benoit bourguignon - yapla · pour réseauter efficacement, rien ne peut remplacer des rencon-tres...

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FÉVRIER 2016 | VOLUME XXXIV | N°2 www.ambaq.com En partenariat avec QUAND SCIENCES ET GESTION FONT ALLIANCE MISSION DE TRANSFORMATION : COMMENT S’Y PRENDRE ? LES MBA BOUGENT EN MONTÉRÉGIE BENOIT BOURGUIGNON UN HOMME INSATIABLE

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F É V R I E R 2 0 1 6 | V O L U M E X X X I V | N ° 2

www.ambaq.com

En partenariat avec

QUAND SCIENCES ET GESTION FONT ALLIANCE

MISSION DE TRANSFORMATION : COMMENT S’Y PRENDRE ?

LES MBA BOUGENT EN MONTÉRÉGIE

BENOIT BOURGUIGNON UN HOMME INSATIABLE

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BULLETIN OFFICIEL DE L’ASSOCIATION DES MBA DU QUÉBEC1370, Notre-Dame Ouest, Montréal (Québec) H3C 1K8Téléphone : 514 323-8480 | Télécopieur : 514 282-4292www.ambaq.com

CONSEIL D’ADMINISTRATION 2015-2016PRÉSIDENT DU CONSEILJean-Luc Geha | Professeur invité | HEC MONTRÉAL

PRÉSIDENTELucie Chouinard | Directrice principale | MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l.

PRÉSIDENT SORTANTMe Jean-Sébastien Lamoureux | Directeur | Cabinet de relations publiques National

SECRÉTAIRE-TRÉSORIERJohn Lanni | Vice-président régional, Québec Leclerc Distribution | Financière Sun Life (Canada)

ADMINISTRATEURS(TRICES)Julie Bergevin | Vice-Présidente | Groupe AdèleMe Jean-Sébastien Lamoureux | Directeur | Cabinet de relations publiques NationalDominique Vézina | Vice-Présidente-conseil Gestion des risques-revenu fixe et stratégie de superposition, Direction des risques | Caisse de dépôt et placement du QuébecMe Claude Auger | Associé | Fasken MartienauAnand Beejan | Associé | Raymond Chabot Grant ThorntonLuc Bisaillon | Directeur général | Groupe des entreprises nationales | RBC Banque RoyaleJean-Pierre Chabot | Vice-président, opérations | La Financière Sun LifeSylvie Chagnon | Présidente du conseil d’administration | Financière agricole du QuébecFrançois Gagner | Directeur de la vérification diligente et du redressement | Fonds de solidarité FTQIsabelle Maréchal | Animatrice, Réseau Cogeco; Vice-présidente, Novidev Active; Présidente, Les productions Isabelle Maréchal.Natalie Roussel | Directrice - Relations gouvernementales et institutionnelles | HEC Montréal

BUREAU DE DIRECTION 2015-2016PRÉSIDENTELucie Chouinard | Directrice principale | MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l.

SECRÉTAIRE-TRÉSORIER John Lanni | Vice-Président régional, Québec Leclerc Distribution | Financière Sun Life (Canada)

VICE-PRÉSIDENT(E)SCERCLES D’ÉCHANGES Mireille Fortier | Conseillère Marketing | Seleno Marketing

COMMUNICATION ET RÉSEAU SOCIAUXGeneviève Carle | Présidente | Services CGC

GALA Anju D Bissessur | Directrice TI – Leader Canada | Merck

MEMBERSHIP ET FIDÉLISATION Carl Villeneuve | Ingénieur de Solutions | Software AG

MIDIS-CONFÉRENCESAlex-Sandra Thibault | Associée / Chargée de projets | Cabinet relations publiques NATIONAL

RÉGION DE QUÉBECÉlodie Camirand | Avocate | Norton Rose Fulbright Canada S.E.N.C.R.L., s.r.l. / LLP

RÉGION DE LA MONTÉRÉGIEGeneviève Héon | Responsable des communications | parti Action Longueuil - Équipe Caroline St-HilaireYannick Lepage | Spécialiste SSE - gestionnaire | Thomas and Betts

RÉGION DE SHERBROOKERobin Poulin Lemieux | Coordonnateur marketing | Destination SherbrookeGuylaine Fisette | Conseillère en communication | Cégep de Sherbrooke

RELATIONS AVEC LES UNIVERSITÉS France Leclerc | Directrice principale de production | Mosaïque surface

ACTIVITÉS NOUVELLES Berverly McLaughlin | Gestionnaire | SDL International

ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES Yves Boileau | Consultant en gestion d’actifs, conformité et conseil stratégique

COMITÉ STRATÉGIEXavier Ochs | Conseiller principal, Planification stratégique | Téléfilm Canada

COMITÉ DU BULLETINGeneviève CarleYves BoileauHéloïse Ouimet

PERMANENCEHéloïse Ouimet | Directrice généraleMylaine Dubois | ComptableJosiane Fontaine-Zuchowski | Responsable Événements & Service aux Membres

SUPERVISION DE L’ÉDITIONGestias

GRAPHISTEAlex Jean | Financière Sun Life

IMPRIMÉService des documents Canadiens Services d’impression, Financière Sun Life (Canada) Inc.

Dépôt légal : ISSN 4001-2638 Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale du Québec

AGENDA 2016NE MANQUEZ PAS LES ACTIVITÉS DE L’AMBAQPOUR INFORMATION ET RÉSERVATION SERVICE AUX MEMBRES514 323-8480 ou www.ambaq.com

21 janvier 2016Échanges et découvertesMini-conférence par Manon Blondin, MBA et coach d’affairesVisite du Club sportif MAA rénové et cocktail de réseautage

27 janvier 2016Région de Québec Activité découverte et réseautageVisite de l’usine de Fumoir Grizzly à Saint-Augustin-de-Desmaures

27 janvier 2016Région de l’Estrie Bâtir des A-teams : l’art de s’entourerCocktail et conférenceConférencier: M. Jocelyn Brouillard

17 février 2016Midi-conférence M. Pierre LapointePrésident & chef de la direction ArcelorMittal Exploitation minière Canada

25 février 2016Échange et découvertes Visite exclusive du centre de distribution automatisé Sobeys - IGAPrésentation par M. Yves Bigaouette, directeur principal, Sobeys

16 mars 2016

1 mars 2016

Midi-conférence M. Christian GagnonPrésident & directeur général Ciment McInnis

Région de Québec Activité découverte et réseautagePrésentation de l’univers du Whisky et dégustationAnimée par Monsieur Patrick Bourassa, expert en Whisky et fondateur du club de scotch Whisky Club

13 avril 2016

31 mars 2016

Midi-conférence M. Chirfi GuindoPrésident & directeur général Merck Canada Inc.

