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Madame, Monsieur, chers parents, Le mois de mars et le début du mois d’avril ont été très intenses à Florimont : de nom- breux événements importants ont eu lieu. Tout d’abord la traditionnelle Semaine des Talents, qui d’année en année, nous dévoile de nouvelles facettes des dons de nos élèves. Ensuite, le 30 mars s’est déroulé le vernis- sage de l’exposition autour d’Olivier Föllmi. Cette exposition comprend les travaux réali- sés dans les différentes classes et sections durant l’année scolaire, ainsi qu’un parcours autour du campus de 36 photos illustrées par les pensées de St François de Sales. Cette initiative qui me tient très à cœur, nous a donné l’opportunité de mêler art et pédagogie. Par ailleurs, elle a permis d’in- carner et de faire vivre concrètement les va- leurs de l’école et cette démarche me semble particulièrement fondamentale dans notre monde où l’ouverture aux autres, à leurs sagesses et la réflexion philosophique et spirituelle ne sont pas forcément considé- rés comme importantes. Cette exposition est ouverte à tous pendant les vacances de Pâques (du 16 avril au 1er mai) et je vous invite à la découvrir, si ce n’est déjà fait. Enfin, le 8 avril, un autre événement important a eu lieu. L’école, ainsi que les 43 autres membres de l’Association Gene- voise des Ecoles Privées, a fermé ses portes pour offrir à ses collaborateurs une journée de réflexion et d’apprentissage. Ces mo- ments sont également importants, car ils permettent à tous les enseignants de se ren- contrer, d’échanger leurs diverses expé- riences, de confronter leurs méthodes, d’en- richir leur parcours. Cette manifestation procède de la même philosophie que celle qui guide notre ensei- gnement quotidien : s’ouvrir aux autres, de- venir plus riche de connaissances afin de pouvoir les transmettre et les partager. Nous parvenons maintenant à la der- nière partie de l’année, celle des examens, des choix et des échéances pour l’avenir et je souhaite que vous ayez pu mettre à profit les vacances de Pâques pour l’aborder. Je forme d’avance tous mes vœux pour la réussite de cette fin d’année scolaire, et vous adresse mes meilleurs messages. Sean Power Directeur Général AVRIL 2011 Bulletin de la Direction Les prémisses d’une mutation inquiétante ? Les supports de l’écriture, y compris les plus anciens, (tablettes d’argile, rouleaux, parche- mins…) ont modifié les connaissances mais aussi la manière d’apprendre et, avec elle, inévitablement, les fonctions cognitives 1 . De ce point de vue l’imprimerie consti- tua un moment essentiel dans le fonction- nement de ce cerveau dont nous ne savons pas grand chose (Comment code-t-il l’information ? Com- ment les neurones effectuent-ils un raison- nement ? Nous l’ignorons.) Les nouvelles technologies de l’informa- tion et de la communication (TICE) ont enva- hi très rapidement l’espace vital non seule- ment des adultes mais des jeunes – et des plus jeunes, des très jeunes parfois 2 . Cela est un phénomène nouveau. Et si nous savons à quel point un cerveau en formation est ré- ceptif à tout apprentissage, nous ne savons pas encore ce que le contact quasi perma- nent avec les machines entraînera sur lui comme conséquences positives ou négatives. Mais nous disposons de certains signes déjà perceptibles, issus du véritable boulever- sement auquel nous assistons – et participons. Des perspectives peu réjouissantes. Le savoir est immédiatement accessible par tous, en tous lieux. Nous habitons un nouvel espace que décloisonnent GPS et portables. Cet espace est traversé par des avalanches d’informations que les jeunes, particulière- ment, ne transforment pas en pensée. Tout professeur le constate (davantage les plus an- ciens) : les élèves sont aptes à gérer simultané- ment plusieurs sources d’information, font preuve de flexibilité mentale, mais perdent la capacité de développer une réflexion – qui, par définition, exige durée et linéarité. Ils enregistrent plus d’informations que par le passé mais n’en font pas de la pensée : ce qu’ils captent demeure juxtaposé, émiet- té. Leur faculté d’attention est altérée (en moyenne de 7 secondes pour les images, dit Michel Serres dans Le Monde du 5 mars 2011) et, de ce fait, leur concentration sur un propos développé linéairement par écrit ou par oral, est de plus en plus réduite. Leur esprit de synthèse est également en déficit. Sur un autre plan, formatée par les mé- dias (pub comprise), leur pensée a tendance à être uniformisée, ce qui ne présage rien de ras- surant : des masses avec un cerveau aliéné ren- forcent la domination des élites pas toujours bienveillantes, rarement philanthropiques. Un exemple est fourni par le e-com- merce. L’ordinateur est un bon cheval de Troie pour tous les malins qui ont à vendre quelque chose : il entre dans l’espace privé de chacun. L’achat, le jeu, se font d’un clic ou deux ; très vite, l’habitude peut se transfor- mer en addiction. Une étude de 1998 à l’université Simon Fraser démontre « qu’un adolescent sur quatre jouant à des jeux vidéo ressent une forme de dépendance à ceux-ci et qu’il est troublé par son manque de contrôle sur son comportement » (http:// www.media-awareness.ca). Aussi quel pa- rent ne craindrait-il pas de voir son enfant se transformer en légume pavlovien ? D’autant que l’alibi, technologique, est a priori respectable. Mais on sent bien que, face à un écran frénétique, un jeune cerveau (dont l’activité se borne à repérer des heures durant les homoncules qu’il compte bien atomiser) risque quelque chose… Confronté aux univers virtuels qui autorisent toutes les libertés, l’adolescent rejette les réalités contraignantes, insupportables, et n’éprouve plus de respect à l’égard du sa- voir, de l’école et du monde enseignant. L’inculture vaniteuse se satisfait de leurres pailletés. La sociabilité se construit autour de faux-semblants, de mirages aussi vains que la « convivialité » facebookienne.

