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CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé cocrainaiitaire LE TRAVAILLEUR SOUTERRAIN (DOCUMENT DE TRAVAIL) Dans le cadre des monographies sur les risques pour la santé dans le secteur du bâtiment et. travaux publics >JSPQ Montrés 3 5567 005 Ministère de la santé et des services sociaux Août I98S 6223

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CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé cocrainaiitaire

LE TRAVAILLEUR SOUTERRAIN (DOCUMENT DE TRAVAIL)

Dans le cadre des monographies sur les risques pour la santé dans le secteur du b â t i m e n t et. travaux publics

>JSPQ Montrés

3 5567 005

Ministère de la santé et des services sociaux

Août I98S

6223

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J SANTÉCOM

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MONOGRAPHIE DES RISQUES A LA SANTE

DES METIERS-OCCUPATIONS DU SECTEUR

"BATIMENTS ET TRAVAUX PUBLICS"

TRAVAILLEUR SOUTERRAIN

SOUS LA DIRECTION DE :

HENRI TESSIER, HYGIENISTE

SANTINEL INC.

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II

REMERCIEMENTS

La monographie des risques â la santé du travailleur souterrain est 11 oeuvre de plusieurs professionnels au niveau de différentes disciplines en santé au travail.

Par la présente, 1!auteur tient à remercier plus particulièrement mesdemoiselles Danielle Biais, t.h.i. et Carmen Cloutier, t.h.i. pour leur travail acharné, et parfois ingrat, de cueillette de données dans le milieu; leur participation avec mademoiselle Janine Deslauriers, secrétaire de direction, à la rédaction et à la conception d'outils de collecte et de présentation de données, fut des plus précieuses.

Quant au travail de présentation finale, il importe de mentionner la collaboration particulière de mademoiselle Suzanne Comtois, secrétaire senior.,

La réalisation de ce document ne fut certes par possible sans l'appui du Centre Hospitalier La Grande Rivière, dont Monsieur Gérard Landry en est le directeur; le Département de Santé Communautaire de Rouyn-Noranda, dont Monsieur Réal Lacombe en est le chef; le Comité de Coordination Provincial du Ministère des Affaires Sociales, dont Monsieur Clermont Bouchard en est le coordonnateur; le programme de Santé au travail du D.S.C. - C.H.R.N., dont Monsieur Louis Poirier en est le coordonnateur.

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Finalement, l'auteur tient à souligner la collaboration de l'Institut de Recherche en Santé-Sécurité, pour leur soutien analytique, ainsi que la Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail, pour avoir rendu possible cette étude.

Henri Tessier

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Ill

AVANT-PROPOS

La Commission de la Santé et de la Sécurité au Travail a adopté, pour l'implantation progressive de ses programmes majeurs, une approche par secteur d'activités économiques, en fonction des risques â la santé et à la sécurité au travail.

Le sujet traité dans le présent document s'inscrit dans le cadre du secteur "Bâtiments et travaux publics", du Groupe I des secteurs d'activités économiques retenus comme prioritaires par la Commission.

0

Plus spécifiquement, la présente tente de faire la lumière sur les risques â la santé du travailleur souterrain.

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IV

TABLE DES RATIERES

PAGE

REMERCIEMENTS II Al/ANT-PROPOS III TABLE DES MATIERES IV LISTE DES TABLEAUX \J LISTE DES FIGURES VI LISTE DES ANNEXES VII 1. PRESENTATION DU MANDAT 2

1.1 Définition des concepts-clés.- 2 1.1.1 Travailleur souterrain 2 1.1.2 Equipement-outils 4

1.2 Description de la population des travailleurs souterrains 8

1.3 Données statistiques sur les lésions professionnelles. 9 2. CARACTERISTIQUES DE L'OCCUPATION SELON LA LITTERATURE 10

2.1 Risques à la santé 10 2.2 Identification des tâches 24

3. ELABORATION SUR LES TACHES, SOUS-TACHES ET LES RISQUES EN TERRAIN 27 3.1 Description des tâches et sous-tâches retenues 27

4. PRESENTATION DES RESULTATS ET INTERPRETATION 31 4.1 Méthode d'échantillonnage et d'analyse 31 4.2 Présentation des données sur les agresseurs physiques

et chimiques 32 4.2.1 Fiches environnementales synthèse 32 4.2.2 Profil d'exposition 38

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V

LISTE DES TABLEAUX

PAGE

Tableau 1 : Répartition géographique régionale, travailleurs souterrains 8

Tableau 2 : Statistiques - lésions professionnelles -travailleurs souterains

Tableau 3 : Description des tâches et sous-tâches retenues..... 27

Tableau 4 : Fiche environnementale synthèse....' 33 Tableau 5 : Fiche environnementale synthèse 36 Tableau 6 : Profil d'exposition 38 Tableau 7 : Pertinence de la protection offerte et taux

d'utilisation 41 Tableau .8 : Analyse ergonomique - Technique Renault., 50 Tableau 9 : Profil ergonomique - Technique C.P.C. • Forage avec foreuse à béquille 52 Tableau 10 : .Profil ergonomique - Technique C.P.C.

Forage avec foreuse "Jumbo" 54 Tableau 11 : Profil ergonomique - Technique C.P.C.

Nettoyage de fond de tunnel 56 Tableau 12 : Profil ergonomique - Technique C.P.C.

Profils juxtaposés 57

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1/

VI

TABLE DES MATIERES (suite)

PAGE

4.3 Fiche des agresseurs et des moyens de protection 39 5. ANALYSE DES DONNEES : RISQUES PHYSIQUES ET CHIMIQUES 43

5.1 Le bruit - 43 5.2 L'éclairage...... 44 5.3 Les vibrations 45 5.4 Le monoxyde de carbone 45 5.5 Oxyde dfazote 46 5.6 Le brouillard - 46 5.7 Sommation des agresseurs 47

6. LES AGRESSIONS D'ORDRE ERGONOMIQUE 47 6.1 Présentation des données et interprétations 49 6.2 Moyens de protection 58

7. ANALYSE DES DONNEES .. 58 7.1 Sommaire des agressions 62

CONCLUSION 63

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\II

LISTE DES FIGURES

PAGE

Figure 1 : Marteau perforateur à béquille 6

Figure 2 : Marteau perforateur "Jumbo" 6

Figure 3 : Fleuret 7

Figure 4 : Tunnel avec boulon d'ancrage 7

Figure 5 : Fiche de protection personnelle (organes et • membres) 40

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VII

LISTE DES ANNEXES

PAGE

Annexe I : Bibliographie 65

Annexe II : Equipement et produits utilisés 67

Annexe III : Caractéristiques de l'équipement et de

quelques produits utilisés 69

Annexe IV : Description des éléments de protection 75

Annexe V : Profil 'analytique

Annexe VI : Fiche des risques ergonomiques (par tâche).... 81

Annexe VII : Fiche des risques ergonomiques (par tâche).... 84

Annexe VIII : Fiche des risques ergonomiques (par tâche).... 87

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INTRODUCTION

i

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1. PRESENTATION DU MANDAT

Page 2

Le présent document s'inscrit dans le cadre d'un mandat, en provenance de la Commission de la Santé et de la Sécurité du Travail, visant a identifier les risques à la santé des différents métiers/occupations du secteur "Bâtiments et travaux publics".

Subséquement, le développement d'outils de surveillance médico-environnementale, la détermination d? avenues de recherches possible ainsi que l'incorporation de notions de santé dans le curriculum des cours de formation professionnelle sont des éléments appelés à être élaborés suite â cet ouvrage.

1.1 Définition des concepts-clés

1.1.1 TRAVAILLEUR SOUTERRAIN

Cette occupation dite exclusive à toute l'industrie de la construction, selon le décret de la construction (C.R.-20, r.5) (1), se définit comme suit :

(1) Source : Décret relatif à l'industrie de la construction dans la Province de Québec (C.R.-20, r.5, 1840-82) Annexe "B" sous-annexe "A" (a.5.01).

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Page 3

"Le terme travailleur souterrain désigne toute personne qui effectue des travaux de construction de tunnels en excluant les travaux exécutés.à ciel ouvert, ceux exécutés par le soudeur et ceux qui, dans une même journée de travail, ne sont exécutés que partiellement ou occasionnellement sous terre, tel le transport des matériaux par camion.

Compte tenu de ce qui précède, les travaux de construction de tunnels englobent toutes les fonctions exécutées sous terre, a l'exception de celles relevant de la juridiction des métiers décrits dans le Règlement sur la formation et la qualification professionnel'es de la main-d'oeuvre de l'industrie de la construction. Ils sont considérés comme terminés lorsque le décoffrage du revêtement de béton ou le blindage sont terminés, si tel revêtement de béton ou blindage s'avère nécessaire".

Un employeur ne peut affecter à ces occupations exclusives que des salariés ne détenant aucune carte de compétence, ni carnet d'apprentissage.

Par conséquent, les mineurs complets seront abordés dans cet ouvrage.

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1.1.2 EQUIPEMENT-OUTILS

Quoique l'équipement et les outils peuvent varier dépendant du genre et de l'envergure des travaux à réaliser, nous nous limiterons à décrire ceux qui sont le plus généralement utilisés.

Tige d'écaillaqe :

Tige d'acier, longue d'environ 1,50 mètres, utilisée pour déloger la pierre instable de la face d'un mur de roc.

Marteau perforateur à béquille (Jack-leg) :

Marteau perforateur â poussoir pneumatique, à opération manuelle, utilisé pour forer dans le roc afin d'y dégager le minerai ou de produire des trous pour le dynamitage. Voir figure 1.

»

"Jumbo" :

Ensemble de 3 â 5 marteaux perforateurs montés sur des glissières portées par un chassis, souvent motorisé et sur roues, permettant la perforation simultanée de plusieurs trous de dynamitage. (Voir figure 2 ) .

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'Page 5

Fleuret :

Outil- de base pour effectuer la perforation, constitué d!une tige de métal avec une pastille de carbure de tungstène (métal dur) à son extrémité, permettant ainsi d'attaquer le roc. Voir figure 3.

Chargeur articulé :

Véhicule lourd, avec godet collecteur utilisé pour effectuer le marinage (évacuation des déblais).

