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Bâtir l'avenir par des solutions naturelles et novatrices Rapport annuel 2013 1

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Bâtir l'avenir par des solutionsnaturelles et novatricesRapport annuel 2013

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Titre : Bâtir l'avenir par des solutions naturelles etnovatrices, Rapport annuel 2013, UICN-PACO

Publié par : UICN - Programme Afrique Centrale etOccidentale (PACO), Ouagadougou, Burkina Faso

Copyright : 2014, Union internationale pour laconservation de la nature et de ses ressources (UICN).La reproduction de cette publication à des fins noncommerciales, notamment éducatives est permise sansautorisation écrite préalable du droit d’auteur à conditionque la source soit clairement indiquée.

Citation : UICN-PACO (2014). Bâtir l'avenir par dessolutions naturelles et novatrices : Rapport annuel 2013.Ouagadougou, Burkina Faso : UICN. 36 pp.

ISBN : 978-2-8317-1670-1

Conception :

- UICN-PACO- Graphi Imprim - Tél.: +226 50 31 12 34

Impression :

Graphi Imprim - Tél.: +226 50 31 12 34

Disponible auprès de l’UICN - Bureau Afrique Centraleet Occidentale ; 01 BP 1618 Ouagadougou 01 ; Tél. :+226 5036 4979 / +226 5036 4895 ; [email protected] -www.iucn.org/paco

Crédits photos

Couverture : © JF Hellio & N. Van Ingen

Intérieur :

Pp 3, 23 : © Félicité Mangang, UICN-PACOPp 4, 21 : © UICN-Direction RégionaleP 5 : © Raymond OuédraogoPp 7, 17, 20 : © UICN-Burkina FasoPp 8, 9, 11 : © UICN-CamerounP 12 : © Désiré BakyonoP 15 : © Chantal WandjaPp 10, 26, 27, 35 : © JF Hellio & N. Van IngenP 30 : © Commission SSC

Comité de rédaction : Pr Aimé Joseph Nianogo,Dr Jacques Somda, Félicité Mangang, Eva Mouzong

Notre visionUn monde juste qui valorise et conserve la nature.

Notre missionInfluer sur les sociétés du monde entier, de lesencourager et de les aider à conserver l’intégrité et ladiversité de la nature, et de veiller à ce que touteutilisation des ressources naturelles soit équitable etécologiquement durable.

Sigles et abréviations...........................................................................................Partenaires techniques et financiers.....................................................................Avant propos du Directeur Régional......................................................................

MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME........................................................................Domaine de programme 1 : Valorisation et conservation de la biodiversité...Domaine de programme 2 : Gouvernance efficace et équitable de

l’utilisation de la nature.....................................Domaine de programme 3 : Des solutions basées sur la nature pour

relever les défis mondiaux du climat, de l’alimentation et du développement.................

CONTRAINTES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME...................................

RESSOURCES HUMAINES.......................................................................................

RESSOURCES FINANCIERES..................................................................................Sources de financement............................................................................Mise en œuvre du budget..........................................................................

DEVELOPPEMENT INSTITUTIONNEL ET COMMUNICATION.........................................Evolution des effectifs des Membres........................................................Mise en œuvre de l’approche “Programme Unique”.................................Partenariats..............................................................................................

LES COMMISSIONS SPECIALISEES DE L’UICN SUR LE TERRAIN............................

PRINCIPALES PUBLICATIONS.................................................................................

LES MEMBRES DE L'UICN EN AFRIQUE CENTRALE ET OCCIDENTALE........................

Sommaire123

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222223

24242527

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ABN : Autorité du Bassin du NigerAFAUDEB : Association Faune et Développement au BurkinaAFD : Agence Française de DéveloppementAGEREF/CL : Association inter-villageoise de GEstion des REssources naturelles et de la Faune de la Comoé-LérabaAJSBF : Association des journalistes scientifiques du Burkina FasoAMP : Aire Marine ProtégéeAPV/FLEGT : Accord de Partenariat Volontaire relatif à l'application desréglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux dubois et produits dérivésASAN : Association Sénégalaise des Amis de la NatureATPF : Les Amis du Terroir de Pays de FilièreBAfD : Banque africaine de développement CAFE : Consortium Africain des Fonds Environnementaux CARPE : Programme régional en faveur de l'environnement en Afrique centraleCCAFS: Climate Change, Agriculture and Food SecurityCCRE : Centre de Coordination des Ressources en Eau CEC : Commission Education et CommunicationCED : Centre pour l’Environnement et le Développement CEDEAO : Communauté économique des États de l'Afrique de l'OuestCEEAC : Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale CEFDHAC : Conférence sur les Ecosystèmes de Forêts Denses et Humidesd’Afrique Centrale CEPIA : Projet «Construire Ensemble une gestion des Pêches qui Intègre les AMP»CGIAR: Consultative Group on International Agricultural ResearchCIFOR : Centre International de Recherche sur les ForêtsCILSS : Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au SahelCITES : Convention sur le commerce international des espèces de faune et deflore sauvages menacées d'extinctionCMAP : Commission Mondiale des Aires Protégées de l’UICNCNU-Niger : Coordination Nationale des Usagers du fleuve Niger COMAPROGE : Multiservicios de construccion civil, de mantenimiento, desubministro de materiales y de proteccion del patrimonio socioambiental deGuinée Equatoriale COMIFAC : Commission des Forêts d’Afrique Centrale COSDAL : Commission d’Orientation et de Suivi de la Directive d’Aménagementdu Littoral CREMA: Community Resource Management AreaCREMACO : Comité Régional des Membres de l’UICN en Afrique Centrale etOccidentaleCSE : Centre de Suivi Ecologique CSRP: Commission Sous Régionale des Pêches CTGEN : Comité Transfrontalier de gestion des Ressources en Eau du Nakanbé CTGS : Comité transfrontalier de gestion intégrée des ressources en eau dubassin du Sourou CVC : Comités villageois de concertation DANIDA : Agence danoise pour le développement internationalDU : Diplôme d’UniversitéEoH: Enhancing our Heritage FAO: Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'AgricultureFEM : Fond pour l’Environnement MondialFFEM : Fond Français pour l’Environnement MondialFIBA : Fondation internationale du Banc d'Arguin.FPP : Forest People Programme FPRCI : Fondation des parcs et réserves de Côte d’Ivoire FSOA : Fondation des Savanes Ouest Africaines GEF : Global Environment FundGIZ : Agence allemande de coopération internationaleGRP : Partenariat pour les Grandes Rivières GTP-IE : Groupe de Travail sur le Pétrole et les industries Extractives GWI: Global Water Initiative GWP/AO : Partenariat Régional de l'Eau de l'Afrique de l'OuestHCAVN : Haut Commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger

IBAP : Institut de la Biodiversité et des Aires Protégées ICCN: Institut Congolais pour la Conservation de la Nature IED : Innovations, Environnement, DéveloppementIFDD : Institut de la Francophonie pour le Développement DurableIIED : Institut international pour l’environnement et le développementIMROP : Institut Mauritanien de Recherches Océanographiques et de Pêches IRD : Institut de Recherche pour le Développement Kfw : Kreditanstalt für Wiederaufbau (Établissement de crédit pour lareconstruction)MEDD : Ministère de l’Économie Forestière et du Développement Durable MINFOF : Ministère des Forêts et de la FauneMIKE : Suivi de l’abattage illicite d’éléphants MOLOA : Mission d’Observation du Littoral Ouest Africain ONAHA : Office national des aménagements hydro agricoles ONG : Organisation Non GouvernementalePACO : Programme Afrique Centrale et Occidentale PAG : Plan d’Aménagement et de Gestion PAGE : Partenariat pour la Gouvernance en Afrique de l’Ouest PANA : Programme d’action national d’adaptation à la variabilité auxchangements climatiques PARTAGE : Projet d'Appui à la gestion de la pêche artisanale transfrontalièrePCD : Plans communaux de développement PDESC : Programmes de Développement Economique, Social et Culturel PEXULAB : Plan d’Extrême Urgence de Lutte Anti Braconnage PNUD : Programme des Nations unies pour le développementPNUE : Programme des Nations Unies pour l'environnementPOAS : Plans d’occupation et d’affectation des sols PRCM : Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marineen Afrique de l'OuestPREMI : Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion del’environnementPREZOH : Programme thématique Régional Eau et Zones HumidesRACOPY : Réseau Recherche-Actions-Concertées Pygmées RAMPAO : Réseau d’Aires Marines Protégées d’Afrique de l’Ouest RAPAC : Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale RCA : République CentrafricaineRDC : République Démocratique du CongoREDD : Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation desforêts dans les pays en développementREFADD : Réseau Femmes Africaines pour le Développement DurableREPALEAC : Réseau des Populations Autochtones et Locales d’Afrique Centrale REPAR : Réseau des ParlementairesREPES : Réseau des Parlementaires pour la Protection de l'Environnement auSénégalRERAC : Réseau des Radios Communautaires d’Afrique centrale ReSaD : Réseau Sahel DésertificationRFC : Réseau de Foresterie Communautaire SDLAO : Schéma Directeur du Littoral d’Afrique de l’Ouest SNRA : Systèmes nationaux de recherche agricoles SSC : Commission Survie des EspècesU-AVIGREF : Union des Associations Villageoises de Gestion des Réserves deFauneUE : Union EuropéenneUEMOA : Union économique et monétaire ouest-africaineUICN : Union internationale pour la conservation de la natureUNOPS : Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projetsUSAID : United States Agency for International Development (USAIDWAPO : Le complexe « W », Arly, Pendjari, Oti-Kéran WCMC: World Conservation Monitoring CentreWWF : Fonds mondial pour la natureZOVIC : Zones Villageoises d’Intérêt Cynégétique

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Sigles et abréviations

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Partenaires techniques et financiers

Renforcer les connaissances sur le statut desespèces et des écosystèmes dans lesquels ellesvivent, utiliser ces données pour informer lesdécideurs des menaces qui pèsent sur lesressources naturelles, et des conséquences qu’unedégradation de celles-ci pourrait avoir sur lescommunautés, aider à identifier les outils et cadrespolitiques, juridiques, économiques et sociaux pourlever les barrières, provoquer le changement decomportement et transformer les problèmes enopportunités, tels sont les défis qui s’adressent àtoute la communauté mondiale.

Dans un contexte fortement marqué par leschangements climatiques et leurs effets, chaqueannée vient avec son lot de nouveaux défis : l les massacres d’éléphants ou de rhinocéros et la

recrudescence du commerce illégal d’animauxsauvages ;

l les conflits armés qui naissent ici et là ; et l les industries extractives qui sont toujours

comme à l’affut, dans l’attente d’une occasionpour tout remettre en cause...

Bâtir l’avenir à partir des solutions naturelles et innovantesdevient alors un combat à mener du local au global et vice versa.

Cela explique que des rencontres internationales dédiées àla conservation en général ou à la lutte contre les activitésillégales se soient multipliées en 2013 : l Réunion d’urgence de la CEEAC à Yaoundé sur la lutte

anti-braconnage en Afrique Centrale ; l Sommet de Gaborone, dit « Sommet des éléphants »,

organisé par le Gouvernement du Botswana encollaboration avec l'UICN ;

l Conférence de Paris organisée par le GouvernementFrançais pour soutenir les Etats d'Afrique centrale àlutter contre le grand braconnage ;

l 7ème édition du Forum du PRCM à Dakar, sur lesproblématiques marines et côtières, pour ne citer quecelles-là.

Au niveau local, plusieurs acteurs mettent ensemble leursefforts pour démontrer que des solutions existent pour lesdéfis identifiés.

En 2013 l’UICN s'est investie, grâce à la conjugaison desefforts du Secrétariat, des Commissions et des Membres, àla contribution de nombreux donateurs et à la collaborationde plusieurs partenaires, dans les trois principaux domainesde son programme quadriennal 2013-2016 : valoriser etconserver la nature, gouvernance efficace et équitable del’utilisation de la nature et, des solutions basées sur la naturepour relever les défis mondiaux du climat, de l’alimentationet du développement.

Ce rapport rend compte des ressources mobilisées parl’UICN en Afrique Centrale et Occidentale et de ce que celles-ci ont permis d’entreprendre comme principales actions etgarantir comme résultats et acquis significatifs en 2013.

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Avant propos Pr. Aimé J. NianogoDirecteur Régional

L’UICN, en collaboration avec l’Université Senghor d’Alexandrie,a mis en place depuis 2011 deux diplômes professionnels engestion des Aires Protégées : un Diplôme Universitaire et unMaster. Pour l’année 2013, un total de 64 jeunes cadres de laconservation ont reçu soit leur Diplôme d’Université (DU), soitleur Master Gestion des Aires Protégées. Ceci porte à 150professionnels diplômés (dont 20% sont des femmes) en gestiondes aires protégées mis à la disposition de 15 pays1 d’Afriquede l’ouest et du centre. Certains diplômés sont actuellement enposte au sein d’aires protégées et utilisent les connaissances etoutils acquis au cours de la formation. En fournissant aux étatset aux gestionnaires d’aires protégées, des connaissances surles outils récents de suivi et de développement de projet deconservation à appliquer dans les aires de conservation, cesformations contribuent à une meilleure gestion de la biodiversité.

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

Domaine de programme 1 :

Valoriser et conserver la nature

1Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mauritanie, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, Congo,RDC, Gabon, RCA, Mali, Cap vert2AGEREF/CL, AFAUDEB, U-AVIGREF, ATPF, AGBO ZEGUE et A Rocha

L’UICN apporte un soutien aux structures locales qui œuvrentdans et autour des aires protégées de 13 pays de la région(Bénin, Burkina Faso, Niger, Togo, Cameroun, Congo, RDC, Mali,Sierra Leone, Tchad, Gambie, Ghana, Côte d’Ivoire). Unetrentaine d’ONG locales et structures de gestion décentraliséesou communautaires, ainsi qu’environ 30 élus et responsablescommunaux ont bénéficié de formations adaptées dans lesdomaines du montage et suivi-évaluation de projet, la gestion desressources naturelles, la planification territoriale, la gestionfinancière et comptable, etc. Parmi la trentaine d’ONG locales,six2 ont en plus acquis des capacités opérationnelles sur le suivides dynamiques géographiques dans les paysages naturels.Elles sont ainsi en mesure d’assurer la conception et la réalisationde mini-projets SIG, l'identification, le suivi et la cartographie deszones écologiquement sensibles et d'autres structuressignificatives en utilisant la technologie GPS, l'interprétation etl'analyse d'information spatiale à partir des données detélédétection et SIG et, des techniques de mise en place et demaintien de base de données. Des microprojets de conservationont en outre reçu des financements grâce à 3 projets régionaux(Programme de Petites Initiatives, phase.3, Territoires deConservation-Afrique de l’Ouest, financés par le FFEM et Airesprotégées résilientes au changement climatique financé par leFEM via le WCMC (World Conservation Monitoring Centre).

