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GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT BURKINA FASO: PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS Rapport d’évaluation de performance de projet (REPP) DEPARTEMENT DE L’EVALUATION DES OPERATIONS (OPEV) 4 janvier 2002

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Page 1: BURKINA FASO: PROJET DE FORMATION DES JEUNES …

GROUPE DE LA BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT

BURKINA FASO: PROJET DE FORMATION DES JEUNES

AGRICULTEURS

Rapport d’évaluation de performance de projet (REPP)

DEPARTEMENT DE L’EVALUATION DES OPERATIONS (OPEV)

4 janvier 2002

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TABLE DES MATIERES Page EQUIVALENCES MONETAIRES i SIGLES ET ABREVIATIONS ii AVANT-PROPOS iii DONNEES DE BASE DU PROJET iv 1. RESUME DE L'EVALUATION 1 1.1 Objectif et portée du projet 1 1.2 Performances au niveau de la réalisation 1 1.3 Aspects institutionnels 2 1.4 Impact du projet 2 1.5 Durabilité 2 1.6 Conclusions 3 1.7 Rétroaction et Recommandations 3 1.8 Action de suivi 6 2. CONTEXTE DU PROJET 6 2.1 Contexte économique national 6 2.2 Historique des opérations dans le secteur social 8 2.3 Formulation du projet 8 2.4 Bien-fondé du projet 9 2.5 Objectifs et portée du projet à l'évaluation 9 2.6 Dispositions financières 10 2.7 Méthodologie et approche de l'évaluation 11 3. REALISATION DU PROJET 11 3.1 Mise en vigueur et démarrage du prêt 11 3.2 Modifications du projet 11 3.3 Calendrier d'exécution 12 3.4 Communication de rapports 13 3.5 Acquisition des biens et services 13 3.6 Coûts du projet 13 3.7 Décaissements et sources de financement 13 3.8 Respect des conditions et dispositions de l’accord de prêt 14 4. EVALUATION DES PERFORMANCES 14 4.1 Performance à l'exploitation 14 4.2 Performance financière 16 4.3 Performance économique 17 4.4 Performance institutionnelle et sociale 17 4.5 Performance environnementale 18 4.6 Impact sur la population féminine 18 4.7 Performance des consultants, entrepreneurs, fournisseurs et de l'Emprunteur 18 4.8 Performance du Groupe de la Banque 19

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TABLE DES MATIERES (suite) Page 5. DURABILITE DU PROJET 20 5.1 Durabilité physique (Entretien et maintenance) 20 5.2 Durabilité des effets du projet 20 6. NOTATIONS DE LA PERFORMANCE 21 7. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 21 7.1 Evaluation globale 21 7.2 Rétroaction 22 7.3 Recommandations 23 7.4 Actions de suivi 25 ANNEXES : Nombre de pages 1. Matrice des recommandations et actions de suivi 3 2. Matrice rétrospective du cadre logique du projet 3 3. Système d'évaluation globale de la performance du projet 3 4. Situation des centres FJA et des organisations paysannes au 31 décembre 1996 1 5. Evolution des effectifs des CFJA, GJA, GV, GVF de 1992 à 1996 4 6. Structure du système éducatif 1 Tableaux 3.1 Calendrier prévisionnel et réel des décaissements du FAD 16 4.1 Evolution des effectifs des centres de formation des jeunes agriculteurs 17 Le présent rapport a été établi par Messieurs M. THIAM, Chargé de Post-évaluation principal, OPEV et Chef de mission; et Z. KONE, Consultant spécialiste en Education, programmes et équipement pédagogique suite à la mission d'évaluation rétrospective du Projet de formation des jeunes agriculteurs, effectuée au Burkina Faso du 13 au 30 juillet 1998. Toute demande de renseignements devra être adressée à M. G. M. B. KARIISA, Directeur OPEV (poste 4052).

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EQUIVALENCES MONETAIRES Unité monétaire A l'évaluation A l'achèvement A l'évaluation rétrospective (1er trimestre 1979) (4éme trimestre 1994) (3ème trimestre 1998) 1 UC 213,88 FCFA 774,979 FCFA 814,556 FCFA 1 FCFA 1 UC = 1,11111 $EU 1,46738 $EU 1,33314 $EU UNITES DE MESURE 1 mètre (m) = 3,28 pieds 1 kilomètre (km) = 0,6 mile 1 mètre carré (m²) = 10,76 pieds carrés 1 kilomètre carré (km²) = 0,38 mille carré 1 hectare (ha) = 2,47 acres 1 kilogramme (kg) = 2,2 livres 1 litre (l) = 1,06 quart ANNEE FISCALE 1er janvier - 31 décembre

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SIGLES ET ABREVIATIONS AO : Appel d’Offres BAD : Banque africaine de développement BEP : Bureau d’exécution de projet BID : Banque islamique de développement CEDEAO : Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest CEPE : Certificat d'études primaires et élémentaires CFFA : Centre de formation des formateurs d’agriculteurs CFJA : Centre de formation des jeunes agriculteurs CFMR : Centre de formation des maîtres ruraux CPR : Centre de promotion rurale CVC : Conseil villageois du centre DAO : Dossier d’appel d’offres DFMOR : Direction de la formation du monde rural FAD : Fonds africain de développement FAO : Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FJA : Formation des jeunes agriculteurs GJA : Groupement des jeunes agriculteurs GV : Groupement villageois GVF : Groupement villageois féminin IDA : Association internationale du développement IEC : Information, éducation et communication MEBA : Ministère de l’éducation de base et de l’alphabétisation MESSRS : Ministère de l’enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique ONG : Organisation non gouvernementale ORD : Organisme régional de développement PAS : Programme d’ajustement structurel PASA : Programme d’ajustement du secteur agricole, phase I PASEC-T : Programme d’ajustement sectoriel des transports PIB : Produit intérieur brut PNB : Produit national brut PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement RAP : Rapport d’achèvement de projet RAPP : Rapport d’audit de performance de projet RE : Rapport d’évaluation SPAJP : Secrétariat permanent pour l’appui aux jeunes producteurs SP-OFPP : Service provincial d’organisation et de formation professionnelle des

producteurs UCF : Unité de compte FAD UEMOA : Union économique et monétaire ouest africaine UFTRCTP : Unité de formation des techniciens ruraux en construction et travaux publics

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iii

AVANT-PROPOS 1. Le présent rapport intermédiaire d'audit de performance du projet (RAPP) concerne le projet de formation des jeunes agriculteurs pour lequel la Banque a accordé au Burkina Faso, le 16 mai 1979, un prêt d'un montant de 6,7 millions d'UC. 2. Le but du projet, qui s’inscrivait dans les priorités du Gouvernement pour l’oeuvre de développement national, était d’offrir une éducation et une formation aux jeunes, en milieu rural. L’objectif spécifique du projet consistait à aider le Gouvernement du Burkina Faso en vue de l’extension et l’amélioration du système d’enseignement et de formation de base destiné à la jeunesse rurale. 3. Le projet visait à aider les jeunes ruraux à participer au développement économique, social et culturel de la Haute Volta d’alors, en ler offrant des débouchés dans une activité rurale orientée vers l’artisanat rural et une diversification des spécialisations agricoles. 4. Le Rapport d’achèvement du projet (RAP) rédigé en juillet 1994 par la Banque a indiqué que le projet est satisfaisant. Cependant, il faut noter le démarrage tardif du projet, le retard dans l’exécution du projet, le manque de familiarisation des responsables pendant les premières années du projet, la lenteur et la lourdeur du système administratif du pays et l’instabilité politique qu’a connue le pays tout le long de l’exécution du projet. (RAP, page 24). L’évaluation globale du RAP a permis à la Banque de programmer une mission d’audit de performance pour mieux évaluer les performances du projet et approfondir le fonctionnement du BEP, l’exécution, le développement institutionnel, et enfin tirer les leçons de l’impact du projet sur le développement du pays. 5. Le présent rapport d'audit de performances a été rédigé à la suite d'une mission de la Banque au Burkina Faso, du 13 au 30 juillet 1998. Ce rapport a été établi sur la base des informations et documents suivants : (i) rapport d'évaluation du projet n° CS/HV/AGR/79/7 de mars 1979, établi à la suite de la mission d'évaluation effectuée en février 1979 ; (ii) rapport d'achèvement du projet (RAP) préparé en juillet 1994 ; (iii) rapport d’achèvement de l’Emprunteur rédigé en septembre 1993, iv) documents du projet disponibles à la Banque, au Secrétariat permanent d’appui à la formation des jeunes producteurs du Ministère de l’agriculture ; (v) entretiens et discussions que la mission a eus sur le terrain et à la Banque; (vi) visites d’un échantillon des réalisations du projet. 6. Le présent RAPP intermédiaire évalue les performances d'exploitation, financière, économique, institutionnelle et sociale, environnementale ainsi que la durabilité du projet, et présente les conclusions, leçons, recommandations et actions de suivi. L'élaboration du RAPP a permis de tirer les leçons de l'exécution d'un projet de formation agro-pastoral et de jeter les bases d'un futur projet de lutte contre la pauvreté au Burkina Faso qui tiendra compte de l'insertion des jeunes formés dans la vie active pour leur indépendance économique. 7. Des copies du RAPP ont été envoyées pour commentaires au Gouvernement du Burkina Faso ainsi qu’aux départements opérationnels de la Banque. Ces commentaires sont pris en compte dans la version finale du rapport.

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DONNEES DE BASE DU PROJET A. DONNEES PRELIMINAIRES 1. Pays : République du Burkina Faso 2. Titre du projet : Projet de formation des jeunes agriculteurs 3. Référence du prêt : CS/HV/AGR/79/7 4. Emprunteur : Gouvernement de la République du Burkina Faso 5. Bénéficiaire : Ministère de l’éducation nationale 6. Agence d'Exécution : Ministère de l’agriculture et des ressources animales (Bureau

d’exécution du projet) B. DONNEES DE BASE DU PROJET PREVU REEL 1. Requête officielle : - - 2. Montant du prêt : 6,70 millions d'UC 6,17 millions d'UC 3. Intérêt : 0,75 % l'an sur les montants décaissés et non encore remboursés. 4. Durée : 50 ans dont un différé d’amortissement de 10 ans 5.Remboursement : 1 % du capital emprunté chaque année de la 11ème année à la 20ème année ; 3 % chaque année par la suite. 6. Evaluation - février 1979 7. Date/négociation du prêt : - - 8. Date d'approbation du prêt : - 22/03/79 9. Date de signature du prêt : - 16/05/79 10. Date d'entrée en vigueur : - 04/09/79 11. Date de démarrage : - octobre 1979 12. Date d’achèvement : novembre 1983 octobre 1992 C. COUTS ET PLAN DE FINANCEMENT DU PROJET (en millions d'UC) PREVU REEL 1. Coût total : 21,9 20,16 2. Plan de financement :

Prévu Réel

Devises Monnaie locale Total % Devises Monnaie locale Total %

FAD 4,2 2,5 6,7 31 3,86 2,30 6,17 31

IDA 6,2 6,4 12,6 57 5,71 5,90 11,60 57

GOUVER-

NEMENT

- 2,6 2,6 12 - 2,39 2,39 12

TOTAL 10,4 11,5 21,9 100 9,57 10,59 20,16 100

3. Date limite du premier décaissement : octobre 1979 29/08/80 4. Date limite du dernier décaissement : octobre 1983 30/06/94

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D. INDICATEURS DE PERFORMANCE 1. Dépassement des coûts : néant 2. Durée d'exécution du projet : 156 mois 3. Décalage de la date/mise en vigueur : 19 mois 4. Décalage de la date du 1er décaissement. : 12 mois 5. Nbre de prorogations de la date de décaissement. : 8 6. Décalage date de démarrage : 12 mois 7. Décalage date d'achèvement : 109 mois 8. Etat d'exécution du projet : achevé 9. Performance de l'organe d'exécution : satisfaisante 10. Performance de la Banque : satisfaisante 11. Performance globale du projet : satisfaisante E. MISSIONS FAD:

Type de mission Nombre de missions

Responsabilité Dates Nombre de personnes

Hommes/ jour

Evaluation 1 FAD janvier 1979 2 -

Supervision 10 FAD 1981-1992 2 280

Achèvement (RAP) 1 FAD 27/6 - 11/07/1994 2 28

Audit de performance (RAPP)

1 FAD 13/07 - 30/07/1998 2 36

F. DECAISSEMENT FAD (UC) 1. Total décaissements : 6 152 663,64 2. Montant annulé : 18 384,78 Total : 6 171 048,42

G. PRINCIPAUX ENTREPRENEURS ET FOURNISSEURS Voir RAP, pages 14 et 15 H. AUTRES PROJETS FINANCES PAR LA BANQUE DANS LE SECTEUR SOCIAL Année

d’approbation Prêt

(millions d’UC)

Etat d’exécution

Date mission RAP

Date mission RAPP

Amélioration des services de santé 30/10/75 3,84 Achevé S.O S.O Renforcement des enseignements primaire, secondaire et du monde rural

24/10/85 11,97 Achevé S.O S.O

Etudes dans le secteur santé 15/02/90 0,62 Achevé S.O S.O Amélioration de la qualité de l’enseignement 28/08/91 9,21 En cours S.O S.O

Rénovation des services sanitaires de Djibo et Dori 16/12/91 10,96 S.O S.O S.O Etude du secteur de la population 17/06/91 0,76 Achevé S.O S.O Projet Education IV Juin 1997 16,50 S.O S.O S.O

s.o : Sans objet

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1. RESUME DE L’EVALUATION

1.1 Objectif et portée du projet 1.1.1 Le présent memorandum d'audit de performance porte sur les projets de formation des jeunes agriculteurs. Le projet s'inscrit dans la deuxième intervention de la Banque mondiale et la première du Groupe de la BAD au Burkina Faso. Il avait pour but d'aider à l'extension et l'amélioration du système d'enseignement et de formation de base. Suite au succès du premier programme entrepris en 1961, le Gouvernement a décidé d'étendre et de consolider ce programme. Entre 1974 et 1978, le premier projet a été financé par la Banque mondiale. En mai 1978, une mission de la Banque mondiale a procédé à une étude d'investissements à réaliser dans le cadre du projet Education II. 1.1.2 Le projet avait quatre objectifs principaux : (a) améliorer et relever le niveau de la formation des jeunes agriculteurs dans six ORD en dotant les institutions d'alors d'un supplément d'infrastructure ; (b) étendre le programme d'éducation rurale à de nouveaux villages grâce à la construction de nouveaux CFJA ; (c) consolider l'administration et les services d'appui du programme d'éducation rurale, et améliorer la formation des enseignants et du personnel ; (d) aider les jeunes formés dans les CFJA à s'installer dans leurs villages avec le matériel agricole qui leur sera fourni. L'objectif spécifique visait l'extension et l'amélioration du système de l'enseignement et de formation de base par la construction de 45 Centres de formation des jeunes agriculteurs (CFJA) et 2 Centres de promotion rurale (CPR). Ces structures devaient permettre de former au bout de 5 ans 21 000 élèves dans 548 CFJA, de recycler 136 formateurs/formatrices en plus des 305 existants et de former à compter de 1984, 184 nouveaux formateurs. En outre, ce projet devrait apporter son appui à l’Unité de formation des techniciens ruraux en construction et travaux publics, équiper et installer 600 Groupements des jeunes agriculteurs (GJA) en matériels et fournitures agricoles.

