chapitre 2 : vers un développement durable? · 2015-11-06 · chapitre 2 : vers un développement...

Chapitre 2 : Vers un développement durable?

1. Une agriculture et une alimentation durables

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole

1.2 Quelles fonctions : nourrir la population, produire de l'énergie, gérer un patrimoine ?

1.3 Quelles agricultures demain ?

1.4 Quelles cultures demain ?

1.5 Que mange-t-on demain ?

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture et occupation des sols

http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/References/2014/references-ree-2014.pdf

En métropole, la foret couvre 16,4 millions d’hectares (Mha), soit 30 % du territoire.

Sa superficie est en progression ; après avoir atteint un « minimum forestier » voisin des 6 Mha entre la fin du XIXe/début XXe siècle, elle était d’environ 10 Mha en 1908. Les récentes évolutions, entre 1980 et 2010, montrent encore une progression de l’ordre de 87 000 ha/an, soit 0,6 % par an.

En effet, au XIXe siècle ont cessé la déforestation historique liée à la mise en culture des terres et l’appauvrissement des forêts relatif aux besoins en bois de chauffage et en bois énergie à usage industriel.

Depuis, un phénomène de reconquête de la forêt est observé en France comme dans de nombreux pays développés. Le délaissement des terres agricoles notamment (révolution agricole), leur spécialisation rendue possible par l’essor des transports, notamment ferroviaires, l’utilisation des énergies fossiles (charbon et pétrole), la lutte contre l’érosion en montagne, la mise en valeur de landes (Sologne, Landes de Gascogne) et la protection des forêts (code forestier) ont déterminé le boisement (ou le non-défrichement) de terres.

a) IFEN, l'état de l'environnement, 2006 : 02_agriculture.pdf

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture et occupation des sols

Dynamique récente de l'occupation des sols

a) 1993-2003 a) 2006-2012

b) http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/Produits_editoriaux/Publications/References/2014/references-ree-2014.pdf

Depuis le cœur du XIX siècle, et toujours sur les 20 dernières années, la SAU se réduit au profit des surfaces artificialisées et des forêts.

Challenge de l'agriculture : produire plus avec moins de terres !

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture et ressource en eau

a) IFEN, l'état de l'environnement, 2006 : 02_agriculture.pdf


a) b)

IFEN, l'état de l'environnement, 2006 : 02_agriculture.pdf

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture et ressource en eau

Le recours à l'irrigation : un potentiel d'ors et déjà largement exploité

et se restreignant en relation avec le changement climatique

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture et Gaz à Effet de Serre (GES)

http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-realisation-bilans-emissions-ges-secteur-agricole-7403.pdf

Les principaux gaz à effet de serre issus de l’agriculture


http://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/guide-realisation-bilans-emissions-ges-secteur-agricole-7403.pdf

Sources d’émissions de GES du secteur agriculture

Agriculture française et émissions de GES

Évolution des sources d’émissions




Contribution du secteur agricole aux politiques d'atténuation du changement climatique, une double attente : - réduction des émissions de Gaz à Effet de Serre ;- augmentation des puits de carbone.

http://agriculture.gouv.fr/lutilisation-des-pesticides-en-france-etat-des-lieux-et-perspectives-de-reduction


Répartition des petites régions agricoles selon l'origine et le niveau de la pression phytosanitaire

(pesticides par ha)

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture et pesticides



Agriculture et pesticides : une réduction amorcée, et à amplifier …

1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture, azote et engrais minéraux

Deuxième moitié du XXe siècle : l’agriculture, activité avale de l’Industrie Chimique lourde

Source : Gilles Billen, UMR Sisyphe (Structure et fonctionnement des systèmes hydriques continentaux), université Pierre et Marie Curie


1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture, azote et engrais minéraux


1.1 L'empreinte écologique du secteur agricole : agriculture, azote et engrais minéraux

http://www.prevair.org/fr/analyse-pm10.php

Comprendre l'épisode de pollution de mars 2013

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/bilan_air_2010.pdf


http://www2.prevair.org/actualites/episode-de-pollution-particulaire-de-mars-2015-elements-dinterpretation

Comprendre l'épisode de pollution de mars 2015

Le 20 mars 2015 l’épisode de pollution particulaire qui impactait la France depuis une semaine a atteint son intensité maximale, tant au niveau des concentrations, que de l’étendue géographique du phénomène.

