bardèche maurice - petite histoire de defense de l'occident

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Défense de l'Occident Ill -Cil Il contre 'il Positions Propositions Extraits Fragments de DÉFENSE DE L'OCCIDENT llrln*e1tn Janvier 1971 1952 1977 NUlle

Author: amiral-koltchak

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  • Dfense de l'Occident

    Ill -Cil Il contre

    'il Positions Propositions Extraits Fragments

    de

    DFENSE DE L'OCCIDENT

    llrln*e1tn Janvier 1971

    1952 1977

    NUlle

  • Dfense de l'Occident Revue Mensuelle - Nouvelle Srie - 269 Anne

    DECEMBRE 1977 ~ JANVIER 1978 No 153 ~ 154

    SO M MAIRE

    - Petite hfstoire de Dfense de l'Occident . . . . 3 - Positions, Propositions, Extraits et Fragments de

    q: Dfense de l'Occident 1- L'Europe relle . . . . . . . . . . . . . . . . 12 II - L'histoire telle qu'elle est . . 33

    III - Le drame algrien . . . . . . 43

    IV- De la IVme la Vme Rpublique 51

    V - Survol de t hmisphre capitaliste 70

    VI - La dissolution des dmocraties 80

    VII - R flexions sur Le fascisme . . 97 - La Captivit de Babqlone . . . . . . . . 124

    - Enautes et documents de D fense de l'Occident 128

    - N umros spciaux de Dfense de l'Occident 130

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    PETITE HISTOIRE DE DEFENSE DE L'OCCIDENT

    Sous ce titre que je reproduis sans changement, notre cher ami Jacques Poillot qui fut Je premier rdacteur en chef de Dfense de l 'Occident de 1952 1960, a racont tes dbuts de notre revue. La p lupart de nos abonns et de nos lecteurs d'aujourd'hui n'ont pas connu cette priode de son existence. J'ai pens que cette vocation pourra tt les intresser. Le nom de Jacques Poillot a rarement figur dans nos sommaires, mais on y trouve souvent le nom de Jacques Mayenne, pseudonyme dont il signait ses articles. Il n'apparat pas non plus sur la couverture o mon nom n'est pas mentionn galement, nt celut de ceux qui ont eu Je dvouement et l'amiti de m'assiste aprt!s lut, avec la mme fonction. J'ai voulu Qarder ainsi ~ Dfense de l'Oident son caractre d'uvre collective : les collaborateurs de D.,ense de l'Occident sont tous au mme ranQ des dfenseurs des memes principes et des mmes vrits.

    Je n 'en trouve pas moins ncessaire de rendre hommaQe au-jourd'hui, en cette vingt-ctnquime anne de notre publication, ceux qut aprs Jacques Poillot, trop tt disparu, m'ont aid dans ma tche Bernard Vorge avec lequel commena en 1960 la 2me srie de Dfense de l'Occident et qui sut attirer ~ la revue une brillante collaboration, aprs lui Jean Lesieur, puis Franois d'Orcival et Fa brtce laroche, puis Franois Duprat qui fut J'origine d'un bon nom-bre de nos numros spciaux, puis Pascal Gauchon qui renouvela l'quipe rdactionnelle de Dfense de l'Occident en y amenant de jeu-nes unoversitaires qui furent de prcieux collaborateurs, ensuite, dans les annees les plus rcentes Georges Gondinet, Guillaume de Ferette et Jean-Claude Jacquard qui assument actuellement ces fonctions. Tous ces noms sont familiers aujourd'hui ~ ceux qui s'intressent ~ J'action des groupes et des publications qui refusent les principes et les hom-mes du rgime actuel. Ils reprsentent des gnrations diffrentes qui se sont associes dans le mme refus du mensonge, de l'imposture et de l' injustice.

    Votci maintenant J'historique des premires annes de Dfense de J'Occident tel que Jacques Poillot l'crivit dans le n 29 de notre pre-'Tlte srie qui parut en dcembre 1955.

    Il y 11 trois ans paraissait Je premier numro de Dfense de 'Occident .

