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0 REPUBLIQUE DU BURUNDI Ministère de l’Agriculture et Elevage CADRE INTEGRE DE CLASSIFICATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE IPC En collaboration avec : Avec le soutien technique de la FAO Situation de la sécurité alimentaire Juillet à Décembre 2011

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REPUBLIQUE DU BURUNDI

Ministère de l’Agriculture et Elevage

CADRE INTEGRE DE CLASSIFICATION DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

IPC

En collaboration avec:

Avec le soutien technique de la FAO

Situation de la sécurité alimentaire

Juillet à Décembre 2011

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GLOSSAIRE 1. AAA : Action Agro Allemande

2. AGR : Activités génératrices de revenus

3. BINUB : Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi

4. CAACME : Crise Alimentaire Aiguë avec Crise des Moyens d’Existence

5. CAUR : Coordination Agricole d’Urgence et de Réhabilitation

6. CFSVA : Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis

7. CISV : Communauté Engagement Service de Volontariat

8. COPED : Conseil pour l’Education et le Développement

9. CRS : Catholic Relief Service

10. DAP : Diamonium Phosphate

11. EC : Equivalents Céréales

12. EDS B : Enquête Démographique et de Santé Burundi 2010

13. FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations

14. FFW : Food For Work

15. FH : Food Hunger

16. FSMS : Food Security Monitoring System

17. GSAN : Groupe Sécurité Alimentaire et Nutrition

18. GTZ : Agence Allemande de Coopération pour le Développement

19. HCB : Help Channel Burundi

20. IAM/L : Insécurité Alimentaire Modérée/Limite

21. IGEBU : Institut Géographique du Burundi

22. IPC : Cadre Intégré de Classification des Phases de la Sécurité Alimentaire

23. IPPTE : Initiative des Pays Pauvres Très Endettés

24. MINAGRIE : Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage

25. MINIPLAN : Ministère du Plan

26. MINISANTE : Ministère de la Santé

27. ONG : Organisation Non Gouvernementale

28. ONU : Organisation des Nations Unies

29. PAM : Programme Alimentaire Mondial

30. PAIVAB : Projet d’Appui à l’Intensification et la Valorisation Agricole au Burundi

31. PARSAD : Programme d’Appui à la Restauration de la Sécurité Alimentaire Durable

32. PARSE : Projet d’Appui pour la Reconstruction du Secteur Elevage

33. PPCDR : Programme Post Conflit de Développement Rural

34. PRASAB : Projet de Réhabilitation Agricole et de la Gestion Durable des Terres

35. PTRPC : Programme Transitoire de Réhabilitation Post Conflit

36. RESO : Rassemblement Echanges et Solutions entre ONG

37. RENOSAN : Réseau National des Organisations pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle

38. SAP/SSA : Système d’Alerte Précoce et de Surveillance de la Sécurité Alimentaire

39. UNICEF : United Nations Children’s Fund

40. WV : World Vision

41. ZME : Zone des Moyens d’Existence

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Table des matières

0. Introduction ................................................................................................................................................. 3

I. Bref aperçu sectoriel.................................................................................................................................... 4

1.1. Disponibilité alimentaire .......................................................................................................................... 4

1.2. Accès alimentaire ..................................................................................................................................... 6

1.3. Mécanismes d’adaptation alimentaire .................................................................................................... 7

1.4. Accès à l’eau potable ............................................................................................................................... 7

1.5. Situation sanitaire .................................................................................................................................... 8

1.6. Situation nutritionnelle ............................................................................................................................ 9

1.7. Mortalité .................................................................................................................................................. 9

II. Résultats de l’analyse suivant le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire ..................... 10

2.1. Tableau synthèse des résultats d’analyse IPC_ Saison 2011B ............................................................... 11

2.2. Carte du Cadré Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire pour la saison 2011B ................... 15

2.3. Changement entre la situation alimentaire entre janvier à juin 2011 et celle prévue pour juillet à

décembre 2011 .................................................................................................................................................. 16

2.4. Principaux changements enregistrés depuis 2009 ................................................................................ 17

III. Recommendations pour Actions ........................................................................................................... 18

IV. Conclusions ................................................................................................................................................ i

ANNEXES .............................................................................................................................................................. iii

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0. Introduction

L’application du « Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC) 1» a sensiblement amélioré la qualité d’analyse de la sécurité alimentaire au Burundi. Par voie de conséquence, cet outil a permis de mieux orienter les interventions agricoles et nutritionnelles à court et moyen termes. En effet, le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire offre une analyse équilibrée dans les domaines transversaux de la sécurité alimentaire, et est partagée par tous les intervenants, les bailleurs de fonds et les planificateurs du secteur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, il permet d’appréhender les risques de crises alimentaires, non seulement dans les zones frappées par des catastrophes, mais aussi les crises cachées par des phénomènes cumulatifs, notamment le cas des pays qui sortent de la guerre et dont la définition de la sévérité de l’insécurité alimentaire est très subtile. Le présent rapport constitue un portrait de la sécurité alimentaire prévalant de juillet à décembre 2011. Il est le neuvième du genre, consolidé grâce à l’outil IPC, le premier ayant été établi pour la saison 2007B. Développé par l’Unité d’Analyse de la Sécurité alimentaire pour la Somalie (FSAU2) de la FAO puis adopté en 2004 par la FAO et utilisé par diverses agences des Nations Unies, ONG et autres partenaires, le « Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire » constitue ²un outil de lecture consensuelle et concertée des situations alimentaires et nutritionnelles. L’application de cet outil est en expansion dans les pays africains et asiatiques, et le Burundi est engagé dans le processus IPC depuis 2006. Pour le cas particulier du Burundi, cet outil aura permis d’avoir : (1) un standard neutre de cartographie de la situation alimentaire, (2) un rapprochement des différents systèmes de collecte des données lors d’un forum technique unique d’analyse concertée, (3) une dynamique de la sécurité alimentaire dans le temps et dans l’espace et (4) une possibilité d’intégration régionale de l’analyse. Le présent rapport constitue l’aboutissement du 9ème cycle d’analyse biannuelle de la situation de la sécurité alimentaire au Burundi selon la méthodologie du Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire (IPC). Il couvre la période du second semestre 2011 et permet d’établir des projections sur l’évolution probable de la situation alimentaire jusqu’en décembre 2011 (début de récolte de la saison 2012 A). Le rapport est produit sous le patronage du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, et avec le soutien technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et en étroite collaboration avec le comité technique. le comité technique IPC au Burundi est composé des membres du Gouvernement (Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, Ministère de la Santé Publique, des Agences des Nations Unies (FAO, PAM, UNICEF) et de l’Université du Burundi. A terme et pour s’assurer d’une meilleure transition urgence/développement, il est prévu que l’IPC soit piloté par le Groupe Sectoriel Agriculture et Développement Rural (GSADR) regroupant tous les acteurs de sécurité alimentaire et développement rural et coordonné par le MINAGRIE. Lors de l’atelier de la présente analyse qui s’est tenu à Ngozi du 1er au 5 août 2011, les participants avaient répondu favorablement à l’invitation, totalisant ainsi 40 Cadres, spécialistes IPC. Les différentes institutions représentées étaient les suivantes : expert des Agences des Nations Unies au nombre de 4 (FAO et PAM), 22 des services gouvernementaux (MINAGRIE, Présidence, Deuxième Vice-présidence, CNCA MINISANTE, MINIPLAN et IGEBU), 8 des ONG nationales et internationales (AAA, CRS, CARE, FH Burundi, CISV, CARITAS/RESO, HCB, BADEC, COPED, PACT, ODDBU), 1 de l’Université du Burundi et 5 du RENOSAN (Réseau National des Organisations pour la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle). Les principales conclusions de la retraite IPC 2011 B évoquent une amélioration substantielle de la sécurité alimentaire dans les dépressions du nord (région naturelle de Bugesera) qui était en phase d’Urgence Humanitaire (phase IV) durant la période de janvier à juin 2010, en phase III de Crise Alimentaire et Crise des Moyens d’Existence dès lors jusqu’en juin 2011 mais qui est revenue en phase II d’Insécurité Alimentaire Limite/Modéré pour la période de juillet à décembre 2011, avec un risque modéré de revenir en phase III. Les conditions climatiques particulièrement favorables ainsi que les appuis consistants apportés par différents acteurs de sécurité alimentaire auront permis cette amélioration.

1 Mis en œuvre au Burundi depuis 2006

2 La FSAU a été mise en place par l’Organisation des Nations Unies (FAO) et est financée par la Commission Européenne

et l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID).

