catalogue de la flore sauvage de la région centre...

49
36 Symbioses, 2010, nouvelle série, n° 26 : 36 – 84 Symbioses, 2010, n.s., 26 INTRODUCTION Au terme de 11 ans d’inventaire et après l’agrégation de quelques 1 217 600 données en septembre 2010 sur l’en- semble de la région Centre, le CBNBP a choisi de valoriser cette connaissance par la publication d'un atlas régional de la flore. Un important travail préalable a d’ores et déjà été réalisé sous forme de recensement, de tri, de sélection, de validation et de hiérarchisation de l’ensemble des taxons ayant pu être cités en région Centre. Le catalogue régional de la flore du Centre en est la restitution. Le catalogue régional de la flore du Centre a pour objectif de statuer sur l’ensemble des plantes ayant pu être citées comme appartenant à la flore sauvage régionale. Par flore sauvage, on comprend l’ensemble des plantes (taxons indigènes ou non) qui ont été observées au moins une fois en milieu naturel ou non (en dehors de leur parcelle de culture) se propa- geant, se multipliant ou se reproduisant sans l’action directe et volontaire de l’homme. La période d’observation s’étend de 1800 à 2010 inclus. Les mentions antérieures sont exception- nelles et restent difficiles à rattacher aux référentiels taxono- miques modernes. En statuant sur la validité, l’indigénat et la rareté de chaque espèce, ce catalogue permet une première hiérarchisation des éléments composant la biodiversité végétale régionale. Il cons- titue une aide à la décision en contribuant à une meilleure caractérisation des enjeux concernant la flore et permet ainsi de mettre en œuvre des réponses proportionnées et adaptées aux problématiques de conservation de la nature. Il est forcément évolutif et constitue un instantané de l’état des connaissances du Conservatoire botanique national du Bassin parisien. Son objectif est également de susciter des réactions, de collecter les informations manquantes et de corriger les données erronées en vue de la publication de l’atlas régional. La flore sauvage dont il est rendu compte concerne les Plantes vasculaires, c'est-à-dire possédant des vaisseaux condui- sant la sève (sous-règne des Trachéobiontes) : - l’embranchement des Ptéridophytes (Fougères et plantes alliées) (appelés aussi Cryptogames vasculaires) ; - l’embranchement des Spermatophytes (appelés aussi aux Phanérogames) qui comprend : o les Gymnospermes (Résineux ou Conifères et plantes alliées) ; o les Angiospermes (plantes à fleurs comprenant les Feuillus et les Herbacées). Ce catalogue ne traite pas des Algues, des Bryophytes (Hépatiques, Mousses et Anthocérotes) ni des Champignons. DÉFINIR DES STATUTS POUR LES ESPÈCES DE LA RÉGION CENTRE L’élaboration d’une liste régionale nécessite un tri préalable. Toutes les mentions d’espèces n’ont pas la même validité et un certain nombre de mentions ont pu être mises en doute au fur et à mesure de la progression des inventaires et de l’évolution des connaissances. Ainsi, les espèces douteuses (restant à confirmer) ou claire- ment identifiées comme des erreurs ont été regroupées sous le statut de « Non valide » qui est loin d’être négligeable en termes de nombre d’espèces. Ce travail a nécessité la mise en place d’outils informatiques pour garder la mémoire des corrections des données de terrain ou de la littérature. Les sources d’erreur sont multiples et peuvent être liées à l’observateur (erreur de détermination, lapsus…), à l’informa- tique (erreur de saisie, problème avec les référentiels utilisés….), à l’usage de dénominations anciennes peu précises (Thymus serpyllum…)…. Cette rubrique comprend également les données histo- riques dont la localisation ne correspond pas à l’écologie ou à la répartition (chorologie) de l’espèce, sans qu’aucune planche d’herbier ou qu’aucune autre observation publiée ne permet- tent de corroborer l’observation. Les espèces « valides » correspondent à des espèces confir- mées en région Centre et leur hiérarchisation dans la liste régionale sera analysée en fonction de leur indigénat ou de leur place dans la systématique. LES ESPÈCES MAL CONNUES La connaissance des espèces et la systématique ont considé- rablement évolué depuis le XIXème siècle. Des tendances contraires ont été observées selon les genres. Les genres Catalogue de la Flore sauvage de la région Centre Jordane CORDIER*, Rémi DUPRE* & Patricia VAHRAMEEV* Résumé. - Quelles sont les espèces végétales présentes en région Centre ? Quelles sont les espèces communes ou rares ? Quel est leur statut d’in- digénat ? A la fin du XIXème siècle et jusqu’au début du XXème siècle, il était assez aisé de répondre à ces questions concernant les plan- tes vasculaires de la région Centre. De la deuxième moitié du XIXème siècle jusqu’à 1908, date du dernier catalogue, qui concernait le département d’Indre-et-Loire, ce fut un foisonnement de publications concernant tout ou partie de la région. Depuis, les publications ont été très rares. Les inventaires et les publications concernant la flore ont repris à partir de la fin des années 1970. Récemment, avec la mise en place et le renforcement récent du réseau des Conservatoires botaniques nationaux, la connaissance de la flore et des habitats s'est orga- nisée et intensifiée. Pour la région Centre, et depuis 1999, ce sont plus de 1 200 000 données sur la flore qui ont été informatisées par le Conservatoire botanique national du Bassin parisien. Il reste qu’un tel volume de données, pour être informatif, nécessite d’indispensables phases de synthèse. Ce type de travail a déjà pu être réalisé et diffusé pour le Val de Loire (2007) et les départements du Loiret (2008) et d’Eure-et-Loir (2009). En vue de la publication d’un atlas régional de la flore, un travail de recensement et de qualification des espèces de la région Centre selon des critères précis est primordial. Les résultats de cette première étape sont restitués ici. Cette liste a pour objectif de susciter les réactions et d’inviter ceux qui le souhaitent à nous faire part des manques et des erreurs ainsi que de leurs commentaires qui pourront être intégrés au futur atlas régional. Mots-clés. - Flore ; Plantes vasculaires ; Catalogue ; Région Centre ; Cher ; Eure-et-Loir ; Indre ; Indre-et-Loire ; Loir-et-Cher ; Loiret ; Indigénat ; Rareté. ————————— *Conservatoire botanique national du Bassin parisien, UMS 2699 – Unité Inventaire et suivi de la biodiversité, Muséum national d’Histoire naturelle, délégation Centre, 5 avenue Buffon, BP 6407 - 45064 Orléans Cedex 2. _symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page36

