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Le numéro 2 du magazine des supporters de Cholet Basket : CBWORLD.

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édito

Loris Belin, rédacteur en chef de cbworld

n° seconds o m m a i r e

4 «Je veux être le terrain» r.Duport

10 le carnet De notes Du professeur belin

14 pourquoi ça cloche à cb ?

25 flashback

31 le billet De monsieur c.

32 la tête Dans le sac De…

34 conséquences françaises D’une grève

américaine

40 chalon tient sa revanche

44 qui sommes nous ? que fait-on ?

48 le coin Des statistiques

Directeur de publication : Julien Grasteau Rédacteur en chef : Loris Belin

Comité de rédaction : Loris Belin, Benjamin Grolleau, Benoit Angebault, Julien Grasteau.

Réalisation graphique : Julien Grasteau, Caroline Blanchet.

Photographes : Claire Richard, Pauline Masquelet, Julien Grasteau.

Statistiques : Nicolas Cousseau, Manuella Bernard, Ségolène Humeau.

Publicité : éditions Reverse, BasketStore, Radio Hit West

Contact : [email protected] www.cbworld.fr

Vous l’avez attendu, CBWorld Mag est de retour pour sa deuxième édition et a encore beaucoup de choses à vous raconter avec pas moins de 18 pages supplémentaires ! Qui dit plus grand format dit toujours plus de reportages et d’infos dans un numéro qui fait la lumière sur les problèmes du Cholet Basket depuis le début de saison. Nos rédacteurs ont mené l’enquête et compilé pour vous leurs éléments de réponse, avant de vous rapporter l’analyse de deux invités de marque parmi les plus grands spécialistes du basket français, le fameux duo Jacques Monclar – Patrice Dumont que vous avez l’habitude d’entendre chaque semaine sur Sport +. Les deux acolytes reviennent avec nous sur les raisons de la déception de cette première moitié d’exercice 2011-2012 sans langue de bois, de quoi (re)découvrir bien des éléments de réponse. CBWorld laisse aussi la parole aux acteurs du club et c’est Romain Duport qui s’y colle pour ce trimestre, tandis que le petit dernier Patrick Christopher vous emmène à l’intérieur de ses affaires pour notre nouvelle rubrique « La tête dans le sac ».

L’actualité du moment n’a non plus été oubliée avec un retour sur le triomphe de Chalon à la Semaine des As mais aussi avec un flash-back sur le lock-out NBA et ses conséquences aujourd’hui sur le championnat de France. L’expertise du Professeur Belin se fait de son coté sa place dans ce Mag n°2 avec son carnet de notes du trimestre, bons et mauvais points à la clé. Vous pourrez aussi vous plonger dans les rubriques habituelles entre le coin des stats, mais aussi le truculent Monsieur C. et son avis piquant sur le quotidien du CB. De son côté, le staff de CBWorld se révèle à nouveau et c’est cette fois aux chargés de saisie de vous faire connaitre leur rôle au sein de l’équipe. En somme, ce numéro aura de nouveau de quoi satisfaire vos yeux et vos connaissances sur l’univers du champion de France 2010.

Nous vous souhaitons une bonne lecture et vous donnons rendez-vous d’ici trois mois pour un nouvel opus de CBWorld Mag. En espérant vous livrer les raisons du succès retrouvé dans le prochain numéro !

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« Je veux être sur le terrain »

Propos recuei l l is par Benjamin Grolleau

ROMAIN DUPORT

Romain Dupor t es t ac tue l l ement tou t s imp lement l e p lus grand joueur du championnat , ma is auss i l ’ un des p lus ren tab les lo rsqu ’ i l es t sur l e te r ra in . U t i l i sé souven t en début de match , i l appor te une préc ieuse a ide pour lancer l e Cho le t Baske t à chaque match ,

avan t de regagner l e banc . Rencont re .

CBWORLD : Comment vas-tu ?RD : Et bien ça va bien ! Il faut retrouver le rythme après les fêtes, mais ça revient tout doucement.

CBW : Enfin une victoire, et de la plus belle des manières face au MSB, ça a dû remettre l’équipe en confiance non ?RD : Enfin une victoire à domicile en championnat ! Ca faisait longtemps ! On est sur la bonne voie depuis quelques matchs et ça se confirme avec des victoires et c’est clair que cette victoire à redonner confiance. Surtout gagner le derby c’était important !

CBW : Tu ne rentres que très peu de temps par match, en principe tu commences mais ne finis pas, quelle est ta réaction ?RD : C’est frustrant de commencer et de ne pas rentrer avant un moment ou alors pas du tout rejouer, c’est vrai ! À moi d’essayer de faire plus pour rester sur le terrain plus longtemps, mais après ça reste les choix du coach …

CBW : N’est-ce pas frustrant si tes coéquipiers perdent de voir que tu ne peux rien faire comme tu ne rentres pas ?RD : Oui c’est frustrant de ne pas jouer et encore plus quand

l’équipe perd car tout joueur veut faire le maximum pour aider l’équipe à gagner mais c’est le sport. Des matchs tu joues et d’autres tu ne joues pas. Ça tourne de toute manière…

CBW : Même si tu rentres très peu de temps, tu es très efficace, quel est ton secret ?RD : Je n’ai pas de secret ! J’essaye de faire du mieux que je peux, quand je joue d’être le plus rentable pour l’équipe. Après il n’y a pas de secret pour l’adresse ça se travaille à l’entrainement.

« ruDY arrive à Mieux DéFenDre Que MOi … »

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CBW : A ton poste, à Cholet, c’est un peu encombré, entre Randal, Rudy et toi. Y a-t-il une concurrence ?RD : Oui il y a une concurrence à chaque poste et dans chaque équipe il y en a ! On le sait et après voilà… Il faut bien s’entraîner pour réussir à s’imposer et faire de bons matchs.

CBW : En parlant d’une concurrence, on dit souvent que tu es en concurrence avec Rudy Gobert, et depuis peu, il joue plus que toi, pourquoi ?RD : Et bien il arrive à mieux défendre que moi sur les meneurs et comme le coach est un spécialiste de la défense c’est ce qu’il apprécie chez lui.

CBW : Tu es le plus grand joueur du championnat, quel impact ça a sur ton jeu, aussi bien en positif qu’en négatif ?RD : En positif et bien, je peux shooter par-dessus les défenseurs et je peux gêner avec mon envergure et pour les rebonds ça aide également. En négatif, je suis plus lent et moins explosif que les autres donc ça me pose des problèmes pour la défense sur les petits…

CBW : Par rapport à la saison dernière, certains supporters trouvent que tu as plus de responsabilités offensives en début de match. Est-ce l’intention du coach ?RD : Je pense que c’est surtout moi qui a encore plus confiance en moi et en mon shoot. Après mes coéquipiers savent comment jouer avec moi donc cela devient plus facile à me trouver.

CBW : Que comptes-tu apporter au club pour cette seconde partie de ta seconde saison au club ?RD : Et bien j’espère apporter au mieux mon aide pour faire gagner des matchs et qu’on aille le plus loin possible en coupe et en championnat.

CBW : Tu es considéré comme l’un des meilleurs pivots shooteurs du championnat. Aimerais-tu un jour terminer meilleur scoreur à ton poste ou préfères-tu obtenir des titres défensifs ?RD : Tout le monde sait que je suis plus attaquant que défenseur donc logiquement je préfèrerais le titre de meilleur scoreur à mon poste mais bon depuis que je suis à Cholet j’ai beaucoup travaillé la défense.

CBW : Quel est selon toi, le joueur idéal à ton poste - qu’il existe ou non - quelles seraient ses qualités premières...?RD : Pour moi le joueur idéal à l’intérieur serait un Pau Gasol en attaque mixé a un Dwight Howard en défense il serait impossible à arrêter (Rires) !

CBW : Y a-t-il selon toi, un joueur dans le championnat de France de Pro A qui ressemble à ce profil de joueur, ou bien, quel est celui qui s’en approche le plus ?RD : Dans le championnat, un joueur comme Hamilton de Paris est un très bon attaquant. Batista du Mans également et pour la défense, Georgi Joseph d’Orléans.

« J’ai encOre plus cOnFiance en MOi et

en MOn shOOt. »

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« tOut le MOnDe sait Que Je suis plus attaQuant Que DéFenseur. »

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CBW : Parlons d’objectifs. Quels sont tes objectifs personnels pour cette fin de saison ?RD : Mon principal objectif est d’être sur le terrain, de jouer pour aider l’équipe à réaliser ses objectifs…

CBW : Tes objectifs collectifs ?RD : Objectifs collectifs ? Et bien essayer de retourner à Bercy en coupe ou en championnat car c’est quelque chose qui marque une carrière et on a tous envie de revivre des moments comme ça !

SAISON PASSéECBW : La saison passée, tu as fait de très bons matchs, aussi bien en Euroleague qu’en championnat. Quel est ton match référence et pourquoi ?RD : Malheureusement, je ne me souviens d’aucun match de la saison passée !

CBW : Quel était ton sentiment après la défaite en finale à Bercy ?RD : Beaucoup de sentiments… Je dirais tristesse, frustration,

rage, dégout. Enfin un très mauvais souvenir pour le résultat final. Faire tous ces efforts pour finalement perdre en finale c’est cruel ! Mais pour le reste l’ambiance et les supporters c’était extraordinaire je n’avais jamais vu ça !

CBW : Selon toi, qu’est-ce qu’il a manqué ?RD : Il nous a surtout manqué de la réussite aux shoots après c’est le sport des matchs ça ne veut pas sourire mais on aurait préféré que ça arrive sur un autre match !

« perDre en Finale après tOus ces eFFOrts,

c’est cruel... »

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CBW : Vous passez tout près en Euroleague, tout comme en Eurocup cette saison. Que manque-t-il à Cholet pour réussir à accrocher son billet ? N’est-ce pas frustrant de voir une aventure européenne se terminer au premier tour chaque année ?RD : Il nous manquait l’expérience des gros matchs de coupe d’Europe pour l’année dernière en Euroleague et cette année il nous a manqué de la constance et de la rigueur défensive. Après quand tu commences mal une compétition, c’est difficile de rattraper le retard

CBW : N’étais tu pas trop déçu quand tu as appris que Sammy, Antywane, Vule, Meredis et Mamoutou partaient ?RD : Bien évidemment on est déçu chaque année quand des joueurs partent mais ça fait partie du sport et du métier comme on dit. On prend l’habitude mais on reste en contact quand même.

l’équIPECBW : Quelle est à ce jour, l’ambiance au sein de l’équipe ?RD : L’ambiance est bonne au sein de l’équipe. Elle l’a toujours été même quand on a perdu beaucoup de matchs. C’est très important l’ambiance dans un vestiaire et sur le terrain.

CBW : Selon toi, est ce que les départs, arrivées... ont bouleversé la vie de l’équipe ?RD : Oui ça a bouleversé l’équipe c’est sûr car ce n’est pas facile de mettre un jeu et des règles en place. On devait retravailler souvent les mêmes choses. Je pense que ça a joué dans le mauvais début de saison mais ça fait partie des inconvénients du sport.

CBW : L’intégration de Patrick Christopher semble avoir été faite rapidement, tu confirmes ?RD : Oui son intégration a été très rapide car c’est un super mec ouvert à toutes discussions. Comme on dit, c’est un bon coéquipier !

CBW : La cohésion semble trouvée après ce match face au Mans. Est-ce que tu penses qu’avec cette cohésion, vous pouvez retourner à Bercy malgré le retard pris en début de saison ?RD : J’espère que cette cohésion est bien là et ne va pas repartir. Maintenant on travaille dur tous les jours pour récupérer notre retard sur les autres et on espère aller le plus loin possible.

CBW : Aimerais-tu dire quelque chose aux supporters ?RD : Qu’ils continuent à encourager l’équipe comme ils l’ont toujours fait car c’est important de se faire pousser par les supporters dans les moments moins bons. On les remercie d’avoir répondu présents à chaque match !

CBW : Merci d’avoir répondu à nos questions !RD : De rien !

« J’espère Que cette cOhésiOn est Bien là et ne va pas repartir. »

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Le Professeur Belin officie chaque mardi soir dès 20h dans Kop West, l’émission du sport dans l’Ouest sur Hit West. Pour CBWorld, il vous dresse son carnet de

notes des dernières semaines écoulées, appréciations à l’appui. Vous retrouverez également comme chaque mardi le bon élève, le peut mieux faire et le cancre, le tout choisi de façon tout à fait subjective par le professeur. C’est l’heure du relevé !