Région de l’Estrie Cocktail et conférenceConférencier : M. Nicolas Bélanger, directeur généralOrchestre symphonique de Sherbrooke

12 mai 2016

18 mai 2016

Échanges et découvertes Visite du Port de Montréal et cocktail de réseautage

Midi-conférence M. Vincent ChornetPrésident & chef de la direction Enerkem

1 juin 2016Midi-conférenceM. Martin ThibodeauPrésident, Direction du Québec RBC Banque Royale

MISSION

L’Association des MBA du Québec a pour mission la promotion de ses membres et la valorisation du titre MBA. Pour ce faire, l’association offre des services et des activités de réseautage, d’échanges, de visibilité et de développement qui contribuent à l’enrichissement professionnel de ses membres.

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FÉVRIER 2016 | MBA 3

Sommaire

4 MOT DE LA PRÉSIDENTE MBA ET PH.D.

5 UN HOMME INSATIABLE

7 QUAND SCIENCES ET GESTION FONT ALLIANCE 10 LA GESTION DES CONNAISSANCES

12 MISSION DE TRANSFORMATION : COMMENT S’Y PRENDRE?

14 SAVEZ-VOUS DÉLÉGUER? 16 ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES : VISITE DU BUREAU GOOGLE DE MONTRÉAL

19 LES MBA BOUGENT EN MONTÉRÉGIE !

21 CAROLINE NÉRON ET MARTIN-LUC ARCHAMBAULT : VIVRE LA VIE D’ENTREPRENEUR

Partenaires Prestige Platine Partenaires Prestige Argent Partenaire associatif Partenaires de saison

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4 MBA | FÉVRIER 2016

Mot de la présidente

MBA et Ph.D.Nous tous, MBA, avons plusieurs points en

commun et c’est ce qui nous rassemble au sein

de l’AMBAQ. Nous sommes tenaces, persévérants

et curieux, nous avons de l’ambition, sans compter

que nous cherchons à nous dépasser constamment.

Notre plaisir consiste à chercher, comprendre,

élucider, cogiter, proposer, innover, imaginer.

Notre quête du Graal ne cesse jamais. C’est pour-

quoi certains d’entre nous feront un doctorat, ce

qui n’est pas une mince affaire. Le doctorat

représente un énorme investissement en temps

et en effort. En effet, plus du tiers des candidats

abandonnent avant la fin, tandis que plusieurs y

consacrent neuf années durant lesquelles ils

naviguent en dehors du cours régulier de la vie.

Chapeau à ceux et celles qui réussissent à mener

leur projet jusqu’au bout.

D’autres MBA poursuivent leur quête au travail.

Tel est le cas de notre MBA de l’année, M. Robert

Coallier, chef de la direction d’Agropur coopéra-

tive. Le jeudi 12 novembre dernier, l’AMBAQ

a tenu son prestigieux gala qui honore à chaque

année un MBA s’étant particulièrement illustré

au cours de sa carrière. M. Coallier est un exemple

de rigueur et de persévérance. Il avait un plan de

match précis, qu’il a exécuté de façon magistrale :

après avoir amélioré l’efficience et la rentabilité de

l’entreprise, il a réussi à positionner solidement

celle-ci au Canada, puis il s’est lancé à la conquête

du marché américain, notamment au moyen

d’acquisitions. Aujourd’hui Agropur compte une

quarantaine d’usines et 8 000 travailleurs. Bravo

M. Coallier, nous sommes fiers que vous soyez

des nôtres!

L’AMBAQ a pour mission de valoriser le titre

MBA et de promouvoir l’intérêt de ses membres,

ce qu’elle fait par l’entremise d’une grande variété

d’activités. Pour profiter de votre statut de membre

et être à votre tour valorisé et reconnu dans ce

réseau privilégié, nous vous encourageons à

participer et à vous joindre à nous! Pour réseauter

efficacement, rien ne peut remplacer des rencon-

tres en personne.

Au nom de toute l’équipe de direction, je vous dis

à bientôt, et je vous souhaite,

Bonne année 2016 à tous!

Vous avez un intérêt?

Mireille Fortier, MBA [email protected]

Recrutement pour les Cercles d’échanges

Si vous avez envie de rencontrer des membres pour créer des relations, brasser des idées, échanger de l’information et profiter de l’expérience des autres, inscrivez-vous à l’un de nos cercles d’échanges. Les rencontres ont lieu une fois par mois et portent sur des sujets suggérés par le groupe. Il y a encore quelques places de disponibles. Pour plus d’information, consultez la page Cercles d’échanges sous l’onglet Activités du site Internet de l’association : www.ambaq.com.

Lucie Chouinard, MBA Directrice principale, Services-conseils 514.228.7841 [email protected]

Lucie Chouinard, MBA, est directrice principale et experte-conseil auprès de MNP à Montréal. Lucie travaille avec les entreprises pour développer et mettre en place des stratégies qui leur permettront d’atteindre leurs objectifs d’affaires, que ce soit par des exercices de planification stratégique, la préparation et la mise en œuvre de plan marketing ou la restructuration des équipes de ventes. Lucie est présidente au bureau de direction de l’AMBAQ, et membre du conseil d’administration de Cintech agroalimentaire.

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FÉVRIER 2016 | MBA 5

Un homme insatiable

Comprendre comment le fournisseur réagit aux pressions coercitives de son client, tel est l’objectif du doctorat de M. Bourguignon. Pourtant, son cursus académique et son parcours professionnel ne lais-saient en rien présager sa future vie de doctorant si ce n’est son envie intrinsèque qui le suit depuis plusieurs années. « Souvent, entre collègues, autour d’un café, on se demandait ce qu’on ferait si on gagnait au 6/49, déclare celui qui est aussi chargé de cours en marketing à l’UQAM ainsi que chef de sa propre entreprise Cogniox. Je leur ai toujours répondu que je retournerais à l’université pour faire un doctorat. » Une réponse quelque peu inhabituelle pour le détenteur d’un MBA d’une cinquantaine d’années à la carrière professionnelle déjà bien

remplie. En effet, le MBA étant une maîtrise profes-sionnelle, il est très rare qu’après son obtention, les étudiants se lancent dans l’écriture d’une thèse. Pourtant, l’envie de devenir un jour docteur était la-tente chez cet homme qui marche au coup de cœur. Au départ, rien ne le prédestinait à devenir docteur : journaliste radio pendant douze ans, M. Bourguignon se rend compte qu’il ne possède pas ce petit plus que peuvent avoir un Alain Gravel ou une Céline Galipeau avec qui il a travaillé. Le commerce l’ayant toujours intéressé, il décide de devenir propriétaire d’une bijouterie en parallèle de son activité journalis-tique. Grâce à cette plongée dans le monde des affaires, ce féru de business comprend qu’il a

Un sujet de thèse, voilà ce que doit le doctorant Benoit Bourguignon à son MBA et à ses expériences professionnelles qui en ont découlé. Des sources d’inspiration qui lui ont permis de se lancer dans un doctorat à plus de cinquante ans.