La carte du 20 mars pour la France est une analyse de la situation combinant résultats de modélisation et observations de terrain réalisées par les AASQAs. Il s‘agit donc de la meilleure « photographie » de la situation.

Le seuil d’alerte national de 80 µg/m3 a été atteint et dépassé dans le Nord-pas de Calais, la Picardie, l’Ile de France, Champagne Ardennes, le Centre, la Bourgogne, Rhône-Alpes. Mais cette situation ne s’est pas limitée à la France, et en réalité une large partie de l’Europe a également été concernée par ces niveaux de pollution.

Des dépassements de la valeur limite en moyenne journalière de PM10 (50 µg/m3) imposée par la directive européenne sur la qualité de l’air (2008/50/CE) ont été observés en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.


http://www2.prevair.org/actualites/episode-de-pollution-particulaire-de-mars-2015-elements-dinterpretation

Épisode de pollution de mars 2015 : pourquoi un phénomène d’une telle ampleur ?Cette situation est particulièrement instructive sur le caractère de grande échelle de la pollution atmosphérique particulaire lors de ces épisodes de printemps.

Ils résultent de conditions météorologiques d’une exceptionnelle stabilité: peu de vent, températures encore froides le matin qui favorisent la formation de couches d’inversion (couche de l’atmosphère très stable dans laquelle la température augmente avec l’altitude) qui bloquent les polluants au sol.

L’ensemble des sources d’origine humaine de polluants atmosphériques est concerné : trafic routier et non routier, chauffage résidentiel, industrie mais aussi les activités agricoles intensifiées en Europe de l’Ouest à cette période de l’année (du fait de l’épandage des engrais azotés).

Les composés chimiques gazeux et particulaires émis par ces activités se combinent par réaction chimique. Ils forment des particules dites « secondaires » (par opposition aux particules «

primaires » émises directement dans l’atmosphère), de différentes tailles, qui peuvent perdurer dans l’atmosphère pendant plusieurs jours et ainsi se transporter sur de longues distances (plusieurs centaines voire milliers de kilomètres).

Dans le cas des épisodes printaniers, l’analyse de la composition chimique de ces épisodes et nos simulations lors des dernières années montrent la part importante, parfois prépondérante, de nitrate d’ammonium qu’elles contiennent. Il résulte de réactions chimiques entre les oxydes d’azote émis notamment par les activités de transport, et l’ammoniac, disponible dans l’atmosphère par volatilisation, en particulier lorsque les températures sont douces, suite aux épandages d’engrais.

Il n’y a pas d’ambiguïté sur le caractère transfrontalier de ces phénomènes d’import et d’export de pollution et il apparaît indispensable que la gestion de tels épisodes intègre la coopération régionale ou internationale.


Agriculture et engrais minéraux : une réduction amorcée, et à amplifier …

De l’autosuffisance alimentaire aux dégâts du productivisme

http://www.dossiersdunet.com/spip.php?article205 : publié dans le bulletin n°13 "L’émancipation sociale" (juin 2001)

