bio sergio leone décédé le 30 avril 1989 (à l'âge de 60 ans) · l'ouest, que...

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Jean-François Dupont, professeur formateur, pour collège au cinéma académie de Lyon Bio Sergio Leone Né le 03 janvier 1929 Décédé le 30 avril 1989 (à l'âge de 60 ans) Sergio Leone, réalisateur italien né le 3 janvier 1929 à Rome (Italie), décédé le 30 avril 1989 à Rome (alors qu'il préparait un film sur la bataille de Stalingrad). Fils de Vincenzo Leone dit Roberto Roberti (pionnier du cinéma italien) et de l'actrice Bice Waleran. Il commence sa carrière comme de nombreux réalisateurs italiens de son époque. Il réalise (ou co-réalise) d'abord des péplums (Le Colosse de Rhodes). Ensuite, alors que le western américain est en plein déclin, il participe au développement du western spaghetti (ou western italien ; il déclarait cependant : « Ce mot de spaghetti-western, c'est un des plus cons que j'ai jamais entendus de ma vie »), d'abord sous le pseudonyme à consonance américaine Bob Robertson (l'américanisation du nom est monnaie courante à l'époque pour les réalisateurs désirant percer aux États-Unis d'Amérique) puis sous son vrai nom. Ce pseudonyme a une signification puisque cela signifie Bob fils de Robert en référence à son père, le réalisateur Roberto Roberti. Son style s'impose en quatre westerns devenus les représentifs du genre : Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la brute et le truand (tous trois avec Clint Eastwood, qui débute ainsi sa carrière) et Il était une fois dans l'Ouest. Le style Leone : Le format de pellicule (Cinémascope) La grande profondeur de champ (utilisation de focales courtes) Gros-plans extrêmes (scènes de duel), souvent sur les seuls yeux d'un personnage Les travelings arrière (d'un détail au plan d'ensemble) Temps étiré : de nombreuses scènes d'observation longue, tendue et silencieuse entre duellistes Regard cru sur l'Ouest américain (les héros sont des personnages antipathiques a priori, sales, méchants) Musique omniprésente (Ennio Morricone) Thématiques asociales : misogynie, individualisme exacerbé, cupidité maladive, apologie de la vengeance

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Page 1: Bio Sergio Leone Décédé le 30 avril 1989 (à l'âge de 60 ans) · l'Ouest, que l'on retrouve dans le film Il était une fois dans l'Ouest. Dans le film Il était une fois la révolution,

Jean-François Dupont, professeur formateur, pour collège au cinéma académie de Lyon

Bio Sergio Leone

Né le 03 janvier 1929

Décédé le 30 avril 1989 (à l'âge de 60 ans)

Sergio Leone, réalisateur italien né le 3 janvier 1929 à Rome (Italie), décédé le 30 avril 1989 à

Rome (alors qu'il préparait un film sur la bataille de Stalingrad). Fils de Vincenzo Leone dit

Roberto Roberti (pionnier du cinéma italien) et de l'actrice Bice Waleran.

Il commence sa carrière comme de nombreux réalisateurs italiens de son époque. Il réalise (ou

co-réalise) d'abord des péplums (Le Colosse de Rhodes). Ensuite, alors que le western

américain est en plein déclin, il participe au développement du western spaghetti (ou western

italien ; il déclarait cependant : « Ce mot de spaghetti-western, c'est un des plus cons que j'ai

jamais entendus de ma vie »), d'abord sous le pseudonyme à consonance américaine Bob

Robertson (l'américanisation du nom est monnaie courante à l'époque pour les réalisateurs

désirant percer aux États-Unis d'Amérique) puis sous son vrai nom. Ce pseudonyme a une

signification puisque cela signifie Bob fils de Robert en référence à son père, le réalisateur

Roberto Roberti.

Son style s'impose en quatre westerns devenus les représentifs du genre : Pour une poignée de

dollars, Et pour quelques dollars de plus, Le Bon, la brute et le truand (tous trois avec Clint

Eastwood, qui débute ainsi sa carrière) et Il était une fois dans l'Ouest.

