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BI B LI 0 GR AP HI E JEAN 1 DE TOURNES 1 De diebus decretoriis secundum Pythagoricam doctrinam et astronomicam observationem. [Par Auger Ferrier]. Cette indication provient sans doute d'une erreur du cat. v.d. Linden, 1864,p. 54 ; en effet, l'épître de l'édition de 1549 est datée de janvier 1548. Voir No 137. 2 La Contre amy de court. [par Charles Fontaine]. D'après La Croix du Maine, 1, lOS. N'existe pas. Voir nOS 8 et 90. 154 2 3 Le CHEVA-IILIERCHRE-Il STIEN,II " Il Composé en Latin par Eras-II me & puis traduict en Lan-II gue Françoyse.] [Marque Sen. 1] Il A Lyon, Il Par Iean de Tournes. Il M.D.XLII. Pet. in-8 de 317 pp., et 1 f. bl. Rom. Collation: le titre, va blanc. Pp. 3-44. Epître dédicatoire: Av Reverend I! Pere en Christ Il Monseigneur Dam Paul Volsio Reli Il gieux, & Abbé du Monastere, que communement Ion dit Curia Hugo-II nis : Desidere Erasme de Roteroda-II me, Salut. [A la fin :] « De Basle, le second iour apres l'assumption de Marie mere & vierge. L'an Mil cinq cens dix huit". Le texte occupe les pp. 45-317 et commence par ce titre de départ: Enchiridion, ou Manuel du Chevalier Chrestien. Erasme de Roterodam à quelque amy de la court. Salut. - Colophon: " De Saint Aumer, l'an de Christ Mil cinq cens & un. Fin du Manuel du Cheualier Chrestien. Spes mea Iesus". L'ouvrage latin, l'Enchiridion militis christiani fut imprimé pour la première fois dans les Erasmi Lucubratiunculoe, Hantverpioe, ap. Th. Martini, 15 février 1503, 159

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Page 1: Bibliographie des éditions des de Tournes, imprimeurs lyonnais · où il s'est payé 345 francs. Actuellement dans la bibl. James de Rothschild (Cat. IV, No 2748). Le Chevalier chrestien

BI BLI 0 G R AP HI E

JEAN 1 DE TOURNES

1 De diebus decretoriis secundum Pythagoricam doctrinam etastronomicam observationem. [Par Auger Ferrier].Cette indication provient sans doute d'une erreur du cat. v.d. Linden, 1864, p. 54 ;en effet, l'épître de l'édition de 1549 est datée de janvier 1548. Voir No 137.

2 La Contre amy de court. [par Charles Fontaine]. D'après LaCroix du Maine, 1, lOS.

N'existe pas. Voir nOS 8 et 90.

1542

3 Le CHEVA-IILIERCHRE-Il STIEN,II " Il Composé en Latin par Eras-IIme & puis traduict en Lan-II gue Françoyse.] [Marque Sen. 1] Il ALyon, Il Par Iean de Tournes. Il M.D.XLII. Pet. in-8 de 317 pp., et1 f. bl. Rom.Collation: le titre, va blanc. Pp. 3-44. Epître dédicatoire: Av Reverend I! Pere enChrist Il Monseigneur Dam Paul Volsio Reli Il gieux, & Abbé du Monastere, quecommunement Ion dit Curia Hugo-II nis : Desidere Erasme de Roteroda-II me,Salut. [A la fin :] « De Basle, le second iour apres l'assumption de Marie mere &vierge. L'an Mil cinq cens dix huit".Le texte occupe les pp. 45-317 et commence par ce titre de départ: Enchiridion, ouManuel du Chevalier Chrestien. Erasme de Roterodam à quelque amy de la court.Salut. - Colophon: " De Saint Aumer, l'an de Christ Mil cinq cens & un. Fin duManuel du Cheualier Chrestien. Spes mea Iesus".L'ouvrage latin, l'Enchiridion militis christiani fut imprimé pour la première foisdans les Erasmi Lucubratiunculœ, Hantverpiœ, ap. Th. Martini, 15 février 1503,

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LE CHE V A,LIE R C H R E­

s T 1 E N"

Compofé en latin par Eraf­me, & puis rraduiô; en langue Françoyfe,

A t. '( 0 N.

Par lean de TournesM. D. xi. l la

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in-4, et séparément, Louvain, Th. Martinus, 1515, 4° (Bibl. Erasm., 1,79). Il eut ungrand succès et fut fréquemment réimprimé comme le constate Erasme dans sonEpitre à Paul Volsio, placée en tête de l'édition de Strasbourg, Schurer, 1519, in-4, etdont la traduction se trouve dans les éditions en français. « Néanmoins aussi, dit-il,[ce livre] m'est bonnement commencé à plaire quand i'ay veu que là ou tant de foisha esté imprimé, tousiours le requerir comme chose nouuelle, & estre fort accepté :voire si ce n'est que les Imprimeurs vsent de flaterie enuers moy », Voy. pour les éd.latines, Panzer, Annales, t. x, p. 315.Quant à la traduction française, Erasme nous apprend lui-même, entre autres dansune lettre datée de Bâle, juin 1525*, qu'elle est due à LOUIS DE BERQUIN.La première édition du travail de Berquin n'est pas, comme le dit Barbier, Dict. des

Anonymes, II, 102, celle d'Anvers, Martin L'Empereur, 1529, in-4, mais bien celledécrite au Cat. Didot, 1882, no 150, pet. in-B goth. de 166 ff. et deux ff. blancs (B.

N., Rés., D. 67969).Ce volume, sans lieu ni nom d'imprimeur, porte à la fin, comme toutes les autreséditions, les mots: De Saint Aumer, l'an de Christ 15°1, par lesquels Erasme ter­mine son traité. Le rédacteur du Cal. Didot, qui a cru que cette date de 1501 étaitle fait de l'imprimeur, se livre, pour montrer qu'il faut probablement lire 1521, àune dissertation qui n'a, comme on le voit, pas de raison d'être.Il y a encore une édition d'Anvers, Ani. des Gays, 1543, 16° goth. [Cat. Veinant,186o, No 29], postérieure, par conséquent, à celle de J. de Tournes.M. Em. Picot (Cat. de Rothschild, IV, No 2748) ne mentionne pas l'éd. de Mar­tin L'Empereur, 1529, mais il indique comme seconde édition le volume s.L n. d.[Anvers,Martin de Keysere, vers 1529],8° goth. de 166 ff. et 2 ff. bl., de la Bibl. deChantilly.A la même date que de Tournes et dans le même format, Etienne Dolet réimprimalui aussi la traduction de Berquin, en y ajoutant une préface "au Lecteur Chrestien"[Voy. Christie, Et. Dolet, Appendice, No 47]. L'identité de rédaction du titre, lenom de Volsio remplaçant, dans les deux éditions lyonnaises, celui de Dolsio donnépar le texte d'Anvers, et surtout les retouches de style, communes aux deux impres­sions de Dolet et de Tournes, prouvent que l'une est la copie de l'autre. A nos yeux,c'est incontestablement celle de Dolet qui doit avoir paru la première. D'abord,parce que de Tournes a fréquemment reproduit plusieurs de ses éditions, surtoutdans les premières années: la Fontaine de vie, par exemple, et les Prières et Oraisons

de la Bible en 1543, ouvrages du même genre que le Chevalier chrestien, puis; dansun autre ordre d'idées, un certain nombre de livres de médecine, traduits en fran-

* Herminjard, Corr., l, 374.

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çais. En outre, l'existence d'une préface dans l'édition de Dolet paraît bien indiquerque l'idée de reproduire le traité d'Erasme lui appartient plutôt qu'à de Tournes.Enfin les retouches faites au texte d'Anvers sont bien plus le fait de l'érudit Doletque de notre de Tournes dont le principal souci, en 1542, au début de son établis­sement, était de faire ses preuves d'habile typographe, plutôt que de s'occuper de larévision des textes pour laquelle il n'avait pas encore auprès de lui le personnel desavants qu'il s'adjoignit un peu plus tard. Ajoutons que Dolet réclame sur le titre

de son édition le privilège général qu'il avait obtenu du roi en 1537, or, il semblebien ne s'en être prévalu que pour les ouvrages publiés par lui pour la premièrefois ou qu'il était du moins le premier à faire paraître en France.En tous cas, de Tournes ne jugea pas à propos de reproduire l'Epître au Lecteur queson confrère avait jointe au texte d'Erasme. On ne peut dire, lorsque de Tournes pu­blia son édition, si Dolet avait été déjà arrêté pour cause d'hérésie [juillet-août1542]; cela nous paraît probable, mais, en tout état de cause, de Tournes ne devaitpas ignorer que la prose de l'auteur des Orationes in Tholosam n'était pas en bonneodeur auprès de l'autorité ecclésiastique.Bien que l'édition tournésienne n'ait pas été nominativement mise à l'index, ellen'en doit pas moins avoir été comprise dans les censures générales prononcées parla Faculté de Théologie de Paris contre le livre d'Erasme,ce qui explique son ex­trême rareté, aussi grande pour le moins que [celle de] l'édition de Dolet.C'est le 31 janvier 1539 [1540 n. s.] que la Sorbonne paraît s'être occupée pour lapremière fois de l'Enchiridion. Voici, en effet, le passage qui le vise à cette dated'après l'Index du recueil de Duplessis d'Argentré : Collectio judiciorum de novis

erroribus, t. l, p. X : "Audita relatione dominorum deputatorum ad instantiam rev.Lud. Guillard Carnutensis Episcopi super libro Erasmi cui titulus est EnchiridionMilitis Christiani, lectisque ibidem ex eo multis tum scandalosis, tum haereticis,censuit eumdem, ut rei christianae perniciosum, essa supprimendum».L'Enchiridion est également cité dans le Catalogus librorum ab anno 1544-usque adannum 1551 censura notatorum a Facultate theologiae parisiensi. [Duplessis, op.cit., t. II, p. 164].Si l'ouvrage en latin d'un modéré comme Erasme était déclaré scandaleux, héréti­que et pernicieux, avec quelle rigueur ne devait pas être poursuivi ce même livretraduit par un Louis de Berquin et imprimé par un Etienne Dolet avec épître limi­naire "excitative à la lecture d'iceluy". Aussi le "Chevalier Chrestien par Erasmeen latin, & translaté en françois, imprimé par Estienne Dolet" figure-t-il au Cata­

logus librorum visitatorum & qualificatorum per facultatem Theologiae Parisiensisa festo Nat. Dom. a. 1542 ad 2amdiem Martii eiusdem anni [1543 n. s.]. On le trouvede nouveau dans l'Index des livres censurés de 1544 à 1551 que nous avons cité plus

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haut. [Voy. Duplessis, op. cit., t. II,p. 135, et même tome, p. 174]. Enfin, il faitpartie des livres de Dolet condamnés, par arrêt du Parlement de Paris du 14 février1543 [1544, n. s.], à être brûlés au parvis Notre-Dame, "veu la requeste presentéepar l'inquisiteur de la foy, avec defense d'imprimer faire imprimer ou exposer envente tels et semblables livres sur peine d'être puni comme hérétique".Cette prohibition,bien explicite cependant, ne semble pas avoir beaucoup préoccupéJean de Tournes, puisqu'en cette même année 1544, il donna une réimpression deson édition de 1542 [voy. le n? 22], et il ne paraît en avoir éprouvé aucun désagré­ment, pas plus, d'ailleurs, que pour les nombreux ouvrages censurés dont ses pressesne se montrèrent point avares durant toute sa carrière.L'édition de 1542 est, nous l'avons dit, fort rare; il n'en existe plus, à notre con­naissance, que trois exemplaires: 1. Celui de Cailhava en m. r. [Koehler], v. 30 fr.en 1845, puis de Yemeniz, v. 28 francs; 2. celui de Solar, No 266 du Catalogue,v. 200 francs, a reparu chez le comte de Behague en 1880 [Cat. No 67], où il a étéadjugé 765 francs. Il était relié par Trautz en mar. rouge, avec la Préparation à lamort et le Sermon de Iesus Enfant, autres opuscules d'Erasme traduits en françaiset imprimés par de Tournes en 1543. Le troisième exemplaire, relié égalementpar Trautz en mar. La Vallière, a passé à la vente Techener de 1887, 2e partie, No 43,où il s'est payé 345 francs. Actuellement dans la bibl. James de Rothschild (Cat.IV, No 2748).Le Chevalier chrestien de 1542 est d'ailleurs un chef-d'œuvre de typographie; c'estle plus ancien livre que nous puissions signaler comme sorti des presses de Jean deTournes, et du premier coup c'est la perfection.

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4 L'armeure de II PATIENCE II EN ADVER-llsITE.11 * Il Oeuure tres­utile,& necessaire11à tout bon Chrestien.ïi [Marque Sen. 1]11 A LYON;I 1

par lean de Tournes, II M.D.XLIII. In-16 de III pp. chiff. et r p.bl. Rom.Collation: titre, vD bl. Pp. 3-95," L'armeure de patience en adversité, contenantlessept fruicts de Tribulation". Ce traité est divisé en huit chapitres dont le premiersert d'introduction à l'ouvrage et dont les suivants sont consacrés chacun à l'un dessept fruits de la tribulation. Pp. 96-n r, "Petit traicté, ou sont contenues aucunesInstructions, & Oraisons tres salutaires à tous Chrestiens, & Chrestiennes ", LesInstructions dictent, en quatre pages, les règles de vie et de conduite auxquelles doitse conformer le vrai chrétien et sont suivies de cinq Oraisons dont voici les titres :"Oraison pour adorer son Dieu, & createur le matin, deuant que faire aucun exer-

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cice, ne autre chose.-Comme le pecheur apres avoir adoré Dieu doit demander mise­ricorde.- Oraison pour impetrer la grace du Sainct Esprit. - Oraison pour tous nozamis, & ennemis, que doibuent faire gens vivants en vraye charité : & est la plusparfaicte. - Oraison, quand on va prendre le repos de la nuict". L'ouvrage seterminepar un court chapitre intitulé : " Sensuit ce qui est necessaire à la creature, qui veultprofiter à la vie spirituelle".La plus ancienne édition de l'Armeure de patience serait, d'après Brunet (v, 914),celle de Paris, Yolant Bonhomme pour Thielman Kerver, 1530, pet. in-8 goth.,réimprimée par le même libraire à la suite de l'Internelle consolation, 1539, pet. in-S.Il existe encore une édition de Paris, sans nom de libraire, 4 janvier 1537 [1538 n. s.],in-8 (Cat. Yemeniz, No 244; Cal. Schmidt 1910, No 289) et une réimpression faitepar de Tournes du volume que nous venons de décrire, 1554, in-ré (voir No 290).Par l'intensité du sentiment religieux et mystique, cet ouvrage rappelle de prèsl'Imitation deJesus-Christ qui a certainement inspiré l'auteur de 1'Armeure depatien­

ce. Cat. de Lignerolles, No 295, en mare r. (Trautz-Bauzonnet), fr. 42.Lyon, Bibl. desJésuites.

5 La Preparation à la mort. Premierement composé en latin parErasme et depuis traduicte en françois. A Lyon, par Jean deTournes, M.D.XLIII. In-I6 de III pp. chiff. et 1 p. bl.La première édition du traité d'Erasme, De praeparatione ad mortem, parut à Anvers

chez M. Hillenius, 1534, in-8; elle fut aussitôt suivie de nombreuses réimpressions(cf. Vanderhaeghen, Bib1ioth. Erasmiana, Liste préparatoire).Quelques années plus tard, une traduction française, dont l'auteur n'est pas connu,fut publiée à Lyon, chez Guillaume de Guelques (par J. Barbou) , 1538, in- 16 (Brunet,II, 1044). C'est d'après ce texte que de Tournes a donné son édition; il en existe unetroisième, sous la même date de 1543, S. l., in-ré goth. (Bibl. Nat.).Indépendamment de cette version, Guy Morin, Sr de Loudon, en avait préparé uneautre, qui parut, d'abord après la mort de l'auteur et par les soins de Fr. de Sagon,son ami, à Paris, chez Galliot du Pré (ou Jean Longis), 1539, in-ré (Vanderhaeghen,ubi supra), puis dans la même ville, chez Denys Janot, 1541, in-ré (Brunet, II, 1044)et enfin à Lyon, chez François Juste, 1544, in-ré (Draudius, Bibliotheca Exotica,

1625, p. 7)·Nous ne pouvons citer de l'édition tournésienne que l'exemplaire qui a fait partiede la bibliothèque du Cte de Béhague (Cat. 1880, No 67).

6 Le Sermon de Jesus enfant, composé par Erasme, prononcé parvn enfant à l'escolle. Translate en francoys par l'Amoureux de

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vertu, champenois. Auec le songe du combat entre le corps etl'esprit, en rythme francoyse composé par le dict amoureux devertu. A Lyon, par Iean de Tournes, 1543. In-16 de 62 pp. chiff.et 1 f. bl.

Au verso du titre, se trouve un huitain Au lecteur enfant, qui donne en acrostiche lenom du traducteur De Vienne.

D'après Du Verdier (v, 195), cette traduction a été publiée d'abord à Paris, chezGalliot du Pré, 1542, in-ré.A côté de la réimpression faite par Jean de Tournes et sous la même date, il enexiste une autre de Lyon, Thibaud Payen, 1543, in-re (Du Verdier, III, 461, et Drau­dius, Bibl. Exot., p. 30).Nous ne croyons pas que l'on ait signalé jusqu'ici d'autre exemplaire du présentvolume que celui du comte de Béhague ; il avait passé sous les yeux d'Olivier Barbieret c'est d'après une note manuscrite de ce bibliographe que nous avons pu donnerla description sommaire qui précède.On sait que la première édition du traité d'Erasme : Goncio de puero Jesu est celle deStrasbourg, Mat. Schurer, 1514, in-4 (Vanderhaeghen, Biblioth. Erasmiana, Listepréparatoire).Quant au traducteur, PHILIBERT DE VIENNE, dit l'Amoureux de Vertu, nous enparlerons à propos du Philosophe de Gourt qu'il fit paraître chez de Tournes en 1547(voir notre No 100). Le poème qu'il a joint àsa version du Sermon, sous le titre de:Le songe du combat entre le corps et l'esprit, ne compte pas moins de 500 vers.Œ. Revue des livres anciens, 1917, p. 329. Cal. du Comte de Béhague, 1880, No 67.

7 La Fontaine de vie de laquelle ressourdent tres doulces consola­tions singulierement necessaires aux coeurs affligez. A Lyon, parlean de Tournes, 1543, in-ré.

L'existence de cette édition très rare ne nous était connue que par Brunet (II, 1325et par un catalogue, publié en octobre 1858, par le libraire Aug. Richarmé à Lyon,lorsque M. Julien Baudrier nous en signala un autre exemplaire dans la bibliothè­que des PP. Jésuites de la même ville, et voulut bien se charger de le collationner ànotre intention. Malheureusement, le travail n'était pas encore effectué, lorsquecette collection, qui comprenait un certain nombre de volumes précieux pour labibliographie lyonnaise, disparut sous la menace de la loi des congrégations. Il nesemble pas cependant qu'elle ait été entièrement dispersée, mais le mystérieuxdépôt n'en demeure pas moins inaccessible et le secret est bien gardé.La Fontaine de Vie serait, d'après Graesse (Trésor, Supplément, p. 308), la traduc-

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tion d'un ouvrage composé en latin, sous le titre de Fons vitae, par un Belge partisan

de la réforme, et publié dès 1533, s.l., in-rz,On rencontre d'autre part, dans le Catalogus bibliothecae Thuanae (I, p. 94), unvolume intitulé: Fonsvitae seuorationes quaedam et meditationes, Paris, 1538, in-rë,mais nous ne pouvons dire s'il s'agit du même traité que celui mentionné par

Graesse.En revanche, c'est bien le texte latin de la Fontaine de vie qui se trouve reproduit

dans l'édition suivante :Fons vitce: ex quoscaturiunt suaoissimœ consolatùmes, afflictis mentibus imprimis neces­sarius. Norimbergœ, apud Joan. Montanum et Ulricum Neuberum, 1561, in-za

(Graesse, II, 610 ; Brunet, II, 1325).La première édition du texte français paraît être celle qu'Estz'enne Dolet publia àLyon, en 1542. Elle n'est connue jusqu'ici que par la censure de la Faculté de Théo­

logie de Paris, du 25 mai 1542 et par un arrêt du Parlement du 14 février 1543, soit

1544 nouv. st. (cf. DuPlessis d'Argentré, II, part. 1, p. 133 et 232; Christie, EtienneDolet, p. 522, No 53).Cette condamnation n'arrêta pas cependant les éditeurs lyonnais; nous avons relevé,

en effet, la mention de trois éditions publiées par eux, après celles de Dolet et de

Jean de Tournes :La Fontaine de vie et de vertu. Lyon, laques Berjon, 1549, in-ré (Du Verdier, III,

697 ; Draudius, Bibliotheca Exotica, 1625, p. 18) ;

La Fontaine de vie et de vertu, extraite de toute la sainte Escriture. De laquellesortent tresdouces consolations salutaires: fort utiles & necessaires aux cœurs affli­

gés. Auec la somme & fin de l'Escriture sainte. Ensemble l'instruction des enfans

pour bien & vertueusement viure. A Lyon, par lean Saugrain,1560, in-ré de 128 pp.

(Bibl. Nat. ; cf. Baudrier, IV, p. 327) ;La Fontaine de vie et de vertu. Lyon, 1585, in-rê (Catalogus universalis librorumqui reperiuntur in officina Ioannis-Ant. et Samuelis de Tournes bibliopolarum

genevensium. Genevae, 1670, in-rz, p. 120).

A côté de ces éditions lyonnaises, nous devons signaler les volumes suivants :La Fontaine de vie. Qui a soif, vienne à moy, & boiue. Iehan A Anvers, de l'Im­

primerie de Christophle Plantin. M. D. LXIIII [1564]. Auec priuilege. In-16 de 128 pp.

(Cat. Ern. Stroehlin, 1912,2e part., No 483; Brunet, supplément, 1,509).

La Fontaine de vie. Cassel, 1602, in-rz (Draudius, Bibl. exot., 1625, p. 18). Cettedernière édition montre qu'au début du XVIIe siècle, l'ouvrage trouvait encore deslecteurs.

Nous avons dit plus haut que l'édition d'Est. Dolet avait été condamnée, le 25 mai

1542, par la Faculté de Théologie de Paris. Ce n'est cependant pas le texte même de

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la Fontaine de vie, composé de passages extraits de la sainte Ecriture, qui motiva lacensure, mais parce qu'il s'y trouvait joint un opuscule intitulé: Introduction (sic)pour les enfants "in quo", ajoute la sentence, "habetur quœdam Lutheri confessio",(Du Plessis d'Argentré, II, part. r, p. 232).Cette "Introduction" n'est autre assurément que l'Instruction des enfans pour bien

et vertueusement vivre, reproduite par Jean Saugrain dans son édition de 1560.La Fontaine de vie figure encore dans le "Catalogue des livres visités et qualifiés parla Faculté, depuis le 25 décembre 1542 jusqu'au 2 mars 1543" (Du Plessis, IÏ,part. l,

p. 134). Quelques années plus tard, le 13 mars 1548 (1549 n. st.), l'ouvrage fut denouveau soumis à l'examen de la Sorbonne, mais cette fois, il échappa à la censure:"nihil censet Facultas" (Du Plessis, l, Index, p. XVII).

Comment expliquer ces décisions contradictoires, au moins en apparence, de lapart d'une assemblée qui n'avait point coutume de se déjuger? Nous ne pouvonsfaire à ce sujet que des suppositions ; il nous paraît toutefois vraisemblable quel'édition qui donna lieu à un nouvel examen de l'ouvrage et qui pourrait être cellede Lyon, J. Berjon, publiée précisément en 1549, ne contenait pas cette Instructiondes enfans, cause de la condamnation du volume imprimé par Dolet en 1542. Lacensure prononcée à cette occasion tombait dès lors avec le texte qui l'avait motivée.On trouve, en revanche, la Fontaine de vie dans l'Index dressé, vers 1549,par l'In­quisiteur de Toulouse (Bull. du Protestantisme, r, p. 442).

Lyon, Bibl. des Jésuites.

8 Dv Il MESPRIS DE Il LA COURT, Il .t Il Et de la louenge de la Il VieRusti- Il que. Il NOUVELLEMENT tra- Il duict d'Hespaignol en IlFrançoys. 1/ * II A LYON, /1 Par Iean de Tournes. Il M.D.XLIII. In­16 de 124 pp. chiff., 3 pp. non chiff. pour la Table des chapitres &matieres et 1 p. bl. Rom.Collation: le titre, verso bl. Pp. 3-5, épître dédicatoire: "A Tresreuerend & Tres­digne Prelat, M. Guillaume du Prat, Euesque de Germont, Antoine ALAIGRE, hum­ble salut", épître datée : "De vostre cité de Clermont, ce premier iour de May, Milcinq cents quarante & deux ". Les pp. 7-124 contiennent le texte de l'ouvrage envingt chapitres; il se termine par: Posuifinem curis, Spes& Fortuna Va/ete.

Edition très rare dont nous ne connaissons que deux exemplaires: celui de la col­lection Richard C. Christie (Et. Dolet, trad. Stryenski, No 61, p. 528) et celui de labibliothèque Marigue de Champrepus, relié à la suite du Livre de Marc Aurele,

Lyon, J. de Tournes, 1544, in-16, lequel se trouve actuellement en notre possessionL'original espagnol est intitulé: Libro llamado menosprecio de la corte, y alabançade la aldea ; il est dû à la plume féconde d'ANTOINE DE GUEVARA, prédicateur et

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historiographe de Charles Quint, évêque de Mondognedo (voir notre No 2S) lequelpublia ce petit ouvrage dès IS39, à Valladolid, dans un recueil de pièces diverses(Brunet, II, 1799).D'après La Croix du Maine (r, 28) et Du Verdier (lIT, 91), Antoine Alaigre qui, lepremier, traduisit en français le traité de Guevara, était de La Tour en Auvergne etchanoine de Clermont. On comprend donc qu'il ait dédié son travail à Guillaumedu Prat, fils d'Antoine du Prat, chancelier de France sous François rer • Guillaume,né en Is07, évêque de Clermont en IS28, assista au Concile de Trente et en ramenales Jésuites, pour lesquels il construisit le collège de Clermont, depuis Louis-le­Grand. Il mourut en IS60.L'épître par laquelle Antoine Alaigre lui dédia sa traduction nous paraît mériterd'être reproduite ici :" Monseigneur, ces iours passez estant retiré pour quelque temps au village, & pre­nant le plaisir, & commodité des champs, vn mien amy m'envoya les œuures envulgaire Castillan, de dom Ant. de Gueuara Euesque de Mondouent [sic], & Chro­nicqueur de l'Empereur: entre lesquelles trouuay grand plaisir, & profit à la lecturedu liure intitulé, Le Mespris de la court, & louenge du village, dirigé au Roy dePortugal: de sorte, que pour mieulx retenir les bonnes sentences, & erudition d'icel­luy, i'emploiay voluntiers quelques heures de l'apressoupée à le mettre & traduireen Françoys. Ne pensant (quand tout est dict) que la traduction deust iamais bougerde mes autres brouillards. Mais estoit mon intention finalle (apres l'auoir commu­nicquee à aucuns de mes plus grands amis, qui n'ont l'intelligence de la langueHespaignole) la laisser en vn coing de chambre, seruir de viande aux rats. Et pourceque le premier exemplaire estoit diuisé en plusieurs fueillets separez, & sans ordre,donnay charge à vn escriuain mon voisin, de le doubler, & mettre au net: lequel ybesongna si mal à son debuoir, que auec ce que par ignorance ne sceut suiure l'ori­ginal, pour gaigner vne piece d'argent, vendit, où bon luy sembla, des copies si malagensées, que i'eus regret d'y auoir consommé le temps. Tellement qu'à la fin meude la persuasion, & importune instance de M. Anne Regin vostre vicaire general,& Pierre Cistel vostre aduocat (mes grands amis) ay mieulx aymé offrir aux yeux detous cest œuure mal traduict, qu'endurer ces exemplaires corrompus à ma confu­sion estre entre mains de tel, qui par aduenture, n'ha iugement de cognoistre dontprocede la faulte. Parquoy Monseigneur, soubz la guide de vostre adueu, i'ayaduenturé le sort de ma renommée. Me confiant, que vostre seul nom suffira àconuaincre la malice de ceste calumnie, qui comme ennemye des lettres, & lettrez,ne cesse de retarder l'honneste essay de beaucoup de bons espritz. Auec ce qu'ilm'a semblé digne, que l'œuure d'un prudent, & docte Euesque d'Hespaigne, fustpresenté en France à son semblable, ou superieur, en sçauoir, & integrité de mœurs.

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Ioinct aussi, que les graues sentences,enseignements de bien viure,& saincts proposcontenus en ce Liuret, meritent estre vouez à vous, qui estes coustumier d'en useren telle continuation, que chascun a desia opinion, qu'estes enuoyé du ciel, pourestre protecteur, & patron de toute afiligée vertu. Doncques (Seigneur le meilleurdes bons) ie vous dedie ce peu de labeur: non qu'il soit digne de venir en voz mains,mais pour estre perpetuel tesmoing, que ie vous doibs seruice, & reuerence : à la­quelle me recommande tres humblemant".Les précautions oratoires dont le bon chanoine a voulu entourer la publication deson travail ne lui ayant pas semblé suffisantes, il s'excuse encore, dans l'Avis aulecteur,des imperfections de cet essai et indique les règles qu'il a suivies en tradui­sant l'original espagnol :"Amy Lecteur, dit-il, i'ay vsé en la presente traduction (comme voyrras) de la plusgrand facilité, qu'il m'ha esté possible, desirant affectueusement, que chacun yprofitast. Et s'il te semble, que ie n'aye obserué si diligemment la Loy, & proprietéde bien traduire, comme beaucoup d'autres, qui en font profession, ie te prie entreautres choses penser que la phrase du Castillan est trop plus copieuse, que la Fran­çoyse, & la liayson bien fort differente. Donc si prends mescontentement en quelqueperiode mal sonant, ou tronqué, sçache, que ie me suis asseruy, iusques à faire cons­cience de ne vouloir rien perdre de l'intention de l'Aucteur."Alaigre en effet a très notablement abrégé le texte du Menosprecio, en quoi il a renduservice à son auteur, dont les meilleures pages sont constamment gâtées par l'abusde l'antithèse et l'emploi fatigant de l'énumération. La traduction d'Alaigre, quiplaît encore aujourd'hui par son style simple et clair, son tour aisé et naturel, obtintdès son apparition un succès considérable, dû avant tout, il est vrai, à l'extraordi­naire popularité dont jouissaient alors les écrits d'Ant. de Guevara. Publiée pour lapremière fois en 1542 à Lyon, par Etienne Dolet (Christie, No 6r), puis sous lamême date, par Pierre de Tours, pet. in-S (Brunet, II, 1799), elle fut réimpriméequatre fois l'année suivante, 1543 : à Lyon, par Dolet (Christie, No 79), par FrançoisJuste, in-ré (Brunet, ubi supra), par Jean de Tournes dont nous venons de décrirel'édition, enfin à Paris, par Adam Saulnier, in-8 (Brunet, ibid.) Elle était donnéedeux fois encore en 1551 : par Jean de Tournes, in-ré, et à Paris, par EstienneGroul­leau, in-ré (Du Verdier, III, 91).Indépendamment de ces huit éditions parues dans l'espace de dix ans et toutes de­venues fort rares, la version d'Alaigre se trouve aussi dans le recueil intitulé : LeMespris de la Court, avec la oie rustique. Nouvellement traduict d'Espagnol en ,Fran­çoys. L'amye de Court [par La Borderie]. La parfaicte amye [par Antoine Heroet].La Contreamye [par Charles Fontaine]. L'androgyne de Platon [par Heroet]. L'ex­perience de l'amye de Court, contre la contreamye [par Paul Angier]. Paris, Galiot

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du Pré, 1544, in-8 (Bibl. Nat. Rés. P. R. 348). Cette première édition fut suivie desept autres, toutes publiées àParis, de 1546à 1568, savoir:Chez Jean Ruelle, 1545, 1550, 1551 et 1568, in-rf ; chez Arnoull'Angelier, 1546,in-8 ; chez Guillaume le Bret, 1549, in-8, et chez Annet Briere, 1556, in-8 (Voir à cesujet la notice de M. Ferd. Gohin, dans son édition critique des Œuvres poétiques

d'Ant. Heroet, Paris, 1909, pet. in-8, pp. XLIX et ss.).A côté de la traduction d'Antoine Alaigre, il en a été publié deux autres du Menes­precio: celle de Jacques de Rochemore, Lyon, Guillaume Rouillé, 1556, pet. in-8(Baudrier, IX, 231) et celle de Louis Turquet, imprimée pour la première fois à Ge­nève, par Jean II de Tournes, 1591, in-ré (voir No 689).

9 DEVX Il Epistres des ce- II LEBRES DOCTEVRS II Sainet Hierome, &Sainet Il Basille: Traduietes Il de Latin en vul-II gaire.ll [MarqueSen. 1) Il A LYON, Il Par Iean de Tournes, Il M.D.XLIII. Pet. in-rede 63 pp. chiff. et 1 p. bl., signat. a-d par 8. Rom.; manchettes.