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La même amélioration a été observée dans les zones de haute altitude qui avaient été frappées par les orages de grêle en début de l’année, mais ayant bénéficié des pluies favorables le long de la saison 2011B. Ainsi, le niveau de sécurité alimentaire est passé de la phase III à la phase II, entre le premier semestre de l’année et le second. Malgré les améliorations climatiques enregistrées pendant la saison 2011B, des preuves d’une situation de phase III de Crise Alimentaire et Crise des moyens d’existence persistent dans les dépressions de l’Est (région naturelle du Moso) dont certaines poches sont à la fois confrontées aux conséquences des perturbations climatiques et la persistance de la mosaïque sévère du manioc, auxquels s’ajoute le flétrissement bactérien du bananier. La même phase se retrouve en commune Kabarore (province Kayanza) fortement fragilisée par des contraintes structurelles liées à la forte densité démographique et à la surexploitation des terres. Une situation préoccupante est aussi observée dans les villages ruraux intégrés qui hébergent les familles rapatriées (principalement les réfugiés de 1972) n’ayant pas encore recouvert les moyens d’existence ainsi que dans quelques collines de la province Bururi à la fois victimes d’orage de grêle et de moisissure blanche ayant conduit à de pertes significative de la production de haricot. Par ailleurs, la situation alimentaire reste aussi préoccupante dans les autres provinces du pays, où la problématique structurelle, caractérisée par un faible accès aux facteurs de production, la dégradation continue des sols, des coûts très élevés des denrées de base, les opportunités de revenus limitées et non diversifiées qui maintiennent une importante frange de la population dans un état d’insécurité alimentaire accru et d’extrême vulnérabilité au moindre choc de toute origine plus qu’il en était il y a quelques années. Le niveau très élevé de la malnutrition chronique (58 % d’après l’enquête EDSB

3 2010) témoigne d’une

dégradation des composantes nutritionnelles dont l’alimentation (quantité et qualité), l’hygiène, l’eau et la santé.

I. Bref aperçu sectoriel

1.1. Disponibilité alimentaire

Dans son état actuel, le contexte socio-économique prévalant en milieu rural ne permet pas de sécuriser la production agricole qui reste étroitement liée aux facteurs exogènes dont la pluviométrie et le niveau de pression des maladies des plantes essentiellement. De plus, les faibles capacités financière et technologiques (travail de main d’eauvre essenitellement) ne permettent pas d’adopter des innovations permettant d’intensification agricole et la maîtrise des aléas. La disponibilité alimentaire du deuxième semestre de l’année 2011 aura été positivement influencée par la meilleure performance de la production agricole de la saison 2011B, négativement affectée par la diminution d’importation et du volume d’aide alimentaire. D’un côté, d’après le rapport de la mission conjointe MINAGRIE/FAO/PAM/UNICEF des récoltes, la production agricole de la saison 2011B a connu une amélioration de 3% par rapport à la saison 2010B. Alors qu’elle ne cessait de chuter au fur des saisons antérieures, la même la production du haricot a, cette fois-ci été stable par rapport à l’année précédente, le riz et le manioc ont été les plus performants (voir le camembert ci-contre). En plus d’une pluviométrie particulièrement favorable le long de la saison sous revue, les programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement (sur le manioc, réhabilitation et aménagement des marais, repeuplement du cheptel, réhabilitation des semences de qualité, etc), ayant été valorisés par les bonnes conditions climatiques, ont contribué aux meilleures performances agricoles de la saison 2011B.

3 Enquête Démographique et de Santé Burundi 2010

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En plus des nuances basées sur les groupes de cultures, les disparités géographiques des performances de la saison 2011B établissent que la province Kirundo qui était sujette aux déficits hydriques récurrents depuis plusieurs années, a été la plus favorisée par les facteurs de production ayant prévalu le long de la saison 2011B. Une augmentation des productions de 12% par rapport à 2010B a été observée, pour une moyenne nationale de 3%. A titre illustratif, les efforts du Gouvernement et de ses partenaires ont mis à disposition 46 hangars de stockage communautaires à la population de la province qui sont actuellement garnis : plus de 1.000 tonne de haricot, environ 40 tonnes de sorgho, près de 80 tonnes de riz, renforçant ceux constitués en familles. Quelques réalités militent pour le record observé dans cette province :

La pluviométrie a toujours constitué un facteur limitant de taille dans la région et, pour ce cas ci, a été à l’optimum ;

Suite aux successives années de crises alimentaires, beaucoup d’actions humanitaires et de réhabilitations agricoles ont été menées dans cette province et ont par ailleurs été rentabilisées par les conditions climatiques particulièrement favorables.

Par contre, la production agricole a été très faible dans la région naturelle des dépressions de l’Est (région naturelle de Moso) pour avoir, une fois de plus, été sujette au déficit hydrique et à la mosaïque sévère du manioc, auxquels s’ajoute le flétrissement bactérien du bananier, nouveau menace à la sécurité alimentaire au Burundi. C’est la province de Cankuzo, qui a connu par ailleurs la moindre production, qui est beaucoup plus frappée par ces problématiques. Les faibles performances agricoles sont aussi observées dans des collines circonscrites de la province de Bururi, victimes d’orages de grêle et dont le haricot a été attaqué par la moisissure blanche.

De l’autre côté, la disponibilité alimentaire est affaiblie par la chute des importations due d’une part aux faibles capacités nationales et d’autre part à la crise alimentaire qui sévit à la Corne de l’Afrique. En effet, les prévisions d’importations sont réduites de moitié entre le deuxième semestre de 2010 et la même période de cette année, passant de 50.000 tonnes à 25.000 tonnes d’équivalents céréales. Les apports alimentaires vers la Corne de l’Afrique proviennent de la sous régions notamment, source d’approvisionnement des importations pour le Burundi. Ainsi, la demande accrue dans la région dans un contexte de déficit global diminue les flux alimentaires vers le Burundi. Le même phénomène observé sur les importations prévaut sur les aides

alimentaires, où le volume prévu est réduit à moitié pour la période analysée, par rapport à la même période

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de l’année précédente. Le PAM indique que les prévisions d’importation s’élèvent à 13.033 tonnes d’équivalentes céréales alors qu’elles étaient évaluées à 28.910 tonnes d’équivalentes céréales en 2010. Toutes sources confondues, la disponibilité alimentaire nationale accuse un déficit alimentaire de 23 827 tonnes d’équivalentes céréales, représentant 18% des disponibilités intérieures. Pour les saisons agricoles ultérieures, la préservation des performances agricoles enregistrées devra tenir en considération les entraves majeures en face dont :

Les problématiques structurelles de taille comme l’exigüité des terres, l’infertilité continue des sols et la pauvreté élevée pour une agriculture très exigeante ;

Les aléas climatiques et irrégularités des pluies souvent enregistrées ;

L’attaque du flétrissement bactérien du bananier causé par la bactérie « Xanthomonas campestris pv. musacearum », réel menace sur la production de banane, particulièrement dans les provinces de Cankuzo, Bubanza, Muyinga, Makamba, Kirundo, Rutana, Mwaro et Gitega où la maladie est en expansion ;

L’attaque musclée de la moisissure blanche causée par « Sclerotinia sclerotiorum » à partir des régions naturelles de Bututsi et Mugamba ;

La persistance de la mosaïque sévère du manioc dans les dépressions de l’Est (Moso) et du Nord (Bugesera) et la menace de la striure brune sur la même culture.

1.2. Accès alimentaire

Les augmentations enregistrées sur les productions de la saison 2011B se répercutent sur une amélioration de l’accès alimentaire pour le deuxième semestre de l’année en cours. Tout de même, les stocks constitués demeurent aléatoires suite à une série de problématiques spécifiques, outres celles liées aux aspects agricoles citées précédemment. Alors que le recours au marché pour s’alimenter persiste même en période des récoltes (environ 40% de l’alimentation) et dans un contexte de flambée des prix, les sources de revenus s’amenuisent, notamment dans les zones de production de café. La production de cette culture de rente par excellence pour environ 80 000 ménages est passée de 24 000 tonnes de café vert à 13 272 tonnes entre la campagne 2010 et celle de 2011, soit une chute de 44,7%. Le même scénario est observé sur la production de poisson.

De plus, les profondes crises alimentaires antérieures pressant sur les récoltes enregistrées, les ménages engagent une partie de ces dernières pour rembourser les dettes contractées pour passer ces périodes creuses et/ou ont déjà hypothéqué ces récoltes pour la même cause. Il importe de signaler que l’allure ascendante des prix dans tous les secteurs en général et dans l’alimentation en particulier diminue sensiblement l’accès alimentaire. Cet indice est passé du simple au double entre 2010 et 2011 pour les périodes comparables en ce qui concerne l’alimentation. Par ailleurs, l’indice du panier de la ménagère ne cesse d’augmenter, exemple de

celui calculé au marché central de Bujumbura. Le rapport d’évaluation des récoltes de la saison 2011B indique qu’environ 132 000 ménages, soient près de 10% de la population ne parviendront pas à couvrir les besoins alimentaires jusqu’en décembre 2011. Par voie de conséquence, ces ménages auront besoin d’un accompagnement alimentaire durant la période concernée.

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1.3. Mécanismes d’adaptation alimentaire

Le faible niveau d’accès alimentaire pousse les ménages à adopter des stratégies d’adaptation à la consommation nuisibles pour accéder à l’alimentation. Ces stratégies sont mesurées grâce à l’Indice d’adaptation à la consommation (ISC) qui est un indicateur composite de l’insécurité alimentaire des ménages. Il comprend la sévérité et la fréquence des stratégies employées par un ménage pour accéder à l’alimentation. Plus l’ISC est élevé, plus l’insécurité alimentaire du ménage est grande.

