bilan des actions menées à sand novembre/décembre 2018

ASSOCIATION COOPERATION SAUTRON – SAND Fondée le 24/06/92 - loi 1901 n° 29 JO 15/07/92

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Association Loi 1901 n° de récépissé de la préfecture de Loire Atlantique 24/06/92 J.O. n° 29 du 15/07/92

Siège social : Mairie de Sautron 44880 SAUTRON

Bilan des actions menées à Sand novembre/décembre 2018

Comme chaque année, nous nous sommes rendus au village de Sand en fin d’année. Marie Jo, Enzo et Monique ont pu apprécier une nouvelle fois l’accueil et la gentillesse de nos amis de Sand et loger au complexe polyvalent.

L’hivernage a été tardif cette année mais a permis d’avoir une récolte de mil et d’arachides satisfaisante. Cependant, il n’y a eu aucune récolte de haricots dans toute la région alors qu’ils constituent une des bases de leur alimentation.

Les villageois de Sand comptent une 12ème concession cette année

Maraichage La campagne de tomates de printemps s’est bien passée et a concerné 33 maraichers mais le coût de

l’arrosage a été très important. L’an passé, les récoltes avaient souffert du manque d’eau c’est pourquoi l’installation du réseau d’eau les avait motivés pour augmenter la zone de cultures. Seulement, leur système d’arrosage est à revoir pour limiter les dépenses et ils en ont pris conscience.

La facture d’Eau pour les tomates est importante : 630€. S’ajoutent le labourage du champ, les semences et insecticides ... Leur bénéfice est de 1220€ pour cette campagne de tomates. C’est trop peu pour 33 personnes.

Les manguiers et les anacardiers ont bien produit cet été et permis d’alimenter les autres caisses du village. Les maraichers n’ont pas nettoyé complètement l’espace libéré par la coupe des anacardiers mais pensent

le faire prochainement, poussés par l’irrégularité des récoltes due à certaines parcelles de mauvaise qualité qui pénalisent ceux qui les tirent au sort.

En novembre et début décembre, 37 hommes ont récolté des poivrons mais leur abondance sur le marché a

fait chuter les prix de vente. Ils ont décidé de moins arroser, la 1ère facture d’eau étant de 867€ pour ce secteur. Malgré leur inquiétude sur le prix de revient des cultures depuis les pannes des pompes solaires et le prix

de revient de l’eau du réseau, ils n’ont pas travaillé à perte et ont tenu à rembourser 150000FCFA soit 229€ sur le prêt de 1220€ octroyé pour les travaux de raccordements d’eau en 2017.

Les Pompes solaires

Gros problèmes avec les pompes solaires La seule pompe solaire fonctionnelle est tombée en panne cet été. Début septembre, après l’intervention

d’Abdou, le disjoncteur a été changé par un électricien de la Sénélec, de passage à Sand, réglant le problème. Vincent avoue l’avoir mise trop longtemps sur le secteur. Début novembre, elle s’est de nouveau arrêtée nécessitant l’intervention d’un technicien d’Mbour. Les 2 pompes ont été sorties du puits. La plus ancienne est HS. L’autre fut testée et réparée après 2 semaines et réinstallée dans le puits. Coût de 175000 FCFA soit 267€

Malheureusement, de nouveau l’étanchéité des conductions électriques du technicien ont fait défaut après quelques jours. La pompe fut ramenée à Mbour avec Vincent et après bien des aller/retour fut à nouveau reliée électriquement par Enzo et replongée dans le puits. Nous avons dû remplacer le cordon électrique de 30m qui visiblement avait surchauffé, surchauffe due aux différentes variations de tension électrique de la Sénélec. Depuis mi-décembre, elle fonctionne pour le bonheur de tous.

Il n’a pas été possible de mettre en place un contrat d’entretien avec ce spécialiste. Il n’est pas intéressé, village trop loin, trop occupé ailleurs… il s’est déplacé parce que nous étions présents. Toutefois, Vincent a ses coordonnées et pourra le contacter s’il y a problème et y amener la pompe.


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Nous avons en réserve au village le moteur neuf échangé par le fabriquant.

Ecole primaire.

