Chapitre 1

Ce soir-là, Aurélie, Sébastien et Lila sont installés sur le canapé et regardent leur série préférée,

quand soudain, un flash info les interrompt :

« Bonsoir, Mesdames et Messieurs, nous vous

interrompons pour vous annoncer une très

grave nouvelle. Laissons la parole au

professeur Névario, chercheur météorologue.

Le réchauffement climatique s’accélère car la

couche d’ozone est en train de disparaître. Il

ne reste que trois semaines avant que l’air ne devienne irrespirable. Nous avons

une solution : il faut semer des graines de planetarium oseydium dans tous les

jardins pour créer une protection autour du globe. Malheureusement, personne

ne sait plus où trouver ces graines. Nous comptons sur vous. Contactez le 01 23

45 67 89.

Nous vous remercions de votre attention. »

Aurélie, Sébastien et Lila restent figés devant

la télé pendant plusieurs minutes. Soudain,

Aurélie se rappelle d’un livre qu’elle avait lu

quand elle était plus jeune à la bibliothèque de

la ville de Parseille, sa ville natale. A ce

moment-là, Sébastien dit :

- Nous devrions aller nous coucher, nous sommes très fatigués !!

- OK, répond Lila.

- Aurélie ? dit Sébastien. Tu ne veux pas aller te coucher ?

- Attendez ! J’ai quelque chose à vous dire. Ce nom, planétarium oseydium, je l’ai déjà lu dans

un livre ! C’était il y a longtemps, quand j’habitais encore à Parseille.

- Tu penses pouvoir le retrouver ? demande Sébastien.

- Peut-être que ce livre indique où trouver ces graines ! ajoute Lila.

Chapitre 2

Sébastien et Lila ont du mal à trouver le sommeil. Aurélie, quant à elle, tente de se souvenir de ce

livre dans les moindres détails. Cette nuit-là, les trois jeunes font des cauchemars monstrueux. Après

une nuit agitée, ils se réveillent très tôt le matin, quasiment tous en sursaut. En ouvrant les yeux, ils

se demandent si la couche d’ozone est toujours là et si l’air

est encore respirable, dehors.

Quand ils se retrouvent dans la cuisine, le thermomètre

posé sur la fenêtre affiche 39°C, et il n’est que 8 heures…

Au petit déjeuner, leur jus d’orange ne reste pas frais et le beurre fond sur les tartines.

Aurélie se lève d’un bond de sa chaise et dit : « Lila ! Sébastien ! Il faut absolument aller à Parseille

pour retrouver le livre ! Si nous ne faisons rien, toutes les espèces animales, tous les humains

disparaîtront rapidement! Nous devons trouver ce livre qui parle des graines de planétarium

oséydium et sauver le monde !

- Tu as raison, Aurélie ! Partons !

- Mais… qu’allons-nous dire à Papa et à Maman ? », murmure Lila.

- « Pas le temps d’expliquer à Papa et Maman, nous

n’avons aucune minute à perdre ! Faisons nos valises,

direction Parseille. »

Sébastien, qui avait son permis de conduire depuis

trois jours, attrape les clés de la voiture et démarre

pendant que ses demi-sœurs s’installent à l’arrière. Pendant le trajet, la chaleur monte de plus en

plus et des débris commencent à tomber du ciel. L’eau des ruisseaux s’évapore et la nature

commence doucement à mourir autour d’eux.

Arrivés à Parseille, ils se rendent directement à

la bibliothèque municipale qu’Aurélie

reconnaît ; « Là ! Sébastien, gare-toi vite et

allons-y ! ».

Aurélie demande à la bibliothécaire si le livre dont elle se souvient, sur l’écologie, est toujours

disponible. La vieille femme emmène alors les enfants dans une partie secrète du bâtiment…

Chapitre 3

Ils arrivent dans un couloir avec des bougies. Tout au bout, se trouve une pièce secrète. La

bibliothécaire allume une torche. Il y a des milliers et des milliers de livres. Il y a aussi des rats et

des souris qui courent partout. On voit des romans

dispersés par terre et plein d’étagères.

-« Vous êtes sûre que le livre est là ? », s’exclame

Aurélie.

-« Non, il est plus loin dans une autre petite pièce.

Venez, venez, suivez-moi… », dit la vieille femme.

Elle attend que les enfants pénètrent dans la salle, et

là, elle ferme la porte à double tour.

-« Au secours, au secours ! », s’écrient les enfants.

-« Ne vous énervez pas !» dit une voix.

-« Qui êtes-vous ? », s’exclame Sébastien, surpris.

-« Je suis la vraie bibliothécaire. L’autre est une extraterrestre qui a pris mon apparence.» dit-elle.