    Nous ne nous donnerons pas le r idicule de prendre un ton solen-~e l pour saluer cet anniversaire. D'ailleurs, il n'est gure d'usage pour

  • 4 PETITE HISTOIRE DE DEPENSE DE L'OCCIDENT

    une revue de rappeler sa date de naissance avant qu'elle ait atteint le demi-sicle. Nous ne savons pas si notre Dfense de I'Cccident parviendra un ge aussi respectaple. Nous savons au contraire que, malgr nos efforts et des progrs incontestables dans sa prsentation et sa diffusion, elle est encore une trs petite revue dont l'influence, en raison de l'insuffisance et de la prcarit de nos moyens est loin d'tre aussi tendue que nous le souhaiterions.

    Ce que nous voudrions simplement, c'est associer plus troitement nos lecteurs notre vie, en leur racontant familirement notre histoire, en leur disant trs franchement ce qu'ont t nos difficults et en faisant avec eux le bilan de trois annes d'efforts.

    La naissance de Dfense de l'Occident en dcembre 1952 fut sans clat et passa peu prs compltement inaperue. Pas de cham-pagne, ni de discours pour saluer l'vnement, mais seulement quel-ques camarades runis un soir en fin de semaine dans une petite salle poussireuse et mal claire des Socits Savantes .

    Un tirage trs faible, consquence de notre pauvret, ne nous permettait en outre d'envisager aucune diffusion commerciale.

    D'ailleurs, notre intention premire n'tait pas, proprement par-ler, de faire une revue politique et nous ne cherchions pas un suo:es commercial. Le modeste bulletin de trente-deux pages qu'tait alors c Dfense de l'Occident ne prtendait ni cette dignit, n ce succs. Nous voulions seulement donner un moyen d'expression au Mouvement Populaire Europen dont, pour donner une suite patique aux entretiens que nous avions eus Rome et Malm avec les repr-sentants des divers groupements europens se rclamant du socialis-me national, nous proposions alors la cration.

    C'est dans cet intention que nous avions consacr l'essentiel de notre premier numro la reproduction d'un manifeste o taient ex-poss les principes d'action et les objectifs du mouvement. Dfense de l'Occident devait essentiellement avoir pour tche, dans notre esprit, de diffuser parmi les militants, la doctrine et les mots d'ordre du Mouvement. Comme nous tions dpourvus d'argent, nous ne pou-vions envisager de leur en faire gratuitement !e service et nous leur demandions de s'y abonner, mais nous ne projetions pas de la faire distribuer par les messageries.

    Le nombre trs restreint de ractions positives provoques par la diffusion pourtant limite de notre manifeste devait, malheureuse-ment, nous amener assez rapidement conclure que la cration du Mouvement Populaire Europen tait un peu prmature. En outre, il nous apparut trs vite comme certain que nous ne pourrions pas, supposer mme que ces ractions deviennent plus nombreuses, unir

    PETITE HISTOIRE DE

  • 6 PETITE HISTOIRE DE DEPENSE DE L'OCCIDENT :.

    son de notre impcuniosit, les problmes les plus pineux. Nos moyens ne nous permetta1ent pas, el ils ne nous permettent toujours pas, est-il besoin de le dire, d'avoir un budget de rdaction. Nous ne pouvions avoir dans ces conditions, aucun collaborateur rgulier et d'un renom suffisant pour attirer vers notre revue des lecteurs non prvenus. Nous ne pouvions gure compter, de temps autre, que sur les collaborations bnvoles d'amis acceptant d'crI e un article pour une petite publication d'assez pauvre mine et n'ayant que quelques centaines de lecteurs.

    Maurice Bardche, sur qui reposaient pratiquement cette poque toutes les responsabilits rdactionnelles, en fut souvent rduit, il ne m'en voudra pas, je l'espre, de le dire aujourd'hui, remplir lui tout seul les quarante-huit pages de nos premiers num-ros. Il en crivait l'ditorial, bien entendu, mais il en rdigea1t ga-lement les chos et devait la plupart du temps traduire lui-mme les articles ou tudes que nous empruntions la presse trangre faute d'articles originaux. Une improvisation invitable et qu'il tait le premier dplorer prsida bien souvent l'laboration de nos six premiers numros.

    La question du choix de l'imprimerie ne fut pas facile non plus rsoudre. Nous dOmes, pour des raisons financires, renoncer ds le troisime numro, faire imprimer Dfense de l'Occident Par1s et nous replier sur une imprimerie de province. Celle-ci tant situe plus de cinq cents kilomtres de Paris, notre tAche, on s'en doute, n'en fut pas facilite.

