centre hospitalier universitaire joseph ravoahangy

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RANDRIAMBOLOLONA Andriantafika Andrianasolo EVOLUTION DE L’INDICATION DE LA NEPHRECTOMIE AU SEIN DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY ANDRIANAVALONA ANTANANARIVO Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

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Page 1: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

RANDRIAMBOLOLONA Andriantafika Andrianasolo

EVOLUTION DE L’INDICATION DE LA NEPHRECTOMIE AU SEIN DU

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

ANDRIANAVALONA ANTANANARIVO

Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine

Page 2: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY
Page 3: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

ANNEE : 2018 N° : 9134

EVOLUTION DE L’INDICATION DE LA NEPHRECTOMIE AU SEIN DU CENTRE

HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

ANDRIANAVALONA ANTANANARIVO

THESE

Présentée et soutenue publiquement le Mardi 2018 à 14h30 à Antananarivo

Par

Monsieur RANDRIAMBOLOLONA Andriantafika Andrianasolo

Né le 27 Janvier 1991 à Soavinandriana Tana

Pour obtenir le grade de

« DOCTEUR EN MEDECINE »

(Diplôme d’Etat)

Directeur de Thèse : Professeur RANTOMALALA Harinirina Yoël Honora

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RANTOMALALA Harinirina Yoël Honora

Juges : Professeur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Professeur RAKOTOTIANA Auberlin Felantsoa

Rapporteur : Docteur SOLOFOARIMANANA Eric

user
Texte écrit à la machine
03 avril
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DEDICACES ET REMERCIEMENTS

Page 11: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

DEDICACES

Au bon Dieu Tout Puissant

Qui m’a guidée dans le bon chemin

Je vous dois ce que je suis devenu

« QUE TOUT MON ETRE LOUE L’ETERNEL ! QUE TOUT MON ETRE LOUE LE

DIEU SAINT ! QUE TOUT MON ETRE LOUE L’ETERNEL, SANS OUBLIER

AUCUN DE SES BIENFAITS » PSAUMES 103 :1-2

Je dédie cette thèse à ma famille…

A mes parents sans qui je n’aurais pas pu la faire, votre soutien, votre insistance, vos

encouragements m’ont aidé à progresser tout au long de ma vie.

A mon père, le rêve est devenu une réalité. Depuis mon enfance tu as cru en moi.

A ma mère, tu m’as enseigné les bonnes valeurs, et tu as guidé mes pas.

A mes frères, Tolotra et Hasina, qui m’ont soutenues moralement, vous étiez toujours

là, je pouvais toujours compter sur vous.

A toute ma famille, mes neveux et nièces qui envisagent de poursuivre dans cette voie,

courage les jeunes je serais là !

A tous mes amis….

Les années étaient longues, enfin un diplôme en poche. Bonne continuation à tous.

Page 12: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

A NOTRE MAITRE, PRESIDENT ET DIRECTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur RANTOMALALA Harinirina Yoël Honora

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Urologie-Andrologie

à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Directeur Général des Etablissements Hospitalo-universitaires de Madagascar

Chef de service de l’Unité de Soins, de Formation et de Recherche en Chirurgie

Urologie à l’EHU- JRA Antananarivo

Vous êtes un guide et un mentor pendant tous mes stages en chirurgie urologique, vous

avez vu en moi toute une autre personne avec une capacité que je n’osais même pas y

penser, vous avez eu une confiance inébranlable et vous m’avez prise sous votre aile.

Je suis très reconnaissant à l’honneur que vous me faites en acceptant de présider le jury

de ce travail malgré vos lourdes responsabilités.

Votre attachement au travail minutieux est l’objet de ma considération, veuillez trouver,

cher maître, l’expression de ma très haute considération, ma profonde gratitude et mes

sentiments les meilleurs.

Page 13: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Hanitrala Jean Louis

Directeur de cabinet au Ministère de l’Enseignement Supérieur et Recherche

Scientifique

Chef de service de l’Unité de Soins, de Formation et de Recherche en Chirurgie

Thoracique à l’EHU- JRA Antananarivo

Veuillez trouver, cher Maître, l’expression de mes sentiments les plus distingués en

acceptant de juger le fruit de notre travail.

Monsieur le Docteur RAKOTOTIANA Auberlin Felantsoa

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Urologie-Andrologie

à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Responsable de Mention Master Professionnel à la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Chirurgien au service d’Urologie de l’Etablissement Hospitalier Universitaire-Joseph

Ravoahangy Andrianavalona

Je vous remercie, cher Maître, de l’honneur que vous me faites en acceptant de juger

notre travail.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

Monsieur le Docteur SOLOFOARIMANANA Eric

Chirurgien au service Chirurgie urologie de l’Etablissement Hospitalo-Universitaire-

Joseph Ravoahangy Andrianavalona.

Ancien interne des hôpitaux

Vous m’avez fait le grand honneur d’accepter de me diriger dans ce travail avec

bienveillance et rigueur.

Veuillez trouver dans ce travail le témoignage de ma profonde gratitude et l’expression

de mes sentiments les plus respectueux.

Page 14: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé

Nous vous exprimons nos hommages les plus respectueux.

Recevez ici l’expression de notre vive reconnaissance.

A NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS A LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO ET A NOS ENCADREURS DE STAGES

Tout notre gratitude pour la qualité de vos enseignements.

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Trouvez ici l’expression de notre grande reconnaissance et nos très vifs remerciements.

Page 15: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

REMERCIEMENTS

Je remercie toute l’équipe de Chirurgie Urologique de m’avoir bien accueilli dans votre

service ainsi que pour votre aide. Ce fut un plaisir de travailler à vos côtés.

Je remercie également l’équipe du service d’Anatomopathologie à l’Etablissement

Hospitalo-Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona.

A tous ceux qui me sont chers (es) et que j’ai omis involontairement de citer, in grand

remerciement à tous ce qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

Page 16: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

SOMMAIRE

Page 17: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

SOMMAIRE

Pages

INTRODUCTION …………………………………………………………………… 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS ………………………………………………… 2

I –L’ANATOMIE DESCRIPTIVE DES REINS…………………………………... 2

I-1- LA MORPHOLOGIE DU REIN……………………………………….. 2

I-1-1- LA FORME DU REIN…………………………………………. 2

I-1-2- LA DIMENSION DU REIN……………………………………. 2

I-1-3- LA DIRECTON DU REIN……………………………………... 2

I-1-4- LA SITUATION ET PROJECTION DU REIN……………… 3

I-1-5- LES VOIES EXCRETRICES URINAIRES…………………… 4

I-1-6- LES ANOMALIES DE SITUATION ET DE NOMBRE……… 5

I-2- LES RAPPORTS DU REIN………………………………………….… 5

I-2-1- LA LOGE RENALE ………………………………………….. 5

I-2-2- LES RAPPORTS DE LA FACE DORSO - MEDIALE……… 8

I-2-3- LES RAPPORTS DE LA FACE VENTRO LATERALE……. 8

I-2-4- LES BORD DES REINS……………………………………… 10

I-2 -5- LES POLES DES REINS…………………………………….. 10

I-2-6- VAISCEAUX ET NERFS…………………………………….. 10

II- HISTORIQUE DE LA NEPHRECTOMIE……………………………………. 15

III- LES VOIES D’ABORD DU REIN…………………………………………….. 15

III-1- DESCRIPTION DE LA VOIE « LOMBAIRE POSTERO-

LATERALE » …………………………………………………………

16

III-1-1- OUVERTURE DE LA FOSSE LOMBAIRE ………... 17

III-1-2- DECOUVERTE DU REIN …………………………………… 18

III-2- DIFFICULTES………………………………………………………... 18

IV- LES TYPES ET INDICATIONS DE LA NEPHRECTOMIE…. 18

DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS………………………… 21

Page 18: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

ETUDE PROPREMENT DITE……………………………………………………. 21

I-CADRE DE L’ETUDE……………………………………………………………. 21

I-1- PRESENTATION DE L’UNITE DE SOINS, DE FORMATION ET DE

RECHERCHE (USFR) DE CHIRURGIE UROLOGIQUE………….

21

II- PATIENTS ET MÉTHODES…………………………………………………… 23

II-1- CRITERE D’INCLUSION ………………………………………………. 23

II-2- CRITERE D’EXCLUSION ……………………………………………… 23

II-3- CRITERE DE NON INCLUSION……………………………………….. 24

II-4- PARAMETRES ETUDIES………………………………………………. 24

II-5- MODE DE COLLECTE DE DONNEES…………………………………. 25

II-6- MODE D’ ANALYSE DES DONNEES ………………………………… 25

II-7- LIMITE DE L’ETUDE…………………………………………………… 25

II-8- QUESTION ETHIQUE…………………………………………………… 25

III-RÉSULTATS…………………………………………………………………….. 26

III-1- REPARTITION SELON L’AGE………………………………………… 26

III-2- REPARTITION SELON LE GENRE ……………………………….….. 28

III-3- REPARTITION SELON LES MOTIFS D’ADMISSION………………. 29

III-4- REPARTITION SELON LES ACTIVITES CHIRURGICALES……….. 30

III-5- REPARTITION SELON LES TYPES DE NEPHRECTOMIE ………… 30

III-6- REPARTITION SELON LES INDCATIONS DE NEPHRECTOMIE…. 31

III-7- REPARTITION SELON LES VOIES D’ABORD …………………….. 33

III-8- REPARTITION SELON LE COTE OPERE…………………………….. 34

III-9- REPARTITION SELON LA DUREE D’HOSPITALISATION………… 35

III-10- REPARTITION SELON LES COMPLICATIONS PER ET POST-

OPERATOIRES……………………………………………………….

36

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION………………………………………………. 40

I-EPIDEMOLOGIE…………………………………………………………………. 40

I-1- SELON L’AGE………………………………………………………….… 40

Page 19: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

I-2- SELON LE SEX-RATIO………………………………………………….. 43

I-3- SELON LES MOTIFS D’ADMISSION ………………………………….. 46

I-4- SELON LES INDICATIONS DE LA NEPHRECTOMIE ….…………… 47

I-5- SELON LE TYPE DE LA NEPHRECTOMIE …………………………… 51

I-6- SELON LES VOIES D’ABORDS ………………………………………… 52

I-7- SELON LE CÔTÉ OPERER………………………………….…………… 53

I-8- SELON LA FREQUENCE………………………………………………… 53

I-9- SELON LA DUREE D’HOSPITALISATION……..……………………… 54

I-10-SELON LES COMPLICATIONS………………………………………… 54

CONCLUSION……………………………………………………………………… 58

REFERENCES

ANNEXES

Page 20: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau I : Répartition des cas selon leur âge …………… 26

Tableau II : Répartition selon le genre ………………….…… 28

Tableau III : Répartition selon le type de néphrectomie et

proportion……………………………………………

30

Tableau IV : Répartition selon les types de tumeur et proportion … 32

Tableau V : Répartition des cas selon leur durée d’hospitalisation 35

Tableau VI : La classification de Clavien-Dindo rapportée à notre

étude…………………………………………………..

38

Tableau VII : Répartition selon l’âge…………. …………………… 42

Tableau VIII : Classification des lésions rénale post-traumatique

selon Châtelain et AAST……………………………..

Annexes

Tableau IX : Classification de Clavien-Dindo …………………..… Annexes

Page 21: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

LISTE DES FIGURES

Pages

Figure 1 : Situation et direction du rein, coupe frontale de

l’abdomen…………………………………………

3

Figure 2 : Coupe frontale du rein…………………………….. 4

Figure 3 : Coupe sagittale de la région rénale droite ……… 6

Figure 4 : Coupe transversale de la région rénale droite-vue

supérieure ………………………………………….

7

Figure 5 : Rapports de la loge rénale…………………………. 9

Figure 6 : Artères rénales…………………..……..………..… 12

Figure 7 : Structure des artères et veines rénales …………… 14

Figure 8 : Position de lombotomie………………………...… 16

Figure 9 : Répartition selon les motifs d’admission….……… 29

Figure 10 : Répartition selon les indications de néprectomie… 31

Figure 11 : Répartition selon les voies d’abord ......................... 33

Figure 12 : Répartition selon le côté opéré………………….… 34

Figure 13 : Répartition selon les complications post-

opératoires rapportées aux autres cas……………..