1.2 Performances au niveau de la réalisation 1.2.1 Le Gouvernement n’a pas satisfait à toutes les conditions de mise en vigueur, notamment la viabilisation des terrains prévus pour la construction des 2 CPR. Le premier décaissement du prêt n’a pu avoir lieu que 19 mois après la date de signature du prêt. Ce retard est dû à la méconnaissance du Gouvernement des règles et procédures de la banque et enfin à la lourdeur administrative pour remplir les conditions préalables au premier décaissement. Des modifications, des ajouts et retraits des catégories des dépenses construction, équipement et mobilier ont été introduites pendant l’exécution du projet, sans dépassement de coûts. 1.2.2 Les règles et procédures d’acquisition des biens et services ont été respectées. Les lenteurs, les sanctions du pays pour non-paiement des arriérés, les lourdeurs administratives, l'instabilité politique et les travaux supplémentaires ont prorogé les délais d’exécution. 1.2.3 La performance des consultants, entrepreneurs, fournisseurs est jugée satisfaisante, bien qu'il y ait eu quelques problèmes de retard dans les délais d’exécution. 1.2.4 La performance à l'exploitation est jugée insuffisante. Les infrastructures, surtout les CPR, le mobilier, les équipements et le matériel agricole sont exploités de façon peu satisfaisante. Les activités de formation et de production sont pratiquées à moitié. La conception des bâtiments du projet est globalement satisfaisante. Les CPR prévus pour recruter 50 élèves par cycle, n’en recrutent que 20 à 24 élèves. La situation est pire avec les CFFA qui devraient recycler et former 20

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formateurs par an, mais ne reçoivent que 4 cette année. Pourtant le projet a contribué à l’extension du système de formation rurale. 1.2.5 La performance financière est jugée insuffisante. Les institutions issues du projet ont des difficultés pour faire face à leurs dépenses courantes, notamment les coûts de maintenance. Leur viabilité financière dépend de la capacité de l’état à mettre à leur disposition des ressources financières, compte tenu des difficultés par rapport au plan d’ajustement structurel négocié avec les institutions de Bretton Woods. Compte tenu des maigres moyens alloués par le Gouvernement, certains CPR ont initié des actions génératrices de revenus telles que la location de salles lors des séminaires, la vente de produits agricoles obtenus sur les parcelles de démonstration. 1.3 Aspects institutionnels 1.3.1 L’identification et la préparation du projet ont été assurées par la Banque mondiale et le Gouvernement, ainsi que la préparation. La Banque s’est chargée de l’évaluation de son volet. La contribution de la Banque a consisté, d’une part, à assister financièrement le Gouvernement à résoudre les problèmes suivants : (i) le manque d’infrastructures de formation, et de services d’appui au développement du monde rural ; (ii) le manque d’enseignants de la FJA, et d’autre part, à prodiguer des recommandations nécessaires à la bonne exécution du projet par le BEP. 1.3.2 Le Bureau d’exécution du projet a su mettre en oeuvre des activités de suivi, d’organisation et de construction dont l’aboutissement a été la création du Ministère de l’agriculture doté d’institutions de formation et des services d’appui au développement rural qui ont contribué à la décentralisation des activités de formation des producteurs agricoles. 1.4 Impact du projet Les objectifs sectoriels préconisés ont été atteints car les résultats obtenus au niveau des CFJA, CPR et GJA permettent de répondre aux besoins en cadres et agriculteurs bien formés dans le secteur de l’agriculture et de mettre à la disposition dudit ministère des structures de formation à partir desquelles des projets futurs pourront être élaborés. La création des CFJA et CPR a favorisé le développement agricole au Burkina Faso. Selon les statistiques obtenues du BEP, le nombre d’agriculteurs formés et celui des Groupements villageois a sensiblement augmenté. De 1992 à 1996, bien qu’on constate un fléchissement du nombre de CFJA créés, qui sont passés de 408 à 118, à l’inverse, le nombre de producteurs a sensiblement doublé, passant de 374 928 membres à 713 173, soit un accroissement net de 90,21 %. Dans la même période, le nombre de femmes membres de ces groupements de producteurs montre un accroissement du pourcentage de femmes de 20,15 % à 23,95 %. Les Groupements villageois féminins ne sont pas en reste, puisque dans la même période, leur nombre est passé de 2 430 en 1992 à 5 201 en 1996, avec les effectifs de 134 351 à 287 450, soit un accroissement net de 213,95 %. 1.5 Durabilité 1.5.1 Les bâtiments sont généralement bien conservés, certains CPR présentent des bâtiments à l’allure neuve, mais l’entretien n’a pas été assuré si bien que certains bâtiments présentent des fissures aux murs. De même, la maintenance des équipements n’est pas bien assurée. Les mêmes défaillances sont constatées dans les deux CFFA construits par l'IDA et meublés à partir des ressources du prêt FAD octroyé. Les CFJA les mieux conservés sont ceux construits en dur sur les ressources du FAD, bien que leur nombre total ait été réduit. La situation financière du Gouvernement n'a pas permis un suivi cohérent de ces CFJA.

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1.5.2 Bien que le Ministère de l’Agriculture affiche sa volonté de continuer la formation des jeunes agriculteurs, cela ne se traduit pas systématiquement sur le terrain. Les structures créées dans le cadre du projet fonctionnent au quart ou à la moitié de leur capacité. On remarque un changement de perception et d'attitude des paysans et du groupe cible à propos du système FJA. Ceux-ci préfèrent le système formel d'éducation. Les déscolarisés rejoignent la FJA. L’une des conséquences des PAS négociés par les institutions de Bretton Woods notamment la décision de ne plus recruter du personnel dans les ministères autres que ceux de la santé, de l'éducation et des finances, influe sur la capacité des structures à atteindre les objectifs assignés à l'évaluation. Pour atteindre ses objectifs, le Secrétariat d'appui à la formation des jeunes producteurs, pense à rentabiliser ces investissements en ouvrant les CPR à la jeunesse, aux déscolarisés de l’enseignement formel et aux paysans. La durabilité des effets du projet est insuffisante. 1.6 Conclusions 1.6.1 Les indicateurs de performance sont disséminés dans le Rapport d’évaluation, et devraient être traités avec es objectifs du projet qui, par ailleurs, ont été estimés de façon peu réaliste. Les composantes du projet Education I ont été réalisées de manière satisfaisante, sans dépassement de coût bien que leur réalisation ait duré 13 ans du fait des fluctuations de l’UCF et les longs délais de traitement des dossiers. Le Gouvernement a réalisé des travaux complémentaires avec satisfaction malgré le retard subi dans l'exécution du projet. 1.6.2 Les nombreuses suspensions du pays par la Banque pendant l’exécution du projet, les multiples changements de directeurs au sein du BEP et les travaux complémentaires ont prorogé la durée d’exécution de neuf (9) ans, hormis les trois (3) ans prévus pour la mise en vigueur du prêt. La supervision de la Banque pendant l’exécution de ce projet n’est pas satisfaisante surtout qu’elle était à ses débuts de mise en œuvre des projets éducation. Les objectifs ayant été fixés de manière peu réaliste, cela n’a pas facilité l’évaluation rétrospective. Enfin, il existe au BEP des statistiques qui nécessiteraient une compilation précise pour les besoins de données plus précises, surtout les statistiques pédagogiques. 1.6.3 Le fonctionnement actuel des centres n’est pas convenablement soutenu par un apport financier du Gouvernement, ce qui a entraîné la baisse de la qualité de gestion des centres et celle des effectifs. Cette situation pose des problèmes liés à l’entretien, à la maintenance des infrastructures réalisées dans le cadre du projet. Aussi, le matériel et les équipements n’ont pas été renouvelés après le retrait des bailleurs de fonds. 1.7 Rétroaction et recommandations La mission du RAPP adhère aux conclusions et recommandations du RAP. Les principales leçons autres que celles du RAP que l’on pourrait tirer du projet sont les suivantes : (A) Rétroaction Leçon n°1 : La non-participation du FAD à l’identification et à la préparation du projet a restreint sa vision dans l’élaboration des objectifs qualitatifs et quantitatifs et l’allocation des ressources judicieuses aux composantes telles que la construction et la fourniture de matériel et d’équipement.(Para. 4.8.1). Leçon n°2 : L’absence d’indicateurs de performance dans le rapport d’évaluation et l’indisponibilité d’informations statistiques à la demande ont rendu difficile l’évaluation rétrospective de l’impact du projet.(Para. 4.8.2).

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Leçons n°3 : La non-soumission des rapports d’exécution de façon périodique par l’Emprunteur, ne permet pas à la Banque de prévoir les termes de référence des missions réalistes et appropriés à la situation d’exécution et ne lui permet pas de décider de l’urgence de ces missions pour aider l’organe d’exécution à pallier ces difficultés. (Para 3.4.1). Leçons n°4 : La méconnaissance des règles et procédures du FAD de l'Emprunteur entraîne des retards au niveau de la mise en œuvre du projet. (Para. 3.3.1). Leçons n°5 : Les nombreuses suspensions pour non-paiement des arriérés que subit l’Emprunteur sont causes de retard préjudiciable à la mise en œuvre du projet. (Para. 3.3.1). Leçon n°6 : Le chevauchement de deux projets d’éducation à exécuter par le même organe d’exécution ne permet pas au FAD de clarifier la gestion de chacun des projets et de situer les responsabilités d’une part. D’autre part, il crée des difficultés à l’organe d’exécution qui n’a pas encore assimilé les règles et procédures d’acquisition des biens et services. (Para. 3.3.1). Leçon n°7 : Le manque de budget de fonctionnement (entretien, reparations, soutien aux activités de formatiion) constitue un problème sérieux quant à la durabilité des résultats du projet. (Para. 4.2). Leçon n°8 : Le renouvellement des équipements et matériel par le Gouvernement est essentiel pour la pérennité du projet. (Para. 5.1.2).

(B) Recommandations I) Recommandations au Gouvernement Afin de l’aider à atteindre ses objectifs de développement dans les secteurs de la formation, en particulier agro-pastoral, il est recommandé au Gouvernement de:

(i) respecter les directives du FAD (Para. 3.1.1) ; (ii) prévoir une enveloppe pour la préparation de projets futurs, en collaboration

avec le bailleur de fonds (Para. 3.1.1) ; (iii) éviter les changements fréquents de directeurs et chefs des projets en cours

d’exécution (Para. 3.3.1) ; iv) engager rapidement les activités de préparation, lancement et analyse des

appels d’offres pour l’acquisition des biens et services (Para. 4.7.2.2) ; (v) revoir l’âge de recrutement dans les CFJA à seize (16) ans au lieu de onze

(11) ans (Para. 4.4.3) ; (vi) accorder la priorité aux projets futurs de formation du monde rural où l’accent

sera mis sur la réduction de la pauvreté, aux projets en faveur des femmes, à la jeunesse rurale et aux adultes ; à la formation en gestion des coopératives, à la sauvegarde de l'environnement (Para. 5.2.1)

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(vii) entreprendre des études pour mieux maîtriser les objectifs de développement

dans les activités suivantes : insertion des jeunes après leur formation dans les CPR ; renforcement des structures de formation agricole existantes et à créer ; formation des formateurs par le renforcement des CFFA de Farakoba et de Kamboinsé ; projet d'appui aux femmes comprenant : alphabétisation fonctionnelle, formation en techniques culturales, IEC, crédits, formation en organisation et gestion des coopératives et comptabilité simplifiée ; projet de fixation des jeunes dans leur terroir (formation/production et installation) (Paras.5.2.1 et 7.1.9) ;

(viii) mettre en place une politique de renouvellement du matériel pour faciliter le

bon suivi après le départ des bailleurs de fonds (Para. 5.1.2); (ix) s’engager à fournir un budget adéquat aux centres pour l’entretien et la

maintenance des acquis et réalisations du projet (Para. 5.2.1) ; (x) donner un statut d’établissement public national à ces centres afin de leur

permettre juridiquement de constituer une partie de leur budget par la production agricole et pastorale à partir des unités de production (Para. 5.2.1) ;