Collation: titre, verso blanc. Pp. 3-8, épître dédicatoire j.A Tresillustre contesse dela Rochefoucault, & de Sancerre, Anne de Poulignac, Frere GILLES CAILLEAUentre les minorites de profession le mineur", épître datée : "De ton conuent deVerteuilh, ce iour premier de Septembre.". Pp. 9-36, "Epistre de sainct Basille,le grand euesque de Cœsarée, en Cappadoce, adressée à ses nepueux. De la ma­niere comment ilz pourroient faire leur profit des lettres des Gentilz. Et d'aucuneconformité d'icelles lettres des payens, aux sacrees lettres & diuines." Pp. 37-62," Epistre de sainet Hierome à Paulin Prestre, l'induisant à l'estude des lettres, à

l'exemple des Payens, & Chrestiens, principallement des sacrees lettres: demons­trant la difficulté de l'intelligence d'icelles, & exposant comme en passant deuantles yeux, comme tout vn monde de la diuine escripture, louas sommairement touslesdictz liures, ensemble les argumentz & aucteurs." On lit, au bas de la p. 62,l'anagramme LESGAL lE LACVElL, qui est celui du traducteur Gilles Cailleau.P. 63, "Decastichon ad Leetorem".L'en-tête et la souscription de l'épître dédicatoire nous apprennent que GillesCailleau, de l'ordre des minorites, était religieux au couvent de Verteuil, qui dépen­dait de la famille de La Rochefoucauld. On sait, d'autre part, que ce fut lui quiassista la reine de Navarre à ses derniers moments (FI. de Remoud, Histoire, Pariset Rouen, 16°5-47, 4°, p. 856).Anne de Polignac, fille unique et héritière de Jean de Polignac, seigneur de Randanet de Beaumont, et de Jeanne de Chambes, avait épousé, en premières noces, Char­les, sire de Bueil, comte de Sancerre, qui fut t~é à Marignan. Elle se remaria en

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1518 à François II, comte de La Rochefoucauld, prince de Marsillac, après la mortduquel (1533) elle acheva, conformément aux volontés de son mari, la magnifiquechapelle de La Rochefoucauld. Ce fut aussi Anne de Polignac qui reçut, en 1539,au château de Verteuil, Charles Quint et les enfants de France (Cf. Anselme, Hist.généal., IV, 427, et VII, 851).Dans son épître dédicatoire, notre traducteur rappelle les deuils qui sont venusfrapper, dès l'enfance, la comtesse de La Rochefoucauld: Son père, Jean de Poli­gnac "lequel mourut lieutenant general de feu Roy Loys en Italie, lequel à causede tes ieunes moys, n'as souuenance de iamais l'auoir cogneu" ; sa mère, Jeanne deChambes "iadis dame d'honneur de Anne duchesse de Bretaigne, Royne de France,qui deuant que paruenir à vieillesse, & deuant que te veoir, auec vnparty scelon tondesir, te fut par mort ostée : son premier époux "Messire Charles de Bueilh, comtede Sancerre, duquel taisant plusieurs de ses prouesses, l'vne ie diray qui luy fut enconsummation de vie, & comble d'honneur quand à Marignan, par sa hardiessedescouurit la trahison de ceux qu'on estimoit amis & confœderez." Gilles Cailleaune manque pas non plus de célébrer les mérites de François de La Rochefoucauld,avec lequel Anne de Polignac a vécu dans une étroite union "pleine d'amitié et de

doulceur", ni de rappeler la mémoire du fils qu'elle avait eu de son premier ma­riage, Jean VI de Bueil, comte de Sancerre, tué au siège de Hesdin en 1539 (cf. An­selme, ouvre cité, VII, 851).D'après Du Verdier (III, 368) la traduction de Cailleau aurait d'abord été publiéeà Paris, chez Vincent Sertenas, 1538, in-ré. La réimpression de Jean de Tournes,d'une exécution très soignée, est elle-même fort rare et nous n'en connaissons quetrois exemplaires: celui porté au Bulletin du Bibliophile, xe série, No 1169, en

mare vert de Bauzonnet, fr. 75, celui de la librairie Durel, cat, de 1899, No 117, enmar. r. de Trautz, fr. 60, enfin celui qui fait partie de notre collection.

10 Le liure de l'In-Il TERNELLE Il CONSOLA- Il TION. Il * Il Et Y sontadiouxtées les Tentatios du Il Diable, auec la defense du bon Ange. Il[Marque Sen. Il Il A LYON .11 Par Iean de Tournes Il M.D.XLIII. In­16 de 8ff. non chiff., 312 pp. chiff. et 4 ff. finaux non chiff. Rom.

Collation: titre, verso bl. [Ff. 2-7] "La Table de ce present livre, intitulé l'In­temelle consolation, contenant trois parties". F. [8 rO], blanc. F. [8 vol, verset tiréd'Esaie 55. "Conuertissez vousàmoy & vous serez sauuez". Les 4 ff.finaux contien­nent : « Les tentations du Diable, qui tente l'homme des sept pechez mortelz, &de leurs branches. Et incontinent apres sensuit la defense du bon Ange, allegâtl'escripture saincte alencontre diceux".

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On sait que le traité de l'Internelle consolationn'est qu'une traduction paraphrasée,faite au XVIe siècle, des trois premiers livres de l' Imitatio Christi, disposés dansl'ordre suivant :Livre 1 en 12 chapitres= Livre II de l' Imitatio.

II 59 = - IIIIII 26 1 25 chapitres.

Le quatrième livre de l'Imitatio ne se trouve pas dans l'Internelle Consolation. Celle­ci offre en revanche, au livre III, un vingt-sixième et dernier chapitre intitulé Contrela vanité de ce monde, qui lui appartient en propre et paraît avoir été composé pourtenir la place du livre IV.Brunet (III, 448-452) mentionne vingt-cinq éditions de l'Internelle consolation, pu­bliées de la fin du xv- siècle à l'année 1556, date à laquelle Jean de Tournes réim­prima ce traité (voir ci-après, No 334). A cette liste, viennent s'ajouter quatreéditions de la fin du XVIe siècle, indiquées p. LXXXXVII de la copieuse Introductionplacée par Moland et d'Hericault, en tête de l'édition jannet, 1856, pet. in-rz.L'édition de Jean de Tournes a probablement été faite sur celle de Dolet, 1542, in­16, au sujet de laquelle cf. Christie, No 46 (Bibl. Nat., manque le titre), mais notreimprimeur a naturellement supprimé l'épître de Dolet au Lecteur chrestien et lesdeux dizains placés à la fin du vol. de 1542.

Tours.

II Traicté de II SAINCT IEAN Il CHRYSOSTO-I 1ME, Il Que nul n'est offensésinon Il par soymesme. Il * 1/ Nouuellement traduict en lan-II gueFrançoise. Il [Marque] 1/ A LYON, 1/ Par Iean de Tournes, IlM.D.XLIII. Pet. in-ré de 6 ff.liminaires non chiff., titre compris,67 pp. chiff. et 1 p. bl. Rom.Collation: le titre, verso bl. ; F. [2-3] Epître dédicatoire: "A Tresillustre /1 et tres­vertvev- Use Princesse, Ma dame Anthoinette Il de Bourbon, Duchesse de Guise,"Pierre Pesseliere, Religieux de ~ Sainct Germain d'Aucerre, hon-II neur, & felicité"épître datée: "De Paris, ce xx. de Decembre, M. D. XLII".

L'auteur nous y apprend que dans son admiration pour la piété de la princesse "etsemblablement du fauorable vouloir, et benigne affection, dont ia liberallemet auezvsé enuers nostre maison Abbatiale, mesmement enuers les estudians, & Sectatursdes lettres", il a voulu produire quelque œuvre qui pût lui être agréable.F. 4 rO, " Eiusdem Pesseliœri ad Librum, Carmen. 7 distiques latins.F. 4 vO-6, "Table pour trouuer promptement ce qui est noté en marge".-"Tabledes Chapitres". Les pp. 1-67 renferment le texte en XII chapitres, préface et conclu­sion.

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Ce petit volume, très rare, est admirablement imprimé. Capitales sur rayé àpers. de 16/16. Pas de fleurons. L'ex. de Lignerolles, cat. No 118, relié avec le Ser­mondes six paroles de Jean de Gaigny, m. r. de Trautz, a été vendu 52 fr.La première édition est celle de Paris, Adam Saulnier, 1543, in-8, citée par Du Ver­dier, v,314, et La Caille, Hist, de l'Imprime de Paris, p. 117.

Bibl. Nat.

12 LES Il PRIERES, 1ET ORAISONS Il DE LA BI -II BLE, Il * Il Faictes parles Sainctz Peres Il tant du Vieil, que du Nou- Il ueau Testamentl][Marque Sen. 1] Il A LYON, II Par Iean de Tournes. Il M.D.XLIII.In-16 de 190 pp. chiff. et 1 f. bl. Rom.Collation: le verso du titre est blanc et le texte commence p. 3 avec le titre de dé­part suivant : Oraisons, Il et Prieres /1 tant du Vieil, que du Il Nouveau testa- Ilment 11*'1 Premier, pour les pechez du Il peuple, Oraison de Moy-Il se à Dieu. IlExode XXXII. "

La première édition de ces oraisons extraites de la Bible paraît être celle impriméesans indication de lieu, avec achevé d'imprimer du 19 août 1530, in-24 allongé goth,de 96 ff D'après le rédacteur du Catalogue Ern. Stroehlin (z" partie, No 482), cevolume aurait été imprimé par François Juste à Lyon et la traduction de ces prièresserait l'œuvre d'un protestant.Une nouvelle édition fut publiée en 1542 par EtienneDolet; il introduisit quelquesmodifications dans le texte et y ajouta une préface (Cat. Ern. Stroehlin, 2e partie, No484, ex. Gaiffe. - Christie, No 51).De Tournes a suivi le texte de Dolet, mais il n'en a pas reproduit la préface.L'édition d'Etienne Dolet et celle de Jean de Tournes, cette dernière indiquée sousla date de 1544, ont été censurées par la Faculté de Théologie de Paris; elles figurentl'une et l'autre parmi les Librigal/iciab incertis autoribus dans le Catalogus librorumab anno 1544 usque ad annum 1551, censura notatorum (Du Plessis d'Argentré, Col­lectio judiciorum, II, p. 177).La Sorbonne n'a pas fait connaître les motifs de sa décision. Nous ne savons doncpas si elle a voulu interdire la traduction pure et simple de passages de la Bible quine soulevaient aucune question de doctrine ou si, comme il nous paraît plus pro­bable, elle a entendu atteindre le traducteur dont l'orthodoxie lui inspirait dessoupçons.Quoi qu'il en soit, on ne connaît qu'un exemplaire de l'édition de Dolet, et nousn'en pouvons signaler que deux de celle de Jean de Tournes: l'un, en mare r. deDuru, porté dans le Bibliophile Huguenot de la librairie Durel, 1889, No 1, au prixde 200 fr.; un autre, relié en mare à compartiments du XVIe siècle, avec le Psaultier ,

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s.l., 1559, et le Miroir du Penitent, de Tournes, 1549, a figuré d'abord au CataloguePotier, 1856, Ire partie, No 19, au prix de 25 fr., puis a été adjugé pour 330 francsà la vente Techener, 1887, 2e partie, No 5, et a reparu au Catalogue de la librairieBelin, juin 1887, au prix de 500 francs.

13 LES PSAL- Il MES DE DA Il VID, Il Fidelement traduicts de Latin enen Fran Ilçoys. Auec argument, et sommaire Ilà chascun Psalme.]Il [Marque Sen. 1] /1 A LYON, /1 Par Iean de Tournes. Il M.D.XLIII.In-I6 de 312 pp. chiff. et 4 if. bl. Rom.

Collation: titre, verso bl. Pp. 3-288, traduction en prose des 150 psaumes. Pp. 289­312, onze cantiques en prose et dont voici les titres: Cantique des troys enfantzAnanias, Misael et Azarias, lequel feut chanté par iceux apres qu'ilz feurent deliurezde la fornaise [Daniel, III]. - Cantique de l'Eglise pour la victoire du regne duMonde [Ésaïe, XII, Confitebor]. - Cantique de Ezechias Roy de Israel lequel ilchanta au Seigneur apres auoir esté guari d'une greue maladie: et luy feurentadioustez quinze ans à cause de son oraison [Esaïe, XXXVIII]. - Cantique deAnne, femme d'Elcana lequel elle chanta au Seigneur Dieu apres qu'elle eust seuréson filz Samuel [1 Rois]. - Cantique de Moyse et des enfans d'Israel pour la de­liurance de Pharaon [Exode, xv]. - Cantique du prophete Habachuc faict pourles ignorances. - Le Testament de Moyse [Deuteron., XXXII]. - Cantique de laVierge Marie [Luc, r, Magnificat]. - Cantique de Zacharie pere de Sainct IeanBaptiste [Luc, r, Benedictus]. - Cantique de Simeon prophete [Luc, II, Nuncdimittis]. - Les benedictions et louenges de sainct Ambroise, et sainct Augustin.Edition faite sur celle de Lyon, Estienne Dolet, 1542, in-ré (Christie, No 44), dontJean de Tournes s'est borné à supprimer les parties constituant l'œuvre personnellede son confrère, c'est-à-dire la préface "au Lecteur chrestien" et 1'''Opuscule desainct Athanase sur les Psalmes de David", traduit du latin de Politien par Dolet.

Bibl. Sté de l'Hist. du Proteste français.

14 Sermons des six Il PAROLES DE IE- Il SUCHRIST EN Il CROIX, Il * IlTranslatez pour le Roy treschre- Il stien, par 1ean de Gaigny, do- licteur, & premier aumosnier Il dudict Seigneur. Il [Marque Sen. 1] IlA LYON,II Par Ieande Tournes.l] M.D.XLIII. In-I6 de 55 pp. chiffet 1 p. bl., signat. a-c par 8 ff., et d. par 4. Ital.

Collation : Le verso du titre est blanc; le texte commence, p. 3, par le titre de dé­part suivant : "Sermo premier de la premiere parole du Seigneur en croix, Deusmeus, deus meus, vt quid me dereliquisti".

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L'exemplaire qui faisait partie de la bibliothèque du comte de Lignerolles (Cat.1894, No 118), est le seul que nous connaissions; il était relié en mar. r. de Trautz,avec le Traité de St Jean Chrysostome, publié par de Tournes, dans la même année1543. Le volume, adjugé 52 francs, est porté au prix de 100 francs dans le Cataloguede la librairie Jean-Fontaine, de février 190I.Malgré l'analogie des sujets, cette traduction ne doit pas être confondue avec l'ou­vrage du même auteur, intitulé:"Le livre faisant mention des sept parolles que nostre benoist saulveur & redemp­teur Iesuchrist dit en l'arbre de la croix: avec aulcunes expositions & contempla­tions sur icelles : extraictes des dictz et sentences des docteurs autentiques et ap­prouvez de Saincte Eglise". Paris, 1528, iri-S, goth. (Brit. Mus.).Cette édition de 1528 paraît être la première et a été suivie de plusieurs autres, qu'iln'est peut-être pas superflu de mentionner ici:Paris, Jean Masse (par Est. Caveiller), 1533, in-8, goth. (Cal. du marquis de Ganay,

1881, No 42) ;Ibid., Chrestien Wechel, 1535, in-4°, goth. (Brit. Mus.).Ibid., Jean Masse (par Est. Caveiller), 1538, in-8, goth. (Brit, Mus.).Ibid., H. Paquot, 1538, in-8 (Bibl. Nat.).Ibid., Maurice de La Porte, 1539, in-8 (Bibl. Nat.),Ibid., Chrestien Wechel, 1545, in-8 (Bibl. Nat. ; Brit. Mus.).

15 ~ L'institution Il DE LA FEMME Il CHRESTIENNE, 1j * Il Tant en sonEnfance, que Mariage, & Il Viduité. Auec l'office du Mary. Il Letout composé en Latin, par Loys Il Viues, Et nouuellement tra­duict l] en langue Françoise, par Pierre de" Changy Escuier. Il[Marque Sen. 1] Il A LYON, " Par Jean de Tournes, /1 M.D.XLIII.In-I6 de 328 pp. chiff. Rom.

Collation des liminaires : le titre, verso blanc. P. 2, 13 distiques latins de "SIMONISROMYGLEI Andegavensis ad lectorem". Pp. 4-6, "BLASII DE CHANGY autoris filii adlectorem Exastichon". "Eiusdem ad fratrem suum lacobum de Changy vtriusq ;iuris doctorem Epigramma" 4 distiques. "PETRI PESSELIERE ANTISSIODORENSIS addefensionem interpretis Sapphicon". "DIONYSII BREMANDI PARISIENSIS ad PetrumGrenerium Epigramma'Lv distiques. " Dixain du susdit PESSELIERE à Blaise deChangy curé Despoysse sur la mort de son pere traducteur du present liure". Pp. 7­9 "Table des Chapitres contenus en ce present liure". Pp. 10-11, épître du tra­ducteur "A Marguerite ma fille", signée "Ton Pere, DE CHANGY".Le volume se termine par une "Epistre de Messire lAQUES DE CHANGY, Escuier,

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Docteur es droictz, Aduocat à Diion, A ma damoyselle de Villesablon sa sœur",dans laquelle l'auteur énumère toutes les vertus et les qualités qu'il désire voir danssa parente".Œ. Revue des livres anciens, 1917, p. 195.

Troyes (Ed. 1580). - Cartier.

16 LE LIVRE Il DE VRAYE ET Il PARFAICTE Il ORAISON. Il * Il Auquel estcompris ce qui est con- Il tenu en la page suivante. Il [MarqueSen. Il Il A LYON, 1/ par Iean de Tournes. Il M.D.XLIII. In-I6 de320 pp. chiff. et 2 ff. bl. Rom., fig.

Le verso du titre est occupé par une table intitulée : "Le contenu de ce presentliure & premierement : Le sermon de Iesuchrist en la montagne, paige 3. Troisbriefues expositions sur le pater noster, 16. Vne exposition sur l'Aue Maria, 64.Vne exposition sur le credo, 79. Deux expositions sur les dix commandemens de laLoy, 93 & 103. Aucunes benedictions de la table, auec les Actions de graces, 125.Louenges à Dieu, Canticques &Prieres, 129. Le Credo qui fut composé au concilede Nice. L'Oraison de Daniel. Prieres en temps de tribulation, 157. Les psalmespenitentiaulx exposez par maniere d'oraison, 169. Deux homelies de Sainct IeanChrysostome pour appredre la maniere de prier Dieu, 186. Le Sermon du sainetsacrement de l'Autel, 308.Ce volume est illustré de trois figures sur bois, savoir : P. 3, en tête du Sermon surla montagne, H. 0,54 mm.; L. 0,44. P. 63, en tête de la Salutation angélique, H.0,43 1/2; L. 0,35. P. 169, en tête des Sept Psalmes du royal prophete David, H.0,44; L. 34 1/2. Ces vignettes, de style un peu archaïque, mais d'une exécution trèssoignée, sont l'œuvre du célèbre peintre-graveur Georges Reverdi, au talent duquelJean de Tournes eut recours pendant les premières années de son activité, avantde s'attacher, depuis 1546, Bernard Salomon.Cette édition n'est donc guère moins rare que ses congénères parues la même année1543,et c'est aussi le premier volume illustré qui soit sorti des presses tournésiennes.Le Livre de vraye et parfaicte oraison, inspiré du texte latin du Betbuchlein etdes Psaumes pénitentiaux de Luther, est une traduction, avec commentaires, destextes indiqués à la table; l'éditeur a suivi, pour le Sermon sur la montagne etIes Psaumes pénitentiaux, la version de Lefèvre d'Etaples (Bull. du Protest., 1888,p. 160).La première édition de cet ouvrage paraît être celle de Paris, Ch. Wechel, 1529, in-8 ;elle a été suivie de plusieurs autres et l'on peut établir comme suit les bases de labibliographie du Livre de vraye et parfaicte oraison :

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le Paris, Chrestien Wechel (imprimé par Simon Du Bois), 1529, pet. in-S goth.(Brunet, III, 1123 ; Bull. du Protest., 1887, p. 664 et 1888, p. 155).2. Paris, Chrestien Wechel (impr. par Jehan Kerbriant), 1530, pet. in-S, fig. (Bru­net, supplément, r, 879).3. Paris, Jaques Regnault et Anthoine Foucault (impr. par Nicolas Buffet), 1543,pet. in-8 (Catalogue T. de M., IS97, No 28 ; Car. Schmidt, 1910, No 292).4. Lyon, Jean de Tournes, 1543, in-ré, fig.5. Anvers, Guillaume Vissenaken (impr. par Jehan de Grave), 1545, in-re goth.(Cat, de la librairie Baillieu, 1889, No 390).6. Lyon, Olivier Arnoul/et, s. d., pet. in-8, goth. (Cat. du marquis L. G., 1889,No 12. Edition inconnue à Baudrier).Ce traité ne pouvait manquer de paraître suspect à la Sorbonne : il fut examiné le13 mars 1548 [1549 n. s.], mais échappa cependant à la condamnation: "De reliquisautem sex, quorum duo inscribuntur La Fontaine de vie et alius Le livre de vraye etparfaicte raison [sic]... nihil censet praedicta Facultas". (Duplessis d'Argentré, 1,

Index, p. XVII). L'Inquisiteur de Toulouse se montra plus sévère et l'ouvrage estporté à l'Index dressé par lui vers 1549 (Bull. du Protest., r, p. 444).

Lyon, Bibl. des Jésuites. - Terrebasse.

1544

17 RECVEIL Il DE DIVERSES Il HISTOIRES, Il * Il Touchant les Situationsde toutes Re -II gions & Païs, contenus es trois par- Il ties duMonde : auec les particulieres Il mœurs, loix, & ceremonies detoutes Il nations & peuples y habitants. Il Reueu & verifié iouxtele vray exem-II plaire Latin. Il [Marque Sen. 1] Il A LYON, Il Par Ieande Tournes, " 1544. In-16 de 14 ff. non chiff., 578 pp. chiff., et1 f. blanc au recto, avec la marque du titre au verso. Rom.

Collation: le titre, au verso duquel se trouve un avis de" L'Imprimeur au lecteur".F. [2], "A Treshaut et trespuissant Prince Charles Cesar Auguste, Empereur desRommains, cinquiesme de ce nom, Roy des Espagnes, &c. Le translateur de cepresent liure, perpetuelle felicité". Cette épître en vers secompose de 36décasyllabes.F. [3] ra, Table des chapitres.Ff. [3 vo-14], "Table particulière des plus notables passages de ce present liure, parordre alphabétique". Les pp. 1-3 renferment une" Briefve instruction pour le fruictque l'on doibt prendre en lisant ce present Liure", les pp. 4-18, le ,,Prologue [del'auteur] au Lecteur", enfin le texte, qui se compose de trois livres: Afrique, AsieEurope, occupe le reste du volume.

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Traduction de l'ouvrage de Iean Boêm : Mores, leges, et ritus omnium gentium, dontla première édition est d'Augsbourg, 1520, in-fol. La version française elle-même

parut pour la première fois à Paris, par Michel Fezendatpour Galiot Du Pré, 1539,pet. in-8 (Brunet, Art. Discours du pays, II, 747). Celle d'Anvers, Ant. de Gays,1540, pet. in-8, en est une copie.Ainsi que nous l'apprend Jean de Tournes, dans son avis au Lecteur, son édition

a été revue par ANTOINE DU MOULIN. De Tournes l'a réimprimée en 1552, in-I6,sous le titre de Discours des pais selon leur situation, aveclesmœurs, loix et ceremonie"diceux.Voy. Harrisse, Bibl. Amer., No 218, et Cartier, Ani. du Moulin dans la Rev. d'hist,

litt. de la France, tom. III, p. 90, etc.

Cat. Adert, 1887, 2e partie, No 2040.

18 LE Il PREMIER Il LIVRE DE LA Il BELLE ET PLAISAN- Il te histoire dePhilandre, sur- Il nommé le Gentilhom- Il me, Prince de Il Marseil- 1ile: Il Et de Passerose, fille du Roy /1 de Naples. /1 " " [MarqueSen. 1] A LYON, /1 Par Iean de Tournes. Il 1544. In-8 de 219 pp.chiff. titre compris, 1 p. bl. [320], et 1 f., blanc au recto, avec lamarque du titre au verso; enfin 1 f. blanc. Ital.

Collation: le titre, au verso, huitain de l'auteur "à Monseigneur le Davlphin", dans

lequel il lui annonce la prochaine publication du 2e livre, puis du 3e, promesse quiest, d'ailleurs, restée à l'état de projet. Pp. 3-7, Epître dédicatoire" A Tresillvstreet tresvertueux prince Monseigneur HENRY, DAULPHIN DE FRANCE, IEAN DES GOUTES

le sien treshumble Seruiteur& subiect,perpetuelle en longue vie felicité de bonheur",

épître datée "De Lyon le premier iour d'Octobre, l'an de grace M. D.XLIIU".Cette pièce, consacrée aux louanges hyperboliques du Dauphin, est du pur gali­matias.

L'ouvrage lui-même, dont le style ne vaut pas mieux, est divisé en 24 chapitres,

munis de sommaires. C'est le thème obligé de tous les romans de Chevalerie dumême genre : "Comment Philandre de Marseille devint amoureux de Passerose deNaples, au seul rapport que lui fit un gentilhomme de la beauté d'elle". (Ch. 1)."Du grand Tournay qui fut en la Ville de Marseille, duquel le beau gentilhommeemporta le prix" (Chap. 5). "Comment le gentilhomme avec ses Compaignons

montterent en mer pour aller au royaume de Naples" (Chap. 9). "Comment le

Gentilhomme vainquit le cruel Madarant roy de Pise" (Chap. 12). "Comment le

vieux Garamond roy de Sicile, espousa Passerose de Naples" (Chap. 22), etc., etc.

Enfin, ch. 24 et dernier: "Comment le Gentilhomme entend sa belle amie Passe­rose, en la vue des roys Tintagrol et Garamond".

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Les contemporains de l'auteur ne paraissent pas avoir éprouvé très vivement ledésir de connaître la suite des aventures de Philandre et de la belle Passerose. Dumoins, les deux livres promis par Des Goutes, dans sa dédicace en vers au Dauphin,n'ont-ils jamais été publiés et l'édition du premier livre parue chez de Tournes estla seu1e qui existe de cette partie. Elle est, du reste, parfaitement exécutée, surpapier de choix, et avec les mêmes caractères que ceux des œuvres de Desperiers,de Pernette du Guillet, de Fr. Habert, imprimées à peu près simu1tanément. C'est,en outre, un livre fort rare et dont nous ne pouvons guère citer que 4 ou 5 exem­plaires : celui de La Vallière, No 433 du cal. de 1783, v. 10 fr., taché d'eau; celuide la Bibl. nationale ; celui de l'Arsenal ; celui de Yemeniz (No 2350), en m. r.(Koehler), v. 290 fr. ; enfin un superbe exemplaire en mar. bl. de Chambolle, faisantpartie de la belle Bibliothèque de M. julien Baudrier, à Lyon, et mesurant 168 mm.de haut, tandis que celui de Yemeniz n'en comptait que 154; celui du British Mus.La Croix du Maine [Bibl. franç., 1,514] prétend que Jean des Goutes était Lyonnais,mais de La Monnoye, dans la note qu'il a jointe à l'article de ce bibliographe, montreque l'auteur de Philandre était originaire du Bourbonnais, bien qu'il fût fixé à Lyon.Le personnage auquel Nicolas Bourbon de Vandœuvres dédie plusieurs pièces devers, dans ses Nugœ, "Jano Guttœ Boio" (p. 39) "Jano Guttano" (p. 428) ne peutêtre en effet que Jean Des Goutes. C'est lui également qui figure sous le nom deJoannes à Gutta, dans les Poésies de Claude Rosselet, imprimées en 1537, chezGryphe, à Lyon.

Bibl. Nat. - Arsenal. - Terrebasse. - Brit. Mus.

19 RECVEIL 1/ DES ŒUVVRES Il DE FEV BONAVEN- /1 TVRE DES PE- IlRIERS, Il * Il Vallet de Chambre de Treschrestienne Prin-II cesse Mar­guerite de France, Royne " de Nauarre. " = /1 [Marque Sen. 1] IlA LYON, II Par Iean de Tournes.l] 1544/1 AuecPriuilege. In-8.Ital.

Collation: 4 ff. prélim. non chiff. contenant: le titre, 1 f. ; l'Epître dédicatoire d'Ant.du Mou1in : "A Tresillustre Princesse MARGUERITE DE FRANCE ROYNE DE NAVARRE",

datée de " Lyon ce dernier iour d'Aoust M.D.XLIIII", 2 ff.; le verso du dernier bl. ;Voev, II lignes impr. en capitales, 1 f. (le verso bl.); 196 pp. chiff. pour le texte;sign. a-nz ; 1 f. n. chiff., sign. n3, pour l'avis : l'Imprimeur aux Imprimeurs, en car.rom., enfin: 1 f. non chiff. en car. rom. pour l'avis: au Lecteur qui manque à laplupart des exemplaires. Le Manuel avance que ce dernier f. porte la sign. n4, cequi est une erreur, il n'yen a aucune.A sur criblé de 41 1/2 s. 41 1/2 (dédicace).1. sur rayé bâlois de 26 1/2 s. 26 1/2 (Lysis).

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RECVEILDES OEVVRES

D E F E V BON A V E N­T V RED E S P E­

R.IBR.S,

*Valletde C1Jdmbre d( TrefthreSlienne Prin-

cejJè Marguerite de France, Ro]n~de Nauarre.

A L Y 0 N,Par Ican de Tournes.

1S'44·

Aue, Priuilege,

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L'IMPRIMEVRA V X J M P R 1-

MEV il S.

'*

III chafcun de nous rafchoir.pour t'am

~ plirnent Be perfcaion de nofire arr». de fairedr miculx en mieulx.é; non

corrompu de l'elperance du gaing~

d'aller par la trace d'autruy, nousn'aurions fi mauuais bruye auiourd'huy que nousauons.de faire ouuraiges incorreétz. I'enrens.pourmieulx le VOus declairer , que nous fommes {1 a:donnez au profic indeu , que incontinent que l'VA

de nous ha mis quelque belle œuure en auant ) ilcft par l'au creincondneru refaia. Refaid (dis ie) leplus [ouuene auecmille faulces : & ~ cemoyen deameure celuy qui en auoir premieremêr prins la pei­ne frufhe' de fon labeur.pour auranr qu'en vendâcles mefchans ouuraiges,ne Ce cxpedienr les bons.acauredu vil pris ou accourent les indoétcs J ne fa~

chans que c'eil. Er le pis que ie y voy %c'dl que lafaulre aduienc aux liures nouueaulx le plus fou­uent : delquelz à illfte caure celuyqui premier lesmec en lumière deuroir retirer le protic,fans y efircretardé oy ernpefche.Donc.quanr à moy.i'ay deli...beré de tenir en mon irnprimeriecefie mode, qU'lin'y fera imprimé aucun liure nouueau.qui ayecfiépremieremenr imprimé par aurre)que premier (e­luy n'ay; retiré le loyer &: profic de Iespeines8(.

àcfpcnfes. Sipriecous autres de nofire art qu'Hzn J veulent

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•LE

DISCOVRSDE LA QVESTE

D ~ A .M Y T 1 Bol',DIe T,

LYSIS DE PLATON..

t:Enuo,é ~ 14 RO'M de

N4UarTt.

Socrares raeompee lespropos que tuy)Hip..pothales, Ctcfippe, Menexenc ~ &. LyGs.eureneenfemble. Et did ain(i,

1 A LLO Y E 7Jn;0II1' deLttca­demie droié1 ait Lyceon ,parkfaubourg, le long des murailles.Et'lUttnd jefu,- autlroiél de la

v: \ porte, à lafontttine PanDjJÙ ~ je. rencontrsy Hippothales leftl~

de H ieronyme , & C,efippe Pesneen «uecplufieursautres ieunes Enfttns. Detantloint'lue Hippothtt­les meveit, 0 socrates,dift i/, dont eflla Jlcnue,&ou al1e~ "ousmaintenant? le1liens,.dù je, de Laca­demie, & m:en ')JOU droiéf au LJecon. .Alorsil/nedift :si donc j/1IOUSp!4ifojtaddreJJer 1Ioffrechemi"pardeuers nous, & ')IOUSrepo[er »n petit,1I0Uf. ne?lOUS tourdri~ pM ~ Socrates, & 1IrdJement1l0IH

~ It

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Capitales sur rayé à personnages de 19/19.Voy. Bibl. d'Ante du Moulin, Revue d'Rist. litt. de la France, tom. III, p. 90, etc.

Arsenal. - Besançon. - Grenoble. - Versailles. - Brit. Mus. - Zurich.

20 Colloque du vray pudic et sincere amour, concilié entre deuxamans, contenant plusieurs autoritez et spirituels propoz. A Lyon,Par Jean de Tournes, 1544, in-rô.L'auteur de ce petit ouvrage est JAQUES DU CLERC, avocat ès sièges royaulx de Com­piègne, qui le composa d'abord en latin, puis le traduisit en français.La Croix du Maine (1,399),mentionne une édition de Paris, Galiot du Pré, 1540, quiparaît être la première. Il en existe une autre de Paris, Denis Janot, 1544, in-rô(Brunet, II, 859), dont le titre donne, sur l'auteur et sur son livre, les quelques ren­seignements que nous avons reproduits ci-dessus.Draudius, Bibliotheca exotica, p. 204. - Du Verdier, IV, 273.

21 Le Manuel d'E- Il PICTETE. Il .t Il qui est vn liure (Lecteur) nopoint de ceulx, II desquelz tout le Bon est en la beaulté de Il leursTiltres, promettàs beaucoup plus que Il la matiere qu'Hz traictetne satisfaict : Mais Il ie te puis bien asseurer que (si tu veulx en Ille lisant diligemment y entendre) Il tu en em- Il porteras plus deprofit, que ie ne t'oserois Il promettre, ny toi pourrois esperer. IlPlus y sont adioustees le~ sentences Il des Philosophes de Greee,tradui Il etes en langue Frâcoyse, par An- " toine du MoulinMasconnois./1 A LYON, II Par Jean de Tournes, 1544. In-16. 77 pp.chiff., titre compris, 1 p. non chiff. [78] et 1 f. bl. au recto, avecla marque Sen. 1 au v". Rom.Collation: le titre; au verso se lisent en italiques, 7 lignes ainsi conçues:" N'attendsicy autre Prologue du Translateur, ny Epistres Postliminaires, Nuncupatoires,Dedicatoires, Adulatoires, Garrulatoires, & Occupatoires, que le Tiltre du Liure"Et au dessous : " Rien sans peine".

Pp. 3-59, "Le Manuel d'Epietete".P. [60], Blanche.Pp. 61-[78], "Sentences des Philosophes de Greee".Cette traduction a été réimprimée dans le vol. intitulé les Epistres de 'Phalaris etd'/soerates avee le Manuel d'Epietete. Traduit de grec en françois (par Cl. Gruget,Louis de Mattia et Ant. du Moulin), Anvers, Plantin, 1558, in-rz. Voy. Bibl. d'A.du Moulin, Rev. d'hist. litt. de la France, tom. III, p. 90, etc.

Bibl. Nat. - Terrebasse.

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22 LE CHEVA- Il LIER CHRE- Il STIEN. Il .. Il Composé en Latin parEras-II me, et puis traduit en lan- Ilgue Françoise. [par Louis deBerquin] .11 [Marque Sen. I] Il ALYON, Il Par Iean de Tournes, Il M.D.XLIIII. In-16 de 317 pp. chiff., 1 p. et 1 f. blancs. Rom. ; notes enmanchettes.

Réimpression page pour page de l'édition donnée par de Tournes en 1542, avecl'orthographe un peu rajeunie et simplifiée, par Ant.du Moulin probablement. Ainsi,

on lit sur le titre de l'éd. de 1542 : traduict etfrançoyse, tandis que 1544 donne:traduit et françoise. [Voy. notre No 3].Ce volume, qui n'avait pas été signalé jusqu'ici, est plus rare encore que celui de

1542. Nous n'en connaissons qu'un seul exemplaire, celui de M.le professeur Ch.Smidt, à Strasbourg, qui a bien voulu nous permettre de l'examiner à loisir.

23 LA CIVI - Il LITE PVE - Il RILE. Il * Il [Croix formée par einq petitsbandeaux assemblés]. "A LYON, Il Par Iean de Tournes, Il 1544.In-16 de 32 ff. non chiff., signe A-D par 8. Rom.