Le style Leone :

Le format de pellicule (Cinémascope)

La grande profondeur de champ (utilisation de focales courtes)

Gros-plans extrêmes (scènes de duel), souvent sur les seuls yeux d'un personnage

Les travelings arrière (d'un détail au plan d'ensemble)

Temps étiré : de nombreuses scènes d'observation longue, tendue et silencieuse entre

duellistes

Regard cru sur l'Ouest américain (les héros sont des personnages antipathiques a priori, sales,

méchants)

Musique omniprésente (Ennio Morricone)

Thématiques asociales : misogynie, individualisme exacerbé, cupidité maladive, apologie de

la vengeance

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Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la brute et le truand

sont les trois films réalisés par Sergio Leone en 1964, 1965 et 1966 qui composent « la trilogie

de l'homme sans nom » ; on l'appelle aussi parfois « la trilogie du dollar », car le personnage

principal qui traverse la trilogie, interprété par Clint Eastwood, n'y est presque jamais nommé :

étant à lui seul un personnage archétypique, il est immédiatement reconnaissable et n'a donc

pas besoin de nom. Toutefois, on peut noter que dans le scénario de Et pour quelques dollars

de plus, Clint Eastwood joue le personnage du « Manchot » (Manco dans la version anglaise),

et dans Le Bon, la brute et le truand, Clint Eastwood est nommé « Blondin » (Blondy en

anglais) par Eli Wallach. Ces dénominations peuvent être prises pour des surnoms, bien que

Clint Eastwood ne soit pas particulièrement manchot ni blond dans ces deux films.

Pour une poignée de dollars est un remake du film Yojimbo d'Akira Kurosawa (Le Garde du

corps). L'histoire, presque point par point, est transposée du Japon féodal dans un univers

western.

Cette trilogie retrace trois passages importants de l'Histoire. Le premier, c'est la conquête de

l'Ouest, que l'on retrouve dans le film Il était une fois dans l'Ouest. Dans le film Il était une

fois la révolution, les protagonistes se retrouvent en pleine révolution mexicaine (1913). Puis,

le dernier volet, Il était une fois en Amérique, où l'on dépeint l'Amérique du temps de la

prohibition et l'avènement du gangstérisme.

Cette trilogie devait être liée à la précédente de part la première scène de Il était une fois dans

l'Ouest. En effet, les trois personnages qui accueillent Charles Bronson à sa sortie du train

devaient être interprétés par Clint Eastwood, Lee Van cleef et Eli Wallach. Cependant Eastwood,

dans un souci de carrière professionnelle, ne souhaitait pas mourir dès la première scène du

film, Sergio Leone n'a pas pu poursuivre cette idée malgré l'accord des deux autres comédiens.

En 2004 la revue italienne de cinéma "Ciak" a publié son dernier projet A Place Only Mary

Knows, écrit avec Luca Morsella et Fabio Toncelli, une histoire sur la Guerre civile

américaine. Sergio Leone est un réalisateur et scénariste italien, né le 3 janvier 1929 à Rome,

où il meurt le 30 avril 1989.

Père du western spaghetti (qu'il popularise largement sans toutefois l'inventer), il réalise les

films Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le

Truand qui sont souvent considérés comme des classiques du cinéma, films qui révèlent

l'acteur Clint Eastwood et le compositeur Ennio Morricone. Il est également célèbre pour la

trilogie Il était une fois, composée de Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois la

révolution et Il était une fois en Amérique.

Alors qu'il était apprécié par le public, mais boudé par la critique et ses pairs de son vivant,

son importance dans l'histoire du cinéma est par la suite reconnue. Leone réussit à s'imposer

parmi les grands réalisateurs grâce à son style novateur par sa mise en scène et par l'utilisation

de la musique, composée par son collaborateur et ami Ennio Morricone. Plusieurs réalisateurs

importants reconnaissent l'influence qu'il a eue sur leur travail ou l'admiration qu'ils lui

portent, au premier rang desquels Quentin Tarantino.

Sommaire

Page 3: Bio Sergio Leone Décédé le 30 avril 1989 (à l'âge de 60 ans) · l'Ouest, que l'on retrouve dans le film Il était une fois dans l'Ouest. Dans le film Il était une fois la révolution,

1 Biographie

o 1.1 Les débuts

o 1.2 Les années 1960

o 1.3 Les années 1970

o 1.4 Les années 1980

2 Projets avortés ou refusés

3 Style

4 Réception critique et publique

5 Influences et héritage

6 Filmographie

o 6.1 Assistant-réalisateur

o 6.2 Réalisateur

o 6.3 Scénariste

o 6.4 Producteur

o 6.5 Acteur

7 Distinctions

o 7.1 Récompenses

o 7.2 Nominations

8 Notes et références

o 8.1 Notes

o 8.2 Références

9 Annexes

o 9.1 Bibliographie

o 9.2 Liens externes

Biographie

Les débuts

Sergio Leone est le fils de Vincenzo Leone dit Roberto Roberti, pionnier du cinéma italien

réduit au chômage du fait de son opposition au fascisme1, et de l'actrice Bice Waleran

(Edwige Valcarenghi de son vrai nom). Son père réalise le premier western italien, La

Vampire indienne en 1913, dans lequel sa mère tient le rôle de l'Indienne. Par la suite,

président des réalisateurs italiens, il réalise de nombreux films avec l'actrice Francesca Bertini

et fait débuter l'acteur Lido Manetti. Sergio naît après 14 années de mariage du couple ; son

parrain est le réalisateur italien Mario Camerini2. Il fait ses études chez les Frères Saint-Jean-

Baptiste-de-La-Salle, où il est un élève moyen3. Enfant, il connaît la Seconde Guerre

mondiale à travers les fumetti, des bandes dessinées italiennes qu'il lit beaucoup. En 1941, son

père lui fait jouer le rôle d'un enfant dans La bocca sulla strada.