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Madame, Monsieur, chers parents,

Le mois de mars et le début du mois d’avril ont été très intenses à Florimont : de nom-breux événements importants ont eu lieu. Tout d’abord la traditionnelle Semaine des Talents, qui d’année en année, nous dévoile de nouvelles facettes des dons de nos élèves. Ensuite, le 30 mars s’est déroulé le vernis-sage de l’exposition autour d’Olivier Föllmi. Cette exposition comprend les travaux réali-sés dans les différentes classes et sections durant l’année scolaire, ainsi qu’un parcours autour du campus de 36 photos illustrées par les pensées de St François de Sales. Cette initiative qui me tient très à cœur, nous a donné l’opportunité de mêler art et pédagogie. Par ailleurs, elle a permis d’in-

carner et de faire vivre concrètement les va-leurs de l’école et cette démarche me semble particulièrement fondamentale dans notre monde où l’ouverture aux autres, à leurs sagesses et la réflexion philosophique et spirituelle ne sont pas forcément considé-rés comme importantes.

Cette exposition est ouverte à tous pendant les vacances de Pâques (du 16 avril au 1er mai) et je vous invite à la découvrir, si ce n’est déjà fait.

Enfin, le 8 avril, un autre événement important a eu lieu. L’école, ainsi que les 43 autres membres de l’Association Gene-voise des Ecoles Privées, a fermé ses portes pour offrir à ses collaborateurs une journée de réflexion et d’apprentissage. Ces mo-ments sont également importants, car ils permettent à tous les enseignants de se ren-

contrer, d’échanger leurs diverses expé-riences, de confronter leurs méthodes, d’en-richir leur parcours.

Cette manifestation procède de la même philosophie que celle qui guide notre ensei-gnement quotidien : s’ouvrir aux autres, de-venir plus riche de connaissances afin de pouvoir les transmettre et les partager.

Nous parvenons maintenant à la der-nière partie de l’année, celle des examens, des choix et des échéances pour l’avenir et je souhaite que vous ayez pu mettre à profit les vacances de Pâques pour l’aborder.

Je forme d’avance tous mes vœux pour la réussite de cette fin d’année scolaire, et vous adresse mes meilleurs messages.

Sean PowerDirecteur Général

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Bulletin de la Direction

Les prémisses d’une mutation inquiétante ?Les supports de l’écriture, y compris les plus anciens, (tablettes d’argile, rouleaux, parche-mins…) ont modifié les connaissances mais aussi la manière d’apprendre et, avec elle, inévitablement, les fonctions cognitives 1.

De ce point de vue l’imprimerie consti-tua un moment essentiel dans le fonction-nement de ce cerveau dont nous ne savons pas grand chose

(Comment code-t-il l’information ? Com-ment les neurones effectuent-ils un raison-nement ? Nous l’ignorons.)

Les nouvelles technologies de l’informa-tion et de la communication (TICE) ont enva-hi très rapidement l’espace vital non seule-ment des adultes mais des jeunes – et des plus jeunes, des très jeunes parfois 2. Cela est un phénomène nouveau. Et si nous savons à quel point un cerveau en formation est ré-ceptif à tout apprentissage, nous ne savons pas encore ce que le contact quasi perma-nent avec les machines entraînera sur lui comme conséquences positives ou négatives.

Mais nous disposons de certains signes déjà perceptibles, issus du véritable boulever-sement auquel nous assistons – et participons.

Des perspectives peu réjouissantes.Le savoir est immédiatement accessible par

tous, en tous lieux. Nous habitons un nouvel espace que décloisonnent GPS et portables. Cet espace est traversé par des avalanches d’informations que les jeunes, particulière-ment, ne transforment pas en pensée. Tout professeur le constate (davantage les plus an-ciens) : les élèves sont aptes à gérer simultané-ment plusieurs sources d’information, font preuve de flexibilité mentale, mais perdent la capacité de développer une réflexion – qui, par définition, exige durée et linéarité.

Ils enregistrent plus d’informations que par le passé mais n’en font pas de la pensée : ce qu’ils captent demeure juxtaposé, émiet-té. Leur faculté d’attention est altérée (en moyenne de 7 secondes pour les images, dit Michel Serres dans Le Monde du 5 mars 2011) et, de ce fait, leur concentration sur un propos développé linéairement par écrit ou par oral, est de plus en plus réduite. Leur esprit de synthèse est également en déficit.