Titre orné de l'encadrement aux Enfants nus (Voy. p. 68); au verso, un petit portrait

d'Erasme en médaillon, de 0,027 de diarn. Ce bois représente Erasme en buste, detrois quarts à droite. F. A2, Avis aux Lecteurs. A3-D7 r", texte du traité de la Civi­lité. Le verso du f. D7 et le recto du f. D8 sont blancs. D8 vD marque Sen.T,Le texte commence au f. A3 et se divise en chapitres dont voici les sommaires :Du corps. De l'accoustrement. Comment il se faut maintenir à l'eglise. De la ta­ble. Des rencontres et entregent. Du jeu. De la chambre.Le petit traité écrit par Erasme sous le titre de : De cioilitate morum puerilium, futpublié pour la première fois à Anvers, Michel Hillenius, 1526, in-8 (a. Biblioth.Erasmiana). La traduction française due à Pierre Saliat, secrétaire du cardinalOdet de Châtillon, parut en 1537 à Paris, chez Simon de Colines, in-8.Une autre version française du traité de la Cioilité puérile, due à Jean Louveaud'Orléans, fut publiée par Jean de Tournes en 1559, in-ré.Bibl. Nat., exemplaire en mare r. à compartiments de filets droits et courbes, deTrautz-Bauzonnet. L'exemplaire de Lignerolles en mare r. à compartiments etmilieux dorés du même artiste (Cat. No 508) a passé dans la bibliothèque de M.Guyot de Villeneuve et a été vendu, lors de la vente de cette collection, 420 fr. (Cat.No 170).

24 QVATRE Il HOMELIES Il DE TROIS ANTI -II ques & excellens Theo- Illogiens, dont les 1/ noms s'ensui- Il uent, Il * Il Sainet Gregoire Na-

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zianzene, Il Du iour de la Natiuité de no-II stre Seigneur. Il Sainctlean Chrysostome, De 1J Resurrection. Il Ledict Chrysostome,Dupro-II fict de l'Euangile. Il Saint Basile, Des louanges de Ieusne.l]Lesquelles par cy deuant n'ont ia- Il maisesté mises en François. Il A

LYON, Il Par lean de Tournes, 1/ M.D.XLIIII. 10-16 de 157 pp. et1 f. Marque Sen. 1 au VO du dernier f.

Chacune des parties composant ce recueil se termine par l'anagramme du traduc­teur : L'heur m'engist au ciel; c'est celui de GUILLAUME CHRESTIEN, d'Orléans, doc­teur en médecine à Paris, et qui fut attaché à la personne du duc de Bouillon, puisde Henri II. D'après La Croix du Maine (Biblioth. franç., I, 320), Chrestien seraitné à Orléans, tandis que Sainte-Marthe (Elog " liv. IV) le dit originaire des confinsde la Bretagne. Il a publié quelques ouvrages de médecine, entre autres le Philaletes

sur les erreurs anatomiques de certaines parties du corps humain, naguerez reduites et

colligees selon la sentence de Galien, Lyon, 1536, iri-S (cf. Brunet, r, 1852) et destraductions d'Hippocrate, Galien et Jacques Sylvius, parmi lesquelles nous devons

signaler le Livre de lageneration de l'homme, 1559, ...par Jacq. Sylvius..., mis enfran­

cois par GUILLAUME CHRESTIEN, Paris, Guil. Morel, 1559, in-8 (Brunet, v, 610 ;Cat, Hebbelinck, No 558); on trouve en effet, à la fin de ce volume l'anagrammequi nous permet d'attribuer à Chrestien la traduction des Quatre Homelies. Voy.encore sur ce médecin et ses ouvrages, Du Verdier, Biblioth, franç., II, 77, et Ni­ceron, Mémoires, XXXIV, 131.

25 LE LIVRE DE II MARC AVRE-Il LE EMPEREUR, Il ET ELOQVENT Il ORA­

TEVR, JI * Il Traduict de vulgaire Castillan en Fran- " çois, par R.B. [René Bertaut] de la Grise, Secretaire Il de Monseigneur le Re­uerend. Cardi- Il nal de Grantmont. Il Fidelement reueu & ve­rifié sus les exem- Il plaires Latins, & Castillan, dont ha Il estéextraict ledict liure. Il [Marque Sen. Il Il A LYON, Il Par lean deTournes. " 1544. In-I6 de II ff. lime non chiff., 520 pp. chiff. et1 f. blanc au rO et portant au VO la marque du titre. Rom.

Collation des liminaires : F. [1] recto, Titre.F. [1] verso, dizain de : " LD.T. [Jean de Tournes] av Lectevr ".F. [2]. Epître dédicatoire:" A tresexcel-jj lente et tres-II illvstre Dame, Il LA ROYNEDE NAUARRE, !lla Marguerite 1ides II Princesses". Cette épître, non signée ni datée,est du traducteur de la Grise.

Ff. 3-6 recto. " Table des Chapitres "F. 6 verso-rr, " Prologue "

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Le texte, p. r, commence par le titre de départ suivant: " Le liure de la uie, nobles& vertueux Il exercices, profondes &haultes sen-Ii tences de leloquent Marc AureleEmpereur. Aussi mesmes dau- Il cunes siennes Lettres di-II gnes de saillir enlumière".La vie de Marc-Aurèle en XLVIII chapitres, occupe les pp. 1-296, le reste du volume(pp. 297-520) renferme "les lettres que l'Empereur Marc Aurèle enuuoyoit à sesamys", au nombre de 19, une lettre "que les Atheniens escriuirent à ceux de Lacé­demone", et une sorte d'épilogue du traducteur. - Très jolie édition, fort rareet dont le Manuel ne cite aucune adjudication. V. fr. 35, m. r. [Hardy]; cat.

Rouquette, nov. 1866; fr. 150, m. br. [Capé]; cat. Jean-Fontaine, 8, 1889.

L'exemplaire, dans sa reliure originale en v. f. doré sur les plats, de la Bibliothè­que Marigue de Champrepus, fait maintenant partie de la collection de l'auteur[Cartier] .Les de Tournes ont publié plusieurs fois cet ouvrage; l'édition de 1545 n'est quecelle de 1544 avec un titre renouvelé, mais les éditions de 155°,1557 et 1577 sont devéritables réimpressions avec texte revu par Ant. du Moulin. C'est Jean de Tourneslui-même qui a donné ses soins au texte de 1544, comme il nous l'apprend dansson dizain.La traduction de Bertaut de la Grise a paru, pour la première fois à Paris, chez Gal­liot du Pré, 1531, p. 4° goth., et souvent depuis.Nicolas de Herberay sieur des Essars entreprit, de son côté, la traduction de l'ou­vrage de Guevare, mais il ne put achever qu'une partie seulement du premier livre.C'est ce travail, complété par l'ancienne version du sieur de la Grise, corrigée enquelques endroits, qui parut en 1555, à Paris, chez Guillaume le Noir, in-f", sous letitre de : L'horloge des princes auec le tresrenomme liure de Marc Aurele,etc. (Il y aune éd. de cette traduction, Paris, J. du Pré, 1540, fol.).Quant à l'original espagnol, les plus anciennes éditions connues sont celles de 1529,

sans lieu, in-fol. goth., et de Valladolid, Nic. Thierri, 1529, fol. goth. ; celle-ci ren­fermant de plus que la première, le Relaxdeprincipes, mais Guevare nous apprendlui-même que l'ouvrage, dont on lui avait dérobé des copies, avait été auparavantpublié sans son aveu à Séville et en Portugal, ce qui le détermina à donner, en 1529,

une édition augmentée et contenant le Relaxde principes; c'est probablement cellede Valladolid indiquée plus haut [Voy. Bayle, Dict., art. Guevare, et Brunet, II, 1797]'Dans son prologue du Livre doré, Guevare prétend qu'il a tiré son histoire d'un ori­ginal ancien, trouvé à Florence dans la bibliothèque de Cosme de Medicis et ilajoute: "Est de sçavoir, que entre les maistres qui iceluy Empereur enseignerent lessciences, furent trois, cest asçavoir, Iunius Rasticus, Cina Catule, & Sextus Chero­nense, nepueu du grand Plutarque. Ceux cy ont esté qui ont escript la presente

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histoire. Sextus Cheronense en Grec, & les autres deux en Latin". Il est à peinebesoin de dire que tout cela n'est qu'une invention pure de Guevare, suivant saconstante et déplorable habitude de donner ses ouvrages comme puisés à des[soi disant] sources anciennes, supposées par lui de toutes pièces, ou de citer,d'après les auteurs de l'antiquité, des passages qui ne se trouvent nullement dansleurs œuvres. "Vita illa M. Aurelii Antonini, dit Vossius, nihil Antonini habet, sedtota est supposititia, ac genuinus Guevara ipsius foetus". [De histor.grœcis, p. 226].Le succès de ses ouvrages, attesté par de nombreuses éditions et des traductions enplusieurs langues, n'en a pas moins été très considérable au XVIesiècle. Il a toutefois,même de son vivant, [été] l'objet de sévères critiques, en particulier de la part deBayle qui lui reproche avec raison son style ampoulé, figuré, plein d'antithèses, sonmauvais goût, sa fausse idée de l'éloquence, mais ce sont précisément ces défautsmêmes qui ont valu, en bonne partie du moins, à l'évêque de Mondognedo, la vo­gue extraordinaire dont il a joui de son temps. Quant au fond même de ses ouvrages,Bayle, si mesuré d'ordinaire, est plus énergique encore; il ne peut lui pardonner leslibertés qu'il s'est permises avec l'histoire: " il en viola les lois les plus sacrées et lesplus fondamentales, avec une audace qui mérite toute l'indignation des lecteurs et ilfit voir que jamais homme ne fut aussi indigne que lui du caractère de chroniqueurde Charles Quint dont on l'avait revêtu... ; c'est un empoisonneur public et un sé­ducteur, et devant le tribunal de la république des lettres, il mérite le jugement desprofanes et des sacrilèges".A tout autre égard, d'ailleurs, Antoine de Guevare a été un homme plein de vertuset de talents. Né vers 1490dans la province d'Alaba en Espagne, il passa sa jeunesseà la cour d'Isabelle de Castille, se fit cordelier, devint confesseur de Charles Quintet fut appelé par ce prince à l'évêché de Guadin, puis à celui de Mondognedo. Ilmourut en 1544 avec les titres de prédicateur et historiographe de l'Empereur.Cat. du Iibr, Jean-Fontaine, 1898, n" 4174, mar. br. (Capé), roo fr.

Brit. Mus.

26 L'Arcadie de jaq. Sannazar, traduite et exposée par Jean Martin.Lyon, Jean de Tournes, 1544.

Il y a une édition de cette traduction, Paris, Vascosan, 1544, 8°.Draud., p. 90.

27 La Fontaine d'honneur et de vertu ou est montré comme unchascun doit vivre en tout aage, en tout temps et en tout lieuenvers Dieu et envers les hommes. Translaté de latin [de Spa-

18713

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gnuoli] cn langue françoise par Maistre François le Breton, Cons­tantinois. Lyon, par Jean de Tournes, 1544, in-r ô.

Bibl. Solar, 1860, No 1998.

1545

28 LE Nov-II VEAU TE -II STAMENT Il * Il DE NOSTRE SEIGNEUR II IESVSCHRIST, Il en Fran- Il çoys. Il * liA LYON, Il Par Iean de Tour­nes, Il M.D.XLV. In-16 de 24 ff limin., 464 et 334 pp. et 1 f. bI.

Au verso du titre : " Les liures du nouueau testament auec la page ou ils commen­cent & le nombre des chapitres". F. ar-bz recto: " aduertissement au Lecteur, Surl'ordre de ceste table". F. br vO-b3 : commune des saincts, F. b4-c : Tables desprincipales matieres contenues au nouueau testament".Le titre dans un encadrement qui représente Moïse recevant les lois.Van Eys, No 45..

Avignon, Musée Calvet. - Brit. Mus.

29 COMMEN-II TAIRES DE IV-II LES CESAR, DE Il LA GVERRE Il DE GAV­Il LE. Il Traduictz par feu Robert Gaguin. Il Reueuz & verifiezsur les vrays exem- II plaires Latins, par Antoine du Il Moulin, Mas­connois. " [Marque Sen. 1]. Il A LYON, " Par Iean de Tournes. 1/M.D.XLV. Pet. in-ré. Rom.

24 ff. prél. non chiff. signeaa-cc. pour le titre. - L'Epître dédicatoire de du Mou­lin "A Monseigneur Monsieur Philippes de Pise, Esleu pour le Roy nostre Sire aupays de Masconnois", datée "de Lyon ce xv d'Octobre 1545. En la maison de Jeande Tournes", où il dit qu'il a amendé en une infinité de passages le travail du pre­mier traducteur. Enfin les Tables des Chapitres et des noms de lieux, 5 pl. sur boisavec la description, plus 2 cartes en dehors de la signe 503 pp. chiff. signe A-liz.Au verso [non chiffré] de la dernière, la marque Sen. I. Le texte des commentaires estprécédé du Prologue du traducteur" à treschrestien Prince Charles huictiesme, Royde France", qui est reproduit d'après les anciennes éd. de la traduction de Ga­guin. - Il se termine p. 503 par un huitain au lecteur:

" Lisez liseurs à trait, & entendez.Et ne iugez à cerueau estourdy", etc

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COMMENTAI" RES DE IVLES Il CESAR, " De la guerre Il Ciuile, Li­ures 111.11 Alexandrine, 1. 1! d'Afrique, 1./1 d'Espaigne, 1.11 Tra­duictz par noblehomme, Estienne II de Laigue, dict Beaunois ./1 Reueuz& verifiez sur les vrays exem- /1 plaires Latins, par Antoine duMou-II lin Masconnois .11 TOME II ./1 A LYON, Il Par Iean de Tour­nes. Il 1545. Pet. in-re.4 ff. prélim. pour le titre et la table des chap. signe *-*4-496 pp. de texte, signe a­H5. - Jolie petite éd. bien imprimée. - Rom.La première édition illustrée des Commentaires est celle de Venise, Marliani, 1518,folio, avec fig. de Fra Giocondo. La traduction de Gaguin avait paru pour la pre­mière fois à Paris, S. d., fol., et plusieurs fois depuis [Brunet, I, 1458-1459].Voy. Bibl. d'A. du Moulin, Rev. d'hist.litt. de la France, tom. III, p. 90, etc.

Zurich.

30 Deploration de Venus sur la mort du bel Adonis, avec plusieursautres compositions nouvelles. A Lyon, par Jean de Tournes,1545. In-S de 20 ff.

Cette première édition contient 23 pièces, correspondant aux Nos 1,3 à 6, 10 à 13,15 à 23, 25 à 29 de l'édition de 1547 (Voy. No 81).Catalogue Morgand 1903, décembre, 44995, ex. Coste (m. bl. de Bauzonnet, No 796).

Paris, Bibl. A. Bordes (1912)

31 RYMES DE " GENTILE, ET // VERTVEVSE DAME Il D. PERNETTE DV IlGVILLET LYON-II NOISE. Il " Il [Marque Sen. 1] " A LYON," ParIean de Tournes. /1. 1545. In-S de So pp. chiff., titre compris,signe a-e. Ital.

Collation: le titre, verso blanc. - Pp. 3-7, Epître d'"Antoine Dv il Movlin avxDa- Il mes Lyon-II noises" Il, épître datée: De Lyon ce XIII. d'Aoust, 1545· ­P. f8]. Huitain en vers décasyllabes de " L'Imprimevr av Lectevr". - Le texteoccupe les pp. 9-77; les seules pièces qui soient imprimées avec un titre sont: Par­faiete Amytié : pp. 29-49. - Conde Claros de Adonis, pp. 49-59. - Coq à Lasne,pp. 59-62. - La Nvict, pp. 62-69. - Desespoir tradvict de la prose duParangonItalien, pp. 69-72. - Confort, pp. 72-77. - Enfin les pp. 78-80 contiennent les«Epitaphes de la gen-II tile & spirituelle Dame Pernette du Il Guillet dicte cousine,trespassee Il Lan M.D.xxxxv.le XVII. de Iuillet. Ces pièces sont au nombre de 5 : lapremière est signée: MrAURlCE] SC[EVE], les deux suivantes, non signées, mais sous

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RYMES DEG E N TIL E~ E T

VERTVEVSE DAMED. PERNETTE DV

G VIL 1. E T L Y 0 N­

NOl S B.

A L 1" 0 N.

Par lan de Toumes,----• J 4 s.

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le titre de Aultre, doivent être du même; la quatrième porte les initiales D. V. J. quisignifient probablement De Vauzelles et la cinquième J. D. V. qui sont celles de Ieande Vauzelles. Cette dernière pièce est terminée par les lettres R. J. P. : Requiescat in

pace.Bonne impression et très beau papier. Il n'y a ni fleurons, ni titre courant.Edition originale de ces Poésies, dont la deuxième est de Paris, Jeanne de Marnef,1547; la troisième de Lyon, Jean de Tournes, 1552; la quatrième de Lyon, Louis Per­rin, 1830, in-8 de 140 pp. (après un avertissement de l'éditeur signé P. [Louis Per­rin] vient une notice sur Pernette du Guillet, extraite des Vies des poètes français,par G. Colletet, manuscrit de la bibl. du Louvre) ; la cinquième, de Lyon, Perrin,1856 ; la sixième et la meilleure, Lyon, Nicolas Scheuring, 1864, p. in-8 de XXVII et93 pp. plus un f. pour la marque de l'imprimeur.Cat. Rothschild, No 637.

Bibl. Nat. - Lyon. - Versailles.

32 LA Il FONTAI- Il NE D'A- Il MOVR, Il * Il Contenant Elegies, Epis­tres,&Epigrammes. Il j Il [Marque Sen. 1] 1/ A LYON," Par Ieande Tournes. 1545. In-Sv de 191 pp., le titre compris, et 1 p. bl. Ital.Collation: Titre, sur le verso "l'auteur aux dames ", Pp. 3-8, Epistre au ducd'Orléans par l'auteur Pp. 9-191, Texte.

Brit. Mus.

33 Les grandz triumphes, fastes, pompes et liurees, faictes par lesseigneurs rommains, pour la feste qu'on ha faicte à Romme, enla place qu'ilz appellent d'Agon et de Testaccio. Avec la signifi­cation des chariotz, et entreprises qui y estoient, et le nom detous les mestiers qui y sont entrevenuz, et combien ils estoientde chasque compaignie. Traduict du vulgaire italien, en langagefrançoys. [Marque Sen. Il A Lyon, par Iean de Tournes, 1545.Pet.in-8 de 20 pp. chiff.Très rare. Je n'ai point vu d'autre exemplaire que celui de M. Veinant, qui a été

vendu 42 fr. à sa vente, No 9°7.

34 LE LIVRE DE Il MARC AVRE- Il LE EMPEREVR, Il ET ELOQUENT IlORATEVR, Il * Il Traduict de vulgaire Castillan en Fran-Il çois,par R. B. de la Grise, Secretaire Il de Monseigneur le Reuerend.Cardi- Il nal de Grantmont. Il Fidelement reueu & verifié sus

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les exem- Il plaires Latins, & Castillan, dont ha Il esté extraictledict liure. Il [Marque Sen. Il Il A LYON, Il par Iean de Tour­nes.l] 1545. In-16 de II ff. prélim. non chiff., 520 pp. chiff. et 1 f.final au ra, avec la marque du titre au v", Rom.

C'est la même édition, exactement, que celle que nous avons décrite à l'année 1544[Voy. No 25] ; on y remarque en effet les mêmes particularités typographiques, let­tres cassées ou retournées, etc., la date du titre seule a été changée.Les exemplaires au millésime de 1545 sont encore plus rares que ceux de 1544; nousn'en connaissons qu'un, porté au Catalogue de la librairie Romagnoli à Bologne, en1886, et maintenant dans la collection de l'auteur.

35 DEPLORA- Il TION POETI- Il QVE DE FEV M. AN- Il toine du Prat, enson vivant Il Chancellier & Le- Il gat de Fran- Il ce. Il Auec l'expo­sition morale de la Fable des trois Il Deesses, Venus, Iuno, & Pallas.Par Fran-II çoys Habert d'/ssouldun en Berry. [Marque Sen. 1] IlA LYON, Il Par Iean de Tournes. Il 1545. In-8 de 53 pp. chiff.,1 p. bl. et 1 f., bl. au rO avec la marque du titre au v",Ital.

Collation: Titre, verso bl. - Pp. 3-10, épître de l'auteur (en vers décasyllabes) «Atres noble et tres illustre personne, monsieur le Preuost de Paris, seigneur de Nan­touillet, Filz de feu monseigneur le Chancel1ier du Prat Legat de France », - Pp.11-39, texte de la Deploration, en vers décasyllabes. - P. 40, blanche. - Pp. 41­53, « Exposition morale de la fable des Anciens, d'auoir estimé Venus Deesse debeaulté : Iuno des richesses: & Pallas Deesse de science )J.

Le Chancelier Du Prat étant mort en 1535, la Deploration doit avoir été composéeplusieurs années avant 1545, qui est la date de sa publication; "on ne s'avise guère,remarque à ce propos l'abbé Goujet (Biblioth.Pranç.çxui, 31), de célébrer la mé­moire des personnes en place, plusieurs années après qu'elles ne sont plus".C'est donc une œuvre de jeunesse et, croyons-nous, la plus médiocre parmi les tropnombreuses productions de François Habert. L'éloge funèbre s'y présente sous laforme d'une sorte de pastorale où l'auteur, après avoir habillé le défunt en berger,le métamorphose par la suite en pré, mêlant suivant sa coutume, à ce galimatias, desexhortations religieuses et des leçons de morale.L'Exposition de la fable des trois deesses Venus, /uno et Pallasqu'Habert a publiée àla suite de la Deploration est une œuvre tout autre que celles intitulées la NouvellePallas,la Nouvelle Venus et la Nouvelle/uno, dont nous allons parler ci-après (Nos 3638), Niceron (Mém. XXXIII, 188), trompé sans doute par l'analogie des titres, prétendà tort que" c'est la même chose".

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On connaît des exemplaires de la Deploration sous la date de 1547 (Voir No 81).Bibl. Nat. - Lyon. - Berne. - Zurich.

36 LA NOV- Il VELLE PAL- II LAS, /1 * Il Presentee à Monseigneur leDaulphin, par Fran II çoys Habert natif d'Issouldun en Berry. 1/ITEM, La naissance de Monseigneur le Duc" de Bretaigne Filz du­dict Seigneur. Auec" un petit œuure Bucolique. Aussi le can-IItique du Pecheur conuerti à Dieu. Il [Marque Sen. Il Il A LYON, Il ParIean de Tournes. " 1545. In-S de 93 pp. chiff., 1 p. blanche et1 f. blanc au rD, avec la marque du titre au va. Ital.

Collation: titre, verso blanc. - Pp. 3-5, épître, en vers décasyllabes, de FrançoisHabert "à Monseigneur le Daulphin". - P. 6, blanche. - Pp. 7-42, La nouvellePallas, en vers décasyllabes. - Pp. 42-49, l'Oraison de la nouvelle Pallas (décasyl­labes).-Pp. 50-55, Autre invention de la fide1e et nouvelle Pallas (octosyllabes). ­P. 56, huitain aux Lecteurs. - Pp. 57-62, Invention sur la naissance de Monsei­gneur le Duc de Bretaigne. - Pp. 63-82, Petit œuvre bucolique presenté à mondictSeigneur le Daulphin. - Pp. 83-93, Le cantique du Pecheur converti à Dieu (octo­syllabes).Dans son épître dédicatoire au Dauphin, François Habert rappelle à ce prince qu'illui fut présenté à Evreux et qu'il lui offrit à cette occasion le manuscrit de la Nou­velle Pallas, dont il a pris soin, depuis lors, de revoir le texte avant de le remettreaux mains de l'imprimeur.Il termine en priant le Dauphin de lui accorder un emploi quelconque dans sa mai­son.La NouvellePallasest un poème religieux et moral où la déesse raconte elle-même satransformation et comment, de fille de Jupiter, elle est devenue la parole du vraiDieu au nom duquel elle exhorte les hommes à la conversion et à la pratique desvertus chrétiennes.L'Œuvre bucolique n'est autre chose, sous la forme d'une allégorie, qu'un insipidepanégyrique du Dauphin et l'Invention est consacrée à la célébration de la naissancede son fils aîné, François (19 janvier 1544),lequel reçut d'abord le titre de duc deBretagne, avant de prendre celui de dauphin lorsque Henri II fut monté sur le trône.On trouvera, dans la Bibliothèque française de l'abbé Goujet (t. XIII, p. 8),une noticeétendue sur François Habert, dit le Banny de Liesse, et dans les Mémoires de Nice­ron (t, XXXIII, p. 182) la liste de ses ouvrages. Nous ajouterons qu'entre tous les mau­vais rimeurs de l'école de Marot, il n'en est guère de plus médiocres ni de plus plats.Sans adhérer ouvertement à la réforme, Habert a certainement partagé les idées reli-

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gieuses de Marguerite d'Angoulême, et le ton prêcheur, si marqué dans la Nouvelle

Pallas, est chez lui particulièrement déplaisant. La Nouvelle Venus, la Nouvelle Ïuno,

la Deploration poetique defeu M. Antoine Du Prat, parues la même année, ne valentd'ailleurs pas mieux, mais du moins la beauté de l'impression, dans le même formatet avec les mêmes caractères que les Œuvres de Bonaventure Des Periers, 1544, per­met-elle de placer ces quatre opuscules au nombre des meilleures productions del'officine tournésienne.

Bibl. Nat. - Lyon. - Troyes. - Versailles. - Zurich.

37 La Nouvelle Venus, par Fr. Habert.j] Lyon, II Jean de Tournes. Il1545. In-8.Cat. Aimé Martin, 1847, No 396.

38 LA NOV- Il VELLE Il IVNO, Il .; Il Presentee à ma Dame la Daul­phine, par Fran-II çoys Habert, natif d'Issouldun en Berry. Auec 1il'Estrene donnee à ladicte Dame le pre-II mier iour de l'An. Aussil'Estrene aupetit Il Duc,Filz de monseigneurle Daulphin./I [MarqueSen. Il. Il A LYON, Il Par lean de Tournes. Il 1545. 10-8 de 63 pp.chiff. et 1 p. hl. Ital.

Collation: Titre, verso blanc. - Pp. 3-6, épître en vers décasyllabes "à ma Damela Daulphine" [Catherine de Médicis]. - Pp. 7-54, texte en vers de la Nouvelleluno. - Pp. 55-57, "Estrene presentee à ma Dame la Daulphine". - Pp. 58-63,"Estrene pour le petit Duc de Bretaigne".Dans son épître dédicatoire, l'auteur rappelle à la Dauphine (p. 5) qu'il avait étéprécédemment admis à lui présenter le manuscrit de son poème. Il a revu depuis cepremier essai,

L'ayant voulu (pour mieulx l'œuvre estimer)Faire à Lyon nettement Imprimer,Par gents qui ont ma 1uno mieulx limee,Que Poësie à Paris Imprimee.

La nouvelle Iuno n'est autre que la Dauphine elle-même exhortant les hommes à lapratique de la vraie religion et des vertus chrétiennes. Habert, qui a certainementincliné vers la réforme, prête à sa nouvelle Junon des sentiments et des discours quiparaîtront fort étranges dans la bouche de Catherine de Médicis, ainsi lorsqu'elles'élève (p. 26) contre ceux qui s'opposaient alors à la traduction de la Bible:

Gens trop estroietz trouvez-vous grand butin,Saincte escripture en vulguaire deffendre?

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D'après les premiers vers du poème, la Nouvelle Iuno doit avoir été composée aprèsla Nouvelle Pallaset la Nouvelle Venus dont nous avons parlé plus haut:

Puis que je voy tant d'honneurs advenusA la nouvelle et recente Minerve,Puis que je voy la nouvelle VenusQui un renom semblable se reserve,le ne suis pas de condition servePour demeurer en silence longtemps.

Bibl. Nat. - Mazar. - Lyon. - Troyes. - Versailles. - Zurich.

39 La Fontaine des amoureux de science compilée par maistreIean de La Fontaine, de Valenciennes. Lyon, Iean de Tournes,1545·Edition citée par La Croix du Maine (1, 496), sans indication de format.

40 LE THEA- Il TRE DES Il BONS EN- Il GINS, Il * Il Auquel sont contenuzcent 1/ Emblemes mo- Il raulx. Il Composé par Guillaume de "la Perriere Tholosain. Il A LYON, Il Par Iean de Tournes, " 1545In-16 de 56 ff. non chiff.,dont le dernier blanc; sign. A.-G.Rom.

Collation: F. [A], le titre orné d'un encadrement, le verso en est blanc.Ff. A2-A4, Epître dédicatoire "A treshavl-II te et tresillv- 1/ stre Princesse, Ma­dame MARGUERITE Il DE FRACE, ROYNE DE NAUARRE, sœur Il vnique du treschrestienRoy de Il France, Guillaume de la Perriere Il son humble seruiteur".F. [A5 recto], Huitain de "PIERRE DV CEDRE Il Tholosain, à l'autheur du presentLiure".Le texte des Emblemes commence au f. [A5verso]; il y en a un à chaque page,dontla disposition typographique est la suivante: au haut de la page, le titre de l'emblèmeen it., puis une figure sur bois, et au-dessous un dizain en lettres rondes. - Ces 100

emblèmes occupent ainsi autant de pages, jusqu'au f. [Gl recto]. - Le f. fG7 verso]est blanc.Les bois qui ornent ce petit volume mesurent de 48 à 49 mm. de large, sur 34 à 35de haut. Malgré la taille assez rude et fort sommaire de ces figures, on y peut cepen­dant reconnaître la main d'un dessinateur habile. Nous fondant sur certains détailsde style (fonds de paysages, airsde tête, coiffure et voile des personnages féminins),nous avons cru pouvoir attribuer ces planches au Petit Bernard, dont ce serait icile début, du moins dans l'officine tournésienne, comme vignettiste. L'inférioritéd'exécution de ces planches sur celle des Emblèmes d'Alciat et des Fables d'Esope, qui

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parurent deux ans plus tard, en 1547, provient vraisemblablement de ce que le célè­bre artiste n'avait pas encore eu le temps de former les remarquables graveursauxquels on doit les chefs-d'œuvre ultérieurement exécutés pour les éditions deJean de Tournes et de quelques autres de ses confrères.Le Théâtredes bons engins a paru pour la première fois, sans lieu [Lyon, à la marqued'Icareet à la devise de Dolet], 1536, in-S. Cette édition est sans figures. La premièrequi soit ornée de planches sur bois (au nombre de 100) est celle de D. janor, s. d.,p. in-8, avec privilège du dernier janvier 1539 [1540, n. s.], dont il y a, d'ailleurs,deux ou trois tirages sous la même date. Voy. Brunet, III, 829, et Supplément, r, 776.Celle-ci est fort bien exécutée, malgré l'aspect un peu rude des figures, et elle serencontre difficilement. - V. 81 fr., bel ex. en veau, A. Dinaux, 1864, No 1826 ;fr. 180. - M. r. [Joly], veuve Techener, 1887, No 160. - L'ex. vendu III fr. chezDesq, et que nous avons retrouvé à la librairie Techener, était incomplet de quel­ques feuillets, ainsi que nous l'avons constaté.Guillaume de La Perrière, qui a soin d'indiquer sur le titre de plusieurs de ses ou­vrages son origine toulousaine et son grade de licencié en droit [p. ex. dans son In­vective satyrique, Tholose, 1530, 4°], devait être né vers 1500, si l'on s'en rapporteà l'inscription qui accompagne son portrait placé en tête de ses Considerations desquatremondes, Lyon, 1552,8°, et d'après laquelle il avait alors 52 ans."Son Theatre des Bons Engins, dit La Monnoye dans une note de La Croix duMaine, r, 338, a été recherché par bien des gens qui n'y ont pas trouvé ce qu'ils s'enétoient promis sur le titre". Il est vrai que celui-ci promet plus qu'il ne tient, maisce recueil d'emblèmes n'est guère plus mauvais que la plupart des ouvrages dumême genre, dont on connaît le succès extraordinaire au XVIe siècle. - Aussi notrede Tournes, sans compter la présente édition, ne l'a-t-il pas réimprimé moins dequatre fois, en 1546, 1547, 1549 et 1553. Il y en a de même une éd. de Jean II en1580 et une autre en 1583 [Voy. ces années].On peut consulter pour la liste des nombreux ouvrages de La Perrière la Bib.françoise de La Croix du Maine, l, 338, celle de Du Verdier, II, 112, et Brunet,111,829·

Montpellier.

41 Traicté du Benefice de Iesus Christ crucifié enuers les Chres­tiens, traduict d'Italien. Ensemble la 16. homelie de S. IeanChrysostome, de la femme Cananee, traduicte de Grec. A Lyon,par Jean de Tournes, 1545. I~-I6.

Nous n'avons pu relever la trace de ce volume dans aucun autre ouvrage de biblio­

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graphie, dans aucun catalogue, ni dans aucune bibliothèque publique ou particu­lière, mais il existait certainement encore vers 1625, époque à laquelle Draud pu­blia, d'après les Catalogues des foires de Francfort, la précieuse compilation quinous a conservé le souvenir de nombreux livres devenus aujourd'hui introuvables.Schelhorn est le premier qui, dans ses Amoenitates historiae ecc!esiasticae, publiéesen 1737 (t. r, p. 157), ait attribué, avec quelque réserve il est vrai, le Trattato utilis­simo del beneficio di Gieso Christo crocifisso, verso i Christiani, au célèbre humanisteet martyr de la réforme en Italie, Aonio Paleario (Antonio della Paglia). Dès lors,cette opinion a été généralement adoptée, mais déjà mise en doute par Ranzle (DieRôm. Pâpste, livre II, éd. de 1867, r, 140, note), elle est devenue insoutenable depuisla publication du procès de Carnesecchi, faite en 1830, par G. Manzoni (Miscella­neadi storiaitaliana, t. x). Il résulte en effet de l'un des interrogatoires de cette mal­heureuse victime de l'Inquisition et de ses réponses en date du 21 août 1566, que leTrattato fut composé par un moine bénédictin, disciple de Jean Valdès, nommé DonBENEDETTO DA MANTOVA, qui résidait dans un couvent de Sicile et qui confia sonouvrage à Marcantonio Flaminio, pour en retoucher le style (Ibid., p. 202, cf. Ben­rath, Rivista cristiana, 1876, t. IV, pp. 3 et suiv.).Par l'élévation du sentiment religieux, comme par la beauté de la forme, cette dé­fense de la doctrine de la justification par la foi et par les seuls mérites de Jésus­Christ eut un retentissement profond dans toute l'Italie, où l'ouvrage se répanditavec une telle rapidité qu'au témoignage de Vergerio (Catalogo dei libri condam­nati, 1548), plus de quarante mille exemplaires furent tirés et distribués depuis l'an­née 1542, date à laquelle le Trattato paraît avoir été mis en lumière, principalementpar les soins du cardinal Moroni et par les presses de Modènes (cf. Benrath, art.cité, pp. 6 et 9, note 2).Cependant, il n'avait pas tardé à être l'objet des violentes attaques du fougueux po­lémiste de l'ordre de Saint Dominique, Ambroise Catharin (Lancelot Politi), dansson Compendio d'errori... contenuti in un libretto intitolato Trattato utilissimo delbene­ficio di Cristo crocifiso, Rome, 1544, in-8, dont une traduction en français fut publiéeà Paris en 1548 (Niceron, Mém., XXXIV, p. 376). Condamné en même temps parl'Inquisition et, depuis lors, constamment mis à l'Index, le Trattato fut suppriméavec tant de rigueur, qu'on le considéra, trois siècles durant, comme entièrementdisparu. C'est en 1855 seulement qu'un exemplaire, daté de 1543, fut retrouvé dansla bibliothèque de l'Université de Cambridge et réimprimé en fac-similé, avec uneintroduction par C. Babington (Cambridge, 1855, in-rz). r

Quant à la traduction française, la première édition paraît être celle de Jean deTournes; elle se trouve, en effet, expressément visée dans la condamnation pronon­cée contre l'ouvrage par la Faculté de Théologie de Paris, dans les termes suivants:

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«Anno Domini 1546, die 1 Martii [soit 1547n, s.], damnavit [Facultas] librum ins­criptum : Du benefice de Iesus Christ crucifié envers les Chrestiens, impressum Lug­duni, per Iohannem de Tournous, anno 1545, & ordinatum ut Syndicus referretcensuram Domino Procuratori Generali, ut fierent inhibitiones dicto de Tournous& cœteris Impressoribus. Ita conclusit Dom. Decanus Le Clerc » (Du Plessis d'Ar­gentré, t, r, Index, p. XVII).