(xi) définir avec les bailleurs de fonds une stratégie commune de développement

du monde rural pour la redynamisation des infrastructures réalisées dans le cadre des projets et les rentabiliser (Para. 5.2.1) ;

(xii) mettre en valeur les structures de formation créées dans le cadre du projet

ainsi que les ressources humaines impliquées dans la gestion (pédagogique et financière) pour pallier le non recrutement de formateurs au Ministère de l’agriculture négocié par le PAS (Para. 5.2.2) ;

II) Recommandations à la Banque

(i) s’impliquer davantage dans l’identification, la préparation et l’évaluation des

projets cofinancés avec d’autres bailleurs de fonds et en particulier avec la Banque mondiale (Para. 4.8.1) ;

(ii) préciser les indicateurs sociaux pendant l’identification, la préparation et

l’évaluation d’un projet pour mieux superviser et évaluer rétrospectivement (Para. 4.8.2) ;

(iii) prévoir une enveloppe pour la préparation des futurs projets, en collaboration

avec le bailleur de fonds (Para. 3.1.1) ;

(iv) assurer une meilleure supervision des projets en cours d’exécution même si le pays est sous sanction (Para 4.8.3) ;

(v) renforcer les équipes techniques d’experts pour éviter les lenteurs dans les

décaissements et les longs délais de réponses avec le pays Emprunteur(Para. 4.8.4) ;

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(vi) uniformiser les types de construction pour éviter des choix de matériaux de

construction différents comme le semi-dur pour l’IDA et le dur pour le FAD, dans le cas d’un cofinancement (Paras. 4.8.5 et 5.1.2) ;

(vii) continuer de soutenir le monde rural par la formulation de projet de réduction

de la pauvreté (Para. 7.1.9) ; viii) entreprendre des études sectorielles pour définir les stratégies de

développement du secteur en collaboration avec d'autres bailleurs de fonds tout en tenant compte des règles de chaque intervenant (Para. 5.2.4) ;

(ix) encourager la création d'une unité de ccordination des projets d’éducation qui

facilitera la concertation avec les bailleurs de fonds (Para. 5.2.4). 1.8 Actions de suivi La matrice d’actions de suivi est présentée en Annexe 2. 2. CONTEXTE DU PROJET 2.1. Contexte économique national 2.1.1 L’économie de la Haute Volta, aujourd’hui Burkina Faso, repose essentiellement sur l'agriculture et l'élevage qui constituent à eux seuls plus de 30 % du PIB et assurent 80 % des exportations totales. La fraction économiquement active de la population est employée à 86 % dans l’agriculture et l’élevage, 5,8 % dans les autres activités rurales, 4 % dans l’industrie et l’artisanat urbain et 4,2 % dans les services. 2.1.2 En 1979, la production avait subi des fluctuactions provoquées par les sécheresses successives, et le secteur de l’agriculture concourait pour 40 % environ à la formation du PIB et absorbait 90 % de la population active. Le PIB en évolution constante entre 1975 et 1977 avait atteint près de 160 milliards de FCFA en augmentation de 10 % par rapport à l’année précédente. La balance commerciale était déficitaire de 1 360 millions de FCFA en 1975 et avait atteint 2 300 millions en 1977. Ce déficit était presque entièrement couvert par les transferts privés, les transferts publics et les mouvements de capitaux dans la balance des paiements. 2.1.3 Le financement national des investissements dans cette période subissait une évolution en sens inverse diminuant de 29 % d’une année à l’autre. Cette évolution reflétait les difficultés du pays et la nécessité d’obtenir des concours extérieurs pour réaliser son plan de développement quinquennal 1977-1981. Mais la Haute Volta de l’époque devait faire face au problème posé par l’immigration d’une partie des hommes en âge de travailler, et le Gouvernement cherchait à créer des opportunités d’emplois susceptibles de retenir les cadres et les agriculteurs qualifiés. En poursuivant son plan de développement économique et social qui considérait la maîtrise de l’eau, le développement rural, l’éducation, la formation et l’emploi comme priorités principales, le programme de formation des jeunes agriculteurs offrait l’occasion d’apporter une solution combinée aux problèmes de l’éducation des jeunes ruraux et à leur préparation professionnelle de producteur.

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2.1.4 Les secteurs de l’agriculture et de l’élevage sont caractérisés par leur faible productivité. En effet, l’agriculture est largement dominée par des petites exploitations familiales de 3 à 6 ha avec 3 à 5 agriculteurs. C’est avant tout une agriculture de subsistance basée sur les céréales (sorgho, mil, maïs) qui occupent 88 % des superficies cultivées annuellement ; les cultures de rente (coton, arachide, sésame, etc.) occupent 12 % des superficies cultivées annuellement. De plus, la faible utilisation des engrais et pesticides (sauf dans le cas du coton), le faible niveau d’équipement (environ 30 % du taux de la culture attelée) et l’application très limitée des technologies mises au point par la recherche se traduisent par des rendements médiocres très sensibles aux aléas climatiques. En ce qui concerne l’élevage, la transhumance est la pratique la plus courante. 2.1.5 L’agriculture et l’élevage sont avant tout tributaires de conditions pédo-climatiques défavorables. Les précipitations sont irrégulièrement réparties dans le temps et dans l’espace. Les sols sont pauvres en matière organique et indiquent dans leur majorité des carences en phosphore et en azote. Les terres à vocation agricole sont estimées à 8,9 millions d’hectares dont 3,5 millions d'ha (soit 39 %) sont cultivés annuellement. Mais dans beaucoup de provinces, celles du plateau central notamment, la pression sur les terres agricoles est très forte, avec des coefficients d’intensité culturale largement au-dessus de 50 %. 2.1.6 Depuis le début des années 90, de façon concertée avec les partenaires au développement, des réformes sont mises en œuvre en vue de créer un environnement institutionnel économique et politique favorable à l’insertion du Burkina Faso dans le contexte nouveau de la mondialisation de l’économie. Compte tenu de leur rôle moteur dans l’économie nationale, et au regard de leurs faibles performances actuelles constatées dans les différentes études diagnostiques, les secteurs de l'agriculture et de l'élevage sont au premier plan des préoccupations du Gouvernement. Les tendances négatives doivent être inversées de façon à accroître et soutenir durablement les capacités du pays à préserver et à renforcer ses avantages comparatifs dans les nouveaux espaces économiques sous-régionaux en construction, notamment ceux de l’UEMOA et de la CEDEAO. 2.1.7 La reprise économique amorcée timidement en 1994 au lendemain de la dévaluation (+1,2 %), poursuivie en 1995 (3,9 %) s’est confirmée en 1996 avec un taux de croissance réelle du PIB de 6,2 %, soit un accroissement du revenu par habitant de 3,3 %. L’inflation, mesurée en fonction du prix à la consommation a baissé de 7,8 % en 1995 à 6,1 % en 1996. Son évolution est liée aux effets contrastés du léger recul du déficit budgétaire (-0,3% du PIB), de l’accroissement de l’offre des produits agricoles d’une part, au relâchement de l’offre de monnaie et aux conséquences du relèvement à 18 % du taux de la TVA, d’autre part. La croissance du PIB découle de l’accroissement des activités agricoles, vivrières et surtout du boom du coton dont la production a pratiquement doublé de 115 000 tonnes à 215 000 tonnes. 2.1.8 Les réformes déjà mises en œuvre dans le cadre des PAS et du PASA-I ont permis d’enregistrer quelques résultats positifs, mais elles restent des mesures d’urgence qu’il convient de consolider durablement dans l’optique d’une vision à moyen et long termes des secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Pour ce faire, le Gouvernement a entrepris, avec l’appui de ses partenaires, l’élaboration d’une stratégie opérationnelle de croissance durable des secteurs de l’agriculture et de l’élevage. Cette stratégie qui prend en compte les analyses et recommandations du Projet Sahel 21, du Sommet mondial de l’alimentation et la Convention contre la désertification, s’inscrit dans la politique globale du Gouvernement.

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2.1.9 Le système de formation agro-pastorale et artisanale est une priorité du Gouvernement qui se caractérise par la formation des jeunes agriculteurs. Il a été créé en 1961 puis rénové en 1994. La FJA a permis au pays d’avoir des structures répondant aux besoins du pays malgré la rstriction budgétaire. 2.2 Historique des opérations dans le secteur social 2.2.1 La participation globale du Groupe de la Banque au Burkina Faso s'élève à 268,83 millions d'UC d'engagements nets d'annulation pour 39 opérations. Le projet de formation des jeunes agriculteurs qui date de 1979 est la première intervention de la Banque dans le secteur social. Dans le secteur de l'éducation, le FAD a déjà financé 3 projets pour un volume total de 27,35 millions d'UC. Le projet Education IV qui vient d’être approuvé sera financé à hauteur de 16,50 millions d'UC. Dans les autres sous-secteurs sociaux, deux projets de santé et une étude ont été financés pour une enveloppe globale de 15,42 millions d’UC. Une étude portant sur la population a été financée à hauteur de 0,76 million d’UC. 2.2.2 La Banque mondiale est intervenue dans le secteur de l'éducation. Le projet Education IV, la BID, le FED, la BADEA, l'UNICEF, la France, la Norvège, le Canada et les Etats-Unis d’Amérique ont apporté leur soutien au Gouvernement du Burkina Faso pour la réalisation des objectifs de formation du monde rural. 2.3 Formulation du projet 2.3.1 Le projet de formation des jeunes agriculteurs faisait partie des priorités du Gouvernement qui avait conçu un vaste programme de formation des jeunes agriculteurs qui vise à leur donner un enseignement de base fonctionnel accompagné d'une formation professionnelle agricole. Le premier programme d'éducation rurale commencée en 1961 a permis de réaliser une première série d'expérience. En 1972, les conseillers du SEDES et de la Banque mondiale et le Gouvernement ont mis au point une expérience pilote qui s'est déroulée de 1974 à 1978 dans les ORD de Koudougou et de Kaya avec l'appui de la BIRD, du FED et de plusieurs agences de coopération bilatérale.Dans l’ensemble, les activités entreprises par la Banque mondiale avaient satisfait le Gouvernement. A la suite du succès réalisé par cette expérience pilote, la Banque mondiale a procédé à une étude détaillée des investissements à réaliser dans le cadre du projet Education II dans six ORD qui a consisté en la construction et l'installation de bâtiments, la création de services d'appui et la formation du personnel d'encadrement et d’enseignement. En mai 1978, la Banque a été saisie d'une requête de participation au financement de ce projet. 2.3.2 Le projet s'inscrit dans le cadre de la deuxième intervention du Groupe de la Banque mondiale et la première intervention de la Banque dans le secteur de l'éducation au Burkina Faso. Cette intervention avait pour but d'aider à l'extension et à l'amélioration du système d'enseignement et de formation de base destinée à la jeunesse rurale. 2.3.3 L'objectif spécifique du projet à l'évaluation visait l'extension et l'amélioration du système de l'enseignement et de formation de base par la construction de 45 Centres de formation des jeunes agriculteurs (CFJA) et 2 Centres de promotion rurale (CPR). Ces structures devaient permettre de former au bout de 5 ans 21 000 élèves dans 548 CFJA, de recycler 136 formateurs/formatrices en plus des 305 existants et de former à compter de 1984, 184 nouveaux formateurs. En outre, ce projet devrait apporter son appui à l’Unité de formation des techniciens ruraux en construction et travaux publics, équiper et installer 600 Groupements des jeunes agriculteurs (GJA) en matériels et fournitures agricoles, et aux services centraux et régionaux de la Direction de la formation des

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jeunes agriculteurs (DFJA), la formation de gestionnaires de projets agricoles, ainsi que celle d'entrepreneurs de construction et d'artisanat. 2.4 Bien-fondé du projet 2.4.1 A l’évaluation, le système éducatif du Burkina Faso était composé de deux sous- systèmes dont : (i) le sous-système classique intéressant les trois groupes d’âge correspondant

aux enseignements primaire, secondaire et supérieur ; placé sous la responsabilité du MEN ;

(ii) Le sous-système intéressant les enfants du milieu liant directement

l’enseignement à l’acquisition d’une capacité améliorée de production. Il était confié au Ministère du développement rural et constitue le programme de formation des jeunes agriculteurs. La FJA est maintenant confiée au Ministère de l’agriculture à travers le SPAJP qui a remplacé la DFMOR. L'Annexe 6 présente la structure du système éducatif et la place qu'y occupe la formation agro-pastorale. Elle situe l’importance du projet dans le système éducatif Burkinabé.