Les bénéficiaires de la 6ème édition du DU, achevée à Ouagadougou en mai 2013

Des acteurs locaux contribuent à la conservationEn vue de renforcer les capacités des gestionnaires de sites dupatrimoine mondial et de leurs collaborateurs, quatorze ateliersde formation à la mise en œuvre de l’outil Enhancing our Heritage(EoH) ont été organisés dans les sites suivants : Réserve defaune du Dja, Parc National du W du Niger, Parc National de Taï,Parc National de Kahuzi Biega, Trinational de la Sangha. Au total,47 personnes des services techniques, représentants decommunautés locales, ONG et instituts de recherche ont étéformées. Ces formations ont permis aux acteurs d’établirqu’aujourd’hui les industries extractives, l’orpaillage et l’agricultureindustrielle constituent les principales menaces qui pèsent sur laplupart de ces biens, et se manifestent déjà par desempiétements constatés dans près de 50% des cas étudiés. Ilsont aussi réalisé que les objectifs des plans de gestion de plusde 50% des sites n’ont pas suffisamment pris en compte le suivide l’état de conservation des valeurs ayant déterminé l’inscriptionde ces biens sur la liste du patrimoine mondial.

Par ailleurs, l’UICN a appuyé les États Parties Africains àaméliorer leurs propositions d’inscription sur la liste du patrimoinemondial. Des appuis conseils ont donc été apportés à quatredossiers : le complexe WAP comme extension du W Niger, leParc National d’Azagny (Côte d’Ivoire), le Parc National des îlesEhotilé (Côte d’Ivoire), le Parc National de Zakouma (Tchad). Ilapparaît pour le moment que seuls Zakouma et le WAP peuventjustifier d’une valeur universelle exceptionnelle; mais des effortsrestent à faire et il est recommandé à ces deux sites d’améliorerleur système de gestion et de reporter à 2015 le dépôt de leurproposition d’inscription.

Des capacités pour mieux gérer les sites du patrimoine mondial

Des cadres bien formés pour la gestion des Aires Protégées

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

En Afrique centrale, l’UICN en partenariat avec l’universitéd’Oxford (Grande Bretagne) et le Environmental ChangeInstitute (UK), a contribué à des travaux de recherche sur« l’amélioration de l’efficacité des biens d’existence alternatifspour réduire la chasse pour la viande de brousse : leçonsd’Afrique centrale ». Soixante quatre microprojets d’alternativesà la viande de brousse ont ainsi été analysés à travers l’Afriquecentrale, y compris les petites subventions du programmerégional en faveur de l'environnement en Afrique centrale(CARPE).

En Afrique de l’Ouest, l’UICN a relancé les collaborationsrégionales en matière de recherche scientifique et deconservation des tortues marines au Cap Vert, en GuinéeBissau et au Sénégal, appuyé les initiatives locales dans dessites pilotes, et contribué à mettre à la disposition desdécideurs et des praticiens de la conservation des outilsencourageant la prise de décisions anticipées pour réduirel’impact des dynamiques littorales. Ainsi, à partir d’une carted’appréciation des risques en zone côtière pour lareproduction des tortues, et le renforcement des processusde mise en défens et de conservation de sites d’importancecritique, les acteurs nationaux et locaux ont adopté desfeuilles de route pour poursuivre les initiatives de terrain,améliorer la gestion des Aires Marines Protégées (AMP) etdes sites pilotes et, renforcer les conditions de laconservation des tortues marines.

En Mauritanie, l’UICN en collaboration avec le Groupe detravail scientifique du projet d'Appui à la gestion de la pêcheartisanale transfrontalière (PARTAGE), a poursuivi la collecte

des données et l’amélioration des connaissances sur lesespèces de mulets et de courbine. Ces données ont étécompilées dans un rapport faisant la synthèse des résultatsobtenus en matière de biologie et écologie, de statistiques etd’évaluation des stocks et dans le domaine de la socio-économie. Ces résultats ont été utilisés dans la réalisationdes plans d’aménagement au niveau national et serontintégrés au niveau transfrontalier. L’UICN a égalementsoutenu les travaux de recherches de l’Institut Mauritaniende Recherches Océanographiques et de Pêches (IMROP).Ces travaux confirment la fragilité de la baie, liée auxmultiples usages dont elle fait l’objet, justifiant ainsi larecommandation de la Commission d’Orientation et de Suivide la Directive d’Aménagement du Littoral (COSDAL),relative à son classement en une aire marine protégée.

Les connaissances générées concernent également lesoutils utilisés dans la planification et/ou la gestion de labiodiversité en Afrique centrale et occidentale. Ainsi, uneétude conduite sur le processus d’élaboration et la mise enœuvre des plans de gestion des aires protégées en Afriquecentrale et occidentale a révélé de grandes ressemblancesde contenu, malgré l’existence d’une grande diversité desituations dans les aires protégées. La comparaison de cesplans avec les pratiques recommandées dans les lignesdirectrices de l’UICN montre que les plans de gestion selimitent trop souvent aux actions possibles avec les moyensdisponibles, au lieu de tracer un chemin plus ambitieux versun état souhaité ; elle montre également que leur mise enœuvre est peu suivie, la distribution des rôles peu précise, lesévaluations trop espacées et leurs conclusions peu diffusées3.

Renforcer les connaissances pour mieux gérer la biodiversité

Au Burkina Faso, des méthodes standardisées d’évaluation del’état des écosystèmes aquatiques sont expérimentées en vuede gérer durablement les ressources halieutiques. Le projet degestion durable de la pêche et des ressources en eau, financépar le programme APPEAR (Austrian Partnership Programme inHigher Education and Research for Development) de lacoopération autrichienne au développement (SUSFISH) soutientce processus à travers une coopération entre chercheursautrichiens et burkinabé. Ainsi, en collaboration avec le groupedes experts des poissons d’eau douce de la Commission Surviedes Espèces (SSC), l’UICN a coordonné, la formation de dixexperts nationaux sur l’application des critères d’évaluation de laListe Rouge des espèces de poissons d’eau douce. Elle aégalement facilité la mise en place d’une base de donnéesnationale interactive sur les espèces de poissons d’eau douce etles pêcheries du Burkina Faso, ainsi que l’établissement de laliste et la description de 142 espèces de poisson dont le statutde conservation est en cours d’évaluation.

Remise d’attestations de formation par le Pr Philippe Laleyeà un participant

Burkina Faso : les espèces de poissons d’eau douce inventoriées

3www.papaco.org

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

En Afrique centrale, l’UICN en collaboration avec l’USAID, afacilité la validation par les acteurs, des quatre nouveaux guidesde planification de l’utilisation des terres et de la gestion desressources associées: Guide de planification de l’utilisation desterres dans les paysages ; Guide de planification de l’utilisationdes terres dans les AP ; Guide de planification relatif auxressources extractives ; et Guide de planification de la gestiondes ressources communautaires. Ce résultat poursuivi dans lecadre de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale(COMIFAC) a été atteint après plusieurs années d’effort.

En RDC, l’UICN a facilité l’élaboration d’un schéma deformalisation de l’exploitation forestière artisanale, qui a étévalidé avec un plan d’action et des supports de communicationtraduits en langues nationales. Ce plan d’action a été intégrédans une des composantes du Programme NationalEnvironnement, Forêts, Eaux et Biodiversité de la RDC. Unguide de formation au processus REDD destiné auxorganisations de la société civile a été publié. Ce guide a étépréparé avec la société civile, le Comité National-REDD+, lesONG internationales de conservation et les experts du ministèredes forêts.

En Guinée Équatoriale, l’UICN a soutenu les organisations dela société civile (ex. COMAPROGE) pour l’élaboration d’unmanuel de procédures devant faciliter l’obtention et la gestionde forêts communautaires. L’objectif est de soutenir lelancement de la foresterie communautaire en GuinéeÉquatoriale.

Dans la perspective d’un plan stratégique pour les airesmarines protégées, l’UICN a soutenu l’élaboration d’un étatde référence pour les aires marines protégées (AMP) de sixpays d’Afrique centrale (Cameroun, Congo, RDC, Gabon,RCA, Guinée Equatoriale). Il s’agit d’un travail exploratoiresur un sujet relativement nouveau en Afrique centrale, quipermet de rassembler de nombreuses informations et deproduire une cartographie de synthèse au 1/500 000ème

unifiée, pour les six pays.

L’UICN a également produit des outils d’aménagement et deconservation de la biodiversité pour trois Parcs Nationauxd’Afrique Centrale et leurs périphéries. Ainsi, au Parc Nationaldu Mont Allen, le processus de renforcement des capacités desacteurs sur le suivi écologique et l’utilisation durable de labiodiversité a abouti à :- deux manuels de formation (l’un sur le suivi écologique et

l’autre sur l’utilisation durable de la biodiversité), et - la formation de 18 éco gardes et autres cadres de

l’administration forestière de la Guinée Equatoriale en suiviécologique.

Le plan d’aménagement du Parc National de Waza auCameroun a été finalisé et devra servir de guide pour

l’élaboration du plan d’affaires et des actions de conservationet de gestion durable entreprises par le service de conservationet les acteurs de la zone périphérique. Au Parc de Sena Ouraau Tchad, un plan de gestion des feux de brousse à l’intérieurdu Parc, mais aussi dans la zone de transition et les périphériesa été validé.

Au Burkina Faso, l’UICN a facilité la validation régionale duschéma directeur d’aménagement du complexe WAP encollaboration avec les Ministères en charge des aires protégéesdu Bénin, du Burkina Faso, du Niger, de l’Union Européenne,de l’UEMOA et de l’African Wildlife Foundation. Le programmea également appuyé l’élaboration et la validation des Plansd’Aménagement et de Gestion des Zones Villageoises d’IntérêtCynégétique de Madjoari, une commune située dans la partieburkinabé du WAP (Encadré 1). Enfin, l’UICN a conduitl’élaboration de 6 plans d’action villageois de mise en œuvredes innovations identifiées dans le cadre de la composanteBurkina Faso du projet Strengthening Local Climate ChangeAdaptation Stratégies in West Africa (EPIC).

En Mauritanie, l’UICN a facilité l'élaboration de plansd’aménagement des mulets, suivant l’approche novatrice diteComMod (démarche de modélisation d’accompagnement), quiont ensuite été validés par les acteurs de la pêcherie.

Dans la baie de l’Etoile, la Commission d’Orientation et de Suivide la Directive d’Aménagement du Littoral (COSDAL) vientd’adopter un Plan d’Aménagement et de Gestion (PAG) du site,dont les règles de gestion préconisées entreront en vigueur dèsle classement officiel de la baie par l’Autorité de la zone franchede Nouadhibou, aujourd’hui opérationnelle et désormais seulecompétente pour approuver le statut de conservation de lazone.

En Guinée Bissau, l’UICN a appuyé l’adoption de nouvelleslois par le Secrétariat d’Etat de l’Environnement et du Tourisme,interdisant l’importation de sachets plastiques et la constructiond’habitations et d’infrastructures dans les zones humides.L’Union a aussi facilité une forte mobilisation des populationscontre le commerce illicite de bois en organisant des missionsde sensibilisation, des débats et des prises de position auxniveaux national et international, en collaboration avec l’Institutde la Biodiversité et des Aires Protégées (IBAP) et lareprésentation de l’Union Européenne.

L’UICN a par ailleurs soutenu l’animation d’un atelier deformation des membres du réseau des parlementaires(REPAR-Afrique Centrale, Bureau de Guinée Equatoriale), surles problématiques de la pêche illégale et de la gestion durabledes ressources halieutiques ainsi que l’actualisation des règlesde pêche dans les aires protégées en collaboration avecl’Assemblée Nationale Populaire.

Nouveaux outils et guides pour planifier l'affectation des terres et la gestion des ressources

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Dans le cadre des actions entreprises dans le complexe WAP, l’appui à la réhabilitation et aubornage de 582ha de Zones Villageoises d’Intérêt Cynégétique (ZOVIC) au Burkina Faso, apermis de récupérer et de sécuriser des espaces de conservation initialement transformés enterres agricoles. Il en est de même de l’aménagement de deux mares dans les ZOVIC deSaborga et de Madjoari au Burkina Faso pour accroître la disponibilité en eau aussi bien pour lafaune sauvage que pour le bétail.

Au Bénin, 37 km de couloirs de bétail dans quatre localités et 56km² d’aires de pâture ont étéréhabilités et sécurisés en vue de promouvoir la cohabitation pacifique des agropasteurs et dela faune sauvage.

Le Ministère de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme duBurundi a marqué son intérêt à lancer un programme national de restauration des paysagesforestiers, et engagé son pays à adhérer au « Bonn Challenge » dont l’objectif est de restaurer150 millions d’ha de forêts dégradées dans le monde d’ici 2020. Cet intérêt a été suscité par lesdiscussions que les autorités burundaises ont eues avec l’UICN. Il s’agit d’une opportunité pourle Burundi de prendre une part active à l’effort international d’atténuation et d’adaptation auchangement climatique.

Des paysages d'intérêt écologique et économique aménagés

Le complexe « W », Arly, Pendjari, Oti-Kéran (WAPO) est uneréserve de biodiversité unique en Afrique de l'Ouest dontl’efficacité de gestion dépend de plusieurs facteurs, parmilesquels la capacité de coordination transfrontalière des Etatset la situation socio-économique des communautésriveraines. Jouant un rôle d’assistant technique, l’UICN a :

l appuyé les Etats concernés (Bénin, Burkina Faso, Niger,Togo) engagés dans le projet « Renforcer et catalyser ladurabilité du système des aires protégées du WAP » àtravers un processus d’élaboration d’un schéma directeurd’aménagement et de gestion de ce complexe. Ce schémaqui sera consolidé par l’UEMOA, permet de définir unevision partagée et d’orienter les différentes interventionssur l’ensemble du complexe, notamment en matièred’aménagement et de gestion des aires protégées. Ildonne également des orientations sur le financement dela conservation dans le complexe, le tourisme et les autresformes de valorisation du complexe, la réglementation desstructures de gestion, la gestion des interfaces (aireprotégée-périphérie), la recherche et le suivi écologique.

l promu des actions de renforcement de la résilience descommunautés riveraines au changement climatique auBénin, au Burkina Faso et au Niger grâce à l’appui financierde l’Union Africaine (Projet Elevage comme moyend’existence).

l facilité la mise à disposition des Etats d’un guideméthodologique de planification locale pour une meilleureintégration de la conservation des aires protégées dans lesplans de développement des communes riveraines ducomplexe. Trois plans types (Banikoara au Bénin, Madjoariau Burkina et Kirtachi au Niger) ont été élaborés pour servirde modèles.

