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Brève biographie de l’auteur : Otto Dix, peintre allemand né en 1891, dans une famille ouvrière de Gera, près de Dresde., Son intérêt pour l'art lui est venu, dès l’enfance, d'un cousin, Fritz Amann, peintre régionaliste auquel il rendait souvent visite dans son atelier. Après ses études primaires, il se tourna vers un apprentissage de peintre décorateur. Cet apprentissage terminé, il obtint à l'automne de 1909, une bourse d'études pour l'École des arts décoratifs de Dresde, où il fut élève jusqu'en 1914. Dès 1912, une exposition Van Gogh, à Dresde, fut pour lui une révélation, qui l'incita à se rapprocher du mouvement sur lequel toute l'attention du milieu artistique était en train de se focaliser en Allemagne : l'expressionnisme. Il fut un combattant de la Grande Guerre, et il réalisa l’essentiel de son œuvre entre 1914 et 1940. Quand la guerre de 1914-1918 éclata, il s’engagea comme volontaire dans l’artillerie et participa à de nombreuses campagnes. C’est pendant, ce qu’il nomma, ses «quatre ans d’exercice de fou» qu’il réalisa des gouaches de petits formats, des croquis (dessins sur le vif) : des centaines... Il fut envoyé sur le front français, puis russe. Des Flandres à la Somme, il a été plongé dans la boue des tranchées et confronté à ce qu'il nomma, dans un carnet de notes, « l'œuvre du diable ». Horrible destruction des hommes qu'il crayonnait sur des cartes postales régulièrement expédiées à une amie, comme s'il assurait un reportage. En 1916, la galerie Arnold présenta à Dresde une partie de ces dessins, où il décrivait les épreuves quotidiennes des soldats. Bien que s’apparentant à ce qu’on appelle l’Expressionnisme allemand, Dix a toujours réfuté son assimilation à cette sensibilité artistique. Fasciné par les aspects les plus extrêmes du monde qui l’entourait, Dix affirmait en dresser un constat froid et objectif. La guerre, la ville, la marginalité, la misère et les abus liés à la crise économique en Allemagne au lendemain du conflit, constituèrent l’essentiel des thèmes qu’il aborda. En 1920, il est invité par les artistes John Heartfield et George Grosz afin de participer à Berlin à la première foire internationale Dada. À son inauguration, le 25 juin, ses «Invalides de guerre» occupent tout un pan de mur, «DadaDix» ainsi que l'appellent ses amis, partage avec eux la pratique de la dérision et de la satire sociale. Il exploite comme eux la technique du collage qu’il intègre à ses compositions, tous les matériaux possibles : journaux, tissus, photos, cheveux, tickets de bus. Les héros de la guerre sont représentés, ce sont les «gueules cassées» : «Les joueurs de Skat», 1920. En 1924, Dix réalise «Der Krieg» La Guerre»), cycle de cinquante eaux-fortes tirées en soixante-dix exemplaires. «Der Krieg», constitue une chronique visuelle unique à propos de laquelle Dix écrivit : «J’ai étudié la guerre de très près (...). J’ai choisi de faire un véritable reportage sur celle-ci afin de montrer la terre dévastée, les souffrances, les blessures...» «Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l’homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu...». Otto Dix voulait que ces images circulent à travers l’Allemagne, sous forme d’une exposition itinérante qui aurait provoqué un rejet de la guerre. Malheureusement cette exposition fut très peu vue. Cette affirmation radicale de l’absurdité tragique de la guerre place Otto Dix dans un courant d’idées qu’on nomme pacifisme et situe «Der Krieg» dans ce qu’on appelle l’art engagé. C’est au cœur de son espace architectural, dans la salle dite centrale, que l’Historial présente l’une des rares séries complètes de «Der Krieg» existant encore. Cet ensemble remarquable fait écho dans sa forme et son contenu aux «Désastres de la Guerre», cycle d’eaux-fortes que Francisco Goya réalisa entre 1810 et 1820. Comme beaucoup d’artistes et intellectuels, Otto Dix salua les premiers jours de la guerre comme « un bien envoyé du Seigneur, un miracle grandiose », « une chose horrible et pourtant sublime ». Il faudra l’expérience de la bataille pour que cette fascination envers la tragédie qui détruit et fait renaître, fasse place dans «Der Krieg» à la chronique visuelle et objective d’une tragédie absurde. Chronique terrible révélant la dislocation des corps et de la terre. La technique de l’eau-forte lui permet au mieux de faire écho aux images vues, à son vécu : l’acide donc, mord, attaque, ronge, troue, meurtrie la plaque de cuivre ou de zinc qui, une fois encrée, fera naître l’estampe qu’on appelle eau-forte. En 1937, ses œuvres sont qualifiées de « dégénérées » par les nazis. Certaines d’entre-elles rejoignent l’exposition d’ « art dégénéré ». De février à avril 1937, cette exposition est présentée à Berlin, puis dans toutes les grandes villes allemandes notamment à Munich en juillet 1937. Le but de l’exposition est de tourner en dérision l’Avant- garde artistique au profit d’un art officiel pour le National-socialisme. A l’issue de l’exposition, 170 œuvres sont détruites. D’autres sont vendues à l’étranger ou rejoignent la collection de Goering.