Il finit ses études à 18 ans et commence sa carrière dans le cinéma comme assistant pour

Carmine Gallone dans l'adaptation d'opéras (que Leone abhorre2) : Rigoletto, La forza del

destino et La leggenda di Faust. En 1948, il fait de la figuration et assiste le réalisateur

Vittorio De Sica dans Le Voleur de bicyclette. Par la suite, il assiste des metteurs en scène

italiens tels que Mario Bonnard, Mario Camerini ou - malgré son mauvais anglais - les

Américains Robert Wise, Fred Zinnemann et même William Wyler pour Ben-Hur. Il

commence réellement sa carrière de réalisateur en 1959 en mettant en scène le péplum Les

Derniers Jours de Pompéi en remplacement de Mario Bonnard, tombé malade4. En 1960, il se

marie avec Carla, une ballerine avec laquelle il a trois enfants : Raffaella, Francesca et

Andrea2.

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Les années 1960

Décor des westerns tournés à Alméria

En 1961, il réalise un autre péplum, Le Colosse de Rhodes, avec Rory Calhoun et Lea

Massari. L'année suivante, il est réalisateur de seconde équipe sur Sodome et Gomorrhe de

Robert Aldrich, mais le tournage se passe très mal et Leone démissionne2. Alors que le

western américain est en plein déclin, il participe au développement du western spaghetti (ou

western italien) ; il déclare d'ailleurs : « Ce mot de « spaghetti-western », c'est un des plus

cons que j'ai jamais entendus de ma vie5 ». Ainsi plus de 400 westerns italiens sont tournés

entre 1964 et 19736. À propos du western méditerranéen qui se réappropriait le mythe

américain, Leone déclarait : « Agamemnon, Ajax, Hector, sont les archétypes des cow-boys

d'hier : égocentriques, indépendants, héroïques, fripouilles, et tout ça en grand, à des

dimensions mythiques6 ».

En 1964, Leone réalise Pour une poignée de dollars, un remake d'un film japonais d'Akira

Kurosawan 1

, Le Garde du corps (Yojimbo). L'histoire, presque point par point, est transposée

du Japon féodal dans un univers western. D'après Leone, « la situation à laquelle j'ai surtout

pensé pour ce film est connue, c'est celle d'une pièce de Goldoni, Arlequin serviteur de deux

maîtres. Avec le western, vous pouvez traiter tous les sujets classiques déjà rencontrés dans le

théâtre ou la littérature de tous les pays »7. Pour ce film, il utilise le pseudonyme de Bob

Robertsonn 2

(l'américanisation du nom est monnaie courante à l'époque pour les réalisateurs

désirant percer aux États-Unis).

Le tournage a lieu en Espagne et au studio de Cinecittà pour les intérieurs, pour un budget de

120 millions de lires6 réparti ainsi : un tiers pour l'Italie, un tiers pour l'Espagne et un tiers

pour l'Allemagne de l'Ouest. Leone désirait Henry Fonda, mais son agent ne lui fit pas lire le

script, les producteurs proposaient Richard Harrison, mais Leone refusa, James Coburn

accepta, mais son cachet (25 000 $US) fut jugé trop cher2. Finalement c'est Clint Eastwood,

acteur américain de la série Rawhide qui accepte pour un cachet de 15 000 $US. Gian Maria

Volontè (dont le nom américanisé au générique est John Wells) est engagé pour

2 000 000 lires. Le succès est immense et fait découvrir, outre les acteurs, le costumier Carlo

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Simi et surtout le compositeur Ennio Morricone, ancien camarade de classe de Leone, dont le

nom reste attaché au réalisateur et dont Leone dit : « il n'est pas mon musicien, il est mon

scénariste2 ».