Les données du PAM indiquent que malgré l’amélioration des productions de la saison 2011B, des stratégies d’adaptation à la consommation sont adaptées par des ménages, même en période des récoltes (juin). Les régions naturelles de Bugesera, Buyenzi, Bweru, Imbo et Mumirwa enregistrent l’indice supérieur à la moyenne nationale établie à 11. Les stratégies devraient être plus contraignantes au fur et à mesure que les stocks alimentaires s’amenuisent pour atteindre le pic vers la fin de l’année.

1.4. Accès à l’eau potable

L’accès à l’eau est à la fois défini par l’estimation du temps mis pour accéder au point d’eau ainsi que la qualité de celle-ci. En cette période où l’eau devient de plus en plus rare dans certains coins du pays, l’accès à l’eau pourrait aussi être déterminé par la valeur monétaire. Ainsi par exemple, un bidon de 20 litres revient à plus de 250 FBu dans la plaine de l’Imbo pendant que la même quantité d’eau s’achète à 500 FBu dans le Bugesera. Pour accéder à 15 litres par jour et par personne suivant les normes Sphère, il faut ainsi 1000 FBu pour l’Imbo et 1875 pour le Bugesera par jour, pour accéder à l’eau utile pour un ménage moyen de 5 personnes. Ce coût équivaut à une main d’œuvre journalière pour l’Imbo et à deux pour Bugesera. La longue distance parcourue pour accéder à un point d’eau constitue l’une des entraves à l’accès à l’eau. L’enquête réalisée par l’UNICEF en 2007 a montré que plus de 40% des ménages des régions de Bugesera, 35% dans le Bweru et 32% dans le Mumirwa prennent entre une heure et deux pour accéder à l’eau (voir le graphique n°5 ci-après). Pour certaines régions, l’accès physique est aussi compromis par l’insalubrité de l’eau puisée dans des rivières et/ou lacs avec un environnement sanitaire malsain. Des chiffres qui sortent du rapport du Recensement Général de la Population et de l’Habitat réalisé en 2008 (RGPH 2008), l’eau ménagère des régions naturelles de Bugesera (32%), Buragane (25%), Moso (23%) et Imbo (18%) provient des lacs et rivières pendant qu’en même temps la brousse constitue le lieu d’aisance (WC) pour un nombre important de familles (voir le graphique n°5). Il est impératif que les efforts d’assurer l’alimentation soient accompagnés par des campagnes d’assainissement de l’eau.

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Par ailleurs, cette situation d’insalubrité de l’eau favorise la propagation de l’épidémie de choléra déclarée au début du mois d’août 2011, spécialement dans la plaine de l’Imbo, hébergeant l’épicentre de cette épidémie.

1.5. Situation sanitaire

La situation sanitaire de la population est compromise par les principales maladies qui sévissent au Burundi dont la malaria, les maladies diarrhéiques, les infections des voies respiratoires et autres. La pandémie du VIH/SIDA accentue l’impact des pathologies. Cette pandémie a une incidence dévastatrice sur la sécurité alimentaire et la nutrition des ménages dans la mesure où elle a des effets sur les disponibilités, la stabilité des approvisionnements alimentaires ainsi que sur l'accès à la nourriture et son utilisation par l’organisme. Elle a aussi de sérieuses répercussions sur la production agricole et l'emploi, et exerce une forte pression sur

les services sanitaires et sociaux. Les familles perdent leur capacité de travail et de production. Ce qui induit une pauvreté graduelle ; plus les ménages s'appauvrissent, plus leur capacité de couvrir leurs besoins alimentaires les plus élémentaires devient faible. Les ménages ayant à charge une/des personnes chroniquement malades consacrent du temps et des ressources à les soigner. De telles situations engendrent d’autres questions notamment les risques de contamination des partenaires, de la stigmatisation et de la marginalisation des familles. Des enfants qui perdent leurs parents et des personnes âgées se

retrouvent seules pour subvenir tant bien que mal à leurs besoins. Le rapport sur la prévalence du VIH/SIDA de 2008 établi par CLNS (Conseil Nation de Lutte contre le SIDA (CNLS) a montré que les provinces Cankuzo, Karuzi, Kirundo, Makamba, Rutana et Ruyigi enregistrent plus de séropositifs, plus de 3% de la population. Bien que les efforts du Gouvernement dans la diffusion des moustiques réduisent la prolifération du paludisme, la situation sanitaire demeure très préoccupante au Burundi. Les données fournies par le Ministère de la Santé

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Publique et de la Lutte contre le SIDA indiquent que 1 638 536 de cas paludéens ont été recensés dans les différents centres de santé. Avec une estimation de 8 500 000 de personnes, nous estimons que 20% aient eu du paludisme entre janvier et juin 2011. La pneumonie et la diarrhée constituent aussi des fléaux sanitaires de taille, menaçant de ce fait les capitaux des ménages les plus vulnérables.

1.6. Situation nutritionnelle

Les crises alimentaires persistantes, parfois inaperçues pour certains groupes de population et/ou certaines régions du pays, se traduisent par un niveau précaire de malnutrition, préoccupant pour la malnutrition aigüe et alarmant pour la malnutrition chronique. Selon le rapport EDSB II établi par l’ISTEEBU en 2010, trois enfants sur cinq souffrent de malnutrition chronique (58 %), dont la moitié (27 %) sous sa forme sévère. Les niveaux du retard de croissance augmentent rapidement avec l’âge et se stabilisent autour de 63-66 % parmi les enfants les plus âgés. Ces résultats indiquent que les régions du Nord et du Centre-Est affichent le taux de malnutrition chronique le plus élevé de 62%. Pour rappel, la malnutrition chronique reflète une situation qui est généralement la conséquence d’une alimentation inadéquate et/ou de maladies survenues pendant une période relativement longue ou qui se manifestent à plusieurs reprises Quoique moins alarmante en terme numérique, la malnutrition aigue est la plus dangereuse : les enfants qui présentent cette forme de malnutrition sont très affaiblis et dangereusement exposés à la mort. Le temps d’intervention doit être très raccourci pour récupération. Ainsi, les résultats EDSB II 2010 montrent que 6 % des enfants sont émaciés et que les enfants d’âge situé entre 6 et17 mois affichent que le niveau de l’émaciation est le plus élevé. Ce groupe d’âges correspond à la période au cours de laquelle s’observe une augmentation du sevrage et une plus grande exposition de l’enfant aux maladies causée par l’introduction dans l’alimentation de nouveaux aliments non-hygiéniques, par l’exploration de l’environnement immédiat etc.). On ne note pas de variations importantes selon les régions, le milieu de résidence, et le sexe. De son côté, l’insuffisance pondérale qui reflète les deux formes de malnutrition (chronique et sévère) est de 29% en moyenne d’après les mêmes résultats EDSB, dont 8% de cas sont sévères. Les enfants dont le poids-pour-âge est en dessous de moins de deux écarts type de la médiane de la population de référence présentent une insuffisance pondérale. Cet indice reflète les deux précédentes formes de malnutrition, chronique et aiguë. Vingt-neuf pour cent des enfants burundais présentent une insuffisance pondérale : dans 8 % des cas, il s’agit d’insuffisance pondérale sévère. Cette situation nutritionnelle est, en effet, influencée et fragilisée par la conjoncture alimentaire très précaire et une situation sanitaire des plus fragiles. Les régions qui sont affectées par la récurrence des perturbations climatiques perdent la maitrise des saisons culturales et ont connu un déficit de productivité

et restent sous statut de dépendance alimentaire par manque de réserve alimentaire pour d’ici la prochaine saison de récolte.

1.7. Mortalité

Il existe une relation directe entre la sous-alimentation, la malnutrition et la mortalité, surtout pour les enfants de moins de cinq ans. Le RGPH 2008 a établi des taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans très préoccupants dans les provinces de Kirundo, Muyinga, Cibitoke et Bubanza. Il est à signaler que ce sont les provinces où sévit l’insécurité alimentaire chronique et qui connaissent plus de cas de malnutrition, la province de Kirundo étant toujours en tête. Les taux de mortalité sont moins élevés dans les régions de haute altitude, les moins sujettes aux crises alimentaires.

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II. Résultats de l’analyse suivant le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire

La supersposition des différents indicateurs, organisés par zone de moyens d’existence (ZME) et l’interprétation de ces derniers suivant le tableau de référence IPC (voir l’annexe n°1) constitue l’analyse IPC. Cette analyse a établi une convergence vers une situation de Crise Alimentaire et Crise des Moyens d’Existence, soit la phase III, pour les populations des dépressions de l’Est (région naturelles du Moso), ,commune Kabarore (province Kayanza), quelques collines de la province Bururi et les résidents des villages ruraux intégrés, hebergeant essentiellement les rapatriés sans références. Cette analyse a aussi établi que les populations du reste du pays sont en phase II d’insécurité alimentaire limite. Un risque modéré ou élevé de basculer en phase III est relevé dans ces zones en phase II, exceptée la zone de haute altitude (régions naturelles de Bututsi et Mugamba) qui est moins exposée aux aléas climatiques. Le tableau ci-après élucide les facteurs qui influencent la sévérité de l’insécurité alimentaire suivant les zones de moyens d’existence.

