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Ce journal est composé de textes de collectifs ou d'individus participant de près ou de loin à L'ASSEMBLEE PARISIENNE DES GROUPES AUTONOMES; il est donc clair que ces textes n'engagent que leurs auteurs. Ce journal ne pr~tend donc en aucune façon représenter tout le mouvement autonome en France ou à Paris. Ce n'est donc pas le journal officiel de l'autonomie! !!!!!!!!!! !!!!!! y!! !!!!!!

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Ce journal est composé de textes de collectifs ou d'individus participantde près ou de loin à L'ASSEMBLEE PARISIENNE DES GROUPES AUTONOMES; il est doncclair que ces textes n'engagent que leurs auteurs.

Ce journal ne pr~tend donc en aucune façon représenter tout le mouvementautonome en France ou à Paris.Ce n'est donc pas le journal officiel de l'autonomie! !!!!!!!!!! !!!!!! y!! !!!!!!

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EN GUISE D'ÉDITORIAL ...

Les récents débats en coordination des groupes autonomes ont été houleux,notamment sur la question du « chapeau» de ce 8 pages élaboré en commun. Sansentrer dans tous les détails d'un débat qui a mêlé des problèmes politiques et d'au-tres qui l'étaient moins, on peut toutefois dégager deux courants sur ce sujet: les unsne voulant pas d'éditorial politique, mais juste une présentation succinte des textes,ou même pas de présentation du tout; les autres appuyant la nécessité cl 'avoir untexte qui fasse le lien entre toutes les composantes présentées dans ce 8 pages ;ce texte n'aurait pas été une (( plate-forme », mais plutôt une synthèse politiqued'un certain nombre de pratiques, un élément révélateur du fond politique qui nousréunit.

Faute de temps, ce 8 pages devant être imprimé et diffusé au plus vite, le débatétant loin cl 'être terminé, c'est donc sans éditorial que se fait la parution.

Nous reproduisons toutefois ci-dessous un projet de ce qu'aurait pu être cetéditorial, projet n'ayant l'accord que d'un certain nombre de camarades.

POINT DE VUEDE CERTAINS CAMARADES

SUR CE HUIT PAGES

Ce journal est l'expression directe des groupesautonomes qui l'ont constitué comme instrumentde leurs pratiques, instrument visant à briser laghettisation du mouvement par les médias.

L'isolement, la criminalisation de notre vie, denos espaces de lutte, c'est en effet la politiqueconcertée de toute la presse, qu'elle soit « bour-geoise » ou non, les organisations « d'extrême-qauche » ou pseudo-révolutionnaires ayant joué encela leur rôle de suivistes par rapport à la désunionde la Gauche (voir « Houqe » ou « Tribune Socia-liste » qui titre: « Autonomes? mon cul! »).

Cette tentative d'écrasement du mouvementqui passe par la distinction devenue fait accomplidans les mentalités du genre : « bon militant dé-mocrate ». opposé à « terroriste à abattre», n'aurapas 1 ieu parce que les luttes autonomes se dérou-lent sur plusieurs fronts ; parce que la prise deconscience devient collective et offensive, parceque notre plan d'attaque au Capital ne saurait serésoudre uniquement à une manif violente, à desvitrines cassées, ou à on ne sait quel commandode spéciatistésavantdes objectifs trop-éloignés desnôtres.

Au contraire, c'est beaucoup plus par une luttesur le quotidien, par un refus permanent et cons-cient de tout ce qui ne répond pas immédiatementà nos besoins, enfin par les moyens que nous nousdonnons pour lutter, que nous pouvons tenter dedéfinir ce que nous pouvons appeler le « mouve-ment ».

la coordination parisienne des groupes auto-nomes s'est réalisée à partir d'un appel de l'GClà une manifestation en riposte à l'assassinat deBaader et ses camarades et à l'emprisonnement deKlauss Croissant.

Apparemment coordination simple de nosmoyens de riposte autour d'une manifestation, ellerecouvre en fait beaucoup plus, c'est-à-dire quenous avons en commun un certain nombre d'élé-ments qui pourront nous servir à construire unmouvement plus fort. le premier de ces éléments,c'est le refus croissant d'un certain nombre de col-lectifs d'avoir une pratique politique trop axéesur le « coup par COUP)}, c'est-à-dire des interven-tions qu i ne relèvent pas forcément de nos éché-ances propres; c'est aussi leur désir d'avoir des ter-rains d'intervention plus larges en liaison avecd'autres collectifs, avec un minimum d'axes poli-tiques généraux communs.

Ce désir a débouché sur les AG de Vincenneset Jussieu, même si les débats sont restés assezflous.

le second élément qui nous est commun, c'estle refus de la pratique des organisations « d'ex-trême-gauche ». Nous nous retrouvons, ou pourcondamner ces pratiques en bloc, ou pour les situerplus directement dans le cadre des institutions fai-sant partie du « régime de santé » des pays capita-listes. Ce qui est le plus souvent remis en causechez celles-ci, ce sont à la fois leur mode de fonc-tionnement hiérarchisé et centralisateur, leur lignepolitique dépassée depuis trop longtemps, leursstratégies électoralistes se rapprochant de plus enplus de « l'arc constitutionnel », au rythme deséchéances institutionnelles, comme les électionsde 1978, et la façon dont, comme conséquencelogique aux deux premiers points, elle participe à

la tentattive d'étouffement d'un mouvement so-cial offensif', et ce, aux côtés de l'union de lagauche et du pouvoir.

Mais ce qui nous réunit, plus que ces refus,c'est l'aspect positif de nos démarches, visant à uncertain type de coordination de nos moyens delutte, passant peut-être par une « plate-forme »minimum, expression de nos désirs communs.Ainsi intervention à Libé, au meeting appelé parles gauchistes à la Mutualité, ainsi la manif Saint-Lazare les AG de Jussieu et Vin cennes, les différentes coordinations ayant donné naissance àce journal.

Les terrains de lutte sont à la fois forts et dif-fus, c'est-à-dire déterminés et en même tempsépars, concernant toutes les politiques du refus,tant l'armée (insoumission), que sur les lieux detravail (grèves sauvages, sabotages de la produc-tion, etc.), les 1 ieux de logement (squatterisation,grèves des loyers), les lieux de formations (luttesdans les écoles, CET, facultés), sans oublier lesattaques économiques visant directement l'État(autoréductions des quittances EDF-EGF) ouluttes anti-nucléaires, et dix mille autres formes derefus, allant du vol individuel au pillage organisé.

Ce premier essai d'une revue d'une partie dumouvement n'est pas l'organe centralisateur etautoritaire que certains voudraient y voir, les di-verses composantes en étant partie prenante ayantmanifesté leur désir de le laisser ouvert à toutes lesinitiatives, à toutes les formes d'espaces, à tousles débats qu i concernent le « mouvement » quenous avons tenté de définir plus haut.

Cette feuille est alors conçue comme un mo-ment de la « recomposition » du mouvement,c'est-à-dire comme un lieu privilégié de son expres-sion, comme un moment de recoupement d'ini-tiatives autonomes éparses sur un terrain essentiel,celui de l'information.

Ce qui permet d'avoir à la fois un organe deliaison des collectifs autonomes, en plus de prendredes contacts avec les initiatives de province, etd'avoir un lieu de débat sur les thèmes qui sont auvif de la lutte (débat sur le « sexisme », sur la luttearmée, la violence ou plus généralement suriesgrandes orientations du mouvement).

la nécessité de ces moyens d'information nousest apparue lors de l'occupation de « Libération»- torchon commercial et institution pourrie,comme le prouvent les accusations de « sexisme»lancées à toute l'autonomie, les assimilations fa-ciles de « pro-Baaders » dont la bourgeoisie se ré-gale quotidiennement, et n'ont servi qu'à masquerpour un temps seulement le viol politique de cejournal. « libé }) ne sera jamais un journal de mou-vement. Ce journal, à nous de le constru ire enfonction de nos besoins, définissons-les collecti-vement, le débat politique sur « quels moyens decoordination? )} est ouvert.

Les débats et comptes rendus our été rédigéspar des commissions constituées de membres desdivers collectifs autonomes, ce qui pourra expli-quer les contradictions entre les textes, voire lesdivergences politiques, qui ne seront que le refletde notre réal ité en tant que groupes autonomesluttant sur plusieurs terrains et étant à des stadesd'expériences politiques différentes. C'est pour nepas masquer la réalité et la richesse du mouvementque nous avons décidé d'ouvrir cette feuille à tousles débats y compris les plus contradictoires.

Ayant voulu faire la part de ce qui étaît débatet pratique, bien que les deux soient inévitable-ment abordés dans tous les chapitres de cettefeuille, nous avons divisé la composition entre lescomptes rendus ou prises de positions sur les èvé-nements récents qui nous ont permis de coordon-ner nos pratiques (« Libé », Mutu, manif Sr-La-zare, Jussieu, etc.) d'une part; et des textes érna-nant directement des collectifs, relatant leursconceptions et leurs espaces de luttes, d'autre part.

