bulletin d’information fao maligentes (ept-2). • l’approche des clubs dimitra au mali, un...

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BULLETIN D’INFORMATION FAO MALI Édition n°02 - Mai-Août 2017 ÉDITO ©FAO Ce deuxième bulletin de la FAO Mali est publié sous de très bons auspices. En effet, nous avons été honorés du prestigieux prix de la FAO, le Prix BR Sen, que j’ai dédié au peuple malien et à l’ensemble des acteurs en charge de la lutte contre la faim dans le pays. C’est donc avec une grande fierté que j’ai reçu cette distinction en recon- naissance de ma contribution et celle de l’équipe de la FAO pour soutenir le développement agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables du Mali. Sur le plan agricole, la campagne 2017-2018 s’annonce également bonne au regard des premières estimations enregistrées sur le terrain par les acteurs (Gouvernement et PTF) impliqués dans le suivi de la campagne agricole. Dans ce contexte, la FAO avec l’appui de ses Partenaires financiers consolident ses interventions dans le pays. Les projets en cours d’exécution, les initiatives régionales 1 et 2 (l’intensification durable de la production et le développement de la chaîne de valeur en Afrique; et favoriser la résilience dans les zones arides d’Afrique), progressent vers l’atteinte des résultats visés, malgré un environnement sécuritaire difficile. Le programme de coopération sud-sud Mali-Maroc-FAO est en passe d’être lancé. Le Programme FIRST (Food and Nutrition Security Impact, Resilience, Sustainability and Transformation) pour ce qui est de la priorité relative à l’appui institutionnel au gouvernement pour la formulation d’un programme sectoriel de la sécurité alimen- taire et nutritionnelle et le développement agricole durable, est finalement en phase de démarrage. La formulation du cadre de programmation par pays de la FAO 2018-2022, après la phase de validation au niveau national, la revue qualité du siège de la FAO et du bureau régional est en cours de finalisation avant la signature avec le Gouvernement. Il me revient toutefois de terminer cet éditorial en vous annonçant qu’il sera mon dernier ici au Mali, car appelée à servir la FAO dans un autre Pays. Je remercie sincèrement et du fond du cœur, l’ensemble des partenaires de la FAO (PTF, ONG locales, groupements et associa- tions etc..), en particulier le gouvernement du Mali. Merci à vous, mes collaborateurs du bureau pour tout l’appui que vous n’avez cessé de m’apporter dans ma mission. Je voudrais vous demander à toutes et à tous de réserver un accueil à hauteur de souhait à mon successeur, tout en lui démontrant le même soutien afin qu’il réussisse sa mission. Bonne lecture! Fatouma Djama SEID, Représentante de la FAO au Mali. ©FAO/ Nadege Boro

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Page 1: BULLETIN D’INFORMATION FAO MALIgentes (EPT-2). • L’approche des clubs DIMITRA au Mali, un outil d’avenir pour l’inclusion: projet GCP/MLI/041/GER • Départ à la Retraite

BULLETIN D’INFORMATION FAO MALIÉdition n°02 - Mai-Août 2017

ÉDITO

©FAOCe deuxième bulletin de la FAO Mali est publié sous de très bons auspices. En e�et, nous avons été honorés du prestigieux prix de la FAO, le Prix BR Sen, que j’ai dédié au peuple malien et à l’ensemble des acteurs en charge de la lutte contre la faim dans le pays. C’est donc avec une grande �erté que j’ai reçu cette distinction en recon-naissance de ma contribution et celle de l’équipe de la FAO pour soutenir le développement agricole et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables du Mali.

Sur le plan agricole, la campagne 2017-2018 s’annonce également bonne au regard des premières estimations enregistrées sur le terrain par les acteurs (Gouvernement et PTF) impliqués dans le suivi de la campagne agricole.

Dans ce contexte, la FAO avec l’appui de ses Partenaires �nanciers consolident ses interventions dans le pays.

Les projets en cours d’exécution, les initiatives régionales 1 et 2 (l’intensi�cation durable de la production et le développement de la chaîne de valeur en Afrique; et favoriser la résilience dans les zones arides d’Afrique), progressent vers l’atteinte des résultats visés,

malgré un environnement sécuritaire di�cile.

Le programme de coopération sud-sud Mali-Maroc-FAO est en passe d’être lancé. Le Programme FIRST (Food and Nutrition Security Impact, Resilience, Sustainability and Transformation) pour ce qui est de la priorité relative à l’appui institutionnel au gouvernement pour la formulation d’un programme sectoriel de la sécurité alimen-taire et nutritionnelle et le développement agricole durable, est �nalement en phase de démarrage.