Upload: vuongdiep

Post on 12-Sep-2018

213 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

36 Symbioses, 2010, nouvelle série, n° 26 : 36 – 84

Symbioses, 2010, n.s., 26

INTRODUCTION

Au terme de 11 ans d’inventaire et après l’agrégation dequelques 1 217 600 données en septembre 2010 sur l’en-semble de la région Centre, le CBNBP a choisi de valorisercette connaissance par la publication d'un atlas régional de laflore. Un important travail préalable a d’ores et déjà été réalisésous forme de recensement, de tri, de sélection, de validationet de hiérarchisation de l’ensemble des taxons ayant pu êtrecités en région Centre. Le catalogue régional de la flore duCentre en est la restitution.

Le catalogue régional de la flore du Centre a pour objectifde statuer sur l’ensemble des plantes ayant pu être citéescomme appartenant à la flore sauvage régionale. Par floresauvage, on comprend l’ensemble des plantes (taxons indigènesou non) qui ont été observées au moins une fois en milieunaturel ou non (en dehors de leur parcelle de culture) se propa-geant, se multipliant ou se reproduisant sans l’action directe etvolontaire de l’homme. La période d’observation s’étend de1800 à 2010 inclus. Les mentions antérieures sont exception-nelles et restent difficiles à rattacher aux référentiels taxono-miques modernes.

En statuant sur la validité, l’indigénat et la rareté de chaqueespèce, ce catalogue permet une première hiérarchisation deséléments composant la biodiversité végétale régionale. Il cons-titue une aide à la décision en contribuant à une meilleurecaractérisation des enjeux concernant la flore et permet ainsi demettre en œuvre des réponses proportionnées et adaptées auxproblématiques de conservation de la nature. Il est forcémentévolutif et constitue un instantané de l’état des connaissancesdu Conservatoire botanique national du Bassin parisien. Sonobjectif est également de susciter des réactions, de collecter lesinformations manquantes et de corriger les données erronéesen vue de la publication de l’atlas régional.

