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3|06 Le magazine logistique de SBB Cargo. Le Gornergrat, au cœur des Alpes. Des boissons rafraîchissantes tutoient pourtant le sommet. 6 SBB Cargo transporte des voitures vers la Suisse. Une prestation fiable. 10 Vertus fertilisantes de la lave allemande. Les plantes suisses en profitent. 14 Le trafic marchandises se doit d’être ponctuel. Ruedi Büchi y veille soigneusement. 18

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3 |06Le magazine logistique de SBB Cargo.

Le Gornergrat, au cœur des Alpes. Des boissons rafraîchissantes tutoient pourtant le sommet. 6

SBB Cargo transporte des voitures vers la Suisse. Une prestation fiable. 10

Vertus fertilisantes de la lave allemande. Les plantes suisses en profitent. 14

Le trafic marchandises se doit d’être ponctuel. Ruedi Büchi y veille soigneusement. 18

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2 Sommaire cargo 3 | 0 6

Souhaitez-vous vous abonner gratuitement?

Vous trouverez le formulaire en ligne sur:www.sbbcargo.com/magazin. Vous recevrezainsi cargo quatre fois par an, livré gratuite-ment à votre bureau ou domicile.

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Veuillez envoyer l’étiquette originale portant la modification souhaitée (adresse, nombre d’exemplaires, langue, etc.), par fax +41 (0)51 229 00 69 ou par courrier à

SBB Cargo, Magazine logistique cargo,G-MS-MK, Elsässertor, 4065 Bâle, Suisse

Ballast. 4Offre élargie. Salon professionnel à Vérone. Plus proche des clients grâce à la réorganisation.

La qualité jusque dans les moindres recoins. 6On ne trouve presque qu’en Suisse la boisson Rivella. En revanche, même à plus de 3000 mètres.

Un chocolat qui a de la classe. 9Daniel Bloch, CEO de la fabrique de chocolats Camille Bloch, répond aux questions de cargo.

Une prestation globale et fiable. 10Deux fois par semaine, SBB Cargo transporte 240 voitures pour Emil Frey, de Zeebrugge vers la Suisse.

Transparence pour les clients ChemOil. 12Grâce aux Key Performance Indicators, la filiale de SBB Cargo optimise ses transports de substances chimiques.

On l’appelle familièrement «Jumbo». 13SBB Cargo a acquis cinquante wagons de marchandises Habbiillns. Du matériel de première classe.

Une terre fertile grâce à la lave. 14La lave de l’Eifel vieille de 13 000 ans fertilise le sol de la Suisse centrale.

Des wagons pesés avec précision. 16Mettler Toledo fabrique des balances – aussi bien pour les laboratoires que pour les chemins de fer.

Accroissement du volume de transport. 17Les résultats semestriels de SBB Cargo affichent un plus sur le plan opérationnel.

Monsieur Ponctualité. 18Ruedi Büchi veille à ce que les trains de marchandises rallient leur destination dans les délais impartis.

Photo de couverture: livraison de boissons dans un décor imposant. Le Gornergrat-Bahn est en route pour le Kulmhotel Gornergrat, avec une cargaison de Rivella. A gauche à l’arrière-plan, le Weisshorn (4505 mètres d’altitude).

Impressum.cargo 3 |06. Septembre 2006. Le magazine logistique de SBB Cargo paraît quatre fois par anen allemand, français et italien. Tirage à 20 000 exemplaires. Rédaction Martin Radtke(responsable), Stephan Appenzeller, Marcel Hänggi, Benno Grüter, Christoph Rytz, Tom Schaich.Graphisme/Composition Favo Werbeagentur,Bâle. Litho ExactaPro, Arlesheim. ImpressionStämpfli AG, Berne. Traduction Traductor, Bâle. Adresse de rédaction SBB Cargo,«Rédaction Magazine logistique cargo», 4065 Bâle, Suisse, téléphone +41 (0)51 229 06 55, fax +41 (0)51 229 06 66, [email protected], www.sbbcargo.comLe copyright de ce magazine appartient à SBB Cargo. La reproduction d’articles est autorisée avec mentionde la source. Veuillez nous envoyer à chaque fois un exemplaire justificatif.

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cargo 3 | 0 6 Bienvenue! 3

prise ferroviaire suisse s’est engagée en faveurd’une solution d’un seul tenant, et depuis sixmois, deux trains acheminent chaque semainedes véhicules neufs de Zeebrugge vers la Suisse,via l’Allemagne. La ponctualité s’est considéra-blement améliorée (pages 10 et suivantes).

Enfin, la précision est le propre des tech-niques de mesure. Mettler Toledo, dont le siègeest à Greifensee (canton de Zurich), est le leadermondial en matière de fabrication de balances.Vous saurez tout sur les exigences auxquellesdoit répondre une bascule à rail en parcourantla page 16.

Je vous souhaite une agréable lecture!

Eduard D. LoewResponsable Vente Suisse

Chères lectrices, chers lecteurs,

Les entreprises qui fournissent des produitset des prestations suisses de grande qualité onttoutes un point commun: elles se distinguent parleur persévérance, leur caractère unique, leurengagement et leur précision; elles sont sou-cieuses des détails sans pour autant perdre lavue d’ensemble.

Les Chocolats Camille Bloch SA sont unparfait exemple de persévérance. L’entreprisefamiliale produit en effet depuis 1929 un chocolatsuisse des plus raffinés, dont SBB Cargo trans-porte les ingrédients. Camille Bloch travailleexclusivement avec des fournisseurs qui garan-tissent la qualité de leurs matières premières.Découvrez en page 9, dans l’interview de DanielBloch – CEO et président du conseil d’adminis-tration – la recette de l’entreprise pour maintenirla qualité irréprochable de ses produits.

Rivella: un produit absolument unique.Rivella SA est le plus grand fabricant de boissonssucrées de marque d’origine suisse. La sociétéproduit et commercialise entre autres la gammebien particulière de boissons rafraîchissantesRivella. Rivella contient du lactose, de l’acide lac-tique et des minéraux: c’est donc une boissonbien tolérée par l’organisme. Depuis le début del’année, SBB Cargo transporte des boissonsRivella de Rothrist à Brigue. Pour en savoir plussur les prestations logistiques qui se cachentderrière ces produits de qualité, rendez-vous àla page 6.

SBB Cargo est pour sa part un bon exempled’engagement: chaque semaine, la société STVAimporte en Suisse des voitures par le rail. Pen-dant des années, elle a eu recours au modèletraditionnel de trafic en coopération, dont laqualité la satisfaisait de moins en moins. L’entre-

«Les produits suisses de qualitésupposent une prestationlogistique de premier ordre.»

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4 Ballast cargo 3 | 0 6

Présence de SBB Cargo au salon «Trasporti e Logistica».

SBB Cargo vient à peine d’annoncerl’élargissement de ses prestations inter-nationales que déjà les demandes sesuccèdent.

SBB Cargo a effectué ses premiers trans-ports par groupes de wagons en provenance età destination de l’Italie via les nouveaux sites deBrescia et de Turin, où le transbordement route/rail et vice-versa (porte à porte) est égalementpossible.

Depuis le 15 juin 2006, SBB Cargo achemineles premiers convois d’acier de la Sarre jusqu’àBrescia. Le premier transport pour ThyssenKruppSteel a eu lieu le 24 juin 2006, de Rheinhausenà Orbassano, près de Turin. Les trains circulentjusqu’à trois fois par semaine vers Brescia etmême quotidiennement vers Turin.

