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1 Rapport d’activité du SGV, n° 733, mars 2008 ne peut être vendu séparément 2007 fut, pour notre vignoble, l’année de tous les records : la plus grosse vendange en appel- lation jamais rentrée, le niveau de ventes le plus élevé que nous ayons connu… mais aussi un prix du foncier irréaliste, un taux de change euro-dollar particulièrement dé- favorable aux exportations, un prix de l’approvi- sionnement qui augmente dangereusement… au moment même où la santé de l’économie mon- diale se met en berne. Encore une fois cette année, votre syndicat n’a pas chômé. Sur le front de la défense de notre profession, de nos exploitations, de notre appellation, il y a toujours de nouveaux dossiers qui s’ouvrent dans ce monde complexe, qui est de plus en plus libéral là où nous voudrions inter- venir (l’économie, le foncier) et en même temps de plus en plus normatif pour les exploitations (réglementations environnementales souvent mal adaptées à la réalité des enjeux et des pratiques, droit du travail de plus en plus compliqué…). Ce document, édité par votre jour- nal, la Champagne Viticole, vous propose le pas- sage en revue de l’action du SGV l’an passé. Par ailleurs, les administrateurs et les services du syndicat sont à votre disposition pour répondre à toutes vos questions, sur les dossiers répertoriés dans ce document ou sur d’autres su- jets. N’hésitez pas à les interroger. N’oubliez pas que l’assemblée gé- nérale du SGV aura lieu le 28 mars prochain à partir de 9 heures au Palais des fêtes d’Épernay. Je compte bien vous y retrouver nombreux pour faire le point ensemble sur un enjeu majeur pour nos exploitations : celui du renouvellement des accords interprofessionnels encadrant les transactions avec le négoce. À très bientôt donc • Patrick Le Brun, viticulteur, président du SGV EN 2007 : UN NOUVEAU CONSEIL D'ADMINISTRATION POUR LE SGV Découvrez-le avec ce document L’année dernière, le conseil d’administration du Syndicat des vignerons a été renouvelé pour moitié. Et le 27 septembre 2007, un nouveau bureau du SGV était nommé. À noter que parmi les nouveaux adminis- trateurs, on compte plusieurs jeunes vignerons. L’assemblée 2008 sera donc la première autour de ce nouveau bureau : c’était donc l’occasion « rêvée » de vous présenter par le biais d’un encart, l’ensemble des administrateurs élus, classés par région. Bilan de l'activité 2007 Le SGV n'a pas chômé Retrouvez ce document sur internet www.lachampagneviticole.fr

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1Rapport d’activité du SGV, n° 733, mars 2008

ne peut être vendu séparément

2007 fut, pour notre vignoble, l’année de tous les records : la plus grosse vendange en appel-lation jamais rentrée, le niveau de ventes le plus élevé que nous ayons connu… mais aussi un prix du foncier irréaliste, un

taux de change euro-dollar particulièrement dé-favorable aux exportations, un prix de l’approvi-sionnement qui augmente dangereusement… au moment même où la santé de l’économie mon-diale se met en berne. Encore une fois cette année, votre syndicat n’a pas chômé. Sur le front de la défense de notre profession, de nos exploitations, de notre appellation, il y a toujours de nouveaux dossiers qui s’ouvrent dans ce monde complexe, qui est de plus en plus libéral là où nous voudrions inter-venir (l’économie, le foncier) et en même temps de plus en plus normatif pour les exploitations (réglementations environnementales souvent mal

adaptées à la réalité des enjeux et des pratiques, droit du travail de plus en plus compliqué…). Ce document, édité par votre jour-nal, la Champagne Viticole, vous propose le pas-sage en revue de l’action du Sgv l’an passé. Par ailleurs, les administrateurs et les services du syndicat sont à votre disposition pour répondre à toutes vos questions, sur les dossiers répertoriés dans ce document ou sur d’autres su-jets. N’hésitez pas à les interroger. N’oubliez pas que l’assemblée gé-nérale du SGV aura lieu le 28 mars prochain à partir de 9 heures au Palais des fêtes d’Épernay. Je compte bien vous y retrouver nombreux pour faire le point ensemble sur un enjeu majeur pour nos exploitations : celui du renouvellement des accords interprofessionnels encadrant les transactions avec le négoce.À très bientôt donc •

Patrick Le brun, viticulteur,

président du SGV

eN 2007 : uN NOuVeAu CONSeiL d'AdmiNiStRAtiON POuR Le SGV

Découvrez-le avec ce document

L’année dernière, le conseil d’administration du Syndicat des vignerons a été renouvelé pour moitié. Et le 27 septembre 2007, un nouveau bureau du Sgv était nommé. À noter que parmi les nouveaux adminis-trateurs, on compte plusieurs jeunes vignerons.L’assemblée 2008 sera donc la première autour de ce nouveau bureau : c’était donc l’occasion « rêvée » de vous présenter par le biais d’un encart, l’ensembledes administrateurs élus, classés par région.

bilan de l'activité 2007Le SGV n'a pas chômé

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 20082

L’année 2007 vient de s’achever sur un nouveau record pour la Champagne : les 338,7 millions de bouteilles expédiées l’année passée laissent loin derrière le précédent record de 1999, porté par la vague de l’an 2000 (327 millions de bouteilles).Ce record est remarquable à plus d’un titre :— la croissance en volume des expéditions a été très forte, dépas-sant les 5 % ;— cette croissance en volume ne s’est pas faite au détriment de la valeur, puisque celle-ci a progressé de 3,6 %.— la valorisation via le mix produit se poursuit : la part des vins rosés dépasse aujourd’hui les 6 % des expéditions, tout comme celle des vins millésimés. On a bien quitté le phénomène d’une mode pour entrer dans une logique de segments de marché à part entière ;— toutes les destinations – France, Union européenne et pays tiers – ont progressé, la France représentant encore 55 % des ventes. Pour autant, certains signes doivent aussi retenir notre attention. Pour la première fois depuis 15 ans (à l’exception de la baisse conjoncturelle de 2000-2001 liées au passage de l’an 2000), les expéditions vers les États-Unis d’Amérique ont baissé en volume (-6,2 %). Cette situation traduit un taux de change défavorable : entre le 1er janvier et le 31 décembre 2007, la monnaie américaine a perdu 10 %, qui s’ajoutent aux 10 % déjà perdu l’année précédente. Et depuis le début de l’année 2008, le dollar a encore dévissé de 7 %, atteignant un record de plus de 1,57 $ pour 1 euro ! D’autres signes sont quant à eux encourageants : — le marché de la zone euro est dynamique, avec un effet de change nul. La Suisse semble reprendre des couleurs, après plusieurs années difficiles pour le Champagne. Plus à l’Est, Pologne, Roumanie, Bul-garie, Estonie, Hongrie, Lettonie, République Tchèque, Slovénie, Lituanie, Slovaquie semblent avoir fêté – ou continué de fêter – leur accession à l’UE au champagne !— la Russie continue sa croissance à deux chiffres, en ayant dépassé cette année le million de bouteilles expédiées ;— enfin, l’Asie représente désormais 9 % des expéditions de cham-

