(Félix Gaudin in situ Av. R.) 0016893 à 0016894,0016853 à 0016854 ; phot. photge 65 N 159 ; cl. MH211 011 à 211 022, 211 023. Cl. SRIA.Zakin, 1982, p. 26.Checklist I, 1985, p. 198. Courtillé, 1994, p. 140.

Fenêtres hautes du chœur

Baie 100 (MH P)Vers 1280-1300

2 lancettes réunies sous une rose à 6 lobes et 2 tri-lobes, écoinçons ajourés. H. 9,20 m - L. 2,50 m.La rose, les grands écoinçons et les trilobes accueillentdes grisailles agrémentées de filets et de petites piècescolorées. Les lancettes, comportant chacune 32 pan-neaux, sont cernées d’une bordure de triangles blancs

se détachant sur un fond rouge, identique à celle desbaies 110a et 110c. Verrière en litre dont le registre depleine couleur s’épanouit sur toute la largeur de labaie.Grisailles du réseau : rose ornée d’unmotif floralau centre de pleine couleur, lobes de la rose et destrilobes agrémentés de filets colorés formant des qua-drilobes. Grisailles des lancettes : losanges combinésà des quadrilobes. Partie médiane : Assomption de laVierge. Scène placée sous deux arcades trilobées coif-fées de gâbles. À gauche, la Vierge couronnée dansune mandorle soutenue par quatre anges parle auChrist placé à droite, apparaissant à mi-corps dansles nuées, assisté de trois anges. Deux grandes ins-criptions sous les figures : BEATE MARIE (baie 100a)et ASSVMPTIO (baie 100b). Les grisailles sont entiè-rement modernes, mais les bordures comportent

quelques éléments anciens. Les panneaux figurés sonten partie refaits : notamment les arcatures, les visagesdes anges en bas de la scène et l’ange aux côtés duChrist. Le nimbe crucifère duChrist était d’une seulecouleur au milieu du XIXe s., la croix dessinée par leréseau de plombs.BIBL. : SOURCES MS. : Audiger, fo 104vo. Guilhermy,fo 378ro, 391ro (notes de 1852, puis de 1875). Lafond,Notes,M. P., 94V/14/05 (1933 et 1936). Hazzan, 1979,p. 32-35. OUVR. IMPR. : Thevenot, 1836, p. 43. Thi-baud, 1842, p. 65. DuRanquet, 1928, p. 98 ; id., 1932,p. 271-285. Aubert, 1958, p. 164, 170. Courtillé, 1994,p. 144-149. DOC. PHOT. : photomontage 0080/125/0185/80554. Arch. phot. : cl. MH 247 952 à 247 955 ;phot. photge 71 N 107. Cl. SRIA. Courtillé, 1994,p. 146.

143

Clermont-Ferrand

haut et de gauche à droite : unmessager vient cherchersainte Agathe (baie 18c, panneau 2), sainte Agathe enprison (baie 18b, panneau 14), sainte Agathe devantQuintien (baie 18c, panneau 5), apparition de saintPierre à sainte Agathe (baie 18c, panneau 11), sainteAgathe devantQuintien (baie 18b, panneau 20), sainteAgathe en prison (baie 18a, panneau 8), sainte Agatheemmenée par plusieurs gardes (baie 18c, panneau 17),deux bourreaux arrachent la poitrine de sainte Agathe(baie 18b, panneau 8), sainte Agathe en prison (baie18a, panneau 5), fuite des prisonniers (baie 18a, pan-neau 11), sainte Agathe en prison (baie 18b, panneau11), deux gardes parlent àQuintien (baie 18a, panneau17), apparition d’un vieillard à sainte Agathe (baie 18c,panneau 8), sainte Agathe allongée sur des tessonset des charbons ardents (baie 18b, panneau 17), pèle-rins en prière devant le tombeau de sainte Agathe(baie 18c, panneau 26), sainte Agathe et deux gardes(baie 18c, panneau 14),Quintien et un garde (baie 18b,panneau 2), sainte Agathe prie en prison (baie 18c,panneau 20), construction d’une église (baie 18c, pan-neau 23), les habitants de Catane prennent le voilede sainte Agathe (baie 18b, panneau 26), des édifices

