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RAOBELLE Felana Ninah Mamitiana Andriamiakatsoa CARENCE EN IODE- EVOLUTION DE LA PRISE DE CONSCIENCE DES MÈRES À AMBOHIDRATRIMO : 2003- 2005 Thèse de Doctorat en Médecine

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RAOBELLE Felana Ninah Mamitiana Andriamiakatsoa

CARENCE EN IODE- EVOLUTION DE LA PRISE DE CONSCIENCE DES

MÈRES À AMBOHIDRATRIMO : 2003- 2005

Thèse de Doctorat en Médecine

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE MEDECINE

Année : 2007 N°7557

«CARENCE EN IODE- EVOLUTION DE LA PRISE DE CONSCIENCE DES

MERES A AMBOHIDRATRIMO : 2003- 2005»

THESE

Présentée et soutenue publiquement le :01 Mars 2007

A Antananarivo

Par

Madame RAOBELLE Felana Ninah Mamitiana Andrimiakatsoa

Née le 17 Février 1979 à Befelatanana

Pour obtenir le grade de “DOCTEUR EN MEDECINE”

(Diplôme d’Etat)

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Juges : Professeur RAKOTOMANGA Samuel

Professeur ANDRIANASOLO Roger

Rapporteur : Docteur RANDRIAMAMPIANINA Raveloson Hantaniaina

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVOFACULTE DE MEDECINE

Année Universitaire 2005-2006

I- DIRECTION

A. DOYEN :

M. RAJAONARIVELO Paul

B. VICE-DOYENS

- Relations avec les Institutions et Partenariat M. RASAMINDRAKOTROKA Andry

- Troisième Cycle Long et Formation Continue M. RAJAONA Hyacinthe

- Scolarité (1er et 2nd cycles) M. RAKOTOARIMANANA Denis Roland

- Ressources Humaines et Patrimoine M. RAMAKAVELO Maurice Philippe

- Thèses, Mémoires, Recherche, Agrégation, Titularisation

M. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa

- Appui à la Pédagogie et Stages Hospitaliers

M. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

- Troisième Cycle Court (Stage interné et Examens de Clinique)

M. RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA Nantenaina Soa

-Technologies de l’Information, de la Communication et de la Télémédecine

M. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

C. SECRETAIRE PRINCIPAL

Mme RASOARIMANALINARIVO Sahondra H.

II- PRESIDENT DU CONSEIL D’ETABLISSEMENT

M. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

III- CHEFS DE DEPARTEMENT

- Biologie M. RASAMINDRAKOTROKA Andry

- Chirurgie M. ANDRIAMAMONJY Clément

- Médecine Mme RAFARAMINO Florine

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- Mère et Enfant Mme. RAVELOMANANA

RAZAFIARIVAO Noëline

- Santé Publique

- Sciences Fondamentales et Mixtes

M. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

M. RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA Nantenaina Soa

- Tête et cou Mme. ANDRIANTSOA RASOAVELONORO Violette

IV. PRESIDENT DU CONSEIL SCIENTIFIQUE

M. RAJAONARIVELO Paul

V. COLLEGE DES ENSEIGNANTS

A. PRESIDENT

Pr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

B. ENSEIGNANTS PERMANENTS

1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE

DEPARTEMENT BIOLOGIE

- Immunologie Pr. RASAMINDRAKOTROKA Andry

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

- Endocrinologie et métabolisme

- Néphrologie

- Pneumologie-Phtisiologie

Pr. RAMAHANDRIDONA Georges

Pr. RAJAONARIVELO PaulPr. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa

Pr. ANDRIANARISOA Ange

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

- Pédiatrie néonatalePr. RANDRIANASOLO Olivier

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DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Administration et Gestion Sanitaire

- Education pour la Santé

- Médecine du travail

- Santé Communautaire

- Santé Familiale

- Statistiques et Epidémiologie

Pr. RATSIMBAZAFIMAHEFA RAHANTALALAO Henriette

Pr. ANDRIAMANALINA Nirina

Pr. RAHARIJAONA Vincent Marie

Pr. RANDRIANARIMANANA Dieudonné

Pr. RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

Pr. RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES

- Anatomie Pathologique

- Anesthésie-Réanimation

Pr. GIZY Ratiambahoaka DanielPr. RANDRIANJAFISAMINDRAKOTROKA Nantenaina Soa

Pr. RANDRIAMIARANA Joël

DEPARTEMENT TETE ET COU

- Ophtalmologie

- ORL et Chirurgie Cervico-faciale

Pr. ANDRIANTSOA RASOAVELONORO ViolettePr. BERNARDIN Prisca

Pr. RABENANTOANDRO Casimir

- Stomatologie Pr. RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE

DEPARTEMENT BIOLOGIE

- Biochimie Pr. RANAIVOHARISOA Lala

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

- Dermatologie

- Radiothérapie-Oncologie Médicale

- Radiodiagnostic et Imagerie Médicale

Pr. RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

Pr. RAFARAMINO RAZAKANDRAINA Florine

Pr. AHMAD Ahmad

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DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

- Pédiatrie Pr. RAVELOMANANA RAZAFIARIVAO

Noëline

Pr. RAOBIJAONA Solofoniaina Honoré

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Nutrition et Alimentation Pr. ANDRIANASOLO Roger

DEPARTEMENT TETE ET COU

- Neuro-Chirurgie Pr. ANDRIAMAMONJY Clément

3) MAITRES DE CONFERENCES

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

- Obstétrique M. RAZAKAMANIRAKA Joseph

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

- Santé Publique M. RANDRIAMANJAKA Jean Rémi

VI- ENSEIGNANTS NON PERMANENTS

PROFESSEURS EMERITES

Pr. ANDRIAMANANTSARA LambosoaPr. ANDRIAMBAO Damasy SethPr. ANDRIANAIVO Paul ArmandPr. ANDRIANANDRASANA ArthurPr. ANDRIANJATOVO JosephPr. AUBRY PierrePr. FIDISON AugustinPr. KAPISY Jules FlaubertPr. RABARIOELINA LalaPr. RABETALIANA DésiréPr. RADESA François de SalesPr. RAHAROLAHY DhelsPr. RAJAONA HyacinthePr. RAKOTOARIMANANA Denis RolandPr. RAKOTOMANGA SamuelPr. RAKOTO-RATSIMAMANGA Suzanne U.

Pr. RAKOTOZAFY GeorgesPr. RAMAKAVELO Maurice PhilippePr. RAMONJA Jean MariePr. RANDRIAMAMPANDRYPr. RANDRIAMBOLOLONA AiméePr. RANDRIANARIVOPr. RANDRIARIMANGA Ratsiatery

Honoré BlaisePr. RASOLOFONDRAIBE AiméPr. RATOVO FortunatPr. RATSIVALAKA RazafyPr. RAZANAMPARANY MarcelPr. SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA

MarthePr. ZAFY Albert

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VII - IN MEMORIAM

Pr. RAJAONERA RichardPr. RAMAHANDRIARIVELO Johnson Pr. RAJAONERA FrédéricPr. ANDRIAMASOMANANA VelsonPr. RAKOTOSON LucettePr. ANDRIANJATOVO RARISOA JeannetteDr. RAMAROKOTO RazafindramboaPr. RAKOTOBE AlfredPr. ANDRIAMIANDRA AristideDr. RAKOTONANAHARYPr. ANDRIANTSEHENO RaphaëlPr. RANDRIAMBOLOLONA RobinPr. RAMANANIRINA ClarissePr. RALANTOARITSIMBA ZhouderPr. RANIVOALISON DenysPr. RAKOTOMANGA RobertPr. RAKOTOBE Pascal

Pr. RAKOTOVAO Rivo AndriamiadanaPr. RAVELOJAONA HubertPr. ANDRIAMAMPIHANTONA EmmanuelPr. RANDRIANONIMANDIMBY JérômePr. RAKOTONIAINA PatricePr. RAKOTO- RATSIMAMANGA AlbertPr. RANDRIANARISOLO RaymondDr. RABEDASY HenriPr. MAHAZOASY ErnestPr. RATSIFANDRIHAMANANA BernardPr. RAZAFINTSALAMA CharlesPr. RANAIVOARISON Milson JérômePr. RASOLONJATOVO Andriananja PierrePr. MANAMBELONA Justin Pr. RAZAKASOA Armand EmilePr. RAMIALIHARISOA AngelinePr. RANAIVOZANANY Andrianady

VIII - ADMINISTRATION

CHEFS DE SERVICES

ADMINISTRATION ET FINANCES M. RANDRIARIMANGA Henri

APPUI A LA RECHERCHE ETFORMATION CONTINUE

M. RAZAFINDRAKOTO Willy Robin

RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS

M. RAMARISON Elysée

RESSOURCES HUMAINES Mme RAKOTOARIVELO Harimalala F.

SCOLARITES ET APPUI A LA PEDAGOGIE

Mme SOLOFOSAONA Sahondranirina

TROISIEME CYCLE LONG ET FORMATION CONTINUE

M. RANDRIANJAFIARIMANANA Charles Bruno

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DEDICACES

A Dieu le Créateur, le Tout Puissant

Ta Grâce me suffit

Merci.

A mes parents,

Vous qui m’avez toujours encouragée et donnée un soutien moral, acceptez ma plus

tendre affection.

A ma fille chérie Karen,

En témoignage de ma très grande affection et amour maternel,

Que Dieu te bénisse.

A ma sœur Evah, son époux et son fils, à mon frère Tanjona,

Pour toute l’affection et le soutien que vous m’aviez témoignée,

Toute ma gratitude et mon amour fraternel.

A toute la famille,

Toutes mes reconnaissances.

A toute la promotion « FITARATRA »,

En souvenir des moments agréables.

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A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique à la

Faculté de Médecine d’Antananarivo.

En dépit de vos multiples occupations et de vos lourdes charges,

Vous nous avez reçue avec une très grande amabilité.

Nous vous remercions très sincèrement d’avoir bien voulu accepter de présider cette

thèse.

Veuillez trouver ici le témoignage de notre sincère et profonde gratitude.

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A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE

Monsieur le Docteur RAKOTOMANGA Samuel

Professeur Emérite de Médecine Préventive, Santé Publique, Hygiène à la Faculté de

Médecine d’Antananarivo.

Monsieur le Docteur ANDRIANASOLO Roger

Professeur d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé Publique à la Faculté de

Médecine d’Antananarivo.

Nous sommes très honorée de votre présence parmi nos membres de jury. La

bienveillante spontanéité et la compréhension que vous nous avez montrée en acceptant

de juger ce travail, nous en profondément touchée.

Veuillez trouvez ici l’expression de notre profonde reconnaissance et notre estimation.

A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE THESE

Madame le Docteur RANDRIAMAMPIANINA Raveloson Hantaniaina

Diplômée de Santé Publique du Centre Régional de Développement Sanitaire de

COTONOU- BENIN.

Coordonnateur National de Lutte contre les TDCI au sein du Ministère de la Santé.

Nous sommes très sensible à votre accueil bienveillant et à l’honneur que vous nous

faites en acceptant de siéger à notre jury de thèse en qualité de rapporteur.

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A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D’ANTANANARIVO

Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul

En témoignage de notre sincère et profond respect.

A TOUS NOS MAITRES DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DES HOPITAUX

Pour l’aide précieuse et les conseils qu’ils nous ont prodigués pendant des années

d’études médicales.

Toutes nos reconnaissances et nos remerciements.

A TOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA

FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO

Nos vifs remerciements.

A TOUS CEUX QUI ONT CONTRIBUE DE PRES ET DE LOIN A LA

REALISATION DE CETTE THESE

Nos remerciements.

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SOMMAIRE

PAGES

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET CONSIDERATIONS GENERALES

1- La glande thyroïde 3

1.1- Situation et forme 3

1.2- Rapports- Vascularisation- Innervation

1.2.1- Rapports 4

1.2.2- Vascularisation 4

1.2.3- Innervation 5

1.3- Histologie- Embryologie

1.3.1- Histologie 5

1.3.2- Embryologie 6

2- Iode

2.1- Cycle de l’iode dans l’organisme 6

2.2- Source de l’iode 7

2.3- Cycle de l’iode dans la nature 9

3- Hormones thyroïdiennes

3.1- Biosynthèse 10

3.2- Régulation de la sécrétion 11

3.3- Actions physiologiques 12

4- Troubles dus à la carence en iode

4.1- Définition 12

4.2- Manifestations des troubles dus à la carence en iode

4.2.1- Goitre 12

4.2.2- Crétinisme 14

4.2.3- Autres problèmes liés à la carence en iode 15

4.3- Les facteurs des troubles dus à la carence en iode

4.3.1- Facteurs géographiques 15

4.3.2- Facteurs géologiques 15

4.3.3- Climat 15

4.3.4- Facteurs nutritionnels

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4.3.4.1- Substances goitrigènes 16

4.3.4.2- Malnutrition protéino-énergétique 16

4.3.4.3- Autres 17

4.3.5- Autres facteurs 19

5- Stratégies et méthodes de lutte

5.1- Situation 19

5.2- Objectif 20

5.3- Stratégies

5.3.1- Stratégies à court terme 21

5.3.1.1- Huile iodée 21

5.3.1.2- Iode de Lugol 21

5.3.2- Stratégies à long terme 22

5.3.2.1- Eau iodée 22

5.3.2.2- Iodation du sel 22

5.4- Autres méthodes de lutte 23

5.5- Surveillance 23

6- Lutte contre les troubles dus à la carence en iode à Madagascar 24

DEUXIEME PARTIE : CARENCE EN IODE- EVOLUTION DE LAPRISE DE

CONSCIENCE DES MERES A AMBOHIDRATRIMO : 2003- 2005

1- Cadre d’étude

1.1- District d’Ambohidratrimo 28

1.1.1- Situation géographique 28

1.1.2- Situation physique 28

1.1.3- Situation démographique 29

1.1.4- Situation économique 30

1.1.5- Situation sociale 31

1.2- Commune rurale d’Ambohidratrimo 32

1.2.1- Situation géographique 31

1.2.2- Situation physique 32

1.2.3- Situation démographique 32

1.2.4- Situation économique 32

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2- Méthodologie

2.1- Nature de l’étude- Source des données- Période de l’étude 33

2.2- Taille de l’échantillon 34

2.3- Population cible 35

2.3.1- Critères d’inclusion 36

2.3.2- Critères d’exclusion 36

2.4- Mode de collecte des données 36

2.5- Mode d’analyse des données 36

3- Résultats

3.1- Résultats des dossiers 36

3.1.1- Evolution du nombre d’avortements spontanés 37

3.1.2- Evolution de mortalité périnatale et poids inférieur à 2500g à la

naissance 38

3.1.3- Evolution des indicateurs des TDCI au niveau du poste sentinelle

d’Ambohidratrimo 38

3.1.4- Evolution du taux de réussite aux examens nationaux des écoles

publiques au niveau de la CISCO d’Ambohidratrimo 39

3.2- Résultats des interviews dans la commune rurale d’Ambohidratrimo

3.2.1- Description de l’échantillon 40

3.2.2- Connaissance/Attitude des mères sur les troubles dus à la carence

en iode 46

3.2.2.1- Sur les conséquences 46

3.2.2.2- Sur les causes 50

3.2.2.3- Sur les préventions 54

3.2.3- Attitude/Pratique des femmes interviewées

3.2.3.1- Prise d’aliments goitrigènes 58

3.2.3.2- Prise d’aliments apportant l’iode 66

TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES- DISCUSSIONS- SUGGESTIONS

1- Concernant les dossiers

1.1- Evolution du nombre d’avortements 78

1.2- Evolution du taux de mortalité périnatale, du nombre de nouveau-nés

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ayant un poids faible à la naissance 79

1.3- Evolution du taux de goitre total- évolution de la consommation du

sel iodé 80

1.4- Evolution du taux de réussite aux examens nationaux 81

2- Résultats des enquêtes auprès des mères à Ambohidratrimo

2.1- Connaissance/Attitude sur les troubles dus à la carence en iode 82

2.2- Connaissance/Attitude sur les causes des troubles dus à l carence en

iode 82

2.3- Connaissance/Attitude sur les préventions des TDCI 83

2.4- Attitude/Pratique sur la consommation d’aliments goitrigènes 84

2.5- Attitude/Pratique sur la consommation du sel iodé et prise d’aliments

apportant l’iode 85

2.5.1- Prise d’aliments apportant l’iode 85

2.5.2- Conservation du sel iodé 85

3- Suggestions 85

CONCLUSION 89

BIBLIOGRAPHIE

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UNICEF: United Nations International Children’s Emergency Fund

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LISTE DES FIGURES

PAGES

Figure 1 : La proportion des mères de famille interrogées par tranche d’âge 41

Figure 2 : La proportion des femmes selon le nombre d’avortements 42

Figure 3 : Répartition de la connaissance des femmes sur les causes des troubles

dus à la carence en iode 51

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LISTE DES TABLEAUX

PAGES

Tableau 1 : Contenu en iode d’une série d’aliments 8

Tableau 2 : Apport quotidien nécessaire en iode 9

Tableau 3 : Contenu en iode dans l’environnement 10

Tableau 4 : Critères de sévérité de la carence en iode 14

Tableau 5 : Facteurs goitrigènes chimiques et alimentaires 18

Tableau 6 : Répartition des femmes enquêtées selon le nombre de la

population de chaque Fokontany de la Commune

d’Ambohidratrimo, en 2006 35

Tableau 7 : Evolution du nombre d’avortements spontanés 37

Tableau 8 : Evolution du nombre de mortalité périnatale et du nombre des

nouveau-nés ayant un poids à la naissance inférieur à 2500g 38

Tableau 9 : Evolution du taux de goitre total et de la consommation du sel iodé 39

Tableau 10 : Répartition des femmes par tranche d’âge et par profession 43

Tableau 11 : Répartition des mères de famille par tranche d’âge et par situation

matrimoniale 44

Tableau 12 : Répartition des femmes par groupe d’âge et par niveau scolaire 45

Tableau 13 : Répartition de la connaissance des femmes sur les signes des

troubles dus à la carence en iode selon les niveaux scolaires 46

Tableau 14 : Répartition des femmes suivant leur connaissance sur les

conséquences de la carence en iode selon leur âge 47

Tableau 15 : Répartition des femmes donnant leur avis sur les manifestations

de la carence en iode selon leur occupation 48

Tableau 16 : Répartition des femmes donnant leur avis sur les manifestations

des troubles dus à la carence en iode selon la situation matrimoniale 49

Tableau 17 : Proportion des femmes donnant leur idée sur les causes des

troubles dus à la carence en iode selon leur niveau scolaire 50

Tableau 18 : Répartition de la connaissance des femmes sur les causes des

troubles dus à la carence en iode en fonction du groupe d’âge 51

Tableau 19 : Répartition des femmes suivant leur réponse sur les causes des

troubles dus à la carence en iode et leur profession 52

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Tableau 20 : Relation entre situation matrimoniale et réponse des femmes sur

les causes des troubles dus à la carence en iode 53

Tableau 21 : Répartition de la connaissance des mères sur les préventions des

troubles dus à la carence en iode en fonction de leur niveau scolaire 54

Tableau 22 : Répartition des femmes selon leur avis sur les préventions contre

la carence en iode et le groupe d’âge 55

Tableau 23 : Répartition des femmes suivant leur avis sur les préventions des

troubles dus à la carence en iode et leur profession 56

Tableau 24 : Relation entre le nombre des femmes donnant leur avis sur les

préventions des troubles dus à la carence en iode et leur situation

matrimoniale 57

Tableau 25 : Répartition des femmes prenant du manioc en fonction de leur

occupation 58

Tableau 26 : Proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la

prise du manioc 59

Tableau 27 : Proportion des femmes suivant leur prise du manioc et leur niveau

scolaire 60

Tableau 28 : Répartition des femmes prenant du manioc en fonction de leur âge 61

Tableau 29 : Répartition des femmes prenant du chou en fonction de leur

occupation 62

Tableau 30 : Proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la

prise du chou 63

Tableau 31 : Proportion des femmes suivant leur prise du chou et leur niveau

scolaire 64

Tableau 32 : Répartition des femmes prenant du chou en fonction de leur âge 65

Tableau 33 : Répartition des femmes prenant du crustacé en fonction de leur

occupation 66

Tableau 34 : Proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la

prise du crustacé 67

Tableau 35 : Proportion des femmes suivant leur prise du crustacé et leur

niveau scolaire 68

Tableau 36 : Répartition des femmes prenant du crustacé en fonction de leur âge 69

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Tableau 37 : Répartition des femmes prenant du poisson en fonction de leur

occupation 70

Tableau 38 : Proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la

prise du poisson 71

Tableau 39 : Proportion des femmes prenant du poisson en fonction de leur

niveau scolaire 72

Tableau 40 : Répartition des femmes prenant du poisson en fonction de leur âge 73

Tableau 41 : Répartition des femmes en fonction de leur occupation et la

conservation du sel iodé 74

Tableau 42 : Répartition des femmes en fonction de leur situation matrimoniale

et la conservation du sel 75

Tableau 43 : Répartition des femmes en fonction de leur niveau scolaire et

la conservation du sel 76

Tableau 44 : Répartition des femmes en fonction de leur âge et la conservation

du sel iodé 77

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INTRODUCTION

La carence en iode est un véritable fléau social dont les conséquences sont au

premier rang des préoccupations de nombreux gouvernements, surtout des pays en

développement ainsi que des organisations internationales qui concourent au

développement économique des pays membres et à la promotion de la survie de

l’enfance (UNICEF, PNUD, OMS, ICCIDD…) (1).