La clientèle des régions du lac de Cons-tance et de la Bade exploite également les pos-sibilités de transport international par wagonscomplets qu’offre SBB Cargo. Le fabricant depapier M-Real transporte ainsi du papier de Bi-berist à Karlsruhe-Etzenrot. SBB Cargo effectueaussi des transports de Singen vers la Suisse etvers Turin, notamment pour le compte d’expé-diteurs de bois. Les trains peuvent desservirquotidiennement les deux sites.

Succès indéniablede la palette élargiedes prestationsinternationales.

Le salon international du transport et de la logistique se tiendra en Italie, à Vérone,du 24 au 26 octobre 2006. SBB Cargo sera de la partie.

Le SITL Italia est le premier salon du genre. Il s’adresse aux dirigeants et aux décideurs enéconomie et logistique. SBB Cargo profitera de l’occasion pour se présenter comme une entrepriseferroviaire performante pour le transport fiable et efficace de marchandises sur l’axe Italie–Suisse–Allemagne. SBB Cargo propose en outre des transports de porte à porte dans les régions de Milan,Turin et Brescia, ainsi que des trafics de marchandises par groupes de wagons en Italie du Nord.P www.sitl.itP SBB Cargo sera installée au stand F40

Pour ThyssenKrupp, SBB Cargo achemine par groupes de wagons des rouleaux d’acier (coils) à Orbassano, près de Turin.

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Nouvelles nominations.

cargo 3 | 0 6 Ballast 5

SBB Cargo se rapproche de ses clients.

Richard Seebacher vient d’être nommédirecteur de ChemOil Logistics; ClaudiaBeutter devient responsable du CentreService Clientèle.

Richard Seebacher (46 ans) a rejoint les CFFen 1977 et y a assuré diverses fonctions. En1999, il est passé chez SBB Cargo à l’organisa-tion de la production avant de devenir respon-sable de la région de production de Bienne.Depuis 2002, il dirige le Centre Service Clientèle(KSC) de Fribourg. En octobre prochain, il re-prendra le poste de Franz Steiner, qui part à laretraite, à la direction de ChemOil.

La nouvelle responsable du Centre ServiceClientèle s’appelle Claudia Beutter (40 ans). Ellea joué un rôle important dans le développementde SBB Cargo Italia à Gallarate. Début 2003,cette diplômée en psychologie a quitté le Ser-vice central du personnel CFF pour rejoindreSBB Cargo.

SBB Cargo veut se rapprocher de ses clients et va réorganiserses activités selon trois secteurs. Deux nouveaux secteursd’activité seront créés dans le domaine du transport: «Interna-tional» et «Suisse». Le troisième secteur est la «Maintenance»(actuellement Service matériel roulant). Cette nouvelle organi-sation répond aux besoins des clients et sera mise en place le1er janvier 2007.

La nouvelle structure renforce la position de marché de SBB Cargo danschaque domaine d’activité, minimise les coûts et pose les bases propicesà des améliorations qualitatives et à une croissance ultérieure.

Les secteurs d’activité seront dirigés par Nicolas Perrin (International),Adrian Keller (Suisse) et Christoph Rütimann (Maintenance).

Paul Wittenbrink devient professeur.Paul Wittenbrink, responsable Marketing & Sales et membre de la Di-

rection de SBB Cargo, a été pressenti comme professeur en expédition,transport et logistique par l’Ecole supérieure professionnelle de Lörrach eta accepté ce poste. Samuel Ruggli assumera la direction intérimaire dudépartement Marketing & Sales.

Depuis le mois de juin, SBB Cargo ache-mine des trains-blocs de conteneursentre l’Allemagne et l’Italie pour lecompte de l’opérateur italien de trans-port combiné Hannibal SpA, et s’alliedonc un nouvel opérateur de transportcombiné.

C’est surtout par son concept de respon-sabilité intégrale du transport ainsi que par laprésence de filiales propres en Allemagne et enItalie que SBB Cargo a convaincu.

Les transports Hannibal circulent entreMannheim et Melzo, près de Milan. SBB Cargoachemine six trains complets (trois allers-retours)par semaine. Il faut seulement quatorze heuresà un train-bloc de conteneurs pour effectuer ceparcours de plus de 600 kilomètres, du fait queles transports sont planifiés d’un seul tenant etqu’ils sont assurés par les filiales au-delà de lafrontière suisse. La société Hannibal SpA, entre-prise commune de Trenitalia et Contship ItaliaSpA, offre des prestations de transport intermo-dal entre l’Italie et l’Europe centrale.P www.hannibalweb.com

Franchir les Alpespour Hannibal.

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6 Perspectives cargo 3 | 0 6

Rivella est la boisson de table suisse par excellence et il n’y a guère d’endroits, même lesplus reculés, où on ne puisse la trouver. SBB Cargo, partenaire fiable, intervient dès ledébut d’un long voyage.

Au-dessus de Zermatt, au cœur de 29 som-mets culminant à 4000 mètres, trône, à 3100mètres d’altitude, le Kulmhotel Gornergrat, l’hôtelle plus haut des Alpes suisses. Le visiteur dé-

couvre ici non seulement un panorama à couperle souffle, mais aussi une offre gastronomiquesurprenante pour la haute montagne et digned’un centre-ville. Que la boisson au lactosérum

Rivella y soit proposée est donc une évidence.Car Rivella est partout.

Mais inutile de la livrer par hélicoptère,comme c’est le cas ailleurs: le Gornergrat est

Voyage au bout de la soif.

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90 millions de litres par an.La chaîne de transport commence à Ro-

thrist, sur le plateau argovien, où est installédepuis 1954 le site de production de Rivella. Ici,chaque année, plus de 80 millions de litres dela boisson couleur ambre sont mis en bouteille.A cela s’ajoutent quelque 10 millions de litresde jus de fruits Michel. La société Rivella SAfournit aussi bien les commerces de détail queles grossistes, qui se chargent ensuite de la

distribution aux restaurants. La livraison à cesdeux segments de clientèle s’effectue par laroute et ce, par le biais d’une entreprise de trans-port indépendante, dissociée de Rivella SA. Letransport par camion s’impose car les grossis-tes disposent rarement d’un raccordement ferro-viaire et doivent parfois être livrés rapidement.

Le rail pour les longues distances.Fin 2004, Rivella a toutefois réexaminé sa

logistique de distribution, afin d’identifier lespossibilités d’optimisation mais aussi d’autressolutions que le transport routier. «Nous sommesparvenus à la conclusion que le rail et la routes’équivalent, financièrement et qualitativement,sur des distances supérieures à 200 kilomètres»,explique Marcel Fischer, responsable CustomerService & Distribution. Le premier pas vers «plusde rail» a été franchi en collaboration avec SBBCargo, avec l’ouverture d’un service de navetteentre Rothrist et Brigue en Valais. Chaque lundimidi, deux wagons à parois coulissantes chargésrespectivement de 28 tonnes de boissons quit-tent le site de production de Rothrist. Le mardimatin à neuf heures, ils doivent être prêts à dé-charger à la gare de Brigue. Et c’est ici précisé-ment que SBB Cargo peut tirer parti de son atout:la ponctualité.