J'1\..\, Ca.. r"Mf. ~ ~ ~ .~ ~U& (,}kI.. ~

~ 4~~~,,-ffl~~l'(tJ .... ci...~~~~ J;J.!i9""';';'.fù..~

VOle, LES DU~-r¤R~Nrs\\iHCMES·A80I=tO.S LoRS DE LA 'PRE.H\E.REAG DO SAN~D\ 2~ OC.ToBRE A

JUSS'EU1. Les leçons à tirer de l'attitude de ceux qui se

définissaient comme autonomes, au cours dumeeting organisé autour du procès de KlaussCroissant. (Critique de la prépondérence accordéeà un leader exprimant la pensée d'une assemblée,en l'occurence Daniel Guérin). Critique du motd'ordre « Lutte armée contre l'impérialisme! ».

2. Expression de la nécessité d'une plate-forme,serait-elle minimale, qui n'entraîne l'accord taciteque d'une partie de l'assemblée, une autre partie- assez importante - s'y montrant hostile, tantpour des raisons de défiance à l'égard de toutdébut d'organisation et de centralisation, que pourdes raisons de simple opportunité.

3. Discussion à propos du sexisme, inspirée à lafois d'un tract diffusé par les filles de l'OCt, àpropos de l'attitude de certains mecs lors del'occupation de libé, et à propos de cette mê-me occupation. La question du sexisme allaitd'ailleurs occuper la majeure partie du temps de laréunion, sans qu'il en soit débattu autrement qued'une manière assez superficielle. Un camaradepropose sous forme de motion, une condamnationdes sexistes, dont il reste néanmoins à déterminerle destinataire, qui à l'évidence ne pouvait être quel'assemblée elle-mèrne. -

Des filles libertaires réclament comme préalableà toute lutte au sein de l'autonomie un débat defond à propos des manifestations ségrégationnistes.Certaines, conséquentes, exigent le vidage des mecsse déclarant sexistes, après qu'un mec ait eu cetteattitude au cours de l'assemblée. Une fille re~jette une réduction simpliste de la violence fémi-nine à une apparition hystérique, avant de réclamerparadoxalement une pratique de la violence quisoit spécifiquement féminine.

Plusieurs petites interventions ont avancéprudemment sur le terrain de la violence, suite àdes critiques émises vis-à-vis du comportement decertains camarades lors de l'occupation de Li-bération, et surtout lors du meeting de la Mu-tuai ité, ces camarades ayant scandé « Lutte arméecontre l'impérialisme ! » en levant la main enforme de pistolet, à l'instar d'un signe répanduen Italie, où il signifie d'ailleurs autre chose,puisqu'il s'agit là-bas d'une forme de violenceapparue dans le mouvement lors des manifestationsdu printemps dernier, et soutenues par l'ensembledu mouvement lui-même, ce qui est loin d'être lecas en France. Le début de ce débat apparu à l'AGa porté sur la critique de cette attitude, notam-ment par rapport au fait que ce mot d'ordre nesignifiait rien de politiquement intéressant pour lemouvement, bien au contraire, puisqu'il servaitainsi les desseins de l' extrêrne-qauche institution-nelle, toujours prompte à participer à la crimina-lisation des franges avancées du mouvement, crimi-nalisation mise en place par l'État et savammentreprise par les moyens d'information. Le problèmedevenant alors de savoir quelles formes d'interven-tion nous pouvons nous permettre en participant àce genre de meeting?

Finalement, l'assemblée ne fit mention une foisde plus que de son incohérence et de son incapacitéà poser les problèmes avec une lucid ité opti-male. Les points fondamentaux sont donc restés ensuspens. Il dépendra de la capacité du mouvementautonome de se doter d'une intelligence théoriqueen liaison constante avec une pratique, que cemouvement se construise et devienne plus fort, ouqu'il disparaisse sous le poids de la puissance del'État ou sous la pression de sa propre impuissance.

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QUELQUES REMARQUES ...

Si nous nous sommes retrouvés nombreux dansdifférentes AG et Commissions, c'est que pournous cette coordination de groupes au tonomes cor-respondait à un besoin! désir. Pour ne pas courirà l'essoufflement, à l'impasse, nous pensons qu'ilest urgent de mettre en place la double structure(fédéralisme) acceptée par l'AG du 29 octobre.

1. coordination par quartier2. coordination par axes d'intérêts et de pra-

tiques : squatt/logement, contre-info , lutte deboîte, anti-nucléaire, désobéissance civile, anti-militarisme, etc.

CE N'EST QU'A PARTIR DU TRAVAILACCOMPLI DANS CES DIFFËRENTES REu-NIONS QUE NOUS POURRONS ËTABLIR UNEPLATE-FORME MINIMALE ET UN MODE DEFONCTIONNEMENT COHERENT.

A vouloir trop précipiter la mise en place d'unecoordination, on va se péter la gueule ; IL FAUTREMETTRE EN CAUSE LA RËPONSE AU COUPPAR COUP (avec le risque RËEL de traîner de co-mité de soutien en comité de soutien). De par cefait nous nous retrouverons toujours en positionde défense, et nous nous situons sur le terrain qu'achoisi le Kapi tal.

Trop de nos interventions ne sont pas efficacesà cause du manque de préparation/organisation.Si nous ne nous donnons pas les moyens ET LETEMPS de mettre en place une coordination quidoit être autre chose qu'une foire idéologique,nous aurons encore perdu six mois.

Concrètement : nous appelons à un regroupe-ment sur Paris Il e.

Nous reprenons l'idée lancée par des copains/copines d'organiser deux jours contre la répression.Ces deux jours pourront être l'occasion de nom-breux débats et de nombreuses rencontres dontnous espérons qu'il en sortira une dynamique réel-lement offensive.

Pour ces deux jours. nous pensons qu'ils doi-vent être préparés par quartier, par commissiond'axes d'intérêts.

POUR PRENDRE CONTACT AVEC NOUS,ECRIRE:

G.A. Ile, 154(10) rue Oberkampf. 75011 Paris

FORMATION DU G. R.I .T .

G.S.I.320, rue Saint-Martin75003 Paris(adresse de correspondanceseulement)

• FORMATION DU G.R.I.T. (Groupe Révolution-naire Insoumission Totale)

Après une longue période de discussions, decontacts, d'échanges, des membres des ex-G.I.T.(Groupe d'Insoumission Totale), des membres del'ex-G .I.A. (Groupes d'Intervention Autonomes),ainsi que des membres du G.S.I. (Groupes de Soli-darité et d'Information) ont décidé de se réunirau sein du G .R.I.T. (Groupe Révolutionnaire In-soumission Totale) et de s'organiser dans une pra-tique concrète de refus offensif, spécifiquementaxé sur le problème de l'insoumission militaire,tout en s'inscrivant directement dans une lutteglobale d'insoumission totale, civile et militaire.• BUTS IMMEDIATS DU G.R,LT.- défensifs : Nous consoliderons le travail d'or-ganisation défensive sur lequel bossent depuis plusd'un an les membres du G.S.I., à savoir développerle réseau de solidarité matérielle aux camaradesrecherchés (bouffe, vêtements, médecins, médi-caments, aides financières, ...)- offensifs : Nous développerons une informationpermanente par tracts, affiches, bulletin, et noussaurons mener un combat direct et offensif contreles autorités militaires aux moments opportuns.

Dans l'immédiat nous vous transmettons, ci-joint, la « Lettre ouverte aux autorités civiles etmilitaires » du G .R.I.T.

Désirez-vous être régulièrement tenus au cou-ran t de nos activi tés '?

:\ous attendons vos lettres. vos réactions. vossuggestions. vos critiques. votre soutien.

Ecrivez-nousSalu tation insoumises

PS - Si vous le pouvez, aidez financièrement lescamarades recherchés (chèques barrés, non libellésà envoyer au G.SJ .. 320, rue Saint-Martin).

LETTRE OUVERTE AUX AUTORITËSCIVILES ET MILITAIRES

MessieursDepuis 1971, le nombre des insoumis et dé-

serteurs de l'armée n'a cessé de croître en France.Nous ne sommes pas aussi peu nombreux qu'onveut parfois le faire croire.

Après deux ou trois ans de mise en veilleusedu mouvement d'insoumission totale, et considé-rant que la situation n'avait pas évolué d'un pouce,mais au contraire régressé, nous voilà de nouveauunis et prêts à nous battre.

Toujours aussi peu tentés par vos casemes-prisons et par votre encadrement bétifiant et avi-lissant,

pas du tout tentés non plus par vos proposi-tions rafistolées et récupérées de statut-bidond'objection de conscience,

pas du tout prêts à accepter passivement deuxans de prison à la place d'un an de service,

plus du tout amusés par l'aspect « grand gui-gnol » de vos parodies de justice :- devant des condamnations systématiques à deuxans de taule,- devant l'inefficacité de toute protestation aurecours légaliste,nous nous voyons aujourd 'hui contraints de re-prendre ici et là un combat plus direct et plus of-fensif.- avec et pour tous nos camarades emprisonnés- avec et pour tous nos camarades dans la clan-destinité, nous allons demain devoir encore et en-core nous battre contre les hiérarchies civiles etmilitaires, contre les crimes de l'année, contre ledressage et le bourrage de crâne, contre la milita-risation de notre vie quotidienne.

Nous ne voulons pas supporter l'insupportableet notre combat ne ce~~era qu'avec la fin de l'op-pression civile et militaire qui fait de la majorité,l'esclave cl 'une minorité.

Gouverneurs civils et militaires, exploiteurset oppresseurs de tous poils,

Ici ou ailleurs, à bientôt. ..A bas la justice civile et militaire !A bas l'armée! A bas l'Etat !Insoumission totale civile et militaire!