36

Figure 14 : Répartition selon les complications rencontrées …

37

Page 22: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES

° : Degré

% : Pourcent

AAST : American Association Surgery Traumatic

CCC : Communication pour le Changement de Comportement

CENHOSOA : Centre Hospitalier de Soavinandriana

CG : Culot Globulaire

CHU-JRA : Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona

ISO : Infection du Site Opératoire

LEC : Lithotritie Extracorporelle

LTN : Laparoscopique Trans péritonéale Radicale

L1 : Première vertèbre lombaire

L2 : Deuxième vertèbre lombaire

L3 : Troisième vertèbre lombaire

NP : Néphrectomie Partielle

p : Page

PKAD : Polykystose rénale Autosomique Dominante

PNE : Pyélonéphrite Emphysémateuse

PRP : Plasma Riche en Plaquette

T11 : Onzième vertèbre thoracique

T12 : Douzième vertèbre thoracique

UIV : Urographie Intraveineuse

USFR : Unité de Soins, de Formation et de Recherche

VCI : Veine Cave Inférieure

Page 23: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

INTRODUCTION

Page 24: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

INTRODUCTION

Les reins sont des organes qui font partie de l’appareil urinaire [1]. Ils sont au

nombre de deux. Ils ont pour rôle de filtrer le sang en y éliminant les déchets. Ils

maintiennent également la teneur en eau et en minéraux de l’organisme [2]. Le bon

fonctionnement du rein est ainsi vital pour une personne. Il existe différentes situations

pouvant entraîner la destruction de cet organe, aboutissant à son ablation, la

néphrectomie [3]. La néphrectomie est une intervention chirurgicale consistant à enlever

une partie ou la totalité d’un rein malade [4]. Il existe deux techniques chirurgicales de

néphrectomie : la chirurgie classique ou conventionnelle et la chirurgie mini invasive

(laparoscopique, robotique). En outre, la néphrectomie peut être partielle, simple ou

élargie. Elle engendre une lourde conséquence pour les patients. Les indications sont

tumorales, traumatique, don d’organe, etc… [5]. C’est une décision thérapeutique

difficile mais indiquée du moment que c’est la meilleure alternative pour le soin du

patient.

De janvier 1997 à décembre 2007, les Centres hospitalo-universitaires

d’Antananarivo (USFR de Chirurgie Urologique an CHU-JRA, Service de Chirurgie

Générale et Viscérale CENHOSOA Antananarivo), ont enregistré 61 cas de pathologies

rénales, nécessitant une intervention chirurgicale. Les lithiases et les tumeurs rénales

étaient les principales étiologies retrouvées, elles représentaient chacune 39,34 % des

cas [6]. Face à cette situation, la question qui se pose est de savoir quelles sont les

indications de la néphrectomie actuelle. Telle est la question à laquelle la présente étude

descriptive, rétrospective, monocentrique des patients néphrectomisés, essaiera

d’apporter les éléments de réponse. L’objectif principale de l’étude est de faire ressortir

les aspects épidémiologiques, clinique, thérapeutique de la néphrectomie au sein de

l’USFR de Chirurgie Urologique au CHU-JRA Antananarivo.

À cet effet, la première partie sera consacrée aux rappels théoriques sur le rein,

la deuxième sera orientée à l’étude proprement dite, et la troisième, aux commentaires,

suggestions et conclusion.

1

Page 25: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

2

PREMIERE PARTIE :

RAPPELS

Page 26: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

2

PREMIERE PARTIE : LES RAPPELS THEORIQUES

I –L’ANATOMIE DESCRIPTIVE DES REINS

Les reins sont situés dans la fosse lombaire, dépression de la paroi dorsale de

l'abdomen. Chacun d'eux est muni d'un canal excréteur appelé uretère, qui descend

verticalement dans la région rétro-péritonéale latérale, puis dans le pelvis, pour aller

s'aboucher dans la vessie [2]. Les sections qui suivent montreront la morphologie et les

rapports du rein.

I-1- LA MORPHOLOGIE DU REIN

Pour bien apprécier la morphologie rénale, nous allons voir successivement : la

forme, la dimension, la direction et l’orientation, la projection, les voies excrétrices ainsi

que les différentes anomalies que l’on peut rencontrer.

I-1-1- LA FORME DU REIN

Le rein est de couleur rouge brun, de consistance ferme, entouré d'une capsule

lisse et résistante. Il est en forme d’haricot avec deux faces convexes ventro-latérale et

dorso-médiale, un bord latéral convexe et un bord médial présentant une échancrure, un

hile rénal ; et deux pôles dont crânial et caudal.

I-1-2- LA DIMENSION DU REIN

Le rein mesure 12 cm de longueur, 6 cm de largeur et 3 cm d’épaisseur. Son poids est

variable suivant le genre : chez l’homme il pèse environ 150 gr et 130 gr chez la femme.

I-1-3- LA DIRECTION DU REIN

Le grand axe du rein est longitudinal, oblique en bas et en dehors. Son petit axe

est transversal, oblique en ventral et en médial. Donc le hile du rein regarde vers l'avant.

Page 27: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

3

I-1-4- LA SITUATION ET PROJECTION DU REIN

Les reins sont situés de chaque côté de la colonne vertébrale à la hauteur des

vertèbres thoraciques T11 et T12, et de vertèbres lombaires L1-L2. Le rein droit se situe

plus bas que le rein gauche, il atteint le disque L2-L3. Chaque rein est orienté en

oblique, en bas et latéralement. Son axe fait avec le plan sagittal un angle d’environ 18°.

Dans le plan horizontal, son axe fait avec le plan sagittal un angle postérieur de 40° à

60°.

Figure n° 1 : Situation et direction du rein, coupe frontale de l’abdomen

Source : http:// www. anat-jg-rein.texte.com.html

Il s’agit d’une figure montrant la situation et la projection du rein sur une coupe

frontale de l’abdomen.

LATERALE

Rein droit Rein gauche

HAUT

Page 28: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

4

I-1-5-LES VOIES EXCRÉTRICES URINAIRES

Le rein possède une capsule qui se laisse cliver et se réfléchit au niveau du hile.

Le hile se présente comme une cavité, profonde de 3 cm (mais il existe des variations

importantes) : le sinus du rein contient des vaisseaux et des cavités excrétrices, c'est-à-

dire des calices et une grande partie du bassinet.

- Calices mineurs, au nombre de 8 à 10 tubes qui coiffent les papilles.

- Calices majeurs (ou pyélons), formés par la réunion des calices mineurs. Le plus

souvent au nombre de 3 : les calices ou pyélons supérieur, moyen, et inférieur se

réunissent pour former le bassinet (ou pelvis rénal) qui peut être large et extra-sinusal.

L'aspect des calices majeurs ou pyélons peut être modifié par des processus

pathologiques tels que l’hydronéphrose, la pyélonéphrite, les tumeurs rénales

Figure n° 2 : Coupe frontale du rein

Source: Http:// www.anat-jg.com, 2008.

Il s’agit d’une coupe frontale du rein montrant les différents couches, canaux

excréteurs du rein.

Page 29: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

5

I-1-6- LES ANOMALIES DE SITUATION, DE NOMBRE

Les anomalies rencontrées sont groupées en trois catégories, à savoir :

- L’anomalie de situation : ectopie rénale, rein pelvien, rein iliaque, 2 reins du même

côté.

- L’anomalie de nombre : agénésie rénale pouvant être unilatérale ou bilatérale (létale

dans les premiers jours de naissance) ; rein en fer à cheval ; rein discoïde.

- Le rein polykystique qui résulterait d’une anomalie de développement des conduits

collecteurs.

I-2- LES RAPPORTS DU REIN

Dans les rapports, on va voir successivement : la loge rénale, les rapports de la

face dorso-médiale, ventro-latérale, les bords, les pôles, les vaisseaux et nerfs.

I-2-1- LA LOGE RÉNALE (Figure n°3)

Le rein est situé dans une loge cellulo-adipeuse appelée « la loge rénale », se

localisant dans la fosse lombaire, dépression de la paroi lombaire latérale, en avant de la

paroi abdominale dorsale, et en dehors de la saillie du rachis lombaire et du psoas. En

hauteur, elle s'étend depuis la 11ème côte jusqu'à la crête iliaque et occupe toute la

partie supérieure de l'espace rétro-péritonéal latéral. Elle est limitée par le fascia péri-

rénal de Gérota qui comprend 2 feuillets :

- Un feuillet ventral ou pré-rénal qui est entièrement tapissé par le péritoine, renfermant

la graisse péri-rénale.

- Un feuillet dorsal ou rétro-rénal, entouré par la graisse para-rénale.

Les 2 feuillets sont ouverts vers le bas, d'où la possibilité de ptose rénale. Elle

est aussi limitée par la lame sur-réno-rénale qui contient le rein entouré d’un tissu

cellulo-graisseux lâche, capsule adipeuse du rein. Des trabécules fibreuses unissent le

fascia rénal à la capsule rénale et cloisonnent la capsule adipeuse du rein. Le rein,

solidaire de sa capsule adipeuse, est maintenu dans sa loge par la pression abdominale,

Page 30: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

6

qui relève elle-même de la tonicité de la paroi abdominale. L’affaiblissement des

moyens de fixité du rein peut entrainer la ptose rénale (rein mobile).

Figure n° 3 : Coupe sagittale de la région rénale droite (fascia rénal)

Source : http://bac-sc-rep.e-monsite.com/pages/chez-l-homme.html

Il s’agit d’une coupe sagittale de la région rénale droite, montrant les différents

éléments anatomiques de cette région, y compris le fascia rénal.

Lame antérieure du fascia rénal

Lame postérieure du

fascia rénal

Page 31: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

7

Figure n° 4 : Coupe transversale de la région rénale droite-vue supérieure

Source : : http://bac-sc-rep.e-monsite.com/pages/chez-l-homme.html

Il s’agit d’une figure montrant la région rénale droite sur une coupe transversale

du rein droit, vue supérieure.

Page 32: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

8

I-2-1-1- Les rapports de la loge rénale

Les rapports de la loge rénale du côté gauche et droite sont différents. Ce sont

les rapports avec les organes situés de part et d'autre de la loge rénale.

I-2-2- LES RAPPORTS DE LA FACE DORSO - MÉDIALE

Les rapports de la face dorso-médiale se font en 2 étages :

Le premier est l’étage supérieur thoracique comprenant : la paroi thoracique

(11ème côte, 12ème côte et l'espace intercostal intermédiaire) ; le ligament arqué latéral

; le diaphragme et par son intermédiaire le cul de sac pleural costo-diaphragmatique. Le

diaphragme possède au niveau du ligament arqué latéral, une déhiscence appelée le

hiatus costo-lombaire qui fait communiquer la graisse para-rénale et la graisse

endothoracique. Ces rapports expliquent la possibilité de lésion rénale en cas de

fracture de côte et la possibilité d'épanchement pleural en cas d'infection rénale.

Le second est l’étage inférieur ou lombaire formé en dedans par le psoas et en

dehors par le carré des lombes, séparées de la loge rénale par la graisse para-rénale.

I-2-3-LES RAPPORTS DE LA FACE VENTRO LATERALE

I-2-3-1-Les rapports du rein droit :

Les rapports du rein droit sont presque entièrement sus-mésocolique.

- En crânial, il répond à la face caudale du foie

- En caudal, il répond à la racine du mésocolon transverse et l'angle colique droit.

- En médial, est en rapport avec le 2ème duodénum

Page 33: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

9

I-2-3-2-Les rapports du rein gauche :

La partie moyenne est barrée par le mésocolon transverse.

Au-dessus du mésocolon, le rein gauche est en rapport avec : la queue du

pancréas, la rate et le pédicule splénique. Plus en avant, il l’est avec l'estomac, par

l'intermédiaire de la bourse épiploïque (poche rétro-gastrique).