Sur un autre plan, formatée par les mé-dias (pub comprise), leur pensée a tendance à être uniformisée, ce qui ne présage rien de ras-surant : des masses avec un cerveau aliéné ren-forcent la domination des élites pas toujours bienveillantes, rarement philanthropiques.

Un exemple est fourni par le e-com-merce. L’ordinateur est un bon cheval de

Troie pour tous les malins qui ont à vendre quelque chose : il entre dans l’espace privé de chacun.

L’achat, le jeu, se font d’un clic ou deux ; très vite, l’habitude peut se transfor-mer en addiction. Une étude de 1998 à l’université Simon Fraser démontre « qu’un adolescent sur quatre jouant à des jeux vidéo ressent une forme de dépendance à ceux-ci et qu’il est troublé par son manque de contrôle sur son comportement » (http://www.media-awareness.ca). Aussi quel pa-rent ne craindrait-il pas de voir son enfant se transformer en légume pavlovien ?

D’autant que l’alibi, technologique, est a priori respectable. Mais on sent bien que, face à un écran frénétique, un jeune cerveau (dont l’activité se borne à repérer des heures durant les homoncules qu’il compte bien atomiser) risque quelque chose…Confronté aux univers virtuels qui autorisent toutes les libertés, l’adolescent rejette les réalités contraignantes, insupportables, et n’éprouve plus de respect à l’égard du sa-voir, de l’école et du monde enseignant. L’inculture vaniteuse se satisfait de leurres pailletés. La sociabilité se construit autour de faux-semblants, de mirages aussi vains que la « convivialité » facebookienne.

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Les « amitiés » s’expriment en dialogues pi-toyables de puérilité et de vacuité. L’indi-gence intellectuelle, qui envahit bruyamment les médias, en particulier les écrans petits ou grands, remplace l’enrichissement silencieux que seule procure la « vraie lecture 3 ».

Le résultat est la production en chaîne de crétins sonores.

Des savoir-faire à inventerLes aptitudes cérébrales que développent les machines informatiques n’ont rien d’alarmant tant qu’elles n’excluent pas les facultés néces-saires à l’élaboration de la pensée. La capacité consistant à établir rapidement des liens ra-tionnels entre divers pôles, à combiner des données multiples, à traiter des informations, à les ranger, les associer, les dissocier, l’habileté à gérer plusieurs types de messages simultanés (image, texte, son…), ces dispositions ne sont pas en soi négatives pour peu qu’elles soient orientées, développées à des fins constructives et enrichies par d’autres apprentissages.

Une prise de conscience s’est très vite développée et le changement fondamental dû aux TIC a été accompagné presque immé-diatement par le monde de l’enseignement et de l’éducation. Le challenge consiste main-tenant à inventer des modes d’apprentissage adaptés aux habitus (autant techniques que sociologiques) et permettant aux futurs adultes de fonctionner avec leurs nouvelles connexions cérébrales tout en développant les facultés indispensables consistant, entre autres processus mentaux, à transformer l’information en connaissances, les connais-sances en pensée et la pensée en action.

Les efforts et les mécanismes mis en œuvre pour retenir (mémoire) vont changer de nature.

Plutôt que de faire apprendre « pour plus tard » ce que l’élève peut obtenir ins-tantanément, le professeur va lui enseigner comment se concentrer, comment traiter intelligemment et efficacement le flux infor-matif, comment situer les savoirs les uns par rapport aux autres, comment ne pas subir passivement ce que régurgite le web, bref, il va lui permettre d’acquérir les compétences cognitives que ne développe pas l’ordina-teur, cet âne savant de notre époque.

De ce point de vue, l’enseignant sera davantage dans l’accompagnement (il l’est déjà) que dans la transmission ex cathedra. Il pourra alors se réjouir de l’accès facile (donc de plus en plus démocratique) au savoir, de la libre production de connaissances parta-gées, de la prise en compte des singularités de chaque individu dans son rapport à l’ap-prentissage.

Nous n’avons rien à craindre des ordi-nateurs pour peu que nous nous en fassions des alliés. Quant à notre cerveau, nous pou-vons encore lui conserver toute notre confiance : il recèle des aptitudes qui ne sont toujours pas égalées et ne sont pas près de l’être 4.

Reste cependant à bien prendre la me-sure (et vite) de cette révolution 5 qui ne fait que s’accélérer et dont l’école doit tenir compte sous peine d’être réduite à l’impuis-sance.

Gérard DucDirecteur Pédagogique

1 Facultés cérébrales comme le raisonnement, le

jugement…

2 70% des Américains de 4 ans utilisent un ordi-

nateur. Source : Faut-il encore apprendre ? (San-

dra Enlart et Olivier Charbonnier, éd. DUNOD,

collection Tendances psy)

3 Jusqu’à ce jour, la pensée précédait la recherche

de l’ouvrage, en bibliothèque. Le livre était au ser-

vice de la pensée : il intervenait si nécessaire, sur

demande. L’informatique inverse le processus : la

documentation s’impose d’abord et prend de court

la pensée qui demeure inactive, le cerveau étant

« fasciné » par les découvertes qu’il fait.

4 Par exemple, les ordinateurs traitent l’informa-

tion très rapidement, mais de façon sérielle (c’est-

à-dire une opération après l’autre) ; le cerveau, lui,

opère massivement en parallèle (vision + audition

+ imagination, etc.), d’où sa puissance.