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Fabien Causeur

MVP du mois de janvier, Causeur est sur une autre planète depuis le début de la saison et ne semble pas vouloir atterrir. LE favori pour le titre de joueur français de l’année. Si Cholet peine parfois collectivement, l’arrière choletais n’a pas grand-chose à se reprocher tant son leadership est incontestable. Causeur s’est en plus acheté une régularité à toute épreuve.

Vafessa Fofana : Dispensé par le professeur

Luca Vébobe

Le vrai Luca est de retour ! Après un début de saison décevant, l’intérieur a profité des absences de Nichols et de Dozier pour revenir en forme, au moment où CB en avait le plus besoin. Un des meilleurs rebondeurs du championnat à la minute. A même retrouvé son audace offensive qui avait tant séduit la saison passée. A poursuivre.

Robert Dozier

Après un premier match monstrueux, Dozier est revenu dans le rang des « en phase de retour à son véritable niveau ».

Dozier apporte un plus au poste 4 choletais d’un point de vue offensif mais reste lent sur ses appuis. Le meilleur est à venir, enfin logiquement. Dans une saison moyenne, et s’il était le Justin Doellman de l’année (révélation après une longue blessure en finissant 9ème au classement) ?

Kevin Houston

Arrivé en tant que pigiste, Houston a commencé très fort (10pts en première mi-temps pour son premier match à Toulon) puis … plus rien. Une adresse en berne (reste sur un 1/14 en trois matchs avant les As), peu de passes car porte beaucoup le ballon. Une pige qui pourrait tourner court. Peut-être meilleur en titulaire, mais ne le sera pas en l’état actuel des choses.

Romain Duport

Un beau mois de décembre et le retour en mode cirage de banc. Pourquoi Kunter ne le fait pas plus jouer ? Un manque en défense et un peu de mauvaise foi. 12ème scoreur et 3ème rebondeur à la minute de Pro A. Duport pourrait apporter, mais doit réellement se faire violence quand il est sur le parquet et vouloir bouffer son adversaire. In Romain we (still) trust.

Randal Falker

parti

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Randal ne sera jamais un grand attaquant (sauf aux As …) mais fait toujours son boulot au point qu’on devrait proposer une A.O.C. Falker. Beaucoup moins de gros scores au rebond, mais une vraie progression à la passe et une meilleure régularité. Numéro un au contre de l’Hexagone. N’a jamais été aussi faible aux lancers-francs que depuis le début de la saison, mais un pourcentage aux tirs excellent.

Rudy Gobert

Deuxième contreur du championnat … en jouant 11 minutes par match. Une grosse activité, parfois mal venue, la faute à l’inexpérience. Mériterait sérieusement une hausse de temps de jeu, tant il peut être dominant si on lui en laisse la possibilité. Huit matchs sur onze à 100% au tir. Semble s’impatienter désespérément.

Carl Ona Embo

Le Romain Duport du poste un : jeune joueur avec du potentiel, qui fait encore des erreurs, et squatte le banc à un poste où il n’y a pas de titulaire indiscutable. Son rôle de dynamiteur comme face au Mans lui conviendrait pourtant terriblement. Doit encore s’améliorer dans la gestion du ballon et des systèmes. A loupé sa chance de se faire sa place en Eurocup, peut la retrouver maintenant.

William Gradit

Ma plus grosse déception. Après un super début de saison, Gradit est revenu dans le rôle unique de stoppeur défensif alors qu’il pourrait sûrement faire mieux. Entre 0 et 4 points durant six des sept derniers matchs. Semble un peu trop se reposer sur ce qu’on lui demande. Le grognard de l’équipe : doit maintenant se faire vraiment entendre.

DeMarcus Nelson

Le retour de Nelson fut synonyme de renouveau pour CB. Meilleure éval de l’équipe, tout simplement. Toujours correct en défense, il a passé un cap en attaque (8ème scoreur, 11ème adresse de Pro A !). Est devenu régulier avec un seul match sous les 10pts et deux sous les 10 d’éval. Attention au temps de jeu élevé.

Patrick Christopher

Le crâne le plus lustré de tout le championnat. Un shooteur compulsif, mais un poignet distance NBA. Un grand showman qui devrait pénétrer bien plus. Manque encore d’apport dans les autres secteurs du jeu. Doit élever son niveau de jeu en défense. Un blocage incompréhensible quand il joue à l’extérieur. Déjà apprécié des fans par son sourire et son jeu.

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Bon élève

« Causeur, déjà MVP français ? »

Peut mieux faire

Christopher, le chouchou inconstant

Cancre

Une première chance passée, Ona Embo doit maintenant saisir son ultime opportunité »

LES DISTINCTIONSINDIVIDUELLES

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Pourquoi ça cloche

à CB ?

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Un groUpe en perpétUel moUvement entre les blessUres et les moUvements

Onze joueurs américains en l’espace de tout juste 6 mois : le chiffre est éloquent. Si Cholet voulait faire oublier Samuel Mejia, c’est complètement raté ! Les désillusions s’enchaînent, tout d’abord avec un Derrick Byars sous-utilisé, ne rentrant pas dans les standards collectifs et défensifs du Cholet Basket, et plus précisément d’Erman Künter. L’espoir d’un Talor Battle étincelant entretenait alors la flamme lors du premier et dernier match du Tournoi Préliminaire d’Euroleague. Quelques semaines plus tard, encore une déception pour le joueur, censé être le meneur gestionnaire, mais en réalité dans un registre de combo-guard : mi meneur – mi-arrière qui ne convenait pas à ce CB là. Il y a ensuite eu la déception de son successeur, le meneur américano-irlandais McGrath, incapable de rentrer des shoots – regarder son pourcentage au shoot donne le cancer de la rétine -, et faible défenseur. Les déceptions, en veux-tu, en voila se poursuivaient avec Robert Hite, pourtant signé pour être le remplaçant de Mejia au scoring mais n’ayant jamais réussi à s’intégrer, la faute aux blessures, à la confiance et sans doute aussi à un manque d’envie.

Pour combler à tous ces départs imprévus, certains joueurs sont arrivés entre temps. On commença d’abord par Chandler Parsons, en l’absence de Robert Dozier, en tant que pigiste médical. Jugé « hors-norme pour l’Europe » par Erman Künter, l’ancien de Florida avait tout pour plaire : disponible pour le collectif, actif au rebond, acceptant de se mettre à la tâche pour le « sale boulot ». Son seul défaut : avoir été drafté durant l’été, et sitôt le lock-out terminé, Parsons, impatient d’en découdre, filait pour Houston dont il est aujourd’hui un solide titulaire. Hélas, Erman Künter lui-même en avait parlé : « On ne peut pas construire un collectif si un joueur est amené à partir à une date inconnue », lorsque le joueur, contrat en mains, avait demandé une clause de retour en NBA, ce que le staff choletais avait premièrement

refusé… avant de céder. Il y eu aussi Demetris Nichols, suivant sur la liste des pigistes de Dozier, excellent le temps de sa pige, avant de disparaitre une fois son contrat pour la saison signé. Ce même Nichols a vu sa saison écourtée peu de temps après par une énième blessure dans les rangs choletais cette saison.

Il aura fallu attendre le retour aux affaires de DeMarcus Nelson, rentré bien vite de Donetsk, pour voir enfin une lueur d’espoir dans ces choix de joueurs rarement judicieux. Nelson est un habitué des lieux, apprécié du public et de ses coéquipiers et surtout, efficace aussi bien en attaque qu’en défense. L’américain est vite redevenu un joueur majeur indiscutable. A la mène, la Meilleraie a aussi vu passer en coup de vent un fantôme nommé Kevin Houston, auteur d’une pige labellisée McGrath 100% pur maladresse au tir et errements défensifs. Les problèmes à l’aile ont eux en partie été résolus par l’arrivée de Patrick Christopher, gros shooteur mais encore à la recherche de constance. Le jeune américain a toutefois démontré tout son talent quand il prend feu, malgré une défense parfois suspecte et un manque d’impact dans les autres secteurs du jeu, une lacune qui pourrait se combler avec le temps.

Au final, autant de signatures que de joueurs censés délivrer Cholet Basket cette saison, et beaucoup trop d’erreurs de casting. Entre un Derrick Byars dont le parcours plus proche du mercenaire que de l’homme de la maison avait de quoi intriguer et un Robert Hite aux antipodes de la philosophie défensive propre à l’identité du jeu choletais,

Sportif

Après deux finales consécutives et un échec resté dans tous les esprits, le Cholet Basket version 2011-2012 se savait attendu au tournant de ses supporters comme de l’ensemble du basket français. Club habitué aux places d’honneur mais pas aux projecteurs, CB ne pouvait plus se cacher et définitivement prendre son envol pour une saison encore pleine de promesses. Au lieu de cela, le champion 2010 enchaine les déceptions et les mauvaises surprises. Pour mieux comprendre ce brutal retour sur Terre, CBWorld vous propose l’autopsie point par point du

patient choletais en compagnie de deux des lames les plus aiguisées du basket dans l’Hexagone, Jacques Monclar et Patrice Dumont. Explications, analyses et révélations, c’est le dossier de ce mag numéro deux.

Byars, Hite, Battle : des erreurs qui en appelaient d’autres

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faites votre choix dans la catégorie « flop de l’année ». Ajoutez à cela, « le meilleur meneur jamais vu à Cholet depuis Terell Lyday … à l’entrainement », dixit Erman Kunter à propos de McGrath, et vous obtenez une belle brochette de boulettes bien indigestes. Un tel manque de talent ne saurait être passé sous silence …

Une défense qUi foUt le camp

C’était l’identité du Cholet Basket depuis quelques saisons désormais : une défense d’acier, grâce au duo Robinson-Falker à l’intérieur ces deux dernières saisons. Aujourd’hui, comme remplaçant de Robinson, Robert Dozier, joueur beaucoup plus athlétique, aérien que Robinson, beaucoup moins périphérique aussi. Là se situe le problème mais pas seulement, puisqu’à l’extérieur la paire McGrath – Hite faisait

tout sauf l’affaire. Pour preuve de cette défense aux abois : la saison passée, Cholet Basket encaissait légèrement moins de 72 points (71,9 pour les mathématiciens pointus), contre pas moins de 79,4 points encaissés cette saison ! Le contraste est saisissant. Et ce n’est pas tout ! En début de saison, Cholet avait la fâcheuse habitude de se casser complètement la figure dans le dernier quart-temps et les chiffres confirment encore cette mauvaise gestion : près de 24 points encaissés sur les 10 premiers matchs dans le quatrième quart-temps. Contre Strasbourg, la victoire était dans la poche, à Nancy, si Nicolas Batum n’avait pas été là, ou surtout si Cholet avait tout simplement réussi à le gérer défensivement – aussi difficile soit-il, Cholet aurait pu (dû ?) gagner ce match. La faute à qui alors ? Difficile à savoir entre le changement de visage de Kunter à l’intersaison, les véritables contre-performances des joueurs … Sans doute tout le monde est-il un peu responsable …

Une éqUation mal éqUilibrée …

Une équipe de basket, c’est comme des mathématiques, et plus précisément une équation. Si elle est mal équilibrée, tout s’effondre, et c’est tout l’ensemble qui s’effondre. Il en va de même au basket, si votre équipe n’est pas bien gérée sur le parquet et sur le banc, elle peut littéralement s’écrouler : ce fut (est-ce toujours ?) le cas de Cholet Basket. Présentant trop d’arrières en début de saison (ndlr : Battle, Hite, Causeur puis Nelson), le groupe choletais a eu du mal, notamment à la mène, où il manquait véritablement un joueur, en l’absence de Carl Ona Embo sur le parquet. Récapitulons, Fabien Causeur est capable de mener, mais reste un arrière naturel. Hite lui, n’était bien ni en poste deux, ni à la mène. Talor Battle, malgré une envie monstrueuse en début de saison, s’est finalement effacé au fil du temps, prouvant maintenant à Bonn, en Allemagne, qu’il est bel et bien un arrière et non pas un meneur gestionnaire. Nelson peut quant à lui mener la balle, mais là encore, lorsqu’il est sur le parquet avec Fabien Causeur, la remontée de balle est partagée entre les deux acolytes, preuve que ce ne sont pas de vrais meneurs, malgré tout leur apport. On peut aussi évoquer en lien avec cette abondance de joueurs à l’arrière, l’absence d’un poste 3 de métier, un ailier dominant offensivement à son poste comme on en avait l’habitude avec notre MVP Sammy Mejia. William Gradit pointa bien le bout de son nez en début de saison mais pour une bien courte durée, Parsons se montrant lui aussi probant mais là encore pour un temps limité. C’est donc sans véritable ailier que Cholet évolua pendant quelques semaines, même Patrick Christopher pouvant aujourd’hui être considéré comme un 2 (notamment par son physique) replacé à l’aile par défaut. Aujourd’hui, à Cholet Basket de remonter la pente : à défaut, cette année de transition pourrait devenir une année de perdition …

