1 bordereau inventaire vegetation -...

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1 Mars 2013 NOTICE D'UTILISATION DU BORDEREAU INVENTAIRE VEGETATION Conservatoire botanique national du Bassin parisien - Muséum national d’Histoire naturelle 61, rue Buffon - 75005 PARIS - Tél. 01 40 79 35 54 - Fax 01 40 79 35 53 Mail [email protected] Conservatoire botanique national du Bassin parisien Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Île-de-France, Sarthe Version 2013 Gaël Causse - 03/2013

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Mars

2013 NOTICE D'UTILISATION DU

BORDEREAU INVENTAIRE VEGETATION Conservatoire botanique national du Bassin parisien - Muséum national d’Histoire naturelle

61, rue Buffon - 75005 PARIS - Tél. 01 40 79 35 54 - Fax 01 40 79 35 53

Mail [email protected]

Conservatoire botanique national du Bassin parisien Bourgogne, Centre, Champagne-Ardenne, Île-de-France, Sarthe

Version 2013

Gaël Causse - 03/2013

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Le Bordereau d'Inventaire Végétation (B.I.V.) est le formulaire à utiliser dans le cadre de toute

étude de terrain concernant l'inventaire et la cartographie des végétations sur territoire

d'agrément du cbnbp.

Il se compose de 4 volets :

- volet 1 : informations générales sur la station. Cette page regroupe les informations relatives à l'ensemble de la station cartographiée.

- Volet 2 : informations végétation. Cette page concerne les informations relatives aux unités de

végétations. Dans le cas d'une station contenant plusieurs types de végétations (mosaïque de végétations), on utilisera une feuille par type de végétation composant la mosaïque.

- Volet 2bis : informations végétation Relevé paysager. A utiliser pour réaliser un relevé (géo)symphytosociologique.

- Volet 3 : informations floristiques : relevé phytosociologique ou autre relevé floristique associé à un type de végétation de la station.

Seuls les rubriques et champs en italique ne sont pas à remplir systématiquement.

Tous les autres champs doivent être impérativement renseignés.

Volet 1 : Station

Informations sur le Bordereau

Ce cadre permet de marquer les différentes étapes dans l'enregistrement des informations contenues dans le bordereau :

Validé : Les informations du bordereau ont été vérifiées et sont considérées comme conformes et complètes.

Saisi : Les informations du bordereau ont été saisies dans la base de données.

Carto / GPS : La localisation géographique a été effectuée sur SIG.

Ce cadre permet également de préciser le :

Projet dans lequel est réalisée la prise d'informations, l'organisme commanditaire du projet.

Identifiants

Observateur(s) :

Reporter les nom et prénom de l’observateur ou des observateur(s).

Organisme :

Indiquer l’organisme pour lequel est réalisé l’inventaire.

Date d'observation (j/m/a) :

Noter successivement : le jour, le mois et l’année de l’observation de la station sur le modèle suivant : JJ/MM/AAAA. Attention, il s’agit de la date d’observation et non de la date de rédaction du bordereau.

Numéro personnel de la station :

Forme conseillée : initiales de l'observateur - année/mois/jour - numéro incrémental.

Un numéro différent est à attribuer à chaque station. Ce même numéro est à reporter sur tous les feuillets "végétation" et "relevé floristique" associés à la station, ainsi que sur les extraits de cartes ou d'orthophoto associés.

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Localisation

Commune (s) :

Nom de la ou des commune(s) où se situe l'observation de la station.

Dept :

Numéro du département où se situe l'observation.

Lieu-dit :

Nom du lieu-dit le plus proche de l'observation, référencé sur la carte. Attention : utiliser exclusivement la toponymie de la carte IGN 1/25 000ième.

Géoréférencement :

Préciser le moyen utilisé pour géolocaliser la station (cocher la case correspondante).

Objet cartographié :

Préciser le cas échéant le type d'objet cartographique représentant la station

Echelle :

Indiquer le cas échéant l'échelle du levé cartographique (échelle de terrain) : 1/5 000ème, 1/10 000ème, 1/25 000ème, 1/50 000ème, autre (préciser).

Contexte général

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Unité de végétation :

Cocher la case correspondante :

- simple : l'objet cartographique est homogène et ne contient qu'un seul type de communauté végétale

- mosaïque topographique : l'objet cartographique contient plusieurs types de communautés végétales, non représentables individuellement à l'échelle considérée. Le lien entre les différentes communautés de la mosaïque est d'ordre topographique (gradient topographique, souvent corrélé à un gradient d'humidité).

- mosaïque dynamique : l'objet cartographique contient plusieurs types de communautés végétales,

non représentables individuellement à l'échelle considérée. Le lien entre les différentes communautés de la mosaïque est d'ordre dynamique (appartenance à la même série dynamique).

- Autre type de mosaïque : l'objet cartographique contient plusieurs types de communautés végétales, non représentables individuellement à l'échelle considérée. Le lien entre les différentes communautés de la mosaïque est plus complexe, d'un autre ordre ou indéterminé.

- Relevé paysager : Cas particulier de relevé de végétation, effectué à l'échelle paysagère, consistant à relever l'ensemble des communautés végétales constitutives de l'unité paysagère observée : tessela

(individu de série ou sigmetum) ou Catena (individu de géosérie ou géosigmetum). Volet 2bis à utiliser (en remplacement du volet 2)

Nombre de végétations :

Indiquer le nombre de communautés végétales incluses et identifiées dans la station.

Cliché de la station :

Cocher la case correspondante.

Cause d'inaccessibilité :

Cocher la case correspondante. En cas de "Autres causes", l'observateur précisera son choix dans le commentaire lié à la station.

Géomorphologie (travailler par échelle emboîtée) :

Cocher les cases correspondantes au contexte géomorphologique de la station. Attention : travailler par échelle emboîtée et cocher une seule case par échelle. Seules les échelles hectométrique (hm) et décamétrique (dm) sont obligatoires. L'échelle kilométrique est facultative, à renseigner seulement s'il

n'y a pas d'ambiguïté.

Les définitions suivantes sont fournies en appui à la détermination des différents cas de figure et sont matérialisés sur le schéma inclus dans le BIV (à droite de la section « Géomorphologie ») :

- Terrain plat, sur plateau, en plaine : surface de terrain dont la pente est inférieure à 1%, soit sur un plateau (surface délimitée par des vallées plus ou moins encaissées, d”où une certaine altitude générale), soit en plaine (étendue non délimitée par des vallées encaissées).

