cervières, reconvertir les fermes de la reconstruction en conservant leur valeur patrimoniale

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École nationale supérieure d’architecture de Marseille Ludovic MARTIN Séminaire « Transmission des formes, mutation des usages » Harold KLINGER - Etienne LENA Décembre 2014 Travail d’étude : Reconvertir les fermes de la reconstruction en conservant leur valeur patrimoniale Le cas de Cervières (Hautes-Alpes)

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Travail d'étude : analyse historique, conception, éléments singuliers.

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École nationale supérieure d’architecture de Marseille

Ludovic MARTIN

Séminaire « Transmission des formes, mutation des usages »

Harold KLINGER - Etienne LENA

Décembre 2014

Travail d’étude :

Reconvertir les fermes de la reconstruction

en conservant leur valeur patrimoniale

Le cas de Cervières (Hautes-Alpes)

2 -

Remerciements

Harold KLINGER et Etienne LENA, pour leur suivi dans le cadre du séminaire de l’ENSA-Marseille « Transmission des formes, mutation des usages ».

Philippe GRANDVOINNET, Architecte des bâtiments de France ; et Michèle BAUMANN, du service territorial de l’architecture et du patrimoine des Hautes-Alpes.

M. REY, M. & Mme FAURE-BRAC, Habitants des fermes de la reconstruction de Cervières.

Les Archives départementales des Hautes-Alpes.

La Mairie de Cervières.

Sauf mention contraire, toutes les photos ou documents graphiques sont de l’auteur.

2 - 3

Sommaire

Introduction

Présentation de l’architecte

1- Évolution du site

1.1 De la destruction au projet de reconstruction

1.2 Reconstruction et aménagements

1.3 Après la reconstruction

2- Processus de conception des fermes

2.1 Principes communs aux reconstructions

2.1 Variations des principes

3- Potentialités d’évolution

3.1 Aspect extérieur

3.2 Organisation intérieure

Conclusion

Bibliographie

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4 -

Introduction

Les destructions liées à la seconde guerre mondiale n’ont épargné

aucune partie du territoire français métropolitain, des grandes agglomérations

aux communautés rurales, chaque zone a pu être affectée par des pertes

matérielles conséquentes. Les deux tiers des destructions ont eu lieu entre juin

1944 et mai 1945. Le bilan matériel a également affecté le potentiel productif

français, qu’il s’agisse des axes de communication, des industries ou de l’agri-

culture. 410 000 bâtiments agricoles ont été endommagés en France, 135.000

ont été détruits.

Après 1945, le Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme (MRU)

conduit la reconstruction des villes et des fermes. Dans le monde agricole et

quelle que soit la situation géographique, les politiques gouvernementales,

urbanistes et architectes, ont saisi l’opportunité de cette reconstruction afin

d’améliorer les conditions de vie et de travail des paysans, tout en répondant

à des enjeux de productivité.

Ces opérations de rationalisation sont parfois considérées comme des proto-

types1. Elles ont une portée aussi bien architecturale que territoriale : en plus

des reconstructions, des politiques de remembrement des terres s’appliquent

dès l’après-guerre à certaines régions2. Du point de vue architectural et urban-

istique, des logiques rationnelles, fonctionnelles, hygiénistes ou d’intégration

au site peuvent être appliquées à la reconstruction. Ces caractéristiques nous

permettent aujourd’hui d’identifier ces bâtiments et de leur donner une

certaine valeur patrimoniale.

1 Les termes de village pilote ou village témoin sont parfois utilisés pour désigner des opéra-tions de reconstruction.

2 Le remembrement vise à faciliter le travail des cultures en favorisant le regroupement des parcelles plutôt que leur morcellement.

Les fermes de la reconstruction présentent deux typologies principales. La

première, que l’on trouve principalement en plaine, est la répartition de

l’habitation et de tous les éléments de l’exploitation en plusieurs bâtiments

distincts, Le Bosquel (Somme) ou Bernes-sur-Oise sont parmi les opérations

les plus représentatives. La seconde, que l’on trouve surtout en montagne,

consiste à regrouper tous les éléments de l’exploitation en un seul corps de

bâtiment. Cette typologie unique, qui ne reprend pas exactement les modèles

traditionnels locaux ne s’est réalisée qu’à cette époque, à un moment où

l’agriculture était encore la principale source de revenu dans les régions de

montagne.

En fonction des régions et des enjeux de développement locaux, la vocation

agricole de ces fermes a perduré plus ou moins longtemps. Actuellement,

beaucoup d’entre elles n’ont pas conservé la fonction pour laquelle elles

avaient été conçues tandis que d’autres seront probablement amenées à être

reconverties, on peut donc se questionner quant au devenir de ces édifices.

Comment reconvertir les fermes de la reconstruction tout en conservant leur valeur patrimoniale ?

Nous étudierons pour ce mémoire la commune de Cervières, située au Nord

des Hautes-Alpes.

Ce village de montagne détruit en grande majorité en septembre 1944 a connu

un important programme de reconstruction. Par son ampleur, Cervières est

un cas unique de reconstruction ex nihilo3 dans le département et reste un

3 Expression latine signifiant « à partir de rien ». La reconstruction ne s’est pas faite à l’emplacement du village.

4 - 5

exemple remarquable de rationalisation de la construction d’après-guerre.

L’opération menée par l’urbaniste Maurice GUILLAUME et l’architecte Achille

de PANASKHET est composée de 45 bâtiments, elle a la particularité de former

un ensemble homogène tout en admettant des variations des logiques de

composition.

Les volumes important de ces édifices offrent de nombreuses possibilités en

termes de reconversion, il semble donc nécessaire de définir les évolutions

possibles de ce bâti. On peut penser que ces fermes méritent de conserver

certains aspects qui les caractérisent, afin que leur identification soit toujours

possible dans le site. A une autre échelle, il semble difficile d’imaginer que

ces bâtiments perdent les principes fondamentaux de leur conception, qui

rendent compte d’une typologie de bâti singulière.

Nous commencerons par analyser l’évolution de ce site depuis sa destruction,

afin de comprendre les différentes étapes qui ont formé le village. Nous étudi-

erons ensuite le processus de conception de ces fermes, afin de déduire

quelles peuvent être leur potentialité d’évolution, au travers de quatre varia-

tions typologiques présentes sur le site.

Abréviations :

MRU : Ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme

CTGREF : Centre Technique du Génie Rural des Eaux et Forêts

AD. H-A : Archives Départementales des Hautes-Alpes

6 -

Issu d’une famille de princes géorgiens, Achille Tzitzichvili de Pasnaskhet

est né le 17 juillet 1916 à Bordjom en Géorgie.

L’invasion du pays par l’armée rouge en 1921 conduit sa famille à l’exiler à

Paris. Après avoir étudié à l’école Notre Dame de Boulogne et au lycée St

Louis, il intègre l’école des beaux-arts et se destine à devenir architecte à Paris.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Légion étrangère

et participe à différentes campagnes militaires, notamment au Maroc. Il

fut décoré de la Croix de Guerre et officier de la Légion étrangère. Ce n’est

qu’après la libération, qu’il obtient son diplôme d’architecte ainsi que la

nationalité française.

En 1946, il intègre un cabinet d’architectes de Gap qui cherchait un

collaborateur pour une mission provisoire liée à la reconstruction. De cette

association avec Georges Languin et Paul Rocque, leur principal chantier fut

la reconstruction du village de Villard-Saint-Pancrace, près de Briançon.

En 1950, encore jeune architecte, il obtient une mission d’exclusivité pour la

reconstruction du village de Cervières. Il dessine les nouvelles fermes de cette

opération considérée comme exemplaire. Sa carrière professionnelle prend

alors un essor très important dans les Hautes-Alpes, il exercera principalement

à Gap ou à Embrun.

En 1960, il fut l’un des principaux acteurs de la construction de Savines-le-Lac,

village qui a dû être déplacé suite à la construction du barrage de Serre-

Ponçon. Il participe à la nouvelle implantation et au tracé des rues.

