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I nauguré le 20 mai 1960 par Louis Joxe, ministre de l’Éducation nationale, et Pierre Pfl imlin, maire de Strasbourg, le campus de Cronenbourg fête cette année son cinquantième anniversaire.Cinquante années d’existence durant lesquelles les “brasseurs de science” – chercheurs, ingénieurs,

techniciens – ont, avec le soutien des personnels administratifs, pétri la connaissance, fertilisé la recherche et dépassé les frontières du savoir. S’il reste fortement attaché aujourd’hui encore à son identité CNRS, le campus de Cronenbourg a connu des évolutions notables dont on peut ici souligner quelques traits.

Campus de recherche, il a su, d’abord, élargir le champ des disciplines accueillies et donner corps à une véritable interdisciplinarité. Présents dès l’origine au sein du Centre de recherches nucléaires, physiciens, chimistes et biologistes ont ainsi appris à travailler ensemble. Ils sont aujourd’hui réunis dans l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien. Plus récemment, en 2006, la conjugaison des approches a donné naissance au Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace qui fédère aujourd’hui, au-delà du périmètre de Cronenbourg, 14 laboratoires alsaciens. L’environnement, le photovoltaïque ou encore les nouveaux matériaux constituent autant de thématiques pour lesquelles une approche interdisciplinaire permettra, demain, de répondre aux enjeux sociétaux dont ils sont porteurs.

Le campus s’est ensuite ouvert à l’enseignement supérieur en intégrant, en 1998, l’École euro-péenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM). Ce rapprochement géographique du monde de la recherche et de celui de l’enseignement supérieur se poursuivra, demain, avec l’arrivée du Pôle de physique de l’Université de Strasbourg. Plus de 600 étudiants supplémentaires seront accueillis sur le campus. Sans perdre son identité de lieu consacré à la recherche, au sein de laboratoires dont la mixité CNRS-Université devient la norme, Cronenbourg évolue ainsi, de plus en plus, vers un campus universitaire, assurant un rapprochement fécond entre étudiants et chercheurs.

Enfi n, le campus s’ouvre de plus en plus à son environnement. Il marque de son empreinte le quartier de Cronenbourg, la “cité nucléaire”, ses rues et écoles aux noms de scientifi ques connus et ses associations avec lesquelles des liens multiples se sont tissés. L’arrivée prochaine du Centre régional d’innovation et de transfert de technologies (CRITT) Matériaux au cœur du campus, ouverture vers le monde économique, témoigne de sa volonté renforcée de lier étroitement politique de recherche et dynamique d’innovation.

Développement d’une recherche de haut niveau, ouverture sur l’enseignement supérieur, promotion de l’innovation : ces dynamiques inscrivent pleinement le campus de Cronenbourg comme un des lieux où se construit, dans le travail quotidien des hommes et des femmes présents sur le site, l’insertion de l’Alsace dans l’économie de la connaissance. Lieu dédié à la science, le campus de Cronenbourg est aussi un espace de vie en commun : chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens, personnels admi nistratifs du CNRS ou de l’Université, étudiants, personnels contractuels, prestataires de service ou membres d’associations s’y croisent, échangent, inventent, tous “brasseurs de science” attachés avec passion au développement de la connaissance.

Qu’ils trouvent, dans les pages qui suivent, un témoignage de reconnaissance pour leur action passée, une source d’inspiration pour les projets de demain et un encouragement à poursuivre le chemin de la science, loin – comme l’exprime France Quéré – « des chemins de fer de la parole toute prête ».

Bertrand Minault, délégué régional du CNRS

Alain Beretz,président de l’Université de Strasbourg

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délégation Alsace

CNRS Délégation Alsace

23 rue du Lœss BP20

F-67037 Strasbourg cedex 2

téléphone 03 88 10 63 01

www.alsace.cnrs.fr

Université de Strasbourg

4 rue Blaise Pascal CS 90032

F-67081 Strasbourg cedex

téléphone 03 68 85 00 00

www.unistra.fr

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Sommaire

Préambule

Bertrand Minault, délégué régional du CNRS

et Alain Beretz, président de l’Université de Strasbourg

Retour vers le futur par Denis Guthleben, historien .................................................................................................................................................................................................................6

| La recherche sur le campus de CronenbourgTextes de Myriam Niss, d’après des entretiens avec les responsables des laboratoires

Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) .............................................................................................................................................................10

Laboratoire d’imagerie et de neurosciences cognitives (LINC) ................................................................................................................16

Institut d’électronique du solide et des systèmes (InESS) .............................................................................................................................20

Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS) ............................................................................................24

École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM) ...............................................................................................................30

Laboratoire de chimie moléculaire ..............................................................................................................................................................................................32

Laboratoire d’ingénierie des polymères pour les hautes technologies (LIPHT) ...................................................................34

Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (LMSPC) .........................................................................38

Institut Charles Sadron (ICS) ..............................................................................................................................................................................................................42

| 50 ans d’histoireDe 1959 à demain ..............................................................................................................................................................................................................................10 à 46

| De nouveaux appuis à la rechercheLa délégation Alsace du CNRS par Bertrand Minault ....................................................................................................................................................................................................................................49

| Les partenaires publicsPierre-Étienne Bisch, préfet de région Alsace, préfet du Bas-Rhin ...................................................................................................50

Philippe Richert, président du Conseil régional d’Alsace...............................................................................................................................51

Guy-Dominique Kennel, président du Conseil général du Bas-Rhin ................................................................................................52

Jacques Bigot, président de la Communauté urbaine de Strasbourg ............................................................................................53

| Le campus de A à Z......................................................................................................................................................................................................................54 à 61

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Mai 2010. Un chercheur du campus CNRS de Cronenbourg vient de faire une découverte renver-sante. Enchaîné à sa paillasse depuis plusieurs années, à force de manipulations du temps, de la matière, de l’espace et de tout un tas d’autres choses tout aussi rigolotes, il vient de mettre au point une machine révolutionnaire. Désormais, grâce à elle, le voyage dans le temps est théoriquement possible ! À lui les honneurs, la célébrité, les récompenses… en somme le rêve de tout chercheur. Avec une telle invention, c’est le prix Nobel à coup sûr ! Reste toutefois, avant d’en faire l’annonce via les grandes revues scientifi ques, Science, Nature, Gala, Voici, une dernière étape : l’essai. C’est vrai, après tout, et si elle ne fonctionnait pas ? Inutile de s’entraîner à faire la courbette devant le descendant de Bernadotte tant que la théorie n’a pas été confi rmée par la pratique. Une donnée pianotée au hasard sur l’ordinateur de bord, et en route pour la grande aventure.

Cronenbourg, mai 1957. Machinalement, notre chercheur a programmé son année de naissance. Le voilà égaré en plein chantier. L’année passée, le CNRS et l’Université de Strasbourg ont signé une convention afi n d’installer sur le site un nouveau labo ratoire, le Centre de recherches nucléaires (CRN). Cronenbourg recueille ainsi un héritage ancien de la recherche strasbourgeoise, jusqu’alors disséminé dans la cité alsacienne et tiraillé entre plusieurs acteurs scientifi ques et universitaires. Désormais, la plupart des équipes dédiées à la physique nucléaire, à la physique des hautes énergies et à la chimie et physique des rayonnements, sont regroupées sur un site unique, sous la direction du physicien Serge Gorodetzky. Ouvriers et engins s’activent sur une surface de plus de 16 500 m². Parmi eux, le professeur Jean-Henri Vivien surveille de près le déroulement des travaux, lui qui a obtenu la création d’un département d’applications biologiques de la recherche nucléaire – une autre tradition fortement enracinée en Alsace.

Cronenbourg, mai 1960. Il y a foule. Personne

ne remarque le voyageur. Il faut dire que sa tenue,

pantalon de velours brun et chemise à carreaux,

est intemporelle. Enfi n, elle l’est au moins au CNRS.

Tous les yeux sont rivés sur une paire de ciseaux,

un ruban tricolore et une main qui s’apprête à

actionner la première pour couper le second. Une

main, mais pas n’importe laquelle : celle de Louis

Joxe, ministre de l’Éducation nationale, accueilli

en grande pompe à Strasbourg pour inaugurer

le campus fl ambant neuf du CNRS. À sa droite,

rayonnant de satisfaction, le directeur général Jean

Coulomb, l’un de ces grands patrons qui ont marqué

l’histoire de l’établissement. Le ruban tombe dans

les mains de deux fi llettes en robes immaculées

et les chercheurs de l’assistance applaudissent à

tout rompre la plus haute autorité présente. Vous

applaudissez votre ministre de tutelle, interroge le

visiteur du futur, habitué à d’autres pratiques ? Bien

sûr : en plus de l’inauguration du campus par Louis

Joxe, le CNRS vient d’obtenir du général de Gaulle

le doublement pur et simple de son budget ! Autre

temps, autres mœurs…

Cronenbourg, mai 1970. Le campus a grandi.

Aux alentours du CRN, de nouvelles structures se

sont installées. Le professeur Bernard Metz, qui

avait présidé en 1962 à la création d’un Centre

d’études bioclimatiques dans des locaux provi-

soires de la faculté de médecine, vient tout juste

d’obtenir son déménagement rue Becquerel. Les

effets sur l’homme de l’environnement physique,

et princi palement acoustique et thermique, y sont

analysés. Dans la foulée, Pierre Dejours a installé

à la même adresse son Laboratoire de physiologie

respiratoire, autour d’une animalerie abondamment

fournie et climatisée. Enfi n, à proximité du CRN,

rue du Lœss, un Centre de calcul a été créé pour

répondre aux besoins croissants des laboratoires

dans les domaines du calcul scientifi que, de la

modélisation et de la programmation. Ce n’est

pas encore le Cronenbourg d’aujourd’hui, mais le

visiteur temporel commence à trouver les repères

qui lui sont familiers, y compris les barres de la Cité

nucléaire et leurs deux milliers de logements. À

l’heure des chemises à fl eurs et des pattes d’eph’,

Retour vers le futur

par Denis Guthleben, historien, Université Paris 1, attaché scientifi que au comité pour l’histoire du CNRS

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sa tenue retient toutefois trop l’attention pour qu’il songe à s’attarder plus longuement.

Cronenbourg, mai 1980. Que de monde sur le campus ! Aux 31 employés du Centre de calcul, il faut ajouter les 62 personnes qui œuvrent au sein du Centre d’études bioclimatiques, les 49 agents du nouveau Laboratoire de physiologie comparée des régulations et les 29 salariés du Laboratoire de physiologie respiratoire, avec tout ce que cela implique également de petits animaux à poils, à plumes et, de plus en plus, à écailles depuis que les poissons sont devenus un objet d’étude privilégié. Et tout cela surtout sans oublier le personnel du CRN avec ses 431 agents, qui relèvent depuis 1972 d’une nouvelle structure du CNRS, l’Institut national de physique nucléaire et de physique des particules (IN2P3). En tout, cela fait plus de 600 chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs qui se déplacent, travaillent, mangent et dorment parfois sur le site. Pour organiser la vie quotidienne de tout ce petit monde, le CNRS a désigné depuis quelques années un nouvel acteur : l’administrateur délégué, qui gère les nouvelles circonscriptions scientifi ques dont l’établissement s’est doté à partir de 1972. En Alsace, le premier d’entre eux, Jean Bouleau, a été nommé la même année. Notre égaré du futur repère au passage une autre évolution : depuis que le CNRS s’est lié par contrat à l’Université Louis Pasteur, en 1972 également – une première en France –, le site est fréquenté par plusieurs centaines d’enseignants-chercheurs qui participent activement aux travaux des laboratoires et apportent avec eux le vivier de leurs étudiants.

Cronenbourg, mai 1990. Une belle période pour le CRN et, en corollaire, pour tout le campus. La grande affaire qui préoccupe tout le monde à ce moment-là porte un nom dont seuls les chercheurs semblent avoir le secret : le Vivitron. 1990 est en effet l’année d’installation du générateur de cet accélérateur électrostatique Van de Graaff, censé atteindre la tension de 35 millions de volts – mais en réalité, il est resté en deçà. Présenté ainsi, le néophyte est égaré. Mais il faut imaginer une machine de plus de 50 mètres de longueur et de huit mètres de diamètre et, pour bien prendre la

mesure de l’opération, voir la frayeur des riverains

lorsque les composantes de ce gros instrument ont

slalomé par camion dans les rues de Cronenbourg.

Quelques maisons ont en effet eu chaud à leurs

colombages. Il n’y a pas à dire, songe notre

chercheur : au CNRS, on s’y connaît en maniement

de monuments ! Et il ne croit pas si bien dire,

car pendant que le Vivitron rejoint sa tanière, les

agents du Centre de calcul sont préoccupés par

un autre projet : la modélisation de la cathédrale

de Strasbourg, en partenariat avec les musées de

la Ville. La science est parfois affaire de titans !