Benoit Bourguignon

Ludivine Maggi

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quelques lacunes pour gérer un commerce. Lui qui a tout appris sur le tas jusqu’à ses 30 ans décide de reprendre ses études à la suite de la fermeture de son commerce. « J’ai vu une annonce pour le MBA pour cadres à l’UQAM, se souvient-il. À l’époque, la radio était encore à son âge d’or. J’ai pu prendre une année sabbatique sans solde pour faire un MBA. » Quand il rencontre le directeur du programme, M. Bourguignon sait que rien n’est joué d’avance : il n’a que peu d’expérience et, surtout, pas de baccalauréat en poche, seulement quelques cours pris dans le cadre d’un certificat en arts et sciences à l’UdeM. « Il a été très intéressé par ma candidature quand il a su que j’étais journaliste, car l’année précédente, un étudiant de cette profession avait très bien réussi », soutient le doctorant.

Un autre universLe mot « révélation » pourrait être utilisé pour qualifier son année passée au sein du MBA pour cadres de l’UQAM. À tel point qu’il ne retournera jamais dans le monde du journalisme. « J’ai découvert un autre univers, reconnaît l’ancien étudiant au MBA. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur plein de choses dont je connaissais l’existence, mais dont j’ignorais les bases. » Au cours de son diplôme, il reconnaît avoir été à deux doigts de poursuivre en doctorat. Un choix atypique après l’obtention d’un diplôme orienté vers la vie professionnelle. Toutefois, une offre d’emploi mettra un terme à son hésitation. « J’ai eu la possibilité de faire un changement de carrière et de m’orienter dans le secteur des ventes industrielles chez WILCO Inc. [une filiale de Rock-Tenn, un fabricant nord-américain de carton ondulé et de consomma-tion], se rappelle-t-il. Je me suis dit “Pourquoi pas?”, d’autant plus que les conditions me convenaient parfaitement. » Successivement représentant, direc-teur adjoint ventes et marketing, directeur ventes et marketing, et enfin vice-président des ventes, le doctorant a gravi tous les échelons de cette entreprise en une vingtaine d’années. Une carrière à laquelle il n’aurait jamais pu prétendre sans un MBA, une vraie « carte de compétences », selon lui.

Pourtant, après son MBA, M. Bourguigon a la conviction qu’il retournera à l’université par goût. Son inscription à un DESS en finances d’entreprises à l’UQAM, alors qu’il est vice-président des ventes, entr’ouvre son retour à l’université, mais il attendra encore cinq ans avant de faire le grand saut vers le doctorat. Entre-temps, l’étudiant quinquagénaire crée sa propre affaire, Cogniox, dans laquelle il œuvre comme consultant, formateur et conférencier en en-treprise depuis 2011. Hydro-Québec, BNP/Paribas, Desjardins ou Bell Canada figurent parmi ses clients. Le déclic de la création de son propre business? « Je ne ressentais plus de satisfaction professionnelle, je voyais que j’avais fait le tour et qu’il n’y avait plus d’évolution possible pour moi », précise-t-il.

Un peu plus près du doctoratCe changement professionnel lui a ouvert par la même occasion les portes de l’université en tant que chargé de cours au département de marketing de l’UQAM. « J’ai aimé cette expérience, mais j’ai très vite compris que pour devenir professeur d’université, il fallait un doctorat, assure-t-il. J’ai recommencé à y penser, j’en ai parlé à mon superviseur qui a fini par me convaincre d’en faire un sous sa direction. » La décision a été prise autour d’un café dans un centre commercial de la Rive-Sud de Montréal raconte non sans s’en amuser Benoit Bourguignon. Depuis janvier 2014, le voilà donc à la fois chargé de cours d’environ 150 étudiants, chef d’entreprise et doctorant. Même si la préoccupation première et immédiate de cet homme infatigable est de « publish or perish » comme il le mentionne si bien, M. Bourguignon n’en oublie pas pour autant sa vie postdoctorale. Il oscille encore vers le professorat dans une université ou la consultation dans des ligues majeures dont certaines souhaitent accueillir des docteurs. Loin d’être une fin en soi, le MBA peut s’avérer au contraire le tremplin vers une nouvelle vie professionnelle ou académique. £

Il a été très intéressé par ma candidature quand il a su que j’étais journaliste, car l’année précédente, un étudiant de cette profession avait très bien réussi

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Quand sciences et gestion font allianceEntreprendre un MBA ou des études doctorales représentent dans les deux cas tout un défi! Ceux et celles qui s’engagent à emprunter ces deux voies dans leur vie sont peut-être peu nombreux mais leurs motivations n’en sont pas moins grandes quant aux impacts qu’ils peuvent créer en entreprise ou dans le milieu de l’enseignement. Car, en fait, les Ph. D. qui combinent un MBA à leur formation poussée dans un domaine particulier souhaitent mettre en pratique une foule de concepts, de théories et de processus appliqués à une réalité d’affaires. Nous pouvons dégager quelques points communs qui sous-tendent cette double formation : la curiosité d’apprendre, le goût de la recherche et de l’enseigne-ment, la perspective de faire de la consultation au sein de grandes sociétés et aussi, un retour sur investissement accru. Car disons-le, les années de cheminement académique requises pour obtenir un doctorat et un MBA représentent un investissement de temps, d’efforts et de volonté considérables! Toutefois, selon Robert Déziel, reçu Ph. D. en chimie organique de l’université de Montréal en 1983 et détenteur d’un MBA de HEC Montréal depuis 2010, l’investissement en valait le coup car son MBA « lui a

non seulement ouvert de nouveaux horizons » mais lui a permis de créer un réseau de contacts œuvrant dans plusieurs domaines au sein de divers secteurs de l’activité économique tout en lui faisant réaliser « qu’il possédait des compétences transversales pou-vant servir au développement d’affaires d’entreprises autres que du secteur pharmaceutique », souligne-t-il. Robert Déziel est Directeur régional, Québec, pour le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Il a consacré près de 30 ans de carrière en recherche fondamentale au sein de grandes sociétés de l’industrie pharmaceutique. Confronté aux transformations profondes de cette industrie dans les années 2000 et à une rareté de plus en plus prononcée pour des postes de haut niveau, il décide de retourner aux études. Il appuie sa réflexion entre autres sur ses intérêts pour le développement d’affaires et le milieu des sociétés de capital de risque, notamment dans le secteur des biotechnologies. L’avenir lui donnera raison car il sera rapidement sollicité par de telles sociétés et impliqué dans l’analyse de projets et d’entreprises en émergence. Son bagage scientifique et sa formation en gestion lui confèrent un double atout :

Denyse Thiffault, MBA Journaliste de formation, Denyse Thiffault, MBA, est conseillère, auteure, conférencière, entrepreneure et coach. Elle compte plus de vingt ans d’expérience en gestion intégrée du marketing, du développement d’affaires, des communications corporatives et affaires publiques. Elle a œuvré au sein d’organisations privées et publiques actives dans divers secteurs de l’économie. Sa feuille de route comprend plusieurs implications bénévoles au sein d’associations et de fondations des milieux de la santé, des affaires, de l’éducation et du sport.