pagne : si le Japon reste le principal consommateur de la zone, la Chine, l’Inde, la Thaïlande, la Corée du Sud et Taiwan connaissent des progressions spectaculaires. Au-delà des volumes expédiés qui demeurent encore marginaux, c’est l’illustration d’un appétit pour le champagne, avec toutes les représentations de statut, de fête, de luxe et de bon goût qu’il véhicule. Cet appétit des marchés mondiaux s’est retrouvé aussi sur le marché intérieur de la Champagne. Dans un contexte de développement soutenu des ventes, les metteurs en marché sont soucieux de trouver l’approvisionnement qui leur permettra de répondre à la demande de leur clientèle tout en assurant le niveau qualitatif que garantit leur marque. Théoriquement, les raisins et les bouteilles sont là : les quantités récoltées sont bien supérieures aux quantités vendues. L’arithmétique tend donc à indiquer qu’il n’y a pas de problème. Mais il faut admettre que l’arithmétique et l’approvisionnement ne font pas forcément bon ménage :— le prix du raisin continue de progresser, tout comme celui des vins clairs et vins sur lattes : on ne cesse d’approcher, régulièrement, du point de rupture !— la « faim de matière » apporte son lot de dérapages : foncier, contrats à long terme, primes de toutes sortes, prestations, … autant de solutions de court terme qui portent en elles un risque majeur de crise à moyen terme. À toute chose malheur est bon : face à cette situation, vignoble et maisons ont décidé de réfléchir ensemble sans attendre l’échéance de la vendange 2008 pour trouver des solutions qui permettent de préserver la prospérité de la Champagne. Car si la Champagne donne le sentiment d’être une région viticole surfant sur la vague d’une économie mondiale libérale et conquérante, la réussite de la Champagne a toujours été et ne peut être que collective •   

Nicolas Ozanam,

directeur du SGV

La conjoncture économique champenoise en 2007

Les ventes de champagne au 31 décembre 2007

France Union européenne Pays tiers Total

Maisons 99 212 458+ 3,7 %

77 307 545+ 9,8 %

53 207 437+ 3 %

229 727 440+ 5,5 %

Coopératives 17 443 166+ 5,3 %

9 846 142+ 5,2 %

4 382 304+ 24 %

31 671 612+ 7,5 %

Vignerons 71 129 476+ 3,2 %

4 270 537+ 4,7 %

1 908 12715,9 %

77 308 140+ 3,6 %

Total 187 785 100+ 3,7 %

91 424 224+ 9 %

59 497 868+ 4,7 %

338 707 192+ 5,3 %

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La Champagne Viticole n° 733, mars 2008 activité syndicale 2007 3

La conjoncture économique champenoise en 2007

L’année 2007 vient à peine de s’achever que déjà les prévision-nistes se penchent sur le berceau de la nouvelle année économi-que. Et à les écouter, il n’y a pas que des bonnes fées !La Banque mondiale annonce une croissance mondiale de 3,3 % en 2008, contre 3,6 % en 2007. Ce ralentissement de l’économie est attribué à diffé-rents facteurs :— le prix du pétrole qui pèse sur la croissance économique : même s’il est partiellement gommé par l’effet de change, le baril atteint des niveaux record en ce début d’année ;— la faiblesse du dollar US, qui

plombe la croissance de la zone euro (estimée à moins de 2 % en 2008) en pénalisant les expor-tations ;— des tensions sur le système financier, prolongement de la crise des surprimes aux États-Unis, qui ont des conséquences directes sur le coût du crédit. Ce sont les pays en développe-ment qui ont tendance à jouer le rôle de stabilisateur de l’économie mondiale, le dynamisme de leur croissance (+ 7,1 %) venant compenser la faiblesse des économies des pays développés (+ 2,2 %).Ces prévisions doivent être prises avec toute la prudence

nécessaire. Mais elles contri-buent à éclairer les perspectives des marchés du champagne. En effet, les plus importants d'entre eux sont principale-ment ces pays développés dont l’économie devrait être moins dynamique en 2008. Les nouveaux marchés tels que la Chine, l'Inde, la Russie ou le Brésil devraient conserver des croissances très fortes mais ne représentent encore qu’une petite part des expéditions de champagne.Les marchés de l’UE demeurent importants, particulièrement pour les pays de la zone euro où l’appréciation de la monnaie n’a

pas d’impact. Quant à la France, pouvoir d’achat en berne, recul de la consommation, rebond du chômage et baisse des carnets de commandes développent une certaine perte de confiance chez les consommateurs comme chez les chefs d’entreprise. Ceci pourrait peser sur la consom-mation de champagne après une folle année 2007 (+ 5,3 %).2008 doit donc être une année de prudence en Champagne : si elle permettait un « atter-rissage » en douceur de notre appellation, qui s’en plaindrait ?

2008 : un début d'année difficile

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 20084

Une activité syndicale très richePremier bilan positif pour la réserve individuelle

Un succès syndical, par Alexandrine Legras-Populus

L’année syndicale 2007 aura été incontestablement marquée par la mise en place effective de la réserve individuelle, dossier particulièrement bien accueilli par le vignoble. L’objectif est de donner à chaque récoltant la possibilité de se constituer une véritable assurance récolte sous forme de « vins bloqués ». Les centres de pressurage ont du s’adapter à ce nouveau mode de gestion de la vendange et le bilan dressé à l’issue de cette première récolte est positif. Rappelons les évolutions liées à

la réserve individuelle en 3 points.1) L’évolution du rendement butoir AOC ChampagnePréalable nécessaire à la consti-tution d’une réserve Aoc, le rendement butoir qui constitue le plafond du rendement annuel de l’Aoc Champagne est porté à 15 500 kg/ha.2) La possibilité de consti-tuer individuellement une réserve AOCLa réserve est constituée de rai-sins Aoc bloqués par une me-sure interprofessionnelle mais

cette mesure revêt désormais un caractère individuel. La capacité à constituer de la réserve individuelle pour une année donnée est en effet fonction d'une part du plafond fixé annuellement pour l'AOC, d'autre part du niveau de vin antérieurement bloqué et limité à 8 000 kg/ha par récoltant.Quant au déblocage des vins, pas de changement de fond. La libération des quantités mises en réserve pourra résulter d’une décision collective ou sur un plan individuel d’une récolte

déficitaire ou d’une cessation d’activité.3) La charge maximale à la parcelle En contre partie de la mise en place de la réserve individuelle, le texte prévoit une charge maximale à la parcelle de 21 700 kg/ha et fixe un seuil de 18 grappes/m2.Rappelons enfin que ce disposi-tif est expérimental (jusqu’à la fin de la campagne 2011-2012). Il est susceptible d’évoluer en fonction des constats qui pour-ront être réalisés •

La vendange 2007 s’est terminée, dans une ambiance plus souriante qu’elle n’avait commencé. Après un été qui n’avait d’été que le nom, le constat était assez pitoyable sur le plan de la météo : 200 heures d’ensoleillement en moins, deux fois plus de pluie en quatre mois que ce que le ciel nous envoie à l’accoutumée, bref une petite catastrophe potentielle vers le 20 août. Et puis le temps est revenu au beau : frais le matin, vent du nord-nord est, soleil dans la journée. Le moral est vite remonté dans les galipes, tout comme le degré dans les mustimètres. L’état sanitaire de la vendange en a très largement profité, permettant de rentrer une vendange saine et de qualité.