La formulation du cadre de programmation par pays de la FAO 2018-2022, après la phase de validation au niveau national, la revue qualité du siège de la FAO et du bureau régional est en cours de �nalisation avant la signature avec le Gouvernement. Il me revient toutefois de terminer cet éditorial en vous annonçant qu’il sera mon dernier ici au Mali, car appelée à servir la FAO dans un autre Pays. Je remercie sincèrement et du fond du cœur, l’ensemble des partenaires de la FAO (PTF, ONG locales, groupements et associa-tions etc..), en particulier le gouvernement du Mali. Merci à vous, mes collaborateurs du bureau pour tout l’appui que vous n’avez cessé de m’apporter dans ma mission. Je voudrais vous demander à toutes et à tous de réserver un accueil à hauteur de souhait à mon successeur, tout en lui démontrant le même soutien a�n qu’il réussisse sa mission. Bonne lecture!

Fatouma Djama SEID, Représentante de la FAO au Mali.

©FAO/ Nadege Boro

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Comité de rédaction…Fatouma Seid, Directrice de publicationBruno TelemansModibo TouréNadège Myriam Boro

Ont contribué:Abdel Kader Haidara

2 Bulletin d’information FAO Mali n°02-2017

• Atelier Régional sur la lutte contre les criquets pélerins au Sahel.• Comité de pilotage projet conjoint FAO-PAM-UE.• Atelier national de la septième revue sectorielle du secteur agricole au Mali.

• Caisses de résilience: soutenir les populations vulnérables pendant la période de soudure dans les régions de ségou et mopti: projet OSRO/RAF/605/BEL.• Soutien au programme de sécurité sanitaire mondial (PSSM) et au programme de menace des pandémies émer-gentes (EPT-2).

• L’approche des clubs DIMITRA au Mali, un outil d’avenir pour l’inclusion: projet GCP/MLI/041/GER

• Départ à la Retraite du Représentant adjoint de la FAO, Jean Pierre Renson et de l’Assistante de la Représentante, Mme Diaby Fatoumata.• FAO Awards: Fatouma Seid, lauréate du BR Sen.

Dans ce numéro

Abdoulaye Kossibo Landry BrouMohamed SoumaréOuattara LassinaAdam Magassouba

Contact: Nadège Myriam BORO, Chargée de Communication: [email protected]

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Cette stratégie permet ainsi d’intervenir sur des super�cies très réduites et de pouvoir utiliser les biopesticides qui sont plus respectueux de l’environnement, des personnes et des animaux. En e�et, selon l’observatoire acridien de la FAO, les biopesti-cides utilisés en lutte antiacridienne «peuvent être utilisés dans des zones écologiquement sensibles telles que les parcs natio naux ou à proximité de plans d’eau, où les pesticides chimiques ne sont pas autorisés».

Les résultats encourageants enregistrés par la CLCPRO et ses partenaires, sont le symbole de l’e�cacité des mesures mises en œuvre ces dernières décennies pour faire face aux risques de résurgence du criquet pèlerin et apporter ainsi une réponse adaptée et concertée.

Selon l’observatoire acridien de la FAO, la situation relative au criquet pèlerin au Mali continue à être calme et les mesures préventives mises en place par le centre national de lutte contre le criquet pèlerin (CNLCP) permettront de lutter e�cacement contre une éventuelle résurgence (reproduction massive du criquet pèle rin). Le CNLCP Mali souligne toutefois que, de façon générale, les conditions météorologiques et écologiques sont de plus en plus favorables au développement du criquet pèlerin suite à l’installa-tion des pluies estivales.

L’objectif à ce stade, il faut le rappeler, est de mettre en œuvre de façon concertée et coordonnée à l’échelle régionale, des mesures visant à renforcer la surveillance des zones de grégarisation du criquet pèlerin.

3 Bulletin d’information FAO Mali n°02- 2017

Du 3 au 5 juillet 2017, s’est tenue à Bamako, la session extraordinaire de la Commission FAO de lutte contre le criquet pèlerin dans la région occidentale (CLCPRO) et la douzième réunion de son comité exécutif. C’était en présence des responsables des unités nationales de lutte antiacridienne des pays membres de la CLCPRO à savoir l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, la Tunisie, ainsi que les responsables du CNLCP (centre national de lutte contre le criquet pèlerin) Mali.

Une rencontre stratégique de haut niveau qui visait à coordonner les actions conjointes des pays du sahel et de l’Afrique du nord-ouest regroupés au sein de la CLCPRO, à travers l’exa men et l’approbation des propositions d’amen-dement de l’accord portant création de la com-mission, qui lui confèreront des rôles et respon sabilités encore plus importants.

Les points-clés ont été la mise en exergue de la solidarité régionale et de la coopération sud-sud, des plans de gestion des risques, des cahiers de charges environnementales et de la communication. Du point de vue de sa gouvernance, les réunions au niveau ministériel seront plus fréquentes et les fonctions du comité exécutif, du président et du secrétaire exécutif précisées.