sont détruits (baie 18a, panneau 20), un homme àcheval (baie 18a, panneau 23), « colombe dans uncercle » (baie 12a, panneau 23), « plusieurs person-nages près d’un édifice crénelé » (peut-être baie 18a,panneau 26), pèlerins en prière près du tombeau desainte Agathe (baie 18b, panneau 23). L’iconographiedes têtes de lancette et des trilobes n’a pas été altérée.L’un des lobes du trilobe droitmanquait, il a été rem-placé (baie 18A2, panneau 1). La rose était moderneet représentait l’Assomption.DOC. GRAPH. : Du Ranquet, 1932, p. 246-249, 1 pl.coul. hors texte. BIBL. : SOURCES MS. : Guilhermy,fo 381, 389ro-vo (notes de 1852, puis 1875). Luneau,2002, vol. III, p. 295. OUVR. IMPR. : Du Ranquet,1932, p. 243-256. Berger, 1968, p. 19-30. Courtillé,1994, p. 138-141. Arbitre, 2007, p. 28. DOC. PHOT. :

photomontage 0080/125/0182/19808. Arch. phot. :cl. MH (Félix Gaudin in situ Av. R.) 0016891 à0016892, 0016851 à 0016852 ; phot. photge 65 N 158 ;cl. MH 210 994 à 211 010. Cl. SRIA. Courtillé, 1994,p. 141.

Cinquième chapelle, côté sud

Baie 20 (MH S, I)Vers 1220-1230

2 lancettes comportant 28 (lancette gauche) et 31 (lan-cette droite) panneaux, répartis sur 10 et 11 registres.L’ensemble est placé sous une rose à 6 lobes et untrilobe, les écoinçons sont ajourés. H. 10,30 m -L. 2,00 m.Les scènes proviennent de différents ensembles etn’ont pas toutes lamêmedisposition.Celles des quatreregistres inférieurs sont enchâssées dans des quadri-lobes entourés de filets blanc et rouge, et reliés entreeux par des fermaillets losangés. Les médaillons sontposés sur un fond demosaïque comportant un treillisrouge et jaune sur fond bleu. Les scènes des quatreregistres suivants sont contenues dans desmédaillonsoctolobés encadrés d’un filet blanc et d’un filet rouge,placés sur un fond demosaïque présentant une résillejaune accueillant des losanges rouges et bleus sur unfond alterné. Les scènes du registre suivant et de latête de lancette gauche se trouvent dans desmédaillonsquadrilobés cernés de filets blanc et rouge, posés surune mosaïque à treillis rouge et blanc sur fond bleu.L’ensemble comporte deux types de bordures. L’une,proche dumodèle de la bordure de la baie 16, et can-tonnée aux registres supérieurs, présente des losangesblancs et rouges sur fond bleu. L’autre se composede bouquets de palmettes blanches, pourpres, jauneset vertes superposées sur un fond bleu.Lecture transversale de bas en haut et de gauche àdroite. Verrière composite de saint Arthème, évêquede Clermont, de l’AncienTestament, de saintVital etde saintAgricole.Registre inférieur : saintArthème faitjaillir une source, ensevelissement de saint Arthème.2e registre : pèlerins au tombeau de saint Arthème(2 scènes). 3e registre : un évêque sort la châsse desreliques de saintArthème lors d’un incendie (2 scènes).4e registre : un évêque sort la châsse des reliques desaint Arthème lors d’un incendie (suite, 2 scènes).5e registre : construction de l’arche de Noé (NOE),sacrifice d’Abraham.6e registre :Moïse sauvé des eaux,laManne (2 scènesmodernes). 7e registre : le serpentd’airain, Moïse fait jaillir une source (moderne).8e registre : le veau d’or, Moïse et les tables de la loi(2 scènes modernes). 9e registre : saint Vital battu(S[ANCTVS] S[ANCTVS] VITALIS ET AGRICOLA), lapi-dation de saint Agricole (S[ANCTVS] AGR[I]SCOLA).10e registre : crucifixion de saint Agricole. Têtes delancettes : anges (dont unmoderne).Trilobe et écoin-çons à décor végétal et géométrique. Rose : élévationde l’âme d’un évêque, lobes à décor végétal (réseauentièrement moderne).État de conservation de l’œuvre. La baie ne contenait,avant restauration, qu’une série de panneaux dispa-rates, provenant du bas d’autres verrières. Après letri et la restauration de l’ensemble du chœur, FélixGaudin y plaça des scènes de différents récits incom-plets glanées dans plusieurs baies de l’édifice. 5 pan-neaux ont été refaits par Félix Gaudin (baie 20a et b,panneau 17, baie 20b, panneau 20, baie 20a et b, pan-neau 26). 4 panneaux ont été déplacés depuis la baie