En 1965, Leone signe la suite Et pour quelques dollars de plus. Au casting, Lee Marvin est

choisi pour rejoindre Clint Eastwood et Gian Maria Volontè, mais il se désiste trois jours

avant le tournage pour jouer dans Cat Ballou2. C'est finalement Lee Van Cleef qui obtient le

rôle ; le trio est complété par Klaus Kinski. Pour ce film, Leone se documente énormément en

consultant des livres sur l'Ouest américain et la Guerre de Sécession empruntés à la

Bibliothèque du Congrès de Washington2. Le budget est de 350 000 000 lires

2.

1966 marque le dernier volet de la Trilogie du dollar avec Le Bon, la Brute et le Truand. Clint

Eastwood est toujours présent (dans le rôle du « bon »), ainsi que Lee Van Cleef (la

« brute ») ; ils partagent cette fois-ci l'affiche avec Eli Wallach (le « truand »). Le budget est

d'un million de dollars américains. C'est à partir de ce film que Clint Eastwood devient une

star aux États-Unis2. C'est la première d'une série de collaborations fructueuses entre le

directeur de la photographie Tonino Delli Colli et Sergio Leone. Eastwood lui propose alors

de mettre en scène Pendez-les haut et court en 1968 ; Leone refuse et c'est finalement Ted

Post qui s'en chargera2. La même chose se reproduit en 1970 avec le film Sierra torride

finalement mis en scène par Don Siegel2.

Après cette trilogie, Leone veut adapter The Hoods de Harry Grey (qui deviendra Il était une

fois en Amérique), mais les producteurs veulent tous que Leone fasse un western2. En 1968, il

tourne Il était une fois dans l'Ouest, qui décrit la fin d'une grande époque, de la conquête de

l'Ouest ; le train arrive au bout de l'Ouest, amène la civilisation et le modernisme avec lui et

met fin à la conquête. Le film annonce, comme chez Peckinpah, que l'Ouest est mort. Le film

est tourné en 14 semaines8 en Italie, en Espagne et à Monument Valley, aux États-Unis

9.

Le film devait être lié à la trilogie précédente par la première scène de Il était une fois dans

l'Ouest. En effet, les trois personnages qui accueillent Charles Bronson à sa sortie du train

devaient être interprétés par Clint Eastwood, Lee Van Cleef et Eli Wallach, interprètes des

héros du film Le Bon, la Brute et le Truand. Cependant Eastwood, dans un souci de respect de

son image professionnelle, ne souhaitait pas mourir dès la première scène du film ; Sergio

Leone n'a pas pu poursuivre cette idée malgré l'accord des deux autres comédiens. Le film

entame une nouvelle trilogie, celle des Il était une fois…. Pour ce film Leone bénéficie d'une

distribution impressionnante : Claudia Cardinale, Charles Bronson, Henry Fonda, Jason

Robards et Gabriele Ferzetti. Le scénario est signé par Leone, Sergio Donati et deux futurs

grands réalisateurs, Dario Argento et Bernardo Bertolucci. Le tournage est marqué par la mort

de l'acteur Al Mulock qui se défenestre pendant le tournage10

.

Les années 1970

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James Coburn, ici en 1963

En 1971, c'est le deuxième volet de la seconde trilogie, Il était une fois la révolutionn 3

, avec

Rod Steiger et James Coburn (Leone voulait Jason Robards et Malcolm McDowell au

départ2). Dans ce film, les protagonistes se retrouvent en pleine révolution mexicaine (1913)

dans une fable picaresque. Leone ne devait pas réaliser le film, mais uniquement le produire.

Peter Bogdanovich, qui venait de réaliser La Cible, est approché, mais le contact avec Leone

se passe mal ; Sam Peckinpah accepte de tourner le film, mais les acteurs et la United Artists

obligent Leone à réaliser le film, une semaine avant le début du tournage2. Le scénario est

alors réécrit dans l'urgence pour coller à l'univers du réalisateur. La relation avec Rod Steiger

est très mauvaise au début du tournage. Cette année-là, il participe comme membre du jury

officiel au Festival de Cannes 1971 sous la présidence de Michèle Morgan.

En 1973, il produit et tourne quelques scènes de Mon nom est Personne de Tonino Valerii,

son ancien assistant, avec Henry Fonda et Terence Hill. En 1975, Leone produit Un génie,

deux associés, une cloche, un western de Damiano Damiani. Terence Hill, à nouveau en tête

d'affiche, est cette fois entouré de Miou-Miou et Robert Charlebois, bien qu'au départ Leone

pensait engager le trio des Valseuses : Depardieu, Dewaere et Miou-Miou2. Le film déçoit

tellement Leone qu'il décide de ne plus produire de western2.

Il produit Qui a tué le chat ? de Luigi Comencini en 1977 avec Ugo Tognazzi et Mariangela

Melato et Un jouet dangereux de Giuliano Montaldo avec Nino Manfredi et Marlène Jobert

en 1979. En 1978, il participe au jury de la Berlinale 1978 sous la présidence de Patricia

Highsmith11

.