Boulon d'ancrage :

Tige métallique introduite dans le roc permettant de recomprimer le roc, en guise de soutènement. Celle-ci comporte une partie expansible et une partie filetée (voir figure 4).

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'Page 6

1 * Figure 2 : Marteau perforateur "Jumbo"

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'Page 7

Carbure de

Figure 3 : Fleuret

Figure 4 : Tunnel avec boulon d'ancrage

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1.2 Description de la population des travailleurs souterrains

Selon les statistiques de l'Office de la construction du Québec (1) la population totale de cette catégorie de travailleurs se chiffrerait a 51 individus; ce qui représente .07 % de la population active dans la construction (72 815). La répartition géographique de ces travailleurs, en province s1établie tel qu'illustré au tableau 1.

TABLEAU 1

REPARTITION GEOGRAPHIQUE RrnTHMflLE. TRAUATI l FUR5 SOUTERRAINS

OCCUPATION Bas St-Laurent/

Gaspésie

Saguenay/

Lac

St-Jean

Québec

Mauricie/

Bois-Franc

Estrie

Montréal/

Métropolitain

Rive-sud/

Métropolitain

Rive-nord/

Métropolitain

Outaouais

Mord-ouest

Québécois "O u

0 =7 01 -U <o

Q) U

ro » o o u Travailleur souterrain

15 1 7 15 16 11 1 1 52

^ R o b e r t Carignan, O.C.Q.-C.S.S.T., Formation èt information, statistique O.C.Q,

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'Page 9

1.3 Données statistiques sur les lésions professionnelles

Un relevé de données statistiques sur les lésions professionnelles. (1) effectué, auprès de la Commision de la Santé et de la Sécurité du travail, (tableau 2) permet d'établir le portrait lésionnel de ces travailleurs.

Il est important de noter, par contre, que ces statistiques regroupent les catégories suivantes :

771G - Contremaîtres de mineurs, carriers, foreurs de puits et travailleurs assimilés

7711 - Foreurs (sur installation "rotary") et travailleurs assimilés

7717 - Mineurs et carriers spécialisés dans le havage, le.transport et leur chargement

771S - Manoeuvres et travailleurs assimilés des mines, des carrières et des champs de pétrole et de gaz naturel

7719 - Mineurs, carriers, foreurs de puits et travailleurs assimilés non classés ailleurs

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en TABLEAU 2 CD

ro STATISTIQUES - LESIONS PROFESSIONNELLES - TRAVAILLEURS SOUTERRAINS a " — — —

ANNEE NON COM PENSE INCAPA TEMPOR

CITE AIRE

INCAPA PERMAN

CITE ENTE

DEC! :s MALA PROFESS

DIES IONNELES

TOTAL TRAVAILLEURS SOUTERRAINS

TOTAL: 32 METIERS OCCUPATIONS

POURCENTAGE TRAVAILLEURS SOUTERRAINS (55)

LESION JOUR LESION JOUR LESION JOUR LESION JOUR LESION JOUR LESION JOUR LESION JOUR LESION JOUR

1980 - - 1 1407 12 1481 1 0 4 0 18 2888 29465 668713 .06 .43

1981 - • - 12 1182 5 1064 2 0 15 11 34 2257 27784 661259 .12 .34

1982 - - 43 1684 4 367 1 0 8 0 56 2051 20621 435356 .27 .47

1983 1 0 35 658 - - 1 0 1 0 38 658 18670 277123 .20 .23

TOTAL 1 0 91 . 4931 21 2912 5 0 28 11 146 7854 96540 2042451 moye

.15 m e

.38

(1) Source : Commission de la Santé et de la Sécurité du Travail, département de la statistique, 12 avril 1984 (couvrant 1980 à 1983).

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A la lecture de ce tableau, il appert que les maladies professionnelles représentent 19 % du total des lésions pour ce groupe droccupations. Ces maladies sont en majeure partie de la surdité (16 cas) suivies d'intoxications (5 cas).

En ce qui concerne les lésions autres que les maladies professionnelles, les entorses-foulures (23 cas), les douleur- (20 cas) et les fractures (15 cas) prédominent. Le siege de lésion se situe principalement au niveau du dos (3D cas), des membres supérieurs (28 cas) et des membres inférieurs (19 cas); les agents principaux étant les articles de métal (23 cas) les mouvements du corps (12 cas) et les outils non mécaniques et mécaniques (7 cas chacuns).

Il importe de réitérer que ces données n'ont pas travailleurs souterrains spécifiques a la.construction ; i complets y sont inclus).

2. CARACTERISTIQUES DE L'OCCUPATION SELON LA LITTERATURE

2.1 Risques à la santé

Tous les ouvrages consultés, dont les titres figurent à l'annexe I, citent le travail souterrain comme en étant un comportant de multiples risques aussi bien à la santé physique qu'à la santé psychologique des individus y oeuvrant.

trait qu'aux (les mineurs

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L'article suivant (1) traitant des travaux souterrains, résume bien les risques prévalent dans ce milieu.

"En souterrain,, l'homme se trouve séparé, par un écran épais, du milieu qui est le sien depuis toujours. Cet écran arrête la lumière et d'autres rayonnements électromagnétiques ou thermique provenant du soleil ou d'autres sources, aussi bien que certaines particules cosmiques et isole des grands mouvements de l'air. Par contre, en souterrain, on trouve parfois des manifestations de radioactivité et des émanations gazeuses.

L'absence de certains éléments de la vie habituelle, la présence d'éléments nouveaux, les modifications d'autres éléments, sont â l'origine de troubles physiologiques et psychologiques, parfois importants, à courte ou à longue échéance. L'air pénètre dans le souterrain, au fur et a mesure que le creusement avance mais, sauf cas exceptionnel, il n'est pas en quantité suffisante pour conserver les caractéristiques qu'il a dans le milieu extérieur. Il devient le véhicule par l'intermédiaire duquel la plus grande partie des agents nocifs entre en contact intime avec l'homme, qu'il s'agisse de poussières, de gaz et vapeurs, d'humidité et de chaleur (non radiante), de micro-organismes, de bruits, etc... La présence de ces agents peut être très variable d'un point â un autre du souterrain et d'un moment à l'autre du travail.

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A l'extérieur, les mouvements naturels de l'air suffisent presque toujours i disperser les agents nocifs. En souterrain, les mouvements naturels de l'air sont limités à ceux dus aux différences entre les températures et les pressions existant aux différents points de communication avec l'extérieur (entrées et sorties des tunnels, des galeries, des puits). Les explosions, les vibrations des machines, le passage de moyens de transport et de personnes, sont autant de sources de mouvements de l'air contribuant à tenir en suspension certains agents qui pourraient se séparer de lui, surtout les poussières. Ces mouvements ne font cependant qu'effectuer le brassage d'un air qui reste toujours le même, de sorte qu'il s'enrichit en agents nocifs tout en s'appauvrissant en oxygène; -c'est alors la mort, tout au moins la maladie par intoxication et asphyxie.

Des poussières sont toujours présentes lors de la perforation ou de la coupe des terrains, pendant le tir des mines, le chargement et le transport des déblais. Après ces travaux, des quantités importantes de poussières fines restent en suspension dans l'air, pendant un certain temps. Elles se déposent ensuite sur le sol et les parois d'où elles sont soulevées et mélangées a nouveau avec l'air ambiant, par suite des mouvements de personnes, machines véhicules. Toutes les poussières sont nocives, la nocivité la plus grande caractérisant celle contenant du quartz (d'acide silicique cristallin) ou des silicates; l'inhalation des particules les plus fines provoque la silicose, pratiquement incurable qui, très souvent, continue de se développer même si la victime abandonne le travail.

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La chaleur augmente au fur et â mesure que l'on pénètre dans le terrain et peut atteindre des valeurs insupportables pour l'organisme humain. Ce phénomène est encore compliqué et aggravé par la teneur en eau de l'air.

La chaleur' totale est la somme de celles dégagées, par le terrain (ycompris les eaux thermales), les moteurs, les machines, les appareils et de celles provenant de réactions chimiques telles que : la réaction .du terrain avec l'air et l'eau du chantier, la prise du ciment, le fonctionnement des brûleurs et des appareils de soudage. Dans des endroits très restreints, L'apport de la chaleur humaine peut aussi jouer un certain rôle.

La teneur en eau, i son tour, est en -rapport avec la somme des eaux surgissant du terrain et de celles introduites dans le chantier pour effectuer la perforation â l'eau.ou pour faciliter la coupe du terrain, pour arroser les déblais lors du marinage et du transport, pour arroser les parois afin de les refroidir, en cas de chaleur excessive, ou pour empêcher le soulèvement des poussières.

Si l'on ne réussit pas à maîtriser ces différents facteurs, des malaises, des maladies et même des accidents du type "coup de chaleur" peuvent se manifester. Dans d'autres cas, le grand problème est l'abondance d'eau tandis que les températures ne produisent pas de sensations spéciales ou bien provoquent la sensation de froid. Au

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lieu des conséquences du chaud-humide on a alors celles du froid-humide.

En général, les conditions climatiques naturelles, â l'intérieur du souterrain, sont moins variables que celles de l'extérieur, surtout dans les parties les plus éloignées, mais elles sont parfois tris différentes de celles de l'extérieur, ce qui peut entraîner certaines affections.

Une grande importance revient aussi â la vitesse de circulation de l'air qui, au contraire, est un facteur surtout articifiel car il est presque toujours en rapport avec la puissance et le réglage des installations d'aérage.

Une conséquence inévitable de la chaleur excessive est la réduction au minimum de l'habillement (bottes et shorts). L'abandon des vêtements et des moyens individuels de protection (notamment des masques) accroît les risques de maladies et d'accidents.

Les gaz jouent un grand rôle dans la salubrité des souterrains. Certains gaz, contenus dans de grandes cavités du terrain, envahissent soudainement le souterrain dès que ces cavités sont atteintes,'lors du creusement; d'autres remplissent les pores du terrain (vierge ou urbain) et en sortent graduellement^dis que celui-ci est mis â nu; d'autres encore se dégagent des eaux souterraines. Certains sont produits par des réactions chimiques du terrain avec l'air et l'eau du

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chantier. Il s'agit notamment du grisou, du méthane, de l'azote, de l'anhydride carbonique, de l'hydrogène sulfuré, etc...