Encadré 1 : Les efforts de conservation du complexe WAPO renforcés

Concertation villageoise lors du diagnostic

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Après plus d’une décennie de mise en oeuvre, desmanquements constatés dans la loi n° 94-01 du 20 janvier1994 portant Régime des forêts, de la faune et de la pêche,ont amené le MINFOF à lancer un processus de révisionde ladite loi. Pour faciliter l’implication de toutes les partiesprenantes à ce processus, des thématiques ont étédéfinies en concertation avec les partenaires audéveloppement. En réponse, la société civile s’estmobilisée pour contribuer à travers des notes depositionnement portant sur des thématiques clés,notamment les droits des peuples autochtones de la forêt,la REDD+ et la foresterie communautaire, les droitsfonciers et forestiers des femmes, et l’harmonisation de laloi avec l’APV/FLEGT.

L’UICN a accompagné techniquement et financièrementles réseaux et organisations de la société civile à diversniveaux : sensibilisation et consultations à la base ;organisation des ateliers de formulation et de validationdes propositions issues des consultations réalisées ; miseen forme des préoccupations exprimées par lespopulations selon le canevas proposé par le Ministère desforêts et de la faune ; et organisation de la cérémonie deremise officielle des documents de plaidoyer auprès del’instance en charge du processus de révision de la loi.

Les principaux acteurs de la société civile ayant coordonnéces actions de plaidoyer sont: le Réseau Recherche-Actions-Concertées Pygmées (RACOPY) qui aaccompagné l’action des autochtones, le Réseau deForesterie Communautaire (RFC), le Réseau FemmesAfricaines pour le Développement Durable, antenne du

Cameroun (REFADD-Cam), une coalition composée dusecrétariat de l’UICN, du Centre pour l’Environnement etle Développement (CED) et de Forest People Programme(FPP). Les points essentiels de plaidoyer ont été propresà chaque groupe d’acteurs :

l Les autochtones ont mis en avant la nécessité de leverl’équivoque entre communautés riveraines d’une part et,communautés locales et autochtones marginalisées del’autre ; le respect des droits coutumiers des populationslocales et autochtones en zone forestière ; la protectionde l’exercice du droit d’usage dans les territoiresancestraux érigés en forêts permanentes.

l Les acteurs intéressés par la foresterie communautaireet la REDD+ ont souhaité la précision du concept departage équitable des bénéfices dans le cas de lagestion des forêts communautaires en prenant enconsidération la REDD+ ; la nécessité d’assurer uneassistance technique aux communautés lors de lasignature des contrats avec les exploitants forestiers ; etl’importance de dissocier les mécanismes d’attributiondes forêts communautaires des mécanismes de gestionet /ou d’exploitation.

l Les groupes de femmes ont insisté sur lareconnaissance des droits fonciers et forestiers desfemmes dans la loi, introduisant des dispositionsrelatives à la tenure foncière, la prise de décision dansl’exploitation, le partage équitable des revenus issus del’exploitation forestière entre les différentes catégoriessociales, etc.

Réforme de la législation forestière au Cameroun : la société civile accompagnée

Forêt d’Adimbia au Cameroun

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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La zone transfrontalière partagée par le Cameroun, le Tchad et laRépublique Centrafricaine est localisée dans la zoneseptentrionale de l’Afrique Centrale et couvre plus d’un milliond'hectares. C’est l'un des rares paysages de savane dans lebassin du Congo abritant une douzaine d’aires protégées danslesquelles on retrouve des populations relativement importantesd’espèces sauvages emblématiques, telles que les éléphants, leslions et les girafes. L’intégrité de ces aires protégées estcependant gravement menacée depuis quelques années par unbraconnage de type nouveau, à travers des incursions de bandesbien organisées, souvent équipées d’armes de guerre. Selon lesorganisations de conservation, près de 400 éléphants ont étémassacrés dans cette zone depuis janvier 2012.

Outre la biodiversité, cette situation représente une menace pourl’économie et le bien-être des populations riveraines, de mêmeque pour la paix et la sécurité.

Dans le but de remédier à cette situation, la CommunautéEconomique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), laCommission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC) et leRéseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale (RAPAC) ontorganisé une réunion d’urgence sur le braconnage. Y ont pris partles ministres de la CEEAC, chargés des questions de défense,de sécurité, des relations extérieures, de l'intégration et de laprotection de la faune et leurs experts, les agences du systèmedes Nations-Unies, et diverses organisations et institutionsnationales, régionales et internationales.

Au terme de leur rencontre, les Ministres ont adopté (i) un Pland’Extrême Urgence de Lutte Anti Braconnage (PEXULAB); (ii) etune Déclaration sur la lutte anti-braconnage en Afrique centrale.

La Thaïlande y est citée en exemple pour sa récente décisiond’interdire le commerce de l'ivoire illégal, et les autres pays dedestination de l’ivoire sont encouragés à redoubler d’efforts pourlutter contre le commerce illicite de l’ivoire, et sensibiliser plusefficacement leurs concitoyens sur les conséquences duditcommerce.

Les trois pays concernés ont en outre procédé à la signature d’unaccord de coopération transfrontalière pour coordonner leursactions de lutte anti-braconnage dans les écosystèmestransfrontaliers de savane.

L’UICN qui a assuré le secrétariat technique de cette réunion,s’est engagée avec ses partenaires, à appuyer la CEEAC dansses efforts pour sauver les éléphants d’Afrique. Les partenairestechniques et financiers se sont également mobilisés poursoutenir les actions de lutte anti braconnage.

Signature du contrat de subvention LAB entre l’UICN et la CEEAC, Libreville décembre 2013

Signature de l’Accord Trinational LAB entre le Cameroun, le Tchad et la RCA, Ndjamena novembre 2013

Lutte anti braconnage : l’UICN aux côtés des partenaires pour sauver l’éléphant d’Afrique

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Au Bénin, les parcs de la Pendjari et du W ontenregistré des progrès significatifs ces dernièresannées, avec l’appui de nombreux partenaires (UE,Kfw, AfD, GEF, …), notamment en matière dedéveloppement des plans de gestion et d’affaires,d’implication des populations locales, d’améliorationde la surveillance et de suivi écologique.

Cependant, malgré la contribution substantielle de l’Etatet une augmentation régulière des revenus du tourisme,les coûts de gestion des parcs ne sont pasintégralement couverts. Le Gouvernement s’est doncengagé dans la création d’un fonds fiduciaire visant àgénérer des revenus réguliers. L’UICN épauleétroitement et cofinance ce processus depuis 2009 etl’année 2013 s’illustre par plusieurs résultats concrets :

l La FSOA est officiellement enregistrée en Angleterre etau Bénin, permettant la mise en place du fondsd’investissement ;

l La KfW accorde un don de 12 M€ pour compléterles fonds déjà alloués par l’Etat (environ 1,2 M€) ;

l Le Conseil d’Administration dont l’UICN est membre,est créé travaille et est composé d’une majorité dereprésentants du secteur privé ;

l Le Directeur Exécutif est recruté et développe lesprocédures nécessaires à l’opérationnalisationcomplète de la FSOA.

La FSOA sera désormais un acteur clef de laprotection de la nature au Bénin, impactantpositivement le développement local. Elle continuera,comme d’autres membres du Consortium Africain desFonds Environnementaux (CAFE), telle la Fondationdes parcs et réserves de Côte d’Ivoire (FPRCI), àrecevoir l’appui de l’UICN.

Systèmes de financement durabled’aires protégées

Un des problèmes majeurs des aires protégées estl’absence de financement durable, qui les rendparticulièrement dépendants de projets successifsmais à la fois discontinus et pas forcément cohérentsles uns par rapport aux autres. Au Bénin, l’UICN asoutenu la mise en place de la Fondation des SavanesOuest Africaines, dont on espère qu’elle aidera àassurer une continuité des actions et la pérennisationdes résultats de conservation.

Fondation des Savanes Ouest Africaines

(FSOA) : une initiative à répliquer

Au Mali, l’UICN a coordonné, par le biais du Projet deRéhabilitation des Ecosystèmes Dégradés du Delta Intérieur duNiger (REDDIN), la réhabilitation de forêts dans les communesde Konna, Boroundougou et Kounari, et celle du chenal deDiangoudié pour assurer l’alimentation en eau des cuvettesmaraîchères et des forêts situées en aval.

La forêt de M’bibba, qui s’étend sur 8 ha, est une ressourcepartagée entre les communes de Konna, Boroundougou etKounari dans la région de Mopti. Elle a servi de principal site derestauration pour l’amélioration des pratiques et rendementsagricoles. La technique de construction des cordons pierreux etdes demi-lunes a été utilisée à cet effet, afin d’accentuerl’infiltration des eaux de pluie ainsi que la plantation des arbresd’utilité pour les populations et la clôture de l’espace aménagé.Deux années après la restauration de cette forêt, on constate :i) un regain d’activités biologiques du sol par l’amélioration dutaux de recouvrement du couvert herbacé ; ii) l’apparition derongeurs, notamment des écureuils ; iii) la tendance àl’amélioration des pratiques agricoles dans les exploitationsfamiliales périphériques; et iv) l’amorce de l’intercommunalitépour la gestion concertée de cette ressource partagée.

Historiquement, le chenal de Diangoudié constitue un biencommun d’un grand intérêt économique pour les populations deFarimaké, Bimbéré, Tama et Youwarou. Sa réhabilitation dansle cadre du projet constitue un immense soulagement pour lespopulations de Farimaké, qui parcouraient plus de 17 km pouratteindre ladite zone, source d’alimentation en eau pour denombreux cheptels.

Les travaux effectués sur une longueur 2600 m, ont été réalisésavec l’appui du comité villageois de gestion et l’association intervillageoise de gestion du chenal, sous la supervision de ladirection régionale du génie civil. Après coup, on note : i)l’alimentation précoce en eau des mares et plaines inondables ;ii) l’accès rapide des populations locales à la plaine inondable ;iii) la reconstitution de la biodiversité (zone de reproduction despoissons ; le retour massif des oiseaux migrateurs, ledéveloppement du Bourgou, etc.) ; et iv) la valorisation deszones inondées (agriculture, élevage, pêche).

De nombreuses actions ont été initiées au bénéfice desfemmes, portant notamment sur la diversification des activitésgénératrices de revenus. Ainsi, huit groupements féminins ontbénéficié de : i) microcrédits par l’arrimage de 8 groupementsféminins à l’institution de micro finance Kondo Jigima ; ii)maraîchage par la dotation en semences, produitsphytosanitaires et introduction d’arbres fruitiers dans lespérimètres maraîchers ; iii) banques de céréales avec 13900kgde petit mil et 5700kg de riz décortiqué et 58 sacs de 100kg deriz paddy. Ces activités ont permis d’améliorer les conditions devie des femmes, notamment par l’augmentation de leursrevenus.

Delta intérieur du Niger : des écosystèmes réhabilités

Au Cameroun, l’UICN a organisé une réunion d’expertssur la problématique des activités extractives, en mettantl’accent sur l’exploration et l’exploitation pétrolière dans laplaine d’inondation de Waza Logone. Au terme destravaux, les participants ont reconnu la nécessité d’adopterde bonnes pratiques en matière d’industries extractives etde mettre en place un cadre de concertation pour favoriserla complémentarité et la synergie des interventions.L’UICN devra accompagner les acteurs dans le cadre dusuivi des résultats de cet atelier.

Au niveau national, des recommandations fortes ont étéformulées dont la mise en place d’un comité d’expertsindépendants pour la révision des études d’impactsenvironnementaux. Cette rencontre a permis de poser lesbases d’un programme sous-régional de l’UICN sur lesindustries extractives ; elle a également permis à unecompagnie d’exploitation pétrolière chinoise travaillantdans la plaine de Waza Logone, de prendre conscience dela nécessité de s’ouvrir au dialogue avec les autresacteurs.

Au niveau du Bassin du Lac Tchad, l’Union a appuyél’organisation de l’Assemblée Générale de la Confédérationdes éleveurs de bétail d’Afrique centrale pour la mise enplace d’une équipe de direction et l’approbation des textes

de fonctionnement de cette confédération. L’objectif de cetteconfédération est d’assurer un accès équitable auxressources pastorales des éleveurs.

En Guinée Bissau, le programme a animé des réunionset séances de formation sur l’exploration et l’exploitationminière et pétrolière avec les différentes parties prenantesdans le domaine des industries extractives. Grâce au projetGroupe de Travail sur le Pétrole et les industriesExtractives (GTP-IE), l’UICN a joué un rôle déterminantdans l’animation des audiences publiques organisées dansle cadre de l’évaluation des impacts sociaux etenvironnementaux de l’exploitation minière des gisementsdans la région de Varela.

Au Ghana, la sensibilisation et le développement destandards pour la production de l’huile d’Allanblackia asuscité un intérêt pour l’utilisation de cette espèce par despetites et moyennes entreprises ghanéennes. Cedéveloppement va mener assurément à l’utilisation durablede cette espèce et bien d’autres à produits forestiers nonligneux. Les acteurs voient désormais dans l’Allanblackiaune ressource pour créer un environnement favorable àune croissance économique, sociale et environnementaledurable.

Des acteurs s’engagent à plus de dialogue inter sectoriel dans l’utilisation de la nature

Domaine de programme 2 :

Gouvernance efficace et équitablede l’utilisation de la nature

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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L’UICN et les organisations de la société civile en séance de travail

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Le programme a poursuivi le renforcement de la gouvernancedes ressources en eau dans le bassin de la Volta, notammentsur les aspects ci-après :l La révision des statuts et règlement intérieur du Comité

Transfrontalier de gestion des Ressources en Eau duNakanbé (CTGEN)4 jusqu’ici composé du Burkina Faso et duGhana, afin d’intégrer les acteurs du Togo ;

l Dans le bassin du Niger, et le Haut Niger en particulier, quatrecomités villageois de concertation (CVC) ont été mis en placedans le Haut bassin du Tinkisso (Guinée) avec l’appui del’UICN et leurs textes règlementaires finalisés.