Au-dessous du mésocolon, le rein gauche est en rapport avec : l’angle colique

gauche qui se situe en dehors du rein, les vaisseaux coliques supérieurs gauche, les

anses grêles jéjunales.

Figure n° 5 : Rapports de la loge rénal

Source : http:// www.anat-jg.rein.com,2008

La figure ci-dessus montre les différents rapports de la loge rénale.

Page 34: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

10

I-2-4- LES BORD DES REINS

Les bords des reins comprennent les bords latéraux, revêtus par le péritoine

pariétal dorsal qui forme la gouttière pariéto-colique, plus ou moins profonde, et les

bords médiaux.

Ils répondent : au muscle psoas, la Veine Cave Inférieure (VCI) à droite, et à

l'aorte à gauche.

I-2 -5- LES PÔLES DES REINS

Les rapports des pôles rénales sont groupés en deux catégories :

Les rapports du pôle crânial : il est séparé à la surrénale par le feuillet inter-

surréno-rénal, expansion du fascia péri-rénal qui cloisonne la loge rénale.

Les rapports du pôle caudal : le segment initial de l'uretère, au niveau de la

jonction pyélo-urétérale et les vaisseaux génitaux.

I-2-6- VAISSEAUX ET NERFS

Les vaisseaux rénaux vont contribuer à la formation du pédicule rénale.

I-2-6-1- Artère rénale

L’artère rénale vascularise le rein. Elle vascularise aussi le segment

initial de l'uretère ainsi qu’une partie de la glande surrénale.

I-2-6-1-1- Origine

L’artère rénale prend son origine au bord latéral de l'aorte, à la partie inférieure

de L1 ou disque intervertébral L1-L2.

Page 35: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

11

I-2-6-1-2 – Le trajet de l’artère rénale

- A droite, l’artère rénale a une longueur de 7 cm et un diamètre de 7 mm, elle est

oblique en latéral et en caudal, décrivant une courbe à concavité dorsale en se moulant

sur la saillie du corps vertébral et du psoas et croise la face dorsale de la VCI.

- A gauche l’artère rénale possède le même diamètre mais plus courte (5 cm environ).

Elle est masquée en avant par la veine rénale gauche.

I-2-6-1-3- La terminaison de l’artère rénale

L’artère rénale donne des 2 cotés, avant d'atteindre le bord médial du bassinet

(ou pelvis rénal), 2 branches terminales qui sont :

La branche pré-pyéliques, ventrale, volumineuse, qui se divise en 3 ou 4 branches.

Ces dernières vascularisent la partie ventrale du rein et donnent une artère polaire

inférieure (qui peut naître directement de l'aorte)

La branche rétro-pyéliques qui donne 3 à 5 branches, vascularisant la partie dorsale du

rein. Elle donne aussi une artère polaire supérieure.

Distribution intra-parenchymateuse : les artères rénales sont de type terminal. A

l'intérieur du parenchyme rénal, les artères pré et rétro-pyéliques donnent des artères

inter-papillaires (puis, des artères inter-pyramidales, des artères radiées ou arquées et

des artères glomérulaires).

I-2-6-1-4- Les collatérales de l’artère rénale

L’artère rénale donne de multiples collatérales telles : l’artère surrénalienne

inférieure, l’artère urétérique supérieure pour le bassinet et la portion initiale de

l'uretère.

Page 36: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

12

Figure n° 6 : Vascularisation artérielles du rein

Source : http://bac-sc-rep.e-monsite.com/pages/chez-l-homme.html

Les figures ci-dessus montrent les différentes branches de l’artère rénale.

Artère segmentaire supérieure

Artère segmentaire antéro-

supérieure

Artère surrénale inférieure

Artère urétérique antéro-supérieure

Artère segmentaire postérieure

Artère segmentaire

postérieure

Artère segmentaire antéro-

inférieure

Artère segmentaire

inférieure

Réseau artériel exorénale

Artère segmentaire

supérieure

Artère segmentaire

postérieure

Artère urétérique

postéro-supérieure

Réseau capsulo-adipeux

Page 37: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

13

I-2-6-2- Les veines rénales

Les veines rénales sont volumineuses et avalvulées d'un diamètre de 8 mm à 10

mm.

I-2-6-2-1- L’origine des veines rénales

Les veines rénales prennent son origine à la réunion d'un tronc pré-pyélique et

rétro-pyélique (qui sont formées par la conjonction des veines inter-papillaires) au

niveau du bord médial du sinus rénal et en avant des artères.

I-2-6-2-2- Le trajet des veines rénales

• A droite, la veine rénale mesure environ 3 cm de long, sensiblement horizontale.

• A gauche, la veine rénale mesure environ 7cm de long, elle rejoint la veine cave

inférieure (VCI) en passant entre la face ventrale de l'aorte en arrière et l'artère

mésentérique supérieure en avant, donc à l'intérieur de la pince aortico-mésentérique.

I-2-6-2-3- La terminaison des veines rénales

Les veines rénales se terminent des 2 cotés, à hauteur des bords latéraux de L1,

un peu plus haut à gauche qu'à droite.

I-2-6-2-4- Les collatérales

Les différentes collatérales sont : les veines urétériques supérieures, la veine

surrénalienne inférieure, la veine surrénalienne moyenne et les veines gonadiques.

Page 38: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

14

Figure n° 7 : Structure des artères et veines rénales

Source : : http://bac-sc-rep.e-monsite.com/pages/chez-l-homme.html

La figure ci-dessus montre les structures artérioveineuses du rein

Artère urétérique

antéro-supérieure

Page 39: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

15

I-2-6-3- Les lymphatiques

Les lymphatiques naissent de deux plexus d’origine : les plexus lymphatiques

intrarénal et capsulaire. Le plexus lymphatique intrarénal entoure les tubules rénaux et

se collecte dans le hile en 4 ou 5 troncs qui accompagnent, en avant et en arrière, la

veine rénale. Ils aboutissent aux nœuds latéro-aortiques et latéro-caves. Le plexus

lymphatique capsulaire est situé dans les capsules fibreuses et adipeuses du rein qui

rejoignent au niveau du hile, les collecteurs intra-rénaux. Il peut s’anastomoser avec les

lymphatiques des angles coliques.

I-2-6-4- Les nerfs

Les innervations rénales proviennent du plexus cœliaque après relais dans les

ganglions aortico-rénaux.

II- HISTORIQUE DE LA NEPHRECTOMIE

La première néphrectomie rapportée dans la littérature a été pratiquée par

Erastus Bradley WOLCOTT en 1831 pour une tumeur du rein [3-5]. En 1876, la voie

transpéritonéale a été effectuée par Théodore KOCHER [6]. Ensuite, en 1890, la

première néphrectomie partielle a été réalisée par CZERNY [7]. Les progrès ne se sont

pas arrêtés, car en 1905, GREGOIRE a mis le principe de néphrectomie élargie pour les

pathologies tumorales du rein [7]. Et en 1990, la première néphrectomie laparoscopique

pour tumeur rénale a été rapportée par CLAYMAN [8]. Récemment, ELASHRY et al

ont rapporté en 1996 une néphrectomie laparoscopique pour rein polykystique [9].

III- LES VOIES D’ABORD DU REIN

Le rein peut être abordé par deux techniques chirurgicales : la chirurgie

conventionnelle ou classique et la chirurgie sous laparoscopique [10,11]. Le choix de la

voie d’abord dépend de la configuration anatomique du malade (bréviligne ou

longiligne), son sexe, son âge, son embonpoint, son passé pathologique, la topographie

du rein, la nature de l’intervention réalisée sur le rein.

Les différentes voies d’abord sont :

Page 40: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

16

• La voie lombaire postéro-latérale.

• La lombotomie par voie antéro-latérale : abord abdominal sous-

péritonéal, abord abdominal transpéritonéal, abord thoraco-abdominal.

• La voie postérieure

III-1- DESCRIPTION DE LA VOIE « LOMBAIRE POSTERO-LATERALE » :

Le malade se place suivant la position illustrée dans la figure n°8, il tient ainsi

sous sa dépendance l'aisance des gestes opératoires. La clef de la lombotomie réside

dans la cambrure de l'opéré, qui tend à ouvrir l'espace séparant le rebord thoracique de

la crête iliaque. Tous les artifices sont utilisés, et ils sont nombreux. Les artifices

tendent à exercer sur l'opéré anesthésié un appui sur les membres supérieur et inférieur

fléchis, et couché sur le flanc sain. Un mouvement de charnière propre expose le flanc

opposé, destiné à être ouvert. Sac de sable, drap roulé, coussin pneumatique (Figure

n°8).

Un appoint non négligeable est fourni par l'élévation du membre supérieur par

un support et l'abaissement des membres inférieurs par une cassure de la table

d'opération. Une position proclive accentuée de la table opératoire (R COUVELAIRE)

expose au maximum la fosse lombaire. Placé dans cette position, le sujet doit y être

rigoureusement fixé par des cales placées de manière à ne pas gêner l’ampliation

thoracique.

Figure n°8 : Position de lombotomie

Source : Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS,Paris), techniques

chirurgicales . Urologie

Page 41: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

17

La figure ci-dessus montre la position de lombotomie.

III-1-1-OUVERTURE DE LA FOSSE LOMBAIRE

Elle suivra les temps opératoires ci-après :

Incision cutanée : Le chirurgien, placé du côté dorsal de l'opéré, reconnaît par

la palpation les repères régionaux : en haut, l’extrémité antérieure de la 12ème côte ; en

bas, la crête iliaque et l'épine iliaque antérieure et supérieure, en arrière la saillie du bord

externe de la masse sacro-lombaire. L'incision part de l'angle costo-vertébral, suit un

tracé oblique en bas et en dehors et se termine en avant à l'aplomb d'une ligne verticale,

passant par l'épine iliaque antérieure et supérieure.

Ouverture de la paroi : L’incision cutanée, ouvre successivement : Le tissu

cellulaire sous-cutané. La première couche musculaire, représentée : en haut par les

derniers faisceaux du grand dorsal sectionnés perpendiculairement à leur direction ; en

bas, par le grand oblique à direction parallèle aux lèvres de l'incision.

La deuxième couche musculaire est formée par le corps charnu et épais du petit

oblique, dont les fibres musculaires sont sectionnées perpendiculairement à leur

direction. La troisième couche est par l'aponévrose du transverse, toile résistante et

blanchâtre. Elle doit être ouverte par une moucheture de la pointe du bistouri pratiquée

dans la partie supérieure de l'incision.

Immédiatement la graisse para-rénale jaune devient visible et fait souvent

hernie à travers les lèvres aponévrotiques. L'incision aponévrotique est poursuivie vers

le bas de la pointe des ciseaux en prenant garde de décoller préalablement à la

compresse le péritoine, souvent uni au transverse par des tractus conjonctifs. Au niveau

de l'extrémité supérieure de l'incision, la saillie ferme du ligament de Henle est perçue

par le doigt ; l'incision du ligament doit être faite avec prudence si la 12ème côte est

courte.

Page 42: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

18

III-1-2-DECOUVERTE DU REIN

Le fascia péri-rénal masque le rein sous un manteau adipeux. En avant, il

adhère au péritoine ; il doit donc être incisé en arrière, dans l'angle postérieur de la

plaie.

En raison de sa consistance, on l'ouvre sur le parenchyme rénal repéré au doigt

et servant de billot, soit le faire tendre par l'aide de deux pinces en cœur.

Ce fascia cellulo-adipeux incisé livre passage à la graisse péri-rénale

mince et presque fluide et permet d'apercevoir le cortex rénal. Le rein est

progressivement dégagé de la graisse qui l'entoure. La face externe, la face antérieure, le

pôle inférieur sont successivement dégagés du plat des ciseaux mousses, au tampon

monté. La surrénale n’est habituellement pas vue et reste à distance, sauf adhérence

pathologique.

Identification de l’uretère, puis ligature et section de l’uretère (le plus bas

possible). Ligature des pédicules vasculaires rénaux en commencent par l’artère et puis

la veine. Libération et extériorisation du rein ; réfection de la paroi lombaire : fermeture

plan par plan sur un drain aspiratif.