14, accueillant elle aussi en majorité des panneaux deremploi (baie 20a, panneau 26, baie 20b, panneaux 2,26 et 29).Unpanneau provient de la baie 16 (baie 20a,panneau 14). 8 panneaux n’ont pu être localisés avantrestauration (baie 20a, panneaux 2, 5, 8, 11, baie 20b,panneaux 5, 8, 11 et 14), mais certains proviennentpeut-être du haut de la baie 12 car les descriptions deGuilhermy pourraient s’accorder avec les sujets repré-sentés. Ils ont de toute façon été très altérés et ne com-portent que peu de pièces anciennes. Les panneauxdu sacrifice d’Isaac (baie 20b, panneau 14) et du ser-pent d’airain (baie 20a, panneau 20) proviennentd’une Passion typologique, dont plusieurs panneauxont été remployés dans la baie 10, et ont été totalementmodifiés par le restaurateur.Tous les panneaux anciensont été modifiés et lourdement restaurés par FélixGaudin qui chercha à donner une cohérence facticeà un ensemble déjà abîmé (baie 20a, panneaux 2, 5,baie 20b, panneaux 5, 11).La verrière avant la restauration de Félix Gaudin. Leregistre inférieur manquait, remplacé par des toilespeintes collées sur des panneaux de vitreries blanchesà losanges agrémentés – semble-t-il – de borduresanciennes. La baie accueillait des panneaux provenantd’autres ensembles, correspondant en partie aux pan-neaux inférieurs de plusieurs vitraux, ôtés pour donnerde la lumière et replacés dans une baie qui avait vrai-semblablement perdu ses panneaux anciens depuislongtemps. Les lancettes comportaient, de bas et hautet de gauche à droite : Blanda écoute les récits desvoyageurs (baie 6a, panneau 14), un clerc et unmoine(baie 8b, panneau 8), deux personnages sous desarcades (baie4a, panneau 11), deuxpersonnages devantun édifice (baie 4b, panneau 23), « un évêque deboutdevant une cuve pleine d’eau qu’il bénit » (baie 13b,panneau 2), « un personnage demi couché parle à unautre » (baie 13a, panneau 2), « un évêque présidantà une procession » (baie 9b, panneau 17), « deux per-sonnages nimbés accueillis par une femme égalementnimbée» (baie6a, panneau 11), «personnages enprièreprès d’une chapelle » (baie 9a, panneau 5), «unperson-nage nimbé parle à un autre personnage qui pleure »(panneau non identifié), « autour d’une cuve pleined’eau, trois clercs dont un porte la croix » (panneaunon identifié), un évêque enmarche avec d’autres per-sonnages (baie 11b, panneau 17), « deux personnagesen prière près d’un tombeau » (baie 11a, panneau 5),« un évêque nimbé semble sortir d’un tombeau »(baie 11a, panneau 17), saint Pierre et saint Paul(baie 12a, panneau 29), « un garde vient saisir unévêque nimbé » (baie 11b, panneau 5), deux évêquesnimbés (baie 12b, panneau 29), panneau illisible nonidentifié. Les têtes de lancettes étaient illisibles et larose contenait des panneaux en remploi provenantde la baie 1dont quelques éléments sont ensuite passéssur le marché de l’art (Memorial Art Gallery deRochester, États-Unis, voir « Panneaux déposés »).Deux types de bordures figuraient dans les lancettes,correspondant auxdeuxbordures différentes présentesactuellement,mais l’ordre des panneaux a été changé.DOC. GRAPH. : Du Ranquet, 1932, p. 262-263, 265,1 pl. hors texte. BIBL. : SOURCES MS. : Guilhermy,fo 381, 389vo-390ro (notes de 1852, puis 1875). Luneau,2002, vol. III, p. 295. OUVR. IMPR. : Du Ranquet,1932, p. 257-270. Berger, 1968, p. 31-32. Zakin, 1982 ;p. 23-30. Grodecki et Brisac, 1984, p. 138. Checklist I,1985, p. 198. Courtillé, 1994, p. 142-143. Lillich, 2004,p. 161-168. Arbitre, 2007, p. 28.DOC. PHOT. : photo-montage 0080/125/0182/19809. Arch. phot. : cl.MH

142

Puy-de-Dôme

Fig. 119. Clermont-Ferrand, cathédrale Notre-Dame : baies du haut-chœur ; vers 1280-1300.