Face à ces enjeux majeurs, la FAO et les pays a�ectés ont adopté une stratégie de lutte préventive contre le criquet pèlerin:• l’amélioration continue de la surveillance régulière des zones de reproduction du criquet pèlerin ;• l’alerte précoce ;

▼ ACTUALITÉS

©FAO/ Nadege Boro

©CNLCP

Tribune des o�ciels (CLCPRO/FAO/GOUVERNEMENT/CNLCP)

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COMITÉ NATIONAL DE PILOTAGE: PROJET D’APPUI À LA RÉSILIENCE DES POPULATIONS VULNÉRABLES AU NORD DU MALI

4 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

ACTUALITÉS▼

La première réunion du comité de pilotage du projet «appui à la résilience des populations vulnérables à Mopti, Gao, Tombouctou et Ménaka», s’est tenue le 21 juin 2017 dans la salle de conférence de la direction des �nances et du matériel (DFM) du Ministère de l’agricul-ture.

La rencontre était présidée par le représentant du Ministre de l’agriculture, Mr Mohamed Makiyou Coulibaly, Secrétaire permanent du CONACILSS et Président du comité national de pilotage du projet. Etaient également présents, l’ensemble des partenaires de mise en oeuvre à savoir la FAO et le PAM, ainsi que la délégation de l’Union Européenne, bailleur de fonds du projet.

A l’ordre du jour de la réunion, la présentation et la validation:- des activités menées à date;- des résultats obtenus à ce jour; - du plan de travail pour l’année 2017.

Il a aussi été question pour les parties prenantes, de formuler des recommandations en vue de la poursuite du projet.

Dans son discours d’ouverture, le porte parole des deux agences (FAO-PAM), Jean Pierre Renson, l’Adjoint de la Représentante de la FAO, à souligné l’importance de ce projet et a rappelé que l’initiative est louable à plus d’un titre :

1- dans un premier temps, elle est en lien avec les priorités de développement économique et social du Mali dé�nies par le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable du Mali (CREDD), dans la perspective d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) du Mali d’ici 2030;

2- elle s’inscrit également dans l'alliance globale pour la résilience - AGIR - Sahel et Afrique de l'ouest, dont l'objectif global est de «réduire structurellement, de manière durable, la vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle en soutenant la mise en œuvre des politiques sahé lienne et ouest-africaine»;

3- en�n, elle apporte une contribution à la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PolNSAN), récemment adoptée par le Gouvernement malien.

En marge de ces recommandations, certains aspects positifs de la mise en oeuvre du projet ont été mis en exergue. Il s’agit:

- du développement de synergie entre les services techniques lors des missions conjointes réalisées et cela a permis de renforcer la collaboration entre les structures étatiques;

- la cohésion sociale a été renforcée entre les ménages béné�ciaires lors de l’exécution des activités du projet.

©FAO/ Landry Brou

Vue d’ensemble des participants à la rencontre

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5 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

ACTUALITÉS

Les acteurs du développement rural au Mali (Etat, partenaires techniques et �nanciers, responsables de la profession agricole), se sont réunis les 18 et 19 mai 2017 à la maison des aînés de Bamako, pour la tenue de l’atelier national de la 7ème revue sectorielle agricole.Une rencontre cruciale pour le secteur, car o�re l’occasion de faire le point sur le niveau de mise en œuvre des politiques et stratégies, d’ana lyser les résultats enregistrés au titre de l’année 2016, et de dégager les perspectives d’évolution pour 2017.Présidé par le Ministre de l’Agriculture, Dr Nango Dembélé, l’atelier a aussi réuni la coordinatrice et porte-parole des PTF, Mme Fatouma Seid, Représentante de la FAO au Mali et le Président de l’APCAM, Mr Bakary Togola.

De manière générale, la situation agricole au Mali a enregistré une succession de bonnes campagnes (2015-2016 /2016-2017), portant l’excé-dent céréalier à environs 3millions de tonnes et faisant ainsi reculer le niveau d’insécurité alimentaire et nutritionnel. De ce fait, cette tendance encourageante qui prévaut pour le secteur, constitue certes un motif de satisfaction, mais ne doit pas occulter les dé�s qui restent à relever notamment dans le nord du pays: les aléas climatiques et les invasions des déprédateurs, la situation zoo-sanitaire encore fragile suite à la Fièvre de la Vallée du Rift… sont autant d’éléments qui menacent encore la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations rurales.

Au nom des PTF et du groupe thématique économie agricole et rurale, (GTEAR), Mme Seid s’est réjouie de constater que certaines recom-mandations et engagements de la 6ème revue sectorielle conjointe ont été suivis d’e�ets: la réalisation du diagnostic organisationnel et institutionnel de la CPS, grâce à l’appui �nancier et technique de l’UE.