III-2- DIFFICULTES

Les difficultés de l’intervention chirurgicale tiennent essentiellement aux

modifications pathologiques locales, qui peuvent changer radicalement les conditions de

dégagement et d'extériorisation du rein malade.

Les incidents qui peuvent être rencontrés sont : la blessure de la plèvre, la

possibilité d’une brèche péritonéale, plaie vasculaire, blessure de l’uretère.

IV- LES TYPES ET INDICATION DE LA NEPHRECTOMIE

Concernant les types, la néphrectomie peut être partielle ou élargie. La

néphrectomie partielle (NP) était une intervention réservée aux patients pour lesquels la

néphrectomie radicale aurait eu pour conséquence une insuffisance rénale chronique

Page 43: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

19

terminale (rein unique fonctionnel, tumeurs rénales bilatérales ou unilatérale avec un

rein controlatéral compromis) et aussi pour les lésions bénignes [12,13].

Devant l’utilisation grandissante des moyens modernes d’imagerie en routine

clinique, de nombreuses tumeurs de petite taille sont désormais découvertes de manière

fortuite, plaçant la NP comme le traitement de choix pour ce type de tumeurs [14,15].

Il a été largement démontré que pour les tumeurs de moins de 4 cm, la NP

offrait une survie comparable à la néphrectomie radicale [16]. La néphrectomie élargie

est réservée, dans la plupart des cas, à la chirurgie des tumeurs malignes rénales ainsi

qu'aux pyonéphroses.

Concernant les indications de la néphrectomie, la littérature a montré qu’elles

peuvent être :

- Tumorales telles carcinomes à petites cellules, nephroblastome,

leiomyofibroblastome, fibrolipome, adénocarcinome tubulo-papillaire, liposarcome,

carcinome trabéculo-papillaire, carcinome urothéliale, cystadénocarcinome.

- Lithiasique ; traumatiques : traumatismes rénaux graves, soit après échec du

traitement radio-interventionnel, soit lors de laparotomie exploratrice pour les

polytraumatisés en instabilité hémodynamique sans possibilité préalable de passage par

la radio-embolisation, appelé aussi « néphrectomie d’hémostase » [14].

- Pour les reins muets : absence de sécrétion, donc de visualisation du rein au

cours d’une urographie intraveineuse ou d’une scintigraphie rénale. Elle peut être le

signe d’une destruction fonctionnelle totale et définitive du rein.

- Malformative : la polykystose rénale autosomique dominante (PKAD) dans

le cadre du bilan pré-transplantation, la taille importante des reins imposent parfois de

pratiquer une néphrectomie en prévision de la transplantation [17-19]. L’espace ainsi

libéré dans le rétro-péritoine permettra la mise en place du greffon sans phénomène de

compression. Sténose urétérale compliquée de pyélonephrite.

- Infectieuse : la pyélonéphrite emphysémateuse (PNE) qui est une infection

nécrotique du rein, caractérisée par la présence de gaz dans le parenchyme rénal, la voie

Page 44: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

20

excrétrice et parfois même le tissu. Le traitement conservateur doit être privilégié, et le

recours à une néphrectomie secondaire devient légitime devant l’échec du traitement

conservateur ; la néphrectomie première de sauvetage peut être réservée aux formes

extensives avec plusieurs dysfonctions d’organes [20].

La PNE sur rein greffé représente une infection nécrosante aiguë et

potentiellement mortelle qui doit être diagnostiquée et traitée rapidement. Seuls 14 cas

ont été rapportés dans la littérature jusqu’à présent [21].

Autres indications de la néphrectomie : tuberculose uro-génitale, reins détruits

par le syndrome de la jonction pyélo-calicielle, les lithiases sur un œuf de Schistosoma

haematobium calcifié [22].

Page 45: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

DEUXIEME PARTIE :

METHODES ET RESULTAT

Page 46: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

21

DEUXIEME PARTIE : ETUDE PROPREMENT DITE

I-CADRE DE L’ETUDE

Cadre de l’étude : Notre étude a été menée auprès des patients ayant subi une

néphrectomie à l’Unité de Soins, de Formation et de Recherche (USFR) de Chirurgie

Urologique au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona

(CHU JRA) Antananarivo dans le but de déterminer le déterminer le profil des patients

ayant subi une néphrectomie au sein de ce service, de définir les indications et les

complications rencontrées.

Type d’étude : Il s’agit d’une étude descriptive, rétrospective, monocentrique

des patients néphrectomisés ; et elle a été initié par l’équipe du Professeur

RANTOMALALA HYH, qui a compilé les résultats y afférents pour servir de référence

dans la réalisation de cet écrit.

Période d’étude : Ladite étude s’étale sur une période de 5 ans, plus

précisément allant du 1er janvier 2012 au 31 Décembre 2016.

Population d’étude : Sur une totalité de patients reçus pendant les 05 années,

l’échantillon de N patients est de trente-sept (37).

Il n’est préalablement pas moins utile de présenter la délimitation spatiale du

service susmentionné traitant de manière générale les patients atteints de pathologie

urologique.

I-1-PRESENTATION DE L’UNITE DE SOINS, DE FORMATION ET DE

RECHERCHE (USFR) DE CHIRURGIE UROLOGIQUE :

Ainsi, le service USFR de Chirurgie Urologique est l’un des services

chirurgicaux existant au sein de l’Hôpital EHU JRA Antananarivo.

Il se localise au premier étage du bâtiment chirurgie, dans l’aile Est. C’est

l’unique centre de référence de troisième niveau à Madagascar. Il reçoit tous les cas

référés par les CHRR ou médecins.

Page 47: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

22

Le service d’urologie est réparti en 2 (deux) unités :

• Urologie A

• Urologie B

Pour ce qui est des Ressources Humaines auprès de ces 2 unités, elles se

composent de professeurs, de médecins, d’infirmières, de secrétaire, et d’agent d’appui

qui s’organise comme suit :

Chef de service, médecin assistants, infirmier major, infirmiers de salle,

secrétaire, agents d’appui.

En ce qui concerne les moyens matériels mis à la disposition du service

d’urologie, il dispose dans l’exercice de ses missions de 29 salles qui se répartissent

ainsi :

- Huit salles de première catégorie disposant pour chacun d’eux d’un lit.

L’un des avantages majeurs de ces salles, ce sont leurs capacités à recevoir à la fois le

genre masculin ou féminin c’est pourquoi on les qualifie de salles mixtes.

- Sept salles de deuxième catégorie comprenant quatre salles pour homme comportant

14 lits et trois salles pour femme équipées de 12 lits.

- Cinq salles de quatrième catégorie ou salles communes dont trois salles pour homme

comportant 24 lits et deux salles pour femme comportant 12 lits

- Deux salles de secrétaire, deux salles de soin, une salle d’accueil, deux salles de garde

des infirmières, deux salles pour les agents d’appui.

- Deux toilettes et douches pour les malades accessibles aux malades et gardes

malades.

- Deux toilettes pour le personnel soignant dont seuls les personnels du service ont

accès.

Page 48: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

23

Au total, l’Unité de Soins, de Formation et de Recherche (USFR) de Chirurgie

Urologie au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU

JRA) Antananarivo possède 29 salles équipés de 70 lits.

L’une des raisons de cette répartition du service d’urologie au CHU JRA en

deux pavillons est de permettre une bonne organisation du service et une meilleure prise

en charge des patients, outre-la soucie d’une bonne gestion du service. Cette

organisation inclut que l’unité d’urologie A reçoit les patients à hospitaliser et/ou qui

ont besoin de consultation et/ ou qui demandent d’avis venant d’autres services durant

les jours impairs. L’unité d’urologie B reçoit les patients à hospitaliser, les

consultations, ou les avis venant d’autres services durant les jours pairs.

II- PATIENTS ET MÉTHODES

II-1- CRITERE D’INCLUSION :

Ont été inclus, tout patient âgé de plus de 15 ans ayant subi une néphrectomie

dans le service d’urologie durant notre étude.

II-2- CRITERE D’EXCLUSION :

Concernant les critères d’exclusion, il était exclu tout dossiers incomplets ;

c’est-à-dire des dossiers ne comprenant pas : l’âge, le genre, le motif d’admission, le

compte rendu opératoire, résultats des examens anatomo-pathologiques des pièces

opératoires, le diagnostic étiologique, la durée d’hospitalisation, les suites opératoires.

A noter que :

• Les comptes rendus opératoires nous renseignaient sur : les types de

l’intervention faite, les indications, les voies d’abord, la présence ou pas de

complication peropératoire.

• Les examens anatomo-pathologiques des pièces opératoire montraient la

nature des tumeurs : bénignes ou malignes.

Page 49: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

24

• En dehors d’une néphrectomie réalisée dans un contexte traumatique, les

pièces opératoires sont envoyées pour un examen anatomo-pathologique. Ce qui nous a

permis de retenir les dossiers des patients néphrectomisés pour traumatisme rénal même

en l’absence de résultat d’examen anatomo-pathologique.

Il était aussi exclu tout patients sortis contre avis médical, c’est-à-dire sorti

sans accord du médecin traitant, ou ayant interrompu délibérément la poursuite des

traitements post opératoires, et les perdus de vue.

II-3- CRITERE DE NON INCLUSION

N’ont pas été inclus tout patients âgé de moins de 15 ans ; ainsi que les patients

non opérés de néphrectomie.

II-4-PARAMETRES ETUDIES

Les paramètres à étudier dans le cadre de cette étude sont :

• Les données épidémiologiques qui comprennent : l’âge, le genre.

• Les motifs d’admission : douleur de la fosse lombaire, hématurie totale,

dysurie, masse lombaire unilatérale, découverte fortuite d’une pathologie rénale au

cours d’un examen de routine.

• Les diagnostics étiologiques qui sont confirmés par les résultats des

examens anatomo-pathologiques des pièces opératoires.

• Les types d’intervention qui peuvent être une néphrectomie partielle,

totale ou élargie.

• Les différentes voies d’abord pouvant être par voie médiane ou par voie

lombotomie, ainsi que le côté opéré qui peut être droite ou gauche

• Les durées d’hospitalisation qui sont exprimées en jours.

• Les complications peropératoires : autrement dit les éventuelles

complications qui peuvent être rencontrées au cours de l’intervention chirurgicale,

Page 50: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

25

comme : l’hémorragie, la lacération splénique, la survenue d’une brèche

pleuropulmonaire.

Les complications post opératoires qui se réfèrent à la classification de

Clavien-Dindo dans la classification des complications post opératoire (Tableau IX)

II-5-MODE DE COLLECTE DE DONNEES :

L’enquête a été enregistrée à l’aide d’un questionnaire de recherche

comprenant les paramètres à étudier.

II-6-MODE D’ANALYSE DES DONNEES :

Pour l’analyse des données, nous avons utilisé le Microsoft Office Excel 2010,

Epi info pour le traitement des données.

Les résultats sont exprimés sous forme de tableaux, de diagrammes sectoriels

et d’histogrammes.

II-7- LIMITE DE L’ETUDE :

Durant la réalisation de cette étude, nous avons comme limite :

• L’existence des biais d’information en raison de l’étude qui est une étude

descriptive, rétrospective, monocentrique.

Aussi l’absence de l’étude de l’impact sur l’économie de santé, alors que cela

interférait sur la réduction ou non de la durée d’hospitalisation.

I-8- QUESTION ETHIQUE :

Une demande préalable d’autorisation auprès des autorités administratives, entre

autres le Directeur de l’établissement et le chef de service a été adressée.

La confidentialité et le secret professionnel ont été respectés durant l’étude.

Le nom des patients ne figure sur aucun document relatif aux résultats de cette

étude.

Page 51: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

26

Les questionnaires ont été codés et tenus dans l’anonymat.

Tous ces mesures ont été prises dans le souci du respect des droits du patient.

III-RÉSULTATS

Pendant la période d’étude cité plus haut, nous avons collecté 37 cas de

patients néphréctomisés. Parmi lesquels, 31 cas ont été retenus. Les raisons de non

inclusion des 6 dossiers étaient :

• 5 dossiers ne contenaient pas de résultat d’examens anatomo-pathologique, ceux-ci

étant non parvenus ou les examens non honorés par le patient et/ou la famille pour

problème pécuniaire, d’où l’incapacité de déterminer la nature et le type exacte de

la tumeur.

