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1 Belle famille de soldat Mercié Louis Grâce à la copie du livret matricule figurant dans les archives départementales numérisées de la Haute-Garonne et à au livret individuel de Mercié Louis Marie Joseph, Classe 1901, N° Mle 019683, on obtient les renseignements suivants : Désignation des corps : 1° Régiment de Chasseurs d’Afrique 14° régiment d’Infanterie 8° Régiment d’Infanterie 24° Régiment d’Infanterie coloniale Né le 8 septembre 1881 à Cazères (Haute Garonne) fils de Robert Henry et de Fauré Pauline Félicie, domiciliés à Cazères (Haute-Garonne). Lors du conseil de révision de la classe 1901, il a déclaré résider à Cazères et être propriétaire. Il avait les cheveux noirs, les yeux châtain foncé, le front couvert, le nez gros, le visage ovale, la bouche moyenne et le menton à fossette. Il mesurait 1.60 m. Degré d’instruction : 3. Le Commandant du bureau de recrutement certifie que le sieur Mercié Louis devra : - Passer dans la réserve de l’armée d’active le 1 ier septembre 1905 - Passer dans l’armée territoriale le 1 ier septembre 1915 - Passer dans la réserve de l’armée territoriale le 1 ier septembre 1922 - Etre libéré du service militaire le 1 ier septembre 1929 Incorporé au 1 ier Régiment de Chasseurs d’Afrique à compter du 22/11/1902, arrivé au corps de chasseur de 2 ième classe le 25/11/1902. Réformé n°2 par commission spéciale de Blida le 8-1-1903 pour Hystérie. Classé service armé par le conseil de révision siégeant à Cazères le 24-12-1914. Affecté au Régiment d’Infanterie à Mirande, arrivé au corps et 2 ième classe le 25 février 1915. Passé au 14 ième régiment d’Infanterie, le 5 juin 1915 (opération effectuée en campagne). Aux armées le dit jour. Passé au 8 Ième Colonial le 1 ier décembre 1915 (message téléphonique du Ministère de la guerre N°….) Passé au 24 ième Colonial le 30 décembre 1915. Extraits de l’historique du 24° RIC (source Wikipédia) : 1916 : Le 26 janvier le 24 e RIC est dirigé par voie de terre sur le front de la Somme. Où il doit occuper le secteur de Herleville mais, le 29 janvier, les Allemands, dans une attaque très puissante enfonce nos premières lignes entre Frise et Dompierre. Le 30 le 2 e bataillon réussit au prix de pertes sérieuses d'arrêter la progression de l'ennemi. Bataille de la Somme (juillet à octobre) Le 29 novembre, le régiment relève le 164 e RI dans le secteur du Bois de Loges. 1917 : L'attaque est déclenchée le 16 avril, l'usure au Chemin des Dames (Aisne). Le 5 décembre 1917 le 24 e RIC quitte définitivement le Chemin des Dames. Les pertes pendant cette période d'usure ont été : 15 officiers et 200 hommes. Envoyé au repos, il restera jusqu'au 17 janvier 1918.

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Page 1: Belle famille de soldat Mercié Louismediatheque.mairie-cazeres.fr/public/7115168876079305325/...2 Blessé le 22 février 1916 à Cappy, évacué. Plaies au nez et à la jam e d oite

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Belle famille de soldat

Mercié Louis

Grâce à la copie du livret matricule figurant dans les archives départementales numérisées de la Haute-Garonne et

à au livret individuel de Mercié Louis Marie Joseph, Classe 1901, N° Mle 019683, on obtient les renseignements

suivants :

Désignation des corps :

1° Régiment de Chasseurs d’Afrique

14° régiment d’Infanterie

8° Régiment d’Infanterie

24° Régiment d’Infanterie coloniale

Né le 8 septembre 1881 à Cazères (Haute Garonne) fils de Robert Henry et de Fauré Pauline Félicie, domiciliés à

Cazères (Haute-Garonne).

Lors du conseil de révision de la classe 1901, il a déclaré résider à Cazères et être propriétaire.

Il avait les cheveux noirs, les yeux châtain foncé, le front couvert, le nez gros, le visage ovale, la bouche moyenne et

le menton à fossette. Il mesurait 1.60 m. Degré d’instruction : 3.

Le Commandant du bureau de recrutement certifie que le sieur Mercié Louis devra :

- Passer dans la réserve de l’armée d’active le 1ier septembre 1905

- Passer dans l’armée territoriale le 1ier septembre 1915

- Passer dans la réserve de l’armée territoriale le 1ier septembre 1922

- Etre libéré du service militaire le 1ier septembre 1929

Incorporé au 1ier Régiment de Chasseurs d’Afrique à compter du 22/11/1902, arrivé au corps de chasseur de 2ième

classe le 25/11/1902.