    Pourtant le nombre de nos abonns augmentait et quand arriva l't 1953, nous pouvions nous dire, non pas, certes, que la partie tait gagne et l'avenir de la revue assur, il ne l'est toujours pas, mais que, sans aucun doute, la priode la plus dure tait franchie.

    Seuls les amis les plus fidles, et ils taient peu nombreux, taient rests, mais nous savions que nous pouvions compter sur eux. Il y avait Jean Lesieur, qui se montrait rarement parmi nous, mais dont l'amiti tait efficace, il y avait Maurice Mestat, bref et prcis, et ponctuel, accomplissant avec discrtion un travail souvent ingrat, il y avait, notre excellente amie Madame Bouyssou, la gentillesse el au dvouement galement mpuisables.

    Les vacances interrompirent pour trois mois la publication de Dfense de l'Occident , car notre petite quipe tait trop rduite pour assurer dans l'invitable dispersion des mois d't la parution

    r~ulire de la revue. La rentre d'octobre nous retrouva sans toit, La Victoire ayant

    cess de paratre, et le bureau de Maurice Bardche, le petit appar-

    PETITE HISTOIRE DE DEPENSE DE L'OCCIDENT :. 7

    tement qu'anime encore le souvenir de Robert Brasillach, se trans-forma alternativement, plus1eurs fois par mois, en salle de rdact1on et en arrire-boutique d'diteur. C'est l que nous avons cess de-puis de nous runir ; c'est dans celle petite pice claire et gaie dont la fentre s'ouvre sur une calme cour orne d'un arbre lgant et mlancolique que depuis deux ans nous prparons chaque numro de Dfense de l'Occident Je peux le dire, parce que c'est vrai , nous y avons toujours travaill dans la ga1et et dans un climat d'amiti que nous n'oublierons jamais. La maison est pleine d'en-fants, de leurs rires et de leurs cris et notre travail fit bon mnage avec leurs jeux. Trs vite d 'ailleurs ils voulurent jouer Dfense de l'Occident , ce jeu des grandes personnes et nous apportrent un renfort inattendu. On vit Jacques confectionner des bandes et Pierre-Philippe coller des timbres ; tous les espoirs nous taient permis puisque la jeune gnration tait avec nous.

    A la fin de l'anne, encourags par la progression lente mais rgulire des abonnements, nous prenions la dcision de dveloppe nouveau la revue et le premier numro de 1954 parut avec sol -xante-quatre pages. Un nouveau collaborateur, dont la f1dlit ne s'est pas, depuis, dmentie, nous arrivait en la personne de P1erre Fontame, journaliste chevronn, parfait connais~eur des problmes d'Afrique du Nord, dont nous aimions l'tonnante libert de juge-ment l'gard des hommes et des vnements. Pour arer un peu la revue laquelle on reprochait parfois, avec raison, sa sche-resse, Maurice Bardche dcidait de publier les souvenirs de guerre indits de Robert Brasillach, le Journal d'un homme occup On y retrouvait avec une joie mle de regret le goOt de l'amiti, l'amour de la vie et ce ton la fois grave et lger qui avait enchant les lecteurs de Notre avant-guerre.

    Sur le plan matriel, nous avions dcid l'automne prcdent, dans l'espoir de faciliter notre travail, d'imprimer de nouveau la re-vue Paris. Nous nous souviendrons longtemps de la pet ite impn-merie de Vaugirard laquelle nous nous tions adresss. Le matriel y tait vieux et perptuellement en panne, le personnel mal et Irr-gulirement pay. Le chef d'atelier, brave homme s'il en fut, mais un peu brouillon, semblait toujours dpass par les vnements. La composition et le tirage de Dfense de l'Occident en subissa1ent l'invitable contre-coup. Nous nous dsesprions de voir tant de mastics et de coquilles dfigurer de nombreux articles dont nous croyions pourtant avoir corrig avec soin les preuves. Que de cou-vertures marbres ou dlaves, malgr les frais supplmentaires que nous avions estims ncessaires de faire en achetant un beau papoer glac 1

  • 8 PETITE HISTOIRE DE DEFENSE DE L 'OCCIDENT

    Ces imperfections qui nous dsolaient ne dcourageaient pou'-tant pas de nouveaux lecteurs de s'abonner ou de nouveaux colla-borateurs de ven ir nous. Dans le numro d 'aot, parar"sart le pre-mier arcticle de Pierre Hofstetter, correspondant Lond es de pl u-sieurs journaux su.sses. En octobre. Georges Ollivier, auquel la ma-onnerie avait fait payer en 1944 les tudes remarquables qu'il ava it publies sur le~ responsabilittos dans le dclenchement de la deuxi-me guerre mondiale, acceptart de nous donner chaque mo.s une chronique principalement consacre la vie poli tiq ue amricaine. A la fi n de dcembre, c'tart au tour du Gnral Perr, analyste pers-p icace des grandes tendances de la stratgie contemporaine, de nous rejoindre.