.L'emploi des explosifs provoque la production-de grandes quantités de gaz résiduels dont la composition est très variable selon la nature de l'explosif et les modalités de son emploi. En général, il y a lieu de prévoir la présence de monoxyde et de bioxyde de carbone, aussi bien que de gaz nitreux, (notamment de bioxyde d'azote) et d'anhydride sulfureux.

Les moteurs à combustion sont des producteurs de gaz résiduaires nocifs parmi lesquels dominent monoxyde et bioxyde de carbone, bioxyde d'azote, aldéhydes; d'autres produits très dangereux pour la santé tels que des hydrocarbures aromatiques, parmi lesquels le benzopyrène (pouvant produire des cancers) sont parfois présents, eux aussi.

Enfin, des gaz naissent de la décomposition des huiles ei" des lubrifiants survenant dans les parties chaudes des différentes machines.

Tous ces gaz, auxquels peuvent s'ajouter,, dans certains cas, des traces d'autres substances en suspension, comme le plomb et d'autres métaux, agissent de deux façons : par intoxication"ou par asphyxie. Dans le premier cas, l'action la plus importante est celle exercée directement par l'agent nocif : dans le deuxième, qui se produit lorsque le pourcentage de l'agent nocif dans l'air dépasse une

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certaine limite, l'action principale est celle dues i l'insuffisance d'oxygine. Lorsque n'intervient pas l'asphyxie immédiate (qui rev/êt la forme d'un accident), il peut y avoir une mini-asphyxie chronique dont viennent à souffrir surtout les organes qui sont le plus irrigués par le sang appauvri en oxygène, c'est-à-dire, le cerveau et le coeur.

De nombreuses complications dérivent de l'inhalation des gaz nocifs. Les atteintes plus ou moins graves des voies respiratoires ou d'organes internes peuvent se manifester immédiatement ou après une période d'exposition de durée notable. Les machines et les installations sont des sources de vibrations et de percussions ou de secousses dont une partie engendre des bruits.

Le milieu souterrain ne permet pas la dispersion de l'énergie correspondant à ces manifestations, comme cela se produit à l'air libre; au contraire, elle reste emprisonnée et les ondes se réfléchissent plusieurs fois sur les parois en se superposant les unes aux autres. . Le phénomène est d'autant plus grave que les parois ont; moins d'irrégularités, donc moins de surface absorbante.

Une source importante de bruit provient de l'équipement de creusement, par perforation ou coupe, des moyens de chargement et de transport, aussi bien que des machines, des moteurs, de l'air comprimé, etc...;

Le bruit occasionne des pertes d'acuité auditive (qui, au stade initial, ne sont pas remarquées par l'intéressé), des altérations des

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organes internes parfois au détriment de l'équilibre. Il peut aussi y avoir d'autres conséquences telles que des états de malaise ou d'irritabilité et des perturbations de l'équilibre psychique; ceci variant d'un individu à l'autre.

Les vibrations et les secousses réitérées provoquent des altérations de toutes .les parties du corps, en général, avec accentuation pour certaines d'entre elles, dans des cas particuliers. Par exemple, dans l'emploi d'appareils portatifs à air comprimé, il s'agit surtout des membres supérieurs, notamment des articulations (le froid est une circonstance aggravante), tandis qu'une longue station sur des sieges de tracteurs et autres engins porte atteinte à la colonne vertébrale.

Plusieurs matériaux et substances employés dans les travaux en souterrain peuvent aussi être nocifs pour la santé.

Le ciment peut provoquer des affections de la peau, surtout lorsqu'il contient des sels de chrome.

D'autres matériaux employés pour les revêtements sont également nocifs par contact avec la peau ou par inhalation; avec .certaines résines synthétiques, il faut employer des solvants qui sont tous toxiques, bien qu'à différents degrés, suivant leur composition.

Des solvants sont aussi employés pour le nettoyage, notamment le dégraissage des parties métalliques des installations et des machines;

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il s!agit très souvent de trichloréthyline et de tétrachloréthylène ou de mélanges qui en contiennent. Du benzol ou quelques-uns de ses homologues peuvent être contenus dans certains mélanges, combustibles ou produits antigel. Dans le corps humain, ces solvants attaquent les tissus les plus gras, dont le cerveau et la moelle épiniêre. Les machines, les appareils, les installations exigent aussi lfemploi d'huiles et de lubrifiants.' Ces substances peuvent entraîner, en général, des maladies de la peau; d'autres manifestations peuvent être provoquées par des additifs, par exemple ceux contenant du chrome.

A l'état de vapeur, ces substances peuvent déclencher également des incendies et des explosions. De plus, elles sont capables de former des aérosols et, à elles seules ou en union avec des goutellettes d'eau, des brouillards qui sont nocifs sous deux aspects; parce qu'ils pénètrent dans les voies respiratoires et parce qu!ils diminuent la visibilité.

La diminution de la visibilité est souvent causée aussi par des fumées composées surtout de particules de carbone (suie) émises par les moteurs à combustion. Elles s'ajoutent aux poussières minérales en suspension et aux brouillards, ce qui constitue non seulement un obstacle à la sécurité de la circulation, par suite de la diminution de la visibilité, mais aussi une atteinte complexe à la santé. Dans la grande variété des travaux qui peuvent être effectués dans les différents types d'ouvrages souterrains, quelques-uns obligent â une

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posture de travail permanente, ce qui n'est, pas sans avoir des conséquences graves.

Une posture comportant une pression permanente peut provoquer des affections chroniques des articulations et des nerfs. Cela se produit avec plus de fréquence aux genous, aux coudes et aux épaules.

D'autres postures, assises, allongées ou debout, avec les sollicitations mécaniques associées peuvent comporter des conséquences néfastes pour certains muscles, tendons, etc... La position agenouillée peut endommager le ménisque. En souterrain, la température et l'humidité sont généralement plus constantes et plus élevées qu'a l'extérieur, ce qui facilite le développement de certains micro-organismes. Dans un tel milieu les négligences au point de vue propreté comme la présence de déjections humaines, favorise l'éclosion de certaines maladies, même infectieuses. A cet égard, il suffit de rappeler le tétanos et l'ankylostomiase; cette dernière maladie ayant fait, dans le passé, de vrais ravages. Les facteurs portant atteinte à la santé en souterrain sont nombreux; il arrive que - plusieurs d'entres eux agissent en mime temps et que l'homme subisse l'effet combiné de .tous.

Il s'ensuit' que des conditions produisant des malaises et des maladies peuvent exister même lorsque chacun des facteurs nocifs se trouve au-dessous des limites de concentration qui sont tolérables lorsqu'il i

agit isolément.

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Comme causes principales de la fatigue on considère, par exemple : l'intensité et la durée du travail physique et mental, la monotonie, l'ambiance (climat, éclairage, bruit); des causes mentales (responsabilité, préoccupations, conflits), le mauvais état de santé et la mauvaise alimentation.

Sans parler des nombreuses occasions de fatigue agissant sur l'individu, en dehors des heures et des lieux de travail (bien qu'elles jouent un rôle important dans le cadre de la fatigue totale), il faut signaler, en premier lieu, que presque tous les facteurs et toutes les conditions de travail â l'origine d'accidents et surtout de maladies, peuvent également constituer des causes de fatigue. En se basant sur certaines définitions de la santé, on pourrait même considérer la fatigue comme une détérioration de l'état de santé donc une maladie aux caractéristiques "sui generis". Il est certain qu'assez souvent, un état de fatigue excessive peut être considéré comme le stade initial d'une maladie.

Citons parmi les conditions de travail engendrant là fatigue certaines postures comportant : la permanence en station debout, pliée, â genoux, accroupie et la distribution inégale du poids. Il est souvent difficile d'adopter dans une mesure suffisante les moyens correctifs, pourtant très simples, consistant dans l'introduction de pauses pour le repos et dans l'alternance de travaux statiques et de travaux dynamiques, pour toutes les parties du corps. Il en résulte des

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manifestations de fatigue localisée laissant des traces sur le système osseux, notamment près des articulations, aussi bien que sur les muscles et les tendons. Il est logique de s'attendre à ce que . la fatigue se produise surtout â l'occasion des travaux de manipulation de charges lourdes.

Il est surtout important de souligner que, même lors de l'adoption de la mécanisation la plus poussée, comportant une grande réduction des efforts demandés aux hommes, il reste presque toujours des aspects ou des phases de travail dans lesquels des efforts importants sont nécessaires. , Par exemple, la perforation à l'aide de marteaux pneumatiques portés par des supports comporte une phase où un effort physique considérable est demandé à l'opérateur : c'est celle du déplacement de ce support. Un effort d'une autre nature et prolongé est celui demandé aux préposés aux opérations de transport, levage, chargement lorsque . - et c'est encore trop souvent le cas - leur emplacement de travail, debout ou assis, n'est pas assez confortable et que la construction et l'emplacement des organes et instruments de commande et de contrôle nTayant pas été judicieusement étudiés, exigent par conséquent, des efforts supplémentaires, pour la manoeuvre et la lecture.

Une opération qui demande et demandera toujours l'intervention totale de l'homme car, fondée sur son jugement immédiat, elle se différencie i

de nombreuses situations locales, est le "nettoyage" des parois et du toit è effectuer tout de suite après les volées ou plus tard, si

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nécessaire. Que 11 on emploie des barres à mines ou des marteaux-piqueurs, l'effort physique requis est tris important, surtout lorsqu'il est dirigé vers le haut. Même 1'emploi de platesformes mobiles ne le supprime pas toujours.

Un aspect de cet effort réside dans le fait qu'il n'est pas symétrique par rapport au corps; surtout dans le cas des barres â mines. Il intéressse seulement des groupes de muscles d'un seul côté.

Lors des soutènements, en bois ou en acier, et des revêtements, des efforts manuels supérieurs à la moyenne sont demandés pour le transport et la mise en oeuvre, surtout pour les parties hautes (à hauteur supérieure a celle de l'épaule). Toutefois, normalement, il n'y a pas de travail statique ou asymétrique.

En général, on peut ajouter que la charge correspondant à plusieurs types de travaux peut être augmentée ou diminuée, dans certaines limites, selon la vitesse avec laquelle ils sont effectués. Par rapport aux prévisions initiales, en cours d'exécution, le rythme de travail est forcément modifié par suite de changements, parfois brusques, des caractéristiques du terrain qui obligent à diminuer la vitesse de certaines opérations (par exemple : le creusement) et â en accélérer d'autres (par exemple : le soutènement seul ou â la fois le soutènement et le revêtement). Ces modifications imposées peuvent être de longue ou de courte durée.