Les effets néfastes de la carence en iode, appelés les troubles dus à la carence en

iode, TDCI, représentent un grand problème de Santé Publique dans plusieurs pays du

monde. En 1994, l’OMS estime que plus de 1,5 milliards de personnes vivent dans des

zones où la carence en iode constitue un risque. A cet effet, 200 millions d’individus

sont porteurs de goitre et 20 millions souffrent d’arriération mentale consécutive à une

carence en iode, dont 6 millions au stade de crétinisme. Les personnes affectées sont

réparties dans 95 pays. Au sein de chaque pays coexistent des zones à faible et à forte

prévalence. Les zones atteintes sont souvent montagneuses, isolées et sous développées

(2) (3).

En Afrique 227 millions de personnes sont exposées à la carence en iode dont 89

millions sont porteurs de goitre (3).

A Madagascar une enquête épidémiologique nationale effectuée en 1992 a révélé

que plus de 9 millions des Malgaches résident en milieu carencé en iode et plus de 33%

dans la province d’Antananarivo et dans la province de Fianarantsoa (1). La prévalence

du goitre avoisine les 48 % dans les postes sentinelles existant à Madagascar en 1992 ;

le taux de goitre total atteint les 51% chez les écoliers âgés de 6 à 11 ans au niveau du

poste sentinelle d’Ambohidratrimo (4). En conséquence, Madagascar a alors élaboré un

programme national de lutte contre les troubles dus à la carence en iode (PNL/TDCI)

qui consiste à mettre en place sept postes sentinelles de suivi, à distribuer de capsules

iodées en 1993 et plus particulièrement à l’iodation obligatoire du sel en 1996.

Après 13 années de la mise en œuvre du PNL/TDCI, il est crucial d’évaluer ce

programme dans le but de situer sa portée. La présente étude intitulée « Carence en

iode- évolution de la prise de conscience des mères à Ambohidratrimo : 2003 - 2005 »

1

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a été conçue dans cette optique puisque l’objectif général est d’évaluer le Programme

National de Lutte contre les Troubles dus à la Carence en iode.

D’une manière spécifique, cette étude se propose de :

- Visualiser la variation annuelle, de 2003 à 2005, des différentes conséquences

pouvant être attribuées à la carence en Iode (i) goitre et la réussite aux

examens chez les élèves (ii) avortements chez les femmes enceintes (iii) faible

poids à la naissance et mortalité périnatale.

- Déterminer le niveau de connaissance, d’attitude et de pratique des mères de

famille par rapport aux Troubles dus à la Carence en iode.

Pour la commodité du travail, notre étude se divise en 3 parties :

1. la première partie concerne les rappels et considérations générales

2. la deuxième partie traite l’étude proprement-dite

3. la troisième partie est consacrée aux commentaires et aux suggestions

précédant la conclusion.

2

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PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS ET CONSIDERATIONS GENERALES :

1- LA GLANDE THYROIDE :

1.1- SITUATION ET FORME : (5) (6) (7) (8)

Le corps thyroïde est une glande endocrine, situé à la partie antérieure et basse du

cou où il enserre « en fer à cheval » les faces latérales du larynx et les premiers anneaux

de la trachée. Par de sa forme, il est comparé à un papillon. Il mesure 1,6cm de haut,

3cm de large et 2cm d’épaisseur. Son poids est de 20 à 30g.

La glande comprend 3 éléments :

- les deux lobes latéraux, habituellement asymétriques, présentent la forme d’une

pyramide triangulaire, avec une face antéro-externe superficielle, accessible au palper,

une face interne appliquée sur la face latérale du larynx et de la trachée, une face

postérieure au contact des éléments vasculo-nerveux des gouttières latérales du cou. Ces

lobes ont assez souvent un prolongement rétropharyngien dont l’hypertrophie peut être

responsable d’accidents de compression viscérale. Les lobes thyroïdiens sont situés

profondément dans le cou, obliques en bas et en arrière, suivant l’axe général de la

trachée, ils sont aussi bas situés, leur pôle inférieur arrivant presque à hauteur des

articulations sternoclaviculaires. Cette situation explique qu’ils sont, à l’état normal,

invisibles à l’inspection du cou et difficilement palpables,

- l’isthme est constitué d’une mince lame du parenchyme glandulaire appliquée

sur la face antérieure de la trachée réunissant les deux lobes. De son bord supérieur naît

fréquemment un prolongement cylindrique, la pyramide de Lalouette, véritable petit

lobe glandulaire surnuméraire.

Le corps thyroïde synthétise et libère les hormones thyroïdiennes. Sa couleur est

brun rougeâtre, sa consistance est molle.

3

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1.2- RAPPORTS –VASCULARISATIONS –INNERVATION :

1.2.1- RAPPORTS : (5) (6)

La glande thyroïde est entourée par une capsule qui joue le rôle de véritable lame

porte-vaisseaux. De ce sac séreux se détachent des trousseaux celluleux et même

fibreux qui amarrent solidement l’isthme au premier anneau trachéal et le segment

corporéal de chaque lobe à la face latérale de la trachée. Cette solidarité de corps

thyroïde avec l’axe aéro-digestif explique sa mobilité aux mouvements de déglutition,

constatation dont la valeur séméiologique est si utile en pathologie thyroidienne.

Par la face postérieure de ses lobes latéraux, le corps thyroïde contracte deux

rapports étroits et de grande importance en pathologie, d’une part avec les

parathyroïdes, d’autre part avec les nerfs récurrents.

1.2.2- VASCULARISATION :(6)

Le réseau artériel thyroïdien est divisé en plusieurs branchements :

- l’artère thyroïdienne supérieure, première branche de la carotide externe, aborde

le lobe latéral au pôle supérieur.

- l’artère thyroïdienne inférieure, la plus interne des branches du tronc

thyrobicervico-scapulaire, atteint le lobe immédiatement au dessus de sa base, elle fait

quelques fois défaut à la face postérieure.

- l’artère thyroidienne moyenne est aussi inconstante que variable dans son origine

et dans son trajet.

Partant d’un plexus sous scapulaire qui court à la surface du corps thyroïde et dans

lequel se sont jetées les veines issues de la glande, trois voies efférentes sont

reconnaissables :

- les veines thyroïdiennes inférieures qui rejoignent les troncs veineux brachio-

céphaliques droit et gauche.

- les veines thyroïdiennes supérieures qui se jettent dans la jugulaire interne, soit

directement, soit par l’intermédiaire du tronc linguo-facial.

4

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- la veine thyroïdienne moyenne, attachée de court à la jugulaire interne et qui

serait une voie de suppléance, intervenant comme voie de décharge sanguine dans le

goitres très vasculaires.

L’origine des lymphatiques est située au contact même des vésicules thyroïdiennes,

ils se ramifient ensuite en un réseau sous capsulaire duquel naissent les troncs

collecteurs qui vont dépendre de deux territoires ganglionnaires :

- les ganglions antérieurs et latéraux de la chaîne jugulaire interne

- la chaîne récurrentielle, premier relais des ganglions mediastinaux supérieurs et

antérieurs.

1.2.3-INNERVATION :(5) (6)

L’innervation est assurée par :

- le sympathique qui est l’ensemble des filets issus du ganglion cervical supérieur

- le parasympathique qui est l’ensemble des filets des nerfs laryngés supérieurs et

inférieurs.

1.3-HISTOLOGIE- EMBRYOLOGIE :

1.3.1-HISTOLOGIE :(5) (6)

La thyroïde est entourée d’une capsule faite d’un tissu conjonctif banal qui envoie

des prolongements à l’intérieur de la glande qui se trouve ainsi fragmentée en pseudo-

lobules.

La structure élémentaire de la thyroïde est simple. La glande est formée de

vésicules de 200µ de diamètre environ, remplies de colloïdes, entre lesquelles se trouve

un tissu conjonctif lâche avec des cellules interstitielles. Toutefois, l’aspect des

vésicules est variable selon le degré d’activité de la glande et selon la topographie

considérée.

Les différents éléments de la vésicule thyroïdienne :

- la paroi vésiculaire est formée d’un épithélium unistratifié constitué de cellules

dites folliculaires ou principales reposant sur une membrane basale. Entre ces cellules,

se trouvent, plus récemment décrites, des cellules dites para folliculaires.

5

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- la colloïde vésiculaire : par ses affinités tinctoriales, elle apparaît tantôt

acidophile tantôt basophile. Selon les vésicules et selon les fixateurs, elle peut être

dense et homogène, grumeleuse, craquelée. Des petites vésicules peuvent se voir au

bordure de l’épithélium : les vacuoles de résorption d’Aron,

- les cellules interstitielles sont pourvues d’un protoplasme clair, elles sont isolées

ou groupées en amas (îlots de Wolflers). Elles sont considérées comme des reliquats

embryonnaires ou comme un stade évolutif de la cellule principale.

1.3.2-EMBRYOLOGIE :(5) (6)

L’ébauche thyroïdienne apparaît au 17ème jour du développement embryonnaire,

sous forme d’une prolifération épithéliale dans le plancher de l’intestin pharyngien,

entre le tuberculum impar et le copula.

En s’efforçant peu après dans le mésoblaste sous jacent, cette ébauche thyroïdienne

creuse un diverticule bilobé, sa migration descendante se poursuit, un pédicule creux la

reliant au plancher de l’intestin pharyngien est ainsi crée : le canal thyréoglosse.

Au cours de sa migration, l’ébauche glandulaire passe en avant de l’os hyoïde et

des cartilages du larynx, pour atteindre à la 7ème semaine sa situation définitive, en avant

de la trachée.

La participation à la constitution de la thyroïde d’ébauche latérale dérivant des 4 et

5ème fentes entoblastiques reste discutée.

2- L’IODE :

2.1- LE CYCLE DE L’IODE DANS L’ORGANISME : (6)

L’iode de l’organisme provient en partie du catabolisme des hormones

thyroïdiennes, mais surtout il est apporté par les aliments (100γ/24h). D’abord, cet iode

franchit la barrière digestive sous forme d’iode inorganique ou minéral. Il se distribue

ensuite dans le plasma (1γ/100ml) et diffuse dans les liquides interstitiels en moins

d’une heure. L’iode inorganique pénètre dans les globules rouges tandis que l’iode

organique n’y pénètre pas.

6

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La majeure partie de cet iode (60/100) est éliminée par le rein (clearance iodée :

35ml/min), les éliminations par voie digestive, par la sueur, la captation par les glandes

salivaires et les glandes mammaires sont négligeables en pratique. L’iode est capté par

l’organisme au niveau du corps thyroïde et une très faible quantité se fixe au niveau de

l’hypothalamus.

2.2-SOURCE DE L’IODE : (2) (7) (8) (9)

L’iode est un oligoélément chimique simple et rare, appartenant au groupe des

métalloïdes. Il est volatile à la chaleur et au soleil.

L’iode est continu dans les aliments en des teneurs différentes. Il est présent dans

l’organisme en de très faibles quantités (15 à 20mg chez l’adulte).

90% du besoin en iode proviennent de l’alimentation solide et le reste est apporté

par les boissons.

Les aliments riches en iode sont :

- les produits de mer comme poissons, mollusques, crustacés, coquillages, fruits

de mer et algues qui contiennent un teneur élevé en iode

- les produits d’origine animale : œufs, viandes, lait, fromages

- les fruits et légumes, mais la quantité d’iode est beaucoup moins importante

- le lait maternel : l’apport iodé du nouveau-né allaité est étroitement dépendant de

l’apport iodé maternel. L’iode contenu dans le lait maternel est entièrement disponible

pour l’enfant. Plus le contenu en iode du lait est élevé, plus les urines de l’enfant allaité

sont riches en iode, confirmant ainsi l’absorption puis l’excrétion de l’iode ingéré par le

nourrisson.

Mais à part l’alimentation, l’organisme humain puiserait aussi ses besoins en iode

dans des sources extraalimentaires telles que:

- la désiodation intrathyroïdienne des iodotyrosines

- la destruction tissulaire des hormones thyroïdiennes

- la récupération des iodures par le cycle enterohépatique.

Le besoin en iode : les quantités nécessaires pour assurer la synthèse des

hormones thyroïdiennes varient selon l’âge, le sexe, l’état physiologique. Ces besoins

varient d’un pays à un autre, d’une région à une autre.

7

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Tableau n° 1 : Contenu en iode d’une série d’aliments (µg/100g de produits frais) (2)

Aliments Concentrations (µg/100g de produits

frais)Coquillages

Poissons de mer ou de rivière

Œufs

Lait

Fromages

Viande

Végétaux –Fruits

Farineux

200 – 400

2 - 100

32,5 –70

6,1 –13,5

21 – 73,2

<5

<3

0,02 –11,6

Source : Carence nutritionnelle en iode, cahiers de nutrition et diététique, 1995

Tableau n° 2 : Apport quotidien nécessaire en iode (µg/j) (2)

8

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Age (an) US Academy of

Sciences 1989

ICCIDD 1992

Nouveau-nés 0 – 0,5 8/kg

A terme : 15/kg

Prématuré : 30/kg

Enfants

0,5 –1

1 – 3

4 – 6

7 - 10

50

70

90

120

90

90

90

120Adolescents et adultes

150 150Femmes enceintes 175 200

Allaitement 200 200

Source : Revue Française Endocrinologie Clinique

2.3-CYCLE DE L’IODE DANS LA NATURE : (7)

L’iode est contenu dans les diverses structures géologiques d’où il est entraîné par

l’érosion dans des eaux de ruissellement puis dans les océans où il est concentré dans

divers organismes vivants. Les sols riches en humus le retiennent mieux que les sols

pauvres ou rocheux. L’évaporation de l’eau de mer très concentrée en iode (50µg/l)

entraîne dans l’atmosphère une certaine quantité de cet oligoélément (0,5µg/l) qui

retombe à la surface de la terre avec les précipitations. L’eau des rivières et des fleuves

en contiennent, à l’état normal, environ 5µg/l avec de large variation en fonction de la

nature du sol.

Les zones éloignées de la mer, montagneuses et soumises à des fortes érosions au

moment des pluies sont carencées en iode. Les eaux de boisson et produits alimentaires

provenant de ces zones sont naturellement pauvres en iode.

Tableau n° 3 : Contenu en iode dans l’environnement (Emprunté à Koutras et Coll)

Terre Mer

9

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Air

Eau

1µg/l

5µg/l

100µg/l

50µg/l

Ignée

Sédimentaire

Métamorphique

Roche

500µg/kg

1500µg/kg

1600µg/kg

Sol en dérivant

900µg/kg

4000µg/kg

5000µg/kg

Source : Annexe document scientifique. Atelier national sur les TDCI. Solimotel.

Antananarivo : 1992

3- LES HORMONES THYROÏDIENNES :

3.1-BIOSYNTHÈSE : (8) (10) (11) (12)

La biosynthèse des hormones thyroïdiennes comprend les étapes suivantes :

- captation de l’iodure circulante (I ˉ) par les follicules thyroidiens suivie de son

oxydation en I²

- iodation des résidus tyrosines de la thyroglobuline et formation de la

monoiodotyrosine (MIT) et de la diiodotyrosine (DIT)

- couplage MIT/DIT et DIT/DIT aboutissant à la formation des hormones

thyroïdiennes T3 et T4 ( Triiodothyronine et tétraiodothyronine )

- stockage des T3 et T4 au niveau de la colloïde suivi de leur libération.

Dans la glande normale, T4 est de loin le produit de sécrétion prédominant

quoique l’on puisse déceler des petites quantités de T3 dans les homogénats

glandulaires. Dans la glande des hyperthyroïdiens, des quantités de T3 beaucoup plus

importantes peuvent être produites et apparaître dans le sang. En cas de déficience en

iode, il est constaté une synthèse de T3 relativement plus élevée. Le colloïde d’une

glande normale contient des stocks d’hormones pouvant couvrir les besoins de plusieurs

semaines. En effet, en cas de blocage pharmacologique spécifique de la synthèse de

l’hormone, les signes de déficience hormonale n’apparaissent pas avant ce délai.

10

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Dans la circulation, les hormones thyroïdiennes sont soit sous forme libre (<0,03%

pour T4, <0,3% pour T3), soit à plus de 99% sous forme liée à des protéines

plasmatiques : une globuline spécifique (TBG ou Thyroxin Binding Globulin), la

préalbumine (TBPA ou Thyroxin Binding Préalbumin) et l’albumine. L’affinité de

chacune des protéines pour T4 est supérieure à celle pour T3, la TBG a l’affinité la plus

grande pour ces hormones thyroïdiennes, celle de l’albumine est la plus faible.

3.2- RÉGULATION DE LA SÉCRÉTION : (7) (12)

La synthèse et la sécrétion des hormones thyroïdiennes sont tributaires de

l’hypophyse antérieure dont l’effet stimulant s’exerce via l’hormone thyréostimulante

(TSH). La TSH circulante se lie à des récepteurs spécifiques présents sur les membranes

plasmiques des cellules folliculaires de la thyroïde. Le second messager impliqué dans

la transduction du signal hormonal est principalement l’AMPc (Adénosine

Monophosphate cyclique).

L’activation de la phosphokinases-AMPc dépendant permet la phosphorylation

d’enzymes et des protéines de structure, stimule la synthèse protéique et augmente la

capture des iodures par transport actif.

L’effet stimulant de l’hypothalamus sur l’hypophyse s’exerce par l’intermédiaire

d’un tripeptide, la TRH (Thyrotropine Releasing Hormone). Les hormones

thyroïdiennes exercent une rétroaction négative à la fois sur l’hypophyse et sur

l’hypothalamus.

3.3-ACTIONS PHYSIOLOGIQUES : (2) (12)

Chez l’homme, la thyroïde commence à libérer les hormones thyroïdiennes à la fin

du premier trimestre de la grossesse. Les hormones thyroïdiennes sont susceptibles

d’intervenir sur toutes les structures du système nerveux ayant un développement

postnatal. Le tissu nerveux est donc une cible privilégiée au sein de laquelle la

conversion de T4 enT3 constitue une étape essentielle dans la régulation endocrine de

l’ontogenèse.

11

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Les hormones thyroïdiennes semblent agir préférentiellement sur la formation des

neurones. Les différentes régions du cerveau présentent une sensibilité aux hormones

thyroïdiennes directement en rapport avec le degré de maturité atteint au moment où la

fonction endocrine démarre. Les hormones thyroïdiennes jouent un rôle fondamental

dans la thermogenèse. Elles activent nombreux processus métaboliques tels que la

synthèse protéique et glucidique, la dégradation et mobilisation des lipides, le

métabolisme de l’eau et les électrolytes. Tous ces processus assurent une bonne

croissance somatique. Elles sont aussi indispensables à l’établissement du cycle

menstruel et de la fertilité.

4- LES TROUBLES DUS À LA CARENCE EN IODE :

4.1-DÉFINITION : (13) (14) (15)

Les troubles dus à la carence en iode désignent les anomalies et les problèmes liés

à une carence en iode. La carence en iode atteint la population dont la ration

quotidienne d’iode apportée par les aliments et l’eau est inférieure à 100µg. Les

troubles dus à la carence en iode sont très répandus notamment dans les régions

montagneuses. Cette carence peut aussi se manifester dans les régions côtières ou de

plaines. La carence en iode demeure un problème de Santé Publique majeur dans

plusieurs pays du monde.