- Replat de versant : Zone de faible pente entre deux parties plus ou moins abruptes d'un versant ou

d'un talus.

- Versant : Pente naturelle reliant le bord d'un plateau et le fond d'une vallée ou le haut d'un sommet (butte, crête, pic, arrête...) et le bas du même sommet.

o Haut de versant : partie du versant toujours située dans le tiers supérieur du versant, et caractérisée une rupture de pente nette, de forme convexe, avec le versant.

o Bas de versant : partie du versant toujours située dans le tiers inférieur du versant, et caractérisée par une rupture de pente nette, de forme concave, avec le versant.

o Milieu de versant : partie du versant comprise entre le haut de versant et le bas de versant.

- Butte : Relief convexe à sommet arrondi dont les versants divergent de tous les côtés.

- Crête : Ligne séparant deux versants d'une montagne ; l‘arête étant la forme la plus anguleuse de la crête.

- Cuvette : Dépression fermée dont les pentes convergent de tous les côtés.

- Vallon : Dépression ouverte, généralement étroite à plus ou moins large (quelques mètres à quelques

dizaines de mètres), dont les pentes ne convergent que de deux côtés opposés.

- Vallée : Dépression ouverte, large à très large (quelques centaines à quelques milliers de mètres), dont les pentes ne convergent que de deux côtés opposés et délimitée par des versants la reliant aux plateaux voisins ou jouxtant une plaine.

Altitude :

Préciser l'altitude moyenne de la station, en s'aidant de la carte IGN ou d'un GPS.

Type de roche mère (d'après la carte géologique) :

Il s'agit de faire une interprétation synthétique des informations présentes sur la carte géologique du BRGM au 1/50 000ième. La typologie des cartes géologiques étant établie sur des bases stratigraphiques

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(âge des formations) et non lithologiques (nature de la roche), il sera parfois nécessaire d'avoir recours à la notice des cartes pour faire le lien entre la légende de la carte géologique et grandes catégories de

roches présentes sur le bordereau. Ne pas se priver des informations issues de l'observation in situ de la roche-mère, quand elle est visible ! Précision sur quelques catégories :

- Plutonique : roche formée par cristallisation lente d'un magma à une certaine profondeur. Famille des Granites, Syénites, Diorites et Gabbros.

- Volcanique : roche formée par cristallisation très rapide d'un magma arrivant en surface au contact de l'atmosphère ou de l'eau, lors d'une éruption. Famille des Rhyolites, Trachytes, Dacites, Andésites,

Basaltes, Tufs…

- Grès : roche sédimentaire granuleuse d'origine détritique, formée par la cimentation d'un sable. Suivant la nature du sable et du ciment, de nombreux types de grès peuvent être distingués (grès siliceux, grès calcaires…).

- Calcaires (sens large) : ensemble des roches sédimentaires carbonatées. Décliné en :

o Calcaires purs : roche sédimentaire formée presque exclusivement de carbonate de calcium, effervescent à l'HCl (ex : calcaires oolithiques, lacustres, récifaux, tufs calcaires). Attention,

la craie (qui entre dans cette définition) est à coder indépendamment !

o Craie : calcaire souvent très pur, plus ou moins blanc, tendre, friable et poreux.

o Gypse : roche sédimentaire de la famille des calcaires, composée de sulfate de calcium hydraté et cristallisé. Elle constitue le matériau de base du plâtre.

o Calcaires dolomitiques, dolomies : roches sédimentaires carbonatées plus ou moins riches en dolomite, minéral formé de carbonate double de calcium et de magnésium non effervescent à l'HCl.

o Calcaires silicifiés : roche sédimentaire riche en carbonate de calcium, mais comportant également une proportion plus ou moins forte de minéraux siliceux, incorporés au moment de la sédimentation.

o Marnes, calcaires argileux et marneux : roches sédimentaires formées d'un mélange de carbonate de Calcium et d'argile en proportion variable. Ce sont des formations tendres et à bonne rétention d'eau.

- Schiste : roche présentant un débit en feuillets plus ou moins minces suivant des plans de schistosité (plans où les minéraux constitutifs de la roche sont orientés parallèlement les uns par rapport aux autres sous l'influence de contraintes tectoniques).

- Gneiss : Roche métamorphique de même composition minéralogique que le granite, composée d’une alternance de lits de teinte sombre (micas, amphiboles) et de lits de teinte claire (quartz, feldspaths)

- Autres roches métamorphiques : Granulite, Migmatite, Amphibolite, Quartzite, Marbre, Cipolin…

- Tourbe : roche carbonée formée de matière organique peu décomposée, formée et accumulée dans

des milieux mal aérées et saturés d’eau en permanence, ou presque.

- Autres roches carbonées : lignite, houille, roches bitumineuses…

Grands types de milieux (travailler par échelle emboîtée) :

Cocher les cases correspondantes aux milieux dans lesquels la station est observée. Attention : travailler par échelle emboîtée et cocher une seule case par échelle. Seules les échelles hectométrique (hm) et décamétrique (dm) sont obligatoires. L'échelle kilométrique est facultative, à renseigner seulement s'il n'y a pas d'ambiguïté.

Commentaire :

Texte libre permettant d'apporter des précisions supplémentaires sur l'observation de la station : localisation brute, moyen de géolocalisation, type de mosaïque, cause d'inaccessibilité, type de roche-mère, Contexte, etc…

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Volet 2 : Végétation

Utiliser une feuille "végétation" par type de végétation inventorié dans la station.

Le nombre de feuilles "végétation" doit impérativement correspondre au nombre de végétations

indiqué dans le feuillet "Station"

Typologie

Observation :

Cocher la case correspondant au type d’observation réalisé sur la végétation décrite.

- in-situ : la description de la végétation est issue d’un parcours de l’habitat en question (accompagné

ou non d’un relevé floristique)

- à distance : la description de la végétation est issue d’une observation à distance, sans parcours de l’habitat.

N° de vég et % :

Indiquer le numéro de végétation par incrémentation (de 1 à n), ainsi que son pourcentage d'occupation dans la station observée.

Nom du syntaxon :

Utiliser la nomenclature du référentiel syntaxonomique du cbnbp.

La dénomination de la communauté végétale est renseignée à l‘aide du nom du syntaxon issu de la nomenclature phytosociologique :

- au niveau de l'association dès lors que la composition floristique de la végétation le permet, et

qu’elle correspond à celle d’une association connue.