    L'intr t que manrfestaient de manire aussi tangible notre action des journal istes auxquels nous ne pouvions pourtant offrrr aucune rmunration, nous rcompensait largement du travarl, sou-vent ingr at, que nous avions accompli depuis 1952. Il nous con~olait aussi, dans une certarne mesure, de l'espoir du que nous emes vers la frn de l'anne de surmonter les difficults ftnancires qut avaient jusqu'alors frein le dveloppement de la revue.

    Cet espoir pourtant, pour imprudent qu'ri ar. t, nous fit faire un grand pas en avant et metamorphosa compltement c Defense de l'Occident . En janvier 1955, en effet, la revue passart de soixante-quatre quatre-vingts page~. doublait son t~rage, s'enr ich issart de nouvelles rubriques et avait, il faut le dire, assez bonne mrne sous son originale couverture dessrne par un peintre de nos amis. Nous avons paralllement m is su r p ied une nouvel le organisation qui avait pour but d'allger au maximum pour notre petite quipe le travarl de prospection que le pari que nous faisions ainsi sur l'avenir nous faisait une ncessit absolue d'intensifier.

    Certes, Dfense de l'Occident est loin d'tre la grande revue qui manque l'opposition au gime. La formule qui nous est en-core actuellement impose par les conditions matrielles dans les-quelles nous paraissons ne nous permet que trs rarement de nous vader du commentaire de l'actualit et d e nous confronter aux ides aussi souvent qu'aux faits. Il nous faudratt un format plus important et plus de pages pour publier les art ic les de doctrine, les analyses conomiques et sociales et les textes littraires qui seuls pourra ient faire de Dfense de l'Occident une revue d'ides exerant sur la jeunesse nationaliste une influence compa able celle des Temps modernes sur la jeunesse de gauche.

    Pour faire une telle revue, il faudrait, hlas, beaucoup d'argent, c'est--dire beaucoup p lus d'abonns que nous n'en avons actuelle-ment. Notre avenir est donc entre les mains de nos amis ; c'est eux

    PETITE HISTOIRE DE DEPENSE DE L'OCCIDENT 9

    de nous d ire s'ils veulent nous donner les moyens qu'implique la ralisation de tels projets.

    Pour le pass, nous n'en trrons nulle vanit, mais nous pouvons dire que sans bureau, sans administration ( c Dfense de I'Occrdent n'a pas, comme le croient certains lecteurs, de c Service des abon-nements . Ce sont les mmes camarades qui en assurent bnvole-ment les tches, qui participent au comit de rdaction et qui s'oo:u-pent du montage et de l'habi llage de chaque numro), sans aucun budget de rdaction, nous avons russi fai re paratre avec une rgularit convenable une petite revue dont les positions essentielles ont toujours t tenues avec fermet et les ides dveloppes avec continuit, clart et rigueur. Autant que nous l'avons pu, nous avons men une opposition sans farlle et sans complaisance.

    Nous savons d'ailleurs, car beaucoup nous le disent, que c'est cette rigueur de nos positrons politiques que nos lecteurs apprcient dans Dfense de l'Occident et que c'est cause d'elle qu'ils nous ont fait confiance.

    Nous leur demandons d 'excuser nos rmperfect.ons nombreuses, nos dates tardives de parution que nous essaierons d'amliorer, les lgres bavures qu on peut reproche un mcanisme administratif bnvole. Nous voudrions simplement que nos lecteurs sa::hent com-bien de pat ience, de dvouement, de camaraderie reprsente une re-vue sans argent et sans acquis. Nous voudrion~ qu'ils comprennent aussr que chacun de nos numros, encore matntenant ( bten que nous essayions que cela ne soit pas vrsrb :e) exige souvent un vritable tour de force. L'avenir seul dira si notre revue a rempli la m ission que nous lui avions assrgnee o 'as. urer la persistance d'une ide dans des circonstances defavorable. Mais elle aura donn, en tout cas, un exemple de courage et de dsintressement. Ce n'est pas si frquent dans l'poque actuelle.