2.4.2 Le bien-fondé du projet se trouve dans le fait que le pays était confronté à une émigration d’une partie des hommes en âge de travailler vers la Côte d’Ivoire et le Gouvernement cherchait à créer des opportunités d’emplois susceptibles de retenir les cadres et les agriculteurs qualifiés. Pour freiner cet exode et résoudre les problèmes posés par la croissance économique, la FJA devait représenter un investissement à la fois en ce qui concerne les ressources humaines du pays et dans le développement de l’agriculture. (RAP, page 6). 2.4.3 La formation des jeunes agriculteurs telle que conçue en 1961 a pour but d'offrir à tous les enfants du milieu rural un enseignement de base accompagné d'une formation professionnelle agricole adaptée, et consiste à faire d’eux des producteurs compétents. De même, ils doivent savoir lire, écrire, compter, communiquer dans sa langue nationale et en français. Les jeunes agriculteurs doivent être conscients de leur rôle et responsabilités dans le cadre de vie de leurs villages et de leur pays et participer au développement économique et social conformément aux directives du Gouvernement, en exploitant leurs parcelles individuelles ou communautaires, ou en s'investissant dans l'artisanat. 2.4.4 Le développement de la ruralisation dans un pays à dominance agricole justifiait la nécessité d'étendre le programme de formation des jeunes agriculteurs. A la fin de la formation, les jeunes formés serviront dans les zones rurales d’où ils sont issus. Ainsi, leur contribution serait de participer au développement économique et social des régions rurales (RAP para. 5.0.3) 2.5 Objectifs et portée du projet à l'évaluation 2.5.1 La matrice du cadre logique n’avait pas été élaborée dans le rapport d’évaluation (RE) car les directives appliquées en 1979 n’avaient pas encore adopté l’approche du cadre logique au sein de la Banque. Cependant, ce rapport avait bien exposé les mesures touchant d’une manière cohérente le sous-système de l’enseignement rural. 2.5.2 La matrice présentée en Annexe 2 fait la synthèse du projet à l’évaluation rétrospective. Pour les besoins d’évaluation rétrospective du projet, une matrice rétrospective a été établie et des

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indicateurs de performance et d’impact ont été identifiés pour l’appréciation des performances au niveau des résultats et de la réalisation des objectifs du projet. 2.5.3 Le rapport d’évaluation a clairement exposé les buts et objectifs du projet, cependant il n’a pas examiné les conséquences et les risques liés à l’environnement socio-politique qui s’est avéré par la suite très instable pendant une longue période et a eu des effets négatifs sur l’exécution du projet. D’autre part, les indicateurs sectoriels ont été disséminés dans le rapport d’évaluation au lieu d’être présentés dans la section définissant le projet et ses objectifs. Par contre les indicateurs qualitatifs et quantitatifs détaillés dans cette section ont permis à la mission d’évaluation rétrospective de reconstituer le cadre logique. Ainsi la description détaillée des composantes a permis de déterminer (a) la construction de bâtiments de 45 CFJA, deux CPR, la direction ; (b) l’équipement et l’installation pour 300 CFJA, les deux CPR, la direction, les centres de 600 GJA, les services régionaux de Bobo-Dioulasso, les deux CFMR et l’UFTRCTP ; (c) l’acquisition de mobilier pour 80 nouveaux CFJA, de matériel pour 300 CFJA, mobilier et matériel pour les mêmes centres et services cités plus haut. D’autre part, le RE a fourni les effectifs totaux en jeunes dans les GJA, CFJA et formateurs, tout en prévoyant les effectifs à atteindre en fin du projet, par exemple former 184 nouveaux formateurs et recycler 136 anciens dans les CFMR, pour accueillir 21 000 élèves dans les GJA dont 160 feront l’objet de nouvelles constructions (voir pages 12 à 18). Aucun chiffre considéré comme indicateur objectivement vérifiable n’a été cité concernant les deux CPR. 2.5.4 A l'analyse du cadre logique reconstitué par l'évaluation rétrospective, l’on remarque que les intrants du projet sont cohérents avec les objectifs. L’extension du programme d'éducation rurale nécessite la construction d’un certain nombre de CFJA dans les villages. Pour consolider l'administration et les services d'appui du programme et améliorer la formation des enseignants et du personnel, le recyclage de 136 formateurs et la formation de 184 nouveaux formateurs permettent d'atteindre cet objectif. D'autre part, l’objectif visant à aider les jeunes formés dans les CFJA à s'installer dans leurs villages avec le matériel agricole qui leur sera fourni, ne pouvait pas être atteint, si le projet ne prévoit pas d'équiper et installer 600 GJA constitués d'anciens élèves des CFJA. 2.5.5 La plupart des objectifs ont été formulés de façon peu réaliste, car ils ne contiennent pas les indicateurs de réalisation. Les composantes du FAD et de l’IDA sont présentées dans le RAP (pages 3 et 4). 2.5.6 Sur le plan pédagogique, le RE n'a pas prévu de programmes spécifiques des GJA, CFJA et CPR. Seulement des grandes lignes constituant des buts pour ces centres de formation agricole (RE pages 13 à 16). Ainsi, aucune vérification des masses horaires prévues et réalisées n'est possible. 2.6 Dispositions financières 2.6.1 A l'évaluation, le coût du projet de formation des jeunes agriculteurs avait été estimé à 21,9 millions d'UC dont 57 % financé par l'IDA (12,6 millions d’UCF), 31 % par le FAD (6,7 millions d’UCF) et 12 % soit 2,6 millions d’UCF par le gouvernement. 2.6.2 Les dispositions financières prévoyaient dans le cadre de ce projet les conditions de décaissement du FAD suivants :

(i) engagement par écrit à inscrire dans son budget annuel les dotations requises pour couvrir sa participation financière au projet ;

(ii) engagement par écrit à prendre en charge tout dépassement éventuel des coûts

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estimés du projet ;

(iii) engagement par écrit à donner à la Direction de la FJA, chargée de la gestion des

dépenses du projet, instructions d’avoir un compte séparé des projets financés par le crédit FAD.

2.7 Méthodologie et approche de l'évaluation 2.7.1 Partant du cadre logique tel qu’explicité à l’Annexe 2, et au regard de chaque objectif, la mission a mesuré les performances du projet par l’examen des ses extrants propres et directs et l’évolution des indicateurs concernés au niveau des sous-systèmes en amont et en aval du projet. Les activités suivantes ont été menées :

i) la tenue de séance de travail au BEP pour consultation de documents, entretiens avec les responsables pour collecter des informations détaillées ;

ii) des entretiens avec le Ministre de l’agriculture, avec les différentes directions

et services du Ministère de l’agriculture ainsi qu’avec des organismes internationaux intervenant dans les secteurs de l’éducation et de l’agriculture (FAO, PNUD, Banque mondiale) au Burkina Faso ;

iii) des visites de sites dans les Provinces de Kadiogo, Bam, Soum, Boulkiemdé,

et Sanguié (visites de tous les locaux et des unités de productions, réunion avec direction et le personnel) ont permis ’apprécier

les activités dans les structures créées dans le cadre du projet ;

vi) rencontre avec les entrepreneurs, fournisseurs, bureaux d'études impliqués dans la réalisation du projet. 2.7.2 Ces activités ont été menées en étroite collaboration avec les services du Ministère de l’agriculture. 3. REALISATION DU PROJET 3.1 Mise en vigueur et démarrage du projet Le projet a été approuvé le 22 mars 1979, alors que la signature de l’accord de prêt a eu lieu le 16 mai 1979. La mise en vigueur du prêt a été effectuée le 4 septembre 1979 et le premier décaissement a eu lieu le 29 septembre 1980, soit un retard de 19 mois après la date de signature du prêt. Ce retard est dû à la méconnaissance des autorités burkinabé des rlègles et procédures de la Banque, à la lourdeur administrative pour remplir les conditions préalables au premier décaissement. L’Emprunteur n’a pas respecté la condition préalable concernant la viabilisation des terrains prévus pour la construction des 2 CPR. 3.2 Modification du projet 3.2.1 Au niveau de la construction, le volet FAD a financé les travaux additionnels suivants :

i) la construction de 5 bâtiments à usage de bureaux dans les localités de :Orodara, Réo, Dédougou, Djibo, et Pô ;

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ii) la construction d’un bâtiment à usage de magasin et de bureau à Dédougou ; iii) la réalisation de bâtiments à usage de magasin, de parking et de cafétéria dans

l’enceinte de la Direction de Formation des Jeunes Agriculteurs de Ouagadougou ;

iv) la réfection de bâtiments à usage de bureaux de Koudougou et à Gorom-

Gorom ; v) l’introduction d’un programme d’hydraulique villageoise par la réalisation de

16 forages au profit des CFJA dont 13 équipés de pompes, et la construction d’un barrage à Dioro au profit du CPR de Goundi.

3.2.2 Outre les modifications effectuées pendant la réalisation de la composante constructions, équipement, les retraits et ajouts suivants ont été constatées : A) équipement et installation pour 248 CFJA au lieu de 300 ; B) équipement et installation pour 310 GJA au lieu de 600 ; C) appui aux services régionaux (5 bureaux régionaux) ; D) acquisition de mobilier pour 179 CFJA au lieu de 80,; E) acquisition de matériel pour 278 CFJA au lieu de 300. 3.2.3 Ces modifications ont été possibles grâce aux fluctuations de l’UCF et n’ont pas entraîné de coût supplémentaire. 3.3 Calendrier d’exécution 3.3.1 Le projet, approuvé en octobre 1979, s’est achevé en octobre 1992, soit une durée d’exécution de 13 ans, au lieu de 5 comme initialement prévu, et a observé un retard de 8 ans entre la date de mise en vigueur et la date d’achèvement initialement prévue. Il est à signaler que le RE ne contient pas de calendrier d’exécution. Ce retard constaté dans l’exécution est dû au fait que : (i) le projet étant la première intervention du Groupe de la Banque au Burkina

Faso, les responsables nationaux n’étaient pas suffisamment avertis des règles et procédures de la Banque ;

(ii) les nombreuses suspensions des décaissements ont perturbé le déroulement

harmonieux du projet ; (iii) la lourdeur et la lenteur de l’administration ont aussi influé négativement sur

l’exécution du projet ; (iv) l’instabilité politique dans laquelle a baigné le pays pendant toute la durée du

projet. Ces événements ont engendré de nombreux changements structurels au niveau du ministère de tutelle et au niveau du bureau d’exécution du projet. En effet, le BEP a connu 13 directeurs durant l’exécution du projet et a plusieurs fois été réorganisé et abrité dans plusieurs services ;

(v) la responsabilité de la Baunque est bien explicitée dans le RAP à la page 7 .

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(vi) l’ajout d’activités complémentaires au projet a aussi contribué au retard. (vii) à partir de 1988, le BEP s'est trouvé confronté à l'exécution de deux projets

avec le démarrage du projet Education II. Ce qui a entraîné une dispersion des ressources humaines alors qu'il n'avait pas bien acquis les règles et procédures de la Banque.

3.3.2 Les principales données du calendrier prévionnel et réel d’exécution sont indiquées dans le RAP à la page i. 3.4 Communication de rapports L’évaluation du projet prévoyait la communication à la Banque de rapports trimestriels sur l’avancement du projet. Au total, 15 rapports d’exécution au lieu de 44 couvrant la période du 30 octobre 1981 à mars 1992 disponibles au BEP, ont été transmis à la Banque sur une durée globale d’exécution de 13 ans. Le laxisme de la Banque pour faire respecter ses règles et procédures a favorisé cet état de fait. Cependant, la gestion de l'information du BEP est appréciable car malgré les multiples changements des Directeurs du projet, les archives sont existantes au BEP, ce qui a facilité la tâche de la mission d’évaluation rétrospective de juillet 1998. 3.5 Acquisition des biens et services D’une manière générale, l’acquisition des biens et services s’est faite conformément aux règles et procédures de la Banque. Cependant, certains marchés ont été passés en régie directe, c’est-à-dire réalisés par l’Etat, après avoir demandé et obtenu l’accord de la Banque car il s’agissait de domaines où il n’y avait pas de compétences dans le privé. (RAP, page 11) 3.6 Coûts du projet Le coût total du projet prévu à l'évaluation est de 21,9 millions d'UCF dont 10,4 millions d'UCF en devises et 11,5 millions en monnaie locale. A l’achèvement, le coût réel du projet tel que consigné dans le rapport d’évaluation s’élève à 20,16 millions d’UC (RAP page 5). Une partie du prêt est en devises de 9,57 millions d’UC soit 47 % et l’autre partie en monnaie locale de 10,59 millions d’UC, soit 53 % du total. 3.7 Décaissements et sources de financement 3.7.1 Le financement du FAD prévu à l’évaluation s’élevait à 9,57 millions d’UC. A l’achèvement le coût réel financé par le volet FAD s’élève à 6,17 millions d’UCF. Cet écart entre le coût du projet à l’évaluation et celui à la réalisation, provient des variations à la hausse de l’UCF intervenues en cours du projet et qui ont permis de résorber les dépassements de coûts dus au retard dans l’exécution. En effet, le cours de l’UCF était de 1 UCF = 232,22 FCFA à l’évaluation, alors qu’il était de 774,979 CFA à l’achèvement. Les sources de financement à l'évaluation et à l'achèvement sont présentées à la page vi et dans le RAP à la page 5. 3.7.2 Certaines catégories de dépenses n’avaient pas été prises en compte lors de l’évaluation pour diverses raisons : (a) les études architecturales durant lesquelles les plans devaient être conçus par la section construction de la FJA, sur la base des études faites par les volontaires Hollandais et Américains avec un financement IDA ; (b) les dépenses de fonctionnement, étant donné que ce volet devait être co-financé par l’IDA et le Gouvernement ; (c) les prestations d’un Assistant technique se sont avérées nécessaires suite au rappel par son ministère d’origine du Coordonnateur

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national. Ainsi, 113 926,09 UC, 473 692,33 UC et 114 775,75 UC ont été respectivement dépensés pour les catégories citées ci-dessus. 3.7.3 Le Tableau 3.1 ci-dessous présente les décaissements effectués annuellement pendant les 13 ans d’exécution du projet. On peut constater qu’il n’y a pas eu de décaissement la première année du projet. Ensuite, la somme des décaissements des quatre premières années est presque équivalente à celle prévue pour la première année du projet. Cela démontre la faiblesse du BEP à mettre en œuvre les appels d’offres et les constructions prévus initialement. A partir de la sixième année d’exécution, le décaissement des tranches a atteint plus d’un million d’UC, les décaissements des années suivantes n’atteignent pas dans la plupart des cas 500 000 UC. Le financement étant parallèle, chaque bailleur de fonds a préparé son RAP contenant les détails des financement et des décaissements.