Il conçoit également la salle des fêtes, la mairie, mais sa réalisation la plus

achevée fut l’église.

Son atelier prend de l’importance dans les années 1970, une quinzaine de

personnes y travaillent, on compte 6 dessinateurs, 2 apprentis, 2 métreurs, 2

secrétaires et un aide comptable. Après avoir effectué des logements sociaux,

la production de l’agence se centre sur des grandes opérations immobilières

de Gap.

« A la fermeture de son agence en 1996, il veut céder ses archives, comme

on lui demande d’en faire une sorte d’inventaire ; il décide de les rendre à

ses maîtres d’ouvrages, éparpillant ainsi cinquante années de travail d’une

agence d’architecture. »1

Il passera la fin de sa vie dans le var, à Cogolin, où il décèdera à l’âge de 94 ans.

1 DUROUSSEAU Thierry. Savines-le-Lac, un village du vingtième siècle. Mairie de Savines-le-Lac, Décembre 2014.

Achille de Panaskhet (1916-2010)

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G.Languin, A. de Panaskhet et P.Roque, ferme à Villard-St-Pancrace, 1948.

1970 AutoportraitA. de Panaskhet, église St-Florent, Savines-le-Lac, 1961.Source : www.delcampe.netColl. Thierry DUROUSSEAU Coll. Thierry DUROUSSEAU

www.culture.gouv.fr

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1. Évolution du site

1.1. De la destruction au projet de reconstruction

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Avant 1944, le village s’étend sur les deux rives de la Cerveyrette.

A l’Est du Briançonnais, la commune de Cervières recouvre la quasi-totalité

de bassin versant de la Cerveyrette, affluent de la Durance.

Le territoire communal est particulièrement vaste (10 811 ha) et est renfermé

sur lui-même par plusieurs massifs montagneux.

La commune comprend plusieurs vallées, à la confluence de chacune d’entre

elles s’est établi le chef-lieu, à 1610m d’altitude.

Le chef-lieu a toujours compris l’essentiel de l’habitat permanent, les hameaux

qui s’échelonnent sur les vallées supérieures étant majoritairement occupés de

façon saisonnière.

Même si la commune bénéficie d’une fréquentation de passage lié au col

d’Izoard, les activités touristiques (présentes depuis le début du XXe siècle) sont

Un village basé sur une économie de subsistance

10 - 11Habitations resserrées de l’ancien village, début du XXe siècle.

Relevé d’un bâtiment de Cervières, A. de Panaskhet

restées marginales par rapport aux activités agricoles. La quasi-totalité des

habitants d’avant-guerre sont agriculteurs. Comme la majorité des villages

des alentours, leur activité se base sur une économie de subsistance, ils

pratiquent aussi bien l’élevage mixte (bovins, ovins, caprins) que la culture

(céréales, pommes de terre). Il s’agit d’un système d’exploitation à trois

étages : en fond de vallée et sur les premières pentes, des terres labour-

ables; dans les vallées supérieures, des prairies de fauche ; et enfin sur les

parties les plus élevées, des prairies d’alpages.

Du point de vue des équipements, le chef-lieu comprend une école en

son centre, la mairie et une église. Une seconde église plus ancienne et le

cimetière sont excentrés du village (église Saint Michel, datant du XVe siècle

et inscrite aux monuments historiques en 1926).

Le village regroupe environ 120 bâtiments, la majorité d’entre eux sont

mitoyens et très imbriqués. D’étroites ruelles cernent les construc-

tions disposées le plus souvent en îlots de 3 à 6 maisons. Ces bâtiments

possèdent une faible emprise au sol, ils sont élevés sur plusieurs niveaux,

et se partagent souvent les murs, couvertures, escaliers ou cours, par souci

d’économie de la construction. Les niveaux inférieurs, formés de murs épais

sont généralement voutés et peu ouverts sur l’extérieur, ils groupent l’habi-

tation et l’écurie. Les niveaux supérieurs, de construction plus légère offrent

les volumes de grange (structure en bois avec remplissage de pierre et chaux

coffrée). Ils sont pourvus de nombreux balcons abrités par le débordement

des toits pour le séchage des récoltes.

Source : www.delcampe.net

© Jean-François LYON-CAEN, Source AD. Hautes-Alpes.

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Communes des Alpes sinistrées entre juin 1944 et mai 1945.

La destruction de 1944 : une rupture des modes de vies

destructions2 septembre 1944 Destruction du village par bombe incendiaire.

Source : Association grenobloise de recherche architecturale

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A la fin de la seconde guerre mondiale, entre juin 1944 et mai 1945,

les Alpes françaises ont été le théâtre de combats entre la résistance, les

armées alliées et l’armée allemande. Plus de soixante villages ou bourgs de

montagne seront ainsi bombardés et incendiés par représailles provoquant

des destructions considérables.1

A Cervières, le bombardement a eu lieu le 4 septembre 1944, une seule

bombe incendiaire a suffi pour détruire les trois-quarts du village. La nature

des matériaux employés dans ces constructions (et notamment la forte

proportion de bois), l’importante quantité de fourrage qu’elles contenaient

à cette époque de l’année, ainsi que la configuration du village, ont favorisé

la propagation rapide du feu. Néanmoins, celle-ci a pu être stoppée natur-

ellement par la présence du ruisseau qui traverse le village.

La majeure partie du bourg qui se trouvait sur la rive gauche a été détruite

ce qui représente 96 maisons, seule une trentaine de bâtiment ont été

épargnés sur le versant de l’adret.

Même si cela n’a pas fait de victimes, l’ampleur du désastre était telle que

la vie de la communauté villageoise était forcément bouleversée pour une

longue période.

1 Sept villages du Briançonnais connurent ce sort : Cervières, Villard-Saint-Pancrace, Puy-Saint-Pierre, Le Pinet, Saint-Blaise, Mas-de-Blais et Saint-Chaffrey.

Source : www.ledauphine.com

Source : www.delcampe.net

Ancien village depuis le site de l’Adroit, début du XXe siècle.

Ruines du village depuis le site de l’Adroit, hiver 1944-1945.

14 -

Une évaluation rigoureuse des sinistres

Les ruines du village ont été démolies qu’au courant de l’année 1945

pour prosséder à une évaluation individuelle des dégâts. Cervières a été

classée parmi les communes sinistrées le 3 mars 1945. Chaque famille s’est

alors fait attribuer un dossier de destruction où différents critères permet-

taient d’estimer le bien. Les ruines et les gravats ont été aussi examinés afin

d’évaluer la surface et le volume du bâtiment.

-Chacun des sinistrés devait retrouver l’intégralité de son bien en valeur.

-Chaque sinistré pouvait utiliser la valeur de son dommage de guerre comme

il le souhaite (reconstruction, achat immobilier, combinaison des deux, ou

autre…)

-La reconstruction des biens de chacun ne pouvait se faire que dans le cadre

d’un plan d’ensemble : le plan d’aménagement et de reconstruction.

Source : mairie de Cervières.

AD. Hautes-Alpes, série 343 W, n°12907.

Ruines du village depuis la route départementale, 1945.

Repérage d’un bâtiment sinistré de Cervières dans un dossier de destruction, février 1946.

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Contrairement à d’autres communes comme Abriès, où les premières

fermes sont reconstruites dès 1946, les premières reconstructions ne

commenceront qu’en 1950 à Cervières.

Cette période de plus de cinq ans entre la destruction et la reconstruction

n’a pas favorisé la situation de la commune. La plupart des sinistrés ont été

relogés dans d’autres villages et s’y sont parfois installés définitivement

(sur les 324 habitants en 1936, on en dénombrait plus que 180 en 19541).

Afin de limiter l’exil de la population et de maintenir au mieux les activités

agricoles sur place, des équipements provisoires sont construits à l’entrée du

village. Il s’agit de bergeries et de hangars pour remiser le foin. A proximité

de ces hangars, une école est aussi édifiée provisoirement par le Ministère

de la reconstruction et de l’urbanisme.