Dès les années 70, l’Europe croule sous les excédents : de beurre, de poudre de lait, de céréales, de viande bovine ; elle finance le bradage des excédents sur le marché mondial en particulier vers les pays de l’Est et arabes ; elle accumule les frais de stockage ; le budget européen explose. Mais la logique perverse de la rentabilité et de l’endettement paysan semble interdire toute redéfinition nouvelle de la politique agricole commune. « Techniquement » remettre en cause, pour des raisons de rentabilisation, le processus maïs, soja, béton qui a conduit à retourner les prairies pour produire du maïs, acheter en complément du soja pour nourrir plus vite et à moindre frais des animaux qui restent toute l’année dans des étables bétonnées, munies de fosses à lisier, semble impensable. Cet exemple peut être étendu à d’autres domaines. En outre, et plus généralement, l’agriculture et l’élevage intensifs ont suscité, en amont de ces activités, le développement d’entreprises et de services pour l’exploitation des campagnes, constituant un formidable marché : production de machines, de matériels, de bâtiments, fourniture d’engrais, d’aliments pour bétails, de produits vétérinaires...Enfin, le Crédit agricole est devenu un organisme bancaire incontournable : c’est la 1ère banque européenne qui finance à 80 % le monde agricole. Elle est le banquier d’un français sur 3, d’un artisan su 2, d’un commerçant sur 3...

L’infrastructure économique et les forces sociales qui en sont les promoteurs vont donc pousser à la fuite en avant, au productivisme, d’autant que cet engrenage va être favorisé, facilité par le tournant libéral d’ouverture des marchés et, paradoxalement, de protection des producteurs européens afin de préparer ceux susceptibles de tirer leur épingle du jeu à affronter la jungle du marché mondial. C’est d’abord dans le domaine du discours, comme pour préparer les esprits, que le changement va s’opérer. Au discours prônant l’autosuffisance alimentaire pour justifier la rentabilisation intensive de l’agriculture succède le thème de la vocation agro-exportatrice de la France. Cette substitution de « croyance idéologique » apparaît d’autant plus pertinente, non seulement parce que l’autosuffisance alimentaire a été atteinte au cours des années 60 et qu’il apparaît désuet de s’y référer, mais surtout parce que le choc pétrolier de 73 a révélé la dépendance énergétique de la France. Et l’on comprend, dans ces conditions, la célèbre formule de Valéry Giscard d’Estaing « l’agriculture est le pétrole vert de la France ».

Source du document : Les Amis du Monde Diplomatique (Groupe Nord Franche-Comté)Auteur : Gérard Deneux

1.2 Quelles fonctions : nourrir la population ?

http://www.dossiersdunet.com/spip.php?article205

Exemple de production agricole non destinée à l'alimentation

http://www.cc-veron.fr/ecomusee/presse_expo_chanvre.pdf

1.2 Quelles fonctions : produire des matières premières pour l'industrie?

Le paysage dans les espaces agricoles franciliens

http://www.iaurif.org/fr/savoirfaire/etudesenligne/paysage_agricole/plateaux.htm

Les plateaux assurent trois fonctions principales : * une fonction de production : agriculture, forêts, extraction de ressources naturelles, * une fonction sociale et paysagère : cadre de vie, récréation, paysages ouverts... * une fonction écologique.

Une ferme ancienne, Brie laitièrephoto L. de Biasi - Iaurif

Un bâtiment agricole récent qui s'intègre parfaitement au bâti existant (dimension, forme, couleur), Brie laitièrephoto L. de Biasi - Iaurif

L'alignement souligne avec force les axes majeurs du paysage, Briephoto R. Ambroise

photo L. de Biasi - Iaurif

1.3 Quelles fonctions : gérer un patrimoine?

http://www.farre.org/fileadmin/medias/pdf/Synthese_colloque_2008.pdf

La durabilité n’est pas un concept nouveau en agriculture. Autrefois, l’objectif de chaque agriculteur était double :- assurer chaque année une production suffisante pour faire vivre sa famille,- assurer le maintien voir l’amélioration de la capacité productive de ses terres.C’est ainsi que nos paysages ont été façonnés dans leur diversité, en équilibre avec les productions qui en étaient tirées. On peut alors parler de véritables écosystèmes agricoles. Ces écosystèmes étaient quasiment autonomes résultant d’un équilibre basé sur des cycles biogéochimiques relativement fermés, engendrant ainsi très peu de fuites dans l’environnement.