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évaluer leur potentiel scientifique et technique mais également, leur potentiel d’affaires et de rentabilité.Après maintes réflexions, il opte pour le programme intensif de Maîtrise en administration des affaires de HEC Montréal. « Je rêvais depuis longtemps de faire mon MBA mais cela n’était pas possible en travaillant à plein temps », dit-il. À 55 ans, il réalise son rêve et comme il le dit lui-même, il est « l’un des plus âgés de sa promotion et un des rares Ph. D. » quoiqu’il observe que « de plus en plus de Ph. D. s’orientent aujourd’hui vers des programmes en gestion ». Grâce au MBA, il acquiert une formation en gestion principalement axée sur l’analyse financière et l’administration en général.Le doctorat forme des spécialistes dont l’objectif principal consiste à développer des connaissances de pointe mises à profit dans les milieux de la recher-che, de la science et de l’enseignement. Le MBA forme des généralistes aptes à décoder les enjeux inhérents à la bonne marche des activités internes et externes d’une entreprise et à mettre en œuvre des pratiques d’analyse, de décision et d’actions

touchant toutes ses fonctions : le développement stratégique de ses produits et services dans un secteur d’activité donné, la saine gestion de ses finances, le marketing et la communication auprès de ses parties prenantes, la gestion de ses ressources humaines, matérielles et technologiques, etc. C’est d’ailleurs en ce sens qu’abonde Mme Lisa Baillargeon, Ph. D., MBA, CPA, CMA, et professeure agrégée en sciences comptables à l’ESG-UQAM : « Le MBA est très pratique; il permet de développer les aptitudes de gestion, d’analyse stratégique et de contrôle. Le Ph. D. permet de développer la pensée en recherche et est plus théorique. », souligne-t-elle, ajoutant également que « les deux (formations) se complètent extrêmement bien et font appel à des compétences distinctives ». Mme Baillargeon a fait un doctorat en histoire économique et des affaires afin de pouvoir accéder à un poste de professeur dans une université. « La valeur ajoutée du MBA est que je peux à la fois m’investir dans la communauté des affaires auprès de conseils d’administration et, en même temps, contribuer à la recherche en compta- bilité grâce à mon Ph. D. », précise Mme Baillargeon.

Le MBA est très pratique; il permet de développer les aptitudes de gestion, d’analyse stratégique et de contrôle.

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FÉVRIER 2016 | MBA 9

i. Source : www.studyramagrandesecoles.com/home.php?idRubrique=790&Id=6289.ii. Source : www.studyramagrandesecoles.com/home.php?idRubrique=790&Id=6289.

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On pourrait donc dire que la combinaison de ces deux formations, MBA et doctorat, crée des « spécia- listes généralistes » en mesure de comprendre et de s’adapter à un contexte d’affaires ou de prodiguer un enseignement enrichi de connaissances pratiques reliées à la gestion courante des activités d’une entreprise. Avec un MBA, les Ph. D. qui travaillent en entreprise ou qui agissent comme conseillers auprès de dirigeants parviennent à mieux saisir les probléma-tiques d’affaires et à communiquer avec toutes les fonctions qui la gouvernent au quotidien. Avec un Ph. D., les MBA s’ouvrent à de nouvelles évolu-tions de carrière, en enseignement notamment, où les concepts théoriques et scientifiques prennent une teinte plus pratique, concrète et représentative du monde de la gestion. La science et la gestion se rencontrent et s’allient. Les scientifiques peuvent désormais avoir accès à des postes de gestionnaires, et les gestionnaires peuvent aspirer à élargir leur horizon de carrière par l’approfondissement d’une formation plus technique de leur domaine d’activité.Les études doctorales combinées au MBA permet-tent également aux candidats et candidates de tirer profit du potentiel qu’offre le milieu de la recherche en gestion. En effet, de manière générale, le Ph. D. forme des chercheurs pour qui les sujets d’intérêt peuvent s’avérer fort nombreux et profitables pour enrichir une diversité de domaines scientifiques, politiques, économiques, sociaux, environnementaux, etc. Un chercheur « définit des sujets de recherche, élabore des protocoles (…), réalise des expériences, analyse et interprète les résultats, rédige et publie des articles, dépose au besoin des licences et des brevets, participe et intervient dans des colloques et séminaires »i. Dans certaines universités françaises notamment, il existe des programmes de doctorat offerts aux titulaires d’un MBA qui les incitent à présenter un projet de recherche en vue de « former des chercheurs, des professeurs, des consultants et experts dans le domaine du management »ii en mar-keting, en finance, en droit et en ressources humaines notamment. Leurs perspectives de carrière s’orien-tent, bien sûr, vers l’enseignement de la gestion à tous les niveaux académiques mais également, vers l’entreprise privée ou le secteur public dans des postes de responsables de la recherche.Chose certaine, le goût du dépassement, la volonté d’approfondir leurs connaissances dans un domaine particulier et la perspective d’élargir leur horizon de carrière, animent fortement ceux et celles qui combinent des études MBA et doctorales. La valeur

ajoutée qu’ils apportent aux entreprises établies ou en démarrage, aux jeunes entrepreneurs, aux milieux de l’enseignement et de la recherche, est indéniable. £

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La gestion des connaissancesVous connaissez certainement la rengaine « Mieux vaut une tête bien faite, qu’une tête bien remplie ». Il faut donc d’abord apprendre à être compétent avant d’approfondir nos connaissances. Quelles seraient donc les compétences clés qui vous permettraient de faire un usage efficace de vos connaissances plutôt que d’en faire l’étalage? En voici sept, qui n’ont pas la prétention d’être l’unique réponse à la question, mais offrent un point de départ face aux enjeux auxquels tout passionné d’administration doit faire face.Connaissance de l’environnement et sens critique: Capacité de décrire les grands enjeux politiques, économiques, culturels et commerciaux ; ce qui dans un contexte mondial exige des connaissances qui dépassent le cadre de référence d’un seul pays. Le sens critique est particulièrement important pour savoir qualifier les informations reçues.