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Outre le rythme du travail et ses irrégularités, il y a encore lieu de considérer le rythme physiologique humain. Celui-ci comporte des alternances de phases d'activité et de repos (surtout de sommeil), d'alimentation, etc...., qui se suivent régulièrement pendant toute la vie, en accord avec la succession ordonnée des heures du jour, et de la nuit, bouleverse ce rythme et en impose un autre différent, en créant .un conflit interne dont la première conséquence est d'augmenter les symptômes de fatigue.

Enfin, une autre source de fatigue est a rechercher dans le port, pendant des périodes de temps plus ou moins longues, de moyens individuels de protection (notamment ceux des voies respiratoires, masques et autres) ou de vêtements lourds tels que des. imperméables et des bottes".

1) Source : P. Mouton,. Travaux souterrains, O.P.P.B.T., Issy - Les Monlineaux, France, 1977, 166 pages.

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L'oeil aussi connaît des contraintes multiples dues â un champ visuel restreint, l'éblouissement, la" visibilité réduite et les matières en suspension. Mentionnons entre autres, la fatigue oculaire qu'engendre le conflit occasionné par la stimulation des muscles oculaires; cet effet est dû au fait que l'oeil tend à fixer les points de lumière intense, lorsque ces points ne coincident pas avec l'endroit observé, il" faut que les muscles oculaires opposés combattent la tendance de l'oeil a se tourner vers la source lumineuse.

2.2 Identification des tâches

Les documents d'analyse de tâches du Ministère dû Travail et de la main d'oeuvre (Travail Québec), n'étant pas spécifiques aux travailleurs souterrains, -nous nous référons à l'analyse du mineur complet (1) pour en ressortir les principales caractéristiques, qui s'établissent comme suit :

TACHE DESCRIPTION TEMPS REQUIS 001 Préparer et entretenir le matériel 8 % 002 Préparer le lieu de travail 10 % 003 Forer des trous dans le front

d'abattage pour le dynamitage 65 % 004 Construire la voie ferrée 8 % 005 Préparer le sautage de la volée B % 006 Produire un rapport journalier 1 %

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Ces tâches ont donc fait l'objet d'une inter-face avec les travaux

exécutés en terrain.

1) Source : Analyse de tâche - Mineur complet, code de la C.C.D.P. 77*19-154, Ministère du Travail.

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Page

RELEVE EN TERRAIN

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3. ELABORATION SUR LES TACHES, SOUS-TACHES ET LES RISQUES EN TERRAIN

3.1 Description des tâches et sous-tâches retenues

En raison de la fréquence des tâches et sous-tâches accomplies lors des périodes d'observations, ainsi que du potentiel de risque relié à ces mêmes, les opérations suivantes ont été quantifiées :

TABLEAU 3

TACHE SOUS-TACHE DESCRIPTION

01 001 Prendre connaissance des .ordres du contremaître. Vérification de la machinerie.

02 002 Nettoyer le lieu de travail (lavage)

004 Déblayer le minerai

015 Procéder â l'écaillage, a l'aide de tige de marteau et de coins

016 Installer les marteaux perforateurs

017 Forer un trou pour le dynamitage. Changement de fleuret

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DESCRIPTION

Solidifier le plafond. Boulonnage du plafond (boulons d'ancrage)

Forer un trou dans le plafond

Aligner le marteau perforateur i poussoir pneumatique sur les coordonnées tracées par l'arpenteur géomitre

Installer le marteau perforateur à poussoir pneumatique pour le forage du fond de taille

Localiser l'emplacement des trous sur la surface

Disposer les trous de bourrage dans la volée

Remiser le matériel utilisé

Sonder les trous de bourrage

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TACHE SOUS-TACHE DESCRIPTION

05 0Q2 Nettoyer les trous de bourrage à l'aide de curette en métal, tuyau souffleur, bourroir ou fleuret

003 Préparer le matériel de bourrage

004 Bourrer les trous aux agents de sautage

007 Connecter les amorces électriques à un exploseur

008 Ouvrir la valve du tuyau d'alimentation . d'air, afin de ventiler lors du sautage.

009 • •Faire sauter

Afin de situer le lecteur, au moment de l'étude, les travailleurs s'affairaient à l'excavation d'une chambre destinée, â loger une "mini-centrale" hydro-électrique ainsi qu'une conduite d'amenée d'eau forées à même une montagne.

En regard des travaux exécutés, la poussière, les gaz, le bruit, le brouillard d'.eau et d'huile, la température, l'humidité, l'éclairage et les agressions d'ordre ergonomique ont fait l'objet d'une

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'Page 30

quantification en terrain.

Malheureusement, à cause de nombreuses contraintes, l'échantillonnage n'a pu être exhaustif vu, entre autres, le nombre restreint de travailleurs en place lors des journées d'échantillonnage. Aussi, il se doit d'être mentionné que les travaux, les derniers du genre au chantier, tiraient â leur fin.

Donc, nous considérons 1'échantillons de travailleurs et 1'état d'avancement des travaux, comme étant peu représentatifs de la "vraie" situation vécue par ces ouvriers.

Néanmoins, les données présentées peuvent servir a confirmer certains aspects mentionnés 'dans la littérature.

Les produits, équipements et outils utilisés pour accomplir le travail font l'objet de l'annexe II; l'annexe III présente les fiches de ces produits.

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'Page 31

4. PRESENTATION DES RESULTATS ET INTERPRETATION

4.1 Méthode d'échantillonnage .et d'analyse

Cette partie fait référence au document "Guide d'élaboration d'une monographie sur les risques pour la santé dans le secteur de la construction (1) traitant de la méthodologie de l'échantillonnage et de l'analyse des données.

Pour l'ananlyse ergonomique, la technique de la. Régie Nationale des Usines Renault (dite "technique Renault") a été utilisée; par la suite, la technique élaborée par le Comité Provincial de Coordination du mandat, (dite technique C.P.C.) a été adoptée.

Pour les agresseurs tel le froid, les vibrations et certaines agressions ergonomiques, les conclusions tirées proviennent de l'observation en terrain ainsi que de conversations avec les premiers concernés.

1) Publié par le Ministère des Affaires sociales du Québec, direction générale de la santé (octobre 1983).

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4.2 Présentation des données sur les agresseurs physiques et chimiques

4.2.1 FICHES ENVIRONNEMENTALES SNTHESE

Afin de pouvoir apprécier l'apport de chaque agresseur-, les tableaux 4 et 5, présentent les résultats de l'échantillonnage du bruit, de la poussière, de l'éclairage, de l'oxyde d'azote et du-brouillard d'huile minérale pour trois tâches principales, soit le forage avec foreuse â béquille, le forage avec foreuse "Jumbo" et le nettoyage de fond de tunnel (déblayer le minerai).

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A : conforme à la norme B : égal ou excède à .la norme C : hors norme

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'Page 34

A la lecture de cette fiche, il en ressort que :

La totalité des mesures dosimétriques de bruit effectuées excède la norme, dont une dosimétrie atteignait 117 dB(A); dans tous les cas des niveaux excédant 115 dB(A) ont été enregistrés, mais seulement' 40 % des lectures excédaient 140 dB crête.

Toutes les valeurs de dB(A) corrigées se situent hors normes.

Pour la poussière totale, la majeure partie des échantillons sont conformes (75 %) à comparer à 25 % non conforme.

L'échantillon de poussière respirable (le seul) s'est avéré non conforme; il en est de même pour le quartz respirable.

Les résultats de mesure de niveaux d'éclairement semble indiquer une situation partagée.

Tous les résultats de brouillard d'huile sont conformes.

Le monoxyde de carbone s'est avéré conforme (non détectable) dans une situation et a atteint le seuil d'action dans un autre cas.

Des commentaires ou observations additionnelles, nous portent aussi â croire que :

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Les vibrations mains-bras, pour l'opérateur de Jack-Leg (foreuse à béquille), sont un phénomène constant et accentué. L'opérateur de Jumbo, s'expose aux vibrations "tout le corps". Ce phénomène a été observé mais n'a pas été quantifié.

Le taux d'humidité se maintient souvent aux alentours de .85 % d'humidité relative, ce qui peut être considéré élevé.

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TABLEAU 5 Q OCCUPATION

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Ce tableau indique les faits suivants :

Dans la majorité des cas, (80 %) les résultats obtenus pour la dosimétrie du bruit excédent la norme; seulement 20 % des lectures étaient conformes. Il n'y a pas eu de dépassement du 115 dB(A), ou du 140 dB crête.

La seule mesure de poussière totale s'est montrée conforme à la norme.

Les niveaux d'éclairement étaient tous sous norme.

L'oxyde.d'azote s'est avéré à 100 % conforme.

Le seul prélèvement de brouillard d'huile était conforme.

Il a aussi été rapporté, et mesuré, que le taux -d'humidité relative était souvent élevé (85 %).

L'exposition aux radiations ultra-violettes est aussi soupçonnée, puisque le type d'éclairage utilisé, soit les lampes au mercure, produit ce type de radiations, spécialement s'il n'y a pas de- "globe" (situation observée à quelques reprises). Des mesures, quoique non exhaustives, nous porterais à croire à cette agression.

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4.2.2 PROFIL D'EXPOSITION

En guise de synthèse des agressions physiques et chimiques, le tableau 6, soit le profil d'exposition, présente sous forme histogrammique, la quantification de ces risques.

TABLEAU 6

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Ce tableau exprime donc que :

Le bruit (continu et intermittent) s'affirme comme une agression commune aux deux tâches principales

i Les radiations ultra-violettes agressent lors du nettoyage

Les vibrations sont d'importance lors du forage i

Le monoxyde de carbone peut être inquiétant lors du forage i

. - Le bruit d'impact, la poussière, le monoxyde" de carbone i

(lors du nettoyage), l'oxyde d'azote et le brouillard • i

d'huile, sont en général adéquats. ' i

i

4.3 Fiche des agresseurs et des moyens de protection

La figure 5, ci-après, permet d'établir la relation entre les risques à la santé et les moyens disponibles pour s'en prémunir. Ceci permet alors de visualiser la présence ou l'absence de protection. La description sommaire, des éléments de protection, utilisés à la Baie-James, fait l'objet de l'annexe IV.