Aujourd’hui, ce monde est révolu. L’intensification de l’agriculture, indispensable pour nourrir une population mondiale croissante, a fait d’un système relativement autarcique et fermé, un système largement ouvert se traduisant inévitablement par des fuites vers l’atmosphère et vers l’hydrosphère.

Gilles LemaireINRA de LusignanPrésident du Conseil scientifique de Farre (Forum des Agriculteurs Responsables Respectueux de l'Environnement) association interprofessionnelle créée en 1993.

Vidéo : 2.11_Agriculture_raisonnée.flv (04:24)

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture raisonnée ?

http://www.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/DOSSIERS/DOC/agrip/agriprec.htm

Vidéo : 2.12_Agriculture_de_Précision.flv (02:27)

Définition et enjeux

L'agriculture de précision, par l'association de nouvelles technologies telles que la localisation géographique par satellite et la micro-informatique, offre la perspective de réellement prendre en compte dans les interventions culturales l'hétérogénéité au sein de chaque parcelle.

En effet les caractéristiques des sols, la topographie, les attaques parasitaires, la présence de mauvaises herbes peuvent varier beaucoup sur un espace restreint. Connue depuis longtemps par les agriculteurs, la variabilité intraparcellaire était pourtant traitée de manière uniforme. L'agriculture de précision vise une gestion modulée des intrants (semences, eau d'irrigation, engrais, fongicides, herbicides, insecticides...) afin d'adapter aux caractéristiques hétérogènes d'une parcelle l'ensemble des travaux agricoles : travail du sol, semis, apports d'engrais, protection des cultures, irrigation... Elle est déjà pratiquée aux Etats-Unis, dans des conditions sensiblement différentes de celles que connaît l'Europe.

Le concept de l'agriculture de précision s'appuie au départ sur l'information totalement nouvelle des cartes de rendement fournies par les engins de récolte. Par exemple une moissonneuse-batteuse équipée de capteurs de rendement, liés à un positionnnement par satellite (GPS), permet d'obtenir une cartographie du rendement d'une parcelle de blé. Celle-ci, associée à d'autres informations, permet à son tour de moduler les intrants. Afin d'être opérationnelles, ces techniques doivent être couplées à de nouveaux modèles agronomiques d'aide à la décision.

Avec l'appui de la recherche, l'agriculture de précision est susceptible d'optimiser les résultats agronomiques des productions végétales européennes tout en limitant leurs impacts sur l'environnement.

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture de précision ?

http://www.agriculture-durable.org/

Utilisation des pesticides en EuropeSource : Commission Européenne, 2005

Utilisation des pesticides en France selon les cultures (comparée aux surfaces)

Source : Ministère Agriculture et Pêche, 2005

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture durable ?

Circuits courts et AMAP


Les Amap ont pour objectif de préserver l’existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, paysanne, socialement équitable et écologiquement saine. (source : Mouvement interrégional des Amap - Miramap)

Ces structures associatives consistent pour les consommateurs adhérents à acheter à l’avance la production d’un ou plusieurs agriculteurs.

La première Amap a été créée en 2001.




Circuits courts et AMAP

Perception de l'intérêt environnemental des circuits courts dans les 8 pays les plus peuplés de l'UE (27)

D’après l’Eurobaromètre n°367, plus de trois Français sur cinq déclarent avoir récemment fait le choix de denrées ou de produits locaux pour des raisons environnementales.

43 % des consommateurs français jugent qu’acheter des produits agricoles locaux est l’une des principales actions à mettre en œuvre pour résoudre les problèmes environnementaux à l’échelle nationale (contre 48 % en Allemagne et 35 % dans l’Union européenne à 27).

La médiatisation et la politisation de cet enjeu au cours des dernières années semblent avoir contribué à donner du poids à cette question, dans un pays encore fortement ancré dans une défense de l’activité agricole nationale.

http://afm.cirad.fr/pop_up_Pages/nbrxServives.htm

Vidéo : 2.14_Agriculture_multifonctionnelle.flv (01:02) Vidéo : des agriculteurs québécois participent à la multifonctionnalié (1:05)

Mise en avant par la Loi d'Orientation Agricole de 1999, la multifonctionnalité représente un concept destiné à renouveler les politiques agricoles et rurales.