Le maître mot de 2007 sera clairement celui de l’hétérogénéité : hé-térogénéité dans la maturité, hétérogénéité dans les rendements. Une surprise ? Pas vraiment. Cette situation s’explique largement par la floraison de mai, avec un changement radical de la météo — encore elle ! — au cours du mois de mai, avec le retour d’un temps humide et froid après cinq semaines estivales en avril-mai — le seul véritable été de l’année 2007 —. La fleur est certainement le fait marquant qui explique la vendange, bien plus que les pratiques culturales (à l’exception bien sûr des épisodes de grêle, qui ont durement touché certains secteurs). L’hétérogénéité attendue s’est retrouvée dans les ren-dements mais peut-être moins que ce qu’on pouvait craindre. Les moyennes régionales ont varié de 12.888 kg à 15.215 kg/ha, avec un rendement moyen en AOC Champagne de 14.250 kg/ha, dont un rendement disponible de 12.320 kg/ha et un blocage individuel de 1.930 kg/ha. Parallèlement, les décisions interprofessionnelles de juin et décembre 2007 ont conduit à un déblocage total de 1.711 kg/ha, dont 207 kg/ha de déblocages techniques. Cela signifie que la réserve individuelle a pleinement joué son rôle dès la première année, en régulant les besoins du marché et la mise en réserve, qui reste légèrement supérieure aux quantités débloquées. La vendange a permis d’entrer en cave 403,8 millions de bouteilles, dont 55,3 millions mis en réserve. Mais, compte tenu du rendement disponible de 12.400 kg et du déblocage de 1.600 kg, ce sont finalement 399 millions de bouteilles qui sont disponi-bles depuis le 1er février dernier, date de finalisation des déblocages techniques •

Nicolas Ozanam,

directeur du SGV

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La Champagne Viticole n° 733, mars 2008 activité syndicale 2007 5

L’envolée des marchés du champagne provoque une vé-ritable course à l’approvision-nement. En 2007, le Sgv s’est inquiété de la multiplication de propositions de renouvellement des contrats pluriannuels de vente de raisins : des contrats de durées toujours plus lon-gues, parfois non conformes à la réglementation interprofes-sionnelle, avec des conditions de résiliation complexes, des modalités de définition du prix

plus que floues… mais très bien « vendues » par des ser-vices de relation vignoble per-formants, proposant parallèle-ment des prestations de toutes sortes, des baux à long terme, des voyages, des spectacles, des chasses, etc.Comment gérer des marchés qu’on ne connaît plus que de manière imparfaite ? Com-ment défendre collectivement l’intérêt de livreurs qui ont signé individuellement des

engagements de très longue durée dont ils ne peuvent pra-tiquement pas se dégager ? Une organisation qui n’est pas res-pectée peut-elle être longtemps crédible ?Inquiet des conséquences que pourraient entraîner les dérives contractuelles, le Sgv a deman-dé, au cours de l’été 2007, que soit mis en place un groupe de travail interprofessionnel. Pour le Syndicat, en effet, il faut recadrer les pratiques contrac-

tuelles en Champagne et, pour cela, anticiper le renouvelle-ment du dispositif d’organisa-tion des marchés internes de l’appellation. Ce groupe de travail, com-posé de 6 vignerons et de 6 négociants, échange et réflé-chit depuis plusieurs mois. Les premiers résultats de ses travaux seront présentés dans le cadre de l’assemblée générale du SGV •

Catherine Chamourin

RéViSiON de L'AiRe GéOGRAPhique

Un premier projet validé le 13 mars

en 2007

Sur la base des principes de délimitation de l’appellation Champa-gne validés en 2006 par le comité national de l’Inao, la commission d’experts a défini des critères de délimitation de l’aire géographique. À partir de ces critères, les cinq experts ont ensuite établi un premier projet d’aire géographique, sous forme de deux listes de communes : 675 communes pour la zone d’élaboration du champagne et 357 communes pour la zone de production des raisins. En septembre et octobre 2007, ce projet a été présenté au conseil d’administration du Sgv et au comité régional de l’Inao pour avis, comme l’exige la procédure.

en 2008

La procédure de délimitation communale se poursuivra en 2008 avec l’examen du projet par le comité national de l’Inao le 13 mars. Cette étape* sera suivie d’une enquête publique et d’une procédure nationale d’opposition, qui permettront aux personnes concernées par le projet de déposer des revendications écrites auprès de l’Inao. Ensuite, la commission d’experts examinera les réclamations et pourra réviser son premier projet d’aire géographique. Un projet définitif devrait être soumis à l’avis du Sgv et du comité régional

de l’Inao fin 2008-début 2009, puis présenté à l’approbation du comité national de l’Inao. Le Sgv a demandé à l’Inao d’engager dès 2008 la procédure de définition des principes généraux de dé-limitation parcellaire, sachant que, en tout état de cause, le travail de classement des terrains ne pourra pas commencer avant la fina-lisation de la délimitation de l’aire géographique, en 2009.

À partir de 2009

La révision de la zone parcellaire sera effectuée, comme pour l’aire géographique, par une commission d’experts indépendants. Cette révision portera sur le territoire de l’ensemble des communes de la zone de production de raisins (anciennes et nouvelles communes) sans qu’il soit nécessaire d’effectuer une demande. Au préalable, les experts devront définir des critères techniques qui serviront de base au travail de délimitation parcellaire et justifieront l’intégration ou la non intégration d’un terrain dans l’Aoc. La publication de la zone parcellaire redéfinie sera faite en une seule fois, quand les experts auront examiné tous les terroirs de la zone de production de raisins. D’ores et déjà, on sait qu’il se passera plusieurs années pour arriver au terme de la procédure •

Catherine Chamourin

* À l'heure où nous mettons sous presse, le projet a été accepté par l'INAO

Sur le chantier de la révision de la délimitation, l’année 2007 fut plutôt calme pour le SGV… mais très active pour

l’INAO, qui est l’organisme compétent en matière de délimitation des AOC. 2007 a marqué une étape importante

dans le processus, avec l’établissement d’un premier projet d’aire géographique.

CONtRAtS

Le SGV demande une renégociation des accords interprofessionnels

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 20086

SuR Le teRRAiN

Le SGV à l'écoute de ses adhérents

Près de 140 retours de vœux, plus de 200 réunions sur le terrain, dont 60 animées par des salariés du Sgv, les chiffres sont éloquents. Le mot d’ordre de 2007 a bien été l’écoute du terrain. L’instrument privilégié pour comprendre les préoccupations des viticulteurs reste le précieux formulaire de vœux, précieux dans le sens où il apporte beaucoup d’informations au syndicat mais aussi parce qu’il donne droit à la subvention annuelle allouée aux sections locales. Afin d’alimenter les réflexions des viticulteurs et nourrir ce formulaire de voeux, le Sgv a tenu deux sessions de réunions, sectorielles en début d’année et régionales en été. Les administrateurs ont également organisé des réunions d’informa-tion avec les présidents de section de leur région. Ces rencontres syndicales ont permis d’aborder les principaux dossiers d’actualité.