    Jacques POILLOT.

    La situation n'a gure chang depuis ce tl'mps. Les condit on matrielles de l'expdition et de l'administration se sont un peu am-liores, mais Dfense de l'Occident reste une revue pauvre dont l'exis-tence n'est assure que par le dsintressement de ses collabora -teurs. Ce qu'on appelle le routage , c'est--dire l'expdition des numros fut bientt confi, nos imprimeurs, mais les adresses fu-rent longtemps crites la main. Le soin de les rdiger et la tenue du fichier taient assurs par une collaboratrice bnvole, Madame

  • 10 PETITE HISTOIRE DE c DEFENSE DE L'OCCIDENT :t

    Charlotte Buffet, dont j'ai plaisir publier le nom, car elle nous a soulags d 'une partie pnible de notre tche pendant de longues iiln-nes : elle est morte quatre-vingt quatre ans, au dbut de l'anne 1977, perte qui a jet un certain trouble, dont je m'excuse, diilns la vie administrative de la revue dont j'ai d m'occuper depuis cette date.

    Pour le reste, la situation dcrite par Jacques Poillot n'a pas chiilng. Nous n'avons tOUJOUrs pas de c bureaux , apparat dont une revue se passe fort bien, mais nous n' avons toujours pas de budget rdactionnel, lacune plus ennuyeuse. Cette situation nous procure, toutefois, la fiert d 'tre l'exemple unique dans l'histoire de la pe-tite presse politique d'une revue qui a pu subsister pendant vingt-cinq ans sans contribution d'un parti ou d'un diteur, sans mcne, sans financement occulte, sans autre ressource que ses abonnements et ses ventes, et qui a trouv pendant tout ce temps des collabora-teurs assez attachs leurs ides et notre uvre commune pour en assurer la rdaction sans que nous puissions leur offrir en change aucune rtribution.

    Ce rsultat est rassurant pour la vitalit de nos ides. Mais cette circonstance a des inconvnients. En revoyant la collection de D-fense de l 'Occident, je me dis qu'il y a bien des lacunes dans notre information et notre commenta ire et que Dfense de l 'Occident est bien loin d'tre la c revue mthodique des feits et des ides sur lesquels nous devrions prendre position. J 'en suis en grande partie responsable, parce que je n'ai jamais pu consacrer assez de temps la prparation des numros, la recherche des documents et des collaborateurs, la planification des matires que nous devrions traiter. Je ne crois pas non plus avoir les qualits d' c animateur , n1 l'entregent, ni le goOt (et le temps) d'entretenir des relations nombreuses, toutes choses qui sont indispensables un directeur de revue. Je me reproche surtout de n'avoir pas su donner la pa. lie culturelle de la revue l'ampleur et le dynamisme qu'elle pourrait avoir. Dans quelques mois, mes besognes littraires tant moins pres-santes, je pourrai peut-tre penser cette amlioration.

    Ce n'est pas seulement l'avenir c matriel de Dfense de l'Occident qui me proccupe, c'est son utilit relle . Les rflexions que je devais faire invitablement en slectionnant ces c morceaux choisis de Dfense de l'Occident m'ont convaincu plus clairement que jamais de notre isolement sur le clavier des ides politiques et du caractre abstrait et pour ainsi dire intemporel du schma politi -que dont nous rvons. Non seulement l'quilibre du monde et la restauration de l'Europe que nous souhaitons ne font aucun progrs, mais ils s'loignent dans un avenir chimrique et ce que nous voyons

    PETITE HISTOIRE DE c DEFENSE DE L OCCIDENT Il

    se dvelopper et qui risque d'tre notre avenir est une partition oe la puissiilnce laquelle il n'est pas en notre pouvoir d'chappe Il en est de mme des principes auxquels nous sommes atti'Chs. ls nous paraissent des vrits videntes, mais ils sont nis partout, bri-ss, pulvriss, anantis, ils ne ressuscitent en aucun point du globe: au contraire, ce sont les modes d1vers de la dcadence ou les solu-tions autoritaires de l'esclavage qui l'emportent partout. Le menson-ge historique et l'imposture se portent tout aussi bien. Ils forment un bruit de fond rpercut par les chos multiplis du cinma, de la tlvision, de la presse auquel aucun troglodyte ne russi t chap-per. En somme, Dfense de l 'Occident est tranger la politique de notre temps, sa morale, son fond culturel. Alors faut-il continuer cette entreprise, triplement marginale par ses moyens, par ses m-thodes et par ses positions ?