La flore sauvage dont il est rendu compte concerne lesPlantes vasculaires, c'est-à-dire possédant des vaisseaux condui-sant la sève (sous-règne des Trachéobiontes) :

- l’embranchement des Ptéridophytes (Fougères et plantesalliées) (appelés aussi Cryptogames vasculaires) ;

- l’embranchement des Spermatophytes (appelés aussi auxPhanérogames) qui comprend :

o les Gymnospermes (Résineux ou Conifères et plantesalliées) ;

o les Angiospermes (plantes à fleurs comprenant lesFeuillus et les Herbacées).

Ce catalogue ne traite pas des Algues, des Bryophytes(Hépatiques, Mousses et Anthocérotes) ni des Champignons.

DÉFINIR DES STATUTS POUR LES ESPÈCES DE LA RÉGION CENTRE

L’élaboration d’une liste régionale nécessite un tri préalable.Toutes les mentions d’espèces n’ont pas la même validité et uncertain nombre de mentions ont pu être mises en doute au furet à mesure de la progression des inventaires et de l’évolutiondes connaissances.

Ainsi, les espèces douteuses (restant à confirmer) ou claire-ment identifiées comme des erreurs ont été regroupées sous lestatut de « Non valide » qui est loin d’être négligeable entermes de nombre d’espèces. Ce travail a nécessité la mise enplace d’outils informatiques pour garder la mémoire descorrections des données de terrain ou de la littérature.

Les sources d’erreur sont multiples et peuvent être liées àl’observateur (erreur de détermination, lapsus…), à l’informa-tique (erreur de saisie, problème avec les référentielsutilisés….), à l’usage de dénominations anciennes peu précises(Thymus serpyllum…)….

Cette rubrique comprend également les données histo-riques dont la localisation ne correspond pas à l’écologie ou àla répartition (chorologie) de l’espèce, sans qu’aucune planched’herbier ou qu’aucune autre observation publiée ne permet-tent de corroborer l’observation.

Les espèces « valides » correspondent à des espèces confir-mées en région Centre et leur hiérarchisation dans la listerégionale sera analysée en fonction de leur indigénat ou de leurplace dans la systématique.

LES ESPÈCES MAL CONNUES

La connaissance des espèces et la systématique ont considé-rablement évolué depuis le XIXème siècle. Des tendancescontraires ont été observées selon les genres. Les genres

Catalogue de la Flore sauvage de la région Centre

Jordane CORDIER*, Rémi DUPRE* & Patricia VAHRAMEEV*

Résumé. - Quelles sont les espèces végétales présentes en région Centre ? Quelles sont les espèces communes ou rares ? Quel est leur statut d’in-digénat ? A la fin du XIXème siècle et jusqu’au début du XXème siècle, il était assez aisé de répondre à ces questions concernant les plan-tes vasculaires de la région Centre. De la deuxième moitié du XIXème siècle jusqu’à 1908, date du dernier catalogue, qui concernait ledépartement d’Indre-et-Loire, ce fut un foisonnement de publications concernant tout ou partie de la région. Depuis, les publications ontété très rares. Les inventaires et les publications concernant la flore ont repris à partir de la fin des années 1970. Récemment, avec la miseen place et le renforcement récent du réseau des Conservatoires botaniques nationaux, la connaissance de la flore et des habitats s'est orga-nisée et intensifiée. Pour la région Centre, et depuis 1999, ce sont plus de 1 200 000 données sur la flore qui ont été informatisées par leConservatoire botanique national du Bassin parisien. Il reste qu’un tel volume de données, pour être informatif, nécessite d’indispensablesphases de synthèse. Ce type de travail a déjà pu être réalisé et diffusé pour le Val de Loire (2007) et les départements du Loiret (2008) etd’Eure-et-Loir (2009). En vue de la publication d’un atlas régional de la flore, un travail de recensement et de qualification des espèces dela région Centre selon des critères précis est primordial. Les résultats de cette première étape sont restitués ici. Cette liste a pour objectifde susciter les réactions et d’inviter ceux qui le souhaitent à nous faire part des manques et des erreurs ainsi que de leurs commentaires quipourront être intégrés au futur atlas régional.