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2.1. Tableau synthèse des résultats d’analyse IPC_ Saison 2011B

ZME Classification de la Zone Facteurs influents sur la Sécurité alimentaire Preuves du risque d’aggravation de la phase

1. Dépression Nord Phase II : Insécurité alimentaire modérée/ limite avec risque modéré de basculer en phase III (Amélioration de phase par rapport aux 5 années antérieures)

- Conditions climatiques favorables à la bonne production agricole pour la saison 2011B ;

- Chute sensible de la production du café ; - Séquelles de la saison 2011A (phénomène La Nina) ; - Partie de la production agricole est conservée dans les hangars communautaires

(haricot et sorgho) et une autre partie affectée au remboursement des dettes contractées pendant la saison 2011A ;

- Persistance d’une forme endémique de certaines maladies comme la malaria, mais pas sous forme d’épidémies ;

- Augmentation du nombre des admissions dans les services de supplémentation thérapeutiques ;

- Accès limité aux aliments (coût élevé et insuffisance des semences, prix des denrées alimentaires élevés, diminution des opportunités des sources de revenus) ;

- Faible disponibilité des tubercules (manioc et patate douce) suite à la mosaïque sévère du manioc et insuffisance des boutures de patate douce et de manioc ;

- Présence BXW du bananier ; - Dermatose nodulaire des caprins ayant pour conséquence, la vente accélérée de

chèvres à de prix dérisoires ; - Pression foncière suite à la densité de la population très élevée (369

habitant/km2) ; - Très faible accès à l’eau potable dans des conditions d’hygiène très déplorable (40

% de la population).

La zone présente un risque modéré de basculer en phase III suite aux séquelles des saisons agricoles précédentes et du risque de déficit hydrique régulièrement enregistré .

2. Buragane Phase II : Insécurité alimentaire modérée/ limite

- Chevauchement des saisons 2011A et 2011B (phénomène La Nina) ; - Persistance de la mosaïque sévère du manioc, alors que le manioc est la principale

culture de la zone (consommation et source de revenus) ; - Apparition du BXW du bananier ; - Exposition aux épizooties, la zone étant frontalière avec la Tanzanie ; - Problème de réinstallation et de réinsertion de rapatriés entraînant de conflits fonciers permanents ; - Les occupants des villages intégrés de Nyakazi, Musenyi et Nyabigina situés dans la ZME n’ont pas encore eu des terres, d’eau potables et des services sociaux de base ;

- Persistance de la mosaïque du manioc ;

- Problématique de réinsertion des rapatriés ;

- Attaque du BXW du bananier ;

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- Réduction d’opportunités d’échanges commerciaux avec la Tanzanie suite à la nouvelle taxation de l’OBR ; - Mauvaise production du café ; - Forte dépendance de la main d’œuvre ; - Potentiel de marais assez vastes et certains sont aménagés.

3. Crête Congo Nil Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite

- Insuffisance de fumure organique (51,86 % de la population n’ont pas de bétail ; - Dépenses alimentaires jusqu’à 55% ; - Accès limité à la terre : 13% de ménages n’ont pas de terre ; - Opportunités des revenus par la vente de main d’œuvre et d’échanges

commerciaux suite à sa position par rapport à la ville Bujumbura ; - Dégradation de l’environnement (forte érosion et déforestation à grande échelle

pour la ville de Bujumbura en bois de chauffage, perches et charbon) ; - Infertilité des sols ; - Pression démographique (particulièrement à Mubimbi, Kanyosha et Nyabiraba) ; - Maladies de Newcastle ; - Apparition du BXW ; - Plusieurs cas de paludisme.

- Accès limité à la terre et forte densité des populations ; - Terrains accidentés menacés par l’érosion.

4. Dépression Est Phase III: Crise alimentaire aiguë et Crise des Moyens d’Existence

- Zone à déficit hydrique endémique ; - Persistance de la mosaïque sévère du manioc ; - Apparition récente de la striure brune bu manioc et du flétrissement bactérien

du bananier (BXW) ; - -Plusieurs cas de du paludisme et des maladies diarrhéiques ; - Mauvaises pratiques des feux de brousse ; - Rapatriés installés dans les VRI de Murembera (Giharo), Nyakazi (de Kibago) qui

n’ont pas de terres cultivables ; - Passage du bétail en provenance de la Tanzanie, ce qui fait que le bétail de cette

zone soit exposé régulièrement aux contaminations des maladies animales ; - Dépenses alimentaires jusque 59 % ; - Score alimentaire pauvre de 19 par rapport au seuil acceptable de 35 ; - Taux de malnutrition chronique très élevé (61,5%) ; - Retrait du PAM dans la supplémentassions nutritionnelle ; - Faible production agricole de la saison 2011B (déficit hydrique), hausse des prix

des denrées alimentaires de base et diminution des opportunités des sources de revenus ;

- Accès et approvisionnement en eau reste difficile, facteur causal des maladies diarrhéiques ;

- Existence d’une usine sucrière offrant des opportunités de travail.

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5. Haute altitude Phase II : Insécurité alimentaire modérée/ limite sauf la commune Kabarore et les zones frappées par les aléas climatiques (Rusaka, Zone Nyakararo de Gisozi, Zone Mugongo, Zone Bikanka et Rukina de Mukike, Zones Mwumba et Munini de Mugamba) qui sont classées en phase III

- Présence de la moisissure blanche du haricot dans la zone ; - Production vivrière 2011B/2010B (+3.7%) ; - Le % de ménages ayant pris un repas par jour a sensiblement diminué. Il est

passé de 41.7 % en 2010 B à 11.88 % en 2011 B. Cela s’explique par l’amélioration de la production de 2011 B par rapport a 2010 ;

- Grêle et vents violents dans certaines localités des provinces de Bujumbura Rural, Mwaro , Muramvya et Bururi ;

- Dépenses alimentaires atteignant 59,1% ; - Prolongation inhabituelle de la période pluvieuse jusqu’aux mois de juin-juillet

dans certaines régions ; certaines provinces comme Bururi rapportent déjà des dégâts importants sur les cultures de saison 2011 B encore en champs ainsi que sur les cultures de saison 2011 C ;

- Zone d’élevage avec une moyenne de 3 bovins par ménage, ce qui permet d’avoir la fumure organique réduisant ainsi l’acidité et l’infertilité du sol ;

- Hausse généralisée des prix des denrées alimentaires de base et diminution des opportunités des sources de revenus, particulièrement dans la commune Kabarore (commune Kayanza) ;

- Présence de réserves naturelles qui constituent un écosystème propice à l’agriculture. Néanmoins, le relief accidenté de la commune Kabarore et l’exploitation anarchique des boisements accentuent la dégradation du sol ;

- Présence d’usines théicoles et de centres semenciers et de recherche, qui permet aux ménages d’augmenter leur potentiel de production et de revenus ;

- Transfert d’argent des centres urbains vers les ménages de la zone ; - Zone à grand potentiel du maraîchage.

Problèmes structurels qui touchent la commune de Kabarore ainsi que les aléas climatiques; d’autres localités comme Rusaka, Nyakararo, Mugongo, Mukike, Mwumba et Munini ont été également affectées par la grêle et vents violents

6. Plaine Imbo Phase II : Insécurité alimentaire modérée /limite avec risque de basculer en phase III surtout pour les communes de Gihanga, Mutimbuzi et Buganda affectées par les aléas climatiques récurrents (inondations, déficit hydrique)

- Aléas climatiques récurrents (inondations, déficit hydrique) dans les communes de Gihanga, Mutimbuzi et Buganda ;

- Chute importante de production du café ; - Flétrissement bactérien du bananier (Nyanza-lac) et persistance de la mosaïque du

manioc ; - Forte dépendance du marché (69%) ; - Prix élevés des denrées alimentaires ; - Malnutrition chronique élevée( 59,9 %) ; - Perturbations sécuritaires ; - Problématique de réinsertion des rapatriés et démobilisés entraînant une

recrudescence des conflits fonciers dans les communes Nyanza-Lac et Rumonge ; - Très faible accès à la terre : 33% de familles n’ont pas de terre agricole ; - Diminution des revenus suite au renouvellement des plantations de palmier à

huile ;

La partie de la zone se trouvant en phase II (IAM/L) présente un risque élevé de basculer en phase III (CAACME) liée au rapatriement dans les communes de Nyanza Lac et Rumonge : - Problématique de réinsertion des

rapatriés dans l’Imbo Sud ; - Diminution de la production des

palmiers à huile suite au renouvellement des plantations ;

- Diminution de la production du poisson suite à la pollution du Lac Tanganyika.

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- Plusieurs cas de paludismes et d’admissions dans les STA ; - Déclaration de l’épidémie de choléra depuis début août 2011 - Accès et approvisionnement en eau potable relativement difficile par rapport à la

moyenne nationale ; - Réseau commercial avec la ville de Bujumbura et les pays frontaliers (RDC,

Tanzanie etc.).