G.R.l.T.(Groupe Révolutionnaire Insoumission Totale)

Ils sont propriétaires de notre musique ! Ilsl'enferment dans des concerts tellement chersqu'on n 'a pas de quoi les payer pour l'entendre !

Des promoteurs de Rock financent ces concertsqui ont lieu derrière les barrières, protégés par desSiO. nervis, des activistes d'extrême-droite, avecdes lacrymos, des chiens, des matraques, poingsarnéricains et des flingues pour nous enfermer ounous empêcher d 'y entrer! Tout doit être gratuitpour tous, du moment où tout est gratuit pourquelques-uns (Jerry Rubin)

Récupérateurs de symbole, Rock' Roll indus-trie, Supermarché psychédélique Lucien Mely onest mort. L 'hippodrome de la Villette ce centrecommercial de la (( POP MUSIQUE» où l'on at-tend parqué, la potée de Kep/BERNARDIN ...

Un assassinat qui n'étonne personne, si l'onconnaît les événements antérieurs. Il y a ceux quisont habitués à se laisser magouiller, les indiffé-rents (c'est votre problème et surtout pas le nôtre),et il y a les autres, décidés à ne plus baisser la tête,à recevoir. les coups, à ne plus planer dans cescentres spéciaux à musique. Demain, une autrevictime ? La musique nous appartient. Appro-prions-nous le produit made in Kep/BERNARDIN,pas de second souffle pour les hommes d'affairesdu Rock ! Rien n'est clos, nous nous battrons !

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APPEL DES MILITANTS POLITIQUES

Des révolutionnaires sont actuellement empri-sonnés parce qu'ils soutiennent des méthodes d 'in-tervention politiques radicales.

La volonté de changements réels se heurte àla domination totalitaire des institutions bourgeoi-ses qui règnent grâce aux lois (entre autres instru-ments de pouvoir), nous nous battons donc contreles lois qui oppriment les travailleurs, nous avonschoisi la lutte armée. Si nous combattons l'État ettoutes les institutions qui nous oppriment (patron,police, armée, justice, politiciens ... ), c'est en refu-sant de reproduire ce que nous condamnons.Nous recherchons une véritable autonomie popu-laire, le pouvoir direct et réel de chacun. Par consé-quent nous sommes des groupes autonomes ayantchacun ses propres particularités de compositionpolitique, idéologique, sociale, ses propres frontsd'intervention.

Si des révolutionnaires sont en prison, c'estque le pouvoir a peur d'un mouvement populairequi commence à prendre lui-même en main sespropres affaires, cela au mépris des lois faites paret pour la bourgeoisie ; il s'aperçoit que l'actiondirecte est à l'ordre du jour, que le peuple perd saconfiance dans les politicards professionnels, dansla délégation de pouvoir.

Le pouvoir cherche donc à nous briser, à nous

enterrer en prison, à « criminaliser nos actionsde la même façon qu'étaient traités de voyous lespremiers résistants.

Si les autres détenus, nos camarades qualifiésde « droit commun » sont aussi en prison, c'estparce que certains d'entre eux remettent en causele pouvoir de la bourgeoisie, basé sur l'exploita-tion de l'homme par l'homme, la misère de beau-coup pour la richesse de très peu, l'appel à uneconsommation effrénée, l'aliénation de l'individupar le travail, l'injustice permanente planifiée etorganisée par u ne parodie de « justice».

Pour l'ensemble des prisonniers, la prison ale même but. Nous apprendre à subir, à supporter,à ne pas nous attaquer à la réalité, à ne pas prendreen main notre présent et notre avenir, à ne pascomprendre notre passé. Pour cela la prison doitbriser l'i ndividu et sa soif de justice et de 1 iberté.Le moyen utilisé est l'isolement, la privation detoute vie sociale véritable ; on veut nous réduireà une vie végétative d'où soit exclue toute réfle-xion collective. Nous revendiquons donc la destruc-tion des prisons, symboles de l'oppression capita-liste et étatique. Dans l'immédiat, nous exigeonsque la prison reconnaisse son intégration dans unesociété dont elle est le produit et la caricature.Par conséquent, détenus de « droit comrnun » et« politiques », nous exigeons la stricte applicationdans les prisons françaises des résolutions interna-tionales concernant la société en général. Nousexigeons en particulier le respect des « Droits del'homme » et des accords d'Helsinki sur la librecirculation des idées. Nous exigeons le droit à unevie politique, nous refusons à la bourgeoisie dedéfinir ce qui est et ce qui n'est pas politique.Nous exigeons le droit de rencontrer qui nous vou-Ions, de recevoir, d'échanger, de faire circuler libre-ment nos idées et nos opinions quelles qu'ellessoient. Nos revendications sont donc les suivantes:• Regroupement des détenus révolutionnaires, réu-nion dans les mêmes cellules en fonction des de-mandes de chacun.• Droit pour tous les détenus d'être réunis suivantleurs affinités.• Droit de se réunir collectivement plusieurs heurespar jour sans distinction d'appartenance politiqueet pour tous les détenus.• Abolition de toute censure sur les publications.Libre entrée du « CAP )} ainsi que tout tract etautre publication. Libre échange des publications.• Droit automatique aux parloirs 1ibres.• Abolition des juridictions spécifiques aux pri-sons(prétoires)• Abolition des sanctions disciplinaires (mitard).

Il est évident que les révolutionnaires empri-sonnés ne considèrent pas ces revendications com-me limitatives et proclament leur totale solidaritéavec les luttes présentes et à venir de l'ensembledes détenus.

POURQUOI UN SECOURS

ROUGE

Pour défendre le droit de se battre,en se mobil isant pour les camaradesqui sont tombés, que ce soit le paysanbreton inculpé pour des actions anti-cumul ou le camarade inculpé pourport d'armes, tout comme les jeunesloubards qui « agressent des policiers })dans leurs banlieues.

Pour apprendre à défendre sondroit de se battre, en connaissant lespièges des pratiques policières et lespossibilités des lois bourgeoises.

Le S.R. ne se veut ni un comité desoutien personnalisé, ni un cartel d'or-ganisations, ni le lieu d'initiatives para-chutées, en dehors des collectifs et deleurs besoins.

C'est pourquoi nous appelons à ré-organiser le Secours Rouge et propo-sons notamment une mobilisation pourla libération des prisonniers politiques,la production de matériaux (un nou-veau manuel de l'arrêté), etc.

Une réunion large est en prépara-tion.

Pour plus d'informations, venez à lapermanence: 3, rue du Buisson Saint-Louis {Métro : Goncourt} tous lesmardis de 18 à 20 heures.

QUELQUES COMPORTEMENTSPROBLEMATIQUES

- A l'AG des "Loulous« menacentdes punks, tout le monde a enten-du ... aucune remarque.- A « Libération » un groupe(mecs et nanas) harcèle une cla-viste (?) de « Libération » ; ellelache enfin qu'elle pense que Libé-ration est un journal libéral, grandejoie du groupe. Une fille s'appro-che et fait remarquer qu'elle n'ap-précie pas ce genre de méthodes.Le groupe « se jette» sur elle, em-ployant la même hargne et la mê-me méchanceté pour la réduire ànéant.- Pendant une discussion sur le se-xisme, un mec dit : « on n'est paslà pour changer nos rapports quo-tidiens ».- Un mec dans l'A G : « Je suissexiste et j'en suis fier »,

Bien sûr, ce sont des compor-tements individuels ...

J

l

L~ COMBAT ANTI NUCLEA\AEDANS LA GLO'OAL\TE DE l'AUTONOMIE'

Face à la bourgeoisie internationale dont tou-tes les actions ont pour étalon le terrorisme éta-tique, la lutte an ti-nu cléaire en particulier et lalutte contre l'Etat en général doit rapidement seradicaliser.

Sous prétexte de défense nationale et de pa-triotisme, sous prétexte de croissance, sous pré-texte surtout de museler les peuples, les pantins ducapital privé ou d'Etat n'ont pas choisi la voienucléaire par hasard.

En effet, les investissements internationauxdans l'industrie nucléaire représentent des profitsénormes. La militarisation encore plus grande et laconcentration qu'implique tout processus nu-cléaire permettent à une poignée de technocratesde conduire, et cela sans recours, les peuples par-qués par la production de l'inutile où tout contrôlepopulaire est impossible. Le nucléaire civil entre-tient le nucléaire militaire et on peut déjà lesconfondre. La force de dissuasion n'est qu'uncontrat passé entre les différents blocs totalitairesqui marchandent la peau des gens du labeur/otagesdont la peur et le chantage sont calculés écono-miquement.

Les gouvernements successifs de la Ve Répu-blique (aidés par une « opposition » mollasse)avaient fondé la politique énergétique nationale surl'utilisation massive du pétrole dont le faible coûtreposait sur la spoliation des peuples des pays pro-ducteurs. C'est en 74 que le gouvernement a enté-riné, à la sauvette, les exigences encore secrètesde 1'« Association nucléaire », voyant en cetteénergie un moyen d'accumuler de nouveaux pro-fits et un outil supplémentaire pour la normalisa-tion de la vie quotidienne.

EDF consacre 55 % de ses investissements aunucléaire (6,3 milliards de francs lourds pourl'année 77) dont la plus grande partie pour uneseule société : Creusot-Loire du trust multinationalEm pain-Schneider.

EDF « service public » est d'abord au servicede son propre développement. Avec le nucléaire,son monopole de distribution réussit à rester lemonopole de la production.