Ni les censures de la Sorbonne, ni les défenses du Procureur général n'empêchèrentcependant la réimpression du traité; on en connaît une de Paris, Antoine Iurie, 1548,in-ré (Cat. Ern. Stroehlin, 1912, 3e partie, No 1624), une autre de 1551, reproduiteavec le texte italien dans l'édition de Cambridge, 1855, enfin Benrath(art. cité,p. 6,note 2) en indique une troisième sous la date de 1552.Il existe aussi une traduction anglaise, faite en 1548 par Edw. Courtenay, comte deDevonshire, et jointe à l'édition de Cambridge; elle ne doit pas être confondue aveccelle donnée à Londres, dès 1573, puis, s. d. [1575?] et 1580,in-8,par A.G[olding?]Jd'après le texte français, et réimprimée par les soins de John Ayre, à Londres[1847], in-rz (Cf. Cat. Brit. Museum, art. Paleario).Nous mentionnerons enfin, d'après l'article déjà cité de Benrath (p. 6, note 2), uneversion croate de 1563 et une dernière en espagnol, laquelle est portée à l'Index deslivres prohibés de 1570.Draudius, Bibliotheca exotica, p. 19.

42 PANEGYRIC Il DES DAMOY- Il SELLES DE Il PARIS, Il * Il SVR LES NEVF '1MVSES./1 ';/1 [Marque Sen. 1] II ALYON, Il par Iean de Tournes. Il1545. " In-So de 47 pp. chiff. et 1 p. blanche. Ital.

Collation: titre; au verso, dixain d' "Antoine dv Movlin Masconnois, av lectevr".Ce dixain nous apprend que Du Moulin n'est pas l'auteur,mais simplement l'éditeurde cet ouvrage. Voy. Bibl. d'A. du Moulin, Rev. d'hist.Iitt. de la France, tom. III,

p. 90, etc.Cat, Rothschild, No 805.

Bibl. Nat. - Chantilly.

43 Paradoxe contre les lettres (par Opsimathes). [Marque Sen. I]Lyon, par Iean de Tournes, 1545. Pet. in-S de 31 pp. Ital.Christie.

Bibl. Mazar.

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44 IL Il PETRARCA. Il " " [Médaillon rond de Pétrarque de 43m s. 41,dans un double filet, avec les mots "francescoPetrarca";lagravure,assez médiocre, manque de finesse]. "IN LIONE,1/ PER GIOVAN DITOVRNES. M.DXXXXV. Pet. in-rê, 400 pp. chiff., titre et limecompris, et 8 ff. non chiff. pour la Table des poésies, classées pargenres et par ordre alphabétique. Ital.Le titre a le verso blanc.Epître j, A non mon virtvoso, che dotto M. Mavritio Scâeua, Giouan di Tournessuo affettionatissimo, S., pp. 3-6 (num. 8). Elle est datée: Da Lione al di xxv d'AgostoM.D.XLV •• "Questo è il Sonetto ritrouato nel sepulchro di Madonna Laura in questomodo", p. 6-7.Au bas de la p. 7, deux fac-similés représentant un monogramme et un arbre avecun paraphe, relevés sur le parchemin trouvé par Sceve dans le tombeau de Laure.Enfin, p. 8, la reproduction des armes de l'amante du Poète, telles que Scève lesavait relevées sur la pierre tombale du Couvent de Saint-François à Avignon. Ce

sont deux branches de laurier en sautoir, avec une croix sur le tout, et une roseau-dessus de l'écu. Au-dessous, huitain de François 1er pour le tombeau de Laure(en vers français), se trouve sous le nom du roi dans un ms. de la Nat

Lyon. - Carpentras. - Brit, Mus.

45 L'Institution de la femme chrestienne, tant en son enfance quemariage et viduité. Auec l'office du Mary. Le tout composé enLatin par Loys Vives et nouuellement traduit en langue françoysepar Pierre de Changy,escuier. Lyon, parl. de Tournes, 1545, in-r ô.

Cat. Veinant, 1860, No 126. Voir No 15

46 Artemidori de Somniorum interpretatione.Cette édition pourrait être la même que celle à l'adresse de Séb. Gryphe, 1546in-S (Baudrier, VIII, 201), qui aurait été partagée entre les deux imprimeurs.

47 EPITOME Il DES TROIS PREMIERS Il LIVRES DE ARTEMI- Il dorus an­cien autheur, trai-II etant des Son-II ges. Nouuellement traduictz enFrançoys,1I par Maistre Charles IlFontaine. " * 1/ [Marque Sen. 1]Il A LYON, Il par Iean de Tournes. Il 1546. In-8 de 144 pp. titrecompris. Ital

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Collation: p. [1], le titre. -P. [2]. Huitain «A la Ville de Lyon»; dans cette petitepièce, Charles Fontaine prie la ville de Lyon d'accueillir sa prose avec autant debienveillance qu'elle a "ces jours passez" accueilli ses vers. Il fait ici allusion à sesEstreines à certains seigneurs et dames de Lyon, publiées en effet chez de T. en cetteannée 1546 [V. No 55]. - Pp. 3-18. Epître liminaire du "Traducteur à quelque per­sonnage d'authorité", D'après les indications de l'épître elle-même, le mécène enquestion devait être un homme politique important sous François 1er ; Fontaine luidonne le titre de Monseigneur et nous apprend qu'il s'était trouvé avec lui à Turin.

Pp. 19-21. " Preface de l'autheur".Le livre II est précédé d'une épître du" Translateur à Monsieur Maistre FRANÇOYSVERLUS CHANOINE DE MASCON" [pp. 65-71], dans laquelle Fontaine rappelle au ti­tulaire que c'est à son instigation, non moins qu'à celle d'Antoine du Moulin, Claudedu Four et Odoart le Verrier, qu'il s'est décidé à traduire le 2 d livre d'Artémidore.

- Enfin, le livre III est adressé à " SON COUSIN JEAN BUREAU", par une dédicace quioccupe les pp. 120 à 124, et dans laquelle Fontaine insiste sur les expériences per­

sonnelles qui lui ont permis de constater l'exactitude des allégations d'Artémi­dore. "Cela est bien seur que plus de quatre et cinq moys deuant que ma Fleuriemeust faiet mon filz Gaspard (que Dieu benie) qui est seul & premier d'elle & demoy, iay par plusieurs & diuerses foys songé que ie voyois vn arbre de meurier por­tant les meures. Et ce deuant que oncques ieusse pensé ny aduisé si le Liure de Ar­temidorus en parloit. Et pource que tant souuent mon esprit me rapportoit & repre­sentoit ce Meurier, ie fus meu, & quasi contrainct dy aller veoir : si prins le Liure,&leu dedans, que veoir vn Meurier droit & portant fruiet, cest generation &lignee".

La présente édition est la plus ancienne que l'on ait de la traduction de Ch. Fon­taine, qui la publia de nouveau en 1555, augmentée des deux derniers livres d'Ar­temidore et d'un traité de Valère Maxime sur la même matière [Voy. No 291].Le volume de 1546, qui est rare, a été copié l'année suivante à Paris, chez Jeanne deMarnef, in-ré. [British Mus.]. Cette dernière édition contient aussi le livre des di­

vinations et augures d'Augustin Niphe, traduit par Ant. du Moulin.

Arsenal. - Sainte-Geneviève. - Mazar. - Carpentras. - Milan

48 ORAISON Fv- Il NEBRE, SVR LE /1 TRESPAS DE VER- /1 TVEVSE DAME,DA- Il ME FLORETTE SAR- Il RASIE, Il ; Il Premierement faicte en la­tin par Claude Il Baduel, & depuis traduicte en langue Il Francoysepar Charles Rozel. " [Marque Sen. 2]" A LYON," PAR IEAN DETOVRNES. Il M.D.XLVI. In-4 de 41 pp. chiff., titre compris, 1 p,non chiff., et 1 f. blanc, signe a-e par 4, f. par 2. Rom. et ital.

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Collation: le titre, verso blanc. - Pp. 3-9, Epître "A Trescavante Il Damoyselle,GVIONE Il DE MAL POIL, maistresse 1iDes Portz, Charles Il Rozel hvmble Il Salvt. l'Cette pièce de 146vers est datée:" de Nismes ce sixiesme de Ianvier. M.D.XLVI".-

P. la. - Hvictain, Il Aux petites Damoy-ll selles de Il Nysmes II·L'oraison funèbre en prose occupe les pp. II à 410 - La page [42] contient un"Dizain, av Il lecteur", signé de la devise: A Tout. Cette pièce qui est un encou­ragement à suivre la vertu est-elle de Rozel lui-même, cela est possible, mais riendans le contexte ne permet de l'affirmer.Quant à Florette Sarrazie, Badue1 nous apprend dans son Oraison funèbre qu'eUeétait née à Toulouse, de haute et noble race, fille du premier président du Parlementde cette ville, et femme de M. de Sainct-Veran.Cette pièce est citée par Draud, p. 112, et par Du Verdier, III, 309, au mot Ch.Rozel. Le texte original" Cl. BaduelliIl OratioFunebris infunereFloretœ Sarrasiœ IlHabita. Il Epitaphia nonnulla de Il eadem". Lugd.11 ap. Steph. Doletum, 1542, estaussi rare que la trad. Voy. Christie, Et. Dolet, p. 515, nO 39, et sur Badue1, le vo­lume de M. Gauprès, Cl. Baduel, Paris, 1880, 8°.Cat, Belion, 1866, No 583.

49 Ciceronis Sententiœ apophthegmata. 1546. In-16.

Tours.

50 Complainte au Il NOM D'UNE Il DAME, SVR LE Il trespas de feu Mon­seigneur Il M. d'Orleans. Il ~ Il [Marque] 1/ ALYON Il PAR IEAN DETOVRNES. " -II M.D.XLVI. In-8 de 13 pp. et 1 f. bl. Ital.

Complainte en vers suivie, p. 14,non cotée, de : Epytaphio II dell'illustriss. et glo­riosiss. Principe Monsignor d'Orliens.j] "II sonnet italien.Charles d'Orléans,fils de François Ieret de Claude de France, 1522-1545.I1 mourutde la peste ou peut-être empoisonné. Il appartenait au parti de la Duchesse d'Etam-pes. Arsenal - Versailles

51 Discours de Pierre Corrupie sur le sucees & cas aduenu auchas­teau neuf de Naples cest an 1546 le 16 de mars. Lyon, par 1. deTournes, 1546. In-8.

Christie.

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52 Colloque familier Il DV VRAY, PVDIC " & syncere amour, concilié en­tre Il deux amans. Traduz'ct de Latin en Il Françoys, & augmenté deplusieurs Il authorùez & spirituels propos. Il Reueu & corrigé. Il[Marque Sen. I] /1 A LYON," PAR IEAN DE TOVRNES, Il M.D.XLVI.In-16 de II ff. non chiff., 241 pp. chiff. et 9 pp. non chiff. Rom.Collation: le titre, verso blanc. - Ff. A2-[A5], épître dédicatoire" A trespuissanr,tresnoble & tresillustre Prince Charles duc d'Orleans, laques du Clerc ".-Ff. [A6]­B, "Prologue du translateur". Cette pièce est suivie, au verso, d'un" quatrain del'Autheur au Lecteur ". - F. B2, épître de " lacobus Duc1erius CompendiensisLectori"; c'est l'avis tiré de l'éditionlatine.-F. B3recto, 2 distiques intitulés "Eius­dem ad Leetorem Carmen". - B3 verso, blanc.Le texte, sous forme de dialogues entre deux interlocuteurs nommés Pamphile etMarie, occupe les pp. chiffrées 1 à 241 ; il se compose de 20 chapitres.P. [242] "Dixain, par I. B. aux Lecteurs".P. [243] "Autre Dixain à eulx mesmes".P. [244], blanche. - Pp. [245-249], "Table des chapitres". - P. [250], blanche.Cat. Jean-Fontaine, No 38.

53 Le Manuel d'Epictete auquel sont adioustes les sentences desPhilosophes de Greee. [Tr. par Ant. du Moulin]. Lyon, lean deTournes, 1546. In-S.Voir l"édition de 1544 (No 21).Draud, p. 103.

54 PARAPHRASE Il DE L'ASTRO-II LABE, Il ~ Il contenant l! 1Les Princi­pes de Geometrie. Il La Sphere.j] L'Astrolabe, ou, declaration Ildes choses celestes. Il Le Miroir du Monde, ou, Il exposition desparties de [l Ia Terre. Il [Marque Sen. I] II A LYON," PAR IEAN DETOVRNES./I M.D.xLVI.ln-8 de 8 ff. prélim. non chiff., 187 pp. chiff.,1 p. [188] et 2 ff. bl. - Ital., manchettes, fig. S. bois.Collation : le titre ; au verso, une gravure s. bois figurant des armoiries entouréesd'une couronne de feuillage et de fruits et se blasonnant comme suit: écartelé, au1 et 4 de..., au chevron de..., à la bordure de... ; au 2 et 3, d'hermines au chef de...Ces armes peuvent être celles de laques Focard, auteur de l'ouvrage.Ff. A2-A3 recto, épître dédicatoire de "IacqvesFocard de Montpellier, à maistreNoe1 Alibert Lyonnois, valet de chambre du Roy son singulier amy", épître nondatée mais qui se termine par la devise de l'auteur : Spernit otia oirtus. - F. A3

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verso, blanc. - Ff. i\4,-As, Table alphabétique. - Ff. [A6-A8 recto], Table deschapitres. - F. [A8 verso] blanc.Le texte se compose de 8 parties dont voici les titres :Declaration des principes de Geometrie,Exposition de la Sphere,La theorique de l'Astrolabe,La practique de l'Astrolabe,Les utilitez de la partie terrestre [c'est-à-dire, d'après le titre courant] la pratiquede l'échelle altimetre.La theorique du Miroir du monde [c'est-à-dire la mappemonde] :Tables pour trouver les longitudes, & latitudes des Lieux & Villes principalles del'Europe, Afrique & Asie;La pratique du Miroir du Monde.Outre un certain nombre de figures de géométrie et d'astrologie, le volume est illus­tré de 21 bois gravés, dont 6 de 'forme circulaire, représentant: la Sphère armillaireavec partie mobile déterminant l'horizon et le zénith (p. 15). - La partie posté­rieure ou dos de l'astrolabe (p. 22). - Le limbe ou bord de l'astrolabe (p. 24). ­La partie intérieure ou face de l'astrolabe (p. 30). - L'Aranea (ou Rete ou encoreVolvellum), p. 32. - Le Miroir du Monde [c'est-à-dire la mappemonde] (p. 34).De plus la figure de la p. 30, soit la partie intérieure de l'astrolabe, est répétée p. 181,où elle doit être accompagnée de celles de la p. 32 (Aranea) et de la p. 34 (Mappe­monde), qui sont des pièces découpées et mobiles, fixées à la première au moyend'un fil passant par leur centre. Toutefois, dans quelques exemplaires, elles ont étélaissées telles quelles par le relieur, sur le feuillet encarté où l'imprimeur les avaittirées en dehors de la pagination.Enfin, 15 vignettes, de forme rectangulaire, servent à illustrer les opérations décritesdans la Pratique de J'échelle altimetre, savoir aux pp. 106, III, 113, 115, II7, II9,

121, 127, 132, 136, 139, 140, 143, 144, 145.Cette seconde série de planches appartient au style le plus caractéristique de Ber­nard Salomon, par l'élégance maniérée des figures et le charme pittoresque despaysages.

Bibl. Nat. - Lyon. - Le Mans. - Toulouse. - Troyes. - Brit, Mus.

55 Estreines, à certains Seigneurs et dames de Lyon. Par MaistreCharles Fontaine Parisien. A quoy est adiousté un Chant nuptialde Lautheur, faict et presenté pour les Nopces de Monsieur leConseiller Torveon et madame Magdeleine de Peyrat. Ensemble,

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une Ecloque Pastorale, sur les Nopces de Lautheur, à luy addres­see, et faicte par un sien ami, Poete, et Advocat de Paris. [Sansmarque aucune]. A Lyon, par Jean de Tournes, 1546. Pet. in-S de31 pp. Rom.

Arsenal.

56 L'HISTOIRE Il DE HERODIAN, Il DES EMPEREVRS Il ROMAINS DEPVIS IlMARcvs, Il *11 Tournee de Grec, en Latin, par Ange Il Politian:& de Latin, en Françoys 1/ par Ieân Collin. Il Auec l'exposition deplusieurs dictions, Il histoires.fables, situations de lieux, & Il descrip­tions de pais, seruans à entendre Il plus facilement les Histoires. Il[Marque Sen. 1] IlALYON,II Par Iean de Tournes. Il M.D.XLVI. In­16 de 352 pp. chiff., 40 ff. non chiff., le VO du dernier est blanc.Rom.Collation : le titre, verso blanc.Pp. 3-6. Epître : « A tressaige et tresvigilant Pasteur monseigneur, MENAULD DE

MARTHORY Euesque de Coserans, Jean Collin licencié es Loix Salut »,

Pp. 7-15. Autre Epître : « A tresillvstre havit et pvissant Seigneur, MonseigneurHENRY DE FOIX, Seigneur de Lautrec, conte de Comminges, de Rethel, & de Beau­fort, Jean Collin, salut, hoiieur, & felicité ».

Les pp. 16-352 renferment le texte des 8 livres d'Herodian.Enfin, les 40 ff. finaux non chiff. comprennent :Annotations en forme de table, selon l'ordre alphabétique, 29 ff.La première table selon l'ordre de l'alphabet, contenant ce qui est quoté es mar­ges, 13 pp.La seconde table selon l'ordre alphabétique, contenant ce qui est quoté es margesde la table des Annotations, 8 pp.Très jolie impression.

La traduction de Jean Colin, licencié en droit, bailli du comté de Beaufort, a étéfaite d'après la version latine d'Ange Politien. Elle a paru pour la première fois àParis, à l'escu de Florence, et au pot cassé, par Iehan Foucher, 1541, in-S. - Voy.Brunet, III, 12I.

Bibl. Nat. - Grenoble. - Terrebasse.

57 PARAPHRASE" DV SECOND, TIERS, " & quart Liures: des InstitutionsFo-II renses, ou practique Judiciaire, /1 de maistre Jean Il Hymbert,/1.; Il Translaté par maistre Guillaume Lyman- Il das, natif de

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Treuolx, licentié es Loix, Il Conseiller du Roy, en la Seneschaul­cee.l]& court conseruatoire de Lyon.j] [Marque Sen. 1] Il A LYON, IlPAR IEAN DE TOVRNES. Il M. D.XLVI. Auec Priuilege pour six ans.In-8 de 16 ff. liminaires non chiff. ; 235 pp. chiff. dont le VO de ladernière renferme seulement la marque du titre, et 2 if. blancs.Ital.

Collation: F. [IJ, Le titre, au verso duquel se trouve le privilège accordé pour sixans à Iean de Tournes, lequel" puis peu de temps en ça, ha faict à ses fraiz, mises,& despens, translater de Latin en Françoys vn Liure intitulé Paraphrase". Ce privi­lège est donné à Paris le vingtvniesme iour d'Aoust, Lan de grace, Mil cinq censquarantesix.F. [2-4] recto. Epître dédicatoire à "A Monseigneur, Monsieur Maistre IEAN DU

PEYRAT, President au parlement de Dombes, Lieutenant general pour le Roy, en laSeneschaulcee, & gouuernement de Lyon, Guillaume Lymandas salut". [A la fin]:"De Treuolx ce vingtdeuxiesme septembre, après nostre salut reparé: M.D.XLVI".

Lymandas y explique que le premier livre de Jean Imbert: Institution des Actions

Forenses en premiere instance, ayant déjà été traduit par Imbert lui-même, Paris,

Colines, il avait résolu "interpreter et traduire iceulx trois derniers liures", et iltermine par l'éloge de du Peyrat.F. [4 verso]. Huitain" Aux Lectevrs".F. [5-13 recto]. Table des principales matieres.F. [13 verso-ry]. Table des Chapitres.F. [16]. "Les fauItes trouuees apres Limpression acheuee", errata qui occupe toutle feuillet.Les 235 pp. chiff. contiennent le texte. Colophon: Iudicis semper est, verum sequi.Impression très médiocre.Une autre édition fut imprimée par B. Rigaud, Lyon, 1579, in-ré.

Lyon.

58 Le Théâtre des bons engins, auquel sont contenuz cent emblê­mes moraux, par Guill. de la Perriere Tholosain. Lyon, par Ieande Tournes, 1546. In-16.

Gravures sur bois à mi-page.Cat. Techener, 1858, No 12691.

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59 Le Promptuaire Il DES CONCILES DE Il Leglise catholique, auec lesScis-IImes & la difference diceulx. Il Faict par Iean le Maire deBel-II ges, elegant Historiographe. Il [Marque Sen. Il Il A LYON, IlPar IEAN DE TOURNES. Il 1546. In-I6 de 214 pp. chiff., 3 ff. nonchiff. pour la Table, 1 f. portant, au va, la marque du titre (lA) et1 f. blanc. Rom.

P. 1, titre, verso blanc.-Pp. 3-4, "L'Intitulation de ce present œuure au nom tres­redoutable, & tres victorieux du Roy treschrestien Loys douziesme, par la grace deDieu Roy de France heureuse". - Pp. 5-9, ,,Prologue. Iean Le Maire Indiciaire, àtous nobles Lecteurs beniuoles". - Pp. 10-14, "Responsio extemporanea CœsarisMaximiliani, ad oratorem Venetum" ; le texte latin est suivi de la "Translation de laresponce dessus dicte". - Pp. 15-17, "Autre prologue de la matiere principale, quiest la difference des Seismes, & des Conciles de l'Eglise vniuerselle. Et de la preemi­nence, et vtilité des Conciles de la Saincte Eglise Gallicane". -Pp. 18-176, textedu Promptuaire, divisé en trois parties. - Pp. 177-2°3, "L'histoire moderne duPrince Syach Ysmail, dict Sophy". - Pp. 2°4-214, "Sensuit loccasion, et matieredu recent, & nouueau saufconduict, donné de plein uouloir par le Souldan auxsubiects du Roy treschrestien. tant pour aller en pelerinage au sainct Sepulchre,comme traffiquer marchandement, en ses terres, et seigneuries de oultre mer".Edition très soignée et pour laquelle Jean de Tournes a employé des fontes neuves.Nous en avons rencontré quatre exemplaires: 1. Archives du Bibliophile, 1860.­2. Yemeniz, 1867, No 2920, m. r. de Simier, 25 fr. - 3. Potier, 1870, No 92, m. br.de Chambolle-Duru, 35 fr. - 4. Bergeret, puis Renard, 1881, No II21, 35 fr. : c'estce dernier exemplaire, en m. r. de Duru, qui après avoir figuré au catalogue de lalibrairie Labitte, 1889, se trouve actuellement en notre possession.M. Emile Picot, dans la notice qu'il a jointe au No 2007 [bis] du Catalogue des livresdu BaronJames de Rothschild (t. II, p. 482), a excellemment montré que, sous uneapparence historique, le traité de Jean Le Maire est, en réalité, une œuvre polémi­que. Lorsque, en 1510,le pape Jules II se déclara contre Louis XII, son ancien allié,leroi, qui avait le premier compris l'importance du rôle politique réservé à la presse etqui s'en était déjà servi avec succès contre les Vénitiens, voulut que Jean Le Maire,indiciaire et historiographe de la reine Anne de Bretagne, dont l'attachement auSaint-Siège était connu, établît, dans un ouvrage spécial, la nécessité de la réuniond'un concile national et la supériorité du concile sur le pape.Jean Le Maire exécuta sans tarder la mission qui lui était confiée et publia son œu­vre à Lyon, chez Etienne Baland, 1511, in-4° goth., sous le titre suivant: "Le Traie­tié intitule de la difIerence des Seismes et des Concilles de leglise. Et de la preemi-

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nence et vtilité des Concilies de la Saincte eglise Gallicaine", etc. (Brunet, III, 961).Une réimpression en fut donnée, dès l'année suivante, à Paris, chez Geoffroy deMarne], 1512, in-4°, goth. (Cat. de Rothschild, No 2008).La plus ancienne édition dont le titre soit rédigé comme dans celle de Jean de Tour­

nes est de Lyon, Romain Morin, 1532 (et aussi sous la date de 1533), in-8 (Baudrier,

v, p. 375).D'ailleurs, l'impression produite en France par le traité de Jean Le Maire avait étési vive et si durable que cet ouvrage trouvait encore de nombreux lecteurs vers lemilieu du xvr' siècle. Indépendamment des deux éditions données par de Tournes,

en 1546 et 1547 (voir notre No 98), on trouve encore à Paris, celles de Guillaume LeBref, 1543, in-re (Du Plessis d'Argentré, II, part. r, p. 177), de Galliot du Pré (parDenys Janot), 1545, in-ré (Brunet, 111,965),et enfin de Jean Ruelle, 1547,in-16 (Cat.de Rothschild, No 2009).Cette faveur persistante explique pourquoi, trente-trois ans après l'apparition du

Traité de la différence des schismes et sous un roi moins soucieux que Louis XIIdes prérogatives de l'Eglise Gallicane, la Sorbonne se soit avisée de censurer l'ou­

vrage et de mettre à l'index l'édition de Paris, Guill. Le Bret, 1543, "et autres sem­blables" (Duplessis d'Argentré, ubi supra, catalogue des livres censurés de 1544

à 1551).Au traité qui faisait l'objet principal de la publication, l'auteur avait joint troispièces d'un genre très différent et uniquement destinées à piquer la curiosité deslecteurs: L'histoire du Prince Syach Ysmail, dict Sophy, soit du chah de Perse,L'occasion et matiere du saufconduit donnépar le Souldan et le Blason des armes des

Veniciens.Cartier.

60 LES OEVVRES Il DE CLEMENT MA-II ROT, DE CAHORS, Il VALLET DEll

CHAMBRE11DU IlRoy. Il " Il [Marque Sen. 1]/1 ALYON,II PAR IEANDE TOURNES. Il M.D.XLVI. In-I6 de 562 pp., 12 ff. non chiff. et 3 ff.hl.LES TRADUII CITIONS DE CLEII MENT MAROT. Il [Marque Sen. 1] Il303 pp. Rom.

Il n'existe, à ma connaissance, que 8 exemplaires au plus de cette édition : .1. Celui du Cat. Potier, 1862, en mare rouge, porté à fr. 90, et venant de La Roche

La Carelle.2. Celui du Cat. Turner, 1878, No 282, en m. r., dos orné, fil. (Du Seuil), v. fr.1.040, et qui est peut-être le même que le précédent. - Il figure sous le No 543 au

2°7

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Cat. Fontaine 1878-79 pour fr. 1.400. - Joli exempl. de Crozat et d'Aimé Martin,

Cat. 1847, v. fr. 71.3. Celui qui se trouve annoncé au même Cat. Fontaine sous le No 544, en mar.rouge, dos orné, doublé de m. r. (Rel. anc.). Il est porté à fr. 650. - C'est celui duCat. Potier 1856, No 1514, fr. 40.Ces deux ex. diffèrent comme titre d'après une note du Catalogue. C'est ce que j'ai

constaté.4. Celui du Catalogue Fontaine 1874, No 2637, en m. r., dos orné, doublé de mar.bl., riche dorure (Trautz), tr. bel ex. avec témoins. - Coté 500 fr., ce qui n'estcertes pas cher. - Dans la bibl. de Roth., 1, 6II.5. L'ex. du Cat, Desq, no 426, en m. r. (Niedrée), qui est maintenant le mien. Ven­

du chez Desq, 75 fr.Cette éd. ne se trouve dans aucune des bibl. publiques de Paris.6. Il s'en est trouvé un sixième chez Rochebilière, 2e vente de 1884, No 136~.

7. Un ex. en mar. r. de Thibaron-Morgand, 1888, No 14893, fr. 250. - P. Stadt­

Bibl. Zurich, W. 509Il faut remarquer qu'il y a deux sortes d'ex. de l'édition en lettres rondes du O. Ma­rot de 1546. Ils diffèrent uniquement par le titre. - Voici celui qu'indique Barbier,d'après l'ex. Potier venant de La Carelle:

Les Œuvres de Clemen (sic) Ma­rot, de Cahors,

vallet de

chambre dv Roy.

L'ex. Desq que j'ai sous les yeux porte:Les Œvvres

de Clement Ma­

rot, de Cahors,

vallet dechambre

dv

Roy.

Cette différence est constatée par le Cat, Fontaine 1878-79 qui porte, sous les Nos543 et 544, 2 ex. de l'éd. de 1546,1. r. L'un, celui de Turner, reliure de Du Seuil,l'autre en mar. r. doublé (rel. anc.). "Le titre seul est différent de celui de l'éd. quiprécède", dit la note du Catalogue. - Ce deuxième est porté à 650 fr.Si le titre donné par Barbier est exact, le désir de corriger la faute Clemen pour Cle­ment explique parfaitement que De Tournes ait procédé à la recomposition du titre

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et en ait profité pour remanier le titre d'une manière qui lui paraissait plus heu­reuse.Le titre de la contrefaçon en ital. est exactement disposé comme celui de l'ex. Desq.Voy. Bibl. d'Ante du Moulin, Rev. d'hist.Iitt, de la France, tom. III, p. 90, etc.

61 LES ŒVVRES 1/ DE CLEMENT MA-II ROT, DE CAHORS, 1/ VALLET DE 1/CHAMBRE Il DU Il ROY.II A LYON, Il PAR JEAN DETOURNES.IIM.D.XLVI.

In-16 de 13 ff. non chiff., 596 et 304 pp. chiff., enfin 6 ff. nonchiff., signe a-qq, A-T. par 8 ff. et V par 6. Ital.

Le titre porte un fleuron représentant un vase à parfums, verso blanc. - F. Aij,"l'ordre des œuvres de Cl. Marot". - F. Aij verso, douzain de "l'autheur à sonlivre" ; au-dessous, cinq vers "à sa dame".- Ff. Aiij-[B5], "Table des œuvres deMarot". - Pp. 1-596, Œuvres. - Pp. 1-304, "les traductions de Clement Marot ",avec table à la p. I. - Les ff. finaux non chiff. contiennent le " Balladin de CIe.Marot" et, à la dernière page, un "sonnet de l'auteur" : Retirez vous bestiaux eshon­tez... Les pièces contenues dans les Œuvres se répartissent comme suit :Opuscules: 4. - Elégies : 27. - Epistres : 59. - Ballades: 15.- Chants divers:20. - Rondeaux: 68. - Chansons: 42. - Epigrammes: 190. - Estrennes: 52. ­Epitaphes: 17. - Cimetières: 27. - Complaintes: 5. - Eglogue sur la naissancedu fils de Mgr le Dauphin: 1. - Congratulation à Mgr M. François de Bourbon,Seigneur d'Anguien : I. - Avant naissance du troisieme enfant de Madame la Du­chesse de Ferrare: I. - Total: 525 pièces.Malgré l'adresse inscrite sur le titre, ce volume n'est pas sorti des presses toumé­siennes et n'est qu'une contrefaçon. Il suffit de constater, pour l'établir, que le fleu­ron du titre, le bandeau et la lettre grise de la p. 1 sont tout à fait étrangers au maté­riel des de Tournes, que ceux-ci n'ont jamais écrit leur nom qu'en deux mots, quetoutes leurs éditions de Marot sont en lettre ronde, et enfin qu'ils n'ont jamaisadmis la pièce du Balladin, placée ici à la fin de l'ouvrage.Bien que cette falsification reproduise le titre de l'édition authentique de 1546,sousla même date et avec les mêmes coupures, il est certain qu'elle est antidatée etne peut avoir été faite que sur une édition postérieure. Elle est, en effet, bien pluscomplète et contient l'épitaphe de Marot par Estienne Jodelle:

Quercy, la Cour, le Piemont, l'Univers...recueillie pour la première fois par les de Tournes dans leur édition de 1573. C'estdès lors cette dernière ou plutôt -les Tables étant identiques -la réimpression del'édition de 1573,faite par Jean II en 1579,qui a dû servir de modèle au contrefacteur.

Bibl. Nat., mar. r., doublé de mar., dent. int. (Du Seuil).

2°9

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62 AVGVSTI-1/ NVS NIPHVS, Il DES AVGVRES, Il OV, DIVINA-II TIONs.11y Il Traduict par maistre Antoine du Il Moulin Masconnois. Il[Marque Sen.] 1/ A LYON, II PAR IEAN DE TOVRNES.II M.D.XLVI.In-8 de 94 pp. inexactement chiff., titre compris, et 1 f. blanc aurD, avec la marque Sen. 1 au VO. -La p. 90 est chiffrée 100, et cetteerreur se prolongeant jusqu'à la dernière page, celle-ci porte lenO 104 au lieu de 94. Rom.

Collation: le titre, verso blanc. - P. 3-5, Epître dédicatoire: "A Maistre NOELAUBERT LYONNOIS, Valet de Chambre de la Royne de Nauarre, Antoine du Mou­lin, salut", épître datée" DeLyon enla maison deIeande Tournes ceXXVIII d'Auri!M.D.XXXXVI".Malgré quelques réserves qui paraissent plutôt faites pour la forme, du Moulin sedéclare un adepte convaincu des sciences occultes:,,11 est vray,& ie le confesseraypleinement, que ie ne serois daduis de rechercher & adiouster foy si curieusementà toutes ces sciences pronosticques qui sont Astrologie, Chiromance, Augures, &autres, comme les anciens ont faict : car ce seroit deroger à nostre Religion. Maisaussi ie penserois bien que de les reiecter du tout seroit blasmer (non seulement)maintz grands Autheurs et Philosophes mais encore la Nature commune & bonnemere à tous, qui ha ouuert ce chemin à sa creature, par lequel elle puisse preuoirplusieurs inconueniens & affaires".P. 6. Avis du" Traducteur au Lecteur ", dans lequel du Moulin annonce que si leprésent volume reçoit un accueil favorable, il publiera plusieurs autres œuvres d'an­ciens philosophes, telles que "le livre de la Vertu et efficace du cœur. Des Raiz dece monde inferieur. Des choses accidentelles ou suruenantes : par lesquelles on peutavoir congnoissance de la pensee des hommes. Auec la Chiromance, & vraye phy­sionomie, ou diuerse nature des hommes, faiete par Loxus medecin, Aristote, &polemon, autheurs Greez. Aussi plusieurs traietez d'Astrologie, demonstrans lavraye & parfaicte puissance des Astres & planettes, selon l'opinion de Ptolemee,Nesarbarus, Hermes, Balemyn Behencator, Beylus, Milo; & Honorius des Visionsdiuines".De tout ce qui précède, du Moulin n'a publié en réalité que le Chiromance etphysio­gnomie traduite de J. de Indagine en 1549 (Voy. No 141), et la Physionomie naturelleen 1550 (No 165).L'auteur, Agostino Nifo, quoique né à Jappoli en Calabre, s'est dit dans tous seslivres, originaire de Sessa, dans la Terre de labour. Le temps de sa mort, fixé par PaulIove au 6 janvier 1537, doit être transporté, comme l'a fait voir Naudé, au delà de1545. Nifo, dit M. Deschamps (Suppl. au Manuel, II, p. 27), est l'un des plus fé-

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conds et peut-être le plus insoutenable phraséologue du XVIe siècle. Plagiaire effron­té, il eut l'audace de faire passer dans son De regnandi peritia (Neapoli, 1523, 4°),une bonne partie du livre du prince de Machiavel, dont il circula des copies manus­crites en Italie plusieurs années avant la première impression.Cette compilation est du reste peu de chose, ainsi que le remarque Niceron dansl'article qu'il a consacré à Niphe (Mémoires, t. 18). - Il Yen a une autre éditiondonnée par l'un des plus fidèles plagiaires de Jean de Tournes, je veux parler deJérôme de Marnef, qui l'a réimprimée à Paris, 1566, 16°.Catal. Techener, 1895, No 9566.