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Page 1: Brève biographie de l’auteurgroupes-premier-degre-36.tice.ac-orleans-tours.fr/... · personnage, celui de gauche (en regardant le tableau) a une peau très abîmée si bien qu’il

Brève biographie de l’auteur : Otto Dix, peintre allemand né en 1891, dans une famille ouvrière de Gera, près de Dresde., Son intérêt pour l'art lui est venu, dès l’enfance, d'un cousin, Fritz Amann, peintre régionaliste auquel il rendait souvent visite dans son atelier. Après ses études primaires, il se tourna vers un apprentissage de peintre décorateur. Cet apprentissage terminé, il obtint à l'automne de 1909, une bourse d'études pour l'École des arts décoratifs de Dresde, où il fut élève jusqu'en 1914. Dès 1912, une exposition Van Gogh, à Dresde, fut pour lui une révélation, qui l'incita à se rapprocher du mouvement sur lequel toute l'attention du milieu artistique était en train de se focaliser en Allemagne : l'expressionnisme.

Il fut un combattant de la Grande Guerre, et il réalisa l’essentiel de son œuvre entre 1914 et 1940. Quand la guerre de 1914-1918 éclata, il s’engagea comme volontaire dans l’artillerie et participa à de nombreuses campagnes. C’est pendant, ce qu’il nomma, ses «quatre ans d’exercice de fou» qu’il réalisa des gouaches de petits formats, des croquis (dessins sur le vif) : des centaines... Il fut envoyé sur le front français, puis russe. Des Flandres à la Somme, il a été plongé dans la boue des tranchées et confronté à ce qu'il nomma, dans un carnet de notes, « l'œuvre du diable ». Horrible destruction des hommes qu'il crayonnait sur des cartes postales régulièrement expédiées à une amie, comme s'il assurait un reportage. En 1916, la galerie Arnold présenta à Dresde une partie de ces dessins, où il décrivait les épreuves quotidiennes des soldats.

Bien que s’apparentant à ce qu’on appelle l’Expressionnisme allemand, Dix a toujours réfuté son assimilation à cette sensibilité artistique. Fasciné par les aspects les plus extrêmes du monde qui l’entourait, Dix affirmait en dresser un constat froid et objectif. La guerre, la ville, la marginalité, la misère et les abus liés à la crise économique en Allemagne au lendemain du conflit, constituèrent l’essentiel des thèmes qu’il aborda. En 1920, il est invité par les artistes John Heartfield et George Grosz afin de participer à Berlin à la première foire internationale Dada. À son inauguration, le 25 juin, ses «Invalides de guerre» occupent tout un pan de mur, «DadaDix» ainsi que l'appellent ses amis, partage avec eux la pratique de la dérision et de la satire sociale. Il exploite comme eux la technique du collage qu’il intègre à ses compositions, tous les matériaux possibles : journaux, tissus, photos, cheveux, tickets de bus. Les héros de la guerre sont représentés, ce sont les «gueules cassées» : «Les joueurs de Skat», 1920.