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FIGURE 5 Page 40

A m r . m n i - K U A P ?

Brouillard (eau et huile) Imperméable Eau (fond de tunnel) Èottes.imperméables Air'vicié 4

Ventilation de dilution

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'Page 41

La pertinence ainsi que le taux d'utilisation, lors de nos études à-la Baie-James, s'illustrent au tableau suivant.

TABLEAU 7

PERTINENCE DE LA PROTECTION OFFERTE ET TAUX D'UTILISATION

PROTECTION REMARQUES TAUX D'UTILISATION

Bottes de sécurité Obligatoire

Bottes imperméables Semblent adéquates pour la situation : sol détrempé et glissant et flaques d'eau

Très élevé

Casque de sécurité Obligatoire

Gants Semblent adéquats pour Elevé (voire même très la situation élevé)

Imperméable Semble adéquat pour la situation : brouillard d'huile et d'eau'en suspension

Elevé

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'Page 42

PROTECTION Lunettes de sécurité

REMARQUES TAUX D'UTILISATION Tris bas (voire même nul)

Protecteur auditif Appréciation de la (bouchons) pertinence non-effectuée

semblent adéquats

Tris bas

Protecteur auditif Appréciation de la Elevé (coquilles) pertinence non-effectuée

semblent adéquates

Système de Apporte air frais au Obligatoire ventilation, air niveau de l'endroit de forcé travail (tunnel), gaine

(conduit) déchirée à plusieurs endroits

Lampe de mineur Semble adéquate pour la Tris élevé situation (limite le champ visuel)

En résumé, l'on s'aperçoit que la protection est offerte, pour la majeure partie des agressions, sauf en ce qui concerne le brouillard, huile, d'eau et de boue. Par contre l'on dénote un bas taux d'utilisaiton des lunettes et de la protection auditive (bouchons).

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'Page 43

5. ANALYSE DES DONNEES : RISQUES PHYSIQUES ET CHIMIQUES

Tel que .mentionné précédemment, la représentativité de l'échantillonnage s'énonce trop basse pour permettre de tirer des conclusions définitives pour certains agresseurs. En plus, â cause de la non-spécificité des statistiques lésionnelles, il nous est difficile d'avancer une relation "de cause a effet" claire. Nous nous limiterons donc, â aborder les risques inventoriés, .en terme .de probabilité.

Néanmoins, nous croyons que les observations qui suivent d'éclairer les membres de service de santé qui auront a chacune des agressions énumérées.

5.1 Le bruit

Agresseur prédominant, le bruit continu/intermittent provient de l'action de forage, de la machinerie utilisée ainsi que le milieu et les activités environnantes. L'on note d'ailleurs, qu'à plusieurs reprises le seuil acceptable de 115 db(A) est excédé. Les heures de travail sont habituellement longues. La pertinence de la protection offerte devient alors un élément de haute importance dans la détermination du potentiel de nocivité; l'entretien de l'équipement de protection s'avere aussi d'importance. Malheureusement, ces

permettront .approfondir

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'Page 44

paramétrés n'ont pu être vérifiés pour cet agresseur, donc, nous pouvons avancer une probabilité élevée, d'atteinte de l'acuité auditive, sous réserve d'une protection personnelle aédquate.

5.2 L'éclairage

Ce sont les préposés aux opérations de nettoyage qui sont susceptibles d'être atteint des méfaits d'un éclairage déficient. Ceci s'explique du. fait que, contrairement aux foreurs où l'éclairage est directionnel (à cause de leur casques de mineurs et des lumières directionnelles des "jumbo"), les opérations de nettoyage se font sous un éclairage général parfois mal distribué. Ils travaillent donc â la pénombre d'où une sollicitation plus accentuée au niveau du système visuel. Ils ne disposent pas habituellement, d'un éclairage dirigé sur la tâche comme leurs confrères les foreurs. Ces derniers,- par contre, voient leur champ visuel latéral restreint -(principalement le foreur "Jack-leg"). Aussi, lors de l'utilisation d'éclairage de chantier, mal disposé et émettant des rayons ultra-violets, les phénomènes d'éblouissement et d'atteinte par les ultra-violets demeurent une agression â ne pas négliger, spécialement lors des opérations " de forage et de nettoyage. Mous considérons donc l'éclairage comme une agression potentielle à haute probabilité.

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'Page 45

5.3 Les vibrations

Quoique n'ayant pu faire l'objet de mesures, mais ayant été relevés dans la documentation, observés en terrain et rapporté par certains travailleurs, les opérations de forage recellent le risque d'atteinte par les vibrations. Celles-ci sont de nature "main-bras" et "tout le corps"; "main-bras" principalement à cause de la préhension constante (avec pression) des "jack-legs", et tout le corps lors de la transmission des vibrations à la plateforme de forage des "jumbo". Nous considérons ces agressions à haute probabilité.

5.-4 Le monoxyde de carbone

Ce gaz, sous-produit de la combustion en provenance de la machinerie utilisée et des agents de sautage, s'est avéré présent lors de nos mesures et dans, un certain cas, a atteint le seuil d'action. La littérature d'ailleurs mentionne aussi- la probabilité de la présence de cet agresseur. Les statistiques énoncent aussi des atteintes par intoxications. Or même si la ventilation de dilution est généralement pratiquée, nous considérons cette agression comme étant de probabilité moyenne.

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5.5 Oxyde d'azote

Même si les données ne semblent pas indiquer un .potentiel de risque â l'égard de cet agresseur, nous le considérons quand même â probabilité moyenne. Ceci dû au fait que la majeure partie de la machinerie fonctionne au carburant diesel, dont le produit ,de décomposition principal est le IM0-N02. On le retrouve aussi suite au sautage et il a déjà été cause d'intoxications lors d'excavations de tunnels. Ensuite on offre habituellement peu de protection personnelle pour ces gaz, hormis la ventilation de dilution s'avérant parfois peu efficace.

5.6 Brouillard

Avec 1'avènement des procédés mouillés de forage et de nettoyage nous retrouvons une grande quantité d'eau dans l'environnement de ces travailleurs. A cette eau, se mélange la poussière, en provenance des différentes activités ainsi que de l'huile, s'émanant de la machinerie et de l'équipement utilisé. Or vu que la littérature documente cette agression et qu'il n'y a pas de protection personnelle offerte, nous considérons cet agresseur â probabilité moyenne, non obstant du fait que les données obtenues classifie cette agression comme étant absente.

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5.7 Sommation des agresseurs

En guise de récapitulation de la présente section, il en ressort que :

Le bruit s'énonce comme un agresseur a probabilité élevée

L'agression par l'éclairage et les ultra-violets s'avère aussi de haute probabilité

Les vibrations ne sont pas à négliger •

Les gaz, tel que mônoxyde de carbone et oxyde d'azote sont a surveiller

Le brouillard d'huile et de poussière se -classent .comme agressions à probabilité moyenne.

6. . LES AGRESSIONS D'ORDRE ERGONOMIQUE

L'analyse ergonomique des travailleurs souterrains s'est penchée sur les tâches de

Forage des trous avec la foreuse a béquilles (Jack-leg)

Forage des trous avec la foreuse "jumbo"

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Nettoyage de fond de tunnel

La technique d'analyse Renault a permis d'apprécier les facteurs tel que : le degré de sécurité entourant le travail, l'environnement de travail, la charge physique et nerveuse, l'autonomie, la relation entre les travailleurs, la répétitivité ainsi que le contenu .de travail.

En utilisant aussi la technique du Comité Provincial de Coordination (C.P.C.) nous nous sommes attardés au soulèvement et au transport de charges, aux postures statiques, aux exigences physiques générales, à l'asymétrie dans l'utilisation des membres ainsi que les contraintes psycho-sociales reliés au travail exécuté. Il est â noter que dans le cas du forage "jack-leg" le travail se fait principalement debout et penché, tandis que le forage au "jumbo" s'exécute en positions debout/assis/accroupi. Le nettoyage de fond de tunnel s'exécute habituellement debout et penché. Par contre, d'autres positions "accrobatiques" peuvent être adoptées, mais elles ne constituent pas nécessairement celles qui sont majoritairement utilisées.

Finalement, l'analyse a été effectuée lors des mêmes travaux d'excavation cités dans la partie précédente.

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6.1 Presentation des données et interprétations

A. PROFIL GLOBAL - TECHNIQUE RENAULT

En guise de synthèse, des analyses completes et partielles de l'annexe V, le profil global du tableau 8 illustre le gradient des différents paramétrés d'intérêts du forage au "Jack-leg" ainsi que les tendances des autres tâches analysées.

A la lecture de ce graphique il en ressort que :

Le degré de sécurité du forage au jack-leg est jaugé bien tandis que le forage au jumbo s'avere dangereux

L'environnement est très pénible pour, le forage et pénible pour les opérations de nettoyage

La charge physique est qualifiée de "très chargée" pour le travail au "jack-leg" tandis qu'elle est considérée normale pour le forage jumbo.

Au chapitre de la charge nerveuse, celle-ci est chargée pour les opérations de forage.

L'autonomie est relativement moyenne (entre 5 et 15 minutes) signifiant que le travailleur peut modéremment

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'Page 50

quitter son poste sans pertQrber la production

. Le travail permet des relations oscillant entre faciles et difficiles

La répétitivité est considérée basse (>10 minutes)

Le contenu de travail est moyen, sauf pour les opérations de nettoyage où il est jaugé nul.

Ce profil sera discuté lors de l'analyse des données (chapitre 7)

TABLEAU 8 ANALYSE ERGONOMIQUE - TECHNIQUE RENAULT

P R O F I L G L O B A L E T T E N D A N C E S

( P R O F I L D E P O S T E S )

i: wwrgt pnyiiçu» U UtlrtU (h Cairçi earvibtt H: Coattos «u travail N.B.: Prof i l de base: Foreur sur Jack-Leg.

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B. PROFIL ERGONOMIQUE - TECHNIQUE C.P.C.

'Page 51

Afin d'apprécier, plus en détail, les exigences du forage (Jumbo et à béquille) et du nettoyage de fond de tunnel, les tableaux 9-10-11 présentent la quantification, sous forme graphique, des paramétrés d'intérêt de chaque type de tâches.