Les présidents de section ont ensuite la possibilité de rebondir en organisant, avec s’ils le souhaitent l’appui d’un animateur du syndicat, une réu-nion des déclarants de récolte de leur commune. Chaque section a alors l’occasion d’exprimer ses opinions et de les communiquer au syndicat. Les vœux 2007 ont ainsi balayé plusieurs thématiques : la réserve individuelle évidemment qui a connu son baptême du feu lors de la dernière vendange, la révision de l’aire géographique bien entendu dont on continuera à parler pendant encore quel-ques années et enfin sont ressorties également de vives inquiétudes sur l’évolution de la réglemen-tation phytosanitaire, toujours plus restrictive et contraignante.

un classeur tout neuf

Pour les sections locales, l’année 2007 a aussi été marquée par le VITeff qui s’est tenu au Millésium d’Épernay du 17 au 20 octobre. Une journée spé-ciale était dédiée aux présidents de section sur le stand syndical, l’occasion pour eux de faire part au Sgv de leurs difficultés mais aussi de leurs réussites sur le terrain (animation de réunions, actions collectives comme le ramassage de déchets, la création d’une confrérie de Saint-Vincent, etc.). Le matin de cette journée spéciale se tenait à leur

intention une conférence intitulée « 2007-2017, 10 ans pour sauver les équilibres champenois » et en fin de journée, un cocktail a per-mis aux administrateurs du Sgv d’échanger avec la cinquantaine de présidents qui avaient répondu à l’invitation. Au cours de cette journée, le nouveau classeur des présidents de section a également été distribué. Ce bagage retrace l’histoire syndicale, présente le Sgv et donne quelques astuces pour bien animer une réunion de section. 2007 a vu enfin la naissance dans l’Aube d’un nouveau format de réunion : le petit déjeuner des présidents de section. Fa-çon originale et agréable de discuter des dossiers syndicaux autour d’un café et de quelques croissants, cette formule est à réitérer en 2008 •    Christophe Czekaj

Entre le rendez-vous du VITeff à l'automne dernier, les réunions de section locale,

les assemblées sectorielles et régionales, 2007 a vu se multiplier les rencontres entre

le SGV et ses adhérents.

une activité syndicale très riche

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La Champagne Viticole n° 733, mars 2008 activité syndicale 2007 7

GROuPe deS jeuNeS VitiCuLteuRS de LA ChAmPAGNe

La Commission des Viticultrices, active autour du goût et de l'emploi

À nouvelle équipe, nouvelle organisation

En 2007, la Commis s ion des Viticultri-ces de la Cham-pagne, présidée par Sophie Signolle, a vu

la finalisation du partenariat entre L’Univers du Goût en Champagne, baptisée Ugc, et L’Univers du Goût en Alsace. Désormais, les deux as-sociations travaillent main dans la main. Une action de promotion de l’Ugc a notamment été menée à

l’assemblée générale de l’Avc avec la distribution de 1000 plaquettes d’information sur les motivations et les actions de L’Univers du Goût.Par ailleurs, pour pallier le déficit de main d’œuvre auquel est déjà confronté le vignoble, les viticul-trices ont demandé à l’Anpe de leur présenter un nouvel outil per-mettant de trouver des salariés : le recrutement par simulation. Cette méthode permet de recruter des demandeurs d’emploi sur les ap-titudes et non plus seulement en

fonction des diplômes. Avec plus de mille opérations conduites pour des centaines d’en-treprises clientes, la méthode de re-crutement par simulation a contri-bué à 50 000 embauches effectives tous secteurs confondus depuis sa première mise en œuvre. Les em-ployeurs viticoles intéressés peuvent recourir à cette méthode d’embau-che. Des exercices spécifiques à la viticulture permettront de détecter les aptitudes des candidats dési-rant intégrer la filière viti-vinicole.

L’année 2007 s’est ponctuée pour la commission par un séjour en Avignon fin mars, à la rencontre de viticulteurs et de viticultrices de Châteauneuf-du-Pape et des Côtes-du-Rhône. Les viticultrices ont eu le plaisir de rencontrer Christian Paly, aujourd’hui président de la Cnaoc. Visites de caves, dégustations et un peu de tourisme (notamment visite du théâtre et de l’incontournable pont d’Avignon) ont agrémenté ce voyage de quelques jours •

Christophe Czekaj

Le groupe des jeunes a changé de président. le 20 juillet der-nier. Maxime Toubart a ainsi remplacé David

Coutelas. Avec Cédric Moussé à ses côtés, en tant que vice-président, et un bureau en partie renouvelé, le nouveau président a proposé un programme d’actions. Trois pôles de réflexion se sont mis en

place, chacun ayant une orienta-tion bien définie. Le pôle Tech-nique et Environnement travaille par exemple sur le Plan climat avec les services techniques du Civc, il échange également avec la cham-bre d’agriculture, va à la rencontre de viticulteurs bio et organise des dégustations. Le pôle Pérennité de la croissance champenoise suit l’évolution du dossier de la révi-sion de l’aire géographique et les enjeux économiques qui attendent

la Champagne demain : foncier, ap-provisionnement, accords interpro-fessionnels, réforme de l’Ocm et droits de plantation, croissance en volume, en valeur, etc. Le troisième pôle, baptisé Installation Formation Emploi et Animation, se consacre entre autres, à la promotion de l’installation aidée, en partenariat avec les établissements de formation viticole. C’est lui aussi qui organise le voyage annuel du Gdj.En 2007, parmi ces dossiers, le

Gdj a pu finaliser son règlement intérieur et à terme, des élections calquées sur le système des aînés, devraient être mises en place.Pour en savoir plus, les jeunes vous accueilleront le mercredi 2 avril prochain lors de leur assemblée gé-nérale qui débutera à 14h30 à la salle des fêtes de Chouilly sur le thème « 2009, année de la crise en Cham-pagne ? » •

Carine Godart

2007 aura été pour le groupement des employeurs et son président, Christian Goutorbe, une année d’in-tense activité pour répondre à une législation sociale abondante, de plus en plus formaliste et compliquée. L’application de la défiscalisation des heures supplé-mentaires en est une démonstration.Sur le plan conventionnel, le groupement a signé

un accord de prévoyance applicable au 1er janvier 2008 et réalise ainsi l’harmonisation des garanties et des cotisations pour les salariés viti-

coles de la Champagne. La révision de la classification du personnel d’encadrement est terminée mais le dossier attend la sortie d’un accord national. Une réflexion a été engagée avec les partenaires sociaux sur la refonte du contrat de tâche.Trois autres dossiers, le logement des vendangeurs, la prestation de service et l’accueil des gens du voyage sont toujours à l’ordre du jour. Même si l’on peut noter quelques avancées, il reste encore du travail pour aboutir… •

janick Légé

Une année intense pour le groupement des employeurs

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 20088

foncier : une gestion délicate

Ce sont environ 55 ha dans la marne, 30 ha dans l’Aube et 9 ha dans l’Aisne soit 94 ha de vignes et terres à vigne qui ont été notifiés à la Safer l'an passé. Le marché est extrêmement rare, très convoité par les viticulteurs comme par les négociants. Cela n’est pas sans poser de difficultés. Conséquence : les prix flambent. Aujourd’hui, il faut environ 60 ans pour rentabiliser l’acquisition d’un hectare de vignes pour le viticulteur. Le Sgv maintient une présence forte dans tous les or-ganismes qui peuvent lui permettre d’orienter au mieux les surfaces vers les viticulteurs que sont notamment les Safer et les Cdoa. Les dossiers sont de plus en plus complexes et les opérations des Safer à l’amiable comme en préemption de plus en plus délicates. Le libéralisme ambiant, l’absence de réglementation et de moyens pour les Safer et les administrations rendent le temps passé sur chaque dossier de plus en plus long. En l’absence de connaissance et de transparence des transactions, il n’y a ni approche du marché, ni maîtrise des prix.Le Sgv s’inquiète de la multitude d’opérations qui échappent à la simple notification à la Safer et qui se multiplient (achat en démembrement de propriété, achat de parts de sociétés). Mais il