Résolution de problèmes avec une vision sys-témique: Capacité d’analyser une situation en cherchant à connaitre les causes probables et les conséquences multiples de certains faits, savoir proposer un éventail de solutions tout en étant conscient qu’aucune n’est, ni ne sera jamais, optimale.Travail d’équipe et collaboration : Capacité de collaborer pleinement avec les autres sans rivalité personnelle afin que la somme des contributions en équipe soit supérieure à la somme des contributions individuelles. Le travail d’équipe se distingue du travail en groupe. Ce dernier implique que les gens travaillent en même temps à une même tâche. Le travail d’équipe se distingue par le fait que ce n’est ni le temps ni la tâche qui unit les individus, mais plutôt le but visé et la mise en commun de leurs compétences et connaissances. Planification et mise en œuvre : Capacité de mener à bien les projets entrepris et obtenir les résultats

Sandrine Dupriez, MBA Sandrine Dupriez vit au Mexique depuis 2002. Elle est la Directrice Générale de Phonak, Connect Hearing et Advanced Bionics, trois entreprises du groupe suisse Sonova, leader mondial en solutions auditives.

Mieux vaut une tête bien faite, qu’une tête bien remplie

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visés. Il y a deux approches à la planification, l’une déterministe et l’autre constructiviste. L’approche déterministe correspond à un environnement stable, où les étapes sont définies et exécutées comme telles sans remise en question majeure. L’approche constructiviste est celle qu’il convient d’adopter dans un environnement changeant et incertain.Initiative et proactivité : Capacité à saisir les oppor-tunités quant elles se présentent et à aller de l’avant, « carpe diem », à sentir l’évolution de notre environnement et les grandes tendances, à prévoir les changements et à savoir anticiper les attentes des autres. Écoute et communication tant orale qu’écrite, formelle qu’informelle : Capacité à porter attention à

ce que notre interlocuteur a à dire, chercher à bien comprendre ce qui est exprimé (le dit et le non-dit), favoriser le dialogue, la communication. Cette dernière est l’image vivante de l’expression de notre pensée ; pour être efficace, elle doit savoir refléter celle-ci. Une personne qui a les idées claires communiquera un message, oral ou écrit, formel ou informel qui sera mieux compris.Maitrise de soi, intelligence émotionnelle et intégrité : Capacité de réagir calmement et de manière constructive en cas de provocation, d’antago- nisme ou d’hostilité. Savoir gérer son stress et les pressions auxquelles chacun fait face, se connaitre soi-même et savoir reconnaitre et accepter ses propres émotions afin de ne pas agir par impulsion. £

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12 MBA | FÉVRIER 2016

Mission de transformation : comment s’y prendre? Au fil des articles sur le sujet, nous avons présenté les situations et les défis qui motivent les dirigeants d’entreprise à recourir au Management de transition et les transformations qu’ils peuvent espérer de cette intervention. Le concept de « Management de transi-tion» a été aussi décrit comme étant l’implication d’un gestionnaire membre à part entière de l’équipe de direction au quotidien pour réaliser une mission de transformation d’une durée prédéterminée.

Le choix d’un gestionnaire de transitionSelon la complexité de la mission de transformation à réaliser, l’expérience pertinente du gestionnaire à relever les défis organisationnels rencontrés est primordiale, bien plus que sa connaissance de l’industrie de l’entreprise. De plus, que ce soit pour transformer l’entreprise en vue d’une croissance accélérée ou pour gérer une restructuration, faire face à des enjeux stratégiques et multifonctionnels nécessite un profil de généraliste plutôt qu’un profil de spécialiste : des compétences diversifiées permettent d’aborder des situations complexes.Un candidat ayant déjà occupé des postes de direc-tion d’entreprise, avec des réalisations significatives de transformation à son actif, sera privilégié par rapport à un gestionnaire qui tire sa principale expérience de la consultation. Le gestionnaire de transition est en somme l’hybridation d’un gestion-naire de haute direction, avec beaucoup d’expérience terrain, avec un conseiller en management habile com-municateur pour diagnostiquer les phénomènes, afin

de réaliser le changement. Ses aptitudes personnelles en font un leader efficace dont les connaissances s’appuient sur une formation à jour en gestion d’entreprise. On comprend maintenant pourquoi ce profil est plutôt rare.Les aspects humains sont aussi majeurs dans toute transformation : on recherchera un gestionnaire de transition qui inspire confiance et dont les valeurs personnelles s’harmonisent avec celles de l’entreprise.

Les conditions de succès d’une interventionLe choix judicieux de l’individu appelé à réaliser la mission de transformation, tel que mentionné, est la condition première d’une intervention réussie, mais cette condition n’est pas suffisante. Deux éléments essentiels forment avec ce dernier le trio de réussite: la mission de transformation est claire et partagée, et la direction appuie inconditionnellement le gestion-naire qui orchestre la transformation.La communication ainsi que la coordination des efforts sont les éléments clés d’un changement réussi. Ainsi, toute la transformation s’appuie sur une mission clairement définie et aussi partagée avec les mem-bres influents de la direction. Cette communion de vision permet l’engagement des individus à trans-former les situations, les modes et les moyens de faire lorsque requis. Même si les résistances se manifestent au sein des employés, la compréhension des enjeux par les parties et l’appui inconditionnel donné au gestionnaire de transition permettent de traverser plus harmonieusement les turbulences.