1 www.wikipedia.org/wiki/Cervières_(Hautes-Alpes)

La nécessité des équipements provisoires

reconstructions1945-1949 Reconstruction de l’église, hangars agricoles, école provisoire.

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1.2. Reconstruction et aménagements

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Le choix contesté du site d’implantation

Le 14 juin 1945, Maurice Guillaume est chargé par le MRU d’établir

le plan d’aménagement et de reconstruction.

Le site de l’ancien village n’a pas été retenu pour la reconstruction de

Cervières. Néanmoins cette position en fond de vallée pouvait paraître

évidente : la route y passe et le terrain plat permet une circulation

aisée. L’ensemble des champs cultivables se trouvant dans les pentes

périphériques, l’acheminement des récoltes et du fourrage se font

simplement par gravité jusqu’aux fermes.

L’orientation Est-Ouest de la vallée entraîne l’existence d’un versant

ensoleillé « l’adret » et d’un versant à l’ombre « l’ubac ». Pendant l’hiver,

le fond de vallée possède un ensoleillement limité par l’ombre portée des

massifs de l’ubac (4h00 par jour au mois de décembre).

L’urbaniste a donc établi le périmètre de reconstruction en continuité de

la partie de village épargnée, sur les premières pentes du versant adret,

en bénéficiant d’une exposition au sud. Ce site n’est pas trop éloigné des

voies de circulation et peut s’y raccorder facilement.

Il nécessite cependant de sacrifier bon nombre de parcelles cultivables,

ce qui a eu pour conséquences de nombreuses polémiques.

Source : www.delcampe.net

Site du projet d’implantation comprenant de nombreuses cultures, début du XXe siècle.

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Source: G.Languin, P.Chauvet, Villages et fermes de montagne - 1948

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Séparation programmatique du projet d’aménagement

Le 5 septembre 1945, le plan d’aménagement et

de reconstruction est pris en considération. Il comprend trois

zones :

-La reconstruction des fermes et de quelques maisons d’habi-

tations sur la zone en pente de « l’Adroit ».

-La construction d’hôtels et de commerces sur la rive gauche

de la Cerveyrette, le long de la route nationale.

-Le boisement du site de l’ancien village, où aucune nouvelle

construction n’est autorisée.

Source: AD Hautes-Alpes

20 - 21

L’expropriation comme aboutissement de longues procédures

De nombreuses procédures ont été effectuées suite à la présentation

du plan d’aménagement et de reconstruction :

-28 avril 1946 : Validation du plan d’urbanisme par le conseil municipal.

-05 septembre 1946 : Arrêté municipal déclarant le projet de reconstruction

d’utilité publique et d’urgence d’opération.

-Mai 1947 : Enquête d’utilité publique relative au périmètre de remem-

brement.

-Septembre 1947 : Enquête d’utilité publique relative au projet

d’aménagement et de reconstruction.

-25 septembre 1949 : Approbation du plan d’urbanisme et de reconstruction.

Après l’approbation du plan d’urbanisme par le conseil municipal, une

procédure d’expropriation a été effectuée par l’état. Elle concerne les

parcelles situées à l’emplacement de l’ancien village, et les terrains compris

dans le périmètre du nouveau village. Cette emprise représente plus de 9

hectares, soit 258 parcelles, le périmètre comprend également les raccor-

dements du site aux voies existantes. Cela a plutôt été perçu comme un

sacrifice de la part des propriétaires, même si ils étaient sinistrés.

Une fois l’ensemble acquis, un remembrement des unités foncières a été

opéré afin d’intégrer différents lots constructibles et d’implanter les voies

de desserte nécessaires.

A partir de vue aérienne, www.geoportail.gouv.frEn 1950, une grande part des cultures parmi les mieux exposées de la commune sont expropriées.

22 -

Des principes d’implantation adaptés à la topographie

Implantation viaire

La surface de voirie est particulièrement développée de manière à éviter les

enclavements et multiplier les accès aux fermes.

Chacune des constructions est desservie par la voirie qui s’étale à 4 altitudes

différentes : Il existe deux types de circulations, une voie principale de 6m de

large qui suit les courbes de niveaux afin de faciliter l’accès aux bâtiments ; un

chemin muletier de 4m de large perpendiculaire aux courbes de niveaux utilisé

pour relier rapidement tout points du village.

Implantation du bâti

« Par raison d’hygiène et de salubrité, on envisage de construire des immeubles

mieux exposés, entourés chacun d’un peu de terrain (cours et jardins), espacés

les uns des autres, chacun d’eux ne projetant pas d’ombre sur les voisins. »1

1 Rapport du commissaire au remembrement.

Source: G.Languin, P.Chauvet, Villages et fermes de montagne - 1948D’après le plan d’aménagement de 1949, AD. Hautes-Alpes série 261 W, n°7403.

Implantation du tracé viaire en fonction de la topographie

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Le site d’implantation légèrement en pente utilise les avantages de la topographie.

Un étagement des fermes est établi de manière à optimiser l’ensoleillement pendant

l’hiver. Cette disposition en gradins permet également un dégagement visuel sur la

vallée.

Le programme d’aménagement établi le 16 septembre 1949 par Maurice Guillaume,

définit certains prospects d’implantation :

-« Les constructions doivent être édifiées en ordre discontinu » (art. 2.4)

-« Les constructions pourront être établies soit à l’alignement, soit en recul sur

l’alignement ; mais elles devront être éloignées des limites de la propriété d’une

distance minimum résultant de la position de l’immeuble voisin » (art. 2.5)

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Une reconstruction par étapes

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Fermes reconstruites

Hôtel1950-1951Première campagne de reconstruction des fermes. Construction d’un hotel près de l’église.

Les travaux de construction se sont échelonnés sur 6

ans à partir de 1950, et représentent 45 bâtiments au total

(dont 38 fermes). L’architecte Achille de Panaskhet, a eu

l’exclusivité sur la plupart des reconstructions de Cervières :

fermes, villas, école et lavoirs.

Pour faciliter la répartition des différents lots, un ordre de

priorité a été instauré en fonction de critère sociaux (familles

nombreuses, personnes âgées…).

« Afin de ne pas imposer un terrain ou de laisser libre

choix à chacun, les administrateurs de l’opération ont

proposé une solution intermédiaire qui donnait aux

sinistrés l’impression d’avoir choisi leur emplace-

ment».1

1 FAURE Éliane. La reconstruction d’un village sinistré : Villard-Saint-Pancrace. Université de Provence, 1983.

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Fermes reconstruites

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Fermes reconstruitesFermes reconstruites

ÉcoleLavoirs1952Construction de 4 lavoirs répartis dans le village. Poursuite de la reconstruction des fermes.

1953-1956Construction de l’école au centre du village en 1953. Dernières reconstructions de fermes en 1956.

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1950, vue d’ensemble.

1952, vue d’ensemble.

Source : mairie de Cervières

Source : www.delcampe.net

26 - 27

Construction des fermes

Les fermes représentent la très grande majorité des bâtiments

reconstruits lors de cette opération. Après avoir obtenu leur lot respectif

de terrain, les familles se sont entretenues directement avec l’architecte

mandaté. Les volumes des reconstructions sont variables, ils corre-

spondent aux sommes des dommages de guerre perçues par les familles.

Les matériaux et leurs mise en œuvre ont été considérablement modifiés

par rapport aux systèmes constructifs utilisés jusqu’alors. Toutefois à la

différence de certaines opérations de reconstruction1, les murs en éléva-

tions et de refend sont entièrement constitués de pierre, puis enduits à

l’extérieur.