est très préoccupé aussi par le nombre d’agrandissements sous des formes sociétaires qui échappent à l’examen de la Cdoa malgré une circulaire du ministère de l’Agriculture. Quant à la maîtrise du foncier par le vignoble, elle est directement liée à la maîtrise du prix : de plus en plus de viticulteurs sont à la recherche de porteurs de capitaux et se rapprochent de négociants. Pour la seule part du marché notifié à la Safer, 30 % ont été achetés par le négoce en 2007 pour location à des viticul-teurs, c’est peu en surface mais c’est énorme en pourcentage. À terme, les conséquences de la flambée des prix sont désastreuses pour le viticulteur qui se trouve confronté à la vente par son propriétaire, pour les transmissions et pour les équilibres champenois. Aussi, le Sgv réfléchit à la mise en place de moyens législatifs plus performants. Il souhaite aussi inciter les viticulteurs à « acquérir du foncier ensemble ». Cela nécessite une connaissance des dossiers en amont pour une meilleure réactivité de la part des responsables du Vignoble. L’opacité dessert le vignoble. C’est un vrai challenge qui favoriserait l’accès au foncier de chacun en fonction de ses possibilités •

maryline taillière-brasco

eN bRef…

PLANtAtiON2 562 HA PLANTÉS PAR LE VIGNOBLE DEPUIS 1999Les contingents en matière de nouveaux droits de plantations se réduisent pour des raisons évidentes. Environ 175 ha se-ront attribués pour la campa-gne 2007-2008. Un contingent sera reconduit l’année pro-

chaine avec les mêmes critères d’attribution. Environ 2 562 ha ont été plantés par le vignoble depuis 1999 avec une grande majorité des surfaces attribuées à des viticulteurs à titre principal, 343 ha pour le négoce.Ce constat est donc très sa-tisfaisant. Lors de la reprise des plantations, le SGV avait exprimé son souhait de donner

l’accès aux droits de planta-tions en priorité à l’installa-tion et à l’agrandissement de viticulteurs à titre principal et de salariés du vignoble • mt

RéfORme deS heuReS SuPPLémeNtAiReSLa loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat a prévu des exonérations de cotisations salariales, patro-

nales et d’impôt sur le revenu applicables à la rémunération des heures supplémentaires. Ce nouveau dispositif a en-trainé un travail important de réflexion pour sa mise en œuvre pratique et une refonte profonde des bulletins de paye. La réforme a fait, à elle seule, l’objet d’un supplément de 8 pages de la Champagne Viticole ! • eL

une activité syndicale très riche

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La Champagne Viticole n° 733, mars 2008 activité syndicale 2007 9

Une amélioration remarquée

en 2005, le Sgv avait été alerté par plusieurs communes et par les pouvoirs publics sur les problèmes posés par de l’afflux massif de caravanes au moment des vendanges. Une réflexion fut engagée en 2005 avec les sous-préfectures d’Épernay et de Château-Thierry, réflexion qui s’est poursuivie en 2006 et 2007. Il est apparu que, globalement, l’accueil des gens du voyage était peu anticipé, pas organisé, mal pris en charge. Des réunions de concertation ont per-mis de définir les responsabilités des uns et des autres (employeurs, communes ou communautés de communes, pouvoirs publics…) et d’améliorer les modalités d’accueil des caravanes. Les messages de responsabilité diffusés par le Sgv vers ses adhérents (accueillir les nomades dès leur arrivée sur des terrains aménagés) ont été globalement bien entendus et bien suivis. Un bon comportement très majoritaire qui a été remarqué par les administrations et les représentants des communes, au cours des deux réunions de bilan se sont tenues après les vendanges 2007 •

Catherine Chamourin

ACCueiL deS GeNS du VOYAGe À LA VeNdANGe

eN bRef…

PReStAtiON de SeRViCeS

Naissance de QualiterritoireLa prestation de services fait l’objet d’un fort développement depuis quelques années. Ainsi, en 5 ans, les déclarations de salariés viticoles par les prestataires de services ont quasiment doublé. Dans de telles conditions, il apparaissait important au SGV d’encadrer cette activité pour limiter les risques pris par les clients vignerons. Ce sera bientôt chose faite avec la qualification, fruit d’un long travail. Qualiterritoire, l’association qui gère la qualifi-cation finalise actuellement les dossiers type. Elle devrait prochai-nement lancer une campagne de communication auprès de l’ensemble des prestataires • eL

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 200810

Des résultats exceptionnels

2007 fut l’année des élections aux chambres dé-partementales d’agriculture. Pour le vignoble, l’enjeu était double : — être représenté au sein des chambres pour défendre le point de vue des vignerons et leurs problématiques auprès des administrations, aux niveaux national, régional et départemental sur

toute question en rapport avec l’agriculture, notamment les ré-glementations environnementales, l’emploi et de la formation, la défense des terroirs et des vignerons dans le cadre des aménagements urbains et projets d’infrastructure…— Orienter l’action des services des chambres, dans les domaines techniques et environnementaux, touristique… L’objectif est atteint. En effet, avec des résultats de 79,6 % dans la Marne, de 71,1 % dans l’Aube et de 69,6 % dans l’Aisne, les listes communes conduites avec les fédérations agricoles départementales assurent pour les années à venir une représentation effective des vignerons au sein des trois chambres du champagne, en fonction du poids du vignoble. Le président de la chambre de la Marne est un viticulteur (il s'agit de Jacky Charpentier) et des vignerons siègent au sein du bureau des trois chambres départementales. Le vigno-ble champenois est également représenté au niveau de la chambre régionale ainsi qu’au sein de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture.Le résultat spectaculaire de ces élections a amené le président du SGV à constater que : « Encore une fois, les vignerons ont démontré qu’ils savent faire preuve de cohésion quand il s’agit de défendre leur intérêt général. Ils ont également confirmé la crédibilité du syndicat qui les représente » •

Catherine Chamourin

éLeCtiON AuX ChAmbReS d'AGRiCuLtuReeN bRef…

SeuiL d'imPOSitiON POuR LeS fORfAitAiReSLorsque les recettes d’un ex-ploitant agricole dépassent 76 300 euros, celui-ci est obli-gatoirement imposé d’après un régime réel d’imposition. Les recettes à retenir pour l’appréciation de ce seuil correspondent actuellement au chiffre d’affaires TTC réalisé par l’exploitant au cours de l’année civile.Ainsi, sans accroître son acti-vité, un viticulteur au forfait, le plus souvent vendeur au kilo, peut voir son régime d’imposi-tion changer du simple fait des mesures interprofessionnelles de déblocage qui, avec la mise de la réserve individuelle, pourraient devenir plus régu-lières. C’est pourquoi, le SGV et la Fé-dération ont engagé une action auprès des parlementaires et du gouvernement afin de prendre en compte, pour l’appréciation de ce seuil, le chiffre d’affaires HT. L’amendement présenté, dans le cadre de la dernière loi de finances, a été rejeté. Mais le SGV et la FCVC poursuivent leurs actions afin de faire évo-luer favorablement cette notion de seuil •

Alexandrine Legras-Populus

NORmeS de LOGemeNtAu début de l’année 2007, un projet de décret a été préparé en Champagne et pour la vi-ticulture en concertation avec les organisations syndicales locales plus adapté aux réalités. Ce projet permet de diviser quasiment par deux les normes actuelles.Le SGV poursuit son action afin que ce projet de décret puisse être validé en Conseil d’État, dernière formalité avant une mise en application. Des rencontres ont ainsi eu lieu avec des conseillers des ministres de l’Agriculture et du Travail après les vendanges. Es-

pérons que ce texte ne tombera pas aux oubliettes car encore une fois, il est le fruit d’une réflexion et d’une concertation entre professionnels et parte-naires sociaux locaux •

étienne Louguet

L'emPLOi, uN dOSSieR PhAReLa profession, à la recherche de 1000 salariés, a mis en place des actions autour de l’attractivité et la découverte des métiers viticoles : participation à des forums de l’emploi, création d’une affiche et d’une plaquette, rencontre avec les différents publics scolaires, demandeurs d'emploi, jeunes, intervention dans les collèges, partenariat avec les ANPE, VITeff… Actions dont on ne peut encore mesurer l’efficacité mais à poursuivre avec la participation des professionnels •

janick Légé

une activité syndicale très riche

L’actualité de la Champagne en ligne

C’est sur…

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Consultez le site chaque jour

Email : [email protected]

La Champagne Viticole

Directeur de la publication : James Blaques

44 avenue Jean Jaurès, Bp 325

51334 Épernay cedex,

tél : 03 26 59 55 00, fax : 03 26 59 55 23.