Mots-clés. - Flore ; Plantes vasculaires ; Catalogue ; Région Centre ; Cher ; Eure-et-Loir ; Indre ; Indre-et-Loire ; Loir-et-Cher ; Loiret ;Indigénat ; Rareté.

—————————*Conservatoire botanique national du Bassin parisien, UMS 2699 – Unité Inventaire et suivi de la biodiversité, Muséum national d’Histoire

naturelle, délégation Centre, 5 avenue Buffon, BP 6407 - 45064 Orléans Cedex 2.

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page36

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 37

Symbioses, 2010, n.s., 26

Hieracium, Rosa se sont orientés vers une simplification avecune diminution des taxons décrits. D’autres genres ont vu leurnombre d’espèces décrites se multiplier sur la base d’étudeslocales difficilement applicables à d’autres secteurs géogra-phiques. Cet effet a surtout concerné certaines espèces apomic-tiques (l'apomixie est un mode de multiplication asexuée, sansfécondation et avec une méiose modifiée qui crée des grainesgénétiquement identiques à la plante mère. Les plantesapomictiques sont génétiquement identiques d'une générationà l'autre et maintiennent leurs différences très minimes avecleurs congénères apomictes) comme les Rubus, lesTaraxacum…

Les référentiels taxonomiques conservent un grand nombrede dénominations anciennes qui sont distinguées selon descritères que l’on ne trouve plus dans les flores actuelles. De cefait, ces taxons anciens, reconnus aujourd'hui comme validesne sont jamais (ou très rarement) déterminés sur le terrain.D’une autre manière, la spécialisation d'un observateur pources taxons mal connus peut entraîner une amplification artifi-cielle et localisée du nombre d'espèces observées par rapportaux territoires adjacents. Par conséquent, ils rendent complexetoute comparaison de la richesse spécifique végétale d’unerégion ou d’un département à l’autre, notamment pour lesespèces indigènes, et, dans une moindre mesure, les espècesnaturalisées.

LES STATUTS D’ORIGINE (INDIGÉNAT)

Une typologie relativement simple est proposée ici permet-tant d’identifier, le plus clairement possible, chacune des caté-gories d’indigénat les unes par rapport aux autres. Cependant,pour certains taxons, l’application de cette typologie se heur-tera toujours à des lacunes de connaissance, surtout en ce quiconcerne l’histoire la plus ancienne de la répartition desespèces. Ces éléments ont été repris et adaptés de la publicationde TOUSSAINT et al. [2007].

Une espèce en région Centre peut-être :- « Indigène » : sous ce terme sont regroupées trois notions

non distinguées dans le catalogue car difficiles le plus souventà statuer avec certitude. Sont indigènes, les espèces :

o « Indigènes au sens strict », c’est-à-dire faisant partiedu cortège floristique « originel » du territoire dans la périodebioclimatique actuelle ;

o « Naturalisées anciennes » (= archéophytes) Il s’agitde plantes introduites volontairement ou non du fait des acti-vités humaines avant 1500 (1492 , découverte de l'Amérique).Cette date a été choisie par commodité pour les espèces origi-naires du continent américain. Le problème reste entier pourles espèces eurasiatiques, méditerranéennes (et asiatiques),dont la date d’introduction dans nos régions est souventinconnue. Les plantes eurasiatiques dont l’aire d’indigénat estincertaine, mais qui sont largement répandues dans leursbiotopes à la fin du XIXème siècle et considérées comme «spontanées » dans les bibliographies régionale et nationale sontconsidérées comme indigènes. Les plantes non revues récem-ment, dont les stations étaient rares et dispersées à cetteépoque, seront en principe considérées comme naturalisées ouaccidentelles historiques ;

o « Nouvelles indigènes » ou « indigènes en expan-sion» (=néo-indigènes), qui correspondent aux espèces consi-dérées comme indigènes dans un territoire limitrophe et arri-vées spontanément depuis le XIXème siècle ou déjà présenteset rares à cette époque dans la région, et pour lesquelles aucun

facteur anthropique direct n'est reconnu à l'origine de l'intro-duction.