Les années 1980

Robert De Niro en 2008

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Sur les conseils de son ami Frédéric Rossif, Leone tourne quelques films publicitaires pour les

glaces Gervais, la Renault 18, Europ Assistance ou Palmolive2.

En 1984, Leone tourne Il était une fois en Amérique, film dont le chantier commence dès

1972. À l'origine, il est prévu avec Steve MacQueen, Paul Newman et James Cagney12

mais il

est finalement interprété par Robert De Niro, James Woods et Treat Williams. Cette fois

Leone change de registre : en effet, ce film n'est pas un western, mais un film de gangsters et

il s'agit du seul film américain tourné par le réalisateur. Leone, dont les films sont toujours

longs, réalise ici un record personnel avec une durée de 251 minutes (version la plus longue

du film au 21 juin 2015). Le tournage se déroule à New York, Montréal, Paris, Venise, Côme

et dans les studios de Cinecittà pendant 30 semaines8. Pour des raisons syndicales, Leone est

obligé d'employer une équipe de tournage américaine ; elle figure au générique du film, mais

ne participe pas8. Le film dépeint l'Amérique du temps de la prohibition et l'avènement du

gangstérisme. Là encore, c'est aussi la fin d'une époque, la plus grande partie du film est

constituée de flashbacks. Les deux principaux protagonistes entretiennent la « flamme », les

codes qui étaient en vigueur dans leur jeunesse. Le film est bien reçu ; ainsi Christian Bosséno

dans La Revue du cinéma écrit-il : « Une excellente utilisation de la durée, un scénario

admirablement construit, un souci de reconstitution scrupuleux et impressionnant, une

interprétation fascinante forcent l'admiration13

. »

Leone meurt le 30 avril 1989 d'une crise cardiaque14

à l'âge de 60 ans, juste après avoir

regardé un film de Robert Wise à la télévision2.

Projets avortés ou refusés

Parmi les réalisateurs que Leone faillit produire on peut citer Theo Angelopoulos, Alejandro

Jodorowsky ou Marco Vicario2. Deux projets qu'on lui avait proposés pour la télévision ne se

sont pas réalisés : Marco Polo et Garibaldi2 ; il a par ailleurs toujours caressé l'envie d'adapter

deux monuments de la littérature : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline et

Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez (qu'il aurait adapté en 10 épisodes pour la

télévision)2.

Sergio Leone a refusé de tourner le premier film du Parrain finalement réalisé par Francis

Ford Coppola en 197215

. Il a également refusé de réaliser Corto Maltese d'après Hugo Pratt et

Flash Gordon d'après Alexandre Gillespie Raymond2. Il décline la proposition du producteur

Daniel Toscan du Plantier pour la réalisation de Carmen, finalement confiée à Francesco

Rosi. Un temps durant, il a également imaginé un remake de Autant en emporte le vent,

adapté à son propre style16

.

Leone, peu avant sa mort, avait comme idée de tourner un film sur le siège de Léningrad en

Russie d'après le livre Les 900 jours de Leningrad de Harrison Salisbury. À partir de ce livre

fournissant une information documentée, Leone imagina une histoire d'amour américano-

soviétique pour servir de vecteur à une fiction dramatique. Il s'avoue fasciné par l'héroïsme

collectif de cette population prise au piège dans sa propre ville par une armée ennemie. Ce

n'est que grâce à l’intervention de Giulio Andreotti, le ministre italien des affaires étrangères,

qu'il obtient les autorisations de tournage. Mais la mort du réalisateur en avril 1989 stoppe net

le projet17

.

En 2004 la revue italienne de cinéma Ciak a publié son dernier projet, Un posto che solo

Mary conosce (ou en anglais A Place Only Mary Knows) – soit en français Un lieu que seule

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Mary connaît – écrit avec Luca Morsella et Fabio Toncelli, une histoire sur la Guerre de

Sécession18

. Encore une histoire de trésor enterré, associant cette fois un soldat de l'Union et

un vagabond sudiste, rôles que Leone destinait à Mickey Rourke et Richard Gere. Un projet

publié sous la forme d'un traitement de 25 pages.

Style

Sergio Leone sur le tournage de Il était une fois en Amérique, en 1984.