Jacques monclar : « Beaucoup de joueurs sans une longue coupe d’Europe, c’est toujours un piège, tout le monde veut

des minutes, la gestion est compliquée. »

patrice dumont : « Le turnover donne le tournis, c’est le manège désenchanté ! Heureusement, DeMarcus Nelson est probablement enfin

le joueur attendu (entre les mauvais castings et les bons qui sont partis pour des raisons x ou y). »

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toUr préliminaire de l’eUroligUe : Une vraie désillUsion

Souvenez-vous … En début de saison, le club annonçait son grand objectif : remporter le Tour Préliminaire d’Euroleague, pour retrouver la plus grande compétition de basket sur le Vieux Continent. Un objectif largement raté, puisque Cholet Basket fut éliminé dès le premier match, alors qu’il fallait en gagner trois pour décrocher un des quatre billets mis en jeu. C’est en partie cet échec qui sema la doute dans toute l’équipe. La défaite face au KK Cibona Zagreb aurait-elle fait si mal ? Selon nous, oui. Car au-delà de la défaite et de l’échec de l’objectif, c’est tout l’effectif qui fut remis en cause : manque d’implication en défense, hésitations en attaque … Cholet Basket commença à s’enfermer dans une spirale négative : la chute totale de confiance engendra des changements dans l’effectif qui ne purent créer un effectif stable, le CB se retrouvant dans des travers dans lesquels il n’a toujours pas visiblement réussi à se sortir. Un échec qui causa bien des tourments, et qui est sûrement le premier élément perturbateur du système choletais.

Un groUpe sans « soUrire »

Une des principales forces des équipes choletaises de ces deux dernières saisons résidait non seulement sur l’entente des joueurs sur le parquet mais aussi (et surtout) en dehors. Plus qu’un ensemble de joueurs, les deux dernières cuvées des Mauges se résumaient surtout à une bande de potes, à la manière de certaines belles histoires d’équipes universitaires de NCAA. Avec DeMarcus Nelson et Antywane Robinson en tête, le sourire allait de paire avec les victoires, pour le plus grand plaisir des supporters … et de leurs coéquipiers.

Ce début de saison, avec un nouvel effectif en perpétuel changement, la si belle ambiance des années passées a petit à petit laissé place à une certaine morosité, au fur et à mesure des défaites. Sans élément capable d’apporter cette touche de fun et de joie dans le jeu et en dehors, la fusion semblait ne pas prendre et sans parler d’un groupe scindé ou en crise, l’effectif du CB jouait ensemble, sans sembler faire plus.

Le paroxysme de cette impression est venu à la suite de la défaite face à Gravelines, pourtant tout sauf déshonorante. Au club entreprise, les joueurs sont tête basse, ne communiquent pas entre eux, ne saluent pas le coach, et partent après vingt « petites » minutes de présence par rapport à la présence habituelle. Au lieu de se soutenir, chacun part dans son coin l’un après l’autre. Il n’y a pas de cassure, et c’est bien là le pire : c’est comme si rien ne s’était réellement crée. William Gradit le disait récemment dans Kop West : « Certains n’avaient pas envie de jouer. » Cela se sent et le contraste est saisissant sur le visage des anciens pourtant enclins à la déconnade tel Luca Vébobe. Il faut un coup de balai dans l’effectif et le retour au bercail de Nelson pour entrevoir une amélioration que l’arrivée de Patrick Christopher – l’homme pour qui sourire n’est pas un verbe mais une façon de vivre - ne fera que confirmer. S’il a mis du temps à se lier, le groupe est maintenant en phase de consolidation après avoir vécu le plus dur, ce qui ne pourrait finalement pas être un mal. Les voyants sont au vert, place au smile !

Jacques monclar : « Parler de Vilnius, un peu oui, mais le CB n’est pas arrivé prêt du tout ! C’est plus l’EuroCup qui a été manquée ... »

patrice dumont : « L’Europe, un autre objectif totalement manqué ... mais était-ce réellement un objectif cette saison ? »

Mental

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Une saveUr de la gagne perdUe

Le problème, sur ce plan mental, c’est sûrement que les choletais ont perdu cette saveur de la gagne, qui leur avait permis de conquérir le titre en 2010, ou encore de réaliser des exploits la saison passée, notamment en Euroligue. Il manque désormais ce petit quelque chose depuis la finale perdue de juin dernier. Pour retrouver la confiance, il faudra passer IMPERATIVEMENT par une bonne série de victoires, pour que le groupe se remette en confiance et cesse cette habitude de perdre, car à force d’échecs, c’est une vilaine rengaine qui s’installe et perdure. À défaut, les choletais ne viseraient non plus le Top8 synonyme de play-offs, mais bel et bien le maintien, ce qui serait considéré comme un échec dans le monde du basket français, tant Cholet fait partie des incontournables depuis plusieurs saisons maintenant. Aux joueurs de tout faire pour retrouver ce pouvoir qui a un effet destructeur pour les adversaires lorsqu’il s’empare de Cholet Basket …

l’absence d’Un vrai capitaine fort

Tout le monde connait l’importance d’un capitaine dans un groupe, le joueur capable de prendre les siens en face des orbites pour leur dire le bon, le mauvais et l’horrible quand le besoin s’en fait sentir. C’est aussi le premier à se lever pour encourager les siens, à les motiver, les pousser jusqu’au bout comme véritable relais du coach sur le parquet. Parfois, ce n’est même pas un joueur majeur qui tient ce rôle car son impact ne se joue pas sur ses performances mais sur son influence dans un vestiaire. Coté choletais, c’est Sammy Mejia qui tenait le « C » depuis une saison et demie, et ce avec brio, le dominicain étant devenu le moteur choletais aussi bien dans le jeu que dans les têtes. Son départ, couplé à celui d’une importante partie de l’effectif, marquait clairement un tournant.

Comme on pouvait s’y attendre, c’est Randal Falker, le « dernier des Mohicans » qui fut choisi par Erman Kunter, lui qui entame sa quatrième saison sous les couleurs blanche et rouge. Logiquement ? Pas tant que ça. Falker est certes le leader de la défense choletaise reconnue comme un modèle dans la division mais n’est pas un joueur à proprement dit « vocal », une des qualités principales d’un capitaine qui doit se faire entendre. De plus, le pivot américain aussi efficace puisse t-il être est un joueur qui puise son énergie sur le terrain par son mental, qui ne le sert pas toujours au mieux. Randal nous a ainsi habitué à un passage à vide en cours de saison (2pts/4.4 d’éval sur les cinq dernières journées de 2008/2009, 3.2pts/7.8 d’éval entre la 21ème et la 26ème journée en 2009/2010, 4.8pts/9.6 d’éval en 24.2min entre la 10ème et 14ème journée en 2010/2011) jamais rédhibitoire mais toujours gênant tant le pivot est une pièce centrale choletaise, d’autant plus à une position de capitaine qui nécessite constance et confiance. Si Fabien Causeur nous expliquait qu’il était le capitaine sur le parquet …

Jacques monclar : « On ne parle pas vraiment d’une chose, c’est que Mam’ Diarra était sans doute un plus dans le vestiaire. De plus, l’épanouissement de Fabien génère-t-il des jalousies ??? Possible ...»

patrice dumont : « L’ambiance semble un peu morose oui … »

Jacques monclar : « Il reste des guerriers : le Coyotte (NDLR : William Gradit), Luca, Randal quand les chevilles vont, le retour de DeMarcus Nelson aide aussi mais maintenant tout devient dur : quand tu as besoin de gagner, et que tu perds des matchs comme ceux contre Dijon ou Roanne … cela devient tout de suite plus difficile. Ils sont en chasse-patate nos Choletais et on y prend le vent. »

patrice dumont : « Pourtant, le CB montre un visage plus conquérant depuis quelques semaines, mais manque de réalisme à l’image de Fabien Causeur, brillant oui, mais parfois gourmand et manquant de lucidité ! »

«Ohé, ohé, capitaine abandonné»

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et que Randal se chargeait du vestiaire, CB a cruellement manqué d’un matelot à la barre quand le bateau dérivait. Falker capitaine un si bon choix ?

la rUptUre avec Un groUpe qUi se connaissait depUis plUsieUrs saisons

On le sait tous, et c’est une évidence : un groupe qui se connaît depuis plusieurs saisons, qui est stable va beaucoup mieux jouer, ou en tous cas, va s’adapter plus rapidement aux quelques recrues venues combler le manque à tel secteur du jeu, comme le fait très bien Chalon ou encore Gravelines cette saison. Le problème de Cholet Basket pourrait aussi venir de là. Depuis les départs de Samuel Mejia, Antywane Robinson, ou Vule Avdalovic, c’est un tout autre effectif qui traine ses semelles sur les lattes du hangar. Du mouvement, il y en a eu à Cholet Basket cet été, et - malheureusement -, il continue d’y en avoir. On apprenait un retour surprenant de Carl Ona Embo que certains ne voyaient pas du tout dans un club comme Cholet, Robert Dozier arrivait avec le statut de priorité du recrutement. Depuis, Hite, McGrath, Byars … beaucoup sont passés par Cholet, mais le souvenir des anciens joueurs, potes avant d’être coéquipiers, hante toujours la Meilleraie, qui n’attend que de pouvoir revivre son passé récent si glorieux. Mais, ne nous voilons pas la face, l’entente entre les joueurs ces deux dernières saisons était presque surréaliste, du rarement vu auparavant à Cholet. Aux joueurs actuels de prouver qu’ils peuvent faire mieux, ou en tous cas, retoucher de près l’héritage de leurs ainés.

Un recrUtement à deUx têtes inefficace

Après l’exode de l’intersaison, Cholet devait donc passer par une phase de reconstruction indispensable et qui nécessitait un recrutement efficace. Depuis quelques saisons, celui-ci se retrouve entre les mains de deux hommes qui se répartissent plus ou moins bien la tâche, et ce avec plus ou moins de succès : Erman Kunter et Thierry Chevrier. Un centre de décision de deux hommes donc deux fois plus efficace, une remarque tentante mais qui n’en est pas moins erronée. Pour les amateurs de sport, on peut se souvenir récemment de l’exemple de Saint-Etienne en football et de ses deux présidents Caïazzo et Romeyer qui se sont autant tiré dans les pieds qu’entraidé depuis 2004. Pour CB, le duo Kunter/Chevrier cohabite pour le meilleur et pour le pire, et si les résultats des deux dernières saisons leur donne indubitablement raison, cela n’empêche pas les divergences et oppositions. Les deux larrons sont des hommes de caractère, de pouvoir (et parfois d’ego) qui ne se laissent pas démonter aussi facilement. Le recrutement de cet été en est l’exemple même, et montre que ce système atypique peut aussi poser problème.

Pour résumer la situation, certains joueurs étaient les choix du coach Kunter tandis que d’autres étaient de l’œuvre du manager choletais. Jusque là, rien d’anormal si tout ce beau petit monde se met d’accord en finalité, et c’est bien là que le bas blesse. Le rookie Talor Battle n’était pas ainsi un joueur voulu par le staff sportif du club, Erman Kunter souhaitant un meneur d’expérience pour conduire ses troupes vers l’objectif numéro un qu’était l’Euroligue, Carl Ona Embo étant clairement recruté comme remplaçant. Alors que Kunter n’avait pas donné son aval final, on sait ce qu’il en est advenu : un mauvais choix. De la même façon, les divergences entre le coach et le manager général ont amené Kevin Séraphin vers l’Espagne, lui qui souhaitait revenir au club tout comme Thierry Chevrier, alors que « le malin du Bosphore » craignait une fin anticipée du lock-out (ce qui peut ramener au dossier Chandler Parsons par la même occasion). C’est également ce type de mésententes qui avaient amené il y a deux ans au ménage d’avant saison et à l’arrivée très tardive de deux joueurs fondamentaux dans la conquête du titre à savoir Arvydas Eitutavicius et surtout Sammy Mejia. Si la gestion à deux encéphales du recrutement choletais amène parfois à du bon, elle est aussi clairement à pointer du doigt dans les nombreux mouvements du premier tiers de la saison choletaise.