    Je n'ai aucune raison de terminer, comme je devrais le fa ,re, par un couplet de bravoure, disant que, malgr tout, nous somme l'avenir, qu'en tous cas Dfenae de l'Occident est un tmoignage, une protestation ncessaire, peut-tre un rpertoire de suggestions et de discussions qui sera utile quelque jour, ou s1mplement le feu d'une patrouille perdue, ce feu que les hommes des cavernes ente-teniilient prcieusement dans un petit pot de terre, pour les hommes des autres tribus, pour leurs enfants. Je n 'en sa1s fien. J'ai contmu pour quelques-uns dont les tmoignages de confiance et d'am t'~. dont la fid::ht me touchent. J'ai voulu rester parmi eux. Si, un JOU , quelque contrainte ou quelque Impossibilit me force intercmpre la publication de Dfense de l 'Occident, sans que J'a1e pu trouve un successeur, j'aurai la consolation d' avoir reprsent quelque temps ceux qui n' acceptaient pas de se tai re, d'avoir t le soldat inconnu qui a tir dens son coin le derni es cartouches de son vieux fusil.

    Il y a sans doute de l'orgueil et de l'enttement dans cette persistance. Mais, aprs tout, avec quoi fait-on une vie ? Nos oe-fauts nous servent nous tenir debout autant que nos qualits. Nous ne vivons tous que par l'imagination, c'est--dire siilns doute par des chimres. Mais quand nos chimres nous paraissent le v sage mme de la vrit, c'est notre raison d'tre que nous maintenons en leur restent fidle. Elles sont l'ancre qui nous retient ~ontre le vents du non-espoir. Lcher cette ancre, c'est devenir un pave hu-maine qui regarde d'un il mort un monde absurde.

    Maurice BARDECHE.

  • Enqutes et documents de Dfense de l'Occident n re U rie Sur la ~curit~ Sociale : J. Po1llot, n 23. LA ~troie el l' Afrique du Nord : P1erre Fontaine, n 28. Vers une catastrophe en A frique du Nord : Pierre Fontaine, n 32. La France perdra-t-elle I' Afnque du Nord : Pierre Fontaine, n 3 4. Les ~crivains de dro11e el le communisme : Albert Pa raz, n 37. L'Europe et le Marc~ Commun : Jacques Poillol, n 44.

    - La mort d 'OIIo Ahel;t : n 50. - Les trusts contre les ~taillants : Henry Coston, nn 55. - Le Malaise Paysan : Pierre Fontaine, n 61 . _ Qui gouverne tes U. S. A. : P1erre Holsteller, n 61 . - Sur la ~urit Sociale : Or Bonnet, n 63.

    L'affaire des cinquante otages de Chateaubriand : Jean Setze, n 63. Le ghello de Jaffa, le sort des Arabes en lsrel : n 64.

    2me Urie Les Sov els et l'A frique Noire : Faillant de Villemarest, n 4. La Main Rouge : Fa1llant de Villemarest, n 5 el 6.

    - Le Congo : n 8. - L'af fa ire du Laconie : Jean Setze, n 13. - J'ai vu enf in l'Algr ie : Bernard George, n 19, 20 . - Peille h1stoire du part i communoste alg~nen : J.-P. Bonnafous, n 19. - Islam et Chrtien!~ : Paul ~rani, n 21 . - Entretien sur te fascisme avec J.-L Bory, Michel Mourre et Paul ~rani : n 21. - Leons d'un guerre : Colonel Tnnquier, n 23 (Ju1n 1962). - Entretien avec des rapatn~s : n 24 (juillet-aot 1962). - L' uvre de Roger N1mier : Bernard George, n 26 (novembre 1962). - Rflexions sur la droite : P1erre Ardreu, Paul ~rani, Thomas Molnar, n 26

    (novembre 1 962) . Les Rothschi ld de Londres : Henry Coston, n 27 (d~cembre 1962). Rudol f Hess, victime de la bataille des ptroles du Caucase : P erre Fonta.ne, n 27 ( dcembre 1962 ) . L'auass nat de l'am.ral Darlan : Yves-Fr~ric Jaffr~. n 28 (janvier 1963) . Les tnbunaux d'exception miliciens politiques et fonCtionnaires : n" 29 , (fvr er 1963).