Selon ce concept, l'agriculture, les activités agricoles ne produisent pas seulement des denrées pour l'alimentation et l'industrie, mais aussi, dans leurs territoires, des biens et services multiples, marchands ou non marchands, environnementaux, économiques, sociaux et culturels.

La multifonctionnalité est un mot nouveau décrivant une idée ancienne, selon laquelle l'agriculture fournit une quantité de services et de produits qui vont au delà des aliments, des fibres, ou des produits de la forêt. Ces produits incluent des biens socialement appréciés comme les espaces verts, la protection de la faune sauvage, la biodiversité, la prévention contre les inondations, la préservation de l'héritage culturel, la viabilité des communautés rurales ainsi que la sécurité alimentaire.

La multifonctionnalité fait référence aux différentes dimensions productives, sociales et environnementales des activités agricoles. Elle n'est donc pas nouvelle puisqu'elle est inhérente à l'agriculture. En revanche, le débat sur sa prise en compte est nouveau. La croissance démographique, le progrès technique, la pression sur les ressources naturelles ont contribué à son émergence dans un contexte marqué par l'évolution rapide des agricultures dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud. Les enjeux économiques liés à la reconnaissance de cette multifonctionnalité de l'agriculture sont à l'origine d'un débat abondant et multiforme, où la polémique est fréquente, qui concerne aussi bien les instances nationales que régionales ou internationales. Les grandes questions induites portent sur l'existence de fonctions non marchandes dont la prise en compte peut être à l'origine de distorsions dans le fonctionnement des marchés et interfère avec le mouvement général de libéralisation des échanges au niveau international- Au-delà de ce constat, ce qui est en jeu, c'est bien le statut reconnu à l'agriculture dans chaque configuration locale et le rôle qu'elle pourrait tenir dans la résolution des grands défis mondiaux en termes d'alimentation et de gestion durable des ressources. Ces interrogations débouchent sur l'enjeu que constitue l'élaboration de nouveaux cadres internationaux de concertation et de régulation économique ; elles débouchent aussi sur l'intérêt renouvelé pour la formulation de stratégies de développement économique et social.

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture multifonctionnelle ?

http://www.youtube.com/watch?v=xlxyaFjlyOs

http://www.campagnesetenvironnement.fr/tout-faire-pour-reduire-les-intrants-604.html

Vidéo : 2.15_Agriculture_intégrée.flv (04:03)

La production intégrée, qu’est-ce que c’est ?

L’objectif de l’agriculture intégrée est de produire de façon économiquement viable des produits de bonne qualité, respectueux de l’environnement et de la santé.

Elle diffère de l’agriculture raisonnée, basée sur la seule optimisation des méthodes classiques de production. En agriculture raisonnée, les agriculteurs ne traitent que s’il le faut, au bon moment et avec une dose adaptée. La production intégrée utilise aussi les techniques alternatives, comme la lutte biologique, qui peuvent parfois être des méthodes tout aussi efficaces et plus respectueuses de l’environnement.

La production intégrée se distingue aussi de l’agriculture bio car elle n’abandonne pas les méthodes classiques lorsqu’elles ont fait leur preuve pour assurer des rendements corrects à l’agriculteur, en particulier lors d’années climatiques défavorables. Comme son nom l’indique, la production intégrée “intègre” tous ces éléments. S’il est nécessaire d’employer un engrais chimique, alors il sera utilisé. Si une méthode biologique peut se substituer à une méthode classique alors elle le sera. On applique ce qui est le mieux pour l’environnement, le consommateur et l’agriculteur qui doit vivre de sa production.

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture intégrée ?

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture biologique ?