5 Quelques chiffres extraits de Faut-il encore ap-

prendre ? (Sandra Enlart et Olivier Charbonnier,

éd. DUNOD, collection Tendances psy) : 11,3% de

la population mondiale a fait des études supé-

rieures ; 1,5 Milliards d’internautes (ont triplé de-

puis 2000). On en attend 2,3 en 2013. 70% des

internautes ont moins de 30 ans. En 2008 les

Chinois doublent les Américains : 253 Millions

d’internautes contre 220.

Bilan d’une année d’échanges fructueuxDurant sept ans, nous avons travaillé, Da-nielle Föllmi et moi, sur un projet associant photographies du monde et pensées de sa-gesse, issues de toutes les cultures. Le but de ce travail était d’inspirer d’autres regards et d’autres vérités sur des questions fonda-mentales, propres à tous les Hommes. Ce travail, « Sagesses de l’Humanité » s’est concrétisé par la publication de sept vo-lumes de 365 pensées dont le succès mon-dial dépassa nos espérances.

Par l’intermédiaire de Madame Chassot qui suivait la progression de notre travail, et avec Madame Troll, nous avons rencontré le directeur de l’Institut Florimont, Monsieur Power, qui nous présenta ainsi son souhait : « Nous avons un devoir de résultats pour nos élèves et nous atteignons cette exigence.

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Découvrir la philosophie au Primaire…Dans le cadre des interventions de l’Associa-tion « J’aime ma planète » et en lien avec le projet d’école « Les sagesses du monde » à partir des photos et pensées d’Olivier et Da-nielle Föllmi, Mme Jenia Jemmely a proposé cette année à nos classes des ateliers de dia-logue philosophique que nos élèves et nos professeurs ont beaucoup appréciés.

Mais qu’est-ce que « la pratique du dialogue philosophique en communauté de recherche » ? Partant du principe que faire de la philosophie, c’est apprendre à penser, on peut donc commencer dès les classes maternelles. Il s’agit tout d’abord d’une ap-proche éducative dont le but principal est

d’aider les enfants à développer les habiletés leur permettant de penser par eux-mêmes dans un climat de partage, de respect, d’écoute, de compréhension et de réflexion. L’enfant acquiert, de ce fait, une autonomie de pensée qui augmente sa confiance en lui, développe sa qualité d’argumentation, d’évolution, d’expression orale…

La pratique du dialogue philosophique se vit au sein d’un groupe qui cherche en-semble une éventuelle réponse à la question qu’il se pose. Il s’agit d’une co-construction, d’une co-opération où personne ne connaît la réponse, où la recherche est commune, d’où le nom de « communauté de recherche »,

favorisant un climat où se développe non seulement les habiletés de pensée, la qualité du raisonnement, mais également le déve-loppement de valeurs et celui des qualités humaines de respect, d’écoute, d’entraide, de collaboration, d’empathie. Penser par et pour soi-même est tout un art.

Il est à souligner que cette pratique est transversale, puisqu’un enfant qui pense mieux, qui est capable de discerner, d’évaluer, de poser les bonnes questions, va pouvoir exercer toutes les habiletés et les attitudes acquises dans tous les domaines scolaires.

Travailler ainsi avec les élèves va contri-buer à former des enfants capables de réflé-

Cependant, il ne suffit pas de développer l’esprit mais aussi le cœur… » C’est ainsi qu’il fut décidé d’associer les « Sagesses de l’Humanité » au programme scolaire de l’an-née de l’Institut Florimont, afin de célébrer ses 105 ans d’existence et de rayonnement.

En avril 2010, lors de la journée péda-gogique préparant l’année scolaire à venir, nous avons présenté aux enseignants nos trente ans de vie Himalayenne et autour du monde afin que chacun puisse choisir un aspect de cette conférence pour le dévelop-per avec ses élèves durant l’année. Nous avons mis en ligne notre photothèque à la disposition de chacun, comme source d’ins-piration. Une exposition finale, crée par les élèves à partir de mes photographies asso-ciées aux « Orientations » et incarnant les valeurs de l’Institut, a bouclé en avril 2011

cette année riche de création. En même temps furent présentés tous les travaux des élèves réalisés autour de ce projet. Cette expérience dépassa toutes mes espérances. Le résultat est extraordinaire.

En septembre 2010, en début d’année scolaire, après une conférence donnée aux parents pour les associer au projet, je donnais une quarantaine de conférences aux élèves, dans toutes les classes. Durant une heure, je racontais mes expériences de voyage, ce que j’en avais appris, ce que j’avais à partager. Durant une heure, jamais aucun élève ne relâ-cha son attention, jamais une seule chaise ne crissa. Les élèves ne tarissaient pas de ques-tions. Je savourais ce partage. A la fin de cha-cune de mes conférences, j’étais très ému par la chance qui m’était donnée de pouvoir aus-si bien transmettre mon vécu. Je terminais

donc ainsi mes conférences, en m’adressant aux élèves : « Vous avez beaucoup de chance d’être là, dans l’une des plus belles écoles du monde. Mais vous savez aussi prendre votre chance : depuis une heure, vous êtes là, at-tentifs, impliqués, motivés. Je vous en félicite. Et, surtout, je vous en remercie. »

Je remercie aussi toute la direction, tous les enseignants, les équipes techniques et administratives de l’Institut Florimont car elles m’ont permis d’exprimer et de partager ce qui me tient le plus à cœur : le lien entre l’humanité.