Impression : Le Réveil de la Marne Épernay.

Cppap n° 0708 G 83449 ; Issn : 1146-8572 ;

tirage 22 000 exemplaires ; dépôt légal :

1e trimestre 2008 ; mars 2008 n° 733.

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La Champagne Viticole n° 733, mars 2008 activité syndicale 2007 11

Un impératif commercial, économique… et stratégiqueSur le marché français, la loi Evin et son application ont forte-ment restreint le champ d’action de la promotion en faveur des vins. La condamnation récente d’un grand quotidien qui avait publié des articles mettant en avant plusieurs marques de champagne semble ouvrir la voie à une jurisprudence aux effets encore plus restrictifs. Au point que, face à cette évolution, certains observateurs n’hési-tent pas à prédire l’impossibilité totale à terme de pouvoir parler du vin. Que ce soit au travers de publicités, de sites internet ou de chroniques. Si une telle vision peut paraître excessive, elle ne doit pas pour autant être négligée. Elle doit au contraire inciter les Champenois à tirer des conclusions au niveau des investissements actuels. En clair, il est peut-être préférable d’accentuer les efforts de communication pendant que cela demeure encore possible ! Dans une telle perspective, les actions en faveur des champagnes de vignerons revêtent un aspect vital. Elles seulespermettent de faire connaître durablement, ou mieux connaître, les producteurs (notamment ceux qui débutent dans le métier) et les produits, et de conférer à ces derniers une vraie identité, une image originale, au sein de l’ensemble de l’offre champagne.

S’inscrivant dans une stratégie à 3 ans, l’année 2007 a été marquée par le maintien des campagnes de publicité dans la presse nationale et locale, ainsi que par de l’affichage en région. Deux vagues d‘insertions publicitaires ont été réalisées au printemps et à l’automne aboutissant à toucher une cible de près de 9,5 millions d’individus. Les visuels ont continué à porter les valeurs de trans-mission, de savoir-faire et de terroir, toutes ces valeurs plébiscitées par les consommateurs. Parallèlement, les relations presse ont été redéployées en direction des revues spécialisées (sans pour autant délaisser la

presse grand public…). Une dégustation à Paris courant septembre a été le point d’orgue des actions. Organisée chez Drouant, elle a rassemblé 50 journalistes parmi lesquels toutes les « grandes pointu-res ». Les effets des actions menées depuis 6 mois sont déjà percepti-bles, avec la multiplication des articles et des citations consacrées aux champagnes de vignerons. Dans de nombreux titres, ces derniers font désormais jeu égal avec les grandes maisons. Cette présence dans la presse française a un effet d’entraînement : les journalistes étrangers commencent à leur tour à exprimer des demandes d’informations.Enfin, pour aider les vignerons dans leur propre démarche promo-tionnelle, la gamme des outils a été complétée courant 2007.

Pour tenir compte des possibles restrictions de communication déjà évoquées, pour convaincre de plus en plus de prescripteurs, mais aussi pour contribuer à maintenir les parts de marché des champagnes du vignoble dans une conjoncture qui peut se renverser, le cap doit être maintenu dans le temps. De nouveaux projets sont d’ores et déjà

sur le métier, pilotés par Sandra Cizeron qui vient de prendre la responsabilité de l’équipe du service communication •

james blaques

COmmuNiCAtiON ChAmPAGNeS de ViGNeRONS

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 200812

La réforme de l'INAO est en marche

Le SGV face aux défis mondiaux

Cette réforme s’appuie sur une volonté politique forte, motivée par la crise viticole et les critiques croissantes sur la qualité des vins d’Aoc. Or, la valeur de l’Aoc repose entièrement sur la confiance : ce n'est que parce qu'ils sont assurés que le produit qu'ils achètent « mérite » objectivement l’appellation que les consommateurs sont prêts à dépenser plus pour l'acquérir. Dans cette optique, la neutralité, l'indépendance et l'impartialité des organismes reconnaissant les signes et contrôlant le respect de leurs cahiers des charges sont des éléments essentiels pour le bon fonctionnement du dispositif. Or, du fait de l'appartenance de producteurs aux organismes d'agrément, ceux-ci ont été accusés d'être à la fois « juges et parties ». Des doutes sont ainsi apparus sur l'objectivité de l'attribution de certains signes, notamment dans le domaine des Aoc vinicoles. Afin de renforcer leur crédibilité, il était donc in-dispensable d'assurer le respect scrupuleux de ces éléments, en ne confiant la responsabilité des tâches de contrôle qu'à des organismes tiers, impartiaux, compétents et indépendants des opérateurs. La gestion des Aoc repose donc désormais sur le triptyque suivant : gérer, contrôler, sanctionner. Et la réforme des signes de qualité repose sur la mise en œuvre d’un système destiné à cadrer ses trois phases.

Gérer l’AOC

La gestion de l’Aoc, conduite jusqu’ici par les syndicats d’Aoc, est désormais confiée à un organisme de défense et de gestion (Odg). En Champagne, le Sgv a souhaité que la mise en œuvre de la réforme modifie le moins possible le système en place, qui donne satisfaction à l’ensemble des opérateurs de la filière. Le Sgv, syndicat des Aoc Champagne et Coteaux champenois, a été reconnu comme ODG par l’Inao en mai 2007. Depuis, le Sgv a travaillé à la refonte des conditions de production. En effet, la réforme de l’Inao entraîne, pour toutes les Aoc, de mettre en place un « cahier des charges » qui reprend l’ensemble des conditions de production pour les structurer selon un schéma commun à toutes les Aoc. Ce travail, en voie d'achèvement a aussi été l’occasion, en Champagne, de transcrire dans les textes certaines règles champenoises et mettre à jour des textes parfois très anciens. Ce premier travail, en voie d'achèvement, constituera le socle sur lequel les contrôles futurs seront bâtis.

Contrôler le respect des conditions de production

Enjeu majeur pour la crédibilité du nouveau dispositif, le contrôle est profondément remanié. Il repose désormais sur un plan d’ins-pection de l’Aoc, qui permet de vérifier la conformité des produits aux règles du cahier des charges de l’appellation. La mise en œuvre de ce plan repose financièrement sur les opérateurs, puisque le transfert des contrôles, jusque là réalisés par l’Inao, ne s’est pas accompagné d’un transfert budgétaire ! C’est toujours animé du souci de ne pas modifier profondément le dispositif actuel que la réflexion sur le contrôle est conduite en Champagne : — l’autocontrôle est déjà fort développé sur la base de l’ensemble des déclarations souscrites par les opérateurs aux différents stades du cycle de production. C’est sur cette base existante qu’il convient de s’appuyer sans créer de nouvelles contraintes ;— comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir, les Cham-penois font déjà du contrôle interne : que ce soit dans le cadre du Sgv, avec les commissions de suivi des conditions de production, du Civc, avec le suivi aval de la qualité, ou encore avec l’Inao, dans le cadre de la commission sur l’agrément des centres de pressurage. Ces différentes actions vont devoir être formalisées comme autant d’éléments du plan d’inspection de l’Aoc Champagne ;— enfin, le contrôle interne sera confié à un organisme tiers indé-pendant, appelé organisme d’inspection (OI), constitué conjoin-tement entre vignoble et maisons et qui pourrait regrouper aussi, pour des raisons de cohérence et d’efficacité, l’Aoc Rosé des Riceys et l’Aor Marc de Champagne.