« Le béton et le parpaing seront d’un emploi généralisé dans

l’ensemble des alpes (dalles de granges, murs coupe-feu

protégeant l’habitation de l’exploitation). Le bois, utilisé dans

la charpente à ossature et comme bardage, sera employé là où

on avait des systèmes constructifs faits d’empilement de pièces

de bois les unes sur les autres auparavant, préservant ainsi

une certaine apparence. Pour les couvertures, on gardera des

similarités par région, mais la tôle ondulée remplacera le bois

dans le Queyras et le Briançonnais. »2

1 Selon J-F LYON-CAEN, la pierre est le plus souvent posée en parement plaqué sur des murs en maçonnerie de béton.

2 LYON-CAEN Jean-François, LYON-CAEN Jean-Jacques, BAZIN Luc, SCHNEEGANS Guy, « La reconstruction dans les Alpes françaises (1945-1955) ». In : Les trois reconstructions : 1919- 1940- 1945. Paris : IFA, 1983.

Construction d’une ferme d’Etat à Villard Saint Pancrace, 1947. Mode constructif similaire à celui de Cervières.

Utilisation de pierre pour les murs porteurs et de parpaing de brique pour les murs séparatifs.

G.Languin, P.Chauvet, Villages et fermes de montagne - 1948

28 -

Les maisons de la reconstruction se présentent sous une certaine

homogénéité d’aspect. Leur implantation accroît cette impression dans

la mesure où elle est en opposition avec le groupement antérieur. Pour

autant, les fermes ne sont pas toutes identiques et présentent des variations

typologiques.

Différents types de fermes alignées les unes aux autres.

L’une des plus petites reconstructions de Cervières, équivalente au quart d’un dommage de guerre.

© Martine AUDIBERT - 2006

28 - 29

Unique hotel construit près de l’église.

Villa construite dans le périmètre de la reconstruction.

Un des lavoirs, au centre de l’opération.

D’autres construction contemporaines aux fermes ont étés réalisées sur

la commune. A proximité de l’ancien emplacement du village où était prévue une

zone hôtelière, un seul hôtel est construit.

Sur le site même de la reconstruction, on note la présence d’une villa qui est

l’unique bâtiment contemporain des fermes seulement voué à l’habitat.

En certains points son architecture rappelle celle des fermes (orientation du pignon,

position du bardage), mais la volumétrie du bâtiment n’est pas unitaire et comprend

des décrochements latéraux.

Répartis à différentes altitudes, quatre lavoirs similaires sont construits sur le site

de la reconstruction : deux aux extrémités hautes et basses du village, deux autres

sur une cote intermédiaire.

Leurs piles inclinées traitées comme des contreforts rappellent un traitement

similaire aux angles de certaines fermes et de la villa.

Autres bâtiments

© Martine AUDIBERT - 2006

30 -

Construction de l’école

Le groupe scolaire a été conçu en 1952 par Achille de Panaskhet, et

construit en septembre 1953 en remplacement de l’école provisoire. Lors de sa

mise en service, 33 élèves sont inscrits.

Par son architecture, l’école se distingue des autres bâtiments de la reconstruction.

Elle dispose d’une toiture à pan unique et comprend de larges ouvertures en façade

sud.

L’équipement a une position centrale dans le village, de manière à n’isoler

aucune maison. L’orientation et la volumétrie reprennent les logiques du plan

d’aménagement et de reconstruction: implantation parallèle à la pente et dans

l’alignement des bâtiments voisins, la longueur et les proportions des façades sont

similaires aux autres constructions.

En rez-de-chaussée Le bâtiment dispose d’un large préau ouvert sur la cour, celui-ci

donne accès à deux salles de classes. A l’étage, une salle polyvalente est prévue

ainsi que deux logements.

Intégration de l’école dans le village.

Vue actuelle du préau.

© Martine AUDIBERT - 2006

30 - 31

Construction de l’école

École de Cervières, façade sud et plan du rez-de-chaussée (Achille de Panaskhet, 1952).

AD. Hautes-Alpes, série 366 W, n°14577.

32 -

32 - 33

1.3. Après la reconstruction

34 -

2014

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Crue de 1957 : le site de la reconstruction épargné

Constructions ou extensions

Démolitions1957-1961Endiguement et modification du tracé de la route départementale.

La crue qui a eu lieu le 13 juin 1957 a emporté une grande partie des

terrains et des infrastructures qui bordaient le cours d’eau, mais a également

inondée le site de l’ancien village.

A l’exception des fermes les plus basses, le site de la reconstruction a été

épargné, par sa situation en hauteur.

Suite à ces évènements, d’importants moyens ont été mis en œuvre afin de

sécuriser le site. L’endiguement et la modification du tracé de la route dépar-

tementale ont nécessité la démolition des hangars agricoles provisoires.

Construction de la digue et déviation du ruisseau, 1958.Source : www.geoportail.gouv.fr

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Extension d’une ferme peu après sa construction.

Bergerie récente dans le prérimètre de la reconstruction

Bâtiment communal reprenant la typologie d’une ferme, 1980.

Ajouts successifs et nouvelles constructions

Après la reconstruction, le site de Cervières a poursuivi son évolution.

Parmi les nouvelles constructions, certaines consistent en un agrandissement

des bâtiments existants. Ces extensions sont alors réalisées en mitoyenneté

de la ferme, ou indépendamment en restant sur la parcelle (il s’agit souvent

de garages ou d’appentis).

L’ensemble des lots n’ayant pas été attribués, certaines zones sont restées

libres après la reconstruction. Quelques parcelles ont accueillies de nouvelles

constructions dès les années 1970, tandis que d’autres sont encore libres

actuellement.

Parmi ces constructions, on recense plusieurs habitations individuelles, mais

aussi trois fermes qui reprennent les logiques d’implantation de la recon-

struction. Un bâtiment communal construit en 1980, s’inspire quant à lui

d’une des typologies de fermes.

© Martine AUDIBERT - 2006

© Martine AUDIBERT - 2006

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1981-20101972-1980 synthese

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Constructions ou extensions Constructions ou extensions

Bâtiment communal1962-1971Extensions et construction de garages.

1972-1980Construction d’un bâtiment communal polyvalent, de nouvelles fermes et habitations.

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Constructions ou extensions1981-2010Agrandissements et nouvelles habitations. Reconstructions sur le site de l’ancien village.

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Opération de reconstruction (1950-1956).

Ajouts successifs et nouvelles constructions depuis 1956.

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Des reconversions partielles

Les maisons issues de la reconstruction n’ont été transformées

de façon conséquente que dans les années 19701. Le développement

du tourisme et le besoin de nouveaux logements sont à l’origine de

ces transformations. Celles-ci consistent le plus souvent à l’agran-

dissement du logement sur un des deux niveaux. Ces aménage-

ments n’ont donc pas supprimé totalement la partie consacrée à

l’exploitation, sauf pour quelques cas de transformations très récents.

Généralement, on constate que l’étable a été conservée, de même

qu’une partie de la grange.

On recense actuellement une vingtaine de bâtiments de la recon-

struction non reconvertis. Quelques uns sont inexploités, voire à l’état

d’abandon pour ce qui concerne la partie de l’exploitation. D’autres ont

conservé une activité agricole sommaire, les propriétaires possédant

souvent une autre activité professionnelle.

1 En 1972, selon une étude du domaine bâti du CTGREF, près de la moitié des bâtiments de la reconstruction étaient des résidences secondaires occupées par d’anciens Cerveyrins.

Fermes non reconverties, conservation d’une activité agricole sommaire ou état d’abandon.

Fermes non reconvertiesn° 126-134-136-138-139-140-142-144-149-154-155-156-161-168-170-183-400-430-443-445

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Reconversion récente de la totalité du bâtiment.Reconversion partielle dans une partie de la grange.

Ferme inexploitée mais encore habitée.Ferme exploitée.

40 -

Cervières, vue d’oiseau actuelle.

40 - 41

La reconstruction de Cervières nous montre combien une opération

de cette envergure a nécessité de procédures, de discordes, de prises de

décision délicates, parfois même à l’encontre de la population.