• 1 dossier était pour un patient de 14 ans.

III-1- REPARTIRION SELON L’AGE :

L’âge de nos patients variait de 26 ans à 65 ans, ce qui a permis de déterminer

l’âge moyen de 44 ans. A titre d’illustration, le tableau ci-après (Tableau I) fait de la

répartition de cas de néphrectomie selon l’âge du patient objet de l’étude. L’âge moyen

retrouvé est de 44 ans.

Tableau n°I : Répartition des cas selon leur âge

Page 52: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

27

Moyenne :

La fraction de la somme des âges avec le nombre total des patients correspond

également à 44 ans : ce qui signifie qu’en moyenne, les patients nephrectomisés

tournent autour de l’age de 44 ans.

Médiane :

En ce qui concerne le centre de la distribution, la médiane des âges des patients

objet de l’observation se coïncide avec le centre de concentration et la moyenne d’âge.

Autrement dit, la médiane est de 44 ans. Plus explicitement, le centre de position d’âge

des patients néphrectomisés est de 44 ans, signifiant que 50% des personnes ont moins

ou égal de 44 ans et 50% d’entre elles ont été opérés à l’âge de plus ou égal à 44ans.

Cette valeur est statiquement plus significative et représentative par rapport à

celle obtenue par le calcul de la moyenne étant donné que l’écart de l’âge est très

éloigné (les 2 âges extrêmes) par rapport à l’ensemble des données (on voit un écart de

39 ans).

L’écart type d’âge des personnes atteint est de 9, soit [44-9] et [44+9], donc [35

; 53], ce qui signifie qu’en moyenne, l’âge des personnes néphrectomisés varie de 35

ans à 53 ans. Cet écart type est plus ou moins grand ce qui implique que même avec une

Page 53: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

28

tendance centrale concentré à 44 ans, beaucoup de personne ont quand même été

néphrectomisées à des âges très bas ou très élevés par rapport à la moyenne.

III-2- REPARTITION SELON LE GENRE :

Tableau II : Répartition selon le genre

Pour plus d’explication, le tableau ci-dessus met en exergue la répartition selon

le genre des patients néphrectomisés, en vue d’éclaircir sur la prédominance masculine

des patients néphrectomisés (Tableau II).

Le sex ratio retrouvé lors de l’étude effectué est de 1,5 soit 3 hommes pour 2

femmes.

Page 54: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

29

III-3-REPARTITION SELON LES MOTIFS D’ADMISSION :

Figure n°9 : Répartition selon les motifs d’admissions

La figure ci-dessus montre la répartition selon les motifs d’admissions des

patients.

Nous avons noté que :

- L’hématurie retrouvée était une hématurie totale,

- La douleur de la fosse lombaire unilatérale est une douleur à type de piqûre ou

pesanteur,

- La masse lombaire unilatérale a motivé la consultation chez 07 patients dont :

05 patients présentaient une masse lombaire unilatérale droite,

02 patients présentaient une masse unilatérale gauche.

Page 55: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

30

III-4- REPARTITION SELON LES ACTIVITES CHIRURGICALES

Au cours de cette période, les cas de néphrectomie collectés représentaient un

cas sur 98 interventions chirurgicales. Plus précisément, 31 parmi 3045 interventions

chirurgicales effectuées au sein de l’Unité de Soins, de Formation et de Recherche

(USFR) de Chirurgie Urologique à l’EHU JRA.

III-5- REPARTITION SELON LES TYPES DE NEPHRECTOMIE

Le tableau III met en exergue la répartition selon les types de néphrectomie, en

vue d’éclaircir sur la prédominance de la néphrectomie élargie par rapport à la

néphrectomie partielle.

Tableau III : Répartition selon le type de néphrectomie et proportion

Notre étude a permis de constater (Tableau III) que parmi les deux types de

néphrectomies les plus utilisés, la néphrectomie totale prédomine sur 23 cas, par rapport

à la néphrectomie partielle qui est ici de 8 cas.

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31

III-6- REPARTITION SELON LES INDICATIONS DE NEPHRECTOMIE :

Figure n°10 : Répartition selon les indications de néphrectomie

Si on présente les différentes indications de la néphrectomie rencontrées, du

point de vue statistique, on pourrait avoir les diagrammes ci-dessus (Figure n°10). Le

diagramme représente la prédominance des tumeurs rénales rapportées aux autres

indications. Plus précisément, les indications de la néphrectomie rencontrées étaient :

• Les tumeurs rénales : nombre de cas retrouvé égale à 18 soit 58,06 %

• Lithiase rénale coralliforme : nombre de cas retrouvé égale à 9 soit 29,03%

• Traumatisme rénal stade III ou IV : nombre de cas retrouvé égale à 2 soit 6,45%

• Rein muet : nombre de cas retrouvé égale à 1 soit 3,22%

Page 57: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

32

• Sténose urétérale compliquée : nombre de cas retrouvé égale à 1 soit 3,22%

Le tableau suivant (Tableau IV) montre la répartition des tumeurs rencontrées

selon leur bénignité ou malignité.

Tableau IV : Répartition selon les types de tumeur et proportion

Parmi les tumeurs rénales malignes, nous avons trouvé essentiellement des

tumeurs à cellules claires.

Parmi les tumeurs rénales bénignes, nous avons trouvé trois cas de kyste rénal

simple, deux cas d’oncocytome et un cas d’angiomyolipome.

Page 58: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

33

III-7- REPARTITION SELON LES VOIES D’ABORD :

Figure n°11 : Répartition selon les voies d’abord

Page 59: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

34

La figure ci-dessus (Figure n°11) montre la répartition selon les voies d’abords

utilisées. Nous avons constaté une prédominance de la voie d’abord par lombotomie.

III-8- REPARTITION SELON LE COTE OPERE :

Figure n° 12 : Répartition selon le côté opéré

La figure ci-dessus montre la répartition des cas selon le coté opéré. Nous

avons constaté que la néphrectomie a été réalisée à droite dans 64,51% des cas (20

patients).

: Gauche : Droite

Page 60: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

35

III-9- REPARTITION SELON LA DUREE D’HOSPITALISATION :

Tableau V : Répartition des cas selon leur durée d’hospitalisation

Le tableau V représente la répartition des cas selon leur durée d’hospitalisation.

Nous avons retrouvé en moyenne, une durée d’hospitalisation de 7 jours. La durée

d’hospitalisation la plus courte était de 5 jours, la durée la plus longue était de 11 jours.

Page 61: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

36

III-10- REPARTITION SELON LES COMPLICATIONS PER ET POST-

OPERATOIRES :

Selon les complications post-opératoires rapportées aux autres cas :

Figure n°13 : Répartition selon les complications post-opératoires rapportées aux autres

cas

La figure n°13 montre la répartition selon les complications post-opératoires.

En d’autres termes, six patients ont présenté des complications post opératoire,

soit 19.35 % des cas collectés.

Toutefois, les complications per opératoires n’ont pas été retrouvées.

Page 62: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

37

Parmi ces patients qui ont présenté des complications, la figure qui suit

éclaircit sur les différentes complications rencontrées :

Figure n°14 : Répartition selon les complications rencontrées

Page 63: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

38

La figure n°14 montre les différentes complications rencontrées. Les

principales complications étaient : les infections du site opératoire (ISO), la thrombose

veineuse profonde, l’hémorragie postopératoire.

En se référant à la classification de Clavien-Dindo, sur les complications post-

opératoires, les principales complications retrouvées étaient de grade II (Annexe III).

C’est-à-dire des complications nécessitant un traitement médical n’étant pas autorisés

dans le grade 1, ou tout évènement post-opératoire indésirable ne nécessitant pas de

traitement médical, chirurgical, endoscopique ou radiologique.

Les autres grades de complications selon Clavien-Dindo, en dehors des autres

complications suscitées n’ont pas été retrouvées.

Tableau VI : La classification de Clavien-Dindo rapportée à notre étude

06

Page 64: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

39

Le tableau VI apporte d’ample éclaircissement sur la prédominance des

complications de grade II, selon la classification de Clavien-Dindo, dans notre étude.

Pour les complications de grade II rencontrées :

• Quatre cas d’infection du site opératoire avec suppuration pariétale ont

été retrouvées. Ces dernières ont bénéficié d’un prélèvement de la partie suppurée pour

examen cytobactériologique et antibiogramme, et ont été traitées par de

l’antibiothérapie selon les résultats de l’antibiogramme. Les germes rencontrés étaient :

deux cas de Staphylococcus aureus, un cas d’infection à Streptococcus aureus et un cas

d’infection à Escherichia coli.

• Un cas de thrombose veineuse profonde a été collecté.

• Un cas d’hémorragie postopératoire a été collecté.

Toutefois, durant la période d’étude, nous n’avons pas recensé des cas de

décès.

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40

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41

TROISIEME PARTIE : DISCUSSION

Page 67: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

40

DISCUSSION

I- EPIDEMOLOGIE

I-1- SELON L’AGE :

Il convient préalablement d’effectuer des analyses comparatives des cas

d’indication de la néphrectomie avec les autres pays en vue de tirer notre propre

conclusion.

Le premier cas que nous allons évoquer est l’étude effectuée en Arabie, qui a

montré un âge moyen des 97 patients éligibles de 48,9 ± 16,1 ans. Selon cette donnée,

l’âge des patients étaient compris entre 19 ans et 75 ans. Donc une énorme étendue

signifiant que l’indication de la néphrectomie dans cette étude ne dépend pas de l’âge.

Cette même étude a montré que la néphrectomie chez la population

relativement jeune est plus fréquente en Arabie [24].

Une autre étude au Nigéria a montré un âge moyen des patients de 52,2 ans

[25], comparativement à un âge moyen 47,5 ans dans une autre étude Nigérienne [26].

Deux études ont été effectuées au Nigéria pour donner 2 résultats différents par

rapport à l’âge moyen des patients ayant subi une néphrectomie. La première étude a

montré que l’âge moyen des patients est plus âgé. Lors de la deuxième étude, on a pu

tirer un âge moyen plus jeune.

Ces études Nigérienne apprennent que la néphrectomie est rencontrée

généralement chez la population relativement jeune [25], comme celle en Arabie.

Si nous faisons une étude comparative d’un pays à un autre, il apparaît que

l’âge moyen des patients néphrectomisés, quelques soit le pays est plus ou moins le

même.

Toutefois, une étude a été menée en Germanie à l’University of Erlangen

Medical Center en 2010. Cette étude a pu collecter 35 cas de patient plus de 80 ans

néphréctomisés.

Page 68: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

41

L’âge moyenne de ces patients étaient de 83,5 ans avec une fouchette d’âge

entre 80 ans et 94 ans. Parmi ces patients, 20 étaient de sexe masculin et 15 étaient de

sexe féminin [27].

Une étude Européenne a été menée par H.B.Zaid et al. de 2007 en 2012.

Cette étude a trouvé un âge moyen de 60 ans avec une fourchette d’âge entre 51 et 67

ans [28].

Ces études précédentes, faite en Germanie et en Europe, a montré que la

répartition de l’indication de la néphrectomie selon l’âge est différente d’un Pays à un

autre [27-31]. C’est-à-dire, que l’âge moyen des patients néphrectomisés est

relativement jeune pour certains Pays comme le cas de l’étude effectuée au Nigéria, et

en Arabie. Pour d’autre Pays, l’âge moyen des patients néphrectomisés sont moins

jeune, comme le cas de l’Etude effectuée en Germanie et en Europe.

A Madagascar, une étude réalisée au CHU d’Antananarivo sur une période de

10 ans (janvier 1997-décembre 2007) a montré une moyenne d’âge de 55,7 ans. Les

patients variaient de 17 ans à 69 ans.

Cette même étude a pu démontrer que selon leur âge, 12 de ces patients ont eu

un âge supérieur à 60 ans, soit 19,67% des cas.

