cahier cstb 3194 ossat metal

76
  Cahi er CSTB 319 4 Janvi er-F évrier 2000 Groupe spécialisé n° 2 - Constructions, façades et cloisons légères Ossatur e métalliqu e e t is olation thermiq ue des bardages rappor tés faisant l'ob jet d'un Avi s Techn iqu e ou d'un constat de traditi onalité Conditi ons g énérales de conception et de mise en oeuvre Statut Ndlr : Les Cahiers de prescriptions techniques (CPT) sont des parties intégrantes d'Avis Techniques présentant des dispositions communes. Ces CPT ne sont donc pas des textes à utiliser seuls, mais conjointement avec l'Avis technique qui y fait référence, et qui peut les compléter ou les amender. Inclut le modificatif 1 de janvier 2007 (cahier 3586).  A nal ys e Ce document a pour objet de rappeler les exigences les plus généralement retenues en ce qui concerne les ossatures métalliques et l'isolation thermique associée, des bardages rapportés faisant l'objet d'un Avis Technique ou d'un Constat de Traditionalité et de décrire : les constituants usuellement utilisés pour la réalisation de l'ossature métallique et celle de l'isolation thermique associée, la mise en oeuvre habituelle des constituants précédemment décrits permettant de satisfaire à ces exigences.

Upload: tamarin1955

Post on 22-Jul-2015

227 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Cahier CSTB 3194Janvier-Fvrier 2000

Groupe spcialis n 2 - Constructions, faades et cloisons lgres Ossature mtallique et isolation thermique des bardages rapports faisant l'objet d'un Avis Technique ou d'un constat de traditionalitConditions gnrales de conception et de mise en oeuvre StatutNdlr : Les Cahiers de prescriptions techniques (CPT) sont des parties intgrantes d'Avis Techniques prsentant des dispositions communes. Ces CPT ne sont donc pas des textes utiliser seuls, mais conjointement avec l'Avis technique qui y fait rfrence, et qui peut les complter ou les amender. Inclut le modificatif 1 de janvier 2007 (cahier 3586).

AnalyseCe document a pour objet de rappeler les exigences les plus gnralement retenues en ce qui concerne les ossatures mtalliques et l'isolation thermique associe, des bardages rapports faisant l'objet d'un Avis Technique ou d'un Constat de Traditionalit et de dcrire : les constituants usuellement utiliss pour la ralisation de l'ossature mtallique et celle de l'isolation thermique associe, la mise en oeuvre habituelle des constituants prcdemment dcrits permettant de satisfaire ces exigences.

SommaireListe des auteurs 1. Introduction 1.1 Objet du document 1.2 Dfinitions 1.2.1 Bardage rapport 1.2.2 Structure porteuse 1.2.3 Ossature 1.2.4 Isolation thermique 1.3 Principes de conception 1.3.1 Stabilit, dformation, rsistance 1.3.2 Variations dimensionnelles 1.4 Justifications des dispositions constructives 1.4.1 Justification par calcul 1.4.2 Justification par essais 2. Description des constituants de l'ossature et de l'isolation complmentaire 2.1 Profiles d'ossature 2.1.1 Rappel des exigences 2.1.2 Durabilit 2.1.3 Protection 2.1.4 Section des profils 2.2 Pattes de fixation des profiles 2.2.1 Rappel des exigences 2.2.2 Gomtrie des pattes 2.2.3 Conception vis--vis de la dilatation 2.2.4 Trous pr-percs en ailes d'appui des pattes 2.2.5 Durabilit 2.3 Rupture de pont thermique 2.4 Lisses 2.4.1 Nature du mtal 2.4.2 Traitement de protection du mtal 2.4.3 Dimensions 2.5 L'isolant 2.6 Organes de fixation 2.6.1 Organe de fixation de la patte sur la structure porteuse 2.6.2 Organes de fixation du profil porteur sur la patte 2.6.3 Organes de fixation de l'isolant sur la structure porteuse 2.6.4 Organes de fixation des lisses sur les profils porteurs 3. Conception et mise en oeuvre 3.1 Pose des pattes 3.1.1 Disposition et rpartition des pattes 3.1.2 Fixation des pattes sur la structure porteuse 3.2 POSE DE L'ISOLANT 3.2.1 Disposition de l'isolant 3.2.2 Fixation de l'isolant sur la structure porteuse 3.3 Pose des profiles porteurs 3.3.1 Entraxe des profils porteurs 3.3.2 Fixation des profils porteurs sur les pattes 3.3.3 Raccordement des profils porteurs 3.3.4 Joints de fractionnement 3.4 Amnagement de la lame d'air 3.4.1 Dispositions gnrales 3.4.2 Compartimentage horizontal de la lame d'air 3.4.3 Compartimentage vertical de la lame d'air (fig. 18a et 18b) 3.5 Pose des lisses

3.5.1 Entraxes des lisses 3.5.2 Dispositions vis--vis de la dilatation 3.5.3 Fixation des lisses Annexe 1 Dtermination des caractristiques mcaniques des attaches destines la fixation des profils sur la structure porteuse Premire partie rsistance admissible aux charges verticales permanentes dues la masse du bardage rapport 1. Appareillage 2. Nombre d'prouvettes 3. Mode opratoire 4. Expression des rsultats Deuxime partie 1. Appareillage 2. Nombre d'prouvettes 3. Mode opratoire ANNEXE 2 Annexe 2.1 Fixations - Caractristiques Annexe 2.2 Dtermination de la rsistance caractristique des assemblages 1. Domaine d'application 2. Rfrences normatives Partie A rsistance en traction Partie B rsistance en cisaillement Annexe 3 Dfinition des atmosphres extrieures - Protection contre la corrosion 1. Objet 2. Atmosphres extrieures directes (E11 E19) 2.1 Atmosphre rurale non pollue : E11 2.2 Atmosphre normale urbaine ou industrielle : E12 2.3 Atmosphre svre urbaine ou industrielle : E13 2.4 Atmosphres marines 2.5 Atmosphre mixte 3. Atmosphres extrieures protges et ventiles (E21 E29) ANNEXE 4 Elments de calcul thermique 1. Description des constituants : hypothses de base des calculs 2. Dtermination du coefficient [chi] ANNEXE 5 lments prendre en compte dans le dimensionnement d'une ossature de bardage rapport Cas A Cas B 1. Flche et moments flchissants maximaux, raction aux appuis 1.1 Profils porteurs verticaux 1.2 Lisses horizontales 2. Exemples de vrification de dimensionnement 2.1 Effets du vent 2.2 Charge de poids propre 2.3 Effort sur les ancrages Le prsent document a t rdig par Jean DOLE, Ingnieur du CSTB la demande du Groupe Spcialis n 2 de la Commission charge de formuler des Avis Techniques, avec la participation d'un groupe de travail constitu de : M. PREVOST AFFIX M. JOURDAN G2M/VETISOL M. LAVICE BATI PROFIL M. DOUCET C.E.P. M. ABRAHAM CSTB M. GILLIOT CSTB M. SABE et M. BISSERY Chambre Syndicale du ZINC M. DEREAUX ETANCO M. MANANT/M. MOLINIER ETERNIT M. LALLEMENT FAYNOT M. ACKER N. T. B. M. PROST/M. SOULIER P.A.B.

M. LEFEVBRE R.A.S.F. M. REBULARD REBULARD FACADE M. DAVOUS SICOF M. ROYER SMAC-ACIEROID M. DENIS / M. KRIMM SOCOTEC M. MICHEL VERITAS M. THONNES WAGNER Ont galement apport leur concours : M. BEDAS DIMOS BATIMENT M. BEZON G2M/ZOLPAN M. GERVOISE HOOGOVENS ALUMINIUM M. CARADEC SAFAMA M. BUSSEMEY SNPA/KNAUF M. POINET BATIPROFIL M. RABILLOUD SPIT Avant-propos

1. Introduction1.1 Objet du documentCe document a pour objet de rappeler les exigences les plus gnralement retenues en ce qui concerne les ossatures mtalliques et l'isolation thermique associe, des bardages rapports faisant l'objet d'un Avis Technique ou d'un Constat de Traditionalit et de dcrire : les constituants usuellement utiliss pour la ralisation de l'ossature mtallique et celle de l'isolation thermique associe, la mise en oeuvre habituelle des constituants prcdemment dcrits permettant de satisfaire ces exigences. En l'absence d'un DTU Bardages Rapports , il a paru utile d'tablir un document technique de rfrence dans le souci de rassembler ce que l'on peut considrer comme les Rgles de l'Art. En pratique, la constitution de l'ossature mtallique et sa mise en oeuvre telles qu'elles sont dcrites dans le prsent document, sont communes tant aux bardages rapports ressortissant au traditionnel qu' la plupart des bardages rapports considrs comme nontraditionnels. En effet, le caractre de non-traditionalit d'un bardage rapport est le plus souvent fonction des lments de paroi constituant la peau du bardage : soit parce qu'ils sont raliss en matriaux non traditionnels (mortier de rsines, mortier CCV, stratifis, compounds polyester, panneaux composites, ...) ; soit parce que raliss dans des matriaux reconnus traditionnels, ils sont proposs dans des formats et selon des modes de fixation qui ne le sont pas (par exemple carreaux cramique de grandes dimensions et/ou fixs l'aide d'inserts). Pour ce qui concerne le respect des exigences relatives la Scurit Incendie, on se reportera la rglementation en vigueur et l'Instruction Technique n 249. Le prsent document s'applique aux territoires mtropolitains. Une application dans les DOM-TOM doit faire l'objet d'additifs spcifiques.

1.2 Dfinitions 1.2.1 Bardage rapportOn appelle bardage rapport, le systme de revtement extrieur de parois verticales, compos d'une peau et d'une ossature permettant de rapporter cette peau devant la structure porteuse revtir. La peau du bardage rapport peut tre base : de grands lments (plaques, panneaux, ...) ; d'lments de grande longueur (clins, lames, ...) ; de petits lments (tuiles, ardoises, cailles, plaques, dalles, bardeaux, ...). Il n'appartient pas au bardage rapport de sparer l'intrieur du btiment de l'extrieur mais d'tre entirement situ l'extrieur, rapport sur le gros oeuvre qui assume la dite sparation et auquel l'ouvrage de bardage apporte l'aspect extrieur, contribue l'tanchit la pluie et le plus souvent l'isolation thermique assurant ainsi la protection de la structure porteuse vis--vis des sollicitations climatiques. Remarque : Lorsqu'un systme, normalement employ en bardage rapport, est utilis pour sparer l'intrieur du btiment de l'extrieur, il ne constitue plus un bardage rapport tel que vis dans le prsent document, mais un ouvrage diffrent, o il joue lui-mme le rle de mur et o il doit rpondre aux diverses performances exiges d'un mur, notamment du point de vue stabilit, rsistance aux sollicitations climatiques, scurit incendie, confort thermique et confort acoustique, ... Il peut en ce cas tre appel : bardage tout court, bardage industriel , faade lgre , etc.

1.2.2 Structure porteuseOn appelle structure porteuse, le gros oeuvre lequel doit assurer notamment la stabilit du btiment ainsi que l'tanchit l'air des murs. Ne sont vises dans le prsent document que les structures porteuses ralises en maonneries d'lments ou en bton. Pour la ralisation des ouvrages de bardages rapports sur faades lgres ou sur Maisons et Btiments ossature bois, on peut se rfrer au Cahier du CSTB n 2383 de janvier 1990 et au DTU 31.2 (rfrence AFNOR DTU P 21-204).