4.2- MANIFESTATIONS DES TROUBLES DUS À LA CARENCE EN

IODE :

4.2.1- GOITRE : (14) (15) (16) (17)

Le symptôme le plus évident est le goitre. C’est une augmentation de volume de la

glande thyroïde qui s’efforce de compenser le manque d’iode (15). Lorsqu’il touche une

partie importante de la population (plus de 10%) d’ une région considérée, il s’agit de

goitre endémique. Dans les autre cas, il s’agit de goitre sporadique. Le goitre est dit

simple lorsqu’il est diffus, non inflammatoire, non cancéreux.(15)(16)

Il est considéré comme goitre la glande thyroïde dont le volume s’élève à quatre

fois le volume normal. Parfois le goitre ne se remarque pas par l’inspection car le larynx

12

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ou la trachée peut être considéré comme un goitre. La palpation s’avère indispensable

comme le moyen le plus exact et le plus fiable pour diagnostiquer cette hypertrophie de

la glande thyroïde.

Technique d’examen : (7) (15)

Le patient est examiné en position debout, tête et cou d’abord à la verticale, puis en

extension complète ; l’examinateur, étant en face du patient, commence par la région

thyroïdienne. Ce n’est qu’après qu’il palpe simultanément des deux pouces toute la

superficie des lobes ainsi que l’isthme. Demander au sujet de relâcher les muscles

cervicaux en baissant un peu la tête, lui permet d’exécuter quelques mouvements de

déglutition. Il est nécessaire d’examiner le patient en se plaçant derrière lui dans certains

cas peu nombreux exigeant une palpation particulièrement délicate.

Le goitre a une surface lisse, de consistance molle ou ferme à la palpation. Selon

l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l’International Council for the Control

of Iodine Deficiency Disorders (ICCIDD), le goitre est classé en (14) (17)

- Stade 0 : pas de goitre

- Stade 1 : goitre palpable

- Stade 2 : goitre visible.

Le dosage de l’iodurie affirme la carence en iode :(16)

- Iodurie inférieure à 20µg/l : carence iodée sévère

- Iodurie comprise entre 20à50µg/l : carence iodée légère

- Iodurie supérieure à 100µg/l traduisant un apport suffisant en iode.

Tableau n°4 : Les critères de sévérité de la carence en iode

Degré Prévalence de goitre Iodurie<10µg/dl

13

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léger 5 – 19% 50 – 80%modéré 20 – 29% >80 – 90%Sévère 30% et plus >90%

Source : Encyclopédie Médico-Chirurgicale. Goitre simple F.DURON,

E. DUBOSCLARD, 2000

4.2.2- CRÉTINISME : (2) (18)

C’est la manifestation la plus grave et pathognomonique des troubles dus à la

carence en iode. Il a été démontré que les enfants nés de mères carencées en iode

peuvent accuser une arriération mentale de profondeur variable qui va des formes

atténuées, difficiles à identifier, au crétinisme franc avec arriération mentale profonde.

On distingue 2 types de crétinisme :

- crétinisme myxoedémateux ou hypothyroidien : sujet de petite taille avec un gros

ventre, racine du nez enfoncée, macroglossie, peau sèche et épaisse, lenteur des

réflexes, retard d’ossification. Sur le plan intellectuel, il présente une arriération mentale

profonde (idiotie).

- crétinisme neurologique associe à l’idiotie une diplégie spastique, un strabisme,

une surdité ; fréquemment une surdimutité complète.

Remarque : Un crétin a généralement un retard de développement des organes

génitaux, qui s’accompagne parfois de stérilité. Un crétin sévère, devenu adulte, ne

dépasse pas la taille d’un enfant de 5 à 6ans.

Les autres aspects cliniques du crétinisme : les crétinoides qui désignent des sujets

dans une communauté oŭ sévit une endémie sévère de goitre et de crétinisme mais à un

degré moindre soit :

- un retard mental évident chez un sujet de taille normale

- les manifestations neurologiques modérées

- la surdimutité avec uniquement des signes mineurs de crétinisme.

4.2.3- AUTRES PROBLÈMES LIÉS À LA CARENCE EN IODE : (1) (7)

- Avortement spontané

14

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- Mortalité néonatale

- Poids inférieur au poids normal à la naissance

- Fatigabilité

- Paresse

4.3- LES FACTEURS DES TROUBLES DUS À LA CARENCE EN IODE :

4.3.1-FACTEURS GÉOGRAPHIQUES : (16) (19)

La loi de Boltzmann ou la raréfaction des particules en altitude permet de

concevoir la rareté de l’iode sur les haut-plateaux, d’autant plus que ces régions sont

éloignés de la mer.

Les sols de montagnes sont beaucoup plus pauvres en iode que les sols riches en humus

et ceux bordant le littoral.

4.3.2- FACTEURS GÉOLOGIQUES : (20)

Les sols très anciens (50.000ans et plus) et stables sont riches en iode tandis que

les sols jeunes non protégés par une végétation, de faible profondeur, reposant sur un

socle cristallin et soumis à une forte érosion au moment des pluies, s’avèrent pauvres en

iode. Il a été mis en évidence la présence de terrains granito-gneiss dans les zones les

plus atteintes.

4.3.3- CLIMAT : (19)

JAFFIOL et COLL ont montré que le taux d’hormones thyroïdiennes augmente si

le sujet est exposé au froid. Durant la saison fraîche (hiver), le besoin en hormones

thyroïdiennes augmente pour lutter contre le froid. Il serait possible que chez les sujets

prédisposés au goitre ou chez les sujets ayant déjà un goitre, le froid puisse déclencher

son apparition ou aggraver un goitre préexistant.

4.3.4- FACTEURS NUTRITIONNELS : (8) (15) (21)

4.3.4.1- LES SUBSTANCES GOITRIGÈNES : (15) (21)

15

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- Les thyoglucosides contenus dans les crucifères sont transformés en un agent

goitrigène connu sous le nom de goitrine.

- Les cyanoglucosides contenus dans certains végétaux, sous l’effet d’enzymes,

soumis à une congélation et cuisson, à un réactif chimique, se transforment en acide

cyanhydrique puis en thiocyanate en captant une molécule de souffre. Le thiocyanate

entre en compétition avec l’iode. Or le rôle de ces deux ions dans la glande est

dissemblable. Le thiocyanate n’a aucun rôle dans la fonction thyroïdienne normale

tandis que l’iode est l’élément de base dans la synthèse des hormones thyroïdiennes. En

présence d’excès en thiocyanate, une partie de l’iode ne peut plus entrer dans la glande

thyroïde et exercer son rôle et l’état de la carence en iode apparaît. Exemple d’aliment :

millet, cassaves.

- Les flavonoides contenus dans le millet, le sorgho, interfèrent avec le processus

d’organification de l’iode et de couplage des iodotyrosines.

4.3.4.2- LA MALNUTRITION PROTÉINO-CALORIQUE :(8) (15)

La malnutrition protéino-calorique peut être la cause d’une augmentation d’iodure

libre et provoque une fibrose thyroïdienne dans certains cas. Elle peut aussi être

responsable de la diminution de taux sérique des protéines vectrices, ainsi que les

hormones thyroïdiennes libres et totales. Elle peut être la cause de la dysmaturation des

acides aminés du foie, de thyroxine Binding Préalbumine et de la vitamine A, d’oŭ une

dysmaturation de la thyroglobuline.

La malnutrition rencontrée dans la population nourrie de millet ou de manioc est un

autre facteur additif : elle entraîne une carence en vitamine A qui altère la structure de la

thyroglobuline avec arrangement spatial anormal de la protéine et déficit en radicaux

mannosylés.

4.3.4.3- AUTRES : (15)

16

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Le haricot de soja augmente l’excrétion intestinale de thyroxine. L’eau polluée

(colibacille, clostridium perfringens) ou contenant des substances organiques provenant

de l’humus (resorcinol, phtalates) peut aussi avoir une action antithyroidienne.

Tableau nº5 : Facteurs goitrigènes chimiques et alimentaires d’après GAITAN,

MEDEROS-NETO et WILBER

17

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Facteurs Aliments ou substance chimique MécanismeThinamides

Aminoheterocyclique

Phénols

Flavonoides

Goitrine

Progoitrine

Propyl et benzylthiouracile

Methinazole, carbimazole,

Ethionamide

Tolbutamide

Carbutamide

Sulfonamide

Aminogluthetimide

Résorcinol et phtalates

Millet

Noix « babassu »

Cricifères brassicae, eaux

polluées

Inhibition de l’organification de

l’iode et du couplage à la

thyroglobuline

Thiocyanate et isothiocyanate

Perchlorate

Phenylbutazone

fluor

Millet, cassave

Perchlorate

Phenylbutazone

Fluor et anions fluorés

Inhibition de la captation de

l’iode

Iodures, lithium Médicaments iodés, sel marin,

algues marines, lithium

Inhibition de la protéinolyse et

de la libération des hormones

thyroidiennes

malnutrion Déficit en vitamine A Altération de thyroglobuline

Source : Encyclopédie Médico-Chirurgicale. Goitre simple F.DURON,

E. DUBOSCLARD, 2000

4.3.5- AUTRES FACTEURS : (8) (22)

Plusieurs facteurs peuvent bloquer la synthèse des hormones thyroïdiennes. Parmi

ceux-ci :

18

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- les substances antithyroidiennes tels que la thiourée, le thiouracile, le

propylthiouracile, le perchlorate.

- les médicaments comme les sulfamides, la chlorpromazine, le phénylbutazone,

les moutardes à l’azote, la colchicine, la résorcine.

- les éléments minéraux comme le fluor, le lithium, le calcium.

- le tabac chez les fumeurs qui présente un taux élevé de thiocyanate.

- Autres facteurs : (17) (18) (20)

• La prédisposition génétique affirmée par PERLMAN en1982 qui a parlé

d’une hérédité goitreuse liée au sexe mais de forte pénétrance féminine.

• Les facteurs correspondants aux besoins accrus de l’organisme en iode

tels que la puberté, la grossesse, la ménopause.

La grossesse est une situation goitrigène bien connue. Une carence en iode même

modérée contribue à la formation d’un goitre qui ne régresse pas toujours après

l’accouchement (15).

5- STRATÉGIES ET MÉTHODES DE LUTTE :

5.1- SITUATION : (7) (23)

Les troubles dus à la carence en iode sont un problème de Santé publique dans le

monde. Dans 95 pays, plus de 1,5 milliards de personnes vivent dans des zones où la

carence en iode constitue un risque, que 200 millions d’individus sont porteurs d’un

goitre et que 20 millions souffrent d’arriération mentale consécutive à une carence en

iode, dont 6 millions au stade de crétinisme. Au sein de chaque pays coexistent des

zones à faible et à forte prévalence. Les zones atteintes sont souvent montagneuses,

isolées et sous développées. Effectivement, à cause de la situation géopolitique, très peu

d’initiatives nationales en vue d’une évaluation et particulièrement d’une éradication

durable sont prises, de sorte que l’endémie mondiale des troubles dus à la carence en

iode ne régresse pas, au contraire elle augmente avec l’accroissement démographique

trop élevé des pays en voie de développement.

5.2- OBJECTIF : (24) (25) (26)

19

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En 1992, l’OMS a prêté une attention particulière à la lutte contre les maladies

dues à une carence en iode. Des activités de prévention ont débuté dans 23 pays, dont

17 avaient des programmes nationaux pour la lutte contre ces maladies. L’OMS a mis

l’accent sur la consommation du sel iodé ; des ateliers sur ce sujet ont été organisés au

Botswana et au Sénégal en 1992. L’OMS a coopéré avec les états membres afin qu’ils

puissent prendre les mesures adéquates pour prévenir la malnutrition due à un apport

alimentaire insuffisant, excessif ou déséquilibré, la malnutrition protéino-énergetique, la

carence en iode et enfin l’anémie et l’avitaminose A. Un manuel est en cours de

préparation concernant l’évaluation nutritionnelle rapide en cas d’urgence.

L’OMS et l’UNICEF (United Nations International Children’s Emergency Fund)

ont organisé à Montréal (Canada) en Octobre 1991, une grande conférence

internationale d’orientation sur le thème de la faim insoupçonnée due aux carences en

micronutriments. La conférence, qui était coparrainée par la FAO, le PNUD, la Banque

Mondiale, l’agence canadienne de développement international, et à laquelle ont

participé des délégations de niveau ministériel de 55 pays et les représentants de

nombreuses organisations scientifiques internationales, gouvernementales, avait pour

principal objectif de renforcer la volonté internationale d’éliminer ou de réduire

fortement les carences en iode, en vitamine A et en Fer. Les débats ont permis de

corroborer les données épidémiologiques sur les troubles qui y sont associés et d’établir

un plan pour les activités de suivi, y compris une première ébauche technique en vue

d’une action internationale. Au niveau régional, l’OMS a participé à un atelier qu’elle a

organisé en collaboration avec le conseil international pour la lutte contre les troubles

dus à une carence en iode à Tachkent, en Octobre 1991, et à un autre sur les carences en

iode qui a réuni des participants des régions de l’Asie du sud-est, de la Méditerranée

orientale et du Pacifique occidental à New Delhi, en 1991.

5.3- STRATÉGIES : (1)

La meilleure stratégie de lutte contre les Troubles dus à la Carence en Iode est la

prévention permettant d’éviter tous les effets néfastes de la carence en iode, car une fois

20

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ces troubles établis, ils peuvent difficilement être traités. La prévention des TDCI peut

se faire par différents moyens :

- Stratégie à court terme

- Stratégie à long terme

5.3.1- STRATÉGIE À COURT TERME :

5.3.1.1- HUILE IODÉE :(14) (20)(27)

- Différentes huiles sont utilisées : l’huile de soja ou de noix contenant 24 à 28 %

d’iode, le Lipiodol ultra-fluide du laboratoire GUERBER, à la base d’huile d’œillette

(38 % d’iode).

- Présentation : ampoule injectable, capsule, flacon doseur

- Mode d’administration :

• Huile par voie générale :

C’est l’injection en intramusculaire de l’huile iodée. Une ampoule injectable de 10

cc contient 480mg d’iode par cc.

Posologie : moins de 1an : 0,5ml, 1an et plus : 1ml, femme enceinte : 0,5ml

Une seule injection donne une protection de 3 à 5ans.

• Huile iodée par voie orale :

Période de protection : 1 à 2 ans

Posologie : enfants : 0,5ml, femme enceinte : 0,5ml, adultes : 0,5ml

5.3.1.2- IODE DE LUGOL : (27)

C’est une solution préparée en pharmacie qui contient 6mg d’iode par goutte. Il est

principalement utilisé comme antiseptique.

Posologie : la dose orale appropriée est équivalent d’une goutte de solution (6mg

d’iode), administrée tous les 30j.

5.3.2- SRATÉGIES À LONG TERME :

5.3.2.1-EAU IODÉE : (27) (28)

21

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- une solution concentrée d’iodate de potassium est utilisée. Cette solution est

ajoutée directement à l’eau de boisson contenue dans un récipient. La quantité doit être

suffisante pour une ration quotidienne de 150µg d’iode. Cette solution est préparée

localement et est distribuée dans les flacons doseurs aux chefs de famille et aux

directeurs d’école.

- Iodation à travers le système de distribution de l’eau : Faire passer une petite

quantité d’eau à travers un dispositif en boîte contenant des cristaux d’iode ; l’eau ainsi

iodée est ensuite réintroduite dans le réseau de distribution.

- Iodation de l’eau des forages et des puits : Cette technique consiste en la

libération constante d’iode dans l’eau à partir d’un polymère de silicone qui doit être

remplacé une fois par an.

5.3.2.2- IODATION DU SEL : (14) (27) (29) (30)

La résolution AFR/RC38/R4 du rapport final d’un atelier organisé par l’OMS à

Botswana (Sénégal) en1992 recommande spécifiquement l’iodation universelle du sel

dans les pays d’Afrique affectés par les TDCI car c’est le seul moyen standard utilisé

dans la stratégie de lutte à long terme.

5.3.2.2.1- SOURCES DE SEL :

Le sel est généralement obtenu à partir des mines de sel : c’est le cas pour

l’Europe et l’Amérique du Nord ; ou par les lacs salés ou, par évaporation solaire des

ressources salines utilisée en Asie, Afrique, Amérique du Sud, Australie.

5.3.2.2.2- IODATION PROPREMENT DITE :

Deux formes chimiques d’iode peuvent être utilisées : l’iodure de potassium et

l’iodate de potassium, mais la technique d’iodation du sel vise à mélanger le sel avec

l’iodate de potassium car ce dernier est beaucoup plus stable et résiste à l’évaporation.

Le taux d’enrichissement du sel en iode est environ 50 à 100mg d’iode par kilogramme

de sel (50 à 100 parties par million ou ppm). Cette quantité peut varier selon les pays,

mais il est souhaitable que chaque habitant ait une ration moyenne quotidienne d’iode

de 150µg.

22

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Pour une meilleure conservation, il est fortement recommandé surtout dans les

climats chauds et humides de garnir les sacs de sel iodé d’une couche de polyéthylène

afin d’éviter une perte d’iode par évaporation pendant le trajet du producteur jusqu’au

consommateur.

5.4- AUTRES MÉTHODES DE LUTTE :(1) (28) (31) (32)

5.4.1- ALIMENTATION VARIÉE :

- Aliments de construction : viande, poisson, œuf, les produits laitiers…

- Aliments de protection : fruits, légumes…

- Aliments énergétiques : féculents, graisse…

5.4.2- ALIMENTATION RICHE EN IODE :

Les produits de mer : poissons, mollusques, crustacés, coquillages. . .

Ensuite viennent les produits d’origine animale : viande, œuf, lait. . .

5.4.3-LUTTE CONTRE LES AGENTS GOITRIGÈNES :

La détoxification des aliments goitrigènes avant la consommation (la méthode de

cuisson prolongée et à forte température, le rouissage correct des tubercules de manioc,

l’entraînement à la vapeur pendant le cuisson) permet de les rendre moins toxiques.

5.5- SURVEILLANCE : (26) (28)

Une fois que le programme de lutte contre les TDCI est en cours d’exécution, une

évaluation périodique de ses effets cliniques et biologiques, est essentielle.

Un réseau de communautés sentinelles, soigneusement sélectionnées pour

représenter la population touchée par la carence en iode, peut être d’un apport

considérable dans cette réévaluation périodique :

- Evaluation clinique : taux de goitre, taux de crétinisme

- Impact biologique : taux d’excrétion d’iode dans les urines, taux de thyroxines

dans le sérum.

- Proportion des ménages disposant du sel iodé.

23

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L’OMS apporte un appui technique aux Etats membres pour les aider à créer ou à

renforcer des systèmes de surveillance du bilan iodé des populations et de la qualité du

sel iodé.

Bien que des progrès mesurables remarquables soient actuellement accomplis

grâce à l’iodation généralisée du sel, l’OMS estime que près de 50 millions de

personnes souffrent encore, à des degrés divers, de lésions cérébrales liées à ces

troubles.

6- LA LUTTE CONTRE LES TROUBLES DUS À LA CARENCE EN IODE

À MADAGASCAR :(1) (26) (27)

En novembre 1992, un atelier national, multisectoriel, pluridisciplinaire où tous

les représentants ministériels étaient présents au Solimotel, a été organisé :

- participation des professeurs de la Faculté de Médecine, de la Faculté de Science

et Directeurs des différents ministères et des partenaires (OMS, UNICEF, FAO…)

- présentation des résultats d’enquête du Professeur Ranaivoharisoa Lala sur le

taux de goitre total et l’iode urinaire

- présentation de différentes études du Professeur Rakotoarimanana, du Docteur

Andrianasolo Hery et du Professeur RAJAONA Hyacinthe.

A l’issu de l’atelier qui a montré que les TDCI sont un problème grave de Santé

Publique à Madagascar (9 millions de Malgaches vivaient dans les zones de carence en

iode, la prévalence de goitre est de 48%), il a été décidé que la mise en œuvre des

stratégies de lutte reviennent au Ministère de la Santé avec l’appui des différents

secteurs concernés (Ministère de l’Agriculture, Ministère de la recherche scientifique).

Le coordonnateur national de lutte contre les TDCI a été nommé au sein du Ministère de

la Santé, en la personne du Docteur Randriamampianina Hantaniaina Chef de service de

la Nutrition.

Sept postes sentinelles ont été définis pour le suivi/évaluation des activités de lutte. Ces

postes, à raison d’une par province et deux pour Antananarivo, ont été choisis selon les

critères suivants :

- taux de goitre total le plus élevé dans la province ;

- accessibilité facile pour les descentes fréquentes et régulières de la coordination ;

24

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- dynamisme du personnel de Santé (Médecin Inspecteur et agent de santé local )

et des enseignants des Ecoles Primaires Publiques.

Les sept postes sentinelles sont les suivants : Maroambihy ; Ranomafana Est ;

Bealanana ; Betroka ; Fandriana ; Ambohidratrimo ; Belazao.