Comme prévu, nous avons continué la construction de la 3ème classe de primaire grâce à la générosité de Laura qui a fait un don pour l’école. Après l’élévation des murs effectuée l’année dernière, nous avons chargé Abdou de poursuivre la construction par la couverture du toit et les menuiseries métalliques des portes et fenêtres ainsi que le tableau. Coût des travaux : 2841€

Projets 2019 : les enduis, la chappe du sol et l’électricité si possible avant l’hivernage.

Coût 900€ environ, devis revu à la baisse

Les grands arbres à épines ont été abattus et débités par un bûcheron au frais des villageois. La clôture n’est pas refaite. Les parents d’élèves doivent trouver une solution.

Enseignement et fournitures scolaires :

Au Sénégal, 3 mois de grèves de l’enseignement public au 1er trimestre 2018 ont pénalisé sérieusement les élèves en primaire et secondaire. Les résultats scolaires ont été médiocres et le niveau des élèves bien insuffisant. Le taux de redoublants est très élevé au collège et lycée. A Sand, seulement 6 élèves ont été admis au certificat de fin d’études élémentaires CFEE sur 17 enfants en CM2.

13 d’entre eux sont rentrés en 6ème à la rentrée et 7 doivent repasser leur CFEE en cours d’année. Devant ce bilan négatif, six enfants ont abandonné l’école. Le manque d’implication des parents d’élèves dans

les devoirs le soir est aussi mis en cause par les enseignants, un système d’études serait une solution. La rentrée 2018/2019 s’est bien passée. Espérons que les revendications des enseignants ne perturbent pas

cette nouvelle année scolaire. Mais 2019 est une année électorale et les élections présidentielles de février prochain risquent bien d’engendrer d’autres perturbations dans l’enseignement public.


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L’association a pris en charge la moitié des inscriptions des élèves scolarisés hors de Sand au collège et lycée soit 8€/enfant comme les années précédentes.

Le nombre d’enfants scolarisés à Sand est de : 35 élèves en Maternelles 70 en Primaire, dont 23 en CI, 27 en CE1, 20 en CM1 Le manque d’enseignants et l’effectif du village peut à l’avenir, contraindre l’IDEN a accepté l’autorisation d’ouverture de classes multigrades. 54 élèves en Secondaire pour la plupart à Ndiaganiao : 12 élèves en 6ème, 12 en 5ème, 11 en 4ème, 8 en 3ème,

5 en seconde, 2 en première, 4 en terminale). 5 étudiants en Etudes supérieures à Dakar et Mbour 4 autres jeunes préparent des concours. 4 en formation professionnelle à Thiès et Ndiaganiao Kholé et Yacine ont eu leur CAP d’électricien en juin dernier. Ils poursuivent en BEP au CEP de Thiès, en

privé, sur les conseils de leur professeur. Il n’a pas été facile de leur trouver un logement. Nous leur avons mis en place un prêt études pour subvenir aux frais de scolarité, logement et déplacements. Somme gérée par Amedy qui leur enverra chaque mois le montant convenu pour leurs besoins. Kholé a été orienté directement en deuxième année de formation de BEP. Yacine dont le niveau scolaire est moins élevé, suivra les deux années de formation.

Fournitures : Avec l’aide de Léon nous avons récupéré et redistribué les livres scolaires aux élèves des collèges et lycées.

Les fournitures complétées par de nouveaux achats de manuels scolaires furent distribués aux enfants. Pour ces dépenses, nous nous basons sur l’argent estimé des parrainages et complété par la caisse de

l’association. Les classes de primaire ont reçu de l’aide de l’état en décembre dernier sous forme de subvention en fonction

des effectifs. Sur cette somme, la partie allouée pour la cantine a été versée. Son montant fut préalablement fixé par l’état. Dans nos calculs de la caisse communautaire de l’année scolaire 2018/2019, nous avons pris en compte cette allocation de 567€ qui devrait être reconduite cette année.

Les classes maternelles publiques n’ont pas reçu d’aide financière gouvernementale. Elles doivent subvenir à leurs besoins avec le 1/3 des cotisations parentales. Aussi, en fonction de l’effectif, une somme annuelle a été déterminée avec Amedy et Ngonée pour répondre à leurs attentes.

Les jeunes Diouma prépare son exposé de Master2 en ISM Institut Supérieur en Management. Logée chez son oncle à

Mbour, elle a obtenu une bourse et s’assume seule sans prêt d’études cette année. Depuis 5 ans, elle se bat pour obtenir sa carte d’égalité des chances, carte d’handicapé. Celle-ci peut lui permettre d’obtenir un emploi réservé après son master.