Elle a cependant exhorté le gouvernement et les partenaires à plus d’e�orts, notamment en ce qui concerne le respect des délais et l’implica-tion du GT EAR dans la préparation de la revue sectorielle; la réalisation d’évaluations régulières conjointes (gouvernement-PTF-profession agricole), le suivi qualitatif global des performances des politiques et programmes du secteur pendant la période sous revue, la qualité de la documentation présentée pour la revue ; la démonstration des e�ets des politiques sur les conditions de vie des populations, l’évaluation du projet actuel d’appui au passage à l’approche sectorielle, la réalisation du recensement général de l’agriculture (RGA), la cartographie complète des projets et programmes de toutes les régions en étroite liaison avec les programmes régionaux du programme national d’inves-tissement dans le secteur agricole, dont les résultats seraient présentés selon la gestion axée sur les résultats (GAR); la mise en place d’un plan d’action analytique et concret qui aurait �xé les résultats attendus et en�n, la précision du cadre de responsabilité des di�érents acteurs et les échéances de réalisation.

Le Ministre de l’agriculture, Mr Nango Dembélé, a poursuivi en rappelant que la revue du secteur agricole se tient dans un contexte marqué par des avancées signi�catives tant au plan national que sous régional. Au plan national on notera la mise en œuvre du cadre stratégique pour la relance économique et de développement durable (CREDD), dont l’axe stratégique 1 porte sur le secteur agricole. Quant au plan sous régional et régional, il convient de préciser que de nouvelles dispositions sont adoptées pour relancer l’agriculture en Afrique, lesquelles sont prises en compte dans la gestion du secteur du développement rural au Mali. Citons entre autres, l’adoption de deux nouvelles décisions et déclarations en rapport avec:1) La déclaration de Malabo sur le PDDAA/NEPAD (qui prévoit que chaque Etat alloue 10% de son budget national au secteur agricole). Sur ce point, le Mali alloue jusqu’à 15% de son budget national au secteur.2) La déclaration du forum de haut niveau sur l’agriculture intelligente face au climat qui a eu lieu à Bamako en 2015 et dont l’objectif est d’intégrer les productions végétales, l’élevage et le pastoralisme, la pêche et l’aquaculture, la foresterie et l’agroforesterie, la gestion des ressources en eau…

Moteur du développement économique au Mali, une attention particulière est également accordée à la modernisation et la dynamisation de l’agriculture à travers la subvention d’intrants et équipements agricoles. Il est ressorti que le Recensement Général Agricole (RGA) qui est primordial pour le secteur, débutera en 2017.

C’est sur des notes d’espoirs et d’engagements renouvelés que les représentants du gouvernement et des PTF ont ouvert les travaux de la 7 ème revue sectorielle conjointe au Mali.

©FAO/ Nadege Boro

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VIE DES PROJETS PROGRAMME “CAISSES DE RÉSILIENCE” AU MALI: SOUTENIR LES POPUATIONS VULNÉRABLES DANS LES RÉGIONS DE SÉGOU ET MOPTI

Au Mali, l’économie des ménages du centre et du nord (nord de Ségou et Mopti) a subi de grandes pressions du fait d’importants déplacements (internes surtout) des populations durant la crise sécuritaire de 2012. Ces mouvements de populations ont exacerbé une situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle déjà très précaire et soumise de façon récurrente aux chocs.

Plus récemment, les chocs liés aux aléas climatiques ont rendu encore plus vulnérables les populations rurales du nord, les mettant dans une situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, au premier trimestre 2017, les prévisions du système d’alerte précoce (SAP) estimaient que plus de 600 000 personnes seraient en situation de crise pendant la période de soudure (juin à aout 2017), dans les régions du nord du Mali.

Le projet réduire la vulnérabilité des moyens d’existence agricole à travers l’approche «caisses de résilience» au Sahel (OSRO/RAF/605/BEL), mis en œuvre par la FAO sur �nancement du Royaume de Belgique, vient ainsi apporter une réponse au PNR 2017 (plan national de réponse): - répondre aux besoins d’assistance alimentaire et nutritionnel immédiats;- renforcer les moyens d’existence des populations par des actions de résilience.

En s’inscrivant en droite ligne avec l’Objectif Stratégique 5 de la FAO à savoir, améliorer la résilience des moyens d'existence face aux menaces ou aux crises, ledit projet a pour �nalité d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations vulnérables à travers le renforcement de la résilience de leurs moyens d’exis-tence face aux aléas climatiques.

Lancé en octobre 2016 pour 2 ans, d’un budget total de 2 090 301 $, soit environ 1 170 000 000 de FCFA, la FAO, en étroite collaboration avec ses partenaires locaux

(ONG GAAS MALI et AMAPROS), a ciblé 2 500 ména ges vulnérables qui béné�cient actuellement du

programme «caisses de résilience».Les activités lancées se poursuivront jusqu’en

2018.