Sanctionner les manquements

L'Inao va désormais assurer un contrôle de deuxième niveau, selon deux axes :— d’une part, vérifier les manquements signalés par les organismes de contrôle et, le cas échéant, prononcer les sanctions qui peuvent aller jusqu’à la perte du droit à produire de l’appellation ;— d’autre part, assurer la supervision des organismes de contrôle et vérifier que ceux-ci exercent bien leur mission de contrôle confor-mément à l’agrément que l’Inao leur a donné La réforme des signes de qualité fait couler beaucoup d’encre. En Champagne, depuis plusieurs mois, la volonté partagée est de la mettre en œuvre d’une manière simple, efficace et en limi-tant au maximum les contraintes - administratives ou financières -. C’est sur cette voie que le Sgv poursuivra ses efforts •

Nicolas Ozanam

directeur du SGV

C’est en 2006 que la réforme des signes de qualité,

parmi lesquelles les AOC vins, a été lancée par

le ministère de l’Agriculture.

Le SGV face aux défis mondiaux

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Le SGV face aux défis mondiaux

Cet accord marque une étape clé dans la réforme de l’Ocm vin lancée depuis plus de deux ans par la commissaire chargée de l’agriculture, la danoise Marian Fischer Boel. Différents sujets étaient sur la table des ministres, dont trois principaux concernaient directement la Champagne : la gestion des droits de plantation, l’enrichissement, les prestations viniques. Quelles sont les solutions apportées par les ministres à ces différents points ?

La gestion des droits de plantation : c'est reparti !

En la matière, il convient de rappeler que la fin de l’interdiction des plantations est programmée depuis près de vingt ans. Dans l’Ocm actuelle, adoptée en 1999, la fin du régime des droits de plantation était prévue pour le 31 juillet 2010. Même si, à plusieurs reprises déjà, cette échéance avait été repoussée, il fallait obtenir son report. C’est ce qui ressort du compromis trouvé en décembre, puisque cette date est re-poussée de 5 ans, au 31 décembre 2015. En outre, avant la fin de l’année 2012, la Commission devra faire un rapport pour examiner la situation du marché vitivinicole et éclairer les Etats membres sur les décisions futures qu’ils devront prendre. D’ici cette échéance, il appartient à la France mais aussi à la Champagne de convain-cre les institutions européennes de la nécessité du maintien de ce dispositif, en particulier auprès de la nouvelle Commission européenne qui devrait être nommée fin 2009. Un nouveau défi en perspective !

L’enrichissement reste possible

La Commission proposait la suppression pure et simple de l’enrichissement par saccharose. Elle a

du reculer sur ce thème devant un refus très large des États membres. L’utilisation du saccharose dans les régions où il constitue une des méthodes traditionnelles d’enrichissement demeure donc possible. Cependant, les niveaux d’enrichisse-ment ont été revus légèrement à la baisse et en Champagne, à compter de la campagne 2009, le niveau maximal d’enrichissement sera ramené de 2,5 à 2°.

Les prestations viniques maintenues

La Commission proposait la suppression pure et simple des aides aux prestations viniques, consi-dérant que celles-ci devaient être supportées directement par les producteurs, ce qui aurait permis à la Commission de faire des économies budgétaires. Comme d’autres régions, la Cham-pagne a insisté sur les conséquences d’une telle suppression sur la qualité des produits et sur la protection de l’environnement. Cette préoccu-pation a été bien comprise des Etats membres, qui ont intégré les prestations viniques parmi les mesures pouvant faire l’objet d’un financement au plan national.

La négociation politique de l’OCM vin est désormais presque close : il ne reste que quelques arbitrages à faire dans la mise en forme des textes réglementaires. Il serait sans doute pré-somptueux de dire que la victoire a été totale : mais cependant, une bataille a été gagnée, qui nous permettra de poursuivre notre action et d’es-pérer de nouvelles victoires pour assurer la gestion de notre région. N’est-ce pas finalement le proces-sus permanent de la défense de notre appellation Champagne et de notre économie régionale ? •

N.O.

Le 19 décembre dernier, les ministres de l’agriculture des 27 États membres de

l’Union européenne trouvaient un compromis politique sur la réforme de l’OCM vin.

La réforme de l'OCm Vin : une première bataille gagnée

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activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 200814

deux dossiers ont principalement marqué l'ac-tualité syndicale environnementale 2007. Une fois de plus, la protection de la ressource en eau s'est trouvée au cœur des dossiers syndicaux. Le Grenelle de l'environnement a quant à lui marqué cette année par des premiers pas décisifs. Concernant la maîtrise de la qualité de l'eau, des rencontres ont eu lieu entre la profes-sion viticole, l'agence de l'eau Seine Normandie et l'administration (Draf, Diren, Drass, etc.) à propos du Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage). Il s'agissait de débattre des mesures que l'agence de l'eau veut imposer au vignoble pour répondre aux objectifs de bon état écologiques des eaux de surface et souterraines. Pour l'agence, cela ne peut en effet passer que par une politique « zéro intrant » sur les bassins d'alimentation de captage d'eau potable. De son côté, la profession viticole veut faire valoir la politique de responsabilisa-tion du vignoble champenois ainsi que toutes les actions déjà engagées par la Champagne : réfé-rentiel viticulture raisonnée en 2000, plan eau en 2005. Elle propose de renforcer l'application du référentiel et du plan eau, tout en poursuivant l'accompagnement privilégié sur les zones à enjeu prioritaire (captage d'eau potable). Le troisième axe des propositions viticoles concerne le trai-tement et la valorisation des effluents et sous produits vinicoles. Un nouveau contrat cadre, signé pour la période 2007-2012 entre le Civc et l’agence de l’eau, permet d'accompagner les centres de pressurage pour le financement des installations de traitement. L'objectif de la profession est d'arriver à terme à la prise en charge de la totalité des effluents vinicoles. La question de la qualité de l'eau s'intègre dans un enjeu environnemental plus global mis en exergue par le Grenelle de l'environnement. En octobre, Châlons-en-Champagne a accueilli l'une des 17 rencontres interrégionales du Grenelle, éléments clés de la phase de consultation du public. Le Syndicat général des vignerons fut convié à débattre de 2 des 6 thèmes à l'ordre du jour de cette rencontre : « préserver la biodiversité et les ressources natu-relles » et « adopter des modes de production et de consommation durable ». Les grandes orientations du Grenelle ayant été po-sées, nous attendons désormais les mesures proposées par les 33 groupes de travail opérationnels qui devraient animées nombre des réflexions syndicales 2008 •

Géraldine devaugermé

L'environnementau premier plan

La Commission de Suivi des Conditions de Production s'est adaptée à la précocité de l'année ; elle a démarré ses tournées dès le 11 juin. Pendant un mois, 40 commissions de terrain ont arpenté le vignoble champenois. La commission est passée dans 72 communes soit un terroir de 6 400 hectares, dont 3 500 ha visités. Cette année, s’est ter-

miné le premier cycle d'observa-tion de l'ensemble du vignoble champenois, puisqu'il restait 29 communes jamais visitées jusqu'alors ; il aura fallut près de 6 années pour faire le tour de la Champagne.La mobilisation de tous les membres de commission (vigne-rons et négociants) et des tech-niciens champenois a assuré un

biLAN CSCP

Les derniers villages du vignoble visités

Le SGV face aux défis mondiaux

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La Champagne Viticole n° 733, mars 2008 activité syndicale 2007 15

bon déroulement des tournées d'observation. Par contre, il faut noter la faible participation des exploitants locaux. C'est bien dommage, mais il est vrai que la communication quelquefois tardive et l'exigence des travaux dans les vignes n'ont peut-être pas permis à chacun de se libérer facilement.Concernant le bilan des

observations, le vignoble est toujours globalement bien tenu. Les pratiques alternatives au désherbage chimique conti-nuent leur développement mais dans quelques communes des bémols sont formulés à propos de l'enherbement des fourrières : des cas inadmissibles de désher-bage de fourrières sont encore rencontrés.