- à un syntaxon de rang supérieur dans les autres cas : communauté basale, fragmentaire, groupement inconnu ou à décrire.

Comm. Basale [BC] :

Cocher la case dans le cas d’une communauté dont la composition floristique, appauvrie, ne contient que des espèces à amplitude large, et permet seulement le rattachement à un syntaxon de rang supérieur : (sous-)alliance, ordre, voire classe pour les plus appauvries. Les communautés dérivées [DC], cas particulier de

communautés basales dominées par une espèce (le plus souvent xénophytique) présentant une spécialisation cénologique plus étroite, seront intégrées aux communautés basales au sens large. Pour plus d’information, se reporter à Kopecký & Hejný (1974)1

Code C.B. : Le code CORINE Biotopes sera renseigné, au rang le plus fin possible. Se référer au Manuel Corine Biotopes, types d'habitats français (Bissardon et Guibal, 1997) et en cas de doutes, à la version originale en anglais

(Devillers et al., 1991).

Code N2000 : Indiquer à quel code N2000 correspond l’habitat dans lequel la végétation est observée (« NC » sera utilisé pour les habitats non concernés par la Directive Habitats). On recherchera l'attribution du code de l'habitat

élémentaire (ou décliné), en référence au Cahiers d'Habitats N2000.

Déterminant ZNIEFF : Indiquer si la végétation observée, dans le contexte en place, correspond à un habitat déterminant pour la

désignation des ZNIEFF dans la région d'observation.

Sylvofaciès : Uniquement pour les formations forestières. Il s'agit de codifier la composition dendrologique observée et rendant-compte d’un éventuel écart par rapport et celle d'un stade optimal mâture. Seules les essences atteignant le seuil minimal de 25% (seuil appliqué par l'IGN dans le cadre de la carte forestière et du fond blanc de Carhab) seront renseignées. Limité à la codification de 2 essences au maximum. Ainsi, si A

1 Kopecký K. & Hejný S., 1974. A new approach to the classification of anthropogenic plant communities. Vegetatio, 29(1) : 17-20.

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est le recouvrement de l'essence dominante et B celui de l'essence secondaire, on aura les cas de figures suivants :

- A > 25 % > B : peuplement pur (sylvofaciès pur à une seule essence)

- A > B > 25 % : mélange de peuplements (sylvofaciès à 2 essences)

- 25% > A > B : mélange complexe (sylvofaciès complexe aux essences non précisées)

La codification des essences est la suivante :

Essence forestière Code BH Faciès

Abies alba Aa Sapinière

Acer campestre Ac Erablaie

Acer platanoides Ap Erablaie

Acer pseudoplatanus As Erablaie

Alnus glutinosa Ag Aulnaie

Alnus incana Ai Aulnaie blanche

Betula sp. B Boulaie

Carpinus betulus Cb Charmaie

Castanea sativa Cs Chataigneraie

Fagus sylvatica Fg Hêtraie

Fraxinus excelsior Fe Frênaie

Picea abies Pa Pessière

Pinus sp. Pi Pinède

Populus sp. pl. P Peupleraie

Populus tremula Pt Tremblaie

Pseudotsuga menziesii Pm Douglasaie

Quercus sp. Q Chênaie

Quercus petraea Qs Chênaie sessiliflore

Quercus pubescens Qp Chênaie pubescente

Quercus pyrenaica Qt Chênaie à Chêne tauzin

Quercus robur Qr Chênaie pédonculée

Robinia pseudacacia Rp Robineraie

Salix alba Sa Saulaie blanche

Tilia sp. T Tillaie

Ulmus sp. U Ormaie

Autre(s) essence(s) X …

… Z Faciès de régénération

Conditions stationnelles

Pente : Cocher la case correspondante : indiquer la classe de la ligne de plus grande pente. L'utilisation d'un clinomètre est souhaitable, en particulier pour les pentes < 27°. Attention : un seul choix possible. En cas d'hétérogénéité, c'est la classe correspondant à la valeur de pente majoritaire qui sera indiquée.

Profil topographique :

Cocher la case correspondante. Un seul choix possible.

Exposition : Cocher la case correspondante. L'utilisation d'une boussole est fortement souhaitable. Attention : un seul choix possible. En cas d'hétérogénéité de l'exposition, cocher l'exposition dominante si elle existe.

N

NE

E

SE

S

SO

O

NO

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Atteintes, menaces

Attention : cocher plusieurs cases si nécessaire ! Indiquer la ou les cause(s) de dégradation active (atteinte) ou potentielle (menace) pesant sur l'habitat. En cas de dégradation active : inscrire "A" dans la case correspondante. En cas de dégradation potentielle, inscrire "P" dans la case correspondante. Signification des champs :

Attribut Description

aucune Absence dans l'habitat de toute indication dégradante ou susceptible de

dégradation

urbanisation, travaux publics Menace avérée de destruction partielle ou totale de l'habitat par construction de bâtiments, infrastructures de transport, etc…

extraction de matériaux Destruction directe de l'habitat par extraction de matériaux (carrières, gravières, etc…)

dépôt de matériaux Décharge de matériaux affectant directement l'habitat

pollution Indication dans l'habitat d'éléments nocifs polluants (pesticides, etc…) : plantes mortes, surdéveloppement d'espèces résistantes…

eutrophisation Indication dans l'habitat de l'augmentation du niveau trophique : développement d'espèces indicatrices

assèchement, drainage des zones hum Présence dans l'habitat d'aménagements anthropiques drainants (drains, fossés)

rectification, artificialisation des berges Modification avérée du tracé naturel des berges

modification du fonctionnement hydraulique Indication dans ou à l'amont de l'habitat d'une modification du régime hydraulique de l'habitat

atterrissement, envasement, assèchement naturel

Comblement naturel d'une pièce d'eau

Intensification des pratiques (agricoles ou forestières)

Surexploitation de l'habitat (fertilisation excessive, coupes trop fréquentes…)

Surpâturage ou surfréquentation animale Chargement et durée de pâturage trop élevés : espèces rudérales, plages de sol nu…

Surfréquentation anthropique Indication dans l'habitat de traces de surfréquentation : mise à nu du substrat, tassement du sol, destruction de plantes rupicoles (dus au piétinement, au passage d'engins, à la pratique de l'escalade en falaise)

fermeture du milieu, déprise, enfrichement Indication dans l'habitat ou à sa frontière de traces de fermeture : envahissement par graminées sociales, diminution de la richesse spécifique, embroussaillement par espèces ligneuses

espèce exotique envahissante Présence dans l'habitat d'une population d'espèce exotique envahissante

plantation Plantation dans l'habitat d'espèce(s) indigène(s) ou exogènes

Coupe, abattage Coupe et abattage d'arbres dans l'habitat

feu Traces de feu dans l'habitat (incendie, brûlis, place à feu)

érosion des sols Traces d'érosion du sol ou substrat géologique dans l'habitat

autre, préciser : Toute autre atteinte ne pouvant être codifiée par les attributs précédents. A préciser en dessous.