Les nouveaux principes établis lors de la reconstruction, marquent une

rupture totale avec ceux que connaissaient les habitants auparavant. Ils

ont généré des qualités architecturales et urbanistiques intéressantes, en

profitant au mieux des potentialités du site et de l’exposition. Toutefois, cet

urbanisme n’a pas eu que des avantages :

« L’adaptation des familles dans les nouveaux quartiers a été difficile,

pour la plupart, les relations communautaires ne sont plus les mêmes

que dans l’ancienne agglomération, la faiblesse des relations de

voisinage en témoigne. Achille de Panaskhet dira plus tard son regret

de ne pas avoir réalisé de place publique qui aurait unifié les fermes,

au lieu de les disséminer à la manière d’un lotissement. »1

Malgré les évolutions que le village a connues, on constate aujourd’hui

que Cervières a conservé les principes établis lors de la reconstruction. La

majorité des terrains ne sont pas clôturés, le village conserve son aspect

homogène, et les nouvelles constructions s’intègrent à cet ensemble.

1 COPPI Jean-Luc. « Les villages reconstruits dans les Alpes ». Alpes Loisirs. octobre 1998. n°21, p. 92 109.

42 -

42 - 43

2. Processus de conception des fermes

2.1 Principes communs aux reconstructions

44 -

Des formes inspirées de modèles traditionnels

A première vue, on remarque que les fermes de la reconstruction

de Cervières s’inspirent largement de modèles traditionnels. Ces modèles

sont présents dans cette localité alpine, sans pour autant être ceux que l’on

trouve dans la partie épargnée de Cervières.

Parmi les principes similaires, on note l’orientation des bâtiments, la compo-

sition des façades, la forme de la toiture, ou encore les matériaux utilisés. On

remarque également, que les mêmes similarités sont présentes sur d’autres

opérations de reconstruction, menées par Achille de Panaskhet.

« Pour l’élaboration les plans des nouvelles maisons et le suivi

de l’ensemble des opérations, les équipes d’architectes ont été

nommées par le préfet des Hautes-Alpes.

Deux axes principaux, aussi imprécis que généraux, devaient guider

leur intervention : préserver le «cachet local» et reconstruire des

maisons paysannes, c’est-à-dire des bâtiments devant abriter

des exploitations agricoles avec toutes les fonctions qui leur sont

attachées dans cette région. »1

Certains de ces principes ont été établis par les plans d’aménagements et de

reconstruction, qui ont orienté la production architecturale. Ils définissent

la volumétrie générale des bâtiments, comme le montrent ces extraits du

plan de Maurice Guillaume :

1 FAURE Éliane. La reconstruction d’un village sinistré : Villard-Saint-Pancrace. Université de Provence, 1983.

- « Toute construction ne pourra avoir plus de 9m de l’égout du toit au niveau

moyen du sol de la construction. » (art. 4.1)

- « Les volumes de toiture devront être simples conformément aux traditions

de l’architecture montagnarde. » (art. 6.3)

- « On s’inspirera pour le couronnement des bâtiments de la forme tradition-

nelle en corniches et saillies de toit. » (art. 6.3)

44 - 45

Cervières, parcelle 139, A. de Panaskhet, 1952.Villard-Saint-Pancrace, G. Languin, A. de Panaskhet et P. Roque, 1948.

Villard-Saint-Pancrace, G. Languin, A. de Panaskhet et P. Roque, 1948.

Ferme des Fonds (Cervières).

Maison à loggia à Montbardon (Château-Ville-Vieille). Cervières, parcelle 128, A. de Panaskhet, 1950.© Marie-Pascale MALLÉ

© Marie-Pascale MALLÉ

© Martine AUDIBERT - 2006

© Martine AUDIBERT - 2006www.culture.gouv.fr

www.culture.gouv.fr

46 -

La typologie de la reconstruction, une recherche d’hygiénisme

TYPE COHABITATION

Pièce unique où cohabitent hommes et animaux.

TYPE JUXTAPOSITION

Mitoyenneté de l’habitation et de l’étable.

Habitation composée d’une seule pièce commune

TYPOLOGIES VERNACULAIRES LOCALES

TYPE SUPERPOSITION

Habitation superposée à l’étable.

Habitation composée d’une seule pièce commune.

G.Languin, P.Chauvet, Villages et fermes de montagne - 1948

46 - 47

Foin

Salle commune

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TYPOLOGIE DE LA RECONSTRUCTION

Séparation de la partie habitable et de la partie agricole. Habitation composée de plusieurs pièces indépendantes.

Les différentes configurations que l’on trouve dans l’habitat

traditionnel sont liées à l’économie de chaleur recherchée pour la pièce

d’habitation. Parmi les principes mis en œuvre, certains engendraient des

situations de promiscuité entre les hommes et les animaux même lorsque les

pièces étaient mitoyennes ou superposées. D’autres principes avaient plutôt

un intérêt d’isolation, comme la présence de foin dans les pièces voisines,

l’inertie thermique de la terre, ou la présence de pièces intermédiaires face

au vent dominant. Ces solutions isolantes ont été réintroduites dans les

typologies de la reconstruction, en complément d’isolants thermiques.

La conception des bâtiments de la reconstruction s’éloigne cependant des

bâtiments vernaculaires. La division intérieure entre la partie réservée à

l’habitation et la partie réservée à l’exploitation est davantage marquée, un

mur de refend sépare ces deux espaces sur les deux premiers niveaux. Ces

deux espaces sont également mis à distance par la présence d’un espace

intermédiaire.1

Les principaux changements se font dans l’espace d’habitation, celui-ci est

désormais organisé sur deux niveaux. En bas, une vaste salle commune avec

une ou deux chambres indépendantes. En haut, deux ou trois chambres

indépendantes et des toilettes. Ces principes répondent aux préoccupations

de l’époque relatives à l’hygiène en milieu rural, mais aussi aux nouveaux

modes d’habiter.

1 Une salle d’eau fait toujours la liaison entre l’écurie et l’habitation : elle permet de se laver après les travaux, avant de pénétrer dans l’habitation (planche p. 60-61).

48 -

Une recherche de fonctionnalité : entre innovation et reprise de modèles

Parcelle 148. D’après relevés CTGREF - 1972

Les principes liés à l’usage même des bâtiments sont globalement

restés identiques entre la ferme traditionnelle et la ferme reconstruite.

« La conception de la maison n’ayant pas évolué dans l’esprit des

habitants, on ne s’étonnera pas que tous aient alors réclamé une

grande grange et une grande étable avant toute chose. Leur intérêt

porté à l’agriculture n’étant en rien modifié, cette opportunité de

disposer d’une maison neuve ne les incitait pas à changer leurs inten-

tions. »1

A la manière des bâtiments anciens, les reconstructions s’élèvent

généralement sur quatre ou cinq niveaux :

- Le sous-sol de l’habitation contient trois locaux à usage de cave.

- Le rez-de-chaussée contient sur la partie de l’exploitation une étable

et une bergerie. On note cependant l’apparition de nouveaux éléments

indépendants : une porcherie, un poulailler, ainsi qu’une pièce fraiche.

- Le premier étage conserve l’aire à battre et la grange.

- Les niveaux supérieurs qui ne sont pas cloisonnés, abritent sur toute

la surface du bâtiment le fenil. Celui-ci conserve un plancher aux lames

espacées, à l’exception de la partie superposée à l’habitation, où le sol est

constitué par une dalle en béton.

1 FAURE Éliane. La reconstruction d’un village sinistré : Villard-Saint-Pancrace. Université de Provence, 1983.

2 Ibid.

Reconstruction : une grande partie de la ferme reste consacrée à l’exploitation (en bleu).

Organisation traditionnelle sur cinq niveaux.

G.Languin, P.Chauvet, Villages et fermes de montagne - 1948

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Chaque bâtiment dispose d’un double accès sur la voie publique: celui de

l’écurie se fait par la façade aval, celui de la grange par la façade amont,

au nord. Des éléments tel que les rampes d’accès ont directement été

empruntés à l’architecture traditionnelle. Ces montoirs qui étaient habitu-

ellement en bois, ont été conçus en béton et pourvus de garde-corps.