EDF est devenu le membre le plus actif de lamaffia nucléaire aux côtés du Commissariat àl'Energie Atomique (C.E.A.), de la CompagnieGénérale Electrique (C.G.E.), de Saint-Gobain, dePéchiney Ugine Kuhlmann (P.U.K.), de Creusot-

Loire, etc., avec lesquels il constitue le bureau« consultatif» des pouvoirs publics : la Commis-sion P.E.O.N. (Production d'Électricité d'OrigineNucléaire) .

L'énergie nucléaire a été choisie comme étantla plus apte à répondre aux besoins d'un certaintype de société; besoins et société que nous devonsremettre en cause à travers une pratique radicale.En cherchant d'autres modes de vie où les besoinsénergétiques seraient moindres, les énergies de rem-placement deviendraient parfaitement applicables;il est donc important de réagir en termes de crois-sance et de centralisation.

Mais attention, même une énergie nouvellerépondant aux besoins factices de la société nepeut nous intéresser. Les élucubrations de « nosgrands savants» pour mettre au point une énergienouvelle rentable et hautement technologiqueseraient tout aussi négatives pour la liberté de cha-cun : la minorité de techniciens possédant le sa-voir transformerait facilement celui-ci en pouvoir.

Toujours il faudra lutter pour la technicitéarrivée à un point de complexité extrême, laconcentration de puissance, la rigidité de fonction-nement et l'unité de commandement qui sont obli-gatoirement contenues dans l'énergie nucléaire.En effet, toute forme d'énergie entraînant la do-mination d'une « élite » et renforçant de fait lefascisme de l'appareil d'Etat exclut logiquementtoute forme de société autogérée et libertaire.

L'auto-réduction des factures EDF n'est effi-cace qu'incluse dans un processus d'auto-réductiongénéralisée (impôts, loyers, etc.) dont l'aboutisse-ment pourrait être la mise en place d'alternativesparallèles dans une pratique séparée et globalisante.C'est pour cela que la lutte an ti-nu cléaire doit seretrouver dans le radicalisme du Mouvement Au-tonome, le moteur de la force révolu tionnaire ...

La lutte anti-nucléaire ne peut être considéréecomme un front parcellaire de lutte:- nous devons détruire nos conditions de survieet non les réformer;- nous devons quitter le terrain de la revendica- •tion pour renouer avec les traditions du mouve-ment révolutionnaire : l'action directe. « Le droitde vivre ne se mendie pas, il se prend. »

J

1

Militants du 18e pour l'Autonomie

Pour tout contact: Alain, Tél. 606.09.21 (entre12 et 14 heures).

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A PROPOSIl est intéressant de constater qu'au-

delà des clivages politiques respectifs, lapresse de droite comme de (extrême)gauche, se trouve dans une réprobationunanime jugeant inadmissible l'occupa-tion de Libération par les Groupes Au-tonomes. De fait, le degré d'unanimitéde cette réprobation ne peut être querévélateur du caractère avant tout ins-titutionnel des intérêts momentané-ment remis en question à travers l'occu-pation. A cet égard, la position du quo-tidien de la majorité « J'informe» estdes plus exemplaires. Après avoirmis la parenthèse sur ce qu'ils appellentdes « querelles idéologiques » (c'està ce niveau que « J'informe » définitsa distinction de Libération), le quoti-dien exprime ainsi sa position : (( Ilnous appartient de nous élever nette-ment contre tout acte et toute volonté,d'où qu'ils viennent, qui peuvent met-tre en péril le libre exercice du métierd'informateur ». C'est donc autour del'indignation portant sur le « péril »qu'encourt le « libre exercice du mé-tier » que se formera le consensus desvertueux journalistes réprobateurs tai-sant avec pudeur, pour la circonstance,les « querelles idéologiques».

Toutefois, bien qu'il fut évidentque cette occupation répondait à unedécision politique collective prise parles Autonomes, curieusement, de poli-tique il en fut peu ou pas questionà travers les comptes rendus publiéspar la presse: si ce n'est sous une formeréductrice et partiellement fausse, à sa-voir : (( des pro-Baader occupent L i-bération ». Pourtant. le communiqué.transmis à l'AFP par les occupants. in-sistait sur le fait qu'il ne s'agissaitpas d'une opération visant un soutiendélibéré à la stratégie politico-mili-taire de la RAF, mais bien plutôtd'une initiative devant permettre auMouvement Autonome d'exprimer sesdivergences politiques vis-à-vis de la ré-daction du journal sur la conjonctureBaader-Schleyer ; ce dans un espacequi soit à la fois proportionnel au Mou-vement et à l'importance de la con-joncture. L'attribution et le respectde cet espace ont été refusés par la ré-daction. Seule u ne page nous étaitaccordée (simple formalité démocra-tique, en somme), ce qui était contra-dictoire d'une part de la représentati-vité du mouvement' d'autre part del'expérience politique que ce dernierproposait, à savoir l'élaboration et lafabrication d'une partie du journalsur un autre contenu et d'autres thèmes.Si nous avons estimé que les critiquespolitiques que nous voulions formulerdevaient se traduire par une occupationde Libé, c'est que nous considérionsces critiques comme portées par unmouvement politique suffisammentlarge et hétérogène (ce qui est un cri-tère de représentativité) pour qu'il nese satisfasse pas d'un simple point devue réduit au courrier des lecteurs, apostériori cette initiative devait aussisouligner le besoin pour le Mouvementde créer un journal d'informationnational qui lui soit rattaché organi-quement.

La question du rapport de forcesà établir était donc de fait incontour-nable ; Libération a par conséquenteu raison de ce point de vue de parlerde « pression » exercée par les Au to-nomes sur certaines composantes de larédaction ; que cette « pression» soitjugée « intolérable » n'est finalementqu'une affaire de moment, de circons-tances et de privilèges professionnels,car « intolérable » aussi fut le Mouve-ment des titres comme « RAF-RF A laguerre des monstres », sans parler des

DE L'OCCUPATION DE LIBERATIONDivergences politiques donc (au

sens le plus plein de ce terme) et nondivergences de simples appréciations,illustran t le conflit allemand main te-nant consommé entre un mouvementpolitique (et non un groupuscule orga-nisé, si cela avait été le cas, nous serionsintervenus de façon homogène) et unjournal qui, à sa naissance le représen-tait - fût-ce ponctuellement - pourdeveni;. ultériel:lrement. un simple 0- Il n'y aurait guère que des avocatsgane d informations, VOIre, pour :epren- comme Croissant, quelques lecteursdre ,les ,t~rmes ?e July., un Journal troublés plus les Autonomes pour vou-« d expenmcnta!lon SOCIale et cult~,- loir opposer des « bobards mobilisa-r,elle >:. En cons~9uence, s.~chons qu a teurs » aux vérités objectives exprimées~ averur la « mah~re prermere » d~, c,e par une administration et un gouverne-Journal se constituera autour d ele- ment si dignes de foi.ments culturels (cf. punk) émaillésde considérations sociales (sociolo- Voilà en somme l'exemple précisgique) vu que le dange: de la p~litique d'un cas où l'exigence de vérité poli-est de prendre parfois trop 1 aspect tique exprimée entre autres par led~une « guerre des 1 ~on~t:es .» ~m:m Mouvement Autonome jl_lstifierait. ~ l~idieu, quelle h,orreu: .) . ~< 1 esprit _LIbe » seul dix autres occupations. Voila 11-veut donc s extraire d un pareil cau- lustré le traitement d'une informationchemard. , . . en fonction du degré d'institutionna-

Cela r~ste eVldemm~n~ leur droit lisation du journal où cette informationle plus stnct, surtout SI c est une vo- est publiée.lonté majoritairement partagée. Malgrétout, les choses doivent devenir claires, Voilà en quoi la diffusion d'unele désir de s'institutionnaliser ne sau- information et l'appréciation de sa véri-rait être, là comme ailleurs, sans censé- té objective ne peut être que liée à l'ap-quences précises ; il n'existe pas de fa- prédation politique des médiations ins-çon neutre de relater l'événement, rnè- titutionnelles qui l'ont transmise.me. en devenant des « expérimentateurs Voilà enfin pourquoi le rapport deSOCIaux », Libé l't' t' ..

A tit 1 J" f 1 ération au po 1 ique au onsa une mi-ce 1 re, ors que« m orme» . . . d' ti . bi ec

parle de « libertés d'informations» il tIatIve. occupa l<?n qUI, ien que sp -est clair que le vœu sous-jacent à cette taculalfe, et parfo~s confuse sur le m~-revendication est : un droit aux me n- n:en~, de boucha a terme. s~r une clari-sonaes. à la calomn ie. voire à la déla- fication du rapport ?e Ll~e au. ~ouve-

C . t en 'on 'luant a la nécessite de latien, bref. à tous les termes JI..' la propa- men. l L . .. .. .réatiori d'url oroane dinforrnation na-gande. En consequence le soi-disant l.. c- ,« péril» menaçant cette- liberté» n'est tio nal interne au ~ouv~me.nt, .comptequ'une élémentaire exigence de vérité ten,u, de la. ~ut~t1on institutionneltepolitique ; vu que cette exigence parle operee par Libération.d'en-bas, elle ne peut donc se con-fondre avec une quelconque pression-censure exercée par l'un des sommetsde l'institution journalistique ou poli-tique : la différence est donc quantita-tive. Cette précision étant faite, ilsemble qu'à Libération certains ne sa-chent pas exactement ce que déterminecette exigence de « vérité politique».Pour s'en convaincre, il suffit de seréférer à la dernière interview accor-dée par cet abruti de Gluksman àPierre Blanchet (Libé du 3.11.77) :le crétin en question considère en effetque « lorsque Libé révèle les conditionsexactes (souligné par nous) de la déten-tion à Stammhein, deux jours après,comme par hasard, Libé est occupé.Comme s'il fallait pour mobiliser lesmasses, raconter des bobards. N'a-t-onpas dit que Stammheim était le piredes cauchemards de la présente civili-sation ? Le mensonge de propagandeest procédé classique que nous, gau-chistes, avons héri té des PC ».