A la gare de Brigue, en effet, trois à cinqchauffeurs de l’entreprise Borter Transport AGattendent l’arrivée du train avec leurs camionsdéjà partiellement chargés de denrées alimen-taires en tous genres qu’ils distribuent par colisaux acheteurs les plus divers, dans la valléeprincipale entre Viège et Monthey, ainsi quedans les vallées latérales. Avant de partir pourleur tournée, ils embarquent encore la cargaisondes 25 clients valaisans de Rivella. Pour midi,tout doit avoir été livré. «Le moindre retard des

wagons Rivella pose un important problème de délai», déclare Reinhard Borter. Les camionsdevraient alors démarrer sans les boissons, ettoute la mécanique de répartition serait per-turbée.

Au cours de leur tournée, les chauffeursreprennent les bouteilles consignées et les char-gent dans les deux wagons Rivella. Ainsi, le jeudisoir, les wagons ne repartent pas à vide versRothrist. «Le système de wagons navettes P

cargo 3 | 0 6 Perspectives 7

parfaitement accessible par les transports pu-blics, et en trois quarts d’heure, le chemin de ferdu Gornergrat emmène passagers et marchan-dises de Zermatt au sommet. Toutefois, la méca-nique du train à crémaillère et celle de la logis-tique doivent être parfaites pour mener à bonport les bouteilles aux étiquettes rouges, verteset bleues, dont le nom vient de l’italien rivela-zione (révélation).

« Grâce au système de wagons navettes, nous

ne devons pas nouspréoccuper de la répartition

des wagons. »Marcel Fischer

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Rivella.En 1952, Robert Barth lance sur le marché uneboisson au lactosérum, posant ainsi les fonde-ments des entreprises Rivella. Pour des raisonsobscures, l’Association suisse des sources d’eauxminérales impose le boycott sur cette boissonalors fabriquée par le Milkin-Institut: les membresqui l’incluent dans leur assortiment sont menacésd’exclusion. Rivella devient toutefois rapidementpopulaire et parvient à s’imposer sur le marché.En 1954, l’entreprise familiale devenue Rivella SAquitte Stäfa, sur les bords du lac de Zurich, pours’installer à Rothrist, dans le canton d’Argovie; àl’époque déjà, les considérations de transport ontété déterminantes dans le choix de l’implantation.L’entreprise poursuit sa croissance et régulière-ment, les installations sont agrandies. La premièresociété de distribution sous contrat de licences’ouvre aux Pays-Bas en 1957. En 1983, Rivellarachète les droits de la marque de jus de fruitsMichel et en transfère la production de la Suisseromande à Rothrist. Depuis 1996, Rivella fabriquepour Migros la boisson au lactosérum Mivella.Aujourd’hui, les entreprises Rivella produisentenviron 110 millions de litres de boissons sucréeset de jus de fruits, dont quelque 16 millions pourl’exportation, principalement vers les Pays-Bas.Depuis 2001, Rivella concentre ses activités demarketing sur les pays limitrophes.

8 Perspectives cargo 3 | 0 6

facilite considérablement l’organisation du trans-port ferroviaire», explique Fischer, «car nous nedevons pas nous préoccuper de la répartitiondes wagons.»

Sans voiture vers Zermatt.Pour les boissons à destination de Zermatt

et du Kulmhotel Gornergrat, les choses sont unpeu plus complexes puisque Zermatt, villagesans voiture, n’est accessible que par le rail. Lamarchandise est donc d’abord expédiée parcamion jusqu’à Viège avant d’être chargée dansun wagon de marchandises au dépôt du Mat-terhorn Gotthard Bahn. Il faut une bonne heurepour effectuer le trajet jusqu’à Zermatt. Là, lesbouteilles sont acheminées par électromobilevers l’entrepôt de Viktor Graven, marchand de

boissons et transporteur, qui expédie ensuite auGornergrat la commande de l’hôtel.

Après avoir parcouru 250 kilomètres parcinq moyens de transport différents, la fameuseboisson peut enfin se déguster. Une gorgée àl’air frais… rivelazione! Avec, en tête, tout lechemin parcouru et, juste devant les yeux, leCervin.Texte: Ursula Homberger.Photos: Benno Lochmatter, Rivella.

Lieu d’embarquement Rothrist, canton d’Argovie

Lieu de destination Canton du Valais, entre autres le Kulmhotel Gornergrat

Marchandise Rivella, boisson de table suisse

Type de wagon Wagons à parois coulissantes

Fournisseur Rivella SA

Chaîne logistique SBB Cargo (Rothrist–Brigue), train; Borter Transport AG (Brigue–Viège), camion; MatterhornGotthard Bahn (Viège– Zermatt), train/électro-mobile; Gornergrat-Bahn (Zermatt–Kulmhotel Gornergrat)

clair & net

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cargo 3 | 0 6 Interview 9

Qui assure l’acheminement des principalesmatières premières?En Suisse, c’est essentiellement SBB Cargo quiassure le transport depuis le port de Bâle et nouslivre le beurre de cacao en conteneur citerne.

Et les noisettes?La marchandise est d’abord transportée parcamion de son pays d’origine jusqu’à Bâle, pourêtre nettoyée. Ensuite, SBB Cargo prend le relais.Pour les amandes, c’est différent. Elles sontchargées sur des camions dans les ports duNord et nous sont livrées directement.

La collaboration de votre entreprise avecSBB Cargo fonctionne-t-elle bien?La décision de SBB Cargo de ne plus desservirnotre voie d’embranchement en raison d’unefaible fréquentation est tombée comme un coupde tonnerre. Daniel Nordmann, le directeur deSBB Cargo, a tout arrangé. Depuis lors, la coopé-ration est bonne. Le manque initial de dialoguepartenarial m’a dérangé; après tout, c’est unfacteur important de la qualité suisse.

Le chocolat est un produit sensible. Commentsa fraîcheur est-elle garantie à l’arrivée surle marché?En Suisse, c’est le rôle de Galliker Transport AG.Ses véhicules spéciaux livrent la marchandisede Courtelary au terminal frigorifique d’Altishofen,à partir duquel, après le crossdocking, elle estdistribuée dans tout le pays – sans aucune rup-ture de la chaîne du froid. Nous approvisionnonsaussi les marchés en France, en Allemagne, auDanemark et en Italie. Dans ce cas, nous avonsrecours à des transporteurs routiers en fonctiondes itinéraires.

Vous exportez aussi aux USA et au Japon?Oui. Mais au Japon, uniquement du chocolatd’enrobage, utilisé pour enrober des gâteaux etdes friandises. Nous l'expédions en palettes,dans des conteneurs maritimes de 20 pieds, àtempérature dirigée.Interview et photo: Wilf Seifert.

Camille Bloch:la classe plutôt que la masse.

Daniel Bloch

est CEO et président du conseil d’administration desChocolats Camille Bloch SA. Avocat et économistepar ses études, cet homme de 43 ans a succédé àson père Rolf à la tête de l’entreprise en 1997. Celle-cia été fondée à Berne en 1929 par le grand-père deDaniel, Camille Bloch, puis transférée à Courtelarysix ans plus tard. En 2005, l’entreprise a réalisé un chif-fre d’affaires de 57,5 millions de francs (36,4 millionsd’euros), soit une augmentation de 10% par rapportà 2004. La production 2005 se chiffre à 3300 tonnes,dont 30% destinés à l’exportation. Dans cette pro-duction globale, les lignes «Ragusa» et «Torino» repré-sentent 1000 tonnes chacune, les chocolats à la li-queur 600 tonnes et les autres spécialités 700 tonnes.L’entreprise a utilisé 1250 tonnes de sucre, 470 tonnesde fèves de cacao, 460 tonnes de beurre de cacao,422 tonnes de noisettes, 350 tonnes de lait et de pou-dre de lait, 50 tonnes d’amandes et 45 tonnes d’al-cools. Les 253 tonnes restantes concernent diversingrédients spéciaux.