Alors que 35 de ces patients opérés avaient un âge compris entre 40 ans et 60

ans, soit 57,35 % des patients recensé et 14 patients avaient un âge inférieur à 40 ans,

soit 26,92 % des cas.

Page 69: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

42

Tableau VII : Répartition selon l’âge (revue de la littérature)

Source : Raonimaharivo RMA. Néphrectomie chez l’adulte au CHU d’Antananarivo

[Thèse]. Médecine Humaine : Antananarivo ; 2008. 22p

Cette étude effectuée à Madagascar en janvier 1997 jusqu’en décembre 2007,

rejoigne les études précédentes sur l’âge moyen de la population néphrectomisée, qui

est relativement jeune (Tableau VII).

Dans notre actuelle étude, l’âge des patients varie de 26 à 65 ans, l’âge moyen

des patients est de 44 ans, soit le centre d’équilibre de notre données (Tableau I).

Selon les données qui ont été exposées plus haut, le mode ou le centre de

concentration d’âges des patients néphrectomisés est l’âge de 44 ans.

N=61

Page 70: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

43

Nous en concluons que le moyenne d’âge de nos patients ne s’éloigne pas de

celle des résultats retrouvés au cours de études menées dans les autres pays, entre autres

en Arabie et au Nigéria.

Toutefois, par rapport à l’étude faite à Madagascar en 2008, réalisée au CHU

d’Antananarivo sur une période de 10 ans et à l’étude effectuée en Germanie, nous

constatons une nette diminution d’âge moyenne, qui est de 55,7 ans et 83,5 ans,

comparativement à 44 ans pour notre étude.

Nous pouvons tirer la conclusion qu’après 10 ans de la précédente étude, la

population néphrectomisé est de plus en plus jeune à Madagascar.

L’une des causes probables de cette réalité est l’action de sensibilisation de la

population à consulter précocement après la précédente étude [32]. Il y a aussi l’arrivé

des moyens d’explorations modernes, surtout pour les découvertes fortuites des

pathologies rénales lors des examens de routine des patients.

I-2- SELON LE SEX-RATIO :

Après revue de la littérature, une étude effectuée en Arabie, a trouvé que

quarante-neuf de leurs patients étaient des hommes soit 50,5% des cas, et quarante-huit

des patients étaient des femmes soit 49,5% des cas, avec un ratio homme-femme de

1,1[24].

Ce qui montre une légère augmentation de la fréquence des indications de la

néphrectomie chez l’homme par rapport aux femmes.

Une autre étude Nigérienne a trouvé une légère prédominance masculine parmi

les patients qui ont subi une néphrectomie pour les tumeurs rénales malignes : sex- ratio

1.2 [25].

Cette étude Nigérienne rejoigne celle de l’étude faite en Arabie, c’est-à-dire

une prédominance masculine sur la population néphrectomisé.

Page 71: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

44

En ce qui concerne le cas de Madagascar, une étude réalisée antérieurement a

donné un ratio homme-femme de 0,9 [29].

Les résultats de cette précédente étude s’opposent aux autres études des

études faites au Nigéria et en Arabie, car il y a une nette prédominance féminine lors de

cette étude comparative à une légère prédominance masculine pour les études faites en

Arabie et Nigérienne. Contrairement aux cas rencontrés au Nigéria et en Arabie, les

résultats de cette précédente étude effectuée à Madagascar semblent être tout à fait

différent. En effet, si en Arabie et au Nigéria on observait respectivement une sex-ratio

de 1.1 et 1.2. En revanche pour le cas de Madagascar, dans l’ancienne étude, on constate

un ratio homme sur femme de 0.9[29].

Cela peut être due à la sensibilisation sur l’importance de la prise en charge

précoce des pathologies rénales. Ce chiffre ne signifie pas que les hommes sont les

moins atteints par la maladie, mais simplement car ce sont les femmes qui sont les plus

souciantes de leur santé, et fréquentent ainsi directement les centres hospitaliers en cas

de doute ou d’apparition des signes. En revanche, il en découle que les hommes sont

plus passifs en ce qui concerne leur état de santé.

Cette idée est par ailleurs confortée par le résultat de notre étude. En effet,

chronologiquement, nous avons retrouvé un ratio homme-femme de 1,5. En d’autres

termes, il y a une augmentation de cas de néphrectomie retrouvée chez l’homme

(illustré par le Tableau II).

Il apparait alors que la situation précédente s’est inversée et le résultat de cette

nouvelle étude se rapproche de ceux retrouvés dans les études effectuées en Arabie et au

Nigéria. Comparativement au résultat de la précédente étude, nous constatons un

changement du ratio home- femme après dix ans de l’étude précédente.

Page 72: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

45

Lors d’autres études effectuées, comme au Japon, le résultat montre que sur

103 patients opérés de néphrectomie : 77 d’entre les patients sont des hommes. Il en

découle que le sex-ratio de 2.96 [33]. En conséquence, chaque étude effectuée dans les

pays cités plus haut démontre unanimement l’existence des patients majoritairement

masculins.

Cette prédominance masculine retrouvée dans notre étude est peut-être due aux

mesures générales prisent après constatation des résultats de la précédente étude à

Madagascar.

En effet des efforts ont été déployés en vue de renverser cette tendance, ainsi

des mesures générales se basant sur l’information, l’éducation de la population pour le

changement de comportement. Ces mesures ont été entreprises par le personnel de

santé.

Nous pouvons déduire des résultats obtenus lors de la seconde étude que ces

actions ont apportées leur fruit c’est à dire que la population a été touchée par la

sensibilisation sur la gravité des pathologies rénales.

Il en est de même pour les campagnes de CCC (Communication pour le

Changement de Comportement) effectués pour la masse populaire concernant les

pathologies rénales bénignes ou malignes.

Ces campagnes de Communication pour le Changement de Comportement

auraient également motivé la population jeune à consulter précocement, notamment les

hommes [32].

Toutefois, certaines mesures telles que l’information des facteurs facilitateurs

des pathologies rénales doit être intégrée dans les actions prises à cette fin, entre autres

la consommation de tabac, constituant un facteur de risques rencontrés chez les

hommes.

Afin de continuer à faire évoluer les comportements de la population vis-à-vis

des pathologies rénales ; nous suggérons d’allouer systématiquement chaque année des

crédits prévus pour les compagnes de prévention sur les pathologies rénales. Les

Page 73: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

46

activités entretenues doivent toucher directement la population via les informations de

masse (Media, …)

I-3- SELON LES MOTIFS D’ADMISSION :

L’étude antérieure faite en 2008, a montré que les principaux motifs

d’admissions à cette époque étaient : une douleur lombaire unilatérale la majorité des

cas (98,36 %), une hématurie totale, une dysurie et/ou une infection urinaire, et une

masse lombaire unilatérale qui a motivé la consultation chez trois patients.

Dans notre étude en revanche, les principaux motifs d’admission sont :

l’hématurie totale dans 41.93% des cas, et la douleur de la fosse lombaire unilatérale à

type de piqûre ou pesanteur dans 32.25% des cas.

Une masse lombaire unilatérale a motivé la consultation chez sept patients dont

cinq présentaient une masse lombaire unilatérale droite, et deux, une masse unilatérale

gauche, soit en totalité dans 22.58% des cas (Figure n°9).

Cette comparaison nous éclaircit sur le renversement de la tendance dans les

motifs d’admission depuis dix ans. Nous pouvons noter une nette augmentation de

l’hématurie dans les motifs de consultations par rapport à l’étude antérieure à

Madagascar.

Cette situation pourrait s’expliquer par la réussite de la campagne de

sensibilisation de la population à consulter et à motiver la population à se faire prendre

en charge précocement devant des signes urinaires.

Elle peut aussi s’expliquer par la sensibilisation de la population. Celle-ci a été

effectuée par la Société Malgache de la Néphrologie au cours des journées Mondiales

du rein qui est réalisée annuellement depuis ces 10 dernières années.

Cette dernière a été préconisée par l’étude antérieure.

Page 74: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

47

Rappelons que dans l’étude précédente, les principales indications de

néphrectomie étaient les lithiases rénales et les tumeurs rénales ; qui rejoignent notre

principale indication, malgré la manifestation clinique différente motivant la

consultation, telles : douleur de la fosse lombaire unilatérale et hématurie [34].

Ceci pourrait s’expliquer par les différentes manifestations cliniques des

tumeurs rénales. Cette dernière confirme le fait que devant une hématurie, la hantise

reste toujours les tumeurs rénales.

Nous suggérons la mise en place des mesures générales à savoir :

- l’information de la population de l’existence des services et des spécialistes en

urologie, à consulter en cas d’apparition d’un signe urologique

- L’amélioration de la qualité des équipements dans les centres hospitaliers.

- L’introduction de la technologie et la maitrise des nouveaux outils technologiques

utilisés dans le domaine de la chirurgie urologique, tels que les matériaux

endoscopiques et la chirurgie robotisées.

- Le renforcement des formations médicales continues : pour maximiser la connaissance

des personnels de santé.

I-4- SELON LES INDICATIONS DE LA NEPHRECTOMIE :

Dans les pays développés, les indications de la néphrectomie rencontrées sont

principalement les lithiases rénales. Parmi ces lithiases rénales, ce sont les lithiases

calciques qui prédominent. Elles affectent environ 10% de la population de ces pays

[35].

Leurs prises en charge s’effectuent de manière précoce dans ces pays. Elles

sont traitées en première intention par la Lithotritie Extra Corporelle (LEC), qui

présente l’avantage d’être une technique non invasive et de pouvoir être répétée si

nécessaire pour parfaire la fragmentation [36].

Page 75: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

48

La Lithotritie Extra Corporelle est indiquée dans la majorité des cas pour les

calculs rénaux de 20 mm à 30 mm de diamètre [37].

D’autre étude sur les indications de la néphrectomie a été effectuée au États-

Unis. A cette issue, il a été trouvé comme principale indication de la néphrectomie, les

tumeurs rénales [38-41].

Une étude antérieure, effectuée à Madagascar, a montré que les étiologies des

indications de la néphrectomie étaient : la lithiase rénale, les tumeurs rénales, le

syndrome de la jonction pyélo-calicielle, rein polykystique, tuberculose uro-génitale,

traumatismes rénaux.

Néanmoins, dans l’étude effectuée par RANTOMALALA et al, nous avons pu

constater que sur une série de 181 néphrectomies sous laparoscopie effectuée en 10 ans

(1996- 2005), nous avons relevé 12 cas de lithiases rénales [42].

Dans la même étude, nous avons relevé 24 cas d’étiologie tumorale en 10 ans.

En ce qui concerne d’autres études traitant le même cas, d’autres auteurs retrouvent des

chiffres beaucoup plus élevés [43-45].

Ces chiffres peuvent s’expliquer en partie par l’évolution considérable des

moyens diagnostics au cours des dernières décennies [46]. Ainsi que l’apport des

équipements modernes au seins des Etablissements Hospitalo-Universitaires par l’Etat.

Telles Scanners, l’imagerie par résonnance magnétique ….

Permettant ainsi un diagnostic précoce des pathologies rénales dès l’apparition

des premiers signes urologiques.

Dans notre étude, il apparaît que les principales indications de la néphrectomie

sont :

Les tumeurs rénales : 18 patients ont été sélectionnés parmi 31 (Figure n°10).

Ces résultats s’éloignent des principales indications rencontrées dans les pays

développés et la précédente étude faite par RANTOMALALA et al. Cela peut

s’expliquer par la différence des niveaux socio-économique entre les Pays.

Page 76: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

49

Toutefois, une étude au Nigeria a montré un pourcentage de 53,3% de

néphrectomie radicale pour les tumeurs rénales malignes. Ce résultat se rapproche de

notre étude.

Parmi les 18 patients retrouvés, nous avons rencontré 12 patients présentant des

tumeurs malignes soit 67% des patients atteintes de tumeur rénale.

Si nous rapportons le résultat aux autres indications de la néphrectomie, nous

pouvons en conclure que les tumeurs rénales malignes représentent 38,70% des cas soit

environ le tiers des indications de la néphrectomie.