(Passons sur l'ex-stalinien avaleurdes pires diarrhées idéologiques, recon-verti en donneur de leçons d'objecti-vité). Remarquons d'abord que par lestemps qui courent, raconter des « bo-bards » correspond surtout à un usagedémobilisateur (dans le sens contesta-taire) ; de « VSD » à « J'informe» enpassant par « Springer », toute la pressel'a compris : seul Gluksmann (fidèleà la bétise de son passé) semble consi-dérer le contraire. Mais il y a plus grave,lorsque Libération (et Gluksmann) con-sidère avoir révélé « les conditionsexactes de la détention à Stammhein »,on peut en conclure deux choses:1) qu'ils considèrent des avocats com-me K. Croissant, ainsi qu'un certainnombre de ses confrères, ni plus nimoins comme des menteurs, voire desmytomanes,

2) qu'ils accordent une pleine foi auxrenseignements donnés par l'administra-tion de pénitentiaire de Stammhein,sur les conditions de détention desmem bres de la RAF. Car, que l'on sa-che, aucun organisme international n'avérifié sur place les dires de l'adminis-tration. Visiblement, cela ne gêne niLibération ni Gluksmann.

Cher J UI Y, mon amour

SAU~T' LAZARE ~•"("ouSt Pt.vr;.l. OlT

SAU"T \-A"tARE? ..- Ecœurés par l'assassinat de Baader etses camarades, écœurés par la répressionallemande et conscients que cette ré-pression s'abat en Italie, en Espagne, auPortugal et ailleurs.- Luttant avant tout: ce que la presseappelle le « pro-baadérisme », nousl'appelons le refus de nous faire contrô-ler et assassiner.- Ecœurés par un gauchisme étroit, unemanifestation, à l'appel de l'DCL, avaitété décidée en AG des groupes auto-nomes.- Ne croyant pas à une si vaste mobili-sation et, d'autre part, inconscients dela force réelle du mouvement, la déci-sion a été prise de former le cortègeen dehors du quadrillage policier (yéyé)avec comme objectif, non pas l'affron-tement avec les flics, mais des objec-tifs politiques précis : sociétés alle-mandes bien sûr, mais aussi « France-Soir » (attein t vers 20 heures).- La demande expresse a été faite àtous les participants d'être en groupesd'une dizaine, par affinités, autonomessur tous les plans... Pour éviter parexemple, ce qui s'est passé au Piazza-Athénée : un indic qui entraîne unevingtaine de personnes sur un objectifnon préparé, si ce n'est par les flics (?)- Pour les copains de Saint-Lazare,bien qu'un procédé ait été mis au pointpour opérer une jonction, la situation larendait impossible ou très difficile(changement ct 'objectif dans l'après-midi) .

Nous considérons que ce cortège,moment de regroupement, est un suc-cès relatif (la presse étant d'ailleurs trèsdiscrète sur l'affaire) mais surtout auto-nome dans sa mise au point : la pro-chaine fois... il y aura, à partir desbilans, des rendez-vous secondaires plusouverts ...

CE SERA VACHEMENT MIEUX!

TOI qui censures depuis deux ans toute politique qui n'est pas un tremplin àla reconnaissance institu tio nnelle de ton journal, donc de ton ascension sociale.

TOI dont le rôle de commissaire politique est légitimé par deux ans de pra-tique (au moins], tu t Insurges contre (( l'atteinte à la liberté ») perpétrée pard'affreux autonomes qui trouvent ton libéraliste étrangement unilatéral. Tuhurles al'ec les loups qui nous réduisent à d'inconditionnels pro-Baader et, im-bécile, c'est-à-dire politicien pervers. tu centres le débat sur le sexisme. Jolitransfert qui consiste à reprocher aux autres ce qu'on est soi-même.

oVI, un jour, nous avons été commissaires politiques, nous avons demandéà nous exprimer librement une fois, une petite fois.

Rappelle-toi en 68, on disait : en 1789 on a pris la Bastille, en MAI nousprenons la parole.

Ton pouvoir a vacillé et il était vital pour toi de le cacher, d'empêcher quequoi que ce soit ne le sanctionne concrètement. Comme décemment tu ne pou-vais faire appel aux flics, il ne fallait pas que le journal que nous voulions sortequoiqu'il surgisse d'éventuelles négociations.

Alors comme nous étions divisés dans ta boutique - et l'Etat à force de toutfaire pour nous diviser y arrive (hiérarchie des salaires, des diplômes, des quar-tiers, de sexe, des besoins .. .) - tu as pu jouer la division sur la musique de (( maisque voulez-vous à la fin ? Me ttez-vous d'accord .1 ». C'est si bien joué d'ailleursque toi-même, arec vingt-neuf autres épiciers, avez voté la non-parution dujournal.

Tu te rappelles, crapule, que c'est toi qui as décidé la non parution? Tu asjoué la division COMME l'Etat ou parce que tu en fais partie?

NOUS, les sexistes néo-fascistes (on a entendu ça aussi), on te le dit, nousne ferons plus le trottoir pour toi, nous les sexistes on en a marre que tu con-fondes (pourquoi n'est-ce pas?) des annonces ((grosse bitte, cherche nana cool,large ) éminemment politiques et nos réalités sexistes.

LE beau jouet qu'on s'est offert, Comités LIBE, et dont tu t'es accaparé, cebeau jouet on ne le cassera pas et comme tu le sais il n'en a jamais été question,sauf peut-être si les porcs (( travailleurs sous l'uniforme ) étaient venus nouscogner.

Nous savons où est notre intérêt, dOlIC notre ennemi; cela dit, il est bon detemps en temps de remettre à jour son carnet d'adresses.

SAL UT, marchand de soupe, salut et nous te remercions, grâce à toi nousprenons conscience du danger que nous représentons et nous nous donnons lesmoyens de notre propre information.

PS -- Con, bitte, cul, p édé, tampax, et bandage herniaire. Cette dernière phraseest ta possibilité de réponse politique. iVOUS ne donnons ce que tu nous as tou-jours refusé ...

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Nous avons tous des contradictions opposantnotre théorie et notre vécu qu'il faut savoir recon-naître, vivre et remettre en question.

Les femmes autonomes se sont retrouvéesen dénonçant les contradictions existant à l'inté-rieur du mouvement, contradictions qui doiventêtre résolues au quotidien comme au politique :-le sexisme- les rapports de force nous excluant souvent dumouvement- notre non-reconnaissance en tant qu'individus- notre difficulté à prendre la parole (due à toutun conditionnement subi dès l'enfance).

Il ne s'agit pas pour nous de former un groupeautonome de femmes. Un autre mouvement dustyle MLF ne nous intéresse pas. Nous ne voulonspas faire de « l'anti-mecs », mais plutôt affirmernotre existence en tant que femmes ayant unepratique politique, une nécessité de lutte, une ca-pacité de violence.

Nous ne voulons pas diviser le mouvement endeux camps : mecs/nanas (débat aussi stérile quecelui violence/non-violence, posé dans ces termes),ce qui ne ferait qu'accentuer le processus capita-liste de division, mais affirmer notre présence enson sein et lui donner une force nouvelle. Nousvoulons avoir une pratique commune, mixte ;pour cela, il nous semble important de nous orga-niser sur tous les terrains de lutte (d'où notre ap-partenance à différents collectifs), d'avoir des dé-bats avec les mecs sur nos pratiques, nos besoins,la violence, notre violence ; d'amener les mecsà participer à des luttes qui n'étaient renvoyéesjusqu'àprésent qu'aux femmes et que celles-cis'appropriaient elles-mêmes dans leur propre ghet-to.

Il s'agit de créer des moments de regroupe-ments correspondant à des nécessités spécifiquesà notre condition.

Nous ne nous reconnaissons pas dans les fem-mes qui dénoncent la phallocratie et qui n'ont au-cun projet politique.

Nous ne nous reconnaissons pas dans des pra-tiques pseudo-féministes qui utilisent le mouve-ment des femmes pour s'imposer dans les inter-ventions réactionnaires (du style des mouvementsinterclassistes.

Notre lutte doit s'attaquer à toutes les formesd'exploitation (dont certaines nous sont propres),de manière offensive.

PAS DE REVOLUTION SANS LIBERATIONDE LA FEMME

PAS DE LIBERATION DE LA FEMMESANS REVOLUTION

DES FEMMES DE L'AUTONOMIE

PS : Lors de la réunion du mercredi 2 novembre,sont apparues de profondes divergences entre lesfemmes présentes. Il nous semble important depréciser qu'en aucun cas, nous ne saurions recon-naître à quiconque le droit de parler au nom du« Mouvement Autonome des Femmes », En effetet de toute évidence, les ruptures, de nature poli-tique (ouf !) ont surgi lorsque nous avons essayéde définir notre compréhension de l'autonomie.Nous revendiquons le droit de nous retrouver dansdes luttes s'appuyant sur nos besoins quotidienset s'inscrivant dans « l'aire de l'autonomie » (ilfaut bien le dire), même si des mecs s'y investissentavec nous! et tant mieux.