Louise Bernard, MBA Gestionnaire de transition chez Compas stratégique louise.bernard @compasstrategique .com Gestionnaire aguerrie à profil entrepreneur, l’auteure œuvre depuis près de 30 ans au sein d’entreprises des secteurs manufacturier et technologique comme gestionnaire de projets, conseillère en management et dirigeante d’entreprise au sein des PME. Designer industriel rompue à la gestion de l’innovation, détenant un certificat en gestion d’entreprise et un MBA exécutif, elle soutient avec succès depuis plus de quinze ans des dirigeants d’entreprise dans des missions de transformation. De plus, elle partage ses connaissances à titre de conférencière, mentor et administrateur de société. Elle encourage le regroupement des praticiens en management de transition en une communauté de pratique au Québec. (ca.linkedin.com/in/louisebernard)

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FÉVRIER 2016 | MBA 13

Le déroulement d’une mission de transformationUn changement significatif dans une organisation ne peut pas se réaliser en quelques semaines.Une mission de transformation requiert l’implication des acteurs et du temps pour que les changements soient valables et durables. Les missions ont en général une durée minimale de 6 mois et peuvent s’échelonner sur plus de douze mois. Avant de démarrer la mission, le gestionnaire de transition s’assure de clarifier le contexte et les motifs de transformation, qu’ils soient partagés par toute la direction, et de préciser l’objet et la durée de la mission.Le gestionnaire aura aussi un rôle particulier et un titre dans l’organisation, le temps de son passage; les employés pourront cerner son rôle et positionner son pouvoir de demander et d’influencer les opérations. De plus, les équipes fonctionnelles ou matricielles que dirigera le gestionnaire de transition seront identifiées. On mettra en place les mécanismes de communica-tion entre le gestionnaire de transition et le donneur d’ordre, ce dernier étant le client ultime à qui le ges-tionnaire de transition rendra des comptes et fera régulièrement rapport des situations et de l’avance-ment de sa mission.Quand ces éléments sont en place, la mission débute : le gestionnaire précise le plan d’action, orchestre sa mise en œuvre et gère l’opération en découlant. Il s’assure de mettre en place les éléments pour assurer la pérennité des activités après son départ.

Les résultats de la missionUn individu ne peut pas, à lui seul, transformer une organisation, c’est un effort de concertation. En effet, la transformation de l’entreprise demeure la responsabilité de ses dirigeants car ils sont seuls à pouvoir l’exécuter dans tous ces aspects. Le gestionnaire de transition agit comme pilote et catalyseur du changement. Il fournit son savoir-faire et son expertise avec l’objectif de réaliser la mission avec les ressources que l’entreprise voudra bien mettre à sa disposition dans le temps alloué. En conclusion, le gestionnaire de transition est la bougie d’allumage et le moteur d’urgence pour mener le bateau vers un nouveau port. £N’hésitez pas à partager vos réflexions sur le sujet : [email protected]

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14 MBA | FÉVRIER 2016

Savez-vous déléguer?Vous le savez sûrement, une des façons les plus sûres de gagner du temps est la délégation. Mais ce n’est pas tout de déléguer, il faut déléguer plus et surtout mieux! Selon la majorité de gens, c’est une des tâches les plus difficiles à faire!En fonction de notre style ou de nos forces, nous pouvons avoir tendance à déléguer plus, déléguer moins, ou déléguer plutôt certains types de tâches. En réalité, bien que cet aspect soit réel, il faut surtout considérer la tâche elle-même :• Quels sont les délais – si je délègue, est-ce que

j’ai suffisamment de temps pour refaire la tâche, si requis?

• Quelles seraient les conséquences si la tâche n’était pas faite à temps?

• Et si elle devait être livrée en deçà du niveau de qualité voulue?

À partir du moment où on décide de déléguer, il s’agit maintenant de mieux déléguer. Difficile, certes (ça

prend en tout cas un certain doigté ou un doigté certain), mais pas si compliqué que ça…

1. À qui?Différentes motivations peuvent diriger votre choix :• Gagner du temps – en déléguant les tâches

à quelqu’un qui peut les faire à moindre coût ou en moins de temps, vous améliorez votre taux de productivité.

• Gagner de l’argent – en réorientant votre temps sur des activités à plus haut rendement, vous augmentez votre profitabilité.

• Contribuer – Aider vos employés ou vos collabo-rateurs à améliorer des compétences qu’ils aimeraient développer (en leur permettant de prendre certains mandats sous votre supervision, lorsque le temps vous le permet) est une excellente façon de redonner au suivant. Vous développerez des relations d’affaires durables et mutuellement profitables.

Geneviève Carle, MBA, PMP Conférencière, entrepreneure et coach, Geneviève compte plus de vingt-cinq ans d’expérience en gestion. Ayant une grande soif de savoir, elle a cumulé les accréditations, telles gestion de projet (PMP), amélioration des processus (méthodes Lean, Six Sigma, PPCP) et gestion du changement (PCM), et optimisé ces notions dans sa pratique, qui inclut également plusieurs OSBL au fil des années. Geneviève s’implique également activement au sein de regroupements bénévoles communautaires et d’associations des milieux de la santé, des affaires et de l’environnement.

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FÉVRIER 2016 | MBA 15

2. Comment?Lorsque vous déléguez, vous remettez un nouvel objectif à votre employé ou collaborateur. Pensez: SMART• Spécifique (anglais : Specific) : La spécification

de l’action doit être clairement établie. On utilise parfois le terme « Simple » ;

• Mesurable (anglais : Measurable) : Avoir des indicateurs chiffrés, d’une source fiable et reconnue par le collaborateur;

• Accessible : (anglais : Attainable) On dit parfois Atteignable, Il doit être réalisable et reposer sur la motivation et l’expertise du collaborateur ou être réajusté si le contexte change;

• Réaliste ou Pertinent (anglais : Relevant): Il doit être directement lié à l’activité du collaborateur / responsable;

• Temporellement défini (anglais : Time-bound) : Il doit être défini dans le temps, avec une date de fin et éventuellement des jalons (Milestones);

3. Les suivis :Il sera aussi important de se questionner sur les besoins de suivis / coaching requis, en fonction du type de personnalité de chacun, du niveau de confiance établi, du niveau d’expertise, etc.

Dans tous les cas, un certain niveau de suivi est néces-saire et il faut souvent se donner des indicateurs. Il existe aussi un acronyme SMART pour les indicateurs:• Significatif;• Mesurable;• Activable (le responsable doit pouvoir agir sur

l’indicateur);• avec un Responsable de l’indicateur• Temporel (défini dans le temps).Notez qu’une certaine version de l’objectif SMART inclut les suivis en le renommant SMARTER:SMART +• Evaluable (anglais : Evaluate) ;• Réévaluable (anglais : Reevaluate).

4. L’importance de la pleine acceptation des conséquencesFinalement, une fois que vous avez décidé de déléguer, il vous importe de bien faire les choses, car vous demeurerez toujours pleinement responsable des résultats et de la manière dont vous avez choisi de les accomplir.Je suis persuadée qu’en mettant ces quelques trucs en pratique, vous apprécierez de plus en plus l’art de la délégation – et ses résultats bienfaisants! £

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Réaliste ou Pertinent (anglais : Relevant): Il doit être directement lié à l’activité du collaborateur / responsable.