Fig. 118. Clermont-Ferrand, cathédrale Notre-Dame,

baie 20 : construction de l’arche de Noé ; vers 1220-1230.

Jean drapés de couleur (tête de saint Jean moderne,le reste bien conservé). Quadrilobes inférieurs : gri-sailles àmotifs de fleurettes relevées de jaune d’argent,ornées de fermaillets polychromes, cernées de bor-dures colorées doublées d’un filet perlé. Écoinçons :mosaïque bleue et rouge. Lancettes : l’Annonciation.À droite, la Vierge debout sous un arc polylobé trèsorné, teinté de jaune d’argent, reposant sur de finescolonnettes qui délimitent le fond rouge détaillé enpièces carrées ; visage encadré d’une chevelure onduléetaillée dans un verre jaune teint dans lamasse, nimbevert cerné d’une arcature,manteau bleu drapé sur unetunique damassée de motifs floraux peints au jauned’argent (panneau supérieur bien conservé, panneaucentral refait vers 1862, celui du bas peu restauré).À gauche, dans un encadrement d’architecture iden-tique, Gabriel désignant la Vierge et tenant le phy-lactère de la salutation, drapé d’un manteau vert surune robe pourpre, ses ailes polychromes débordantsur le cadre architectural (panneau central assez bienconservé, panneau supérieur complété autour de latête ancienne, celui du bas moderne). Au-dessus despersonnages, en trois panneaux, grands dais architec-turaux très ornés comprenant de nombreuses piècesde couleur : gâbles surmontés de tourelles percées defenêtres, étayées de contreforts et hérissées de pinacles,sur un fond bleu qui s’achève en forme de trilobe surles grisailles (panneaux bien conservés, peu complé-

tés). Partie supérieure des lancettes : grisailles détailléesen pièces losangées avec fleurettes colorées aux inter-sections, formant un treillis sous lequel s’enroulent defines tiges chargées de fleurs teintées de jaune d’argentissant d’un tronc axial ; au centre de chaque panneau,un gros fermaillet quadrilobé de couleur, cerné defilets perlés ; bordures de fleurons losangés alternantavec des pièces rondes peintes de fleurettes, doubléesd’un galonperlé (enpartie conservé, complété à l’iden-tique). Grisaillesmodernes dans les deux registres depanneaux inférieurs. Verrière restaurée vers 1862 parOudinot, et en 1946 par Chigot. BIBL. :Texier, 1846,p. 165-166, 167. Guilhermy, 1850, 1850, fo 112vo. Las-teyrie, 1857, p. 274. Fage, 1926, p. 72. Lafond, 1954,p. 214-215. DOC. PHOT. : photomontage. Arch. phot.,phot. photge 58 N 110 ; MH 137 561 à 137 580 (cl. p.par p. Ap. R., état de 1946). Cl. SRIL (1999).

Baie 101 (II)Vers 1325 et 1862

2 lancettes et tympan à 3 quadrilobes et 6 écoinçons.H. 9,00 m - L. 1,60 m. Lancettes : miracle de sainteValérie. À gauche, dans un encadrement d’architecturepolylobé semblable à ceux de la baie 100, sur un fondrouge uni, sainte Valérie debout, en manteau bleudoublé de vair drapé sur une robe pourpre clair, tenantdevant elle sa tête tranchée et couronnée d’or ; son