Bordeaux. - Bibl. des Jésuites de Lyon. - Brit. Mus. - Cartier.

63 Micropaedie de IEANPARRADIN DE LOVHANs.11 [Marque Sen. Il Il ALYON, II PARIEAN DE TOURNES, M.D.XLVI. In-8 de 107 pp., Ycom­pris le titre, plus 2 if. bl., au VO du dernier, reproduction de lamarque du titre. Ital.

Ce volume contient : De la misère et calamité du temps, Dialogue de la mort et dupélerin (Extrait traduit des Dialogues latins de Textor Ravisius), cent quatrainscontenans les cent Distiques de Faustus Andrelinus, quelques épigrammes, di­zains et huitains.En tête du volume on lit un quatrain d'Estienne Pasquier et l'on voit par les verspréliminaires de J.Paradin que Pasquier, alors âgé de 18ans et bien inconnu, donnases soins à l'édition de la Micropaedie.Sur Paradin, v. La Croix du Maine, 1, 566. D'après Papillon, Bib. de Bourgogne, ilya une réimpression de la Micropaedie à Paris, E. Groulleau, 1547, in-ré.

Bibl. Nat. - Bibl. Mazar. - Versailles. - Brit, Mus.

64 Le plaisant Iardin des receptes ou sont plantez diuers arbrisseauxet odorantes fleurs du creu de philosophie naturelle, cultiué parmedecins tres experts, ensemble la medecine maistre Grimachecontenant plusieurs receptes (en vers). A Lyon, par Jean de Tour­nes, 1546. In-16.

La première édition est de Paris,P. Sergent [vers 1540), pet. in-S (Brunet.uv, 685).Lyon.

65 De la Cure familiere auec aucuns preceptes de mariage extraictsde Plutarque, aussi un dialogue de la dignité des femmes, traduit

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des dialogues de M. Speron, italien. Lyon, l. de Tournes, 1546.In-16°.

Du Verdier, III, 436, indique une réimpression de Paris, Arn.L'Angelier,1548, 16°,mais ne cite pas l'éd. de Jean de Tournes.

Bibl. Nat.

66 Instruction de re- " PRIMER COVRROVX, Il ET LES MOYENS /1 D'EVI­TER Il IRE, Il icI! Par Pierre de Sainct lulien,de la II maison de Ba/­leurre /1 " Il [Marque Sen. Il Il A LYON, II PAR IEAN DE TOVRNES·IIM.D.XLVI. In-8 de 140 pp. chiff. et 2 ff. bl. dont le 1er porte au VO

la marque Sen. 1. Ital.; notes en manchettes.

Collation : le titre, verso blanc.Pp. [3]-10. " P. de Sainct Iulien, au Lecteur de bon vouloir salut". - " Au mesmeLecteur Proëme, ou Auant propos".- " Huictain d'un apophthegme de Demonax".Pp [11]-52. [Instruction de reprimer courroux...].Pp. 53-54, Epître de "P. de S. Iulien Il à son frere IEAN Il DE S. IULIEN Chantre &Chanoine de Sainct Pierre de Il Mascon, Salut." épître datée "De Paris ce XXII.

de Ianuier 1545".Pp. 55-101. "Dialogue de Plutar- /1 qve, de non se covr- /1 rovcer, ov de repri- Ilmer covr- Il rovx. Il * Il Traduict par Pierre de sainct Iulien, de la maison de de[sic] Balleure. Il , Il Sylla & Fvndain, Il personnages introduitz".Pp. 102-131, "Plutarque de Curiosité, tra-ll dvict par Pierre de Il Sainct Iulien de lamaison de Balleure".La p. [132] ne porte qu'un fleuron typograph, Enfin, on trouve pp. 133-140: Opus­cule de Plutarque au- Il qvel est dispvté, assa- Il uoir si les maladies de l'Esprittourmentent Il plus que celles du Corps, Traduict par Pierre de Sainct Iulien.Très beau volume, imprimé sur papier de qualité supérieure.Voici le titre donné par Brunet (IV, 745) (c'est simplement celui de du Verdier, III,

287) : Deux opuscules de Plutarque, l'un de ne se courroucer, et l'autre de curiosité,ensemble un autre opuscule du même Plutarque, auquel il est disputé, a sçavoir siles maladies de l'âme tourmentent plus que celles du corps. Trad. en françois parP. de St-Julien.

Terrebasse.

67 Opuscules de Plutarche cheronee traduictz par maistre EstiennePasquier Recteur des Escholes de Louhans. [Marque Sen. 1]. A

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Lion par Jean de Tournes, 1546. In-8 de 210 pp. Y compris letitre. Ital.

A la p. 3, Dialogue demonstrant que les bestes brutes ont l'usage de raison, gra­vure s. b. où l'on voit Ulisses, Ciree, Grillus avec les noms (1. 72 mm. h, 45). C'estla planche qui fait partie du Recueil sans titre portant la date de 1556 qui se trouveau Département des Estampes de la Bibl. Nat.A la p. 57, Dialogue des moyens de garder la santé, grave S. b. représentant les inter­locuteurs Zeusippus et Moschion sur le bord de la mer; à g. des animaux terrestres.A la p. 107, "Dialogue... s'il y ha quelque puissance de raison aux bestes", grave S.

b. représentant Astatos, Aristotimos, Soc1ares, Autobulos et Phaedimos, discourantau pied d'un arbre; à g. animaux terrestres, à dr. la mer.La dédicace d'Est. Pasquier à Ant. du Moulin est datée de Lyon le 4 jan. 1546.Du Verdier a donné des extraits de ce volume rare (III, 526).Brunet, Suppl., II, 261, cite: Dialogues, Gryllus, de prendre utilité de ses ennemis etautres traduictz par Est. Pasquier. A Lyon, chez Jean de Tournes, 1546, go. C'estprobablement une partie de l'ouvrage ci-dessus.L'édition de Lyon a été reproduite la même année à Paris, chez Jeanne de Marnef,

16°.Bibl. Nat. - Sainte-Geneviève.

68 Traicté de ne prendre à usure [de Plutarque], translaté par Ant.du Moulin. A Lyon, Par Jean de Tournes, 1546. In-8.

Draud, p. 104. - Brunet, Suppl., II, 261.

69 Aduertissement Il SVR LES IVGE- Il MENS D'ASTRO- Il LOGIE, Il * Il A

VNE STVDIEVSE Il DAMOYSELLE. Il " Il [par Mellin de Saint-Gelais.Marque Sen. 1] " A LYON," PAR IEAN DE TOVRNEs.11 M. D. XLVI.In-8° de 40 pp. chiff., 1 f. blanc, avec la marque du titre au va, et3 ff. bl. pour équilibrer le cahier C. Ital.

Collation: Titre, au verso sonnet:Ne craignez point plume bien fortunee,Qui vers le ciel vous allez esleuant,Faire ruine, Icarus ensuiuant,Qui trop haulsa I'œlle mal empennée [etc.].

P. 3, texte, se terminant p. 40 par la devise: Et vota, et Fato.Nous savons par Mellin de Saint-Gelais lui-même qu'il est l'auteur de ce petit traité;

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le sonnet imprimé au verso du titre se retrouve en effet dans l'édition de ses Œuvres,Lyon, Ant. de Harsy, 1574, in-8, sous ce titre: « Sonnet mis au deuant d'un petittraitté que je fis intitulé Aduertissement sur les jugemens d'Astrologie à une stu­dieuse damoiselle »,

L'Advertissement a été réimprimé par Prosper Blanchemain dans son édition desŒuvres complètes de Melin de Saint-Gelays, Paris, 1873, t. III, pp. 243 et suiv.Quelques années auparavant, Eusèbe Castaigne en avait donné une reproductiontypographique tirée à 20 exemplaires et parue à Angoulême, Goumard, 1866, in-S de

45 pp.Bibl. Nat. - Christie.

70 De la vraye tranqvilité de l'esprit, œuure tres vtile, nouuellementcomposé en langue Thuseane par tres illustre Dame MadameIsabelle Sforce, depuis traduiete en nostre vulgaire. [MarqueSen. Il A Lyon, par Iean de Tournes, M.D.XLVI. In-16 de 84 pp. Ycompris le titre.

L'avis de l'imprimeur au lecteur est daté "de Lyon 25 de Juin M.D.XXXXVI".

La lettre initiale de cet avis a 20 mill. sur 20 et représente un homme le genoudroit à terre auprès d'une femme agenouillée.Du Verdier, III, 549, cite une édition de 1549, in-ré.

Bibl. Mazar. - Christie.

1547

71 LES FABLES Il n'ESOPE PHRY-II gien, mises en Ry-II me Francoz-1/se. Il Auee la vie dudit Esope ex-II traite de plusieurs autheurs Ilpar M. Antoine du Moulin Il Maseonnois. Il A LYON, " Par leande Tournes, & 1/ Guillaume Gazeau.l] 1547. In-16 de 112 ff. nonehiff., sign. A par 4, B à 0 par 8 et P par 4 ; 100 fig. s. bois. Ital.

Collation : F. [A], le titre, verso blanc.

F. A2-fA4 recto]. Epître dédicatoire en vers"A treshault & trespuis-II sant Prince,Mon-II seigneur HENRY, DAULPffiN DE VIENN-II OIS, Duc de Bretaigne, & premier Ilenfant de France, Gilles Corrozet, son Il humble seruiteur, Salvt". Elle se terminepar la devise de Corrozet : Plus quemoins.Les ff. [A4 verso]-04 recto renferment les 100 fables traduites par lui. - Chacuned'elles, imprimée en lettres rondes, occupe le recto d'un feuillet, tandis qu'en face,

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sur le verso du f. précédent, se trouve la planche correspondante, surmontée d'unedevise et suivie d'un quatrain exprimant la moralité de la fable.Le verso du f. 04 est blanc, et les 8 ff. 05 à P4 contiennent "La vie d'Esope extrai-IIte de Volaterrain, (sic) Il & d'autres Autheurs: par An-II toine du Moulin Mas­connois". - Ce petit travail, écrit spécialement par maître Antoine pour l'éd. deJean de Tournes, ne se trouve naturellement pas dans celles de D. janot, 1542 et1544. - La première édition des Fables d'Esope, traduites par [Gilles] Corrozet est,en effet, de Paris, Denys Ianot, 1542, pet. in-S. - Deux ans après [en 1544], il enparut une nouvelle chez le même imprimeur, avec de nombreuses corrections qui nepeuvent être attribuées qu'à Corrozet lui-même, et une orthographe rajeunie. C'estcependant l'édition de 1542 qui a été suivie par notre de Tournes, du moins quant autexte lui-même, mais avec quelques variantes dont le marquis de Queux de St-Hilairea donné la liste dans sa réimpression des Fables traduites par Corrozet, Paris, 1882,in-ré. En revanche, l'orthographe a subi des changements considérables et accusecette tendance à la simplification par la suppression des lettres inutiles que ne justi­fient pas même des raisons étymologiques, suivant le système qui a constammentdominé dans l'officine tournésienne, sous l'influence de quelques-uns de ses savantsauxiliaires, de Jacques Peletier entre autres, partisans de la réforme de l'orthographe."L'intérêt de ces fables d'Ésope, dit le marquis de Queux, dans la préface de l'édi­tion citée plus haut, outre la curiosité qu'elles ont d'être la première traduction ou pa­raphrase en vers publiée en France, réside encore dans la grande variété des rythmesemployés par Corrozet. On peut dire que l'auteur s'est servi de presque toutes lesformes de vers et de rythmes employées par ses confrères, les poètes du XVIe siècle, sisavants en ces sortes de tours de force poétiques. A ce point de vue, la lecture et l'étudede ces fables sont fort curieuses. Un autre mérite, c'est celui de la naïveté de l'au­teur. Nous évitons à dessein d'écrire le nom de La Fontaine à propos de Corrozet,car le souvenir, je ne veux pas dire la comparaison, serait écrasant. Cependant,toutes proportions gardées, Corrozet peut être considéré, et ce n'est pas pour lui unmince honneur, comme un des précurseurs du Bonhomme. Sur Corrozet lui-même,le célèbre libraire, érudit et poète, voy. à la même année 1547, notre numéro 77.C'est ici le premier et admirable tirage des intéressantes vignettes sur bois, dontnous avons déjà parlé. Elles paraissent d'ailleurs, comme nous avons essayé del'établir, incontestablement dues au crayon du Petit Bernard, et constituent, avecles Emblèmes d'Alciat, la première œuvre où son talent et sa manière s'accusentd'une façon bien marquée. Ces planches, comme toutes les suites du même genre,sont d'une taille fort inégale, les unes offrant une exécution pleine de fini et de sou­plesse, les autres au contraire dénotant une facture lâchée et assez grossière. Onen trouvera le détail dans notre tableau synoptique.

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Par l'intérêt de l'ouvrage lui-même, et la correction du texte revu par Antoine duMoulin, comme par l'exécution matérielle et l'extraordinaire beauté d'un tiragedonnant aux planches de Bernard Salomon toute la valeur dont elles sont suscepti­bles, la présente édition est une des perles de la collection tournésienne. Malheureu­sement, pareille en cela aux autres publications populaires illustrées, en petit for­mat, de la même époque, elle est d'une excessive rareté. - Restée inconnue de Bru­net, elle l'a été également de M. de Queux de Saint-Hilaire [ouvr.cité,préface,p. IV]

qui a de même ignoré l'existence des réimpressions de 1549 et 1551, et ne cite quecelle, si inférieure, de 1583. Sans parler d'un exemplaire incomplet et délabré quenous avons vu à la librairie Techener, nous ne croyons pas que l'on puisse en si­gnaler d'autre que celui de Yemeniz [Cat, nO 2080], en mare r. à riches comp., deBauzonnet, adjugé à 570 fr.

72 CLARISSIMI Il VIRI D. ANDREAE 1/ ALCIATI EMBLE -/1 MATUM LIBRI IlDVO. Il [Marque Chim.] 1/ LUGDVNI, Il ApudIoan, Tornœsium,& Gu-Il Iielmum Gazeium.j] 1547. In-16 de 143 pp. chiff. et 1 p.non chiff. [144], pour la marque Pris. Ital., fig. s. bois.

Le titre est orné de la marque aux Chimères; nous ne croyons pas que les de Tour­nes l'aient employée pour aucune autre de leurs éditions. - Au verso, cinq disti­ques intitulés: "Clariss. viri D. Il Andr. Alciati in li-II brum primum Emblema­tum prre-II fatio, ad D. Chonradum Il Peutingerum Augustanum". - Pp. 3-117,

texte du Livre I, composé de 113 emblèmes, avec autant de figures sur bois.­Pp. 118-143, livre II, avec 86 emblèmes chiffrés de 1 à 85, deux d'entre eux, inti­tulés : Maledicentia et Contra, étant groupés sous le No 67. Il n'y a pas de figurespour le deuxième livre.Ce petit volume, dont l'exécution est digne de la perfection des vignettes qui accom­pagnent le texte, est très difficile à rencontrer. Il a eu le sort de tous ces recueilsd'emblèmes qui rendirent tant de services aux artistes et aux artisans du XVIe siècle:c'est, en effet, l'une des sources principales où, suivant les expressions de GillesCorrozet, "ymagers et tailleurs, painctres, brodeurs, orfevres, esmailleurs" ne ces­sèrent de puiser des inspirations et des modèles, mais par leur succès même et leurdestination, ces livrets constamment exposés aux hasards de l'atelier, comme à lanégligence de leurs possesseurs, ont été pour la plupart voués à une prompte des­truction.Nous avons marqué aussi la faveur qui accueillit l'ouvrage du célèbre jurisconsulteet fut le point de départ d'un genre littéraire nouveau et d'une nombreuse série deproductions illustrées.

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CLARISSIMIv ) RIO. AND REA E

ALCIATl EMBLE­

MATVM LIBRI

D V O.

L~GDVNI.

Apud Joan. Torncrftum,& Gu­lielrnum LJazeium.

1 ~ 4 7·

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Rappelons seulement que les 113 vignettes accompagnant le livre 1constituent l'unedes premières suites exécutées pour Jean de Tournes par Bernard Salomon etqu'elles inscrivent, par leur style comme par l'habileté de la gravure, une date im­portante dans l'histoire des ouvrages à figures.Il nous reste à indiquer la place occupée par la présente édition dans la bibliographiedes Emblèmes d'Alciat, en nous bornant à l'essentiel et en renvoyant, pour l'his­toire de l'ouvrage lui-même, aux consciencieuses monographies de H. Green, quenous aurons cependant l'occasion de rectifier sur quelques points de détail. (An­dreae Alciati Fontes quatuor, Londres, 1870, pet. in-a, et A. Alciati and his book ofEmblems, ibid., 1872, pet. in-4).On a longtemps admis que les Emblèmes ont été publiés pour la première fois àMilan en 1522, in-a. Le plus ancien bibliographe qui ait mentionné la prétendueédition est David Clément, dans sa Bibliothèque curieuse (t. 1, p. 139); les autres ontsuivi cet écrivain généralement exact et la princeps milanaise, que personne d'ail­leurs n'a jamais vue, a conquis droit de cité depuis le milieu du XVIIIe siècle jusqu'ànos jours.

Il eût suffi cependant de remonter aux sources pour constater que le seul témoi­gnage invoqué par Clément à l'appui de son édition supposée est celui de l'abbéGoujet (Bibliothèque françoise, VII, 77). Or, voici le texte allégué: « L'auteur lescomposa en 1522 à Milan même, où il était né le 8 de mai 1492. Il ne fit d'abordqu'une centaine d'Emblèmes, mais dans la suite il en augmenta le nombre à diffé­rentes reprises. La première ébauche était fort imparfaite et l'on s'en apperçut dèsqu'elle fut publique. Alciat le sentit lui-même, il en eut quelque honte et son premiermouvement fut de tenter, ce qui étoit impossible, de retirer tous les exemplairesdéjà répandus».On le voit : si le savant abbé précise les circonstances de temps et de lieu qui ac­compagnèrent la composition des premiers emblèmes, il ne dit point que leur auteurles livra à l'impression la même année 1522 et dans la même ville. Clement a dès lorsinvolontairement faussé le sens du passage invoqué à l'appui de son dire et crééainsi le premier la légende d'une princeps milanaise.La question ainsi élucidée, il devient évident que la première édition des Emblèmesa été imprimée, non pas en 1522 à Milan, mais à Augsbourg, par Henri Steyner, en1531 (28 février), in-S. Le texte, qui se compose de 102 emblèmes, en est fort incor­rect et les planches, au nombre de 98, d'une exécution très lourde.C'est précisément cette ébauche imparfaite qu'Alciat aurait voulu pouvoir suppri­mer. Il retoucha du moins le style des Emblèmes déjà parus, en ajouta onze inéditset confia le tout aux soins du typographe parisien Chrestien Wechel, qui publia l'ou­vrage ainsi corrigé et augmenté, en 1534, in-8. Cette nouvelle édition, très supé-

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rieure à celle d'Augsbourg, se compose donc de 113emblèmes avec autant de figuressur bois, dessinées par un maître anonyme de l'école d'Holbein.Douze ans plus tard, Alciat fit paraître à Venise, chez les/ils d'Alde, 1546, in-4°, uneseconde série de 86 emblèmes, avec autant de figures, dont deux cependant, inti­tulés : Antiquissima quœque commentitia (protée) et Vina prudentiam augeri (Bacchuset Pallas) avaient déjà été communiqués à Weche1 et joints par lui, dès 1542,à seséditions latines, françaises et allemandes.Celle de Jean de Tournes, 1547, in-re, est la plus complète qui eût été publiée jus­qu'alors, le livre 1 se composant des 113 emblèmes parus chez Wechel en 1534 ct lelivre II, des 86 de l'aldine de 1546, dont cependant les Nos 67 et 68 (Maledicentia

et Contra) ont été réunis par notre typographe en un seul numéro (67).L'année suivante, le libraire lyonnais Guillaume Rouillé ajouta deux emblèmes iné­dits (Abstinentia et Impudentia) à son édition latine de 1548, qui en compte ainsi201 (Baudrier, IX, p. 143-44), et onze autres dans sa réimpression de 1550 (Ir id.,p. 173),mais en supprimant l'emblème Adversus naturam peccantes(N° 48 de l'aldine1546); les éditions latines et françaises publiées par Rouillé à partir de l'année1550 renferment dès lors, en tout, 211 emblèmes. Le titre de la réimpression fran­çaise de 1558 (Ibid., p. 251) a soin de constater que ces nouvelles compositionsavaient été communiquées à Rouillé par l'auteur lui-même, mort à Pavie, le 12 jan­vier 1550.Enfin, dans l'édition avec commentaires qu'il fit imprimer à Paris en 1571, in-4,Gaude Mignault rétablit l'emblème supprimé par Rouillé et publia ainsi le premierla collection complète des 212 emblèmes dus à la plume d'Alciat.Bien que les de Tournes aient reproduit l'ouvrage en 1549, 1554, 1556, 1561, 158oet 1614, c'est dans l'édition de 1580 seulement que Jean II, sans doute à l'exemplede Gaude Mignault, s'avisa de mettre son texte au point, en joignant au livre II lestreize emblèmes que Rouillé avait fait connaître trente ans auparavant.Nous ne partageons plus, dès longtemps, l'enthousiasme des lecteurs du XVIe sièclepour la littérature des Emblèmes et l'on ne s'expliquerait pas la faveur dont elle futl'objet, si l'on ne se reportait au temps où elle vit le jour, c'est-à-dire à une époquetout éprise de symbolisme et pour laquelle l'allégorie eut un attrait si puissant que l'onchercha dans le symbole l'universelle représentation des sentiments et des choses.Si les volumes d'emblèmes tiennent encore de nos jours une place honorable dans lasérie des livres dits rares et précieux, ils ne le doivent plus guère qu'à leurs illustra­tions, dont quelques-unes sont au premier rang des œuvres les plus parfaites de l'artde la gravure sur bois et c'est là une raison suffisante pour les sauver de l'oubli.

Brit. Mus. - Bibl. Bodl. - Munich. - Florence. - Cartier.

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73 LE TVTEUR Il D'AMOVR.II ~ Il Auquel est comprise la Fortune del'Inno- Il cent en amours. Ensemble vn liure, ou Il sont Epistres,Elegies, Complaintes, Epita- ri phes, Chantz royaux, Ballades,Ron-II deaux,& Epigrammes :le tout composé Il par Gilles d'Au­rigny, dit le Pamphile Il [Marque Sen. 1] Il A LYON," PAR IEAN DETOVRNES. Il M.D.XLVII. In-S de 196 pp. chiff., 1 f. bl. au ra avecla marque Pris. j. au va, et 1 f. bl., signat. a-m. par S et n par 4.Ital.

Collation: Titre, verso blanc. - P. 3-4, épître dédicatoire "A Monseigneur, Mon­sieur Il de MAUPAS, abbé de 1/ S. Iean de Laon, Gilles d'Aurigny Il son tres humble&obeïs Il sant seruiteur". -P. 5, "dizain de CLAUDE COLLET Champenois au Lec­teur", suivi de la devise: Tout pour le mieux. Au dessous, huitain intitulé: "Le Sei­gneur de CUSSERON,à l'amye de l'Autheur IeanneD. L. R.",huitain accompagné dela devise: Vn pour tout. -P. 6, dixain de "HENRY SIMON sur la Conclusion du Tu­teur d'amour". - Pp. 7-75, texte du Tuteur d'amour en vers de dix syllabes. ­P. 76, "Excuse au Lecteur, de n'auoir parlé de la vengeance de Cupido enuers lesDieux", dixain. - Pp. 76-79, "Des dames le discours, Sur le choix des amours";on lit à la fin la devise Vn pour tout. -Pp. 80-116, Epistres ; elles sont au nombre detreize dont voici les titres: 1. D'une Damoyselle à un Prince, se complaingnant d'unrapport qu'on ha fait à son mary. - 2. A une Damoyselle. - 3. D'un Gentilhommeà une Damoyselle, qui auoit changé d'Amy. - 4. D'une Dame à son amy.- 5.Aune Damoyselle avec une paire de bracelletz qu'elle gaigna au ieu d'eschetz. ­6. A un sien amy. -7. A une Dame pour avoir son amytié. - 8. A monsieur deSAINT IEAN de Laon. - 9. A une damoyselle estant malade. - 10. A l'Amye quivouloit sçavoir que c'estoit d'Amour. - II. A une Damoyselle pour l'aller veoirpendant que son mary estait au camp d'Yvoy. - 13. A Monsieur de SAINT IEANson Maistre. - 12. D'un Gentilhomme à s'amye. -Pp. 116-132, Elegies. 1. D'uneFille se complaingnant d'avoir aymé homme de trop grande qualité, sans pouvoirestre aymee. - 2. Du cheval de Monsieur de la Clayette, du coup que ledit Seigneurreceut à la monstre et de ses amours. - 3. De s'amye qui le vouloit venir veoir, etne le permeit. - Pp. 132-140, Epitaphes. 1. De messire Antoine DE HALUIN, Che­valier et Seigneur de Piennes. - 2. De damoyselle FRANÇOYSE DE MONTHOLON. ­3. De ROGER DE MONTHOLON son frere, qui mourut de la peste. - 4. De monsieurDE MONTHOLON, garde de seaulx du Roy nostre sire. - 5. De damoyselle MARIEAUBIN, femme de monsieur de la Rable, en Touraine. - 6. De monsieur GRIVEAUadvocat en parlement : et de GABRIELLE CHARTELIER sa femme, qui mourut la pre­mière. - 7. De messire EUSTACE DE BYMONT, Chevalier, Seigneur de la Landre.

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Vers alexandrins. - 8. Exhortation en forme d'Epitaphe, sur le trespas duditSeigneur. - 9. De monsieur DE FOISSY, capitaine de Ligny en Barroys, qui fut tuéd'un coup de canon à Saint-Disier, - 10. De messire ANTOINE DE FAY, Chevalier,Seigneur de Marfontaine. - II. De CLEMENT MAROT, parangon des poëtes Fran­çois. -Pp. 14°-142, Estrennes.x,Dizain presenté le premier iour de l'an à monsieurDE SAINT IEAN son maistre. - 2. A une Damoyselle. - 3. Autres estrenes, avec uncœur d'or. - Dizain. - Pp. 142-145, Chant royal du iour de la passion, que l'Au­theur composa pour une Damoyselle, avec le dizain precedent. - Pp. 145-151,Chant divers, avec un dizain, envoyé à une Dame, qui promettoit recompensed'Amour, mais trop attendoit. - Pp. 151-158, Complainte à la mort, pour un gen­tilhomme qui regrettoit sa femme morte. - Pp. 158-159, Cantique de Marie, viergeimmaculée, selon s. Luc. -Pp. 159-160, Balade à s'amye courroucee contre luy.­Pp. 161-163, Rondeaux.n, A une Damoyselle de la part de son Amy. -2. Pour unGentilhomme qui aymoit une Paintresse. - 3. Pour un sien Amy. - 4. Autre. ­P. 164, Dizain à monsieur CASTELLANUS Evesque de Mascon. - Pp. 165-196, Epi­grammes.!. De la Passion. - 2. De la nativité de Iesuchrist. - 3. A monsieur deLyrammont, commissaire pour le Roy à la fortification de la ville de Laon. - 4. Deceux qui ont la teste fourree à l'eglise. - 5. Autre. - 6. De ses amours. -7. Autreà ce propos. - 8. De Venus et de son Filz. - 9. Encore de Venus et de son Filz.­10. Dizain responsifà un autre. - II. Autre à s'amye. - 12. Du dieu d'amours.­13. A une Damoyselle qui avoit choysi le moys d'Avril. - 14. Contentement vautmieux que la veüe. - 15. De s'amye, - 16. D'une dame à son amy. - 17. A unedame. - 18. A s'amye. - 19. A une dame. - 20. A une dame nommee Rose.­21. D'elle mesme apres ses ieunes ans. - 22. A une dame. - 23. A une dame qui haoublié son amy. - 24. A s'amye. - 25. Dizain pour estrenes, à monsieur DE SAINTIEAN de Laon, son maistre. - 26. A une Damoyselle, qui voyant quelqu'un tous­iours rioyt, - 27. De la nativité d'une fille nommee Oriane. - 28. Un amant transyà sa dame. - 29. Response pour la Dame. - 30. D'un amant content en amours. ­31. A s'amye craingnant de l'aller veoir. - 32. Il ne fault pas tousiours aymer. ­33. Amour est demie vie. - 34. On ne peuIt honnestement donner son amytié àdeux personnes. - 35. On ne doit iamais murmurer contre Amour. - 36. A uneDame pour avoir pitié de son Amy. - 37. A elle-mesme. - 38. On ne peult aymersans avoir du bien & du mal. - 39. D'une Dame qui contente les Amans de paroles.- 40. A elle-mesme. - 41. A une Dame qui ne se peuIt deffaire d'un importun. ­42. Du bien d'Amour. - 43. Du secret de l'Autheur. - 44. Pour s'amye malade. ­45.A une dame sans pitié.-46.A une Dame qui distàl'autheur qu'il avoit la verole.- 47. Autre à s'amye. - 48. Response d'une Dame à un Gentilhomme qui la di­soit plus belle que la Rose. - 49. D'Amour & de Mort. - 50. D'un qui se vanta de

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le faire dix fois, & ne le feit que trois. - 51. D'un qui songea avoir trouvé un tresor.- 52. A une qui faisoit la femme de bien. - 53. Autre. - 54. Autre. - 55. D'untrop tost marié. - 56. A une vieille. - 57. Recepte pour les palles couleurs, faitepar un scavant homme.- 58. Response de l'autheur pour celle qui (avoit) les paslescouleurs. - 59. A maistre CLAUDE COLLET, poëte sçavant, son frere d'amytié. ­60. A FLORIMOND ROBERTET, secretaire du Roy. - 61. A un glorieux malplaisanr,et des gens de bien maldisant. - 62. A luy mesmes. - 63. D'un autre audacieuxqui ne vault guere mieux. - 64. A GEOFROY LOPIN, secretaire de monsieur de Mas­con. - 65. A CLAUDE CHARLOT son Compaignon et parfait amy.La première édition est de Paris,Fr. Girault,pourArn. Langelier, 1546, in-8 (Bibl.Nat.); autre édition, Paris, Vve G. Le Bret, 1553, in-ré,

Bibl. Nat.

74 BLASONS Il " Il DE LA GOVTTE Il DE L'HoNNEVR Il ET DE LA QVAR­TE. /1 [Marque Sen. 1] /1 ALYON. Il PAR IEAN DE TOVRNES, Il M.D.XLVII. In-8 de 30 pp. chiff., plus 1 f. bl., signe A-D3 par 4 ff.Ital.

Collation : le titre dont le verso est bl.Louange de la tresfroide, très-II Chaude, inexorable, Il trespuissante, & tresre­doutable Il Dame, la Goutte, pp. 3-10.Blason declamatoire au Il deshonnevr de Il Honnevr, pp. 11-17.Louange de la tres medici-II nable & salvbre Il Quarte, à tort dite Fieure Il & in­curable, pp. 18-27.Chanson svs, or Dieu Il me doint bonne aduenture. De la Il grande guerre q'vnchacun Il ha contre soymesmes, pp. 28-30.Les 3 blasons qui font partie de ce recueil doivent être des imitations du Capitolode Mattio Francesi à la louange de la goutte, de celui du Mauro : in dishonor dell'honore et de celui de l'Arétin contre la fièvre quarte. - Voy. note de La Monnoye.Du Verdier, III, 273.

Bibl. Nat. - Bibl. Mazar. - Arsenal. - Besançon. - Chantilly.

75 Le Fondement & Il ORIGINE DES Il tiltres de Noblesse, & excel-IIlents estatz de tous Nobles, & Il Illustres : quant à la diffe­rence /1 des Empires, Royaumes, Du-II chés, Contés, & autresSeigneu Il ries. Il [Marque Sen. Il Il A LYON, Il PAR IsAN DE

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TOVRNEs.11 M.D.xLvII.In-16 de 111 p. chiff., titre compris; le VO enest blanc ainsi que le VO du dernier feuillet. Rom.

Le texte commence p. 3.Les pp. 91-108 renferment: Petit dialogve Il de Noblesse, auquel est dec1airé quec'est de noblesse, & les inuë Il teurs dicelle. Ou le ieune Prin Il ce demande, & leDocteur luy Il respond. Coposé par ledit mai-II stre Symphorien Champier.Enfin on trouve pp. 109-1II, une pièce de 48 vers décasyllabes: "Au Temple dedame Renomee", qui est précédée d'un avis "Au Lecteur", d'après lequel ces verssont sortis" d'autre forge, que de celuy qui tha desia dit, que cest de Noblesse".Monfa1con, p. 70, cite une éd. de De Tournes de 1544, mais elle est plus que dou­teuse.

Bibl. de Lignerolles. - Brit. Mus.

76 M. Tull. Ciceronis Il SENTENTIAE rt-Il Iustriores, Apophthegmataitem, & Il Parabolœ siue Similia : aliquot prœ- Il terea eiusdemPire sententiœ.l] AUTHORE, Il PetroLagnerio Compendiensi. Il [Mar­que Sen. Il Il LVGDVNI," Apud Ioan. Tornœsium, & Gu-II liel­mum Gazeium.l] 1547.In-16 de 318 pp. chiff.,5 ff.nonchiff.pourl'Index omnium titulorum, et 1 f. blanc au rO, avec la marque Pris.dr. au vO•

Collation : Titre, verso blanc.

Pp. 3-4. Avis" Lectori".Pp. 5-11, Epître dédicatoire de Pierre Lagnier "Clarissimis atq;Publicis legum apudTholosam Professoribus Amal. Ferrerio, 10. Messebraco, 10. à Coras, lurecon­sultiss", épître datée"Tholosœ, septimo Cal. Septembr. Anno 1541".Pp. 12-239, texte des Sententiœ.Pp. 240-243, Epître de Pierre Lagnier "Speetatiss. viro Petro Baudetio, Regis apudCompendium Procuratori dignissimo", épître datée "Tholosre, decimo Calend.Septemb. 1541".Pp. 244-282, texte des Apophthegmata.Pp. 283-284, Epître de Pierre Lagnier: "Humaniss. viris, Berengario, Fernando &Francisco Ferrerio legum doctoribus, atque prœceptoribus suis", épitre datée "Tho-losœ, nono Cal. Septemb. 1541". 'Pp. 285-302, texte des Parabolae.Pp. 303-304, Epître de Lagnier: "Francisco ab Oliva Tholosano, summœ spei ado­lescenti", et datée de Toulouse, 8 des Calendes de septembre 1541.