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Gestion

Attention : cocher plusieurs cases si nécessaire ! Indiquer la ou les pratique(s) de gestion constatée(s) dans l'habitat. Signification des champs :

Attribut Description

Inconnue Les pratiques de gestion n'ont pu être identifiées

aucune L'habitat n'est soumis à aucune gestion

inconnue Habitat soumis à une gestion qui ne peut être caractérisée

pâture Gestion par le pâturage

fauche Gestion par la fauche

écobuage Gestion par brûlage dirigé

culture Habitat cultivé

plantation Habitat utilisé en support de plantation

jachère, abandon provisoire

Abandon provisoire des pratiques sur l'habitat

gyrobroyage Gestion par gyrobroyage

étrépage Etrépage récent ou régulier de l'habitat

curage Curage récent ou régulier de l'habitat (fossés, canaux, plan d’eau…)

sylviculture s.l. Habitat soumis à des pratiques sylvicoles

taillis Peuplement feuillu constitué uniquement de rejet de souches

taillis sous futaie Peuplement composé à la fois de rejets de souche et d'arbres de futaie

futaie régulière Peuplement constitué uniquement d'arbres de futaie issus de semis ou de plantations, de même âge et de mêmes dimensions

futaie jardinée Peuplement constitué uniquement d'arbres de futaie issus de semis ou de plantations, d'âge et de dimensions différents. Peuplement composé le plus souvent de plusieurs essences

autres, préciser : Toute autre gestion observée et ne pouvant être codifiée par les attributs précédents

Etat de conservation

L’évaluation de l’état de conservation d’un habitat est une problématique complexe au sujet de laquelle des études nationales sont encore en cours (Rapports SPN), visant à élaborer une méthode standardisée, par grand type d’habitat, de l’évaluation de l’état de conservation des habitats de la directive européenne.

Cette rubrique ne propose pas une évaluation intégrée de l’état d’un habitat à travers celui de ses différents

compartiments biologiques et de ses fonctions écologiques, mais uniquement une évaluation de l’état de la communauté végétale au travers de la typicité de son cortège floristique (composition en espèces) et de l’intégrité de sa structure (verticale et horizontale). Ces deux critères seront évalués séparément, à dire d’expert, par rapport à un état de référence décrit dans la littérature et/ou observé sur le terrain.

Typicité floristique

Ce critère apprécie la proximité entre la composition floristique observée et le «cortège optimal» d’un état de

référence.

L’état de référence est défini ici comme l’association végétale potentielle, à stade dynamique et grand type de gestion équivalent, qui se développerait dans la station considérée si celle-ci était exempte de

toute atteinte ou facteur anthropique de dégradation (abandon y compris).

Son appréciation repose sur la prise en compte de l’abondance, de la nature et de la valeur bio-indicatrice des espèces de la communauté végétale observée. En pratique, on la mesure par rapport à la présence ou

l’absence des espèces caractéristiques des différents niveaux syntaxonomiques (de la classe à l’association représentant la potentialité), ainsi qu’au travers de la présence ou l’absence d’espèces indicatrices de dégradation d’origine anthropique (présence d'espèces eutrophiles, polluo-tolérantes, rudérales, exogènes…) ou à l’inverse d’espèces indicatrices d’une évolution dynamique progressive.

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On distinguera 4 niveaux d’appréciation :

- bonne si celle-ci est optimale, comparable au cortège de l’état de référence qui est celui de

l’association potentielle : la plupart des espèces végétales caractéristiques des différents niveaux syntaxonomiques sont présentes ET les espèces accidentelles sont présentes de façon anecdotique ;

- moyenne si la composition floristique observée montre un écart significatif, mais raisonnable, par rapport à l’état de référence : léger appauvrissement floristique avec absence de plusieurs espèces caractéristiques des différents niveaux syntaxonomiques et en particulier certaines espèces diagnostiques du niveau association ET/OU apparition discrète de quelques espèces signe

d’anthropisation ou d’évolution dynamique ;

- mauvaise, si la composition montre des signes importants de variations par rapport à l’état de référence : appauvrissement floristique important où ne subsistent que des espèces caractéristiques d’unités supérieures (espèces à amplitude large) ET/OU présence importante d’espèces rudérales, eutrophiles ou exogènes pouvant aller jusqu’au changement de type de végétation (association de convergence trophique, végétation rudérale, communauté dérivée, ourlet en nappe…).

- indéterminée si l’information disponible est jugée insuffisante pour évaluer ce critère.

Intégrité de structure :

L‘intégrité de structure repose sur l’évaluation de la qualité de la structure de l’habitat. Ce critère est

essentiellement basé sur l’analyse de l’architecture et de l’organisation spatiale de la végétation qui le compose.

On distingue 4 niveaux d’appréciation :

- bonne si la structure est optimale (par exemple pour une forêt : toutes les strates sont présentes avec recouvrement suffisant, les différentes classes d’âge des essences sont représentées… ; pour

une pelouse calcicole : diversité des strates herbacées, absence de strate arbustive, faible recouvrement de graminées sociales…);

- moyenne si un ou plusieurs indicateur(s) de structure évalué(s) n’a (n’ont) pas une valeur optimale sans pour autant être mauvaise ;

- mauvaise si au moins l’un des indicateurs de structure est évalué « mauvais » ;

- indéterminée si l’information disponible est jugée insuffisante pour évaluer ce critère.