I="ENHES ET AUTONOHtE:

V~ ci'.4AJrli ~UIYt ~ d'~~~ d.2 ~ ,,'\t-fofu ~-~ du.,; ~ ô..tIJ 9~~ Il

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p~ 3 ~~ d'"","," ~ c.cff..4Dans le contexte actuel des discussions sur le

sexisme, il nous paraît indispensable, à partir desréunions que nous avons eues entre femmes, desouligner un certain nombre de points qui semblentprimordiaux.

Pour le mouvement autonome des femmes, laquestion de la mixité est résolue !

En effet, la divergence avec les femmes quipensent en termes contradictoires groupe auto-nome de femmes/groupe révolutionnaire, est pournous un faux problème. Car ce qui apparaît, c'estque pour ces femmes, le problème se pose sous lesigne du « complexe», c'est-à-dire « on est oppri-mées, mais surtout on ne veut pas rompre car ilssont sur une ligne juste».

Pour nous, le problème n'est pas de contesterune ligne qui serait juste ou pas. On rentrerait alorsdans un cadre uniquement REACTIF par rapport àdes mecs face auxquels nous nous sentirions op-primées. Mais surtout nous avons un réel désird'être entre nous pour discuter, choisir, créer,comprendre des situations politiques/personnellesqui nous concernent et qui ne peuvent pas êtrediscutées avec eux, même si à d'autres momentsleur lu tte peut être la nôtre dans la mesure oùnous l'aurons choisie.

Il nous a paru que l'identification aux hommesest si forte de la part des femmes avec qui nousnous sommes heurtées, qu'il n'est plus questionde discuter avec elles de cela plus longtemps, maisde dire « laissez-vous utiliser, on en reparleraaprès ... ».

Si nous employons ce ton, c'est que d'avoir étévécues comme réactionnaires uniquement parceque nous avons exposé notre point de vue en tant,que féministes nous paraît inconcevable dans lamesure où nous voulions faire quelque chose en-semble.

Nous ne sommes pas et ne serons jamais lesfemmes des autonomes mais des femmes auto-nomes!

La Rumeur

La volonté de se regrouper entre femmes au-tonomes est le reflet d'un certain nombre d'exi-gences politiques tant en ce qui concerne de grandsévénements politiques (grève BNP, Creys-Malville,l'assassinat des camarades de la RAF ...), qu'àtravers divers meetings et réunions.

En effet, à travers ce vécu, il s'est avéré que nosproblèmes spécifiques ont entravé notre investisse-ment total dans la lutte.

En réponse à ces problèmes, nous refusons decréer une unième groupe femmes-ghetto dont laconscience politique se sclérose sur les problèmesdes femmes. Par contre, nous avons la volontéd'affirmer notre propre identité dans l'autonomieen ne se cachant plus des problèmes relationnelsdûs à l'isolement des femmes au sein des groupespolitiques et de la vie quotidienne.

Collectif Autonome travailleuses

Non je ne dirai pas victoire, mais enfin ! lesexisme est considéré comme un problème à dé-battre entre tous, au même titre que les autres su-jets importants de toute action politique « révo-lutionnaire ». Enfin il n'est plus un problème defemmes. Dé battu par les hommes et à leur initia-tive, il a atteint son irecevabilité et sa dimensionpolitique. Le débat est maintenant ouvert, long-temps encore il sera présent dans notre structurementale, au même titre que le fascisme, le racisme,et comme eux il sera « un ennemi à combattre».

Ceci étant posé, il me reste à moi aussi un es-poir, celui de garder ma spécificité de femme, etde prendre une dimension politique avec les co-pines. En effet, les derniers événements de la RAFen particulier m'ont rendu impossible une « mili-tance » close, où mon interpellation politique nese fait que sur un viol, l'avortement ou autre pro-blème où ma situation de femme est particulière-ment visée, je refuse de n'être renvoyée qu'à cesproblèmes, qui me remettent dans une situationde « monde de femme », « monde de l'homme ».Et je ne veux pas servir de caution aux hommes enleur évitant une prise de conscience.

Seulement je suis une femme, et en tant quetelle je suis atteinte particulièrement. Je veuxgarder cette particularité, et c'est pourquoi je re-fuse la mixité militante (sans refuser les actionscommunes à partir du moment où je reste moi).

De cette particularité, je veux l'entendre, etl'ouvrir à toutes les actions où, en tant qu'indivi-du social, je suis interpellée. Ma situation de femmem'ouvre au champ politique, ce n'est plus soitl'un soit l'autre, mais l'un et l'autre, en jonction.

Que ma spécificité soit dynamique, et non né-gative. Rien perdre et tout gagner.

Si j'écris un texte aujourd'hui à l'occasion d'unproblème politique important, c'est qu'il me paraîtindispensable de ne pas intérioriser un malaise quipourrait être une source d'action plu tôt qu'un ré-tractement.

En effet, face aux événements récents en Alle-magne et aux actions diverses qui ont été menéespar toute l'extrême-gauche et l'autonomie, je peuxdire qu'entre le camp des paroles rabachées et lechamp de la violence à tout prix, je n'ai pas maplace. Le problème s'est posé pour moi de savoir sii

place. Le problème s'est posé pour moi de savoir sien tant que femme la révolte qui peut être violentedoit être celle de ces hommes avec lesquels et àcôté desquels je ne passerai pas une journée de mavie tant leur image est identique à tout ce que jecombats dans ma lutte pour mon identité.

Il est sûr que le problème de la violence se posede toute autre manière pour les hommes qui, àtravers elle, ont une image à défendre envers etcontre tout et surtout par rapport à (Société,image du mâle fort, etc.).

Pour moi, il se pose par rapport à moi' à riend'autre; j'ai à surmonter dans le cas présent touteune peur de quelque chose qui m'est imposée. Apartir de cela ma révolte peut rejoindre la lutteavec les hommes dans la mesure où il n'est plusquestion de m'ADAPTER à quelque chose, maisplutôt de créer au bon moment un mode de luttequi serait aussi bien le mien au niveau du fond etdu mode d'action.

La Rumeur

REPRESSIONA LA GRECQUE

A la suite des manifestations de protestation contrel'assassinat des camarades allemands, plusieurs di-zaines de militants grecs se trouvent en taule avecdes peines incroyablement lourdes : entre 2 ans et3 ans 1/2 de prison. Cette répression a déjà faitun mort (Christos Cassimis, résistant de premièreheure à la junte fasciste dans les rangs de l'Orga-nisation du « 20 Octobre ») ; d'autre part, on noussignale le cas d'un adolescent de 17 ans torturé(phalange). La lettre qui suit montre le climat quirègne à Athènes.

Vendredi 28 octobre 1977Ma chère ...

Comme vous avez dû l'apprendre, Georges etZaccharias sont en prison ; ils en ont pour deuxans et demi, Costantinidis pour trois ans et demi,et bien d'autres encore. Le climat qui règne rap-pelle la junte au pire moment " chaque soir la po-lice perquisitionne, ils font des contrôles dans lesrues, pistolets au poing. A chaque moment il y ades mandats d'arrêt qui sont lancés (déjà Félékiset Pétros, ainsi que cinq anarchistes se trouvent enprison préventive, ils sont accusés de la responsa-bilité morale des événements). La revue Barricadeest traînée en justice pour une citation du Tche,nous. pour un article sur Livératos* dans la revuethéorique, Assimos pour ses chansons. Le juged'instruction en plaisantant a dit à Félékis : « Nevous en faites pas, en vous enfermant on vous pro-tège finalement, ils ne vous auront pas commeKassimis ».

A l'enterrement de Kassimis, les flics nousavaient encerclés et on nous photographiait de loin(déjà pas mal de gens dits (( révolutionnaires» ontpris peur et ne sont pas venus à l'enterrement,craignant d'être fichés. On s'est sentis terriblementseuls ...

Pour les gens, l'affaire des trois en Allemagneet celle de Kassimis sont considérées comme desassassinats /purs et simples, personne n a cru à l'ex-plication donnée par Karathanassis (chef de la po-lice) comme quoi Kassimis aurait été tué par les.siens afin de l'empécher de parler ...

E ...

* Livératos . marin qui s'est suicidé à la suite des luttes qu'il a me-nées (occupation d'un bateau près du Brésil où il a été emprisonnéet torturé : lors de son procès à Athènes, il a gifflé l'avocat de laCompagnie maritime plaidant contre lui et qui est membre du PCdit de l'intérieur).

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INTR DO ueTIONAprès les contradictions apparues

à l'AG de samedi à Jussieu dans lemouvement, dans la suite des compor-tements manifestés au meeting de laMu tualité appelé par la Ligue, lesgroupes réunis en coordination ontproposé d'ouvrir le dé bat sur la vio-lence ; le rassemblement de soutien àKlauss Croissant a été pour la premièrefois l'occasion de confrontations sur cethème.