A l’issue de cet atelier, un programme de lutte contre les TDCI a été élaboré avec

comme stratégies:

- la stratégie d’urgence : la distribution de capsules iodées (1.150.000 capsules ont

été distribués par l’UNICEF). La population cible était pour tout Madagascar : les

femmes enceintes et les enfants de moins de 5ans à raison de 1capsule de 200000 UI

pendant la grossesse et 1capsule au moment de l’accouchement. Ceci a été organisé au

niveau des Centres de Santé Maternelle et Infantile lors des pesées des enfants de moins

de 5ans, les consultations prénatales et dans les maternités (de 1993-1995). Dans les

sept postes sentinelles, la population cible a été étendue aux écoliers de 6 à11ans une

fois lors des descentes de suivi et aux femmes en âge de procréer (FAR) à raison de

2capsules à 200000 UI en une seule prise ; cette dose permet de prévenir les TDCI

pendant 2ans.

Une mobilisation de la population contre les TDCI a été organisée grâce à une

campagne sur les TDCI et le rôle des capsules iodées.

L’évaluation au niveau des sept postes sentinelles a montré une réduction de moitié du

TGT due à l’action préventive des capsules iodées.

- la stratégie à long terme : l’iodation du sel. Comme Madagascar produit

60.000tonnes de sel par an au niveau de la compagnie salinière de Madagascar (3/4 du

sel des sauniers de Toliara et de Morondava), il a été décidé avec l’appui de différents

consultants de ICCIDD, de l’OMS, en la personne du Professeur Lantum, que le sel est

le meilleur véhicule de l’iode pour Madagascar. En effet, le sel est utilisé par tous les

ménages Malgaches, peu coûteux, et ne change en rien le goût du sel, donc acceptable

culturellement.

Différentes descentes ont été organisées par l’équipe de la coordination nationale

sur le terrain pour essayer de mobiliser les sauniers à ioder leur sel. Quelques réticences

ont été notées au niveau des sauniers de Toliara, vu le coût surajouté du fonctionnement

des machines d’iodation (les machines sont offertes par l’UNICEF ainsi que l’iodate de

potassium mais l’entretien des machines est assuré par les sauniers). Les sauniers

25

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devaient aussi se regrouper à 3 ou à 4 pour une machine vue leur production peu

abondante (300 à 500tonnes par an), alors que la machine iodait à 1000 à 2000tonnes de

sel. Il fallait aussi utiliser du sel propre or le sel de Toliara est sale. Soulignons que le

taux de goitre dans la région de Toliara est le plus bas de Madagascar, ce qui laisse

penser aux sauniers que les TDCI ne sont pas un problème de Santé publique dans leur

région. Donc une forte sensibilisation a été menée, avec l’UNICEF et l’appui de la

SECALINE (projet financé par la Banque Mondiale) pour convaincre les sauniers à

ioder leur sel. A Antsiranana, l’iodation de sel a été acceptée avec enthousiasme par

l’équipe de la Compagnie Salinière de Madagascar).

Un décret a été promulgué en 1995 rendant obligatoire la production et la

consommation du sel iodé sur le territoire Malgache selon le Décret numéro 95/587 du

9 Septembre 1995 et l’Arrêté n°409/96 du 6 Février 1996

A partir de 1996, le sel iodé commençait à être vendu sur le marché local. Ainsi le

suivi de la consommation du sel iodé par la population doit être mené par le biais de la

présence du sel iodé sur le marché.

La coordination a donc organisé des tournées de « Coup de poing » avec l’appui de

l’UNICEF, surtout dans les régions à haute prévalence de goitre, pour tester le sel vendu

sur le marché (le Médecin inspecteur dans chaque district devait organiser cette

opération). Ces missions sont constituées par une équipe pluridisciplinaire (Ministère de

l’Agriculture, Ministère du commerce, Ministère de la Santé). Si l’absence d’iode dans

le sel testé se présente, ceci implique la pénalisation des commerçants. (Selon les

recommandations de l’OMS la quantité d’iodate de potassium pour le sel fin est de

84mg par 1kg de sel, soit 50ppm pour le gros sel et 30ppm pour le sel fin). Lors de ces

tournées de « Coup de poing » l’équipe organisait aussi des séances de sensibilisation

pour les autorités locales, les commerçants, les épiciers et la population pour les

encourager à n’acheter que du sel iodé.

Ainsi à partir de 1996, l’évaluation de la consommation de sel iodé vise surtout à

connaître l’effet de la consommation de sel iodé par la population, la présence de sel

iodé dans chaque ménage, la présence de sel iodé sur le marché local.

Selon l’OMS, l’objectif d’éradication des troubles dus à la carence en iode est atteint

lorsque le taux de goitre est inférieur à 5% (32).

26

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DEUXIEME PARTIE : PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LES TOUBLES DUS A LA CARENCE EN IODE. SITUATION EN 2005 A AMBOHIDRATRIMO.

L’objectif de cette étude vise à visualiser la variation annuelle, de 2003 à 2005,

des différentes conséquences pouvant être attribuées à la carence en iode (i) goitre et la

réussite aux examens chez les élèves (ii) avortements chez les femmes enceintes (iii)

27

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faible poids à la naissance et mortalité périnatale ; déterminer le niveau de connaissance

des mères de famille par rapport aux troubles dus à la carence en iode.

1- CADRE D’ÉTUDE :

L’exploitation des dossiers, concernant les avortements spontanés, les poids

inférieur à 2500g à la naissance, la mortalité périnatale, le goitre, la consommation du

sel iodé, les résultats aux examens nationaux (CEPE, BEPC, Baccalauréat), intéresse le

District d’Ambohidratrimo. Par contre, l’enquête individuelle auprès des mères de

famille a été réalisée dans la Commune Rurale d’Ambohidratrimo.

1.1- LE DISTRICT D’AMBOHIDRATRIMO :

1.1.1- SITUATION GÉOGRAPHIQUE :

Situé à l’Ouest de la capitale d’une superficie de 1530km², le

Fivondronampokontany (sous préfecture) d’Ambohidratrimo fait partie de ce qui est

communément désigné comme « Grand-Antananarivo ».

Il est entouré au Nord, à l’Est et à l’Ouest par des plateaux uniformes, notamment

le Tampoketsa et au Sud par les plaines de Betsimitatatra.

Le Fivondronampokontany d’Ambohidratrimo est composé de 313 Fokontany et

de 25 communes.

Le Fivondronampokontany d’Ambohidratrimo est délimité comme suit :

- A l’Est par le Fivondronompokontany d’Antananarivo Renivohitra

- Au Nord par le Fivondronampokontany d’Antananarivo Avaradrano

- A l’Ouest par le Fivondronampokontany d’Anjozorobe et d’Ankazobe

- Au Sud par le Fivondronampokontany d’Antananarivo Atsimondrano et

d’Arivonimamo.

1.1.2- SITUATION PHYSIQUE :

Le District d’Ambohidratrimo est une région qui présente un relief accidenté

puisqu’il est composé de plateaux, de montagnes (ou plutôt de collines de hautes terres :

Ambohimanoa, Andringitra, Mananjara, Babay, Lohavohitra) et de plaines. D’une façon

générale, les plaines, outre le Betsimitatatra dont une portion seulement fait partie

28

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d’Ambohidratrimo, forment les éléments les plus importants de la région (Laniera,

Mahitsy, Ambohitrimanjaka, Iarinarivo, Fiadanana, Mermandroso, Amparibe, Anketsa)

constituant ainsi les 12% de la superficie totale.

De type « tropical d’altitude », son climat présente deux saisons distinctes

marquant la région : un été chaud et pluvieux (de Novembre à Mai) et un hiver frais à

partir du mois de Juin.

La température varie entre 10°c en hiver et de 20°c à plus de 30°c en été. La

pluviométrie présente un niveau total de précipitations dépassant les 1000mm pour une

durée minima de 92 jours.

Les sols des collines sont à prédominance férralitique, de couleur jaune-rouge,

donc médiocres. Par contre, les zones périphériques des fleuves sont argileuses et

favorables à la culture. Le sol est dégradé suite à des feux de brousse quasi annuels.

Des fleuves tels que l’Ikopa, le Sisaony, l’Andromba, le Jabo, le Mamba,

sillonnent la région. Quelques lacs de moyenne importance comme Antehiroka,

Andranotapahana, Amparibe, Mamimby, Andranonandriana, Laniera, Anketsa, sont

situés de façon dispersée à l’Est de la région.

1.1.3- SITUATION DÉMOGRAPHIQUE :

Les caractéristiques du peuplement du Fivondronampokontany d’Ambohidratrimo

sont marquées par les particularités de ces « zones ». Les mouvements migratoires de la

zone « Centre » sont assez proches de ceux d’ Antananarivo Renivohitra. Cette zone

centre abrite plusieurs entreprises franches dont les ouvriers ne sont pas toujours

originaires du Fivondronampokontany, nombreux viennent d’Antananarivo Renivohitra.

Mahitsy constitue également la localité qui abrite des populations particulièrement

hétéroclites. Certes, les Merina sont majoritaires, mais presque toutes les ethnies y sont

représentées avec une forte présence des Antandroy et des Bara. Ce phénomène est sans

doute dû à l’existence du célèbre marché de bovidés d’Ampanotokana qui se trouve à

proximité de Mahitsy.

Le reste est formé de zones rurales qui abritent une population relativement stable,

mis à part Ambohitrimanjaka qui tend de plus en plus à s’urbaniser et sa population suit

cette tendance.

29

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La population de Fivondronampokontany d’Ambohidratrimo en 2003 est de

311561 habitants dont 52,51% de genre féminin et de 47,50% de genre masculin,

60,14% de la population sont âgés de moins de 18ans. Sa densité démographique est de

22211,65 habitants/km². (33)

1.1.4- SITUATION ÉCONOMIQUE :

La présence de l’aéroport international d’Ivato et des bases militaires aéronavales

en son sein fait la diversité des activités économiques dans le Fivondronampokontany

d’Ambohidratrimo.

Toutefois, le caractère rural de la région et les principales activités du plus grand

nombre de la population permet d’affirmer que le secteur secondaire constitue de loin,

en terme d’occupation, l’activité économique prédominante de la région.

Dans le domaine de l’agriculture, le Fivondronampkontany d’Ambohidratrimo a

une potentialité certaine en matière d’agricole. Néanmoins, cette potentialité se trouve

limitée car seuls 5% des labours se font avec la charrue et la technique agricole

traditionnelle reste peu innovatrice. L’érosion du sol n’est pas sans importance.

En ce qui concerne l’élevage, celui du zébu reste traditionnel, celui de moutons peu

répandu et celui de caprins presque interdit (Fady) ; contrairement, celui du porc, de

poulets de chair et de poules pondeuses se trouvent modernisés et lucratifs. En outre, il

convient de signaler les productions de foie gras à Iarinarivo, Maibahoaka, de vers à

soie à Mahitsy et notamment l’installation d’une ferme de crocodiles à Anosiala.

La pêche ne constitue pas une activité importante dans la région dans la mesure où

elle ne constitue qu’un passe-temps. De plus, la pratique de la rizipisciculture est encore

restreinte.

Concernant l’artisanat, généralement considéré comme activité d’appoint,

l’artisanat du Fivondronampokontany d’Ambohidratrimo est caractérisé par l’utilisation

de matières premières et de ressources humaines provenant de la localité, signalons : la

fabrication des charrettes et des matériels agricoles, la fabrication de charbon en bois, la

broderie . . .

1.1.5- SITUATION SOCIALE :

30

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Dans le Fivondronampokontany d’Ambohidratrimo, l’éducation prend une place

importante, les parents font tout leur possible afin que leurs enfants puissent aller à

l’école. La politique du gouvernement malgache offre à tous les enfants malgaches un

accès gratuit à l’école primaire publique et la distribution des Kits scolaires motive les

parents à envoyer leurs enfants à l’école. Le Fivondronampokontany

d’Ambohidratrimo dispose 192 écoles primaires publiques dont 8 communautaires, 21

collèges d’enseignement général (5 d’entre eux sont communautaires) et 3 Lycées (à

Ambohitrimanjaka, à Mahitsy, à Ambohidratrimo ).

Le Service de Santé de District se trouve à Ambohidratrimo. Il est administré par

un « Médecin Inspecteur ». Il est composé de 37 formations sanitaires publiques (28

Centres de Santé de Base niveau 2, 8 Centres de Santé de Base niveau 1, 1 Centre

Hospitalier du District niveau 2), 6 Centres de Santé de Base niveau 2 privés.

Dans le CHD II de Mahitsy, 10 médecins, 5 sages-femmes, 10 infirmiers, 14

agents administratifs, 21 employés de service assurent le bon fonctionnement de

l’hopital.

Le CSB I est tenu par un infirmier ou une sage-femme. Un CSB I est fermé à

cause de l’affectation du personnel (c’est le cas de CSB I d’Antsiriry).

Chaque Commune du District d’Ambohidratrimo possède un CSB II tenu par un

médecin, un infirmier ou une sage-femme, un agent administratif et un employé de

service. Certains CSB II sont transformés en CSB I à cause du départ des médecins

laissant aux sages-femmes ou aux infirmiers le soin de s’en occuper.

1.2- LA COMMUNE RURALE D’AMBOHIDRATRIMO :

1.2.1- SITUATION GÉOGRAPHIQUE :

Située à une quinzaine de Kilomètres au Nord-Ouest de la Capitale,

Ambohidratrimo est le chef lieu de Sous-préfecture. La Commune s’étend sur 29km² de

superficie et comprend 9 Fokontany. Elle est bordée au Nord-Est par la Commune

d’Ivato ; au Sud par celle d’Iarinarivo ; à l’Ouest par celle d’Anosiala et à l’Est par celle

de Talatamaty.

1.2.2- SITUATION PHYSIQUE :

31

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Ambohidratrimo est une région au relief accidenté, composé des collines de hautes

terres, de petites plaines et vallons. La configuration désordonnée du relief est liée à la

présence des drains secondaires et des rochers de granit.

De type tropical d’altitude semi-aride, le climat présente deux saisons bien

distinctes : 6 mois de pluies de Novembre à Avril et 6 mois de saison sèche, frais et

froid d’Avril à Octobre séparé par un printemps de Septembre à Octobre, avec moins de

7,7% de pluviosité annuelle.

La température varie entre 10°c et 20°c en hiver et de 20°c à 30°c en été.

La pluviométrie présente un niveau total de précipitations dépassant 1000mm pour

une durée maximale de 92j.

Les sols des collines sont à prédominance ferralitique, les zones périphériques des

fleuves sont argileuses et favorables à la culture.

1.2.3- SITUATION DÉMOGRAPHIQUE :

Evalué à 19308 habitants en 2001, la population de la Commune représente

16,42% de l’ensemble du Fivondronana d’Ambohidratrimo.

La densité moyenne de 665,79 habitants au km² s’inscrit parmi les plus élevées par

rapport aux autres communes périphériques d’Antananarivo (34).

La structure par âge met en évidence le caractère jeune de la population de la

Commune. Plus de 47% sont âgés de moins de 18 ans.

1.2.4- SITUATION ÉCONOMIQUE :

La Commune d’Ambohidratrimo a une vocation et une potentialité certaine en

matière d’agricole. Néanmoins, cette vocation se trouve limitée du fait de l’exiguïté de

la surface cultivable, alors que les 46,61% de la population de la Commune restent

paysannes.

La production de manioc est de 252 tonnes sur une superficie de 23ha.

Dans le domaine de l’élevage, celui des bovidés tient une première place, suivi des

porcs, des moutons, des poules pondeuses, des poulets de chair.

2- MÉTHODOLOGIE :

32

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Ambohidratrimo est l’un des postes sentinelles TDCI parmi les sept existant à

Madagascar. Le taux de goitre total était de 51% en 1992 avant la distribution des

capsules iodées en 1993 au niveau du poste sentinelle d’Ambohidratrimo (4).

2.1- TYPE DE L’ÉTUDE - SOURCE DES DONNÉES - PERIODE DE

L’ETUDE :

Pour pouvoir atteindre les objectifs annoncés dans l’introduction, il a été choisi de

mener 2 différentes études mais complémentaires quant aux résultats.

La première qui est une étude rétrospective consiste à exploiter 4 groupes de

dossiers :

- les rapports mensuels d’activité de 2003 à 2005 des formations sanitaires

publiques et privées dans le Service de Santé du District d’Ambohidratrimo pour les

avortements, les poids à la naissance inférieurs à 2500g, la mortalité périnatale,

- les dossiers médicaux des enfants de 6 à 11 ans fréquentant l’Ecole Primaire

Publique d’ Ambohidratrimo et le collège Saint Joseph d’Ambohidratrimo de 2003 à

2005 pour le taux de goitre total, et le testing Kit pour la consommation de sel iodé par

ces enfants.

- les dossiers des élèves dans la Circonscription Scolaire d’Ambohidratrimo de

2003 à 2005 pour apprécier l’évolution des résultats aux examens nationaux (CEPE,

BEPC, Baccalauréats) ;

La deuxième qui est une étude de type CAP (Connaissance, Attitude et Pratique),

consiste à interviewer les mères de famille dans 9 Fokontany de la Commune Rurale

d’Ambohidratrimo. Cette étude transversale a été réalisée au mois de septembre 2006.

2.2- TAILLE DE L’ÉCHANTILLON :

Pour la première étude, les dossiers ont été pris et exploités de manière exhaustive

de 2003 à 2005.

33

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Pour la deuxième étude, la taille de l’échantillon a été calculée selon la formule

suivante :

)²()1(*)²(n

iPPZ −= α

n : taille minimum

Zα : écart-réduit correspondant à un risque α de 5 %,

p : proportion des femmes connaissant les TDCI inconnue, il a été choisi de

prendre 50 % pour obtenir le résultat maximum avec les mêmes paramètres,

i : précision

)²10,0(5,0*5,0)²96,1(n =

n = 96

Pour avoir plus de précision sur les résultats et pour éviter les données

inexploitables, il a été décidé de tirer au hasard 200 femmes (multiplier par 2 cette taille

minimum et arrondir à 200).

Le nombre des femmes enquêtées a été pondéré sur la base du nombre de la

population de chacun des 9 Fokontany de la Commune d’Ambohidratrimo. Ainsi le

nombre des femmes enquêtées par chaque Fokontany est donné dans le tableau ci-

dessous.

Tableau n°6 : Répartition des femmes enquêtées selon le nombre de la population de

chaque Fokontany de la Commune d’Ambohidratrimo ville, en 2006.

Fokontany Population Proportion Nombre des femmes

34

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enquêtéesAmbohidratrimo 3895 0,275 55Atsimomparihy 1712 0,121 24

Antohibe 936 0,066 13Soamananety 1050 0,074 15

Ampanataovana 575 0,041 8Ambohitsiroa Est 2462 0,174 35

Ambovo 1461 0,103 21Ambohidehilahy 754 0,053 11

Ambodisaha 1308 0,092 1814153 200

Source: Commune d’Ambohidratrimo ville.

2.3- POPULATION CIBLE :

2.3.1- CRITÈRES D’INCLUSION :

Concernant les avortements, la mortalité périnatale, les poids inférieur à 2500g à

la naissance, tous les indicateurs relatifs à ces évènements, ont été collectés auprès du

Service de Santé du District d’Ambohidratrimo de 2003 à 2005.

Les enfants de 6 à 11 ans tout sexe confondu de l’Ecole Primaire Publique

d’Ambohidratrimo et le collège Saint Joseph d’Ambohidratrimo ont été inclus dans la

présente étude.

Pour les dossiers de la Circonscription Scolaire d’Ambohidratrimo, il a été

constaté que les résultats aux examens nationaux des écoles privées sont inexploitables.

A cet effet, seuls les résultats des écoles publiques ont été pris en compte de 2003 à

2005.

Sur la base de la liste des ménages des 9 Fokontany, 200 femmes, mères de

famille, ont été choisies au hasard.

2.3.2- CRITÈRES D’EXCLUSION :

Les résultats aux examens nationaux des écoles privées sont exclus. Les femmes qui

n’ont jamais été enceintes n’ont pas été prises comme unité statistique.

2.4- MODE DE COLLECTE DES DONNÉES :

Pour les dossiers médicaux, une fiche stéréotypée a été confectionnée pour

collecter les données.

35

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Un questionnaire et un guide d’interview ont été utilisés pour mener l’interview auprès

des femmes mères de famille.