Organisation, staff

Jacques monclar : « Les stygmates de la finale sont là, il y a peut-être une forme de rupture avec Erman à ce moment ... »

patrice dumont : « La dernière finale perdue est incontestablement une rupture profonde dans la dynamique du club ! »

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Une gestion dU groUpe plUs qU’approximative

Qui dit groupe en constant changement signifie souvent gestion humaine primordiale pour ne pas perdre l’esprit de groupe qui pourrait se déliter du fait de cette situation délicate. Erman Kunter est reconnu pour être un coach dur mais tout à la fois respecté, les problèmes de gestion de groupe ne le mêlant qu’à de rares fréquences, avec ses désormais reconnus joueurs oubliés (Dondon, Mokongo, Golson, Larrouquis, Diarra pour ne citer qu’eux ces dernières saisons). Les soucis viennent cette fois d’un autre secteur, lié tantôt au sportif, parfois ailleurs et pouvant souvent être regroupés sous un terme générique nommé communication. Nous vous remémorons deux épisodes en date de 2011 et symptomatiques d’une gestion limite du début de saison.

Le premier concerne Robert Dozier alors blessé depuis déjà près de deux mois quand la question de sa rééducation est posée à Thierry Chevrier dans l’émission Kop West sur Hit West. La réponse est sans appel : « Il ne faut plus compter sur Robert Dozier. » L’intérieur américain avait pourtant été recruté en priorité par le staff choletais pour être le leader intérieur de l’équipe avant qu’une fracture au pied ne vienne contrecarrer ces plans dès le début de la pré-saison. De là à oser annoncer qu’il fallait en somme oublier le joueur parti se soigner aux Etats-Unis pour le reste de l’exercice alors que nous n’en étions qu’au milieu du mois de novembre, il y a un pas bien dangereux qui fut franchi et qui aurait pu complètement couper le joueur du reste de l’équipe avant même d’avoir foulé un parquet en match officiel. Résultat des courses : Dozier de retour en janvier et une phrase passée finalement sans encombre. Le second a pour cadre le guide officiel du club, pourtant plus propice à la coquille par inadvertance qu’à la faute de goût. Celle de placer Donnie McGrath, alors encore dans le groupe choletais pour au minimum quelques semaines, au même titre et au milieu Byars, ou Parsons tous partis du club et dont les portraits sont deux fois moins importants que ceux des joueurs encore présents dans l’effectif tient là de la faute … professionnelle car clairement délibérée. Il y avait quand même plus classe comme manière de faire comprendre à un joueur que son avenir était déjà scellé pour le club… McGrath, en deçà des espérances quittera bel et bien les Mauges quelques semaines plus tard sans laisser de grandes traces, et ce visiblement pour tout le monde.

erman KUnter décrié poUr ses choix

Comme partout dans le monde du sport professionnel, quand une équipe tourne mal, la première personne menacée est le coach, ce n’est plus une surprise pour personne aujourd’hui (malheureusement). Erman Kunter n’a pas échappé à la règle et s’il n’a jamais été clairement pointé du doigt par le staff technique de CB, il n’en fut pas autant du coté des supporters qui ont souvent réagi aux contre-performances de l’équipe autant que de son coach. Celui qui peut être considéré comme le meilleur coach de l’histoire du club a vu déferler une petite vague de fans mécontents, certains reprochant à l’entraineur turc certains aspects de son coaching qu’ils déplorent, bien que les ayant constaté également quand le succès était au rendez-vous ces dernières années.

Pêle-mêle, Kunter peut se voir reprocher la gestion des temps de jeu alloués à ses joueurs, en faisant jouer parfois à l’excès ses joueurs majeurs et ne s’appuyant pas suffisamment sur le banc pourtant présent. Le constat vaut pour Causeur qui revient d’une saison presque blanche car tronquée par une grave blessure, tout comme pour DeMarcus Nelson et parfois Randal Falker qui a passé près de 25 minutes consécutives sur le parquet lors de certaines rencontres, bien que débutant sur le banc. Dans le même esprit, on peut se poser des questions quand au temps de jeu de certains de ses joueurs, Romain Duport et Carl Ona Embo en tête. Le pivot géant est depuis son arrivée souvent confiné à moins de vingt minutes par match bien qu’étant un des joueurs les plus efficaces de Pro A au rapport points/minutes jouées, le cas Ona Embo étant lui plus complexe, coach Kunter hésitant encore à lui donner les clés du camion sur de longues séquences par manque d’expérience, de vécu. Le poste 1 a pourtant été laissé vacant près d’un tiers de la saison : une chance que Carl n’a pas su saisir … et qu’Erman Kunter n’est pas enclin à redonner si facilement.

patrice dumont : « Erman Kunter & Jim Bilba semblent ne communiquer qu’à minima pendant les matches ... »

Jacques monclar : « Le « flop » Romain Duport, le maintien de Randal, le fait de ne pas donner la balle dedans, quid de Rudy Gobert en attaque, j’aimerais le voir. Il n’y a aucun jeu en post-up cette saison à CB. »

patrice dumont : « Certainement frustré de la tournure de la saison, Erman ne s’isole t-il pas ? »

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1 - On ne pouvait pas vraiment faire bien pire Contre Dijon, le groupe a atteint la limite basse du malheureusement possible en démissionnant totalement à huit minutes du terme, arrêtant de jouer devant les yeux de supporters médusés. On ne voit pas comment ils pourraient offrir une meilleure pièce au musée de l’épouvante cette saison.

2 - Fabien Causeur est le meilleur joueur français du championnat

International. Un rôle de leader clairement assumé au CB. Meilleur marqueur et meilleure évaluation de la phase de poule de l’Eurocup. Meilleur marqueur, quatrième passeur et meilleure éval des français de Pro A. Sérieusement, comment ne peut-il pas être MVP ?

3 - Un groupe bien mieux construit Contrairement à l’effectif sans queue, ni tête du début de saison, l’équilibre entre les postes est bien plus évident et cohérent. Ce CB dans sa dernière mise à jour peut prendre

feu à l’extérieur, et tenir le coup face aux meilleures raquettes du championnat. Sans oublier un bon mélange entre jeunesse talentueuse et vétérans bienveillants : le type de mélange qui a fait le succès des dernières années.

4 - Un banc loooooooooooooooooong C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes et CB l’a (enfin) de nouveau compris. Comme en 2011 et surtout en 2010, Erman Kunter peut compter sur une profondeur d’effectif qui n’a presque pas d’égal dans l’Hexagone. Reste au coach turc à faire confiance à toutes ses ouailles, lui qui est connu pour avoir ses « cireurs de banc » désignés. Après avoir tellement craint les blessures en début de saison, Cholet a maintenant de la réserve.

5 - Des fondamentaux collectifs qui vont progresser avec un groupe désormais au complet Avec pas moins de onze joueurs étrangers utilisés et des blessures en cascades depuis la pré-saison, l’équipe choletaise n’a fait que changer de visage pendant trois mois.

Les dix raisons qui nous font espérer

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Avec un groupe désormais solidement installé, les systèmes vont être plus faciles à mettre en place, les rotations défensives plus rapides et la compréhension du jeu plus naturelle. Cholet n’a plus besoin de talent, il lui faut du temps … que l’équipe ne peut plus gaspiller.

6 - Plusieurs dangers offensifs contrairement au début de saison Fabien Causeur semblait un peu trop seul en attaque, et malheureusement, la défense ne suivait pas, ce qui explique en partie le début de saison raté. L’apport de Christopher, Dozier, Vebobe, Gobert et autres associés devrait se faire de plus en plus sentir dans les prochaines journées.

7 - Les anciens qui veillent au grain (Falker, Causeur, Nelson, Vébobe) Que ce soit sur le terrain ou en dehors, afin de recréer cette cohésion qu’ils aimaient tant la saison passée. Et si Falker, Vebobe, Causeur, Nelson et compagnie s’y mettent, on risque de la retrouver.

8 - L’explosion possible de Rudy Gobert Omniprésent défensivement (juste un exemple parmi tant d’autres, ses 4 énormes blocks contre le PAOK Salonique), le jeune prospect progresse de plus en plus en attaque. De quoi rassurer tout le monde, et en particulier son formateur, Jean François Martin.

9 - Une confiance retrouvée Avec les victoires, Cholet a retrouvé un peu le sourire et l’envie. De plus, celle-ci va bien devoir ressortir des murs de la Meilleraie un de ces jours, devrait également apporter énormément au Cholet Basket, qui, lorsqu’il est dominé dans un quart-temps, perd toute confiance, et se retrouve dos au mur …

10 - Moins de pression, CB n’est plus autant attendu Le CB était attendu comme l’un des favoris. Aujourd’hui, le club de Cholet Basket n’est plus autant attendu, et les jeunes joueurs, comme Carl Ona Embo, Rudy Gobert, Patrick Christopher … peu habitués à gérer une pression vont se libérer à un moment ou un autre, et là, on risque de voir que Cholet aurait pu prétendre bien plus tôt à jouer le haut de tableau !

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FlashbackCBWorld vous propose de revenir en arrière et de revoir ce qui s’est passé avant que ce magazine ne voit le jour. Les informations insolites, les signatures qui ont marqué le monde du basket, les blessures,

les licenciements, etc. Tout ce qui fait l’actualité du basket français est ici et résumé en 3 pages pour votre plus grand plaisir. Attention… Flashback !

26 novembre

4 décembre

5 décembre

6 décembre

8 décembre

13 décembre

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23 décembre

NBA : LA SAISON VA AVOIR LIEU !On n’y croyait plus et c’est pourtant ce qui s’est passé cette nuit. La NBA est de retour et reprendra ses droits le jour de Noël, le 25 Décembre.

AUF WIEDERSEHEN TALOR !Le meneur-arrière américain annonce sur son Twitter son départ vers l’Allemagne, à Bonn. Battle ne rentrait plus dans les plans choletais depuis près d’un mois et quitte donc les Mauges avant même la date de sa clause de sortie.

CLAUDE MARqUIS à PAU, C’EST FAIT !Claude Marquis arrivera demain à Pau et il débutera dès samedi prochain, face au Havre.

ALL STAR GAME : CAUSEUR y SERALes fans de basket ne verront qu’un seul choletais lors du match des étoiles qui aura lieu le jeudi 29 décembre à Bercy. Il s’agit de Fabien Causeur. L’arrière français a été séléctionné par les internautes avec Akin Akingbala (Nancy).

PATRICk CHRISTOPHER ARRIVE à CHOLETErman kunter qui recherchait un pigiste médicale pour pallier l’absence de Robert Dozier et il a fait son choix en la personne de Patrick Christopher.Après être passé par la NCAA, Christopher jouait la saison dernière en Turquie.L’ailier américain (1m95) devrait arriver la semaine prochaine dans les Mauges.

MACGRATH qUITTERA BIEN CHOLETDonnie MacGrath va bel et bien quitter le club de Cholet Basket durant le mois, sûrement à la fin de son contrat. Le joueur est tout simplement dans la même situation que Talor Battle, c’est à dire qu’il ne rentre plus dans le plans d’Erman künter.

SAMMy MEjIA DANS LE 5 PRO A DE L’ANNéE 2011Le quotidien L’Equipe a publié ce matin le cinq majeur de l’année en PRO A. Et c’est sans surprise que nous retrouvons l’ancien choletais Samuel Mejia. Rappelons qu’avec 18 pts, 5 rebonds et 4 passes de moyenne, le dominicain avait été élu MVP de la saison régulière 2010-2011.

ROBERT HITE éCARTé DU GROUPE CHOLETAIS Conspué face à Dijon Vendredi dernier (4 points à 2/7), Robert Hite a été écarté du groupe choletais comme l’annonce Ouest-France. On ne sait pas encore si cette mise à pied est temporaire ou définitive... Après le cas Derrick Byars en début de saison, il semble que là encore les deux parties soient en discussion pour trouver un accord vers un départ définitif moyennant quelques deniers.