L'analyse détaillée est présentée aux annexes VI-VII et VII.

Le tableau 9, illustre les contraintes reliées â la tâche du forage à béquille.

L'on notera que :

Le soulèvement et le transport de charge s'avère très chargé

Les postures statiques sont jaugées très pénibles

Les exigences physiques sont particulièrement très pénibles

La symétrie dans l'utilisation des membres se qualifie de bien

Les contraintes psycho-sociales oscillent entre très bien et bien

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TABLEAU 9

PROFIL ERGONOMIQUE - TECHNIQUE C.P.C.

FORAGE AVEC FOREUSE A BEQUILLE

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'Page 53

En ce qui concerne la tâche du forage avec la foreuse "jumbo" le tableau 10 démontre la quantification des paramétrés d'intérêt.

Il en ressort que :

Le soulèvement et le transport de charge implique une très légère contrainte

Les postures statiques sont néanmoins pénibles

Les exigences physiques sont acceptables

La symétrie dans l'utilisation des membres s'avère bien

Les contraintes psycho-sociales se qualifient de très bien

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TABLEAU 10

PROFIL ERGONOMIQUE - TECHNIQUE C.P.C.

FORAGE AVEC FOREUSE "JUMBO"

i

i

I

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'Page 55

Pour la tâche de nettoyage de fond de tunnel le' tableau 11 démontre que :

Le soulèvement et le transport de charge est particulièrement chargé

Les postures statiques sont très pénibles

Les exigences physiques générales sont acceptables

La symétrie, dans l'utilisation des membres s'avère bien

Les contraintes psycho-sociales sont jaugées bien.

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Page 56

TABLEAU 11

PROFIL ERGONOMIQUE - TECHNIQUE" C.P.C.

NETTOYAGE DE FOND DE TUNNEL

I

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'Page 57

En guise de synthèse et ainsi permettre de comparer les tâches les unes aux autres, le tableau 12 présente la superposition des 3 graphiques précédents.

TABLEAU 12

PROFIL ERGONOMIQUE - TECHNIQUE C.P.C.

PROFILS JUXTAPOSES

METIER/OCCUPATION: TRAVAILLEURS SOUTERRAINS TACHES : ABC

l _ é Souilvnmc a» ( ramper i 4a cbargta

foiLur*i •titiquii Cxi«cacta phyalquea IWofer«i gtUlati CcntrjtnU» (tn«r«J«a <ay»ltrl«> PVCheiQCUJl Tlcht» «nalyttts A...1 e.

r « ••••••••••••••»«....,..

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'Page 58

Toutes les observations pré-citées seront discutées à la section "analyse des données".

6.2 Moyens de protection

A la lumière des observations en terrain et suite aux commentaires recueillis, nous n'avons pu déceler l'utilisation de moyens de protection pour palier aux agressions ergonomiques,

7. ANALYSE DES DONNEES

A l'étude des deux graphiques sommaires, soit les tableaux 8 et 12 il ressort que- les agressions de majeure importance au niveau ergonomique s'énoncent comme étant l'environnement et les postures statiques. En second lieu se classent le soulèvement et le transport de charge ainsi que les exigences physiques. Les aspects de sécurité (en terme de probabilité de risque) reliés au travail et la charge nerveuse ne sont pas à négliger.

En analysant plus en détails chaque élément de l'évaluation nous pouvons constater les faits suivants :

L'environnement : Il est certes évident que l'endroit ainsi que les conditions, dans lesquelles oeuvrent ces travailleurs, s'avèrent un

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'Page 59

environnement désagréable. Le bruit et les vibrations (s'émanant des foreuses) l!humidité, l'eau, la boue, l'éclairage (trop souvent inadéquat) les gaz et odeurs, la poussière ainsi que l'aspect généralement austère du milieu de travail contribuent à qualifier l'ambiance de "très pénible". Il ne faut pas oublier, non plus, la sensation d'isolement pouvant être ressenti lorsque le tunnel atteint des profondeurs appréciables. Ceci s'applique particulièrement aux opérateurs de foreuses a béquille et les préposés au nettoyage du tunnel. La charge nerveuse s'en trouve donc taxée.

Les postures statiques : Pour le foreur à béquille, les postures statiques s'avèrent particulièrement pénibles. Ceci provient du fait que pius de 50 % de leur temps de cycle (10 minutes) le foreur doit adopter et maintenir une position courbee vers l'avant tout en appuyant une pression sur sa foreuse. Cette position est habituellement avec le tronc penché à 30° à 45° et parfois même a plus de 45°. D'autres positions difficiles, tel avec flexion des 2 jambes, peuvent être maintenues pendant de longue période. Il ne .faut pas négliger, .non plus, le poids de la foreuse qui peut atteindre 36 Kg.

Pour le foreur sur "jumbo", 90 % du temps de cycle est passé en position debout le tronc penché vers l'avant; une autre position, â 5 % du temps du cycle, s'avère assise, le tronc penché sur le côté à un angle de 30° â 45°.

En ce qui concerne le nettoyeur de fond de tunnel, quoique le travail

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'Page 60

peut être assez dynamique, pendant 60 % de son temps de cycle, il se maintient en position penchée vers l'avant à un angle variant entre 15° et 30°. Pendant 40 % de son temps il aura le tronc penché è 45° avec les bras à la hauteur des épaules.

Ces positions constituent celles adoptées régulièrement, mais il faut tenir compte de d'autres postures pouvant être utilisées et maintenues, dépendant de la nature du travail â exécuter.

Mentionnons pour les trois types de travailleurs : . la tête inclinée vers l'avant et l'arrière, debout courbé vers l'arrière ou accroupi; les bras peuvent être soulevés au-dessus de la tête et maintenus -pendant de longues périodes, le poids de l'outil devient alors pénible.

Ces observations nous portent a croire que la région dorso-lombaire ainsi que les .jambes et les genoux se trouvent alors largement sollicités. Il n'est d'ailleurs pas surprenant de retrouver nombre de cas de douleurs aux dos et nombre de problèmes aux membres inférieurs.

Le soulèvement et le transport de charge : A ce chapitre, le foreur â béquille et le nettoyeur de fond de tunnel sont les plus taxés.

Le premier doit soulever et transporter sa foreuse très souvent, soit un poids de plus de 20 Kg, et ce, â raison de 80 % de son temps de cycle.

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'Page 61

Le second, en travaillant, soit avec une pelle ou une barre à écailler, aura à soulever et transporter un poids de 2 à 5 Kg au moins 40 % de son temps de cycle et parfois toujours. Nous pouvons donc soupçonner, que le système musculaire s'en ressentira lourdement.

Exigences physiques : A ce chapitre, en plus des agressions pré-citées, le foreur à béquille a presque toujours la tête inclinée, sollicitant ainsi le cou, de manière démesurée. La région musculo-squelettique de la section cervicale sera donc la cible de douleurs et de lésions. "

Risque a la sécurité : -Cet aspect n'est pas â négliger puisque, tel que mentionné précédemment, 1'environnement de travail s'avère particulièrement pénible. A ce, rajoutons un terrain rocailleux, dénivelle et glissant, la possibilité de chute (ou d'éclats) de pierre ainsi que la possibilité de heurt et de "frappé par" divers objets métalliques (barre d'écaillage, fleuret,.etc...). Il n'est pas surprenant, d'ailleurs que l'on retrouve plusieurs entorses-foulures ainsi que des lésions aux membres supérieurs et inférieurs, causés par des articles métalliques ou non.

Les lésions accidentelles sont donc des points à surveiller.

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'Page 62

7.1 Sommaire des agressions

Donc, en guise de récapitulation du présent chapitre, il en ressort que :

L'environnement s'avère désagréable et risqué

Les postures statiques, agression communes au foreur â béquille et au nettoyeur de fond de tunnel, sollicitent péniblement la région dorso-lombaire ainsi que les membres inférieurs. La région cervicale est â surveiller.

Le soulèvement et le transport de charge, affectent particulièrement le foreur â béquille et le nettoyeur de fond de tunnel.

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'Page 63

CONCLUSION

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'Page 64

En résumé, nous pouvons constater, par le présent ouvrage, que le travailleur souterrain oeuvre dans un environnement comportant de nombreuses contraintes; et ce, plus particulièrement pour les opérations de forage avec foreuse à béquille.

En dressant le bilan sommaire des observations, il apparaît que le programme de santé aura-à axer ses interventions au niveau du bruit, des vibrations, de la vision ainsi que des affections des voies respiratoires. Les aspects d!ordre ergonomique seront aussi à surveiller- et plus particulièrement au niveau du système musculo-squelettique. Il y aura lieu de développer et de mettre en place des actions préventives pour palier a ces agressions dont on accuse présentement un sérieux manque de protection.

Finalement, sur le plan statistique, il faudra élaborer un fichier de données spécifiques a ces travailleurs, afin de pouvoir suivre clairement cette population que nous considérons â haut, risque.

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'Page B5

ANNEXE I

BIBLIOGRAPHIE

Encyclopedia of occupational health and -safety, • volume I, International labour office, Geneve, 1983, 1176 p.

Execution de travaux souterrains, Manuel pratique de prévention #12 O.P.P.B.T.P., Paris, France, janvier 1979, 20 p.

Guidelines for improved rapid transit tunneling, Safety and environmental impact, Volume- 1, (cote Centre de documentation C.S.S.T., #M0-00813)

Industrial hygiene for mining and tunneling, Proceedings of a topical symposium, november 6 .and 7, 1978, Denver, Colorado. A.C.G.I.H. Cincinnati Ohio

Kibelstis, John A., Medical effects of diesels underground, Information circular #ICB666, U.S. Bureau of Mines, 1975

Enquête effectuée che 100 mineurs utilisant des marteaux perforateurs, cahier de notes documentaires,, note #1059-87-77, I.N.R.S., France

Page 78: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

'Page 66

Mouton, P., Travaux souterrains, O.P.P.B.T., Issy-Les-Monlineaux, France, 1977, 166 p.

White F.T.M., Le milieu minier, Revue de l'hygiène professionnelle, Volume 20, #1-2, publié par Santé nationale et bien-être social Canada, 1968

Page 79: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 67

ANNEXE I I

EQUIPEMENT ET PRODUITS UTILISES

Machinerie utilisée

FORAGE R.N.