En plus de la gouvernance de l’eau, l’UICN a entrepris desactions visant à renforcer la prise en compte de l’adaptation auxchangements climatiques dans les processus décisionnels enAfrique de l’Ouest, à différents niveaux et à travers plusieursapproches :l Une note méthodologique sur l’intégration du changement

climatique dans la planification locale au Sénégal a étéélaborée à l’attention des acteurs locaux avec la contributiondes directions techniques nationales (Planification nationale,Aménagement du territoire et de la Décentralisation Locale),du Comité national changement climatique, du Programmenational de développement local et de l’Union desAssociations des Élus Locaux du Sénégal ;

l Quatre Plans communaux de développement (PCD-BurkinaFaso) et/ou Programmes de Développement Economique,Social et Culturel (PDESC-Mali) ont été révisés au BurkinaFaso et au Mali, avec comme objectif la prise en compte del’adaptation au changement climatique dans ces documentsstratégiques locaux. Cette révision a été entreprise avecl’implication effective des responsables de la Commune deSio, du Conseil régional de Mopti (Mali), des servicestechniques régionaux, des Conseils municipaux de Lalgaye,Ténado et Korsimoro (Burkina Faso) ;

l Dans le cadre de la Global Water Initiative (GWI), leconsortium UICN/IIED a facilité la signature, entre le BurkinaFaso et le Mali, de deux accords transfrontaliers de gestion

concertée des ressources en eau du bassin du Sourou. Ils’agit d’une part, de l’Accord portant création d’un comitétechnique conjoint pour la gestion intégrée des ressources eneau (CTC-GIRE) et d’autre part, de l’Accord portant créationd’un comité transfrontalier de gestion intégrée des ressourcesen eau du bassin du Sourou (CTGS). Ce résultat permettral’instauration de concertations régulières entre les acteurs desdeux pays pour s’accorder sur la gestion de cette ressourcepartagée. Au niveau du Delta Intérieur du Niger, l’UICN asoutenu l’élaboration de trois conventions locales de gestiondes ressources naturelles des forêts de Diangui Mody(commune rurale de Fatoma), de Tofiol (commune rurale deBassiro) et de M’Bibba (commune rurale de Borondougou) etde la mare de Tofiol (commune rurale de Bassiro) ;

l Le processus participatif d’élaboration de la Charte dudomaine irrigué dans le Bassin de l’Anambé au Sénégal, dansle cadre de la GWI, a débouché sur un projet de texte qui seraprésenté pour validation aux acteurs locaux et nationaux en2014 : cette Charte est destinée à servir de cadre juridique deréférence pour une utilisation rationnelle et durable de l’eauet de la terre par l’ensemble des usagers du bassin. Une noteméthodologique a été produite aux fins d’examiner les voieset moyens de transformer et d’étendre la Charte pour unegestion durable des mangroves finalisée il y a quelquesannées, en un protocole additionnel à la Conventiond’Abidjan. Cette idée a été inscrite pour discussions à laprochaine Conférence des Parties, prévue en mars 2014 àCape Town ;

l En RDC, l’UICN a appuyé l’évaluation de la mise en œuvrede la stratégie nationale et du plan d’action pour la protectiondes grands singes. Les parties prenantes ont maintenant unaperçu actualisé de la situation de mise en œuvre de ces deuxinstruments. Une affiche en langues Lingala, Swahili etFrançaise a été produite et distribuée dans les provinces (Bas-Congo et équateur). L’UICN a également assisté lacoordination nationale REDD+ dans l’analyse des cadres dela gouvernance forestière et soutenu la production d’un recueildes textes juridiques relatifs à l’environnement, en partenariatavec l’ONG Avocat Vert.

Planification concertée de la gestion des paysages et des ressources naturelles

4 Le Nakambé est un affluent de la Volta

Séance de travail communautaire au Ghana

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En Afrique centrale, le programme CARPE a mobilisé lesmembres des Country teams (Équipes Pays composées de laplus large gamme possible d’acteurs du secteur environnemental)pour soutenir de nombreuses initiatives dans le domaine despolitiques et des législations environnementales : l grâce à dix ateliers de planification et de mise en œuvre des

réformes politiques et législatives dans cinq pays (Cameroun,Congo, RCA, RDC et Tchad), les acteurs ont pu jouer un rôleactif de plaidoyer auprès des instances gouvernementales,des ambassades, des parlements et de la COMIFAC ;

l les travaux de concertation entre les instancesgouvernementales et la société civile du Congo, pour larévision de la loi de 2008 sur la Faune et les Aires Protégéeset ses décrets d’application. L’UICN y anime une commissionchargée de finaliser le dossier pour sa validation par leministère de l’Économie Forestière et du DéveloppementDurable (MEDD) avant sa soumission au parlement ;

l les travaux préliminaires de la première politique pour laFaune et les Aires Protégées du Congo ;

l la préparation des contributions de la société civile du Congodans la révision de la loi Forestière aujourd’hui obsolète. Lasociété civile a compris son rôle et sollicite unaccompagnement pour participer au processus deconsultation national ;

l des rencontres entre la Direction générale de la Faune et desAires Protégées du Gabon et les acteurs impliqués dansl’exploitation des ressources sauvages pour les sensibiliserau respect des lois gabonaises sur la faune et la DirectiveRégionale sur la Faune et les Aires Protégées en préparationau niveau des pays de la COMIFAC.

On note également qu’après un long processus de dialoguerégional sur les forêts mené par la CEDEAO avec l’appui de laFAO et de l’UICN, les ministres de l’environnement des quinzepays d’Afrique de l’Ouest ont adopté le plan de convergencepour la gestion et l’utilisation durable des écosystèmes forestiersde la région. Ce plan de convergence va permettre à laCEDEAO de mobiliser ses pays membres et ses partenairesdans la mise en œuvre de programmes régionaux cohérentspour l’amélioration des connaissances, des politiques et de lagouvernance forestières.

Au Nigéria, l’UICN a contribué à la revue de la version finale dela Stratégie nationale pour la gestion intégrée des ressourcesen eau et à l’élaboration du plan national d’efficacité de l’Eau.Ce plan fournit le cadre de la gestion des ressources en eauprenant en compte la conservation de la biodiversité et fixe ladirection de l’utilisation efficiente de l’eau, sans toutefois imposerun plan national rigide.

Au Niger, l’UICN a accompagné, dans le cadre de la GWI quiappuie les autorités nigériennes depuis 2009, la formulation d’uncontrat type de bail emphytéotique et de son cahier de chargesdans le but de répondre à la notion de juste compensation descommunautés affectées vivant dans la zone du barrage deKandadji, dont les terres traditionnelles seront noyées par le futurréservoir ou transformées en périmètres rizicoles aménagés. Ce

travail participatif a permis d’aboutir à un contrat type de bailpour sécuriser les paysans, déterminant les droits et obligationsdes parties (populations locales, gestionnaires du barrage etadministration locale) en application de la loi sur l’expropriationpour cause d’utilité publique. Cette proposition a été validée pardes ateliers locaux et nationaux et par un panel indépendantd'experts juristes du Niger, Burkina Faso (Commission droit del’environnement) et Mali. Cette approche intéresse aujourd’huile ministère de l'Agriculture qui a souhaité collaborer avec laGWI pour étendre la réflexion au niveau national à traversl’Office national des aménagements hydro agricoles (ONAHA),organisme publique gestionnaire du système d'irrigation existantde l’Etat.

Avec le Modèle T215, l’UICN s’est positionnée au Burkina Faso,comme partie prenante de l’économie verte en contribuantactivement à un atelier de formation pour soutenir la transitionnationale vers l’économie verte. Elle a également participé àl’élaboration d’une Politique nationale sur les zones humidesassortie d’un plan d’action 2013-2015. Le positionnement duprogramme au Burkina comme partenaire de facilitation de lacollaboration et de la concertation transfrontalière en matière degestion des zones humides lui permet aussi de jouer un rôleutile à ce niveau.

L’UICN et l’IFDD ont avec l’appui technique des Experts de laCommission Droit de l’Environnement du Burkina Faso,accompagné la réforme du code de l’environnement du pays ;ils ont également soutenu l’élaboration du projet de loi sur ledéveloppement durable et le projet de politique sur ledéveloppement durable de ce pays.

Avec l’adoption finale du R-PP (Readiness Preparation Plan), leCameroun a marqué un pas important au niveau du processusREDD+. Cependant, l’un des défis relatifs à ce processus restel’identification de réformes politiques et institutionnellesappropriées. Pour aider le pays à y répondre, l’UICN a réalisétrois études portant sur (i) l’analyse des politiques et législationsen matière de gestion des ressources naturelles, (ii) lesmécanismes de partage des bénéfices en matière de gestiondes ressources naturelles et (iii) l’analyse participative et laformulation de propositions en vue de l’adaptation deslégislations et des politiques environnementales. Ces études ontservi de base à l’élaboration de notes de positions portées parles différents acteurs. Au niveau sous-régional, l’appui de l’UICNa porté sur le processus de révision du plan de Convergencede la COMIFAC. Cet appui a notamment permis de mettre enexergue les thématiques émergentes à prendre en compte dansle plan de convergence révisé, telles que la REDD+, lechangement climatique, l’économie verte et le genre.

En RDC, l’UICN a soutenu le gouvernement dans l’élaborationdes textes d’application du code de l’environnement. Elle aégalement apporté un appui à la coalition des réseaux des ONGdu secteur de l’environnement dans la production d’un guided’animateur sur le processus REDD+ et le changementclimatique.

Élaboration et mise en œuvre de politiques, législations et accords adaptés

5 Threshold 21 (T21) est un outil de simulation dynamique, destiné à faciliter la planification intégrée,long terme et compréhensive du développement national

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

À travers le programme de petites subventions aux organisationsde la société civile de CARPE, l’UICN a financé 14 microprojetspour un budget total de 250.000 $US dans cinq pays d’AfriqueCentrale (Cameroun, RDC, Congo, Guinée Équatoriale etGabon). Ces projets ont permis de promouvoir l’engagement desorganisations de la société civile dans les processus REDD+ ; lagestion de forêts communautaires ; les biens d’existencealternatifs ; le genre et la gestion des ressources naturelles. AuCameroun, la société civile a soutenu les parlementaires et lesconseillers pour leur engagement dans le processus préparatoireà la REDD+ et la gestion des revenus de l’exploitation des forêts.Ces projets ont été l’occasion de former des femmes Baka etBantous, sur les défis du processus préparatoire REDD+.

En RDC les femmes ont été impliquées dans des actions derestauration des paysages forestiers, tandis que les populationslocales du Gabon et du Congo l’ont été dans la gestion des parcsnationaux de Moukalaba-Doudou et d’Odzala Kokoua.

L’UICN poursuit son appui au CCRE de la CEDEAO avecnotamment :l l’organisation d’un forum électronique pour réfléchir à la mise en

œuvre concrète des Lignes directrices pour le développementd’infrastructures hydrauliques en Afrique de l’ouest. L’Axe 2 deces lignes directrices, intitulé « Intégrer les populations affectéescomme acteurs, partenaires et bénéficiaires du projet », a étéretenu pour en développer deux thèmes sous-jacents : i)Compensation et partage des bénéfices pour le développementlocal, et ii) Représentativité et Consultation. Les principalesconclusions et propositions issues des discussions ont étésynthétisées en deux documents thématiques.

l la tenue d’une Conférence régionale organisée dans le cadredu partenariat CCRE/IIED/UICN/GWI pour discuter des aspectssociaux relatifs à la mise en œuvre des recommandations de laCEDEAO sur les grands barrages. Cette rencontre a permis departager les expériences et les leçons ouest africaines enmatière de déplacement/réinstallation et partage des bénéficesavec les populations locales, de proposer des outils et desapproches consensuelles pour répondre aux mesuresprojetées, et d’identifier les défis à relever sur le terrain.

Pour ce qui concerne la promotion de la participation de la sociétécivile et du secteur privé dans les processus de prise de décisionsou d’élaboration d’instruments juridiques de gestion desressources naturelles, l’UICN a accompagné la restructurationdes réseaux de la CEFDHAC. C’est le cas du REPALEAC qui afinalement organisé une Assemblée Générale, avec l’appui del’UICN, de la GIZ et de la COMIFAC. Cette Assemblée Généralea permis de valider les statuts et le règlement intérieur et de mettreen place une nouvelle équipe dirigeante.

Au niveau des pays, l’Union a coordonné la restructuration desforas nationaux de la CEFDHAC du Gabon, de la GuinéeEquatoriale et du Tchad, avec comme résultats, l’élaboration et lavalidation des textes de fonctionnement et l’adoption des plansd’action triennaux de ces foras. A travers la Radio Environnement,l’UICN a aussi facilité la structuration du RERAC (encadré 2),avec comme résultats, la tenue d’une Assemblée Généraleélective, la mise en place d’une nouvelle équipe de coordination,l’élaboration et l’approbation d’un plan d’action triennal et denouveaux textes organiques. Le Réseau s’est également étendudans 7 pays d’Afrique centrale (Cameroun, Congo, RDC,Rwanda, Burundi, RCA, Gabon) et les membres ont vu leurscapacités techniques et matérielles renforcées (1 ordinateur, 30casques audio et 15 microphones multidirectionnels) pour laproduction et la diffusion d’émissions et programmes sur lechangement climatique et la REDD+.

La restructuration des réseaux a été accompagnée d’une séried’actions de renforcement des capacités de trois d’entre eux(REPALEAC, REPAR, REFADD) axées sur l’accès et le partageéquitable des bénéfices issus de l’exploitation des ressourcesnaturelles et le mécanisme REDD+.

Ces actions ont connu des succès satisfaisants puisque de plusen plus, les droits et intérêts des groupes vulnérables sont pris encompte dans les processus politiques relatifs à la gestion desressources naturelles en Afrique centrale. C’est ainsi qu’on peutnoter la prise en compte de la position de la CEFDHAC et de sesréseaux au niveau des décisions du Conseil des Ministres de laCOMIFAC, de même que ses positions sur la REDD+ et lesaspects genre dans la feuille de route du Partenariat pour lesForêts du Bassin du Congo.

Dans la même lancée, le programme de la RDC a complété etpublié un document du code forestier commenté et annoté. Ainsi,750 exemplaires ont été distribués aux parties prenantes. Cedocument constitue un outil de référence apprécié par lescommunautés locales qui en sont les principales utilisatrices.

Au Niger, l’UICN a appuyé, dans le cadre de la mise en œuvrede la GWI, la dynamisation de la Coordination Nationale desUsagers du fleuve Niger (CNU-Niger) pour la révision et l’adoptionde ses textes statutaires et réglementaires. Une Assembléegénérale des membres a été facilitée pour permettre à la structurede se doter d’organes dynamiques consensuels. Le principalrésultat de cet appui est que la CNU-Niger a pu obtenir sonagrément auprès des autorités nationales et participe désormaisactivement aux activités de plaidoyer pour la conservation desressources naturelles et l’amélioration des conditions de vie despopulations affectées par l’édification en cours du barrage deKandadji.