1.2.3 OssatureOn appelle ossature, l'ensemble du dispositif permettant de rapporter la peau sur la structure porteuse. Le type d'ossature le plus gnralement utilis est celui constitu de profils disposs en rseau vertical. Du moins, seul ce type d'ossature sera pour l'instant considr. Ces profils verticaux peuvent tre solidariss la structure porteuse, soit en contact direct, soit le plus souvent l'aide de pattes de fixation (querres en T, trier en U, ...) qui permettent de compenser les carts de planit du support. Les peaux composes de grandes plaques ou de lames disposes horizontalement sont gnralement fixes directement sur le rseau vertical de profils.

Les peaux composes de lames disposes verticalement ou de petits lments, sont gnralement fixes sur un rseau intermdiaire de lisses horizontales, lui-mme fix sur le rseau vertical de profils.

1.2.4 Isolation thermiqueDepuis de nombreuses annes, une isolation complmentaire est, le plus souvent, associe aux bardages rapports. Entre isolation et dos de la peau, est toujours mnage une lame d'air ventile, qui est en communication avec l'extrieur en rive basse (entre d'air) et en rive haute (sortie d'air).

1.3 Principes de conception 1.3.1 Stabilit, dformation, rsistance1.3.1.1 Stabilit d'ensembleLa scurit doit tre assure dans les mmes conditions que pour n'importe quelle construction vis--vis des sollicitations usuelles (charges permanentes, surcharges climatiques, effets des variations de temprature, ...). Les principes tablis par les documents de base tel que le DTU P 22-701 (Rgles CM) pour les ossatures en acier ou le DTU P 22-702 (Rgles AL) pour les ossatures en alliages d'aluminium restent valables, notamment en ce qui concerne : les sollicitations prises en compte, les coefficients de pondration, les mthodes de vrification de la scurit, soit par le calcul en lasticit, soit par essais, soit encore par combinaison d'essais et modlisation par logiciel adapt (lments finis) l'exclusion de toute mthode de calcul de plasticit, inapplicable ce type d'ouvrage ralis avec des lments parois minces. Une attention particulire doit tre apporte lors des vrifications vis--vis des risques de dversement, voilement, torsion, ... auxquels les lments parois minces sont plus sensibles.

1.3.1.2 DformationsLes dformations doivent rester dans des limites admissibles : soit fixes par les conditions d'emploi (flches admissibles par exemple cf. 2.1.4 et 2.4.3), soit parce que les hypothses de base des calculs cessent d'tre valables au-del d'une certaine valeur des dformations. En tout tat de cause, les dformations acceptes doivent rester compatibles avec celles des lments de peau de bardage notamment lorsque ces derniers sont rigides et fragiles et maintenus par des dispositifs de fixations rigides ou prsentant des embotements ou recouvrements de faibles valeurs. Les exigences particulires sont spcifies dans les Avis Techniques et Constats de Traditionalit.

1.3.1.3 Rsistance des lmentsIl faut vrifier : d'une part, la scurit contre la plastification ou la rupture, d'autre part, la scurit par rapport la charge provoquant l'apparition des phnomnes d'instabilit de forme (flambement, dversement, voilement). Pour certains profils parois minces, des efforts secondaires peuvent provoquer des dformations de la section transversale modifiant ainsi leur comportement.

1.3.2 Variations dimensionnellesLa prise en compte des lois physiques appliques aux phnomnes de dilatation doit conduire une conception permettant d'assurer une libre dilatation des profils ou tout au moins de limiter convenablement les contraintes et/ou dformations rsultant d'un montage dans lequel les mouvements seraient plus ou moins brids.

1.3.2.1 Plage de tempratureCompte tenu d'une part de leur situation en arrire des lments de revtement (peau de bardage) et d'autre part de la prsence d'une lame d'air ventile, les valeurs de temprature susceptibles d'tre atteintes par les profils d'ossature sont forfaitairement fixes - 20 C/+ 60 C sauf conditions climatiques ou justifications particulires. Remarque : Il existe des mthodes gnrales permettant de dterminer le rgime thermique des parois en fonction de leurs caractristiques et de leurs conditions d'environnement : tempratures d'ambiance extrieure et intrieure, flux solaire, rgimes d'change intrieur et extrieur, coefficient d'absorption des revtements de surface, etc. Cependant, ces mthodes gnrales sont souvent lourdes exploiter et ncessitent une dfinition rigoureuse des divers paramtres. Elles ne seront donc utilises que pour justifier la prise en compte des valeurs de tempratures diffrentes de celles dfinies forfaitairement ci-dessus.

1.3.2.2 Coefficients de dilatationLes coefficients de dilatation retenus sont : pour l'acier 12.10-6 m/m.K, pour les alliages d'aluminium 23.10-6 m/m.K.

Remarque : La pratique montre qu'une prvision de variation dimensionnelle respectivement de 1 mm par mtre pour l'aluminium et de 0,5 mm par mtre pour l'acier est suffisante.

1.3.2.3 Conception d'ossature librement dilatableLe fonctionnement en libre dilatation de l'ossature repose sur un principe d'assujettissement au gros oeuvre par point fixe et points coulissants (glissants). Le point fixe, le plus gnralement dispos en tte de profil, reprend les charges verticales de poids propre, ainsi qu'une partie des efforts dus aux effets du vent, alors que les points coulissants, rpartis le long du profil, ne reprennent en principe que les efforts dus aux effets du vent. Remarque 1 : Certaines considrations peuvent conduire disposer la patte de point fixe ailleurs qu'en tte des profils (concidence des joints de fractionnement des plaques de revtement par exemple). Remarque 2 : Si le coulissement entre pattes et profil est contrari (serrage excessif, dfauts de planit ou d'alignement, ...), les pattes de points glissants subiront des efforts dans le plan vertical. Les pattes devront, dans ce cas, subir des essais adapts (cf. annexe 1, premire partie), en vue de vrifier qu'elles sont aptes reprendre de tels efforts.

1.3.2.4 Conception d'ossature brideLe fonctionnement d'une telle ossature repose sur un assujettissement pseudo-rigide au gros oeuvre au moyen de pattes de fixation rparties le long du profil et reprenant chacune une part des efforts rsultant : des charges de poids propre, des effets du vent, des effets de la dilatation. Cette conception n'est envisageable que dans l'hypothse de mouvements de faible amplitude pouvant tre absorbs par les organes de fixation dans la limite de contraintes admissibles et de dformations lastiques ou plastiques (adaptation) vrifies compatibles avec les lments de revtements prvus. Remarque : Dans une telle conception, il est difficile d'valuer les efforts transmis aux organes de liaison, notamment pour ceux situs en extrmits des profils qui, outre les charges de poids propre et de vent, supporteront les effets dus la dilatation en majoration ou minoration des charges de poids propre selon le sens des variations (dilatation ou retrait). Les contraintes rsultant de ces diffrents efforts sont reprises tant par les fixations entre profils et patte (vis ou rivets) que par les fixations entre patte et gros oeuvre (ancrage), et sont plus ou moins attnues en fonction de la dformabilit des pattes (dans le domaine lastique) et de l'adaptation de plasticit de l'assemblage (constitution de rotules locales). Il ressort a priori des considrations ci-dessus, qu'en raison d'une part de l'absence de comportement lastique et d'autre part d'une sensibilit certaine la fatigue, les ossatures ralises en alliage d'aluminium ne sont pas les mieux adaptes ce type de montage brid. Celui-ci peut tre nanmoins envisag pour des profils de faible longueur (distance entre fixations extrmes < 3 m) ancrs dans un gros oeuvre en bton (maonneries d'lments exclues) par des chevilles mtalliques dans la mesure o les dformations localises voques en remarque ci-dessus permettent de crer, ds la mise en service ou court terme, les jeux ncessaires une rduction sensible des contraintes initiales. L'emploi des profils en acier dans une conception de montage brid peut tre envisag plus favorablement dans la mesure o : d'une part, le coefficient de dilatation de l'acier est de moiti infrieur celui des alliages d'aluminium et que, d'autre part, la gomtrie des pattes est tudie pour permettre des dformations lastiques suffisantes pour absorber les contraintes additionnelles induites par la dilatation des profils. Remarque : Dans de tels systmes d'ossature acier, dont certains sont commercialiss depuis plus de 15 ans sans qu'il ait t constat de dsordres apparents, on retrouve : des profils de longueur maximale 6 m, des clisses de raccordement en extrmits des profils qui bien que montes assez serres ne s'opposent que partiellement aux variations de longueur des profils, des pattes-querres de fixation au gros oeuvre prsentant sous charge verticale une bonne dformabilit, voire une pseudo-articulation au niveau des pattes avec rallonge coulisse. Il est noter galement que les dformations observes au-del de la limite d'lasticit sont encore d'une grande amplitude avant qu'elles ne conduisent la ruine des pattes ou une perte significative de leur rsistance. Concernant les risques d'affaiblissement dus d'ventuels phnomnes de fatigue, ceux-ci ne paraissent pas craindre pour ces pattes en acier, dans la mesure o les frquences des alternances retrait-dilatation sont faibles (cycle journalier) ce qui pour une dure de vie escompte de 50 ans, reprsente 2 3.104 cycles, et que par ailleurs les vitesses de variation sont assez lentes.

1.4 Justifications des dispositions constructivesLes dispositions constructives peuvent tre justifies par le calcul et/ou par exprimentation directe.

1.4.1 Justification par calculLes bases et mthodes de calcul sont celles prcises dans les DTU correspondants la nature des mtaux utiliss, savoir :

DTU P 22-701 (Rgles CM) Rgles de calcul des constructions en acier, DTU P 22-702 (Rgles AL) Rgles de conception et de calcul des charpentes en alliages d'aluminium, Rgles de calcul des constructions en lments parois minces en acier. Remarque : Ce dernier document publi dans le Cahier du CSTB n 1564 a pour objet d'adapter les rgles de calcul applicables aux constructions en acier en gnral (Rgles CM) aux constructions lgres en acier comportant des lments aux parois particulirement minces.

1.4.2 Justification par essaisEn raison de la complexit des interactions en jeu sous sollicitations et de la susceptibilit des lments parois minces vis--vis des phnomnes d'instabilit de forme (dversement, voilement, cloquage, ...) le recours l'exprimentation est un moyen de vrification fiable et parfois ncessaire. Remarque : La norme exprimentale P 22-311-8 Construction Mtallique Eurocode 3 Calcul des structures en acier Partie 1-1 Rgles Gnrales et rgles pour les btiments, chapitre 8 : Conception et dimensionnement assists par l'exprimentation, constitue un guide l'attention du concepteur qui dsirerait s'appuyer sur des rsultats exprimentaux. Les annexes 1 et 2 du prsent document prcisent, par ailleurs, les modalits des essais relatifs aux attaches, fixations et assemblages.

2. Description des constituants de l'ossature et de l'isolation complmentaireLes constituants utiliss pour la ralisation de l'ossature et de l'isolation complmentaire concernent : les profils, les pattes de fixation, les ventuelles lisses, les isolants et les diverses fixations.