De même, dans les autres pays comme le Pakistan et l’Inde rurale, les

principales indications restent la maladie rénale maligne constituant respectivement 23

% et 37,5%, soutenant une variation régionale observée dans les indications de

néphrectomie [47].

Outre le cas de tumeur rénale, nous avons également rencontré des cas de

lithiase rénale coralliforme. Ces cas ont été relevé chez neuf patients parmi les 31

retenus, objet de l’étude. Ce qui donne un pourcentage de 29,03% de cas par rapport aux

autres indications rencontrées.

Ceci se rapproche des résultats des études faites dans les pays développés, et la

précédente étude faite à Madagascar sur une période de 10 ans (1996- 2005) avec

RANTOMALALA et al.

Des cas de traumatismes rénaux ont été également rencontrés chez deux

patients représentant 6,45% des cas. Rappelons que selon la classification des lésions

rénales post-traumatiques selon Châtelain et American Association Surgery Traumatic

(AAST) éclairé par le tableau I, un traumatisme rénal se classifie en cinq classes. Cette

dernière se classifie selon : la présence de lésion parenchymateuse, atteinte des voies

excrétrices, atteinte du pédicule rénale.

Ce résultat se rapproche un peu de celui retrouvé dans une étude faite en

Afrique.

Page 77: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

50

En effet, une étude faite en Afrique a montré que parmi 44 patients présentant

des traumatismes rénaux, deux patients ont bénéficié d’une néphrectomie totale.

Devant des traumatismes rénaux avec lésions pédiculaires, 1 à 4% ont

bénéficié en expectative une néphrectomie totale ou partielle, une réparation vasculaire

directe, un pontage artériel et auto transplantation [48].

• Dans notre étude, nous avons aussi rencontré d’autres indications de néphrectomie

telle : rein muet. Cette indication représente ainsi 3,22% des cas.

• Un autre patient a été indiqué pour une sténose urétérale compliquée, représentant

3,22% des cas.

La sténose urétérale évolue le plus souvent vers la destruction du rein, si la

prise en charge est inadéquate et/ou tardive. Cette situation peut s’expliquer par la

notion de stagnation de l’urine en amont de la sténose urétérale. C’est à dire un obstacle

à l’écoulement de l’urine provoquant une hydronéphrose homolatérale, suivie d’une

destruction du parenchyme rénal, donc destruction du rein.

Ces indications s’éloignent peu à peu des indications de la néphrectomie de la

précédente étude faite à Madagascar neuf ans avant notre étude.

Dans la précédente étude, les différentes indications étaient prédominées par :

• La mauvaise prise en charge d’une pathologie rénale préexistante,

• L’ignorance d’une pathologie rénale préexistante

• Les lithiases rénales, pouvant être d’origine bilharzienne.

Selon une ancienne étude faite par Abdel Aziz MK et all, Madagascar est un

pays endémique de bilharziose urinaire ; Leur étude a trouvé deux cas de débris d’œufs

de Schistosoma haematobium dans les lithiases rénales [49].

Ils évoquent dans leur étude le rôle favorisant de la bilharziose dans la

formation des lithiases rénales [49]. Dans notre étude, ceux-là n’ont pas été retrouvé.

Page 78: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

51

• Rein détruit par le syndrome de la jonction pyélo-calicielle.

• La tuberculose rénale qui est secondaire à une mauvaise observance thérapeutique du

patient [50].

La tuberculose uro-génitale était la plus fréquente des atteintes extra-

pulmonaires, elle représentait 14 % à 41 % des cas [51]. Elle représentait 4,91% des cas

des néphrectomies. Elle fait partie d’une infection disséminée ou être localisée

uniquement au niveau du tractus génital [51].

En cas de tuberculose localisée au niveau du tractus génital, le rein est en règle

infecté par voie hématogène à partir d’une infection pulmonaire. Des néphrectomies ont

été retrouvées dans la précédente étude faite à Madagascar sur une période de 10 ans

(1996- 2005) avec RANTOMALALA et al. Elles faisaient partie d’une infection

disséminée ou être localisée uniquement au niveau du tractus génital [51].

A Madagascar, nous avons dénombré 82 sur 100000 habitants de nouveaux cas

de tuberculoses pulmonaires en 2007, la TEP (tuberculose extra-pulmonaire) représente

7,8 % [52].

Cette différence entre les indications rencontrées lors de la précédente étude et

la nôtre est peut-être due à l’application des mesures particulières après la précédente

étude.

Ces mesures concernent surtout le corps médical. C’est-à-dire, la nécessité

d’une formation médicale continue et études post universitaire, afin de réactualiser notre

connaissance.

Afin d’obtenir une meilleure prise en charge, il est nécessaire de procéder à la

sensibilisation des corps médical à explorer systématiquement et minutieusement

l’appareil urinaire devant tous signes d’appels urinaires,

Page 79: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

52

I-5-SELON LE TYPE DE LA NÉPHRECTOMIE :

Actuellement le traitement de référence du carcinome à cellules rénales (CCR)

localisé reste chirurgical, la technique a beaucoup évolué avec une part de plus en plus

importante de chirurgie conservatrice [53].

La néphrectomie élargie (NT) reste le traitement standard pour les tumeurs de

plus de 07 cm et pour les tumeurs avec un doute sur une extension extra-capsulaire ou

veineuse.

La néphrectomie partielle (NP) est recommandée pour les tumeurs de moins de

04 cm et indépendante du hile rénal.

En ce qui concerne les indications électives (rein controlatéral et fonction

rénale normaux), la NP peut être proposée pour des tumeurs de 4 à 7 cm sous réserve de

la faisabilité technique [54,55].

La néphrectomie partielle (NP) est le traitement de référence des petites

tumeurs du rein. Ses résultats oncologiques sont similaires à ceux de la néphrectomie

élargie et elle préserve mieux la fonction rénale [56].

Une étude en Afrique a montré que parmi 44 patients présentant des

traumatismes rénaux, deux patients ont bénéficié d’une néphrectomie totale [48].

Et devant des traumatismes rénaux avec lésions pédiculaires, 1 à 4% ont

bénéficié en expectative une néphrectomie totale ou partielle, une réparation vasculaire

directe, un pontage artériel et auto transplantation [48].

Ceci rejoint notre étude, dans laquelle on a retrouvé deux patients qui ont

bénéficié d’une néphrectomie pour traumatisme rénal stade III ou IV, soit 6,45% des

indications (Figure n° 10).

I-6- SELON LES VOIES D’ABORDS :

Dans notre étude, la laparotomie par voie médiane ou lombotomie est la plus

utilisée (Figure n° 11).

Page 80: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

53

Toutefois, la néphrectomie laparoscopique transpéritonéale radicale (LTN)/

robotisé permet une réduction du temps de la douleur et de la récupération.

Ces techniques sont par ailleurs de plus en plus utilisées de nos jours.

I-7- SELON LE CÔTÉ OPÉRER :

Dans notre étude, la néphrectomie est réalisée à droite dans 64,51% des cas

(Figure n°12). Ces résultats rejoignent celui de la précédente étude fait à Madagascar

qui a retrouvé 78,68% des cas opérés du côté droit, et 21,32% des cas opérés du côté

gauche.

I-8- SELON LA FREQUENCE :

Au cours de la période d’étude, la néphrectomie représente 1 cas sur 98

interventions chirurgicales. Plus précisément 31 parmi 3045 interventions chirurgicales

effectuées au sein de l’Unité de Soins, de Formation et de Recherche (USFR) de

Chirurgie Urologique au Centre Hospitalier-Universitaire Joseph Ravoahangy

Andrianavalona (CHU JRA) Antananarivo. C’est-à-dire que cette intervention est moins

fréquente en milieu chirurgicale.

Cela peut être dû à l’application des suggestions après l’étude précédente qui a

sensibilisé la population et les personnels médicaux sur l’importance de l’exploration

systématique et minutieuse de l’appareil urinaire devant tous signes d’appels urinaires.

Ainsi qu’à l’acquisition des matériels d’exploration, comme l’UIV et le

scanner, qui est primordiale pour étayer le diagnostic. Afin de prendre en charge

rapidement et correctement tout patient présentant ces signes d’alarmes de pathologie

rénale.

Ces efforts pourraient être à l’origine de l’augmentation des nombres de cas de

pathologies rénales découvertes et traitées précocement. Cela diminue par la suite les

cas de pathologies rénales nécessitant une intervention chirurgicale type néphrectomie.

Page 81: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

54

Toutefois, dans un pays en développement comme Madagascar, l’irréversibilité

de l’atteinte rénale entraînant une néphrectomie pourrait constituer un problème de la

santé publique.

Ceci étant, la vision « santé pour tous en 2015 » est encore loin d’être atteinte.

De ce fait, des mesures générales et particulières s’avèrent nécessaires. Il en est ainsi de

la libération de la masse du carcan traditionaliste, en essayant d’informer et de

convaincre la population sur l’intérêt des possibilités de la médecine moderne, en les

incitants à fréquenter les formations sanitaires misent à leur disposition.

I-9- SELON LA DUREE D’HOSPITALISATION :

Dans notre étude, la durée d’hospitalisation est comprise entre 5 jours, la durée

la plus courte ; 11 jours, la durée la plus longue ; avec une durée moyenne

d’hospitalisation de 7 jours (Tableau V). Ceci peut s’expliquer par la nécessité d’une

surveillance post-opératoire rigoureuse des patients, que ce soit immédiate ou tardive,

afin de prévenir les éventuelles complications.

I-10- SELON LES COMPLICATIONS :

Les principales complications rencontrées étaient des infections du site

opératoire et l’hémorragies postopératoires (Figure n°13). Quatre cas d’infection du site

opératoire avec suppuration pariétale ont été retrouvées. Ces dernières ont bénéficié

d’un prélèvement de la partie suppurée pour examen cytobactériologique et

antibiogramme. Et ont été traitées par de l’antibiothérapie selon les résultats de

l’antibiogramme. Les germes rencontrés étaient : deux cas de Staphylococcus aureus, un

cas d’infection à Streptococcus aureus et un cas d’infection à Escherichia coli.

Un cas de thrombose veineuse profonde a été collecté. La thrombose s’est

manifestée après trois jours de l’intervention chirurgicale. Celle-ci causée par une

rupture de traitement préventif antiagrégant plaquettaire à partir du deuxième jour post-

opératoire : problème pécuniaire selon la déclaration de la famille. Cette dernière a été

réglée après prise en charge de ces médicaments par le service social du Centre

Hospitalier-Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA)

Antananarivo ainsi que la poursuite d’un traitement correcte.

Page 82: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

55

Un cas d’hémorragie postopératoire a été collecté. Ce dernier se manifestait

après deux jours de l’intervention chirurgicale. L’hémorragie était causée par un trouble

de la crase sanguine. Elle a été réglée par transfusion de trois poches de plasma riche en

plaquette (PRP) et deux poches de culot globulaire (CG).

Comparativement à l’étude déjà menée à Madagascar il y a dix ans de cela,

cette dernière a trouvé comme complication : des infections urinaires, des complications

thromboemboliques, des suppurations pariétales, éventration lombaire et/ou

abdominale, décès [27].

Notre résultat ne s’éloigne pas des autres complications rencontrées au cours

de de la précédente étude menée à Madagascar. Ceci pourrait s’expliquer par l’absence

encore des dernières rénovations technologiques en matière de chirurgie urologique :

comme l’avenue de la chirurgie mini invasive. C’est-à-dire la néphrectomie par voie

laparoscopique, et/ ou la néphrectomie robotisée qui est de plus en plus utilisée dans les

pays développés.

Cette situation peut aussi s’expliquer par les problèmes pécuniaires des

patients, qui empêchent le bon déroulement du traitement et augmentent le risque de

survenue des complications post-opératoire de la néphrectomie.

Nous suggérons la mise en place des mesures générales à savoir :

- L’instauration d’un budget de subvention pour les pharmacies aux seins des

Etablissements hospitalo-Universitaire, afin de diminuer les prix de certains

médicaments comme les anticoagulants, les anti-angiogéniques, …. C’est-à-dire, les

médicaments qui sont utiles à la prise en charge mais qui rendent le coût du traitement

très chère.