Un point est acquis ; la diversitédes positions reflète la richesse du mou-vement, et plus particulièrement sur leproblème de la violence. Sans vouloirdéformer les arguments développés pen-dant cette discussion, on peut dégagerles lignes d'ensemble sur lesquelles lescomposantes du mouvement se re-trouvent, et savoir au fond quel estl'enjeu du débat.

Les problèmes qui, en effet, se sontposés à la manifestation de St-Lazareainsi que les actions des groupes en sou-tien à Baader, ont mis en évidence lanécessité pour le mouvement d'avoirses propres échéances offensives sanssau ter à pieds join ts sur le terrain de« riposte » où veut l'entraîner l'Etat(autre forme de contrôle du pouvoir).

Cette problématique nouvelle sedessine en filigrane sur le terrain deMalville où a été levée clairementune première fausse alternative (orches-trée par le pouvoir avec la complicitéde l'extrême-gauche), entre violence etnon-violence ; c'est bien le refus del'électro-fascisme, de la société nuclé-aire qui exige l'affrontement avec l 'Eta tsur un lieu stratégique, les centralescomme atout-maître de la restructura-

AU DEBAT SURtion capitaliste. Le pouvoir a échoué làoù il voulait isoler les « casseurs» despacifistes, même si l'échec militaires'est soldé par la mort d'un copain.

Or, cette tactique est identique enRf A (où sur le terrain du nucléaire, ladémonstration des camarades fut exem-plaire !) mais cependant à un autreniveau ; il s'agit d'isoler la « guerillaurbaine » de l'usine et du territoireen montrant du doigt, par le jeu desmedias, les camarades de la RAF com-me des terroristes.

Mais il faut voir encore une fois quecette position est confortée par uneanalyse qui prétend au caractère né-cessairement minoritaire de la luttearmée, dont le résultat serait de ren-forcer le caractère fasciste de l'Etatqui bloquerait la montée du mouve-ment des masses (voir Rouge et OCTentre autres l).

Or, c'est autrement que se pose leproblème pour l'autonomie ; ainsi, lamanif Sr-Lazare a montré qu'il étaitpossible de regrouper les forces dumouvement pour organiser une réponseoffensive à l'Etat sur des bases auto-nomes.

Nous ne voulons donc plus conti-nuer à apprécier la « violence desmasses » (derrière lesquelles on peutcontinuer à courir éternellement) com-me fait mythique, mais il s'agit aucontraire de mesurer l'exercice de laviolence à la lutte armée.

Dans ce sens, une grande partie dumouvement voit dans l'échec de la RAFune raison essentielle : l'absence deslieux 0 ffensifs d'un mouvement surlequel les groupes armés peuvent s'ap-

LA VIOLENCEpuyer pour obtenir un double sucees ;débloquer les verrous institués par lepouvoir et la violence d'Etat (exemplecité à rAG : abattre le patron auteurd'un meurtre contre un gréviste), maissurtout échapper à l'isolement.

Il ne suffit pas de dire (ex. : atten-tat contre le Q.G. des forces arméesaméricaines à Heidel berg ; RAF 7.::!) :lutte armée anti-impérialiste en zonecapitaliste ; les ouvriers autonomes deFiat Mirafiori criaient en 72 : « Patrons,le Vietnam est dans ton usine! »

De même, dire que le mouvementn'existe pas parce qu'il n'a pas la capa-cité de s'organiser réellement conduità privilégier les actions des groupes spé-cialisés.

Bien qu'elles reflètent des contra-dictions que nous ne pouvons nier,ces positions ont le tort d'être en déca-lage par rapport à l'état réel du mouve-ment. Conséquences: conduire, commele fait l'extrême-gauche, un certainnombre de camarades ou de collectifsà se lancer dans la lu tte année, par acti-visme ou désespoir, ou encore ôter aumouvement toute possibilité d'avoirses propres lieux d'expression violente.

Dans un cas comme dans l'autre,on accepte un terrain où l'Etat veutnous entraîner ; celui de la forme al-ternative « non-violence/lutte armée »colle seul espace défendable et exis-tant.

C'est, entre autres, la position ir-responsable de « Libération» dont lasanction est la tôle pour des camaradesinexpérimentés qui, comme ChristianWuillaume, agissent « parce que per-sonne ne voulait réagir à l'assassinat de

Baader ».La pro bléma tique est donc autre,

et elle pose effectivement au Mouve-ment des questions d'organisation,c'est-à-dire:- collectifs ayant une pratique réelle- groupes auto-suffisants avec objectifsprécis- mobilité des groupes pour échapperà l'encercleme nt policier.

Seule une discussion sérieuse sur cetype de problèmes est une garantiepolitique contre les SO de spécialistesou la parano gauchiste : la violencecontre l'Etat s'articule, comme le mon-tre l'exemple des camarades italiens(qui sur les P 38 ne sont peut-être passi enthousiastes qu'on le suppose ~)sur deux niveaux inter-complémen-taires :- un niveau de masse, celui des besoinspropres du mouvement : offensive surle lieu de contrôle social, rythmé avecdes échéances centrales (manifs).- Un niveau de soutien militaire tac-tique n'existant que par et pour le mou-vement (la question restant à débattresur l'autonomie des groupes armés).

C'est autour de ces axes que peuts'engager et se poursuivre un dé batdont le Mouvement a besoin, non paspour lever les contradictions héri réesdepuis cinq ans (72-77 l) sans pratiqueviolente de masse, mais surtout pourque s'organisent des initiatives concrè-tes et efficaces.

NB - A toutes fins utiles, lire pourune contribution au débat : « Labande à Baader ou la violence révolu-tionnaire », coll. Champ Libre, (71)« Tupamaros Berlin-Ouest » BeaummiBaumann.

Un camarade d'un collectif,présent au débat.

contre la réfom1e

du seCOndCYcle,

des étudiants en psychologie cl Fans V11 se sontconstitués en comité pour lutter contre la normali-sation de l'Université, sans pour autant rejoindreles organisations constituées. Au cours de la grève.mais surtout après son échec, se dégagèrent deuxchamps d'intervention aux multiples ramifications.

L'université : La sélection, la normalisation, l'ab-sence de liberté d'expression, de contrôle, de déci-sion, les lois racistes ( 10 % d'étrangers) : mais aussi.c'est là que sont formés les futurs psycho-flics etc'est là que déjà sévit le pouvoir insidieux du dis-cours psychologisant qui élude toutes les donnéessocio-économiques, bref qui individualise et divise.

L'extérieur : C'est-à-dire tous les lieux où in ter-vient la psychologie sous toutes ses formes : psy-chanalyse, psychiatrie, etc., à divers momentsde la vie: l'école, l'armée, l'usine, l'hôpital psychia-trique, la prison, la pub, les médias ... Contre celanous sommes déjà intervenus à plusieurs reprises:A Sainte-Anne contre la psychologie expérimentaleet comportementale, sur le Larzac contre l'armée.Nous sortons aussi une brochure dont voici, ci-dessous, un article.

A court terme, afin de mieux lutter, notre pro-jet est de reconstituer la coordination des diversesfacs de psycho parisiennes. Les gens intéressésnous contactent à Censier en salle 318.

Ceci dit, à propos du Mouvement Autonome,pour nous il est clair que nous restons sur une po-sition de réserve critique, et que par conséquent,si nous participons à ce journal, nous n'en restonspas moins indépendants.

C.L. - S.H.C.

Le travail socialles travailleurs sociaux répriment ...

Cette affirmation est pour beaucoup d'unegrande évidence. Mais la nécessité de l'expliciters'en fait sentir pour une critique plus radicaleafin de pouvoir lutter de manière plus efficacecon tre ce travail social, ce contrôle social.

Le travail social regroupe un ensemble de pro-fessions très diverses. Cela va de l'éducateur de ruesen passant par la travailleuse familiale, l'assistantesociale. l'éducateur spécialisé, jusqu'aux aides mé-dico-psychologiques, et dans certains cas les psy-chologues.

Voyons tout d'abord quelles sont les princi-pales fonctions du travail social d'après les textesofficiels (cf. rapport de la commission vie sociale,documentation française 76). :- « pallier les insuffisances dues au développementde la société moderne » ;-« promouvoir une éducation, un mode de vieplus normaux» ;-« réinsérer toute une catégorie de gens qui,pour une raison ou une autre, sont qualifiés demarginaux» (chômeurs, drogués, ex-repris de jus-tice, délinquants, prostitué(e)s, filles-mères, handi-capés, immigrés ... )

La raison d'être du travail social n'a rien àvoir avec les grandes déclarations sur la « solida-rité », la bonté de la « communauté nationale»envers ses exclus, mais bien plus avec les in térêtsdu capital, et tout d'abord ses intérêts financiers.

Le capital ne peut se reproduire qu'en extor-quant au travailleur une partie de son salaire, appe-lée plus-value.

Les marginaux dans leur plus grand nombrerefusent (consciemment ou inconsciemment) detravailler, de produire, de s'insérer dans le circuitde production. Cette remise en cause du fonction-nement de la société capitaliste en sa base (l'ex-ploitation du travailleur) est une menace directepour la perpétuation de la domination du capital.

En effet, il n'y a plus de production de plus-value alors que l'Etat doit entretenir ces margi-naux ! Expliquons-nous:

L'Etat doit donner du fric sous forme de pen-sions pour une catégorie (handicapés), mais aussi

en investir pour: contenir, quadriller, réprimer cesmarginaux (police, justice, mass-médias, informa-tique ... ). Ces investissements ne sont pas directe-ment productiTs, ce ne sont que des moyens auservice de l'Etat pour permettre une meilleureexploitation matérielle et un encadrement idéolo-gique du prolétariat.