Parmi les nouveaux aménagements appréciés par les usagers, figure

l’abat-foin. « Cette simple trappe percée dans le plancher du second niveau,

permettait le passage du foin de la grange à l’écurie, et supprimait de ce fait

le long trajet à l’extérieur du bâtiment pour transporter la balle de foin. »2

Cet abat-foin est toujours positionné à proximité d’un escalier intérieur, afin

de réduire le trajet entre l’écurie et la grange.

D’autres équipements comme les auges en ciment ou les canaux d’évacu-

ation des écuries, permettent un entretien plus facile.

Ancien montoir à proximité des reconstructions, l’Adroit de Cervières

Montoir en béton avec espace couvert, parcelle 134.Abat-foin dans un sas d’entrée,parcelle 168.

Crèches d’une écurie, parcelle 400.

50 -

50 - 51

2.1. Variation des principes de conception

52 -

Une homogénéité nuancée par plusieurs typologies

Différentes typologies de fermes peuvent être distinguées au

simple examen de la morphologie générale des bâtiments. Par l’analyse de

la composition des façades sud et des circulations extérieures qui y sont

rattachées, on peut recenser quatre variations typologiques:

-Une façade simple sans décrochements. L’ensemble de cette façade est en

retrait de manière à générer un débord de toiture permettant d’abriter un

balcon. Ce balcon est présent sur toute la longueur du bâtiment.

Typologie que l’on nommera retrait complet.

-Une façade à décrochement unique. Une portion latérale de la façade est

en retrait et est pourvue d’un balcon. Environ un tiers de la façade n’est

pas en retrait : celui-ci peut contenir soit l’habitation, soit une partie de

l’exploitation.

Typologie que l’on nommera retrait latéral.

-Une façade composée de manière symétrique. Seule la partie centrale du

bâtiment est en retrait et possède un balcon de type loggia.

Typologie que l’on nommera retrait central.

-Une façade organisée en trois plans. La partie centrale du bâtiment est en

retrait et possède un balcon de type loggia. Une des deux parties latérales

est en avancée de manière à générer une disposition en «U».

Typologie que l’on nommera cour centrale.

Pour l’ensemble de typologies à l’exception de la cour centrale, on observe

des variations de la position des pignons. Ils peuvent être orientés vers la

vallée, même si ils sont le plus souvent parallèles à la pente.

Des critères complémentaires comme la position des accès en rez-de-

chaussée permettent de préciser les caractéristiques de chaque édifice. Ils

peuvent être soit frontaux en façade sud, soit latéraux en façades est et

ouest.

On remarque souvent que l’architecte a littéralement inversé l’organisation

du plan. Au sein d’une même typologie, on retrouve aussi bien une habitation

sur la partie est ou sur la partie ouest d’un bâtiment.

« Cette diversité, toute relative, est sans doute pour partie redevable

aux choix personnels opérés par les architectes. Ceux-ci avaient en

effet la liberté d’adapter leurs plans en fonction de la superficie et

des volumes accordés à chaque propriétaire. »1

A Cervières, il n’existe pas de lien entre les typologies et les volumes des

bâtiments, chaque typologie comprend des exemples de bâtiment plus ou

moins importants.

1 FAURE Éliane. La reconstruction d’un village sinistré : Villard-Saint-Pancrace. Université de Provence, 1983.

52 - 53

Retrait complet

Retrait latéral

Retrait central

Cour centrale

Partie agricole : A

Partie habitable: H

’’

8/11m

1.5m

2/3 m

© Martine AUDIBERT - 2006

© Martine AUDIBERT - 2006

© Martine AUDIBERT - 2006

54 -

Fermes mitoyennes de même type.

Fermes mitoyennes de type différents : retrait complet et cour centrale.

De la même manière, et à la différence de certains villages2, la chronologie

des édifices ne correspond pas aux différentes typologies.

On remarque cependant une légère influence de la position géographique

sur la répartition typologique.

La typologie à retrait complet est plutôt présente sur la partie supérieure

du village, celle à retrait latéral est davantage présente dans le tiers sud-est,

et celle à retrait central dans le tiers sud-ouest. La dernière ne possède que

trois exemples distants les uns des autres.

Deux exemples de constructions mitoyennes sont présents sur le site, cela

avait été rendu possible par le plan d’aménagement et de reconstruction :

-« Deux propriétaires peuvent édifier simultanément deux bâtiments mitoyens

de longueur et de hauteur sensiblement équivalentes (…) l’ensemble devra

présenter une unité architecturale et ne pas dépasser 60m de longueur. »

(art. 2.4).

2 A Villard-Saint-Pancrace, les projets établis entre 1947 et 1948 possèdent des pignons en bois. Suite à une protestation du comité des sinistrés, ceux établis après ces dates sont en pierre.

© Martine AUDIBERT - 2006

© Martine AUDIBERT - 2006

54 - 55

Répartition typologique

Retrait complet

Retrait latéral

Retrait central

Cour centrale

A partir d’un plan cadastral.

56 -

H A

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HA

G

H‘A

G

H A’

G

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H A

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Retrait complet

Retrait latéral (1)

Retrait latéral (2)

PARCELLES 126 -136-144-146-147-162 132-134 142-155-336 / 154-167 156 148-161 149-158

56 - 57

HA’

G

HA’

G

HA’

G

H A’

G

H A’

G

HA’

G

H A’

G

Retrait central

Cour centrale

138-143-168-172-182-430-445 / 128-171 140 184 / 139-157 443 137-183-400

’’’

58 -

Différentes logiques de percements

Habitation ou exploitation

Trame similaire selon les typologies.

Emploi d’un gabarit unique.

FACADES EST / FACADES OUEST

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La composition des façades sud est davantage marquée sur les parties

en retrait que sur les parties en débord. Les logiques employées sur les

retraits de façade sont l’alignement des ouvertures lorsqu’il s’agit de l’hab-

itation, et la composition symétrique des percements pour l’exploitation.

Concernant les gabarits des percements, un modèle identique, parfois

dédoublé, est utilisé pour l’habitation. C’est le même que l’on retrouve en

façades est et ouest.

Les façades de l’exploitation sont quant à elle caractérisées par la répétition

de gabarits identiques (de 3 à 9 percements), leur proportions et leur rythme

varient souvent d’un bâtiment à l’autre.

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FACADE SUD : PARTIE EN RETRAIT

Habitation

Alignement des ouvertures.

Dédoublement d’un gabarit de base.

Exploitation

Composition symétrique.

Répétition de gabarits identiques par niveaux.

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>

FACADE SUD : PARTIE EN DÉBORD

Exploitation

Variation des logiques de composition.

Répétition occasionnelle de gabarits identiques.

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Des éléments programmatiques de liaison

NIVEAU R.D.C.Liaison habitation > écurie

Habitation

Exploitation

Espace de liaison inclu à la partie habitable. Espace de liaison inclu à la partie agricole.

Espace de liaison

Salle d’eau + pièce fraiche

RETRAIT LATÉRAL RETRAIT COMPLETTypologie :

Parcelle 136. D’après plan AD. Hautes-Alpes Parcelle 148. D’après relevés CTGREF - 1972

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Espace de liaison inclu à la partie habitable.

Parcelle 183. Interprété d’après plan AD. Hautes-AlpesParcelle 168. D’après relevés - 2014

Espace de liaison inclu à la partie agricole.

RETRAIT CENTRAL COUR CENTRALE

62 -

Liaison par la coursive extérieure. Liaison par l’atelier.

RETRAIT COMPLETTypologie :

NIVEAU R + 1Liaison habitation > grange

Espace intérieur de liaison

Atelier

Espace extérieur de liaison

Coursive

Interprété d’après plan AD. Hautes-Alpes D’après relevés CTGREF - 1972

RETRAIT LATÉRAL

Habitation

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Liaison par la coursive et par l’atelier. Liaison par la coursive

ou liaison par la coursive et l’atelier.