nimbe, une rosace hexalobée de couleur ornée defeuillages et demotifs architecturaux, occupe le centredupanneau supérieur (panneaumédianbien conservé,les deux autres complétés). À droite, sur un fond bleuenvironné du même encadrement, saint Martialnimbé, revêtu d’une chape rouge sur une tuniquejaune et une aube blanche, la tête couverte d’unemitreornéedepierreries colorées et teintée de jauned’argent,tenant la croix archiépiscopale et bénissant la sainte(très restauré en 1862, opération qui a fait disparaîtreles traces de la réfection du XVIe s. qu’avait observéel’abbéTexier). Au-dessus des personnages, grands daisstructurés comme ceux de la baie 100 mais de colora-tion différente ; tourelles s’enlevant sur un fond rougeterminé en forme de trilobe inscrit sur les grisailles(assez bien conservé). Partie supérieure des lancettes :grisailles détaillées en pièces losangées peintes defleurs de lys teintées de jauned’argent, chacune bordéede filets rouges perlés, aux intersectionsmarquées depièces circulaires bleues ; fermaillets colorés inscritsdans les losanges au centre de chaque panneau ; bor-dures colorées àmotifs végétaux alternativementpeintssur des pièces rondes, carrées et losangées (panneauxen partie conservés, surtout à droite, complétés àl’identique vers 1862). Grisailles des deux registres depanneaux inférieurs restituées.Tympan, quadrilobesinférieurs : grisailles àmotifs de fleurettes relevées dejaune d’argent, ornées de fermaillets polychromes,cernées de bordures colorées doublées d’un filet perlé,semblables à ceux de la baie 100. Quadrilobe supé-rieur : motifs végétaux modernes. Écoinçons : verrescolorés. Verrière complétée par Oudinot vers 1862.BIBL. :Texier, 1846, p. 165. Guilhermy, 1850, fo 112vo.Lasteyrie, 1853, pl. XLIII ; 1857, p. 274. DOC. PHOT. :Arch. phot., MH 137 540 à 137 560 (cl. p. par p.Ap. R., état de 1946) ; photomontage ; phot. photge

58 N 109. Cl. SRIL (1999).

Baie 102 (IV)Vers 1325 et 1862-1865

2 lancettes et tympan à 3 quadrilobes et 6 écoinçons.H. 9,00 m - L. 1,60 m. Au milieu des lancettes, àgauche, saint Étienne, patron de la cathédrale, tenantla palmedumartyre, à droite saintAurélien, deuxièmeévêque de Limoges (par Oudinot vers 1862, en rem-placement de deux figures de prophètes, Jonas (?) etÉzechiel, exécutées vers 1525-1530 pour compléter laverrière d’origine).Niches architecturales semblablesà celles de la baie 101, de même que les panneaux degrisailles à motifs de fleurs de lys teintées de jauned’argent (panneaux comprenant quelques pièces duXIVe s., notamment le sommet du dais de la lancettegauche, et des éléments de grisailles épars). Verrièrerestaurée parOudinot vers 1862. BIBL. :Texier, 1846,p. 166, 234-235. Guilhermy, 1850, fo 112vo. DOC.PHOT. : Arch. phot.,MH 137 581 à 137 596 (cl. p. par p.Ap. R., état de 1946) - photomontage ; phot. photge

58 N 111. Cl. SRIL (1999).

Baie 103 (I)Vers 1325 et 1862-1865

2 lancettes et tympan à 3 quadrilobes et écoinçons.H. 9,00 m - L. 1,60 m. Aumilieu des lancettes, saint

277

Limoges

anciens rapportés et de têtesmodernes. Dans le petitajour supérieur central : le Christ de la Transfigura-tion vu en buste, émergeant d’une nuée, en tuniqueblanche, visage et mains dorés (panneau d’origine,plombsde casse). Endessous à gauche, l’undes apôtresaveuglés, en tunique jaune couverte d’un manteaublanc ; ajour symétriquemoderne. Plus bas au centre,deux séraphins, l’un rouge, l’autre bleu, sur fonds decouleur contrastée (panneaux complétés), et deuxanges musiciens, l’un jouant du luth, intact, l’autredoté d’une tête interpolée, hors de proportion.Dansdouze des ajours du pourtour, sur fond bleu, restesdes figures de saints et de saintes de la compositionprimitive, vus à mi-corps, principalement vêtus deblanc avec quelques accessoires de couleur, certainsmunis d’attributs, notamment saint Laurent, saintPierre, saint André et sainte Catherine (têtes refaitesen 1889 sauf celles d’un évêque et d’une sainte en basà gauche). Autres ajours vitrés de débris de vitrauxanciens retaillés. Lancettes (1889) : sainte Anne et Joa-chim sous un dais néogothique sur fond de grisaillesà bordures colorées, par Louis Saint-Blancat sur descartons d’Adolphe Steinheil. Au soubassement, armesdes donateurs de la verrière, lesDuBreuil de LaGué-ronière et les de Brettes sous une couronne comtale,celles du chapitre, celles du pape Léon XIII et cellesde l’évêque Firmin Léon Joseph Renouard avec sa