Longue et belle vie à l’Institut Flori-mont. Bon et auspicieux chemin à vous, chers élèves. Vous êtes notre futur.

Olivier FöllmiPhotographe

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« Vous êtes le sel de la terre… … Vous êtes la lumière du monde… » Pro-gramme prétentieux pour des adolescents de 16 ans, mais le serait-il moins pour des adultes ? Si ce texte figure dans les Evangiles je crois que c’est bien que ceux-ci nous ap-pellent toujours à nous dépasser, à aller au-delà, à ne jamais se contenter des acquis, à viser l’excellence (quelques lignes plus loin le même texte renchérit : « soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » – peut-on imaginer plus dans le dépassement de soi ?).

Se dépasser, viser l’excellence, voilà des objectifs qui se marient bien avec la tâche éducative, qui consiste bien à éduquer, du latin ex-ducere, conduire dehors. Voila alors un texte qui semble écrit pour des jeunes qui parfois savent se dépasser mieux que les adultes !

C’est en effet un peu ce qui s’est passé avec le groupe des 28 confirmands qui ont reçu le sacrement de Confirmation des mains de Mgr Pierre Farine le 22 janvier, lors de la fête de la St François de Sales, dans une église de St Martin pleine et attentive. Ce groupe a avancé certes avec difficulté, à un rythme irrégulier, avec des motivations différentes, mais il a su durant la dernière retraite montrer un engagement certain, un enthousiasme ravivé.

La célébration était le miroir de cette atti-tude, et nous, les animateurs de ce parcours, nous avons pu mesurer à ce moment tout le chemin que ces jeunes avaient parcouru.

Mais l’Evangile reste réaliste : « Si le sel perd sa saveur, comment redeviendra-t-il du sel ? » Rien n’est jamais acquis, le travail est toujours à recommencer, et ça aussi les jeunes l’ont appris en retraite : lorsque tout se passe bien, lorsque le groupe marche, lorsqu’on travaille tous à la même œuvre, voilà que des bouffées d’égoïsme et de repli sur soi nous guettent, allumées par… un pot

de Nutella ! Autant dire qu’un petit rien peut nous faire tomber de très haut. Ce n’est pas pour ça qu’on arrête d’être sel et lumière, tout n’est pas perdu, le chantier reste ouvert pour ceux qui veulent s’y remettre.

C’est ce qu’on souhaite à ces jeunes : ils ont montré de quoi ils sont capables, ils ont montré leurs limites ; à eux de jouer avec, afin que le monde ne reste pas sans saveur ni sans lumière.

Rodrigo de StephanisAumônier

chir par eux-mêmes, d’analyser une situation, de chercher des solutions. Ils vont apprendre à écouter les autres et à respecter leurs opi-nions (même si elles sont différentes des leurs). Cela va permettre aussi de développer leur esprit critique, leur expression orale ou écrite. Il en résulte une meilleure connais-

sance de soi et un rapport aux autres et au monde plus conscient. Autant de qualités es-sentielles pour devenir un citoyen responsable et actif, soucieux des autres et de la planète.

Deux de nos maîtresses ont déjà fait la formation donnée par l’association « pro-Philo » dont l’approche choisie est celle dé-

veloppée par le philosophe américain Mat-thew Lipman. Elles interviennent déjà dans leur classe, « coachées » par M. Alexandre Herriger (formateur à l’Institut de la Forma-tion Pédagogique (IFP).

Au vu des débuts prometteurs de cette démarche philosophique, tous les titulaires vont entreprendre l’an prochain la forma-tion spécifique de la conduite du « dialogue philosophique ». Cette pratique devrait en outre se poursuivre ensuite dans la section secondaire.

La pratique de la philosophie à l’école n’a rien d’une perte de temps. Elle est d’ail-leurs encouragée par l’Unesco : « Lors de ces ateliers, les enfants font de l’instruction civique, apprennent à respecter des idées différentes, font du français et développent leur vocabulaire en essayant d’utiliser des nuances et des mots plus précis pour s’ex-primer. Les enfants sont ensuite plus éveil-lés ».

Georges LoveyPréfet de la section Primaire

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La semaine des talents 2011

L’équipe A2RS-Innovation 6

U n e f o R M At I o n A U x P R e M I e R S S e c o U R S D A n S L e c A D R e D U M é R I t e I n t e R n At I o n A L

Depuis fin 2010, nous sommes une di-zaine à élaborer une expédition de 2 jours dans le cadre du programme International Award sous la direction de M. Marlot.

Ainsi tous les mardi nous nous grou-pons en salle informatique pour pré-parer le jour J.

ce Mardi un peu spécial nous avions rendez-vous avec M ode et M Pionnier dans une salle du bâtiment des sciences pour une initiation aux Premiers se-cours, formation de 4 heures très ins-tructive et nous permettant désormais de réagir lors d’un accident.