C'est ici que nous voyons où s'inscrit et s'in-sère le travail social qui a les mêmes fonctions(contenir. quadriller, réprimer), mais aussi prévenircette marginalisation (absentéisme au travail) etréinsérer dans le procès de production (pour abais-ser la perte de plus-value) ou les parquer dans deslieux d'exclusion (services d'accueil, H.P., maisonsde retraite) ou les deux à la fois: C.A.T.

Il est aisé de repérer le développement, l'évo-lution, l'adaptation de ce groupe social, les travail-leurs sociaux, dans le développement historique dela société capitaliste. Le procès Baader-Meinof« Depuis mai 75 à la prison de Stutgart Stanmhein,le procès des dirigeants du noyau dur de la RAF adéjà coûté 26 millions de francs lourds». Serait-ilplus rentable économiquement et idéologiquementpour la société, de créer des hôpitaux de jour dansle secteur infan to-juvénile (à Ville-Evrard, parexemple) avec un prix de journée de 580 francs.

Cette analyse positique est souvent masquéepar l'idéologie régnant dans le travail social, idéolo-gie qui voit son expression la plus manifeste dansla « Relation» ; c'est le premier piège dans lequeltombe le travailleur social : le moment où il setrouve confronté à l'autre qu'il doit prendre encharge (terminologie utilisée). L'au trc , l'usager,que l'on doit aider parce qu'il a des problèmes ouqu'il souffre. Cette idéologie, c'est le discourshumaniste (ju déo-christianisme. chari té, aide, se-cours, etc .), et le discours psycha, psychologi-sant (l'individu et son histoire personnelle).

La relation se trouve être le lieu des contra-.dictions du travailleur social et l'alibi du discours

réactionnaire. Il permet aux travailleurs scciauxd'éviter les questions du pourquoi, pou qui il tra-vaille ? Pourquoi l'usager lui est-il adressé ous'adresse à lui? !! Nous pouvons répondre d'aprèsl'analyse précédente : le travailleur social est payépour que l'usager réintègre le processus de produc-tion, pour Qu'il se conforme aux règles, aux lois

Page 8: Ce - archivesautonomies.orgarchivesautonomies.org/.../documents/lofficiel-de-lautonomie-n01.pdf · entrer dans tous les détails d'un débat qui a ... ( plate-forme », mais plutôt

(légalité, normalité), supports du système de pro-duction capitaliste.

Il ne s'agit pas pour nous de nier l'individu(qui comme chacun le sait est la préoccupationdu capitalisme dans son immense générosité), maisde déprivatiser des problèmes aux fondementssocio-économiques et politiques, de cesser d'assis-ter et de maintenir une certaine couche de la popu-lation dans la dépendance, l'ignorance et l'aliéna-tion idéologique et ma térielle.

Prenons quelques exemples pour illustrerl'occultation que provoque la relation.- Pourquoi doint-on empêcher les jeunes de vo-1er? parce qu'ils vont aller en taule (et c'est mal-heureux, dévalorisant socialement), mais aussi

parce qu'ils portent atteinte à la propriété privée._- Pourq uoi donne-t-on un coup de main à une fa-mille nécessiteuse '! parce qu'ils sont dans lebesoin « affreux, sales et méchants », mais aussiparce que leur condition de vie remet en cause larépartition du revenu, de la société capitaliste,parce qu'à l'échelle d'une ville il existe des risquesréels de révolte ou d'émeutes possibles. Au niveaustructurel, parce que la famille est le pilier de lareproduction physique, sociale et idéologique denotre société.- Pourquoi doit-on s'occuper des détenus alorsque le fonctionnement de la société en produit deplus en plus? - parce qu'il ne faut pas qu'ils re-tournent en prison (perte de la liberté, échec de laprison), mais aussi pour maintenir une justice dedo classe

Chiffre d'affaires des hold-up en 73: 54 millionsFraude fiscale pour les sociétés: 29 milliardsFraude douanière: 04 milliards- Pourquoi crée-t-on des Maisons de la Culture,des postes d'animateurs ? ~ pour éviter que lesjeunes ne s'ennuient, « le désœuvrement étant lamère de tous les vices », mais aussi parce que lafamille (ébranlée) ne remplit plus son rôle, quel'école ne dure pas assez longtemps (un enfant de15 ans passe 156 jours à l'école, 209 dehors) etqu'en conséquence, la normalisation idéologiquea des ratées.

La logique du pouvoir ne permet pas de saisirla dialectique existant entre les problèmes indivi-duels et le fonctionnement de la société capitaliste.Nous voyons bien là le processus permanent dedivision qui lui permet de régner. Il ne peut se

maintenir qu'en opérant une séparation artifi-cielle et mécaniste. LAQ UE LLE ?

Le rôle de nos syndicats à ce sujet est des plusclairs ! On défend l'intérêt du travailleur socialen demandan t de meilleures conditions de travail,sans à aucun moment remettre en cause ce pour-quoi il est payé, ce qui amènerait une contestationradicale et la conscience de la nécessité de cettedispari tian de cette couche de salariés (contradic-tions avec les buts réformistes des syndicats).

Cette analyse du rôle des syndicats n'exclu tpas pour autant un travail de celui-ci, d'informa-tion, d'analyse politique pour permettre une prisede conscience des buts du travail social. De plus,ponctuellement, certaines prises de position desyndicats ou des sections peuvent retarder desprojets fascisants du pouvoir (cf. apparition d'édu-cateurs flics).

Il existe aujourd'hui un certain nombre degroupes (AERLIP, GIA, CNTS, SMG) qui ont uneanalyse poli tique révolutionnaire du travail social,et qui impulsent un certain nombre d'actions (af-faire Léon Lanoé).

Ayant analysé le travail social comme une destentatives faites par le capitalisme de maintenirsa domination de classe et d'éviter une prise deconscience radicale du prolétariat, nous nous ren-dons compte qu'il est impossible au travailleursocial (réchapper à son rôle : normatif. de contrô-le, de tlicage !!! (Audass, Gamin).

Extrait: Vie Sociale,préparation au VIe Plan

la Documentation francaise 1976 (10 F)

Monsieur le Premier Ministre,

Chargés d'organiser administrativement oud'encadrer pédagogiquement les enseignements depsychologie pathologique donnés dans les UERde Psychologie de la région parisienne, nous nousheurtons, dans l'exercice de cette responsabilité,à une difficulté sérieuse sur laquelle nous nouspermettons cl 'a ttirer votre attention.

En raison de la nature des débouchés quis'offrent à nos étudiants, ces enseignements ten-dent à prendre, dans nos cursus, une place majeurequi est d'ailleurs consacrée par les textes. Nous neconcevons pas naturellement qu'ils puissent êtredonnés autrement qu'en association étroite avec larecherche, ce qui, dans le cas de l'espèce, nous

amène à demander le concours de collège ayantune pratique suivie d'un haut niveau dans le champde la Psychopathologie et notamment dans celuide la psychiatrie.

Or, il se trouve que le principe selon lequelles membres de l'enseignement supérieur peuventexercer, complétairement à leurs charges d'en-seignement. des activités professionnelles pouvantêtre considérées comme le prolongement de ceux-ci tend, depuis quelques années, à recevoir une in-terpré ta tian de plus en plus restrictive de la partdes agents du Ministère des Finances chargés d'encon trôler l'application.

Il ne semble plus admis qu'un médecin psy-chia tre. en exercice dans un é ta blissernen t pu blic,élu dans un poste de psychologie, puisse être au to-risé à cumuler ces deux fonctions (sous certainesréserves concernant le cumul des traitements).

Le Ministre des Finances semble même vouloirs'opposer dès à présent à ce qu'un enseignant depsychopathologie garde le contact avec la pratiqueprivée qui était la sienne antérieurement à son élec-tion.

Il devient de ce fait impossible d'organiser unenseignement de Psychopathologie digne de cenom, dans les UER de Psychologie, les collèguesélus par les Universités en raison de la notoriétéde leurs recherches re fusan t de se couper de la pra-tique privée ou publique où s'originent justementleurs travaux.

Il se peut naturellement que cette « nouvelleorientation» soit simplement l'effet du zèle exces-sif de tel ou tel fonctionnaire qui pourra sans dif-ficulté être amené à un plus juste sentiment desréalités concrètes.

S'il se trouvait cependant que s'indique, àtravers les différents faits qui nous inquiètent, unchangement dans l'attitude des autorités de tutellesà l'égard de l'université, il serait très urgent soitque la vocation de nos UER se trouve redéfiniede façon concertée puisqu'à court terme aucunenseignement de Psychopathologie ne pourra plusy être donné, soit que se trouve mise en place trèsrapidement une règlementation spécifique à l'ins-tar de celle qui permet aux UER médicales d'éliredes pcrsunncls cuse ignan ts sans leur faire perdrele contact avec la pratique qui les a qualifiés pourleur élection.

Souhaitant très vivement qu'il vous paraissepossible de recevoir tels d'entre nous qui pour-raient débattre avec vous plus avant de cette im-portante question, nous vous prions d'agréer Mon-sieur le Premier Ministre l'expression de nos sen-timen ts distingués.

POUR TOUS CONTRCTS QUEC. .L"RSSEMBlEE PARISIENNE d~s

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