On pourrait résumer les westerns de Leone par la violence du scénario, la musique tonitruante

et des acteurs venus de série B américaine1. Le cinéma de Leone est facilement identifiable

par le format de pellicule utilisé, le techniscope, la grande profondeur de champ (utilisation de

focales courtes), les travellings arrière (d'un détail au plan d'ensemble), les gros plans

extrêmes (scènes de duel), souvent sur les seuls yeux d'un personnage, en alternance avec de

grandes vues d'ensemble19

. Le contraste qui en découle est l'un des responsables de

l'impression d'ampleur qui résulte de la mise en scène de Leone. La dilatation du temps (la

durée du récit est supérieure à celle de l'histoire) est un trait marquant du style moderne de

Leone20

: de nombreuses scènes d'observation longues, tendues et sans dialogue entre

duellistes, une violence hyperbolique des effets dramatiques, l'amplification des détails

réalistes et la raréfaction des éléments de l'espace et des individus autour du personnage

central6. On peut souligner le souci donné aux détails (minutie du costume, expressionnisme

des gestes d'ailleurs raréfiés autour d'affrontement très brutaux, emploi d'espaces

désertiques21

).

On ne peut pas parler de Leone sans évoquer la musique très présente (composée par Ennio

Morricone), souvent indispensable comme dans les scènes d'observation citées ci-dessus,

musique qui alterne avec des moments de silence où les bruitages sont exacerbés. Enfin, les

femmes ont peu de place dans les films du réalisateur6, à l'exception notable de Jill dans Il

était une fois dans l'Ouest.

Réception critique et publique

La critique fut souvent assassine, du moins au début : à propos de Et pour quelques dollars de

plus, Alain Paucard écrivit : « Suite de Pour une poignée de dollars. C'est un peu moins

mauvais, mais que c'est long. Leone, le réalisateur le plus surfait du siècle »22

et pour Il était

une fois la révolution, Jean Tulard écrivit : « Leone filme des explosions au ralenti avec un

parfait je-m'en-foutisme. Son humour comme les mimiques de Steiger sont d'une lourdeur

désespérante »22

. Pour le critique italien Giovanni Grazzini, dans le Corriere della Sera : « Ce

n'est pas qu'Il était une fois dans l'Ouest soit un film à jeter aux orties, [...] Leone sait tenir

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son public au-delà de trois heures, [...] mais il manque au film la fraîcheur de l'inspiration. La

matière trop riche se replie sur elle-même sous le poids des échos innombrables et des

citations de classiques. Mais l'ennui majeur ce n'est pas cela, l'originalité de Leone ayant

toujours été davantage dans la forme que dans le fond ; c'est que justement la confection

demeure convenue. [...] Le nouveau film a la saveur du vieux »23

. Le Bon, la Brute et le

Truand et Il était une fois dans l'Ouest furent néanmoins défendus par Les Cahiers du cinéma

et Positif2.

Pour Robert Chazal, à propos de Il était une fois dans l'Ouest : « …cette abondance de biens

va de pair avec une vaste ambition. Leone n'a pas traversé l'Atlantique pour copier les grands

du western américain. Il a voulu imposer son style personnel. Abandonnant la violence

systématique qui avait si bien réussi dans ses premiers films, il a, cette fois, choisi la lenteur,

presque le ralenti… mais Sergio Leone peut être fier de lui. Il a montré aux américains qu'il

connaît l'Ouest aussi bien qu'eux »24

.

Jacques Lourcelles, dans son Dictionnaire des films, est particulièrement critique à l'égard de

l'œuvre de Leone, qui selon lui a eu « une influence particulièrement catastrophique sur

l'histoire du cinéma ». Il lui reproche d'avoir abaissé le niveau moyen du cinéma populaire, sa

complaisance vis-à-vis de la violence et des « intrigues de plus en plus sommaires, de plus en

plus débiles »25

.

Dans son livre sur l'histoire du western, Charles Ford parle de « faux western » européen,

mais néanmoins épargne Leone, ce qui n'est pas le cas du livre Le Western de Raymond

Bellour qui parle en note préliminaire des westerns européens en ces termes : « Cette

production dévastatrice qui ne brille que par sa nullité et sa malhonnêteté, se devait de ne pas

trouver sa place dans le répertoire des westerns »26

. Certains critiques firent amende

honorable, tel Jean Antoine Gili : « Pour avoir revu récemment certains des premiers westerns

de Leone, je dois dire que j’ai été impressionné par tout ce que je n’y avais pas vu à leur

sortie »27

.

Le public aime Sergio Leone comme le prouve le classement de ses films sur le site IMDb :

au 14 mai 2011, Le Bon, la Brute et le Truand est classé 4e meilleur film de tous les temps

28,

Il était une fois dans l'Ouest 20e29

, Il était une fois en Amérique 78e30

et Et pour quelques

dollars de plus 121e31

. En 1996, trois réalisateurs français aussi différents que Patrice Leconte,

Arnaud Desplechin et Claude Berri désignent Il était une fois en Amérique comme faisant

partie de leurs 20 meilleurs films des 20 dernières années32

.