Promotion de la société civile et du secteur privé dans les processus nationaux et régionaux

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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L’USAID Washington, en collaboration avecl’UICN, a élaboré et finalisé un documentd’analyse du genre en Afrique centrale quidevra guider la plupart des projets deconservation de la sous-région au cours des 5prochaines années. Pour avoir plus d’impact, leprogramme Forêt a pris langue avec l’unitéGenre de l’UICN et l’USAID pour construire unplan régional d’action Changement Climatiqueet Genre. Par ailleurs, l’UICN a élaboré unestratégie d’implication des femmes et despopulations autochtones au processus REDD+pour le Cameroun, la RCA et le Congo.

La promotion de la prise en compte desgroupes vulnérables a eu pour effet une forteparticipation de ces groupes, surtout dans lesateliers organisés dans le cadre de laCEFDHAC et de la REDD+ (en moyenne plusde 40% des participants de toutes les réunionsétaient constitués de femmes et de populationsautochtones). L’UICN entend à l’avenir,renforcer les capacités des populationsautochtones à travers des stages de formationprofessionnelle.

Promotion de la prise en compte du genreet des peuples autochtones

Femme Baka (village Yenga, Sud-Est Cameroun)en train de fabriquer le matériel de pêche

Le Réseau des Radios Communautaires d’Afrique Centrale(RERAC) est un outil de gestion durable des ressourcesnaturelles. Son but est de contribuer à la bonne gouvernance,la conservation et la gestion durable et équitable de ressourcesnaturelles par la communication.

Avec la mise sur pied des antennes du Congo, du Rwanda etdu Burundi en 2013, le RERAC est désormais présent dans 7pays (Burundi, Cameroun, Congo, Gabon, RCA, RDC etRwanda).

Cette extension a été rendue possible grâce à un financementde l’Agence Canadienne de Développement International, pourun montant d’environ 100 000 dollars canadiens.

Le projet bâti sur 3 composantes a permis, outre la formalisationdes antennes des pays suscités, le renforcement des capacitésdes journalistes des nouvelles antennes en techniques deréseautage ; changements climatique et REDD ; et équipementdes animateurs en petit matériel de production.

Le RERAC remplissait ainsi un des critères essentiels pour êtreréseau de la CEFDHAC : la présence dans au moins 4 pays. Lorsde la réunion du CPR (Comité de Pilotage Régional) de laCEFDHAC (Conférence des Ecosystèmes Denses et Humidesde l’Afrique Centrale), forum intégré de la COMIFAC(Commission des Forêts d’Afrique Centrale) tenue en Octobre2013, le RERAC a définitivement été reconnu comme réseauspécialisé de la CEFDHAC.

Avec désormais environ 121 radios membres dans les 7 paysde la région (45 au Cameroun, 20 en RDC, 15 au Rwanda, 15au Congo, 15 au Burundi, 5 en RCA, 6 au Gabon), le RERACreprésente un des éléments sur lequel la CEFDHAC comptedéployer sa nouvelle vision de « CEFDHAC rurale ».

En effet, lors du 6ème forum de Kigali au Rwanda en octobre2012, il a été recommandé de rapprocher d’avantage lesdifférentes cibles du forum, en impliquant les populations à labase comme parties prenantes. L’intégration du RERAC,facilitera sans doute cet objectif en tant outil d’information et decommunication de masse et de proximité.

Encadré 2 : Le RERAC, réseau spécialisé de la CEFDHAC

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

La Global Water Initiative menée par le consortium IIED/UICNa facilité des processus multi acteurs qui ont mis en évidencedes problématiques diverses liées à la bonne gouvernancede l’eau et des ressources associées dans plusieurs sites debarrage en Afrique de l’Ouest, dont notamment :

l la prévention de conflits fonciers entre éleveurs etagriculteurs par la vulgarisation des plans d’occupation etd’affectation des sols (POAS) autour des réservoirs deNiandouba et du Confluent et des systèmes d'irrigationdans le bassin de l’Anambé au Sénégal. Suite àl’intervention du programme GWI dans quatrecommunautés rurales, le nombre de cas d’animaux mis enfourrière après égarement sur les champs des agriculteursa considérablement diminué.

l Une assistance au Projet de Développement de l’Irrigationdans le Bani et à Sélingué (PDI-BS) à Djenné au Mali,financé par la Banque africaine de développement (BAfD),concernant les accords locaux et la répartition des terresirriguées aux petits exploitants agricoles. La BAfD et laCoordination nationale des usagers du bassin du Niger auMali (CNU-Mali) ont recommandé au PDI-BS d’utiliserl'approche préconisée par l’initiative GWI, suite notammentà la réunion régionale GWI/CEDEAO en janvier 2013. Unemission de terrain a été réalisée en décembre 2013 pourinitier une collaboration tripartite GWI/PDI-BS/CNU-Mali.

l Un appui au Programme Kandadji au Niger, qui nécessiterale déplacement de 38000 personnes, à travers des activitésde recherche action, d'information, de sensibilisation et derenforcement de capacités de la société civile. L’UICNaccompagne donc un processus de mise en place d’undispositif nouveau d’irrigation intensive à travers un soutienaux droits juridiques des 38.000 personnes. La GWI a enoutre accompagné la formulation d’une proposition defonds de développement local alimenté par un pourcentagedes ventes d’électricité de la future centrale du barrage.Cette proposition a le soutien de la population locale, desautorités décentralisées, des parties prenantes nationales,du groupe indépendant d'experts de l'ABN (initiativefinancée par la Banque mondiale) et du HCAVN ; il restemaintenant à obtenir l'approbation formelle du Ministre del’Énergie. La GWI apporte également un soutien auxmédias locaux (presse et radio) pour des visites sur site etdes échanges directs avec les bénéficiaires locaux.

l Un accompagnement de la Direction Générale du projet debarrage de Fomi pour préparer au mieux la transformationsociale que vivront les 48 000 personnes à déplacer. LaGWI facilite la recherche de solutions pour mettre en œuvrecertaines recommandations issues des lignes directricesde la CEDEAO et de la Charte de l’eau et notamment i) uncontrat novateur signé entre le gouvernement et lespopulations locales afin d’amener chaque partie à

respecter ses engagements respectifs, tout en garantissantles droits de chacun, pour favoriser un développement localà long terme, et ii) un fonds de développement local financépar 3% des revenus de l'hydroélectricité produite par lafuture centrale. Ces deux principes ont été validés auxniveaux local et national avec l’ensemble des acteursconcernés.

l Après la publication d’un atlas des réglementations despêches, l’analyse des systèmes de gouvernance des AMP,l’analyse du contexte halieutique dans les AMP, laconstruction d’indicateurs de suivi participatif des pêcheset l’élaboration d’outils de modélisation des plansd’aménagement, l’UICN a publié une revue globale delittérature sur la cogestion des pêches. À l’aide de cesoutils, des experts des commissions de l’UICN, encollaboration avec des équipes nationales d’Afrique del’Ouest ont identifié des critères d’analyse et declassification pour guider la mise en place de nouvellesAMP et, pour la mise en cohérence des systèmes degestion des pêches et des AMP, dans divers contextes depression (encadré 3). Un atelier final a réuni desinstitutions en charge de la gestion des pêches et des AMPen Afrique de l’ouest afin d’identifier les approches àinscrire dans leurs plans de travail respectifs, ainsi que lesdémarches et outils mis au point.

Des outils de planification pour renforcer la gouvernance partagée

En collaboration avec la Commission Sous Régionaledes Pêches (CSRP) et l’Institut de Recherche pour leDéveloppement (IrD), l’UICN a conduit depuis 2009 leprojet CEPIA, sur fonds AFD, destiné à évaluer lacontribution des aires marines protégées au secteur despêches. Souvent présentées comme des outils degestion des ressources halieutiques, les AMP peinent enréalité à documenter leurs retombées au profit despêcheurs artisanaux, qui les considèrent souvent commedes privations de droits. CEPIA a livré divers outilsd’analyse des pressions halieutiques, des catégories depêcheurs, de la cohérence des politiques « pêche etenvironnement », un cadre d’analyse de la gouvernancedes AMP, et des systèmes de suivi des effets des AMPco-construits par scientifiques et pêcheurs.

Un groupe de travail « AMP & Pêche » a étéinstitutionnalisé par la CSRP et le Réseau d’AiresMarines Protégées d’Afrique de l’Ouest (RAMPAO). Unenouvelle initiative sera lancée en 2014 avec des fondsde démarrage issus du 3ème Accord Cadre France UICN,qui permettra aux AMP ouest africaines d’utiliser desoutils simples et de bénéficier de l’appui d’une task forcepour réviser leurs zonages et redéfinir des règles degouvernance et de gestion pour renforcer leurcontribution au secteur des pêches, au bénéficeprioritaire des communautés riveraines.

Encadré 3 : Pour des aires marinesprotégées utiles au secteur des pêches

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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L’UICN a joué un rôle important dans la mise en place desorganes et instances nécessaires à la construction des processusREDD+ dans les pays d’Afrique Centrale.

Au Congo, le programme CARPE a organisé la sessioninaugurale du Comité National sur le Changement Climatique, aucours de laquelle les participants ont examiné et adopté le décretrelatif à la nomination des membres dudit Comité, les Termes deréférence de l’autorité Nationale du Mécanisme deDéveloppement Propre et de création du Secrétariat pour lechangement climatique.

En Guinée Équatoriale, l’UICN a accompagné la totalité d’unprocessus qui a abouti à la création de la Commission NationaleREDD+, la nomination du coordinateur National REDD+ par legouvernement, l’élaboration du plan d’action prioritaire etl’élaboration des plans de travail respectifs de la CommissionNationale REDD+ et du Forum National de la CEFDHAC.

Dans les localités de Sablogo, Silly, Cassou et Pouni au BurkinaFaso, la résilience des espaces agro-sylvo-pastoraux a éténettement renforcée par 750 km de plantations de délimitation,90 ha de cordons pierreux, 658 fosses fumières, 1264 foyersaméliorés construits dont 85% sont utilisés, des opérations derégénération naturelle assistée et des reboisements d’espèces àusages multiples.

Adaptation au changement climatique et REDD+

Dans le but d’offrir aux communautés dessolutions naturelles pour relever le défi de lapauvreté, le programme du Burkina Faso asoutenu la mise en place de cinq unités detransformation de produits forestiers non ligneux,et la mise à la disposition des bénéficiairesd’outils de gestion (manuel de procédures etcahier de charges). A cela s’ajoute l’installationd’une unité de production d’huile de Balanitesdans le Centre Est (Garango) et de trenteentreprises rurales actuellement fonctionnelles,

ayant généré des revenus pour 497 producteursdont plus de 90% de femmes.

En outre, un travail de recherche action sur laplace des petits producteurs dans les systèmesirrigués a été conduit, avec comme thème centralla question du bien-être des ménages et durenforcement de leurs moyens d’existence(innovations, dynamiques locales, gouvernance,etc.). Les résultats ont été restitués au cours d’unatelier régional en juillet 2013 à Ouagadougou.

Lutte contre la pauvreté

Valorisation du karité dans des ZOVIC, Burkina Faso

Domaine de programme 3 :

Des solutions basées sur la nature pourrelever les défis mondiaux du climat, de l’alimentation et du développement

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Suite à l’adoption d’un Schéma Directeur du Littorald’Afrique de l’Ouest (SDLAO) (UEMOA 2011), l’UICN-PACO a été sollicité pour accompagner la mise en placed’une Mission d’Observation du Littoral Ouest Africain(MOLOA). Financée par l’UEMOA et placée sous laresponsabilité du Centre de Suivi Ecologique (CSE),Membre de l’UICN, la MOLOA est un instrument decoopération régionale pour le suivi des dynamiques côtièreset la réduction des risques littoraux. Elle repose sur unréseau d’observateurs et vise l’actualisation des états deslittoraux ouest africains du SDLAO. Cet instrumentpermettra, de la Mauritanie au Bénin, d’identifier lesprincipales situations à risque et de formuler des

recommandations aux décideurs et aux collectivitésterritoriales confrontées à des phénomènes d’érosioncôtière et de recul du trait de côte. Les notions d’anticipationet de prospective sont centrales dans cette démarched’aide à la décision. Pour la conduite des travauxtechniques, le CSE et l’UICN bénéficient de l’appui duGroupe d’Experts Côtiers de la Commission sur la Gestiondes Ecosystèmes de l’UICN. La MOLOA devra ensuite êtreinstitutionnalisée sous une forme pérenne. Il est égalementenvisagé que les recommandations du SDLAO puissentêtre traduites en règlements communautaires et intégréesdans les politiques régionales de développement des zonescôtières.

Renforcement des capacités

En Afrique de l’Ouest, l’UICN collabore avec le Centre de SuiviEcologique (CSE) et l’UEMOA pour la mise en place d’un instrument decoopération régionale au service de la réduction des risques littoraux.

La MOLOA : un instrument de coopération régionale au service de la réduction des risques littoraux

L’UICN, à travers plusieurs projets mis en œuvre encollaboration avec les systèmes nationaux de rechercheagricoles (SNRA) du Burkina Faso, du Niger, du Mali, duGhana du Sénégal et le CGIAR, a promu l’application d’unetrousse à outils de planification et de suivi-évaluation descapacités d’adaptation au changement climatique. L’objectifest de développer et promouvoir les pratiques d’uneagriculture intelligente au climat au niveau communautaire,sub-national et national.

Ainsi, quarante groupes d’acteurs par pays sont en mesurede conduire une analyse de vulnérabilité au changementclimatique, d’identifier les stratégies d’adaptation associées etde définir une vision claire pour leur village ou communauté :

l Au niveau local, les membres des comités villageois dedéveloppement ou comité similaire, les services techniquesdu développement rural au niveau déconcentré, lesservices administratifs déconcentrés, les collectivités ruralessont habilités à s’engager dans un processus d’adaptationqui valorise durablement les moyens d’existence deproducteurs agricoles.

l Au niveau central, les services de la météorologie, larecherche agricole, les services centraux en charge del’environnement et du développement durable et lesorganisations non gouvernementales et internationales ontmieux intégré les liens entre les différents types de biensd’existence et les aléas climatiques ainsi que la nécessitéde travailler en partenariat pour réussir le processusd’adaptation au changement climatique qui implique nonseulement l’application de technologies intelligentes auclimat, mais également des changements decomportements.

En plus de savoir planifier, suivre et évaluer l’application destechnologies et leurs effets sur la production agricole, lesacteurs ont appris à planifier, suivre et évaluer leschangements de comportements. En effet, la diffusion destechniques ne peut pas aller sans changement decomportement. Les solutions basées sur la nature contribuentà relever les défis du climat, de l’alimentation et dudéveloppement lorsque les personnes, les institutions et lessociétés arrivent à adopter de nouveaux comportements.