Réformé n°2 par commission spéciale de Blida le 8-1-1903 pour Hystérie.

Classé service armé par le conseil de révision siégeant à Cazères le 24-12-1914.

Affecté au Régiment d’Infanterie à Mirande, arrivé au corps et 2ième classe le 25 février 1915.

Passé au 14ième régiment d’Infanterie, le 5 juin 1915 (opération effectuée en campagne). Aux armées le dit jour.

Passé au 8Ième Colonial le 1ier décembre 1915 (message téléphonique du Ministère de la guerre N°….)

Passé au 24ième Colonial le 30 décembre 1915.

Extraits de l’historique du 24° RIC (source Wikipédia) :

1916 : Le 26 janvier le 24e RIC est dirigé par voie de terre sur le front de la Somme. Où il doit occuper le

secteur de Herleville mais, le 29 janvier, les Allemands, dans une attaque très puissante enfonce nos

premières lignes entre Frise et Dompierre. Le 30 le 2e bataillon réussit au prix de pertes sérieuses d'arrêter la

progression de l'ennemi.

Bataille de la Somme (juillet à octobre)

Le 29 novembre, le régiment relève le 164e RI dans le secteur du Bois de Loges.

1917 : L'attaque est déclenchée le 16 avril, l'usure au Chemin des Dames (Aisne). Le 5 décembre 1917 le 24e

RIC quitte définitivement le Chemin des Dames. Les pertes pendant cette période d'usure ont été : 15 officiers

et 200 hommes. Envoyé au repos, il restera jusqu'au 17 janvier 1918.

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Blessé le 22 février 1916 à Cappy, évacué. Plaies au nez et à la jambe droite par éclats d’obus. Rejoint direct le

front le 29 août 1916.

Disparu le 16 avril 1917 à Laffaux (Aisne) (E.D.P. du 24° Colonial le 30 avril 1917)

Laffaux est une commune française, située dans le département de l'Aisne en région Picardie, à l’ouest du Chemin des Dames.

Prisonnier de guerre à Lunburg-Lahn Vt de Bucy. Limburg an der Lahn est une ville allemande, chef-lieu (Kreisstadt) de l'arrondissement (Landkreis) de Limburg-Weilburg en Hesse.

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Rapatrié et arrivé au district de transit d’infanterie de la 17° région à Toulouse 20-1-1919.

Dirigé par le 24° Colonial sur le dépôt du 83° d’Infanterie à Saint-Gaudens pour être démobilisé.

Envoyé en congé illimité de démobilisation le 12 mars 1919, au dépôt démobilisateur du 83° RI. Situation de

famille : marié, un enfant. Se retire à Cazères le 12-3-1919.

Classé dans la position dite « sans affectation » et rayé des contrôles du 16° régiment des tirailleurs coloniaux le 16

janvier 1927.

Libéré du service militaire le 15 octobre 1930.

Campagnes :

- Algérie : du 22.11.1902 au 8.01.1903,

- Contre l’Allemagne : du 25 février 1915 au 16 avril 1917,

- En captivité : du 17 avril 1917 au 20 janvier 1919,

- Contre l’Allemagne : 21 janvier 1919 au 11 mars 1919.

Blessures :

Le 22 février 1916 à Cappy (plaie nez, jambe droite par éclats d’obus) . Le village de Cappy est situé sur les berges de la Somme, entre Amiens et Péronne, de part et d'autre du Canal de la Somme

Décorations :

Certificat d’ancien combattant délivré le 25.10.1930 et renouvelé le 15.05.1936.

On trouvera ci-dessous la copie de la page de garde de son livret individuel et de la page de ses services et

positions diverses.

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Extraits des livres « Les Cazériens à la guerre » de Clément Tournier, curé doyen de Cazères

Octobre 1915

Louis Mercié (organiste église de Cazères) du 14° d’infanterie, blessure à la cuisse au Mont Dore. Il nous écrit :

« J’ai été blessé le 31 août à Saint-Hubert d’un éclat d’obus à la cuisse droite…Pour le moment je suis en bonne voie

de guérison. J’ai vu dans nos tranchées des actes sublimes de foi ».

Février 1916

Louis Mercié :

Après sa convalescence, parti pour la Serbie, et l’ile de Corfou, renvoyé en France et de nouveau blessé en Artois à

Cappy (Somme) à l’œil et à la cuisse. En traitement à l’hôpital du lycée de garçons à Amiens (Somme).

Avril 1916

Louis Mercié, soldat du 24° Colonial nous écrit d’Amiens :

« Je dois sous peu être évacué dans l’intérieur. Mon œil est à peu près guéri, mais la blessure de la cuisse suppure

toujours. Voici dans quelles circonstances j’ai été blessé : et je dois une reconnaissance éternelle à Notre Dame de

Cazères, que je n’ai jamais invoquée en vain, de n’avoir été tué.