Superficies cultivées en bio (certifiées et en conversion), nombre d’exploitations bio, et part de la SAU totale en bio dans l’Union européenne

http://www.agencebio.org/sites/default/files/upload/documents/4_Chiffres/BrochureCC/CC2013_chap3_Europe.pdf

Avec 11% de la SAU bio de l’UE, la France, en 2012, est :

- en 4e position pour ce qui concerne les surfaces agricoles cultivées en bio ;

- en 17e position s’agissant de la part de l’agriculture biologique dans le territoire agricole national.


Au sein des surfaces dédiées à l'agriculture biologique en 2012 :

- prairies et cultures fourragères : 64 % ;

- grandes cultures : 20 % ;

- vigne : 6 % ;

- fruits, légumes frais et plantes à parfums ; 4 %.

Les viticulteurs et les maraîchers constituent les catégories d’exploitants agricoles les plus représentées.

La part de la SAU en bio est très variable suivant les cultures : en 2012, elle était de :

- 1,7 % pour les grandes cultures ;

- 4 % pour les légumes frais ;

- 8,2 % pour la vigne ;

- 12,7 % pour les fruits.



Sur la période 2007-2012, la part de la SAU en bio au niveau national est passée de 2 % à 3,8 %.

Le programme « Ambition Bio 2017 » de mai 2013 fixe un objectif de 8 % de la SAU en agri bio pour 2017.

Fin 2012, 4,7 % des exploitations agricoles françaises, soit près de 25 000, étaient engagées dans une démarche d’agriculture biologique (AB).

Cela représente près de 1 million d’hectares de SAU, dont 17 % sont en conversion.

Évolution des surfaces et des exploitations dédiées à l’agriculture biologique

Vidéo : 2.16_Agriculture_bio_non_réaliste.flv (02:44)Vidéo : 2.17_Agriculture_bio_peut_nourrir_la_planète.flv (10:08)


Être innovant : si l'on revisitait le concept de Terre Agricole ?

Première cartographie des ruchers montréalais

Une première cartographie des ruchers montréalais est maintenant visible sur agriculturemontreal.com/carte. Cette compilation nous permet d'affirmer que Montréal (incluant Westmount et l’île Bizard) compte actuellement 147 ruches réparties sur 19 sites.

14 de ces ruchers sont conduits par des organismes, groupes étudiants ou entreprises qui les intègre dans leurs activités communautaires, agricoles ou commerciales. Les 5 autres projets sont portés par des particuliers.

L’agriculture urbaine est une forme émergente de pratiques agricoles en ville, généralement en parcelles partagées, ou en jardins individuels et/ou collectifs. Une gestion différenciée des espaces verts peut être (à certaines conditions, par exemple de non-pollution de l'eau, du sol, de l'eau d'irrigation) source d'une biomasse d'intérêt pour une petite agriculture urbaine.

L'agriculture urbaine est une des solutions proposées et recommandées par l'ONU et la FAO pour faire face aux besoins de sécurité alimentaire aux défis de l'urbanisation et de la périurbanisation, notamment dans les villes des pays dits pauvres. En effet, selon la FAO, l'agriculture urbaine et périurbaine est déjà utilisée par environ 700 millions de citadins (une personne sur 4 environ dans le monde), et si la tendance se poursuit, en 2030, la presque totalité de la croissance de la population se fera dans les villes des pays émergents et environ 60 % des habitants de ces pays seront des urbains.

Certains écoquartiers ont intégré une ferme urbaine dans leur périmètre. Des architectes, urbanistes et prospectivistes ont aussi imaginé des projets d'agriculture verticale (dans de grandes tours de plusieurs dizaines d'étages), parfois avec une perspective de relative autonomie alimentaire. Souvent l'écoquartier cherche à mettre en place un dispositif de type AMAP à proximité.

D'après : http://fr.wikipedia.org/wiki/Agriculture_urbaine

http://agriurbain.ning.com/

1.3 Quelles agricultures demain ? L'agriculture urbaine ?

L'agriculture urbaine

http://www.editionsvertigo.org/publications/14.htm

Vidéo : 2.18_Agriculture_urbaine_toits.flv (5:08)

1.3 Quelles agricultures demain ?

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