2.1 Profiles d'ossature 2.1.1 Rappel des exigencesCompte tenu des dispositions prises la mise en oeuvre (cf. chapitre III) et des conditions d'emploi, les profils doivent prsenter : une durabilit suffisante, une section assurant : une dformabilit ngligeable ou peu gnante sous l'action des agents climatiques (hygrothermie, vent), des dimensions correctement adaptes la position des fixations tant des attaches que des lisses ou des lments de paroi.

2.1.2 Durabilit2.1.2.1 Nature du mtalLes profils sont raliss partir des produits ou demi produits ci-aprs.

2.1.2.1.1 Profils en acierProfils lamins chaud La nature de l'acier est conforme aux spcifications de la norme NF EN 10025, la gomtrie est conforme aux spcifications des normes franaises applicables dont l'indice de classement appartient la srie A45. Profils forms partir de tles Les tles utilises pour la fabrication des profils doivent tre conformes aux spcifications des diffrentes normes franaises applicables dont l'indice de classement appartient la srie A 36-... (normes de produit) ou la srie A 46... (normes de tolrances dimensionnelles).

2.1.2.1.2 Profils en aluminium ou alliagesLes alliages d'aluminium utiliss sont caractriss par l'absence de cuivre ou par une teneur en cuivre infrieure 1 %. Profils fils Les caractristiques de ces produits (gnralement issus de la srie 6000) sont conformes la norme NF A 50-411 et les tolrances sur dimensions sont conformes la norme exprimentale A 50-710. Profils forms partir de lamins Les caractristiques de ces produits (gnralement issus des sries 3000 ou 5000) sont conformes aux normes NF A 50-451 et NF A 50-506. Dans le cas de produits forms partir de tles et bandes prlaques, les caractristiques sont conforms la norme NF A 50-452.

2.1.2.1.3 Profils en acier inoxydableLes principales nuances d'acier inoxydable, selon NF EN 10088-2, utiliser conformment aux spcifications de la norme NF P 24-351 (reprises dans l'annexe 3 du prsent document) sont les suivantes : acier austnitique au chrome nickel X5 Cr Ni 18-10 (correspondant l'ancienne nuance Z7 CN 18-09), acier inoxydable au chrome-nickel-molybdne X2 Cr Ni Mo 17-12-2 (correspondant l'ancienne nuance Z3 CND 17-12-02), acier ferritique X6 Cr17 (ancienne nuance Z8 C 17) ou X2 Cr Mo Ti 18-2 (ancienne nuance Z3 CDT 18-02).

2.1.3 ProtectionLa protection doit tre adapte en fonction de la nature du mtal et de la svrit de l'exposition, selon qu'il y aura ou non ncessit de conserver l'aspect des profils restant en partie visibles aprs pose de la peau de bardage. Dans le cas d'ossature entirement situe derrire une peau de bardage de type IV ou XIV, les protections seront celles prvues pour les emplois en atmosphre extrieure protge et ventile telle que dfinie en annexe 3 du prsent document. Cette mme atmosphre peut tre galement retenue dans le cas des bardages permettant de raliser des murs de type III ou XIII ds lors que : l'ouvrage n'est pas situ en zone littorale (distance > 10 km), toutes dispositions auront t prises pour assurer un drainage vitant d'ventuelles stagnations d'eau d'infiltration ou de condensation, et que, par ailleurs, il n'y ait pas modification de l'aspect, tant vis--vis des parties de profils partiellement vues,

que des risques de coulures sur les parements. Dans tous les autres cas d'ossature y compris ceux dans lesquels les profils restent apparents et contribuent l'esthtique d'ensemble, on se rfrera aux protections requises pour les emplois en atmosphres extrieures telles que dfinies en annexe 3. En dehors des exigences relatives la conservation de l'aspect, les profils raliss en acier inoxydable ou en alliages d'aluminium ne ncessitent pas de protection, hormis le cas d'exposition en atmosphres particulirement corrosives pour lequel une tude spcifique est ncessaire (cf. annexe 3).

2.1.3.1 Traitement de protection de l'acier 2.1.3.1.1 Galvanisation chaudLes revtements obtenus par galvanisation, par immersion dans le zinc fondu (galvanisation chaud) sur produits finis ou semi-finis doivent satisfaire la norme NF A 91-121 (ou prEN 21461).

Nota : Cette norme NF A 91-121 spcifie, pour le mtal de base, la norme NF A 35-503 et renvoie au fascicule de documentation A 91-122 en particulier pour la conception des pices.Les paisseurs minimales des revtements selon les atmosphres doivent satisfaire au tableau 1 de l'annexe 3.Les formages ultrieurs sur produits semi-finis, par exemple par profilage aux galets ou pliage la presse, ne doivent pas dtriorer la protection.

2.1.3.1.2 Revtements de zinc (galvanisation) par immersion chaud en continu (tles et bandes) sans peinture de finitionLes produits obtenus par galvanisation chaud en continu de tles et bandes doivent satisfaire l'une des normes suivantes NF EN 10147 ou P 34-310. Les paisseurs minimales des revtements selon les atmosphres doivent satisfaire au tableau 2 de l'annexe 3.

2.1.3.1.3 Autres revtements mtalliques en continuDes revtements prouvs assurant une protection des surfaces reconnue quivalente, pour l'application vise, aux procds dfinis peuvent tre utiliss (cf. norme NF A 91-010 : Revtements mtalliques et traitement de surface des mtaux - Terminologie - Classification - Symbolisation et norme NF A 91-011 : Revtements mtalliques Dsignations conventionnelles de conditions d'emploi ).

Nota : La justification de cette quivalence peut tre donne par un Avis Technique ou une valuation technique, une ATEx ou une enqute technique d'un contrleur technique agr.Il s'agit, en particulier, de revtements mtalliques d'alliages zinc-aluminium, avec un maximum de 5 % d'aluminium, dont les caractristiques vis--vis de la corrosion et de la souplesse la dformation ont t amliores. Les produis obtenus doivent satisfaire l'une des normes NF EN 10147, NF EN 10214 et P 34-310. Dans ce cas, les paisseurs minimales des revtements selon les atmosphres doivent satisfaire au tableau 3 de l'annexe 3.Les formages ultrieurs sur produits semi-finis, par exemple par profilage aux galets ou pliage la presse, ne doivent pas dtriorer la protection.

Nota : La norme P 34-310 donne des informations utiles sur ce point.

2.1.4 Section des profilsLa forme sera choisie en fonction de la facilit avec laquelle elle permettra l'adaptation des revtements ou du rseau de lisses horizontales. Les sections courantes sont indiques figure 1. Figure 1

Les formes ouvertes telles que E et F peuvent tre considres comme dformables vis--vis de sollicitations transversales (cf. 3.5.1.4) La section caractrise par la largeur vue l et la profondeur p doit rpondre un certain nombre de conditions. En ce qui concerne la largeur vue l , celle-ci, dans le cas o le joint vertical entre deux lments, est prvue au droit d'un profil porteur, doit permettre : l'ouverture j du joint entre lments ; une distance d suffisante entre l'axe des fixations de l'lment et le bord de l'lment (prise en compte deux fois). Cette distance, fonction de la nature de l'lment, est par exemple au moins gale 20 mm dans le cas des plaques de fibres-ciment et de stratifi HPL et 12 mm dans le cas du stratifi polyester ; une garde g suffisante entre axe des fixations de l'lment et le bord du profil (prise en compte deux fois). Cette garde minimale est au moins gale 1,5 2 fois le diamtre nominal de la fixation. Se reporter selon la nature du mtal aux DTU P 22-702 (Rgles AL) et DTU P 22-701 CM 66 ou de l'Eurocode 3 (NF P 22-311) et 2.2.4.2.1. Figure 2

Remarque : Si la dimension horizontale des lments de peau appelle un profil intermdiaire (avec un seul alignement vertical de fixations), les dimensions de celui-ci reste gnralement pour des raisons de facilit, identiques celles du profil au droit du joint. Compte-tenu de la largeur l vue retenue, l'inertie du profil doit tre choisie telle que la flche prise tant en pression qu'en dpression sous vent normal (tel qu'il est dfini par les Rgles NV), soit infrieure au 1/200 de la porte entre fixations du profil la structure porteuse. En tout tat de cause, il sera vrifi en tant que de besoin, notamment dans le cadre de l'instruction des Avis Techniques et des Constats de Traditionalit que cette flche de 1/200 est compatible avec les dformations des lments de peau, compte-tenu de l'ventuelle interaction entre peau et ossature, lie au mode de pose. Remarque 1 : Lorsque la nature de la structure porteuse impose l'entraxe des fixations, l'inertie du profil est fonction de cet entraxe. Inversement lorsque la section du profil est impose, l'entraxe des fixations est fonction de l'inertie de cette section, et de la rsistance de l'ancrage dans le gros oeuvre. Remarque 2 : la non-prise en compte actuelle, de l'quilibrage des pressions sur les faces de la peau en cas de peaux permables l'air, conduit une marge de scurit vis--vis de cette exigence. Remarque 3 : Le choix de l'paisseur du profil (en alu ou en acier) est en partie conditionn par les exigences d'inertie ncessaire et de rsistance des fixations. Il semble difficile dans le cas des profils de gomtrie courante de satisfaire ces exigences avec des paisseurs nominales infrieures 1,8 mm. Il n'est cependant pas exclu que des profils de section optimise (cas des profils fils) prsentent localement des paisseurs moindres, la matire ayant t reporte dans les zones les plus sollicites (paississement des plages de fixations, renforcement de rigidit en rive, ...).

2.2 Pattes de fixation des profilesLes pattes de fixation, galement dsignes attaches, ont un double rle : d'une part, participer la cration d'un nouveau plan de faade recevant la peau du bardage, et ce en intgrant d'ventuels dfauts du gros oeuvre support (planit, verticalit), saillies locales (bandeaux en nez de plancher ou refend) et/ou dcalage de nus (dfoncs en allges par exemple) ; d'autre part, de permettre la cration d'un espace suffisant entre gros oeuvre support et sous-face de la peau pour disposer un isolant thermique d'paisseur variable et mnager une lame d'air ventile. Se faisant, elles ont assurer la reprise des charges de poids propre du bardage (peau et ossature), les efforts dus aux effets du vent, et ventuellement ceux dus aux phnomnes de dilatation selon la conception de l'ossature.

2.2.1 Rappel des exigencesCompte-tenu des dispositions prises la mise en oeuvre (cf. chapitre III) et des conditions d'emploi, les pattes de fixation doivent prsenter : une gomtrie assurant une dformation limite sous l'action des charges transmises en oeuvre (poids propre, vent, dilatation) ;

une conception permettant d'absorber d'une part la dilatation des profils porteurs et d'autre part de les rendre coplanaires ; un pr-perage de trous de diamtre adapt aux fixations prvues pour le gros oeuvre support et ventuellement pour la fixation des profils porteurs ; une durabilit suffisante.

2.2.2 Gomtrie des pattesPour les profils de section ouverte en T ou L, les pattes sont gnralement du type cornire en " L ", obtenu par pliage et peuvent, en cas d'emploi de mtal relativement mince, tre renforces par estampage d'une ou deux nervures en angle, ou par un gousset rapport. La petite branche de L constitue aile d'appui sur la structure porteuse, et la grande branche aile d'appui sur le profil porteur. Cette aile peut tre fixe ou rglable, auquel cas elle est alors en deux parties coulissant l'une sur l'autre selon une course guide, et associes par boulonnage (fig. 3b). Figure 3 Exemples de pattes

Figure 301 Exemples de pattes (suite)

Certains modles de ces pattes cornires peuvent galement tre associs en forme U ou Z (fig. 3c) par boulonnage; d'autres sont rversibles ; la petite aile de l'querre tant dispose soit ct gros oeuvre, soit ct profil porteur (fig. 3d). Remarque : les assemblages par boulonnage doivent tre rendus indesserrables. Pour des profils porteurs tubulaires carrs ou U, des pattes en forme d'trier sont mieux adaptes. Ces pattes peuvent tre faonnes par pliage lorsqu'elles sont en acier (inoxydable ou galvanis), mais le plus souvent elles sont dbites dans des profils en alliage d'aluminium (fig. 3e 3g).