Les exercices de planification ont permis d’identifier destechnologies telles que la régénération naturelle assistée dansles cinq pays, désormais capables de renforcer les capacitéstechnologiques des producteurs agricoles pour s’adapter auchangement climatique. Cette technologie qui fait la promotionde la régénération des arbres dans les parcelles agricoles ala capacité de combattre les effets des vents violents, del’inondation et de la sécheresse, tout en assurant le stockagedu carbone. Son adoption à large échelle nécessitera denouvelles attitudes de la part des agriculteurs et de nouvellesrelations entre les acteurs.

Outre l’apprentissage par l’action conduit dans ces cinq pays,ces outils de planification et de suivi-évaluation ainsi que lesrésultats obtenus à ce jour ont fait l’objet de communicationsorales dans deux ateliers régionaux organisés par l’UICN ouses partenaires (CCAFS, CARE International et ENDA) àOuagadougou (Burkina Faso) et à Cotonou (Bénin),respectivement. Ainsi, cent participants travaillant pour lesstructures gouvernementales, des organisations nongouvernementales et internationales de sept autres paysd’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Bénin, Togo, Nigéria, SierraLeone, Tchad, Gambie) ont acquis des connaissances surl’utilisation des outils et leur rôle vis-à-vis de l’amélioration desactions d’adaptation au changement climatique.

Afrique de l’Ouest : apprendre à identifier les technologies d'exploitationdes ressources naturelles adaptées au changement climatique

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Au Burkina Faso, on note la formation de plusieurscatégories d’acteurs sur les outils de suivi-évaluation deschangements de comportements induits par les actionsd’adaptation au changement climatique. On peut citer lespopulations, les agents des services techniques et lesautorités locales de la zone d’intervention du projet ClimateChange, Agriculture and Food Security (CCAFS). Au total,plus de 4355 producteurs dont 37,5% de femmes ont étésensibilisés et formés sur des thématiques intégrant lesbonnes pratiques d’adaptation au changement climatique.Cette formation sur l'utilisation d’outils appropriés (ToP-SECAC) a été étendue au Sénégal, au Ghana et au Niger(encadré 4).

Le programme a diffusé, au profit des communautés vivantdans la périphérie du Parc National de Sena Oura auTchad, un guide de procédures portant sur le mécanismede financement des activités génératrices de revenus. Enplus, le programme a retenu une liste de 34 microprojetsporteurs, devant être soutenus par l’UICN.

En Guinée Bissau, les centres de pêche de Buba ont étéréhabilités et du matériel de pêche conformes aux normesécologiques et aux principes de commerce équitable a étémis à la disposition des pêcheurs artisanaux exerçant dansles fleuves de Cacheu, Buba et Cacine. Les femmestransformatrices et commerçantes de poissons ontégalement bénéficié d’un fonds pour des microcrédits.

En Afrique Centrale (Cameroun, Congo et RCA), leprogramme de l’UICN a formé et sensibilisé quelques 2169personnes (66,9% de femmes et 77,3% de populationsautochtones) sur le processus REDD+. Divers supportspédagogiques ont été produits et diffusés à grande échelle.Parmi ces supports, on peut noter un dépliant sur la REDD+et le changement climatique produit en 4500 exemplaireset édité en trois langues (Français, Sangho et Lingala), undocument de capitalisation des leçons apprises des actionsde l’UICN sur la REDD+ « Comment aborder la REDD+ auCameroun », un manuel de formation portant sur les outilssimplifiés sur la REDD+ édité en 500 exemplaires et unmanuel sur les procédures de gestion et d’exécution desactivités du Secrétariat Technique National REDD.

Au Mali, l’UICN a animé une formation des parlementairessur la gestion des zones humides et leur valeuréconomique. En plus, les membres de trois coopérativesd’éleveurs du Delta Intérieur du Niger ont été formés sur lestechniques de restauration de bourgoutières pour améliorerl’alimentation du bétail. Trente membres des associationset coopératives de pêcheurs ont également bénéficié deformations sur les techniques de gestion et d’entretien desétangs piscicoles et d’empoissonnement des mares.

L’UICN a contribué à la production des rapports nationauxde la Gambie, du Mali et du Togo, sur les liens qui existententre le changement climatique, les aires protégées et lescommunautés. Il s’agissait surtout de comprendre commentles communautés vivant autour des AP peuvent avoir unimpact sur ces AP, et comment, du fait des impacts duchangement climatique, ces dernières peuvent influencerles actions des populations riveraines.

Pour faire avancer la compréhension des questions liées àl’identification et la mise en place de mécanismes departage des bénéfices dans les pays d’Afrique engagésdans la REDD+, le Programme Forêt en collaboration avecle Dialogue Forêt a construit une communauté de pratiqueentre acteurs chargés de développer les outils soutenantdes mécanismes efficaces et équitables de partage desbénéfices de la REDD+. Ce dialogue entre acteursoriginaires de 22 pays doit promouvoir l’émergence depolitiques et d’arrangements institutionnels aux niveauxlocal, national et régional pour faciliter la mise en œuvreéquitable de la REDD+.

En Guinée Équatoriale, l’UICN a publié et disséminé desdonnées sur le changement climatique ; elle a égalementfacilité l’appropriation de concepts clés relatifs auchangement climatique lors des processus de révision despolitiques forestières.

Un exercice de capitalisation a été entrepris avec l’aide del’IED Afrique, pour mobiliser les expériences acquises parles partenaires dans la mise en œuvre de l’Initiative pour laréduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement(PREMI) en Afrique de l’Ouest. L’exercice a permis auxacteurs de comprendre l’importance et la portée d’agir àtravers des partenariats de long terme clairement établis, etentraîné une dynamique de partenariats pour lacommunication menant à la mise en ligne d’une plateformeélectronique de partage des connaissancesenvironnementales6, du blog scientifique Science 2D7, encollaboration avec l’Association des journalistesscientifiques du Burkina Faso (AJSBF) et de RadioEnvironnement8 ; l’animation d’un forum électronique desorganisations de la société civile pour l’initiative de laGrande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel avec leRESAD et la Global Drylands Initiative ; l’organisation avecle GWP/AO, d’ateliers de renforcement des capacités desmédias en Afrique de l’Ouest sur les thèmes de l’exploitationminière et du financement de l’eau dont les produits ont étépubliés dans le Bulletin d’Information Inf’O.

6 www.iucn.org/dialoguenvironnement 7 http://sciences2d.org/ 8 www.radioenvironnement.org

Le renforcement des capacités d’adaptation au changementclimatique des acteurs reste une priorité et diverses activités ont

été menées, aux niveaux local, national, voire régional.

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Les diguettes en cordons pierreux

Une grande partie des pays de l’Afrique de l’ouest est à l’èrede la décentralisation, chaque collectivité apprenantprogressivement à planifier et à gérer son propredéveloppement ; or le contexte actuel est également marquépar les impacts négatifs du changement climatique, qui sontbien perceptibles, surtout dans les zones rurales pauvresd’Afrique au Sud du Sahara dont les économies sontfortement tributaires des ressources naturelles et desfacteurs climatiques.

Au Burkina Faso, le Programme d’action nationald’adaptation à la variabilité aux changements climatiques(PANA) a identifié les principaux secteurs de production quesont l’agriculture, l’élevage, l’eau et la foresterie commeétant les plus vulnérables au changement climatique.L’intégration de l’adaptation au changement climatique dansla planification du développement apparaît alors comme unpré-requis pour une amélioration durable des conditions devie des populations, en particulier dans les zones ruralespauvres.

Le programme de l’UICN apporte sa contribution à la mise enœuvre des politiques nationales à travers la génération deconnaissances. C’est dans cette optique qu’elle a apporté sonappui technique et financier pour la prise en compte del’adaptation au changement climatique dans les guidesméthodologiques de planification locales (Commune et région).

Les différentes étapes observées dans ce processus sontles suivantes :

Etape 1 : Tests de deux outils d’intégration du changementclimatique (Climate Proofing et Trousse à Outils dePlanification et de Suivi Evaluation des Capacitésd’Adaptation au Changement Climatique-TOPSECAC) surtrois plans communaux de développement et trois plansrégionaux de développement. Ces tests ont permisd’identifier la TOPSECAC comme particulièrement adaptéeà l’objectif visé ;

Etape 2 : Promotion de la TOPSECAC par le renforcementdes capacités des acteurs au niveau national, régional etcommunal ;

Etape 3 : Proposition d’une méthodologie d’utilisation de laTOPSECAC pour intégrer le changement climatique dans laplanification locale ;

Etape 4 : Élaboration en collaboration avec l’ensemble despartenaires intéressés par la thématique, d’un fascicule deprise en compte du changement climatique dans laplanification locale qui décrit la démarche et les outils àutiliser.

Encadré 4 : Appui à la prise en compte du changement climatique dans les guides de planification locale

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Le niveau de mise en œuvre du programme estjugé généralement satisfaisant.

Certains projets ont cependant connu des retardsdus à divers facteurs (procédure d’approbation oude signature de contrat trop long, réception tardivedes fonds, insuffisance de personnel administratif).On peut ajouter à ces facteurs inhibiteurs lesconflits armés (Mali, RCA) et les aléas dus à descontextes électoraux tendus (Mauritanie, BurkinaFaso).

En outre, le rythme de développement duprogramme a été ralenti par des retards dans laconcrétisation de quelques nouvelles grandesinitiatives.

CONTRAINTES DANS LA MISE EN ŒUVRE DU PROGRAMME

L’année 2013 a été caractérisée par des mesures deréorganisation qui avaient pour objectif de rationaliserles dépenses opérationnelles du Secrétariat de l’UICN,afin non seulement de les rendre compatibles avecses ressources financières, mais aussi d’assurer unemeilleure efficience des services. Un des résultats decette restructuration a été la fusion des unitésCommunication d’une part et, de Soutien Institutionnelet de Développement (USID) d’autre part au profit del’Unité Développement Institutionnel et Communication(DIC) ; il s’agit de mieux impliquer les Membres etExperts de Commissions dans la mise en œuvre duprogramme régional à travers le renforcement desmécanismes d’échanges et de communication,conjointement avec les prérogatives jusque-làinitialement dévolues à l’USID.

L’effectif du personnel de la région était de 150personnes en fin 2013, soit une baisse de 22% parrapport à 2012. La taille des effectifs devrait cependantremonter très vite, compte tenu des processus derecrutement déjà en cours pour plusieurs nouvellesinitiatives. Il faut noter que ce personnel travaille enbonne collaboration avec plusieurs organisationsMembres de l’UICN, des experts des différentescommissions mondiales de l’UICN et des expertsindépendants.

RESSOURCES HUMAINES

Quelques membres de l’équipe de l’UICN-PACO à l’issue d’une réunion régionale

RESSOURCES FINANCIERES

Sources de financement

En 2013, les fonds reçus pour les projets étaient d’unmontant total de 13,2 millions d’euros pourl’ensemble de la région PACO, contre 13,4 millionsd’euros en 2012. Ces fonds provenaient d’unequarantaine de bailleurs de fonds, dont 9 bilatéraux,13 multilatéraux et 17 fondations et ONG.

Les bailleurs bilatéraux apportent 51% du portefeuilledont les trois premiers, qui sont la Suède, les EtatsUnis et la Hollande, totalisent 41% des fondsoctroyés au PACO. La Suède est d’ailleurs devenuele principal bailleur grâce notamment au déblocagede 1,2 millions d’euros pour le nouveau programmePAGE en plus des autres projets déjà en cours.

Les financements multilatéraux viennent en deuxièmeposition avec 28%. L’UEMOA, finance des activités enGuinée-Bissau et au Sénégal dont les fonds reçus en2013 étaient de 0,84 millions d’euros soit 6% duportefeuille total du PACO. Avec ce financement, lesorganisations inter africaines (BAD, UEMOA, UA,RAPAC, COMIFAC) restent le premier bailleurmultilatéral.

En ce qui concerne les fondations et les ONG (21%des financements), les fondations MAVA et Howard GBuffett Foundation (HGBF) constituent ensemble lesprincipales donatrices avec des financements del’ordre de 0,8 millions d’euros chacun.

En analysant les ratios entre les financements et lenombre de bailleurs par type, il s’avère que lesfinancements les plus importants proviennent desbailleurs bilatéraux (en moyenne 0,75 millionsd’euros par bailleur). Bien que les fondations et ONGreprésentent 44% en nombre, ils apportent lesmontants les plus modestes (0.16 millions d’eurospar bailleur).

BILATERAUX51%

FONDATIONSet ONG

21%

MULTILATERAUX28%

Revenus 2013 par type de bailleurs

Pourcentage de fonds par groupe

Revenus 2013 par bailleur

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Par rapport à 2012, les tendances se présententcomme suit. Des hausses substantielles pour lesfonds reçus de la Suède (+€1.766.744,principalement dues au financement du nouveauprojet PAGE et le déblocage des soldes pour lesprojets PREMI et changement climatique), la France(+€519 166 relative au déblocage de fonds de tousles projets en cours) et l’Union Européenne (+€1 000000 reçus pour des nouveaux projets au Cameroun,Tchad et pour le Complexe WAP).

Par contre en 2013 les financements de certainsdonateurs ont connu une baisse significative :Hollande (baisse de 52%) ; MAVA (baisse de 60%) ;Organisations Inter Africaines (baisse 28%).

FONDATIONSet ONG

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BILATERAUX9

MULTILATERAUX13

Mise en œuvre du budgetLes taux de réalisation du budget en 2013 ont été de 82%pour les revenus du Secrétariat, 89% pour les dépenses duSecrétariat et 81% pour les dépenses des projets.Ensemble, les projets et le secrétariat ont dépensé 15 857675 euros sur un budget de 19 067 200 euros, soit un taux

de réalisation de 83%. Ce taux insuffisant explique que laprévision de revenus (frais de gestion et staff time) n’ait pasété réalisée et qu’un déficit net de 206 584 euros ait étéobservé en fin d’année.

Nombre de donateurs par groupe

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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DÉVELOPPEMENT INSTITUTIONNELET COMMUNICATION

En 2013, l’UICN a admis plusieurs nouveauxmembres, dont 6 d’Afrique centrale et occidentale :Forum Congolais de la société civile du bassin du Nil(RDC), Synergies & Développement (Guinée),Centre de Recherches et d'Action pour leDéveloppement des Initiatives à la Base (Bénin),Forêts et Développement Rural (Cameroun), Actionspour les Droits, l'Environnement et la Vie (RDC) etCentre d'Animation et Appui Technique aux Initiativesde Développement (RDC).

Cependant, 7 Membres ont été suspendus pour nonpaiement des arriérés de cotisations. Ces dernierspourront être réadmis s’ils soldent leurs comptesavant la fin de 2014.

