrainer de graves troubles à l’ordre pu-blics.Les conflits sociaux durs liés à la fermeture d’entreprise pouvant générer des risques sur l’environnement en casde menace de déversements de produits dangereux.En outre, dans le cas d’évènements non maîtrisés des situations de type insurrectionnel ou de violences urbainesgénéralisées ne sont pas à exclure (voir l’analyse concernant le risque violences urbaines).

6.1-2 - Les rassemblements de foule

Définition

Figurent dans cette catégorie les événements susceptibles de réunir simultanément, de façon pé-riodique, un grand nombre de personnes dans un lieu clairement identifié. Cette notion intervientau-delà de 10 000 personnes.

Conséquences

Elles sont principalement les atteintes massives et soudaines d’un nombre important de personnes liées, parexemple, à un mouvement de foule. L’aggravation liée aux conditions climatiques pour certains évènements estun facteur à prendre en compte.

Localisation

Dans le département de la Savoie, les événements suivants sont susceptibles de répondre à la définition qui pré-cède :

- Musilac à Aix les bains,- Le Tour de France,- Concerts rock ou évènements musicaux dans les stations de sport d’hiver.

6.2 - LES RISQUES ÉMERGENTS

6.2.1 - Les violences urbaines

Définition :

Il n’existe pas de définition officielle des violences urbaines. Cependant, on peut les décrire comme des actes d’in-civilités organisés, commis de manière ouverte et collective, créant dans la population un fort sentiment d’insé-curité.

27 juillet 2012

C h a p i t re E - A n a l y s e d e s r i s q u e s p a r t i c u l i e r s

Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -127

Hormis des actes sur les agglomérations chambérienne et aixoise, ce phénomène demeure peu marqué sur le restedu département de la Savoie.

Cette réalité confronte le SDIS à 2 problématiques :- assurer la sécurité des intervenants dans un climat de violences urbaines,- faire face à de nombreuses interventions simultanées, notamment pour feux sur la voie publique.

6.2.2 - Les risques liés aux actes malveillants

Le risque attentats « conventionnels »

Définition

La définition de la menace, l’étude de sa crédibilité et l’évaluation de son degré n’entrent pas dansle présent cadre. Seuls les effets potentiels sont à envisager.Les attentats ont pour objectif de provoquer des destructions massives ou une désorganisation gé-néralisée de la vie quotidienne. Les points de vulnérabilité sont principalement les gares, centrescommerciaux ou les sites évènementiels dont l’attaque conduirait à un grand nombre de victimesainsi que des sites industriels ou infrastructures remarquables dont la destruction provoquerait degraves désordres.Indépendamment de la cause de l’évènement, ses conséquences sont similaires à celles d’un accidenttechnologique tel que l’explosion d’une installation industrielle, l’effondrement d’un immeuble oule déraillement d’un transport en commun.Les attentats précédants ont principalement eu lieu dans les capitales ou les grandes aggloméra-tions. Le département de la Savoie peut donc sembler peu concerné par le risque attentat. Cepen-dant, l’organisation d’évènements de portée mondiale (Jeux olympiques, Championnats dumonde …) augmente ce risque.

Le risque d’actes malveillants mettant en oeuvre des agents Radiologiques, Biologiques et Chi-miques (RBC)

Définition

Le contexte géopolitique a fait naître pour les pays occidentaux une nouvelle menace liée à l’emploid’agents radiologique, biologique ou chimique lors d’actes malveillants.Cette menace oblige les services de secours à se préparer à porter secours à des populations conta-minées en masse par des agents au pouvoir contaminant important.

Conséquences :

Les caractéristiques de cette nouvelle menace peuvent être approchées comme suit :- Attaque visant des populations civiles par définition non protégées (cet aspect constitue la princi-pale différence dans l’approche de la réponse à cette menace au regard de l’emploi en temps deguerre, seul cas de figure jusqu'alors envisagé et visant des unités de combat formées, entraînées etéquipées pour se protéger d’une telle attaque),

27 juillet 2012

C h a p i t re E - A n a l y s e d e s r i s q u e s p a r t i c u l i e r s

Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques - SDIS 73 -128

- Recherche d’un impact fort sur les médias et de la désorganisation des pouvoirs publics, ce quiconduit à envisager une forte probabilité d’occurrence en zone urbaine dense voire dans le cadred’une manifestation d’ampleur,- Cibles potentielles géographiquement non identifiées et nombreuses,- Événement à cinétique très rapide, notamment dans le cadre de l’emploi d’un agent chimique.

Localisation :

Selon le SGDSN, le département de la Savoie ne compte pas sur son territoire d’agglomération pouvant po-tentiellement être la cible d’un terrorisme RBC. Cependant il faut avoir présent à l’esprit que la réalisation d’unattentat revêt plusieurs phases dont la phase de préparation.

La Savoie compte quelques sites emblématiques liés à son activité touristique notamment en hiver ou réguliè-rement sont accueillies des populations d’origines internationales ainsi que des personnalités.

Enfin Grenoble et Lyon sont considérées comme faisant partie des 17 agglomérations pouvant être une ciblepour des terroristes.

27 juillet 2012