- « Exotique » (= Xénophyte) correspondant à une espèceintroduite volontairement ou involontairement après 1500 etqui n’est indigène nulle part en région Centre et dans desrégions limitrophes. Le statut de ces espèces exotiques peut êtreprécisé de la manière suivante :

o « Accidentelle » : plante exotique, observée demanière récente (date d’observation ≥ 1990), qui apparaîtsporadiquement à la suite d’une introduction fortuite liée auxactivités humaines et qui ne persiste que peu de temps dans sesstations. Aucune durée minimale de présence n’est utiliséepour définir cette notion. La persistance de l’espèce dans lemilieu varie selon sa forme biologique et est, généralement,insuffisamment documentée. Les espèces qualifiées d’acciden-telles ne doivent pas montrer de tendance à l'expansion parvoie sexuée ou végétative dans leurs stations. Les espècesexotiques d'arrivée récente manifestement en expansion sontqualifiées de naturalisées (cas des espèces invasives émer-gentes).

o « Accidentelle historique » : plante exotique éloi-gnée de son aire de présence naturelle (Europe méridionale,Europe centrale…) dont les stations étaient rares et disperséesselon les catalogues floristiques régionaux du XIXème siècle,sans lien avec une introduction volontaire ou une cultureancienne (notamment aux environs des principales villes) etqui n’a pas été revue récemment ;

o « Subspontanée » : plante exotique faisant l’objetd’une culture et s’échappant de ces espaces, mais ne se mêlantpas ou peu à la flore indigène et ne persistant généralement quepeu de temps en dehors de son lieu d’introduction ou deculture (quelques générations pour une annuelle, une seulegénération pour les espèces ligneuses). Les plantes se mainte-nant dans les anciens jardins ou parcs à l’abandon constituantdes reliques culturales sont également intégrées dans cette caté-gorie. Au XIXème siècle, le terme de « subspontané » était trèspeu usité et il était plutôt fait mention de naturalisationprécisée comme très locale, dans des parcs, au voisinage deshabitations… La culture plus fréquente à cette époque decertaines espèces pouvait suggérer le comportement d’uneespèce naturalisée à la lecture de la bibliographie. L’observationd’une moins forte présence aujourd’hui peut mettre enévidence l’absence d’une véritable naturalisation.

o « Naturalisée » : Plante exotique introduite volontai-rement ou non, capable de se répandre naturellement et dura-blement en dehors de tout contrôle sans apport de nouvellespropagules par l’homme et s’intégrant aux groupements végé-taux de milieux naturels ou plus ou moins fortementinfluencés par l’homme.

LES STATUTS TAXONOMIQUES

Les sous-espèces et variétés

L’opinion entre spécialistes peut varier sur le rang systéma-tique qu’il convient d’attribuer à un taxon (ex : un taxon peut-être considéré comme espèce par certains et sous-espèce pard’autres). Ces taxons dont le rang systématique varie d’unouvrage à l’autre sont très généralement mal connus ou seule-ment de manière hétérogène. Par ailleurs, l’observation desniveaux infraspécifiques dans les différents départements esttrès variable et leur présence ou fréquence n’est généralementque le résultat de l’effet « observateur ».

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page37

38 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

Les variétés et sous-espèces ont été différenciées du rangspécifique et apparaissent dans le catalogue.

Les hybrides

Les hybrides sont des individus apparaissant ponctuelle-ment et provenant de la reproduction naturelle entre deuxespèces (ou taxons) différentes. Ceux-ci sont notamment biendécrits dans la famille des Orchidées. Un certain nombre d’au-tres cas d’hybridation, parfois régulière, sont moins connus,plus difficiles à observer et par conséquent moins mentionnéssur le terrain (ils concernent notamment les arbres : chênes,peupliers, alisiers, mais aussi les Cistacées, Rubiacées,Scrophulariacées ou Graminées …). L’indigénat d’un hybrideest lié à son lieu de formation : il est considéré comme indi-gène lorsqu’il se réalise spontanément en milieu naturel. Leshybrides d’origine horticole apparaissant en dehors des lieux deculture, ont quant à eux pour statut d’indigénat«planté/cultivé », « subspontané » ou « naturalisé » selon ladéfinition de ces 3 termes, explicitée précédemment.

