changement climatique, l’enjeu du siècle · à la résidence sociale bachir souni à...

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CHANGEMENT CLIMATIQUE, L’ENJEU DU SIèCLE Le réchauffement climatique est l’un des problèmes majeurs auquel l’humanité et l’ensemble du vivant doivent faire face en ce début de troisième millénaire. Conséquence des activités humaines (déplacements, production d’énergie, fabrication et consommation de biens …), il se manifeste déjà sur tous les continents : hausse du niveau des mers, dérèglement des cycles saisonniers et biologiques, multiplication et aggravation des épisodes de canicule, de sécheresse, inondations, ouragans… Dans les années à venir, si rien n’est fait pour limiter le réchauffement et les dérèglements qu’il entraîne, les conséquences pour les milieux naturels et pour nos sociétés pourraient se révéler désastreuses et irréversibles. C’est pourquoi il est urgent d’agir, chacun à son niveau, et selon ses moyens, pour éviter l’emballement. La responsabilité est mondiale et collective. Elle est aussi individuelle et locale. AGIR LOCAL, JOUER COLLECTIF L’exposition « Portraits engagés pour le climat » a été réalisée à l’approche de la « COP 21 », Conférence des Nations Unies destinée à organiser, au niveau international, la lutte contre le réchauffement climatique. Ces portraits vous invitent à la rencontre d’habitants, de salariés, d’associations et d’entreprises du territoire de Plaine Commune qui agissent en faveur du climat et réduisent, concrètement et au quotidien, leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces femmes et ces hommes montrent qu’en unissant forces et compétences, on peut agir localement contre les dérèglements climatiques. Pour en savoir plus sur ces portraits, visitez les sites Internet indiqués sur les panneaux Retrouvez les photographies et les entretiens sur www.plainecommune.fr et www.philippemonges.com (rubrique Portraits / Portraits pour le climat)

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Changement Climatique, l’enjeu du sièCleLe réchauffement climatique est l’un des problèmes majeurs auquel l’humanité et l’ensemble du vivant doivent faire face en ce début de troisième millénaire. Conséquence des activités humaines (déplacements, production d’énergie, fabrication et consommation de biens …), il se manifeste déjà sur tous les continents : hausse du niveau des mers, dérèglement des cycles saisonniers et biologiques, multiplication et aggravation des épisodes de canicule, de sécheresse, inondations, ouragans…

Dans les années à venir, si rien n’est fait pour limiter le réchauffement et les dérèglements qu’il entraîne, les conséquences pour les milieux naturels et pour nos sociétés pourraient se révéler désastreuses et irréversibles.

C’est pourquoi il est urgent d’agir, chacun à son niveau, et selon ses moyens, pour éviter l’emballement. La responsabilité est mondiale et collective. Elle est aussi individuelle et locale.

agir loCal, jouer ColleCtifL’exposition « Portraits engagés pour le climat » a été réalisée à l’approche de la « COP 21 », Conférence des Nations Unies destinée à organiser, au niveau international, la lutte contre le réchauffement climatique.

Ces portraits vous invitent à la rencontre d’habitants, de salariés, d’associations et d’entreprises du territoire de Plaine Commune qui agissent en faveur du climat et réduisent, concrètement et au quotidien, leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces femmes et ces hommes montrent qu’en unissant forces et compétences, on peut agir localement contre les dérèglements climatiques.

Pour en savoir plus sur ces portraits, visitez les sites Internet indiqués sur les panneaux

Retrouvez les photographies et les entretienssur www.plainecommune.fr et www.philippemonges.com (rubrique Portraits / Portraits pour le climat)

La fermepédagogique

de la ButtePinson

Florence Delsuc (stagiaire en écoconstruction), Jacky Berton (conseiller pédagogique), Julien Boucher (responsable de l’association) et Marion Broudichou (stagiaire en animation de territoire), dans le Parc régional de la Butte Pinson (Montmagny, Pierrefitte-sur-Seine, Villetaneuse).