Sara, 2 Masters en poche, prépare le concours de L’ENA Doudou, persévère dans les concours CREM d’élève maître. Il fait des petits boulots pour survivre. Dibor, suit la Fac virtuelle « Administration économie et sociale ». Elle prépare sa licence Ségou, après 2 années en fac de Philosophie, prépare les concours dans l’enseignement. Cotane, a suivi un stage d’un an à l’école primaire de Sand et a un certificat d’enseignant qui lui permet de

rechercher un emploi dans les écoles privées.


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Diégane, a eu sa licence de sociologie et continue en Fac virtuelle en Master1 jusqu’en février et Master2 ensuite. 5 étudiants à Mbour dans cette branche.

Gilbert est en Fac Virtuelle MIC (multimédia internet et communication) Coly, a décroché complètement de la Fac et travaille dans la maçonnerie en attendant une autre opportunité. Jean Bosco, finit l’ENA ce mois-ci et reste un exemple à suivre pour les autres

Huit étudiants ont reçu chacun 45€ de l’association, argent des parrainages (360€ au total). Argent qui

contribue aux inscriptions des concours ou aux frais divers de faculté. En 2019, un seul montant de bourses est accordé à partir de la 2ème année de Fac aux jeunes ayant validé leur année. L’obtention d’une place dans une chambre universitaire est toujours très laborieuse à Dakar. Le risque d’échec est très important pour ceux qui viennent de la brousse.

La Faculté Virtuelle prend de l’ampleur et des structures avec salles de travail se construisent dans les grandes villes loin de Dakar comme Mbour où 6000 étudiants fréquentent les récents locaux mis à leur disposition.

Formation professionnelle

Kholé et Yacine ont eu leur CAP d’électricien en juillet dernier. Ils poursuivent en BEP au CEP de Thiès, en privé, sur les conseils de leur professeur. L’association a pris en charge les inscriptions et le 1er mois de scolarité et tous deux bénéficient d’un prêt études pour faire face aux dépenses de scolarité, logement et transports dus à leur éloignement. Somme gérée par Amedy qui leur enverra chaque mois le montant convenu pour leurs besoins. Kholé a été orienté directement en deuxième année de formation de BEP. Yacine dont le niveau scolaire est moins élevé, suivra les deux années de formation. Difficultés importantes pour trouver une chambre ou une famille d’accueil à Thiès pour chacun d’eux

Maty a son CAP de cuisine. Elle a suivi un stage en cuisine et souhaite en faire un autre en pâtisserie et demande de l’aide à l’association.

Daouda a commencé une formation de menuisier métallique mais son niveau scolaire trop faible l’a obligé à s’orienter vers la couture.

Diara, niveau 6ème, a commencé une formation de menuisier métallique à Ndiaganiao Grace en partie aux parrainages nous pouvons financer ces formations


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Complexe polyvalent et caisse communautaire

Cette année encore, nous confions à Amedy la gestion de la caisse communautaire 2000€ pour assurer les salaires du personnel et gérer la cantine.

La balançoire de la cour de l’EMP fut déplacée par Albert car les fixations au sol n’existaient plus et elle devenait dangereuse pour les enfants.

La sécurité du complexe polyvalent est à revoir. Le grillage défectueux, a permis à des voleurs de bois de s’introduire dans la cour du complexe à la tombée de la nuit en notre présence. L’éclairage publique absent ce jour là n’a pas permis de les identifier.

Cantine :

Pas de cotisation des parents depuis l’aide de l’état. Pour l’année scolaire 2018/2019, 56 repas ont été

distribués aux enfants en raison de 6 à 8 repas par semaine. Cette année encore, 105 enfants et quelques adultes vont déjeuner 2 fois par semaine à la cantine. Cécile est responsable des achats au marché et gère les cuisinières.

En ce début d’année scolaire, les dons en nature des parents d’élèves restent difficiles car ils n’ont pas de

haricots et sur le marché, les prix flambent ! Ils doivent augmenter la quantité de mil. L’eau, gratuite ces dernières années au complexe polyvalent, ne l’est plus. Le coût annuel de l’électricité et eau s’est élevé à 63€

Salaires :

Ngonée est directrice de l’Ecole Maternelle Publique depuis décembre dernier et prise en charge par l’état. Taco, a eu son CAP mais n’a pas été recrutée par L’IDEN cette année. Elle reste prise en charge par

l’association comme Cécile. Penda n’est plus enseignante au village car l’effectif en maternelle n’est pas assez important. Moulins à mil:

Le moulin fonctionne très bien ; 3 employés, bonne gestion supervisée par Amedy et Penda la trésorière. Les

villageois voisins sont de plus en plus nombreux à venir au moulin, attirés par les prix compétitifs appliqués à Sand.