Dernièrement, les activités mises en œuvre sur le terrain ont permis aux béné-�ciaires d’aborder plus sereinement la période de soudure qui comme on le sait, est une période très di�cile pour les plus vulnérables qui se retrouvent en situation de faim et de pauvreté extrême.

Il s’agit du volet de distribution d’intrants agricole et de remise de cash (transferts

monétaires) qui entrent dans les com-posantes du programme de «caisses de rési

lience».Les régions ciblées par le projet à savoir Ségou (San)

et Mopti (Bandiagara) ont béné�cié de la mise en œuvre du plan de distribution dans les 100 villages concernés pour un total de 2500 ménages, soit 17 500 personnes. Une attention particulière a été portée sur le respect de la dimension genre. Chaque ménage a béné�cié d’un kit composé d‘intrants et d’outils agricoles (semences vivrières + engrais + daba + houe + arrosoir) et d’un montant de 50.000 FCFA. Une aide qui les aidera à passer la période de soudure 2017 avec soulagement et sérénité. En e�et, le cash permet de faire face aux besoins primaires et urgents tandis que les intrants permettent d’a�ronter sereinement la saison hivernale. A noter aussi que ces actions permettront aux ménages fragiles et extrêmement vulnérables, de réduire leur recourt à des stratégies d’adaptation négatives et de renforcer leur résilience en cas de choc.

Plus récemment, les chocs liés aux aléas climatiques ont rendu encore plus vulnérables les populations rurales du nord, les mettant dans une situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Ainsi, au premier trimestre 2017, les prévisions du système d’alerte précoce (SAP) estimaient

(OSRO/RAF/605/BEL), mis en œuvre par la FAO sur �nancement du Royaume de Belgique, vient ainsi apporter une réponse au

- répondre aux besoins d’assistance alimentaire et

- renforcer les moyens d’existence des populations par des

(ONG GAAS MALI et AMAPROS), a ciblé 2 500 ména ges vulnérables qui béné�cient actuellement du

programme «caisses de résilience».Les activités lancées se poursuivront jusqu’en

2018.

Il s’agit du volet de distribution d’intrants agricole et de remise de cash (transferts

monétaires) qui entrent dans les composantes du programme de «caisses de rési

lience».Les régions ciblées par le projet à savoir Ségou (San)

renforcer leur résilience en cas de choc.

©FAO/ Nadege Boro

©FAO/ Nadege Boro

©FAO/ Nadege Boro

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A PROPOS DES CAISSES DE RÉSILIENCES

L’approche «caisses de résilience» est une méthodologie orientée vers la restauration des moyens d’existence résilients. Elle a pour objectif d’amener les ménages vulnérables à adopter des stratégies positives face aux chocs en privilégiant l’inves-tissement, l’épargne, le développement des connaissances agricoles et la cohésion.

Articulée autour de trois piliers à savoir:

- Le pilier technique, qui consiste à améliorer/renforcer les compétences et les capacités techniques agricoles et d’élevage des ménages à travers l’approche des champs écoles agro-pastoraux (CEAP). A�n d’améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques des producteurs en matière de nutrition, l’éducation nutritionnelle basée sur la valorisation des produits locaux sera un module à part entière des champs-écoles agropastoraux et de la vie (CEAPV).

- Le pilier �nancier, qui se concrétise par l’apprentissage à la promotion et à la gestion de microentreprises à travers la mise en place d’une association villageoise d’épargnes et de crédits (AVEC), formée par les populations vulnérables (parties prenantes du projet) et qui fonctionne sur la base d’achats de parts qui serviront à constituer le fonds d’épargne et de crédit (octroyé avec des intérêts).

- Le pilier social, qui se matérialise par la promotion de la cohésion sociale à travers les discussions sur des sujets tels que les con�its, les violences basées sur le genre, la santé, le droit des enfants, etc.. durant les réunions AVEC ou durant les CEAP, ou encore à travers les clubs DIMITRA. L’ approche “caisses de résilience ” de la FAO, a été développée au Mali en 2015 à travers un projet pilote �nancé par la Répub-lique Fédérale d‘Allemagne pour 3 ans (2015-2017). La combinaison des di�érentes activités (les transferts monétaires, les champs-écoles agropastoraux, les associations villageoises d’épargnes et de crédits, le fonds de contingence, les dotations en caprins, les di�érentes formations sur la nutrition), contribue à réduire l’adoption de stratégies de survie négatives telles que l’endettement ou la décapitalisation. Ainsi, l’approche “caisses de résilience ”est devenue un outil de référence de la FAO pour briser le cercle vicieux de la dépendance et de la pauvreté.