7. Plateaux humides

Phase II : Insécurité alimentaire modérée/ limite avec risque modéré de basculer en phase III

- Accès limité aux intrants agricoles en particulier les fertilisants ; - Densité élevée atteignant 416 hab /km2 et 31% des ménages ont une superficie

inférieure 0.25 ha ; - Plusieurs cas de paludisme ; - Malnutrition chronique élevée ( 54.5 %) ; - Dépenses alimentaires assez élevées (45.25%) ; - Chute sensible de production du café ayant un impact négatif sur les revenus des

ménages de la zone ; - Exploitation de marais de façon non rationnelle et anarchique en fabriquant des

tuiles et briques.

La zone présente un risque modéré de basculer dans la phase III: Crise alimentaire aiguë avec crise des moyens d’existence lié à : - la densité la plus importante du pays se retrouve dans la zone avec 416 hab/km2, -environ 31% des ménages ont des exploitations agricoles ≤ à 0.25ha

8. Plateaux secs de l’Est Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite avec risque élevé de basculer en phase III surtout la région naturelle du Bweru

- Aléas climatiques (retard de pluies, déficit hydrique ) ont réduit sensiblement la production de la saison 2011B, spécialement pour le haricot ;

- Persistance de la mosaïque sévère du manioc ; - Apparition du BXW du bananier ; - Hausse continuelle des prix des denrées alimentaires ; - Malnutrition chronique très élevée (59%) ; - Plusieurs cas de paludisme, de diarrhée et de malnutrition sévère ; - Problème de réintégration et réhabilitation des rapatriés qui provoque des

conflits fonciers ; - -La zone possède peu de bétail, d’où une insuffisance de fumure organique ; - Importation commerciale limitée avec les pays frontaliers (nouvelles structures

de l’OBR) ; - Chute considérable de la production du café.

La zone présente un risque modéré de basculer dans la phase III de Crise alimentaire aiguë avec crise des moyens d’existence : - Persistance de la mosaïque sévère

du manioc - Menaces du BXW - Problème de réintégration et

réhabilitation des rapatriés qui provoque des conflits fonciers ;

- Chute considérable de la production du café.

- Malnutrition chronique très élevée (59%).

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2.2. Carte du Cadré Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire pour la saison 2011B

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2.3. Changement entre la situation alimentaire entre janvier à juin 2011 et celle prévue pour juillet à décembre 2011

Giharo

Gisuru

Busoni

Bururi

Kigamba

Cankuzo

Butezi

Bweru

Kayogoro

Gitega

Mishiha

Mabayi

Itaba

Muyinga

Ruyigi

Ntega

Murwi

Giteranyi

Rutovu

Mugina

Kibago

Buhiga

Rutana

Gisagara

Gitanga

Songa

Musigati

Gihanga

Vugizo

Rumonge

Burambi

Makamba

Ngozi

Nyanza_Lac

Vumbi

Mabanda

Vyanda

Kinyinya

Mugamba

Butihinda

Matana

Kirundo

Kiremba

Butaganzwa

Bugabira

Ndava

Rango

Buhinyuza

Gitobe

Bubanza

Bukinanyana

Tangara

Bukemba

Bugendana

Giheta

Musongati

Isale

Bukeye

Gihogazi

Rugazi

Rusaka

Buraza

Bugenyuzi

Kabarore

Rugombo

Mwakiro

Muruta

Buganda

Mukike

Mutaho

Gasorwe

Shombo

Buyengero Mpinga-Kayove

Gisozi

Mutumba

Nyabikere

Bisoro Nyabitsinda

Muramvya

Gitaramuka

Matongo

Mbuye

Busiga

Cendajuru

Muhuta Gishubi

Ryansoro

Ruhororo

Makebuko

Gashoho

Marangara

Gatara

Mpanda

Kayanza

Mutimbuzi

Mwumba

Muhanga

Kiganda

Bugarama

Kayokwe

Nyabihanga

Bwambarangwe

Kabezi

Gashikanwa

Nyanrusange

Mutambu

Mubimbi

Gahombo

Kanyosha

Bukirasazi

Rutegama

Nyabiraba

Nyamurenza

Mugongomanga

Rwanda

Tan

zanie

RD

C

Lac

Ta

ng

anyik

a

Bururi

RuyigiGitega

Rutana

Ngozi

Kirundo

KaruziCankuzo

Muyinga

Makamba

Cibitoke

Kayanza

Mwaro

Bubanza

Buja

Rural

Muramvya

Buja

Mairie

x{x{

x{x{

x{

x{x{x{

N

Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire au Burundi

Période de Juillet à Décembre 2011

30 0 30 Km

Généralement en sécurité alimentaire

Insécurité alimentaire modérée/limite

Crise alimentaire aiguë aveccrise des moyens d'existence

Urgence Humanitaire

Famine/Catastrophehumanitaire

Phase Actuelle ou Imminente

Veille

Risque modéré

Risque élevé

Risque de détérioration de la phase

Giharo

Gisuru

Busoni

Bururi

Kigamba

Cankuzo

Butezi

Bweru

Kayogoro

Gitega

Mishiha

Mabayi

Itaba

Muyinga

Ruyigi

Ntega

Murwi

Giteranyi

Rutovu

Mugina

Kibago

Buhiga

Rutana

Gisagara

Gitanga

Songa

Musigati

Gihanga

Vugizo

Rumonge

Burambi

Makamba

Ngozi

Nyanza_Lac

Vumbi

Mabanda

Vyanda

Kinyinya

Mugamba

Butih inda

Matana

Kirundo

Kiremba

Butaganzwa

Bugabira

Ndava

Rango

Buhinyuza

Gitobe

Bubanza

Bukinanyana

Tangara

Bukemba

Bugendana

Giheta

Musongati

Isale

Bukeye

Gihogazi

Rugazi

Rusaka

Buraza

Bugenyuzi

Kabarore

Rugombo

Mwakiro

Muruta

Buganda

Mukike

Mutaho

Gasorwe

Shombo

Buyengero Mpinga-Kayove

Gisozi

Mutumba

Nyabikere

Bisoro Nyabitsinda

Muramvya

Gitaramuka

Matongo

Mbuye

Busiga

Cendajuru

Muhuta Gishubi

Ryansoro

Ruhororo

Makebuko

Gashoho

Marangara

Gatara

Mpanda

Kayanza

Mutimbuzi

Mwumba

Muhanga

Kiganda

Bugarama

Kayokwe

Nyabihanga

Bwambarangwe

Kabezi

Gashikanwa

Nyanrusange

Mutambu

Mubimbi

Gahombo

Kanyosha

Bukirasazi

Rutegama

Nyabiraba

Nyamurenza

Mugongomanga

Rwanda

Tan

zanie

RD

C

Lac

Ta

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Bururi

RuyigiGitega

Rutana

Ngozi

Kirundo

KaruziCankuzo

Muyinga

Makamba

Cibitoke

Kayanza

Mwaro

Bubanza

Buja

Rural

Muramvya

Buja

Mairie

x{x{

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x{

x{x{x{

N

Cadre Intégré de Classification de la Sécurité Alimentaire au Burundi

Période de janvier à juin 2011

30 0 30 Km

Généralement en sécurité alimentaire

Insécurité alimentaire modérée/limite

Crise alimentaire aiguë aveccrise des moyens d'existence

Urgence Humanitaire

Famine/Catastrophehumanitaire

Phase Actuelle ou Imminente

Veille

Risque modéré

Risque élevé

Risque de détérioration de la phase

Amélioration de 17% à 10% de ménages en situation de crise alimentaire

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2.4. Principaux changements enregistrés depuis 2009

En plus des améliorations enregistrées sur la sécurité alimentaire dans les dépressions du Nord depuis juin 2011, le progrès alimentaire enregistré depuis fin 2009 dans la plaine est préservé. Il s’agit d’une résultante de bonnes pluviométries, des effets d’un combat réussit contre la mosaïque sévère du manioc et des programmes soutenus d’aménagement/réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles et d’intensification agricole, atténuant ainsi les effets des inondations et défit hydriques. La problématique d’accès à l’eau potable persiste dans la plaine de l’Imbo et pèse lourdement sur la santé et les économies des ménages.

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III. Recommendations pour Actions

Principales problématiques ZME les plus touchées Opportunités de réponse 1 Mosaïque sévère du manioc Dépression du Nord, Dépressions de

l’Est, Plateaux secs de l’Est et Buragane

* Intensification de la multiplication et diffusion des boutures saines et résistantes de manioc ; * Introduction/intensification des cultures alternatives au manioc : patate douce, maraîchage ; * Interdiction aux rapatriés de faire entrer du matériel végétal sans certificat de contrôle pour éviter l’introduction de nouvelles maladies des plantes ; * Protection du Lac Tanganyika contre la pollution.

2 Chute de revenus en provenance de l’huile de palme suite à la coupe de régénération des palmiers à huile et à la chute de production de poisson

Plaine de l’Imbo Sud * Installation des cultures vivrières dans les jeunes plantations de palmiers à huile ; * Poursuite des travaux de renouvellement du vieux palmier à Rumonge ; * Interdiction d’usage de filets de pêche prohibé ; * Réglementation de l’installation des unités de transformation d’huile à l’origine de la pollution du lac Tanganyika ; * Mieux encadrer la pêche sur le lac Tanganyika.