Foreuse Jumbo Atlas Copco Trois (3) bras (voir annexe III) Foreuse Jack-Leg A béquille

Huiles et graisse utilisées

HUILES

A moteur diesel Série 3 910 ou 30 (Esso)

A transmission automatique ATF Produits de combustion : 00, C02

et parafine

A marteau pneumatique Arox EP-100 (Esso.) (EP-22 l'hiver)

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Page 68 •

Produits de combustion : SO2 ou H2S Composition : a base de soufre

(mercaptan â longue chaîne, peu volatile) Huile lubrifiante, naphtalique et parafinique

N.B. : pour plus de détails, voir Annexe III

GRAISSE Unirex EP-2 Produits de combustion : CD, C02

et S02

Composition : huile minérale et de organique Utilisation : graissage des têtes de sondes

N.B. : Pour plus de détails, voir Annexe III.

Le fournisseur des huiles de la graisse est la compagnie Esso Impérial.

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Page 69 •

ANNEXE III

CARACTERISTIQUES DE L'EQUIPEMENT ET DE QUELQUES PRODUITS UTILISES

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Page 70 •

CARACTERISTIQUES DE LA MACHINERIE UTILISEE

Jumbo Atlas Copco trois booms monté avec moteur Deutz 6 cylindres modèle #FL-6 812

Système de diluteur sur échappement Fonction diluer le gaz d'échappement. 1 partie d'échappement pour 50 parties d'air ambiant

Machine servant au déblaiement montée avec moteur Deutz 10 cylindres Modèle #FL-10 '

Ces moteurs sont refroidis a l'air

Le Jumbo monté avec trois bras avec foreuse .pneumatique Tamrock Modèle #L-40

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Page 71 •

COMPAGNIE PÉTROLIÈRE IMPÉRIALE LIMITÉE

Fiche de sécurité et d'hygiène La Con:caçr . iê pe i ro l iere- lmpér i f l loL imi iee ne pei i l elre tenue responsable d 'aucun dommage consécutif a l 'ut i l isat ion de ta presents f iche, et ce. quel le qu 'en so i l la.cause, dans le cas où le produi t vise n'est pas soumis à des appl icat ions ou è des conc i l i ons o 'ut i l isa i ion normales ou raisonnablement prévisibles. La Compagn ie Pétrolière Impériale L imi tée ne.peut être tenue responsable, d 'aucun dommage, soi t 'd i rect ou indirect, consécut i f à l 'ut i l isat ion de la présente fiche, et ce. quel le qu'en soit la cause.

A 3 CU s" K'OM l N * T i VE AROX EP 22 . N° DE TÉLÉPHONE EN CAS pURGENCE — HYGIcNc (416) 968-4368 . •

FAMILLE CHIMIQUE Hydrocarbure • •

DcaCni TijN Une huile minérale, un mélange d'hydrocarbures parrafiniques et naphténique avec des traces d'hvdrocarbures aromatioues et d'additifs.

Section 1 DONNÉES MÉDICALES ET PROTECTION ' ' ftiSOUSS ! : T IKîlALATION: Par suite de la faible volatilité, le produit n'est pas dangereux

pendant 1* : isage.normal• Cependant, si au cours des operations, des brouillards d'huile.sont crées, leur inhalation en forte concentration peut causer V irritation voies respiratoires. .

CONTACT AVEC LES YEUX:- Légèrement irritant, mais peu susceptible d'endommager les ' tissus;"*

CONTACT AVEC LA PEAU: Faible toxicité par absorption cutanée, un contact fréquent et prolongé peut toutefois provoquer.des irritations ou

• même une de.m3tite>ç.,..:. .

IKGESTIOM: ' Peu toxique.

CONCENTRATION MAXIMALE ADMISSIBLE (CAM) 3 £cut—bsô»<Ti«vd «î "ip/ri : ; ;

PMECAUT ION'S .

Eviter les contacts fréquents ou prolongés avec la peau. Prévoir une ventilation suffisante pour garder la concentration en deçà des limites admissibles.

PREMIERS SOINS % '• •

INHALATION: Kc s'applique pas 5 cause de la faible volatilité du produit. CONTACT AVEC LES YEUX: Rincer à l'eau pendant 15 minutes; si l'irritation persiste

voir un médecin. *

CONTACT-AVEC LA PEAU: Laver avec de l'eau et du savon. Les vêtements contaminés devront être nettoyés avant d'être réutilisés.

INGESTION: . Etant donné lciî risques d'aspiration dans les poumons,' ______ . ne pas faire vomir, mettre au repos et appeler un médecin.

Page 84: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 72 •

-:Cr. I : C.^GE.-S S'SNCSMSI = £7 o =.\'?LOSîQN

164°C C.O.C. •""•usee, CO"," CO2' . Section 1)1 LUT i £ CONTRE L'INCENDIE

.Les pompiers doivent: porter des masques respiratoires, "s'il est possible de le Caire sans danger, couper l'arrivée du carburant à sa source.

^SEETS EXTINCTEURS: CO2, poudre chimique, mousse ou lance vaporisateur à l'eau. vaporiser a 1 eau que pour refroidir les surfaces e:<posées au feu et pour

proteger les gens. Lorsqu'on vaporise 3 l'eau, il peut se produire un bouillon- ' .nement au moment oÛ la température du solvant atteint celle d'ébullition de l'eau. ! • s Section IV INTERVENTIONS EN CAS DE DÉVERSEMENTS ET MÉTHODE D'ELIMINATION j-Tcpêcher de pénétrer dans les ëgouts ou dans les cours d'eau. •

NETTOYAGE: Par pompage ou etancher avec du sable, chiffons de coton ou toute ! . autre matière absorbante*

DISPOSITION: Incinération contrôlée ou bien avoir Recours aux services d'évacua-

; Section V RÉACTIVITÉ t S 7 S IL: TE SUBSTANCES CONDITIONS À ÉVITER

'stable Agents d'oxydation puissants. h u u u : « S Ce DbCOMPCSlTICW OU

.JE POLYM£3I5AT;ON DANGEREUX . r.ï=.

i • • • • t 1 • • Section VI ENTREPOSAGE

j- arder• les récipients fermés. Entreposer dans un endroit frais, loin de tout Figent oxydant.

%

t * .

. -

Seclion VII CARACTÉRISTIQUES PHYSIQUES . POINT D EBULLITION { ' C. 'F )

>260°C SOLUBILITE DANS L e AU

Insoluble VOLATILITE: Sr EN' VOLUME

0 . T = . \ 5 C * CE V.AFSja

^0.5 o U g 9 '20°c DENStTÊ

0.9 VITESSE DEVAFCSATICN •.ACETATE DE ft.BUTYLEi • .

C=:J5» tS CE 7 A » £ u a A£P£C7 ET OSE'vF. • C l • Liquide jaune, odeur de produit pétrolier

Page 85: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 73 •

COMPAGNIE PÉTROLIÈRE IMPÉRIALE LIMITÉE

r i che de sécurité et d'hygiène - ^ f S / La Compagn ie Rcwciiere impér ia le Limitée ne peut être tenue resoonssDlç d 'aucun dommaûe consécuti f a l 'u ls i tsanonceia présente l ichc. et ce. quelle qu en soit ta cause, dans le cas où >e p 'oau i t vise n est pas soumis à ces appl icat ions ou a ces c o n f i i o n s d 'ut i l isat ion normales ou raisonnablement prévisibles. La Compagn ie Pétrol ière Imper ia le Limitée ne peut être tenue responsable d s u c u n dommage, soit d i rect 01/ indirect, consécut i f à l 'ut i l isai ion de la présenté fiche, et ce. quel le qu'en soit la cause.

.lAFCL'E NOMINATIVE .M» DE TELEPHONE EN CAS DUP.GENCE HYGlEN AROX EP 100 (•Iiôi S69-43&3

FAVILLE CHIMIQUE Hydrocarbures

DEjwSiFTiONjj^ig lubrifiante: mélange d'hydrocarbures paraffiniques ou naphténiques, ou des deux, quantité minime d'hydrocarbures aromatiques avec des additif*^ ; Section I DONNÉES MÉDICALES ET PROTECTION . RÎSCL'ES . INHALATION: Par suite de la faible volatilité, le produit n'est pas dangereux

: pendant- l'usage normal. Cependant, si au cours des opérations, des brouillards d'huile sont crées, leur inhalation en forte concentration peut causer l'irritation des voies respiratoires.

CONTACT AVEC LES YEUX: Légèrement irritant, mais peu susceptible d'endommager les tissus.

CONTACT AVEC LA PEAU: Faible toxicité par absorption cutanée, un contact fréquent et prolonge peut toutefois provoquer des irritât-ions ou même une derraatitç..

INGESTION: " Peu toxique.

CONCENTRATION MAXIMALE ADMISSIBLE (CAM)

Pour brouillard d'huile: 5 mg'/m^ PRECAUTIONS Eviter les contacts fréquents ou prolongés avec la peau» Prévoir une ventilation suffisante pour garder la concentration en deçà des limites admissibles.

PREMIERS SOINS

INHALATION: Ne s'applique pas a cause de la faible volatilité du produit

CONTACT AVEC LES YEUX: Rincer a l'eau pendant 15 minutes; si l'irritation persiste voir un médecin. '

CONTACT-AVEC LA PEAU: Laver avec de l'eau et du savon. Les vêtements contamines devront être nettoyés avant d'etre réutilisés.

INGESTION: Etant donne les risques d'aspiration dans les poumons, • ne pas faire vomir, mettre au repos et appeler un médecin.

Page 86: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 74 •

n II ^_gANGER5 D'INCENDIE ET D'EXPLOSION

J °C' (400 °F) j = i e e - C O : , o r : ~

et faible quantité SO 2.

• ! _ i

Section III j-UTTE CONTRE L'INCENDIE d ° i V e n C P C r t " d c s * a s4 u e s «splratolrcs. S'il est possible de le faire sans danger, couper l'arrivée du carburant à sa source.