2.5- MODE D’ANALYSE DES DONNÉES : Les données ainsi collectées ont été introduites et exploitées par les logiciels

EXCEL et EPI-INFO. A cet effet, les proportions font l’objet d’une comparaison par le

Test Chi-carré de PEARSON. Les moyennes ont été comparées par le test t de

STUDENT. Le seuil de significativité choisi est de 0,05 (α = 5%).

3- RÉSULTATS :

3.1- CONCERNANT LES DOSSIERS MEDICAUX :

D’abord, il faut signaler que les caractéristiques des femmes, des élèves et des

étudiants ne figurent pas dans les dossiers médicaux. Aussi, il est impossible de décrire

l’échantillon inclus dans cette analyse des dossiers.

Le nombre d’avortements spontanés, la mortalité périnatale, le poids inférieur à

2500g à la naissance, se déroulant durant la période étudiée figurent dans les rapports

mensuels d’activité des formations sanitaires au niveau du district d’Ambohidratrimo.

3.1.1- EVOLUTION DU NOMBRE D’AVORTEMENTS SPONTANÉS

DE 2003 À 2005 DANS LE DISTRICT D’AMBOHIDRATRIMO :

Tableau n°7 : Evolution du nombre d’avortements spontanés de 2003 à 2005 dans le

District d’Ambohidratrimo.

36

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Année

Nombre

de

Grossesses

attendues

Accouchement total avortements

nombre % nombre %

2003 11023 3855 35,0 287 2,6

2004 11331 4059 35,8 285 2,5

2005 11604 4236 36,5 310 2,7

Source : Service du District d’Ambohidratrimo

Il est constaté que le nombre d’accouchements par rapport au nombre de

grossesses attendues augmente de 1,5 points entre 2003 (35%) et 2005 (36,5%). Alors

que la proportion annuelle des avortements durant les 3 années étudiées ne présente pas

de variation très nette.

3.1.2- EVOLUTION DE MORTALITÉ PÉRINATALE ET DES POIDS

INFÉRIEUR À 2500G À LA NAISSANCE DE 2003 À 2005 :

Tableau n°8 : Evolution du nombre de mortalité périnatale et du nombre des nouveau-

nés ayant un poids à la naissance inférieur à 2500g de 2003 à 2005 dans le District

d’Ambohidratrimo :

37

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Année

Accouchement

total

Mortalité

périnatale

Poids <2500g à la

naissancenombre ‰ nombre %

2003 3855 79 20,0 369 9,6

2004 4059 92 23,0 395 9,7

2005 4236 84 20,0 411 9,7

Source : Service de Santé du District d’Ambohidratrimo

Il est signalé que, par rapport au nombre d’accouchement total, le taux de

mortalité périnatale reste stable entre 2003 et 2005. Car quelle que soit l’année, ce taux

avoisine les 20‰. Parallèlement à ce taux de mortalité périnatale, la proportion annuelle

des nouveau-nés ayant un poids à la naissance inférieur à 2500g durant la période

d’étude ne montre pas de variation nette.

3.1.3- EVOLUTION DES INDICATEURS DES TDCI AU NIVEAU DU

POSTE SENTINELLE D’AMBOHIDRATRIMO :

Depuis 1992, le Service de Santé du district d’Ambohidratrimo, en collaboration avec

le Service de Nutrition de l’Etablissement de Santé Publique d’Analakely (ESPA) a

effectué des examens cliniques chez les écoliers âgés de 6 à 11 ans du collège Saint

Joseph et de l’Ecole Primaire Publique d’Ambohidratrimo afin d’évaluer la prévalence

de goitre. En outre, pour évaluer la consommation du sel iodé par ces élèves, les agents

de santé réalisent un test sur les sels apportés par ces enfants.

Tableau n°9 : Evolution du taux de goitre total et de la consommation de sel iodé des

élèves de 6 à 11 ans de 2003 à 2005 dans le Collège Saint-Joseph et de l’Ecole Primaire

Publique d’Ambohidratrimo.

année Elèves

enquêtés

Goitre total Consommation sel

iodénombre % nombre %

2003 571 2 0,4 565 98,9

38

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2004 562 2 0,4 551 98,0

2005 529 4 0,8 432 81,7

Source : Service de la Nutrition de l’Institut d’Hygiène Sociale à Analakely.

Lors des examens cliniques effectués par le Service de la Nutrition de

l’Etablissement de Santé Publique Analakely, ESPA, en collaboration avec le Service

de Santé du District auprès des élèves âgés de 6 à 11 ans des 2 établissements 2 enfants

présentent le goitre en 2003, 2 en 2004 et 4 en 2005 ; donnant respectivement la

proportion par rapport aux élèves examinés : 0,4% ; 0,4% ; 08%. En ce qui concerne la

consommation du sel iodé par ces écoliers, il est constaté que cette consommation

diminue de 17,3 points. Car en 2003 presque tous les élèves examinés ont consommé

du sel iodé (99%), alors qu’en 2005 deux élèves sur 10 n’en consomment pas.

3.1.4- EVOLUTION DU TAUX DE RÉUSSITE AUX EXAMENS

NATIONAUX DES ÉCOLES PUBLIQUES AU NIVEAU DE LA

CIRCONSCRIPTION SCOLAIRE D’AMBOHIDRATRIMO DE 2003 À 2005 :

Les résultats aux examens nationaux (CEPE, BEPC, Baccalauréat séries A- C- D) des

établissements scolaires publics de 2003 à 2005 sont recueillis auprès de la

circonscription scolaire d’Ambohidratrimo.

Pour la réussite aux examens CEPE : en 2003, 6504 élèves sont inscrits, 48,2 %

ont réussi. Pour l’année 2004, ils étaient au nombre de 7560 sur la liste d’examen, 32,7

% ont passé en sixième, tandis que en 2005, les élèves qui se sont présentés pour passer

l’examen sont de 10783 et 79,8 % sont admis.

Quant à la réussite aux examens BEPC : en 2003, sur les 3035 inscrits, 49,8 % ont

réussi. En 2004, 3402 élèves sont inscrits et 47,8 % ont passé en seconde, pour l’année

2005, 2567 étudiants étaient sur la liste d’examen et 35,4 % sont acceptés en classe

supérieure.

39

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A propos de la réussite au baccalauréat : en 2003, 305 élèves sont inscrits, 66,6 %

sont admis ; en 2004, 32,6 % ont réussi sur 221 inscrits, et en 2005, parmi les 401

inscrits sur la liste 50,6 % sont acceptés dans les universités.

La réussite aux examens CEPE a été de 48,2% en 2003, de 32,7% en 2004 et de

79,8% en 2005. Quant à la réussite au BEPC, elle diminue de façon nette de 14,4 points

entre 2003 (49,8%) et 2005 (35,3%). En ce qui concerne les baccalauréats, il a été

constaté une décroissance très marquée du résultat annuel durant les 3 années de l’étude.

3.2- RÉSULTATS DES ENQUÊTES AUPRÈS DES MÈRES DE

FAMILLE :

3.2.1- DESCRIPTION DE L’ÉCHANTILLON :

Au total, 200 femmes ont été interviewées. L’âge moyen (±écart-type) de ces

femmes est de 32,8±8,4 ans, alors que l’âge médian est de 32 ans, ayant comme âge

minimum 18 ans et âge maximum 49 ans.

Par ailleurs, une grande partie des femmes interviewées (53%) sont âgées de 25 à

39 ans.

02468

101214161820

> 20 20 à 24 25 à 29 30 à 34 35 à 39 40 à 44 44 <

Age (année)

%

Figure n° 1 : la proportion des mères de famille interrogées par tranche d’âge

Le niveau scolaire moyen (±écart-type) des mères de famille est de 7±3 années

d’étude. En outre, la moitié des femmes n’ont pas pu dépasser 7 années d’étude avec

40

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comme niveau scolaire minimum à 1 année d’étude et le niveau maximum, le niveau

universitaire. Bien qu’il n’y ait pas d’illettrée, 38% des mères de famille ont un niveau

primaire.

Le nombre moyen de grossesse (±écart-type) de ces femmes interviewées se

trouve à 3,6 ±2,1, et que le nombre médian de grossesse est de 3, ce qui donne un

nombre de grossesse maximum égal à 10.

Le nombre de parité moyenne (plus ou moins écart-type) de ces femmes est de

3,2±2, et pour le nombre médian de parité de 3, ayant comme nombre de parité

maximum égal à 10.

01020304050607080

0 1 2 3

Nombre d'avortement

%

Figure n°2 : proportion des femmes selon le nombre d’avortements.

La figure n°2 fait apparaître qu’il existe une proportion non négligeable de

femmes ayant fait des avortements.

Le nombre moyen d’enfants vivants des femmes interrogées est de 3,1 ±2, et que

le nombre d’enfants vivants médian est de 3,0, pour le nombre d’enfant vivant

minimum 0 et le nombre d’enfant vivant maximum 9.

Parmi les 200 femmes interrogées, 91 (45,5 %) restent à la maison pour s’occuper

des tâches ménagères, 40 (20,0 %) sont des paysannes, 42 (21,0 %) des commerçantes,

27 (13,5 %) des salariées.

En ce qui concerne la situation matrimoniale, 157 des 200 mères de famille (78,5

%) ont contracté le mariage civil, tandis que 21,5 % ne sont pas mariées légitimement et

vivent en concubinage.

41

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Tableau n°10 : Répartition des femmes par tranche d’âge et par profession

Groupe d’âge

profession

Femme au

foyer

Agricultric

e

éleveuse

commerçant

eSalariées total

>20 n (%) 8 (66,7) 3 (25,0) 0 (0,0) 1 (8,3) 12 (100,0)20 -24 n (%) 18 (62,1) 1 (3,4) 5 (17,2) 5 (17,2) 29 (100,0)25-29 n (%) 14 (37,8) 5 (13,5) 8 (21,6) 10 (27,0) 37 (100,0)30-34 n (%) 13 (36,1) 11 (30,6) 10 (27,8) 2 (5,6) 36 (100,0)35 -39 n (%) 14 (42,4) 8 (24,2) 5 (15,2) 6 (18,2) 33 (100,0)40-44 n (%) 12 (40,0) 8 (26,7) 7 (23,3) 3 (10,0) 30 (100,0)44< n (%) 12 (52,2) 4 (17,4) 7 (30,4) 0 (0,0) 23( 100,0)Total n (%) 91 (45,5) 40 (20,0) 42 (21,0) 27 (13,5) 200(100,0)

Il est déduit de ce tableau que la proportion des mères au foyer constitue la moitié

des femmes interrogées, contrairement à celle des femmes salariées (14%). Les femmes

âgées de moins de 20 ans qui se trouvent sans travail sont majoritaires à 66,7%, et entre

25 ans et 34 ans la proportion des femmes au foyer diminue à 36%. Pour les salariées,

les femmes âgées entre 25 et 29 ans sont majoritaires (27%). Par ailleurs, le

pourcentage des femmes agricultrices se trouve à 20% et celui des commerçantes à

21%, les femmes âgées de 30 à 34 ans constituent la proportion la plus élevée (28%

pour les commerçantes et 30% pour les agricultrices).

42

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Tableau n°11 : Répartition des mères de famille par tranche d’âge et par situation

matrimoniale.

Groupe d’âgeStatut matrimonial

Vivent seulesMariées non

légitime

Mariées

légitimestotal

>20 n (%) 0 (0,0) 9 (75,0) 3 (25,0) 12 (100,0)20 -24 n (%) 0 (0,0) 8 (27,6) 21 (72,4) 29 (100,0)25-29 n (%) 0 (0,0) 8 (21,6) 29 (78,4) 37 (100,0)30-34 n (%) 2 (5,6) 6 (16,7) 28 (77,8) 36 (100,0)35 -39 n (%) 0 (0,0) 4 (12,1) 29 (87,9) 33 (100,0)40-44 n (%) 1 (3,3) 4 (13,3) 25 (83,3) 30 (100,0)44< n (%) 2 (8,7) 4 (17,4) 17 (73,9) 23 (100,0)Total n (%) 5 (2,5) 43 (21,5) 152 (76,0) 200(100,0)

D’après ce tableau, les mères vivant en couple sont majoritaire (76% pour les

mariées légitimes et 22% les non légitimes). Plus l’âge augmente, plus le pourcentage

des femmes mariées légitimes augmente (72 %), entre 20 et 24 ans, à 88%, entre 35 et

39 ans. Ce fait n’est pas constaté chez les femmes de plus de 40 ans où la proportion des

femmes légitimement mariées diminue et chez les mères âgées de moins de 20 ans où le

pourcentage est à 25 %. Concernant les femmes mariées non légitimes, la proportion de

ces femmes tend à diminuer lorsque l’âge augmente. Cette constatation est valable chez

les moins de 20 ans (75%) jusqu’à l’âge de 39 ans (12%). Ce fait n’est pas remarqué

chez les femmes mariées non légitimes âgées de 40 ans et plus car l’augmentation de la

proportion n’est pas négligeable.

43

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Tableau n°12 : Répartition des femmes par groupe d’âge et par niveau scolaire

âge primaire Secondaire 1Secondaire 2 et

plustotal

>20 n (%) 4 (33,3) 3 (25,0) 5 (41,7) 12 (100,0)20 -24 n (%) 10 (34,5) 16 (55,2) 3 (10,3) 29 (100,0)25-29 n (%) 13 (35,1) 14 (37,8) 10 (27,0) 37 (100,0)30-34 n (%) 16 (44,4) 13 (36,1) 7 (19,4) 36 (100,0)35 -39 n (%) 11 (33,3) 11 (33,3) 11 (33,3) 33 (100,0)40-44 n (%) 13 (43,3) 12 (40,0) 5 (16,6) 30 (100,0)44< n (%) 8 (34,8) 9 (39,1) 6 (26,0) 23 (100,0)Total n (%) 75 (37,5) 78 (39,0) 47 (23,5) 200 (100,0)

A partir de ce tableau, il est constaté que le plus grand nombre des femmes

interrogées ont franchi la classe primaire (37,5 %) et la secondaire du premier cycle

(39,0%). Vingt trois pourcent seulement ont accédé la secondaire et plus. Pour les

femmes âgées entre 35 et 39 ans, la proportion des femmes selon le niveau d’étude reste

constante, 33,3%.

Pour les femmes âgées entre 20 et 24 ans, la moitié de ces femmes ont franchi la

secondaire du premier cycle et 10% seulement ont un niveau secondaire et plus.

Pour certaines tranches d’âge, la proportion des femmes tend à diminuer lorsqu’elles

accèdent le niveau scolaire supérieur.

44

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3.2.2- CONNAISSANCE ET ATTITUDE DES MÈRES

INTERVIEWÉES SUR LES TDCI :

3.2.2.1- SUR LES CONSÉQUENCES DE LA CARENCE EN IODE :

Tableau n°13 : Répartition de la connaissance des femmes sur les signes des troubles

dus à la carence en iode selon les niveaux scolaires.

niveau scolaireGoitre- crétinisme- avortements- poids<2500g à

la naissance- mortalité périnataleAucun 1 signe 2 signes 3 signes

total

Primaire n (%) 40 (53,3) 26 (34,7) 9 (12,0) 0 (0,0) 75 (100,0)Secondaire

1n (%) 36 (46,2) 27 (34,6) 14 (17,9) 1 (1,3) 78 (100,0)

Secondaire

2 et plusn (%) 21 (44,7) 17 (36,2) 8 (17,0) 1 (2,1) 47 (100,0)

total n (%) 97 (48,5) 70 (35,0) 31 (15,5) 2 (1,0) 200(100,0)

A partir de ce tableau, il est constaté que la proportion des femmes ignorant les

TDCI atteint la moitié des femmes interviewées. Un pourcent seulement de ces femmes

a pu rapporter les 3 principales conséquences de la carence en iode. En outre, le niveau

de connaissance des femmes sur les conséquences de la carence en iode varie selon le

niveau de scolarisation, car plus le niveau scolaire augmente, plus la proportion des

femmes ignorant ces conséquences diminue.

Par conséquent, il y a lieu de signaler que parmi les 5 femmes de niveau

universitaire, 4 n’arrivaient à rapporter aucune manifestation des TDCI.

Tableau n°14 : Répartition des femmes suivant leur connaissance sur les conséquences

des TDCI selon leur âge :

45

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Groupe d’âge Goitre- crétinisme- avortements- poids<2500g à

la naissance- mortalité périnataleAucun 1 signe 2 signes 3 signes

total

>20 n (%) 6(50,0) 1(8,3) 5(41,7) 0(0,0) 12(100,0)20 à 24 n (%) 15(51,7) 12(41,4) 2(6,9) 0(0,0) 29(100,0)25 à 29 n (%) 16(43,2) 13(35,1) 7(18,9) 1(2,7) 37(100,0)30 à 34 n (%) 19(52,8) 12(33,3) 4(11,1) 1(2,8) 36(100,0)35 à 39 n (%) 13(39,4) 15(45,5) 5(15,2) 0(0,0) 33(100,0)40 à 44 n (%) 18(60,0) 7(23,3) 5(16,7) 0(0,0) 30(100,0)

44< n (%) 10(43,5) 10(43,5) 3(13,0) 0(0,0) 23(100,0)total n (%) 97(48,5) 70(35,0) 31(15,5) 2(1,0) 200(100,0)

Il est constaté que la répartition des femmes suivant leur connaissance sur les

conséquences de la carence en iode ne montre pas beaucoup d’écart à partir de 20

jusqu’à 44 ans. En général, les femmes qui ne savent pas les TDCI restent majoritaires

quelle que soit la tranche d’âge. Et la proportion des femmes rapportant 2 principaux

troubles liés à la carence en iode est très basse, sauf pour les femmes de moins de 20 ans

où ce pourcentage est de 42% (n=12).

Tableau n°15 : Répartition des femmes donnant leur avis sur les manifestations de la

carence en iode selon leur occupation

occupationsGoitre- crétinisme- avortements- poids<2500g

à la naissance- mortalité périnataleaucun 1 signe 2 signes 3 signes

total

46

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Femme au

foyern (%) 49(53,8) 32(35,2) 9(9,9) 1(1,1) 91(100,0)

Agricultrice

éleveusen (%) 20(50,0) 14(35,0) 6(15,0) 0(0,0) 40(100,0)

Commerçante n (%) 19(45,2) 15(35,7) 7(16,7) 1(2,4) 42(100,0)Salariées n (%) 9(33,3) 9(33,3) 9(33,3) 0(0,0) 27(100,0)total n (%) 97(48,5) 70(35,0) 31(15,5) 2(1,0) 200(100,0)

L’analyse du niveau de connaissance après stratification des femmes selon leur

profession montre que la proportion des mères salariées ignorant les conséquences de la

carence en iode est nettement très basse par rapport aux autres femmes (33% Vs 54%).

Par ailleurs, la proportion des femmes salariées arrivant à rapporter 2 principaux signes

du TDCI est supérieure à celle des femmes ayant autre profession.

Il y a lieu de signaler que le pourcentage des femmes au foyer ayant rapporté 2

signes ou plus n’est que 11%.

Tableau n°16: Répartition des femmes donnant leur avis sur les manifestations des

TDCI selon la situation matrimoniale

Statut matrimonialGoitre- crétinisme- avortements- poids <2500g à

la naissance- mortalité périnataleaucun 1 signe 2 signes 3 signes

total

Vivent seules n (%) 2 (40,0) 3 (60,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 5 (100,0)Mariées non

légitimesn (%) 20 (46,5) 14 (32,6) 9 (20,9) 0 (0,0) 43 (100,0)

47

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Mariées

légitimesn (%) 75 (49,3) 53 (34,9) 22 (14,5) 2 (1,3) 152(100,0)

total n (%) 97 (48,5) 70 (35,0) 31 (15,5) 2 (1,0) 200(100,0)

Le tableau N°16 montre que la situation matrimoniale des femmes détermine en partie

leur niveau de connaissance sur les manifestations cliniques des troubles dus à la

carence en iode. En effet, Pour celles qui vivent en couple, il y a une proportion non

négligeable qui arrive à rapporter 2 manifestations cliniques ou plus (mariées non

légitimes : 21% ; mariées légitimes : 16%). Par contre celles qui vivent seules ont

rapporté soit aucun signe (40%) soit un signe seulement (60%).