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3 Janvier

8 Janvier

NICHOLS OPéRéL’américain choletais Demetris Nichols devrait se faire opérer dans les prochains jours. Rappelons qu’il souffre de sa cheville, et est écarté des terrains pour quelques semaines encore. Cholet Basket pourrait donc en profiter pour le couper.

ROBERT DOzIER DE RETOUR !Exclu cbworld : Robert Dozier devrait, sauf comtre-temps de dernière minute, revenir à Cholet le 5 janvier et effectuer son premier match sous les couleurs choletaises le 21 à Hyères-Toulon.

AjINCA CHOISIT STRASBOURGAlors qu’il se donnait 2 semaines pour trouver un club, Alexis Ajinca a préféré signer directement en Pro A. Après avoir fait une pige à Hyères-Toulon durant le lock-out, il a signé dans le club alsacien coaché par Vincent Collet. Ajinça, qui avait joué deux rencontres lors du lock-out NBA, tournait à 21 pts et 10 rebonds de moyenne dans le Var.

BILAN DU ALL-STAR GAMECe soir au Palais Omnisport de Bercy l’ambiance était des plus chaudes et les français ont eu raison des étrangers, score final : 130-123. Du coté français, on notera un bon match d’Adrien Moerman qui réalise un double-double pour sa première participation, et d’Amara Sy qui a été élu MVP.

Résultats de la soirée :Vainqueur concours meneur : Leo Westermann (ASVEL)Vainqueur concours 3 points : Xavier Corosine (Nanterre)Vainqueur concours de dunk : Dar Tucker (Aix-Maurienne)MVP : Amara Sy (Orléans)

GRAVELINES: Sy DE RETOURPape Sy qui avait jusqu’au 13 janvier pour retrouver un club NBA après avoir été coupé par les Atlanta Hawks, ne devrait pas profiter de cette opportunité et se laisse tenter par un retour avec le club du Nord avec qui il était sous contrat pendant le lock-out.

MICkAëL GéLABALE A ENFIN UN CLUB ! L’ailier guadeloupéen, ex-choletais et formé à CB semble enfin avoir trouvé un club où finir (mais surtout commencer) sa saison, le khimki Moscou. En effet, le MVP français de la saison 2010/2011 de Pro A n’avait pas repris le chemin des parquets suite à ses différentes blessures à la cheville contractées durant le Championnat d’Europe et en début de saison.

TP PORTE DRAPEAU AU jO?Tony Parker a indiqué hier au quotidien «Le Parisien» qu’il se portait candidat pour être le porte drapeau de la France lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Londres.Selon ce journal, quatre sportifs se détacheraient pour emmener les français sur le London Olympic Stadium et il s’agit de Alain Bernard (Natation), Nikola karabatic (Hand-Ball), Teddy Riner (judo) et donc Parker.

Le meneur des San Antonio Spurs sera-t-il l’heureux élu?

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12 Janvier

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13 Février

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SéRAPHIN, PERSONNALITé DE L’ANNéE EN GUyANEquelques jours avant Noël, le site : franceguyane.fr proposait aux internautes de voter pour la personnalité guyanaise de l’année 2011. kevin Séraphin est arrivé largement en tête des suffrages avec 56%, contre 8% pour son dauphin.

ET LE NOUVEAU MENEUR EST kEVIN HOUSTONComme nous vous l’annoncions, un nouveau meneur était prêt de faire son arrivée en tant que pigiste médical de Demetris Nichols et c’est chose faite avec l’arrivée de kevin Houston.

MAMOUTOU DIARRA, RETOUR EN PRO AAprès une saison compliquée à Cholet l’an passé (3,3 points à 28%, 1,3 rebond en 13 minutes), Mamoutou Diarra a signé à Nanterre afin de combler le départ de Guillaume Pons. Diarra s’entraînait déjà depuis quelques temps dans le club de la banlieue parsienne.

BONNE NOUVELLE !C’est LA bonne nouvelle du jour : Robert Dozier figurera bel et bien sur la feuille de match contre Hyères Toulon ce soir, 5 mois après avoir signé son contrat dans les Mauges.

EUROCUP: DE COLO IS ON FIRE !Nando De Colo a bien rempli la feuille de match pour Valencia ! En 34 minutes de jeu, le français a inscrit 32 points (7/8 à 2pts et 4/6 à 3pts) donné 5 passes décisives, volé 5 ballons et provoqué 10 fautes. Son évaluation finale est de 40. WAOOUUUUH!!!

3 CHOlEtAiS Pré-SélECtiONNéS POUR PORTER LE MAILLOT BLEU (CATéGORIE U20)C’est peut-être la seule bonne nouvelle de ce début de semaine... Trois choletais ont été pré-sélectionnés pour participer à la préparation du championnat d’Europe en 2012. Il s’agit de Vafessa Fofana, Benjamin john, et bien sûr Rudy Gobert (qu’on ne présente plus).

kEVIN HOUSTON qUITTE CBkevin Houston quitte Cholet Basket. Le meneur américain est arrivé au terme de sa pige et n’est prolongé par le club des Mauges.

CHALON : AS DES AS !Après 4 jours de suspense pour les spectateurs, et 4 jours de fatigue pour les joueurs, le verdict est tombé hier soir : Chalon a triomphé face à Gravelines. Un match plutôt défensif, malgré une réussite impressionnante à trois points en première mi-temps pour Chalon. Mené par un «escroc» Steed Tchicamboud en grande forme (15 points, 5 rebonds) et élu MVP de la finale, l’Elan s’impose 73-66.

CAUSEUR : «L’EUROLIGUE, PARAMèTRE IMPORTANT POUR MOI L’ANNéE PROCHAINE».quelques jours avec la désilusion contre Roanne, Fabulous Fab avoue son attirance pour la Liga ACB. Après un début de saison «presque» parfait pour le choletais, avec un titre de MVP du mois de janvier amplement mérité, Fabien espère le meilleur pour sa carrière.

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Monsieur C. est un personnage fictif ou non, dont le billet décalé de son quotidien hyperactif vous sera livré

chaque magazine. Dans ce numéro, Monsieur C. revient sur le retour en forme de CB.

Je vous l’avais dis que l’on reviendrai, je vous l’avais annoncé ! Je ne suis pas devin mais je connais le métier comme ma propre pomme. J’avais confiance, pas en tout le monde, pas en toute circonstance mais j’ai toujours cru en ce que j’avais contribué à bâtir. Comme disais un de ces hommes politiques français d’antan, je vous ai entendu et j’ai réagi. Me moquant des on dit, et de ce que vous pouvez penser, l’essentiel est sur le parquet et que ça gagne ! Et je retiens mes erreurs, attention, je sais voir quand j’ai tort et plutôt qu’admettre une erreur, je la corrige. J’ai fais un choix discutable ? Pas grave, j’vous le fait revenir moi le Nelson ! J’entendais les médias qui s’affolaient, les supporters qui grognaient, les petits blogs de fans qui s’alarmaient, se révoltaient. Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous mais je suis toujours en train d’apprendre. Les seuls comptes que j’ai à rendre sont le classement sur LNB.fr, et le dossier à la DNCG avant la saison pour ne pas finir comme Toulon. Le reste est entre moi et moi-même.

Dans ces moments où le contrôle des évènements fout le camp, il suffit de s’accrocher au mat et de tenir de toutes ses forces pour persister et ne pas être lâche. Contre vents et marrées ou contre fractures et entorses, je reste bon pied, bon œil et je ne me cache pas. La preuve, vous voyez encore McGrath dans l’effectif ? Croyez moi, je ne vous la ferai pas deux fois : choper un canard boiteux qui sort de six mois d’arrêt prénommé Donald, je me demande comment je n’ai pu ne pas le remarquer. Si j’avais eu le choix de ne pas prendre jusqu’à onze joueurs étrangers, je l’aurais fait, on est au basket ici, pas au Parc des Princes ! Cette fois, c’est du solide, vous pouvez le voir. Je vous fais même une fleur avec le dernier arrivé, Frère Sourire, avec la crâne plus lustré qu’un moine tibétain : un ricain prénommé Patrick, ça va pas être bien dur de le retenir non ? Pourtant croyez-moi qu’un bonhomme avec une identité et un poignet pareil,

ça court pas la Place Travot tous les samedis soirs. Je vous l’avais dis : même avec des aspects improbables, on sera là. On a bien fait l’Euroligue avec Marquis titulaire, alors nous sommes parés à tout maintenant !

Je ne suis pas devin mais je retiens les enseignements du passé et je peux vous annoncer dans le marc de mon quatorzième café du jour qu’on va encore en embêter plus d’un. Regardez les As, on passe bien alors que personne ne croyait en nous, notre œuvre, mon boulot. A vous maintenant de bien retenir ceci : il ne faut jamais me croire à terre, je suis tel le phénix au soleil, je renais. Veni Vedi Vici pour moi c’est j’apprends, j’applique, je gagne : leçon retenue.

Monsieur C.

« A vous maintenant de bien retenir ceci : il ne faut jamais me croire à terre, je suis tel le phénix au soleil,

je renais. »

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La tête dans Le sac de...

Patrick christoPher

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CONSé-queNSeSfraN-çaiSeS

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Il y a quelques mois, la planète basket était secouée par une (terrible ?) grève opposant la « National Basketball Association », et les joueurs. Au centre de la table

des négociations, principalement, le partage des revenus entre les franchises et les joueurs, qui avait jusque là la plus grosse part du « gâteau », avec près de 60%.

La comédie a duré quelques mois, entre les joueurs qui ne voulaient absolument pas céder au partage 50/50 proposé par la NBA et les franchises. Seulement, certains joueurs sont partis, pour continuer à jouer, faisant passer l’intérêt de l’argent en

dessous de l’intérêt sportif. Ce fut le cas en France. Seulement, qu’est ce que cela a apporté au basket français ? Des conséquences sont-elles visibles ?

par BenJamin GroLLeau

queNSeS

çaiSeS

d’uNegrèveaméri-CaiNe

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La Venue de stars …

Commençons par rappeler qui est venu où, pourquoi … Le premier a s’être manifesté fut Nicolas Batum, qui avait annoncé qu’il jouerait dans le club du Champion de France, sauf si ce dernier s’appelait Cholet, même s’il avouait qu’il n’avait rien contre Cholet, mais que vis-à-vis des supporters du Mans Sarthe Basketball, son club formateur, cela ne serait pas correct d’aller dans le plus grand rival de ce dernier. Son choix allait donc se porter soit vers Nancy, soit vers le MSB. Nancy l’emporta en finale, Batman fila donc vers ce club, qui l’accueilli bien évidemment à bras ouverts ! Le problème pour ce club du SLUC Nancy, c’est qu’à ce moment, sans le savoir, le club venait de se « plonger » dans une dépendance de ce joueur, et ce, dès le premier match, autrement dit le Match des Champions contre Chalon, où Nicolas, certes, régala la foule avec son dunk ‘poster’ rageur, mais il devint MVP, premier signal d’alerte pour Jean-Luc Monchau. Quelques semaines plus tard, Nicolas Batum offrait la victoire à ses coéquipiers en Euroleague en étant juste monstrueux. Le scénario se répéta à plusieurs reprises … Lors de son dernier match, face à Cholet, il fut une fois de plus monstrueux, là encore, offrant ainsi la victoire au public, comme un cadeau d’au-revoir. Nancy était alors première au classement, à égalité avec Gravelines. Mais au moment de partir, Nicolas Batum laissait un vide à Gentilly, lui qui jouait tant de temps par match. On trouvait alors un potentiel remplaçant en la personne de Kenny Gregory, mais dès le premier match sans Batum, Nancy prit une « saucée ». Un joker grillé. Quelques semaines plus tard, on renvoyait ce joueur sur la liste des free-agent, prenant alors pour remplaçant Bernard King, qui lui, se révèle assez efficace. Aujourd’hui, Nancy en ressent les conséquences : 2 jokers utilisés, une non-qualification pour le Top16 qui aurait été possible avec Batman, et quelques petits points de lâchés au classement … Batman laisse véritablement un vide.