Cronenbourg, mai 2000. Les projets succèdent

aux projets, et les laboratoires aux laboratoires. Le

CNRS de Cronenbourg brasse les idées comme

personne, et l’on aurait plus vite fait de dresser la

liste de ce que l’on ne fait pas sur le site que de

tenter de cerner tout ce que l’on y fait ! Les disci-

plines de pointe semblent notamment y trouver

un terreau fertile, comme en témoigne – parmi

tant d’autres exemples – le développement des

compétences dans le domaine des matériaux,

avec l’installation de l’Institut de physique et

chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS) en

1994. Quant à la pluridisciplinarité, alpha et oméga

de la science moderne, elle y trouve également

son champ d’expression, avec notamment cette

fusion tout à fait révolutionnaire du Laboratoire

des sciences analytiques et interactions ioniques

moléculaires et biomoléculaires, du Centre d’éco-

logie et de physiologie énergétiques et de l’Institut

de recherches subatomiques au sein d’un institut

baptisé du nom d’une autre grande personnalité du

CNRS : Hubert Curien.

Cronenbourg, mai 2010. Notre chercheur est

de retour au bercail. L’expérience du voyage

temporel s’est avérée concluante. Mais il hésite :

tant d’exploits scientifi ques ont été accomplis

lors des cinquante premières années de l’histoire

du campus de Cronenbourg que sa découverte lui

paraît désormais dérisoire. Une machine à voyager

dans le temps ? À quoi bon, sur un campus qui a

toujours su recueillir l’héritage du passé pour se

projeter dans l’avenir.

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| La recherche sur le campus

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1959Des prés

à la recherche nucléaire

Le Centre de recherches nucléaires, d’une surface

de 16 500 m2, s’installe dans les prés, au nord-ouest

de Cronenbourg, sur un terrain qui va devenir le campus du CNRS. Les physiciens y sont majoritaires

dans un premier temps, mais le campus va rapidement

se doter d’une ambition pluridisciplinaire.

| En haut : Pose d’un biologger. Ce système miniaturisé d’acquisition de données, placé sur la carapace d’une Tortue verte, permet de la suivre dans ses déplacements et dans ses différentes conditions d’environnement.

| En bas : Mise au point du système électronique d’un biologger.

| La recherche sur le Campus

| Circuit du logger d’origine du projet Mirette basé sur la géolocalisation. Il est aujourd’hui complété par un GPS pour confi rmer les données de géolocalisation.

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Institut pluridisciplinaire Hubert Curien

La complémentarité se reflète dans des projets originaux,

au croisement des domaines initiaux.

Ensemble, c’est tout

50 ans après la création du Centre de recherches nucléaires (CRN), l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) en est un prolongement, enrichi de la fusion de trois laboratoires aux thématiques assez éloignées à l’origine (écologie, physique subatomique, chimie analytique) mais qui ont souhaité associer leurs curiosités et leurs savoir-faire. L’Institut se distingue par la mise en œuvre de projets scientifi ques qui développent et renforcent chaque discipline, tout en visant des objectifs scientifi ques transversaux.

Cette complémentarité se refl ète dans des projets originaux, au croisement des domaines initiaux. Le biologging, par exemple, est depuis longtemps une problématique familière au département d’écologie, physiologie et éthologie. Il s’agit d’une technologie qui permet, à l’aide de capteurs, de suivre des animaux évoluant librement dans leurs milieux naturels. Elle permet aux chercheurs d’enregistrer comment l’animal répond aux changements environnementaux. Pour suivre notamment les déplacements des Tortues luths de Guyane ou les migrations des cigognes entre l’Afrique et la France ou encore la reproduction hivernale des Manchots empereurs de la Terre Adélie, l’équipe d’électronique et d’informatique du département de recherches subatomiques a mis au point de nouveaux biologgeurs miniaturisés. Ils permettent de mesurer plus de paramètres concernant les conditions auxquelles sont soumis les animaux (la température, la luminosité…), pendant une période plus longue (jusqu’à quatre ans).

Un autre type de collaboration entre physiciens et analystes s’exprime dans un projet sur la détection de phosphore par un scanner à fl uorescence X, capable de détecter les protéines contenant ce minéral. Cette recherche répond, elle aussi, à une problématique majeure en biologie et va trouver ses applications au sein même du laboratoire. Et l’arrivée d’un cyclotron, prévue en 2010, va donner l’opportunité de renforcer encore les collaborations pluridisciplinaires, autour de la mise en service d’une plate-forme d’imagerie du petit animal.

| En haut : Capture d’écran d’un événement de collision proton-proton dans le détecteur CMS auprès du collisionneur géant de hadrons (LHC).

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1960Un campus

tout neuf

Inauguration du campus de Cronenbourg, où le Centre de recherches nucléaires

a débuté ses activités à l’automne précédent.

La cérémonie se déroule en présence de Louis Joxe, ministre

de l’Éducation nationale et de Pierre Pfl imlin,

maire de Strasbourg.

L’arrivée d’un cyclotron, prévue en 2010, va donner l’opportunité de renforcer encore

les collaborations pluridisciplinaires.

| La recherche sur le Campus

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Les 3 domaines de l’IPHC

| En haut à droite, la physique subatomique : Vue du détecteur CMS, auprès du LHC au CERN, Organisation européenne pour la recherche nucléaire.

| À gauche, la chimie : Réglage d’un spectromètre de masse.

| En bas à gauche, la biologie : Les Manchots royaux, ici en pleine parade dans l’archipel de Crozet, se reconnaissent par des signaux à la fois vocaux et visuels. L’intensité des UV que reflète leur bec donne des indications sur leur santé.

Un pari réussi

Réunir des chercheurs en physique subatomique, des spécialistes de la chimie analytique et un laboratoire d’écologie, physiologie et éthologie pour composer un laboratoire commun, aurait pu, il n’y a pas si longtemps, sembler relever de la gageure. Le regroupement en 2006 de ces trois laboratoires qui ont voulu associer leurs compétences, leurs expertises et leurs moyens, démontre que c’est possible.

L’IPHC constitue aujourd’hui un centre de recherche de renommée inter nationale, tout à fait singulier par l’ensemble des compétences qui y sont rassemblées et par le déve lop pement de thématiques inédites qui résultent de cette fusion. Il est un témoin et un acteur important des avancées spectaculaires qui marquent le domaine de l’instrumentation et des technologies, dont les appli cations concernent des domaines de recherche variés.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1960/70Le terrain s’agrandit

C’est à cette période qu’ont lieu les acquisitions foncières,

qui étendent le terrain jusqu’au périmètre actuel. Le site passe

de 7 à 25 hectares. Le CNRS y développe une politique de campus de recherche.

| La recherche sur le Campus

Pour répondre aux exigences scientifi ques de cette discipline, alors en plein développement, le Centre de recherches nucléaires (CRN), unité propre du CNRS, est créé à Cronenbourg. S’y succèdent, entre 1959 et 1982, plusieurs accélérateurs de type Van de Graaff de différentes puissances, jusqu’à 18 millions de volts.

Pendant la guerre, en 1943, les Allemands occupants ont construit dans l’enceinte des hospices civils un accélérateur de 1,5 million de volts, le Cockroft-Walton. Il s’agissait d’un appareil exceptionnel pour l’époque. Après la Libération, un Institut universitaire de recherches nucléaires est chargé de réaliser, grâce à cet engin qui est l’un des plus puissants d’Europe, des produits radioactifs à l’usage des médecins et pharmaciens de l’Université.

| Après-guerre :Jules Guéron, Théo Muller, Marguerite Perey, Frédéric Joliot, Serge Gorodetski, René Lucas(de gauche à droite). En arrière-plan, le bâtiment abritant l’accélérateur Cockroft-Walton.

La recherche en physique nucléaire

| Années 50. Le CN, un accélérateur de particules de type Van de Graaff de 5,5 MV, était la pièce maîtresse du CRN.

| Trajectoires de particules dans une chambre à bulles.

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2010 voit le retour du nucléaire expérimental avec l’installation, dans les locaux de l’IPHC, d’un puissant cyclotron. Cet accélérateur de particules donne accès à la production d’isotopes radioactifs, en particulier d’oxygène 15, de carbone 11, de cuivre 64, de fl uor 18. Ces isotopes, obtenus par l’irradiation d’une cible avec les protons accélérés par le cyclotron, servent de marqueurs biologiques, afi n de repérer la présence de cancers.

L’IReS a participé, comme de nombreuses autres équipes du CNRS et des milliers de scientifi ques et d’ingénieurs du monde entier, à la construction du collisionneur géant de hadrons (LHC), de 27 kilomètres de circonférence, installé à 100 mètres sous terre à la frontière franco-suisse et dont l’objectif est de découvrir les composants ultimes de l’Univers.

| 2010 : Cyclotron permettant la fabrication d’isotopes radioactifs à vie courte pour la synthèse de molécules destinées à l’imagerie biomédicale par tomographie à émissions de positons.

| Détecteur modulaire de neutrons (DEMON)installé auprès du Vivitron.Une centaine de scintillateurs liquides permet de déterminer les angles et la distribution en énergie des neutrons produits lors des réactions nucléaires.

| Dessin d’ensemble de la structure du Vivitron.

| Années 2000 : Assemblage de détecteurs silicium à intégrer au LHC.

| 1990 : Éléments de la cuve de l’accélérateur de particules Vivitron avant leur assemblage.

Le Vivitron, superaccélérateur tandem de particules (ions lourds, 35 millions de volts), élaboré par le CRN, a été mis en service en 1990. Sa dernière expérience s’est achevée le 8 décembre 2003.

Le CRN devient l’Institut de recherches subatomiques (IReS) en 1997, puis est intégré à l’IPHC en 2006 après la fusion avec le Centre d’écologie et physiologie énergé-tiques (CEPE) et le laboratoire de sciences analytiques.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1965Du bioclimatique

au cognitif

Création du Centre d’études bioclimatiques (CEB) pour

l’étude des effets physiologiques et psychologiques des

environnements physiques sur l’homme au travail et hors travail. En 1986, il devient le Laboratoire de physiologie et de psychologie

environnementales (LPPE), sous la double tutelle du CNRS et de l’Institut national de recherche

et de sécurité (INRS).Ce laboratoire poursuit les travaux

sur l’infl uence des facteurs environnementaux, des rythmes et

des conditions de travail, ainsi que sur le problème de la

vigilance au travail.1995 voit la création du Centre

d’étude de la physiologie appliquée (CEPA), qui reprend une partie

des travaux du LPPE.Il est dédié aux fonctions

cognitives dans des situations de vie ou de travail où l’homme

est exposé à des contraintes environnementales particulières

et/ou soumis à des modifi cations de son rythme activité/repos.

Le 1er janvier 2007, le CEPA intègre le Laboratoire d’imagerie et

neurosciences cognitives (LINC).

| Une plate-forme d’imagerie in vivo, à la disposition de toutes les équipes de recherche, gère deux imageurs par résonance magnétique (IRM), l’un pour le corps humain en entier et l’autre dédié au petit animal.

1 Visualisation du crâne et du cerveau humain (IRM 3D).

2 Visualisation de l’arbre vasculaire cérébral (IRM 3D).

3 Coupe transversale, sagittale et coronale. Visualisation en couleur des lésions de sclérose en plaque.

4 Coupe coronale et sagittale. Tumeur avec en superposition les aires motrices obtenues en IRM et la tractographie des fibres du faisceau cortico-spinal.

L’objectif est de comprendre en quoi les conditions environnementales

interviennent sur les perceptions et sur les comportements humains.

| La recherche sur le Campus

| Coupes de cerveau de rat traitées en immunohistochimie et montées sur lame. Un fragment de ces coupes sera recoupé en coupes ultrafi nes en vue de l’observation en microscopie électronique.

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Laboratoire d’imagerie et de neurosciences cognitives

Explorer le cerveau, dans tous ses états

Réparti sur trois sites de recherche (Faculté de médecine, Faculté de psychologie et Cronenbourg), ce laboratoire de neurosciences est organisé en cinq équipes, qui suivent des pistes autonomes. Son originalité est de mêler la recherche fondamentale et l’observation clinique, grâce aux médecins qui y sont associés.

Deux axes majeurs défi nissent le Laboratoire d’imagerie et de neuro-sciences cognitives (LINC) : le développement de l’imagerie du cerveau chez l’homme et l’animal ainsi que l’étude des fonctions cognitives, c’est-à-dire de tout ce qui touche aux mécanismes neurobiologiques de la

perception, du langage, de la motricité, de la mémoire ou encore des émotions… Ces thématiques sont complémentaires. Elles ont aussi leurs spécifi cités : l’imagerie par résonance magnétique, permet de visualiser les structures anatomiques in vivo chez l’homme et le petit animal et de suivre leur évolution temporelle. Mais l’imagerie n’est pas ici considérée seulement comme un outil. Elle constitue un objet de recherche en elle-même, avec des performances à optimiser, que ce soit en matière d’instrumentation (3D, infrarouge…), de traitement d’images ou d’exploration du cerveau par l’imagerie biomédicale.