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Pp. 305-318, texte des Piae Sententiae.Dans la lettre à Pierre Baudet, l'auteur de cette compilation nous apprend qu'il ap­partenait à une notable famille de Compiègne; son père Laurent Lagnier avait eutrois fils dont lui-même était le cadet. Nous savons aussi par un passage de sonépître à Ferrier, Messebrac et Coras, qu'il étudiait le droit à Toulouse sous la direc­tion de ces célèbres jurisconsultes et qu'il avait réuni ce recueil de sentences cicé­roniennes pour se délasser de ses travaux juridiques.Il y a une édition de Paris, Rob. Estienne, 1546,8° (Bibl. Nat.).

Brit. Mus.

77 Le conseil des sept II SAGES DE II GREeE, j l " Il Mis en François,auec une brie- Il ue, & familiere exposition sur Il chacune autorité,& sentence. [par Gilles Corrozet.] Il [Marque Sen. 1] Il A LYON, IlPAR IEAN DE TOVRNES.11 M.D.XLVII. In-I6 de 128 pp. chiff. Rom.

Collation: le titre, verso blanc. - P. 3, Avis de "GILLES CORROZET av Lectevr".Cette courte préface de 14 lignes est datée "De Paris ce xv. iour d'Octobre, 1544".L'auteur y annonce qu'il a traduit en distiques françois "les Sentences et autoritésdes sept sages de Greee, avec lexposition" et qu'il y a ajouté ce qui lui a semblé con­venable à leur intelligence. - P. 4, Dizain sous le titre de "Encores av Lectevr",signé de la devise de Corrozet : Plus que moins.Le reste du vol. est occupé par le texte. Il se compose, pour chacun des Sept Sages,de quelques mots de biographie, suivis de leurs ditz ou sentences en latin, avec latraduction de Corrozet en deux vers de 10 syllabes, et enfin un commentaire ou pa­raphrase de ces apophthegmes. - Les Sept Sages sont placés dans l'ordre suivant:Thales, p. 5. - Solon, p. 13. - Chilo, p. 26. - Pitacus, p. 40. - Bias, p. 63. ­Cleobulus, p. 73. - Periander, p. 90.Ce petit vol. est la réimpression de la première édition de Paris, Gilles Corrozet,1544, pet. 8°, et 1545 (picot), mais il ne renferme pas le Miroer de prudence qui setrouve dans cette dernière (?). - L'éd. de Jean de Tournes est aussi rare que cellede Paris, nous n'en pouvons citer que 3 exempl. : celui de Baudelocque, v. 31 fr.,celui de Nodier en m. v. [Koehler], v. 56 fr. à M. Cigongne d'où il a passé chez leduc d'Aumale, enfin un troisième qui est en notre possession. C'est d'ailleurs unchef-d'œuvre d'impression. Elle a été rééditée en 1549 par de T. [Voy. No 134].

78 Le Compte du Il ROSSIGNOL. Il j Il [Marque Sen. 1] Il A LYON, IlPAR IEAN DE TOVRNES./I M.D.XLVII. In-8 de 28 pp. chiff., r f. blanc

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au rO avec la marque Pris. j. au vvet 1 f. blanc, signe A-D par 4 ff.Ital.

Le titre porte au verso un huitain "Au Lecteur", en vers octosyllabes.Le compte du rossignol, écrit en vers décasyllabes, occupe les pp. 1-28 et se terminepar la devise: Plusque moins qui est celle de l'auteur, GILLES CORROZET.La première édition est de Paris, G. Corrozet, 1546, in-8.

Bibl. Nat. - Arsenal.

79 IL DANTE Il ~ Il Con argomenti, & dichiaratio Il ne de moIti luo­ghi, nuouamen Il te reuisto & stampato.j] [Portrait de Dante] IlIN LIONE, Il PER GIOVAN DI TOVRNES. Il M.D.XXXXVII. 10-16 de539 pp. et 2 ff. Ital.

La marque Pris. j. leg. ital. au verso du dern. f.; p. 3-4 : "Al molto ingenioso etdotto, M. Mavritio Scevo", datée "In Lione a XXIIII. di Marzo, M.D.XLVII. E. deV. S. Bon Amico De Tournes".

Toulouse. - Brit. Mus.

80 PROPOS Il RVSTI-II QUES, Il DE Il MAISTRE LEON LADVLFI Il CHAMPE­NOls.11 "II [Marque Sen. 1 ] 1/ ALYON,I/ PAR IEAN DE TOVRNES./IM.D.XLVII. In-S de 100 pp. chiff. et 2 ff. blancs, signat. A-F parS ff. et G par 4. Ital.

Titre, contenant au verso un dixain de "G. L. H. à l'autheur". - Pp. 3-II, épîtrede "Maistre Leon Ladulfi, au Lecteur". -Pp. 12-100, texte des Propos rustiques,divisé en chapitres, dont voici les titres: D'ou sont prins ces propos Rustiques.­De la diuersité des Temps. - Banquet rustique. - Harengue Rustique. - De Ro­bin Cheuet. - La difference du coucher de ce temps, & du passé, & du gouuerne­ment d'Amour. - De Thenot du coing. - De Tailleboudin filz de Thenot duCoing, qui devint bon et sçauant Gueux. - De la grande bataille de ceux du villagede Flameaux, & de ceux de Vindelles, ou les femmes se trouuerent. - Mistoudin sevenge de ceux de Vindelles, qui l'auoyent battu, allants à Haguilleneuf - Querellesentre Guillot le Bridé, & Philippot Lenfumé. - De Perrot Claquedent, - De Go­bemousche. - Le texte se termine par la devise Puis queainsiest.Léon Ladulfi est l'anagramme, connu dès le XVIe siècle, de Noël du Fail, sr dé la He­rissaie en Pleumeleuc, conseiller au Parlement de Bretagne, né vers 1520 au manoirpatrimonial de sa famille, appelé Château-Litard près de Rennes,et mort dans cetteville, le 7 juillet 1591•

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On lui doit encore les Baliverneries (Ire édition, Paris, Pierre Trepperel, 1548,in-re), petit livre du même genre que les propos rustiques, et beaucoup plus tard,les Contes d'Eutrapel (Ire éd., Rennes, Noël Glamet, 1585, in-8).

La première édition tournésienne des Propos rustiques avait à peine paru qu'elle futreproduite par Estienne Groulleau, à Paris, la même année 1547,in-16 (Lignerolles,No 1883), et de nouveau en 1548, dans le même format, mais pour faciliter la ventede ce dernier tirage, qu'il eut l'audace de publier comme revu et amplifié par un amide l'auteur, Groulleau n'hésita pas à l'augmenter de deux chapitres (XIV et xv) toutà fait étrangers à l'édition de 1547 et à introduire, dans les treize premiers, de nom­breux passages ajoutés ou modifiés qui constituent des interpolations aussi illégi­times que malhabiles et maladroites.

En manière de protestation, du Fail fit réimprimer l'année suivante, 1549,chez Jeande Tournes, et dans le format in-ré plus portatif, le texte authentique de 1547, sansautres changements qu'une orthographe simplifiée et quelques variantes (voir notreNo 135), mais lorsque Groulleau jugea le moment venu de réimprimer les Proposrustiques, il n'en reproduisit pas moins obstinément, en 1554,in-16, toutes les inter­polations qu'il s'était permises en 1548.

D'après Brunet (n, col. 1163), il existerait une sixième édition de l'ouvrage àl'adresse d'Orléans, Eloi Gibier, 1571, mais la trace en paraît perdue aujourd'hui.

On ne s'attendrait pas à trouver les Propos rustiques sous le titre de Ruses,etc., Paris,Jean Ruelle, 1573, in-ré (Biblioth. du comte de Ruble). C'est cependant une repro­duction très correcte de la bonne édition de 1549 à laquelle le libraire, pour utiliserquelques pages vides à la fin du dernier cahier, a joint une partie du chapitre XIV

ajouté par Groulleau au texte authentique.

Bien qu'il s'agît là d'une simple spéculation de librairie, destinée à ramener l'atten­tion sur l'ouvrage de du Fail, Jean II de Tournes estima légitime de reprendre sonbien où il le trouvait et fit paraître, en 1576, in-16, sous le titre imaginé par Ruelle,une huitième édition dont le souvenir nous a été conservé par le Catalogue de Cis­ternay du Fay, No 2167,mais dont on ne connaît plus aujourd'hui aucun exemplaire.Enfin, reprenant le titre primitif, Eloi Gibier publia sans date, mais vers 158o,in-16,la neuvième et dernière édition des Propos rustiques qui ait paru au XVIe siècle.D'après une notice du Bulletin du Bibl., 1840-41 (p. 473), c'est la réimpressionexacte du texte donné par Jean Ruelle en 1573.

Les réimpressions plus récentes: Paris, 1732, in-rz, Paris, Charles Gosselin, 1842,in-rf (pp. 21 à 93 des Œuvres de du Fail) et Paris, Daffis, 1874, 2 vol. in-rz (t, r,pp. 1 à 137 des Œuvres), reproduisent malheureusement toutes le texte interpolé de1548, et n'ont dès lors aucune valeur critique.

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Il a fallu attendre que M. A. de La Borderie (Paris,Lemerre, 1878,in-12) vînt nousrendre l'original de 1547, avec interpolations et variantes de 1548, 1549 et 1573, eny joignant une excellente introduction et des éclaircissements qui assurent à ce vo­lume le rang d'édition définitive des Propos rustiques.

Bibl. Nat.

81 DEPLORA Il TION DE VENVS Il SUR LA MORT Il DV BEL ADO Il NIS, Il*" Auec plusieurs chansons nouuelles.j] J\ Il [Marque Sen. Il Il ALYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES./I M.D.XLVII.II Pet. in-8 de 104 pp.Ital.

Au verso du titre, un huitain d'Ant. du Moulin.Pour la liste des pièces contenues dans ce recueil, voy. Bibl. d'Ante du Moulin, Rev.d'hist. litt. de la France, tom. III, p. 90, etc.

Mazarine.

82 Consolation en ad- Il VERSITÉ. Il " Il Faite par M. Claude d'Es­pence Il docteur en Theologie Il [Marque Sen. Il Il A LYON, Il PARIEAN DE TOVRNES. Il M.D.XLVII. In-I6 de 142 pp. chiff. et 1 f. bl.Rom.

Collation : Le titre, verso blanc. - Pp. 3-8, Epître dédicatoire "A Madame, Ma­dame MARGUERITE DE FRANCE, sœur unique du Roy treschrestien. Salut en toutesubiection", épître signée "De vostre tresillustre seigneurie le tres hiible & tres­obeissant seruiteur. C. D. De la court. Le premier iour de May. Lan. 1547".Le texte se compose de deux parties, divisées chacune en 7 chapitres. "La première,dit l'auteur dans son épître dédicatoire, contient sept ymages des maux, lesquellesconsiderees allegent les presentes calamitez : l'autre propose aussi sept ymages debiens amassez pour mesme usage".Les deux dernières pages (141-142) contiennent un avis de "Qaude d'Espence aulecteur chrestien", avis dans leque1l'auteur déclare que son livre n'est guère qu'unecompilation de divers auteurs latins :"Ie ne fus one si ieune, ou pour mieux dire, si vain, que ie ne aymasse mieux avecPline recongnoistre par qui ie proufitoye, que comme la corneille d'Esopeme parerdes plumes d'autruy, ia soit que telz empruntz ne soyét destituez d'exemple entregens de lettres, parquoy iauoue en ce present liuret n'y auoir grand cas du mien,oultre le temps &labeur de tourner dune langue en autre, &ie prie ceste recongnois­sance me seruir dexcuse enuers toy contre toute ingratitude & larcin, quàd lauteur

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Latin vn ou plusieurs de ceste consolation viendra en tes mains, certes au temps dela leçon & version de icelle, ie ne pensoye rien moins que à l'imprimer, ains plustost à mourir, comme en tesmoigne la preface : mais puis que ce tel quel œuure hapleu à aucuns, voicy ien donne la iouissance à tous, les priant apporter tel cœur à laleçon, que iauoye en la version".Marguerite de France, duchesse de Berry, qui devait épouser, en 1559, Emmanuel­Philibert, duc de Savoie, et mériter, par sa bonté et ses vertus, le titre de Mère despeuples, venait de perdre son père François Jer, mort le 31 mars 1547. C'est à l'oc­casion de ce deuil que d'Espence lui dédia son livre, composé, comme il nous l'ap­prend lui-même, dans l'épître adressée à la princesse, durant la convalescenced'unegrave maladie :"Comme donc ainsi soit que ie voye vostre seigneurie bien fort ennuiee, & par ainsiJesus estre ennuyé en vous, i'ay pensé faire partie de mon devoir, si par escrit jeconsolois V. S... l'ay aussi d'autres raisons de mon present devoir: car comme vndes seruiteurs de V. S. i'entens devoir estre triste & marry auec le surplus de vozsubietz : & dauantage m'est aduenu que comme les membres se deullent auec lechef, ie l'un des moindres suppostz du Royaume concurroye en temps de maladieauec mon chef & souuerain Seigneur feu dheureuse recordation le Roy tres Chres­tien, pere de V. S. de laquelle maladie non point si petite, que ie nen aye comme lepoëte, quelque fois prié &desprié la mort, ie nestoie bien encor de retour le iour deson deces, parquoy ces feriez de Pasques esquelles partie des humains seult rustiqr,& pelleriner, ie meditoye ce petit œuvre, qui me seruira dexcuse envers V. S. si troptard, & comme dit le prouerbe, ie viens à layde apres la bataille, or me recongnois­soie ie estre tenu de dec1arer par quelque seruice, lobligation, de laquelle pieça labonne volunté de V. S. mha grandement rendu son redeuable ".Volume rarissime, complètement inconnu jusqu'ici et dont il n'a pas été signalé nonplus d'autre édition. Dans la liste qu'il a donnée de 41 ouvrages de Claude d'Es­pence, le P. Niceron (Mémoires, t. XIII, p. 194) ne cite pas la Consolation en adver­sité. La disparition presque totale de ce livre peut s'expliquer par le fait qu'en datedu 21 août 1553, la Faculté de théologie de Paris requit la suppression de la Conso­lation et de la Paraphrase sur l'oraison dominicale, imprimées l'une et l'autre "subnomine Magistri nostri Claudii Despense", comme contenant des propositionsobscures, ambiguës, erronées, captieuses et suspectes d'hérésie (Voir Duplessisd'Argentré, Collectio Judiciorum, t. II, p. 220).

On cherche vainement ce qui, dans ces deux petits traités d'édification, a pu enmotiver la condamnation. On n'y trouve rien, en tout cas, qui paraisse favorable auxidées de la Réforme et nous avons signalé, au contraire, à propos de la Paraphrase,le mépris avec lequel un correspondant de Calvin traitait les ouvrages de d'Espenee.

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Des deux exemplaires que nous puissions citer de la Consolation en adversité, l'unse trouve à la Bibl. Nat., l'autre fait partie du précieux volume de la collection Te­chener (Cat. de 1887, No 48), décrit par nous dans notre article sur la Paraphrase etlégué par M. P. de Loriol-Le Fort à la Bibl. de Genève.

Bibl. Nat.

83 Homilies sur la Para- Il BOLE DE L'ENFANT Il PRODIGVE, Il "II com­posees par Maistre Clau- Il de d'Espence, docteur en Il Theologie. Il[Marque Sen. Il Il ALYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES.II M.D.XLVII.In-I6 de 141 pp. chiff., 1 p. pour la marque Pris., et 1 f. blanc,signe A-I. Rom.Le verso du titre, blanc, le texte commence p. 3; ces homélies sont au nombre de 4.D'après du Verdier, elles auraient aussi paru à Paris, chez Jean Ruelle, sans indica­tion de date, mais l'éd. de Lyon nous paraît être la première comme nous croyonsl'avoir établi dans l'article précédent. Elle n'avait pas été signalée jusqu'ici et nousn'en connaissons que deux exemplaires, l'un à la Bibl. Nat., l'autre ayant fait partiede la collection Techener (Cat. 1887, 2e partie, No 48). Il était réuni à la Paraphrasesur l'oraison dominicale de O. d'Espence et à sa traduction de deux Sermons de Theo­

doret, le tout paru chez de Tournes la même année. Ce vol. en v. br. à comparti­ments dorés sur les plats (rel. du XVIe S.) a été vendu 87 fr. Il a fait partie dès lorsde la Bibl. P. de Loriol, léguée à la Bibl. de Genève (Bd. 1887).Les Homilies font partie du recueil d'opuscules de d'Espence imprimé par le mêmeen 1550.

Bibl. Nat.

84 Paraphrase, ou Me- Il DITATION, SVR Il L'ORAISON DO- Il MINICA­LE. Il * Il Faitepar Maistre Claude d'Espen- Il ce, docteur en Theo­logie. 1/ [Marque Sen. Il Il A LYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES. IlM.D.XLVII. In-16 de 96 pp. chiff., signe a-f, et 1 f. en dehorsde la signature, blanc au rO avec la marque Pris. au va. - Telleest la collation de l'unique exemplaire que nous connaissionsde ce très rare volume; c'est le seul cas que nous ayons rencontrédans les impressions tournésiennes de Lyon, d'un feuillet finalen dehors des signatures; nous pensons, en tout cas, qu'il devaits'équilibrer par un feuillet blanc. Rom.; notes en manchettes.Collation: Le verso du titre est blanc. - Les pp. [3]-4 renferment un avis de "Clau­de d'Espence, au Lecteur chrestien". Il y est dit que cette exposition" est entiere-

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ment extraite des leçons de G. Biel sur le Canon". Puis, après quelques lignes con­sacrées à la défense des écrivains scholastiques lesquels "ne sont de si lourd esprit,que aucuns modernes les descrians leur en donnent le bruit", d'Espence annonceque "par ce que du seul mot de Esaie 64. chap. allegué par la Paraphraste & nondec1aré, auiourdhuy plusieurs font mal leur proufit, &comme dit l'Apostre, abusans,& estans abusez, ne se contentent de improuuer les œuures de Ihome faites hors &sous la grace de Dieu, s'ilz ne condamnent dune mesme voye, les œuures aussifaites auec & par la grace, iay adiouté audit texte Iinterpretatio de S. Hierome, surce passage. Et par laduertissement dun mien maistre & amy docte theologien, pourlautorité & reuerence du côcile de Basle, iay auec S. Augustin, excepté de la gene­ralité des pecheurs, la Sainte Mere de Dieu. Au reste iespere ne y auoir rien laissé,qui puisse aucunement offenser vn Chrestien, tant soit il pusil ou infirme". ­Le texte commence p. 5 : "Paraphrase, ou, Medi-II tation, svr l'Orai-II son Do­minicale. Il ~ Il LVC XI. Il Seigneur enseigne nous à prier. Il Quand vous priez,Dites: Il Pater noster. []". Il est suivi, p. 83, d'une "Oraison pour la paix de l'E­glise".Nous ne connaissons que deux exemplaires de ce rare volume: celui de la Bibl.Nat. et celui de la collection Techener.Le P. Niceron, dans ses Mémoires, t. XIII, p. 196, indique, sous la rubrique Paris,une édition de la Paraphrase dont il ne donne pas la date, mais qui doit avoir étéimprimée par Jean Ruelle. Nous croyons toutefois cette édition postérieure à cellede Lyon. C'est à de Tournes, en effet, que d'Espence s'adressa pour la publicationde ses premiers ouvrages français, entre autres pour le Traité de l'erreur vieil et re­nouvelé des Predestinez et pour l'Institution d'un Prince chrestien qui parurent l'annéesuivante, en 1548.Nous avons d'ailleurs la preuve que Ruelle a copié son confrèrelyonnais dans une autre occasion, puisque l'on connaît, sous son nom et à la date de1556, une édition de ce même Traité des Predestinez.On peut montrer, d'ailleurs, que, précisément en l'année 1547, date de l'impressionde la Paraphrase, des rapports personnels ont dû s'établir entre de Tournes et Clau­de d'Espence. Par lettres patentes du 16 août 1547, le savant théologien avait étédélégué au Concile de Trente alors réuni à Bologne. Il eut donc l'occasion de setrouver à Lyon dans les derniers mois de l'année et il dut profiter de ce voyage pourentrer en relations avec de Tournes qui venait de mettre le sceau à sa renommée detypographe par la publication des Marguerites de la Marguerite. D'Espence luiconfia sans doute immédiatement le manuscrit de la Paraphrase, des Homilies et desSermons traduits de Theodoret et s'entendit avec l'imprimeur pour la publicationdes deux ouvrages plus considérables qui devaient voir le jour dès l'année suivante.Le séjour de Cl. d'Espence à Lyon en 1547 est du reste mieux qu'une hypothèse,

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car une lettre de Fr. Baudoin à Calvin, datée de Lyon, 2 janvier 1543, en donne lapreuve incontestable: "On imprime ici, écrit-il au réformateur, quelques rhapsodiesde d'Espence, que je ne manquerai pas de t'envoyer. Il a passé ici, en route pour leconcile,lui, troisième champion (les deux autres délégués du roi de France étaientMichel de l'Hospital et Claude d'Urfé), afin de porter secours à la chose publiqueébranlée, et penchant d'elle-même à sa ruine. Tu riras des inepties du personnage,lorsque tu auras vu le spécimen qu'il a voulu publier auparavant". Il s'agit évidem­ment ici du Traité des Predestinez, dans lequel d'Espence combat la doctrine deCalvin, touchant la prédestination:Excuduntur hic Despensii quœdam rhapsodie quas ad te mittam. Hac ad Conci­lium properavit triarius miles, ut rempublicam inclinatam et ultro labescentem sus­tineat. Ridebis hominis ineptias, ubi videris specimen quod prius edere voluit.[Opera Calvini, éd. Baum, Kunitz et Reuss, t. XII, No 987].En 1550, de Tournes réunit ces trois opuscules, y joignit un sermon de St Anselmeégalement traduit par d'Espence et fit paraître le tout en un vol. in-re [Voy. No167].La Paraphrase sur l'oraison dominicale, malgré la situation de son auteur, n'a paséchappé aux censures de la Sorbonne. Elle s'en occupa, sur la demande du Parle­ment de Paris, en même temps que d'un autre livre: la Consolation en adversité,

l'un et l'autre imprimés "sub nomine Magistri nostri Claudii DEspense". Le31 août I553,la Faculté en requit la suppression, comme contenant un certain nom­bre de propositions obscures, ambigües, erronées, captieuses et suspectes d'hérésie.- Elle répète cette condamnation, le 6 septembre suivant, en ce qui concerne laParaphrase et insiste sur le fait que ce traité a été imprimé sans le consentement dela Faculté,ce qui est contre l'édit du roi en cesmatières [Voy.Duplessis d'Argentré,Coll. Judie., t, II, p. 220]. - C'est très probablement l'édition de Jean Ruelle quiattira l'attention du Parlement et c'est encore pour nous une raison de la croirepostérieure à celle de Lyon; il aurait été bien tard en effet pour condamner cettedernière, parue cinq ans avant la date de la censure.Nous n'avons pas à nous étendre ici sur la vie de Claude d'Espence. Bornons-nousà dire qu'il était né à Châlons-sur-Marne en 1511 d'une ancienne famille, les sei­gneurs d'Espence, bourg du diocèse de Châlons; sa mère était une des Ursins. Ilétudia à Paris, et fit sa théologie au Collège de Navarre. Nommé recteur de l'Uni­versité le 16 décembre 1540, à peine âgé de 30 ans, il fut reçu docteur en théologiedeux ans après, en 1542.Son mérite le fit distinguer par le cardinal de Lorraine quile garda dès lors constamment auprès de lui et dont il devint le conseiller et l'ami.Henri II et ses successeurs le chargèrent plusieurs fois de missions de confiance.Nous l'avons déjà vu délégué au concile de Trente en 1547, avec d'Urfé et Michel

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de l'Hospital; en 1555 il se rend à Rome avec le cardinal de Lorraine, et en 1560,ilfigure au Colloque de Poissy. Il mourut en 1571, le 5 octobre, laissant la réputationdu plus savant théologien de son siècle.Esprit indépendant et éclairé, d'Espence paraît avoir incliné quelque temps versles idées de la Réforme. Dès 1543, il s'était fait quelques affaires avec la Sorbonneà l'occasion d'un carême prêché par lui et dans lequel il avait avancé des proposi­tions qui parurent peu orthodoxes; on lui reprochait en particulier d'avoir refusétoute autorité à la Légende dorée et de l'avoir appelée "Légende ferrée". Il consentità se rétracter en chaire au mois de juillet suivant, mais il n'en demeura pas moins,dès lors, quelque peu suspect aux yeux de la Faculté. Aussi ne doit-on pas s'étonnerde la voir, dix ans plus tard, prononcer contre deux écrits de d'Espence la censureque nous avons rapportée plus haut. Enfin, un livre anonyme contre le culte desimages ayant paru en 1561, d'Espence fut accusé d'en être l'auteur, malgré ses dé­négations, et le cardinal de Lorraine dut s'entremettre pour lui éviter de nouvellestracasseries de la part de ses confrères.Dans une note de La Croix du Maine, 1, 136, M. de La Monnoye prétend que lenom de d'Espence doit s'écrire Despence, mais de Tournes, toujours fort attentifen ce qui concerne l'orthographe des noms propres et qui, d'ailleurs, a personnelle­ment connu le savant théologien, imprime constamment d'Espence; en outre, c'estsous la forme Espencœus que cet auteur a lui-même latinisé son nom.Voy. sur d'Espence, La Croix du Maine, 1, 135, et du Verdier, 1, 331, et surtoutNiceron, Mémoires, XIII, 183, et XX, 163.

85 Deux liures des Il SIMPLES DE Il GALIEN: Il .t Il C'est à scauoir,le cinquieme.Et le neuuieme. Traduictz par Monsieur maistre Ieanl]Canappe, Docteur en Medecine, Et Il de nouueau par luy reueuz& cor Il rigez.I] [Marque Sen. Il Il A LYON, Il PAR IEAN DE TOVR­NES, Il M.D.XLVII. Pet. in-16 de 184 pp. et 3 f. bl. Rom. ; man­chettes.

D'abord impr. chez E. Dolet, 1542, in-8 (Christie, No 67).Sainte-Geneviève. - Acad. de Médecine.

86. Deploration poetique de feu Ant .. du Prat, Chancellier de Franceavec l'exposition morale de la fable des trois Deesses, Venus,Iuno & Pallas par Franç. Habert, d'Issouldun. Lyon, Jean deTour­nes, 1547. In-8.

Bibl. Nat. - Troyes.

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87 LA Nov- Il VELLE Il IVNO, Il,, II presentee à ma Dame la Daul­phine, par Fran Il çoys Habert natif d'Issouldun en Berry. Il Auecl'Estrene donnee à ladite Dame le pre-II mier iour de l'an. Aussil'Estrene au petit Il Duc, Filz de monseigneur le Daulphin Il[Marque Sen. 1]1/ A LYON,ll Par Iean de Tournes. Il 1547. In-8de 63 pp. chiff., 1 p. bl. et 1 f. hl. Ital.

Arsenal. - Brit. Mus.

88 LA Nov-II VELLE Il PALLAS, Il " Il Presentee à Monseigneur leDaulphin, par Il François Habert natif d'Issouldun en Berry. IlITEM, La naissance de Monseigneur le Duc Il de Bretaigne Filzdudict Seigneur. Auec vn Il petit œuure Bucolique. Aussi le can­tique Ildu Pecheur conuerti à Dieu.l] [Marque Sen. 1] Il ALYON, IlPAR IEAN DE TOURNES. Il M.D.XLVII. In-8 de 94 pp. et 1 f. bl. Ital.

La Croix du Maine, r, 224, cite une éd. de 1548, que je n'ai jamais vue ailleurs.Arsenal. - Lyon. - Brit. Mus.

89 LA N OV- Il VELLE Il VENVS, Il "II Par laquelle est entendue pudi­que Amour, Il presentée à Madame la Daulphine, loin-II te vneepistre à Monseigneur le Daul-l] phin. Nouuellement composéepar" François Habert.j] [Marque Sen. Il Il ALYON, 11 PAR IEAN DETOVRNES. Il M.D.XLVII. In-8 de 45 pp. chiff., 1 p. blanche et 1 f.bl. Ital.

Collation: Titre; au verso, "Dixain de la nouuelle Venus" adressé par l'auteur aulecteur.Pp. 3-7, "Epistre de l'Avthevr à Madame la Davlphine", en vers.Pp. 41-45, "Epistre à Monseigneur le Davlphin", en vers.

Bibl. Nat. - Mazarine. - Arsenal. - Versailles. - Troyes. - Brït. Mus.

90 OPVSCVLES Il D'AMOVR, PAR HE-II ROET, LA BORDERIE, Il ET AVTRESDIVINS IlPOËTES. Il "II [Marque Sen. Il liA LYON Il, PAR IEAN DETOVRNES. Il M.D.XLVII.ln-8 de 346 pp. chiff., signat.A-X par 8 ff.Ital.

Collation: Titre contenant au verso la table des pièces ou "Variété des opuscules".- Pp. 3-68, "la parfaiete amye, composee par ANTOINE HEROET, dict La Maison

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La Contr'amye de Court,RESPONSIVE A L'AMYE

PRECEDENTE.

PAR

MaiChe Charles FontaineParifien.,

L' A V THE V Il, A V LEe T E V a,

Ma Muft del'dmOur amyr,Contre l'amour mechante mye:M4~ par esba~ chante 4[on tOHr,

Contre l'amye pour l'amour.

A V T R. E.

En combatant d'amour [es ennemys,Pour ft monllrer d'amour non ennrmye:La Contr'amye enft deuift hamûRiencontre amour,& tout contre l'amyr.

M. o. S A V V AGE A V LEe T 1:. V lt

de la Contr'amye.

T'esbahy tu,amy,lifânt ce liureDe la doulceur 9ue dedens tupeux 'JIeoir?T'esbahy tude ce diuin ffauoir,~i àiamau peuIt}tire L'aurheur lIiure,

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Il ftLeé1eur cie tout ennu)de/iure?Nt t'esbdh, de tout cela,Leé1eur,Ntt'esbahy,Fontaine en eftL'autheur.

!t E 5 P 0 N SEP A a. L' A V THE V R.

Il n'attendois telhonneur deta bm,;c!JcJ!m) humain,encor moins detaplume,~i me louant ainfi,haultement touche:Mai& îemends bien)c'efl amour 911i t'allumePour hault louer,& plU5 que decouffr,;me,Lamy qui »« la bonne amour louant,It loue Jfmour quafi en ft iouant.

AVTR.E.

u Contr'am)e & d'dmour id fêru.tntr,LilY donne ainfi l'aubade aupoinél duiourPa, bonne ..A'mour,bon anry,eOe chanteContre 1'amye,&, non contre l'amour.

HAN TEL E FR. A Ne OIS.

K 3

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nœuve",en trois livres.-Pp. 69-74, "Epistre au Roy Françoys,premier de ce nom,touchant l'Androgyne de Platon, mys en François par ANTOINE HEROET, diet Lamaison nœuve". - Pp. 75-85, "l'Androgyne de Platon". - Pp. 85-89, "autre in­vention extraicte de Platon; de n'aymer point sans estre aymé". - Pp. 89-101(chiffrée 110), "Complainte d'une Dame, surprinse nouvellement d'amour", Au­theur LA MAISON NŒUVE". - Pp. 102-IIO, "epistre amoureuse par 1. C.". - Pp.1II-145, "l'Amye de court, inventee par le Seigneur DE BORDERIE". -Pp. 146-147,épître "à l'un de ses amys". - Pp. 147, "Enigme". - Pp. 148-200, "la Contr'amye de Court, responsive à l'Amye precedente, par Maistre CHARLES FONTAINEParisien". Ce poème est précédé, aux pp. 148 et 149, des pièces suivantes: quatrainde "l'Autheur au Lecteur", autre quatrain ; 7 vers décasyllabes de " M. D. SAU­VAGE au lecteur de la Contr'amye" ; "response par l'autheur" , en même nombre devers; enfin, un quatrain intitulé : "autre", le tout terminé par la devise de CharlesFontaine: "Hante le Francois". - P. 150, dizain "à tresillustre et TreshumainPrince & Prelat, Monseigneur, Monseigneur Reverendissime, le Cardinal de Lor­raine". -Pp. 201-234, "L'experience de M. PAUL AUGIER carentannois, contenantune brefve defence en la personne de l'honneste Amant pour l'Amye de Court con­tre la contr'amye". - P. 235, dizain intitulé "Epigramme par l'autheur de l'hon­neste Amant, aux Lecteurs"; huitain "à tresscientifiques poëtes, Marot, SainetGelais, Heroët, Salel, Borderie, Rabelais, Seve, Chapuy, & autres Poëtes, Paul An­gier leur humble disciple".-P. 236, douzain de "l'amy de la Contr'amye de Courtà l'honneste Amant". -Pp. 237-268, "le nouvel Amour" [par ALMANQUE PAPIL­LON]. - Pp. 269-346, "Le Discours du voyage de Constantinople, envoyé duditlieu à une Damoyselle de France, par le Seigneur DE BORDERIE".Sur ce recueil, voy. Héroet, éd. F. Gobin (notice bibliogr.), 1909.

Bibl. Nat. - Arsenal. - Chantilly. - Grenoble. - Versailles. - Brit. Mus.

91 Les liures d'Hesiode II POËTE GREC, INTI- Il TVLEZ LES Œ-II VVRES

ET LES Il IOVRS Il'; /1 Nouuellement traduictz du grec en Il Fran­çois par Richard le Blanc. Il [Marque Sen. Il Il A LYON, 11 PAR IEANDE TOVRNES, Il M.D.XLVII. Pet. in-8 de 70 pp. Ital.

Au verso du titre, huitain par Jaques de la Mer aux Lecteurs.Pp. 3-6, Lettre du traducteur addressée à Estienne de Morainville, Seigneur de laMezengère. Traduction en vers de 10 syllabes.Goujet dit qu'elle est exacte et écrite avec facilité.

Arsenal. - Besançon. - Brit. Mus.

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92 Institution du ieu- II NE PRINCE, Il j Il Enuoyee par ISOCRATES àNico- Il des Roy de Sycionie, sur ladmini- Il stration dune mo­narchie, ou Roy- Il aume. Mise en françois par lesleu 11 Ma­cault, Secretaire & valet de cham-II bre ordinaire du Roy .11 [Mar­que Sen. Il'' A LYON, 1/ PAR IEAN DE TOVRNES./I M.D.XLVII. Il In­16 de 117 pp. chiff., le va de la dernière est blanc, plus 1 f. ayantau va la marque Pris. j.