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Échanges et Découvertes : Visite du bureau Google de MontréalLe 14 octobre, près de 70 membres de l’AMBAQ ont eu la chance de participer à une visite exclusive du bureau Google de Montréal. Les membres de l’AMBAQ ont pu constater que ce bureau hors du commun possède des aménagements dits «Googley» tels qu’un mur d’escalade et une salle de musique. Les responsables des activités montréalaises ont exposé la philosophie de gestion des ressources humaines en vigueur chez Google. Cette approche s’appuie sur divers éléments comme une structure de supervision minimale, des aménagements pour favoriser la motivation et la rétention du personnel

ainsi que la recherche d’employés recrutés non pas pour répéter ou optimiser des solutions, mais plutôt pour réaliser des projets qu’ils ne savent pas faire, ce qui les force à sortir des sentiers battus. Le bureau compte une équipe d’ingénieurs qui tra-vaille principalement sur le navigateur Chrome, la sécurité et le projet Safe Browsing, ainsi qu’une équipe de vente qui aide les entreprises locales à croître avec la publicité en ligne (Adwords, Double-Click) et les solutions pour entreprises Google for Work (Gmail, Drive, Google Apps). £

Yves Boileau, MBA, CIM Yves compte plus de trente ans d’expérience dans l’industrie financière, ayant travaillé comme analyste financier dans les valeurs mobilières, analyste du crédit des sociétés dans une agence de notation, gestionnaire de portefeuilles institutionnels et privés et consultant en conformité réglementaire. Il aide les entreprises financières à identifier et gérer les nombreux types de risques auxquelles elles sont exposées. Yves est membre du bureau de direction de l’AMBAQ, responsable du comité Échanges et découvertes, et membre du comité Communications et bulletin.

16 MBA | FÉVRIER 2016

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FÉVRIER 2016 | MBA 17

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FÉVRIER 2016 | MBA 19

Les MBA bougent en Montérégie!Le 8 octobre 2015 – Avait lieu l’activité Réseautage MBA, la première activité organisée en Montérégie par l’Université de Sherbrooke et l’Association des MBA du Québec (AMBAQ) au campus de Longueuil. Cette activité marquait d’ailleurs le lancement de la division Montérégie au sein de cette association professionnelle, une initiative de deux étudiants à temps partiel au MBA de l’Université de Sherbrooke du campus de Longueuil, soit Mme Geneviève Héon et M. Yannick Lepage. « L’objectif est de mettre en place une gamme d’activités : conférences, formations et visites d’en-treprises ici même en Montérégie. Nous souhaitons favoriser une proximité avec la communauté d’affaires et un maillage avec le milieu universitaire, un lieu incubateur d’idées. Il y a un important réseau d’affaires en Montérégie. Nous nous devons de le dynamiser et de lui donner toute la place qui lui revient avec une offre de service adaptée », a déclaré Mme Geneviève Héon, vice-présidente de l’AMBAQ Montérégie et étudiante au MBA de l’Université de Sherbrooke au campus de Longueuil. « Cette démarche permettra la valorisation du titre MBA. Il y a actuellement un travail de fond qui se fait au niveau du repositionnement stratégique de l’AMBAQ, qui représente plus de 35 000 professionnels à travers le Québec. Faire partie de ce réseau professionnel est une richesse puisqu’il favorise le perfectionnement des connaissances et la résolution de problèmes, en plus de supporter le partage des bonnes pratiques de gestion et du travail d’équipe », a ajouté Yannick Lepage.

« Cette activité de réseautage confirme la relation privilégiée qui existe entre l’Université de Sherbrooke et l’Association des MBA du Québec. C’est d’ailleurs à l’Université de Sherbrooke que l’AMBAQ a vu le jour en 1974. En tant que joueur important de la communauté des affaires en Montérégie, il allait de soi que l’Université de Sherbrooke démarre avec l’aide de ses étudiants dynamiques un chapitre de l’association des MBA du Québec » mentionne Jean-François Guertin, directeur des programmes MBA à l’Université de Sherbrooke.

Optimisez le profil sur les réseaux sociauxM. Marc-Henri Faure fut le conférencier invité de cette première activité. Comptant plus de 10 ans d’expérience en démarrage et en gestion de projets dans les secteurs du commerce électronique, de l’agroalimen-taire et du textile, il agit actuellement à titre de conseiller aux entreprises. Il a présenté des trucs et astuces afin que les professionnels en exercice puis-sent optimiser leur profil sur les réseaux sociaux et savoir en tirer profit dans un contexte d’affaires. Notons que tous les participants ont eu droit à la prise de trois photos professionnelles sur place pour leur profil LinkedIn par M. Patrick Lauzon de chez FOTOImage, une agence spécialisée en couverture photos et vidéos collaborant notamment avec Getty Images, TC Media, Rogers Media et Huffington Post. £

Geneviève Héon, MBA, PMP Titulaire d’un baccalauréat en relations publiques de l’UQAM, Geneviève Héon est responsable des communications en politique au niveau municipal. Elle a d’ailleurs été attachée de presse pour un cabinet ministériel et a évolué au sein du Groupe TVA. Désireuse de faire découvrir les entreprises de la Montérégie, elle a initié la création de cette division qui permettra de mettre en valeur l’excellence, l’innovation et le leadership de leurs pratiques de gestion.

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FÉVRIER 2016 | MBA 21

Caroline Néron et Martin-Luc Archambault : Vivre la vie d’entrepreneur

Nicolas Godin

L’AMBAQ a récemment tenu son premier midi- conférence sous la formule d’un panel de discussion. Le thème principal de l’évènement était l’entrepre-neuriat, un sujet considéré par plusieurs comme incontournable pour le développement économique du Québec. Deux célèbres invités étaient ainsi présents pour l’occasion : Caroline Néron et Martin-Luc Archambault. La discussion cordiale, animée par Isabelle Maréchal, a permis aux nombreux specta-teurs de mieux comprendre le point de vue de ces deux entrepreneurs au sujet des enjeux qui les touchent.

L’effet QuébecLes Québécois sont moins nombreux à vouloir se lancer en affaires que les habitants du reste du Canada. Caroline Néron estime que cette situation s’explique en partie par la relation que les gens entretiennent avec l’argent et le choix des métiers par les jeunes; ceux-ci tentent trop souvent de choisir une carrière « payante » plutôt que de poursuivre ce qui les passionne. Ainsi, elle croit que l’entrepreneuriat n’est pas adapté à tous, et qu’il est normal que la majorité des gens fassent partie de l’équipe en occupant différents rôles. Martin-Luc Archambault estime ainsi qu’un bon entrepreneur doit savoir bien s’entourer :

« Si je n’avais pas l’équipe que j’ai, peu importe le projet, je ne serais pas là où je suis. »

Faire face à l’échecMalgré les échecs (notamment en France), Caroline Néron ne s’est jamais sentie totalement découragée : « Celui qui veut être entrepreneur n’est jamais battu. » Cette opinion est partagée par M. Archambault : « Je me suis planté beaucoup plus de fois que j’ai réussi. » Au final, ils estiment que le travail est à la base de tout; il ne suffit pas d’avoir une bonne idée, mais il faut aussi avoir la passion et prendre le risque de la poursuivre, peu importe ce qui arrivera.