En 1924, Dix réalise «Der Krieg» («La Guerre»), cycle de cinquante eaux-fortes tirées en soixante-dix exemplaires. «Der Krieg», constitue une chronique visuelle unique à propos de laquelle Dix écrivit : «J’ai étudié la guerre de très près (...). J’ai choisi de faire un véritable reportage sur celle-ci afin de montrer la terre dévastée, les souffrances, les blessures...» «Il me fallait y être à tout prix. Il faut avoir vu l’homme dans cet état déchaîné pour le connaître un peu...». Otto Dix voulait que ces images circulent à travers l’Allemagne, sous forme d’une exposition itinérante qui aurait provoqué un rejet de la guerre. Malheureusement cette exposition fut très peu vue. Cette affirmation radicale de l’absurdité tragique de la guerre place Otto Dix dans un courant d’idées qu’on nomme pacifisme et situe «Der Krieg» dans ce qu’on appelle l’art engagé.C’est au cœur de son espace architectural, dans la salle dite centrale, que l’Historial présente l’une des rares séries complètes de «Der Krieg» existant encore. Cet ensemble remarquable fait écho dans sa forme et son contenu aux «Désastres de la Guerre», cycle d’eaux-fortes que Francisco Goya réalisa entre 1810 et 1820.Comme beaucoup d’artistes et intellectuels, Otto Dix salua les premiers jours de la guerre comme « un bien envoyé du Seigneur, un miracle grandiose », « une chose horrible et pourtant sublime ». Il faudra l’expérience de la bataille pour que cette fascination envers la tragédie qui détruit et fait renaître, fasse place dans «Der Krieg» à la chronique visuelle et objective d’une tragédie absurde. Chronique terrible révélant la dislocation des corps et de la terre. La technique de l’eau-forte lui permet au mieux de faire écho aux images vues, à son vécu : l’acide donc, mord, attaque, ronge, troue, meurtrie la plaque de cuivre ou de zinc qui, une fois encrée, fera naître l’estampe qu’on appelle eau-forte.En 1937, ses œuvres sont qualifiées de « dégénérées » par les nazis. Certaines d’entre-elles rejoignent l’exposition d’ « art dégénéré ». De février à avril 1937, cette exposition est présentée à Berlin, puis dans toutes les grandes villes allemandes notamment à Munich en juillet 1937. Le but de l’exposition est de tourner en dérision l’Avant- garde artistique au profit d’un art officiel pour le National-socialisme. A l’issue de l’exposition, 170 œuvres sont détruites. D’autres sont vendues à l’étranger ou rejoignent la collection de Goering.

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-Le contexte : Cette œuvre est à relier à la Première Guerre Mondiale (1914-1918) et ses conséquences sur le plan à la fois morales et humaines. Il est à souligner que c’est la première guerre industrielle. L’usage de nouvelles armes très meurtrières à traumatisé les hommes et les femmes sur le front et à l’arrière. Des millions d’hommes reviennent du front blessés, mutilés : «les gueules cassées». Otto Dix a éprouvé la nécessité de témoigner, de peindre les angoisses de faire partager son expérience dans les tranchées. De 1929 à 1932, il peint ce tableau «La guerre» au moment où l’Allemagne connaît une crise économique et sociale très importante. Cette période correspond à l’ascension du parti nazi. Dans l’Allemagne nazie ses œuvres seront interdites et elles seront classées parmi les œuvres «dégénérées».

Pendant toute la période de Weimar le thème de la guerre a obsédé Otto Dix et il en a montré ce que peu de gens souhaitaient voir : la peur, la souffrance, les cadavres en décomposition, mais également le drame des survivants dans le Berlin des années folles, mutilés, gueules cassées, vies brisées dans l’indifférence générale c’est le thème de son premier triptyque «La grande ville», 1928. Les aspects les plus extrêmes de la vie humaine le fascine.

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Analyse de l’œuvre

-Formes : Le genre auquel pourrait s’apparenter cette œuvre est la peinture d’histoire.Le format est de 110 x 87 cm