En France, plusieurs films passent la barre des 4 000 000 d'entrées lors de leur sortie en

salles33

:

Pour une poignée de dollars : 4 360 000 entrées ;

Et pour quelques dollars de plus : 4 170 929 entrées ;

Le Bon, la Brute et le Truand : 6 308 000 entrées ;

Il était une fois dans l'Ouest : 14 862 764 entrées.

En Italie, plusieurs films dépassent le milliard de lires de recette :

Et pour quelques dollars de plus : 3 492 000 000 lires34

;

Le Bon, la Brute et le Truand (lors de la sortie en 1967) : 2 098 000 000 lires35

;

Il était une fois dans l'Ouest (lors de la sortie en 1969) : 1 685 000 000 lires36

;

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Il était une fois la révolution : 1 268 800 000 lires37

.

Aux États-Unis, Le Bon, la Brute et le Truand obtient 19 000 000 $US de recette au box-

office35

alors que Il était une fois en Amérique rapporte 5 300 000 $US38

.

Influences et héritage

Parmi les influences que l'on accorde à Leone, John Ford est l'évidence de par le genre

western dont ils furent les maîtres. Leone disait toutefois : « Ford était un optimiste ; je suis

un pessimiste. Les personnages de Ford, quand ils ouvrent une fenêtre, scrutent toujours à la

fin cet horizon plein d'espérance ; les miens au contraire, quand ils ouvrent la fenêtre, ont

toujours peur de recevoir une balle entre les deux yeux6. »

Le réalisateur Howard Hawks avoua admirer le style de Leone, au contraire d'Anthony

Mann39

. Quentin Tarantino cite volontiers Sergio Leone comme son cinéaste favori40

. Kill Bill

: volume 2 est d'ailleurs dédié entre autres à Sergio Leone41

. Le western Une corde, un Colt…

de Robert Hossein, sorti en 1969 est dédié au réalisateur42

tout comme Impitoyable de Clint

Eastwood (dédié à Sergio (Leone) et Don). Le réalisateur sud-coréen Kim Jee-woon rend

hommage à Sergio Leone dans Le Bon, la Brute et le Cinglé.

Leone croit avoir influencé deux grands réalisateurs : « Je continue à penser que sans mes

films, Kubrick n'aurait pas fait Orange mécanique et Peckinpah La Horde sauvage43

. » Leone

étant considéré unanimement comme le « père » du western spaghetti, il eut beaucoup de

« fils » : Duccio Tessari (Un pistolet pour Ringo, 1965), Sergio Corbucci (Django, 1966),

Sergio Sollima (Colorado, 1966), Giuseppe Colizzi (La Colline des bottes, 1969)… Leone

dira d'ailleurs de ces successeurs dans le genre : « J'ai accouché d'enfants débiles ! »44

Un Prix Sergio Leone est remis chaque année au Festival du film italien d'Annecy. La

première édition du Festival Lumière de Lyon en 2009 rendit hommage au cinéaste, pour

commémorer les 20 ans de sa disparition, en présentant une rétrospective intégrale de ses

films, avec la venue de Clint Eastwood.

Filmographie

Assistant-réalisateur

1946 : Rigoletto de Carmine Gallone (non crédité)

1948 : Le Voleur de bicyclette de Vittorio De Sica (non crédité)

1949 : La forza del destino de Carmine Gallone (non crédité)

1949 : Fabiola d'Alessandro Blasetti (non crédité)

1949 : Il trovatore de Carmine Gallone (non crédité)

1950 : Il voto de Mario Bonnard (non crédité)

1950 : La leggenda di Faust de Carmine Gallone (non crédité)

1950 : Taxi de nuit de Carmine Gallone (non crédité)

1950 : Mara fille sauvage de Mario Camerini (non crédité)

1951 : Quo Vadis de Mervyn LeRoy (non crédité)

1952 : Jolanda la figlia del corsaro nero de Mario Soldati

1952 : Il folle di Marechiaro de Roberto Roberti (non crédité)

1952 : La Traite des blanches de Luigi Comencini

Page 11: Bio Sergio Leone Décédé le 30 avril 1989 (à l'âge de 60 ans) · l'Ouest, que l'on retrouve dans le film Il était une fois dans l'Ouest. Dans le film Il était une fois la révolution,