Daniel Bloch, votre entreprise est spécialiséedans le chocolat fourré. Pourquoi?Daniel Bloch: En 1929, l’année de la fondation,il y avait déjà des marques renommées commeNestlé, Suchard, Lindt & Sprüngli, Cailler etTobler; il importait donc de se démarquer. Nousvoulons que les consommateurs soient enchan-tés par nos produits, et nous ne développonsque des spécialités encore inconnues sur le mar-ché. Et nous y restons fidèles – à titre d’exemple,je citerai le «Ragusa», fabriqué depuis 1942. Lesecret de notre succès réside dans l’alliance en-tre tradition et innovation, favorisée par la cons-tance dans la qualité, une hiérarchie horizontale,des processus débureaucratisés, la prise derisques et une politique réfléchie en matière depersonnel.

Que veut dire «qualité suisse» pour votreentreprise?Une qualité irréprochable sur toute la ligne, de lamatière première au produit fini, en passant par latransformation. Nous contrôlons rigoureusementles matières premières à la source: les fèves decacao au Ghana et en Equateur, les noisettes en

Turquie et en Italie, les amandes dans l’Ouest desUSA, et le beurre de cacao aux Pays-Bas.

D’où vient le sucre?De Suisse. Pour réduire au minimum les impu-retés et les pertes de qualité inhérentes autransport, nous l’achetons, un peu plus cher,dans les fabriques de sucre d’Aarberg et deFrauenfeld.

« La nouvelle de la fermeturede notre voie d’embran-

chement par SBB Cargo esttombée comme un coup

de tonnerre. »Daniel Bloch

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Ils sont des milliers, alignés sur les quais dudock sud, le long du canal du port de Zeebrugge.Ils ont traversé des océans, à bord d’énormescargos en provenance des quatre coins duglobe, mais surtout du Japon. Ils attendent main-tenant de poursuivre leur périple vers la Suisse,jusqu’à la plaque tournante de Safenwil (cantond’Argovie), où est établi Emil Frey, deuxièmeimportateur automobile du pays.

A première vue, le parc de véhicules neufsd’Emil Frey Betriebs AG semble modeste: 1500véhicules, seulement, y sont entreposés. Mais,sous des apparences trompeuses se cache uneforte activité: 40 000 véhicules arrivent ici chaqueannée pour y être examinés sous toutes les cou-tures, dotés des équipements techniques lesplus modernes, lustrés et bichonnés avantd’être livrés dans toute la Suisse aux conces-sionnaires.

Safenwil est surtout une des étapes de lachaîne de transport: au moment où le client com-mande son véhicule, celui-ci est encore stationnéà Zeebrugge, en Belgique, à 850 kilomètres deSafenwil par le train.

Ecologie et fiabilité.90% des véhicules neufs rejoignent Safen-

wil par le rail. «L’avantage est avant tout écolo-gique, mais notre fonctionnement y gagne aussi»,explique le directeur, Hans-Peter Anderes.«L’autre solution consisterait à faire partir quasi-ment chaque jour des ports de la mer du Nordquarante camions qui asphyxieraient notre site.»Quatre soirs par semaine, SBB Cargo manœuvre,sur chacune des deux voies de déchargement,un train-auto pouvant parfois atteindre 650mètres de longueur. Deux des convois hebdo-madaires arrivent de Rotterdam, les deux autresde Zeebrugge. Dès le lendemain, une équipede huit collaborateurs procède à leur décharge-ment. Il faut compter six à sept heures pour dé-barquer les quelque 240 véhicules des wagons àdeux niveaux et les garer conformément aux ins-tructions – une routine parfaitement orchestrée.«Du transport au déchargement, il n’y a rien àredire. A l’arrivée, les livraisons de Zeebruggeenregistrent un taux de ponctualité de plus de90 %, ce qui répond à nos exigences de qualité»,déclare Hans-Peter Anderes.

SBB Cargo dans le rôle d’opérateur detransport général.

Cela n’a pas toujours été le cas. L’ancienmodèle du trafic en coopération, qui desservaitla Suisse via quatre pays, faisait intervenir un tropgrand nombre d’entreprises. D’où un risque de

Gare de départ Zeebrugge, Belgique

Destination Safenwil (canton d’Argovie), Suisse

Distance 850 kilomètres

Cargaison Véhicules neufs Toyota

Mandant STVA, Paris

Destinataire Emil Frey Betriebs AG, Suisse

Opérateur de transport général SBB Cargo

Sous-traitant B-Cargo (Zeebrugge–Aix-la-Chapelle)

10 Perspectives cargo 3 | 0 6

SBB Cargo achemine en régie propre, de la Belgique vers la Suisse, deux trains par semainepour le compte de l’importateur automobile suisse Emil Frey SA. Elle pose ainsi denouveaux jalons dans le transport automobile.

Cavalier seul vers le succès.

clair & net

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cargo 3 | 0 6 Perspectives 11

perte de temps important aux différents pointsde jonction. Aujourd’hui, la durée d’achemine-ment n’est plus que de 24 heures et SBB Cargoest de bout en bout responsable du transport.

Pour le trajet de Zeebrugge (Belgique) à Aix-la-Chapelle (Allemagne), elle fait appel au sous-trai-tant B-Cargo. Mais, pour les clients, SBB Cargoreste l’unique interlocuteur.

En l’occurrence, le client n’est pas Emil Frey,mais le groupe parisien STVA. En Europe, letransport d’automobiles n’est pas assuré par lescompagnies ferroviaires mais par des opérateursspécialisés qui jouent un rôle d’intermédiaire etde partenaire contractuel entre les entreprises

Tout est une question dedétails.A leur arrivée en gare, il est impératif pour EmilFrey que les véhicules soient garés sur les wa-gons de telle sorte qu’ils puissent être déchargésvers l’avant. Si, en plus des wagons habituels àdeux niveaux, le train est également composé dewagons à un niveau, ceux-ci devront être placésen queue de convoi pour éviter que les véhiculesparqués en haut des wagons à deux étages nesoient bloqués et ne puissent pas être débarquésà quai. Pour des raisons techniques, le train-autochange plusieurs fois son sens de marche encours de route. D’où l’importance de tenir compte,dès le chargement, de la direction et de l’ordrepour éviter de fâcheuses complications au mo-ment de la livraison.

« A l’arrivée, les livraisonsenregistrent un taux

de ponctualité de plus de 90%. »

Hans-Peter Anderes

ferroviaires et les destinataires. Pour la premièrefois de son histoire, STVA a cédé à une seulecompagnie ferroviaire la direction des opérationspour un transport international. «Nous avonsporté notre choix sur le tractionnaire offrant lemeilleur rapport qualité/prix sur ce parcours»,conclut Jean-Marc Dutisseuil, Key Account Ma-nager chez STVA. «Et nous ne regrettons pasnotre décision: nous sommes très satisfaits de lacollaboration avec SBB Cargo, tant au plan opé-rationnel qu’au plan humain, auquel nous accor-dons une grande importance.»