Résultante : Etat de conservation

L’état de conservation global de la végétation dans sa station n’est pas à renseigner en tant que tel car il peut

être calculé automatiquement à partir de la valeur des paramètres « typicité du cortège » et « intégrité de structure ». La règle proposée suit le principe de précaution appliqué classiquement, selon lequel c’est la plus mauvaise valeur d’un paramètre qui donne l’état de conservation. Elle est résumée dans le tableau suivant :

Typicité cortège

Intégrité structure Bonne moyenne Mauvaise Indéterminée

Bonne BON MOYEN MAUVAIS INCONNU

Moyenne MOYEN MOYEN MAUVAIS INCONNU

Mauvaise MAUVAIS MAUVAIS MAUVAIS MAUVAIS

Indéterminée INCONNU INCONNU MAUVAIS INCONNU

Etat de conservation de la végétation en fonction des valeurs de typicité floristique et d’intégrité de structure

Restaurabilité

Ce critère permet d’estimer la possibilité de restaurer la végétation dans un état favorable suite à une

évolution défavorable voire à une destruction. Il s’agit ici d’une évaluation à dire d’expert basée sur les résultats aujourd’hui nombreux issus du génie écologique, mis en œuvre dans le cadre de mesures compensatoires ou réductrices d’impact ainsi que dans le cadre des plans de gestion des sites naturels gérés pour la conservation du patrimoine naturel.

La restaurabilité sera évaluée afin de rendre compte des perspectives d’amélioration de l’état de conservation de l’habitat et de la réversibilité de son évolution défavorable. Il s’agit d’estimer sa résilience, c’est-à-dire sa capacité à retourner vers un état de conservation favorable suite à l’arrêt des facteurs de dégradation

enregistrés. Selon le type de végétation, la restaurabilité déprendra de l’évolution de paramètres biotiques et abiotiques variés parmi lesquels on citera : réversibilité des modifications pédologiques (la reconstitution d’un sol évolué est par exemple très longue) et chimiques du substrat (trophie…), capacité de retour des espèces typiques (banque de semence en place, pluie de semences en fonction de la proximité de sites fournisseurs, présence des agents de dissémination…). Les possibilités d’interventions humaines facilitatrices sont également à intégrer dans cette estimation.

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On distinguera 4 niveaux d’appréciation :

- Facile si l’ensemble des facteurs considérés se situent dans un état favorable à un retour, à court ou

moyen terme, au bon état de conservation ;

- Difficile si un ou plusieurs facteur(s) considéré(s) sont dans en état défavorable bloquant le retour, à court ou moyen terme, au bon état de conservation ;

- Non préconisée si l’état de conservation est d’ores et déjà favorable ;

- Sans objet s’il n’y a aucune perspective de gestion conservatoire ou de restauration dans le site étudié.

Description du solum

Le renseignement de cette rubrique est facultatif, mais fortement encouragé dans le cadre de la réalisation d'études typologiques sur les végétations d'un territoire.

Humus : La prise d'informations sur la présence et l'épaisseur des horizons holorganiques O, sur la transition O / A et

sur la structure de l'horizon organo-minéral A, permet de renseigner le type d'humus a posteriori, au bureau.

Pour la signification et la caractérisation des différents horizons O, se reporter au document de référence suivant : Jabiol & al., 2007. L'humus sous toutes ses formes, 2ème ed2 Détermination des humus aérés des sols forestiers :

Les 2 clés de détermination des humus aérés des sols forestiers, présentées ci-dessous, sont extraites de Jabiol et al. 2007 :

2 Jabiol B., Brêthes A., Ponge J.-F., Toutain F. & Brun J.-J., 2007. L’humus sous toutes ses formes. 2e édition. AgrosParisTech ENGREF, Nancy. 68p.

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Clé complète :

Clé simplifiée :

Détermination des humus des milieux ouverts (sols agricoles, pelouses) :

Horizon A biostructuré (structure grumeleuse) ................................................................................ Mull ou Agri-Mull

présence de taches rouille dans A .............................................................................................. Hydromull

Horizon A de juxtaposition (structure massive, particulaire, microgrumeleuse) ............................. Moder ou Agri-Moder

présence de taches rouille dans A ............................................................................................ Hydromoder

Définition des humus hydromorphes

TOURBE : O très épais > 30cm, brun, fibreux ou non. Nappe stagnant en permanence dès la surface. Activité animale ou fongique nulle. HYDROMOR : O épais mais < 30 cm, succession OL+OF+OH épais dont la base prend une couleur très foncée, une structure massive, une consistance grasse (aspect tourbeux). A souvent très noir, à structure massive età limite inférieure irrégulière (langues de MO bavant vers la profondeur). Gaines rouilles autour des racines. Limite avec tourbe arbitraire mais ici nappe temporaire et un peu plus basses. OL et OF ont les caractéristiques de ceux des formes d’humus aérées. OH en général non zoogène. Milieu très acide.

Si l'horizon A fait effervescence à HCl : ajouter le

complément

"carbonaté"

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HYDROMODER : OL+OF+OH → A, ou OL+OF+(OH) → A où OH est zoogène, granulaire, modérément épais (qq cm), et

où seul un liseré à sa base peut prendre un aspect tourbeux, massif. On peut distinguer des hydromoders acides où

l’engorgement intervient secondairement par rapport à l’acidité, et des hydromoders formés en milieu peu acide ou neutre où l’engorgement devient le facteur prépondérant dans le mode de transformation des litières. A à structure massive présente des tâches rouilles d’hydromorphie. HYDROMULL : succession OL / A. A généralement peu sombre, grumeleux présentant des tâches rouille d’hydromorphie. Ils se forment sous l’influence de la frange capillaire d’une nappe. Dans certaines conditions (milieu calcique ou calcaire, argiles …) A peut être très noir : hydromull humique. ANMOOR : succession OL / A noir, épais (jusqu’à 30 cm) à structure massive et consistance grasse à l’état humide, grumeleux à l’état sec. Il se forme sous l’influence d’une nappe permanente ne descendant qu’à qq cm de la surface qq mois dans l’année. Pendant la période de basses eaux, l’humidité du sol (en conditions peu acides) est très favorable à une forte activité temporaire de vers de terre (d’où la structure estivale grumeleuse de A).

Horizon A : Il s'agit de l'horizon A au sens du référentiel pédologique (Baize et Girard, 2008) : horizon organo-minéral situé à la base des horizons holorganiques O quand ils existent, sinon à la partie supérieure du solum. L'incorporation des matières organiques aux matières minérales est toujours d'origine biologique, à partir des horizons O (typiquement en forêt) ou des apports racinaires (typiquement en prairie).