Les factures d’électricité et les réparations des machines restent à leur charge et malgré les dépenses, les bénéfices leur ont permis d’investir dans 2 barnums, qu’ils louent aux populations lors de grands évènements. Ils espèrent pouvoir acheter une 3ème machine, machine à faire la pâte d’arachide prochainement.

Santé

Marie Jo et Monique ont soigné et soulagé fièvre et maux divers, apporté leur aide aux villageois les plus fatigués. Comme chaque année, la plupart des médicaments ont été rapportés de France.

Les personnes âgées au village deviennent fragiles comme notre chère

doyenne Véronique, très fatiguée et amaigrie, mais toujours très attachante et pleine d’humour.


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Fond d’entraide solidaire

Le fond solidaire a permis de prendre en charge et

sauver la petite Roffé, 2 ans, gravement anémiée et déshydratée avec fièvre persistante, n’ayant plus la force de marcher. Les centres de soins locaux n’ont pas orienté les parents vers l’hôpital. L’urgence de la situation nous a amené à hospitaliser Roffé 15 jours à la clinique pédiatrique privée Bilbassi d’Mbour.

Elle est actuellement revenue au village, va bien et marche à nouveau. Les parents, conscients de la gravité de l’état de leur enfant, remercient très chaleureusement l’association.

Une petite jumelle née en automne dernier n’a pas eu cette chance et est décédée en octobre. Le fond d’entraide a permis également de payer 15 séances de kinésithérapie au CRF, centre de rééducation

fonctionnelle de Ndiaganiao, à Latyre, 50 ans, victime d’un AVC 3 semaines avant notre arrivée. Il récupère doucement son déficit et commence à mieux marcher.

Naissances :

Plusieurs naissances ont été enregistrées en 2018. Photo de la petite Niane née le

3 décembre dernier, Coura, sa maman n’a que 15 ans

Nouvelles : Le petit Mustafa, un an, va bien et est allaité par sa grand-mère ! Rappel de l’an dernier : Pas de

montée de lait chez la maman à la naissance, allaité par la voisine en partie et lait en poudre... Néanmoins, sa Grand-mère persiste et le met au sein quand il pleure. Bientôt, une montée de lait psychologique a eu lieu et perdure encore aujourd’hui. C’est bien la preuve que les hormones de la lactation ne sont pas reliées à la grossesse ni à l’accouchement. Pour cela, la femme doit en éprouver un réel désir et l’enfant celui affirmé de téter.


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Electrification Rappel : A l’automne dernier, une équipe d’ESF (électriciens sans frontières, partenaire de l’électrification

du village de Sand en 2011) est venu sur place pour évaluer les installations réalisées, à la suite des problèmes rencontrés par les villageois sur le mauvais fonctionnement des lampadaires. Un rapport a été établi pour donner suite à cette visite.

A leur demande, Nous avons contacté Mr Diop de Thiès, ancien membre de la Sénélec pour établir un devis sur les réparations envisageables et le remplacement des lampes par des systèmes à LED. Mr Fall, technicien, est venu en novembre avec son équipe pour réaliser ce devis de mise en conformité de l’éclairage publique. Nous attendons leur réponse.

Remerciements Nous remercions Laura, dont le don a permis de poursuivre la construction de la 3ème classe. Remerciements à Pierre, qui nous aide chaque année et alimente le fond d’entraide solidaire avec qui nous

pouvons aider des familles et sauver des vies comme la petite Roffé cette année Nous remercions la municipalité de Sautron qui reste fidèle partenaire de l’association. Enfin, un grand Merci à tous les parrains et autres donateurs qui par leur participation financière,

permettent à tous les villageois d’améliorer leur qualité de vie et facilitent l’accès à l’éducation de leurs enfants. Les nouvelles photos des filleuls scolarisés, avec parfois leur famille, vont être envoyées aux parrains

concernés ainsi que ce CR de voyage.


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bilan des actions menées à sand novembre/décembre 2018

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