D’après plan AD. Hautes-AlpesD’après relevés - 2014

RETRAIT CENTRAL COUR CENTRALE

64 -

Sas traversant : dissociation animaux / fumier. Liaison entre l’étable et la bergerie.

Écuries : des organisations variables

Sas traversant : dissociation animaux / fumier.Indépendance de l’étable et de la bergerie.

RETRAIT COMPLET RETRAIT LATÉRAL

En rez-de-chaussée, les différences d’organisation des écuries ne s’établissent pas en fonction des typologies,

mais plutôt en fonction de la position des accès.

Un accès latéral à l’écurie ne génère ni de sas traversant, ni de séparation entre écurie et étable.

Un accès frontal à l’écurie par la façade sud génère un sas traversant, avec un passage pour le fumier à l’arrière du

bâtiment (sauf si l’écurie est semi-enterrée, exemple de la cour centrale). La position du sas traversant dans le plan

peut engendrer ou non la séparation de l’étable et de la bergerie.

64 - 65

Espace de distributionSas des écuries

Étable Bergerie

Passage unique animaux / fumier. Liaison entre l’étable et la bergerie.

Passage unique animaux / fumier. Indépendance de l’étable et de la bergerie.

RETRAIT CENTRAL COUR CENTRALE

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3. Potentialités d’évolution

3.1 Aspect extérieur

68 -

Influence des extensions sur la lecture du bâtiment

Ajout sans prolongation(parallèle au bâtiment)

> Risque d’altérer la forme unitaire du bâtiment :

Implantation frontale

Raccords sans solutions de continuités

> Distinction entre l’extension et le bâtiment :

Forme singulière

Revêtements

Menuiseries

Les nombreuses extensions qu’ont connues les fermes de

la reconstruction peuvent avoir une influence sur la perception des

bâtiments d’origine.

Les principales conséquences de ces extensions sont l’altération de la

forme unitaire du bâtiment, principalement liée à l’implantation ; et

le risque de confusion avec le bâtiment initial, principalement liée aux

matériaux employés et à la forme de l’extension.

Exemple d’extension ne respectant pas la forme unitaire

68 - 69

Prolongation du volume

Prolongation de l’emprise

> Respect de la forme unitaire :Prolongation des facades et de la toiture

> Risque de confondre l’extension et le bâtiment :Teinte de la façadeMenuiseries

> Respect de la forme unitaire :

Prolongation des facades

> Distinction entre l’extension et le bâtiment :

Nature du revêtement

Prolongation de la toiture > Respect de la forme unitaire :

Prolongation de la toiture

Couverture identique

> Risque de confondre l’extension et le bâtiment :

Aspect de la façade

Nature des percements

Exemples d’extensions en continuité du bâtiment

© Martine AUDIBERT - 2006

70 -

La forme unitaire des bâtiments permet de générer un

ensemble homogène lorsque le site est perçu dans sa globalité. Afin de

préserver cet aspect, il est nécessaire de maîtriser la forme et l’implan-

tation des extensions, notamment en fonction de la façade principale

des édifices (façade sud).

Si l’extension est éloignée de la façade sud et possède un volume peu

important permettant son intégration, elle peut s’abstenir d’une prolon-

gation du volume initial.

Si en revanche, l’extension est confrontée à la façade sud, celle-ci sera

particulièrement visible quel que soit son volume. Il convient que

l’extension s’inscrive en continuité de la ferme, par exemple en prolon-

gation du volume, ou de l’emprise, ou de la toiture.

Dans ce cas, il est nécessaire de ne pas perdre la lisibilité de la façade

sud, et d’éviter tout risque de confusion entre l’extension et le bâtiment,

en veillant par exemple à une distinction des traitements de façades. Position en distance de la façade sud et volume peu important.

> Pas de logique de prolongation nécessaire.

Possibilités d’extensions

70 - 71

Confrontation à la façade sud quel que soit le volume.

> Prolongation nécessaire.

> Distinction de matériaux nécessaire.

> Conservation de la lisibilité de la façade sud.

72 -

Influence des modifications de façades sur la lecture du bâtiment

L’une des principales caractéristiques des bâtiments

de la reconstruction est la séparation de l’habitation et de

l’exploitation. En façade sud, la partie centrale de chaque

bâtiment correspond toujours à l’exploitation. Pour les autres

parties de l’édifice, aucun élément morphologique ne permet

de reconnaître l’habitation plutôt que l’exploitation. Dans ce cas,

la distinction entre l’habitation et l’exploitation ne peut se faire

que par la lecture des percements.1

Certaines modifications de façades et de percements peuvent

donc créer des confusions concernant l’ancienne répartition

programmatique des fermes.

1 La typologie en cour centrale est l’unique cas où la morphologie du bâti correspond avec l’usage : l’habitation est toujours contenue dans la partie du bâtiment qui est la plus avancée.

Exploitation

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Partie en retrait

Autres façades

Pas de confusion possible

Risque de confusion en l’absence de percements

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Retrait central

Retrait latéral

Retrait complet Cour centrale

72 - 73

Façade sud :

Remplacement de l’ensemble des perce-

ments d’un niveau par de nouveaux

gabarits.

Façade sud et ouest:

Agrandissements de certains perce-

ments. Conservation des ouvertures

significatives de l’ancien usage.

Façade ouest:

Création de percements suivant la trame

de la reconstruction

Façade nord:

Conservation et adaptation d’une

ouverture

Exemples de modifications> Risque de perdre la lisibilité de l’ancien usage

Pas de distinction possible entre ancienne habitation et ancienne écurie

après ravalement

> Minimisation de l’intervention

Modification du percement dissimulée

> Lisibilité de l’ancien usage

Conservation des anciennes menuiseries

> Lisibilité de l’ancien usage conservé

> Respect de la composition

Mêmes emplacements des ouvertures

Conservation de la largeur d’un gabarit ancien

Lisibilité de l’ancienne allège sur la menuiserie

> Respect de la composition

Position des percements similaire à celle des autres bâtiments

© Martine AUDIBERT - 2006

74 -

Conservation des logiques de façades

Dans l’intérêt de ne pas perdre les logiques de conception des fermes, il est

nécessaire de mesurer les modifications apportées aux percements, en fonction de leur

position en façade.

Si une portion de façade doit admettre davantage de modifications que les autres, il

faudra préférer la partie centrale des édifices, du fait de son invariabilité d’usage (cette

zone comprend toujours une partie de l’écurie en bas, et une partie de la grange au

premier niveau).

Positionnée en retrait de façade, la portion centrale est souvent accompagnée d’une

forte dominance de bois (balcon, bardages et consoles). La création de percements

plus ouverts sera d’autant plus intégrée sur cette partie du bâtiment, à condition qu’ils

respectent la symétrie de la façade basée sur un axe central.

Concernant les portions latérales des édifices, il semble nécessaire de conserver sur

chacune d’entre elles au moins une série de percements renvoyant à l’affectation

d’origine. Cela dans l’intérêt de ne pas confondre ancienne habitation avec ancienne

exploitation. Ces parties étant généralement plus massives, la conservation d’une faible

proportion d’ouvertures par rapport à la surface de façade serait préférable.

Sur l’ensemble des façades est et ouest, qu’il s’agisse de l’habitation ou de l’exploitation,

les ouvertures respectent une trame similaire. La réutilisation de cette trame semble

nécessaire pour toute intervention sur ces façades, en reprenant par exemple les anciens

gabarits. La création de nouveaux gabarits peut aussi être envisagée si les menuis-

eries indiquent la présence de la trame (par exemple, conservation d’une allège sur la

menuiserie d’une ouverture toute hauteur).

1 - Façades en retrait :Percements libres, respect de la symétrie basée sur l’axe central.

2 - Façade de l’exploitation alignée à celle de l’habitation :Conservation d’une série de percements significatifs de l’usage

agricole. Conservation d’une faible proportion d’ouvertures par

rapport à la surface de façade.

3 - Façades est et ouest : Percements libres s’ils respectent la logique de la trame. Si le gabarit

des ouvertures est modifié, lisibilité de la trame par les menuiseries.