7 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

Mise en place d’un club DIMITRA

VIE DES PROJETS

Mise en place d’un club DIMITRA

D’ici à la �n du projet, d’autres activités sont prévues: - la sensibilisation sur les bonnes pratiques nutritionnelles; - la mise en réseau des CEAP et mise en réseau des caisses d’épargne et crédit des CEAP avec des institutions de micro�nance (IMF) – constitution éventuelle d’un fonds de contingence au niveau de l’IMF (Institut de micro�nances); - la mise en place de caisse d’épargne et crédit (AVEC) au sein de chaque CEAP et formation des principaux acteurs et béné� ciaires sur la méthodologie d’épargne et crédit villageois (AVEC).

©FAO/ Nadege Boro

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La lutte contre les zoonoses et le renforcement de la santé animale en Afrique est une priorité pour la FAO. En e�et, le programme de sécurité sanitaire mondiale (PSSM) ou Global Health Security Agenda (GHSA) a été lancé en février 2014 pour répondre aux 3 principaux objectifs suivants: prévenir les épidémies évitables, détecter précocement les menaces et y apporter des réponses rapides et e�caces.

Les activités prévues dans le cadre du PSSM sont regroupées dans 11 domaines techniques a�n de surveiller les capacités de sécurité sanitaire au niveau mondial, régional et national.

En partenariat avec l’USAID (agence des Etats-Unis pour le développent international), la FAO a signé en 2015, un accord de partenariat d’un montant de 87 millions de dollars américains, qui a permis de lancer la deuxième phase du programme “menaces des pandémies émergentes” (EPT-2) pour une période de 5 ans (2015-2019).

Cette deuxième phase vise à renforcer les capacités en matière de santé animale pour détecter précocement et réagir rapidement face aux crises provoquées par les maladies émergentes qui menacent la santé humaine et animale. Dans le cadre de ce programme EPT-2, plusieurs projets sont mis en œuvre autour de l’In�uenza Aviaire Hautement Pathogène (IAHP), du virus Ebola (EBOV) et des autres �lovirus chez les animaux domestiques, du Coronavirus responsable du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS CoV) et de l’avenir de l'élevage afri cain à l'horizon 2050. Ce programme est mis en œuvre par la FAO dans plusieurs pays en Afrique, en Asie et au Proche-Orient. Pour l’Afrique, il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d'Ivoire, de l’Egypte, de l’Ethiopie, du Ghana, de la Guinée, du Kenya, du Liberia, du Mali, de l’Ouganda, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Sierra Leone et de la Tanzanie.

Champs école

VIE DES PROJETS

8 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

PRÉSENTATION DE L’UNITE DE FAO-ECTAD AU MALI

SOUTIEN AU PROGRAMME DE SÉCURITÉ SANITAIRE MONDIALE (PSSM) DANS LA LUTTE CONTRE LES ZOONOSES ET LE RENFORCEMENT DE LA SANTÉ ANIMALE EN AFRIQUE

ECTAD est le Centre d’urgence pour les maladies animales transfrontières de la FAO. Il a été créé en 2004 dans un partenariat unique entre les Divisions technique et opérationnelle de la FAO. Sa coordination régionale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale est basée au Ghana et apporte un appui aux pays pour la prévention et le contrôle des zoonoses et des maladies animales transfrontalières en collaboration avec les services vétérinaires nationaux, les communautés économiques régionales et les institutions internationales (UA-BIRA, OIE, OMS…). Ses interventions consistent au renforcement des capacités d’interventions des services vétérinaires, au renforcement des capacités du laboratoire central vétérinaire et à la formation des cadres des services nationaux, à l’utilisation de di�érents outils de la FAO.

Au Mali, comme dans les autres pays béné�ciant du programme EPT-2, ECTAD travaille étroitement avec le Ministère de l’élevage et de la pêche, le Ministère de la santé et de l’hygiène publique, le Ministère de l’envi-ronnement, de l’assainissement et du Développement Durable et les institutions comme l’OMS et l’OIE (Organi-sation Mondiale pour la Santé Animale). Une alliance tripartite qui privilégie une approche multisectorielle et pluridisciplinaire préconisée par le concept «Une seule santé».

Champs école

Equipe ECTAD FAO MALI ©FAO

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9 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

Apercu de quelques réalisations majeures de l’unité Ectad mali dans le cadre du soutien au programme de Sécurité Sanitaire Mondiale (GHSA) dans la lutte contre les zoonoses et le renforcement de la santé animale en Afrique PSSM-EPT2

1. Opérationnalisation de la phase pilote de EMA-i au Mali -Janvier à Septem bre 2017La phase pilote de la mise en œuvre de l’outil Event Mobile Application (EMA-i) au Mali, a démarré en 2013. L’opérationnalisation e�ective est en cours depuis octobre 2016 avec le soutien d’ECTAD au béné�ce de la Direction nationale des services vétérinaires. Elle se déroule dans trois régions du Mali : Kayes, Koulikoro et Sikasso. EMA-i permet le rapportage en temps réel des évènements sanitaires dans le cadre de la surveillance épidémiologique des maladies animales.