Tableau 3.1 Calendrier prévisionnel et réel des décaissements sur les ressources du FAD

Années Prévisions (millions d’UC) Réalisations (millions d’UC)1979 1,83 - 1980 2,21 0,52 1981 1,77 0,41 1982 0,79 0,25 1983 0,08 0,55 1984 0,42 1985 0,53 1986 1,25 1987 0,57 1988 0,97 1989 0,25 1990 0,12 1991 0,15 1992 0,03 1993 0,05 TOTAL 6,70 6,15 Reliquat annulé le13/05/93 0,01 Source : RAP 1994 et mission du RAPP, 1998. 3.8 Respect des conditions et dispositions de l’accord de prêt La plupart des conditions de l’accord de prêts et des autres conditions ont été réalisées. Cependant, celles relatives à la contribution du Gouvernement, la mise à disposition des terrains viabilisés n’ont pas été respectées. De même, la fourniture des rapports intérimaires, la communication des rapports des commissaires aux Comptes à la Banque n’ont pas été réalisées. 4. EVALUATION DES PERFORMANCES 4.1 Performance à l’exploitation 4.1.1 Les infrastructures réalisées dans le cadre du projet ne sont pas utilisées rationnellement à cause de la situation financière du pays due aux conditions des institutions internationales telles que la Banque mondiale et le FMI. Les infrastructures réalisées, le mobilier, les équipements et le matériel agricole sont exploités de façon peu satisfaisante. Les activités de formation, de production

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sont pratiquées à moitié. La conception des bâtiments du projet est globalement satisfaisante. Cette performance est insuffisante à cause des points suivants : i) le changement de la durée des cursus de formation ; ii) la sous-utilisation et la non-utilisation de certaines infrastructures par

l’absence de systèmes d’exploitation appropriés, d’orientation politique ou pédagogique clairs et la réduction du budget de fonctionnement ;

iii) l’arrêt momentané de la formation des formateurs des CFFA et la réduction

des effectifs des jeunes dus à la démotivation et au changement d’attitude des jeunes, et au PAS.

4.1.2 Comme on peut le constater, le Tableau 4.1 démontre clairement une situation décroissante des effectifs dans les structures de formation du Ministère de l’agriculture malgré les efforts du Gouvernement :

Tableau 4.1 Evolution des effectifs des centres de formation des jeunes agriculteurs

CENTRES

1980

1994

1996

CFJA (ouverts) 507 315 118Effectifs jeunes 17 436 5 773 1 813Jeunes/classe 26 18 18Animateurs en poste 441 737 398 CFFA (Ouverts) 3 3 3Formateurs recyclés 863 737 346Encadreurs formés - 180 95 GJA (ouverts) 123 394 501Membres - 8 200 12 610Animateurs en poste 246 394 45 CPR (ouverts) 3 5 5Jeunes formés - 200 176Producteurs formés - 684 410Source : Statistiques compilées par le Secrétariat permanent pour l’appui aux jeunes producteurs, et la mission d'évaluation rétrospective de juillet 1998. 4.1.3 La performance à l’exploitation a été affaiblie par le ralentissement du fonctionnement des infrastructures créées dans le cadre du projet (budget insuffisant, baisse des effectifs, incohérence des objectifs pédagogiques et de production). A l’évaluation du projet, les données sont différentes de celles obtenues à l’évaluation rétrospective. Les infrastructures sont en général bien réalisées. Le système de formation n’admet pas de redoublement. L’analyse du rendement interne ne s’applique pas. 4.1.4 La situation est pire dans les CFFA (ex-CFMR) qui forment les formateurs. Avec un effectif de 20 élèves-conseillers en1993/94, l’effectif du CFFA de Kamboinsé est passé à 8 en 1996-1998. Dans la même période, le nombre de formateurs n’a pas évolué, restant constamment à 8 ou 9. Pour

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un établissement conçu pour 50 élèves-conseillers dans un cycle bis-annuel, le ratio maître/élèves n’atteint pas 1 pour les dernières promotions 96/98, 97/99 et 98/2000, car 9 formateurs pour 4 élèves-conseillers. Cette situation s’explique par la décision du Gouvernement suite au Plan d'ajustement structurel de bloquer les recrutements au Ministère de l’agriculture en dehors des Ministères chargés de l’Education, la Santé, et des Finances. 4.1.5 Cette situation se ressent au niveau des CFJA dont le nombre est passé de 507 en 1980, atteignant 650 en 1984, pour retomber à 118 en 1996. Dans la même période, les effectifs sont passés de 17 436, à 17 000 en 1984, pour se situer à 1 104 en 1996. La chute brutale des effectifs est essentiellement due au problème au niveau du groupe cible et au nombre décroissant du personnel. Les parents ne veulent plus envoyer leur progéniture de 12 à 16 ans dans les CFJA, puisqu’ils constituent pour eux une main-d’œuvre utile. Par contre, les déscolarisés de l’enseignement formel (jeunes de Troisième à la 1ère) qui pensent que ces écoles rurales sont des solutions à leur problème d'emploi et de développement social s’inscrivent dans les CFJA. Certains animateurs des CFJA penchent pour la redynamisation du mouvement FJA en récupérant dans le même temps les déscolarisés de l’enseignement formel, en relevant l’âge de recrutement entre 16 et 18 ans au lieu de 11 ans. Contrairement aux objectifs pédagogiques pendant l’évaluation, on trouve rarement en 1997-98 dans les CFJA des enfants de 8 à 11 ans. Dans ces centres, on remarque un vieillissement du personnel enseignant (conseillers), qui ne sont pas remplacés à leur décès ou à leur départ à la retraite ; de plus, la plupart des conseillers en service sont à un ou deux ans de leur retraite. 4.2 Performance financière 4.2.1 La performance financière est jugée insuffisante. Le mécanisme de recouvrement des coûts n'est pas appliqué par l’Etat. Les institutions issues du projet ont des difficultés pour faire face à leurs dépenses courantes, notamment les coûts de maintenance. Leur viabilité financière dépend de la capacité de l’Etat à mettre à leur disposition des ressources financières compte tenu des difficultés que lui-même vit par rapport au plan d’ajustement structurel négocié par les institutions de Bretton Woods. Après le retrait des bailleurs de fonds, le budget alloué aux CPR pour leur fonctionnement (salaires et appointements, achats d’intrants) est équivalent à 11 millions de FCFA. 4.2.2 On remarque dans le système FJA, la non-utilisation rationnelle des structures de formation du projet par l’absence de systèmes d'exploitation appropriés, d'orientations politiques ou pédagogiques claires et adaptées à la situation sociologique du moment, ou enfin la pénurie de budgets conséquents. Les budgets de CPR ont été soutenus par les projets Education I et II, mais à la clôture de ces projets, le Gouvernement n’a pas soutenu de manière conséquente ces centres. En passant d'un budget de 41 millions à 11 millions de FCFA essentiellement constitués de salaires et de frais généraux, le soutien à la production fait gravement défaut. Ces unités, ensemble avec les CFFA, peuvent générer des bénéfices annuels d'environ 40 millions de F.CFA si des unités de production y étaient créées et convenablement organisées. Le soutien économique à l’enseignement proviendrait des bénéfices obtenus de la vente des produits agricoles et pastoraux réalisés par ces centres et l’utilité des compétences de leurs formateurs (qui sont des agriculteurs avant tout et formateurs de surcroît) aux projets de développement soutenus par les Bailleurs de fonds et les ONG internationales, nombreuses à s’intéresser au Burkina Faso. Les CFJA, CFFA et CPR après la réalisation de ces centres ne sont pas autonomes et ne peuvent pas s’autofinancer. 4.2.3 Compte tenu des maigres moyens alloués par l’Etat, les CPR et CFMR ont initié des actions suivantes : (i) la location de salles lors des séminaires ;

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(ii) la redynamisation des petites unités de production de matières végétales et

animales dont les produits sont vendus sur le marché local. 4.3 Performance économique 4.3.1 La performance économique est jugée insuffisante. L’exécution du projet s’est inscrite dans un cadre macroéconomique difficile. Le projet a contribué positivement au développement du système de formation rurale. Il a aussi contribué au développement de l’économie nationale par l’amélioration du secteur agricole. 4.3.2 Le projet a contribué à l’extension du programme d’éducation rurale dans l’ensemble du pays par la création des centres de formation des jeunes agriculteurs au niveau des CFJA, CPR et GJA. Entre 1980 et 1994 année d’achèvement, 200 jeunes ont été formés et 684 producteurs ont été recyclés. Dans les CFJA, 5 773 jeunes ont bénéficié d’une formation octroyée par 737 formateurs. Les jeunes formés sont orientés vers la production agricole. 4.3.3 Néanmoins, le coût de formation d’un élève par an dans les CPR est passé de 410 000 F en 1979 à 1 666 666 F en 1997-98, pour un budget annuel moyen de 28 millions de F.CFA. Le projet fonctionne à la moitié de sa capacité et le coût moyen de formation d’un jeune a pratiquement doublé (si l’on tient compte de la dévaluation du FCFA en 1994). 4.4 Performance institutionnelle et sociale

(a) Développement institutionnel 4.4.1 Depuis 1974, la formation des jeunes agriculteurs a été détachée du Ministère de l’éducation nationale pour être confiée à celui du développement rural, en tant que Direction de la formation des jeunes agriculteurs. Par la suite, cette direction a permis la création du Ministère de l’agriculture. Les ORD ont été créés et soutenus par le projet. De même, la création des centres FJA, toutes les provinces a contribué à la décentralisation des activités de formation des producteurs agricoles. 4.4.2 Récemment, au sein du Ministère de l’agriculture, le Secrétariat d’appui aux jeunes producteurs (SPAJP) a été créé et s’occupe de la prévision, l’organisation de la formation et de la recherche de financements auprès des bailleurs de fonds. La formation continue des cadres travaillant dans le BEP a été assurée. De même l’affectation de cadres ayant acquis l’expérience sur le terrain au BEP, a permis la réalisation des objectifs des projets qui leur sont confiés. (b) Efficacité de gestion et de l’organisation 4.4.3 L’impact institutionnel dans le secteur de la formation rurale s’est concrétisé par la mise en oeuvre, par le BEP et SPAJP, des activités de suivi, d’organisation et d’élaboration des programmes pour l’amélioration de la formation. De nouvelles matières ont été introduites dans les programmes des CPR, notamment l’IEC ; la culture maraichère. (c) Impact socio-économique 4.4.4 La création des CFJA et CPR a impulsé un élan au développement agricole au Burkina Faso. Selon les statistiques obtenues du BEP, on remarque que le nombre d’agriculteurs formés et de Groupements de producteurs a sensiblement augmenté. De 1992 à 1996, bien qu’on constate un

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fléchissement du nombre de CFJA créés qui sont passés de 408 à 118, à l’inverse, le nombre de producteurs a sensiblement doublé, passant de 374 928 membres à 713 173, soit un accroissement net de 52,5 % (Annexes 7 et 8) . Dans la même période, le nombre de femmes membres de ces Groupements de producteurs montre un accroissement du pourcentage de femmes de 20,15 % à 23,95 %. Les Groupements féminins ne sont pas en reste, puisque dans la même période, leur nombre est passé de 2 430 en 1992 à 5 201. Les effectifs sont passés de 134 351 à 287 450, soit un accroissement net de 46,7 %. Entre 1990 et 1996, bien qu’il y ait eu un chevauchement du Projet de formation des jeunes agriculteurs avec le Projet de renforcement des enseignements primaire, secondaire et du monde rural (Education II), le nombre de jeunes formés dans les CPR a sensiblement augmenté, passant de 36 à 443. Ce sont donc 443 jeunes agriculteurs formés qui travailleront dans la production agricole. On remarque depuis ces deux dernières années la création des centres privés de formation des jeunes agriculteurs autorisés par le Ministère de l’agriculture. Ce qui montre l’engouement des populations rurales pour ce système qui leur permet d'être économiquement indépendants. 4.5 Performance environnementale 4.5.1 Cette question n’était pas traitée dans les projets de développement des années 70. Depuis ces dernières années, l’importance de l’environnement s’est accrue grâce à ces projets. Cependant, les CFJA et les CPR construits n’ont pas d’impact sérieux sur l’environnement. Concernant leur intégration dans le milieu physique, il y a lieu de remarquer que le lieu d'implantation de la plupart de ces centres cadre bien avec le milieu, de par la vocation agricole et pastorale des populations environnantes. Mais l’utilisation du bois de chauffe pour la cuisine dans les CPR pour l’alimentation des stagiaires pourrait à la longue agir sur les arbres aux alentours. L’administration de ces centres ne met pas l’accent sur l’environnement, en particulier le reboisement. 4.5.2 Concernant l’intégration dans le milieu économique et socioculturel, il a été constaté que l’implantation de ces centres apporte un début de développement des villages voisins qui profitent des forages pour l’eau potable et des possibilités qui leur sont offertes d'avoir un revenu en travaillant dans les centres ou dans leurs unités de production comme garçons de fermes. 4.6 Impact sur la population féminine Aucune femme n’enseigne dans les CPR, ni dans les CFFA. Un relevé des statistiques dans la circonscription de Réo compilées par la SP-OFPP démontre la présence trois fois supérieures des femmes par rapport aux hommes dans le domaine de l’agriculture : dans 429 groupements de producteurs, on rencontre 12 079 femmes sur une population totale de 17 440, soit 69,26 %. La situation étant relativement pareille dans tout le pays, cela montre l’importance que la femme devrait avoir dans le développement économique. 4.7 Performance des consultants, entrepreneurs, fournisseurs et de l’Emprunteur 4.7.1 Performance des consultants Le recrutement d’un assistant technique dans le domaine des travaux publics n’était pas prévu à l’évaluation. Pendant l’exécution, cela s’est avéré nécessaire, pour assurer le suivi et le contrôle technique des travaux de construction des CPR de Goundi et de Koudougou (bâtiments, retenues d'eau, forages, installations des groupes électrogènes et pompe solaire pour une durée de 17 mois. La performance de l’assistance technique a été satisfaisante dans l’ensemble. Par contre, il lui est reproché d'avoir permis l’utilisation d'un équipement souvent inadapté pour les sites du projet. Par exemple, les groupes électrogènes de Goundi et de Koudougou sont sous-exploités car