Un certain nombre d’espèces notées aujourd’hui dans lesréférentiels taxonomiques comme des hybrides, (c'est-à-direavec l’épithète du nom d’espèce précédé par la lettre « x »)peuvent se maintenir par multiplication végétative indépen-damment des espèces parents. Il s’agit de : Equisetum x mooreiNewman, Populus x canescens (Aiton) Sm., Potamogeton x ziziiKoch ex Roth et Reynoutria x bohemica Chrtek & Chrtkova.Ces espèces ne seront pas traitées comme des hybrides dans lesanalyses suivantes, malgré le maintien du « x » dans la déno-mination utilisée, liée au référentiel utilisé.

LE CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE

A l’examen des 1 200 000 données concernant la régionCentre, il apparait que la fréquence et la répartition, voire laprésence des données concernant les espèces appartenant auxstatuts suivants, relèvent plus d’un effet « observateur » que dela traduction de facteurs écologiques ou phytogéographiques :

- « indigènes et naturalisées mal connues » : ces espèces, enraison de leur détermination très délicate, voire contestée, nesont pas reconnues sur le terrain par un nombre suffisant d’ob-servateurs pour rendre compte de leurs véritables présence,fréquence et répartition ;

- « hybrides » : très ponctuels, souvent de déterminationpeu aisée, les hybrides se rapprochent de la rubrique desespèces mal connues. Ils sont notés par un nombre insuffisantd’observateurs pour rendre compte de leur véritable présence ;

- « accidentelles » et « accidentelles historiques » : deuxarticles de 1872 concernant le Loir-et-Cher et le Loiret, sur leséjour des armées françaises dans la région en 1870 et 1871,ont fortement augmenté les mentions d’espèces accidentellesméditerranéennes. Les espèces accidentelles sont égalementinsuffisamment connues aujourd’hui. En effet, elles sont essen-tiellement présentes dans les espaces fortement influencés parl’homme. Ces espaces, peu attractifs pour les botanistes, n’ontpas fait l’objet d’inventaires constants et homogènes sur l’en-semble de la région.

- « subspontanées » : ces espèces cultivées, mal connuesparce que très nombreuses, parfois issues de cultivars ouhybrides horticoles ou culturales, sont très variablementnotées. Le nombre de ces espèces est très certainement large-ment sous-estimé.

Il ressort de ces considérations que dans un objectif decomparaison de la richesse spécifique entre secteurs d’études,par exemple entre les départements de la région, il est néces-saire de distinguer deux types de liste :

- une liste principale de taxons : espèces et niveauxinfraspécifiques indigènes et naturalisés faisant l'objet d'unconsensus dans les principaux ouvrages de référence régionauxet nationaux actuels ;

- une liste complémentaire : espèces permettant decompléter et de répertorier exhaustivement l’ensemble destaxons observés historiquement et actuellement en régionCentre.

Enfin, les espèces reconnues comme « non valides » et stric-tement « plantées/cultivées » sans observations à l’étatsubspontané sont exclues des listes principale et complémen-taire de la région Centre.

LA LISTE PRINCIPALE DE LA FLORE DE LA RÉGION CENTRE

Elle comprend les espèces :- indigènes qui composent le cortège floristique originel

de la région dans la période bioclimatique actuelle. La présencede l’essentiel de ces espèces est indépendante des activitéshumaines. La présence d’un certain nombre d’espèces, enparticulier les plantes des moissons et des espaces fortementinfluencés par l’homme (bourgs, carrières…) est liée aux fluxmigratoires humains anciens mais l’histoire de leur intégrationà la flore régionale est aujourd’hui perdue ou seulementsupposée. Seules les espèces indigènes à détermination et statutbien établi au niveau national et dont la présence peut êtrecomparée de manière fiable d’un secteur géographique à unautre ont été maintenues dans cette liste.

- naturalisées qui sont des espèces introduites fortuite-ment ou volontairement et qui se sont répandues naturelle-ment et durablement parmi la flore indigène dans des laps detemps plus ou moins longs (de quelques siècles à quelquesannées). Pour statuer sur ces espèces, les flores régionales etnationales de la fin du XIXème siècle et du début du XXèmesiècle servent de référence. Une espèce est considérée commenaturalisée si cela est déjà précisé dans ces ouvrages ou si elles’est répandue postérieurement à cette période.