Convention pour la qualité.Au-delà du contrat de transport proprement

dit, les deux partenaires ont également concluune charte de la qualité. «L’ouverture à la concur-rence du réseau ferré européen a changé ladonne en matière de qualité, d’où l’idée d’uneconvention», explique Jean-Marc Dutisseuil.Celle-ci comprend notamment le monitoringhebdomadaire de toutes les données des trains.Objectifs: l’évaluation impartiale de la ponctua-lité et le suivi en temps réel des convois. Le fluxd’informations entre le centre opérationnel Cargo,

STVA et Emil Frey a été si bien organisé qu’ilest même prévu d’avertir par SMS l’équipe dedéchargement d’un éventuel retard de train. Uneidée qui évitera à huit hommes, le cas échéant,de quitter inutilement les bras de Morphée pourprendre leur poste à 6 heures du matin.

Texte: Ursula Homberger. Photos: Hansjörg Egger.

Hans-Peter Anderes, directeur d’Emil FreyBetriebs AG.

Les véhicules neufs attendent à Zeebrugge de poursuivre leur périple.

Du petit atelier de motosà la grande maisond’importation.Le modeste atelier de réparation pour autos etmotos, créé en 1924 par Emil Frey, est aujourd’huiun groupe renommé qui compte pas moins desept entreprises chargées de l’importation enSuisse de dix grandes marques mondiales, un ré-seau de 33 garages, des sociétés de financementet autres sociétés de services. Dans les années 60,Emil Frey décide d’importer en Suisse la marquejaponaise Toyota. Un pari qui, à l’époque, faitsourire mais qui se révèle finalement payant. L’andernier, Emil Frey a vendu 17 000 Toyota, ce quireprésente une part de marché de 6,5%. Avecun volume de 40 000 véhicules neufs écouléschaque année, le groupe se hisse à la deuxièmeplace des importateurs de voitures.

Le train au service de l’automobile.Le groupe STVA, spécialisé dans la logistiquedes véhicules neufs, propose, outre le transportautomobile, des prestations couvrant la chaînede livraison, de la mise à disposition des voituresà la distribution précise. Il achemine chaque an-née en Europe 2,6 millions de véhicules par sespropres moyens. Avec ses partenaires, ce sont 6 millions, soit près du tiers du marché. Pour letransport ferroviaire, il dispose en propre d’unecapacité de 4200 wagons et de 4000 autres wa-gons par le biais de ses partenaires.

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12 Logistique des produits chimiques cargo 3 | 0 6

La transparence pour Lonza.

Grâce aux Key Performance Indicators, ChemOil Logistics aide ses clients à optimiserl’exploitation de leur parc de wagons et les frais de transport.

Chaque jour, les coordinateurs de ChemOilLogistics, filiale de SBB Cargo, sont en contactavec diverses compagnies ferroviaires danstoute l’Europe. Leur système de surveillanceélectronique leur permet de visualiser à tout mo-ment les mouvements de tous les parcs de trans-port. Pour les clients en revanche, il est pratique-ment impossible de garder constamment unevue d’ensemble de l’utilisation de leur parc de

wagons. C’est pourquoi ChemOil propose aussicette prestation à ses clients: il leur suffit de seconnecter et de s’identifier sur le site de ChemOilpour pouvoir suivre sur Internet chaque itinérairede transport de leurs wagons.

Economiser de l’argent grâce auxchiffres-clés.

Autre avantage et non le moindre: les pres-

tations de ChemOil Logistics permettent en plusaux clients de réduire leurs coûts. En effet, dansl’éventail de prestations sur mesure destinées àl’industrie chimique, ChemOil propose aussi letraitement de grands chiffres-clés, les Key Per-formance Indicators (KPI). «Sur la base du cahierdes charges fourni par le client et de nos propresexpériences, nous analysons les données dutracking & tracing et celles de la gestion du parc

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cargo 3 | 0 6 Service 13

au cours des trois derniers mois, et nous en dé-gageons les KPI pour notre client», expliqueKlaus Kölble, responsable de la logistique chezChemOil.

L’analyse porte notamment sur les aspectssuivants: le temps mis par les wagons-citernespour effectuer le trajet aller-retour et la duréed’arrêt chez le destinataire, la fréquence desmouvements et la durée d’immobilisation à unendroit donné. L’évaluation de ces listes de

transport complètes donne des résultats révéla-teurs qui peuvent être utilisés pour optimiser lesparcs des clients, mieux les exploiter et mettreen évidence d’éventuels points faibles.

«Selon nos expériences, nous estimons queles KPI offrent aux clients un potentiel d’optimi-sation des coûts des wagons pouvant atteindre20%», déclare Klaus Kölble. Grâce aux KPI,ChemOil est en mesure d’attirer l’attention desclients sur de grandes possibilités d’optimisa-tion: améliorer par exemple l’exploitation deswagons en fonction du poids et du volume, élimi-ner les wagons superflus, rationaliser les tour-nées et affecter les frais logistiques à un centrede coûts déterminé. Au besoin, les coûts engen-drés par un arrêt trop long peuvent être facturésau destinataire.

La société Lonza a recours à ce servicedepuis le 1er janvier 2006. ChemOil évalue à pré-sent, pour chaque train, les chiffres des moisécoulés, et les analyse afin d’en dégager le po-tentiel d’optimisation du parc le plus appropriépour la société. Cette dernière est déjà très sa-tisfaite du système de surveillance par Internet.En effet, cela permet par exemple à Lonza desurveiller le moment où ses wagons-citernespartis de Viège arrivent chez le destinataire etcombien de temps ils sont arrêtés là-bas. Encollaboration avec ChemOil Logistics, la sociétés’attelle à présent à la mise en œuvre des résul-tats obtenus afin de peaufiner les transports auniveau européen.Texte: Susanne Wagner. Photo: Benno Lochmatter.

SBB Cargo prévoit une demande croissante pour lesgrands wagons couverts à parois coulissantes et s’estprocuré cinquante wagons de type Habbiillns. Lesderniers de la série viennent d’arriver.

Habbiillns – les wagons haut de gamme sont là.

Les valeurs de référence du nouveauwagon sont impressionnantes: il mesure 22mètres de long, peut contenir 63 europalet-tes et supporte un poids maximal de 62,5tonnes. Ce wagon, «Jumbo» dans le jargonprofessionnel, est parfaitement adapté auxmarchandises en palettes, au papier et à lacellulose ainsi qu’au gros électroménager.Les parois coulissantes sont spécialementrenforcées – d’où le deuxième «i» dans ladésignation du wagon. Pour le chargement,la paroi coulissante s’ouvre très facilementet très largement: la trappe de chargement,mesure 10,8 mètres de large et plus de 2,80mètres de haut.

Le plancher du wagon est en plaquesde fibres dures (pas de plancher en bois!) etsupporte le poids d’une empileuse monte-charge. Les clients fixent leur chargementavec quatre parois de séparation réglables ouavec des cordes sur les points d’amarrage,le long des côtés et aux ranchers frontaux.

Collaboration avec Transwaggon.SBB Cargo participe en outre à l’acqui-

sition de 150 autres wagons du type Habbiins(sans parois de séparation), pour les intégrerau pool de wagons à parois coulissantes deTransportwaggon (TWA). De plus, 60 wa-gons seront couplés de manière fixe et uti-lisés en grandes unités de wagons à paroiscoulissantes. La collaboration avec TWApermet à SBB Cargo d’accéder à l’ensembledu parc de wagons TWA. Actuellement, TWA

dispose de 10 000 wagons de marchandises,dont environ 5000 wagons à parois coulis-santes dotés de diverses spécifications. Se-lon accord avec TWA, SBB Cargo peut utili-ser les wagons de marchandises comme sespropres wagons. SBB Cargo loue les wagonspour la durée du transport ou pour pluslongtemps. Le prix facturé au client inclut letransport et les wagons.