Structure de l'horizon A : - Structure non grumeleuse : caractérisée par une absence d’agrégats (pas d'activité notable des

vers de terre anéciques) On regroupe sous cette catégorie :

o Structure massive: horizon cohérent pouvant être plus ou moins induré par des ciments.

o Structure particulaire : horizon non cohérent constitué de particules (minérales ou organiques) individualisées et libres.

o Structure microgrumeleuse : présence d'agrégats de petite taille, < 1 mm.

- Structure grumeleuse : caractérisée par la présence d'agrégats résultant de l'activité des vers de terre. On regroupe sous cette catégorie les horizons :

o Biomésostructuré : présence d'agrégats de taille moyenne, entre 1 mm et 3 mm.

o Biomacrostructuré : présence d'agrégats de grande taille, > 3 mm.

Horizon "B" Il ne s'agit pas d'un l'horizon B au sens pédologique classique (codifié BT dans le Référentiel pédologique de 2008 : horizon d'accumulation argilluvial), mais du premier horizon rencontré en dehors des

horizons O et A. Si ces derniers sont absents, l'horizon "B" sera alors l'horizon supérieur du solum. Eléments fins

Texture des horizons : détermination de la texture du sol sur le terrain (d'après : Guide pour la description

des sols, D. Baize et B. Jabiol, 20113)

Prélever un échantillon de quelques cm3 de terre de l'horizon à tester, en écartant tous les éléments grossiers (le test ne concerne que la matière fine). S'assurer d'une humidité optimale (pâton un peu mou). Puis malaxer le pâton entre le pouce, l'index et le majeur.

Pâton doux au toucher, tachant les doigts, onctueux, "talqueux", malléable mais non plastique (poudreux à l'état sec, tachant les doigts). Roulage => boudins se cassent très vite, voire sont impossible à former .................................. Limon

Gratte les doigts, crisse à l'oreille ............................................................................................ Limon sableux

Ne Gratte pas les doigts ni ne crisse ...................................................................................................... Limon

Pâton plastique ("pâte à modeler") mais résistant à la pression (ferme à très dur à l'état sec, ne tachant pas les doigts). Roulage => boudins faciles à former, malléables ............................................................................................... Argile

Doux au toucher comme un limon, tache un peu les doigts, légèrement collant ......................... Argile limoneuse

Ne tache pas les doigts, très collant (très dur si sec), dur à pétrir .................................................. Argile lourde

Très collant (très dur si sec), dur à pétrir, gratte et crisse nettement.......................................... Argile sableuse

Pâton rugueux au toucher, qui gratte les doigts et crisse nettement à l'oreille ....................................................... Sable

Tache un peu les doigts, non collant, "talqueux" ...................................................................... Sable limoneux

Collant et plastique si humide .................................................................................................. Sable argileux

3 Baize D. & Jabiol B., 2011. Guide pour la description des sols. Nouvelle édition. Editions Quae. 430p.

15

HCl : Permet d'évaluer l'intensité de la réaction de la matière fine à l'acide chlorhydrique et donc la présence de carbonate de calcium. Utiliser une solution d'HCl diluée au 1/10. L'acide chlorhydrique acheté en droguerie ou supermarché étant déjà dilué au 1/3, il suffit donc de le diluer à nouveau au 1/3.

Attention : la manipulation d'acide chlorhydrique est dangereuse, prendre toutes les précautions nécessaires. L'idéal est de la transporter sur le terrain dans un petit récipient muni d'un goutte-à-goutte, en plastique de préférence (le verre casse !). Verser quelques gouttes d'HCl sur un échantillon de matière fine. Attention : bien vérifier l'absence d'éléments grossiers (>2mm) dans l'échantillon ! Pratiquer le test sur plusieurs échantillons de l'horizon.

- Aucune : aucune effervescence (pas de bulles).

- Localisée : la réaction se limite à certains volumes ou constituants de l'horizon. - Généralisée faible : la réaction se produit sur l'ensemble du volume de l'échantillon, mais faiblement :

quelques bulles visibles et audibles.

- Généralisée forte : la réaction est vive et concerne l'ensemble du volume de l'échantillon : couche continue de bulles, parfois plusieurs couches superposées..

Eléments grossiers

Charge : Evaluer la proportion du volume pris par l'ensemble des éléments grossiers (> 2mm) dans l'horizon considéré et cocher la case correspondante

Type dominant : indiquer le type d'éléments grossiers majoritaire (volume) :

- graviers : entre 0.2 et 2 cm - cailloux : entre 2 et 5 cm - pierres : entre 5 et 20 cm - blocs : > 20 cm

HCl : Permet de caractériser la nature calcaire ou non des éléments grossiers présents dans l'horizon. Verser quelques gouttes d'HCl sur un échantillon d'éléments grossiers. Pratiquer le test sur plusieurs échantillons de l'horizon.

- Aucune : aucune effervescence (pas de bulles).

- Localisée : effervescence de certains types d'éléments grossiers seulement. - Généralisée : tous les types d'éléments grossiers présentent une réaction à l'HCl.

Hydromorphie La prise d'information sur la profondeur d'apparition des taches d'hydromorphie et des horizons hydromorphes permet de déduire le niveau d’engorgement que subit le sol, paramètre écologique primordial pour l’étude de la végétation.

Définitions :

Horizon histique H : horizon holorganique formé en milieu saturé par l’eau durant des périodes prolongées, et

composé principalement à partir de débris végétaux hygrophiles ou subaquatiques. Pour qu’un horizon soit considéré comme histique, sa teneur en cendres (obtenue par calcination à 600 °C) doit être < 50 % ; au-delà de 20 % de matière minérale, on estime que l’horizon histique a reçu des apports de matières minérales d’origine allochtone.

0 100

55

75

87,5

100

0 20

45

85 0

100

7,5

17,5

30

45

Triangle des textures selon Jamagne SAVOIR APPRÉCIER LA PROPORTION D’ARGILE (A)

Faire le test de l’anneau sur la matière fine humide.

Si plus de 20 % de sable, test difficile.

Anneau possible :

25% d’A

si très collant : > 40-45 % d’A

Anneau se casse : ≤25 % d’A

contact onctueux + terre encore collante : 15 à 30 % d’A

contact soyeux, séchage rapide et file entre les doigts : 8 à 15 %

d’A

POUR DETECTER LES LIMONS

Frotter la terre humide dans le creux de la main

Tâches colorées qui collent : beaucoup de L

Tâches qui se décollent : beaucoup de A

Tâches qui ne collent pas : beaucoup de S

16

Horizons réductiques Go et Gr : un horizon réductique sensu stricto Gr est caractérisé par une couleur uniformément bleuâtre à verdâtre, ou uniformément blanche à noire. Dans un horizon réductique

temporairement réoxydé Go, on observe, pendant la période de non saturation en eau, la présence de quelques taches rouille au contact des vides, des racines, sur les faces de certains agrégats.