Collation : Le titre, verso blanc.Pp. 3-13, "A Treshault & tres illvstre Prince, & Seigneur, Monseigneur HENRYDaulphin de Viennois, Duc de Bretaigne, &cet. Antoine Macault, Valet de Cham­bre ordinaire du Roy, accroissement dheur, dhonneur & de félicité".Pp. 14-68, Instruction du Philosophe Isocrates,enuoyee à Nicodes Roy de Sycionie.Pp. 69-117, La troisieme oraison d'Isocrates, Faite en la personne de Nicodes Roide Chipre, touchant le deuoir des subietz à leur Prince. Traduite par Lays MEIGRETLyonnois". - Cette partie se termine par la devise de Meigret: « A un seul Dieuhonneur et gloire".Très jolie édition. - Elle a dû être faite sur celle de Paris, Wechel, 1544, qui estla première.

Arsenal. - Terrebasse.

93 Institutions Impe- Il riales, Il " Il Auec certaines Gloses & Arbreciuil, ou Il sont inserees les formules des deman- Il des, ou libellesiudiciaux, sur Chacune Il action. Le tout mis en François, par Ilmaistre Nicole de Lescut, Secretaire 1/ du Duc de Lorraine. Il[Marque Sen. Il 1/ A LYON, /1 PAR IEAN DE TOVRNES /1 M.D.XLVII.In-I6 de 661 pp. chiff., titre compris, 1 p. (662) pour la marquePris. j., et 1 f. blanc. Rom.

Collation: le titre; P. 2 : deux distiques latins de IacobiMicylli, ad Lectorem Car­menJ' 4 autres distiques du même, et enfin 2 distiques intitulés Liber InstitutionumLectori.Pp. 3-4, Epître dédicatoire: « A Tresillvstre & magnanime Prince, & monseigneurFRANÇOIS DE LORRAINE, Duc de Bar, marquis du Pont à Mousson, &c., Nicolas deLescut, son tres humble seruiteur & subiet", épître datée "De Nancy' ce dernieriour de Feurier, 1543". Cette pièce est suivie d'un avis relatif aux passages dutexte placés entre parenthèses.Pp.5-I4, "Table des rubrices,ou tiltres des institutions,selon lordre du Liure". Le

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texte occupe les pp. 15-660; enfin la p. 661 contient un avis du Translateur, termi­né par la devise Sed perenni Deo laus & gloria semper.Le texte des Institutions est imprimé en romain; les gloses, qui sont placées au cou­rant de la page, en italique.Jolie édition rare.Dans son Epître à François de Lorraine, l'auteur de cette traduction donne quel­ques détails sur la publication de son ouvrage : " Passez sont huit ans que à la re­queste des bons Amys ay esté contraint, dit-il, diuulguer ceste presente mienne lu­cubration, & Imperiales Institutions ... Et regardant partout à qui mieux lœuureoffriroyre... ne pouuoye mieux choisir, que vostre triomphante serenité. Mais pourautant que des ledit temps de huit ans, lors que ie auoye donné en commissionmondit petit œuure, à un mien amy estant pour lors à Paris: & que pour cause desfrequentes & longues absences aux affaires de mondit souuerain Seigneur (le pèredu duc), & les vostres, ne me eust esté loysible plus reuoir mon exemplaire: à ceneantmoins que ne fusse reprins, en especial pour cause de Lepistre dicatoire àvostre grace, par tant qu'elle estoit pour le temps conuenante à vostre aage, ayvoluntiers adioint & premis la presente, pour supplier la faulte (si faulte y ha) & meexcuser de toutes coulpes & charges, que on y pourroit à mon insceu & innocenceimposer".

Gand.

94 Institutiones iuris civilis per Theophilum Antecessorem in grœ­cum linguam traductœ ac fusius explicatœ, iurœ et studio VigliiZuichemi primum in lucem editœ. Lugduni, per Ioan. Tornœsium,1547. In-16.

Lyon.

95 Lactance Firmian des diuines Institutions, contre les Gentilset idolatres, traduict de Latin en Françoys, Dedié au Treschres­tien Roy de France, par René Favre, Notaire & Secretaire dudictSeigneur. [Marque Pris. j.] A Lyon, par Guillaume Gaseau.M.D.XLVII. In-16 de 16 ff. prélim. y comp. le titre et 653 pp.

Au verso de la dernière page, on lit : Imprime par Balthazar Arnoul/et. Le nom dede Tournes ne figurant pas dans ce volume, peut-on en conclure que cette marqueappartenait d'abord à Guill. Gazeau et qu'elle n'a été employée par de Tournesqu'après ou pendant son association avec Gazeau?

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96 La Fontaine des Il AMOVREVX Il DE SCIENCE, 11lt. Il Compilee parMaistre Iean de la Fontaine Il de Valenciennes. Reueue & mise en Ilson entier auec les Figures, par maistre Il Antoine du MoulinMasconnois.j] [Marque Vip.] Il A LYON, Il Par Iean de Tournes,1547. In-8 de 63 pp. et 1 p. bl., fig. s. bois.L'épître "au Lecteur" par Ant. du Moulin est datée" De Lyon en la maison deIean de Tournes ce v. de juillet M.D.XLVII". Voy. Bibl. d'Ant. du Moulin, Rev.d'hist. litt. de la France, tom. III, p. 90, etc.

Bibl. Nat. - Le Mans. - Versailles.

97 LE THEA Il TRE DES Il BONS EN- Il GINS, II * Il Auquel sont conte­nuz cent Il Emblemes mo-II raux.l] Composé par Guillaume de Il laPerriere Tholosain. Il A LYON, Il Par Iean de Tournes. /1 1547. In­16 de 56 ff. non chiff. et 1 f. blanc signe A-G.Collation: le titre dans l'encadrement lyonnais (voy. supra), le verso est blanc.Ff. A2 recto-As, Epître dédicatoire: "A treshaulte & tresillvstre Princesse, MadameMarguerite de France, Royne de Nauarre, sœur vnique du treschrestien Roy deFrance, Guillaume de la Perriere son humble seruiteur". - F. AS recto, 8 déca­syllabes de " Pierre dv Cedre Tholosain, à l'Autheur du present Liure".Le texte commence au f. A5 verso; il renferme 100 petites gravures sur bois, sur­montées chacune d'un titre en italique et suivies d'un dizain en lettres rondes.Cette éd. est donc la réimpression page pour page de celle de 1546 (voy. notre No40). Elle n'est d'ailleurs pas moins rare. V. 76 fr. [Bauzonnet], chez De Bure, 1853,No 615; le même exemplaire, fr. 150, vente Techener 1887, No 161. - Un autre,en veau original, relié avec les Fables d'Esope, 1549, in- 16, et les Emblèmes d'Alciat,1548, fr. 1.000. - Cat, Morgand, 1884, No 9206.Collation de M. Emile Picot sur l'ex. De Bure.

98 Le Promptuaire Il DES CONCILES DE Il Leglise catholique, auec lesScis- I! mes & la difference diceulx. Il Faict par Iean le Maire deBel-" ges, elegant Historiographe. Il [Marque Sen. 1] Il ALYON, /1Par Iean de Tournes. Il 1547. In-16 de 214 pp. chiff., 3 ff. nonchiff. pour la Table, 1 f. portant au VO la marque du titre et 1 f.blanc. Rom. '

Réimpression page pour page de la première édition tournésienne de 1546 (Voy.No 59).

Terrebasse.

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99 IL PETRARCA.I J [Médaillon de Laure et de Pétrarque en forme decœur]. Il IN LIONE, " PER GIOVANNI DI TOVRNES," M.D.XXXXVII.In-I6 de 8 ff. limin, non chiff., 397 pp. chiff., 1 p. blanche, 8 ff.non chiff. pour la Table et 1 f. blanc final ayant au verso la mar­que Pris. j. ital.

Collation des liminaires : F. [1], le titre; au verso : "Sonetto sopra le sacre Ceneridel Petrarca e di M. Lavra".F. [2-4]. Epître dédicatoire "A non men virtuoso, che dotto M. MAVRITIO SClEUA}Giouani di Tournes suo affettionatissimo, S.". - C'est la même que l'épître del'éd. de 1545.Le bas du f. [4 verso] et le f. [5 recto] contiennent "Sonetto ritrouato nel sepulchrodi Madonna Laura in questo modo". Ce sonnet est suivi de 4 vers au-dessous des­quels se trouvent le monogramme et l'arbre décrits à l'édition de 1545, mais ils sontd'un dessin différent.Le f. [5 verso] offre la reproduction des emblèmes gravés sur la tombe de Laure aucouvent de S. François à Avignon. Au-dessous, on lit le huitain de François 1er

[en vers français].Les ff. [6-8] renferment la Vita di M. F. Petrarca.Le texte de la première et deuxième partie occupe les pp. 1 à 294.Les Trionficommencent p. 295 ; celle-ci ne contient que le titre de départ: Trionfidi M. Francesco Petrarca et une fig. sur bois de 48 mm. de large sur 53 de haut, re­présentant des Captifs enchaînés sur un char au pied d'une colonne surmontéed'une victoire; dans le fond un paysage dans la manière du Petit Bernard. En outre,chacun des Triomphes est orné d'un bois de format 48 mm. de large sur 54 dehaut, savoir: pour le Trionfo d'Amore, p. 296. - Trionfo della castità, p. 323.­Trionfo della Morte, p. 331. - Trionfo della fama, p. 345. - Trionfo del Tempo,p. 361. - Trionfo della diuinita, p. 367.Les pp. 373 à la fin contiennent enfin quelques poésies de Pétrarque avec un certainnombre de pièces adressées au poète par ses amis.Très jolie édition d'une exécution typographique aussi parfaite que celle de 1545 etimprimée comme celle-ci avecla charmante italique que de Tournes avait fait graverspécialement pour les poètes italiens. Elle renferme de plus que la précédente unevie de Pétrarque et surtout les 7 charmantes gravures sur bois mentionnées plushaut. A en juger par le style de la première, ces figures doivent être de la main duPetit Bernard.

Bibl. Nat. - Toulouse.

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100 Le Philosophe Il DE COVRT. Il "II AVTHEVR, '1 Philibert de VienneChampenois, aduocat Il en la Court de Parlement à Paris. 1/ [Mar­que Sen. Ill/A LYON,I/ PAR IEAN DE TOVRNES.I/ M.D.XLVII. In-8de 1 ID pp. chiff., titre compris, et 1 f. final non chiff. Rom.

Collation: P. [IJ, le titre.P. 2, Sonnet de M. Sc.[eve] av Lectevr.Pp. 3-12, "Prologue. Il,, Il A l'Amye de Il Vertv. Il (à la fin) : De Lyon ce xx.iourde Septembre, M.D.XLVII.

P. 13, Sonnet sur l'Amour. Il est précédé des initiales O. B., tandis qu'on voitau-dessous le monogramme: OA et la devise: Fatali Nexv.-Nous n'avons pu,malgré nos recherches, retrouver les noms des personnages désignés par ces initiales,non plus que celui de cette Amye de Vertu à laquelle Ph. de Vienne a dédié son livre.On voit seulement d'après le Prologue qu'elle habitait Paris où l'auteur avait passél'hiver de 1546-47, avant de séjourner à Lyon.La p. 14 est chiff, mais ne porte qu'un fleuron losange.Pp. 15-110, Texte avec le titre de départ suivant:Le Philosophe de Il Covrt.j] Colophon: Fin. Le dernier feuillet, non chiff., con­tient au recto un avis : "Av Leetevr ",dans lequel Philibert de Vienne annonce sonintention de publier d'autres ouvrages qu'il conservait jusqu'alors inédits:"Contente toy pour le present Il Amy Lecteur Il que nous t'ayons ouuert la porte denoz pensemens, & introduit au cabinet de noz contemplations: esperant Il si tu l'asà plaisir Il que nous te monstrerons incontinent, piece à piece ce peu de petitesbagues, qu'il y ha : &te croistra le plaisir de ce liure". Le verso du feuillet est blanc.,Très belle édition, parfaitement imprimée, et fort rare. Brunet, v, 121r, la cite, maissans en indiquer l'adjudication, et nous n'en connaissons nous-même que 4 exem­plaires : celui de la Bibliothèque de l'Arsenal, r, 1909, 8°; celui de la Bibliothèquede Berne (K. 141) ; celui de la Bibliothèque du baron James de Rothschild [Cat.,No 180J,en m. de Trautz,enfin celui coté 60 fr.au catalogue Tross de 1872, N° 5305,et qui a reparu à la vente Turner en 1878, sous le No 164 ; il était relié en v. f. duXVIe S. avec l'Institution du Prince de G. Budé,Paris, 1547,in-8, et a été adjugé 115fr.au baron Seillière, chez qui il s'est vendu 48 fr., en mai 1890 [No 157 du cat.].Ce livre curieux et à peu près inconnu est une satire, sous forme d'éloge ironique,des qualités, c'est-à-dire des vices nécessaires pour réussir à la Cour. "Vous verrezen brief, dit l'auteur dans son Prologue, ce qui m'ha tousiours semblé de,la Philo­sophie, en laquelle posoient les anciens le bien souverain : puis comme en ce tempselle est desguisee & fondee sur les opinions des hommes, non sur Nature: aprèscela vous trouverez assez amplement ce que ie sens de ceste nouvelle Philosophie,

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qui est la mode de viure de ce temps: en escriuant laquelle ie n'ay peu que ie n'ayefait le Democrite, & vsé de faceties". Plus loin, il ajoute: " La vertu des hommes negist pas en cela qui est bon de soy, suyuant l'ancienne philosophie, mais en ce quileur semble bon, qui n'est autre chose, sinon vne mode de viure. Et pource quelleest diuerse selon les diuers païs & diuerses nations, comme au temps passé y auoitdiuerses sectes de philosophes, nous parlerons de celle qui est la plus approuuee,et desiree, & plus generale [d'autant qu'elle est mieux desguisee que les autres], queIon dit la mode de court. La congnoissance de laquelle nous pouuons appeller au­iourdhuy Philosophie [qui est celle dont nous voulons traicter] car ceux qui la sca­uent et en vsent, sont reputez sages & philosophes".Voici, d'ailleurs, les titres des principales divisions de l'ouvrage:La definition de ceste philosophie. - De Prudence. - De Iustice. - De la Iusticelegale & des loix ciuiles. - De la Iustice morale. - De la seconde partie de Iustice,qui est distributiue, & de liberalité. - Des deux autres parties de liberalité. - Pro­digalité & Taquinerie. - De Magnanimité. - De Temperance. - De la bonnegrace. - Conclusion.Le style de l'auteur est souvent précieux et alambiqué, mais on rencontre cependant,en divers endroits du Philosophe de Court, des traits vigoureux et des descriptionstracées d'une plume alerte et enjouée.Il existe du Philosophe de Court une seconde édition publiée à Paris, par Est. Groul­leau, 1548, 16°; elle n'est pas moins rare que la première (Brunet, v, 12II, d'aprèsLa Croix du Maine, II, 228).

Arsenal. - Berne.

101 Petit traité, de Ar- Il NALTE ET Lv- Il CENDA, Il ilii Autresfois tra­duit de langue Espai- " gnole en la Francaise, & intitule" l'A­mant mal traité de s'amye : Par le Il Seigneur des Essars Nicolasde Her " beray, Commissaire ordinaire de Il l'artillerie du Roy.11[Marque Sen. Il Il A LYON,1/ PAR IEAN DE TOVRNES" M.D.XLVII.In-I6 de 173 pp. chiff.,I p. pour la marque Pris., et 1 f. bl. Rom.

Collation: le titre; au verso un huitain intitulé « Envoy par l'autheur au SeigneurSAINT-GELAIS, Abbé du Reclus, son bon Seigneur, & singulier amy :

Petit Liuret, scais tu que tu feras,Pour trouuer grace enuers tous bons espritz?A Saint Gelais premier t'adresseras,C'est une Perle entre les mieux apris.S'il te reçoit, tu auras los & pris,

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Pour satisfaire à son intention,Et ne seras iamais mis à mespris :Mais tous loueront, toy & l'inuention.

On lit au-dessous :Le Cheual en liberté dit:

Aux pastiz des Essars irayEt au printemps m'y herberay.

Les pp. 3-6 contiennent une dédicace de l'auteur: (1 Aux Dames de la Court »,

Le texte commence, p. 7, par un prologue de l'Autheur lequel s'étant mis en voyage,arrive dans la maison d'un chevalier qu'il trouve plongé dans une profonde tristesseet qui lui raconte ses amours et ses malheurs.Le volume se termine, p. 173, par la devise de Des Essars: Acuerdo Olvido.Cette charmante édition est ornée de 4 figures sur bois dont voici le détail :1. P. 7. Un homme assis devant un pupitre et lisant. Cette planche appartient à lasuite des Emblèmesd'Alciat dont la première édition tournésienne est précisément del'année 1547 [Voy. No 72].2. P. 18. Deux personnages suivis d'un chien sont debout sous un portique; à droite,un troisième les aborde en les saluant. Le même bois est répété aux pp. 81 et 127 eta été encore inséré par de Tournes dans ses Pourtraicts divers, f. 58 [Voy. No 353].3. P. 31. Deux femmes debout au milieu d'une place, au fond une autre femme.4. P. 145· Une scène de tournoi. Cette planche a été reproduite dans les Pourtraictsdivers, f. 56.Nous ne connaissons que deux exemplaires de ce rare volume, non cité par Brunet;l'un en mar.r.à filets, dentelles et semis de fleurs couvrant le dos et les plats (Trautz­Bauzonnet), a fait partie de la collection du comte de Fresne (Cat. de la Bibdoth.d'un amateur, 1891, No 461), vendu 255 fr., et celui du Catalogue E. Piot 1850,No267, en mar. vert, comp. de filets, avec des cœurs pour ornements et la devise quoyquyl tarde, tr. dor. et cis. (rel. du XVIesiècle), v. 33 fr. Il a passé depuis chez le comtede Lignerolles. C'est cet exemplaire qui a servi à notre description.Le roman d'Arnalte y Lucenda, dû à Diego de San Pedro, l'auteur du Carcel de

Amor, a été imprimé à Burgos en 1491 (Brunet, t. V, p. 113), et plusieurs fois depuis.Quant à la traduction de Des Essars, elle parut d'abord à Paris, chez Denys Janot(ou Vincent Sertenas), en 1539, in-8, sous le titre de Lamant maltraicte de sa mye, etson succès fut considérable, car on en connaît de nombreuses réimpressions duXVIe siècle (Brunet, t. V, p. 113-114). L'ouvrage de San Pedro fut également traduiten anglais par a. Hollyband (Londres, 1575, in-re), et en italien par Barth. Ma­rafli (Lyon, 1570, in-ré); il répondait donc bien au goût de l'époque, mais nous

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avons peine aujourd'hui à comprendre ce succès, car il y a peu de lecture plus fasti­dieuse que celle des peines de cœur de ce chevalier de la triste figure dont San Pedro

nous raconte l'histoire.

102 SAVLSAYE./I Eglogue de la vie so [l litaire [par Maurice de Scève]./1

[Marque Sen. 1] " A Lyon" Par Jean de Tournes, 1547. In-S de32 pp. Ital.

Avec 2 grave s. bois de B. Salomon, de 72 mm. sur 52 : 1° (p. 3),2 bergers avec leursmoutons auprès d'une rivière, l'un d'eux, celui de gauche, montrant à l'autre quel­que chose au ciel. De l'autre côté de l'eau une ville [Lyon], au bas d'une montagne[Fourvièrej.zv (p. 13), Nymphes changées en saulsaye; en bas de la montagne il yen a 3 qui se tiennent par la main; sur le bord 6 ont déjà pris racine.Sur Maurice Scève, voy. la Bibl. poétique de Viollet-le-Duc, 1,232-34.A la fin du volume se lit la devise de l'auteur : Souffir non souffrir.Cat. Rothschild, No 636.

Arsenal. - Chantilly. - Lyon. - Carpentras.

103 Sermons de Theodo-II RET, EVEsQvE CY-II rien, autheur Grec,ancien &catholi- Il que: ascauoir, le IX. &x. Traduitz Il par Mais­tre Claude d'Espence, do-II cteur en Theologie." Le premierparle de la Vie eternelle, Il & de la Resurrection de la chair. /1 Lesecond,de la Providence de Dieu, Il& de l'incarnation du Seigneur .1 1

[Marque Sen. Il Il ALYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES. " M.D.XLVII.In-I6 de 122 pp. chiff., 1 f. blanc au rO et portant au va la marquePris., enfin 2 ff. blancs. Rom.

Le verso du titre est blanc; le texte commence p. 3, par le "Sermon de la Vie

eternelle", suivi p. 51 par le "Sermon de la Prouidence de Dieu enuers tous horn­mes, tant Gentilz que Iuifz : & de l'Incarnation du Sauueur".Du Verdier [1,33], cite une éd. de Paris,Jean Ruelle,sans en indiquer la date mais

que nous considérons comme une copie de la présente. Il n'existe, à notre connais­sance, de l'éd. tournésienne, que les deux ex. signalés. Celui de la Bibl. de Genèvese trouvait dans le volume inscrit au No 48 du Cat. Techener, 2e partie, 1887,volume sur lequel nous avons donné quelques détails dans nos Nos 82 et 83.De même que la Paraphrase et les Homilies, les Sermons de Theodoret font partie

du recueil d'opuscules de d'Espence imprimé par de Tournes en 1550 [Voy. No 165J.Bibl. Nat. - Genève.

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SAVLSAYE

~E G LOG v E.

DEL A v 1 B S 0-IdTAIRI.

A L r 0 N,Par Jean de Tournes.

1 S 4- 7-

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104 LA FABLE" DV FAVX Il CUYDER, /1 J /1 Contenant l'Histoire desNymphes de Dia-II ne, transmuees en Saules. Faite par vne Ilnotable Dame de la Court, enuoyee à II madame Marguerite,fille vnique du Il Roy de France. Auec autres composi-II rionsnouuelles.j] A LYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES.II M.D.XLVII. In-8de 86 pp. chiff. et r f. blanc, signat. a-e par 8 ff. et! par 4. Ital.Le titre porte la marque Sen. 1; le verso en est blanc.Le texte, qui occupe les pp. 3-86, contient trente pièces, savoir la Fable du faux cuy­

der et les «autres compositions nouvelles )), au nombre de vingt-neuf, annoncées surle titre.Pour constituer cet ensemble, Jean de Tournes a utilisé deux publications diffé­rentes; nous avons constaté en effet que les six premières pièces: la Fable du faux

cuyder, Conformité de l'Amour au navigage, l'Umbre, la Mort et resurrectiond'Amour,

le Rustique de Claudian et le sonnet: «Voyant ces monts de veue ainsi lointaine... ) setrouvent à la suite du Discours du voyage de Constantinople, envoyé dudict lieu à uneDamoyselle de France, par le seigneur de Borderie, etc., Paris, Arnoul l'Ange1ier,1546, in-8 (Bulletin de la librairie D. Morgand, mars 1885, No 9863).D'autre part, les vingt-quatre dernières compositions contenues dans notre volumeont été tirées du Recueil de vraye poesie Françoise, prinse de plusieurs Poetes, les plus

excellentz de ce regne,Paris, de l'imprimerie de Denys Janot, pour Jan Longis et Vin­cent Sertenas, I544,pet.in-8 (Brunet,Manuel, IV, 1159).-11 existe en outre plusieursréimpressions de ce recueil, dans lesquelles quelques pièces ont été retranchées etd'autres successivement ajoutées: à Lyon, chez Jean Temporal, 1550,in-I6 (Cat, deRothschild, r, No 809), à Paris, chez la Vve François Regnault, 1555, in-ré (Brunet,IV, 1159), à Lyon, chez Benoist Rigaud, 1559, in-rê, sous le titre de Poésie face­tieuse extraitte des plus fameux poetes de nostre Siecle. C'est le texte de cette dernièreédition qui a été suivi par Paul Lacroix, dans la réimpression faite par Gay et fils àGenève, en 1869),dont Jean de Tournes a pris soin d'éliminer les pièces trop libres.Parmi celles qu'il a reproduites, quatre se retrouvent aussi dans l'édition de 1546 duDiscours ; ce sont deux traductions d'une épigramme de Martial, l'une par ClémentMarot, l'autre par Antoine Macault, le Blason des cheveux et les Eschez.

A l'exception des deux traductions de Martial, tous les morceaux choisis par notreimprimeur sont anonymes; nous avons pu cependant en identifier le plus grand nom­bre et en dressons la liste par noms d'auteur.

[JACQUES COLIN].

I. Conformité de l'amour au navigage (pp. 37-43).L'honneur, le gaing sont les deux poincts qui meuuent...

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Discours du voyage de Constantinople, éd. de 1546, folio 76 recto-zç recto.Cette pièce figure dans un recueil de traductions et de compositions en vers, duesà Jacques Colin, abbé de Saint-Ambroise de Bourges, lecteur et secrétaire de Fran­çois 1er, recueil intitulé Proces d'Ajax et d'Ulysses pour les armes d'Achilles, contenuau treiziesme livredela Metamorphose d'Ovide, translaté en langue Françoise A Lyon,par Pierre de Tours, 1547, in-8 (Goujet, Biblioth. Françoise, XII, p. 444).

[BONAVENTURE DES PERIERS].

2. Compte nouveau (pp. 60-65).Vn bon esprit quand le beau iour l'esveille ...

Recueilde vraye poesie françoise, réimpr. Gay, p. 5. - Recueildes œuvres de Bona­ventureDesPeriers, éd. de Lyon, Jean de Tournes, 1544, in-8, p. 94.

3. Prophetie (pp. 65-66).Trois compaignons de Basle bien en ordre...

Recueildevrayepoesie, réimpr. Gay, p. 10.- Œuvres de B. Des Periers, éd. de 1544,

p.83·

[FRANÇOIS 1er ] .

4. Le Trophee d'Amour (pp. 85-86).Amour a fait son trophée eriger ...

Recueil de vraye poesie, réimpr. Gay, p. 79. - Poésies de François 1er, publ. parChampollion-Figeac, 1848, p. 109.

[ANTOINE HEROET, DIT LA MAISON NEUVE].

5. Douleur et volupté (pp. 70-80).L'œil abaissé sur face extenuee ...

Recueil, réimpr. Gay, p. 28.Cette pièce a été jointe par Langlet Du Fresnoy, qui l'avait tirée du Recueilde 1544,à son édition des Œuvres de Marot, La Haye, 1731, 4 vol. 4°, t. III, p. 493. Ellefigura aussi dans l'édition donnée par Paul Lacroix, Paris, Rapilly, 1824, t. r, p. 205,et dans celle de Jannet, r, 117, mais le manuscrit 1667 de la Bibliothèque nationale,folio 88, qui renferme cette composition, l'attribue formellement à Antoine Heroetdit La Maison Neuve (Note de G. Guiffrey dans son édition des Œuvres de Marot,11;, 504).

Sur Antoine Heroet, évêque de Digne et auteur de la Parfaicteamye, mort en 1568,

voir La Croix du Maine, Biblioth.françoise, éd. Rigoley de Juvigny, 1, 40, note deLa Monnoye et Goujet, Biblioth.françoise, XI, 141.

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[ANTOINE MACAULT].

6. Autre [traduction de l'épigramme de Martial: Vitam qua faciunt beatiorem. .]

par l'esleu Macault (pp. 55-56.)Biens successifs et non acquis à peine...

Recueil de vraye Poesie, réimpr. Gay, p. 4. - Discours du voyage de Constantinople,

éd. de 1546, folio 72 recto.Antoine Macault, né à Niort, était, en 1534, valet de chambre et secrétaire de Fran­çois I'". On l'appelait habituellement l'Elu Macault, parce qu'il était en effet Elu

sur le fait des aydes et tailles du Roy,ainsi qu'il se désigne lui-même sur le titre de satraduction en vers français du Grand combat des rats et des Grenouilles, Paris, 1540,in-a (a. Lacroix du Maine, éd. Rigoley de Juvigny, r, 42). On doit à Antoine Ma­cault un certain nombre de traductions mentionnées par Du Verdier, Biblioth.

françoise, éd. Rigoley de Juvigny, l, 125.

[MARGUERITE D'ANGOULnME].

7. La fable du faux cuyder (pp. 3-36).Discours du voyage de Constantinople, éd. de 1546,ff. 36 verSO-53 recto. -Margue­

rites de la Marguerite des Princesses, tresil/ustre royne de Navarre, éd. de Lyon, Jeande Tournes, 1547, in-8, 2e partie, p. 3, sous le titre de l'Histoire des Satyres etNymphes de Dyane.

Ce petit poème, publié pour la première fois à Paris, chez Adam Saulnier, 1543,in-8 (Catalogue des livres composant la bibliothèque poétique de M. Viollet-le-Duc,1843, p. 190 - Brunet, Manuel, III, 1415), a été composé par Marguerite d'An­goulème pour sa nièce Marguerite de France, duchesse de Savoie et fille de Fran­çois 1er• La reine de Navarre, désignée simplement sur le titre comme « une notableDame de la Court», a d'ailleurs levé elle-même le voile de l'anonyme dans les versqui terminent la Fable:

Vous donc ma dame, envers laquelle j'use,Tant seulement de vraye obeissance,Et qui sçavez quelle est mon impuissanceDevez porter le mal que je merite,Et Marguerite excuse Marguerite.

Il me suffit et seray bien contente,Mais que croyez vostre treshumble tante,

N'estre jamais de vous obeir lasse,Et la tenir en vostre bonne grace.

D'après Lacroix du Maine (n, 85), la Fable du faux cuyder ne serait qu'une traduc-

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tion d'un poème latin composé par Sannazar, sous le titre de Salices, mais Rigoleyde Juvigny, le dernier éditeur de Lacroix du Maine, a relevé l'inexactitude de cetteassertion; il n'y a en réalité rien de commun entre les deux compositions et il n'estmême pas à croire que la reine Marguerite ait jamais lu les vers de Sannazar.8. L'umbre (pp. 43-48).

Amour en qui vertu est toute enclose...Discours du voyage de Constantinople, éd. de 1546, if. 73 verso-zj verso. - Mar­guerites de la Marguerite, éd. de 1547, 2e part., p. 233.9. La mort et resurrection d'Amour. Vers alexandrins (PP: 48-52).

j'ay veu les yeux desquelz Amour cruel tyrant ...Discours du voyage de Constantinople, éd. de 1546, if. 79 recto-SI recto. - Margue­ritesde la Marguerite, éd. de 1547,2e partie, p. 328

[CLÉMENT MAROT].

10. Traduction d'un Epigramme de Martial, commençant: Vitam quœ faciunt bea­tiorem, par Clement Marot (p. 55).

Voicy, amy, si tu le veux sçavoir...Recueilde vraye poesie, réimpr. Gay, p. 3. - Discours du voyage de Constantinople,éd. de 1546, folio 71 verso. - Œuvres de Clément Marot, éd. [annet, III, p. 89,No CCXXII. (D'après G. Guiffrey, cité par le Catalogue de Rothschild, t, p. 550,cette pièce aurait paru pour la première fois dans les Epigrammes de Clement Marot[aitz à l'imitation de Martial, Poitiers, Jean et Enguilbert de Marnef, 1547, pet.in-8, et n'aurait pas été réunie aux œuvres du poète. On voit, au contraire, qu'elleavait été publiée dès 1544, sous le nom de Marot, dans le Recueil de vraye Poesiefrançoise et réimprimée au moins une fois, un an avant l'édition de Poitiers, dans leDiscours du voyage de Constantinople. Elle se trouve en outre, avec les autres traduc­tions de Martial, dans la plupart des éditions des œuvres de Marot qui ont suivila publication séparée des frères de Marnef et en particulier, dès 1549, dans celledeLyon, Jean de Tournes, in-16, 2e part., p. 315. Le texte recueilli par les Marnef, etsuivi depuis lors, débute ainsi:

Marot, voicy, si tu le veux savoir..tandis qu'on lit, dans le Recueil de 1544 :

Voicy, amy, si tu le veux savoir...C'est probablement à cette variante qu'il faut attribuer l'erreur de Guiffrey.II. Dizain (p. SI).

Le vin qui trop cher m'est vendu...Recueil, réimpr. Gay, p. 44. - Marot, éd. Iannet, III, 112.12. Autre (pp. SI-S2).

25°

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Baiser souvent n'est-ce pas grand plaisir...Recueil, réimpr. Gay, p. 44. - Marot, éd. Jannet, III, 112.

13. Autre dizain (p. 82).Les cerfs en rup pour les biches se battent...

Recueil, réimpr. Gay, p. 44. - Marot, éd. jannet, III, 54.

14. Dizain (pp. 82-83).J'apperçoy bien qu'amour est de nature estrange ...

Recueil, réimpr. Gay, p. 46. - Marot, éd. jannet, III, II3.

15. Huitain à l'amye (p. 84).Un doux nenny, avec un doux souzrire...

Recueil, réimpr. Gay, p. 64. - Marot, éd. jannet, III, 29.

16. Recepte (p. 85).Recepte pour un flux de bourse...

Recueil, réimpr. Gay, p. 79. - Marot, éd. Jannet, III, 417.

[MELLIN DE SAINT-GELAIS].

17. Le rustique de Claudian (pp. 52-54).o bien heureux qui a passé son aage...

Discours du voyage de Constantinople, éd. de 1546, if. 72 verso-rj recto. - Œuvresde Saint-Gelais, éd. Blanchemain, 1, p. 63.

18. Sonnet (p. 54).Voyant ces monts de veue ainsi lointaine...

Discours, etc., éd. de 1546, folio 71 verso. - Saint-Gelais, éd. Blanchemain, 1, p. 78.

19. Blason des cheveux (pp. 56-58).Cheveux seul remede et confort...

Recueil de vraye poésie, réimpr. Gay, p. 15. - Discours, éd. de 1546, if. 63 recto­70 recto. - Saint-Gelais, éd. Blanchemain, r, p. 191.

20. Les Eschez (p. 59).Puis que de vous, j'ai aprins les Eschez ..

Recueil, réimpr. Gay, p. 4. - Discours, éd. de 1546, folio 70 recto. - Saint-Gelais,éd. Blanchemain, r, p. 278.

21. Contre Amour, dixain (p. 82).Amour n'est pas un Dieu, c'est un magicien ...

Recueil, réimpr. Gay, p. 45. - Saint-Gelais, éd. Blanchemain, III, 48.,

22. Huitain (pp. 83-84).De moins que rien à peu l'on peult venir ...

Recueil, réimpr. Gay, p. 60. - Saint-Gelais, éd. Blanchemain, 1, p. 113.

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17

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Il reste enfin huit pièces dont nous ne sommes pas parvenus à découvrir les auteurs;en voici les titres :23. Enigme, 18 décasyllabes (pp. 59-60).

Homme ne suis, oyseau, poysson mais beste ...Recueil, réimpr. Gay, p. 51.24. Ballade de science qui se complainct estre auiourd'huy vilipendée (pp. 66-68).

On veit iadis suppostz de ma facture ...Recueil, réimpr. Gay, p. IL

25. Description des graces et beautezrecueillies par un Amant au corps et habillementde sa Dame (pp. 68-69).

Qui voudra voir en un corps bien unies ...Recueil, réimpr. Gay, p. 14.C'est le thème bien connu des trentebeautés de la femme.26. De hayne et amour, 4 quatrains (pp. 69-70).

Hayne et Amour ont assailly mon cœur...Recueil, réimpr. Gay, p. 27.27. Dizain (pp. 80-81).