280que font-ils ?Ils permettent aux enfants de rencontrer les animaux de la ferme. Ils accueillent des jeunes en perte de confiance pour leur redonner des valeurs simples. Tout ceci en privilégiant, au quotidien, le réemploi de matériaux et l’économie des ressources.

et Pour le Climat ? Nourrir les animaux avec des aliments destinés à être détruits permet d’économiser de la matière et de l’énergie. C’est la même chose pour les matériaux et l’eau de pluie récupérés. Tout cela est bénéfique pour le climat.

le Chiffre à retenir  En France, le cumul des pertes et des gaspillages alimentaires dans les champs, les transports, les usines de transformation, les supermarchés, à la maison et dans l’assiette, représente 280 kg par personne et par an.

En savoir plus surwww.la-ferme-pedagogique.org

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on récupère les invendus auprès de grandes surfaces pour nourrir les animaux. on récupère également toutes sortes de matériaux pour aménager le site de façon écologique : aire de compostage, toilettes sèches, réemploi des eaux de pluie (…)

la lutte contre le gaspillage et l’optimisation des ressources, c’est essentiel !

450que font-ils ?L’association Taf et Maffé assure la restauration dans des résidences sociales.

Avec le mouvement Disco Soupe, elle récupère des fruits et des légumes invendus au marché et au supermarché pour confectionner des salades, des compotes et des tartes, avec les cuisiniers et les résidents.

et Pour le Climat ? La restauration collective produit des déchets alimentaires et consomme de l’énergie. Elle a des conséquences écologiques importantes. Ce projet montre que l’on peut changer les pratiques en luttant contre le gaspillage alimentaire.

le Chiffre à retenir  En France, une famille gaspille en moyenne 80 kg de nourriture par an, soit l’équivalent de 450 €.

En savoir plus surwww.resto-passerelle.org pour Taf et Maffé et sur www.discosoupe.org pour Disco Soupe qui organise des sessions collectives et festives de cuisine de fruits et de légumes invendus.

taf & maffé et

disCosouPe

Colette Rapp (Disco Soupe), Manuel Paulo (salarié de Taf et Maffé), Sekou Traore (un résident) et Marine Lafon (Disco Soupe), à la résidence sociale Bachir Souni à Saint-Denis.

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notre clientèle consomme peu de fruits et de légumes, et ne mange pas toujours équilibré, ce qui a des conséquences sur sa santé (diabète, cholestérol, etc.).

Ce projet permet de faire découvrir de nouvelles saveurs, et une façon différente de cuisiner.

orge’ mômes

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Cultiver notre jardin permet de produire des fruits et des légumes bio et d’offrir une alimentation saine et faite maison.

et le jardin, c’est aussi un formidable support pédagogique pour les enfants. ils touchent la terre, vivent les saisons, découvrent des odeurs, des couleurs, des sensations, comprennent qu’une plante met du temps pour grandir… 

que fait l’assoCiation ?Elle a développé une maison d’assistantes maternelles et transformé le jardin en potager grâce à la permaculture* et l’aquaponie*. Il y a même un poulailler !

Elle accueille les enfants des écoles du quartier et place la bienveillance au cœur de l’éducation des enfants : mixité, activités d’éveil, respect du rythme de l’enfant, etc. Au programme : jardinage, atelier cuisine et dégustation.

et Pour le Climat ? Produire ses fruits et légumes de manière naturelle, donner ses restes alimentaires aux poules, récupérer l’eau de pluie pour arroser le jardin, réutiliser les matériaux : tout cela permet de gaspiller moins de matière et d’énergie. C’est autant de bénéfices pour le climat !

Pour les trois assistantes maternelles d’Orge’Mômes (Valérie Chafik, Hassina Ferhoune et Samia Bayodi), c’est avant tout une démarche de bon sens.

les mots à retenir * La permaculture est une méthode qui permet d’utiliser au mieux l’énergie (soleil, eau, déchets, etc.), le sol, les bienfaits des plantes, pour avoir un jardin très productif et naturel.

* L’aquaponie associe culture de végétaux et élevage de poissons, les déjections des poissons servant d’engrais pour les plantes cultivées.

Retrouvez Orge’Mômes sur Facebook

Mohamed, Hassina, Célia, Mélodie et Colline (jardiniers en herbe) dans le quartier d’Orgemont à Épinay-sur-Seine.