Horizon rédoxique g : horizon marqué par la juxtaposition de plages grises et de taches rouille, pouvant donner un horizon bariolé.

Codification de la classe d’engorgement du substrat (à partir des informations de Baize et Jabiol 20114)

Critères morphologiques Classe hydro GEPPA

Arrêté 20085

Types de vég. attendus

8

Présence d’eau libre en superficie, en période d’étiage (signe

d’un engorgement permanent) -- ZH pp6 Aquatique, amphibie, hélophytique

Horizon histique en superficie -- ZH Turficole

Horizon réductique entre 0 et 10cm de profondeur VId ZH Hygrophile, amphibie exondable

7 Apparition horizon réductique entre 10 et 50cm de profondeur,

développé sur au moins 50cm (et surmonté d’un horizon

rédoxique)

VId ZH Hygrophile

6 Apparition horizon réductique entre 50 et 80cm de profondeur,

développé sur au moins 50cm (et surmonté d’un horizon rédoxique)

VIc ZH Hygrophile à mésohygrophile

5 Absence ou apparition horizon réductique entre 80 et 120cm de prof. ET apparition d’un horizon rédoxique entre 0 et 10cm de

profondeur, développé sur au moins 50cm

Va,b,c,d ZH Mésohygrophile à hygrophile

4

Absence ou apparition horizon réductique entre 80 et 120cm de

prof. ET apparition d’un horizon rédoxique entre 10 et 25cm de

prof., développé sur au moins 50cm (et surmonté de traces

d’oxydoréduction)

IVb,d ZHpp Mésohygrophile

3

Absence ou apparition horizon réductique entre 80 et 120cm de

prof. ET apparition d’un horizon rédoxique entre 25 et 50cm de

prof., développé sur un moins 50cm (et surmonté de traces

d'oxydoréduction )

IVc Mésohygrophile à hygrocline

2 Apparition d’un horizon rédoxique entre 50 et 80cm de prof.,

surmonté de traces d'oxydoréduction IIIb,c Hygrocline

1 Uniquement des traces d’oxydoréduction entre 0 et 120cm de

prof. IIIa, IVa Mésophile à hygrocline

0 Aucune trace d’hydromorphie entre 0 et 120cm de prof. -- Mésophile à xérophile

Pour en savoir plus : référentiel pédologique (Afes, 20087) et Guide pour la description de sols (Baize et Jabiol, 2011).

4 Baize D. & Jabiol B., 2011. Guide pour la description des sols. Nouvelle édition. Editions Quae. 430p. 5 Sols diagnostics de zone humide au sens de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009. 6 Les masses d’eau (lacs, étangs, mares permanentes, eaux courantes) sont exclues de la définition des zones humides dans l’arrêté 2008. 7 Afes, 2008. Référentiel pédologique 2008. Editions Quae, 405p.

17

Cas des Histosols (sols tourbeux) : Indiquer l'épaisseur totale de tourbe en cm et, si possible, l'épaisseur en cm des différents horizons tourbeux

(en référence à l'échelle de Von-Post) : - horizon fibrique : degré de 1 à 4 dans l’échelle de von Post : quand on presse un échantillon, le

liquide qui s’écoule est clair (ou ambré) et limpide. Le résidu n’est pas pâteux. L’horizon contient au moins 40 g de fibres frottées pour 100 g (en poids sec). La décomposition des débris végétaux est nulle à très faible. Les structures végétales sont facilement identifiables : sphaignes, roseaux, laîches, joncs, mousses, bois, etc. Il est à noter une absence de matières organiques amorphes. La masse

volumique est < 0,1 g/cm3. - horizon mésique : degré 5 à 7 dans l'échelle de Von-Post : quand on presse un échantillon, le liquide

qui s’écoule est trouble et brun. Le résidu est légèrement pâteux. L’horizon contient de 10 à 40 g de fibres frottées pour 100 g. La décomposition du matériel végétal est moyenne à forte. Les structures végétales variées (bois, herbacées et mousses) sont difficilement identifiables ou même indistinctes, la proportion de matières organiques amorphes est moyenne à élevée. Degré de 5 à 8 dans l’échelle de von Post. La masse volumique est comprise entre 0,1 et 0,2 g/cm3.

- horizon saprique : dégré 8 à 10 de l'échelle de Von-Post : le matériel noir, gras, tachant les doigts, à structure continue, et passe presque en totalité entre les doigts avec l’eau qu’il contient. Le liquide qui s’écoule est noir. L’horizon contient moins de 10 g de fibres frottées pour 100 g. La décomposition du matériel végétal est forte à totale. Les structures végétales ne sont plus discernables. La proportion de matières organiques amorphes est très élevée. Quand il y a résidu, il est très peu important et formé de quelques débris ligneux, non décomposés. La masse volumique, variable

suivant la compacité, est souvent proche de 0,2 g/cm3.

Profondeur du sol : Cocher la case correspondante.

Type de solum : En référence au référentiel pédologique (Afes, 2008).

Commentaire

Texte libre permettant d'apporter des précisions supplémentaires sur l'observation de la végétation et de son

environnement : physionomie, description sommaire, conditions environnementales…

18

Volet 2bis : Relevé paysager Feuille à utiliser dans le cas particulier d’un relevé de végétation effectué à l’échelle

paysagère, sur une tessela (individu de série dynamique) ou une caténa (individu de

géosérie), en remplacement du volet 2 : Végétation.

En-tête du relevé paysager

Se reporter à la section Volet 2 : Végétation pour la signification des rubriques et des attributs.

Relevé paysager

Syntaxon :

Lister le nom de tous les syntaxons présents dans l’unité paysagère.

Se reporter à la section Volet 2 : Végétation pour plus de précisions.

BC : Cocher la case dans le cas d’une communauté basale. Se reporter à la section Volet 2 : Végétation pour plus de précisions.

Forme (facultative) :

La codification de forme, optionnelle, permet de qualifier le type d’extension spatiale de chaque groupement relevé (à l’image de la sociabilité des espèces dans un relevé phytosociologique). Les codes proposés sont

issus de Géhu (1991)8:

o végétation de forme spatiale.