Sur le campus de Cronenbourg, une équipe du LINC se consacre tout particulièrement aux explo-rations neurophysiologiques chez l’homme, dans des situations variables. Privation de sommeil, mauvais équilibre thermique, variations de la qualité de l’air, bruit : l’objectif est de comprendre en quoi les conditions environnementales interviennent sur les perceptions et les comportements humains. Les scientifi ques disposent pour cela d’une plate-forme technique unique en Europe, qui réunit des appartements de sommeil et des chambres climatiques, où il est possible de créer toutes sortes de conditions thermiques, sonores, d’air… On y étudie, sur des volontaires sains ou atteints de pathologies, les variations de l’attention, de la perception, du sommeil, de la vigilance, en relation avec différents paramètres. Un poste d’analyse de la vigilance en conduite automobile simulée (dispositif PAVCAS) permet aussi d’observer les réactions physiologiques et comportementales de l’homme, à différents stades de fatigue, ou encore en relation avec le vieillissement. Cette plate-forme est très sollicitée dans le cadre de contrats industriels, avec des constructeurs automobiles, des compagnies d’assurances, des fabricants de matériels de sport et même la SNCF, qui souhaite connaître l’impact des nuisances sonores sur les riverains des voies de chemins de fer.

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| En haut : Mannequin calorimétrique dans une chambre climatique.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1966Le restaurant

du campus

Mise en service du restaurant CNRS du campus.

Ce restaurant est construit au centre du campus

pour répondre à l’implantation de nouveaux laboratoires

et à l’augmentation des effectifs.Le bâtiment est étendu en 2007

pour accueillir les étudiants. Aujourd’hui, sa gestion

est confi ée au Centre régional des œuvres universitaires

et scolaires (CROUS).

| Étude des conséquences néfastes du bruit sur le sommeil, afi n de connaître les réactions cérébrales et cardiovasculaires de sujets endormis exposés à des bruits de train, d’avion ou de trafi c routier. Ces perturbations nocturnes peuvent avoir des répercussions sur les performances cognitives et l’humeur du lendemain.

| La recherche sur le Campus

| Les détresses respiratoires sont fréquentes chez l’enfant prématuré et peuvent entraîner des troubles neurologiques. L’exploration par imagerie médicale a montré que certaines odeurs agréables, diffusées dans la couveuse, pouvaient amé -liorer la respiration de l’enfant et réduire le nombre des apnées.

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Mémoire de labo

Le LINC est né en 2006, de la fusion de trois labo-ratoires : le Laboratoire de neuro-imagerie in vivo, le Centre d’études de physiologie appliquée (CEPA) et le Laboratoire de neurosciences comportementales et cognitives. Mais les recherches concernant les fonctions cognitives dans des situations de vie étaient déjà présentes sur le campus de Cronenbourg, puisque l’équipe du LINC est venue relayer les travaux du CEPA. Créé en 1996, celui-ci s’était équipé de nouveaux locaux afi n de regrouper d’une façon cohérente les différentes fonctions précédemment installées dans différents bâtiments. Il a aussi conçu et mis en œuvre la plate-forme de simulation, essentielle aujourd’hui encore aux travaux de recherche.

Ce type d’activités a fait son apparition sur le campus de Cronenbourg dès 1965, avec la création du Centre d’études bioclimatiques (CEB), qui était alors une unité propre du CNRS. L’environnement de vie et de travail était déjà au centre des préoccupations des équipes de recherche, qui, avant l’arrivée des dispositifs de simulation, menaient souvent leurs expériences en situation réelle de travail, de trajet ou de logement.

…la plate-forme de simulation est essentielle, aujourd’hui encore, aux travaux de recherche.

| En haut : Enregistrement de l’activité électrique cérébrale chez l’homme.

| Poste d’analyse de la vigilance en conduite automobile simulée (PAVCAS). Ce simulateur permet de reproduire les mouvements d’un véhicule en marche ainsi que, dans de très bonnes conditions de vision, un réseau autoroutier sous forme d’images de synthèse simulant les conditions de jour, de nuit ou par temps de brouillard.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1966Construction

de la pile universitaire

Cette pile, réacteur nucléaire unique en France en tant

qu’équipement universitaire, est mise en service pour répondre aux

besoins de l’enseignement. Elle est démantelée en 2007.

L’utilisation, à la place du silicium, de matériaux organiques

pour la fabrication de cellules photovoltaïques, constitue une voie d’exploration,

appelée sans doute à se développer…

| En haut : Cellule photovoltaïque organique semi-transparente, dont la couche active colorée est constituée d’un mélange de polymères semi-conducteurs et de dérivés de fullerènes.

| En bas : Doctorante enfi lant, avant d’entrer dans une salle blanche, une tenue qui limite les contaminations apportées de l’extérieur. Le taux de poussière dans l’air doit y être suffi samment bas (< à 50 000 particules par m³ contre 15 millions dans l’air ambiant) pour être compatible avec les procédés de fabrication des microtechnologies.

| La recherche sur le Campus

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Institut d’électronique du solide et des systèmes

Optimiser les énergies

Le premier choc pétrolier, en 1973, a marqué le début des études sur les cellules photovoltaïques. Depuis 10 ans, la part de l’énergie photovoltaïque augmente dans le monde d’environ 35 % par an. Mais pour que l’élec-tricité d’origine solaire devienne vraiment compétitive par rapport aux autres sources d’énergie électrique, la conversion photovoltaïque doit encore augmenter ses rendements, tout en parvenant à réduire le coût des cellules. Les chercheurs de l’Institut d’électronique du solide et des systèmes (InESS) explorent de nouvelles pistes, dans le cadre de l’axe matériaux et concepts pour le photovoltaïque. Des solutions inédites sont

recherchées, visant à simplifi er les procédés et à améliorer le rendement des cellules. Car le silicium, actuellement à la base de la majorité des cellules photovoltaïques, est un élément coûteux qu’il faut savoir optimiser pour en utiliser le moins possible. D’où des recherches sur l’utilisation de substrats divers, aptes à recevoir le silicium en couches minces… L’utilisation, à la place du silicium, de matériaux organiques pour la fabrication de cellules photovoltaïques, constitue une voie d’exploration, appelée sans doute à se développer ces prochaines années. Et depuis quelque temps, les nanotechnologies sont également mises à contribution en matière de conversion photovoltaïque, dans la perspective, à moyen terme, d’une meilleure exploitation du spectre solaire que celle obtenue par les cellules actuelles.

L’InESS travaille également au développement d’instruments optiques et électroniques, en s’intéressant notamment à des imageurs dont le processeur numérique serait remplacé par un processeur optique, avec une vitesse de traitement nettement supérieure. Ces travaux trouveraient des applications notamment en imagerie et en instrumentation médicales. Des capteurs magné-tiques sont ainsi à l’étude : ils permettraient, par exemple, au cours d’une opération chirurgicale endoscopique, de localiser l’outil chirurgical à l’aide d’un champ magnétique, ce qui minimiserait le temps d’exposition du malade aux rayons X.

| En haut : Silicium polycristallin sur un substrat de céramique. Le diamètre moyen des petits cristaux de silicium, appelés grains, est inférieur à 50 micromètres.

| En bas à gauche : Cellule photovoltaïque à base de silicium multicristallin (les grains ont quelques millimètres de diamètre).

| En bas à droite : Réseau de nanotubes de carbone (microscopie à force atomique).

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1967Pour les très gros calculs

Un Centre de calcul est créé pour faire face aux besoins à la fois du

CNRS et des universités.Outil à la fois intensif et polyvalent,

il est l’un des trois centres nationaux de calcul du CNRS.

2 000 m2 sont mis à disposition pour accueillir un puissant calculateur IBM destiné à

l’ensemble de la communauté scientifi que régionale et, plus

largement, de l’Est de la France. Il est également un nœud de

communication qui permet d’accéder à l’ensemble

des grands moyens de calcul nationaux et d’atteindre

plus de 2000 autres réseaux européens et nord-américains.

Il ferme ses portes en 1993.

…rationaliser les recherches en microélectronique

et les développer en relation avec le tissu industriel régional.

| La recherche sur le Campus

| En haut : L’ablation laser consiste à arracher des atomes d’une cible (ici de l’oxyde de magnésium, en rose). Ceux-ci se condensent ensuite sur un substrat placé à proximité, ce qui permet de faire croître des couches de quelques dizaines de nanomètres d’épaisseur.

| En bas : Banc de mesures utilisant de fi nes pointes pour caractériser les puces avant leur intégration dans les dispositifs électroniques. Les résultats servent à affi ner les modèles associés à la conception des circuits.

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Des compétences duales

Le laboratoire Physique et applications des semi-conducteurs (PHASE), fondé en 1974, et le Laboratoire d’électronique et de physique des systèmes instru-mentaux (LEPSI), créé en 1989, ont fusionné en janvier 2005. Pourquoi avoir rassemblé ces deux laboratoires en sciences pour l’ingénieur en un seul institut ? Il s’agissait avant tout de rationaliser les recherches en microélectronique et de les développer en relation avec le tissu industriel régional.

En dotant le campus de Cronenbourg de ce pôle de compétences recomposé, l’objectif était, d’une part, de maintenir une expertise dans la technologie des matériaux pour l’électronique, l’analyse et la modé-lisation en matière de composants électroniques et, d’autre part, de développer l’aspect instrumental et le développement des systèmes.

| Échantillon d’iodure de plomb (PbI 2 ) observé par microscopie inter férométrique. Ce matériau

est utilisé pour remplacer les plaques photographiques par des détecteurs fournissant des images numériques dans la radiographie par rayons X.

| En haut : Imageur optique pour l’observation de phénomènes lumineux de faible intensité et très brefs (< 10-9 seconde).

| À gauche : Mesure par microscopie à sonde de Kelvin des variations de potentiel électrique à la surface d’une nano-particule chargée située dans une couche isolante. Cet effet a des applications dans les mémoires d’ordinateur.

| À droite : Four utilisé pour certains types de traitements thermiques dans les procédés de modifi cation des propriétés des matériaux.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1969Écologie

et physiologie

Création du Laboratoire de physiologie respiratoire (LPR).

Les sujets de recherche concernent l’adaptation à l’altitude,

la respiration en milieu aquatique, l’hibernation et la thermorégulation chez les animaux. Pendant 12 ans,

ces travaux évoluent, notamment vers la neurophysiologie

respiratoire. Le LPR devient en 1985 le Laboratoire d’étude

des régulations physiologiques. De nouvelles équipes voient le jour,

avec progressivement deux orientations distinctes :

la physiologie énergétique (et son aspect écophysiologique) et la neurophysiologie. L’unité devient

Centre d’écologie et physiologie énergétiques (CEPE) en 1992. Aujourd’hui, elle est intégrée

à l’IPHC en tant que département d’écologie, physiologie

et éthologie (DEPE).

| La recherche sur le Campus

| En haut : Un nanotube de carbone est attaché à un cristal métallique. L’image par microscopie électronique (à gauche) montre une jonction entre un cristal de cobalt et un nanotube multi-feuillet de carbone.

| En bas : Cristaux composites d’oxyde de vanadium et de phosphore sur un support en alumine (microscopie électronique à balayage).

| Nanotube de carbone (microscopie électronique à transmission).

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Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg

Les très grandes performances de l’infi niment petit

Les maîtres verriers du Moyen Âge avaient observé qu’en incluant de l’or jaune dans du verre fondu, on obtenait une très belle couleur rouge. Mais ils ne pouvaient pas l’expliquer. De nos jours, on sait que ce changement de couleur est lié à l’apparition, lorsque l’on réchauffe le verre pour le travailler, de millions de toutes petites particules d’or : des nanoparticules (du grec nanos, nain, d’une taille de 10-9 m, soit un milliardième de mètre).

La nécessité de miniaturiser les circuits électroniques a conduit à l’étude approfondie des matériaux à l’échelle nanométrique. Pour construire des ordinateurs plus puissants et plus rapides, des téléphones aux fonctions plus diversifi ées ou des voitures “intelligentes”, il faut être capable de mettre toujours plus de composants sur un circuit intégré de quelques centimètres carrés de surface. Pour accéder à cette échelle atomique, il a fallu attendre la mise au point d’outils performants, adaptés à la caractérisation de ces si minuscules particules. Les uns sont mis à contribution pour produire les matériaux et les structures à étudier, d’autres pour analyser les objets produits, comme les microscopes à très haute résolution, qui permettent de voir, sur une surface, les atomes individuels.