Ceci pour rendre abordable le coût du traitement, depuis le diagnostic jusqu’en

post-opératoire.

- L’acquisition des matériaux de chirurgie laparoscopique. Ces derniers

s’avèrent nécessaire afin d’accéder à une meilleure prise en charge d’une pathologie

rénale (bénigne, maligne).

Page 83: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

56

- Le renforcement des services sociaux de tous les hôpitaux. Ceci étant pour

permettre la facilité et la rapidité d’accès aux soins pour les patients.

- L’ouverture de nouveau centre spécialisé. Sans écarter la sollicitation de

l’État sur leur contribution étroite aux formations des médecins spécialistes. Ainsi

qu’une amélioration à l’accès aux soins.

Par ailleurs, nous constatons que dix ans après la première étude faite à

Madagascar sur une période de 10 ans (1996- 2005) avec RANTOMALALA et al., il y

a eu un changement. Ils sont probablement dus à l’application des suggestions de cette

précédente étude. D’où la nécessité de poursuivre les efforts et d’appuyer les

suggestions de la précédente étude.

Telles sont les suggestions qui concernent à la fois l’Etat et le corps médical :

- Les formations médicales continues pour la réactualisation des connaissances des

personnels de santé.

- L’investigation dans l’acquisition des matériels d’exploration, comme l’UIV et le

scanner, dans les CHRR (Centre Hospitalier de Référence Régional) pour bien étayer le

diagnostic.

- La sensibilisation des personnels médicaux sur la concertation multidisciplinaire. Car

au terme de notre étude, on constate que la prise en charge des pathologies rénales est

multidisciplinaire (Elle concerne tout le personnel médical).

Une des avantages de cette prise en charge multidisciplinaire est d’avoir une

bonne orientation des patients dès leur première consultation afin de leur procurer une

meilleure prise en charge.

Il faudrait aussi poursuivre l’amélioration des infrastructures des centres

hospitaliers ainsi que les conditions de travail pour de tous les personnels concernés.

Page 84: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

57

Au total, après 10 ans de la précédente étude faite à Madagascar sur les

indications de la néphrectomie ; une évolution a été constatée.

C’est-à-dire :

Pour la répartition selon l’âge, les patients néphrectomisés étaient de plus en

plus jeune soit un âge moyen de 44 ans.

Pour la répartition selon le sexe, une prédominance masculine a été retrouvée

dans notre étude comparative à une prédominance féminine dans l’étude précédente.

Pour la répartition selon les motifs d’admissions, l’hématurie a été le plus

retrouvée alors que durant l’étude antérieur c’était des douleurs de la fosse lombaire.

Concernant le type de néphrectomie, la néphrectomie élargie a été le plus

rencontrée.

Pour les indications opératoires, les tumeurs rénales prédominaient, suivit des

lithiases rénales, du traumatisme rénal stade III ou IV, du rein muet, et de la sténose

urétérale compliqué. Les reins poly kystiques et le syndrome de la jonction pyélo-

calicielle n’ont pas été trouvées.

Page 85: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

58

CONCLUSION

Page 86: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

59

CONCLUSION

Le rein fait partie du « bloc moteur » de la vie humaine. Son incapacité

d’assurer ses fonctions est un grand handicap pour l’homme.

La néphrectomie est une intervention chirurgicale qui fait appel non seulement

à de profondes investigations cliniques et paracliniques mais aussi au sens de jugement

du praticien.

Notre étude portant sur l’évolution de l’indication de la néphrectomie à l’USFR

de Chirurgie Urologie CHU-JRA Antananarivo en 05 ans (2012-2016) nous a permis

d’évoquer les aspects épidémiologiques et thérapeutiques de ces néphrectomies.

Nous avons recensé 31 cas durant cette période. L’âge de nos patients se situe

entre 26 à 65 ans avec une moyenne d’âge de 44ans, à prédominance masculine.

Au terme de notre étude, il a été vérifié que les Tumeurs rénales malignes sont

les principales indications prédominantes pour néphrectomie dans notre institution.

Il a été également observé que la lombotomie est la voie la plus utilisée.

La néphrectomie représente une activité minoritaire dans l’Unité de Soins, de

Formation et de Recherche (USFR) de Chirurgie Urologique, au Centre Hospitalier-

Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU-JRA) Antananarivo.

Les principales complications rencontrées étaient de grade II selon la

classification de Clavien-Dindo, telles : des infections du site opératoire, une thrombose

veineuse profonde et une hémorragie post opératoire.

58

Page 87: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

60

La néphrectomie est une intervention chirurgicale de dernier recours sur la

prise en charge des pathologies rénales après vérification de la fonction du rein

controlatéral si possible.

Dans un pays en développement comme Madagascar, l’irréversibilité de

l’atteinte rénale entraînant une néphrectomie pourrait constituer un problème de santé

publique. La néphrectomie pourrait être évitée si la prise en charge des pathologies

rénales était précoce et adéquate.

Une approche multidisciplinaire pourrait améliorer la prise en charge des

étiologies.

Enfin, la surveillance étroite du rein restant est de règle en cas de néphrectomie

unilatérale.

59

Page 88: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

61

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Page 94: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

67

ANNEXES

NEPHRECTOMIE : INDICATIONS, COMPLICATIONS

N° :

Nom et prénom :

Date de naissance/âge :

Genre : Masculin

Féminin :

Domicile et contact :

Date d’admission :

Motifs d’admissions :

Diagnostics étiologiques :

Compte rendue opératoire :

Résultats d’examen anatomo-pathologique :

Types d’intervention :

Voie d’abord :

Complications :

Peropératoire :

Postopératoire :

Date de sortie :

Durée d’hospitalisation (jours) :

Page 95: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

68

Tableau VIII : Classification des lésions rénale post-traumatique selon Châtelain et

AAST (revue de la littérature)

CLASSE TYPES DES LESIONS

I Hématome sous capsulaire

II Hématome péri rénale

Lésion parenchyme inférieur ou égal

à 1cm

III Fracture complexe

Atteinte des voies excrétrices

(Hématurie)

IV Fractures complexes

Lésions des voies excrétrices,

Atteinte partielle du pédicule

V Fractures multiples

Avulsion pédiculaire

Source : Long JA. Traumatisme du rein : expérience Grenobloise. AFU ; 2007.

http://www.urofrance.org/nc/science-et-recherche/base-bibliographique/html /

traumatismes du-rein-expérience-grenobloise.html

Le tableau ci-dessus montre la classification des lésions rénales post-taumatique selon

Châtelain et AAST.

Page 96: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

69

Tableau IX : Classification de Clavien-Dindo

GRADE DEFINITION EXEMPLES

Grade I Tout évènement post-opératoire

indésirable ne nécessitant pas de

traitement médical, chirurgical,

Endoscopique ou radiologique.

Les seuls traitements autorisés sont les

antiémétiques, antipyrétiques,

antalgiques, diurétiques, électrolytes

et la physiothérapie.

Iléus, abcès de paroi

Mis à plat au chevet du

Patient

Grade II Complication nécessitant un traitement

médical n’étant pas autorisé dans le

grade 1.

Thrombose veineuse

périphérique, nutrition

parentérale totale,

transfusion …

Grade III

Grade IIIa Sans anesthésie générale Ponction guidée

radiologiquement

Grade IIIb Sous anesthésie générale Reprise chirurgicale

pour saignement ou autre

cause

Grade Iva Défaillance d’un organe Dialyse

Grade IVb Défaillance multi-viscérale

Grade V Décès

Suffixe d Complication en cours au moment de

la sortie du patient nécessitant un suivi

ultérieur (d = discharge)

Source : Association Française Urologie. Classification de Clavien. Maison de

l’Urologie ; 2007. http://www.urofrance.org/outils-et-recommandations/questionnaires-

devaluation/ clasification-de-clavien.html

Le tableau IX montre la classification des complications post-opératoire selon Clavien-Dindo.

Complication nécessitant un traitement

chirurgical, endoscopique ou

radiologique

Complication engageant le pronostic

vital et nécessitant des soins intensifs

Complication engageant le pronostic

vital et nécessitant des soins intensifs

Grade IV

Page 97: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

70

VELIRANO

« Eto anatrehan’ Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo

mpampianatra ahy, sy ireo mpiara-nianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana

ity ary eto anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza

aho mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny

masoko, ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy

avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamoràna famitàn-

keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-

javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha

mivadika amin’izany. »

Page 98: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

71

PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Directeur de Thèse

Signé : Professeur RANTOMALALA Harinirina Yoël Honora

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé

Page 99: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

72

Name and First names : RANDRIAMBOLOLONA Andriantafika Andrianasolo

Title of the thesis : « Evolution of Nephrectomy indication to the University

Hospital JOSEPH RAVOAHANGY

ANDRIANAVALONA of Antananarivo »

Category : Surgery

Numbers of pages : 59 Number of figures : 14

Number of table : 9 Number of references bibliograpical : 56

SUMMARY

Introduction : This survey intends to relate the indications of the nephrectomy at the

adult to improve the hold in charge of the renal pathologies in our current medical

practice.

Patient and methods : the nephrectomy achieved at the adult in 5 years have been

reviewed.

Results : 31 cases of nephrectomy at the adult to the university hospital of January 2012

in December 2016 have been returned. The middle age of our patients is of 44 years

with a predominance of the masculine sex. Clinically, the urinary blood is the main

symptom. The conventional surgery is opted in our survey. The tumors are the main

aetiologies. The infections and haemorrhage are the head complication.

Conclusion : the narrow surveillance of the remaining kidney is usual in case of one-

sided nephrectomy. The hold in charge of the renal pathologies is multidisciplinary.

Key words : Haematuria – Kidney - lombotomy – Néphrectomy -

tumourectomy

Director of thesis : Professor RANTOMALALA Harinirina Yoël Honora

Reporter of thesis : Doctor SOLOFOARIMANANA Eric

Address of the author : Lot IVO 123 Bis près Ankorondrano Antananarivo

Page 100: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

73

Page 101: CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE JOSEPH RAVOAHANGY

74

Nom et prénom : RANDRIAMBOLOLONA Andriantafika Andrianasolo

Titre de la thèse : EVOLUTION DE L’INDICATION DE LA NEPHRECTOMIE

AU SEIN DU CHU-JRA ANTANANARIVO

Rubrique : Chirurgie

Nombre de pages : 59 Nombre des figures : 14

Nombre de tableaux : 09 Nombre des références bibliographiques : 56

RESUME

Introduction : La néphrectomie est une intervention chirurgicale consistant à enlever

une partie ou la totalité d’un rein. L’objectif est d’actualiser les données sur le profil

épidémiologique de la néphrectomie et de ces indications principales.

Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive des patients

néphrectomisés, durant une période de 05 ans (1er janvier 2012 - 31 décembre 2016)

dans le service d’Urologie de l’hôpital Joseph Ravoahangy Andrianavalona. Les

patients moins de 15 ans ont été exclus.

Résultats : Après 10 ans de la précédente étude faite à Madagascar sur les indications

de la néphrectomie ; une évolution a été constatée : selon l’âge, les patients

néphrectomisés étaient de plus en plus jeune soit un âge moyen de 44 ans. Une

prédominance masculine a été retrouvée dans notre étude comparative à une

prédominance féminine. L’hématurie a été le motif le plus retrouvée comparative à des

douleurs lombaires. La néphrectomie élargie a été le plus rencontrée. Les tumeurs

rénales ont été les principales indications. Les infections du site opératoire et les

hémorragies postopératoires sont les complications les plus retrouvées.

Conclusion : La néphrectomie est une intervention chirurgicale complexe et

lourde de conséquence. Les indications doivent être maîtrisées.

Mots clés : hématurie – lombotomie – néphrectomie – pyonéphrose -

tumorectomie.

Directeur de thèse : Professeur RANTOMALALA Harinirina Yoël Honora

Rapporteur de thèse : Docteur SOLOFOARIMANANA Eric

Adresse de l’auteur : Lot IVO 123 Bis près Ankorondrano Ouest