3 Flétrissement bactérien du bananier Communes frontalières avec la Tanzanie et la RDC

* Expérience acquise sur la lutte contre la mosaïque sévère du manioc ; * Expérience dans les pays voisins dans la lutte contre cette maladie ; * Engagement du Gouvernement et de ses partenaires dans lutte contre cette épidémie.

4 Moisissure blanche sur le haricot Communes Bururi, Songa, Vyanda de la province Bururi

* Maladie déjà connue dans le pays ;

5 Déficits hydriques récurrents Plaine de l’Imbo

* Poursuite des travaux de gestion d’eau des rivières à des fins d’irrigation des périmètres rizicoles ; * Projet de réhabilitation des infrastructures hydro Agricoles par le MINAGRIE, la FAO et l’Union Européenne ; * Entreprendre des actions de gestion et conservation des eaux excédentaires en période de pluies

Dépressions du Nord * Diffusion et sensibilisation aux variétés résistantes aux chocs climatiques * Aménagement du vaste marais Kanyaru qui traverse cette zone et gestion des eaux des lacs du Nord à des fins agricole ; * Sensibiliser sur la gestion optimale des récoltes en période de bonne production.

Dépression de l’Est * Diffusion et sensibilisation aux variétés résistantes aux chocs climatiques ; * Aménagement des marais qui et gestion des eaux des rivières qui traversent à des fins agricole ; * Développer la culture de palmier à l’huile qi offrirait des revenus aux ménages, leur permettant de traverser les périodes de soudure.

6 Infertilité des terres Toutes les ZME, moins prononcée pour les Dépressions de l’Est et la Plaine de l’Imbo

* Intégration des dimensions agro-sylvo-pastorales ; * Poursuite et extension du programme de repeuplement du cheptel avec la chaîne de solidarité communautaire ; * Sensibiliser les familles rurales pour la promotion du Programme de compostage.

7 Exiguïté des terres (forte pression démographique)

Plateaux humides, Crête Congo Nil, Dépressions du Nord et par endroit dans les autres ZME

* Mise en œuvre d’une politique de contrôle des naissances ; * Développer le Programme du maraîchage pouvant mieux produire sur de petites surfaces ; * Création de projets à haute intensité de main d’œuvre (HIMO) et création d’emplois non agricoles pouvant désengorger le secteur agricole ; * Relance/soutien à la culture du café sur les hauts plateaux ; * Sensibilisation des populations pour développer davantage les associations ou groupements communautaires.

8 Erosion Plus prononcée sur la crête Congo Nil et dans la région naturelle du

* Traçage des courbes de niveaux et plantation des herbes et plantules fixatrices ; * Reboisement ;

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Mumirwa * Sensibilisation des populations pour la protection de l’environnement.

9 Augmentation des prix et faible accès aux intrants agricoles (semences, fertilisants et outillage) et diminution des opportunités de vente de la main d’œuvre agricole

Toutes les ZME * Appui en intrants agricoles aux ménages vulnérables par les Organisations Onusiennes (foires aux semences), ONG locales et Internationales ; * Création et promotion des activités génératrices de revenus ; * Besoin urgent de commencer les activités FOOD FOR WORK d’envergure dans les zones à haut risque d’insécurité alimentaire ; * Développer des stratégies de conservation des semences (hangars de stockages communautaires) ; * Renforcer le système d’alerte précoce et les capacités locales pour prévenir les catastrophes naturelles ; * A l’intention du MINAGRIE de chercher une subvention pour que les engrais minéraux et produits phytosanitaires soient à un prix abordable et livrés au moment propice ; * Tenter les fertilisants organiques (bio fertilisants).

10 Insécurité physique et vols à main armée

Toutes les ZME * Appui à la réinsertion des démobilisés et des anciens combattants dans le système de production ; * Création des activités génératrices de revenus et/ou activités à haut intensité de main d’œuvre (HIMO) ; * Bonne gouvernance.

11 Rapatriement des réfugiés et conflits fonciers entre les arrivants et les résidents

Plaine de l’Imbo/Sud Dépressions de l’Est, Dépressions du Nord, Plateaux Secs de l’Est et Buragane

* Soutien/renforcement de la Commission terre et Autres Biens qui traite des conflits fonciers entre rapatriés et résidents ; * Gestion rationnelle du patrimoine foncier de l’Etat ; * Villages ruraux intégrés aménagés et en consolidation ; * Réinsertion et réhabilitation des rapatriés et expulsés ; * Sensibiliser et développer les mécanismes d’entente entre les rapatriés et les résidents ; * Sensibilisation, formation et information sur l’importance de la réconciliation source de la paix durable.

12 Etat nutritionnel fragile Toutes les ZME, moins prononcé dans la zone de Hautes Altitudes

* Les programmes d’éducation nutritionnelle en place à renforcer et étendre ; * Promotion de la production et de la consommation des aliments de haute valeur nutritionnelle (légumes, fruits) et petit élevage ; * Redémarrer l’appui des programmes nutritionnels ; * Nécessité de faire une enquête nutritionnelle pour avoir des données statistiques fiables surtout dans les zones les plus affectées ; * Appui nutritionnel dans les communes de Bugabira, Busoni et Kirundo par CRS, AAA, CONCERN, GVC et FHI.

13 Eau insalubre Particulièrement pour les Dépressions du Nord, les Dépressions de l’Est, la plaine de l’Imbo

* Adduction d’eau potable ; * Promotion de l’éduction sur le traitement d’eau sale ou la bouillir avant la consommation.

14 Choléra et Maladies diarrhéiques Plateaux Humides, Plaine de l’Imbo et Plateaux secs de l’Est

* Service des urgences et de réponse aux épidémies au sein du MINISANTE ; * Le programme d’Education Pour la Santé est au ralenti ; * Promotion de l’utilisation des produits PSI à savoir l’ORASEL pour traiter la diarrhée et le Sûr Eau pour désinfecter l’eau d’usage familial ; *Investissement dans les travaux de construction des sources d’eau propre.

15 Pandémie de Malaria et du VIH/SIDA Toutes les ZME et plus prononcée dans la Plaine de l’Imbo, Dépressions de l’Est, Plateaux secs de l’Est et Plateaux Humides

* Campagne de sensibilisation et de diffusion de moustiquaires imprégnées d’insecticide organisées chaque année ; * Distribution des moustiquaires aux ménages vulnérables surtout dans les provinces de Cankuzo, Ruyigi, Rutana, Karuzi, Ngozi, Kayanza et Muyinga.

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i

IV. Conclusions

Ce document constitue un rapport de sécurité alimentaire produit sur base de la méthodologie du « Cadre Intégré de Classification des Phases de la Sécurité Alimentaire (IPC) ». Il est le résultat d’une analyse faite lors

de l’atelier national d’analyse de la sécurité alimentaire téléguidée par l’IPC, tenu à Ngozi du 1er au 5 août 2011 sous la facilitation du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAGRIE), en collaboration avec le comité de pilotage IPC et sous l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Cet atelier a enregistré la participation des principaux acteurs du domaine de la sécurité alimentaire et de la nutrition intervenant au Burundi (gouvernement, agences des Nations Unies, ONG). L’objectif de l’atelier était d’établir l’état de la sécurité alimentaire et nutritionnelle prévalant de juillet à décembre 2011 en se basant sur des indicateurs-clés de sécurité alimentaire : état nutritionnel de la population, disponibilité et accès alimentaire, diversité/qualité alimentaire, disponibilité et accès à l’eau, chocs conjoncturels, sécurité physique, avoirs relatifs aux moyens d’existence, conditions structurelles, maladies et déplacement des populations. Les données de base ayant servi à cette analyse proviennent du Food Security Monitoring System (FSMS) et du Comprehensive Food Security & Vulnerability Analysis (CFSVA) du PAM, du rapport du recensement général de la population et de l’habitat de 2008, du Système d’Alerte Précoce et Surveillance de la Sécurité Alimentaire (SAP/SSA), de l’Evaluation des récoltes (MINAGRIE/FAO/PAM/ UNICEF) de la saison 2011B, du Système de Suivi Nutritionnel (UNICEF), de l’EPISTAT-MINISANTE, des rapports d’enquêtes et études conduites par l’ISTEEBU (Institut des Statistiques et Études Economiques du Burundi) dont EDSB II 2010 (Enquête Démographique et de Santé), de la base de données de l’IGEBU ainsi que d’informations ad hoc. A cela s’ajoutent les informations apportées par les participants de différentes institutions pour mieux accomplir la noble tâche de prévoir et lutter contre l’insécurité alimentaire des populations en général et plus particulièrement des ménages vulnérables. En plus des conséquences de plus d’une décennie de guerre civile, des facteurs structurels comme la forte densité de population, la dégradation de l’environnement et la baisse de fertilité des sols maintiennent les ménages dans une situation alimentaire précaire. Le moindre choc conjoncturel suffit à déclencher des crises alimentaires majeures. Pour la période considérée, des conditions climatiques étaient favorables à la production agricole, particulièrement dans le Nord du pays qui était en crise alimentaire pendant plusieurs années. L’analyse évoque une amélioration de la sécurité alimentaire dans les dépressions du nord (région naturelle de Bugesera) qui était en phase d’Urgence Humanitaire (phase VI) durant la période de janvier à juin 2010, en phase de Crise Alimentaire et Crise des Moyens d’Existence dès lors jusqu’en juin 2011 mais qui est revenue en phase II d’Insécurité Alimentaire Limite/Modéré pour la période de juillet à décembre 2011, avec un risque modéré de revenir en phase III. Les conditions climatiques particulièrement favorables ainsi que les appuis consistants menés par différents acteurs de sécurité alimentaire auront permis l’amélioration. Cette analyse aura en plus confirmé les améliorations alimentaires enregistrées dans la plaine de l’Imbo depuis l’année dernière. L’amélioration est aussi observée dans les zones de haute altitude qui avaient été frappées par les orages de grêle en début de l’année, mais ayant bénéficié des pluies favorables le long de la saison 2011B. Ainsi, le niveau de sécurité alimentaire est passé de la phase III à la phase II, entre le premier semestre de l’année et le second. Malgré les améliorations climatiques enregistrées pendant la saison 2011B, des preuves d’une situation de phase III de Crise Alimentaire et Crise des moyens d’existence persistent dans les dépressions de l’Est (région naturelle du Moso) dont certaines poches sont à la fois confrontées aux aléas climatiques et à la mosaïque sévère du manioc, auxquels s’ajoute le flétrissement bactérien du bananier. La même phase se retrouve en commune Kabarore (province Kayanza) fortement fragilisée par des conditions structurelles, dans les villages ruraux intégrés qui hébergent les familles rapatriées (principalement les réfugiés de 1972) n’ayant pas encore recouvré les moyens d’existence ainsi que dans quelques collines de la province Bururi à la fois victimes d’orage de grêle et de moisissure blanche ayant hypothéqué une bonne partie de la production de haricot escomptée.