Les nanomatériaux trouvent de nombreuses applications, en cosmétologie, en catalyse, dans le stockage et le transport d’informations, les technologies de la santé… Pour comprendre l’origine de leurs nouvelles propriétés, on passe par la confrontation avec des modèles théoriques qui nécessitent le plus souvent de très gros moyens de calcul.

Le passage à l’échelle nanométrique entraîne des effets surprenants. En mécanique, par exemple, un nanotube de carbone est 100 fois plus résistant et 6 à 7 fois plus léger que l’acier. Les nanoparticules peuvent aussi servir de vecteurs à de nouvelles molécules de traitement de cancers, d’oxydes comme supports de nouvelles formes de circuits ou encore de matériaux hybrides alliant des métaux et des molécules, afi n d’améliorer les propriétés magnétiques des dispositifs de stockage de l’information.

Le passage au nano entraîne des effets surprenants…

| En haut : Nanotube de carbone dopé à l’azote.

| En bas : Mémoires optiques terabits obtenues par absorption à 2 photons.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1972/73Une administration

déléguée

Création des administrations déléguées dans le cadre

de la déconcentration administrative du CNRS.Elles se transforment en

délégations régionales en 1992, avec la création

de nouvelles missions, parmi lesquelles

les relations industrielles et la communication.

Pour accéder à l’échelle atomique, il a fallu attendre la mise au point

d’outils performants, adaptés à la caractérisation

de ces si minuscules particules.

| En bas, à gauche et page de droite : Équipement laser femtoseconde (10-15 seconde) dédié à l’étude de la matière.

| La recherche sur le Campus

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| En haut à gauche : Reconstitution en 3 dimensions d’une structure nanoporeuse (microscopie électronique à transmission).

| En haut à droite : Symétrie d’une nanoparticule (microscopie électronique à transmission).

| À gauche : Représentation d’une supermolécule organique. Ces heptamères s’auto-organisent en cristal liquide.

| À droite : Modélisation d’un fullerène (molécule de carbone pouvant prendre la forme d’un ballon de football).

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1974Sciences pour

l’ingénieur

Création du laboratoire de Physique et applications

des semi-conducteurs (PHASE) au sein du Centre de recherches

nucléaires (CRN).Le premier choc pétrolier

déclenche les études sur les cellules photovoltaïques.

| La recherche sur le Campus

| En haut : Microscopie électronique en transmission (MET) de dernière génération, permettant d’étudier la matière à l’échelle de 0,1 nanomètre. Il vient renforcer la plate-forme du Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace.

| En bas : Préparation des molécules pour des applications en électronique moléculaire.

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L’unité de lieu a donné à l’Institut une personnalité nouvelle et, progressivement, l’intérêt s’est focalisé sur les nanomatériaux et les nanosciences.

Un regroupement stimulant

Créé en 1988 pour faire travailler ensemble chimistes et physiciens à l’étude des propriétés de la matière, l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS) s’est dédié initialement à l’étude des corré lations entre les structures électroniques de la matière et leurs propriétés physiques, essentiel-lement magnétiques et optiques. À cette époque, les nanomatériaux étaient encore peu connus.

En 1991, de nouveaux locaux construits sur le campus de Cronenbourg ont permis le regroupement de cher-cheurs jusque-là dispersés dans la ville. Cette unité de lieu a donné à l’Institut une personnalité nouvelle et, progressivement, l’intérêt s’est focalisé sur les nanomatériaux et les nanosciences. L’effet campus est stimulant, cohérent du fait du regroupement de la thématique matériaux sur un même site et pratique en matière d’équipement. L’Institut est ainsi devenu attractif à la fois pour de jeunes thésards et pour des chercheurs seniors, dont certains sont restés.

| En haut : STnano, plate-forme de nanofabrication.

| En bas : Reconstitution tridimensionnelle de nanoparticules (microscopie électronique à transmission).

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1976Sports, loisirs

enfants et adultes

Ouverture du Centre de loisirs éducatifs (CLE), destiné à l’accueil

des enfants des personnels les mercredis et pendant les

vacances scolaires.Le Comité d’action et d’entraide

sociales (CAES), qui héberge le CLE, organise également

des activités sportives et culturelles pour les adultes.

Un nouveau bâtiment est construit et mis en service

en 1999.

| La recherche sur le Campus

Très ouverte à l’international, l’ECPM a mis en place un

enseignement trilingue : les cours sont dispensés en

français, anglais et allemand.

Une école internationale

L’arrivée d’élèves-ingénieurs sur le campus date de 1998, lorsque l’École européenne de chimie, poly mères et matériaux (ECPM) y a installé ses quartiers, dans des locaux fl ambant neufs de 22 000 m2. L’école est doublée de sa Fédération de recherche, qui regroupe cinq laboratoires et départements relevant des domaines de la chimie, des polymères et des matériaux. Cette forte interaction garantit aux élèves (une centaine environ par promotion et un cursus de trois ans), un lien étroit entre la formation et la recherche.

Composante de l’Université de Strasbourg, l’ECPM forme principalement des ingénieurs pour la recherche & développement dans l’industrie. Environ deux tiers des élèves se destinent à ces carrières en entreprises. Très ouverte à l’international, l’ECPM a mis en place un enseignement trilingue : les cours sont dispensés en français, anglais et allemand. Dès la première année, certains cours scientifi ques sont proposés uniquement en anglais pour l’ensemble des élèves. Tout au long du cursus, les élèves bénéfi cient d’un apport important d’enseignement linguistique. Les compétences ainsi acquises en langue, sont renforcées par l’obligation d’effectuer au moins un stage à l’étranger, où un tiers des diplômés exerce ensuite son activité professionnelle.

Un système de double diplôme fonctionne par ailleurs avec les universités allemandes de Dresde, de Stuttgart et de la Sarre. Pour obtenir un double diplôme d’ingénieur, allemand et français, les élèves effectuent leurs deux premières années à l’ECPM, puis leur troisième année dans une université allemande. Pour les étudiants espa-gnols, la possibilité de double diplôme existe aussi avec les universités de Madrid et de Valence.

La Fédération de recherche de l’ECPM :

- le Laboratoire de chimie moléculaire ;

- le Laboratoire d’ingénierie des polymères pour les hautes technologies (LIPHT) ;

- le Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (LMSPC) ;

- le département des sciences analytiques (DSA), une composante de l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) ;

- le département de chimie des matériaux inorganiques (DCMI)de l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS).

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École européenne de chimie, polymères et matériaux

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1990Le Vivitron

Mise en service du Vivitron, un accélérateur de particules

qui devait atteindre des tensions de 35 millions de volts.

Cette machine est l’aboutissement de nombreuses années de travail

dans le domaine des accélérateurs électrostatiques. Sa dernière

expérience prend fi n le 8 décembre 2003.

| La recherche sur le Campus

Chimie plus “propre”Les règles de sécurité ont énormément évolué dans les laboratoires de chimie. C’est pour des raisons de sécurité que le laboratoire a quitté, en 1999, la tour de chimie de l’Esplanade pour s’installer dans ses nouveaux locaux du campus de Cronenbourg.

Les équipements se sont perfectionnés : les équipes disposent d’une hotte aspirante par personne, pour se protéger des vapeurs toxiques de solvants. Tous les expérimentateurs sont informés des dangers, puisque toutes les molécules et tous les produits sont poten-tiellement dangereux. Pour des réactions classiques de la chimie organique, de nouveaux catalyseurs sont développés, recyclables, à impact moins lourd ou que l’on peut éliminer facilement du milieu réactionnel. On utilise aussi une quantité moindre de réactifs. C’est dans la préoccupation pour l’environnement et la sécurité des laboratoires que la chimie a connu ces dernières années le plus d’évolutions. Aujourd’hui, la tendance est à la “chimie verte”. L’objectif est de simplifi er la synthèse, pour la rendre à la fois plus effi cace, plus douce et moins polluante, et pour qu’elle réponde aux exigences modernes du développement durable.

Les recherches visent à l’optimisation

de molécules à but pharmaceutique et à l’élaboration de nanomatériaux…

| En haut : Introduction d’un composé chimique dans l’aimant d’un spectromètre RMN, afi n d’en vérifi er la structure moléculaire.

| En bas : Molécule offrant des perspectives pour des applications en photothérapie dynamique, par exemple dans le traitement de cancers cutanés.

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Laboratoire de chimie moléculaire

Une chimie ouverte sur son environnement

Ce laboratoire de chimie organique, créé en 2005, synthétise des molécules pour les sciences du vivant et pour les sciences des matériaux. Adossé à l’École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM), il participe, en plus de la recherche, à la formation d’une centaine d’ingénieurs par an. Tous chimistes organiciens de synthèse, les chercheurs de cette unité sont cependant complémentaires par les champs d’application des molécules concernées : molécules complexes aux propriétés électro niques, photo-chimiques ou catalytiques, ou molécules complexes pour la santé, avec des applications dans le domaine pharmaceutique et agrochimique. Les

travaux en chimie du fl uor illustrent de façon signifi cative les recherches qui visent à l’optimisation des molécules à but pharmaceutique. Les composés fl uorés représentent environ 18 % du marché des médicaments. Ils sont également très présents dans le domaine des matériaux biocompatibles et dans le domaine phytosanitaire. Le fl uor, élément le plus électronégatif, présente des propriétés électroniques particulières, comme de varier la solubilité, la biodisponibilité, la stabilité métabolique des molécules… Cet atome peu volumineux, mais à haute densité électronique, donne la possibilité d’observer de nouvelles interactions intra- ou intermoléculaires ou encore des modifi cations de la conformation moléculaire.

Ces phénomènes continuent, à ce jour, à intriguer les chercheurs. Leur mise en évidence demande rigueur et patience, car il s’agit de comparer, individuellement, les molécules “avec” fl uor à celles “sans” fl uor. Le développement de nouvelles méthodologies de synthèse ouvre de passionnantes perspectives pour ces prochaines années. Elles permettent de tester de nouvelles réactions et de mieux contrôler, par la stéréochimie, la géométrie des molécules. Avec, à la clé, la possibilité de concevoir de nouveaux médicaments, aux structures de plus en plus sophistiquées et aux effets thérapeutiques mieux ciblés.

| En haut : Notes de manip’ en plusieurs langues sur les vitres d’une hotte aspirante.

| En bas : Élimination du solvant à l’aide d’un évaporateur rotatif, en vue d’isoler le composé organique.

| Molécule analogue de pyridine (C5H

5N),

où l’hydrogène est remplacé par un groupement fl uoré.Cette molécule est testée pour d’éventuelles propriétés et applications agrochimiques.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1991Environnemental et transfrontalier

Création de l’Institut franco-allemand de recherches sur

l’environnement (Ifare).Son objectif est, tout

en structurant la coopération entre la France et l’Allemagne

dans le domaine de l’environnement, d’étudier les

ressources naturelles de la région transfrontalière ainsi que les

mécanismes de leur détérioration, notamment par

les activités humaines. L’antenne française

s’installe sur le campus dans de nouveaux locaux,

fi nancés par la Région Alsace. En 2000, l’Ifare se dissout dans

le Réseau Alsace de laboratoires en ingénierie et sciences pour l’environnement (Réalise), qui

fédère les laboratoires alsaciens traitant de problématiques

environnementales.

Ici, on part de la molécule pour arriver à l’objet,

par un “vrai” procédé, avec de “vraies” machines.

| La recherche sur le Campus

| Élaboration d’une nanofi bre de polymère photoluminescent sous champ électrique intense.

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Laboratoire d’ingénierie des polymères pour les hautes technologies

De la molécule à l’objet

Au Laboratoire d’ingénierie des polymères pour les hautes technologies (LIPHT), dont la sensibilité est proche des sciences de l’ingénieur, le lien entre recherche et applications est tout particulièrement évident.

Dans un esprit interdisciplinaire, intégrant la physique, la chimie et l’ingénierie, le laboratoire veut maîtriser les tenants et les aboutissants des questions scientifi ques traitées : ici, on part de la molécule pour arriver à l’objet, par un “vrai” procédé, avec de “vraies” machines. Cette vision a priori de l’objet in fi ne a amené ce jeune laboratoire, situé au sein de l’École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM) et du Pôle

matériaux et nanosciences d’Alsace, à établir de nombreuses relations avec des industriels. En posant aux équipes de recherche des problèmes tout à fait concrets, les entreprises leur apportent des idées d’applications : matériaux pour le bâtiment capables de répondre au cahier des charges de l’engagement décennal, cellules photovoltaïques dont il faut tester l’effi cacité, médicaments mieux ciblés… De nouveaux matériaux et systèmes polymères sont ainsi élaborés, avec des fonctions ciblées (énergie, conduction, biocompatibilité, biodégradation…). C’est en contrôlant la structuration de la matière à différentes échelles, macro, micro ou nano, que ces propriétés peuvent être mises en évidence.