3.2.2.2- CONNAISSANCE /ATTITUDE SUR LES CAUSES DES TDCI :

Tableau n°17 : Proportion des femmes donnant leur idée sur les causes des TDCI selon

leur niveau scolaire :

Niveau scolaire

Aliments goitrigènes- apport insuffisant en

iode- facteurs physiques (région

montagneuse)Aucune 1 cause 2 causes

total

Primaire n (%) 42 (56,0) 29 (38,7) 4 (5,3) 75 (100,0)Secondaire 1 n (%) 40 (51,3) 37 (47,4) 1 (1,3) 78 (100,0)Secondaire 2 n (%) 19 (40,4) 28 (59,6) 0 (0,0) 47 (100,0)

48

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et plustotal n (%) 101 (50,5) 94 (47,0) 5 (2,5) 200(100,0)

Sur la base de ce tableau, il est constaté que la moitié des femmes (49,5%) a évoqué au

moins une cause des TDCI. Et le pourcentage des mères ignorant les aliments

goitrigènes varie selon le niveau scolaire. En effet, plus le niveau scolaire augmente

plus le pourcentage des femmes ignorant les causes diminue. En outre, parmi les

femmes ayant un niveau scolaire secondaire second cycle et universitaire, 60% arrivent

à restituer au moins un aliment goitrigène. Par contre pour les femmes de niveau

primaire, seules 44% ont rapporté au moins une cause des TDCI.

Tableau n°18 : Répartition de la connaissance des femmes sur les causes des TDCI en

fonction de groupe d’âge.

Groupe d’âge

Aliments goitrigènes- apport insuffisant en

iode- facteurs physiques (région

montagneuse)Aucune 1 cause 2 causes

total

>20 n (%) 5(41,7) 7(58,3) 0(0,0) 12(100,0)20 à 24 n (%) 16(55,2) 12(41,4) 1(3,4) 29(100,0)25 à 29 n (%) 20(54,1) 17(45,9) 0(0,0) 37(100,0)30 à 34 n (%) 20(55,6) 15(41,7) 1(2,8) 36(100,0)35 à 39 n (%) 15(45,5) 18(54,5) 0(0,0) 33(100,0)40 à 44 n (%) 17(56,7) 11(36,7) 2(6,7) 30(100,0)

44< n (%) 8(34,8) 14(60,9) 1(4,3) 23(100,0)total n (%) 101(50,5) 94(47,0) 5(2,5) 200(100,0)

49

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¨

0

10

20

30

40

50

60

70

>20 21 à 24 25 à 29 30 à 34 35 à 39 40 à 44 44<

Age

%

Aucune1 ou 2 causes

Figure n°3 : Répartition de la connaissance des femmes sur les causes des TDCI

en fonction de groupe d’âge.

Il est constaté que la moitié des femmes interrogées ignorent les causes des TDCI,

et l’autre moitié ont cité au moins une cause. Et la distribution de la connaissance des

femmes sur les causes des TDCI montre que l’âge des femmes détermine en partie leur

niveau de connaissance. En effet, pour les deux extrêmes d’âge (moins de 20 ans et plus

de 44 ans), la proportion de celles qui ont rapporté au moins une cause est nettement

élevée. Pour les autres groupes d’âge, les femmes ignorant les causes des TDCI restent

majoritaires sauf pour les femmes de 35 à 39 ans.

Tableau n°19 : Répartition des femmes suivant leurs réponses sur les causes des TDCI

et leur profession

occupations

Aliments goitrigènes- apport insuffisant en

iode- facteurs physiques (région

montagneuse)Aucune 1 cause 2 causes

total

50

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Femme au

foyer

n (%) 48(52,7) 43(47,2) 0(0,0) 91(100,0)

Agricultrice-

éleveuse

n (%) 23(57,5) 15(37,5) 2(5,0) 40(100,0)

commerçant

e

n (%) 16(38,1) 24(57,1) 2(4,8) 42(100,0)

salariées n (%) 14(51,8) 12(44,4) 1(3,7) 27(100,0)total n (%) 101(50,5) 94(47,0) 5(2,5) 200(100,0)

L’analyse des résultats selon l’occupation des femmes a montré que celles qui

n’ont cité aucune cause prédominent, excepté pour les femmes commerçante (n=42), où

62% ont rapporté au moins une cause des TDCI.

Tableau n°20: Relation entre situation matrimoniale et réponses des femmes sur les

causes des TDCI

Statut matrimonial

Aliments goitrigènes- apport insuffisant en

iode- facteurs physiques (région

montagneuse)Aucune 1 cause 2 causes

total

Vivent

seules

n (%) 3 (60,0) 2 (40,0) 0 (0,0) 5 (100,0)

Mariées non

légitimes

n (%) 24 (55,8) 17 (39,5) 2 (4,7) 43 (100,0)

Mariées

légitimes

n (%) 74 (48,7) 75 (49,3) 3 (2,0) 152 (100,0)

total n (%) 101 (50,5) 94 (47,0) 5 (2,5) 200(100 ,0)

51

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Le tableau n°20 montre une variation très nette de la proportion des femmes ayant

cité au moins une cause des TDCI selon leur situation matrimoniale. Par conséquent,

pour les femmes vivant seules, cette proportion est de 40% alors que pour les femmes

mariées non légitimes, elle s’élève à 42% et pour les femmes mariées légitimes à 51%.

3.2.2.3- CONNAISSANCE/ATTITUDE SUR LES PREVENTIONS DES

TDCI :

Tableau n°21 : Répartition de la connaissance des mères sur les préventions des TDCI

en fonction de leur niveau scolaire.

Niveau scolaire

Détoxification des aliments goitrigènes-

apport alimentaire en iode- utilisation du

sel iodé- utilisation des capsules iodéesaucune 1 prévention 2 prévent.

total

Primaire n (%) 12 (16,0) 59 (78,7) 4 (5,3) 75 (100,0)Secondaire 1 n (%) 8 (10,3) 61 (78,2) 9 (11,5) 78 (100,0)Secondaire 2

et plus

n (%) 1 (2,1) 42 (89,4) 4 (8,5) 47 (100,0)

total n (%) 21 (10,5) 162 (81,0) 17 (8,5) 200(100,0)

D’après ce tableau, il est constaté que la majorité des femmes (81%) a évoqué au

moins une prévention des TDCI. Et le pourcentage des mères ignorant les méthodes de

lutte contre l’apparition des TDCI varie selon le niveau scolaire. Effectivement, plus le

52

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niveau scolaire augmente plus le pourcentage des femmes ignorant les préventions

diminue. En outre, parmi les femmes ayant un niveau scolaire secondaire second cycle

et universitaire, 97,9% arrivent à restituer au moins une prévention.

Tableau n°22 : Répartition des femmes selon leur avis sur les préventions contre la

carence en iode et le groupe d’âge

Groupe d’âge

Détoxification des aliments goitrigènes-

apport alimentaire en iode- utilisation du

sel iodé- utilisation des capsules iodéesaucune 1 prévention 2 prévent.

total

>20 n (%) 1 (8,3) 10 (83,3) 1 (8,3) 12 (100,0)20 à 24 n (%) 7 (24,1) 20 (69,0) 2 (6,9) 29 (100,0)25 à 29 n (%) 3 (8,1) 29 (78,4) 5 (13,5) 37 (100,0)30 à 34 n (%) 6 (16,7) 27 (75,0) 3 (8,3) 36 (100,0)35 à 39 n (%) 2 (6,1) 31 (93,9) 0 (0,0) 33 (100,0)40 à 44 n (%) 2 (6,7) 25 (83,3) 3 (10,0) 30 (100,0)

44< n (%) 0 (0,0) 20 (87,0) 3 (13,0) 23 (100,0)total n (%) 21 (10,5) 162 (81,0) 17 (8,5) 200 (100,0)

Il est constaté que 10% seulement des femmes interrogées ignorent les préventions

des TDCI, 24,1% des femmes sont âgées de 20 à 24 ans. Et la distribution de la

connaissance des femmes sur les préventions des TDCI montre que l’âge des femmes

détermine en partie leur niveau de connaissance. En effet, pour tous les âges, la

53

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proportion des femmes qui ont rapporté au moins une prévention est nettement très

élevée.

Tableau n°23 : Répartition des femmes suivant leur avis sur les préventions des TDCI

et leur profession

occupations

Détoxification des aliments goitrigènes-

apport alimentaire en iode- utilisation du

sel iodé- utilisation des capsules iodées

aucune 1 prévention2

préventions

total

Femme au

foyerNombre 10 (11,0) 74 (81,3) 7 (7,7) 91(100,0)

Agricultrice-

éleveuseNombre 7 (17,5) 32 (80,0) 1 (2,5) 40 (100,0)

commerçant

eNombre 2 (4,8) 34 (80,9) 6 (14,3) 42 (100,0)

salariées Nombre 2 (7,4) 22 (81,5) 3 (11,1) 27 (100,0)total Nombre 21 (10,5) 162 (81,0) 17 (8,5) 200 (100,0)

L’analyse des résultats selon l’occupation des femmes a montré que celles qui ont

rapporté au moins une prévention prédominent. Toutefois, 10% des femmes n’ont pas

pu trouver un seul moyen de prévention, parmi elles, les paysannes sont majoritaires.

54

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Tableau n°24 : Relation entre le nombre de femmes donnant des réponses sur les

préventions des TDCI avec leur situation matrimoniale

Statut matrimonial

Détoxification des aliments goitrigènes-

apport alimentaire en iode- utilisation du

sel iodé- utilisation des capsules iodées

aucune 1 prévention2

préventions

total

Vivent

seulesn (%) 0 (0,0) 2 (40,0) 3 (60,0) 5 (100,0)

Mariées non

légitimesn (%) 6 (14,0) 33 (76,7) 4 (9,3) 43 (100,0)

Mariées

légitimesn (%) 15 (9,9) 127 (83,6) 10 (6,6) 152 (100,0)

total n (%) 21 (10,5) 162 (81,0) 17 (8,5) 200 (100,0)

Le tableau n°24 montre une proportion très élevée des femmes ayant cité au

moins une prévention des TDCI selon leur situation matrimoniale. Par contre, 10,5%

des femmes vivant en couple n’ont donné aucun moyen pour prévenir la carence en

iode.

55

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3.2.3- ATTITUDE/PRATIQUE DES FEMMES INTERVIEWÉES :

3.2.3.1- PRISE DES ALIMENTS GOITRIGENES :

Tableau n°25 : Répartition des femmes prenant du manioc en fonction de leur

occupation

Occupations

Prise du manioc

Occasion.

ou jamais

1 fois par

mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de

5 fois

par

semaine

total

Femmes au

foyern(%) 20 (22,0) 39 (42,9) 28(30,8) 2 (2,2) 2 (2,2) 9(100,0)

Agricultrice-

éleveusen (%) 7 (17,5) 10 (25,0) 18(45,0) 1 (2,5) 4 (10,0) 40(100,0)

commerçante n (%) 14 (33,3) 18 (42,8) 9(21,4) 0 (0,0) 1 (2,4) 42(100,0)salariées n (%) 6 (22,2) 16 (59,2) 2 (7,4) 2 (7,4) 1 (3,7) 27(100,0)

total n (%) 47 (23,5) 83 (41,5) 57(28,5) 5 (2,5) 8 (4,0) 200(100,0)

Il est constaté à partir de ce tableau que, la répartition des femmes selon la

fréquence de prise de manioc varie suivant leurs professions. En effet, 57% des femmes

cultivatrices et/ou éleveuses consomment toutes les semaines du manioc dont 4 en

prennent plus de 5 fois la semaine. Les salariées consomment du manioc tous les mois

sont majoritaires.

56

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Tableau n°26 : proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la prise du manioc

Statut

matrimonial

Prise du manioc

Occasionnel.

ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de 5

fois par

semaine

total

Vivent

seulesn (%) 2 (40,0) 3 (60,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 0 (0,0) 5(100,0)

Mariées

non

légitime

s

n (%) 5 (11,6) 15 (34,9) 18 (41,9) 1 (2,3) 4 (9,3) 43(100,0)

Mariées

légitime

s

n (%) 40 (26,3) 65 (42,8) 39 (25,7) 4 (2,6) 4 (2,6) 152(100,0)

total n (%) 47 (23,5) 83 (41,5) 57 (28,5) 5 (2,5) 8 (4,0) 200(100,0)

Le tableau n°26 montre une variation très nette de la proportion des femmes

suivant le nombre de prise du manioc selon leur situation matrimoniale. Il en résulte que

la majorité des femmes prenant au moins une fois ou plus par mois du manioc

cohabitent en couple (79% mariées non légitimes et 71% mariées légitimes). 4% des

femmes interviewées en mangent tous les jours, elles vivent en couple.

57

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Tableau n°27 : proportion des femmes suivant leur prise du manioc et leur niveau

scolaire

Niveau scolaire

Prise du manioc

Occasionnel

. ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de

5 fois

par

semaine

total

Primaire n (%) 14 (18,7) 28(37,3) 29(38,7) 0 (0,0) 4 (5,3) 75(100,0)Secondair

e 1n (%) 24 (30,8) 29(37,2) 21(26,9) 3 (3,8) 1 (1,3) 78(100,0)

Secondair

e 2 et plusn (%) 9 (19,1) 26(55,3) 7 (14,9) 2 (4,3) 3 (6,4) 47(100,0)

total n (%) 47 (23,5) 83(41,5) 57(28,5) 5 (2,5) 8 (4,0) 200(100,0))

A partir de ce tableau, il est remarqué que la fréquence de prise du manioc des

femmes varie selon le niveau de scolarisation. En effet, pour les mères qui prennent du

manioc toutes les semaines plus le niveau scolaire augmente, plus la proportion des

femmes qui en consomme diminue allant de 44% à 27% et 4 d’entre- elles au niveau

primaire en absorbent tous les jours. La proportion des femmes mangeant du manioc

tous les mois est élevée par rapport à celles de niveau secondaire et universitaire.

58

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Tableau n°28 : Répartition des femmes prenant le manioc en fonction de leur âge

Groupe d’âge

Prise du manioc

Occasionnelle

ou jamais

1

fois/mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

Plus de 5

fois par

semaine

total

>20 n (%) 1(8,3) 3(25,0) 7(58,3) 1(8,3) 0(0,0) 12(100,0)20 à 24 n (%) 7(24,1) 13(44,8) 9(31,0) 0(0,0) 0(0,0) 29(100,0)25 à 29 n (%) 13(35,1) 14(37,8) 5(13,5) 2(5,4) 3(8,1) 37(100,0)30 à 34 n (%) 13(36,1) 14(38,9) 8(22,2) 0(0,0) 1(2,8) 36(100,0)35 à 39 n (%) 7(21,2) 15(45,5) 7(21,2) 1(3,0) 3(9,1) 33(100,0)40 à 44 n (%) 4(13,3) 14(46,7) 11(36,7) 1(3,3) 0(0,0) 30(100,0)

44< n (%) 2(8,7) 10(43,5) 10(43,5) 0(0,0) 1(4,3) 23(100,0)total n (%) 47(23,5) 83(41,5) 57(28,5) 5(2,5) 8(4,0) 200(100,0)

Il est constaté que les femmes âgées de 20 ans renferment la proportion non

négligeable de la consommation hebdomadaire du manioc (66,6%). Cependant, la

répartition des femmes suivant le nombre de prise du manioc ne présente pas beaucoup

d’écart à partir de 20 jusqu’à 44 ans. En général, les femmes qui prennent du manioc au

moins une fois le mois (41,5% pour celles qui mangent du manioc une fois par mois,

35% pour celles qui en mangent toutes les semaines) restent majoritaires quelle que soit

la tranche d’âge. Signalons que parmi celles qui prennent du manioc toutes les

semaines, 8% des femmes âgées entre 25 et 29 ans en consomment presque tous les

jours.

Tableau n°29 : Répartition des femmes prenant du chou en fonction de leur occupation

59

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occupations

Prise de choux

Occasionnelle

ou jamais

1 fois par

mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

total

Femmes au

foyer

n (%) 22(24,2) 45(49,5) 24(26,4) 0(0,0) 91(100,0)

Agricultrice-

éleveuse

n (%) 8(20,0) 18(45,0) 12(30,0) 2(5,0) 40(100,0)

commerçante n (%) 10(23,8) 19(45,2) 11(26,2) 2(4,8) 42(100,0)salariées n (%) 3(11,1) 19(70,4) 5(18,5) 0(0,0) 27(100,0)

total n (%) 43(21,5) 101(50,5) 52(26,0) 4(2,0) 200(100,0)

Au terme de ce tableau, il est déduit que la moitié des femmes interrogées

prennent du chou tous les mois, la majorité d’entre- elles sont des salariées. Par contre,

pour les 2 autres (agricultrice et/ou éleveuse et commerçante) la proportion des femmes

mangeant du chou toutes les semaines présente peu d’écart (35 et 31%).

Tableau n°30 : proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la prise de

choux

60

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statut matrimonial

Prise de choux

Occasionnel.

ou jamais

1 fois par

mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

total

Vivent

seulesn (%) 3 (60,0) 0 (0,0) 2 (40,0) 0 (0,0) 5 (100,0)

Mariées

non

légitimes

n (%) 7 (16,3) 27 (62,8) 9 (20,9) 0 (0,0) 43(100,0)

Mariées

légitimesn (%) 33 (21,7) 74 (48,7) 41 (27,0) 4 (2,6) 152(100,0)

total n (%) 43 (21,5) 101 (50,5) 52 (26,0) 4 (2,0) 200(100,0)

De ce tableau résulte que les femmes vivant seules ont l’habitude de prendre

chaque semaine du chou par rapport aux femmes mariées non légitimes et légitimes

(40% contre 20,9 et 29,6%). Les femmes mariées non légitimes sont majoritaires à

consommer du chou tous les mois (62,8%).

Tableau n°31 : proportion des femmes suivant leur prise du chou et leur niveau scolaire

niveau scolaire

Prise de choux

Occasionnel

ou jamais

1 fois par

mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

total

61

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Primaire n (%) 13 (17,3) 37 (49,3) 22 (29,3) 3 (4,0) 75 (100,0)Secondair

e 1n (%) 18 (23,1) 40 (51,3) 19 (24,4) 1 (1,3) 78 (100,0)

Secondair

e 2 et plusn (%) 12 (25,5) 24 (51,1) 11 (23,4) 0 (0,0) 47 (100,0)

total n (%) 43 (21,5) 101 (50,5) 52 (26,0) 4 (2,0) 200(100,0)

Il est observé que plus le niveau scolaire augmente plus la proportion des femmes

prenant chaque semaine du chou diminue. Par contre, quel que soit le niveau scolaire

des femmes interviewées, la proportion de celles consommant tous les mois du chou ne

présente pas beaucoup d’écart.

Tableau n° 32 : 1 Répartition des femmes prenant du chou en fonction de leur âge

Groupe d’âge 1

Prise du chou

Occasionnelle

ou jamais

1 fois par

mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

total

>20 n(%) 4(33,3) 5(41,7) 3(25,0) 0(0,0) 12(100,0)20 à 24 n(%) 8(27,6) 17(58,6) 3(10,3) 1(3,4) 29(100,0)25 à 29 n(%) 5(13,5) 22(59,5) 9(24,3) 1(2,7) 37(100,0)30 à 34 n(%) 10(27,8) 16(44,4) 10(27,8) 0(0,0) 36(100,0)

62

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35 à 39 n(%) 6(18,2) 15(45,5) 12(36,4) 0(0,0) 33(100,0)40 à 44 n(%) 3(10,0) 16(53,3) 10(33,3) 1(3,3) 30(100,0)

44< n(%) 7(30,4) 10(43,5) 5(21,7) 1(4,3) 23(100,0)total n(%) 43(21,5) 101(50,5) 52(26,0) 4(2,0) 200(100,0)

D’après ce tableau, il est constaté que la répartition des femmes suivant le nombre

de prise du chou au moins une fois par semaine ne montre pas beaucoup d’écart quel

que soit l’âge sauf pour le groupe d’âge de 20 à 24 ans où il est noté une diminution de

la proportion des femmes (13,7%). La proportion des femmes consommant chaque mois

du chou reste élevé quel que soit l’âge.

3.2.3.2- PRISE D’ALIMENTS APPORTANT L’IODE :

Tableau n°33 : Répartition des femmes prenant de crustacés en fonction de leur

occupation

occupations

Prise de crustacés

Occasion

ou jamais

1 fois

par

mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de

5 fois

par

semaine

total

63

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Femmes au

foyern(%) 11(12,1) 29(31,9) 26(28,6) 17(18,7) 8(8,8) 91(100,0)

Agricultrice-

éleveusen(%) 6(15,0) 10(25,0) 17(42,5) 4(10,0) 3(7,5) 40(100,0)

commerçante n(%) 16(38,1) 9(21,4) 13(30,9) 3(7,1) 1(2,4) 42(100,0)salariées n(%) 5(18,5) 6(22,2) 10(37,0) 3(11,1) 3(11,1) 27(100,0)

total n(%) 38(19,0) 54(27,0) 66(33,0) 27(13,5) 15(7,5) 200(100,0)

D’après ce tableau, 54% des femmes interviewées prennent du crustacé au moins

une fois par semaine, seulement 19% n’en mangent que par occasion. Effectivement, la

proportion des femmes consommant plus d’une fois la semaine du crustacé et quelle que

soit leur profession ne varie pas de façon considérable. Par contre, les mères

commerçantes présentent la majorité et parmi celles qui refusent de manger du crustacé.