C’était le 21 février au soir. Notre Capitaine avait désigné mon escouade, composée de 10 hommes pour aller

occuper le petit poste avancé en face de D…Nous devions sitôt arrivés, sortir de la tranchée et placer des fils de fer

barbelés. En plein travail, il nous arrive une rafale d’obus. Nous voici tous réfugiés dans un petit abri, lorsqu’un obus

de 105 tombe dessus. Revenus de notre émoi, nous étions trois blessés mais sept morts… »

Juillet 1916

Louis Mercié, blessé à la cuisse en février, a obtenu deux mois de convalescence. Il marche encore appuyé sur une

canne.

Juillet 1917

Louis Mercié, du 24° Colonial, qui nous avait écrit lors d’une attaque précédente :

« Nous devons attaquer demain matin 18 mars à 05 heures…Ici les Boches ont beaucoup reculé, mais nous saurons

les trouver…Je me recommande à Notre Dame de Cazères, en qui j’ai mis toute ma confiance… »

Ils furent pris entre deux feux dans la journée du 16 avril.

Ils ont simplement annoncé à leur famille, qu’ils étaient prisonniers sans pouvoir préciser le lieu de leur captivité.

Extraits de l’Historique du 24° Colonial :

Louis Mercié est classé parmi les disparus le 16 avril 1917 lors des combats du Chemin des Dames, à Laffaux.

Pour illustrer la dureté des combats auxquels il a participé, on relève dans l’historique du 24° Colonial, les éléments

suivants :

Relevé le 21 mars 1917, le Régiment se porte par voie de terre dans la région de Soissons qu’il atteint le 7 avril et

relève le 118° dans le secteur, qui fait face au village de Laffaux.

Le 1° C.A.C., après la poursuite de Saint-Quentin, a été ramené sans arrêt dans la région de Soissons, pour participer

à une offensive générale sur le Chemin des Dames. Sa mission est d’attaquer de l’Ouest à l’Est, au Sud de l’Ailette,

pendant que, à sa droite, l’attaque principale sera menée du Sud au Nord. Le rôle du 24° est particulièrement

difficile :

Le régiment doit enlever, à travers un terrain raviné et aux pentes abruptes, le village de Laffaux, que plusieurs

attaques précédentes n’ont pu entamer…Sa situation lui donne une très grande importance et il est à prévoir que les

Allemands la défendra avec acharnement.

L’attaque est déclenchée le 16 avril à 09H30.

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Le Bataillon Leca attaque à gauche en liaison avec la 7° brigade…Le bataillon Leca pénètre au prix de pertes sévères,

il est presque entièrement détruit.

A droite, le Bataillon Noël s’empare de la première tranchée et ne peut progresser au-delà…

Le Bataillon Rapine au centre… est bientôt pris des trois côtés…

En résumé : l’attaque du 24° a échoué sur une position fortement organisée, parsemée de carrières sur lesquelles

notre artillerie n’a eu aucune efficacité et d’où les mitrailleuses ennemies fauchaient impunément nos vagues

d’assaut. Les pertes sont très lourdes : 27 morts et 1050 hommes disparus….

Documents personnels :

Photo non datée, « souvenir de Saint-Amarin » dans le Haut-Rhin, en Alsace. Mercié Louis est au centre, assis

Plus tard, M. Louis Mercié recevra sa carte de combattant le 8 Mai 1936.

Complément d’information :

Revenu à Cazères, M. Mercié Louis a hébergé Melle Jeanne Penent, membre de sa famille, jusqu’à sa mort le 19

novembre 1942 à l’âge de 83 ans.

Melle Penent a fait don de tous ses biens à la commune de Cazères, pour y construire une maison de retraite, qui

porte son nom.

M. Mercié Louis était le grand-père de M. Robert Penent, habitant actuel de Couladères, qui a conservé et fourni les

documents ci-dessus.

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Dear Europeana 1914-1918 contributor,

Thank you for sharing your stories and memorabilia with us! Your contribution

has now been published on our site. You can view it by clicking this link:

http://www.europeana1914-1918.eu/en/contributions/10103

Best regards,

The Europeana 1914-1918 team

Mercié Louis, combattant de 1914-1918 Alternative title

Louis Mercié, soldier of 1914-1918

Story

La fiche jointe décrit l'histoire de Mercié Louis, combattant de la guerre 1914-1918.

Contributor

GRANSON

Person 1

Louis Mercié

Date of birth

1881 September 8

Place of birth

Cazères (Haute Garonne)

Place of death

non connue

Summary description of items

La fiche contient des copies de son livret militaire et de divers documents personnels

The story begins ...

1902

Language

Français

Keywords

Prisoners of War and Trench Life

Theatres

Western Front