Dalloz Victor, 3B1

La 4e Semaine des Talents fut achevée sous le signe de la solidarité. Après des débuts timides, les artistes se sont inscrits jusqu’au dernier moment. C’est une œuvre collective qui résonne encore dans nos têtes et nous rappelle qu’ensemble nous pouvons faire plus que chacun dans notre coin.

Cette Semaine des Talents fut riche et variée en découvertes de toutes sortes :– Exposition de tableaux, dessins, photos,

mangas, et poteries dans les couloirs du Secondaire,

– Spectacles sur la scène du réfectoire pen-dant l’heure du déjeuner (chansons, break dance et rap, diabolo, sketch, guitares électriques, projection d’une vidéo réali-sée par des élèves pour les TPE et remise des prix de la Créativité Entrepreneuriale),

– Vernissage de l’exposition de photos d’Olivier Föllmi et présentation des tra-vaux réalisés par les élèves,

– Concert classique à La Chapelle (chorales, guitariste, pianistes, violonistes…)

– Concert rock dans la grande salle des

sports avec en première partie l’interpré-tation d’un chant d’un groupe rock punk, Green Day, et d’un sketch de Gad Elmaleh suivi par de grands classiques du rock (Eric Clapton, Eagles, Jimi Hendrix…)

Merci à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin et qui ont fait de cette manifesta-tion un succès.

Nadine LopezProfesseur de langues

Nous, quatre élèves de 4e 4 – Abidine Ousaa-mah, Arias Alexandre, Rubayiza Eric et Stöcklin Lucien – avions décidé, au début de l’année scolaire 2010-2011, de participer au concours du prix de la créativité entrepre-neuriale dont le but était de présenter une idée d’entreprise à un jury (composé de M. Omar Danial, Mme Jane Royston et M. Martin Velasco). Le groupe vainqueur gagnait le droit à un prix d’un montant total de 7 500 Francs, lui permettant de réaliser son projet. Nous nous sommes donc présentés avec cette idée: améliorer des objets de la vie quotidienne pour les rendre plus pratiques, moins dangereux et plus écologiques.

Après une très longue délibération, nous avons gagné le prix de la catégorie « junior ». Suite à cette victoire, nous avons eu envie de présenter notre première inven-tion au 39e Salon International des Inven-tions de Genève : un système d’éclairage extérieur écologique, qui fonctionne avec une source lumineuse.

Celle-ci enverra un faisceau lumineux sur une matière réfléchissante, qui renverra

la lumière sur une autre matière réfléchis-sante, ainsi de suite, jusqu’à ce que la sur-face voulue soit totalement éclairée.

Avec le réfléchissement de la lumière, une seule ampoule permet d’éclairer une vaste surface (le brevet de cette innovation a été déposé). Cela représentait déjà un bon départ, mais cela ne s’est pas arrêté là…bien au contraire…

Au Salon des Inventions, nous avons également remporté le prix du « Groupement des jeunes dirigeant d’entreprise », une mé-

daille d’or pour cette invention et un diplôme.Ayant établi de beaucoup de contacts avec de nombreuse entreprises, nous comptons bien ne pas nous arrêter là…

Abidine Ousaamah, Arias Alexandre, Rubayiza Eric, Stöcklin Lucien

Elèves de 4e 4 ; fondateurs de A2RS-Innovation

6 Ainsi nommée sur la base des premières lettres des

noms de famille respectifs des membres de l’équipe

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Ce vendredi 8 avril, venus des quarante-quatre écoles privées du canton de Genève, plus de mille cinq cents professeurs rejoi-gnaient (sous le soleil) un des cinq sites (dont Florimont) où, durant toute la journée (baptisée « Pollens pédagogiques »), étaient proposés en anglais et en français, confé-rences et ateliers sur des thèmes très variés à dominante pédagogique.

Sous la houlette de l’AGEP (Association Genevoise des Ecoles Privées), cette journée fut organisée de main de maître par Jean-Claude Brès, directeur de l’IFP (Institut de Formation Pédagogique). L’objectif était de faire se rencontrer les différents professeurs dans des activités d’information et de ré-flexion concernant non seulement leurs pra-tiques de l’enseignement mais aussi les pré-occupations s’y rapportant – qu’elles soient techniques, psychologiques ou philoso-phiques

Sur chaque campus, une vingtaine d’intervenants, venus parfois de fort loin, proposaient donc des sujets très variés, re-liés à la créativité, au fonctionnement du

cerveau, au plurilinguisme, aux TICE, aux différentes branches du savoir et de la pen-sée.

De grands noms étaient présents comme Oliver Revol (pédopsychiatre fran-çais), Sandra Enlart (écrivain, DG de Entre-prise et personnel), Frédéric Kaplan (cher-cheur à l’EPFL, spécialiste des intelligences artificielles) et nombre de chercheurs et pro-fessionnels français, anglais, québécois ou américains.

Les nouvelles technologies ont évidem-ment occupé une place importante. Prati-ciens, théoriciens, universitaires ou « tout terrains » ont abordé sous des angles variés les multiples facettes que l’informatique propose aux enseignants dans leur pratique quotidienne.