Tableau n°34 : proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la prise de

crustacés

Statut

matrimonial

Prise de crustacés

Occasionnel.

ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

Plus de 5

fois par

semaine

total

Vivent

seulesn (%) 1 (20,0) 0 (0,0) 1 (20,0) 1 (20,0) 2 (40,0) 5(100,0)

Mariées

non

légitimes

n (%) 7 (16,3) 11(25,6) 13(30,2) 8 (18,6) 4 (9,3) 43(100,0)

Mariées n (%) 30 (19,7) 43(28,3) 52 (34,2) 18(11,8) 9 (5,9) 152(100,0)

64

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légitimestotal n (%) 38 (19,0) 54(27,0) 66(33,0) 27(13,5) 15(7,5) 200(100,0)

Ce tableau montre que les femmes vivant seules prennent du crustacé au moins

une fois par semaine et constituent la majorité des femmes interviewées (80%). Par

contre, la différence est faible entre la proportion des femmes mangeant du crustacé

occasionnellement en rapport avec leur statut matrimonial.

Tableau n°35 : proportion des femmes suivant leur prise de crustacés et leur niveau

scolaire

Niveau scolaire

Prise de crustacés

Occasionnel.

ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de

5 fois

par

semaine

total

Primaire n (%) 17 (22,7) 17(22,7) 26(34,7) 8 (10,7) 7 (9,3) 75(100,0)Secondaire

1n (%) 11 (14,1) 24(30,8) 20(25,6) 18(23,1) 5 (6,4) 78(100,0)

Secondaire

2 et plusn (%) 10 (21,3) 13(27,7) 20(42,6) 1 (2,1) 3 (6,4) 47(100,0)

total n (%) 38 (19,0) 54(27,0) 66(33,0) 27(13,5) 15(7,5) 200(100,0)

Il est montré dans ce tableau que la proportion des femmes interrogées quel que

soit leur niveau scolaire ne présente pas de variation remarquable vis à vis de celles qui

prennent au moins une fois par semaine du crustacé. Cette constatation implique

65

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également chez les femmes qui mangent du crustacé occasionnellement, sauf pour celles

qui ont franchi la secondaire du premier cycle où le pourcentage est en baisse (14,1%)

Tableau n°36 : Répartition des femmes prenant les crustacés en fonction de leur âge

Groupe d’âge

Prise de crustacés

Occasionnelle

ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

Plus de 5

fois par

semaine

total

>20 n (%) 1(8,3) 4(33,3) 4(33,3) 3(25,0) 0(0,0) 12(100,0)20 à 24 n (%) 4(13,8) 14(48,3) 7(24,1) 1(3,4) 3(10,3) 29(100,0)25 à 29 n (%) 7(18,9) 5(13,5) 13(35,1) 9(24,3) 3(8,1) 37(100,0)30 à 34 n (%) 13(36,1) 9(25,0) 7(19,4) 4(11,1) 3(8,3) 36(100,0)35 à 39 n (%) 6(18,2) 8(24,2) 16(48,5) 2(6,1) 1(3,0) 33(100,0)40 à 44 n (%) 3(10,0) 8(26,7) 12(40,0) 4(13,3) 3(10,0) 30(100,0)

44< n (%) 4(17,4) 6(26,1) 7(30,4) 4(17,4) 2(8,7) 23(100,0)total n (%) 38(19,0) 54(27,0) 66(33,0) 27(13,5) 15(7,5) 200(100,0)

Parmi les femmes ne consommant pas du crustacé qu’occasionnellement celles

âgées de 30 à 34 ans sont majoritaires (36,1%). Cette proportion est très basse chez les

femmes de moins de 20 ans qui ont la même fréquence de prise du crustacé. La

proportion des femmes mangeant plus d’une fois par semaine du crustacé ne présente

pas beaucoup de différence quel que soit leur âge, cette proportion reste élevée.

66

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Tableau n°37 : Répartition des femmes prenant de poissons en fonction de leur

occupation

Profession

Prise de poissons

Occasionnel.

ou jamais

1 fois

par

mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de

5 fois

par

semaine

total

Femmes au

foyer

n (%) 23(25,3) 37(40,7) 27(29,7) 3(3,3) 1(1,1) 91(100,0)

Agricultrice-

éleveuse

n (%) 16(40,0) 10(25,0) 13(32,5) 1(2,5) 0(0,0) 40(100,0)

commerçante n (%) 4(9,5) 17(40,5) 19(45,2) 2(4,8) 0(0,0) 42(100,0)salariées n (%) 0(0,0) 13(48,1) 13(48,1) 1(3,7) 0(0,0) 27(100,0)

total n (%) 43(21,5) 77(38,5) 72(36,0) 7(3,5) 1(0,5) 200(100,0)

En général, la majorité des femmes interviewées mangent du poisson de mer au

moins une fois par mois avec un pourcentage de 78,5%. Par conséquent, la répartition

des femmes selon leur profession détermine leur habitude de prendre du poisson de mer.

Il se trouve que la proportion des femmes à cette même fréquence de prise du poisson

ne montre pas trop de dénivellation quelle que soit la profession, excepté pour les

femmes paysannes où cette proportion est diminuée (60%). En effet, 40% des mères

67

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paysannes prennent du poisson occasionnellement. Tandis que les femmes salariées en

prennent plus d’une fois par mois.

Tableau n°38 : proportion des femmes suivant leur situation matrimoniale et la prise de

poissons

Statut matrimonial

Prise de poissons

Occasionnel

. ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

Plus de 5

fois par

semaine

total

Vivent

seulesn (%) 0 (0,0) 4(80,0) 1(20,0) 0(0,0) 0(0,0) 5(100,0)

Mariées

non

légitime

s

n (%) 15 (34,9) 14(32,6) 12(27,9) 2(4,7) 0(0,0) 43(100,0)

Mariées

légitime

s

n (%) 28(18,4) 59(38,8) 59(38,8) 5(3,3) 1(0,7) 152(100,0)

total n (%) 43 (21,5) 77(38,5) 72(36,0) 7(3,5) 1(0,5) 200(100,0)

Il est déduit à partir de ce tableau que toutes les femmes vivant seules prennent au

moins une fois par mois du poisson. Les femmes mariées non légitimes sont

majoritaires comparées à celles qui ne mangent du poisson que par occasion.

68

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Tableau n°39 : proportion des femmes suivant leur prise de poisson et leur niveau

scolaire

Niveau scolaire

Prise de poissons

Occasionnel

. ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2

fois par

semaine

3 à 4

fois par

semaine

Plus de

5 fois

par

semaine

total

Primaire n (%) 24 (32,0) 20(26,7) 27(36,0) 4(5,3) 0(0,0) 75(100,0)Secondair

e 1n (%) 14 (17,9) 38(48,7) 24(30,8) 1(1,3) 1(1,3) 78(100,0)

Secondair

e 2 et plusn (%) 5 (10,6) 19(40,4) 21(44,7) 2(4,3) 0(0,0) 47(100,0)

total n (%) 43(21,5) 77(38,5) 2(36,0) 7(3,5) 1(0,5) 200(100,0)

Il est constaté que la fréquence de prise du poisson par les femmes interviewées

varie suivant le niveau scolaire. Effectivement, les femmes à niveau primaire

constituent la majorité des femmes qui ne prennent qu’occasionnellement du poisson.

Quel que soit le niveau scolaire, la proportion des femmes mangeant du poisson au

moins une fois par mois ne présente pas trop d’écart notable.

69

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Tableau n°40 : Répartition des femmes prenant le poisson en fonction de leur âge

Groupe d’âge 1

Prise de poissons

Occasionnelle

ou jamais

1 fois

par mois

1 à 2 fois

par

semaine

3 à 4 fois

par

semaine

Plus de 5

fois par

semaine

total

>20 n (%) 6(50,0) 3(25,0) 3(25,0) 0(0,0) 0(0,0) 12(100,0)20 à 24 n (%) 5(17,2) 14(48,3) 7(24,1) 3(10,3) 0(0,0) 29(100,0)25 à 29 n (%) 6(16,2) 18(48,6) 10(27,0) 2(5,4) 1(2,7) 37(100,0)30 à 34 n (%) 13(36,1) 12(33,3) 11(30,6) 0(0,0) 0(0,0) 36(100,0)35 à 39 n (%) 7(21,2) 11(33,3) 14(42,4) 1(3,0) 0(0,0) 33(100,0)40 à 44 n (%) 4(13,3) 11(36,7) 15(50,0) 0(0,0) 0(0,0) 30(100,0)

44< n (%) 2(8,7) 8(34,8) 12(42,2) 1(4,3) 0(0,0) 23(100,0)total n (%) 43(21,5) 77(38,5) 72(36,0) 7(3,5) 1(0,5) 200(100,0)

Il est remarqué que les pourcentages des femmes consommant du poisson plus

d’une fois le mois, ne présente pas de dénivellation notable, quel que soit leur âge ; ces

pourcentages restent élevés. Pourtant, la moitié des femmes âgées de moins de 20 ans

prennent occasionnellement du poisson.

70

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Tableau n°41 : Répartition des femmes en fonction de leur occupation et la

conservation du sel iodé éloigné du soleil et de la chaleur

occupationConservation du sel iodé par

rapport au soleil et la chaleurExposé A l’abri

total

Femmes au

foyern (%) 9(9,9) 82(90,1) 91(100,0)

Agricultrice-

éleveusen (%) 4(10,0) 36(90,0) 40(100,0)

commerçante n (%) 4(9,5) 38(90,5) 42(100,0)salariées n (%) 6(22,2) 21(77,8) 27(100,0)

total n (%) 23(11,5) 177(88,5) 200(100,0)

Ce tableau fait apparaître que la majorité des femmes interviewées mettent leur

sel de cuisine à l’abri de la chaleur et de la lumière avec une proportion de 88,5%. Par

rapport aux autres femmes, 22,2% des salariées exposent leur sel sous la chaleur et la

lumière.

71

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Tableau n°42 : Répartition des femmes en fonction de leur situation matrimoniale et la

conservation du sel iodé éloigné du soleil et chaleur

Statut matrimonial Conservation du sel iodé par

rapport au soleil et la chaleurExposé A l’abri

total

Vivent seules n (%) 1 (20,0) 4 (80,0) 5 (100,0)Mariées non

légitimesn (%) 3 (7,0) 40 (93,0) 43 (100,0)

Mariées

légitimesn (%) 19 (12,5) 133 (87,5) 152 (100,0)

total n (%) 23 (11,5) 177 (88,5) 200(100,0)

Il est déduit à partir de ce tableau que les femmes vivant seules présentent la

proportion la plus élevée à celles qui mettent leur sel iodé sous l’action de la chaleur et

de la lumière.

Tableau n°43 : Répartition des femmes en fonction de leur niveau scolaire et la

conservation du sel iodé.

72

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Niveau scolaireConservation du sel iodé par

rapport au soleil et la chaleurExposé A l’abri

total

Primaire n (%) 11 (14,7) 64 (85,3) 75 (100,0)Secondaire 1 n (%) 9 (11,5) 69 (88,5) 78 (100,0)

Secondaire 2 et

plusn (%) 3 (6,4) 44 (93,6) 47 (100,0)

total n (%) 23 (11,5) 177 (88,5) 200(100,0)

A partir de ce tableau, il est remarqué que plus le niveau scolaire augmente, moins

les femmes soumettent leur sel iodé à l’action de la chaleur et de la lumière, la

proportion varie de 14,7% à 6,4%.

Tableau n°44 : Répartition des femmes en fonction de leur âge et la conservation du sel

iodé.

73

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Groupe d’âge Conservation du sel iodé par

rapport au soleil et la chaleurExposé A l’abri

total

>20 n (%) 1(8,3) 11(91,7) 12(100,0)20 à 24 n (%) 4(13,8) 25(86,2) 29(100,0)25 à 29 n (%) 6(16,2) 31(83,8) 37(100,0)30 à 34 n (%) 3(8,3) 33(91,7) 36(100,0)35 à 39 n (%) 3(9,1) 30(90,9) 33(100,0)40 à 44 n (%) 4(13,3) 26(86,7) 30(100,0)

44< n (%) 2(8,7) 21(91,3) 23(100,0)total n (%) 23(11,5) 177(88,5) 200(100,0)

Il est constaté que la proportion des femmes exposant leur sel sous la chaleur et

lumière ne présente pas trop d’écart. Elle varie de façon moins nette selon l’âge

TROISIÈME PARTIE : COMMENTAIRE – DISCUSSION- SUGGESTION

1- SITUATION GÉNÉRALE DU SERVICE DE SANTÉ DU DISTRICT

D’AMBOHIDRATRIMO :

1.1- EVOLUTION DU NOMBRE D’AVORTEMENTS :

La carence en iode est l’une des causes possibles d’avortements spontanés (6). Les

résultats recueillis de 2003 à 2005 dans les formations sanitaires du District

74

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d’Ambohidratrimo montrent que le nombre d’accouchements par rapport au taux de

fréquentation pour la consultation prénatale s’élève de 1,5 points (35% en 2003 à 36,5%

en 2005). En outre, le taux d’avortements durant ces 3 années d’étude reste constant car

il a oscillé entre 2,5% et 2,7%.

L’étude réalisée en 1998 par Andriambelomasina dans le District de Fandriana fait

apparaître que la proportion d’avortements est de 3,4%, et le nombre d’accouchement

total à 94,5% (8). Ces chiffres illustrent un taux plus élevé dans le district de Fandriana

par rapport à celui d’Ambohidratrimo.

En Europe, le nombre de femmes n’ayant pas consulté l’équipe responsable de

l’accouchement a beaucoup diminué, passant de 11,2% en 1995 à 6,5% en 1998. En

outre, 57,6% des femmes, en 1998, ont accouché en secteur public, ce qui correspond à

une légère augmentation par rapport à 1995 où ce pourcentage étant de 55,9% (35). Le

nombre de femmes ayant effectué la consultation prénatale est nettement plus élevé que

le nombre de femmes accouchant dans les formations sanitaires par rapport à ceux du

district d’Ambohidratrimo.

La consommation du sel iodé pourrait avoir d’impact sur le nombre d’avortements

durant la période d’étude en diminuant le nombre des fausses couches (36). Mais la

consommation de sel iodé ne peut en être la seule cause car d’autres facteurs comme le

développement de la stratégie de la maternité sans risque et les bonnes pratiques de

suivi des femmes enceintes pourraient y être associés.

1.2- EVOLUTION DU TAUX DE MORTALITÉ PÉRINATALE-

EVOLUTION DU NOMBRE DE NOUVEAU- NÉS AYANT UN POIDS

INFERIEUR A 2500G A LA NAISSANCE :

La carence en iode peut provoquer la mortalité périnatale, le poids inférieur à la

normale à la naissance (6).

Dans les formations sanitaires du District d’Ambohidratrimo, la proportion

annuelle de mortalité périnatale se stabilise autour de 20‰ pendant les 3 années

d’étude. A propos du poids faible à la naissance, il est constaté que de 2003 à 2005, le

75

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pourcentage des nouveau-nés ayant un poids à la naissance inférieur à 2500g n’a pas

présenté de variation nette : 9,6% en 2003 ; 9,7% en 2004 ; 9,7 en 2005.

Dans le District de Fandriana, en 1998, le taux de mortalité périnatale atteint les

18‰, et la proportion de poids inférieur à 2500g à la naissance est de 7% (8). Ces

pourcentages sont moins élevés par rapport à ceux du district d’Ambohidratrimo.

A Madagascar, 11% des enfants ont un poids inférieur à 2500g (37).

D’après les dernières estimations, 18 millions d’enfants sont atteints

d’insuffisance pondérale, moins de 2500g, chaque année, environ 14% de toutes les

naissances vivantes. La grande majorité d’entre eux, 11 millions, naissent en Asie du

sud, et 3,6 millions en Afrique subsaharienne (38).

A la maternité d’Issaka Gazobi de Niamey du décembre 2001 au février 2002,

7ans après la mise sur les marchés du sel iodé, une étude portant sur la prévalence de

l’hypothyroïdie sur 485 couples mères- enfants a été réalisée en 2003. Il a été constaté

la présence de goitre chez les 18 mères (3,7%), seulement 2 nouveau- nés (0,4%) ont

une TSH franchement élevée supérieure à 10µU/ml ; et que 17% des bébés sont

hypotrophiques dont un présente une hypothyroïdie (39). Le pourcentage des nouveaux-

nés ayant un poids à la naissance inférieur à 2500g est plus élevé par rapport à celui du

district d’Ambohidratrimo.

Une étude rétrospective a été réalisée en 1998 et 1999 au niveau du Centre

Hospitalier du Dakar portant sur les facteurs de risques maternels et le faible poids des

nouveau-nés chez les adolescentes sénégalaises ayant accouché des nouveau-nés

vivants. Sur les 4586 parturientes, 456 avaient un âge inférieur à 20 ans (10%). 105

nouveau-nés sur 351 vivants (10%) avaient un poids inférieur à 2500g (40). Le

pourcentage des nouveau-nés ayant un poids faible à la naissance est légèrement

supérieur à celui trouvé dans le district d’Ambohidratrimo.

La consommation journalière du sel iodé contribue à la lutte contre ces

conséquences graves de la carence en iode en réduisant le nombre de mortinatalité (36).

Pourtant, le suivi des femmes enceintes, plus particulièrement les femmes à risque,

durant leur grossesse s’avère important pour réduire le taux de mortalité périnatale et le

taux du faible poids à la naissance.

76

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Il y a lieu de signaler que pour accoucher, la majorité des femmes ne rejoignent

pas les formations sanitaires. Aussi, le nombre de cas de mortalité périnatale et le poids

faible à la naissance peuvent être sous estimé.

1.3- EVOLUTION DU TAUX DE GOITRE TOTAL- EVOLUTION DE LA

CONSOMMATION DU SEL IODÉ :

Le goitre est parmi les principaux indicateurs de surveillance de l’endémie

goitreuse (41). Dans le monde, plus de 300 millions de personnes sont atteints de goitre

(42).

Les résultats montrent que la proportion d’enfants porteurs de goitre, comme signe

de la carence en iode, augmente de 0,4% à 0,8%. Cette augmentation pourrait être

attribuée par la diminution de la consommation du sel iodé par ces écoliers, puisqu’une

diminution de 17,3 points entre 2003 et 2005 est constatée.

Cette hypothèse est justifiée par le faite qu’au Guinée, au niveau de la préfecture

de Siguiri, en 1994, la prévalence de goitre atteignait 76% de la population. Et après 3

années d’interventions par le biais de la promotion de la consommation de sel iodé et de

la supplémentation en iode des femmes enceintes, la prévalence de goitre a diminué,

55,4% en 1999 (43).

Par ailleurs, d’après l’étude nationale marocaine portant sur la prévalence des

indicateurs des troubles dus à la carence en iode réalisée en 2003 auprès de 1594 enfants

âgés de 6 à 12 ans, le taux de goitre est de 22%, le taux de crétinisme est de 0,6%. Dans

cette étude, 26,2% des ménages utilisent du sel iodé (44). Le taux de goitre est

augmenté de façon considérable par rapport à celui d’Ambohidratrimo en rapport à la

consommation du sel iodé qui se trouve très diminuée.

Une étude transversale portant sur la prévalence de goitre et la consommation du

sel iodé a été réalisée sur les élèves âgés de 8 à 12 ans dans 50 écoles primaires du

Lesotho en 2003. Il a été constaté que la prévalence de goitre est de 4,9%, et que 94,4%

des échantillons de sel contenaient de l’iode (45).

Tous ces résultats font apparaître l’évolution inversement proportionnelle du taux

des indicateurs du TDCI par rapport au taux de consommation du sel iodé.

77

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Il y a lieu de signaler que qu’en 1992, au niveau du poste sentinelle

d’Ambohidratrimo, le taux de goitre total était de 51%, et après l’iodation obligatoire

du sel à partir de 1996, ce taux est descendu jusqu’à 15,44% en 1997, et restait en

dessous de 5% à partir de l’an 2000 (4). L’objectif de l’OMS pour l’éradication des

Troubles dus à la Carence en Iode, est d’avoir un taux de goitre total en dessous de 5%

(32). Grâce à l’utilisation journalière du sel iodé dans tous les ménages, le taux de goitre

total a diminué depuis 1996.