3

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ENSEMBLE DES TYPES

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3.2 Organisation intérieure

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Conservation des qualités spatiales des écuries

Espace fragmenté

Sas - bergerie - porcherie - poulailler - pièces d’eau - pièce fraiche

Espace secondaire

Reconfiguration possible

Espace d’angle ou mono-orienté

Nouvelles ouvertures possibles à l’est et et à l’ouest selon la trame.

Cas d’une reconversion

État existant

Espace principal

Écurie

Espace majeur

Conservation de l’espace principal

Espace pouvant devenir traversant

Ouvertures libres en façade sud

Équivalence des espaces

Espace majeur réparti

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RETRAIT CENTRAL COUR CENTRALE

Les écuries reposent sur deux types d’espace.

L’espace le plus vaste est au centre du bâtiment, et

orienté au sud par une série d’ouvertures ; autour de

celui-ci gravitent des espaces plus restreints, orientés

au nord, à l’est ou à l’ouest.

Dans le cas d’une reconversion, il semble néces-

saire de conserver cet espace majeur au centre du

bâtiment, et de laisser aux autres espaces plus petits,

la possibilité d’une reconfiguration.

80 -

Distribution de la grange : optimisation des anciennes logiques REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

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Un espace de liaison : l’atelier

Liaison habitation-grange et/ou liaison écurie-grange par l’escalier

Espace d’entrée

Conservation du percement ou de l’accès indépendant.

Espace de distribution

Conservation de la liaison RDC/R+1

Distribution reprenant l’emplacement de

l’ancien escalier.

Distribution reprenant l’emplacement de

l’ancien escalier et d’une partie de l’atelier.

Atelier superposé à l’écurie

Liaison atelier/sas par l’escalier

Atelier superposé à l’écurie

Pas de lien atelier/sas par l’escalier

État existant

RETRAIT COMPLET RETRAIT LATÉRAL

Cas d’une reconversion

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Distribution reprenant l’emplacement de

l’ancien escalier et de l’ensemble de l’atelier.

Distribution reprenant l’ensemble de l’atelier.

Atelier superposé au sasAtelier superposé au sas

Liaison atelier/sas par l’escalier

RETRAIT CENTRAL COUR CENTRALE

Sur la totalité du volume de la grange, seulement

un espace consacré à l’atelier est indépendant, cet

atelier est souvent associé à des logiques de circu-

lation ou de distribution verticale.

Si une liaison entre le rez-de-chaussée et le premier

niveau doit être conservée, cet espace semble le

mieux adapté à contenir une distribution, en raison

de son usage initial.

Le choix de cet emplacement rentre en cohérence

avec celui visant à conserver le sas des écuries, du

moins lorsque l’atelier y est superposé.

82 -

82 - 83

Conclusion

Par leur forme, leur aspect constructif et leur organisation, les fermes

de la reconstruction en montagne ont donné naissance à une typologie de

bâti singulière. Les notions d’hygiénisme et de fonctionnalité qui leur sont

associées, se montrent pleinement abouties.

En plus de reprendre ces caractères, l’opération de Cervières représente un

exemple unique par son ampleur, et est identifiable par son implantation

étagée.

Tout en générant un ensemble bâti homogène, ces fermes s’articulent autour

de nombreuses variations de conception. Effectuées à différentes échelles,

ces variations ont pour intérêt premier de créer une diversité typologique.

Les fermes conservent cependant des principes invariables liés à l’usage des

bâtiments, qui ont tous été conçus pour recevoir une activité agricole mêlant

à la fois la culture et la diversité de l’élevage.

Le site de Cervières est en constante mutation, de nombreux enjeux se posent

quant à la préservation des fermes. Avec de nouvelles constructions reprenant

les typologies de la reconstruction, d’une part ; et la diminution progressive

de l’exploitation des fermes d’autre part, les transformations successives ne

permettent pas toujours de reconnaître ce qui dépend de la reconstruction

et ce qui a été ajouté.

Pour conserver la possibilité d’identifier les édifices de la reconstruction dans

leur site, chacune des interventions doivent être maîtrisées, qu’il s’agisse des

fermes elles-mêmes ou de leurs possibles extensions. Ces extensions néces-

sitent à la fois une distinction constructive, et une intégration permettant la

préservation de l’homogénéité du lieu.

Quel que soit la nature de la reconversion des fermes, il est fondamental de

ne pas perdre la lecture de leur ancien usage agricole, tout en générant des

espaces adaptés à de nouveaux besoins.

Même si les principaux enjeux de cette préservation sont plutôt liés à

l’apparence extérieure des fermes, il ne nécessite pas moins de connaître les

principes de fonctionnement et d’organisation, afin de déduire les éléments

nécessaires à leur identification.

Parmi ces éléments où une attention particulière doit être donnée, nous

avons vu qu’il y avait certains percements. En fonction de leur position, et

par comparaison aux autres édifices, ils sont l’unique moyen de connaître la

répartition initiale des principaux éléments programmatiques de l’exploitation.

En analysant les principes intérieurs des bâtiments, nous avons également

observé, que la position des accès, du sas, et des éléments programmatiques

de liaison avaient un rôle structurant l’organisation de l’exploitation. Chacun ne

pouvant être conservé, nous avons plutôt porté l’attention sur des possibilités

de transformations, qui n’entrent pas en contradiction avec leur vocation

initiale, comme la position de distributions, ou encore des espaces majeurs.

Enfin, par une limite matérielle, ce mémoire s’intéresse à chacune des quatre

typologies, en ne prenant qu’un exemple. Il est donc important de rappeler

qu’une configuration observée sur un des exemples, n’est pas représentatif

de l’ensemble des bâtiments qui se rattachent à ce type. D’autres exemples de

bâtiments pourraient donc être en mesure de développer ce travail.

84 -

84 - 85

Bibliographie

OUVRAGES

DUROUSSEAU Thierry, Savines-le-Lac, un village du vingtième siècle. Mairie de Savines-le-Lac, Décembre 2014.

FAURE Éliane. La reconstruction d’un village sinistré : Villard-Saint-Pancrace. Université de Provence, 1983.

MALLÉ Marie-Pascale, L’habitat du nord des Hautes-Alpes: patrimoine architectural et mobilier. Société d’études des Hautes-Alpes, 1999.

VAYSSIERE Bruno-Henri. Reconstruction, déconstruction: le hard French, ou, l’archi-tecture française des trente glorieuses. Paris : Picard, 1988. 327 p. (Villes et sociétés).

REVUES / ARTICLES

COPPI Jean-Luc. « Les villages reconstruits dans les Alpes ». Alpes Loisirs. octobre 1998. n°21, p. 92 109.

LANGUIN G., CHAUVET P. « La reconstruction dans les Hautes-Alpes, villages et fermes de montagne ». Techniques et Architecture. 1948. n°1-2.

LEMPEREUR Hubert « Bernes-sur-Oise, une reconstruction ». AMC. février 2007. n°167, p. p78 85.

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CHAPITRE DE LIVRE

LYON-CAEN Jean-François, LYON-CAEN Jean-Jacques, BAZIN Luc, SCHNEEGANS Guy, « La reconstruction dans les Alpes françaises (1945-1955) ». In : Les trois reconstruc-tions : 1919- 1940- 1945. Paris : IFA, 1983.

DOCUMENTS EN LIGNE

DOUSSON Xavier « La reconstruction du village témoin du Bosquel dans la Somme après 1940. Récit, ambitions et paradoxes d’une opération singulière ». In Situ [En ligne]. 16 juillet 2013. n°21, (consulté le 15 octobre 2014).

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AUTRES DOCUMENTS

AUBERT B. Rapport de présentation du POS de Cervières. DDE des Hautes-Alpes, octobre 1978.

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SITES INTERNET

www.paca.culture.gouv.frwww.culturecommunication.gouv.frwww.territoires.gouv.fr/la-reconstruction-des-fermes-apres-1945

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