-« Pourquoi êtes-vous là ? » s’écrie Lila.

-« Parce que la fausse bibliothécaire m’a emprisonnée

pour ne pas que je prenne le livre qui parle des graines

de planetarium oseydium . », dit la bibliothécaire.

La prisonnière leur explique d'où vient cette créature:

-« Elle vient de la planète Mermarsol».

-« Pourquoi a-t-elle pris votre apparence ? »

-« Elle veut trouver le livre et le détruire pour que

personne ne puisse sauver notre planète. Une fois, les

humains disparus, elle pourra s’accaparer de la Terre :

cela fera plus de place pour toute son espèce. Ils vivent trop serrés sur leur petite planète. »

-«Il ne faut pas la laisser faire ! » dit Sébastien.

-« Il faut se battre ! » dit Aurélie.

-« Mais comment ? », ajoute Lila.

Ils essayent de sortir de la salle, mais aucun succès. La porte est bien fermée.

-« Le livre est caché dans les archives ! », dit la bibliothécaire.

A ce moment là, Lila trouve le double de la clé que la méchante vieille femme avait fait tomber.

Ils ouvrent la porte, sortent en vitesse et se dirigent vers les archives.

Mais la bibliothécaire ne se souvient plus de l’endroit exact où se trouve le livre.

Pendant que la vraie était en train d’essayer de se souvenir, la fausse essayait de le retrouver

pour le détruire et que personne ne puisse sauver la Terre.

Sans faire de bruit, les enfants cherchent le livre

en vain. Ils fouillent, fouillent mais ils n’arrivent pas

à y mettre la main dessus. Aurélie, Sébastien et

Lila commencent à désespérer. Lila dit :

« On ne le trouvera jamais !!! »

La bibliothécaire ajoute : « Il ne faut JAMAIS dire

JAMAIS !! »

A ce moment-là, un livre tombe sur la tête de Lila.

-« Mais, c’est le livre que l’on cherche !!!! », dit

Aurélie. Elle le prend.

Lila et Sébastien cherchent alors une solution pour sortir sans se faire remarquer par l’extra-

terrestre. La bibliothécaire a une idée.

-« Je sais !!!, dit-elle, il y a un passage secret mais le problème c’est que je ne me rappelle plus

exactement où il est…. ».

-« Cherchons-le !! s’écrie Sébastien. Mais…Il est au sous-sol ou derrière un mur ? »

-« Euh….Ah, oui il est derrière le mur !!!! Il faut toucher toutes les briques, et celle qui bougera

sera peut-être la bonne. »

Ils se mirent à pousser toutes les briques. Et enfin…

-« J’ai trouvé, c’est celle-là !!!!! », dit Lila.

La bibliothécaire et les enfants entrent dans le

passage secret et arrivent dehors avec le livre.

Il ne reste plus qu’à trouver les graines…

1

Chapitre 4

- Il faut lire le livre avant qu’il ne soit trop tard ! s’écrie Aurélie.

Sébastien le lui arrache des mains et l’ouvre. Après quelques minutes de lecture, il annonce :

- Le livre dit que les graines sont de plus en plus rares… Pour sauver ce qui reste, elles ont été

cachées…

- Où se trouvent-elles ? le coupe Lila.

- Dans les hautes montagnes, dans les Pyrénées.

- Mais où dans les Pyrénées ?

- Dans une grotte au pied du Pic du Midi.

- Il faut appeler les scientifiques.

Sébastien compose le numéro. Après

quelques sonneries, il entend la voix

précipitée du professeur Névario :

- Nous sommes emprisonnés par des

extraterrestres ! Si vous avez trouvé

les graines, adressez-vous à… Bip,

bip, bip.

- Oh non !

- Que se passe-t-il ? s’exclament Aurélie et Lila.

- J’ai eu le professeur Névario. Il a juste eu le temps de me dire qu’ils étaient emprisonnés par

les extraterrestres. Il a ajouté qu’il fallait s’adresser à quelqu’un mais la communication a

coupé.

- Qu’allons-nous faire ?

- Ne nous décourageons pas. Allons directement à la grotte. On verra bien.

La bibliothécaire leur souhaite bonne chance et les quittent. Ils rejoignent aussitôt la voiture et partent

en direction du Pic du Midi. Ils roulent toute la nuit, malgré la fatigue. Désormais, même la nuit, il fait

toujours aussi chaud.

2

Pendant le trajet, Aurélie cherche sur son téléphone la carte pour aller à Luz-Saint-Sauveur.

Arrivés au village, ils continuent la route vers le Col du Tourmalet.

Au col, le jour se lève, ils descendent de voiture. Ils remarquent que la végétation est toute

sèche. Ils continuent le trajet à pied.