^fvI'oriser C' £r S : ^ ^ ^ ^ ^ ^ ™ vaporisateur à l'eau. Drctë^er T P? U r r e f r o i d i r l e s surfaces exposées au feu et pour -nenen au momentS" * V âP° r i s c 3 " peut se produire un bo'uillon- '

Û U m0n;ent o u l a temperature du solvant atteint celle d'ébullition de l'eau

Section IV INTERVENTIONS EN CAS DE DEVERSEMENTS ET M É T H O D E p-ÉMMIMATin.M Empecner de pénétrer dans les égouts ou dans les-cours d'eau. "

NETTOYAGE: Par pompage ou etancher avec du sable, chiffons de coton ou toute autre matière absorbante. •

IMPOSITION: Incinération contrôlée ou bien avoir recours aux services d'évacua-. tion des déchets et résidus.

Section V ' RÉACTIVITÉ ST-3 IL I • c ' Stable SUBSTANCES. CONDITIONS À EVITE» | :

Agents d'oxydation puissants. •hUU'JMb U t UtCUMHUSITION OU — —

J E POLYMERISATION OANGEREÛX 2

Section VI ENTREPOSAGE

tarder les récipients fermés. Entreposer dans un endroit frais, loin de tout codant.

Section VII CARACTERISTIQUES PHYSIQUES POINT CcSULLIT lON ( 'C . *F|

260° (500°F) TENSION DE VArEUS

0.5 =a Hg â 20°C

SOLUBILITE OANS L'EAU

insoluble DENSITE

0.9 • N j i ' E CE VAFEU.®

1

VOLATILITE: * EN VOLUM

- 0 VITESSE C EVAPORATION lACETATE CE n-SUTYLEl

A riCT ET CwClj'' Hule jaune, odeur de produit pétrolier

J EMiSï FAn s I COMPAGNIE PETROLIERE IMPFBTAT P LIMITEE

ït:c-l98l-=t-£j Se*rvice-dê = santé, 111 ave st-Clair ouest, Toronto, Ontario,

Page 87: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

ANNEXE IV

DESCRIPTION DES ELEMENTS DE PROTECTION

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Page 76 •

DESCRIPTION DES ELEMENTS DE PROTECTION

Bottes de sécurité De marques diverses avec embout de sécurité

Bottes .imperméables Embout de sécurité "Steel shank" Fabriquée en Corée

Casque de sécurité Safety Supply et Arkon Co Rainguard, Safe-T-Cap

Gants 100 % PVC (nylon)

Imperméable 100 % PVC (nylon) Rapcon Taiwan Ca 00306

Lunettes de sécurité A-Safe Vérifiée selon les normes ANSI #Z87.1-1979

Protecteur auditif (bouchons Glendale Optical Co Inc., 2078 QLMT Atténuation : 23 dB (si utilisé correctement)

Protecteur auditif (coquilles) A-Safe 999UJ et 999G '

Système de ventilation, air forcé, gaine de toile caoutchoutée Marque J0Y, 50000 CFM, Ventilateur axial, 48 pouces, 125 forces Air non-chauffé provenant directement de l'extérieur Lampe de mineur Marque Wheat Koehler Manufacturing Co

Page 89: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 77 •

ANNEXE V

i

Page 90: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

P R O F I L A N A L Y T I Q U E C O M P L E T

N.B.: Travai l leur souterrain, foreuse & béqui l le (Jack-Leg)

Page 91: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

*. P R O F I L A N A L Y T I Q U E P A R T I E L

5

i\ ( )

• 3 \ / •

2 \ •

1

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27

Conception du

poste

A Sécurlté

B Environnement physique

C Charge physique

D Charge

nerveuse

E Autonomie

F Relat ions

G R é p é t i t i v i t é

H Contenu

N.B.: Trava i l leur souterrain, foreuse Jumbo.

Page 92: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

o CO a>

P R O F I L A N A L Y T I Q U E P A R T I E L

N.B.: Trava i l leur souterrain, nettoyage de fond de tunnel.

Page 93: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 81 •

ANNEXE VI

Page 94: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

(M CD

(b ro FICHE DES RISQUES ERGONOMIQUES (par tache) a METIER: TRAVAILLEURS SOUTERRAINS

TACHE : (A) FORER DES TROUS AVEC FOREUSE A BEQUILLE

Description des observations

Soulèvement e t transport de charge

Postures statiques* Exigences physiques* Membres u t i l i sés

Empl. Remarques t » c 0» a

e o v) 3—» +*»— 01 4I

I

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§ 2

Incl

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Doigt Main Bras Pied Jambe C M O 3»—»

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2 travail-leurs â •roximité Ils manipulen les foreuses a bras

>20

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1

5 0 R 0 • T 5 T T T T T T R 0 0 0 2

LU C_D «I OC o la-

Cotation moyenne 5 5 5 2 * Vous Indiquez dans les colonnes correspondantes J: Jamais 0; Occasionnellement ' les fréquences: R: Rarement S: Souvent

T: Toujours

Page 95: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

m œ 0) en CO

CL FICHE DES RISQUES ERGONOMIQUES (par tache)

METIER: TRAVAILLEURS SOUTERRAINS (MINEUR COMPLET)

TACHE : ( A ) F 0 R E R DES TROUS AVEC FOREUSE A BEQUILLE

Description de l'observation Contraintes psychosociales

Empl. Remarques Horaire Cotation

2 travailleurs a proximité l!un de l'aut ce

STTÎ

1*2,4

Repas (min.)

Co ta t1 or

>30

Repos Cotation

Ï B r ë U I n

15

Rémunération

A foH fa i t

Cota tion

Autre tu cun

Cycle de t ravai l

dotation

Durée

>10

Isolé

Traval1

En gqulpe

Coac t l v i t â

Cota-t ion

Cotation globale

Cotation moyenne 2 , 3 1,6

Page 96: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 84 •

ANNEXE VII

•s

Page 97: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

in CO (D cn to

a FICHE DES RISQUES ERGONOMIQUES (par tache)

METIER: TRAVAILLEURS SOUTERRAINS (MINEUR COMPLET)

TACHE : (B) FORER DES TROUS AVEC FOREUSE "JUMBO"

Description des observations

Soulèvement e t transport de charge

Postures statiques* Exigences physiques* Membres u t i l i sés

Empl. Remarques

Effort

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Fréq

uen-

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M M 3

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«S a « Empl. Remarques

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C «A O 01 «S a «

FORAGE R.M.

2 opérateurs pour la foreuse 1 enligneur des têtes à forer

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C. M-

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N. C. M

0 • c. rtf.

N C. M

C. A*-

C, rt

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c . tf,'

4 i 0 R S S S 3 S T S T T T S S S S 2 FORAGE

R.M. 2 opérateurs pour la foreuse 1 enligneur des têtes à forer

<1 S .1 0 0 0 R 0 4 i 0 R S S S 3 S T S T T T S S S S 2

Cotât Ion moyenne 1 4 3 2

* Vous Indiquez dans les colonnes correspondantes J: Jamais 0: Occasionnellement ' les fréquences: R: Rarement S: Souvent

T: Toujours

Page 98: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

FICHE DES RISQUES ERGONOMIQUES (par tache)

ra METIER: TRAVAILLEURS 50UTFRRATI\IS flYITNFIIR COMPLET)

TACHE : (B) FORER DES TROUS AVEC FOREUSE "JUMBO"

Description de l'observation Contraintes psychosocials

Remarques Horaire

J T T T Ï Ï

Cotation Repas (min.)

Cotation Repos dotation Rémunération Cotation Cycle de traval1

Cotation Traval1 Cota* tlon

2 opérateurs pour la foreuse 1 enligneur pour les forêts (tête: i forer

1 >2,4 >30

Mbre m

15

f a i t Autre Aucun Durée Isolé

>10

En fiqulpe

Coac t l v l t é

Cotation moyenne 2,3

4

Page 99: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

Page 87 •

ANNEXE VIII '

Page 100: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

g FICHE DES RISQUES ERGONOMIQUES (par tache)

METIER: TRAVAILLEURS SOUTERRAINS (MINEUR COMPLET) a TACHE : ( 0 NETTOYAGE DE FOND DE TUNNEL

Description des observations

Soulèvement e t transport de charge

Postures stat iques* Exigences physiques* Membres u t i l i s é s

Empl. Remarques

Effort

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Fréq

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3 § 3 ** «

S'S Incl

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C M O T.nS

Doigt Main Bras Pied Jambe e M o a«—» 5 O . S 3 «a o) .«tes

Empl. Remarques

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Fréq

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M M •S

4i a o Xk &

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0* o. a E u u C

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3 § 3 ** «

S'S Incl

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e M o a«—» 5 O . S 3 «a o) .«tes

FORAGE R.M.

Le nettoyage se fait â l'aide d'une pelle

215

tors l'éc

T avec ion ( hine

3+1

le

N. C. Mi

C. M-

C. l'A'

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« •

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M. C. flt-

C 1 H C

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5 i 0 0 S 0 s 3 T T T T T T R 0 R R 2 FORAGE

R.M. Le nettoyage se fait â l'aide d'une pelle

215

tors l'éc

T avec ion ( hine

3+1

le

R S 0 5 i 0 0 S 0 s 3 T T T T T T R 0 R R 2

Cotat ion moyenne 4 5 3 2 * Vous Indiquez dans les colonnes correspondantes J : Jamais 0 : Occasionnellement ' l e s f réquences : R: Rarement S: Souvent

T: Toujours

Page 101: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

gj FICHE DES RISQUES ERGONOMIQUES (par tache)

& METIER: TRAVAILLEURS SOUTERRAINS (MINEUR COMPLET) TACHE : (C) NETTOYAGE DE FOND DE TUNNEL

Description de l'observation Contraintes psychosociales

Remarques Horalre otatlon Repas (min.)

Co ta t l or Repos Cotation Rémunération Cotation Cycle de travai l

dotation Traval1 Cota-tion

Cotation globale

J i\ N

3 hommes nettoyent le fond du tunne] avec des pelles

1,2,4 >30

Nhrë ffln

15

OoFi fa i t

Autre Aucun Durée Isolé En équ1pe

Coac t t v l t é

Cotation moyenne 2,3 1,6

Page 102: CENTRE HOSPITALIER RGUYN-NORANDA Département de santé

F 6207 Tessier, Henri et al.

AUTEUR — TM Monographie des risques à la

TITRÉ santé des métiers-occupa-tions du secteur«bâtiments

OÀTf ~et travaux publics»r liur sou€ë¥rain.

travail SAtLE

F 6207