Le style est l’expressionnisme. Le mouvement expressionniste est né en Allemagne au début du XXe siècle.L’artiste expressionniste cherche à exprimer ses émotions, ses sentiments. Il veut interpeller le spectateur, le choquer ou l’interroger. Leur peinture peut être angoissante. La critique de la société est l’un de leurs buts.La scène représentée est issue de la vie quotidienne et elle est banale. Il s’agit de trois soldats, anciens combattants de la Première Guerre Mondiale qui jouent à une partie de cartes. Un autre style est à rapprocher de cette peinture : la caricature qui est l’art de représenter avec outrance, en exagérant certains traits. La composition retenue est chaotique. En effet, les lignes du tableau sont toutes brisées et il n’y a pas d’équilibre dans le tableau. Les couleurs froides dominent. Dix a également fait usage du contraste clair-obscur afin de faire ressortir les corps des anciens soldats démembrés. Ils n’ont plus de membres inférieurs, ils sont remplacés par des pilons ou encore des jambes de bois articulées. Au premier plan, et au centre du tableau, trois soldats, ce sont les personnages principaux ils sont en train de jouer aux cartes assis autour d’une table à la terrasse d’un café, le soir.Il s’agirait d’un café de Dresde (journaux en arrière-plan), ville natale de Dix. Le premier personnage, celui de gauche (en regardant le tableau) a une peau très abîmée si bien qu’il est difficile de lui donner un âge précis. Il a été représenté de façon disproportionnée : il a une jambe de bois et joue aux cartes avec le pied gauche qui lui reste. De son oreille part un tuyau qui lui permet d’entendre la conversation. Il doit avoir perdu l’audition lors de la guerre. Le joueur installé en face, sort de sa manche gauche, une main articulée avec laquelle il pose ses cartes sur la table, tel un robot. Il n’a pas de jambe et il est posé sur une sorte de socle en fer et il a un faux nez en cuir ainsi qu’une mâchoire en métal. Sur son veston, il porte une croix germanique : signe distinctif de ralliement des allemands, la croix de fer. Le troisième soldat, au centre, joue aussi aux cartes. Il lui manque une partie de la peau de la tête : il a dû être trépanné, (scalpé). Il a deux moignons à la place des jambes qu’il a perdues à la guerre. Ce personnage a un œil de verre et il n’a plus d’oreille. De même, il n’a plus de mains et il tient ses cartes entre ses dents.Puis au second plan se situe à droite (en regardardant l’œuvre) un porte-manteau, au-dessus des trois hommes sont affichés des articles de journaux allemands de la ville de Dresde qui font référence au conflit franco-allemand pendant la première guerre mondiale et en haut à gauche du tableau un lampadaire (où l’on distingue une tête de mort) éclaire la scène.

-Techniques : La technique est mixte : peinture et collage. Le support est une toile. L’usage du collage renforce l’idée d’assemblage des corps mis en morceaux, en pièces.

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-Significations : Les mutilations de ces soldats évoquent directement et d’une manière terrible les atrocités causées par la première Guerre Mondiale. Otto Dix montre l’impuissance des médecins à réparer les corps, ces corps mutilés, ces «gueules cassées» comme ils étaient appelés. Les appareillages sont bien visibles : tube auditif, mâchoire métallique, pilons, socle en fer pour maintenir le haut du corps sur la chaise. Cet appareillage devait permettre de récupérer certaines fonctionnalités pour rendre moins visible les mutilations subies. Mais Otto Dix va plus loin, non seulement il représente les mutilations, les appareillages, mais il exagère encore en repoussant même les limites du spectateur : ce qui était effroyable, hideux, devient grotesque, ridicule. Ces anciens combattants se montrent aux yeux de tous, ils en retirent une certaine fierté : la croix de fer est bien visible, cette médaille avait été obtenue lors de la Première Guerre Mondiale pour acte de bravoure. Ces corps brisés, en morceaux, disloqués ressemblent à des pantins ou encore à des marionnettes. Les cartes ne sont pas cachées, bien au contraire le spectateur voit le jeu de chacun d’entre eux. Le sens pourrait être qu’en réalité «les jeux sont faits».

Conclusion : C’est un jeu bien étrange auquel est convié le spectateur avec ces soldats réunis autour d’une table dans un café, le soir. Mais ils ne sont plus humains, ce sont des mécaniques. Des corps rafistolés, des éléments hétéroclites pour les reconstruire. Les cartes sont tournées vers le spectateur et certaines sont identiques, c’est un jeu de dupes, un jeu truqué. Tout est dit. Otto Dix a non seulement dénoncé les atrocités durant la Première Guerre Mondiale mais il n’a pas non plus oublié celles de l’après-guerre : le retour des soldats blessés, mutilés.

Usages : Mettre en lumière la violence infligée aux corps des combattants et les tentatives qui semblent bien dérisoires de les réparer, tenter une reconstruction de ces corps qui ressemblent à des mécaniques étranges et inquiétantes. C ’est une évocation des combats de la première Guerre mondiale à laquelle Otto Dix a participé en tant que simple soldat de l’armée allemande et dont les terribles images l’ont obsédé, par la suite.

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Arts, créations, cultures Arts, espace,

temps

Arts, états,

et pouvoirs

Arts, mythes et religions Arts, techniques,

expressions

Arts, rupture, continuité

Otto Dix (1891-1969)

LE CARTEL :

«Les joueurs de Skat ou invalides de guerre jouant aux cartes» 1920

Huile sur toile

(110 x 87 cm)

Collection particulière.

Arts de l’espaceArt du langage Arts du quotidien

Arts du sonArts du spectacle vivant

Arts du visuel

Arts plastiques : ......................

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VIIe s

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au I

Xe s

iècle

LE CARTEL :

«Les joueurs de skat ou invalides de guerre jouant aux cartes», 1920Huile sur toile et collage

(110 x 87 cm)Collection particulière