Après trois heures de marche épuisantes, la crème solaire coule sur leur visage couvert de

transpiration à cause de la température insupportable. Ils arrivent au lac d’Oncet déjà presque vide et

grimpent la montée rocheuse. Excités, ils aperçoivent un endroit sombre et décident de s’en

approcher. Mais, quelle déception, ce n’est qu’une ombre. A plusieurs reprises, ils croient voir une

entrée de grotte mais chaque fois, ce n’est qu’un effet du soleil. Désespérés, ils redescendent au lac.

Soudain, Lila glisse, tombe dans un buisson

et disparaît !

- Lila, ça va ? Où es-tu ? demandent

ses compagnons, inquiets.

Ils entendent une voix lointaine :

- Venez voir. Vite. J’ai trouvé les

graines !

Sébastien et Aurélie écartent les buissons

et, stupéfaits, voient un trou. Ils se faufilent entre les fourrés et descendent dans la grotte. Là, de plus

en plus étonnés, ils se retrouvent devant Lila bouche bée, assise sur un monticule de petites graines

couleur d’or.

Ils remplissent leur sac de graines quand, tout à coup, Sébastien trouve un papier à moitié

déchiré. Il le lit tout bas :

- 65120, allée de la montagne, n°13.

- Qu’est-ce qu’il y a Sébastien ? interroge Lila.

Sébastien répète à voix haute.

- C’est à Luz-Saint-Sauveur ! Allons-y ! Vite ! s’écrie Aurélie.

Ils commencent la descente vers la voiture. Il est presque midi. L’air devient irrespirable.

3

- C’est long, très long ! dit Aurélie, fatiguée.

- Allez, courage, on a deux heures de marche, encourage Sébastien.

- Et c’est lourd, très lourd, se plaint Lila.

Ils arrivent enfin à la voiture et partent vers le village.

Dès qu’ils passent le panneau « Luz-Saint-Sauveur », ils cherchent l’Allée de la Montagne.

- Tourne à droite, c’est là ! dit Lila.

Sébastien se gare devant le n° 13 et ils descendent de l’auto. Ils frappent doucement à la porte.

- Qui est-ce ? dit une voix vieille et abîmée.

- Nous avons trouvé les graines, Madame.

- Entrez, entrez.

- Bonjour Madame. Vous êtes sur un fauteuil roulant, alors comment avez-vous fait pour

déposer le papier là-haut ?! dit Sébastien gêné.

- J’ai demandé à mon petit fils de le déposer dans la

grotte. Mais il ne pouvait pas descendre les graines, il

est trop jeune. J’espérais bien que quelqu’un les

trouverai… Il était temps.

Venez dans mon laboratoire. Voici une liste de

scientifiques qui vivent sur tous les continents. Ils sont

au courant. Il faut leur envoyer des sachets de

planetarium oseydium au plus vite. Ils se chargeront de

les distribuer.

Ils se mettent de suite à préparer les sachets de graines et

les enveloppes. Puis ils courent les poster.

Quand les lettres arrivent à destination, une semaine a déjà passé depuis l’annonce de la

catastrophe. La nature semble totalement détruite. Partout, les gens sont de plus en plus affaiblis.

Mais les facteurs du monde entier commencent leur distribution. Les scientifiques de chaque pays,

qui guettaient le courrier impatiemment, se chargent de diffuser les graines sur tous les territoires.

4

Les destinataires, se souvenant du flash info, se précipitent dans les jardins et sèment les graines. Ils

utilisent le peu d’eau qui reste pour les arroser. Il n’y a plus qu’à attendre…

Le lendemain matin, les graines ont poussé !!! Les gens du monde entier, stupéfaits, vont

admirer les plantes dans leur jardin : les tiges sont aussi hautes qu’un homme avec de grandes et

longues feuilles. De celles-ci se dégage déjà un peu du gaz qui reconstituera la couche d’ozone.

Pendant ce temps-là, les enfants sont rentrés chez eux et ont expliqué à leurs parents

soulagés, ce qui s’est passé.

Au fur et à mesure que la couche d’ozone se reconstitue, la température diminue et l’air

redevient respirable, tout le monde se sent mieux. La météo annonce même une période de pluies.

Par contre, l’atmosphère devient irrespirable pour les extraterrestres qui retournent sur leur

petite planète Mermarsol. Les scientifiques libérés peuvent reprendre leur travail.

Dans les mois qui suivent, des associations ainsi que des millions de bénévoles s’activent à

restaurer la nature. Les présidents de tous les pays se réunissent pour fixer de nouvelles lois pour

protéger la Terre. Sébastien, Aurélie et Lila, quant à eux deviendront des scientifiques réputés.