devise FIDE FIRMUS. En 1846, l’abbéTexier décrit dansles lancettes des vitraux qu’il pensait regroupés là,« quatre personnages de grandeur naturelle, l’EcceHomo – comme dans la chapelle des Joviond selonBonaventure –, une figure d’apôtre, un jeune hommeportant un élégant costume àmanteau fourré et cha-peron », la dernière étant omise, et au-dessus, quatreanges tenant « autant d’écussons d’azur à une tête detaureau en face, chargé d’un chevron d’or brochantsur le tout, armes des Bastide ». Parmi les représen-tations restées en place au tympan, il distinguaitl’archange saintMichel, aujourd’huiméconnaissableen raison des restaurations. BIBL. :Texier, 1846, p. 159-160, 162, 232. Guilhermy, 1850, fo 107vo-108ro.Arbellot, 1883, p. 187-190. Fage, 1926, p. 74-75. Labor-derie, 1937, p. 336. DOC. PHOT. : cl. SRIL (1999).

Narthex

Baie 34Vers 1320-1325 et 1888

4 lancettes trilobées et tympan.H. 7,00m-L. 2,50m.Deux figures de saints en pied (vers 1320-1325) prove-nant de la baie 107 – où elles sont décrites en 1846 –,remployées depuis 1888 dans les deux lancettes cen-trales au milieu d’une vitrerie losangée à bordures et

fermaillets colorésmodernes. Figures composées cha-cune de trois panneaux (H. 2,00 m - L. 0,60 m),abritées de fines arcatures trilobées supportées pardeminces colonnettes, surmontées de l’amorce d’ungâble coloré aux rampants ornés de feuillages ; au-dessus, dais architecturauxmodernes, développés surdeux panneaux. À gauche, sur un fond bleu timbréd’une pastille rouge, saint Paul tenant l’épée de sonmartyre, vêtu d’une tunique blanche ornée de largesgalons dorés et d’un manteau rouge doublé de vert(assez bien conservé, nombreux plombs de casse).À droite, sur fond rouge, saint Jean-Baptiste tenant ledisque sur lequel est peint l’Agneau avec la bannièrede résurrection (peint en grisaille et jaune d’argent),drapé d’unmanteau bleu sous lequel apparaît la peaude chameau (visage et barbe modernes, chevelureancienne, taillée dans un verre jaune teinté dans lamasse ; panneau inférieur refait en 1888). Sous lespanneaux colorés, inscription datant les travaux, vrai-semblablement exécutés par Saint-Blancat. Restauréen 1981 par l’Atelier du Vitrail. BIBL. : Texier, 1846,p. 164. Guilhermy, 1850, fo 112ro. Lafond, 1954, p. 215.DOC. PHOT. : cl. SRIL (1999).

Baie 37Vers 1320-1325 et 1888

4 lancettes trilobées et tympan.H. 7,00m-L. 2,50m.Deux figures de saints en pied, représentées frontale-ment (vers 1320-1325), provenant de la baie 110 d’aprèsles descriptions anciennes, remployées depuis 1888dans les deux lancettes centrales aumilieu d’une vitre-rie losangée à bordures et fermaillets colorésmodernes.Figures composées chacune de trois panneaux(H. 2,00 m - L. 0,60 m), abritées d’arcatures polylo-bées teintées de jaune d’argent, supportées par de finescolonnettes ; au-dessus, dais architecturauxmodernes,développés sur deux panneaux. À gauche, sur un fondrouge, un apôtre tenant une lance et un livre, vêtud’une tunique jaune (verre teint dans lamasse), cou-verte d’unmanteau vert émeraude doublé de pourpreviolet ; chevelure teintée de jaune d’argent. À droite,sur fond bleu, saint Barthélemy tenant le couteau,chevelure et barbe blanches, en tunique violette cou-verte d’unmanteau jaune (verre teint dans la masse)laissant apparaître sa doublure verte ; nimbes colorés,carnations peintes sur des verres pourpre clair (pan-neaux assez bien conservés, ceux du bas complétés).Sous les figures, inscription identique à celle de labaie 34 ; travaux attribuables à Saint-Blancat. Restauréen 1981 par l’Atelier du Vitrail. BIBL. : Texier, 1846,p. 164, 166. Guilhermy, 1850, fo 112ro. DOC. PHOT. :cl. SRIL (1999).