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leur puissance dépasse largement les besoins des CPR. La performance du chargé de la conception architecturale du projet des deux CPR et de la Direction de la FJA, y compris l’établissement des dossiers techniques d'exécution est satisfaisante, bien que l’on déplore l’absence de système de drainage des eaux de pluies en ce qui concerne les 2 CPR. 4.7.2 Performances des entreprises 4.7.2.1 Dans le cadre de ce projet, il a été passé 72 marchés pour des travaux, fournitures et services. D'une façon générale, ces marchés ont été exécutés de façon satisfaisante, hormis deux cas de résiliation. 4.7.2.2 Toutefois de nombreuses difficultés ont été enregistrées dans le cas des marchés de travaux, notamment dans la construction des CPR de Goundi et de Kodougou, et du bureau régional de Dédougou, dont les entreprises à la suite de leur défaillance manifeste ont été mises sous tutelle administrative et le reste des travaux exécutés dans le cadre d'une régie semi-directe. 4.7.2.3 Il a été remarqué la lenteur dans : les analyses des soumissions aux AO ; la proclamation des résultats (6 à 7 mois) ; la non-communication des résultats des AO aux entreprises non adjudicataires qui continuent de supporter les agios des cautions bancaires ; le long délai enregistré par la Banque pour procéder aux paiements directs ; la clarification des spécifications techniques des équipements et fournitures dans les DAO. Cette situation a retardé les activités des entreprises. 4.7.3 Performances de l’Emprunteur La performance de l’Emprunteur est satisfaisante et le projet dans son ensemble est bien exécuté, mais les points suivants sont à souligner : les délais trop longs pour la mise en vigueur du projet, la non-communication des rapports d’avancement à temps à la Banque, les sanctions pour non-paiement des arriérés, des budgets restrictifs. Le projet est dans l’ensemble bien réalisé malgré ses difficultés financières pour le fonctionnement des structures du projet. 4.8 Performance du groupe de la Banque 4.8.1 La Banque n’a pas participé à l’identification et à la préparation du projet. Pendant l’évaluation, le calendrier d’exécution n’a pas été mentionné. 4.8.2 les objectifs quantifiables n’ont pas été traités dans la section appropriée de définition du projet. Les objectifs sectoriels, quantitatifs et qualitatifs n’ont pas été définis de manière réaliste. En outre, la contribution des centres créés à la réalisation de ces objectifs, n’a pas été fixée pour tenir compte de la préservation des acquis à la fois sur les plans formation rurale, infrastructure et pédagogique en vue d’une bonne organisation, gestion et technique de production et animation. 4.8.3 De 1981 à 1992, la Banque a assuré 10 missions de supervision, soit moins d’une mission par an. Ces missions ont aidé l’Emprunteur à acquérir les aptitudes à l’organisation des appels d’offres dans les temps prévus à l’évaluation. 4.8.4 Les problèmes de la Banque se résument comme suit : lenteur dans le traitement des documents à communiquer à l’Emprunteur ; dans le traitement des AO ; dans les paiements directs aux entreprises ; insuffisance des missions de supervision organisées par la Banque quand le pays est sous sanctions, manque de coordination avec l’IDA, l’absence de formation à l’intention des responsables de l’agence d’exécution. Les performances de la Banque sont moyennes compte tenu des points soulignés ci-dessus.

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4.8.5 En outre, la Banque n’a pas participé à l’identification et à la préparation du projet ; c’est la raison pour laquelle elle n’a pas pu clarifier son approche avec l’IDA concernant le choix des matériaux de construction des CFJA. L’IDA préconisait la construction en semi-dur, la Banque, quant à elle voulait celle en dur. D’autre part, le Rapport d’évaluation n’a pas spécifié la contribution de l’Etat en termes de composantes, de catégories de dépenses et de calendrier de financement. L’Etat burkinabé affirme qu’il a versé sa contrepartie en salaires au BEP. Il a été constaté que cette contrepartie n’a ni été versée, ni comptabilisée au BEP. 5. DURABILITE DU PROJET 5.1 Durabilité physique (Entretien et maintenance) 5.1.1 Les bâtiments sont généralement bien conservés, certains CPR présentent des bâtiments à l’allure neuve, mais l’entretien n’a pas été assuré si bien que certains bâtiments des CPR présentent des fissures aux murs. En outre, les plafonds des salles de classes et des ateliers du CPR de Konguoussi sont troués par endroit. Aussi, la maintenance des équipements n’est-elle pas bien assurée. Les mêmes défaillances sont constatées dans les deux CFFA. 5.1.2 Concernant les CFJA, les bâtiments bien conservés sont ceux construits en dur par le FAD. Les CFJA construits par l’IDA en semi-dur, sont pour la plupart dégradés car le banco ne résiste pas aux intempéries après une dizaine d’année de fonctionnement. Il est à remarquer que dans la plupart des CFJA, les matériels et équipements acquis ne sont plus sur place. Les animaux achetés dans le cadre du projet sont morts et n’ont pas été remplacés. Enfin, le nombre de CFJA fonctionnels a considérablement diminué compte tenu des changements intervenus dans la perception des paysans à propos du système FJA et aussi dans le groupe cible. 5.2 Durabilité des effets du projet 5.2.1 La durabilité des effets du projet est menacée par le Ministère de l’agriculture qui n'affiche pas une volonté de redynamiser les structures crées dans le cadre du projet faisant partie d'un vaste programme de développement de la formation agricole au Burkina Faso. 5.2.2 L’exploitation actuelle des réalisations (centres FJA, CPR, CFFA) n’est pas optimale. Presque tous ces centres ne sont pas utilisés à pleine capacité. L’un des effets des PAS négociés par les institutions de Bretton Woods avec le Gouvernement, notamment la décision de ne plus recruter des agents dans les ministères autre que ceux de la santé, de l'éducation et des finances a été traduit par l’arrêt du recrutement des cadres du Ministère de l’agriculture. Ce qui a entraîné la démotivation des formateurs et la baisse des effectifs des formateurs, et jeunes stagiaires dans lesdits centres. Ces mêmes problèmes influent sur la capacité des structures créées à atteindre les objectifs assignés à l'évaluation. En considérant que l’insertion des jeunes formés par les CPR, les CFJA et les GJA n'est pas de se faire recruter par l'administration, mais plutôt de s'installer dans le privé pour être indépendants économiquement, il n'y pas lieu de ralentir la formation dans ces centres. Dans une hypothèse optimiste de former dans les cycles bis-annuels voire en 18 mois 100 jeunes par CPR. En moyenne la performance des deux CPR construits dans le cadre du projet sera de 200 à la fin de chaque cycle de formation. En relevant l'âge de recrutement dans les CFJA à 16 ou 18 ans, au lieu de 11 et 12 ans prévus à l’évaluation, notamment les déscolarisés du niveau de la 3ème, les 118 CFJA ouverts dont la capacité d’accueil est de 35 élèves chacun formeront annuellement 4 130 jeunes producteurs. Ainsi la durabilité des effets du projet sera maintenue.

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5.2.3 Le Secrétariat d'appui aux jeunes producteurs ne rentabilise pas les investissements consentis en ouvrant les CPR à la jeunesse, aux déscolarisés de l’enseignement formel et aux paysans. Des formations de courtes durées des paysans peuvent être organisées dans le cadre d’un projet global de réduction de la pauvreté. La création d'unités de production pourra apporter une aide substantielle aux coûts de fonctionnement. Il apparaît à travers les entretiens de la mission d’évaluation rétrospective avec des directeurs de CPR que la production végétale et animale peut rapporter un chiffre d’affaires annuel de 40 millions de F.CFA par an, hormis la location des salles pour la tenue de séminaires. L’utilisation des compétences des formateurs par les ONG internationales installées dans les provinces est aussi une possibilité offerte aux centres en vue de se constituer des ressources financières. 5.2.4 Par ailleurs, les bailleurs de fonds financent les projets d'éducation et de formation en rang dispersé. Il n'existe pas de stratégie commune de développement obtenue avec l’accord de tous. Le Gouvernement ne s'applique à les convoquer pour une revue annuelle du secteur. 6. NOTATION DE LA PERFORMANCE 6.1 La notation de la performance figure à l’Annexe 4. La performance du projet à l’exécution a été jugée satisfaisante. La note moyenne est 2,46 et classe la performance dans la catégorie S. La performance de la Banque est jugée satisfaisante, bien que le projet n’ait pas été identifié et préparé par la Banque. La lenteur de la Banque dans les traitements des DAO et la faible fréquence des missions de supervision ont influé négativement sur l’exécution du projet. 6.2 La réalisation des objectifs est satisfaisante avec une moyenne de 2,57 et se classe dans la catégorie S. Cependant la rentabilité des investissements n’est pas efficace si les centres de formation ne participent pas assez à la constitution de leurs ressources propres par la création d’unité de production en leur sein. Les jeunes sortis des centres de production ont rejoint le secteur privé où ils participent au développement agricole du pays. 6.3 La rubrique «développement institutionnel » est notée à 3,25. L’arrêt des recrutements au Ministère de l’agriculture causé par le PAS s’est traduit par le ralentissement des activités de formation. La création des structures de formation et d’appui a favorisé la création du Ministère de l’agriculture. Le BEP a été renforcé par un personnel compétent. 6.4 La durabilité du projet avec la moyenne 1,57 est insuffisante dans un environnement politique instable ponctué par plusieurs coups d’état. En outre, les programmes d’exploitation ne sont pas assez assurés et l’état n’octroie pas un budget conséquent aux centres et n’assure pas le renouvellement des véhicules et équipements acquis au compte du projet. 7. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS 7.1 Evaluation globale 7.1.1 Les indicateurs de performance sont disséminés dans le Rapport d’évaluation, et devraient être traités dans la section « Objectifs du projet », sont mal définis et irréalistes 7.1.2 Les composantes du projet Education I ont été réalisées de manière satisfaisante, sans dépassement de coût bien que leur réalisation ait duré 13 ans. Le Gouvernement a réalisé des travaux complémentaires.

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7.1.3 Les règles et procédures de la Banque ont été dans l’ensemble respectées. Les études architecturales ayant été financées par l’IDA, le FAD a eu des difficultés de suivi pour cette catégorie de dépenses. L’harmonisation des modèles de construction a entraîné un certain retard dans l’exécution des travaux. L’IDA a proposé les constructions en semi-dur et le FAD, les constructions en dur pour la pérennité des installations. Les faits prouvent qu'il faut investir dans des constructions en dur, car celles qui sont en semi-dur sont actuellement dégradées ou tombent en ruine. 7.1.4 Les nombreuses suspensions du pays pendant l’exécution du projet ont retardé le délai d’exécution du pays (8 ans au lieu de 13). La banque de son côté n’a pas assez supervisé l’exécution de ce projet surtout que les deux étaient à leurs débuts de mise en œuvre des projets éducation de base et du monde rural. Les objectifs ayant été mal définis, cela n’a pas facilité l’évaluation rétrospective. 7.1.5 Le fonctionnement actuel des centres n’est pas convenablement soutenu par un apport financier de l’Etat, ce qui a entraîné la baisse de la qualité de la gestion des centres et des effectifs. Cette situation pose des problèmes liés à l’entretien et à la maintenance des infrastructures réalisées dans le cadre du projet. Le matériel et les équipements n’ont pas été renouvelés après le retrait des Bailleurs de fonds. 7.1.6 Sur le plan économique, le projet a permis de mettre à la disposition du pays des structures de formation et de production, des cadres d’agriculture dont l’action a influé positivement sur la production agricole sur le plan local, régional et national. 7.1.7 Le projet a engendré des effets positifs du projet notamment le développement des groupements de producteurs dont les effectifs ont accru considérablement. Les jeunes formés dans les centres de formation ont rejoint ces groupements de producteurs. Mais ces effets positifs méritent d'être renforcés. 7.1.8 Sur le plan pédagogique, il a été remarqué que les programmes ont subi une amélioration et tiennent compte des priorités et orientations du Gouvernement et des nouvelles cultures introduites dans l’agriculture. 7.2 Rétroaction La mission du RAPP adhère aux conclusions et recommandations du RAP. Les principales leçons autres que celles du RAP que l’on pourrait tirer du projet sont les suivantes : Leçons retenues Leçon n°1 : La non-participation du FAD à l’identification et à la préparation du projet a restreint sa vision dans l’élaboration des objectifs qualitatifs et quantitatifs et l’allocation des ressources judicieuses aux composantes telles que la construction et la fourniture de matériel et d’équipement.(Para. 4.8.1). Leçon n°2 : L’absence d’indicateurs de performance dans le rapport d’évaluation et l’indisponibilité d’informations statistiques à la demande ont rendu difficile l’évaluation rétrospective de l’impact du projet.(Para. 4.8.2). Leçon n°3 : La non-soumission des rapports d’exécution de façon périodique par l’Emprunteur, ne