/ végétation de forme linéaire.

Ø végétation de forme spatio-linéaire (en frange large).

. végétation de forme ponctuelle

; végétation de forme linéaire disjointe

8 Géhu J.-M., 1991. L'analyse symphytosociologique et géosymphytosociologique de l'espace. Théorie et méthodologie. Coll. Phyto. "Phytosociologie et paysage", XVII : 11-46.

19

Recouvrement (coeff ou %) : Indiquer le recouvrement de chaque syntaxon dans l’unité paysagère. Privilégier une estimation

quantitative en % (seule possibilité d’enregistrement dans la base de données Habitat) plutôt qu’une estimation semi-quantitative par l’attribution de coefficients de recouvrement selon l’échelle classique de

Braun-Blanquet (r à 5):

r végétation ponctuelle et très localisée dans le relevé (corresp : 0,1%)

+ végétation localisée dans le relevé ; de surface < 1% de la surface totale (corresp : 0,5%)

1 surface comprise entre 1 et 5% de la surface totale

2 surface comprise entre 5 et 25% de la surface totale

3 surface comprise entre 25 et 50% de la surface totale

4 surface comprise entre 50 et 75% de la surface totale

5 surface comprise entre 75 et 100% de la surface totale

Topo :

Indiquer la position topographique du groupement.

Etat de conservation (Etat cons) : - Str. : intégrité de structure du groupement. - Cort. : typicité floristique du groupement

Se reporter à la section Volet 2 : Végétation pour plus de précisions. Codification :

0 indéterminée 1 mauvaise 2 moyenne 3 bonne

Code CB (+ sylvofaciès) : Indiquer le code Corine Biotopes correspondant à l’habitat, suivi pour les formations forestières, du code relatif au sylvofaciès observé.

Se reporter à la section Volet 2 : Végétation pour plus de précisions.

Code N2000 : Indiquer à quel code N2000 correspond l’habitat dans lequel la végétation est observée (« NC » sera utilisé pour les habitats non concernés par la Directive Habitats).

Informations complémentaires

Transect schématique : permet d’illustrer le positionnement de la série au sein de la topo-séquence paysagère ou, pour les géoséries, le placement des groupements le long de la topo-séquence.

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Volet 3 : Relevé floristique

En-tête du relevé

Type de relevé : Cocher la case correspondante au type de relevé effectué : Attention : un relevé phytosociologique est quantitatif (attribution des coefficients AD), exhaustif (toutes les espèces doivent être inventoriées), doit respecter impérativement les conditions d'homogénéité (de la végétation et des conditions

environnementales) et être effectué sur une surface au moins aussi grande que l'aire minimale du type de végétation relevée. Si l'ensemble de ces conditions n'est pas respecté, alors cocher la case "Autre relevé

floristique".

Surface : Indiquer la surface en m² concernée par le relevé.

Ombrage :

Indiquer le niveau d'ombrage auquel est soumis le relevé : éléments naturels ou artificiels limitant l'insolation, hors végétation constitutive du relevé ! :

0 aucun ombrage 1 surface ombragée comprise entre 1 et 25% 2 surface ombragée comprise entre 25 et 50% 3 surface ombragée comprise entre 50 et 75% 4 surface ombragée comprise supérieure à 75%

Relevé particulier : Cocher la case correspondante en cas de relevé linéaire ou fragmenté.

% de recouvrement de chaque strate : Donner une estimation du recouvrement de la végétation de la strate considérée, en projection verticale.

Strate A (arborescente) phanérophytes de plus de 7 m (lianes incluses) ;

Strate b (arbustive) phanérophytes de moins de 7m et chaméphytes de plus de 1m ; Strate h (herbacée) plantules de phanérophytes notées (juv.), chaméphytes de moins

de 1m ainsi que l‘ensemble des plantes herbacées (hémicryptophytes, cryptophytes et thérophytes) quelque soit leur taille ;

Strate m (bryo-lichénique) bryophytes et lichens

Hauteur végétation :

Donner une estimation, en mètre, de la hauteur correspondant au toit de végétation de la strate la plus haute : il s'agit globalement de la hauteur moyenne atteinte par la majorité de individus de la strate.

Relevé phytosociologique

21

Noter les taxons observés sur la surface du relevé en spécifiant la strate d'appartenance le coeff A/D et S par strate. Si une espèce occupe plusieurs strates dans le relevé, bien noter les coeff dans

chaque strate.

Attribution des coefficients d'abondance-dominance « A/D » :

Le coefficient Abondance/Dominance « A/D » traduit à la fois le nombre ou la densité des individus dans le relevé (abondance) et la surface relative qu’occupe la population de chaque espèce (dominance) dans le relevé. Ce coefficient est compris entre i et 5 :

i individu unique, recouvrement inférieur à 1%

r éléments très peu abondants, recouvrement inférieur à 1%

+ éléments peu abondants, recouvrement inférieur à 5%

1 éléments assez abondants, recouvrement inférieur à 5%

2 éléments très abondants, recouvrement inférieur à 25%

3 recouvrement compris entre 25 et 50%, abondance quelconque

4 recouvrement compris entre 50 et 75%, abondance quelconque

5 recouvrement supérieur à 75%, abondance quelconque.

Rem importante : les taxons supplémentaires observés hors de l'aire du relevé mais qui sont particulièrement caractéristiques du syntaxon considéré sont à indiquer dans la liste des taxons mais sans attribution de coeff qui sera remplacé par des parenthèses (). Ces taxons seront à saisir dans la Base habitat

en tant que Flore complémentaire.

Attribution des coefficients de sociabilité « S » : L'abondance/dominance de chaque taxon peut-être complétée par un coefficient de sociabilité « S ». Celui-ci est facultatif. Il traduit l'aptitude de l'espèce à former des peuplements plus ou moins denses. Ce facteur s'apprécie à l'aide de l'échelle chiffrée suivante :

1 éléments répartis de façon ponctuelle ou très diluée (pieds isolés)

2 éléments formant des peuplements ouverts, très fragmentés en petites taches à contours souvent diffus

3 éléments formant des peuplements fermés mais fragmentés en petits îlots

4 éléments formant plusieurs peuplements fermés, souvent anastomosés, à contours nets

5 éléments formant un seul peuplement dense

Commentaire

Texte libre permettant d'apporter des précisions supplémentaires sur les conditions et les caractéristiques du relevé.