« On ne peut pas établir un cOllectif si l’On ne sait pas quand et si tel Ou tel jOueur va partir … » e. KuNter

Le second à se manifester fut … Chandler Parsons ! Star la saison passée en NCAA dans son université des Florida Gators, le rookie décida finalement de revenir à Cholet durant le lock-out. Seulement, le joueur avait toujours en tête la NBA, et les Houston Rockets, sa future franchise – où il assure, et dispose d’un temps de jeu énorme pour un rookie sélectionné en milieu de second tour de la Draft -, malgré des statistiques honorables. Sa vision de la passe, son jeu au service du collectif, ses capacités athlétiques, de shooteur mais également de rebondeur, manquent aujourd’hui au Cholet Basket.De l’autre côté de la France, à Strasbourg, c’est Justin Harper & Cie qui venaient dans le club du sélectionneur de l’équipe de France, Vincent Collet. Un collectif bien soudé … avec ces joueurs, au nombre de 3 !Quelques semaines plus tard, on annonçait la venue exceptionnelle de Tony Parker à l’ASVEL, venue qui déclencha un véritable évènement, aussi bien auprès des fans de basket qu’auprès des gens qui n’y connaissent rien … Nous passerons en revue toutes les conséquences de cette (ces ?) venue(s ?). Quasiment un moins plus tard, c’est le pote de TP (prononcez « tipi ») qui arrivait à l’ASVEL, un pivot rageur du nom de … Ronny Turiaf !Venue plus surprenante, puisque cette venue était destinée au championnat de France de Pro B ; et plus précisément au président de la JSA Bordeaux, Bobo, surnom de notre baba cool Boris Diaw, capitaine de l’équipe de France. Seulement, même en Pro B, Boris Diaw ne disposait « que » de 20 minutes par match environ, refusant que l’équipe dont il était le principal gestionnaire devienne dépendante de ses services.

© Le Progrès

Les joueurs nBa venus jouer en France pendant le Lock-out :Tony Parker (ASVEL), Boris Diaw (Bordeaux), Ronny Turiaf (ASVEL), Nicolas Batum (Nancy), Ian Mahinmi (Le Havre), Alexis Ajinça (Hyères-Toulon), Pape Sy (Gravelines), Chandler Parsons (Cholet), Justin Harper (Strasbourg) et Lavoy Allen (Strasbourg).

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LnB : PourQuoi manQuer ça ?!

La Ligue Nationale de Basket, elle, sauta sur l’occasion ! Pourquoi manquer une occasion de rendre notre sport plus populaire, et plus apprécié ? Cela se passa par le biais de multiples campagnes. Tout d’abord, une campagne intitulé « Le nouvel élan du basket français », qui présentait les douzes joueurs français les plus en vogue du moment : Nico Batum (SLUC Nancy), Andrew Albicy (BCM Gravelines Dunkerque), Tony Parker (ASVEL), Leo Westermann (ASVEL), Kim Tillie (ASVEL), Abdou M’Baye (Strasbourg IG), Fabien Fabulous Causeur (CHOLET BASKET !), Steed Tchicamboud (Elan Chalon), Evan Fournier (Poitiers Basket 86), le grand espoir du basket français, Boris Diaw (JSA Bordeaux) et quelques autres, moins « connus », mais d’un grand talent également. Une première campagne de communication menée par le bon bout, contrairement à la seconde et dernière qui suivra : les T-shirts Frenchies NBA. Tony Parker, accompagné de Nicolas Batum et Boris Diaw, posait pour un T-shirt multicolore qui sera ensuite mis en vente sur le site de la LNB. Trop cher peut être ? En tous cas, il ne rencontrera pas un grand succès. La LNB profita donc (pleinement ?) de la venue de stars NBA et des stars françaises déjà présentes sur le territoire français pour promouvoir la balle orange professionnelle.

un couP médiatiQue

TF1 et le Journal Télévisé de 13 heures, France 2 et le même journal également, mais aussi Stade 2, M6 … Nombreuses sont les chaînes gratuites qui ont proposé un reportage sur la venue de stars, plus précisément de l’icône Tony Parker. Un joli coup médiatique pour le basket français, trop peu médiatisé pour tous les fans que nous somme, déjà trop pour certains footballeurs ou pratiquants d’autres sports déjà bien médiatisé.Seulement, le coup médiatique s’arrêta net une fois les stars reparties. Depuis le retour de la NBA, le 25 décembre 2011, date du premier match (Boston – New York), plus aucun reportage ne fut effectué. Pas un seul. Nothing, nada, rien … Un impact seulement dû à la venue d’une idole pour tous les jeunes, l’icône du basket français des années 2000. Un mal donc, cette venue de Tony Parker ? Oui, car remplir une salle de 5000 personnes pour une seule personne, qui pour certains, ne connaissent absolument rien au basket et supporte l’ASVEL car c’est l’équipe de Tony Parker, c’est nul. Oui je pousse un coup de gueule. C’est un grand joueur, certes, mais un joueur comme un autre, avec un talent énorme. Mais je ne vois absolument pas l’intérêt d’aller voir jouer une seule personne, lorsque l’on ne s’intéresse pas, mais alors pas du tout au basket

français. Prenez exemple de la venue de l’ASVEL – et non pas de Tony Parker – à la Meilleraie. Des centaines de personnes autour du terrain pour photographier le porteur du maillot n°9. D’accord, c’est un joueur NBA, mais l’a-t-on fait pour Chandler Parsons ? Certes, ce n’est pas un joueur avec l’expérience de Parker, mais ça reste un joueur. Comment voulez-vous garder les valeurs que l’on attribue à notre sport d’avance, soit le côté un peu familial, où l’on vient pour supporter son équipe, et non pas pour voir un match simplement, sans se lever …, alors que lors de la venue de Tony Parker, tout le monde se lève pour une seule personne venue de l’autre équipe ? On n’y changera rien. Mais je tiens à préciser une seule chose. À la fin du match, environ 500 personnes attendaient Tony Parker, lorsqu’en temps normal, il y a pour être honnête, 20 personnes environ. Certains lançaient même à notre bloggeur Vafessa Fofana « Eh ! T’as fait un super match mec ! ». Il est où le regard du match ?

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« un gain estimé à 4 milliOns d’eurOs … »

un Bonus dans Les comPtes ?

C’est l’un des points positifs de cette grève : le point financier. Entre l’augmentation des places, les salles à guichets fermés, les ventes de maillots supplémentaires … Du bon, surtout lorsque l’on sait que Tony Parker touchait simplement le SMIC lors de son passage à Lyon-Villeurbanne. Au total, le gain est estimé à près de 4 millions d’euros pour … tous les clubs, LNB incluse … Peu ? Tout est relatif ! Si l’on regarde, cela fait un gain d’environ 1.300.000 euros par joueur majeur venu (soit Parker, Diaw et Batum, Turiaf n’étant pas considéré dans les comptes, étant donné son arrivée très tardive), soit un bonus moyen de 50.000 euros par club, non négligeable, sur un club comme Cholet par exemple, qui compte un budget d’environ 4 millions d’euros. Le reste ? Oui, car il en reste, et bien, il ira tout simplement à l’ASVEL, au SLUC Nancy et à la LNB en majeure partie.

un cHamPionnat Faussé ?

Impossible de l’affirmer, on ne sait pas ce que le début de saison de ce championnat aurait été sans les joueurs NBA. Cela dépend donc du point de vue de chacun. Faussé ? Pas faussé ? Nous allons donc regarder ce cas pour notre équipe favorite Cholet Basket.

« le classement ? il fut certainement

faussé … »

Pourquoi oui ? Tout simplement car, si l’on perd contre Strasbourg en début de saison, en fin de quatrième quart-temps, c’est certes de la faute à la défense de Cholet Basket. Mais les joueurs expatriés ont eu un impact énorme sur ce match, notamment Lavoy Allen. Même chose contre l’ASVEL, où Tony Parker se révéla indispensable en fin de match – certes, bien aidé par les coups de sifflets cadeaux, mais bon … - crucifiant Cholet. Le dernier match de Nicolas Batum, on n’en parle pas … Il fut tout simplement titanesque. C’est le terme.Pourquoi non ? Car tout le monde en a un peu bénéficié, à Cholet notamment. La venue de Chandler Parsons, certes contestable dans le choix, étant donné l’avancement du lock-out au moment de la signature, a fait énormément de bien au Cholet Basket. Joueur ayant un bon esprit, il apporta énormément lors du match contre l’Elan Chalon, et il a apporté un gros bloc de pierre à l’édifice pour cette victoire … Un double-double, une bonne efficacité, aussi bien défensive qu’offensive, de jolies passes … Juste ce qu’il manquait, et manque toujours à Cholet Basket.

un maL Pour un Bien, mais un Bien Qui Fait du maL …

C’est la phrase conclusion de ce lock-in français. Effectivement, l’effet fut incontestable sur le moment, surtout au niveau médiatique, une sur-médiatisation qui se ressentait dans les salles. Le seul problème, c’est que l’argent qu’ont apporté les venues peut s’envoler aussi vite qu’il est arrivé. Pourquoi ? Les pseudos spectateurs, déçus du sport, peuvent faire de la mauvaise pub au sport, ou alors, peuvent très bien adorer lorsqu’il y a les stars, mais détester lorsque cet aspect bling-bling disparaît. L’effet immédiat fut alors bon, même si le championnat fut sans doute légèrement faussé, mais les effets peuvent se sont fait ressentir dès le départ de ces stars. À vous de juger désormais, si cela a fait du bien au basket français, ou si cela fut mauvais …

© Basket-Actu

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chalon tient sa revanche• •

Cette édition 2012 de la Semaine des As aura tenu toutes ses promesses entre un joli succès populaire et un vainqueur mérité. D’habitude pleine de surprises, la SDA aura cette fois donné

lieu à une finale identique à celle de la saison passée mais aussi à une vraie polémique et à des réflexions sur l’avenir. CBWorld vous récapitule une fin de semaine mouvementée !

La Halle Vacheresse s’était paré de ses habits noirs et dorés pour cette l’édition annuelle de la Semaine des As, rendez-vous (re)devenu incontournable du basket français à la mi-saison. Une fois

de plus, le plateau s’avérait alléchant avec les sept premiers de Pro A à la trêve et l’organisateur, une Chorale de Roanne, certes en difficulté, mais club majeur de l’élite depuis quelques

saisons. De quoi nous annoncer des quarts de finale prometteurs, et comme souvent pleins de rebondissements, et pas forcément ceux auxquels on pouvait s’attendre.

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Les deux premiers quarts de finale voyaient l’entrée en jeu des locaux roannais mais auparavant de deux réels outsiders Le Mans et Orléans, finalement avec Amara Sy et Yohann Sangaré, pourtant longtemps incertains. Après un second quart

difficile, les sarthois repartent aux vestiaires menés de six points (38-44) par des orléannais portés par un monstrueux Cedrick Banks en première période (16pts). C’est en fin de partie que le MSB va passer la surmultipliée et faire craquer leurs adversaires du soir sous un déluge de tirs primés, de Sommerville et Rochestie principalement. Le score du dernier quart-temps est sans appel : 28-13 dans la musette des joueurs de Philippe Hervé, complètement dominés au rebond et qui s’inclinent 88-77, malgré un duo Banks – Sy à 21pts chacun. Coté manceau, le 5 majeur carbure au super (66pts cumulés) et Acker s’adapte parfaitement à son rôle de sixième homme pour finir meilleur marqueur avec 20 unités tout comme J.P. Batista.

Vient alors le match tant attendu par un public roannais chaud comme la braise, la rencontre entre leurs protégés de la Chorale et les Ch’ti gravelinois, favoris logiques. Le début de match est pourtant complètement à la faveur des locaux, partis sur un rythme défensif asphyxiant (18-6) dans le premier quart-temps). Le deuxième quart est légèrement mieux pour les hommes de Christian Monschau, qui restant cependant à bonne distance au repos, 21-31. L’adresse n’est pas au rendez-vous, et la tension monte dans une salle brûlante, houspillant les décisions arbitrales, certes parfois à la limite. Gravelines en profite et refait son retard grâce à l’adresse aux lancers de Sy et à la maitrise d’Albicy, meilleur marqueur de la rencontre, et profitant allègrement des faiblesses de la mène roannaise, le titulaire

Wright passant complètement à coté de son sujet (7balles perdues en 16 minutes). Gravelines est solide en fin de partie quand Roanne tout entier perd complètement ses nerfs et tout espoir de victoire avec, 64-55 score final. La rencontre est ainsi émaillée d’incidents liés à l’arbitrage peu apprécié d’Emmanuel Brochot, le président de la Chorale qui excédé a démissionné de son poste, tandis qu’un supporter local a tenté d’agresser physiquement l’arbitre Eddie Viator à l’entrée du tunnel après le match. Ambiance, ambiance !