Béatrice Bakhti, productrice et réalisa-trice de Romans d’ados partageait l’expé-rience d’un tournage peu banal effectué sur sept années 7, tandis que Jean-Claude Brès clôturait la journée sur une transmission en direct et simultanée d’un film réalisé à Ta Pen, au Cambodge, et montrant la

construction de l’école construite grâce aux fonds récoltés par l’opération Don du Chœur (chœur de 350 enfants issus de 16 écoles), lors du concert de 2009 au Victoria Hall.

Une journée pédagogique d’une telle ampleur constitue dans l’histoire de Genève une grande première – toutes catégories confondues.

Au vu de son succès, elle répondait à un besoin réel éprouvé par les professeurs de nos écoles : élargir leur expérience et la connaissance de leur métier par la confron-tation directe avec quelques-uns des spécia-listes actuels les plus éminents.

Gérard DucDirecteur Pédagogique

7 Ce documentaire est en effet constitué du suivi

de 7 adolescents filmés régulièrement de leurs

12 à leurs 18 ans.

8 Ce documentaire est en effet constitué du suivi

de 7 adolescents filmés régulièrement de leurs

12 à leurs 18 ans.

« Pollens pédagogiques » à florimont

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félicitations à nos écrivains en herbe !

Paz Paix

ella… elle…

En septembre 2010 nous avons été informés d’un concours littéraire destiné aux jeunes, organisé conjointement par la librairie espa-gnole Albatros et l’École Internationale de Genève. Il s’agissait d’écrire un petit texte, en espagnol, contenant au maximum 600 carac-tères (y compris le titre). La date de présenta-tion des travaux était le 15 décembre 2010 et le jury était composé d’écrivains hispano-

phones, de professeurs et d’éditeurs. Deux élèves de la section Maturité ont été sélec-tionnés : Antonio Lobato (Terminale Matu) et Oana Pieyre (Seconde Matu). Le 24 mars de cette année, a eu lieu à l’École Internationale la cérémonie de remise des prix aux auteurs gagnants. À cette occasion, les élèves ont été invités à lire publiquement leurs petites nou-velles et par la suite, ils ont reçu la récom-

pense annoncée : un livre regroupant tous les textes qui ont remporté le prix. Bravo pour l’enthousiasme et l’intérêt manifestés par nos élèves et encouragements pour conti-nuer à exprimer leurs talents dans la langue de Cervantès. Qui sait si un futur prix Nobel ne se cache pas parmi nous… ?

Ana RequeProfesseur d’espagnol

Nunca he estado en este sitio. Todos me dicen que es incomparable y que una vez aquí me quedaré para siempre. Es verdad. Mis ojos no pueden dejar de mirar estos colores increíbles. Es como si el sol me hubiera dado un golpe en la frente. Intento acordarme de algo, pero tengo imágenes confusas, rostros desconocidos, aunque al mismo tiempo familiares. Este mundo es indescriptible. Sin embargo, du-rante este momento de extrema lucidez y tranquilidad siento una mano que se agarra a mi pie. Quiere tirarme hacia abajo, pero me quedo aquí. No recuerdo mi nombre ni mi edad, lo único que sé es que estoy muerto.

Antonio Lobato

Je n’ai jamais été dans cet endroit. Tout le monde me dit que c’est incomparable et qu’une fois arrivé, j’y resterai. C’est vrai. Mes yeux n’arrêtent pas de regarder ces incroyables couleurs. C’est comme si le soleil me frappait sur le front. J’essaie de me souvenir de quelque chose mais je n’ai que des images confuses, des visages inconnus mais en même temps familiers qui me viennent en tête. Cependant, pen-dant ce moment d’extrême lucidité et tranquillité je sens une main qui s’accroche à mon pied. Elle veut me tirer vers le bas mais je reste ici. Je ne me souviens ni de mon nom, ni de mon âge, la seule chose que je sais, c’est que je suis mort.

La miraba cuando vi su cara transformarse. Esa cara ya la había visto, cuando de pequeñas hacíamos muecas. Entonces empecé a reírme. Su cara seguía cambiando y no me podía parar. Hasta que vi su expresión cambiar de la vergüenza al susto. Inmediatamente dejé de reír y sentí subir la adrenalina. Su cara cambió de color para pasar del rosado al violeta. Le gritaba para que me dijera lo que le pasaba, pero era inca-paz de hablar. Su mirada me pedía ayuda y en ese momento tuve miedo. Ella siempre tan segura de sí misma, sabiendo qué hacer en cada situación, siempre con la solución ; y ahora me pedía ayuda. El único reflejo que tuve fue darle agua. Años después nos seguimos riendo de ese plato tan picante que casi la mata.

Oana Pieyre

Je la fixais quand je vis l’expression de son visage changer. Cette ex-pression, je l’avais déjà vue, lorsque petites, nous faisions des gri-maces. Alors j’ai commencé à rire. L’expression de son visage conti-nuait à changer et moi à rire. Alors je la vis passer de la honte à la peur. Immédiatement j’arrêtai de rire et je sentis monter l’adrénaline. Son teint passa du rose au violet. Je criai pour qu’elle me dise ce qui lui arrivait, mais elle ne pouvait pas prononcer un mot. Son regard me demandait de l’aide et à ce moment j’eus peur. Elle, toujours aussi sûre d’elle-même, sachant d’habitude quoi faire dans toutes les situa-tions, toujours avec la solution ; et là, elle me demandait de l’aide. Mon seul réflexe fut de lui donner de l’eau. Des années après, nous continuons à rire de ce plat si piquant qui avait failli la tuer.