La conciliation travail-familleUne des sources de stress importantes pour Martin-Luc Archambault se situe au niveau de la conciliation travail-famille, alors qu’il est séparé : « Quand je suis avec mes enfants, il faut que je leur donne mon attention à 100%. Il ne faut pas que je sois au parc sur mon téléphone. » Pour sa part, Caroline Néron estime que sa fille lui a apporté une très grande discipline : « Ma fille m’a apporté la plus grande discipline au monde parce que je voulais passer du temps avec elle. Aujourd’hui, je fais en sept heures ce que je faisais en seize heures avant. »

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Quelques questions pour Martin-Luc ArchambaultComment résumer votre expérience de l’émission « Dans L’œil du Dragon »?

Il estime qu’à peu près toutes les personnes qu’il rencontre durant le tournage sont passionnées par leur idée, bien qu’il dénote souvent un manque de préparation de la part des participants. Malgré tout, il croit que l’émission démontre bien ce que les investisseurs recherchent et la manière dont ils évaluent un projet.

Qu’est-ce qui manque aux entrepreneurs du Québec?

Selon M. Archambault, il faut plus de volonté et d’efforts. En ce sens, les promoteurs doivent démontrer leur capacité à dépasser le stade des idées et de mettre l’emphase sur l’exécution des projets. De plus, on ne devrait pas avoir honte de l’échec, car la plupart des entreprises ne marcheront pas malgré tout.

Vous affirmez qu’il est préférable d’investir dans les personnes plutôt que simplement dans les idées. Comment décidez-vous de collaborer avec quelqu’un?

Il n’y a pas de technique spécifique selon M. Archambault. Toutefois, il est nécessaire pour lui d’avoir une bonne connexion avec l’entrepreneur qu’il

chapeaute : « Il faut que je sois capable d’aller prendre une bière avec lui! », dit-il en souriant.

Quelques questions pour Caroline NéronVous avez mentionné l’importance de savoir se relever malgré les difficultés. Comment se préparer à un échec entrepreneurial?

Caroline Néron est claire : « On ne peut pas se préparer à un échec. » Toutefois, elle estime que cela fait partie d’un cheminement de vie; elle voit ainsi le succès comme une période d’apprentissage, tandis qu’elle ne croit pas vraiment à la notion d’échec permanent. Selon elle, on doit plutôt essayer de tirer des leçons des projets qui n’ont pas marché afin de recadrer ses passions.

Les entrepreneurs doivent bien s’entourer. Comment choisissez-vous les gens qui sont proches de vous?

Selon Mme Néron, « L’amour doit être au cœur des entrepreneurs. » Elle a ainsi beaucoup d’intérêt à bien comprendre les gens qui sont proches d’elle, et considère que l’harmonie avec ses collègues de travail est plus importante que les simples diplômes. En ce sens, l’esprit d’équipe est au cœur de sa stratégie d’entreprise, alors qu’elle participe à de nombreuses activités de « lac à l’épaule ». £

› M. PIERRE LAPOINTE, président & chef de la direction ArcelorMittal Exploitation minière Canada17 février 2016

› M. CHRISTIAN GAGNON, Président & directeur général 16 mars 2016

› M. CHIRFI GUINDO, président & chef de la direction Enerkem 13 avril 2016

› M. MARTIN THIBODEAU, président, Direction du Québec RBC Banque Royale 1er juin 2016

Visite exclusive du centre de distribution automatisé Sobeys - IGA

Présenté par M. Yves Bigaouette, Directeur principal, Sobeys 25 février 2016

Visite exclusive du Port de Montréal et cocktail de réseautage

12 mai 2016

ACTIVITÉ DÉCOUVERTE ET RÉSEAUTAGE

Visite de l'usine de Fumoir Grizzly à Saint-Augustin-de-Desmaures

27 janvier 2016

› ACTIVITÉ DÉCOUVERTE ET RÉSEAUTAGE Présentation de l'univers du Whisky et dégustationAnimée par Monsieur Patrick Bourassa, expert en Whisky et fondateur du club de scotch Whisky Club1er mars 2016

Programmation 2016

MIDIS-CONFÉRENCES

SECTION DE QUÉBEC

ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES

› COCKTAIL ET CONFÉRENCE Conférencier: M. Jocelyn BrouillardBâtir des A-teams : l'art de s'entourer

27 janvier 2016

› COCKTAIL ET CONFÉRENCEConférencier : M. Nicolas Bélanger, directeur généralOrchestre symphonique de Sherbrooke31 mars 2016

SECTION DE L’ESTRIE

L’amour doit être au cœur des entrepreneurs.

22 MBA | FÉVRIER 2016

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FÉVRIER 2016 | MBA 23

› M. PIERRE LAPOINTE, président & chef de la direction ArcelorMittal Exploitation minière Canada17 février 2016

› M. CHRISTIAN GAGNON, Président & directeur général 16 mars 2016

› M. CHIRFI GUINDO, président & chef de la direction Enerkem 13 avril 2016

› M. MARTIN THIBODEAU, président, Direction du Québec RBC Banque Royale 1er juin 2016

Visite exclusive du centre de distribution automatisé Sobeys - IGA

Présenté par M. Yves Bigaouette, Directeur principal, Sobeys 25 février 2016

Visite exclusive du Port de Montréal et cocktail de réseautage

12 mai 2016

ACTIVITÉ DÉCOUVERTE ET RÉSEAUTAGE

Visite de l'usine de Fumoir Grizzly à Saint-Augustin-de-Desmaures

27 janvier 2016

› ACTIVITÉ DÉCOUVERTE ET RÉSEAUTAGE Présentation de l'univers du Whisky et dégustationAnimée par Monsieur Patrick Bourassa, expert en Whisky et fondateur du club de scotch Whisky Club1er mars 2016

Programmation 2016

MIDIS-CONFÉRENCES

SECTION DE QUÉBEC

ÉCHANGES ET DÉCOUVERTES

› COCKTAIL ET CONFÉRENCE Conférencier: M. Jocelyn BrouillardBâtir des A-teams : l'art de s'entourer

27 janvier 2016

› COCKTAIL ET CONFÉRENCEConférencier : M. Nicolas Bélanger, directeur généralOrchestre symphonique de Sherbrooke31 mars 2016

SECTION DE L’ESTRIE

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24 MBA | FÉVRIER 2016

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