Le laboratoire dispose pour cela d’une plate-forme exceptionnelle en matière de caractérisation. Une salle blanche est équipée pour l’ensemble des procédés de bases pour la nanostructuration, jusqu’à des tailles de quelques dizaines de nanomètres. Elle participe à la formation des étudiants, qui se familiarisent avec les différentes méthodes de fabrication nanotechnologiques, utilisées au niveau industriel et dans les laboratoires. Elle est aussi ouverte aux partenariats, en particulier avec les industries de la région.

| En haut : Polymères organiques photoluminescents pour applications aux diodes électroluminescentes organiques (OLED).

| En bas : Système de boîte à gants pour manipulation sous atmosphère inerte.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

1994Nouveaux matériaux

L’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS)

s’installe dans ses nouveaux locaux,

ce qui marque la première étape du développement du Pôle matériaux

et nanosciences d’Alsace. Les physiciens et les chimistes

à l’origine de l’IPCMS mettent en commun leurs compétences pour

la conception, l’élaboration et l’étude de nouveaux matériaux

à propriétés particulières.

| La recherche sur le Campus

| En haut : Mélangeur de polymères.

| En bas : Polymérisation par circulation de microgouttes dans une puce microfl uidique.

Le laboratoire recherche des molécules inédites

dans les éléments organiques de la biomasse, afin de valoriser ce qui ne l’est pas déjà.

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Polymères de la nature

La perspective de la baisse d’approvisionnement en pétrole a aussi des répercussions sur les recherches scientifi ques, les laboratoires étant de plus en plus sollicités pour trouver des solutions “biosourcées” en matière de matériaux.

Cette tendance générale se décline au LIPHT dans maints domaines. Nouveaux types de pan sements à base de chitosane (une résine naturelle produite par les crustacés), barquettes autodégradables produites à partir d’amidon, pots de yaourt composés d’acide lactique… Le LIPHT recherche des molécules inédites dans les éléments organiques de la biomasse, afi n de valoriser ce qui ne l’est pas déjà, comme par exemple la lignine, un des principaux composants du bois, qui a des vertus hydroconductrices et fongicides.

De ces préoccupations découlent pour le laboratoire beaucoup de collaborations internationales, avec des pays particulièrement axés sur la valorisation des agrosources, comme le Brésil, l’Argentine ou l’Australie.

| Purifi cation de matériaux semi-conducteurs organiques sur gel de silice.

| Représentations schématiques de fagots de polyrotaxanes (polymères en colliers de perles), proposées après une analyse par diffraction de neutrons.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

De nouvelles sources d’énergie sont aussi en expérimentation,

comme la pile à combustible qui transforme directement l’énergie chimique

en énergie électrique.

1995Un accueil pour la

formation et les hôtes de passage

Création du centre d’accueil, situé dans le bâtiment 40.

Il met à la disposition des laboratoires et des chercheurs

des salles de réunion et de formation équipées

en informatique, ainsi qu’une vingtaine de

chambres d’hôtes avec un espace commun comprenant une cuisine

équipée, une salle à manger et un espace de détente.

| La recherche sur le Campus

| En haut : Remplissage à l’azote liquide du réservoir du spectromètre de masse destiné à l’analyse des NO

x (oxydes d’azote) formés au cours de la catalyse.

| En bas : Soufre pur, formé par la réaction d’oxydation sélective de l’H2S (sulfure d’hydrogène)

par l’air.

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Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse

La catalyse de demain

L’application la plus connue de la catalyse est le pot catalytique, dont sont équipées les automobiles, qui permet de détruire les gaz polluants non brûlés à l’échappement. La catalyse, par l’intermédiaire d’un catalyseur, entraîne ou amplifi e une réaction chimique. Mais elle exige le plus souvent que le site actif soit un métal noble, donc cher, comme le platine par exemple : ce métal précieux, lorsqu’il est dispersé, est un catalyseur particulièrement recherché pour ses capacités d’interaction avec d’autres molécules.

Pour les scientifi ques du Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (LMSPC), spécialisés dans les procédés de catalyse hétérogène – c’est-à-dire qu’elle est effectuée avec un catalyseur solide et des réactifs gazeux ou en solution aqueuse –, l’objectif est avant tout de bien comprendre tous les mécanismes de ces interactions et de les maîtriser. Le platine livre tous ses secrets lorsqu’il est analysé à l’échelle nanométrique. On peut viser alors une optimisation de son utilisation, qui fera baisser les quantités nécessaires. Voire envisager son remplacement par d’autres métaux ou oxydes catalytiques, à moindre coût et avec un meilleur rendement énergétique.

C’est dans cette perspective que les équipes du LMSPC ont lancé des investigations dans diffé rentes directions, du côté des nanostructures de carbone, des matériaux composites (aux échelles nano, micro et macro) à base de carbure de silicium ou d’oxydes simples ou mixtes. La préparation de catalyseurs métalliques à base de nanoparticules d’or constitue également une piste prometteuse. Et de nouvelles sources d’énergie sont en expérimentation, comme la pile à combustible qui transforme directement l’énergie chimique en énergie électrique. Sont aussi à l’étude les réactions de photodissociation de l’eau, à partir du rayonnement lumineux, pour obtenir de l’hydrogène, carburant du futur !

| En haut : Localisation des cations dans une zéolithe.

| En bas : Nanotubes de carbone après purifi cation générant la disparition de tout élément métallique.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

Les recherches ont été appliquées à des objectifs précis,

afin de répondre à des problèmes sociétaux concrets.

1998Des étudiants sur le campus

Arrivée de l’École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM)

accompagnée de sa fédération de recherche (5 laboratoires

et départements). Cette école d’ingénieurs est née en 1995 du

regroupement de trois sites de formation, parmi lesquels l’École

de chimie, créée en 1919.Inauguré fi n 2005,

un hall de technologie de 1 000 m², équipé d’une salle blanche, favorise les transferts vers

l’industrie dans le domaine des synthèses de nouveaux matériaux.

| La recherche sur le Campus

| En haut : Cylindre de nanotubes de carbone, plongé dans une eau polluée par un hydrocarbure (en vert fl uo). Le polluant est absorbé et restitué dans un solvant organique. Cette opération peut se reproduire indéfi niment.

| En bas : Mousse de carbure de silicium, utilisée comme support de catalyseur dans les réactions de dépollution des gaz d’échappement des moteurs diesel.

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Un laboratoire européen

La catalyse, une des bases de la chimie verte, est un domaine pluridisciplinaire, où interviennent des spécialistes de physique et chimie du solide, des sciences des surfaces et interfaces, de chimie de coordination, de chimie organique, de chimie théorique, de chimie physique, du génie chimique, de chimie industrielle et de chimie de l’environnement. À Strasbourg, le LMSPC a 40 ans de connaissances et de savoir-faire dans ce domaine. Il s’est installé sur le campus à la fi n des années 90.

À l’origine, les recherches menées dans ce laboratoire étaient très académiques. On y étudiait les mécanismes de réaction entre catalyseur et réactifs gazeux. Très souvent, ce sont des surfaces modèles qui venaient simuler le catalyseur. Puis sont apparues les problé-matiques liées à la dépollution, aux économies d’énergie et au développement de nouvelles sources d’énergie. Les recherches ont alors été appliquées davantage à des objectifs précis, afi n de répondre à ces problèmes sociétaux concrets.

Le laboratoire, qui est associé au Max Planck Gesellschaft de Berlin et à l’Université de Messine (Sicile), est aussi à l’origine du réseau d’excellence Integrated Design of Catalytic Nanomaterials for a Sustainable Production (Idecat), mis en place par l’Union européenne et qui regroupe 37 laboratoires, dont une dizaine du CNRS.

| En bas à droite : Réacteur de photocatalyse, permettant la dégradation de polluants. C’est un moyen de détruire les agents pathogènes qui se développent dans les systèmes d’aération, notamment dans les hôpitaux.

| À gauche : Gros plan d’un tube à UV, entouré d’une mousse dépolluante sur laquelle se dépose du dioxyde de titane.

| Mesure à l’arrière d’une voiture de l’effi cacité d’un fi ltre à particule catalysé à base de carbure de silicium.

| Pots catalytiques.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg | La recherche sur le Campus

Les polymères sont omniprésents dans les textiles, les peintures, les cosmétiques, les aliments…

| En haut : Synthèse d’un nouveau polymère.

| En bas : Travail en salle blanche pour la préparation de biomatériaux.

2007Les sciences

sociales s’en vont à l’Esplanade

Les unités de recherche en sciences humaines et sociales sont regroupées sur le campus de l’Esplanade, dans la Maison

interuniversitaire de l’Homme-Alsace (MISHA).Le laboratoire Société, droit

et religions en Europe (SDRE), devenu depuis Politique, religion,

institutions et sociétés, mutations européennes (Prisme) grâce à son

regroupement avec le Groupe de sociologie politique européenne

(GSPE), quitte donc Cronenbourg, ainsi que le laboratoire

Proche-Orient, monde turc, et Asie intérieure (Protasi), intégré au

laboratoire Étude des civilisations de l’Antiquité : de la préhistoire

à Byzance.

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Institut Charles Sadron

Étonnants polymères

Les polymères sont des molécules de grande taille, constituées comme des colliers de perles de monomères qui s’assemblent bout à bout. Ils sont très répandus dans notre environnement de tous les jours, dans les textiles, les peintures, les résines, les caoutchoucs… Des matières synthétiques, comme le polypropylène ou le polystyrène, sont des polymères.

Mais on en trouve aussi dans les milieux naturels : la cellulose en est un exemple bien connu, tout comme l’ADN (acide désoxyribo nucléique), formé à partir de quatre bases qui en donnent le code. Et ces polymères naturels constituent d’ailleurs souvent des sources d’inspiration pour les chercheurs. En recherche fondamentale, les équipes de l’Institut Charles Sadron (ICS) tentent de percer à jour les constituants des assemblages moléculaires connus, afi n de comprendre leurs structures, leurs méca-nismes et leurs processus d’assemblage à des échelles très petites. En sachant contrôler les caractéristiques des molécules existantes, on a la possibilité de les modifi er et d’élaborer de nouveaux polymères aux propriétés spécifi ques, qui vont trouver des terrains d’application ciblés. Par exemple, dans le cadre d’un protocole de recherche en partenariat avec le Centre européen du diabète, le laboratoire a conçu un polymère

capable d’encapsuler l’insuline, ce qui permettra de l’administrer par voie orale sans que ses principes actifs ne soient dégradés dans l’estomac.

La demande industrielle est forte dans le domaine des matériaux fonctionnels aux architectures moléculaires inédites. Des peintures à base aqueuse aux revêtements anti-rayures de surfaces optiques, des nanomatériaux facilitant la conversion photovoltaïque aux matrices polymères pour la catalyse, de nouvelles molécules permettent de résoudre des problèmes posés dans de nombreux domaines, notamment dans celui des énergies renouvelables ou des technologies de l’information et de la communication. Par ailleurs, la mise au point de matériaux biomimétiques entrant dans la fabrication de prothèses ou de tissus artifi ciels, ainsi que l’élaboration de complexes d’intérêt thérapeutique, constituent pour le laboratoire des axes de développement en évolution permanente.

| En haut : Image d’une fi bre de polymères conjugués(microscopie électronique à transmission). À droite : Polythiophène.

| En bas : Particules contenant de l’insulineobtenues suivant la technique d’élimination de solvant.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

La recherche nécessite les compétences conjuguées de l’ingénierie moléculaire,

de la physico-chimie des matériaux et de la physique de la matière molle.

2008Arrivée

de l’Institut Charles Sadron

L’Institut Charles Sadron (ICS) arrive sur le campus.

Le Centre de recherchesur les macromolécules (CRM)

est devenu l’ICS en 1985, après l’intégration des activités

de recherche de l’École d’application

des hauts polymères (EAHP). Fondé en 1954 sous la direction

de Charles Sadron, le CRM a été la première unité

de recherche propre du CNRS en province.

| En haut : La diffusion de rayons X aux petits angles permet de sonder la structure de la matière sans la perturber.

| En bas : La microscopie à force atomique (AFM) permet de manipuler et visualiser des chaînes polymères individuelles. 1 Image haute résolution montrant la structure en double hélice de l’ADN ; 2 Profi l de la force mesurée par la pointe de l’AFM au contact de la molécule, les oscillations traduisent la périodicité de 3,4 nanomètres entre deux grands sillons de la molécule ; 3 Comparaison entre l’image obtenue par AFM et celle déterminée par modélisation.

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| La recherche sur le Campus

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Association d’expertises

L’Institut Charles Sadron, installé sur le campus de Cronenbourg depuis 2008, est l’héritier direct du Centre de recherche sur les macromolécules (CRM), créé dans les années 50 par le professeur Charles Sadron pour accompagner l’entrée des matières plastiques et des caoutchoucs dans la vie quotidienne des Français.