Au 31 décembre 2013, l’UICN comptait 96 Membres(contre 97 en 2011) dans 20 pays d’Afrique centrale etoccidentale, dont 15 États et 8 ONG Internationales ; ilexiste également 6 comités nationaux (Burkina Faso,Cameroun, Congo, Guinée Bissau, Mali et Sénégal),1 comité régional et plus de 300 membres deCommissions de l’UICN.

Evolution des effectifs des Membres

120

100

80

60

40

20

02008 2009 2010 2011 2012 2013

Nom

bre

de M

embr

es

Année

Etats

ONG Internationales

ONG Nationales

Nombre de Membres UICN par catégorie

Evolution du nombre de Membres

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Le CREMACO a été appuyé dans la mise en œuvre de sa stratégie decommunication et de visibilité. A cet effet, des informations sur les activitéset les résultats du PACO, des Membres, des Commissions et des partenairesde l’UICN ont été partagées régulièrement. De même, les règles d’utilisationdu logo ont été diffusées auprès des Membres de l’UICN.

Au Cameroun, les Membres et le Secrétariat ont mené plusieurs actionsconjointement dont l’édition du document intitulé « Comment aborder laREDD+ au Cameroun », la mise en œuvre du processus de plaidoyer pourl’intégration des aspects REDD sur la législation foncière et sur la loi cadrerelative à l’environnement, la structuration de la plate-forme REDD etChangement Climatique des OSC du Cameroun. Les Membres ontégalement bénéficié d’appuis multiformes en termes de formation enmatière de REDD et changement climatique ; de facilitation de la prise encompte des notes de politiques élaborées par la Recherche-Actions-Concertées Pygmées (RACOPY), le Réseau de ForesterieCommunautaire (RFC), le Réseau Femmes Africaines pour leDéveloppement Durable, antenne du Cameroun (REFADD-Cam), leCentre pour l’Environnement et le Développement (CED) et le ForestPeople Programme (FPP), dans le processus de révision de la loiforestière ; et de soutien médiatique par Radio Environnement.

Au Burkina Faso, l’UICN suit une démarche basée, dès le début dechaque année, sur un processus de planification conjointe et participativeavec les Membres et les experts de Commissions basés au Burkina Faso.C’est ainsi qu’en janvier 2013, le programme a facilité l’organisation d’unatelier conjoint avec les Membres et Commissions sur le bilan de l’année2012 et la planification concertée de l’année 2013. Parmi les résultats del’atelier, on peut retenir la responsabilisation de certains Membres pourconduire, en fonction de leurs capacités et leurs domaines de compétence,la réalisation d’une partie des activités de plusieurs projets du Secrétariat.

Au Sénégal, on observe la situation inverse. Un Membre (Centre de SuiviÉcologique) confie au Secrétariat de l’UICN la mise en œuvre d’une partiedes activités de son projet sur la Mission d’Observation du Littoral OuestAfricain (MOLOA). En outre, une visite des réalisations de l’ONG GREENSénégal sur le littoral sénégalais (Rufisque, Saly et Joal) a été co-organisée par deux Membres (GREEN Sénégal et REPES) au profit desparlementaires dans le cadre du projet Fonds d’adaptation au changementclimatique. L’UICN a aussi participé à la célébration des 30 ans de l’ASANet des 90 ans du Président de l’Association, M. Alioune Diagne Mbor. Ellea également pris part à la visite effectuée aux Membres (GREEN Sénégal- réalisations de Rufisque et ASAN-siège de petit Mbao) par le jugeBenjamin Herman Antonio, Président de la Commission Mondiale du Droitde l’Environnement de l’UICN.

Au Mali, l’UICN a développé, depuis 2010, une expérience intéressanteen matière d’implication des Membres, consistant à confier totalementl’exécution des activités de terrain d’un projet du Secrétariat à deux desONG locales Membres (Donko et Walia), l’UICN ne jouant qu’un rôled’appui et de facilitation.

Les Membres et les experts des Commissions del’UICN figurent en bonne place parmi lesbénéficiaires de l’ensemble des projets de l’UICN. Deplus, la mise en œuvre du Programme Uniques’exprime de diverses manières en Afrique centraleet occidentale :

l Planification annuelle conjointe des activités entreSecrétariat, Membres et Commissions (BurkinaFaso, Guinée Bissau) ;

l Identification de projets et programmes auprès desdonateurs (UEMOA, GEF, BAfD, etc.) au profit desMembres (États de Guinée Bissau et duCameroun) ou de leurs organisations (Autorité duBassin de la Volta, ABV) ;

l Identification, promotion et mise en œuvre deprojets conjoints (Burkina Faso, Sénégal) ;

l Délégation, par le Secrétariat, de l’exécution deprojets ou composantes de projets à des Membres ;

l Négociation de petites subventions auprès desdonateurs (USAID/CARPE, FFEM, PRCM,DANIDA, Sida, etc.) en faveur des ONG Membres(Programmes Forêts, Aires protégées, BurkinaFaso) ;

l Organisation d’activités conjointes comme leplaidoyer auprès des décideurs, la sensibilisationdes populations et de leurs organisations, etc.

l Renforcement des capacités de responsables ettechniciens des États et d’organisations de lasociété civile (OSC), Membres et non Membres del’UICN, dans divers domaines (gestion des airesprotégées, REDD+, identification et promotion deprojets, Économie de l’Environnement,Communication environnementale, etc.) ;

l Fourniture d’informations diverses aux Membres etpartenaires de l’UICN sur divers sujets :opportunités de partenariat, de financement ou deformation, activités de l’UICN aux niveaux régionalet global ;

l Appui aux Comités Nationaux et régional(CREMACO) des Membres de l’UICN pour leursactivités.

QUELQUES RÉALISATIONS

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Mise en œuvre de l’approche “Programme Unique”

En Mauritanie, l’UICN a privilégié l’identification et laconception conjointe de deux projets avec l’ONG MembreNaforé : l’un sur l’adaptation au changement climatique àtravers la gestion intégrée des ressources en eau de troisbassins versants, et l’autre sur la gestion intégrée desressources et le développement local de la Tamourt En-Naaj.Avec cette démarche, le Membre est impliqué aux diversesétapes du projet (conception, mobilisation de financements etmise en œuvre).

En RDC, l’UICN a collaboré avec la Commission pour lasauvegarde des espèces dans l’élaboration de la liste rouge desespèces forestières exploitables et avec la Commission du Droit del’Environnement dans le cadre du projet ARCUS et du projetMayombe. En outre, les Membres ont participé à l’atelier derestitution de 10 ans d’activité du réseau CREF, Membre de l’UICN.

Au Ghana, l’ONG « A Rocha » avec le soutien de l’UICN a réaliséun guide sur la faune et la flore au parc national de Mole, aidé à lamise en place les Conseils provisoires des Aires de conservationcommunautaires (CREMA)9 de Yazori, Wawato, Grubagu, Bawenaet Kpulumbo et établi une cartographie des limites de ces CREMA.

Dans la périphérie du complexe WAP du Burkina Faso, l’ONGAFAUDEB avec le soutien de l’UICN a suscité la création de laZOVIC de Matiacoali par arrêté intercommunal, dont lesmodalités de gestion ont été établies. De plus, la ZOVIC de

Kompienbiga a bénéficié de 27 km de pistes périmétrales, pouren faciliter l’accès et la gestion.

En Guinée Bissau, on note l’application la plus aboutie del’approche sur le programme unique. Dans ce pays, tous lesprojets du Secrétariat sont mis en œuvre par les Membres, leprincipal rôle de l’UICN étant d’accompagner, de faciliter et decoordonner.

Les grandes ONG internationales suivantes ont également étéimpliquées dans la mise en œuvre d’initiatives conjointes : leWWF (Lutte anti-braconnage, gestion foncière, mines,conservation en zone marine et côtière, etc.), la FIBA (airesprotégées, conservation en zone marine et côtière), la GIZ(appui aux réseaux CEFDHAC), le CIFOR (forêts), WCS(formation DU Aires protégées).

Plusieurs Commissions ont été impliquées dans lesprogrammes du PACO, en particulier : la Commission degestion des écosystèmes (sous groupe experts côtiers), lacommission de survie des espèces (spécialistes des tortuesmarines, groupes des spécialistes de l’antilope, de l’Éléphantd’Afrique, des primates, des félins et sous-comité stratégies deconservation), la Commission mondiale des aires protégées etla Commission mondiale Droit de l’Environnement dont leprésident a visité quatre pays de la région (Burkina Faso, Côted’Ivoire, Nigéria et Sénégal).

9 Aires de gestion des ressources communautaires

Paysage au Cap Vert

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

Les principaux partenaires institutionnels de l’UICN ont été lessuivants pendant l’année :

l Les organismes d’intégration : l’UEMOA (aires protégées) laCEDEAO (ressources en eau et dialogue sur les forêts), la CEEAC(lutte anti-braconnage) ;

l Les organisations interétatiques spécialisées : l’Autorité duBassin de la Volta, la Commission Sous-Régionale de Pêches(CSRP), la COMIFAC (plan de convergence pour la gestion desécosystèmes), l’Université Senghor d’Alexandrie (formationsdiplomantes relatives à la gestion des aires protégées), le CILSS(changement climatique et gestion des écosystèmes) ;

l Le système des Nations Unies : PNUE (Convention d’Abidjan,WCMC), PNUD et UNOPS (aires protégées) ;

l Les réseaux régionaux : le Réseau des Aires Protégées d’AfriqueCentrale (RAPAC), la CEFDHAC (REDD+) ;

l Les partenaires financiers multilatéraux : Banque Mondiale(REDD+, lutte contre la désertification) Union Européenne (airesprotégées), BAfD (zones humides et lutte anti-braconnage)notamment.

Partenariats

Rapport annuel 2013 - UICN PACO

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

LES COMMISSIONS SPÉCIALISÉES DE L’UICN SUR LE TERRAIN

La Commission de l’Education et de la Communication (CEC)

La Commission de l’UICN de l’Education et de laCommunication (UICN CEC) est un réseau mondial de plusde 1000 volontaires issus de 119 pays. Les membres de laCEC apportent une expertise en matière de communication,d’éducation, de renforcement des capacités et de gestiondes connaissances en appui au Programme de l’UICN et àla vision de l’UICN d’un monde juste qui valorise et conservela nature.

La CEC a l’ambition d’engager activement les membresrégionaux au plan international et de créer des occasions dedialogue là où cela est possible. L’an 2013 n’a pas faitl’exception car Dr Juliane Zeidler, la Présidente de la CEC aeu l’occasion d’échanger avec les membres de la CEC duTogo, du Burkina Faso et de la Sierra Leone.

Ces réunions visaient à avoir une meilleure perception deleur champ d’action en ce qui concerne l’éducationenvironnementale et toucher du doigt les défisfondamentaux auxquels ils sont confrontés.

Enthousiastes et pleins d’espoir pour l’extension de leursréseaux, les membres souhaitaient vivement être mieuxinformés par la Présidente nouvellement élue sur les projetsde renforcement de l’engagement, les stratégies deréseautage et quelques exemples de meilleures pratiquesdéveloppées dans d’autres parties du monde.

La CEC en contact direct avec l’Afrique de l’Ouest et du Centre

La CEC a été engagée par un membre de longue dateTommy Garnett, le fondateur du Centre d’Apprentissage dela Biodiversité et des Energies Renouvelables (BRELC), dela Ferme de Banga à Sussex en Sierra Leone pour fournirdes conseils d’expert sur le développement des capacitésdu Programme de Formation du Centre. Celui-ci offre uneexpérience d’apprentissage interactif pour tous les âgesavec des activités sur le site et en milieu ouvert. Le principalobjectif du Centre est de bâtir des relations entre l’hommeet l’environnement.

Cet objectif est proche de celui des domaines d’intérêt clésde la Commission qui visent à diriger le travail de l’UICN surla Cible 1 d’Aichi du Plan Stratégique pour la Biodiversité dela Convention sur la Diversité Biologique (CBD). En outre,Frits Hesselink, un membre du Comité de Pilotage de laCEC a joué un rôle essentiel en fournissant des conseils etun appui pour la création du centre et l’élaboration d’unestratégie opérationnelle.

L’appui de la CEC au Centre d’EducationEnvironnementale de la Sierra Leone

Dans le but d’engager des membres au niveau mondial àtravers une plateforme très accessible, la CEC envisage delancer son nouveau blog en début mai 2014. Ce nouveau blogpermettra aux membres de partager leurs actualités sur le bontravail qu’ils sont en train de faire dans le domaine de l’éducationenvironnementale et d’élargir le dialogue autour des nouvelleset meilleures pratiques en matière d’approches decommunication d’avant-garde.

La CEC prévoit également d’abriter une rencontre régionale deses membres d’Afrique de l’Ouest et du Centre pour jauger leursperceptions sur divers concepts de l’éducationenvironnementale. L’accent sera mis sur la promotion de lacampagne ‘Love. Not Loss’ (Aimer. Ne pas vouloir perdre) quivise à transmettre des messages plus positifs relatifs à laconservation et au changement de comportement envers lanature.

Extension du réseau : vers un élargissement de l’emprise de la CEC au niveau mondial

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l Un atelier de trois jours d’établissement de la Liste Rougeet de planification de la conservation pour les tortues et lestortues d’eau douce de l’Afrique Sub Saharienne(y comprisl’Afrique de l’Ouest et du Centre) s’est tenu avec uneparticipation active du GS de la Tortue et de la Tortue d’EauDouce à Lomé au Togo en août 2013.

l En collaboration avec plus de 50 chercheurs régionaux etinternationaux, l’Unité de la Biodiversité Marine de l’UICNa organisé un Atelier d’Evaluation de la Liste Rouge del’UICN (à Accra en mai 2013) pour évaluer plus de 700espèces de poissons marins présents dans l’AtlantiqueEst-Centrale. Pour finaliser les évaluations restantesd’environ 1.400 espèces de poissons marins présents dansla région, un troisième et dernier atelier est prévu pour setenir au Gabon ou au Cameroun en juillet 2014.

l Les résultats des récentes évaluations de Liste Rouge del’UICN du genus Conus gastropode par l’Université deYork au Royaume Uni, a révélé un groupe exceptionneld’espèces menacées au large de la côte ouest africaine eten particulier au Cap Vert. Une analyse des résultats serapubliée dans un très proche avenir. (GE des Mollusques).

l Le Groupe des Experts de la Girafe et de l’Okapi de la SSCde l’UICN, la Zoological Society of London (ZSL), l’InstitutCongolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et leGouverneur Provincial ont accueilli un atelier multi-partiesprenantes à Kisangani en République Démocratique duCongo en mai 2013, au cours duquel les participants ontexaminé la situation de l’okapi, mené une évaluation deListe Rouge de l’okapi et élaboré une stratégie deconservation. Ces initiatives ont abouti à une déclarationofficielle de l’UICN faisant de l’okapi une “espèce en voiede disparition” sur la base d’une réduction observée de lataille de la population ≥50% au cours de ces trois dernièresgénérations.

l En RDC, des experts de la SSC ont collaboré au processusde finalisation et de validation du rapport d’évaluation dustatut de 44 espèces forestières exploitées. Ce rapport apermis aux différents acteurs impliqués ou intéressés parl’exploitation forestière (secteur privé, administrationsforestières, ONG et chercheurs) de s’accorder sur le statutde ces espèces vulnérables et menacées, ainsi que surleurs aires de répartition et sur les mesures deconservation requises.

l Au Burkina Faso, l’UICN facilite avec l’appui du groupe desexperts des poissons d’eau douce de la CommissionSurvie des Espèces (SSC), la mise en place d’une basede données nationale et l’établissement de la Liste rougedes poissons. Pour ce faire, les partenaires de l’initiativeont reçu, en mai 2013, une formation sur la méthodologied’évaluation du statut de conservation des espèces. Dixexperts nationaux du projet ont ainsi acquis des capacitésqui leur permettent à présent de piloter l’élaboration d’uneListe rouge nationale des espèces de poissons. Aprèsl’identification et la description de 142 espèces depoissons, l’équipe a mis en place une base de donnéesinteractive et les évaluations sont actuellement en courspour chacune de ces espèces.