    - Le panarabisme ptrolier en marche : Pierre Fontaine, n JO (mars 1963) . - Les solutions du groupe de Malmo : Per Engdahl, n 31 (avnl 1963). - Le convnunard Eu~ne Proto!, prcurseur du fascisme : n 32 (ma1 1963). - l ettre sur la Commune de Paris : J.-N. Barbier, n 35 sept. - oct. 1963 ) . - La France perd la bala1lle du ptrole : P1erre Fontaine, n 38 ( janv.-fv. 1964 l. - Cod~anu et la Garde de Fer : Paul Gv.raud, n 42, 44 (Juin- juillet 1964 ). - Les Chinois l'assaut de l'Afrique : Robert Anders, n 48 (avril 1965) . - La quest ion palestinienne, atrocits juives en Palestine : n 48 ( av roi 1965 l . - Torture v ltra..noderne et extermination en Russie sovit ique : n 52 (oct. 1965). - LA cas du Docteur Schwe1zer : Pierre Fontaine, n 52 (octobre 1965). _ Les cl inques-prisons sovitiques : n 55, 56 ( f~rier - mai 1965 l. _ LA Fascisme traven Brasillach et Drieu : L~ Joannon, n 62 (avnl -

    mai 1967) . . . - Le mystre des chembres l gaz : Franois Duprat, n 6 3 (JUin 1967) _ Les populations russes et les allemands en 1941 : Franois Duprat, n 66

    (novembre 196 7) . . _ Franois Mauriac et le recours en gr4ce de Robert Bras1llach : LouiS Gu11ard,

    n 67 (dcembre 1967). . _ Une nouvelle Gu~u, te NST pol ic:e secrte sovi~t ique : Frano iS Duprat,

    n 69 ( f~vrier 1968) . L'erreur judiciai re de Marzabotto : n 70 (mars 1968) . Echapper l'univers technocratique : Per Engdahl, n 75, 76 (novembre -dKe!Tibre 1968). Ulic:k Varange et sa conception du pouvoir politique : n 75 (septembre -octobre 1968) .

    - L'Unversit~ il ta croi* des chemins : M chel R1met, n 80, 82 (mar juin 1964) .

    Dnev LA Rochelle et la guerre 1 J.M. de Boiuard, n 83, 8 4 jui llet - octobre 1969 ). Le M~morandum Sakarov et l 'affaire Grogorenko, n 84 (octobre 1969) . L'Occident et la bataille de Lpante . Berrn~rdini - Sjoestedt, n 85 (novem-bre 1969).

    - Le naufrage sv droit international : J. Cheldon, n 8 7 (tanver . fvrier 1970) . - Robert Brasillach vingt-cinq ans aprs : n 87 (janvier - fvrier 1970) . - Dgradation et communisation des Facult~s de lellres : Thierry Moncellereux,

    n 88 (mars 1970) . - On eu La Rochelle ou la fatalit du suiCide : Guy Rens, n 88, 90, 93 ( avril

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    A llemallves ibro-amrica1nes : luis Cors Otalora, n 128, 129 (mai - juin 1975) .

    -L'uvre d 'Evola: Philippe Baillet, n 129, 130 ( juin- juillet 1975). - Demain l'Espagne : Jehan Bouyal, n 130, 131, 132 (juillet - novembre 1975). - Le Marquis de Mors: Luc Tirenne, n 131 (octobre 1975). - Les responsabilits de la guerre : Henz Roth, n 133, 13 4, 135, 136. - l e souvenir de Ren Binet n 135 (f~rier 1976, dcembre 1975, mars 1976). - Enqute sur l'Europe: Georges Gondinet, n 132, 136, 138 (novembre 1975,

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    La LVF en Tunisie: Ren Pellegrin, n 138 (mai 1976). - Gabriele d'Annunzio : Guil laume de Farelle, n 138, 139 ( j uin 1976) . - La vril~ sur les camps de concentration allemands : Richard E. Harwood,

    n 142 (novembre 1976) . - La Faillite de l'Union Gnrale et ses consquences : Eug~ne Rouvellou,

    n 142, 143 (novembre - dcembre 1976) .

    Voir en page 4 de la couverture la liste cie nos Nos spciaux

  • NUMEROS SPECIAUX DE c DEFENSE DE L'OCCIDENT

    Le Souvenir