2.2.2.1 Rigidit des pattesLa convenance d'une patte de fixation, du point de vue rigidit, s'apprcie en fonction de la rsistance admissible qu'elle oppose aux trois types de charge ci-aprs :

2.2.2.1.1 Charge verticale due au poids propre du bardage rapportLa rsistance admissible la charge verticale due au poids propre du bardage rapport est dtermine selon l'essai dfini en annexe 1 - Premire partie. Cette dtermination tient compte de deux critres : 1. non dpassement de la limite lastique du mtal sous la charge Fr, 2. non dpassement d'une dformation donne (mesure en nez de patte) sous une charge Fd. Remarque : Le plus souvent Fd Fr, avec une dformation en nez de patte proportionnelle la longueur de la patte. Cette dformation peut tre accepte plus ou moins grande (1 3 mm) selon la nature des joints entre lments de peau et la chronologie des oprations de pose notamment. Dans le cas des ossatures librement dilatables, les charges de poids propre correspondent pour l'essentiel la masse du parement associ un profil donn, et repris par un seul point de fixation, situ le plus souvent en tte du profil (extrmit haute). La convenance de la patte s'apprcie par comparaison de cette rsistance admissible la charge maximale estime supporte en oeuvre et prise gale la charge dtermine gomtriquement en fonction de la masse surfacique du bardage rapport, de l'entraxe entre profils et de la longueur de ces derniers. Remarque : Pour des parements de masse surfacique leve et fixs sur une ossature comportant des montants de grande longueur disposs selon des entraxes importants, la reprise des charges verticales concentre sur le point fixe peut tre leve (> 200 daN) et de ce fait ncessiter le renforcement des ancrages selon les caractristiques des chevilles et du support. Dans ce cas, on veillera d'une part respecter les prescriptions de distances minimales entre les chevilles (cf.

Agrments, Avis Techniques ou Cahier des charges les concernant) et d'autre part viter les excentrements relatifs l'axe de symtrie verticale des profils. Sur ce dernier point, on choisira des pattes prsentant des prperages de fixation disposs symtriquement ou en alignement vertical avec l'axe des profils porteurs (cf. fig. 3f et 3g) ou dfaut en tablissant cette symtrie dans le cas des pattes querres disposes en vis--vis (cf. fig. 3h). La convenance vis--vis des charges de poids propre n'a normalement pas tre vrifie pour les pattes dites de points glissants lesquelles ne reprennent que les efforts dus aux effets du vent. Cependant, s'il y a doute quant au libre coulissement entre patte et profil (cf. 2.2.3), il y aura lieu de faire un essai de chargement vertical (ascendant et descendant) pour dterminer la rsistance au glissement et la comparer la rsistance de la patte (cf. annexe 1 premire partie). Dans le cas des ossatures en montage brid, les charges de poids propre se rpartissent sur l'ensemble des pattes et la convenance de la patte s'apprcie par comparaison de cette rsistance admissible la charge maximale estime supporte en oeuvre et prise gale la charge dtermine gomtriquement en fonction du poids en m du bardage rapport et du taux minimal de pattes par m. Pour tenir compte de ce que les pattes risquent de supporter des charges diffrentes selon leur position, la charge maximale estime pouvant tre reprise en oeuvre par la patte la plus dfavorise est majore par application d'un coefficient 1,5 sur la charge moyenne dtermine gomtriquement. Remarque : L'ordre de la mise en oeuvre, les jeux et tolrances de montage ainsi que les effets de dilatation peuvent conduire l'une des pattes supporter une charge largement suprieure celle rsultant de la seule charge moyenne de poids propre. En effet, outre les charges de poids propres, il y a galement lieu de considrer pour ce cas de montage, les effets de la dilatation des profils tant du point de vue des efforts dvelopps que des dplacements imposs. Si le point d'ancrage de la patte n'est pas situ sur l'axe de symtrie horizontale de son aile d'appui au gros oeuvre support, il y aura ncessit de vrifier le comportement de la patte dans les deux sens de sollicitation (ascendant et descendant). Compte tenu de l'exprience et des dispositions technologiques adoptes (limitation des longueurs de profils notamment) l'emploi d'ossatures en montage brid est acceptable sur parois supports en bton.

2.2.2.1.2 Charge orthogonale de dpression due aux actions du ventLa rsistance admissible la charge orthogonale de dpression due aux actions du vent est dtermine selon l'essai dfini en annexe 1 - Deuxime partie. La convenance de la patte s'apprcie par la comparaison de cette rsistance admissible la charge maximale estime supporte en oeuvre et prise gale la charge dtermine gomtriquement en fonction de la dpression sous VENT NORMAL et du nombre de pattes le long des profils porteurs et de l'entraxe de ces derniers. Remarque : Considrant que chaque profil porteur reprend les efforts de la bande verticale de bardage de largeur gale l'entraxe x des profils, la charge (Q) s'exerant sur un profil de longueur l sera gale : Q = 1,25 qH . x . avec qH = pression (ou dpression) calcule selon les Rgles NV. Le coefficient de 1,25 tient compte de la continuit du parement sur n traves (n 2).

2.2.2.1.3 Charges latralesLe bardage rapport ne participant pas aux fonctions de transmission des charges de contreventement, les pattes ne reprennent pas en oeuvre de charges latrales. Les seules charges latrales ventuellement reprises, peuvent rsulter de la dilatation des lisses horizontales selon les dispositions qui ont t prises cet gard. Le cas chant, il conviendra de raliser un essai pour valuer la dformabilit des pattes, et vrifier l'amplitude de mouvement permise sans dpassement de la limite lastique. Les pattes satisfaisant aux deux prcdentes exigences, satisfont en gnral la prsente.

2.2.3 Conception vis--vis de la dilatationLa plupart des fournisseurs de systmes complets d'ossature en alliages d'aluminium ont opt pour le principe avec montants librement dilatables et proposent donc deux modles distincts de pattes : l'un reprenant la totalit des charges de poids propre du bardage et une partie des charges de vent constitue le point fixe du profil (fig. 4a), Figure 4

l'autre ne reprenant que les efforts dus aux effets du vent constitue un point coulissant vis--vis des variations dimensionnelles du profil porteur (fig. 4b). Certaines pattes peuvent tre conues pour remplir indiffremment l'une ou l'autre de ces fonctions soit comme point fixe soit comme point glissant (ou coulissant), voire ces deux fonctions au droit de la jonction de deux profils porteurs (fig. 4c) en assurant en outre la fonction d'clissage coulissant. Pour obtenir en oeuvre le libre coulissement entre patte de point glissant et profil, les deux conditions suivantes doivent tre runies : les plans de contact des pattes et du profil doivent tre parallles entre eux au moment de l'accostage, l'accostage doit se faire sans effort et l'assemblage doit tre ralis au moyen de la fixation prvue sous serrage initial nul ou trs modr. Sur des supports prsentant des dfauts de planit locale, le paralllisme ncessaire ne peut tre obtenu que par des pattes avec embase articule latralement (cf. fig. 4d) ou par un faonnage particulier de l'aile d'appui ( bossage cf. fig. 4c) ou encore par emploi de cale (cf. fig. 3j). Remarque 1 : Les pattes querres les plus simples dans leur conception (cf. fig. 5) ne peuvent satisfaire cette exigence de paralllisme des faces d'appui, que si elles sont travailles en place (en fait plus ou moins redresses en force) ce qui n'est pas de bonne pratique. Figure 5

En outre de par leur tendance la rotation autour de l'unique cheville de fixation les pattes en querre risquent d'accentuer les frottements par effet de coin avec comme consquence des reprises d'efforts non prvus : d'une part sur la patte dans le sens vertical, d'autre part sur les organes de fixation (vis ou rivets) dans le sens axial. Remarque 2 : Il est noter que cette tendance la rotation n'existe pas pour les pattes triers (cf. fig. 3g) dont la cheville de fixation au support est dispose dans leur axe vertical de symtrie, et que pour d'autres types de pattes symtriques (cf. fig. 3f) ou non, cette tendance peut tre empche par une double fixation. Si le libre coulissement entre patte et profil n'est pas vident, compte tenu du type de fixation utilis (rivets, vis autotaraudeuses, boulons) et des prconisations de mise en oeuvre, il sera ncessaire de mesurer la rsistance au glissement et d'valuer les efforts induits sur les pattes et leur fixation au support. D'autres ossatures sont cependant conues pour fonctionner en montage brid vis--vis de la dilatation ; dans ce cas, les pattes proposes sont d'un modle unique, et se rpartissent l'ensemble des charges : poids propre, effets du vent et efforts dus aux phnomnes de dilatation (cf. 1.3.2.4).

2.2.4 Trous pr-percs en ailes d'appui des pattes2.2.4.1 En aile d'appui ct structure porteuseL'aile d'appui sur la structure porteuse est pr-perce d'un ou plusieurs trous destin(s) au passage de la fixation de la patte, sur la structure porteuse. Les pattes de point coulissant ne comportent le plus souvent qu'un trou, les pattes de point fixe en comportent gnralement plusieurs, de faon multiplier le nombre des ancrages en fonction de la rsistance du support notamment pour la reprise des charges verticales. La forme oblongue du trou par rapport l'horizontale est impose par la ncessit de raliser un ajustement latral ncessaire l'obtention du bon alignement vertical des pattes de fixation. Remarque 1 : La patte de la fig. 5 ci-dessus comporte deux trous oblongs, de faon pouvoir tre fixe indiffremment droite ou gauche du profil porteur, mais l'unique cheville de fixation doit tre imprativement positionne dans le

trou suprieur. A cet gard, les pattes ne comportant qu'un trou oblong sur l'axe de symtrie horizontal (cf. fig. 6) vitent toute erreur d'excution. Figure 6 Patte-querre avec platine de rpartition

Remarque 2 : La rigidit de l'aile, souvent amoindrie par la prsence du trou oblong, peut tre rtablie, voire augmente par l'emploi d'une platine dispose sous tte de fixation (cf. fig. 6). Le rapport d'essais raliss conformment aux prescriptions de l'annexe 1 doit mentionner le cas chant la prsence de cette platine de rpartition et en prciser les caractristiques. Remarque 3 : En raison de sa forme, la patte risque d'introduire un effet de levier intressant les charges momentanes en dpression dues aux actions du vent (cf. 2.6.1).

2.2.4.2 En aile d'appui sur profil porteurSelon qu'il s'agisse de patte de point fixe ou de point glissant, le principe de fixation sera diffrent. Les fixations usuelles sont principalement des vis autopereuses ou autotaraudeuses, des rivets aveugles ou des boulons.