Avec le concept du pool, SBB Cargoaccède à un assortiment de wagons bienplus vaste et propose à ses clients l’équipe-ment idéal. Le regroupement des flux detransport de TWA et SBB Cargo assureraglobalement une utilisation plus efficace deswagons et réduira les trajets à vide.

SBB Cargo a augmentéla capacité en wagons.Depuis le printemps 2006, SBB Cargo trans-porte plus de ferraille et de bois, pour desraisons conjoncturelles. La demande pourles wagons requis est en hausse. SBB Cargoa loué des wagons supplémentaires pouraugmenter sa capacité.L’accroissement du volume de transport estnettement supérieur à celui issu des variationsconjoncturelles et saisonnières normales.Avec sa réserve de wagons, SBB Cargo n’apu satisfaire qu’en partie la forte demande.SBB Cargo a donc loué des wagons supplé-mentaires: 780 wagons standards ouvertspour la ferraille et le bois, 100 wagons spé-ciaux pour le bois et 70 wagons spéciauxpour les rouleaux d’acier (coils).

« Nous estimons que le potentiel d’optimisation

pour nos clients peut atteindre 20%. »

Klaus Kölble

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Le train collecteur, acheminé par SBB Cargo entre Cologne et Bâle, est de plus en pluslong. Une fois par semaine, vingt wagons de gravillons volcaniques extraits de l’Eifel sontattelés à sa locomotive. Destination finale: Rotkreuz, en Suisse centrale.

Voici 13 000 ans, l’Eifel a tremblé et bouillon-né, déversant une coulée de lave en fusion de1200 degrés Celsius sur ses flancs et crachantdes nuages de cendres dans le ciel. Jadis dévas-tateur, ce caprice de la nature est aujourd’huisource de fertilité et de prospérité. Non seule-ment sur le site de l’éruption mais aussi là où lavégétation n’est pas destinée à pousser, commesur les toits plats des grands centres urbains. Lalave et la ponce sont extraites à ciel ouvert dansles montagnes de l’Eifel. Ces matières premièresnaturelles voyagent bien au-delà des frontièresallemandes où elles sont utilisées en horticulturecomme substrats (terreau) et comme matériaufiltrant pour la purification de l’eau. Elles sont enbonne place dans le bilan écologique puisqueleur volume poreux ne résulte pas de processusartificiels, consommateurs d’énergie, mais direc-

tement de la nature, avec une consommationd’énergie «zéro».

Des vertus dont a su tirer profit Waller Be-grünungssysteme AG, un des plus grands four-nisseurs suisses de substrats, implanté àEschenbach (canton de Lucerne). Celui-ci

consomme, chaque année, de grandes quantitésde minéraux volcaniques comme substrat végé-tal pour l’engazonnement des toitures, la planta-tion intensive et la végétalisation intérieure, ouencore comme substrat arboricole. Le matériauprovient d’Andernach am Rhein, en Allemagne,où son producteur, Vulkatec Riebensahm GmbH,exploite une centrale de malaxage. C’est ici, àproximité de l’Eifel, que la roche volcanique ex-cavée est broyée au bon calibre, triée puis mé-langée selon les exigences des clients.

L’établissement Vulkatec ne veut pas secontenter d’exploiter un produit écologique. Auplan logistique, il prétend aussi se profiler commeune entreprise respectueuse de l’environne-ment. C’est pourquoi il a opté pour la solutionla plus adaptée au transport des gros volumes: lanavigation fluviale. Grâce aux sites de transbor-

De la laveallemandeau gazonsuisse.

« La livraison d’un client parle rail est pour nous une

première. Pour l’heure, toutesles parties se déclarentsatisfaites du système. »

Manfred Scherer

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cargo 3 | 0 6 Perspectives 15

dement, idéalement placés, il peut en effet re-courir de manière optimale aux voies fluvialesen Europe.

Toutes les conditions réunies en faveurdu rail.

Il y a peu de temps encore, Waller AG sefaisait aussi livrer les substrats volcaniques parbateau jusqu’à Bâle, où les attendaient des ca-mions pour les acheminer vers différents chan-tiers en Suisse. Mais les problèmes de transportétaient fréquents: tantôt les délais n’étaient pasrespectés faute d’un niveau d’eau suffisant dansle Rhin, tantôt les capacités de stockage à Bâleétaient saturées, etc. C’est alors que le directeur,Franz Waller, étudia de plus près l’alternativedu rail. Il ne tergiversa pas longtemps avant deprendre sa décision et pour cause: la communevoisine de Rotkreuz dispose des infrastructuresde transbordement appropriées pour déverser lesubstrat directement dans des collecteurs instal-lés sur une voie latérale.

Le transport est opérationnel depuis fin juin.Chaque semaine, vingt wagons, remplis de 500

tonnes de substrat en provenance d’Andernach,rejoignent Rotkreuz. «Deux mois à peine se sontécoulés entre le premier contact avec le client etle premier transport», déclare, satisfait, ManfredStraehle, conseiller à la clientèle chez ChemOilen Allemagne. «Dès le départ, le trafic s’est dé-roulé sans encombres.» Le transport a été en-raillé par Log-o-Rail, société de logistique ferro-viaire, et Baumann K3 Logistik, partenaire deVulkatec. «Pour Vulkatec, la livraison par le railde son client Waller AG était une première. Pourl’heure, toutes les parties se déclarent satisfaitesdu système.» C’est ainsi que Manfred Scherer,responsable de la Vente et de l’Organisation chezVulkatec, résume les premières expériences.

Les chemins de fer privés prennent le relais.

En Allemagne, les processus de chargementsont plus complexes que ceux du site de récep-tion. Le substrat est acheminé par camion pourparcourir les 8 kilomètres qui le séparent de lacentrale de Vulkatec et de l’entrepôt du port d’An-dernach. C’est là que, tous les vendredis matin,les services techniques de la ville, chargés del’exploitation du port, remplissent les vingt wa-

gons à gravier à l’aide d’une pelle mécanique. Auplus tard le dimanche soir, Broltal-Eisenbahn –compagnie ferroviaire locale spécialisée dans lessolutions individuelles pour le trafic de marchan-dises de proximité – achemine les wagons pour lecompte de SBB Cargo vers la plate-forme de pro-duction de Cologne, distante de 80 kilomètres.

Circuit bouclé en une semaine.Dans la nuit de lundi à mardi, l’expédition est

intégrée au train collecteur de SBB Cargo quirelie quotidiennement Cologne à Bâle et profiteainsi d’un taux d’utilisation optimisé. Le mardimatin, les wagons sont à Bâle et le lendemainmatin chez le client, à Rotkreuz. Dès le mercrediaprès-midi, ils sont vidés pour repartir à Ander-nach le jeudi matin. Détail important: sur le che-min du retour, les wagons vides sont dételés àAndernach, évitant ainsi le détour par Cologne.Contrairement au sens Nord–Sud, les trains cir-culant dans le sens Sud–Nord empruntent la rivegauche du Rhin, de sorte que les wagons attei-gnent directement leur lieu de destination. Dès levendredi, un nouveau convoi peut ainsi repartir.

Texte: Ursula Homberger. Photos: Ralf Levc.