1952 : Les Trois Corsaires de Mario Soldati

1953 : L'uomo, la bestia e la virtù de Steno

1953 : Phryné, courtisane d'orient de Mario Bonnard

1954 : Hanno rubato un tram de Mario Bonnard et Aldo Fabrizi

1954 : Haine, Amour et Trahison de Mario Bonnard

1955 : Les Anges aux mains noires de Mario Bonnard

1956 : Hélène de Troie de Robert Wise (non crédité)

1956 : Questa è la vita d'Aldo Fabrizi, Giorgio Pàstina, Mario Soldati et Luigi Zampa

1956 : Mi permette, babbo! de Mario Bonnard

1957 : El maestro d'Aldo Fabrizi et Eduardo Manzanos Brochero

1958 : L'Esclave d'Orient de Mario Bonnard

1959 : Quai des illusions d'Émile Couzinet

1959 : Sous le signe de Rome de Guido Brignone (non crédité)

1959 : Au risque de se perdre de Fred Zinnemann (non crédité)

1959 : Le Fils du corsaire rouge de Primo Zeglio

1959 : Les Derniers jours de Pompéi de Mario Bonnard

1959 : Ben-Hur de William Wyler (non crédité)

1962 : Sodome et Gomorrhe de Robert Aldrich (non crédité)

Réalisateur

1959 : Les Derniers Jours de Pompei (Gli Ultimi Giorni di Pompei) coréalisé avec

Mario Bonnard (non crédité)

1960 : Sodome et Gomorrhe coréalisé avec Robert Aldrich

1961 : Le Colosse de Rhodes (Il Colosso di Rodi)

1964 : Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari)

1965 : Et pour quelques dollars de plus (Per qualche dollaro in piu)

1966 : Le Bon, la Brute et le Truand (Il buono, il brutto, il cattivo)

1968 : Il était une fois dans l'Ouest (Once Upon a Time in the West -- C'era una volta

il West)

1971 : Il était une fois la révolution (A Fistful of Dynamite -- Giù la testa)

1973 : Mon nom est Personne (Il mio nome è Nessuno) coréalisé avec Tonino Valerii

(non crédité)

1975 : Un génie, deux associés, une cloche (Un genio, due compari, un pollo)

coréalisé avec Damiano Damiani (non crédité)

1984 : Il était une fois en Amérique (Once Upon a Time in America)

Scénariste

1958 : L'Esclave d'Orient

1959 : Sous le signe de Rome

1959 : Les Derniers Jours de Pompei

1961 : Ivan le conquérant

1961 : Le Colosse de Rhodes

1961 : Romulus et Remus

1963 : Les Canons de San Antiogo

1964 : Pour une poignée de dollars

1965 : Et pour quelques dollars de plus

1966 : Le Bon, la Brute et le Truand

1968 : Il était une fois dans l'Ouest

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1971 : Il était une fois la révolution

1973 : Mon nom est Personne

1984 : Il était une fois en Amérique

1986 : Troppo forte

Producteur

1973 : Mon nom est Personne (Il mio nome è Nessuno) de Tonino Valerii

1975 : Un génie, deux associés, une cloche (Un genio, due compari, un pollo) de

Damiano Damiani

1977 : Qui a tué le chat ? (Il gatto) de Luigi Comencini

1979 : Un jouet dangereux (Il giocattolo) de Giuliano Montaldo

1980 : Un sacco bello de Carlo Verdone

Acteur

1941 : La bocca sulla strada de Roberto Roberti

Distinctions

Récompenses

David du meilleur réalisateur en 1972 pour Il était une fois la révolution (ex-aequo

avec Franco Zeffirelli pour François et le chemin du soleil).

David « René Clair » lors de la cérémonie des Prix David di Donatello en 1984.

Meilleur film étranger au Kinema Junpo en 1985 pour Il était une fois en Amérique.

Ruban d'argent du meilleur réalisateur en 1985 pour Il était une fois en Amérique.

Noisette d'or en 1987 au Festival du film de Giffoni.

Nominations

Nomination pour le Golden Globe du meilleur réalisateur en 1985 pour Il était une fois

en Amérique.

Nomination pour le British Academy Film Award du meilleur réalisateur en 1985 pour

Il était une fois en Amérique.

Notes et références

Notes

1. ↑ Comme l'avait fait avant lui John Sturges en 1960 avec le western Les Sept

Mercenaires, remake des Sept Samouraïs du même Kurosawa.

2. ↑ Ce pseudonyme n'est pas gratuit puisqu'il signifie Bob fils de Robert en référence à

son père, le réalisateur Roberto Roberti.

3. ↑ La France est le seul pays à avoir choisi le titre voulu par Leone : en Italie le film se

nomme Giù la testa pour ne pas le confondre avec Prima della rivoluzione, et le titre

anglophone est Duck, You Sucker.

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