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permet pas à la Banque de prévoir les termes de référence des missions réalistes et appropriés à la situation d’exécution et ne lui permet pas de décider de l’urgence de ces missions pour aider l’organe d’exécution à pallier ces difficultés. (Para 3.4.1). Leçon n°4 : La méconnaissance des règles et procédures du FAD de l'Emprunteur entraîne des retards au niveau de la mise en œuvre du projet. (Para. 3.3.1). Leçon n°5 : Les nombreuses suspensions pour non-paiement des arriérés que subit l’Emprunteur sont causes de retard préjudiciable à la mise en œuvre du projet. (Para. 3.3.1). Leçon n°6 : Le chevauchement de deux projets d’éducation à exécuter par le même organe d’exécution ne permet pas au FAD de clarifier la gestion de chacun des projets et de situer les responsabilités d’une part. D’autre part, il crée des difficultés à l’organe d’exécution qui n’a pas encore acquis les règles et procédures d’acquisition des biens et services. (Para. 3.3.1). Leçon n°7 : Le manque de budget de fonctionnement (entretien, réparations, soutien aux activités de formation) constitue un problème sérieux quant à la durabilité des résultats du projet. (Para. 4.2). Leçon n°8 : Le renouvellement des équipements et matériel par l’Etat est essentiel pour la pérennité du projet. (Para. 5.1.2). 7.3 Recommandations 7.3.1 Recommandations au Gouvernement

Afin de l’aider à atteindre ses objectifs de développement dans les secteurs de la formation, en particulier agro-pastoral, il est recommandé au Gouvernement de:

(i) respecter les directives du FAD (Para. 3.1.1) ; (ii) prévoir une enveloppe pour la préparation des futurs projets, en collaboration

avec le bailleur de fonds (Para. 3.1.1) ; (iii) éviter les changements fréquents de Directeurs et chefs des projets en cours

d’exécution (Para. 3.3.1) ; (iv) engager rapidement les activités de préparation, lancement et analyse des appels d’offres pour l’acquisition des biens et services (Para. 4.7.2.2) ; (v) revoir l’âge de recrutement dans les CFJA à 16 ans au lieu de 11 ans (Para

4.4.3) ; (vi) accorder la priorité aux projets futurs de formation du monde rural où l’accent

sera mis sur la réduction de la pauvreté, des projets en faveur des femmes, la jeunesse rurale et les adultes, la formation en gestion des coopératives la sauvegarde de l'environnement (Para. 5.2.1) ;

(vii) entreprendre des études pour mieux maîtriser les objectifs ²de développement,

dans les activités suivantes : insertion des jeunes après leur formation dans les CPR ; renforcement des structures de formation agricole existantes et à créer ;

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formation des formateurs par le renforcement des CFFA de Farakoba et de Kamboinsé ; projet d'appui aux femmes comprenant : alphabétisation fonctionnelle, formation en techniques culturales, IEC, crédits, formation en organisation et gestion des coopératives et comptabilité simplifiée ; projet de fixation des jeunes dans leur terroir (formation/production et installation) (Paras. 5.2.1 et 7.1.9) ;

(viii) mettre en place une politique de renouvellement du matériel pour faciliter le

bon suivi après le départ des bailleurs de fonds (Para. 5.1.2);

(ix) s’engager à fournir un budget adéquat aux centres pour l’entretien et la maintenance des acquis et réalisations du projet (Para. 5.2.1) ;

(x) donner un statut d’établissement public national à ces centres afin de leur

permettre juridiquement de constituer une partie de leur budget par la production agricole et pastorale à partir des unités de production (Para. 5.2.1) ;

(xi). définir avec les bailleurs de fonds une stratégie commune de développement

du monde rural pour la redynamisation des infrastructures réalisées dans le cadre des projets et les rentabiliser (Para. 5.2.1) ;

(xii) mettre en valeur les structures de formation créées dans le cadre du projet

ainsi que les ressources humaines impliquées dans la gestion (pédagogique et financière) pour pallier au non-recrutement de formateurs au Ministère de l’agriculture négocié par le PAS (Para. 5.2.2) ;

7.3.2 Recommandation à la Banque Il est recommandé à la Banque de :

(i) s’impliquer davantage dans l’identification, la préparation et l’évaluation des

projets cofinancés avec d’autres bailleurs de fonds et en particulier avec la Banque mondiale (Para. 4.8.1) ;

(ii) préciser les indicateurs sociaux pendant l’identification, la préparation et

l’évaluation d’un projet pour mieux superviser et évaluer rétrospectivement (Para 4.8.2) ;

(iii) prévoir une enveloppe pour la préparation des futurs projets, en collaboration

avec le bailleur de fonds (Para. 3.1.1) ;

(iv) assurer une meilleure supervision des projets en cours d’exécution même si le pays est sous sanction (Para 4.8.3) ;

(v) renforcer les équipes techniques d’experts pour éviter les lenteurs dans les

décaissements et les longs délais de réponses avec le pays Emprunteur(Para. 4.8.4) ;

(vi) uniformiser les types de construction pour éviter des choix de matériaux de

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construction différents comme le semi-dur pour l’IDA et le dur pour le FAD, dans le cas d’un cofinancement (Para 4.8.5 et 5.1.2) ;

(vii) continuer de soutenir le monde rural par la formulation de projet de réduction

de la pauvreté (Para. 7.1.9) ; (viii) entreprendre des études sectorielles pour définir les stratégies de

développement du secteur en collaboration avec d'autres bailleurs de fonds tout en tenant compte des règles de chaque intervenant (Para. 5.2.4) ;

(ix) encourager la création d'une unité de coordination des projets d’éducation qui

facilitera la concertation avec les bailleurs de fonds (Para. 5.2.4). 7.4 Actions de suivi Par le Gouvernement du Burkina Faso 7.4.1 Renforcer les activités des centres par la création d’unité de production en vue de leur permettre de constituer des fonds propres à leur budget de fonctionnement. Revoir le statut des centres en leur donnant un statut d’Etablissement Public National pour que juridiquement, ils puissent être en mesure d’accomplir les activités ci-dessus. 7.4.2 Intégrer les centres (CFJA, CPR et CFFA) dans les projets de réduction de la pauvreté en y accordant une bonne place aux femmes, au jeunes et aux adultes. 7.4.3 définir une stratégie commune de développement du monde rural pour la redynamisation des infrastructures réalisées dans le cadre des projets. Il faudrait rentabiliser ces investissements. Par la Banque 7.4.4 Continuer de soutenir la formation des jeunes agriculteurs en élaborant des projets mettant l’accent sur la réduction de la pauvreté, l’insertion des jeunes formés et l’accès au crédit. 7.4.5 Prévoir une étude sectorielle qui définira le programme commun avec chaque illeur de fonds qui apportera sa contribution parallèlement ou conjointement avec une unité de coordination qui devra se réunir chaque année.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 PAGE 1 DE 3

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REPUBLIQUE DU BURKINA FASO

PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS MATRICE DES RECOMMANDATIONS ET ACTIONS DE SUIVI

Principales conclusions

Recommandations

Actions de suivi

Responsabilité

1.Elaboration et justification du projet 1.1 Les indicateurs de performance sont disséminés dans le Rapport d’évaluation, et devraient être rassemblés dans les objectifs du projet, qui ont été définis de façon idéologique et non réaliste. 1.2 Le FAD n’a pas participé à l’identification et à la préparation du projet alors qu’il devrait le financer conjointement avec la Banque mondiale. 2.Exécution du projet 2.1 Le projet a été exécuté sur 13 ans au lieu de 5 prévus dans le RE. 2.2 13 directeurs et chefs se sont succédé à la tête du projet pendant l’exécution

1.1.1 Les objectifs du projet devraient être définis en termes quantifiables. 1.2.1 Le FAD devrait systématiquement préparer tout projet qu’il finance avec d’autres Bailleurs de fonds afin d’éviter des modifications pendant l’exécution 2.1.1 Le FAD devrait s’assurer que ses règles et procédures sont connues et appliquées par l’organe d’exécution 2.1.2 Le Gouvernement du BF devrait prévoir des fonds pour la mise en vigueur des projets futurs et les doter de moyens 2.2.1 Le Gouvernement devrait éviter les changements fréquents de directeurs et chefs du projet

1.1.1.1Définir les objectifs en termes quantifiables et mesurables 1.2.1.1 Préparer tout projet co-financé. 1.2.1.2 Créer une unité de coordination avec les cofinancier, le Gouvernement pour mieux gérer le projet 2.1.1.1 Le FAD devrait organiser des séminaires d’orientation pour les agents du BEP avant le démarrage du projet, et intervenir dès que possible, en cas de problème. 2.1.2.1 Inscription au budget annuel des dotatiions des nouveaux projets 2.2.1.1 Maintenir pendant l’exécution les directeurs et chefs des projets quelque que soit la configuration politique du moment.

•FAD (Dépt. Des opérations) •FAD (Dépt. Des opérations) •FAD (Dépt des opérations) •Emprunteur •Emprunteur

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ANNEXE 1 PAGE 2 DE 3

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REPUBLIQUE DU BURKINA FASO PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS

MATRICE DES RECOMMANDATIONS ET ACTIONS DE SUIVI

Principales conclusions

Recommandations

Actions de suivi

Responsabilité

2. Exécution du projet (suite) 2.3 Le FAD n’a pas assuré une supervision du projet pendant les périodes de sanctions du pays pour non –paiement des arriérés. 3. Respect des conditions de l’accord de prêt 3.1 La réalisation de la troisième condition qui stipulait que le Gouvernement devrait verser sa contrepartie à l’organe d’exécution et la cinquième, la mise à disposition de la construction des 2 CPR des terrains viabilisés n’ont pas été réalisées. 4. Evaluation de la performance et résultats du projet 4.1 La performance à l’exploitation est jugée insuffisante. Car les réalisations ne sont pas utilisées à leur pleine capacité. Le fonctionnement actuels des centres n’est pas convenablement soutenu par une apport financier du Gouvernement, ce qui a entraîné la baisse de la qualité des gestion des centres et celles des effectifs. Cette situation pose des problèmes liés à l’entretien, à la maintenance des infrastructures réalisés et fournis dans le cadre du projet.

2.3.1 Elle doit assurer une meilleure supervision des projets en cours d’exécution en organisant plusieurs missions de supervision par an des projets concernés. 3.1.1 Le Gouvernement devrait indiquer au FAD les conditions qui techniquement ne peuvent pas être satisfaites pendant les négociations de l’accord de prêt. 4.1.1 L’Emprunteur devrait mettre en valeur les structures de formation crées dans le cadre du projet ainsi que les ressources humaines impliquées dans la gestion (pédagogique et financière) pour éviter le blocage crée par les institutions de Bretton Woods imposant les Programmes d’ajustement structurel ; 4.1.2 Le FAD doit continuer de soutenir le monde rural en veillant à la mise en oeuvre des projets de réduction de la pauvreté.

2.3.1.1 Renforcement des directives en matières de supervision 3.1.1.1 Le FAD ne doit pas consentir au premier décaissement tant que les conditions préalables ne sont pas satisfaites 4.1.1.1 Renforcer les centres créés en leur octroyant un budget de fonctionnement adéquat et en leur permettant d’obtenir des ressources en y créant des unités de formation et organiser des sessions de formation à la carte et de courte durée 4.1.2.1 Prévoir les projets de réduction de la pauvreté.

•FAD (Dépt. des opérations) •FAD (Dept. des opérations) •Emprunteur •Le FAD (Dépt. des opérations, OPEV)

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REPUBLIQUE DU BURKINA FASO PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS

MATRICE DES RECOMMANDATIONS ET ACTIONS DE SUIVI

Principales conclusions

Recommandations

Actions de suivi

Responsabilité

4. Evaluation de la performance et résultats du projet (suite) 4.2 Le FAD n’a pas assuré un suivi constant du projet en n’effectuant que 10 missions de supervision sur 13 ans d’exécution. 4.3 La soumission des rapports trimestriels d’avancement du projet s’est effectuée de façon non satisfaisante. 4.4.L’harmonisation des modèles de construction a entraîné un certain retard dans l’exécution des travaux. L’IDA a proposé les constructions en semi-dur et le FAD a préconisé les constructions en dur pour la pérennité des installations. 5. Durabilité 5.1 L’apport financier du Gouvernement ne permet pas d’entretenir les réalisations et de maintenir les équipements acquis au compte du projet. 5.2 Le matériel n’a été pas renouvelé après le retrait des Bailleurs de fonds. 5.3 Le manque de soutien en matière de budget de fonctionnement des centres constitue un problème sérieux quant à la durabilité du projet

4.2.1 Le FAD devrait suivre de près les activités des projets en programmant régulièrement des missions de supervision sur le terrain. 4.3.1 L’Emprunteur doit soumettre les rapports trimestriels d’avancement du projet de façon périodique pour permettre au FAD de l’aider à corriger. 4.4.1 Le FAD devrait participer à la préparation avec le co-financier en vue d’harmoniser les points de vue et décisions pendant l’exécution 5.1.1 Le Gouvernement doit prévoir les dotations des budgets adéquats aux centres pour l’entretien et la maintenance des acquis et réalisations du projet 5.2.1 Le Gouvernement doit s’engager à assurer le renouvellement du matériel pour faciliter le bon suivi après le départ des Bailleurs de fonds 5.3.1 Le Gouvernement doit mettre à la disposition des centres un budget de fonctionnement adéquat ou leur permettre de créer des unités de production agricole et pastorale pour la constitution de leur budget propre.

4.2.1.1 Etablir un plan d’action de suivi clair avec dese dates buttoires des actions à prendre. 4.3.1.1 Application des directives concernant les rapports trimestriels d’avancement aux périodes prévues. 4.3.1.2 Le FAD doit réagir rapidement 4.4.1.Encourager les missions conjointes avec le co-financier pour harmoniser les points de vue 5.1.1.1 L’entretien des bâtiments et la maintenance des équipements pour la pérennité du projet incombe au Gouvernement. 5.2.1.1 Renouveler le matériel pour la pérennité du projet. 5.3.1.1 Changement de statut d’établissement public national aux centres (CPR, CFFA) pour leur permettre de constituer leur budget propre en complétant celui alloué par le Gouvernement.