Gare de départ Andernach, Allemagne

Gare d’arrivée Rotkreuz (canton de Zoug), Suisse

Cargaison Gravillons volcaniques

Wagons Wagons à gravier (20 par trajet)

Fournisseur Vulkatec Riebensahm GmbH

Destinataire Waller AG, Suisse

Compagnies Broltal-Eisenbahn (Andernach–ferroviaires Cologne), SBB Cargo

(Cologne–Rotkreuz, Suisse)

Vulkatec achemine la lave jusqu’au port d’Andernach.

clair & net

L’Eifel, un massif explosif.Au nord de Coblence, la chaîne montagneuse del’Eifel s’étire entre le Rhin et la frontière germa-no-luxembourgeoise. De la violente éruption vol-canique, survenue il y a 13 000 ans, est né lecratère du Laacher See. Des colonnes de fuméeet de cendres, de plusieurs kilomètres de haut,se sont répandues dans la stratosphère alorsque des avalanches incandescentes se déver-saient dans le Rhin. Toute l’Europe centrale adisparu sous la cendre. Le dioxyde de soufre, re-jeté dans l’air, a détérioré le climat dans l’hé-misphère nord. Les volcans de l’Eifel ne sont paséteints et leur activité volcanique est en veille.C’est pourquoi la région reste étroitement sur-veillée par les volcanologues.

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«Construire une bascule à rail est assezfacile», affirme Jeff Holcomb. «C’est un peucomme construire un pont. Sauf que tout doitêtre extrêmement précis.»

La précision, c’est justement l’affaire deMettler Toledo, l’entreprise qui l’emploie. Cettesociété, établie à Greifensee dans le canton deZurich et disposant d’ateliers de constructionsur les cinq continents, est le plus grand fabri-cant mondial de systèmes de pesage. Tandisque les balances de laboratoire pèsent descharges en microgrammes, leurs grandes sœursindustrielles utilisées dans le secteur des trans-ports peuvent accueillir jusqu’à 200 tonnes,avec une précision de mesure d’environ 50 kilogrammes.

D’un point de vue technique, explique JeffHolcomb, ces deux types de balances ont peu de choses en commun si ce n’est l’électro-nique de communication entre la machine etl’utilisateur.

Pas de précision sans fondations stables.Jeff Holcomb est Market Manager chez

Mettler Toledo pour les balances industriellesutilisées dans le secteur des transports. Ce quile fascine dans ce métier, c’est qu’il y a des appli-cations pour pratiquement tous les domaines.Sa carrière dans ce secteur est pourtant due auhasard: étudiant, il travaillait pour une entreprisequi utilisait des balances Toledo. Cette expé-rience lui a valu son engagement chez Toledo,

où il travaille depuis 1981. En 1996, cet Américaind’origine a débarqué en Suisse, après la fusionde Toledo et Mettler en 1989.

Selon lui, la précision de mesure dépendsurtout de l’installation de la bascule à rail. Il fautcreuser une fosse sous la voie et la bétonnerpour obtenir des fondations stables. L’installa-tion est en fait plus coûteuse que la bascule elle-même. Certains concurrents de Mettler Toledoen construisent en deux jours, sans ce type defondations. Jeff Holcomb: «Ce n’est pas notrepolitique parce qu’il s’avère rapidement, dans cecas, que la balance bouge et perd sa précision.»

Le siège principal de Mettler Toledo pourles balances industrielles destinées au secteurdes transports se trouve aux Etats-Unis. Le

16 Logistique Aventures cargo 3 | 0 6

Qu’indique notre pèse-wagons?

Pour acheter un kilo de tomates sur le marché, on se fie au poids de référence sur leplateau de la balance. Pour peser le chargement d’un train, il y a la bascule à rail.

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cargo 3 | 0 6 Faits & chiffres 17

département R&D y occupe une vingtaine d’in-génieurs universitaires. Les balances doivent êtreadaptées aussi bien au site de production qu’ausite d’utilisation, vu les différences de normes deconstruction mais aussi d’écartement des rails.Pour une précision maximale, les profilés I dotésdes cellules de mesure doivent être situés exac-tement sous les rails. Une bascule qui modifieraitl’écartement des rails serait moins précise.

L’instrument comporte généralement unréseau de 24 cellules de pesage en acier inoxy-

dable revêtu, toutes équipées d’un microproces-seur. Pour le pesage, il n’est pas impératif qu’unwagon soit immobilisé sur la balance: MettlerToledo fabrique également des systèmes per-mettant de peser un train qui circule à vitesseconstante (6 à 8 kilomètres/heure). Dans ce cas,les cellules doivent saisir le poids en moins d’unedemi-seconde. Lorsqu’il s’agit de wagons char-gés de liquides, il faut en outre tenir compte duballottement du liquide dans le conteneur lorsquele train est en mouvement.

Cela paraît compliqué et pourtant, para-doxalement, le pesage d’un train en mouvementest moins coûteux que le pesage statique d’unseul wagon, explique Jeff Holcomb: la premièresolution permet d’installer des balances pluscourtes puisqu’elles ne doivent pas accueillirun wagon dans toute sa longueur.

Texte: Marcel Hänggi. Illustration: Michael Meister.

« Une bascule à rail, ça seconstruit un peu comme un

pont. En plus précis. »Jeff Holcomb

Jeff Holcomb, 47 ans, estMarket Manager chez MettlerToledo pour les balances in-dustrielles destinées au sec-teur européen des transports.Ce double-national américano-suisse est titulaire d’un diplômeen instrumentation numérique(United Electronics Institute) et

d’un diplôme de Bachelor of Science Businessand Marketing (Franklin University). Créée en 1945à Küsnacht, près de Zurich, l’entreprise Mettler aracheté en 1989 le fabricant américain de balancesindustrielles Toledo. L’entreprise fabrique égale-ment des instruments et technologies de mesurepour les laboratoires, l’industrie et le commercealimentaire et est leader du marché de la détectionde métaux, de l’analyse des procédés et de larecherche pharmaceutique automatisée.

Au cours du premier semestre, SBB Cargo a réussi àréduire ses coûts et, moyennant un chiffre d’affairesstable, à améliorer son résultat opérationnel semestrielde 22,3 millions de francs (14,6 millions d’euros) parrapport au premier semestre 2005.

La restructuration porteses fruits.

En termes de résultat net, SBB Cargo neréalise qu’une amélioration de 9,3 millions defrancs (6 millions d’euros). Ne serait-ce quepour compenser la réduction des subven-tions fédérales destinées au trafic par wagonscomplets, SBB Cargo a en effet dû ponction-ner 13 millions de francs (8,5 millions d’euros)sur la somme globale économisée.

Au cours du premier semestre, SBBCargo a pu augmenter sa prestation de traficde 3,8%, transportant 6026 millions detonnes-kilomètres nettes. Les deux do-maines d’activité Nord–Sud et Suisse ontconnu une évolution diverse.

Nord–Sud: compensation des pertesdues à la concurrence

Dans le trafic Nord–Sud, les pertes duesà la concurrence ont contrebalancé engrande partie les 25,4 millions de francs(16,6 millions d’euros) rapportés par les nou-veaux transports. Néanmoins, ce domained’activité a affiché une augmentation de

2,3% du volume de trafic, lequel est passé à3997 millions de tonnes-kilomètres nettes.Les filiales allemande et italienne ont à nou-veau contribué de façon majeure à ce résul-tat, avec une croissance de 18,4% pour lapremière et de 5,8% pour la seconde.