Dès ses débuts, le laboratoire avait pour originalité – et c’était rare à l’époque – de regrouper des physiciens, des biologistes et des chimistes. Aujourd’hui, cette association d’expertises est plus que jamais d’actualité dans le domaine des polymères, dont l’exploration nécessite les compétences de l’ingénierie moléculaire, de la physico-chimie des matériaux et de la physique de la matière molle.

L’installation de l’Institut Charles Sadron dans ses nouveaux locaux permet d’accueillir des étudiants qui viennent y préparer une thèse et des post-doctorants du monde entier. Implanté à Cronenbourg au sein du Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace, l’Institut participe à la gestion de plates-formes techniques (microscopie électronique, caractérisation des polymères…). Le labo-ratoire a un noyau fort de physiciens théoriciens, qui modélisent les molécules et participent sur le campus au consortium de physique théorique.

| Simulation en dynamique moléculaire de la pénétration d’une pointe dans une surface polymère. Chaque chaîne polymère est visualisée dans une couleur différente.

| Vésicules géantes fabriquées à partir de mélanges lipidiques (microscopie confocale). Les lipides se séparent en différents domaines visualisés par des couleurs différentes.

| Décollement d’une couche de vernis polymère anti-rayure pour verres optiques, avec une pointe qui raye une surface protégée par le vernis. Le cliché, réalisé avec le prototype microvisioscratch® de l’ICS, montre une surface de 500 micro -mètres de côté environ et la rayure partant de la gauche vers la droite.

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50 ans d’histoire |

Campus de Cronenbourg

2010Et demain ?

2010 sera l’année de la construction à l’Institut

pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) d’un cyclotron, nouvel

accélérateur innovant dans le domaine de l’imagerie nucléaire.

Une nouvelle salle blanche va être créée à l’Institut de

physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS).

On annonce aussi l’arrivée prochaine du CRITT Matériaux

(Centre régional d’innovation et de transfert de technologie),

à l’interface entre les laboratoires et l’industrie. Il viendra compléter,

sur le campus de Cronenbourg, l’ensemble de l’activité

strasbourgeoise du Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace.

| De petites molécules peuvent s’auto-assembler pour former des nanotubes creux de quelques microns de long et de 30 nanomètres de diamètre que l’on peut observer par microscopie électronique en utilisant la cryofracture en solvant organique (à gauche).

Les nanotubes peuvent être “moulés” dans une résine polymère, puis extraits de la résine en laissant intacte la structure de cette dernière. Ce procédé conduit à former des pores cylindriques de même taille que les nanotubes utilisés et que l’on peut identifi er aux canaux clairs observés sur la micrographie, le fond sombre correspondant à la résine (à droite). La structure poreuse peut ensuite être fonctionnalisée en vue d’applications comme le traitement des eaux ou la catalyse.

| Polymère supramoléculaire spontanément auto-assemblé en présence de lumière à partir de molécules de 1 nanomètre de diamètre (microscopie à force atomique). On voit la parfaite organisation des diffé rentes chaînes polymères pouvant atteindre un micromètre de longueur et compactées en plusieurs couches au sein de la fi bre. Ces fi bres sont conductrices et analogues à un câble électrique de taille nanométrique.

| La recherche sur le Campus

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Le laboratoire a un noyau fort de physiciens théoriciens,

qui modélisent les molécules et participent au niveau du campus

au consortium de physique théorique.

| Simulation du cisaillement entre deux couches denses de polymères.

| L’assemblage de couches alternées de polymères de charges opposées permet de réaliser des matériaux nouveaux aux applications très variées : revêtements anti-adhésion, matériaux biomimétiques ou biocompatibles… Ici, un fi lm constitué de deux réservoirs séparés par une paroi imperméable. Chaque réservoir contient un principe actif différent qui sera libéré séquentiellement quand les couches seront dissoutes, par exemple par attaque enzymatique. L’épaisseur totale du fi lm multicouches est de 10 micromètres.

Trempage Nébulisation

polyanion polycation

Lavage Lavage

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| De nouveaux appuis à la recherche

Des services pour accompagner

La délégation régionale est une structure déconcentrée du CNRS, au service des laboratoires. Outre la direction (délégué, adjoint et responsable des affaires générales) en charge du pilotage global, à laquelle est rattachée la médecine de prévention, elle est organisée en sept services.

Le service des ressources humaines a pour mission la gestion administrative, la formation, l’action sociale, le suivi des carrières, l’accompagnement des parcours professionnels et le conseil RH. Le service fi nancier et comptable exécute le budget au niveau local ; il apporte son appui et son expertise fi nancière et juridique aux laboratoires. Interface entre le monde de la recherche et les milieux économiques, le service partenariat et valorisation accompagne et conseille les laboratoires dans le montage des dossiers européens et de valo-risation. Le service du système d’information met en œuvre et assure l’évolution des moyens techniques nécessaires au traitement et à la circulation des informations produites ou gérées par la délégation. Le service qualité, sécurité, environnement déploie la politique de maîtrise des risques et conduit une démarche qualité. Quant au service communication, il décline la stratégie de communication au niveau régional, en interne et à destination des partenaires institutionnels et des médias. Il s’occupe aussi de la diffusion de la culture scientifi que. Enfi n, le service technique et logistique a pour mission la gestion et l’entretien du deuxième campus CNRS de France par la taille (près de 100 000 m2).

Au total, ces services comptent une centaine d’agents, soit 7 % des effectifs totaux du CNRS en Alsace.

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La délégation Alsace du CNRS

L e CNRS compte en Alsace des laboratoires d’excellence, dont certains se situent au meilleur niveau mondial. Pour préserver ces positions et en gagner de nouvelles, il importe de mettre au service des chercheurs

un accompagnement administratif de qualité. Dans cette compétition internationale toujours plus exigeante, se jouent non seulement l’attractivité et le rayonnement du territoire alsacien, mais aussi son insertion durable dans l’économie de la connaissance et du savoir.

Dans ce contexte, le paysage de la recherche connaît une profonde mutation : les universités sont appelées à devenir également des opérateurs de recherche, assumant au côté du CNRS une mission de pilotage et de gestion. Les laboratoires eux-mêmes prennent de plus en plus en charge certaines de ces tâches. Enfi n, les nouvelles règles de gestion publique, liées à la mise en œuvre de la loi organique relative aux lois de fi nances (LOLF), induisent un changement de culture de l’administration, l’accent étant désormais mis sur la responsabilité des acteurs, l’effi cacité de leur action et la transparence de leur gestion. Les services administratifs de la délégation doivent ainsi s’adapter à ce mouvement afi n de continuer à offrir, dans un contexte en évolution, un accompagnement de qualité aux chercheurs.

Être au service de la recherche, c’est d’abord une posture d’écoute attentive de la parole des chercheurs, de compréhension des enjeux auxquels ils sont confrontés, de prise en compte des contraintes scientifi ques qui sont les leurs. Il s’agit d’être plus proche de leurs besoins, de répondre plus vite à leurs demandes et d’agir avec souplesse dans le respect du cadre légal et réglementaire. Le contrat de service formalise aujourd’hui ces engagements de qualité qui doivent imprégner, au quotidien, l’action de chacun. La mutualisation des fonctions supports, lorsqu’elle est pertinente, par exemple en matière de politique de prévention et de sécurité, constitue une autre piste intéressante pour gagner en effi cacité. Le rapprochement du CNRS et de ses partenaires universitaires, amorcé depuis plusieurs années, permettra, demain, de voir des plates-formes communes de gestion prendre en charge les fonctions d’appui à la recherche. Enfi n, le développement de la fonction de pilotage, assis sur des nouveaux outils centrés sur la performance, constitue un enjeu pour la délégation qui devra renforcer son rôle d’interface entre, d’une part, les directions du siège et les instituts et, d’autre part, les laboratoires.

Il s’agit bien, en défi nitive, pour les services de la délégation Alsace de s’inscrire dans le cadre ambitieux fi xé par le contrat d’objectifs entre l’État et le CNRS pour la période 2009-2013 en permettant aux chercheurs, aux porteurs de projet et aux réseaux d’agir dans des conditions d’effi cacité comparables à celles de leurs homologues étrangers les plus compétitifs.

par Bertrand Minault, délégué régional du CNRS

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C lassée parmi les six premières régions françaises pour la recherche publique, l’Alsace joue un rôle majeur dans ce secteur d’activité fondamental pour l’avenir de la société et l’économie française. Sur cet échiquier d’acteurs, le CNRS tient une place tout à fait centrale. Et je me réjouis, en tant

que préfet de cette région, de constater que l’Alsace accueille la deuxième implantation française de cet institut avec près de 100 000 m2 de laboratoires répartis sur quatre campus, 1 600 agents et un budget annuel de près de 150 millions d’euros.

En 2010, le campus de Cronenbourg fête ses 50 ans d’existence, marquant l’histoire de la recherche dans notre région. Le Centre de recherches nucléaires, à l’origine du campus de Cronenbourg, a ouvert la voie de la recherche scientifi que de haut niveau en province. Avec le temps, ce campus s’est enrichi de la présence de nombreux laboratoires et chercheurs de premier plan. Il a su s’ouvrir aux collaborations avec les pouvoirs publics, comme j’ai pu le constater lors d’une visite à l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien en 2009, cherchant en permanence à s’adapter aux nouvelles exigences de la recherche internationale.

Avec cet outil, Strasbourg renforce son rayonnement international. Cette implantation, ces équipes de recherche dépassent le cadre du Rhin supérieur et cette présence, ces activités, cette image servent les intérêts de tous, État, Région, Département, Communauté urbaine, Ville de Strasbourg et Ville de Schiltigheim.

C’est pourquoi, l’État et les collectivités soutiennent fortement ce campus, à travers des fi nancements de projets tels le cyclotron, pour ne citer que le dernier, qui prennent place dans les contrats triennaux de Strasbourg et les contrats de plan État-Région qui se sont succédé au cours des dernières décennies.

Pour renforcer cette politique de soutien à la recherche, le nouveau contrat de projets État-Région 2007-2013 consacre 96,3 millions d’euros à la recherche dont 62 millions pour des équipements scientifi ques, chiffre jamais atteint précédemment. L’État y contribue directement à hauteur de 39,4 millions d’euros dont 31 millions pour les équipements.

J’aimerais que cet effort, qui s’inscrit dans notre volonté d’aller vers une société de la connaissance, créatrice d’emplois et de richesses tant économiques qu’humaines, produise un effet d’entraînement signifi catif pour le développement de la recherche et de l’innovation, conformément aux objectifs européens de la stratégie de Lisbonne.

La présence de nombreux étudiants sur ce campus, les synergies existantes avec des entreprises start-up doivent permettre d’encourager la diffusion de la recherche vers l’université, le secteur privé et de contribuer ainsi au développement de brevets dont l’Alsace a besoin pour soutenir son activité industrielle et renforcer son potentiel d’innovation.

Le campus de Cronenbourg, deuxième campus de la recherche en France, a devant lui de magnifi ques perspectives, et pour de longues années.

Pierre-Étienne Bischpréfet de région Alsace,préfet du Bas-Rhin

| Les partenaires publics

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C hacun sait la force de la présence du CNRS et le rôle qu’il a joué dans le développement de la recherche en Alsace. Partenaire de l’Université dont il partage l’ambition, il est devenu, au fi l des années, un partenaire de la Région, pour soutenir l’attractivité et le développement régional. Dans

cette présence du CNRS en Alsace, le campus de Cronenbourg a joué un rôle historique très particulier et rassemble aujourd’hui un potentiel de recherche exceptionnel au plan national. D’un trait rapide, on se doit de souligner que, pour une collectivité comme la Région, l’évolution de ce campus s’est caractérisée par une reconversion réussie de son activité scientifi que et par une ouverture très nette depuis quelques années. Après les “grandes années” du campus, illustrées par la renommée du Centre de recherches nucléaires, composante essentielle d’un campus consacré à la recherche fondamentale, et par conséquent clos et peu sensible à son environnement régional, les partenaires (État, CNRS, Université et collectivités) ont su collectivement prendre des initiatives et développer des projets apportant une nouvelle notoriété scientifi que internationale à ce campus. Ceci sur des thématiques d’avenir, en lien étroit avec l’Université de Strasbourg. En particulier, la décision de développer la recherche et la formation dans le domaine de la chimie et de la physique des matériaux et de faire du campus de Cronenbourg le campus principal pour l’accueil de ces activités a favorisé cette reconversion : implantations de l’IPCMS, de l’ECPM et de l’ICS, nouveaux développements scientifi ques (nanosciences, photovoltaïque…).