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Par ailleurs, la situation alimentaire reste aussi fragile dans les autres provinces du pays, où la problématique structurelle, caractérisée par un faible accès aux facteurs de production (la terre en aval), la dégradation continue des sols, des coûts très élevés des denrées de base, les opportunités de revenus limitées et non diversifiées maintiennent une importante frange de la population dans un état d’insécurité alimentaire accru et d’extrême vulnérabilité au moindre choc de toute origine plus qu’il n’en était il y a quelques années. Le niveau très élevé de la malnutrition chronique (58 % d’après l’enquête EDSB

4 2010) témoigne d’une dégradation des

composantes nutritionnelles dont l’alimentation (quantité et qualité), l’hygiène, l’eau et la santé. En plus des actions d’urgence, de réhabilitation et de développement entreprises par différentes institutions et organisations, certaines potentialités relevées pourraient permettre une stabilisation alimentaire dans les zone ayant connu des améliorations et relever le niveau dans les zones encore sujettes aux crises alimentaires élevées. Il s’agit entre autres de l’intensification de la multiplication et de la diffusion des variétés de manioc tolérantes à la mosaïque sévère, du développement des Activités Génératrices de Revenus (AGR) et des programmes Food For Work du PAM, de l’intensification du maraîchage à cycle court par la FAO/CAUR (facilement arrosable en cas de rupture de pluies), de la mise en valeur des marais non encore exploités, et d’un capital humain disponible pour intégrer les projets de développement, notamment ceux en rapport avec la modernisation des exploitations agricoles en vue d’une meilleure gestion des ressources foncières. L’intégration de la Gestion et Réduction des risques des Catastrophes dans les systèmes de planification pourrait permettre de mieux appréhender la problématique entière de la sécurité alimentaire. Il est, en effet, plus que nécessaire d’accompagner les actions en cours par des programmes soutenus de développement, de restauration de la fertilité des sols, d’intensification agricole et de régulation des naissances. La création des activités génératrices de revenus ainsi que le développement du secteur para-agricole permettront de diminuer le sous-emploi et le chômage croissants en milieu rural. Ces activités contribueront à faire baisser le banditisme endémique dans toutes les provinces du pays. La nécessité de renforcer les moyens d’existence, afin que les communautés résistent aux différents chocs alimentaires en face : aléas climatiques, persistance de la mosaïque sévère du manioc et menace de la striure du manioc, flétrissement bactérien, flambée des prix. Par ailleurs, la délicatesse de la période poste conflit mérite une gestion minutieuse. Outre la problématique de réinsertion socio-économique des rapatriés de 1993 et 1972, l’intégration des 43 231 ex-combattants, composés principalement des jeunes qui savent manipuler une arme, apparaît hypothétique. La situation est rendue de plus en plus préoccupante par de mauvaises conditions de vie en milieu rural et une démographie galopante, surtout dans les régions naturelles déjà hautement peuplées comme Kirimiro et Buyenzi, limitant ainsi les ménages à l’accès aux facteurs de production, d’où une augmentation de l’indice de pauvreté. Des actions concrètes devraient être menées afin de briser le cercle vicieux de crise alimentaire, terrain propice aux spirales de violence.

4 Enquête Démographique et de Santé Burundi 2010

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ANNEXES

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i

Annexe 1 : Tableau de référence du Cadre intégré de classification de la phase humanitaire et de la sécurité alimentaire

Classification de la phase

Effets de référence clés Cadre stratégique d’intervention

Objectifs:

(1) atténuer les effets immédiats (2) soutenir les moyens

d’existence, et (3) s’attaquer aux causes sous-jacentes

Effets actuels ou imminents sur les vies humaines et les moyens d’existence; sur la base de preuves directes ou indirectes

convergentes, plutôt que sur des seuils absolus. Il n’est pas nécessaire de disposer de tous les indicateurs pour procéder à la

classification

1

1A Généralement

en Sécurité

alimentaire

1B Généralement

en Sécurité

alimentaire

Taux brut de mortalité < 0,5 / 10 000 / jour Assistance stratégique aux groupes souffrant d’insécurité

alimentaire

Investissement dans les systèmes de production économique et

alimentaire

Favoriser le développement de moyens d’existence basés sur les

principes de durabilité, justice et équité,

Prévenir l’apparition d’obstacles structurels à la sécurité

alimentaire

Plaidoyer

Emaciation (malnutrition aiguë) <3 % (indice poids taille <-2 Z-scores) Retard de croissance <20% (indice taille âge <-2 Z-scores) Accès à l’alimentation

/Disponibilité

généralement adéquats (> 2 100 kcal par personne/jour), stable Diversité du régime alimentaire régime alimentaire diversifié, de qualité et quantité constantes Accès à l’eau / Disponibilité généralement adéquat (> 15 litres par personne/jour), stable Dangers probabilité et vulnérabilité faibles ou modérées Sécurité civile paix établie et structurelle Avoirs relatifs aux moyens

d’existence

Utilisation généralement durable (des avoirs relatifs aux moyens d’existence)

2

Insécurité

alimentaire

modérée/limite

Taux brut de mortalité <0,5/10 000/jour; TMM5<1/10 000/jour Mettre en place des filets de sécurité; interventions en vue de réduire les risques; soutenir les moyens d’existence; Corriger les entraves structurelles à la sécurité alimentaire

Surveillance étroite des indicateurs de résultats et de processus

pertinents

Plaidoyer

Emaciation (malnutrition aiguë) >3% mais <10% (indice poids taille <-2 Z-scores), fourchette habituelle, stable Retard de croissance >20% (indice taille âge <-2 Z-scores) Accès à l’alimentation /

Disponibilité

presque adéquat (2 100 kcal par personne/jour); instable Diversité du régime alimentaire diversité chroniquement insuffisante du régime alimentaire Accès à l’eau / Disponibilité presque adéquat (15 litres par personne/jour); instable Evènements adverses/ Aléas récurrents, avec une vulnérabilité élevée des moyens d’existence Sécurité civile instable; tension perturbatrice Stratégies d’adaptation ‘stratégies d’assurance’/stratégies d’adaptation Avoirs relatifs aux moyens

d’existence

Utilisation perturbée et non durable (des avoirs relatifs aux moyens d’existence) Conditions structurelles Importantes entraves sous-jacentes à la sécurité alimentaire

3

Crise alimentaire

aiguë avec crise des

moyens d’existence

Taux brut de mortalité 0,5-1 /10 000/jour, TMM5 1-2/10 000/jour Interventions urgentes pour accroître l’accès et les disponibilités

alimentaires à des normes minimales, et pour éviter la

destruction des avoirs relatifs aux moyens d’existence.

Emaciation (malnutrition aiguë 10-15 % (indice poids taille <-2 Z-scores), > à la normale, en augmentation Maladies épidémies, en augmentation Accès à l’alimentation /

Disponibilité

manque de garanties; 2 100 kcal par personne/jour, obtenues par dilapidation des

avoirs relatifs aux moyens d’existence Diversité du régime alimentaire diversité très insuffisante du régime alimentaire Accès à l’eau / Disponibilité 7,5-15 litres par personne/jour, obtention par dilapidation des avoirs relatifs aux

moyens d’existence Dénuement/Déplacement tendance nouvelle; diffusée Sécurité civile conflit peu diffus, de faible intensité Stratégies d’adaptation ‘stratégies de crise’; indice de stratégie d’adaptation (CSI) > à la référence; en

hausse Avoirs relatifs aux moyens

d’existence

épuisement, ou perte accélérée et critique d’accès,

4 Urgence

humanitaire

Taux brut de mortalité 1-2 / 10 000 / jour, >2 fois le taux de référence, en augmentation; TMM5 > 4/10

000/jour

Interventions urgentes pour éviter la malnutrition grave,

l’inanition et la perte irréversible des avoirs en améliorant l’accès

et les disponibilités alimentaires, et les autres besoins essentiels à

des normes minimales.