Liste Rouge

La Commission Survie des Espèces (SSC)

La Commission Survie des Espèces de l’UICN (SSC) est un réseauinternational d’experts composant la plus grande des sixCommissions de volontaires de l’UICN. Elle comprend plus de 8.000membres et la majorité de ses membres est déployée dans plus de120 Groupes d’Experts (GE), d’Autorités de Liste Rouge (ALR) etde Groupes de Travail (GT).

Au sein de la région d’Afrique de l’Ouest et du Centre, la CSEcompte actuellement 144 membres. La SSC et certains de ses GEse sont investis dans différents projets de conservation à traversl’Afrique de l’Ouest et l’Afrique du Centre.

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Rapport annuel 2013 - UICN PACO

l La SSC, en partenariat avec le Programme des NationsUnies pour l’Environnement, Save our Species etBioPAMA, a initié une analyse de la situation globale sur lagrande faune terrestre et d’eau douce de l’Afrique del’Ouest et du Centre. Cette étude constitue une réponsepartielle à la Résolution 022 (Appui aux initiativesrégionales de conservation de la diversité mammifère enAfrique de l’Ouest et du Centre) adoptée par les membresde l’UICN lors du Congrès Mondial de la Conservation de2012 et fournit une base factuelle pour les futurs efforts deconservation en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’étudecomprend une large concertation avec les partiesprenantes de la région dont les membres étatiques etd’agence gouvernementale de l’UICN et devra prendre finau premier trimestre de 2014.

l Des enquêtes préliminaires de terrain au Sénégal, enGuinée-Bissau, en Guinée et en Mauritanie ont révélé despopulations dispersées de Grues Couronnées Noires, ycompris de nouveaux gites de reproduction, même si cesoiseaux font face à plusieurs menaces locales. Cesrésultats proviennent d’un nouveau programme qui a étélancé par Wetlands International et BirdLife Internationalavec l’appui du Zoo de Chester et de la Fondation MAVA.

l Entre mai 2012 et mars 2013, le Conseil pour la RechercheScientifique et Industrielle (Afrique du Sud) a mené etfinancé une étude sur le fleuve Ankobra au Ghana, pourévaluer le degré auquel les opérations minières dans lebassin affectent l’écologie du fleuve. L’étude a trouvé queles activités minières ont eu des effets négatifs surl’abondance, la répartition et la structure communautairedes espèces de poissons et d’algues ainsi que la qualitéde l’eau et a souligné la nécessité d’une restauration del’habitat et d’une interdiction des activités minières illégales.(GE des Poissons d’Eau Douce).

l Plusieurs initiatives sur les tortues sont en cours dansdifférents pays :

• Projet communautaire de conservation des tortues visantà lutter contre la pêche par capture, l’érosion des plagesde nidification, la consommation de la viande et des œufsde tortue et à sensibiliser le public en Sierra Leone, conduitpar le Programme Reptiles et Amphibiens de Sierra Leone(RAP-SL), avec l’appui financier de USFWS ;

• Surveillance des plages de nidification et les prisesaccessoires au Congo-Brazzaville et en RDC ;

• Un programme de création d’une nouvelle aire marineprotégée à la Pointe Indienne ainsi qu’un programmed’appui aux organismes gouvernementaux pourl’application des règlements de la pêche industrielle;

• Un programme d'écotourisme à Sao Tomé et Principe,et la surveillance des quatre plages de nidification dansle nord de l'île ;

• Suivi de la situation de conservation des tortues de mersur les plages essentielles de nidification de l’archipel deBijagós (principalement le Parc National Marin de JoãoVieira et Poilão et le Parc National d’Orango) par Institutde la Biodiversité et des Aires Protégées (IBAP) avecl’appui de plusieurs projets et l’aide de partenairesinternationaux (USFWS, Banque Mondiale, FEM, UICN,FIBA, MAVA, Union Européenne, ISPA) ;

• Un profil CEPF de la Haute Guinée a été lancé au coursdu dernier trimestre de 2013. Il vise à rassembler desinformations à jour sur le Hotspot de biodiversité, lesAires Protégées, l’engagement de la société civile, lesmenaces et les politiques. Cela orientera ensuite lesprochaines 5 années de financement dans le Hotspot.Bien que le projet soit dirigé par PACO à travers leProgramme Espèces Mondiales (GSP), les donnéesutilisées viennent en partie des efforts de la SSC dans larégion et il travaille parfois avec les membres de la SSCeux-mêmes.

Etudes & génération de connaissances

Grue couronnée, Plaine de Monchon

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PRINCIPALES PUBLICATIONS

PUBLICATIONS AVEC CONTRIBUTIONS DE L’UICN

Performances économiquesdes activités d’adaptation auchangement climatique dansle bassin de la Volta, UICN-PACO, 2013, 40p.

Rapport annuel 2012,PRCM, 2013, 27p.

Rapport annuel 2012 UICN-PACO : D'un programmequadriennal à l'autre, UICN-PACO, 2013, 24p.

Les bonnes pratiques dans lecadre de la gouvernance desréservoirs de grand barrageen Afrique de l’Ouestdiffusées: cas du barrage deKompienga (BF), UICN,2013, 24p

Guide juridique de gestiondes ressources en eau auBurkina Faso, UICN, 2013,44p

Faire des politiquesenvironnementalesrégionales un outil degouvernance etd’intégration en Afrique del’Ouest, UICN, 2013, 18p.

Comment aborder laREDD+ au Cameroun,UICN-PC, 2013, 109p.

Evaluation économique desfonctions et servicesécologiques desécosystèmes naturels,UICN-PACO, 2013, 36p.

Intégration del’environnement dans lespolitiques de lutte contre lapauvreté : influencer lespolitiques et les pratiquespar le dialogue et ladiffusion des réponsesinnovantes, UICN-PACO,2013, 64p.

Vers un complexe d’airesprotégées transfrontalièresdans les écosystèmesforestiers du Mayombe : Plan stratégique

Stratégie genre en matièrede REDD+ et adaptationaux changementsclimatiques en AfriqueCentrale, REFADD, 2013,41p

Code forestier commenté etannoté - Version complétée- Mai 2013, 153pCapitalisation de bonnes

pratiques en matière degouvernance autour desgrands barrages : Cas deNiandouba et du Confluentau Sénégal, 2013, 28p.

BENIN : 5- Centre National de Gestion des Réserves de Faune - Nature Tropicale- Association Vive le Paysan Nouveau - Benin Environment and Education Society- Centre de Recherches et d'Action pour le Développementdes Initiatives à la Base

BURKINA FASO : 9- Ministère de l’Environnement et du DéveloppementDurable - Fondation des Amis de la Nature- Association Nodde Nooto- Association pour la Gestion de l’Environnement et leDéveloppement- Association Nationale d’Action Rurale - SOS Sahel International Burkina Faso- Africa’s Sustainable Development Council - Association inter villageoise de Gestion des RessourcesNaturelles et de la Faune de la Comoé-Léraba - Green Cross Burkina Faso* Association pour la Promotion des Oeuvre Sociales

BURUNDI : 5- Organisation de Défense de l’Environnement au Burundi -Association burundaise pour la protection des oiseaux - Association Tubane de Gikuzi- Forum Burundais de la Société Civile du Bassin du Nil - Association de Protection des Ressources Naturelles pourle Bien-être de la Population

CAMEROUN : 10- Ministère de l’Environnement de la Protection de laNature et du Développement Durable- Forêts et Développement Rural- Cameroon Environmental Watch - Organisation pour l`Environnement et le DéveloppementDurable - École pour la formation de spécialistes de la faune deGaroua- Centre d`Appui aux Femmes et aux Ruraux- Chaire de Services Cameroun- Save The Nature- Centre International de Promotion de la Récupération - Cameroun Ecologie* Cameroon Wildlife Conservation Society

COTE D’IVOIRE : 1- Réseau pour l'Environnement et le DéveloppementDurable en Afrique

GABON : 1- Réseau des Aires Protégées d’Afrique Centrale * Agence Nationale des Parcs Nationaux

GHANA : 4- Green Earth Organization- Institute of Cultural Affairs- Nature Conservation Research Centre - The Development Institute

GUINEE : 2- Ministère Délégué à l'Environnement, Eaux et Forêts- Synergies & Développement

GUINEE-BISSAU : 9- Ministère des Affaires Étrangères, InternationalCoopération et des communautés- Centro de Investigaçao Pesqueira Aplicada - TINIGUENA - Bureau de Planification Côtière- Accao Para o Desenvolviento - Centro de Estudios Ambientais e Tecnologia Apropriadado Instituto Nacional de Estudios e Pesquisa- Direction Générale des Forêts et de la chasse- Grupo de Apoio à Educação e Comunicação Ambiental"PALMEIRINHA"- Instituto da Biodiversidade e das Areas Protegidas

GUINEE EQUATORIALE : 1- Ministerio de Pesca Y Medio Ambiente

MALI : 9- Ministère de l'Environnement et de l’Assainissement- Association Malienne pour la Conservation de la Faune etde son Environnement - Groupe d'Appui Environnemental- ONG DONKO - La promotion du Savoir Traditionnel- Femmes et Développement- Association Malienne pour la Protection del’Environnement- Oeuvre Malienne pour le Développement des ZonesArides- Association pour le Développement et l’Appui auxCommunautés - Groupe Action pour l’Enfance au Sahel

MAURITANIE : 4- Parc National du Banc d’Arguin- Club des Amis de la Nature et de la Protection del'Environnement- Association Naforé pour la Protection de la Nature - Nature Mauritanie

NIGER : 2- Ministère des Affaires Étrangères, de la Coopération et del’Intégration africaine- Réseau d’Appui aux Initiatives Locales

NIGERIA : 5- Federal Ministry of the Environment- Nigerian Conservation Foundation- Nigerian Environmental Study Action Team- Savannah Conservation Nigeria- Centre for Environmental Resources & SustainableEcosystems

REPUBLIQUE DU CONGO : 5- Ministère du Développement Durable, de l’EconomieForestière et de l’Environnement- Alliance Nationale pour la nature- Alliance-Homme-Environnement d’Afrique - Conservation de la Faune Congolaise- Réseau International Arbres Tropicaux au Congo

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : 1- Ministère des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO : 8- Institut Congolais pour la conservation de la Nature - Réseau pour la Conservation et la réhabilitation desEcosystèmes Forestiers du Nord-Kivu- Association pour les Victimes de la Répression en Afrique - La Voix de la Nature- Forum des Organisations Non Gouvernementales pour laConservation de l’Environnement en RDC - Forum Congolais de la société civile du bassin du Nil - Actions pour les Droits, l'Environnement et la Vie - Centre d'Animation et Appui Technique aux Initiatives deDéveloppement

SENEGAL : 8- Association Sénégalaise des Amis de la Nature- Ministère de l'Ecologie et de la Protection de la Nature- ENDA TM- Groupe de Recherche et d’Etudes Environnementales - Réseau des parlementaires pour la protection del’environnement au Sénégal- Association Action Citoyenne- Centre de Suivi Ecologique - West African Association for Marine Environment

SIERRA LEONE : 1- Environmental Foundation for Africa

TOGO : 3- Les Amis de la Terre-Togo- Les Compagnons Ruraux- Jeunes Volontaires pour l’Environnement

Plus d’information sur le site web :www.iucn.org/annuairepaco

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Rapport annuel 2013 - UICN PACORapport annuel 2013 - UICN PACO

LES MEMBRES DE L’UICN EN AFRIQUECENTRALE ET OCCIDENTALE

*Candidats en bonne voie

Burkina FasoB.P : 3133 Ouagadougou 01

Tél : +226 50 31 31 [email protected]

CamerounB.P : 5506 Yaoundé

Tél : +237 22 21 64 96Fax : +237 22 21 64 97

[email protected]

Guinée BissauApartado 23, Bissau 1033

Tél : +245 320 12 30Fax : +245 320 11 68

[email protected]

MaliBP : 1567 Bamako

Tél : +223 20 22 75 72Fax : +223 20 23 00 92

[email protected]

MauritanieBP : 4167 Nouakchott

Tél : +222 45 25 12 76Fax : +222 45 25 12 67

[email protected]

NigerBP : 10933 Niamey

Tél : +227 20 72 40 [email protected]

République Démocratique du Congo (RDC)7, avenue Chemin Bon Accueil (en face de Boukin)

Quartier Haut Commandement Commune de Gombe - Kinshasa

Tél : +243 81 794 77 [email protected]

SénégalAvenue Cheick Anta Diop

2ème étage BP : 3215 DakarTél : +221 33 869 02 81 Fax : +221 33 824 92 46

[email protected]

PROGRAMMES PAYS

CongoBP : 5697 Brazzaville

9, rue Djoueli MoukondoTél : +242 28 71 28+242 05 556 54 43+242 06 656 54 43

GabonBP : 10.708 Libreville

Tél : +241 01 44 28 33Fax : +241 01 44 28 32

GhanaC/o Forest services Division

P.O Box 527 AccraTél : (233) 24 224 9678 [email protected]

Guinée BP : 299 Kankan

Tél : +224 655 70 45 [email protected]

Nigéria6 Race Course Road, Nassarawa GRA,

Kano, NigériaTél : +234 802 523 8195 / 803 320 9104

BUREAUX DE PROJETS

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