Suisse: situation conjoncturelle miseà profit

En dépit des préparatifs pour la réduc-tion des points de livraison, SBB Cargo a suexploiter la conjoncture favorable dans lesecteur Suisse, augmentant sa prestationde trafic de 7,1%, pour un total de 2029millions de tonnes-kilomètres nettes. En rai-son de la dynamique concurrentielle actuelleet de la forte pression sur les prix, le rende-ment du trafic a stagné au niveau de l’annéeprécédente (476,6 millions de francs, 2005:477,8 millions de francs [311,8 millions d’eu-ros, 2005: 312,6 millions d’euros]).

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18 Personnel cargo 3 | 0 6

L’art de jongler avec le temps.

Dès qu’un avion est dans les airs, il peut vo-ler tranquillement. Chez SBB Cargo, c’est exac-tement l’inverse, explique Ruedi Büchi: «Dèsqu’un train quitte la gare, les défis commencent.»

Ruedi Büchi est responsable Axes et Di-rection des opérations (AO). Avec ses cent colla-borateurs, il est chargé de veiller à la ponctualitédes trains dans le trafic international. Il suffitparfois d’un orage pour provoquer des retards.Ainsi, début juillet, la foudre a paralysé le posted’aiguillage de Luino, occasionnant le retard dedix-sept trains. «Une ponctualité absolue estimpossible. Orages, pannes d’aiguillage, acci-dents – la liste des impondérables est longue»,reconnaît-il. Et c’est précisément ce qui rend satâche passionnante.

Ruedi Büchi a toujours placé la barre haut,comme en témoigne sa carrière professionnelleet militaire fulgurante, mais il ne néglige pas pour

autant sa vie privée. Durant ses loisirs, ce père dequatre enfants se passionne pour le VTT et gèreune forêt de deux hectares et demi.

Etre toujours à l’heure.En tant que responsable de la ponctualité,

son pragmatisme lui est précieux: il sait quece ne sont pas les systèmes théoriques quipermettent d’augmenter la qualité. Sa fonctionexige des analyses précises mais aussi beau-coup de bon sens pratique, de diplomatie etune perpétuelle créativité. Exemple: le train43075 qui relie Duisbourg à Gallarate n’arrivaitjamais à l’heure. A l’analyse, il s’est avéré quele temps imparti était impossible à respecter,même dans des conditions optimales. Enaccord avec le client et en collaboration avecles spécialistes de la vente de SBB Cargo, ladurée du trajet a été allongée. «Nous sommes

ainsi devenus ponctuels au regard de notremission: transporter les marchandises d’unclient vers une destination en un temps conve-nu», explique Ruedi Büchi. Chez SBB Cargo, le seuil de tolérance est d’une heure. Pourcertains clients, ce seuil est parfois réduit à 15minutes.

Dompter les minutes avec créativité.Au premier semestre 2006, 81% des trains

de marchandises sont arrivés à l’heure prévue.«C’est 5% de plus que l’an dernier», se réjouitRuedi Büchi. «Nous avons gagné en expérienceet nous savons maintenant où il faut agir.» Sonnouvel objectif est d’atteindre une ponctualitéde 90%. A cet effet, jusqu’à 380 trains par se-maine font l’objet de relevés selon une méthodeexpressément développée et perfectionnée. Lescollaborateurs surveillent la marche des trains

Ruedi Büchi, responsable Axes et Direction des opérations, supervise la production deSBB Cargo pour le trafic Nord–Sud. A titre privé, il compte aussi les minutes.

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et transmettent les heures d’arrivée au systèmede répartition.

Ruedi Büchi souhaite une solution online.«Les agents du mouvement doivent être créatifsdans la gestion du temps et non de simples exé-cutants.» Il discute souvent et beaucoup avecses collaborateurs et applique le principe de laporte ouverte. Il entend ainsi développer leurscompétences personnelles et professionnelles:«J’exige beaucoup des autres, mais uniquementce que j’exige également de moi.»

En cas de problème, Ruedi Büchi se rendavec ses collaborateurs sur place, chez les clientsou aux points frontières. Il révise les processuset fait contrôler les mesures adoptées. Un travail

qui impose de tenir compte de mille et un détailset éventualités. Dans son bureau de l’Elsässertorà Bâle, aucun papier n’est superflu sur sa tablede travail. Il se dit bien organisé.

Toutefois, le rêve de sa vie ne concernepas le train mais le vélo: il voudrait escalader enVTT le Hindou Kouch, du Pakistan vers la Chine.«Plus de 5500 mètres d’altitude», s’émerveille-t-il.Et de clore l’entretien. Après 45 minutes exacte-ment: le rendez-vous suivant l’appelle.

Texte: Susanne Perren. Photo: Dorothea Müller.

cargo 3 | 0 6 Vos interlocuteurs 19

La carrière ferroviaire de Ruedi Büchi, 45 ans, eston ne peut plus classique. Après une formationde responsable logistique chez les CFF, il poursuitson développement par des formations externeset des séminaires de direction CFF. Après des pre-miers postes polyvalents à Walenstadt, Hedigenet Birmensdorf, ce natif de l’Oberland zurichoisdevient horairiste en 1987 et effectue un staged’agent-circulation à Rapperswil. En 1993, il entredans le trafic de marchandises. Un stage à la cen-trale d’exploitation, située à l’époque à Zurich, estsuivi, en 1995, d’une nomination comme chefd’équipe de la planification à court terme. En 1999,Ruedi Büchi est nommé responsable Produitsspéciaux au sein de la toute nouvelle division Pro-duction de SBB Cargo. Investi de diverses tâchesà responsabilité, il a notamment représenté labranche «trafic de marchandises» dans le cadrede la direction du projet Rail 2000 (première étape).Et c’est en septembre 2005 qu’il devient responsa-ble Axes et Direction des opérations à Bâle. RuediBüchi est marié, père de trois filles et d’un fils. Il vitavec sa famille à Pfäffikon (canton de Zurich).

« Une ponctualité absolueest impossible.

Orages, pannes d’aiguillage,accidents: la liste des

impondérables est longue.»Ruedi Büchi

Centre Service Clientèle:

Centre Service ClientèleRue de la Carrière 2A1700 FribourgSuisseTél. Suisse 0800 707 100Fax Suisse 0800 707 010Tél. Europe 00800 7227 2224Fax Europe 00800 7222 [email protected]

Marketing & Sales:

Vente Suisse (hors Tessin)Case postale4065 BâleSuisseTél. 0800 707 100Fax 0800 707 [email protected]

Vente TessinTél. 0800 864 360Fax 0800 864 361

Distribution ItalieSBB Cargo SrlVia Vittor Pisani 720124 MilanoItaliaTél. +39 0331 24 86 74Fax +39 0331 24 86 [email protected]

Distribution AllemagneSBB Cargo GmbHSchifferstrasse 20047059 DuisburgDeutschlandTél. +49 (0)203 607 84 07Fax +49 (0)203 607 84 [email protected]

Trafic combinéCase postale4065 BâleSuisseTél. Suisse 0800 707 100Fax Suisse 0800 707 010Tél. Europe 00800 7227 2224Fax Europe 00800 7222 [email protected]

Chimie, huiles minéralesChemOil Logistics SAGüterstrasse 97Case postale4002 BâleSuisseTél. +41 (0)61 226 60 60Fax +41 (0)61 226 60 [email protected]

Entretien du matériel roulant:

Service matériel roulantElsässertorCentralbahnstrasse 44065 BâleSuisseTél. +41 (0)51 229 04 50Fax +41 (0)51 229 04 [email protected]

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