Emaciation (malnutrition aiguë) >15 % (indice poids taille <-2 Z-scores), > à la normale, en augmentation Maladies Pandémie Accès à l’alimentation /

Disponibilité

grave insuffisance des garanties; incapacité d’accéder à 2 100 kcals par

personne/jour Diversité du régime alimentaire consommation régulière de 2-3 grands groupes d’aliments, ou moins Accès à l’eau / Disponibilité < 7,5 litres par personne/jour (utilisation par l’homme uniquement) Dénuement/Déplacement Concentré; en augmentation Sécurité civile conflit diffus, de forte intensité Stratégies d’adaptation ‘stratégies de détresse’; indice nettement > à la référence Avoirs relatifs aux moyens

d’existence

épuisement, ou perte d’accès, quasi total et irréversible

5

Famine /

Catastrophe

humanitaire

Taux brut de mortalité > 2/10 000 /jour (exemple: 6 000 /1 000 000 /30 jours) Protection très urgente des vies humaines par une assistance

complète pour les besoins essentiels (par exemple nourriture,

eau, logement, protection, …)

Emaciation (malnutrition aiguë) > 30 % (indice poids taille <-2 Z-scores) Maladies Pandémie Accès à l’alimentation /

Disponibilité

insuffisance extrême des garanties; disponibilités très inférieures à 2 100 s par

personne/jour Accès à l’eau / Disponibilité. < 4 litres par personne/jour (utilisation par l’homme uniquement) Dénuement/Déplacement à grande échelle, concentré Sécurité civile conflit diffus, de forte intensité Avoirs relatifs aux moyens

d’existence

perte effective totale; effondrement

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Risques d’aggravation

Niveaux de Risque d’aggravation

Probabilité

Sévérité

Indicateurs de processus de référence Implications pour l’action

Veille Inconnue/encore à définir

Sans Objet

Dangers : Occurrence ou prévision d’occurrence d’événements adverses ayant un impact négatif sur les moyens d’existence en présence d’une vulnérabilité faible ou incertaine

Surveillance étroite et analyse attentive

Indicateurs de processus : faible variation négative par rapport à la normale

Risque modéré Probabilité accrue/possible Précisée par la

classification de la phase prévue et indiquée par la couleur des rayures diagonales sur la carte

Dangers : Occurrence ou prévision d’occurrence d’événements adverses ayant un impact négatif sur les moyens d’existence en présence d’une vulnérabilité modérée

Surveillance étroite et analyse attentive Préparation des plans de contingence Renforcement des interventions correspondant à la phase actuelle Indicateurs de processus : variation négative

importante par rapport à la normale

Risque élève

Probabilité élevée: «plus probable qu’improbable»

Dangers : Occurrence ou risque élevée d’occurrence d’événements adverses ayant un impact négatif sur les moyens d’existence en présence d’une vulnérabilité élevée

Mise en œuvre d’interventions préventives – avec urgence accrue pour les populations à haut risque

Indicateurs de processus : importantes et multiples variations négatives

Annexe 2 : Synthèse de classement IPC au Burundi

ZME PHASE Risque d’Aggravation (nul, veille, modéré, élevé)

Niveau de confiance de l’analyse (***très élevé, ** élevé, et *acceptable)

1. Dépression Nord Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite avec risque de basculer en phase III

Modéré ***

2. Buragane Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite avec risque de basculer en phase III

Modéré ***

3. Crête Congo Nil Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite

Modéré ***

4. Dépression Est Phase III : Crise alimentaire aigue avec crise des moyens d’existence

Nul **

5 (a). Haute altitude (sauf la commune Kabarore et quelques collines de Bururi)

Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite avec risque de basculer en phase III

Nul ***

5 (b). Haute altitude (commune Kabarore collines Kiremba, Nyavyamo et Gisanze)

Phase III : Crise alimentaire aiguë avec crise des moyens d’existence

Nul **

6 Plaine Imbo

Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite avec risque de basculer en phase III pour les communes Nyanza-Lac et Rumonge

Elevé dans Nyanza-Lac et Rumonge, modéré dans le reste de la zone

***

7. Plateaux humides Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite

Modéré ***

8. Plateaux secs de l’est Phase II : Insécurité alimentaire modérée/limite avec crise des moyens d’existence

Nul **

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Annexe 3 : Participants à l’atelier

Organisation Nom et Prénom Tél E-mail Fonction et provenance

1 MINAGRIE Nzitunga Isaac 79 917 810 [email protected] Conseiller cabinet /MINAGRIE-Bujumbura

2 Nshimirimana Déo 79 928 787 [email protected] Conseiller Cabinet/MINAGRIE- Gitega

3 Mumputu Jean Pierre 79946920 [email protected] Chef service Suivi-Evaluation/DPAE Muyinga

4 Manirakiza Alexis 79 951 089 [email protected] Chef service Formatuon-Vulgarisation/DPAE Makamba

5 Nimubona Alexis 77 860 204 [email protected] SAP/SSA -Ruyigi

6 Ninganza Longin 79 491 824 [email protected] Conseiller DGPAE/DSIA-Bujumbura

7 Rurakengereza Victor 77 748 969 [email protected] Conseiller DGMAVA/DAFA-Gitega

8 Barayavuga Fidèle 79 362 063 [email protected] SAP/SSA- Bubanza

9 Minani Marie Thérèse 79 393 675 [email protected] Conseiller cabinet MINAGRIE/Bujumbura

10 Nkoribigawa Janvier 79940090 [email protected] Conseiller DGE/DPPA

11 Hatatabuzuye Thacien 77 047611 [email protected] DPAE-Cibitoke

12 Niyimpaye Jean de Dieu 77787345 [email protected] Conseiller DGE/DEPP-Bujumbura

13 Nduwimana Schadrack 79414143 [email protected] Conseiller DGA/DPV -Gitega

14 Manirakiza Thaddée 79984570 [email protected] Chef Service Formation-Vulgarisation /DPAE Ngozi

15 Kamariza Espérence 71399344/78800431 [email protected] Directrice de la DSIA/DGPAE-Bujumbura

16 Mwero Alphonse 77742372 [email protected]

Chef Sevice Formation Vulagarisation/DPAE Cankuzo

17 2ème V Présidence Niyonzima Daphose 77763420 [email protected] Conseiller /2ème VP-Bujumbura

18 Kabura Junie 79985449 [email protected] CABD/CNCA-Bujumbura

19 UNIVERSITE DU BURUNDI

Mirenzo Mireille 77 776 222 [email protected] Assistante /FACAGRO

20 IGEBU Hatungimana Liliane 79 916 040 [email protected] Chef de service Agroclmatologie/IGEBU-Gitega

21 MINISANTE Nindorera Alexine 79 338 991 [email protected] Conseillère au service EPISTAT /MSPLS-Bujumbura

22 Ntamfatiro Fortunat 79962980 [email protected]

Cadre au PRONIANUT/MSPLS-Bujumbura

23 ISTEEBU Mpabwanayo Thérence 79926893 [email protected] Cadre à l’ISTEEBU/MPDC

24 FAO Niyongendako Méthode 22 206 012 [email protected] Consultant/FAO-Buja

25 Ruberintwari Prosper 22 206 014 [email protected] Consultant/FAO-Buja

26 Nsengiyumva Gilbert 79 591 539 [email protected] Consultant/FAO-Buja

27 PAM Ndereyimana Dominique 79 984 496 [email protected] Consultant/PAM-Ngozi

28 ONG Havyarimana Gilbert 79304884/77743134 [email protected] Responsible SAP/SSA –AAA Kirundo

29 Nzeyimana Marc 77 749 554 [email protected] COPED-Bururi

30 Buhangare Dorothée 79379758 [email protected] RB2000+/CAFOB-Bujumbura

31 Nimbona Lucien 79/76967593 [email protected] RB2000+/RENOSAN(Fondation STAMM-, Bujumbura

32 Banyankiye Pégase 79 947 852 [email protected] CRS-Buja

33 Bukuru André 77 782 903 [email protected] BADEC-Ngozi

34 Ndagijimana Rémy CARE

35 Kanziza Eliane 78/79 982 109 [email protected] HCB-Rutana

36 Issa Fabrice 79 975 089 [email protected] PACT-Bujumbura

37 Butoyi Frédérique 79 917 680 [email protected] ODDBU

38 Manirakiza Godeberthe 79 792 947 [email protected] RB 2000+ Kirundo

39 Mbazumutima Onesphore [email protected] ABUCO-Bujumbura

40 Semyampi Epaphrodite 77792406 [email protected] RB 2000+ Ngozi