Cette mise en œuvre concerne les activités suivantes: la formation des agents des services vétérinaires à l’utilisation de EMA-i; l’acquisition des smartphones; l’acquisition des cartes SIM et abonnement internet; le rapportage des événements par les agents utilisateurs de la DNSV.

2. Mission conjointe d’investigation séro-épidémiologique sur la Fièvre de la Vallée du Rift à Ménaka en 2016 et à Ouélesse-bougou en 2017 La Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) est une zoonose virale qui touche principalement les animaux, mais qui peut aussi conta miner l’homme. L’infection peut provoquer une pathologie sévère tant chez l’animal que chez les sujets infectés, entraînant des pertes économiques considérables, liées à la mort et à l’avortement des animaux dans les troupeaux infectés. Face aux menaces et aux suspicions enregistrées au MALI dans les régions de Ménaka à la frontière avec le Niger et de Ouélessébougou, région de Sikasso, la contribution de la FAO-ECTAD a été primordiale.En e�et, la FAO Mali a coordonné une mission conjointe (FAO Mali/OMS Mali/Laboratoire central vétérinaire, Direction natio-nale des services vétérinaires, Direction nationale de la santé) d’investigation dans la région de Ménaka en octobre2016 a�n: - d’identi�er les zones à risque; - de mener des investigations dans les sites et les foires hebdomadaires; - d’e�ectuer des prélèvements d’échantillons biologiques; - d’informer et sensibiliser la population et les techniciens de la santé animale et humaine sur la FVR; - d’évaluer le système de surveillance épidémiologique au niveau de la région de Ménaka. Résultats obtenus - Le renforcement des capacités du Laboratoire central vétérinaire de Bamako (consommables, réactifs, formation technique) a permis au Mali de réaliser le diagnostic de con�rmation sur les échantillons animaux, a�n d’apporter une réponse sur la circulation du virus de la FVR dans la zone frontalière du pays avec le Niger.- Lors de l’enquête à Ouélessébougou en juillet 2017 suite à un cas humain de FVR, la détection sérologique du virus par le LCV a été rendue possible grâce aux réactifs fournis par la FAO en 2016.

4. Evaluation du Laboratoire central vétérinaire (LVC) à l’aide de l’outil Laboratory Mapping Tool (LMT) de la FAO L’évaluation s’est déroulée en novembre 2016. Le rapport d’évaluation consigne les recommandations clés pour l’amélioration de l’organisation générale du LCV, de l’Assurance qualité, de la biosécurité et de la biosûreté. Ces recommandations sont prises en compte dans le plan de travail concernant le LCV.

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LA COMPOSANTE FAO DU PROGRAMME MENACES DES PANDEMIES EMERGENTES - EPT2 –

La composante FAO du programme EPT-2 pour l'Afrique de l'ouest et centrale a été lancée à Abidjan les 8 et 9 février 2016. Depuis son lancement, un processus d'installation des équipes pays, de plani�cation et de mise en œuvre des activités a été réalisée sous la coordination régionale de l’Unité ECTAD de la FAO basée à Accra (Ghana).

En Décembre 2016, à l’initiative de USAID, une réorientation technique des activités du programme EPT-2 a eu lieu. Les activités de surveillance prennent désormais en compte les zoonoses prioritaires spéci�ques des pays qui sont dé�nies en utilisant soit l’outil recommandé du centre de contrôle des maladies (CDC, Atlanta, Etats-Unis), soit les critères propres au pays.

Au Mali, en attendant la priorisation des zoonoses selon l’outil du centre de contrôle des maladies (CDC, Atlanta) prévue en octobre 2017, la Direction nationale des services vétérinaires a établi une liste de zoonoses prioritaires comprenant la Fièvre de la Vallée du Rift, la rage, la tuberculose, la brucellose et l’IAHP. Suite à cette réorientation, les activités s’inscrivent dans la contribution à l’amélioration des indicateurs des domaines tech-niques de l’évaluation externe conjointe du règlement sanitaire international à savoir: - les maladies zoonotiques – le système des laboratoires – la biosécurité/bio sureté – le renforcement des capacités humaines.

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10 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

Z M

Dossier Spécial

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Les clubs d’écoute DIMITRA de la FAO sont des cadres d’échange ayant pour vocation principale d’améliorer la visibilité des populations rurales et de renforcer leur auto nomisation, en particulier les femmes et les jeunes. Plus précisément, il s’agit d’une approche qui a été développée par le projet Dimitra de la FAO, un projet de communication participative sensible au genre et qui contribue à l'autonomi sation socio-économique des populations rurales.