2.2.4.2.1 Pattes de point fixeL'aile d'appui ct profils porteurs est de faon gnrale pr-perce de 2 5 trous. Remarque 1 : De par sa forme et la position de la fixation, la patte peut introduire galement un effet de levier concernant les charges permanentes dues au poids propre de l'ouvrage. Pour tre assur que les sollicitations permanentes dues au poids propre du bardage rapport et reprises par la patte, ne se traduisent sur la cheville que par des efforts de cisaillement, il convient d'interdire la fixation de la patte sur le profil la tendance la rotation qui est illustre en fig. 7 ci-aprs, en ralisant un encastrement par fixations en plusieurs points. Figure 7 REALISATION D'UN " ENCASTREMENT "

Figure 8 REALISATION D'UN " ENCASTREMENT "

Le moment qui s'exerait sur la cheville de fixation est alors supprim, mais l'encastrement ainsi obtenu donne naissance un effort de cisaillement appliqu sur les 2 fixations du profil (vis ou rivets). dans un rapport PL/l . Selon la longueur d'aile des pattes pour partie dpendante de l'paisseur d'isolant prvue et la gomtrie de la patte, ces efforts de cisaillement peuvent majorer considrablement les efforts rsultant des charges verticales. Pour que cet encastrement soit ralis d'emble, de faon limiter au minimum le tassement lors de la mise en charge conscutive la pose des lments de peau, le diamtre des fixations devra tre aussi proche que possible du diamtre des trous pr-percs sur l'aile de la patte. On pourra galement, aprs rglage dfinitif de la position des profils, disposer les fixations complmentaires de blocage hors des prperages, ce qui liminera les jeux. Remarque 2 : Si la fixation du profil sur la patte tait ralise sans fixation complmentaire de blocage (cas de certaines conceptions avec profils suspendus ), la fixation de la patte sur le support subirait outre l'effort momentan d'arrachement d la charge du vent en dpression un effort permanent d'arrachement d au poids propre du bardage rapport. Une cheville-nylon dont la rsistance admissible, dtermine selon les modalits du Cahier du CSTB n 1661, est gale ou suprieure la somme des deux efforts, pourrait cependant ne pas convenir. En effet, dans la formule permettant de calculer la rsistance admissible d'une telle cheville, le facteur 0,7 caractrisant le comportement du nylon ne prend en compte que le fluage sous charges momentanes et non sous charges permanentes, auquel cas il accuserait une valeur plus faible. En l'absence de justification de cette valeur, il est prfrable d'utiliser des chevilles mtalliques. Pour le positionnement des fixations par rivets aveugles, vis autoperceuses ou autotaraudeuses et boulons, on adoptera les dispositions, schma ci-dessous, tires respectivement des DTU 32.2 pour l'aluminium et DTU 32.1 pour l'acier.

2.2.4.2.2 Patte de point coulissant (ou glissant)Dans sa conception la plus simple, l'aile d'appui sur le profil porteur comporte un trou oblong vertical au travers duquel passera la fixation prvue, vis ou rivet. Certains modles comportent une pince permettant un maintien provisoire du profil durant la phase de rglage (cf. fig. 3k). Figure 9 Schma de positionnement des fixations

2.2.5 DurabilitLa situation protge des pattes dans l'ouvrage permet de considrer qu'elles sont exposes aux Atmosphres extrieures protges et ventiles telles que dfinies en annexe 3.

2.2.5.1 Nature du mtalLes pattes peuvent tre ralises dans les mmes mtaux (acier, alliage d'aluminium, acier inoxydable) que ceux utiliss pour les profils (cf. 2.1.2.1). Dans le cas de pices ralises en fonderie aluminium, la teneur en cuivre l'instar des profils extruds doit tre infrieure 1 %. Remarque : Si les pattes ne sont pas associes des profils faits du mme mtal, on vrifiera la compatibilit lectrolytique (cf. annexe 1 de la norme NF E 25.032 ou de l'annexe 3 du prsent document).

2.2.5.2 Traitement de protectionLes pattes en acier sont protges par galvanisation ou mtallisation l'instar des profils (cf. 2.1.3.1.). Les niveaux de protection requis selon la svrit de l'exposition sont donns en annexe 3 (tableaux 1 5).

2.3 Rupture de pont thermiqueCertains fabricants proposent des cales en matriaux isolants (PVC, polythylne) disposer sous l'aile d'appui des pattes. La surface de ces cales devra tre au moins gale celle de l'aile d'appui, et l'aptitude la reprise des charges (rsistance en compression) tant momentanes (effets du vent) que permanentes (poids propre), devra tre vrifie notamment vis--vis des risques de fluage prenant en compte la temprature. Remarque 1 : Les vrifications peuvent tre effectues dans le cadre de l'valuation technique (Avis technique ou Constat de traditionalit sur le systme de bardage complet ou l'ossature seule). Les thermoplastiques prsentant les proprits minimales ci-aprs peuvent convenir pour des paisseurs 5 mm : rsistance la compression 25 Mpa (ISO 844), temprature de flexion sous charge > 60 C sous 1,8 Mpa (NF T 51-005 - Mthode B - ISO R175 - DIN 53-461), duret Shore D65 (NF T 51-109 ou ISO 868). Remarque 2 : Ces cales d'paisseur usuelle 3 5 mm sont le plus souvent ralises dans des matires thermoplastiques prsentant des valeurs de conductivit thermique () comprises entre 0,15 et 0,45 W/mK. L'apprciation de la performance de cette coupure thermique se fera conformment l'annexe 4. Dans la mesure o ces cales ne sont pas des cales de rglage d'paisseur destines rattraper d'ventuels carts de planit du support, elles ne doivent pas tre superposes.

2.4 LissesLes lisses peuvent tre soit en bois (auquel cas, elles sont alors appeles liteaux), soit en mtal. Remarque : Il existe sur le march des systmes d'ossature mixte composs de profils porteurs verticaux en alliages d'aluminium et de lisses horizontales en bois, mais ce cas particulier ne sera pas trait dans le prsent document.

2.4.1 Nature du mtalLes lisses mtalliques sont raliser dans les mmes mtaux que ceux utiliss pour les profils porteurs. Se reporter au 2.1.2.1. du prsent document.

2.4.2 Traitement de protection du mtalLes lisses en acier sont protges par galvanisation. La protection est apporte par l'emploi de tles galvanises de classe au moins gale Z 275 selon la norme NF A 36-321. Remarque : Cette protection est suffisante en atmosphre rurale ou urbaine normale dans la mesure o il n'y a pas stagnation d'eau. Pour le cas o la forme de la lisse (rail) favoriserait le recueil des eaux, toute disposition utile doit tre prise pour l'vacuation des eaux recueillies. Le perage d'un trou 6 mm entre chaque profil porteur et/ou tous les 0,6 m peut tre considr comme une disposition minimale. Pour le cas des lisses plus exposes (type moulure ou joint large dans certains types de bardage) ou d'emploi en atmosphres agressives, se reporter l'annexe 3 du prsent document les lisses tant dans ces cas considres comme situes en atmosphres extrieures directes.

2.4.3 DimensionsLa lisse est gnralement livre par le fournisseur des lments de peau. En effet, le dessin de la section de cette lisse est le plus souvent fonction du mode d'accrochage des lments de peau. Compte-tenu d'une part du module d'lasticit du mtal retenu et des entraxes de fixation de la lisse d'autre part, les moments d'inertie de cette section doivent tre tels que : sous la charge permanente due au poids propre des lments de peau que la lisse supporte, la flche verticale prise entre fixations sur les profils porteurs soit au plus gale au 1/300 de la porte entre profils ; sous les charges momentanes dues aux actions du vent, tant en pression qu'en dpression sous vent normal, la flche horizontale prise entre appuis sur profils soit au plus gal 1/100 de la porte entre profils.

Il importe de vrifier la stabilit de la lisse sous les prcdentes charges appliques simultanment notamment dans les cas o la porte entre profils porteurs dpasse sensiblement la valeur usuelle de 60 cm. La compatibilit de ces dformations avec celles des lments de peau du bardage est vrifier lors de l'instruction des dossiers d'Avis Techniques ou Constat de Traditionalit. Remarque 1 : Lorsqu'en raison d'un changement d'exposition au vent partir d'une certaine hauteur, l'ossature est renforce par rduction des entraxes des profils porteurs et/ou des pattes de fixation de ces derniers, il convient de faire un fractionnement de l'ouvrage (joint) car le comportement sous poids propre sera diffrent. Ce fractionnement n'est gnralement pas ncessaire pour les lments de peau type caille mis en oeuvre avec recouvrements (horizontaux et verticaux).

2.5 L'isolantL'isolation thermique est ralise partir de matriaux bnficiant d'une certification ACERMI dont le classement ISOLE minimal est : I1 S1 O2 L2 E1 O2 : isolant non hydrophile ; L2 : isolant semi-rigide. En l'absence de classement ISOLE, il peut tre utilis : des panneaux de polystyrne bnficiant d'une certification ACERMI. Les plastiques alvolaires tant rputs satisfaire intrinsquement au niveau L2 et O2 ; des panneaux ou des rouleaux de laine minrale bnficiant d'une certification ACERMI attestant des niveaux : WS, ce qui correspond au critre d'absorption court terme (24 h) par immersion partielle Wp < 1,0 kg/m2 selon la norme EN 1609 - Mthode A, TR50 ce qui correspond au critre de rsistance en traction mt > 50 kPa selon la norme EN 1607. Ces matriaux doivent satisfaire aux dispositions de la rglementation incendie (Instruction Technique Faade n 249 notamment). Les produits les plus couramment utiliss sont des panneaux ou des rouleaux de laine minrale (sans pare-vapeur). Des isolants en plaques rigides tels que panneaux de polystyrne expans moul, panneaux de polystyrne extrud, panneaux de polyurthanne peuvent tre employs condition que : la planit du support soit bonne et que les ventuelles lames d'air parasites ne communiquent pas avec l'extrieur; la conception de l'ossature et des fixations le permette, compte tenu de la rigidit des panneaux.

Commentaires : peuvent tre envisags cas par cas et sous couvert de l'Avis Technique, d'autres produits ou procds tels que : projection pneumatique de laine minrale ralise conformment au DTU 27.1 en ce qui concerne les conditions de mise en oeuvre et de classement de raction au feu notamment ; projection de mousse plastique conformment aux prescriptions des Avis Techniques les concernant ; panneaux de verre cellulaire.

2.6 Organes de fixationLes organes de fixation considrs sont ceux permettant la fixation : de la patte de fixation sur la structure porteuse, du profil porteur sur la patte de fixation, de l'isolant sur la structure porteuse, des lisses sur les profils porteurs.

2.6.1 Organe de fixation de la patte sur la structure porteuseIl n'est actuellement examin que le cas le plus gnral o la fixation s'effectue par des ensembles vis/chevilles soit par chevilles mtalliques, soit par chevilles en matire plastique. Concernant la rsistance mcanique et la stabilit des ancrages, ceux-ci doivent tre conus et raliss de telle faon que les charges auxquelles ils seront soumis durant la vie estime de l'ouvrage (30 ans minimum) n'entranent pas l'une des consquences suivantes : a. effondrement de tout ou partie de l'ouvrage, b. dformations majeures atteignant des proportions inadmissibles, c. endommagement d'autres parties des ouvrages ou d'quipements ou d'installations la suite d'une dformation majeure de la structure porteuse, d. endommagement engendr par un vnement et atteignant une ampleur disproportionne par rapport la cause d'origine.Les chevilles en place doivent rsister aux charges de calcul en traction, cisaillement et combinaison de traction et de cisaillement auxquelles elles sont soumises pendant la dure de vie prvue en assurant :

1. une rsistance adquate la ruine (tat limite ultime), 2. une rsistance adquate aux dplacements (tat limite de service). Remarque 1 : L'ancrage (ou fixation) est constitu du support (gros oeuvre), de la cheville de fixation (ou du groupe de chevilles) et de l'lment fix au support. Remarque 2 : Les chevilles devront faire l'objet d'essais d'identification et de vrification de leur caractristiques (dimensions, matriaux constitutifs, protection anti-corrosion, marquage, ...) effectus par un organisme indpendant.