- les niveaux infra-spécifiques des espèces de la liste prin-cipale.

LA LISTE COMPLÉMENTAIRE

DE LA FLORE DE LA RÉGION CENTRE

Elle comprend les espèces :- accidentelles : contemporaines, non cultivées ou non

plantées, introduites fortuitement et qui ne se maintiennentque de manière temporaire ;

- accidentelles historiques : indiquées au XIXème siècle,qui ne se sont pas maintenues, et dont le caractère d’introduc-tion involontaire est avéré ou suggéré dans les ouvrages régio-naux du XIXème siècle ou déduit de ceux-ci ;

- subspontanées : cultivées ou plantées volontairementpour la culture ou l’ornement et qui sont capables des’échapper à proximité de leur lieu d’introduction sans montrerde dynamique d'expansion ou de déconnexion avec les popu-lations introduites ;

- hybrides : individus apparaissant ponctuellement etprovenant de la reproduction naturelle entre deux espècesproches ;

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page38

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 39

Symbioses, 2010, n.s., 26

BOULLET V. (avec la coll de DESSE A. & HENDOUX F.), 1998. -Raretés, protections, menaces et statuts de la flore régionale(Ptéridophytes et Spermatophytes) du Nord/Pas-de-Calais. Version2 du 19/01/1998, CRP/CBNBL, XIV+69 p.

KERGUÉLEN M., 1993. - Index synonymique de la flore de France.Muséum national d'Histoire naturelle, Collection duPatrimoine Naturel, vol. 8, 196 p.

PRESTON F.W., 1948. - The Commonness and Rarity of Species.Ecology, 29 (3) : 254-283.

TOUSSAINT B., LAMBINON J., DUPONT F., VERLOOVE F., PETIT D.,HENDOUX F., MERCIER D., HOUSSET P., TRUANT F. &DECOCQ G., 2007. - Réflexions et définitions relatives auxstatuts d’indigénat ou d’introduction des plantes ; applicationà la flore du nordouest de la France. Acta Botanica Gallica, 154(4) : 511-522.

- indigènes ou naturalisées mal connues : espèces dont lesdiagnoses sont connues ou maîtrisées par un nombre troprestreint d’observateurs pour que ces espèces soient connues demanière homogène ou certaine sur l’ensemble du territoired’étude.

NOTICE DE LECTURE

Le référentiel taxonomique et les sources de données

Le Référentiel taxonomique des plantes vasculaires deFrance métropolitaine, version 01aa du 10/02/2005 a étéutilisé pour l’élaboration de ce catalogue. Il est commun à l’en-semble des données du CBNBP.

Le catalogue est établi à partir des données disponibles dans©Flora, la base de données du CBNBP (mise à jour le 09septembre 2010) complétées très ponctuellement de certainesdonnées par anticipation des saisies à venir durant l’hiver2010/2011. Les sources de données exploitées pour ce travailsont issues : des inventaires propres au Conservatoire bota-nique national du Bassin parisien, de structures avec lesquellesle CBN a des conventions (PNR, CPNRC, associations…), duréseau régional de correspondants constitués surtout d’associa-tions de protection de la Nature et botanistes bénévoles, de labibliographie et d’herbiers.

Certains binômes sont utilisés au sens de certaines flores deFrance mentionnées par un numéro en utilisant le code établipar KERGUÉLEN [1993] :

1 : Bonnier & Layens, Fl. Complète France (1984)2 : Coste, Flore illustrée France, 3 vol. (1899-1906)3 : Fournier, Quatre Flores de France (1934-1940)4 : Tutin et al., Flora Europea, 5 vol., (1964-1980)5 : Guinochet & Vilmorin, Flore de France, ed. CNRS,

5 vol. (1973-1984))

Les abréviations concernant le statut d'indigénat

A : AccidentelAh : Accidentel historiqueI : IndigèneN : NaturaliséNv : Non valide ou douteuxPs : Subspontané

Les abréviations concernant les listes principale et secondaire (L)

0 : Espèce non retenue, n'appartenant pas à la flore de larégion Centre

1 : Liste principale2 : Liste complémentaire

Le catalogue de la flore sauvage de la région Centre

Lorsqu’une espèce n’est représentée en région Centre quepar sa sous-espèce dite « type » (ex : Acer negundo L. subsp.negundo), celle-ci est indiquée au rang spécifique (Acer negundoL.), afin de faciliter la lecture de ce catalogue.