Après une première journée de compétition plutôt houleuse, place maintenant à ce qui était peut-être sur le papier le plus beau quart de finale à savoir Chalon – Paris-Levallois. Les joueurs de la capitale prenaient un départ canon, menant déjà

28-16 après dix minutes et reléguant même leurs adversaires du soir à seize longueurs peu de temps après, portés par un 7/10 de loin en première période. Chalon réagit pourtant par son duo majeur Schilb (14pts dans le second quart) – Evtimov (4/4 à trois points pour démarrer le match) et la surprise Bryant Smith (9pts en 12 minutes), collant une série impressionnante de 26-5 au PL pour reprendre la main à la pause 49-48 dans un magnifique match de basket. Lamont Hamilton, diminué mais bien présent, maintenait son équipe à flot dans un troisième quart beaucoup plus brouillon et sans rythme, conclu avec Paris en tête de la plus petite des marges. Finalement, c’est l’Elan Chalonnais qui porte l’estocade finale avec un excellent Joffrey Lauvergne et un Schilb de gala, auteur de 26 unités, leader du vainqueur de ce premier quart de la journée sur le score de 92-84, malgré le trio Chatfield – Meacham – Hamilton, tous à 18pts.

© Le Maine Libre

© Sport365.fr

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Le dernier match de ces quarts de finale fut sans aucun doute le moins passionnant malgré son affiche de remake de la finale 2011 de Pro A entre Nancy et Cholet. Ce sont ces derniers qui font les premiers la course en tête 18-25, bien aidés par un Falker étonnant de réalisme en attaque avec pas moins de seize points à la pause. Les nancéens ne s’en laissent pas compter et trouvent en Sylla leur leader d’un soir (13pts au repos), alors que les joueurs majeurs sont eux bloqués par les fautes : tout est à refaire, balle au centre (42-42 à la mi-temps). Au retour des vestiaires, la rencontre ne décolle pas en intensité, bien au contraire et le SLUC remporte d’un tout petit point le troisième acte. La décision se fait tardivement en fin de quatrième quart quand CB pense pouvoir tenir la rencontre, en grande partie grâce à Dozier mais va finalement buter sur les primés de Shuler. Falker perd le dernier ballon pour égaliser et Linehan comme en 2011 clôt la marque, victoire des lorrains 78-74 avec une excellente raquette Akingbala – Sylla, auteurs de 18 points chacun.

Le samedi laisse place à des demi-finales sans surprises, les quatre têtes de séries s’étant sorti sans trop d’encombres du piège tendu par le tour précédent. Gravelines et Le Mans ouvraient le bal, dans une Halle Vacheresse toujours très bien garnie.

La première mi-temps est d’une grande intensité défensive, les paniers faciles se faisant complètement impossibles de part et d’autre. Gravelines fait la décision individuellement et vire en tête après 20 minutes, 32-27. La suite du match est du même acabit … en pire, avec des manceaux incapables de concrétiser le moindre shoot (1/23 dans le troisième quart !), pas aidés en cela par la contre-performance de leur maitre à jouer Rochestie (3pts et 1 passe en 28 minutes) et d’Acker qui à eux deux cumulent un bien vilain 0/15 au tir. Gravelines s’envole et fait la différence à l’extérieur, notamment par Jomby et Reynolds, meilleurs scoreurs avec 13 points chacun. L’écart grimpe à n’en plus finir (+25 pour le BCM), et les maritimes peuvent se permettre de faire tourner en vue de la finale du lendemain. Le Mans sauve légèrement la mise en ne s’inclinant « que » 71-56, laissant à Gravelines le droit de défendre son titre.

L’autre demi-finale oppose de son coté Chalon et Nancy, deux équipes ayant évolué la veille. C’est Chalon par sa raquette remplaçante JBAM – Lauvergne qui rentre le mieux dans la partie, 23-16 après le premier quart-temps. Akingbala sonne la révolte des lorrains mais la jeunesse chalonnaise et le talent de Delaney à la passe permet à Chalon de maintenir son avantage à la pause, 42-35. C’est après le repos que l’Elan va définitivement sceller le sort de la rencontre, enchainant les gros shoots, les actions de grâce (de Schilb particulièrement – 31 d’éval en 22 minutes), et la puissance défensive. Le troisième quart est une boucherie (36-11 !) mais les joueurs de Greg Beugnot ne s’en suffisent pas et maintiennent la pression toute la fin de rencontre durant. Tout réussit au dernier vainqueur de la Coupe de France qui peut allègrement faire tourner

© Sportmag.fr

© Letelegramme.com

© Sport24.com

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son effectif, faisant tout de même boire le calice jusqu’à la Lie au SLUC, 106-66, score final, 135-52 à l’évaluation, circulez y’a rien à voir. La finale des As 2012 est donc la copie conforme de celle de 2011 : Gravelines et sa défense de fer rencontrant Chalon et sa confiance à toute épreuve.

La finale la plus logique avant la compétition est bien celle de cette Semaine des As 2012. L’opposition de style entre un BCM ultra défensif et un Chalon tout feu, tout flamme promet et justifie son attente. Le début de rencontre est à l’avantage des joueurs de

Saône-et-Loire qui mitraillent la défense nordiste de loin, Johnson faisant de la résistance pour le BCM. Les balles perdues font le jeu de transition de l’Elan qui ne s’en prive pas, Gravelines s’appuyant sur son point d’encrage Vaty. A la pause, c’est pourtant les coéquipiers de Blake Schilb, plus en rythme, qui mènent les débats : 35-29. Albicy plombe les Ch’ti dans le troisième quart par ses balles perdues, et l’écart grimpe légèrement, Bokolo se chargeant de limiter la casse, +10 pour les chalonnais à l’entame du dernier acte. C’est bel et bien Chalon qui a le match en main et le prouve, régissant aux assauts nordistes un par un. La pression défensive se fait intense, mais les rouges et blancs ne craquent pas, à l’image d’un Tchicamboud très propre et de Schilb qui parachève le succès des siens, Chalon l’emportant 73-66 et s’octroyant sa première Semaine des As de son histoire. Schilb est par ailleurs fort logiquement élu MVP du tournoi (21pts, 4.7rbds, 4p.d., 3 int et 22.7 d’éval moyenne).

Cette Semaine des As édition roannaise aura livré de bien belles rencontres à l’image d’une finale de haute volée, confirmant par là que Chalon et Gravelines sont décidément les deux meilleures équipes de l’Hexagone. En sus d’un succès sportif évident, le public roannais a aussi joué le jeu, et de quelle manière ! Plus de 20.000 spectateurs, le plus important taux de remplissage de l’histoire de la Semaine des As nouvelle génération, ce malgré l’élimination de l’équipe locale en quart de finale, Roanne prouve s’il en était encore le besoin qu’elle est une vraie terre de basket. La ville pourrait même devenir la dernière de province à accueillir l’évènement puisqu’en marge des rencontres, Alain Béral, le président de la Ligue Nationale de basket a présenté ses projets, notamment concernant la compétition et surtout son déménagement dans la capitale et pas n’importe où : «On souhaite l’organiser dans un lieu décalé», a annoncé M. Béral avant de citer le Grand Palais, le Cirque d’hiver «ou un aéroport».

La Ligue montre clairement ses ambitions pour les années à venir et voit grand : la SDA a encore de beaux jours devant elle.

© Sport24.com

© Lejsl.com

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Les cHarGé(e)s de saisieCBWorld.fr vous propose notamment de suivre les statistiques de toutes les rencontres

de Pro A et plus particulièrement celles de Cholet Basket. Mais qui se cache derrière son écran chaque soir de match pour saisir les feuilles de statistiques ? Rencontre…

Qui sommes-nous ? Que Fait-on ?

Je m’appelle Ségolène. J’ai 19 ans et je suis en première année B.T.S. Maintenance Industrielle. J’envisage

de travailler dans un bureau d’étude.

Depuis combien de temps suis-tu l’équipe de Cholet Basket ?Je suis Cholet-Basket depuis 2-3 ans. J’ai connu ce sport grâce à un concours qui m’a fait gagner deux places pour aller voir un match de Cholet-Basket, ce qui m’a permis de découvrir l’univers du basket et surtout l’ambiance de La Meilleraie. C’est une ambiance rythmée par la fanfare, le speaker et les C’Bulls (le groupe de supporters de CB). La proximité des joueurs avec le public m’a montré une autre facette du sport. L’année dernière, j’ai été au plus grand nombre de match ainsi qu’à Paris-Bercy. J’ai donc décidé cette année de rejoindre le groupe des C’Bulls.

Comment as-tu intégré l’équipe du site Internet ?J’ai postulée en juillet 2011 car je cherchais une activité extra-scolaire, vu que cette année j’avais plus de temps libre et cela regroupait plusieurs de mes passions. Durant les années précédentes, je suivais l’actu de Cholet-Basket sur le site CBWorld. Je le trouvais (et le trouve encore) jeune, dynamique et toujours à la recherche de la dernière actu du club.

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Pourquoi as-tu voulu intégrer le poste de chargée de saisie ?L’outil informatique me passionne. J’utilise souvent l’outil informatique pour mes études et pour mes loisirs. Les chiffres me captivent. Les statistiques reflètent l’évolution et la performance d’une équipe ou d’un joueur, de découvrir ou re-découvrir les joueurs des autres équipes et d’avoir un regard plus général sur le championnat.

Quel est ton joueur favori passé par CB ?Je n’ai pas de joueur favori car pour moi une équipe se construit sur le collectif mais je dois dire que les performances de Fabien Causeur me laisse admirative. C’est un joueur qui, malgré les difficultés de Chalet-Basket cette année, a su redonner de l’espoir aux supporters, montrer la voie aux autres joueurs. N’oublions pas qu’il est le meilleur scoreur d’eurocup (21,8 pts de moyenne) et qu’il est en lice pour être le M.V.P. Français de l’année 2012.Je lui souhaite une longue carrière que ce soit à Cholet-Basket ou ailleurs et une participation aux J.O. 2012.

Une petite phrase de conclusion ?J’espère que Cholet-Basket va enfin trouver une stabilité et que la phase retour soit meilleure que la phase aller. Je souhaite une longue vie au site CBWorld.fr, en espérant avoir un plus grand nombre de participants à Give Me 5 !

Je m’appelle Manuella, j’ai 30 ans et je travaille dans une entreprise de brioches industrielles en Vendée.

Depuis combien de temps suis-tu l’équipe de Cholet Basket ?J’ai commencé le basket en club à l’âge de 8 ans (en 1989), dont j’ai pratiqué pendant 6 ans. A ce moment là, j’ai attrapé le virus du basket et plus particulièrement de Cholet.A cette époque, CB effectuait sa 2e saison professionnelle et j’ai commencé à assister aux matchs en 2007 (depuis le jubilé de Jim Bilba) et j’essaie d’y aller assez souvent.

Comment as-tu intégré l’équipe du site Internet ?J’ai postulé quand j’ai appris que CBWorld recherchait un ou une chargé(e) de saisie en août 2010 sur le forum de Basketinfo, j’ai demandé quel serait le rôle du chargé de saisie, afin de prendre ma décision. Et maintenant ça fait la deuxième saison que j’en fais partie.

Pourquoi as-tu voulu intégrer le poste de chargée de saisie ? J’avais envie de participer à l’évolution d’un site internet, comme je m’intéresse au basket et aux chiffres, toutes les conditions était réunies pour postuler à ce poste.

Quel est ton joueur favori passé par CB ?Je n’ai pas de joueurs que je préfère plus que d’autres, dans une équipe pour qu’elle réussisse, il faut le talent de plusieurs joueurs et pas que d’un seul. Si je devais quand même choisir, j’aurais du mal entre Jim Bilba, Antoine Rigaudeau et Graylin Warner. Et plus récemment, Sammy Mejia, Randal Falker ou Fabien Causeur.

Une petite phrase de conclusion ?Je souhaite que l’équipe fasse une superbe deuxième partie de saison, et qui j’espère nous mènera le plus loin possible. Je vous invite donc à continuer de nous suivre sur CBWorld, et de nous faire connaitre à vos amis.