2.6.1.1 Chevilles mtalliquesLes chevilles peuvent tre de diffrents types dcrits dans le Guide d'Agrment Technique europen Chevilles mtalliques pour bton (Cahier du CSTB n 3047, mai 1998). Dans ce cas, elles doivent faire l'objet d'un ATE (Agrment Technique Europen) et recevoir le marquage CE. Pendant la priode transitoire dfinie par arrt ministriel, elles peuvent faire l'objet d'un Avis Technique dlivr sur la base du guide d'ATE ou d'un Cahier des charges SOCOTEC dlivr sur la base des Normes d'essais NF E 27-815 1 et 2 et NFE 27-816.

2.6.1.2 Chevilles en matire plastiqueCe type de cheville peut convenir pour des ouvrages lgers avec fixations non excentres et ne ncessitant pas un serrage important. Dans cet emploi, les chevilles ralises dans des matires plastiques issues le plus souvent de la famille des polyamides PA6 (nylon) se partagent en deux types : les chevilles non traversantes qui sont poses avant la patte et dont la longueur ne dpasse pas la profondeur d'enfoncement ;La vis associe est une vis tte plate avec une rondelle mtallique de rpartition dispose sous tte. les chevilles traversantes qui sont poses aprs la patte et qui prsentent une collerette plate, sous laquelle on associe en oeuvre une platine mtallique de rpartition. La cheville d'un diamtre minimum de 10 mm doit tre d'un modle adapt la structure porteuse (bton ou maonneries d'lments pleins ou d'lments creux). Des matires plastiques autres que celles entrant dans la famille des superpolyamides peuvent tre envisages, condition de faire l'objet de justifications satisfaisantes en ce qui concerne le comportement dans le temps sous charge (fluage). En outre, elles devront tre caractrises par la valeur du coefficient de scurit prendre en compte dans la dtermination de leur rsistance admissible l'arrachement. A titre d'information, le coefficient de scurit concernant les polyamides PA6 est pris gal = 0,7 dans le document Dtermination sur chantier de la charge maximale admissible applicable une fixation mcanique de bardage rapport (Cahier du CSTB n 1661). La vis doit tre en acier protg ou inoxydable. L'emploi de l'acier inoxydable est obligatoire en front de mer. Lorsque l'acier est protg (cf. NF E 25-022), le niveau de la protection doit au moins correspondre celui des pattes de fixation (cf. annexe 3). Dans tous les cas, on vrifiera la compatibilit lectrolytique avec le mtal des pattes (cf. tableau 6 - annexe 3).

2.6.1.3 Rsistances admissiblesSelon la conception de l'ancrage ralis, les chevilles sont amenes reprendre des efforts en traction perpendiculaire ou oblique et/ou en cisaillement avec ou sans effet de levier. Pour les ancrages par chevilles mtalliques dans des supports en bton, les mthodes de conception-calcul appliquer sont celles de l'annexe C du Guide de l'Agrment Technique Europen prcit (Cahier du CSTB n 3047, mai 1998). Les valeurs de rsistances caractristiques des chevilles et des diffrents coefficients de scurit prendre en compte sont donnes soit dans l'Agrment Technique Europen, soit dans l'Avis Technique. Pour les chevilles qui ne font pas l'objet d'un ATE, les valeurs admissibles de rsistances peuvent tre donnes dans le cahier des charges du fabricant accept par un Contrleur Technique. Pour les ancrages raliss avec des chevilles non mtalliques quelque soit la nature du gros oeuvre support ou raliss avec des chevilles mtalliques dans des supports autres qu'en bton (maonneries d'lments pleins ou creux), il n'existe pas, ce jour, d'Agrment Technique Europen ou d'Avis Technique. Le Guide d'ATE est en cours d'tablissement. On se rfrera dans ces cas, comme indiqu ci-avant, au cahier de charges du fabricant accept par un Contrleur Technique. Dans le cas de supports de caractristiques non connues, la charge admissible des chevilles sera dtermine par une reconnaissance pralable, conformment au document Dtermination sur chantier de la charge maximale admissible applicable une fixation mcanique de bardage rapport (Cahier du CSTB n 1661). Remarque 1 : Dans le cas des systmes d'ossature o les pattes distribues le long du profil se rpartissent les charges de poids propre, l'exprience enseigne en gnral que la satisfaction de la fixation vis--vis des efforts axiaux (traction) entrane sa convenance par rapport aux charges verticales (cisaillement) ce qui implique que la rsistance en cisaillement des supports (et des vis) est au moins quivalente la rsistance en traction. Remarque 2 : Dans le cas des systmes o les charges correspondant un profil sont reprises en un seul point (patte de point fixe), les efforts en cisaillement sous l'effet des charges de poids propres peuvent tre beaucoup plus importants que les charges de vent en dpression. Remarque 3 : Comme indiqu en 2.2.4.1 (remarque 2), la gomtrie de la patte peut introduire un effet de levier appliqu la fixation sous les sollicitations de vent en dpression, comme illustr ci-aprs :

Figure 9

L'effet de levier conduit considrer que l'effort d'arrachement A est gal : A = V ((a+b) / a) o : V est la charge due au vent et reprise par la patte, un coefficient dpendant du type de fixation et donn dans l'Avis Technique s'il diffre de 1. De par la position moyenne de la fixation en milieu de trou oblong, et partant en milieu d'aile, on peut estimer que : a = b d'o A = 2V Dans une approche plus svre, considrant une rpartition d'efforts en raction triangulaire dans la zone d'appui a , la longueur a serait rduire d'un tiers et conduirait alors retenir A = 2,5 V. Cependant, la rigidit de la patte-querre - tant au niveau de l'ouverture du didre que de la rigidit en flexion de l'aile d'appui au support - peut modifier la valeur d'arrachement rsultant de la gomtrie. En l'absence de justification spcifique et en pratique, le choix de la cheville s'effectuera en considrant qu'elle aura transmettre une charge gale au double de celle reprise par la patte.

2.6.2 Organes de fixation du profil porteur sur la patteLa fixation s'effectue le plus souvent par vis autoperceuses ou autotaraudeuses, par rivets rupture de tige et plus rarement par boulonnage. Les caractristiques principales sont donnes dans l'annexe 2.1 du prsent document.

2.6.2.1 Compatibilit lectro-chimique et protection contre la corrosionLes matriaux utiliss pour des fixations et leur revtement de protection doivent tre adapts la nature de matriaux assembler, de manire qu'aucun couple lectrolytique incompatible ne puisse s'tablir entre eux. Compte tenu de l'exprience acquise, il est admis d'associer en atmosphre rurale non pollue et urbaine ou industrielle normale : les fixations corps en acier inoxydable aux lments en acier inoxydable ou en acier galvanis et en alliages d'aluminium, les fixations en acier galvanis aux lments en acier galvanis, les rivets corps en alliage d'aluminium aux seuls lments en alliage d'aluminium, zinc et aciers revtus des protections base de zinc, les rivets corps en alliage cupro-zinc aux seuls lments en acier revtu des protections base de zinc (cf. 2.1.3.1.1 et 2.1.3.1.2). Dans le cas d'associations diffrentes de celles ci-dessus ou d'emploi des mmes en atmosphres diffrentes, on devra justifier la compatibilit au moyen d'une tude spcifique.

Remarque : On pourra se rfrer la norme NF E 25-032, annexe 1 : Corrosion due aux couples lectrochimiques entre les matriaux et/ou revtements d'un assemblage, et au tableau 6 de l'annexe 3 du prsent document. La rsistance la corrosion des fixations sera au moins quivalente celle des lments qu'elles assemblent.

2.6.2.2 Vis autoperceuses ou autotaraudeusesCes vis sont ralises : soit en acier inoxydable (austnitique A2) selon la norme NF E 25-033, soit en acier de cmentation selon NF A 35-551, avec revtement mtallique renforc + revtement superficiel complmentaire permettant d'obtenir une rsistance minimale la corrosion de 12 cycles Kesternich selon NF T 30-055 ( 2 litres de S02 sans apparition de rouille rouge). Le diamtre minimal (en sommet de filetage) est respectivement de 5,5 mm pour les vis autoperceuses et de 6,3 mm pour les vis autotaraudeuses. La longueur de la pointe-foret devra tre suffisamment longue pour ne pas commencer tarauder la premire pice avant d'avoir achev le perage de l'lment sous jacent. Le diamtre de la tte de vis doit tre adapt au diamtre du perage pour viter le dboutonnage et/ou le coincement sur les assemblages glissants lors des variations dimensionnelles (dilatation). Remarque 1 : Les vis autoperceuses entirement en acier inoxydable ne peuvent convenir que pour assembler les lments en alliage d'aluminium. Pour l'assemblage d'lments en acier, les vis autoperceuses sont bi-mtal : corps en acier inoxydable et pointe-foret en acier cment, l'ensemble de la vis tant gnralement revtu d'une couche de zinc. Remarque 2 : La plupart des vis ttes hexagonales comportent une embase de diamtre suffisant pour viter les risques de dboutonnage et/ou coincement voqus ci-dessus. Si ncessaire une rondelle de rpartition sera place sous tte de vis. Les vis sont proposes soit avec tte hexagonale (H), soit avec tte cylindrique empreintes creuses diverses (cruciforme, hexagonale, Torx, ...). Les vis tte fraise seront obligatoirement loges dans des perages (circulaires ou oblongs) bords fraiss, en tenant compte de l'affaiblissement rsultant en particulier pour les trous oblongs. Remarque 3 : Le choix de la forme de tte hexagonale ou cylindrique empreinte creuse peut tre, pour partie, conditionn par les dimensions des pices assembler, au regard du passage ncessaire l'outil de vissage et de l'obligation d'engager et de maintenir les vis parfaitement perpendiculaires au plan d'assemblage.

2.6.2.3 RivetsLes seuls rivets considrs ici sont les rivets rupture de tige (galement appels rivets aveugles) composs le plus souvent des matriaux ci-aprs : acier inoxydable, alliage d'aluminium/magnsium, alliage cupro-zinc pour le corps des rivets, et acier au carbone revtu pour la tige. Le diamtre du corps est au minimum de 4,8 mm. Le diamtre de la tte d'une valeur minimale de 8 mm doit tre adapt au diamtre de perage. L'paisseur de la tte est au minimum de 1,2 mm. Remarque : Dans le cas des assemblages coulissants, on utilise des rivets tte large 12 mm mis en place sans serrage axial de faon limiter convenablement les risques de coincement lors de la manifestation des phnomnes de dilatation des profils.