1.4- EVOLUTION DU TAUX DE RÉUSSITE AUX EXAMENS

NATIONAUX :

La carence en iode est l’une des causes de la baisse du quotient intellectuel et de la

paresse (1). Dans les communautés où la carence en iode est endémique, le quotient

intellectuel des enfants est réduit en moyenne de 13,5 points (46). L’évaluation du

quotient intellectuel des enfants dans le poste sentinelle d’Ambohidratrimo n’a pas pu

être fait, d’où le choix de l’estimation globale du taux de réussite aux examens

nationaux au niveau du District d’Ambohidratrimo.

Il a été constaté que le taux de réussite aux examens dans le district

d’Ambohidratrimo présente une diminution en parallèle avec le taux de consommation

de sel iodé en milieu scolaire (Tableau N°8). Cette constatation justifie que l’effet de la

carence en iode sur la faculté intellectuelle.

Dans le District de Fandriana, en 1998, pour un taux de consommation de sel iodé

de 94,2%, le taux de réussite est de : 57,8% pour le CEPE ; 15,8% pour les résultats aux

BEPC ; 36,1% pour le baccalauréat (8). Alors que pour Ambohidratrimo en 2005 pour

un taux de consommation de sel iodé de 81,7%, le taux de réussite est de : 32,7% pour

le CEPE ; 35,8% pour les résultats aux BEPC ; 50,6% pour le baccalauréat. L’étude

comparative de ces deux groupes de résultats pourrait évoquer que la carence en iode

n’explique pas la réussite ou l’échec scolaire.

2- RÉSULTATS DES ENQUÊTES AUPRÈS DES MÈRES DE FAMILLE :

2.1- CONNAISSANCE/ATTITUDE SUR LES TROUBLES DUS A LA

CARENCE EN IODE :

78

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En République de Guinée, en 1999, les entretiens individuels, sur les

connaissances, attitudes et pratiques à l’égard du problème des troubles dus à la carence

en iode, concernent essentiellement les femmes de ménage. Les enquêtes ont touché 300

ménages. L’analyse des résultats de l’enquête a révélé que le trouble le plus connu par

les populations, parmi les troubles dus à la carence en iode, est le goitre, 98,2% des

femmes enquêtées perçoivent le goitre comme une maladie évolutive dont les

principales conséquences sont : gonflement du cou, difficulté respiratoire, gène à la

déglutition (47). Presque toutes les femmes guinéennes enquêtées connaissent au moins

une manifestation de la carence en iode. Alors que dans notre étude, réalisée 7 années

plus tard révèle que seulement 46,2% des femmes au foyer interviewées ont pu

rapporter au moins un TDCI.

Cette situation pourrait justifier que les IEC relatives aux TDCI n’ont pas encore

atteint les femmes de ménage de cette localité.

2.2- CONNAISSANCE/ATTITUDE SUR LES CAUSES DE LA CARENCE

EN IODE :

Il y a lieu de signaler que la proportion des femmes ignorant les causes de la

carence en iode, dans notre étude, est faible par rapport aux autres études :

• Car chez les femmes Zafimaniry, d’après l’étude réalisée par

Rampiandrarivelo (7), la majorité des femmes ignorent les causes de la

carence en iode (92,2%) ; très peu seulement ont pu évoquer le rôle du

manioc dans l’apparition des troubles dus à la carence en iode. Alors que la

présente étude montre que 50,5% seulement des femmes ignorent les causes

des TDCI.

• Selon l’étude réalisée en Guinée, les causes véritables du goitre restent

cependant ignorées par la majorité des femmes enquêtées (82,3%). Dix huit

pourcent de l’ensemble des femmes guinéennes enquêtées situent les causes

de goitre au niveau de la carence en iode (47).

79

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2.3- CONNAISSANCE/ATTITUDE SUR LES PRÉVENTIONS DES

TDCI :

Rappelons que 10,5% des femmes enrôlées dans cette étude ne dominent pas les

moyens de prévention des TDCI. Ce résultat paraît être en contradiction avec le résultat

illustrant la proportion des femmes enquêtées ignorant la cause des TDCI qui est de

50,5%. Par simple raisonnement, il existe environ 40% des femmes qui ignorent les

causes des TDCI mais qui arrivent à rapporter le moyen de prévention de ces troubles. Il

est alors possible de déduire que la prévention peut être rapportée par routine par ces

femmes tout en ignorant la raison et l’effet bénéfique.

Chez les femmes Zafimaniry, 82,3% des femmes ne savent aucun moyen pour

prévenir la carence en iode. 17,7% des femmes ont mentionné plus d’une méthode de

prévention contre la carence en iode (7). Et en Guinée, malgré la campagne du

gouvernement et ses partenaires pour la promotion de la consommation du sel iodé, le

nombre de personnes connaissant et consommant le sel iodé reste encore très limité

(18%) (47).

Les résultats de ces autres enquêtes montrent le niveau de connaissance et le

niveau d’attitude plus élevés des femmes de la commune d’Ambohidratrimo où la

proportion des femmes ne dominant pas les moyens de prévention des TDCI est de

10,5%.

2.4- ATTITUDE/PRATIQUE SUR LA CONSOMMATION DES

ALIMENTS GOITRIGÈNES :

2.4.1- SUIVANT LA PRISE D’ALIMENT GOITRIGENE :

Le manioc renferme le thiocyanate qui inhibe la captation de l’iode par la glande

thyroïde. D’après l’étude scientifique menée en Zaïre, le manioc provoque le goitre

endémique et le crétinisme (48). En Afrique, le manioc est devenu un aliment

traditionnel, il est inconcevable qu’un africain puisse désormais prendre un repas sans

80

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manioc. Au Sénégal, en 2000, un sénégalais consomme par an 7 à 10kg de racines et de

tubercules (49). Ceci montre que la fréquence de prise de manioc en Afrique est plus

élevée par rapport à celle des femmes interrogées dans la commune rurale

d’Ambohidratrimo.

Toutefois, dans le présent travail, la fréquence de prise de manioc des femmes

interviewées varie suivant leur profession, il est constaté que plus de la moitié des

femmes paysannes en consomment chaque semaine dont 4 d’entre elles en prennent

plus de 5 fois par semaine. Alors que les salariées ont une habitude d’en consommer

tous les mois (59,2%).

La prise de manioc est fortement liée à la profession des femmes, bien qu’elles

connaissent les effets de la prise quotidienne. D’après l’étude réalisée par

Rampiandrarivelo chez les femmes Zafimaniry où une grande partie est paysanne,

46,2% des femmes consomment du manioc presque tous les jours (7).

En outre la prise de chou n’est fréquente que chez les paysannes interviewées dans

la commune d’Ambohidratrimo.

2.5- ATTITUDE/PRATIQUE SUR LA CONSOMMATION DU SEL IODÉ

ET LA PRISE D’ALIMENT APPORTANT DE L’IODE :

2.5.1- PRISE D’ALIMENT APPORTANT DE L’IODE

Les aliments riches en iode sont le poisson de mer, du crustacé,… (2). Dans la

présente étude, la moitié des femmes interviewées consomment du crustacé plus d’une

fois par semaine, et 19% n’en prennent qu’occasionnellement. Par ailleurs, la majorité

des femmes interviewées (78,5%) mangent du poisson de mer plus d’une fois par mois.

Mais, la quantité de crustacé et de poisson consommée à chaque prise n’a pas pu

être mesurée. C’est la raison pour laquelle il est difficile de déduire si la consommation

est dans les normes ou non.

2.5.2- LA CONSERVATION DU SEL IODÉ:

L’apport en iode des femmes interrogées est assuré par le sel iodé. Il est constaté

que 11,5% des femmes exposent leur sel de cuisine déjà iodé sous la lumière et chaleur.

Alors que cette exposition au soleil et à la lumière du sel iodé entraîne la privation du

sel de l’iode (1).

81

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Entre 2003 et 2004, une enquête a été réalisée pour tester le sel utilisé dans les

ménages dans tout Madagascar. Il en résulte que dans la quasi-totalité des ménages

(94%), le sel a été testé. Il est constaté que pour la province d’Antananarivo où est

située Ambohidratrimo, 3,1% des ménages ne disposaient pas de sel iodé (50).

Par ces deux résultats, il est possible de déduire que l’exposition du sel iodé au

soleil et à la lumière n’entraîne pas toujours la privation du sel de l’iode. A cet effet, la

non utilisation de sel iodé dans cette commune pourrait être inférieure à 11,5%.

Soulignons par ailleurs que la prise de conscience des femmes sur les effets de la

chaleur et lumière sur le sel iodé augmente selon le niveau scolaire.

A Ouagadougou, une étude a montré que moins de 2 ménages burkinabé sur 3 ont

accès au sel iodé (63,7%) et moins de 2 sels sur 3 consommés par les ménages est iodé

conformément au norme en vigueur au Burkina Faso (56,4%) (51).

3- SUGGESTIONS :

Les principaux points soulevés :

Opportunité

Bien que la consommation de sel iodé ne soit pas encore à 100%, il a été constaté

durant les 3 années d’étude, une stabilisation du nombre d’avortements spontanés, du

taux de mortalité périnatale et du nombre de nouveau-nés ayant un poids à la naissance

inférieur à 2500g.

Il existe environ 40% des femmes ignorant les causes des TDCI mais rapportent

le moyen de prévention de ces troubles. A cet effet, cette attitude pourrait être renforcée

pour qu’elle se transforme en pratique raisonnée.

Problèmes.

La situation géographique et physique du district d’Ambohidratrimo expose en

permanence ses habitants à la Carence en Iode (16) (33). Le fait de ne plus consommer

le sel iodé peut faire réapparaître facilement des TDCI.

La prévalence de goitre chez les écoliers a augmenté de 2003 à 2005, cette

situation pourrait être attribuée à la diminution de la consommation du sel iodé par ces

élèves.

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Lors des interviews dans la commune rurale d’Ambohidratrimo, la réponse de la

moitié des femmes interviewées témoignent le manque d’information, d’éducation et de

communication sur les troubles dus à la carence en iode. Concernant la ration

alimentaire, ces femmes consomment beaucoup plus d’aliments goitrigènes que

d’aliments apportant l’iode.

La stratégie.

Niveau central

L’objectif de l’Organisation Mondial de la Santé pour l’éradication des troubles

dus à la Carence en Iode est d’obtenir un taux de goitre total en dessous de 5% (32).

Dans le district d’Ambohidratrimo, ce taux est atteint depuis l’an 2000, l’utilisation

journalière de sel iodé est bénéfique. Mais cette consommation doit se poursuivre

régulièrement, sinon le risque de retomber vers une carence sévère pourrait se produire.

L’Information, l’Education et la Communication ou encore la Communication pour le

Changement Complet du Comportement de la population et des mères de famille sont

une stratégie qui devrait être toujours maintenue dans le programme du ministère chargé

de la santé à Madagascar.

En outre, le ministre chargé de la santé et le ministère chargé de la recherche

scientifique devrait effectuer une étude dans tous les postes sentinelles existant à

Madagascar, dans l’optique d’évaluer le Programme National de Lutte Contre les TDCI.

Et dans ce cas, il faudrait évaluer le quotient intellectuel des enfants au niveau de ces

postes sentinelles.

Rappelons que l’Etat tient une place importante en matière de Santé. Lutter contre

la Malnutrition est devenu l’une de ses préoccupations prioritaires d’où le fondement de

l’Office National de Nutrition. Ce dernier a été conçu afin d’assurer la mise en œuvre de

la politique Nationale de Nutrition (50). La lutte contre les troubles dus à la carence en

iode figure parmi les stratégies de la politique nationale de nutrition. Réduire la

pauvreté est la meilleure façon de combattre la malnutrition car la faiblesse de revenu

contribue à limiter l’insécurité alimentaire des ménages. L’Etat devrait, ainsi, continuer

à renforcer la capacité des laboratoires à mesurer avec exactitude la teneur en iode de

l’urine et du sel.

Niveau décentralisé

83

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En parallèle avec ces activités au niveau central, les responsables des formations

sanitaires, plus précisément responsables des CSB devraient continuer à informer, à

éduquer, à communiquer sur les TDCI : sur l’importance de l’utilisation et la

conservation du sel iodé, sur la détoxification des aliments goitrigènes; sur la

diversification alimentaire et la consommation d’aliments provenant des différentes

régions.

Communauté

Les autorités locales devraient améliorer la surveillance des sels vendus sur le

marché et instituer un système pour lutter contre le trafic du sel non iodé.

En outre, ces autorités devraient faciliter (i) la réalisation des IEC/CCC auprès de

la population en général et auprès des mères de famille en particulier (ii) la vérification

des sels utilisés par chaque ménage par les laboratoires, par le biais de recrutement

d’animateurs communautaires qui vont contribuer à ces activités.

Femmes

L’implication des mères de famille est plus que souhaitable dans la lutte contre les

TDCI. A cet effet, il faudrait que celles qui ont plus de connaissance sur les causes y

participent en prenant la place d’ « éducateurs pairs » pour conscientiser les autres

femmes.

84

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CONCLUSION

L’expérience a démontré que la Carence en Iode est le facteur étiologique

essentiel du goitre endémique et que la prophylaxie iodée a été appliquée selon la

recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé. L’alimentation déficiente,

l’uniformité de certains régimes alimentaires, l’existence des facteurs alimentaires

goitrigènes, la pollution de l’eau, la pauvreté peuvent expliquer une assimilation

insuffisante de l’Iode.

Madagascar a adopté et a commencé à mettre en place depuis 1996 le Programme

National de Lutte Contre les Troubles dus à la Carence en Iode car il est le moins

coûteux et peut couvrir toute la population.

Dans le cas du District d’Ambohidratrimo, la réalisation du Programme grâce à

diverses sensibilisations depuis 1996 a eu des effets positifs surtout durant les trois

dernières années :

85

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- Sur le plan sanitaire: stabilisation du nombre d’avortements spontanés, du

nombre de nouveau- nés ayant un poids inférieur à 2500g, du taux de mortalité

périnatale ; obtenir un taux de goitre total en dessous de 5% est l’objectif fixé par

l’Organisation Mondiale de la Santé pour que les troubles dus à la carence en iode ne

soient plus un problème de Santé Publique, ce taux est atteint depuis l’an 2000 pour le

poste sentinelle d’Ambohidratrimo ; la consommation du sel iodé par les écoliers varie

entre 98,9 à 81,7% ;

- Sur le plan éducatif: amélioration des résultats aux examens CEPE, diminution

du taux de réussite aux BEPC et au Baccalauréat.

Dans la Commune Rurale d’Ambohidratrimo, les réponses de la plupart des

femmes concernant les troubles dus à la carence en iode certifient le manque

d’information, d’éducation et de communication sur ce sujet. En outre, le régime

alimentaire de certaines femmes ne bénéficie pas l’apport en iode puisqu’elles ont

tendance à consommer beaucoup plus d’aliments goitrigènes que d’aliments riches en

iode.

Cette étude présente des limites car effectuée dans un poste sentinelle. Pour

pouvoir porter des jugements sur le Programme National de Lutte Contre les Troubles

dus à la Carence en Iode, il faudrait réaliser une étude plus étendue dans tous les postes

sentinelles existant à Madagascar, les efforts d’éducation sanitaire de tous ordres ne

doivent pas se relâcher surtout l’éducation nutritionnelle. Donc informer, éduquer,

communiquer à la population Malgache en général et aux mères de famille en

particulier sur TDCI, et sur l’importance de l’utilisation du sel iodé. C’est un travail de

longue haleine pour éradiquer efficacement les TDCI à Madagascar.

Une consommation accrue d’iode par le sel s’est traduite par une diminution

importante des Troubles dus à la Carence en Iode en Afrique, en Asie et en Amérique

Latine (45) (52).

Dans le monde, le nombre de pays où la carence en iode reste un problème de Santé

Publique était de 54 en 2003, contre 110 en 1993, ce qui, comme le dit l’OMS, montre

bien l’efficacité de la stratégie d’iodation universelle du sel (52). Madagascar est

certainement parmi ces pays qui auront éradiqué virtuellement les TDCI.

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PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Président de Thèse

Signé : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul

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VELIRANO

“Eto anatrehan’i Zanahary, eto anoloan’ireo mpampianatra ahy sy ireo mpiara-

mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pampianarana ity ary eto anoloan’ny sarin’i

HIPPOCRATE.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panantontosana ny raharaham-pitsaboana.

Hotsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho

mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny masoko,

ka tanako ho ahy samirery ireo tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy avelako

hatao fitaovana hanantontosana zavatra mamoafady na hanamorana famitankeloka. Tsy

ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-javatra ara-

pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy

hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha-olona aho na dia

vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho ka hampita amin’ny taranany

ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy ho-rabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha

mivadika amin’izany.”

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PERMIS D’IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Président de Thèse

Signé : Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

VU ET PERMIS D’IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo

Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul

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Name: RAOBELLE Felana Ninah Mamitiana Andriamiakatsoa

Title of the thesis: Awareness of the deficiency in iodine by mothers in

Ambohidratrimo area.

Category: Public health

Number of pages: 89 Number of pictures: 03 Number of charts: 44

Number of bibliographic references: 52

SUMMARY

Motive: Evaluation of the national program against disorders due to the deficiency in

iodine from 2003 to 2005.

Objectives: To visualize the yearly variations of different consequences to be imputed

to deficiency in iodine.

To determine the level of knowledge of mothers on TDCI.

Processes: A retrospective survey analyzing the various files from Ambohidratrimo

district; a CAP type survey on mothers living in the rural communes of

Ambohidratrimo.

Results: Stabilization of the number spontaneous abortions, of the prenatal death rate

and of the number of the newborn babies with weight under 2500g.

Increase of the prevalence of goitre and reduction of the rate of consumption of iodized salt by the schoolchildren. Increase of the success rate of the CEPE, reduction of the success rate at the BEPC and at the baccalaureat. Lack of knowledge on the TDCI for 50 percent of the interviewed mothers. Control of the prevention from TDCIs for the majority of women.

Conclusion: study restricted to a single watch center , to undertake survey in all watch

centers allowing to bear judgements on research PNL/TDCI, in order to maintain efforts

for the eradication of TDCIS and to avoid a new relapse.

Key words : Inner Highlands, mountain areas, goitrigene foods, deficiency

in iodine, TDCI, iodized salt, PNL/TDCI.

Thesis director : Professor RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Thesis reporter : Doctor RANDRIAMAMPIANINA Raveloson Hantaniaina

Author’s address: Lot VF 80 A Ankorahotra

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Nom et Prénoms : RAOBELLE Felana Ninah Mamitiana Andriamiakatsoa

Titre de la thèse : Carence en iode- Evolution de la prise de conscience des mères à

Ambohidratrimo : 2003- 2005

Rubrique : Santé Publique

Nombre de pages : 89 Nombre de figures: 03 Nombre de tableau : 44

Nombre de références bibliographiques: 52

RESUME

Justification : Evaluation du programme National de lutte contre les troubles dus à la

carence en iode de 2003 à 2005.

Objectifs : Visualiser les variations annuelles des différentes conséquences pouvant être

attribuées à la carence en iode. Déterminer le niveau de connaissance des mères sur les TDCI

Méthodes: Une étude rétrospective analysant les différents dossiers auprès du district

d’Ambohidratrimo ; une étude de type CAP des mères de la commune rurale

d’Ambohidratrimo.

Résultats :

Stabilisation : du nombre d’avortement spontanés, du taux de mortalité périnatale et

du nombre de nouveaux nés ayant un poids à la naissance inférieur à 2500g .

Augmentation de la prévalence de goitre et diminution de consommation du sel

iodé par les écoliers.

Augmentation du taux de réussite au CEPE, diminution du taux de réussite au

BEPC et aux BACCALAUREATS.

Ignorance de la moitié des mères interviewées sur les troubles et les causes de la

carence en iode.

Maîtrise par la majorité des femmes de la prévention des TDCI

Conclusion : étude limitée à un poste sentinelle, faire une étude dans tous les postes

sentinelles pour évaluer le PNL /TDCI. Afin d’en porter des jugements, de maintenir

l’effort pour l’éradication des TDCI, d’éviter une nouvelle rechute.

Mots clés : Haut plateaux, régions montagneuse, aliment goitrigènes, carence

en iode, TDCI, sel iodé, PNL/ TDCI.

Directeur de thèse : Professeur : RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

Rapporteur : Docteur RANDRIAMAMPIANINA Raveloson Hantaniaina

Adresse de l’auteur : Lot VF 80 A Ankorahotra