L’ouverture s’est caractérisée de différentes manières :

- Le campus initialement dédié à la recherche s’est ouvert à l’enseignement supérieur avec la venue de l’ECPM puis, à proximité immédiate, de l’IUT Louis Pasteur et bientôt du Pôle de physique. Ce mouvement s’est accompagné de la transformation du restaurant CNRS en restaurant universitaire.

- Les instituts et laboratoires se sont ouverts largement aux approches interdisciplinaires, à l’image de la création de l’IPHC mais aussi par l’évolution des thématiques de recherche de l’IPCMS et de l’ICS en particulier, et du Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace de façon plus générale (interface avec le milieu vivant/biomatériaux, par exemple).

- Des laboratoires longtemps très orientés vers la seule recherche fondamentale se sont ouverts progressivement vers la valorisation des résultats de la recherche et sont aujourd’hui partenaires de projets collaboratifs entreprises/laboratoires, génèrent des projets de création d’activités et d’entreprises (start-up), développent des relations avec des structures de transfert comme les CRITT, avec Conectus Alsace… La venue du CRITT Matériaux Alsace sur le campus, au cœur de l’ensemble des laboratoires du Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace, devrait venir confi rmer cette évolution. La Région Alsace, qui considère cette dimension de valorisation et de transfert comme très importante pour le dévelop-pement régional, parce que porteur d’innovations, d’activités économiques et d’emplois hautement qualifi és, soutient cette évolution, particulièrement visible sur le site de Cronenbourg.

- La signature d’une convention de partenariat avec la Région est aussi le symbole d’un changement important de position du CNRS qui s’est ouvert à un autre mode de relations avec les collectivités locales et avec son environnement régional.

La Région, comme les autres collectivités, s’est fortement impliquée dans l’évolution du campus et ceci de façon continue depuis plus de quinze ans. Un état d’esprit constructif anime désormais les partenaires dans le respect des motivations propres à chacun.

Philippe Richert,président du Conseil régional d’Alsace

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S trasbourg est nationalement et internationalement reconnue pour la très grande qualité de ses institutions universitaires et de ses laboratoires de recherche, qui ont accueilli des professeurs mondialement réputés.

Le CNRS contribue très largement à cette notoriété depuis son implantation à Cronenbourg il y a maintenant 50 ans, et le campus qui s’est progressivement constitué autour ces dernières années est aujourd’hui une référence en France. Dans les instituts de très grande qualité qui s’y sont progressivement implantés, sont nés de nombreux projets innovants, qui ont pu notamment s’épanouir dans les “pouponnières” que sont les pôles de compétitivité, en particulier le Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace.

La recherche, la science, l’innovation, sont au cœur du progrès humain et du développement, tant technique qu’économique, d’une société. Elles sont le carburant de l’industrie, secteur particulièrement présent en Alsace, et dont dépendent des milliers d’emplois. À ce titre, elles doivent être encouragées et soutenues par les pouvoirs publics.

Le Conseil général est depuis de nombreuses années un partenaire attentif du monde universitaire bas-rhinois, et notamment du CNRS, au travers du contrat de plan État-Région et du plan campus, représentant chacun plusieurs millions d’euros et contribuant à fi nancer des équipements qui améliorent les conditions de recherche et la qualité de vie de plusieurs centaines de personnes travaillant sur le campus universitaire strasbourgeois.

Mais au-delà de l’aspect fi nancier, ce qui est indispensable pour qu’un laboratoire ou un campus puisse s’épanouir et inventer, ce sont les hommes. Aussi sommes-nous particulièrement heureux de cette coopération mise en place entre la délégation Alsace du CNRS et Le Vaisseau, établissement à vocation éducative créé par le Conseil général du Bas-Rhin, afi n de faire découvrir les carrières scientifi ques aux plus jeunes. Un forum annuel des collégiens, où se rencontrent une centaine de jeunes curieux intéressés par les carrières scientifi ques et des dizaines d’ingénieurs et de chercheurs désireux de transmettre leur passion, obtient ainsi un vif succès depuis quatre ans. D’autres projets sont en gestation, notamment dans la perspective de l’Année internationale de la chimie en 2011.

Je souhaite au campus de Cronenbourg un excellent anniversaire et un demi-siècle à venir aussi riche en développement et en succès que le précédent. Et je félicite et remercie très chaleureusement toutes celles et ceux qui en ont fait et en font aujourd’hui un lieu d’excellence en Alsace.

Guy-Dominique Kennelprésident du Conseil général du Bas-Rhin

| Les partenaires publics

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I mplanté en Alsace après la Première Guerre mondiale, le CNRS n’est pas seulement un élément essentiel d’excellence scientifi que et un gage d’attractivité pour la Communauté urbaine de Strasbourg. Il constitue

aujourd’hui un repère majeur dans le paysage urbain et intellectuel de la première agglomération du Bas-Rhin.

Le paysage urbain : le campus de Cronenbourg, dont on fête en cette année 2010 le cinquantième anniversaire de la création, constitue un tripode solide de recherche et de formation avec ceux d’Illkirch-Graffenstaden et de l’Esplanade. Son implantation à Cronenbourg a notamment suscité l’édifi cation de la “cité nucléaire”. Elle est familière aux habitants de cette commune. Ceux-ci auront prochainement l’occasion de participer aux diverses manifestations programmées à l’occasion de ce jubilé. Ils pourront ainsi prendre part à des actions pédagogiques telles que la visite de laboratoires. Écoliers, collégiens et lycéens seront conviés à des animations spécifi ques. Elles leur permettront d’aiguiser leur curiosité, comme de s’initier aux sciences fondamentales.

Le paysage intellectuel : le pivot du CNRS qu’est le campus de Cronenbourg est aussi un lieu de formation. Il a accueilli, voici plus d’une décennie, l’École européenne de chimie, polymères et matériaux. Chercheurs juniors et seniors travaillent ensemble à Cronenbourg. La composante économique de ce genre d’activité, autant que l’attractivité en résultant pour la Communauté urbaine de Strasbourg, ne sont pas des moindres. Elles confèrent à notre collectivité territoriale un rayonnement international, la communauté de la recherche ne connaissant pas – comme celle de la culture – les frontières.

Je souhaite, au nom des habitants de la Communauté urbaine de Strasbourg et en mon nom propre, un plein succès aux manifestations du cinquantième anniversaire du campus de Cronenbourg. Celui-ci est, au demeurant, une étape sur un chemin riche en innovation et en perspectives captivantes.

Jacques Bigotprésident de la Communauté urbaine de Strasbourg

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Accueillir et orienter

L’accueil est assuré, physiquement et par téléphone, à l’entrée du bâtiment de la délégation régionale, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Cet accueil permet d’orienter les visiteurs, de transmettre les messages aux personnes d’astreinte, de recevoir et répartir le courrier… Il s’agit aussi, à ce poste, de contrôler les entrées du campus, surveiller le réseau d’éclairage, assurer le suivi lors d’un incident (chauffage, gaz, électricité…), guider les pompiers… Un rapport d’événements, qui détaille tout ce qui s’est passé dans la journée, est établi quotidiennement.

Brevetspour valoriser

Un brevet est un titre de propriété industrielle. Il confère à son titulaire le droit d’interdire à un tiers d’exploiter son invention. Tout scientifi que à l’origine de résultats de recherche susceptibles d’une exploitation industrielle et / ou commerciale déclare la nature de ses résultats à son employeur : c’est l’objet d’un dossier de valorisation. En 2009, 13 dossiers de valorisation et 9 soutiens au transfert émanent de laboratoires du campus. Des start-up y sont également hébergées, comme RBnano, accueillie à l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS) depuis 2009.

| Le campus de A à Z B

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Culture scientifi que

La diffusion de la culture scientifi que fait partie intégrante des missions des chercheurs. Depuis la création de la Fête de la science, ils sont fi dèles à ce rendez-vous avec le public, pour lui faire connaître ce qui se passe dans les laboratoires. Ils se rendent aussi dans des collèges et des lycées ou accueillent dans leurs laboratoires des jeunes qui ont la possibilité d’y voir « la recherche en action ».

Tous les mois, les Mardis du CNRS proposent des rencontres qui permettent d’aborder de façon ouverte les recherches menées dans les laboratoires : des rythmes biologiques à la vie des galaxies, en passant par les molécules du désir ou encore les solides nanoporeux.

Doctorant-e-scosmopolites

Un doctorant est un chercheur débutantqui s’engage dans un projet de recherche, sous la supervision d’un directeur de thèse. Il – ou elle – s’intègre alors à une équipe de recherche, au sein d’un laboratoire, pour y préparer une thèse. Tous les laboratoires du campus comptent, parmi leurs effectifs, des doctorants venus de tous les continents : en tout, 290 doctorants y préparent une thèse à l’heure actuelle.

Européensassociés

Un laboratoire européen associé est une unité qui s’est associée sur des thèmes de recherche avec un ou des laboratoire(s) d’un autre pays européen. C’est le cas, sur le campus, de l’Institut Charles Sadron, laboratoire européen associé, lié par une convention à l’Institut Max Planck sur les polymères de Mayence (Allemagne), et du Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (LMSPC) qui participe, avec le Fritz Haber Institut de Berlin et l’Université de Messine, à l’European Laboratory of Catalysis and Surface Science (ELCASS).

DE

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Formationcontinue

Hygiène et sécurité, gestion de projets, administration des laboratoires, bureautique, informatique, nouvelles techniquesscientifi ques…

En 2009, la délégation Alsace du CNRS a organisé 273 sessions de formation, dont 70 dans le domaine de la prévention/sécurité. En tout, 2 629 stagiaires ont bénéfi cié de ces formations.

Hébergementsur le campus

22 chambres d’hôtes, situées dans le Centre d’accueil (bâtiment 40), sont à la disposition des chercheurs de passage sur le campus.

Groupes de musique

Les scientifi ques font de la musique !

À l’Institut Charles Sadron, un groupe de chercheurs, ingénieurs, post-docs et thésards, tous musiciens, se produisent lors des grandes occasions, fête de Noël ou colloques… Au programme, des reprises de variétés internationales… Et la chanteuse russe, Natalia, connaît des centaines de titres…

G

| Le campus de A à Z

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Innovationet entreprises

Les 6 Centres régionaux de transfert de technologie (CRITT), appuyés par la Région Alsace, ont pour vocation d’accompagner les entreprises dans leur développement soit par l’apport du transfert de technologie soit en mettant des compétences à leur disposition. Le CRITT Matériaux Alsace développe des compétences particulières en verre et matériaux vitriers, polymères, céramiques, matériaux de construction… Actuellement installé à Schiltigheim, il va bientôt venir s’installer sur le campus de Cronenbourg, où un bâtiment sera construit pour l’accueillir.

Jardinage4 saisons

Le campus s’étend sur 25 hectares, dont 7 à 8 hectares de gazon, qui est tondu 9 fois par an.

Environ 400 arbres et arbustes agrémentent les pelouses et les allées qui mènent aux différents bâtiments de recherche.

Liensassociatifs

Installées toutes deux sur le campus, ces associations, chacune à sa manière, jettent des passerelles entre les hommes et les idées.

L’Institut pour la promotion du lien social (IPLS) a pour objectif de réfl échir et de chercher des solutions aux violences interpersonnelles. Pour cela, l’IPLS est un trait d’union, un lieu de rencontre, de débat et d’échange pour les chercheurs et les acteurs sur le terrain. Ses activités, recherches-actions, séminaires, journées d’étude, groupes de parole, traduisent ce souci d’appréhender avec des “regards croisés” les phénomènes de société.

I LNée en 1983, l’association European Materials Research Society (E-MRS) regroupe 3 000 physiciens, chimistes et ingénieurs européens, travaillant dans le domaine des “matériaux avancés”. Son objectif est de promouvoir la coopération dans la recherche sur les matériaux en Europe et les instituts de R&D du monde entier. Les conférences de Strasbourg en juin et de Varsovie en septembre se positionnent comme des événements majeurs pour cette communauté scientifi que.

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Marguerite Perey

Élève de Marie Curieet “découvreuse” du francium, dernier élément mis au jour dans la nature, Marguerite Perey a occupé à Strasbourgde 1949 à 1960 une chaire de chimie créée à son intention. Son association avec les physiciens nucléaires est à l’origine du Centre de recherches nucléaires (CRN)de Cronenbourg. Elle est décédée en 1975 des suites des intoxications liées aux manipulations radioactives qu’elle avait effectuées alors que les effets des rayonnements étaient encore mal connus.

Nanoscienceset matériaux

Le Pôle matériaux et nanosciences d’Alsace est un pôle de compétence régional issu d’une longue tradition dans le domaine des matériaux en Alsace. Cinq laboratoires du campus en font partie. L’ambition du Pôle est de structurer et de favoriser l’évolution concertée de la recherche dans le domaine des matériaux, nanosciences et nanotechnologies en Alsace, afi n de développer le transfert de connaissances et d’innovations technologiques vers l’industrie.