U n e V I S I t e I M P R o M P t U e e t n o S tA L g I q U e …

Mercredi 26 janvier 2011, christophe Lambert, ancien élève de notre école (2nde à terminale Bac de 1973 à 1976) est revenu visiter les lieux de sa jeu-nesse, dans le cadre d’un reportage. L’acteur, actuellement en tournage pour « ghostrider 2 » a eu l’occasion de dialo-guer avec une vingtaine d’élèves, qui se sont trouvés ravis de ne pas être « en colle ». Les questions ont fusé sur le tournage du film et ses contraintes (le maquillage peu parfois être long et

contraignant…), son parcours profes-sionnel, les acteurs (et actrices…) qu’il a côtoyés, l’origine de son envie de cinéma.

christophe Lambert a également eu l’occasion de revoir un des ces anciens professeurs, M. Bourgeois, et pu consta-ter que les lieux de son enfance avaient évolué depuis sa dernière visite (en 2000 avec son ami Dominique Warluzel), même si les bâtiments sont demeurés les mêmes.

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L’Association des Anciens Elèves de Florimont (AAEF), fondée en 1920, a pu soutenir de différentes manières l’Institut Florimont au fil des années.

L’école a entrepris cette dernière dé-cennie d’importantes rénovations des bâti-ments scolaires et a mis en place une struc-ture de collecte de fonds avec, en particulier le dernier projet en date, le projet Mosaïque (réaménagement de la villa du Parc en école maternelle). L’AAEF a été sollicitée pour par-ticiper à la levée de fonds.

Le comité de l’AAEF décida alors de mener une réflexion : comment appliquer au plus juste les buts de l’Association tout en aidant Florimont à se développer ? Les membres du Comité ont jugé qu’une impli-cation directe dans la recherche de finance-ment pour ces projets sortait du cadre établi par les buts de l’Association.

Il est utile de rappeler l’article 2 des sta-tuts adoptés (dernière version adoptée le 15 juin 2003) :

Art. 2. – ButCette association a pour but :

1. de maintenir et de resserrer les liens d’affection fraternelle entre les Anciens Elèves de l’Institut et de leur créer un centre de relations,

2. d’exercer une influence salutaire sur les élèves actuels de la Maison en leur rappelant les traditions des Anciens et en instituant des prix pour stimuler leur travail et leur bonne volonté

Le Comité a donc pris position en se don-nant un rôle informatif sur ces projets de Florimont ; il s’agit de relayer auprès de ses membres les informations autour des pro-jets à financer pour permettre à ses membres d’une part de connaître les projets de Flori-mont, et d’autre part de se déterminer à

titre individuel pour un éventuel finance-ment. Il n’appartient pas à l’AAEF de partici-per activement à une levée de fonds.

M. Alexander Middleton a ainsi été désigné par le Comité comme représentant de l’AAEF au sein de la « Task Force », groupe impliqué dans la recherche de fonds.

De plus le Comité proposera à la pro-chaine Assemblée Générale de l’Association le financement sur les fonds de l’association d’accessoires divers pour l’école maternelle (instruments de musique, tapis au sol, divers accessoires).

C’est la contribution de l’Association à ce beau projet de nouvelle affectation de la villa du Parc en école maternelle.

Christiane CoulotMembre du Comité de l’AAEF

Le coin des anciens : L’Association des Anciens elèves apporte son soutien aux projets de florimont…

L A c o n f é R e n c e g I n A U L U x e M B o U R g

finalement, nous sommes arrivés au Luxembourg après 9h de route. oui le voyage fut très long et fatiguant et à cause d’un vol annulé. Les voyages flo-rimontains sont toujours atteints par des « problèmes techniques ». Bon… pourquoi sommes nous au Luxem-bourg ? Un voyage linguistique ? non. Un voyage scolaire tout simple ? non. nous sommes au Luxembourg pour une raison seulement : le g.I.n. Vous ne savez pas ce que c’est ? Le g.I.n ou le global Issues network est tout simple-ment une conférence qui dure trois jours où les élèves du MonDe entIeR, viennent présenter des problèmes que notre monde subit aujourd’hui. norma-lement à la fin de la conférence, les élèves devraient en tirer des conclu-sions et essayer de faire passer des ré-formes dans leurs écoles respectives.

nous ne sommes donc pas venus en touristes à la conférence. nous avons dû travailler pendant deux mois sur

notre projet! Le sujet était assez simple à mettre en place et était le suivant: « est ce que les handicapés ont des opportu-nités égales dans notre société ? » Pour notre présentation, notre groupe a dû préparer un speech entier de 30 minutes.

nous avons même réalisé un court mé-trage qui a eu beaucoup de succès. en dehors de l’aspect sérieux de ce séjour,

nous avons quand même eu le temps de socialiser avec les autres élèves de la conférence. nous avons passé un temps agréable pendant ce séjour et j’espère que les réformes que nous avons pu préparer après la conférence pourront être appliquées dans notre école.

Amir Kursunelève de Seconde Bac