Seules 25 parcelles, correspon-dant à une surface de 9,80 ha, ont fait l'objet de remarques. Des défauts d'entretien du sol ont été relevés à plusieurs repri-ses. Sur certaines d'entre elles, les travaux de liage, relevage pa-lissage ou encore rognage étaient non-conformes, voire même non effectués. Sur d'autres, il s'agis-sait d'un taux de pieds morts ou

manquants supérieur à 20 %, des problèmes d'installation de la parcelle ou encore de taille non-conforme. Au final, seuls quelques dossiers ont été trans-mis à l'INAO car la majeure partie des exploitants concernés ont effectués les travaux néces-saires avant les vendanges • Gd

biLAN CSCP

Les derniers villages du vignoble visités

Le service juridique

• Intervention dans les dossiers syndicaux :- Pôle employeur : promotion de l’emploi en viticulture, convention collective, logement des vendan-geurs, qualification des prestataires de services…- Pôle juridique et fiscal : re-vendications fiscales, discussion des comptes du forfait, réserve individuelle, contrats de livraison de raisin…• Information, renseigne-ments, conseils aux adhérents :- 2500 rendez-vous ou visites d’adhérents + 17 000 appels téléphoniques (13 350 sur le pôle « employeurs »)- Articles dans la Champagne Viti-cole et suppléments employeurs- Stages paie, actualité du droit so-cial et réglementation viti-vinicole- « Rencontres juridiques d'autom-ne » sur le thème de la transmis-sion de l'exploitation: 9 réunions (185 vignerons participants)• Prestations aux adhérents :- Assistance aux employeurs pour la réalisation des fiches de paie : 1040 fiches de paie en moyenne mensuelle réalisées par l’intermé-

diaire du SGV, moitié en presta-tion intégrale (+3.6 %), moitié via le logiciel mis à disposition par abonnement sur internet (+ 5 %)- Suivi juridique de sociétés d’ex-ploitation : environ 300 dossiers suivis en 2007- Assistance fiscale : dossiers contentieux, déclarations d’ISF…- Études juridiques et fiscales diverses : choix d’une forme juri-dique, transmission de l’exploita-tion…- Rédaction de baux, de contrats commerciaux,…- Recouvrement amiable de créan-ces impayées

un point sur l’AG2C

En 2007, l’ex bureau comptable du Syndicat des vignerons est de-venu AG2C, association champen-oise de comptabilité et de gestion. Ainsi, ce sont la totalité des 54 salariés qui ont été transférés du SGV vers la nouvelle structure. Au total, l’AG2C, inscrite au tableau de l’ordre des experts comptables de Champagne, compte 1200 clients dont 95 % d’exploitants viticoles représentant un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros. Dans les mois à venir, l’associa-

tion, qui s’est dotée d’une identité visuelle spécifique grâce à un logo, s’installera dans des locaux loués par le SGV au 17 avenue de Champagne à Épernay.

L’agrément

Au total, 7 700 lots ont été soumis par les élaborateurs au service agrément. Ainsi, les chiffres 2007 viennent confirmer la progression à la hausse constatée ces derniè-res années. Entre 2005 et 2007, l’équipe a ainsi dû faire face à une poussée de plus de 25 % du nom-bre de lots. Les cuvées spéciales (millésimes et rosés) expliquaient cette évolution l’an passé. Cette année, avec1500 lots, ce sont les rosés qui doublent les cuvées millésimées (1000 lots). Ainsi, les rosés arrivent en 2è place après les Bruts sans année, représentant ainsi 20 % du total des lots traités. Cette activité occupe l’équipe à temps plein une bonne partie de l’année. En attendant la « fameu-se » réforme de l’agrément…

Les CRd

En 2007, la vente de capsules représentatives de droit par le

Syndicat général des vignerons, affiche une hausse de 3,9 % par rapport à l’année précédente, pour 4 082 clients.

La Champagne Viticole

En 2007, l’activité de la Cham-pagne Viticole envers ses abonnés a été particulièrement fournie que ce soit sur Internet et par ses publications.- Internet : rénovation du site en février, mise en ligne des archives en septembre, service de réabonne-ment en ligne en novembre. Au 31 décembre, après 10 mois et demi de mise en service, le site totalisait plus de 31 000 visites (www.lachampagneviticole.fr).- Publications : 31 numéros ont été édités dont 21 numéros spéciaux et suppléments, ce qui représente un volume record de 1016 pages ! Pas moins de 8012 abonnés nous ont fait confiance, chiffre en légère hausse. Enfin le chiffre d’affaires de la publicité affiche une santé excellente à près de 6 % de hausse ! •

Les services du Syndicat des vignerons à votre disposition

Page 16: bilan de l'activité 2007 Le SGV n'a pas chômév1.lachampagneviticole.fr/IMG/pdf/Rapport_2007_ecran_-3.pdf · : si le Japon reste le principal consommateur de la zone, la Chine,

activité syndicale 2007 La Champagne Viticole n° 733, mars 200816

Le Sgv emménagera cet été aux 17 et 19 avenue de Champagne à Épernay. C’est bien l’ensemble des services du Syndicat ainsi que l’Ag2c qui viendront s’installer dans ces nouveaux locaux, conçus pour garantir un accueil optimisé des adhérents. Au total : 6000 m2 de locaux dédiés aux bureaux, salles de réunions, locaux techniques, mais aussi 200 places de parking

matérialisées, un amphithéâtre de 100 places, des caveaux, des espaces organisés selon l’activité des services et la prise en compte de l’environnement feront de ces bâtiments un petit bijou de technique et d’aménagement !Ainsi, la démarche Haute qualité environnementale a été retenue pour la rénovation et l’extension des locaux. On peut noter la mise en service

depuis février dernier de la chaufferie bois automatisée qui chauffera l’hiver et rafraîchira l’été (projet mis en œuvre avec le concours de l’Ademe et du Conseil régional). Par ailleurs, les efforts ont été portés sur le choix de matériaux recyclables, peintures sans solvants, éclairage basse consommation, récupération des eaux de pluie…Citons quelques chiffres :

112 réunions de chantier, 80 000 heures de travail, 36 kilomètres de câble informatique et 65 de câbles électriques installés, 5,6 kilomètres de tuyaux…Pour finir, les bâtiments actuels du Sgv sis au 44 avenue Jean Jaurès seront mis en vente.

L’installation du SGV avenue de Champagne approche

SYNDICAT GÉNÉRALDES VIGNERONS

DE LA CHAMPAGNE

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