Composés des producteurs/productrices formés à l’approche Dimitra, les clubs d’écoute outillent les mem-bres, acteurs du développement rural de leurs commu-nautés aux techniques de base du club à l’accès, l’utilisation et l’optimisation des informations, à la communication et la mobilisation sociale et à la gouvernance communautaire. Les membres du club se rencontrent régulièrement pour discuter des problèmes quotidiens auxquels ils sont confrontés a�n de prendre des décisions et proposer des solutions.Mis en place dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, on estime à plus de 1500 clubs Dimitra de la FAO qui touchent plus d'un million de femmes et d’hommes ruraux dans cinq pays (Burundi, République Démocratique du Congo, Ghana, Niger, Sénégal) et plus récemment au Mali.

SITUATION DES CLUBS DIMITRA AU MALI

La FAO Mali, compte à ce jour l’implémentation de 06 clubs Dimitra dans la région de Mopti (communes de Doucombo et Dandoli) à travers le projet « améliorer la résilience et la nutrition des populations vulnérables au Mali dans le cercle de Bandiagara » GCP/MLI/041/GER. Au total, 30 clubs dans 6 villages répartis entre 2 communes du projet seront formés dans le cercle; ce qui représente environ 900 personnes(soit 30 membres par club) avec une proportion de plus de 50%.

José Graziano da SilvaDirecteur Général de la FAO

LES CLUBS D’ÉCOUTE COMMUNAUTAIRES DIMITRA DE LA FAO AU MALI: UNE APPROCHE ÉFFICACE POUR L’INCLUSION SOCIALE DANS LE SECTEUR RURAL

LES « PLUS » DES CLUBS D’ECOUTE DIMITRA

Les clubs Dimitra ont déjà fait leurs preuves. De manière générale, les impacts suivants sont enregistrés: - Mobilisation sociale et gouvernance locale: ils facilitent la mobilisation sociale et la participation des populations rurales à la vie économique, politique et sociale de leur communauté.

- Structuration des populations rurales: les communautés rurales sont organisées et su�samment outillées pour prendre en main leur développement.

- Renforcement des capacités et autonomisation des membres: l’approche améliore la con�ance en soi des membres et contribue à accroître les pouvoirs socio-économiques et politiques (autonomisation) des femmes et des hommes.

- Changements sociaux en ce qui concerne les «best practices» dans les pratiques agricoles, les habitudes alimentaires, la nutri-tion, la santé, l’éducation, l’habitat, etc.

- Évolution des rapports hommes-femmes: prise en compte de la dimension genre et valorisation des femmes dans les responsabilités au sein des ménages et de la communauté.

- Leadership des femmes: le processus les aide à s’engager dans des entités collectives, à s’exprimer et à occuper des rôles de leader.

-Utilisation et optimisation des informations: les membres des clubs et les communautés sont mieux informés sur les thèmes qui les intéressent. Mais surtout, ils peuvent les approfondir par l’échange, la discussion, se les approprier et les faire vivre.

En rappel, les clubs d’écoute s’inscrivent en droite ligne avec l’objectif stratégique 3 de la FAO à savoir: réduire la pauvreté rurale. En considérant que les clubs d’écoute DIMITRA favorise l’autonomisation des populations rurales, on peut considérer que ceux-ci représentent un levier

stratégique à privilégier dans la mise en œuvre des projets pour atteindre les objectifs �xés. Pour plus d'informations: www.fao.org/dimitra

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11 Bulletin d’information FAO Mali n°02 - 2017

DÉPART A LA RETRAITE- Jean Pierre RENSON, Représentant Adjoint de la FAO au Mali de 2013 à 2017

- Fatoumata Diaby, Assistante de la Représentante de 1991 à 2017 ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------La grande famille de la FAO leur a souhaité une bonne retraite bien méritée, le 30 juin 2017.

Un grand merci pour leurs précieuses contributions au bureau de la FAO au Mali, en faveur de la lutte contre la faim dans le pays et dans le monde. AW NI TIE!

LE BR SEN AWARD ACCUEILLI À LA FAO MALI!

Mme Fatouma SEID, Représentante de la FAO au Mali, est l’une des laurétaes du prestigieux prix B.R SEN Award décerné par le Directeur Général de la FAO.

Ce trophée lui est décerné en reconnaissance de son leader-ship et de sa contribution en faveur de la sécurité alimen-taire en période de con�it, ainsi que pour ses e�orts en vue de renforcer les partenariats au Mali. L'action qu'elle a menée pour trouver des partenaires susceptibles de fournir des produits agricoles, lui a rapidement permis d'entrer

De retour à Bamako, Fatouma Seid a célébré cette récompense avec l’ensemble du personnel à qui elle a aussi dédié ce prix: «

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en contact avec des agriculteurs touchés par le con�it, contribuant ainsi préserver la production agricole et les moyens d'existence ruraux au Mali.

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Représentation de la FAO au MaliAvenue de la Liberté- Dar Salam(Route de Koulouba) Commune 3BP 1820 Bamako -Mali

Téléphone : +223 20 22 37 13

Courriel : [email protected] www.fao.org

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