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Le service des parcs et jardins

de Plaine Commune

que font-ils ?Ils favorisent les circuits courts pour les matériaux et les matériels, les engrais organiques plutôt que les engrais de synthèse coûteux et énergi-vores et réutilisent les déchets verts.

Ils développent la « gestion différenciée » : les espèces plantées, l’entretien, l’arrosage et le rythme d’intervention sont adaptés de près à chaque site, pour économiser l’eau et éviter au maximum le recours aux produits chimiques.

et Pour le Climat ? La biodiversité (végétale et animale) est préservée et enrichie. Les besoins en eau sont réduits : espèces indigènes adaptées à la pluviométrie, paillage permettant de conserver l’humidité au pied des végétaux. Les pollutions par les produits chimiques et les interventions avec des engins motorisés sont limitées.

Toutes ces actions protègent l’environnement et permettent de mieux adapter nos espaces verts aux dérèglements climatiques à venir.

le Chiffre à retenir  À la Courneuve, les produits phytosanitaires ont été réduits de 70 % sur les voiries.

En savoir plus sur www.plainecommune.fr(rubriques : Nos actions / Espace public / Parcs et jardins)

Philippe Maheu, Aurélien Miel, Vincent Chrétien, Helin Priam, Aly Sogona et Aboubakar Adam (deux agents de l’ESAT “Vivre autrement” d’Aubervilliers) et Philippe Martin. Le service Parcs et jardins de Plaine Commune intervient à La Courneuve (comme sur cette photo) mais aussi sur l’ensemble du territoire.

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les habitants se réapproprient certains espaces. une parcelle tondue en totalité est bien moins accueillante que les zones mixtes (prairie naturelle, tondue, plantée), où les habitants se mettent à faire des pique-niques. on ne voyait pas cela avant.

la gestion différenciée est également bénéfique pour les agents des parcs et jardins. l’absence de produits phytosanitaires par exemple ou leur usage maîtrisé et raisonné, c’est moins de risque pour la santé.

inCroyaBles ComestiBles

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Ceux qui rejoignent le mouvement "incroyables comestibles" ont le désir de revenir à la terre, de manger mieux.

il y a aussi une dimension sociale. jardiner et faire quelque chose ensemble attire beaucoup de monde. Cela crée du lien, de la joie, du bonheur ! Planter des fruits et légumes dans les villes, ce sera la norme demain.

Angela Prati, Virginie Marc, Rosine Hudbert, Elena Oña et trois petits jardiniers en herbe, à Saint-Ouen, dans la serre pédagogique du parc. Le mouvement «Incroyables comestibles» est présent à Saint-Ouen, à L’Île-Saint-Denis et aussi dans les autres villes du territoire.

80que font-ils ?Ils répertorient des friches, des espaces publics ou privés proches des habitations pouvant accueillir des plantations.

Ils commencent les semis sous serre, puis plantent des comestibles sur ces espaces publics ou privés. Ces légumes, ces fruits et ces plantes aromatiques sont ensuite à partager par tous.

et Pour le Climat ? Consommer des aliments produits à proximité de chez soi évite le transport des marchandises.

À titre d’exemple, le transport de 250g de fraises venant d’Espagne produit environ 500g équivalent CO2. Cultivées à 3 km, elles engendrent moins de 0,2g équivalent CO2 ; et pour celles plantées au pied de l’immeuble : 0g !

les Chiffres à retenir  La ville anglaise de Todmorden, berceau des Incroyables comestibles, est devenue à plus de 80 % autonome pour son alimentation. Le mouvement des Incroyables comestibles est présent dans 25 pays.