«une amBiance rytHmée Par La FanFare, Le sPeaker

et Les c’BuLLs»

«dans une éQuiPe, Pour Qu’eLLe

réussisse, iL Faut Le taLent de PLusieurs Joueurs et Pas Que

d’un seuL…»

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Je m’appelle Nicolas Cousseau, j’ai 22 ans, et je suis actuellement en apprentissage dans un cabinet

d’expertise comptable - la STREGO - tout en continuant mes études en DSCG (Diplôme Supérieur de Comptabilité Générale, Master).

Depuis combien de temps suis-tu l’équipe de Cholet Basket ?Mon soutien pour l’équipe professionnelle remonte à ma passion pour le basket. En effet, j’ai commencé à suivre l’équipe dès l’âge de 10 ans, j’avais reçu des invitations par mon collège, il y avait de l’ambiance et le score final avait été serré avec une victoire de Cholet. Cela m’a donné envie de les suivre un peu plus. Ce n’est que depuis que je me suis inscrit au club de Cholet Basket, dont je suis continuellement les résultats. Connaissant assez bien le basket, je vais voir les matchs pour voir de belles rencontres et pas seulement pour voir une victoire choletaise, je préfère une défaite et du beau jeu.

Comment as-tu intégré l’équipe du site Internet ?J’ai intégré l’équipe depuis le départ du site. J’ai la chance de connaitre en dehors du site son créateur avec qui j’ai un lien important. Afin de le soutenir, de l’aider dans ce projet important, j’ai souhaité le suivre dans le processus de ce projet qui m’intéressait tout autant car cela concernait le basket, une véritable passion pour moi. J’ai pu ainsi voir les évolutions du site, un site qui arrive à trouver sa place sur la toile et qui arrive petit à petit à conquérir de nouveaux internautes. Il y a une certaine fierté pour son créateur de

voir comment le site à su évoluer dans le temps malgré les restrictions de certaines personnes. Il se sera donné à fond dans ce projet, voulant à tout prix donner une information pertinente sur la planète orange, tout en satisfaisant les internautes. Le site est aujourd’hui un ensemble de force avec une quinzaine de personnes qui se donnent à fond pour faire vivre ce site tout en vivant leur passion. A présent, je suis un peu l’homme préhistorique du site, mais je suis fier de pouvoir encore véhiculer l’image du site au travers de cette interview et de pouvoir encore raconter cette belle épopée que l’on a connu lors de la création.

Pourquoi as-tu voulu intégrer le poste de chargé de saisie ?Chaque soir de match, à la fin de la rencontre, il me faut absolument la feuille de stats afin de connaître l’évaluation et de savoir les joueurs qui sont sorti du lot, analyser les difficultés rencontrées par les équipes durant le match. La feuille de match donne énormément d’informations sur le match et la partie de chaque joueur. A partir de là j’ai souhaité saisir les feuilles de matchs afin que chacun puisse avoir accès aux performances de son joueur favori, mais aussi de suivre les performances du club ou d’un autre joueur de Pro A. Cet outil est un bon moyen de comparaison et reste très intéressant.

Quel est ton joueur favori passé par CB ?Ils sont nombreux… Difficile d’en choisir un en particulier car chaque joueur a plus ou moins contribué à la réussite du club, chaque joueur participe au résultat du club et aucun joueur ne peut dominer sans ses coéquipiers. La réussite d’un joueur dépend beaucoup de son entourage mais le joueur qui aura marqué ces dernières années reste Sammy Meija, un joueur très athlétique que ce soit en défense ou en attaque. Il dispose d’une panoplie importante permettant de s’adapter à toutes situations et de trouver des solutions à tous les problèmes qu’il pouvait rencontrer. Et même en dehors du terrain, il reste un joueur exceptionnel avec qui l’on peut discuter facilement, toujours le sourire aux lèvres. Il aura transmis de la joie, de la sympathie durant ses deux années passées au club.

Un petit mot pour la fin ?CB reste et restera ancré dans le coeur des choletais et restera une image emblématique permettant de faire véhiculer la culture du sport et notamment du basket dans tout l’Hexagone et sur tout le continent. Apprendre à supporter son équipe dans la victoire comme dans la défaite, telle est la devise du treizième Homme. Continuez à nous suivre sur CBWorld, nous existons grâce à vous, notre travail est mis en valeur grâce à vous, n’hésitez pas à parler de nous car même si nous faisons vivre le site, vous faites partie intégrante de notre équipe.

«La FeuiLLe de matcH donne énormément

d’inFormations»

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Le coin des statistiQuesréalisées avant la e journée de championnat

tHe BiG tHreedu cÔté de cHoLet

Les toPs de La Pro aPoints

Points

% de réussite aux tirs

BaLLes Perdues

intercePtions

minutes sans Fautes

éVaLuation

éVaLuation

reBonds

% de réussite aux tirs

Passes

% de réussite aux LF*

Les FLoPs de La Pro a

tHe BiG tHree

Fabien Causeur

Taylor Rochestie (Le Mans)

Anthony Christophe (Dijon)

Rudy Gobert (Cholet)

Kareem Reid (Hyères-Toulon)

Andrew Albicy (Gravelines)

Vincent Masingue (Paris-Levallois)

Taylor Rochestie (Le Mans)

Anthony Christophe (Dijon)

Lamont Hamilton (Paris-Levallois)

Gédéon Pitard (Le Havre)

Kareem Reid (Hyères-Toulon)

Jordan Aboudou (Chalon/Saône)

19,2

0,8

87,5%

4

2,5

4

22,7

1,3

8,3

27,8%

7,6

16,7%

Rick Hughes (Hyères-Toulon)

Gédéon Pitard (Le Havre)

Chinemelu Elonu (Pau-Lacq-Orthez)

Teddy Gipson (Pau-Lacq-Orthez)

John Linehan (Nancy)

Yann Devehat (Poitiers)

Eric Chatfield (Paris-Levallois)

Gédéon Pitard (Le Havre)

Akin Akingbala (Nancy)

Cédric Gomez (Poitiers)

Taylor Rochestie (Le Mans)

Bangaly Fofana (Asvel)

18,5

0,9

65,7%

3,4

2,1

4,1

20,8

1,4

7,7

27,9%

6,8

33.3%

Lamont Hamilton (Paris-Levallois)

Henri Kahudi (Le Mans)

Uche Nsonwu-Amadi (Roanne)

Rashad Wright (Roanne)

Anthony Dobbins (Poitiers)

Michel J.B. Adolphe (Chalon/Saône)

Lamont Hamilton (Paris-Levallois)

Samba Dia (Dijon)

Alade Aminu (Chalon/Saône)

Philippe Da Silva (Paris-Levallois)

Nic Wise (Le Havre)

Rob Lewin (Dijon)

17,2

1,3

65,7%

3,2

2

4,3

20,6

1,6

7,5

31,3%

5,8

34,5%

Teddy Gipson (Pau-Lacq-Orthez)

Cédric Gomez (Poitiers)

Bangaly Fofana (Asvel)

Alexis Ajinça (Strasbourg)

Mykal Riley (Nanterre)

Travon Bryant (Le Mans)

Rick Hughes (Hyères-Toulon)

Mickaël Mokongo (Roanne)

Ricardo Greer (Strasbourg)

J.R. Reynolds (Gravelines)

John Linehan (Nancy)

Bryant Smith (Chalon/Saône)

17,1

1,7

64,7%

3,2

2

4,5

19,3

1,7

7,5

31,3%

5,4

40%

Eric Chatfield (Paris-Levallois)

Bangaly Fofana (Asvel)

Akin Akingbala (Nancy)

Nic Wise (Le Havre)

David Melody (Dijon)

Jean-Frédéric Morency (Pau)

Ricardo Greer (Strasbourg)

Jamie Skeen (Asvel)

Chinemelu Elonu (Pau-Lacq-Orthez)

Samba Dia (Dijon)

Marc-Antoine Pellin (Orléans)

Carl Ona-Embo (Cholet)

21,9

1,7

64,7%

3,1

1,9

4,6

18,2

1,9

8,6

33,3%

5,3

40%

16,6 3,3 4,1 1,6 15,948,1PTS RBDS PDS INTS EVAL%TIRS

Robert Dozier 7,3 4,2 1,2 0,7 9,358,8

Romain Duport 5,5 3,5 0,2 0,3 7,662,3

DeMarcus Nelson 14,7 3,1 3,4 1,6 14,952,9

Randal Falker 6,4 7 2,8 0,9 13,8

16.6 pts

4.2 pts

6.8 rbDs

3.5 rbDs

1.6 ints

0.4 pDs

60,9

Kevin Houston * 3,8 0,3 1,5 0 1,826,3

Demetris Nichols 14,9 3,5 1,5 1 14,350

William Gradit 7,2 1,9 0,9 0,8 643,5

Carl Ona-Embo 4,2 0,9 0,8 0,4 3,750

Patrick Christopher 10 1,7 0,4 0,8 5,840,7

Luc-Arthur Vébobe 5,8 6,8 1,2 0,8 10,252

Rudy Gobert* joueur(s) ne faisant plus parti de l’effectif

* lancers-francs

3,2 2,9 0,2 0,2 6,587,5

Page 49: CBWORLD #2

49

cLassement Pro aadresse

attaQue

maLadresse

déFense

Les toPs de La semaine des as

Le récaP’ de La semaine des asQuarts de FinaLe demi-FinaLes FinaLe VainQueur

Points

% de réussite aux tirs intercePtions éVaLuation

reBonds PassesCédrick Banks (Orléans)

Le Mans 8856

66

73

71

106

66

64

92

78

77

55

84

74

Le Mans

Gravelines-DunkerqueGravelines-Dunkerque

Gravelines-Dunkerque

Chalon/SaôneChalon/Saône

Chalon/SaôneNancy

Nancy

Orléans

Roanne

Paris-Levallois

Cholet

Michel Morandais (Paris-Levallois) John Holland (Roanne) Amara Sy (Orléans)

Dylan Page (Roanne) Malcolm Delaney (Chalon/Saône)21

100% 4 25

9 7,3

Amara Sy (Orléans)

Trenton Meacham (Paris-Levallois) Blake Schilb (Chalon/Saône) Blake Schilb (Chalon/Saône)

Marcellus Sommerville (Le Mans) DeMarcus Nelson (Cholet)21

85.7% 3.3 22.7

9 6

Blake Schilb (Chalon/Saône)

Robert Dozier (Cholet) Randal Falker (Cholet) Trenton Meacham (Paris-Levallois)

Alade Aminu (Chalon/Saône) Yohann Sangaré (Orléans)21

83.3% 3 20

6,7 5

Lamont Hamilton (Paris-Levallois)

Henri Kahudi (Le Mans)

Gravelines-Dunkerque

Cholet

17

9

V

3

11

D

37

29

1

9

PTSRG éQuIPE

79,2

78,3

PR

POINTSMATCHS

65,7

77,3plaYoffs

pro b

CTR

Paris-Levallois

Roanne

14

9

6

11

34

29

3

11

83,7

75,7

81

77,3

Orléans

Le Havre

13

6

7

14

33

26

5

13

76

76,9

72,1

77,9

Lyon-Villeurbanne

Pau-Lacq-Orthez

10

6

10

14

30

26

7

15

76,8

75,7

75,7

85,7

Alade Aminu (Chalon/Saône) Cédrick Banks (Orléans)

Alex Acker (Le Mans) Fabien Causeur (Cholet)18

80% 2.3 19

6,5 5

Trenton Meacham (Paris-Levallois)

Akin Akingabala (Nancy)

Chalon/Saône

Dijon

17

9

3

11

37

29

2

10

81,9

69,8

73,5

70,4

Nancy

Nanterre

13

8

7

12

33

28

4

12

80,9

80

76,7

81,2

Le Mans

Poitiers

12

6

8

14

32

26

6

14

83,1

72,9

81,4

77,4

Strasbourg

Hyères-Toulon

9

2

11

18

29

22

8

16

76,6

76,5

74,5

96,3

Lamont Hamilton (Paris-Levallois) Alade Aminu (Chalon/Saône)

Vincent Masingue(Paris-Levallois) Souleyman Diabaté (Roanne)18

73,3% 2 17.7

6 5

49.8% aux tirs

83.7 pts/match

43.1% aux tirs

65.7 pts/match

38.4% à 3 points

18 pds/match

29% à 3 points

9.6 ints/match

81% aux lancers-francs

93.6 d’évaluation/match

67.8% aux lancers-francs

3.8 contres/match

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