•FAD (Dépt. des opérations) •Emprunteur •FAD •FAD (Dépt. des Opérations). •Emprunteur •Emprunteur •Emprunteur

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BURKINA FASO PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS

MATRICE RETROSPECTIVE DU CADRE LOGIQUE DU PROJET

HIERARCHIE DES OBJECTIFS

INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES

MOYENS DE

VERIFICATION

HYPOTHESES

(Vérification)

Evaluation

Achèvement Post-évaluation

OBJECTIFS SECTORIELS 1. Favoriser l’extension du système et l’amélioration du système d’enseignement et de formation de base. OBJECTIFS DU PROJET 1. Améliorer et relever le niveau de la formation des jeunes agriculteurs dans les six ORD en dotant les institutions actuelles d’un supplément d’infrastructure. 2. Etendre le programme d’éducation rurale a de nouveaux villages grâce à la construction de nouveaux CFJA. 3. Consolider l’administration et les services d’appui du programme d’éducation rurale, et améliorer la formation des enseignants et du personnel.

1.1 725 CFJA pour 25.478 élèves ; 3 CFMR ; 123 GJA et 863 formateurs, 246 formateurs dans les 123 GJA, 3 CPR. 1.1 Inscription d’environ 21.000 élèves dans 548 CFJA dont 160 nouveaux CFJA. ;35 élèves par classe 2.1 Construire et équiper 45 CFJA dont la capacité totale sera de 1600 stagiaires 3.1 Recycler 136 formateurs/formatrices en plus des 305 déjà existants au CMFR de Kamboinse ; et former 184 nouveaux formateurs/formatrices entre 1979 et 1984 au CMFR de Fakoroba.

1.1 315 CFJA pour 5.773 élèves ; 3 CFFA, 394 GJA pour 8.200 membres, 5 CPR ayant formé 200 jeunes et 684 producteurs. 1.1. 16.000 jeunes inscrits , 25 élèves par classe dans 408 CFJA 2.1. réalisés (45 CFJA construits) 3.1. En 1994, 737 formateurs en poste, 180 encadreurs formé s

1.1 118 CFJA pour 1.813 ; 3 CFFA ayant formé 95 formateurs ; 501 GJA pour 12.610 membres, 5 CPR ayant formé 176 jeunes et 410 producteurs. 1.1. 1.813 élèves inscrits dans 118 CFJA en 1996 ; 15 élèves par classe 2.1.. Idem 3.1. En 1996, 346 formateurs en poste et 95 encadreurs formés

1.1.1 Statistiques du Service Pédagogique de la FJA, MA et BEP. 1.1.1 Statistiques du M.A. 1.1.2 Rapports de l'IDA 2.1.1Statistiques du M.A. 3.1.1 Statistiques du M.A. (

1.1.1.1 Le projet est bien réalisé 2.1.1.1 Idem 3.1.1.1 Le PAS a ralenti le recrutement de formateurs au MA

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BURKINA FASO PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS

MATRICE RETROSPECTIVE DU CADRE LOGIQUE DU PROJET

HIERARCHIE DES OBJECTIFS

INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES

MOYENS DE

VERIFICATION

HYPOTHESES

(Vérification)

Evaluation

Achèvement Post-évaluation

OBJECTIFS DU PROJET (suite) 4. Aider les jeunes formés dans les CFJA à s’installer dans leurs villages avec le matériel agricole qui leur sera fourni. REALISATIONS 1. Construction de 45 centres FJA, 2 CPR, la Direction FJA 2. Equipement et installation pour 300 CFJA, 600 GJA, les services régionaux de Bobo-Dioulasso, 2 CPR, l’Unité de formation des techniciens ruraux en construction et TP 3. Acquisition de mobilier et de matériel pour 80 nouveaux centres FJA, 300 centres CFJA, 2 CPR, la Direction, les services d’appui, les services régionaux d’appui, UFTRCTP

4.1 Equiper et installer 600 GJA constitués d’anciens élèves des CFJA. 1.1 Idem 1.1 Idem 3.1 Acquisition de mobilier et de matériel pour 80 nouveaux centres FJA, 300 centres CFJA, 2 CPR, la Direction, les services d’appui, les services régionaux d’appui, UFTRCTP

4.1 Equipement et installation de 248 CFJA au lieu de 300, 310 GJA au lieu de 600 1.1 Réalisés 1.1 Réalisé Equipement et installation pour 248 CFJA au lieu de 300, 2 CPR, 310 GJA au lieu de 600, les services régionaux, 2 CFMR, l’UFTRCTP, et 5 bureaux régionaux dans le reliquat 3.1 Réalisé. Mobilier pour 179 CFJA au lieu de 80 nouveaux CFJA, matériel pour 298 CFJA au lieu de 300, 2 CPR, la Direction, les services d’appui, les services régionaux d’appui, UFTRCTP

4.1 Idem 1.1 Idem 1.1 la Maintenance n’est pas assurée. 3.1 Idem

4.1.1 Procès-verbaux de réception des équipements et matériels agricoles 4.1.1.1 Rapports de l'IDA et ONG 1.1.1 Procès −verbaux de réception des travaux, Rapports trimestriels, RAP 1.1.1 Rapports trimestriels d’avancement, RAP 3.1.1 Idem

4.1.1.1 Ralentissement du mouvement CFJA à cause de la perception des parents et des jeunes préférant l’enseignement formel 1.1.1.1 Les coordonnateurs assurent bien le suivi 1.1.1.1 Les budgets de fonctionnement alloués par l’Etat ne permettent pas de bien maintenir les équipements. 3.1.1.1 Idem

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ANNEXE 2 PAGE 3 DE 3

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BURKINA FASO PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS

MATRICE RETROSPECTIVE DU CADRE LOGIQUE DU PROJET

HIERARCHIE DES OBJECTIFS

INDICATEURS OBJECTIVEMENTS VERIFIABLES

MOYENS DE

VERIFICATION

HYPOTHESES

(Vérification)

ACTIVITES 1. Construction 2. Fourniture d’équipement 3. Acquisition de mobilier et matériel

RESSOURCES BUDGETAIRES (en millions d’UC) Catégories de dépenses Prévu Réalisé Construction 4,2 3,86 Mobilier 0,5 0,46 Equipement technique et matériel 3,1 2,86 Assistance technique 3,0 2,77 Traitements et dépenses d’exploitation 5,6 5,15 Coûts de Base 16,4 15,10 Dépassement de quantité 5% 0,8 0,76 17,2 15,86 Hausse des prix 4,7 4,30 Coût total du projet 21,9 20,16 Sources de financement Prévu Réalisé - FAD 6,7 6,17 - IDA 12,6 11,60 - Gouvernement 2,6 2,39 Total 21,9 20,16

Rapports trimestriels

- Rapports d’audit externe, Grand livre de décaissements de la Banque

- Les actions des Bailleurs de fonds sont coordonnées. - Pas de dépassements des coûts. - Reliquat supprimé le 13 mai 1993. Le Gouvernement ne subit pas de suspension a pour non-paiement des arriérés au FAD

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ANNEXE 3 PAGE 1 DE 3

PROJET DE FORMATION DES JEUNES AGRICULTEURS

FORMULAIRE PR1 PERFORMANCE DE L’EXECUTION

No. INDICATEURS NOTE

(1 à 4) OBSERVATIONS

1. Respect du calendrier d’exécution 1 Il manque dans le RAP le calendrier d’exécution. L’exécution s’est déroulée sur 13 ans au lieu de 5 comme initialement prévu, la lourdeur administrative, la méconnaissance des règles et les suspensions du pays au FAD ont affecté les délais de réalisation

2 Respect des coûts 4 Le projet a été réalisé dans les limites du budget assigné. Cela est dû à l'augmentation de l'UC

3 Respect des conditions et dispositions de l’accord de prêt

3 Globalement satisfaisant, sauf certaines conditions n’ont pas été respectées(budget et viabilisation).

4 Adéquation de la supervision et des rapports d’activité

1 La fourniture des rapports d’avancement et trimestriels ne s’est pas faite de manière régulière

5 Exploitation satisfaisante le cas échéant

2 Les réalisations sont de qualité satisfaisante, cependant la maintenance et les réparations ne sont pas assurées. Les réalisations fonctionnent au quart de leur capacité

Evaluation globale de la performance d’exécution

2,4 La performance d’exécution est globalement satisfaisante

FORMULAIRE PB1

PERFORMANCE DE LA BANQUE

No. INDICATEURS NOTE (1 à 4)

OBSERVATIONS

1 A l’identification s.o Le projet n’a pas été identifié par la Banque 2 A la préparation 2 Il n’a non plus été préparé par la Banque 3 A l’évaluation 2 La Banque s’est servi des documents de préparation de la

Banque Mondiale et du Gouvernement pour procéder à l’évaluation. Les objectifs n’ont pas été bien définis. Il manque le cadre logique du projet, ainsi que les hypothèses et risques.

4 A la supervision 2 Sur 13 ans d’exécution réelle, la Banque n’a effectué que 10 missions de supervision, soit moins de 1 par an.

Evaluation globale de la performance de la Banque

2 La performance de la Banque est globale ment satisfaisante

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FORMULAIRE RP1 RESULTATS DU PROJET

No. INDICATEURS NOTE

(1 à 4) OBSERVATIONS

1 Pertinence et réalisation des objectifs

2,57 Satisfaisante

i) Politique macro-économique 2 L'exécution du projet s'est réalisée dans un cadre macro-économique difficile. Les reformes actuelles du Gouvernement sont a soutenir malgré les conséquences sociales du PAS. Le Gouvernement a le soutien de la FAO et du PNUD.

ii) Politique sectorielle 3 La politique sectorielle en matière de formation des agriculteurs prévoit plusieurs projets dans ce domaine dont la redynamisation des centres, le projet d’appui aux jeunes producteurs et l’institution des caisses populaire de crédits.

iii) Réalisations physiques (y compris la production)

3 Les réalisations sont de qualité satisfaisante.

iv) Résultats financiers 1 La récupération des investissements n’est pas efficace. Les centres de formations n’interviennent pas assez dans la constitution de leur budget propre. En y créant des unités de production, ils pourraient le faire.

v) Réduction de la pauvreté 3 Pendant l’évaluation, les problèmes de pauvreté n’étaient pas considérés, mais les effets en termes d’emploi et de distribution des revenus sont. Le nombre de Groupements des productrices est en nette croissance. L’insertion des composantes femmes dans les projets de réduction de la pauvreté doit être une priorité du pays.

vi) Environnement 3 Les réalisations ne créent pas de dommage sérieux à l’environnement. Les centres sont de supports de formation s’intégrant parfaitement avec l’environnement.

Vii Développement du secteur privé 3 Le secteur privé agricole est composé de jeunes sortis des centres de formation rejoignant les Groupements des producteurs. L’engouement suscité par la formation agricole a incité des privés à créer des centres de formation.

viii) Autres (spécifier) S.O. 2 Développement institutionnel 2,75 Satisfaisant i) Cadre institutionnel y compris

restructuration 3 La création des structures, la décentralisation, le

renforcement de l’expérience du BEP et la création du MA sont prolongements des effets du projet.

ii) Systèmes d’information financier et de gestion, y compris systèmes d’audit

4 La mise en place d’un système comptable informatisé et un autre de mise en place de statistiques fiables ont été observés

iii) Transfert de technologie 3 L’introduction des nouvelles techniques de production est disséminée dans le sous-secteur agricole. Le cadres ont été formés à l’étranger. L’utilisation d’une base de données bien que embryonnaire est à remarquer

iv) Dotation du personnel qualifié (y compris rotation), formation et dotation personnel de contrepartie

3 Le BEP est composé de personnel ayant maîtrisé la mise en oeuvre de projet de développement. La formation continue de ce personnel a été assurée.

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ANNEXE 3 PAGE 3 DE 3

3 Durabilité 1,57

Satisfaisante

i) Engagement continu de l’Emprunteur 1 Bien que l’Emprunteur affiche sa volonté de continuer la

formation les institutions créées dans le cadre du projet fonctionnent au quart ou à la moitIé de leur capacité, les budgets alloués aux centres ne sont pas adéquats.

ii) Environnement Politique 1 L’environnement politique est instable a influé sur l’exécution.

iii) Cadre institutionnel 3 Le caractère permanent du Bureau d’exécution de Projet est un atout. Le Projet a favorisé la création d'un ministère de l'agriculture et du monde rural.

iv) Viabilité technique et perfectionnement du personnel

3 La viabilité technique et en matière de personnel est satisfaisante.

v) Viabilité financière, y compris systèmes de recouvrement des coûts

1 Le système de recouvrement des coûts n’est pas bien défini.

vi) Viabilité économique S.O Vii Viabilité environnementale 3 L’implantation des centres de formation d’agriculteurs n’agit

pas sur l’environnement. Par contre, ils s’intègrent au milieu immédiat et sont des sources d’eau potables pour les villages aux alentours.

viii) Mécanismes d’exploitation et de maintenance (disponibilité de fonds récurrents, devises, pièces détachées, atelier de maintenance)

2 Les mécanismes d’exploitation ne sont pas assez assurés. Le Gouvernement n’octroie pas un budget conséquent aux centres. Les véhicules achetés au compte du projet sont tous en panne ou ont été réformés et vendus

4 Taux de rentabilité interne S.O.

Evaluation globale des résultats 2,46 Les résultats sont globalement satisfaisants

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