Le calcul des fréquences et la définition de classes de rareté

Les classes de rareté sont provisoires et à l’étude, notam-ment pour les fréquences les plus faibles et pourront fairel’objet d’ajustements dans l’atlas régional. La méthode utiliséeici est « la suite de raison 2 ». La définition des classes defréquences des espèces est élaborée à partir d’une échelle loga-rithmique (log2) du pourcentage du nombre de communes oùune espèce est présente (où chaque classe est deux fois plusgrande que la précédente). Cette échelle est basée sur le modèlede calcul des classes d’abondance [PRESTON, 1948] et reprispar le CBN de Bailleul [BOULLET, 1998].

Références bibliographiques

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page39

40 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page40

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 41

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page41

42 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page42

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 43

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page43

44 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page44

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 45

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page45

46 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page46

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 47

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page47

48 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page48

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 49

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page49

50 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

Figure 3. - Daphne mezereum,Lamblore (28), 15 mars 2008. Cliché P.Boudier.

Figure 4. - Parnassia palustris, Frétigny (28), 27 septembre 2008. Clichés P. Boudier.

Figure 5. - Pyrola minor,Pontgouin (28), 6 août 2008.Cliché P. Boudier.

Figure 6. - Pyrola rotundifolia,Pontgouin (28), 6 août 2008.Cliché P. Boudier.

Figure 1. - Centaurea triumfetti subsp.lugdunensis, Saint-Germain-des-Bois (18),17 juin 2009. Cliché MNHN-CBNBP/R.Dupré.

Figure 2. - Bifora testiculata,Saint-Germain-des-Bois (18), 17juin 2009. Cliché MNHN-CBNBP/ R. Dupré.

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page50

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 51

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page51

52 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page52

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 53

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page53

54 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page54

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 55

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page55

56 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page56

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 57

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page57

58 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page58

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 59

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page59

60 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page60

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 61

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page61

62 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

Figure 12. - Triglochin palustre,Frétigny (28), 27 septembre 2008.Cliché P. Boudier.

Figure 13. - Carex hartmanii,Villefranche-sur-Cher (41), 27 mai 2010.Cliché MNHN-CBNBP / J. Cordier.

Figure 7. - Gagea bohemica,Chinon (37), 4 mars 2010.Cliché MNHN-CBNBP / J. Cordier. Figure 9. - Tanacetum corymbo-

sum, Saint-Germain-des-Bois (18),17 juin 2009. Cliché MNHN-CBNBP / R. Dupré.

Figure 11. - Helosciadium repens, Baugy (18), 20 juin 2007. Cliché MNHN-CBNBP/R. Dupré.

Figure 8. - Marsilea quadrifolia, Givardon(18), 30 août 2007. Cliché MNHN-CBNBP /R. Dupré.

Figure 10. - Narcissus poeticus, Sens-Beaujeu(18), 6 mai 2009. Cliché MNHN-CBNBP / R.Dupré.

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page62

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 63

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page63

64 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page64

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 65

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page65

66 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page66

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 67

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page67

68 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page68

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 69

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page69

70 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page70

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 71

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page71

72 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page72

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 73

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page73

74 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page74

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 75

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page75

76 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page76

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 77

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page77

78 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page78

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 79

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page79

80 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page80

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 81

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page81

82 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page82

CATALOGUE DE LA FLORE SAUVAGE DE LA RÉGION CENTRE 83

Symbioses, 2010, n.s., 26

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page83

84 JORDANE CORDIER, RÉMI DUPRE & PATRICIA VAHRAMEEV

Symbioses, 2010, n.s., 26

Figure 15. -Euphorbia hyberna,Lignières (18), 22avril 2009. ClichéMNHN-CBNBP /R. Dupré.

Figure 14. -Asplenium foreziense,Chaillac (36), 17 juin2 0 1 0 . C l i c h éMNHN-CBNBP / J. Cordier.

_symbiose_26:Symbiose_N_14 17/11/10 11:40 Page84