En savoir plus sur www.incredible-edible.info et retrouvez l’équipe de Saint-Ouen sur Facebook :www.facebook.com/incroyablescomestiblessaintouen

la maisonde la santé

30que fait Cette assoCiation ?La Maison de la santé a réalisé une enquête sur la pratique d’activités physiques au sein du quartier Floréal-Saussaie-Courtille et proposé des solutions : un parcours de santé et une signalétique piétonne (pictogramme et temps de parcours), des activités sportives mieux adaptées aux besoins (pratiques, horaires, coûts) et une marche hebdomadaire dans le parc de La Courneuve.

et Pour le Climat ? Une personne qui habite à 1 km de son travail, émettra en moyenne 130 kg équivalent CO2 par an et dépensera 207 € si elle utilise sa voiture. À pied, elle ne rejettera aucun gaz à effet de serre dans l’atmosphère et dépensera moins de 8 € par an (source Ademe).

les Chiffres à retenir  Selon l’enquête réalisée en 2013 par l’association, 39% des femmes et 58% des hommes du quartierpratiquent quotidiennement les 30 minutes d’activités physiques (marche, vélo, autre sport) recommandées par l’OMS.

En savoir plus surwww.maisondelasante.fr

Marie-Laure Garçon, Annie Becret et Hélène Sanogo, des marcheuses. L’association se déplace dans le quartier Floréal-Saussaie-Courtille à Saint-Denis et aussi dans le parc de La Courneuve.

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on confond souvent l’activité physique (marche à pied, vélo) avec le sport et on ne connaît pas assez ses bienfaits sur le stress, le surpoids et la santé en général.

on ne sait pas par exemple, qu’une personne qui marche tous les jours peut être plus active et en meilleure santé qu’un sportif.

l’atelier solidaire

Julien Caupeil, Thierry Colin, Marie Komorowski avec le petit Gabin et Michel Domingues, à Saint-Ouen.

27que fait l’assoCiation ? Elle anime des ateliers vélo deux fois par semaine. Elle accompagne les adhérents afin qu’ils apprennent à entretenir et à réparer leur vélo de manière autonome.

Elle organise des événements autour du vélo afin de donner à tous envie de le pratiquer.

et Pour le Climat ? La pratique du vélo n’émet pas de gaz à effet de serre et permet de garder la forme !

À Saint-Ouen et sur le reste du territoire, c’est une solution face aux embouteillages et aux transports en commun parfois saturés.

les Chiffres à retenir Selon le Conseil national des professions du cycle, 27% des vélos achetés en France le sont pour un usage de mobilité urbaine, 60% pour le loisir et 13% pour le sport. Seulement 2% des déplacements (professionnels et personnels) se font en vélo.

En savoir plus surwww.atelier-solidaire-saint-ouen.org

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nous développons l’apprentissage et l’échange de savoir-faire. nous faisons rimer “faites-le vous-même” avec “apprenons ensemble”, en favorisant le transfert de compétence.

Beaucoup de cyclistes n’ont pas les outils et la place nécessaire pour réparer leur vélo. Certains ne savent pas comment faire. un vélo défaillant peut rapidement finir dans une cave ou à la casse.

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le réemploi de matériaux permet d’inventer de nouveaux usages dans les espaces publics et de sensibiliser les gens sur le fait que ces matériaux, habituellement considérés comme des déchets, font partie de l’histoire du lieu, de son patrimoine culturel, et sont une ressource. 

70que font-ils ?Ils accompagnent les démolitions-déconstructions et y récupèrent des matériaux. Avec les profilésacier, les poutres béton, la tôle, le bois, les briques, les fenêtres récupérés, ils imaginent de nouveaux usages pour des réhabilitations, des constructions neuves et au sein d’espaces publics.

et Pour le Climat ? Le réemploi consiste à réutiliser un matériau, sans transformation radicale et en le détournant éventuellement de sa fonction initiale. Il en résulte moins d’énergie consommée pour extraire, transformer, transporter la matière et moins de pollutions, de rejets et de déchets.

le Chiffre à retenir  L’union européenne a fixé un objectif de réemploi ou de recyclage de 70% des déchets du BTP (bâtiments et travaux publics) d’ici à 2020. Mais aujourd’hui c’est le recyclage qui est privilégié au détriment du réemploi.

En savoir plus surwww.bellastock.com ou actlab.tumblr.com pour découvrir les actions de Bellastocksur l’éco-quartier fluvial de L’Île-Saint-Denis.

Grégoire Saurel, Julie Benoit, Simon Jacquemin, Baptiste Furic et Mathieu Hugo à L’Île-Saint-Denis sur le chantier de l’éco-quartier fluvial.

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