Ordinateurs et grilles de calcul

Les grilles de calcul sont des structures virtuelles qui rassemblent des ressources informatiques susceptibles d’être partagées par différents utilisateurs.

Sur le campus de Cronenbourg, l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS) et l’Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC) disposent de grilles de calcul qui offrent aux chercheurs du laboratoire et à leurs partenaires d’énormes ressources de calcul et de stockage. Celle de l’IPHC est ouverte principalement aux calculs des expériences faites sur le collisionneur géant de hadrons (LHC), mais aussi à la physique nucléaire et aux biotechnologies.

NPanier de légumes

Épinards, topinambours et pommes d’Api : le campus voit arriver chaque semaine un beau contingent de paniers de légumes, livrés par les animateurs de différentes associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP). La formule, qui favorise la relation directe entre producteurs et consommateurs, est bien pratique pour les personnes qui travaillent sur le campus et qui peuvent ainsi, sans perdre de temps, disposer chaque semaine de légumes et de fruits de saison.

| Le campus de A à Z

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Quartier alentour

C’est dans les années 60 qu’a été construit, notamment pour accueillir les rapatriés d’Algérie, le quartier qui entoure le campus de Cronenbourg. En raison de la proximité du Centre de recherches nucléaires (CRN), on l’a appelé Cité nucléaire et quelques rues de ce quartier portent des noms de scientifi ques, physiciens et chimistes : Becquerel, Galilée, Langevin, Lavoisier, Kepler…

Restaurationsur place

Historiquement, la cantine du campus était gérée par le comité d’entreprise. En 1995, une société de restauration en sous-traitance a pris le relais. Puis, à l’arrivée des étudiants de l’École européennede chimie, polymères et matériaux (ECPM), le restaurant s’est agrandi et la gestion des repas a été confi ée au CROUS, qui prépare aussi aujourd’hui les repas de tous les personnels du campus.

Sport et sorties

Foot, rugby, yoga, tai chi, tir à l’arc, baby-foot ! On peut pratiquer tous ces sports et bien d’autres encore, en s’inscrivant au programme du Comité d’entraide et d’action sociales sur le campus. Le CAES propose aussi des programmes culturels et de loisirs, organise des visites de musées et d’expositions temporaires, des conférences, des voyages… Une bibliothèque fonctionne dans le hall du restaurant. Par ailleurs, de l’œnologie à la peinture sur soie et la broderie, toute une palette d’activités est disponible chaque semaine.

S

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Verrierà la retraite

Des métiers disparus ? Le dernier verrier scientifi que du campus, qui souffl ait “sur-mesure” les éprouvettes et les fl acons nécessaires aux chimistes et biochimistes, vient de partir à la retraite.

Tutelles et mixité

À partir des années 1990 -1995, on notepour les laboratoires du campus un passage du statut d’unité propre sous tutelle du CNRS à celui d’unité mixte, en cotutelle avec l’Université, ce qui veut dire que la politique scientifi que y est élaborée conjointement.

En 2010, six laboratoires du campus sont des unités mixtes de recherche. Seul l’Institut Charles Sadron (ICS) est une unité propre du CNRS, et le Laboratoire d’ingénierie des polymères pour les hautes technologies (LIPHT) est une équipe d’accueil conventionnéede l’Université de Strasbourg.Tous les laboratoires comptent à la fois des chercheurs, ingénieurs ou techniciens du CNRS, ainsi que des enseignants-chercheurs de statut universitaire.

UngererTomi

Fasciné par la découverte des nanomondes lors d’une visite de l’Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS), Tomi Ungerer réalise, en 2010, une fresque qui exprime sa vision très personnelle de l’infi niment petit et qu’il intitule Relativité. Agrandie et reproduite sur un fi lm microperforé de 6 mètres de haut, elle est dévoilée à l’occasion des 50 ans du campus. On peut la voir sur les parois de l’auditorium, dans le hall de l’IPCMS.

Fils d’un fabricant d’horloges, historien et astronome, Tomi Ungerer est né le 23 novembre 1931 à Strasbourg. Affi chiste, auteur, illustrateur, satiriste engagé, inventeur d’objets, collectionneur…on doit aussi à ce grand artiste d’inoubliables albums pour enfants.

T U

| Le campus de A à Z

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Web et mess@gerie

Le web et le courrier électronique sont des outils indissociables de la recherche scientifi que. Les premiers serveurs web étaient tous implantés dans des laboratoires de physique européens. En 1991, le premier système World Wide Web (www) a été mis à la disposition de la communauté des physiciens des hautes énergies, via la bibliothèque de logiciels du CERN.

Xénophilealsacien

Le physicien alsacien Alfred Kastler tenait beaucoup à la coopération internationale. La fondation qui porte son nom a son siège national sur le campus, dans le bâtiment 40, depuis 2002.Elle cherche à améliorer les conditions d’accueil en France des chercheurs et enseignants-chercheurs étrangers, afi n de faciliter leur mobilité et de maintenir le contact après le retour au pays.

Yes,I research

To speak English est un must sur le campus, dont la population est really very international. Les publications de chercheurs ne sont pas, most of the time, rédigées en français.

Zoom sur…

Le logo choisi pour fêter les 50 ans du campus de Cronenbourg vient souligner que la recherche au quotidien est de plus en plus interdisciplinaire et que la fusion des laboratoires répond à des besoins réels d’échanger et de brasser des savoirs, des compétences et des moyens.

W Y

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Crédits photographiquesDe gauche à droite et de bas en haut

La recherche sur le campus de Cronenbourgpage 8

- CERN/collaboration CMS

- LINC

- InESS

- IPCMS

- Pascal Disdier/CNRS- Éric Pollet/LIPHT- Nicolas Jardillier, Annick Goursot,

Dorothée Berthomieu/CNRS photothèque

- ICS

|

Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (IPHC)page 10

50 ans | Archives CNRS/CRN

- Nicolas Busser/IPHC- Hendrick Sauvignet- Hubert Raguet/CNRS photothèque

page 11

- CERN/collaboration CMS

page 12

50 ans | Archives CNRS

- Nicolas Busser/IPHC- Yves Handrich/IPHC

/CNRS photothèque

page 13

- Maximilien Brice/CERN

page 14

50 ans | Archives CNRS

- Archive CNRS- CNRS/IPHC- CNRS/IPHC

page 15

1re colonne

- CNRS/IPHC- Demon

Charles Munch/CNRS

2e colonne

- Pascal Disdier/CNRS- Hubert Raguet/CEA/DSV

/CNRS photothèque

|

Laboratoire d’imagerie et de neurosciences cognitives (LINC) page 16

50 ans | Archives CNRS/CEB

- Laurence Médard/CNRS photothè-que

- LINC

page 17

- LINC

page 18

50 ans | Archives CNRS

- Luc Marlier/LINC- Hubert Raguet/CNRS photothèque- LINC

page 19

- Pascal Disdier/CNRS- Antoine Gonin/CNRS photothèque

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|

Institut d’électronique du solide et des systèmes (InESS)page 20

- Pascal Disdier/CNRS- InESS

page 21

- InESS- Pascal Disdier/CNRS- InESS

page 22

50 ans | Charles Munch/CNRS

- InESS- Emmanuel Perrin/CNRS photothèque

page 23

- InESS- Pascal Disdier/CNRS- InESS- Pascal Disdier/CNRS

|

Institut de physique et chimie des matériaux de Strasbourg (IPCMS)page 24

50 ans | Archives CNRS/LCR

- Ovidiu Cretu/IPCMS- IPCMS- Didier Cot/CNRS photothèque

page 25

- Ovidiu Cretu/IPCMS- IPCMS

page 26

50 ans | Pascal Disdier/CNRS

- Pascal Disdier/CNRS

page 27

- Ovidiu Cretu/IPCMS- Heptamère et Fullerène

Bertrand Donnio et Cyril Bourgogne/IPCMS

- Pascal Disdier/CNRS

page 28

50 ans | PHASE/InESS

- Pascal Disdier/CNRS- IPCMS

page 29

- Pascal Disdier/CNRS- Ovidiu Cretu/IPCMS

|

École européenne de chimie, polymères et matériaux (ECPM) page 30

50 ans | Pascal Disdier/CNRS

page 31

- ECPM

|

Laboratoire de chimie moléculaire page 32

50 ans | Charles Munch/CNRS

- MoléculesJean-François Nierengarten/Laboratoire de chimie moléculaire

- Pascal Disdier/CNRS

page 33

- Pascal Disdier/CNRS- Pyridine

Laboratoire de chimie moléculaire

|

Laboratoire d’ingénierie des polymères pour les hautes technologies (LIPHT)page 34

50 ans | Archives CNRS/Ifare

- Pascal Disdier/CNRS

page 35

- Éric Pollet/LIPHT- ECPM

page 36

50 ans | Pascal Disdier/CNRS

- Hubert Raguet/CNRS photothèque

- ECPM

page 37

- Pascal Disdier/CNRS- LIPHT

|

Laboratoire des matériaux, surfaces et procédés pour la catalyse (LMSPC)page 38

50 ans | Archives CNRS

- Jérôme Chatin/CNRS photothèque

page 39

- Nicolas Jardillier, Annick Goursot, Dorothée Berthomieu/CNRS photothèque

- Hélène Gaucher/CNRS photothèque

page 40

50 ans | ECPM

- Jérôme Chatin/CNRS photothèque

page 41

- Jérôme Chatin/CNRS photothèque- LMSPC- Pascal Disdier/CNRS- Jérôme Chatin/CNRS photothèque

|

Institut Charles Sadron (ICS)page 42

50 ans | Pascal Disdier/CNRS

- Pascal Disdier/CNRS- ICS

page 43

- ICS

page 44

50 ans | Pascal Disdier/CNRS

- ICS

page 45

- ICS

page 46

- ICS

page 47

- ICS

Le campus de A à Zpage 54

- Pascal Disdier/CNRS

page 55

- Pascal Disdier/CNRS

page 56

- InESS- Archives CNRS

page 57

- Pascal Disdier/CNRS- Olivier Fély/CNRS

page 58

- Marguerite Perey, élève de l’École d’enseignement technique féminin - Paris, 1928Musée du Francium

- Nicolas Busser/IPHC- Pascal Disdier/CNRS

page 59

- Olivier Fély/CNRS- Pascal Disdier/CNRS

page 60

- Pascal Disdier/CNRS

page 61

- Photo extraite de la revue Problemy, avril 1967, DR

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Dans le cadre de la convention qui unit la CASDEN et le CNRS, les personnels bénéfi cient d’un accompagnement personnalisé dans la réalisation de leurs projets. La CASDEN s’est engagée à leur offrir de nouveaux services comme la mise en place d’un prêt dans le cadre d’un premier recrutement. Elle favorise, par ailleurs, la mobilité des agents sur l’ensemble du territoire français.

Banque coopérative, la CASDEN Banque populaire place la solidarité et la réciprocité au cœur de sa démarche et de la conception de son métier. Elle présente une alternative au modèle bancaire classique en proposant à ses sociétaires une offre d’épargne leur permettant de trouver des solutions de fi nancement sur mesure. Tout sociétaire peut trouver un accueil personnalisé dans l’une de ses 111 délégations départementales animées par des collègues militants. Vous accompagner, vous aider à réaliser vos projets personnels, telle est la vocation de notre banque coopérative.

Pour de plus amples renseignements, contactez votre chargée de relation

enseignement supérieur & recherche : 06 45 75 64 75 ou www.casden.fr

Directeur de la publication

Bertrand Minault

Coordination et suivi éditorial

Michèle Bauer et Élodie Leininger

Suivi scientifique

Françoise Arnaud, Luc Averous, Françoise Colobert, Marc Drillon, François Garin, Daniel Guillon,

Daniel Huss, Christian Kelche, Jean-François Legrand et Daniel Mathiot

Recherche documentaire et iconographique

Michèle Bauer, Anne Bonnefond, Nicolas Busser, Thierry Dintzer, Pascal Disdier, Caroline Eckert, Olivier Fély, Brigitte Gaillard,

Nicolas Leclerc, Élodie Leininger, Béatrice Masson, Robert Schirrer, Agnès Schmitt, François Schosseler et Monique Wehr

Remerciements à Jérôme Castle pour son accompagnement bienveillant,

et à tous ceux qui, pendant 50 ans, ont œuvré sur ce campus à “brasser les sciences”.

Textes Myriam Niss

Mise en pages Juliette Lamon et L’intranquille

Impression Ott imprimeur, Wasselonne

1er trimestre 2010

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En œuvrant dans le domaine de l’ingénierie générale du BTP,

Nous concevons aujourd’huivos rêves de demain.Un monde plus confortable, plus sûr et plus beau.

4 rue de Vienne – BP 70008F-67013 STRASBOURG Cedextél. : (+33) (0)3 88 33 60 20www.serue.fr