L'homme prudent, vertueux et bien sage...Ibid., p. 43.28. Dizain (p. 83).

Un Bollenger, d'une si gente paste ...Ibid, p. 47.29. Huitain (p. 84).

Je ne le croy et le sçay seurement...Ibid., p. 60.

30. Quatrain(pp. 84-85).Prestez moy un de ces yeux bien appris ...

Ibid., p. 71.Par l'inspiration et le style, plusieurs de ces huit compositions pourraient être attri­buées à Saint-Gelais et à Marot, bien que ne figurant dans aucune édition de leursœuvres.Nous ferons ici la remarque que le texte des pièces reproduites par Jean de Tournesest conforme à celui du Recueilde 1544; il présente au contraire des variantes trèsnotables avec celui des œuvres de Marot, tel qu'il a été adopté depuis l'édition de1544 dite du Rocher, et avec celui de Saint-Gelais, Lyon, 1574, in-8.Le volume que nous venons de décrire a été mentionné, pour la première fois, parDu Verdier, dans sa Bibliothèque française (111,694),et au XVIIe siècle, dans la Bi­bliotheca exotica de Draudius, p. 140. Il est cité par Brunet (III, 1413), mais ce bi-

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bliographe ne paraît l'avoir connu que par ses devanciers, car il n'en reproduit pasle titre et n'en indique aucune adjudication. Nous ne l'avons trouvé en France qu'àla Bibliothèque de l'Arsenal (B.-L. 8616-8° Rés. [cat, Nyon, No 15221]); il manqueau British Museum, et nous n'en pouvons signaler dans les bibliothèques particu­lières qu'un seul exemplaire porté au catalogue de janvier 1886 de la librairie Voisin.Acquis par un bibliophile de Bruxelles, M. Léon Janssen, qui le fit relier en maro­quin orange, par De Samblanx, et voulut bien nous en permettre l'examen, il a passédepuis dans la collection d'un amateur parisien, M. Philippe Renouard.Par son exiguïté même, cette plaquette était destinée à périr et c'est grand dommage,car elle est une des productions les plus achevées de Jean 1er de Tournes, qui l'aexécutée avec l'admirable caractère italique et les ornements typographiques d'ungoût exquis, dont les Marguerites de la Marguerite, parues la même année 1547, nousont conservé le parfait modèle.

1°5 MARGVERITES Il DE LA MARGVERITE Il DES PRINCESSES, Il TRESIL­LUSTRE Il ROYNE /1 DE Il NAVARRE. /1 .t /1 [Vignette de l'Amourde 51 mm. de large sur 61 de haut] II ALYON,/I PAR IEAN DE TOVR­NES./I M.D.XLVII.II Auec Priuilege pour six ans. In-8 de 541 pp.chiff. titre compris, 1 p. non ch. et 1 f. blanc ayant au recto lamarque Sen. 1 et au verso un beaufieuron losange de 84 mm. dehaut sur 65 de large. Ital.

Collation: le titre, ayant au verso l'Extraict des registres de Parlement "Sur la re­queste presentée à la Court par Symon Silvius, dit de la Haye, escuier valet dechambre de la Royne de Nauarre, la Court accorde au requerant privilége pour sixans. Fait à Bourdeaux en Parlement le XXIX. iour de Mars, Lan mil cinq cens qua­rante six auant Pasques".Epître (en vers] "A Tresillustre & tres- Il chrestienne Prin-II cesse, Madame laPrincesse de Nauarre, 1. DE Il LA HAYE, son treshumble seruiteur, souhaitte Il en­tière prospérité". 3-II"Aux Dames des vertus de la tresillustre & Il tresvertueuse Princesse Marguerite Ilde France, Royne de Nauarre, Il deuotement affectionnees I! M. Sc." [sonnet], p. 12Margverite de France, par la grace de Diev Royne de Nauarre, au Lecteur". 13-14Le Miroir de l'ame pecheresse. 15-70Discord estant en l'homme par la contrariété de l'Esprit & de la Chair, & paix parvie spirituelle. ' 71-77.Oraison de l'Ame fidele, à son Seigneur Diev. 77-135Oraison à nostre Seigneur Iesus-Christ. 135-147.

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MARGVERITESDE LA MARGVERITE

DE'S PRINCESSES,TRESILLVSTP..E

ROY N E

D S

N A V ARR E.

A LYON,

PAR 1 ë AND ë T 0 V.R NES.M. D. XLVII.

-A'uec Priuilege pourjix ans.

254

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1'" P Il 0 LOC V E.

Nhtt mJrtpos,qu'iln'ttyt tkifiéCelu) CfU; s'eftpttr [0, en DIE V fil.

Pkau.8&. 0 rJ1t'Ureux don,,!"i fait l'homme DIE v (WC;:Et pojJëder [on tAnt d1",itble Eflrt.Hel~s)ramaùnul ne le peuIt entendre,Sipar ce don n'a pieu 4 DIE V le prendre.Etgrlnd' raifon ha celu) d'en douter,Si DIE V au cœur ne Lu) II.fd.itzoufter.

Mau "o~)Leé1el#rs dtbonne confeimee,le 1I0U1 requiers,pre~ la pd.tienceLiredu tout cefte œuure''lui n'eft rien:Et n'en pr~reulement)'lue le bien.Mau prie" Dl [V plein de bonté nai'ue,~'en lIo{tre cœur ilpLmte la Io] 11;'«.

FIN.

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If

a~LE MIR(jIR

DEL 1 AME PEe H E­RES S E.

t:Seigneur DIE V crée en moycœur net.

~~q~~ V eft l'Enfer remply entière­

1 ment;De tout malheur,trauail,peine,1 & tourment?Ou eftle puitzde ma&di{1iof1,

__ D'oufansfin fôrtckftfperation?Eft ilde mal nul fy profond abyfme,~ifuffifdnt [uft pourpunir ladifmeDe mes peches? 'lui fônt en fy grand nombre,Q!!'infinité rend fy obféure l'ombre,Q.!!! les compter,ne hien 1JOir,ie ne puys:,Car trop auant auecfJ"Cs eux ie[uif.Et qui pis eft,ie n'ay pd5/a jJuijJanceD'auoir d'lIn feu/,au lIray,la cono-noif1ânce.

. r; 0 'll"BunJens en ntoy,~u< t'en aylarsane,

Etdll

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Comedie de la Natiuité de Iesus-Christ. 148-206.Comedie de l'adoration des Trois Roys a Jesus-Christ. 2°7-27°.Comedie des Innocents. 271-315.Comedie du Desert. 316-380.Le Triomphe de l'Agneau. 381-443.Complainte pour un detenu prisonnier. 444-466.Chansons spirituelles (33). [Les trois premières sur la maladie et la mort du RoiFr. 1]. 467-541.Sonnet (de J. de la Haye probablement). - On lit au bas "Amour demourra lemaistre ". [542].

Suyte des Il MARGVERITES Il DE LA MARGVERITE Il DES PRINCESSES,Il TRESILLVSTRE 1/ ROYNE Il DE Il NAVARRE. Il " Il [Vignette del'Amour] Il A LYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES. Il lvI.D.XLVII. 1/Auec Priuilege pour six ans. In-8 de 342 pp. chiff., titre compris,plus 1 f. hl. ayant au verso le gr. fleuron losange du 1er volume.

Titre. - Au verso: "A tresillustre & tresvertueuse Princesse Madame Iane In­fante de Nauarre. M. Sc." (Sonnet).L'Histoire des Satyres, et Nymphes de Dyane. pp. 3-37.On remarque, p. 5, la même vignette que la seconde de Saulsaye, de 72 1/2 sur 53.Epistres de la Royne de Navarre, av Roy Francoys son frere. Il y en a 4 avec uneRéponse du Roi à la deuxième lettre. pp. 38-71.Epistrede la Royne de Nauarre, au Roy de Nauarre, malade. pp. 72-75.Les quatre Dames et les quatre Gentilz-hommes. pp. 76-177.Comedie. Deux Filles, Deux Mariées, La Vieille, Le Vieillard, & les Quatre Hom-mes. pp. 178-211.Farce de Trop. Provo Pev. Moins. pp. 212-2 64.La Coche. pp 265-323.L'Vmbre. pp. 323-328.La Mort et Resvrreetion d'Amour. Vers alexandrins. pp. 328-331.Chanson faite à vne Dame, sur laquelle la Royne ha fait la response suyuante. 332-36.Les Adieu des Dames de chez la Royne de Nauarre, allant en Gascongne, à ma Damela Princesse de Nauarre. p. 337 (cotée 373)-341.Enigmes (2). p. 342.La Coche renferme 10 fig. sur bois de 71 millim. et demi sur 46, aux pp. 265-266,268, 271, 280, 286 [ch. 206], 292, 306, 308 et 319. Elles sont tout à fait dans la ma­nière du Petit Bernardauquel on peut les attribuer avec assurance, mais elles sont

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if L H J S T 0 J P.. EDE S S A. T Y s, J! S~

V'intIentiom~yms~rubtilite~,

DtcrptifJns,jèinres,habilitt.?(,POlIr p4rwn;r 4U poinll là pre~e1J(lu)

Du bien,non bien,fi bien ftuft entendu.Dont le d~Jir:JJ'dr tfPoir,fdJJS proposca- la pai.~ de l'hommt:1& le repos.Lrft trifudil hd ducommencement,Nepenf~44 moindre en fin le tourment:Car arr;ué àid fin,ou ilprnft ;'De tous[es mauxauoir la recompcnle,Son eIPoir 1I4in,[ans con~t l'abandonne:JSon fol defir tdJJt de traudilluy tienne,Qien [,(u ~'àNoir:srdnd~oye defa prift,MdHdit le iour,f'eJPoir,& fentTepri{e,Comme 'l1e7're-;z.cn la preJénte hiS1oire:Ou tepretem p4indre en 110ftre memoire(Dames d'honneur)des hommes la malicrJ

Et leurs r~ets,~lUtnd pdr1Pfrtu,leur viceEft furmonti : iotn: auj~; 'lu'~l1oranceDu mdl~couuertfoubzhonnefle apparence J

Souuent defoit cfUes ~H; n'ont apru,Q!!.e prendre peulr ce[uy,que Ion ha Pyu.Lt 'ISle vert» d'ignoranceguydee,ln fin,lks Dieux eftbien[ouuent ttydee.

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ET NYMPHES DE DYAN!:.

V N iour trefêler,que le Soleilluyfoit,Et fa cldrté"lln chacun indu)'foit

chercher IC51,o)'s,hdultJ,fueiUu:tv &eJPaÎ1,Pour repofer àla frefchcur,en paix.Faunes des boys,Satyres,Dm1ydirux"Sceurent pour eux tresbien choifir leslirft.xSi bien fouuerts)lJuc le chdult en rien nuireNe leur pouuoit,tant feeuft le So!ellluyre.Sur le l,élmol,d'hcrbette,cfllefTe(7 lierre,Se font couche,,; dyans POUt' r;ur c~erre,VneefPejJêHr de branchettes,yffuesDes arbres lIerds,iointes comme ryDues)Et aupres d'eux(pour leur foifeftancJ7er)Sadloic dehors d'lm cristallin rocher,Douce (7 claire tAu,rrefagredble àvoir,

A 3 Q!i

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d'une facture lâchée et paraissent avoir été gravées hâtivement,aussi sont-elles bienloin d'avoir la finesse et le charme des bois de la Metam. fig. ou des Emblèmesd'Alciat.Belle impression en italiques sur beau papier. Excellent tirage très égal.Chacune des pièces de ces deux vol. est ornée en tête d'un fleuron noir sur blancencadré, de 71 1/2 s. 14,et d'une capitale ornée de 19/19 sur rayé. L'Ame pecheresseet l'Histoire des Satyres, qui ouvrent chacune l'un des vol., commencent par unecap. sur criblé de 28/28.Justification: 135 mm. s. 7I.L'ex. de la Bibl. publique [de Genève?] a 169 mm. de haut.

Lyon. - Brit. Mus. - Genève. - Terrebasse.

106 L'Institution de la femme chrestienne, tant en son enfance quemariage et viduité. Auec l'office du mary. Le tout composé enlatin par Loys Vives, et nouvellement traduit en langue françoisepar Pierre de Changy, escuier. A Lyon, par lean de Tournes, 1547.In-16.

Cat. Perreau, No 28 (Labitte, 1885), v. f. ant., fil. et comp. (rel. du XVIe siècle.

107 LES II EMBLEMES Il DE M. ANDRE Il ALCIAT, Il " Il Traduits enryme Françoyse Il par Iean le Feure.j] [Marque Vip. o.] Il A LYON

Il Par Iean de Tournes. Il M.D.XLVIiI. In-16 de 127 pp. chiff.,le verso du dernier f. blanc. Rom.

Titre, le verso blanc.Epistre "A Treshault & puissant seigneur, Monseigneur messire Philippe Chabot,chevalier de lordre, conte de Burançois", etc. P.3-9."Lacteur des translations". p. 10.,,Preface du Livret des bigarreures du luysant homme André Alciat, faite à MaistreConrad Peutingre d'Auspurg (en vers). p. II.

"Emblemes d'Alciat". p. 12-127.IlO fig. sur bois. - Cette éd. de 1548 reproduit les mêmes planches que l'éd. latine

de 1547.Einsiedeln. - Dniv. de Munich. - Wolfenbüttel. - Escurial.

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lOS SYNTAXIS Il LATINA, AVTORVM Il TESTIMONIIS VBI-1/ QUE FERECOM-Il PROBA 1r TA. ;1 Pantaleonte Bartelonde Rauerino Il apud Lin­gonas Autore. Il [Marque Vip. o.] " LVGDVNI, /1 ApUD IOAN. TOR­NAESIUM. " 154S. In-S.

Renferme à la fin 4 distiques latins de Guill. des Autels sous le nom de Guilelmusab Aris,Citée en français par Papillon, Bibl. de Bourgogne, r, 7.

Brit. Mus., Bagford 5914-275.

109 Le Fondement et Origine des tiltres de noblesse, et excellentsestatz de tous nobles et illustres (avec le petit dialogue de no­blesse, par Symph. Champier). Lyon, Iean de Tournes, 154S.In-16.

Monfalcon, Manuel, p. 147.

110 M. 1. Ciceronis sententiarum illustrium, apophthegmatum, pa­rabolarum, similium, nonnullarum item piarum sententiarumfarrago, accurante nunc demiô limâ edita autore Petro LagnerioCompendiensi [Marque Vip.]. Lugduni, Apud Ioan. Tornesium etGulielm. Gaseium, 154S.In-16 de 232 pp. et 6 f. non chiff. pourl'Index. A la fin la marque Pris.

Cat. Morante, r, 2594.

III DEPLORA- Il TION DE VENUS Il SVR LA MORT Il DV BEL ADONIS, Il*/1Auec 'plusieurs Chansons nouuelles. 1/ .; 1/ [Marque Vip. o.] Il ALYON, Il PAR IEAN DE TOVRNES. Il M.D.XLVIII. In-S de 133 pp.chiff., titre compris, 1 p. [134] non chiff. et 1 f. blanc. Ital.

Au verso du titre, se trouve le huitain de "Antoine Dv Mov-lilin Masconnois, a Ilsa dame". Il * Il, terminé par la devise Rien sanspeine.Voir Ani. du Moulz'n dans la Rev. d'histIitt. de la France, tom. III, p. 101.

Arsenal.

112 INSTITUTION 1/ D'VN PRINCE /1 CHRESTIEN, Il'~'II Par M. Clauded'Espence, seigneur du-II dit lieu, Docteur en Theologie. Il [Marque

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Vip. 1. 2]. " A LYON, Il PAR JEAN DE TO"RNES. Il M.D.XLVIII. In-8de 75 pp. chiff., 1 p. non chiff. portant la marque Pris. et 2 ff.blancs. Ital.Collation : Titre, verso blanc.

Pp. 3-6, épître dédicatoire "Au tres chrestien Roy de France HENRY second de cenom, mon souuerain Seigneur", épître datée "du Concile à Boulongne le premieriour de l'Aduent [II nov.] I547.De vostre Treschrestienne maiesté le plus que tres­humble seruiteur Claude d'Espence".

Pp. 7-75, texte en huit chapitres et une Conclusion:

1. De la dignité de la maiesté Royale. - 2. De l'office du Roy euuers Dieu. - 3.D'abolir les abus, erreurs & heresies. - 4. De l'office du Roy enuers l'Eglise. ­5. De l'office du Roy enuers ses familiers. - 6. De l'office du Roy enuers les Gou­uerneurs de ses païs. - 7. De l'office du Roy enuers la Iustice. - 8. De l'office duRoy enuers le peuple.

Par lettres patentes du 15 août 1547, O. d'Espence avait été délégué, avec Michel deL'Hospital et Claude d'Urfé, au Concile de Trente, transféré à Bologne en 1546,mais les séances avaient été suspendues et c'est pour occuper ses loisirs forcés quele savant théologien écrivit pour Henri II cette Institution d'un prince chrestien,puis son Traictécontre l'erreur vieil et renouvellé des predestinez, imprimé par Jean deTournes la même année 1548 (voir No 113).

"N'ayant en ce lieu de Boulongne, dit-il au roi dans son épître dédicatoire, trouuémoyen de m'occuper du tout à l'œuure et estude pour lequel auoit pleu à V. M. m'yenuoyer, ie ne m'ay peu permettre de manger otieux vostre pain: ains attendant quepar la continuation et progrès du Concile totalement je m'y employasse à vostre

seruice, et selon vostre intention, i'ay fait ou plustost recueilli et assemblé que com­posé vne brieue instruction et institution d'vn Roy Chrestien...".

L'exemplaire sur vélin de la Bibliothèque nationale est celui même qui fut offert à

Henri II par l'auteur. Les armes de France son peintes sur le titre à la place de lamarque et de l'adresse. Ce volume, relié en maroquin vert à compartiments, avecle chiffre et les emblèmes de Diane de Poitiers, a été payé 137 fr. par la Bibliothèqueà la vente Mac Carthy (Catalogue, r. r, No 1584).

Outre les trois exemplaires que nous indiquons de cette rare édition, nous pouvonsciter encore celui de Coste en mare vert de Niedrée, vendu 6 fr. 50 (Cat. No 312),

celui du Catalogue Potier, 1856, No 659, en mare vert de Koehler, coté 20 fr., etenfin l'exemplaire de la vente Veinant, 1863, No II2, relié avec le Traité contrel'erreurvieil, et adjugé 28 fr. à M. Olivier Barbier, à la vente duquel il a été payé20 fI. en 1883 (Cat. No 820). Au total six exemplaires.

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L'Institution d'un prince chrestien a été réimprimée à Lyon, par Thibaud Payen, 1549,in-ré, au témoignage de Du Verdier, r, 331.

Bibl. Nat. - Mazar. - Cartier.

113 TRAICTÉII Contre l'erreur vieilli ET RENOVVELLÉ,II DES PREDE-IISTINEZ. Il'' II Par M. Claude d'Espence, Docteur" en Theologie. !1[Marque Vip. s.a.] Il ALYON,II PAR JEAN DE TOVRNES.II M.D.XLVIII.Il Auec Priuilege. In-8 de 4 ff. prélim. non chiff., 202 pp. chiff.,4 pp. non chiff. [203-206] et r f. blanc. Ital.

Collation: Titre, contenant au verso 1'"Extrait du Priuilege" accordé pour troisans à commencer du jour et date des presentes, à Jean de Tournes, imprimeur deLyon, et "donné à S. Germain en Laye le quatrieme iour de Mars, lan de graceMil cinq cens quaràtehuit" [1549 n. s.].Ff. A2-A4, épître dédicatoire de I'auteur j.A excellent & illustre Seigneur Sire Annede Montmorency, Connestable, Grand maistre, & premier Baron de France", épî­tre datée "De Bologne au Concile. L'an 1548".Pp. 1-202, texte en 32 chapitres, se terminant p. 202 par la souscription: "De Bolo­logne au Concile l'An 1548".Pp. [203-205], "Table des matieres [chapitres] contenues en ce present traiete".P. [206], Errata pour les pp. 75, 114, et 176.Nous connaissons de cet ouvrage les adjudications suivantes: Veinant 1863, No II2,ex. cartonné (avec l'Institution d'un Prince chrestien du même auteur), 28 fr.; le mê­me 21 fr., vente Olivier Barbier, 1883 (Cat., No 822), qui l'avait fait relier en vél.bl., après l'avoir séparé de Ylnstitutùm ; on trouve d'autre part un exemplaire enmare r. de Trautz-Bauzonnet, porté à 60 fr.au Cat.de la librairie Techener,Biblt"o­poliana, 1893, No 5949, et un autre à 100 fr.,3ge Cat. Rosenthal à Munich, No 954,bel ex. mesurant 165 mm., enfin un mauvais ex. en demi-chagr. noir, adjugé 2 fr. à

la vente E. Stroehlin, 3e part., No 1625.Réimpr. à Paris, J. Ruelle, 1556, 16° (Niceron, XIII, 145).

Besançon. - Troyes. - Cartier.

114 DE VACVAN-II DI RATIONElo-11 ANNIS FERNELII Il AMBIANI Il Li­BER. "~II [Marque Vip. o.] Il LVGDVNI, Il Apud loan. Tornre­sium, & Gu-ll Iielmum Gazeium.l] 1548. In-16 de 163 pp. chiff.titre compris, l p. blanche [164], r f. non chiff. pour l'IndexCapitum, et l f. blanc. Rom.

La partie chiffrée renferme: P. [1], le titre, verso blanc.

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Pp. 3-5, Epître de "Ioan. Famelivs ad Medicinae stvdiosos", ital.Pp. 6-8, ,,Praefatio".Le texte commence p. 9 et se divise en XXI chapitres. - Il traite des conditions et

de la pratique de la saignée, dont l'auteur condamne l'abus.Très jolie impression.La première édition de ce traité est de Paris, 1545, in-8, chez Chr.Wechel (Mercklin,Lindenius renou., 1685, p. 577).

Bibl. Acad. Méd. - Lyon. - Brit. Mus.

115 REMEDES Il PRESERVATIFS Il ET eVRATIFS Il DE PESTE, Il "II Nouuel­lement composez par Il Maistre Oger Ferrier Méde-II cin, natifde Tolose. Il [Marque Vip. o.] Il A LYON, Il PAR IEAN DE TOVR­NES. " M.D.XLVIII. In-16 de 93 pp. chiff., 1 p. hl. et 1 f. bl. ;signat. A-F. Rom.

Collation: Titre, verso bl. - Pp. 3-93, Texte.Bibl. Nat. - Bibl. Acad. Méd..

116 LE CHANT Il DES SER-II AINES /1 [par Estienne Forcadel]. Aueeplusieurs autres compositions Il nouuelles.l] [Marque Vip. m.]." A Lyon, /1 par Jean de Tournes, M.D.XLvIII.Pet. in-8 de 120 pp.Y compris le titre.

L'auteur adresse son livre" à Son amy P. Sosigenes".Il y a une éd. de Paris, G. Corrozet, 1548, 16°.Cat. Rothschild, No 2878.

Arsenal.

117 DE eVRAN-II DI RATIONE II LIBRI VIII. " * Il LEONHARTO FVeHSIOIl MEDIeO AVTORE. Il 4-11 Nunc demum aucti, & multis locis reco­gniti, " cum Indice rerum omnium copiosiss. /1 [Marque Vip. o.] IlLVGDVNI, Il Apud Ioan. Tornœsium, & Gu-II lielmum Gazeium.Il 1548. In-16 de 881 pp. chiff., titre compris, 1 p. non chiff.,22 if. non chiff. et 1 f. blanc. Ital.Collation: le titre; verso blanc.Pp. 3-14, Epître dédicatoire "Illvstrissimo Principi ac domino Dn. CHRISTOPHORODUCI VUIRTENBERGENSI & Deccensi, comiti Montis belgardorum, domino suo c1e­mentissimo, Leonhartus Fuchsius medicus". Epître datée: "Tubingre, Calendis

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Martii, Anno M.D.XLVIII". Dans cette pièce, Fuchs attaque vivement la médecine desArabes, dont les principes sont suivis, dit-il, par la presque totalité des médecins enAllemagne, et lui oppose l'école de Galien, dont son ouvrage a pour but de remettreles méthodes en honneur. Bien peu de personnes, en effet, sont actuellement enétat de comprendre Galien, car, dit Fuchs: "Quotus enim quisque est è Germanisenostrœ medicis, qui levem saltem grœcœ linguœ, item stirpium & dissectionis peri­tiam habeat ?". C'est pourquoi il n'a pas hésité à rééditer pour la troisième fois sonlivre avec des corrections et des augmentations, d'autant plus que Jean Oporin,l'imprimeur de Bâle, l'y engageait vivement: "propter distracta iam omnia proximœeditionis exemplaria". Cette réimpression sera d'autant mieux accueillie, qu'aux cinqlivres déjà parus, il en a ajouté trois autres sur des matières chirurgicales "quorumunus quidem de vulnerum, alter de vlcerum, & tertius de fracturarum ac luxatio­num curatione tractat", Ces trois livres nouveaux sont surtout tirés de Galien, PaulAetius et Guidon,avec la collaboration de Ioannes Tagaulcius.Fuchs avait eu d'abordl'intention d'y joindre encore trois autres livres: "De vsitata huius temporis com­ponendorum medicamentorum ratione", mais leur étendue l'a engagé à renoncer àce projet et à les joindre à un Compendium medicinœ qu'il a naguère publié.Les pp. 15-881 contiennent le texte en 8 livres dont voici le détail:

Liu. l, II, III, De medendis singularum partium corporis humani, à summo capitead imos vsq; pedes malis. - Lib. IV, De sanandis febribus. - Liv. V, De medendistumoribus prœter naturam. - Lio, VI, De Medendis vulneribus. - Ce livre ren­ferme pp. 688-695 la reproduction gravée sur bois de 10 instruments de chirurgie,pinces et ciseaux, dont l'explication se trouve aux pp. 686-687, sous le titre de: "Ins­trumenta a telis atque infixis alüs rebus extrahendis idonea, & necessaria". - Liv.VII. De medendis ulceribus. - Liv. VIII, De medendis fraeturis & luxationibus.On y trouve également, p. 874, deux figures sur bois représentant, l'une un appareilpour la réduction des fractures de la cuisse, l'autre pour la fracture du tibia. Fuchsles appelle glossocomi d'après Hippocrate.

Les 22 ff. non chiff. contiennent l'Index rerum qui commence à la p. [882] ; le versodu dernier est blanc. Jolie impression en italique.-Notes marge Il y a une éd. deParis, Gazeau, et une de J. Bocard, 1548, in-re (Bibl. Nat.). Première éd., Bâle,Oporin, 1542, 8°.

Troyes. - Vadiana, Saint-Gall.

118 MORBORUM l' INTERNORVM Il propè omnium curatio breui me-Ilthodo comprehensa, ex Gale-" no prœcipuè, & Marco" Gat­tinaria, Il per Il IAcoBVM SYLVIVM MEDI- Il CVM SELECTA. II Om-

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nia nunc denuo summa cum dili- Il gintia in lucem emissa.1I [Mar­que Vip. o.] Il LVGDVNI, Il Apud Ioan. Tornœsium & Gu- liliel­mum Gazeium. " 1548. In-16 de 145 pp., le v<> de la dern. portela marque Pris., plus 3 ff. bl. Rom.

Brït. Mus.

119 La Paraphrase du second: troisième et quart liure des institutionsForenses, ou pratique judiciaire de Iean Imbert (tr, par Guill.Limandas). A Lyon, par Jean de Tournes, 1548.

Du Verdier, II, 104.

120 L. COELII Il LACTANTII JI FIRMIANI ll~ Il Diuinarum Institutio-IInum LIB. VII. Il De Ira Dei LIBER 1. Il De Opificio Dei LIBER 1.

II Epitome in libros suas, Liber acephalos. Il Carmen de l Phœnice IlResurrectione Dominica. II Passione Domini. " Omnia ex castiga­tione Honorati Fasitetij Il Veneti pristinœ integritati restituta. 1;

[Marque Vip. o.] II LVGDVNI, II Apud Ioan. Tornœsium, & Gu-IIlielmum Gazeium.. 111548. In-16 de 787 pp. chiff., titre compris,1 p. et 22 ff. non chiff. pour l'Index; le VO du dernier f. est blanc.Ital.

On trouve au verso du titre la courte notice biographique de S. Jérôme sur Lac­tance, sous la rubrique: "Ex Hieronymo de viris illustribus".Les pp. 769-780 renferment l'" Interpretatio Dictionum Grœcarum, quœ in Lac­tantio reperiuntur : recensense, emendanteq; Marco Masuro".Enfin, pp. 781-787 : "Laetantii Errata, quibus ipse deceptus est, per AntoniumRaudensem theologum collecta & exarata". - Ces Erreurs de doctrine, au nombrede 53, ne portent que sur les 7 livres des Institutions divines.Première édition de Laetance donnée par Jean de Tournes, qui a suivi le texte del'aldine de 1535. Elle est parfaitement exécutée.

Brit. Mus. - Bibl. Nat. de Florence.

121 LE MANVEL 1j CALENDIER, [sic] 1/ jI/Par lequel est facile savoirle lieu& discours Il du Soleil & de la Lune, ensemble les Il festes fixesou mobiles, en Leglise Il Romaine celebrees. Il ilil Par maistre MA­NAVLD Engal- Il fred Medicin [sic] d'Ales. [Anagramme de André

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Moel Flamand, d'après une note de l'art. Manauld de Du Ver­dier]. Il [Marque Vip.!. 1] II A LYON, 1/ PAR IEAN DE TOVRNES. IlM.D.XLVIII. In-8 de 55 pp. chiff., titre compris et 1 p. blanche fi­nale. -Rom.

Collation: le titre, dont le verso est blanc. -Pp. 3-5, Epître de "M. Engalfred aubenivole Lecteur", épître datée "d'Ales ce x. de Septembre, Lan de grace, 1547".­Cette pièce est assez eurieuse,parce que l'auteur y annonce la découverte des ballons.En effet, après s'être élevé contre ceux qui, ayant acquis quelque connaissance utile, laveulent garder jalousement cachée,il ajoute: «Et si nous voulons par charité commu­niquer tout ce peu que nous savons, ie crois que en brefnoz successeurs trouuerontl'art de aller par l'air, comme les oyseaux, ainsi que noz ancestres ont trouué dealler par leau, comme poissons. Qui est la cause dont iay esté esmu à rédiger ennostre langue maternelle, le Manuel calendier, par LEglise Romaine iadis accordé,& par icelle long temps obserué ».

Les pp. 6-7 renferment une Ballade au mesme Lecteur,dont les vers sont fort mau­vais; et les pp. 8-9 un" Prologue" exposant le but et la matière de l'ouvrage. "En­core, dit l'auteur, que plusieurs gens sauans ont traité du calendier romain,... siest-il que nulli (ce me semble) l'ha mieux situé que Dionysius petit abbé Romain,quand l'ha mis dens la main gauche, instrument que ne pouuons perdre... Maispource que ledit Abbé (l'appelant compot) l'ha escrit en vers plustost Barbares queLatins, auecques tenebreuse difficulté, iay deliberé le rediger & mettre en nostrelangue familiere par VIII Chapitres, le plus brieuuement que faire se pourra: dimi­nuant & coupant ce que m'appert superflu, y adioustant ce qui est necessaire, apresauoir inuoqué layde du Createur...".Le Manuel Calendier est effectivement l'exposé d'une méthode mnémotechnique

destinée à faciliter les calculs élémentaires d'un calendrier perpétuel et basée sur lesarticulations des doigts de la main gauche. - Les explications de l'auteur sont illus­trées de 12 figures de la main, portant divers chiffres, lettres et mots et occupant les

pp. 10, II, 13, 14, 18, 19, 21, 22, 35, 36, 46, 47.Enfin, voici les titres des 8 chap. de l'ouvrage: I. Du cic1e du soleil. - 2. De lalettre dominicale. - 3. Du bissexte. - 4. Des 12 moys de l'an, des 12 signes du ciel,des Calendes, Nones & Ides. - 5. Des Festes fixes. - 6. Du cicle lunar. - 7. DesFestes mobiles. - 8. Des Ieusnes & Veilles par l'Eglise commandees.

Bibl. Nat. - Grenoble. - Gênes.

122 Mesuae opera. Lugduni, l. Tornaesius et G. Gazeius, 1548, 8°.

Bibl. Nat. - Bordeaux. - Le Mans.

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Page 110: Bibliographie des éditions des de Tournes, imprimeurs lyonnais · où il s'est payé 345 francs. Actuellement dans la bibl. James de Rothschild (Cat. IV, No 2748). Le Chevalier chrestien

123 GVLIELMI II PARAD1NI ME-Il MORIAE No-lI STRAE Il * Il LIBRI QVA­TVOR. Il [Marque Vip. s. a.] Il LVGDVNI, Il ApVD IOAN. TORNAE­SIVM. Il M.D.XLVIII. Il Cum Priuilegio ad quadriennium. In-fol. de8 pp. chiff. pour les liminaires, 182 pp. chiff. et 7 ff. finaux nonchiffrés. Rom.

Collation: le titre dans l'encadrement du Midas.Au verso: Priuilege du Roy, accordé à "nostre bien aymé maistre Guillaume Pa­radin, demourant audit Lyon", pour 4 ans et daté de "Fontainebleau, le vij. iourd'Octobre, Lan de grace mil cinq cens quarante sept".Pp. 3-6, "Reverendissimo in Christo patri, ac principi illvstriss. Dn. Carolo a Lo­tharingia SS. Romanae Ecc1esiae Cardinali digniss. Rhemorvm Dvci, Archiepisco,Gvlie1mvs Paradinvs S.P. D. [à la fin] "Lugduni quinto Idus Septemb. M.D.XLVII".

D'après un passage de cette préface, ce serait Guillaume de Langay [Langacus]qui aurait engagé Paradin à rédiger cet ouvrage.P. [7], 5 vers grecs sous le titre: "Nicolavs Borbonivs poeta Vandop. ad Leetorem",dans le bel encadrement arabesque de 1381 sur 117h

La p. [8] est blanche.Le texte en 4 livres comprend le règne de François 1er • Il est divisé en un certainnombre de Chapitres, munis de titres de départ mais non numérotés.Les 7 ff. finaux comprennent:"Index Memorabilivrn Rervm", II pp."Errata quœdam ob intricatam archetypi scripturam commissa", 2 pp.Enfin 1 page blanche.Superbe édition; papier No 1.

Bibl. N:lt. - Auxerre. - Carpentras. - Le Mans. - Lille. - Lyon. - Tours.­Troyes. - Brit. Mus. - Berne.

124 Les Vies de huit ex- Il CELLENS ET RE- Il nommez personnagesGreez & Rom Il mains, mises au parangon lune de lau Il tre : es­crites en Grec par Plutarque Il de Cherronee : & depuis transla­tees Il par le commandement du treschre- Il stien Roy Françoispremier de ce no, Il par feu reuerend pere en Dieu, mes- Il sireGeorge de Selue, en son viuant Il Euesque de la Vaur. Il [Mar­que Sen.] Il ALYON, II PARIEAN DE TOVRNEs.ll M. D.XLVIII. In-16de 791 pp. chiff., titre compris, 1 p. blanche [792], 1 f. portant lamarque Pris. au rv, blanc au VO et 3 ff. blancs finaux. Rom.

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