2.6.2.4 Rsistance des fixationsLa rsistance admissible des fixations sous vent NORMAL est la rsistance caractristique (Pk) affecte d'un coefficient de scurit pris gale 3 pour les fixations en alliage d'aluminium (rivets) et 2,5 pour les fixations en acier (vis et rivets). Dans la mesure o la rsistance de la fixation intrinsque (vis ou rivet) n'est qu'une composante des performances de l'assemblage, il est ncessaire de raliser des essais reprsentatifs des pices assembler selon la procdure donne en annexe 3. Remarque : Seuls de tels essais permettent d'apprcier les performances des dispositions particulires de l'assemblage (fixations sans serrage, trous oblongs bords droits ou fraiss, ...).

2.6.3 Organes de fixation de l'isolant sur la structure porteuseLa fixation de l'isolant sur la structure porteuse doit s'effectuer conformment aux prescriptions du fabricant d'isolant. Les organes de fixation peuvent tre spcifiques la nature de l'isolant fixer. Les plus couramment utiliss sont dcrits ci-aprs.

2.6.3.1 Chevilles-toile (voir fig. 10)Figure 10

Il s'agit de fixations moules en matire plastique (superpolyamide ou polypropylne) prsentant une collerette large gnralement toile ou ajoure soit venue de moulage, soit rapporte (matire plastique ou mtal). Le diamtre de cette collerette est gal ou suprieur 80 mm pour la fixation des laines minrales semi-rigides et gal ou suprieur 50 mm pour les panneaux rigides (mousse alvolaire ou laine minrale). Ces fixations se prsentent avec ou sans clou d'expansion.

2.6.3.2 Equerres--dentsIl s'agit d'une querre obtenue par pliage, dont l'angle est trs lgrement suprieur l'angle droit afin d'assurer une certaine pression sur l'isolant. La petite aile qui est l'aile d'appui sur le profil porteur est prperce et la grande aile qui est l'aile d'appui sur l'isolant prsente des dents destines s'enfoncer dans l'isolant pour en assurer le maintien. Ces querres--dents sont normalement en tle d'acier, d'paisseur gale ou suprieure 5/10, galvanis de classe au moins gale Z 275 selon norme NF A 36-321. Remarque : D'autres attaches en forme de rteau munies de dents pntrant dans l'isolant et ralises en acier protg Z 275 sont disponibles. Ces attaches viennent se clipper sur les pattes-querres de fixation des profils porteurs.

2.6.3.3 Plots de colleSi la colle n'est pas vise dans un Avis Technique de systme d'isolation extrieure des faades avec enduit mince (organique) ou pais (minral), la convenance de la colle doit tre justifie et vrifie selon les mmes modalits et critres. Remarque : On trouvera dans le Guide technique UEAtc pour l'Agrment des systmes d'isolation extrieure des faades avec enduits minraux (Cahier du CSTB n 2602, juillet/aot 1992), les prcisions ncessaires : modalits des essais : Titre 3 - 3.2.1, apprciation de l'aptitude l'emploi : Titre 4 - 4.2.1.

2.6.4 Organes de fixation des lisses sur les profils porteursLa fixation des lisses mtal s'effectue le plus souvent par vissage. On utilisera des vis autoperceuses, autotaraudeuses ou des rivets rupture de tige tels que dfinis au 2.6.2. Remarque : En vue d'viter ou du moins de limiter l'effet de levier rsultant de l'excentrement de la fixation, les concepteurs de lisses venues de filage matrialisent la ligne de fixation par un petit rainurage en V.

Cette disposition a pour effet d'affaiblir sensiblement les profils paroi mince et il est prfrable de dlimiter cette ligne de fixation par 2 filets en relief (cf. fig.19, 3.5.2.1).

3. Conception et mise en oeuvreL'un des avantages du bardage rapport est de pouvoir se poser sur structure porteuse accusant des dfauts de planit et de verticalit, le rseau de profils porteurs offrant un nouveau plan vertical de rfrence pour accueillir la peau. A cette fin, les profils porteurs sont solidariss au gros oeuvre support au moyen d'ancrages comportant des pattes de longueurs fixes ou ajustables (pattes querres coulisses). Cependant, lorsque la verticalit et la planit de la surface d'appui le permettent, les profils porteurs peuvent tre fixs en appui direct l'aide de fixations traversantes. Une telle pose n'est le plus souvent utilise qu'en bardage sans isolation thermique. Remarque : La planit du support est rarement parfaite, et dans ce cas de fixation directe (sans patte), il y aura pratiquement toujours ncessit d'un calage pour assurer les appuis au droit des fixations traversantes. Ce mode de fixation ncessitera donc l'emploi de cales faites d'un matriau rsistant et durable (imputrescible ou non corrodable selon sa nature). En outre, si la planit tait parfaite au point d'assurer une surface de contact continu tout au long des profils mtalliques, les performances d'isolation thermique seraient sensiblement diminues. La mise en oeuvre ci-aprs dcrite et relative la pose normale des profils porteurs d'une ossature dilatable, suit sensiblement l'ordre des oprations de pose, savoir : traage du trait bleu horizontal matrialisant le niveau bas du revtement (dpart d'ouvrage). Selon les spcificits de la faade, on peut cependant choisir un autre point de dpart : appuis de baies ou linteaux par exemple ; traage des axes verticaux des profils porteurs ; report sur ces axes des positions des pattes de point fixe et des points coulissants ; perage pour les chevilles de fixation ; mise en place des pattes de points fixes ; mise en place de l'isolant thermique ventuel ; fixation du premier profil porteur sur la patte de point fixe aprs rglage en hauteur et profondeur ; mise en place des pattes de points coulissants ; fixation du profil porteur sur la patte de point coulissant en extrmit basse du profil aprs rglage de l'aplomb ; fixation du mme profil sur les points coulissants intermdiaires ; mise en place d'un second profil porteur le plus loign possible du premier en fonction de la longueur de rgle dont on dispose ; mise en place des profils intermdiaires rgls dans le plan ( l'aide de la mme rgle pose en appui sur les deux premiers profils dj fixs) ; selon le cas, pose des lisses horizontales ou directement du revtement. Remarque : Dans le cas d'ossature de conception bride, l'ordre des oprations est sensiblement le mme : les profils sont gnralement d'abord fixs en tte, puis en pied aprs rglage de la verticalit et enfin sur les pattes intermdiaires.

3.1 Pose des pattes 3.1.1 Disposition et rpartition des pattesLes pattes sont mises en position selon un alignement vertical parallle au trait bleu correspondant l'axe du profil porteur poser. La patte de point fixe reprenant la totalit des charges de poids propres inhrente une longueur de profil porteur est gnralement place en tte de ce profil. Les paramtres prendre en compte sont les performances de l'ancrage dans le support considr, la masse surfacique du revtement, l'cartement entre profils porteurs, la longueur de ces profils, le nombre de pattes. La rsistance mcanique du support et la masse surfacique du revtement sont imposes, l'cartement entre profils porteurs et leur longueur sont plus ou moins imposs selon le type de revtement choisi, les critres ajustables seront donc le choix de la cheville d'ancrage et/ou le nombre de chevilles groupes constituant l'ancrage de point fixe. Figure 11 Exemple d'ancrage de point fixe (avec pattes-querres en vis--vis)

Le porte--faux en extrmit de profil n'excdera pas le quart de la porte entre deux pattes successives, avec un maximum de 25 cm. Des valeurs suprieures peuvent cependant tre admises sur justification (calcul ou essais). L'entraxe des pattes le long du profil porteur est, compte-tenu des charges du vent, de l'cartement entre profils et l'inertie des profils porteurs, fonction de la rsistance admissible, l'arrachement des fixations des pattes dans la structure porteuse considre. Les pattes sont solidarises la structure porteuse par chevilles. En fonction de leur densit impose par l'entraxe des profils et l'entraxe des pattes sur les profils, les chevilles doivent tre choisies compte-tenu des conditions d'exposition au vent et de la rsistance admissible de la fixation dans la structure porteuse considre selon les diffrentes directions d'efforts repris : traction perpendiculaire ou oblique et cisaillement.

3.1.2 Fixation des pattes sur la structure porteuseLe logement de la cheville est normalement for au milieu du trou ovalis de l'aile d'appui de la patte et qui est luimme situ au milieu de l'aile d'appui. En consquence et pour tenir compte de l'effet de levier introduit par la forme de la patte (cf. 2.2.1.), chaque cheville sera suppose devoir transmettre une charge double de celle applique la fixation correspondante et rsultant de l'action en dpression du vent extrme. Remarque : Pour des pattes de configuration gomtrique diffrente, le moment appliqu la fixation devra tre dtermin par calcul ou par essai. Les pattes-attaches du type trier, fixes de faon symtrique au profil porteur ne produisent pas d'effet de levier pour les efforts dus aux effets du vent. Concernant la reprise des charges de poids propre, il peut y avoir effet de levier si la liaison de la patte avec le profil ne constitue pas un encastrement . C'est le cas de certains systmes o le profil porteur est suspendu la patte de point fixe. Dans le cas d'emploi de fixation avec chevilles mtalliques, l'indessrabilit de l'assemblage devra tre assure (crous freins type Simmonds, rondelles lastiques type Grower, Belleville, ventails, produits spciaux type frein de filet, etc.). Remarque : La cheville tant qualifie avec sa rondelle propre, l'emploi des systmes de freinage doit tre accept par le fabricant des chevilles.

3.2 POSE DE L'ISOLANT 3.2.1 Disposition de l'isolantL'isolant est gnralement pos sur la structure porteuse derrire les profils porteurs, voir fig. 12. Figure 12

Cas particulier : l'isolant peut tre galement pos : Entre profils lorsque ceux-ci sont fixs contre la structure porteuse Figure 13

En deux lits successifs, l'un derrire les profils, l'autre entre les profils Figure 14

Remarque : A titre d'information, les formules permettant de calculer le coefficient K d'un mur en partie courante sont donnes en annexe 4.

3.2.2 Fixation de l'isolant sur la structure porteuseDe faon gnrale, et quel que soit l'isolant, les panneaux doivent tre bien jointifs et en cas de deux couches superposes, les joints respectifs doivent tre dcals. En aucun cas, il ne doit tre laiss d'espace d'air (communiquant avec l'extrieur) entre l'isolant et la structure porteuse.

3.2.2.1 Fixation des panneaux de laine minrale

Les panneaux sont poss horizontalement ou verticalement. Dans le cas gnral (fig. 12), ils sont embrochs sur les pattes de fixations des profils avant mise en place de ces derniers. Lorsque les profils participent en outre au maintien de l'isolant, prvoir une fixation au moins par panneau (0,60 1,35 m le plus souvent). Dans le cas contraire (pas de maintien par l'ossature), prvoir au minimum 2 fixations par panneau, dont au moins une traversante s'il s'agit de chevilles-toile, et une densit minimale de deux fixations par m. Pour les lments dcoups, on peut admettre une seule fixation lorsque la plus grande dimension n'excde pas 35 cm. Remarque : Concernant la fixation des panneaux semi-rigides l'aide de chevilles, il a t observ qu'un enfoncement trop important de ces dernires provoquait le relvement des bords libres du panneau (par mise en tension des fibres de surface). L'isolant n'tant plus de ce fait parfaitement plaqu au support, il en rsultera d'une part : une diminution de la performance thermique escompte et d'autre part, une obturation partielle ou totale de la lame d'air dont la ventilation ne sera plus assure.

3.2.2.2 Fixation des panneaux de laine minrale droulerLes panneaux drouler (dimensions habituelles : largeur 0,60 m longueur) sont le plus souvent poss verticalement. Dans ce cas de pose ( la verticale), prvoir au moins 2 fixations en partie haute et une densit minimale de deux fixations par m en partie courante. Les fixations traversantes sont disposes soit dans l'axe vertical du panneau, soit de prfrence en quinconce, l'objectif tant d'assurer le meilleur contact possible entre isolant et gros oeuvre support. La fixation par querres mtalliques ou par attaches rteau est possible et suppose un entraxe de profils au plus gal 0,60 m. L'entraxe entre querres fixes le long d'un mme profil est de1,35 m maximum. Les querres sont disposes en quinconce trave par trave. Pour la pose horizontale, mettre en partie courante au moins une fixation tous les 1,20 m maxi, c'est--dire une fixation tous les deux profils quand l'cartement de ceux-ci ne dpasse pas 0,60 m.

3.2.2.3 Fixation des plaques en polystyrne expansLeur fixation s'effectue soit par chevilles-toile raison de 2 au minimum par m et par plaque, soit par collage au moyen d'un mortier-colle conformment ceux viss dans les Avis Techniques relatifs aux enduits sur isolant PSE (cf. 2.6.3.3.).

3.2.2.4 Fixation des isolants en points singuliersEn points singuliers et pour des lments dcoups, la densit des fixations est augmente, de mme que pour les btiments de hauteur suprieure 40 m. En sites exposs et dans les zones d'action locales du vent telles que dcrites par les Rgles Neige et Vent , le nombre de fixations sera port 4 par panneau ou plaque et 1 tous les 0,5 mtre pour les panneaux drouler de largeur maximale 0,60 m. Figure 15 Fixation de l'isolant

3.2.2.5 Isolation par projection de laine minraleLa prparation du support et la projection s'effectuent conformment au DTU 27.1, aprs pose des fixations et normalement avant pose de l'ossature. On veillera laisser en tout point une lame d'air d'au moins 20 mm entre la couche de laine projete et la peau de bardage.

3.3 Pose des profiles porteurs 3.3.1 Entraxe des profils porteursL'entraxe des profils dpend d'un certain nombre de facteurs dont en particulier la nature de la peau. En effet, il est d'usage pour des raisons d'aspect, de limiter conventionnellement la flche prise sous vent normal par la paroi entre profils porteurs au 1/100 de la porte entre profils. Pratiquement, pour l'ensemble des bardages rapports traditionnels et une bonne partie des bardages rapports non traditionnels (voir Avis Techniques les concernant), l'entraxe usuel est gal 60 cm. Il peut tre ramen 45 ou 30 cm en rives de la faade pour diffrentes raisons : augmenter la rsistance au vent en angles de faade et en acrotre, augmenter la rsistance aux chocs : rez-de-chausse non protg. A l'inverse, l'entraxe peut tre augment dans la mesure o la section des profils (et des lisses ventuelles), la densit de fixations dans la structure porteuse, la flche de la paroi entre profils et la rsistance au vent ont t vrifi le permettre. Remarque 1 : Bien que la majoration en rives de faade, de la valeur de la charge en dpression, au regard de la valeur en partie courante, puisse tre importante (facteur 2), la ncessit de rduire l'entraxe des profils en rives de faade, ne s'impose pas forcment ; c'est le cas gnral des systmes dont la rsistance admissible en dpression qui le caractrise en pose sur entraxe normal (60 cm), reste suprieure la dpression telle qu'elle est calcule en rives d'un btiment donn, compte-tenu de sa hauteur, de la rgion et du site. Remarque 2 : Il est noter que ce renforcement de l'ossature tant en angle (cf. ci-dessus) qu'en partie courante audel d'une certaine hauteur de la faade risque de conduire terme des tassements diffrentiels sous charge de poids propre, compte-tenu de ce que les pattes seront plus ou moins charges diffremment en fonction de leur densit (nombre/m).

Il pourrait en rsulter selon les cas, pour les lments de peau fixs cheval sur deux zones d'ossature de configurations diffrentes, des contraintes de compression ou de traction pouvant conduire la rupture des plaques ou leur chappement dans le cas de dalles poses en enfourchement sur des lisses. Toutes dispositions seront donc prises pour viter ces phnomnes soit par mise en oeuvre d'une ossature avec trame unique ventuellement redondante (vis--vis des sollicitations dues au vent) en partie courante et en partie basse, soit en prvoyant le fractionnement de l'ouvrage ossature/peau en fonction des reprises de charges diffrentes. Ces dispositions ne visent pas les peaux type cailles qui du fait des recouvrements tant latraux qu'horizontaux peuvent absorber sans contrainte ces ventuelles variations dimensionnelles diffrentielles. Remarque 3 : En ce qui concerne la rsistance aux chocs, la rduction de l'entraxe des profils rez-de-chausse n'est susceptible d'amliorer que la rsistance aux chocs de grands corps mous lesquels entranent des effets d'ensemble. La rsistance aux chocs de petits corps durs lesquels conduisent des effets locaux, ne s'en trouve pas amliore et risque mme parfois d'tre lgrement amoindrie. Il est possible d'viter cette ventuelle diminution de performance sous chocs de corps dur en laissant un espace entre le dos de la paroi et la face avant des ventuels profils intermdiaires supplmentaires.

3.3.2 Fixation des profils porteurs sur les pattesC'est dans cette phase de la mise en oeuvre que l'on cherchera obtenir la ncessaire coplanit des montants d'ossature au regard : d'une part des exigences dcoulant du mode de fixation des parements sur l'ossature et d'autre part de l'exigence d'aspect de l'ouvrage fini. Concernant les exigences de planit propres aux lments de peau et leur mode de fixation, celles-ci sont normalement prciser dans les Avis Techniques ou Constats de Traditionalit. Concernant l'exigence d'aspect, il est rappel (cf. norme XP P 28-004) que les faades doivent prsenter un aspect rgulier, sans htrognit anormale visible autre que celle ventuellement demande lors de l'appel d'offres. Les lignes continues doivent avoir une rectitude ou une courbure convenable . Remarque : On ne peut fixer a priori un critre de planit unique et contraignant, en raison de la grande diversit des parements proposs et des tolrances de planit qu'ils peuvent accepter selon leur caractristiques : finition : mate ou brillante, relief : lisse ou structur, artes : vives ou abattues (ou arrondies), joints : bord bord (troits ou larges) ou recouvrement, filants ou dcals. En cas d'exigences de planit spcifiques, celles-ci seront prciser dans l'Avis Technique ou Constat de Traditionalit correspondant.

3.3.2.1 Mise en place des fixationsLes vis autotaraudeuses et autoperceuses doivent tre poses avec les outils appropris munis de dispositifs de dbrayage contrl et command par une bute de profondeur. Ces dispositifs doivent tre rgulirement vrifis pendant la mise en oeuvre. Les diamtres de prperage prconiss tant par le fournisseur des vis autotaraudeuses que par celui des rivets doivent tre respects notamment par un choix rigoureux du foret correspondant. Dans le cas des liaisons avec jeux (points glissants ), le serrage des fixations sera adapt et devra tre rendu indesserrable. Les nez de riveteuses seront quips d'une cale de rglage approprie. Remarque 1 : Le serrage des fixations doit tre indiqu par le fournisseur de l'ossature. En tout tat de cause, le serrage et partant l'effort de frottement entre patte et profil qui en rsulte, doit tre compatible avec l'aptitude de la patte reprendre des charges verticales. Cette aptitude doit tre vrifie tant en charge ascendante que descendante selon les modalits de l'annexe 1 - Troisime partie. Remarque 2 : Les assemblages raliss par vis autoperceuse ou autotauraudeuse et par rivet sont considrs comme indesserrables. Pour les assemblages par vis et crous, se reporter au 3.5.3.3.

3.3.2.2 Patte en point fixeSelon la section des profils porteurs, le rglage en profondeur autoris par des pattes de longueur non rglable est de l'ordre de deux quatre centimtres. Il pourra donc tre ncessaire en fonction des ingalits du support de disposer de pattes de diffrentes longueurs d'aile. Certaines pattes de forme asymtrique sont prvues rversibles ce qui augmente la capacit de rglage. Aprs rglage de la tte du profil porteur en hauteur et profondeur, un premier point de fixation (vis, rivet ou boulon) est mis en place. Les points de fixations supplmentaires ncessaires la ralisation de l'encastrement seront raliss ultrieurement aprs rglage d'aplomb du profil et fixation sur la patte d'extrmit basse. Dans le cas d'emploi de pattes rglables, on ralisera comme prcdemment le premier point de fixation sur le profil porteur aprs rglage en hauteur, puis on bloquera la patte une fois le rglage en profondeur effectu et enfin on ralisera l'encastrement par les points de fixation complmentaires. Remarque : Chaque fois que la gomtrie des profils le permettra, on utilisera des pattes de fixation pour lesquelles les points de fixation au gros oeuvre sont soit aligns dans l'axe de symtrie des profils (forme U), soit rpartis de part et d'autre de cet axe (forme T).

Dans le cas d'emploi de pattes querres prsentant un excentrement, le point fixe sera ralis par deux pattes disposes en vis--vis de part et d'autre du profil support (cf. fig. 3h).

3.3.2.3 Pattes en points coulissantsAfin de permettre un glissement sans effort lors des variations dimensionnelles des profils porteurs, on devra obtenir un alignement et un paralllisme satisfaisant des plans de contact entre l'aile de la patte et le flanc du profil afin de ne pas augmenter de faon incontrle le frottement initial qui doit rester aussi faible que possible. Remarque : L'obtention d'un serrage initial faible valeur ne pose normalement pas de problme si l'on utilise les fixations et l'outillage prvu. L'alignement des pattes le long du profil ne prsente pas non plus de difficult si le trait bleu est correctement trac, compte tenu de la prsence du trou oblong horizontal sur l'aile d'appui au support. L'obtention d'un bon paralllisme entre plans de contact est conditionn par la planit du support et l'aptitude des pattes absorber les ventuels dfauts de planit locaux de par leur conception (cf. 2.2.3).

3.3.2.4 Pattes de fixation des ossatures bridesLes pattes de fixation les mieux adaptes sont de types symtriques tels que reprsents en figures 3f et 3g, et qui peuvent tre disposes indiffremment en extrmits des profils ou en position intermdiaire. Dans le cas des systmes utilisant des pattes querres, la symtrie recherche, en particulier en extrmits des profils, est obtenue en doublant les pattes-querres dans un montage en opposition (cf. fig. 3h). En cas de fixations intermdiaires, le montage des pattes-querres selon une disposition en quinconce est admis.

3.3.3 Raccordement des profils porteursLe raccordement suivant un alignement vertical s'effectue en laissant un joint ouvert dont la largeur est fonction du matriau (acier ou alu) de la temprature lors de la mise en oeuvre et de la longueur de profil rendu continu entre deux joints. En pratique, l'ouverture minimale du joint entre 2 extrmits de profils successifs est prvoir la pose avec une amplitude par mtre linaire de profil gale 2 mm pour ceux en alliage d'aluminium et 1 mm pour ceux en acier. Par commodit de rglage d'alignement, un clissage est gnralement prvu. Cet clissage est obligatoirement coulissant. L'clissage coulissant est le plus souvent ralis au niveau d'une patte spciale reprenant les charges verticales du profil infrieur en point fixe, et les charges de vent du profil suprieur en point c