Verrières de l’étage supérieur

Baie 100 (III)[fig. 171] Vers 1325

2 lancettes et tympan à 3 quadrilobes et 6 écoinçons.H. 9,00 m - L. 1,60 m. Tympan, quadrilobe supé-rieur : fond demosaïque rouge et verte, bordé de den-ticules blanches ; panneau carré au centre, le Calvairecomposé de trois figures sveltes, le Christ peint surverre blanc teinté de jaune d’argent, laVierge et saint

276

Haute-Vienne

Fig. 257. Limoges, cathédrale Saint-Étienne, baie 37

(narthex) : deux apôtres dont saint Barthélemy, figures

provenant des fenêtres hautes du chœur ; 1320-1325.

Fig. 256. Limoges, cathédrale Saint-Étienne, baie 34

(narthex) : saint Paul et saint Jean-Baptiste, figures

provenant des fenêtres hautes du chœur ; 1320-1325.

de la Société d’Émulation du Bourbonnais », B. Soc. Émula-tion Bourbonnais, 1904, p. 260-285 (vitrail p. 264). Génermont(Marcel) et Pradel (Pierre), Les églises de France. Allier, Paris,1938, p. 156-157. Génermont (Marcel), « LVIIIe excursion de

la Société d’Émulation du Bourbonnais à Montaiguët-en-

Forez, le jeudi 4 mai 1967 », B. Soc. Émulation Bourbonnais,t. 54, 1967, p. 583-589.

Montluçon Chef-lieu d’arrondissement

71

Montluçon

70

Allier

ÉGLISE NOTRE-DAME

Édifice classé MH le 27 janvier 1987.2 vitraux du XVIe siècle classés MH le 12 août 1902au titre immeuble.1 fragment du XVIe siècle classé MH le 30 août 1924au titre objet.

Cet édifice à la chronologie complexe a conservé troisverrières anciennes. Deux d’entre elles se trouventdans le collatéral sud, élevé dans le premier quart duXVIe siècle lors des travaux d’achèvement de l’église(baie 6 et 8). L’une de ces verrières (baie 6) regroupeles éléments de deux, voire de trois vitraux anciens,dont l’origine exacte ne peut être précisée. Dans letympan ont été identifiées les armoiries de Nicolasde Lapelin, seigneur de Presle, procureur généralau duché de Bourbonnais à partir de 1518, maridepuis 1502 de Jeanne Belossier. Les panneaux de laDéploration duChrist, aujourd’hui dans la baie 103,n’occupent peut-être pas leur emplacement initial ;Ferdinand de Guilhermy, en 1875, vit cette compo-sition « à une fenêtre du côté nord », complétée parune figure de la Vierge. Lors de ses visites, il a égale-ment noté l’existence, dans la baie 4, d’un vitrail avecune image de la Vierge « vitrail mal réussi, presquetout usé ». Cette œuvre a aujourd’hui disparu. Miseà part la mention d’une réparation en 1742 (Arch.dép. Allier, H 378), les restaurations de l’édifice et deses vitraux sont fort peu documentées. L’interventionde l’atelier Charles Leprévost en 1893 et 1894 sur les

Fig. 43 (page ci-contre). Montluçon, église Notre-Dame,

baie 8 : donateur sous la protection de saint Antoine

ermite, Éducation de la Vierge, saint Antoine de Padoue ;

vers 1520-1530 et 1894.

Fig. 42 (ci-contre). Montluçon, église Notre-Dame,

baie 6 (panneau déposé en 2011) : un mage de l’Adoration

des mages ; vers 1520-1530 et 1893.

Fig. 41. Montaiguët-en-Forez, ancienne collégiale

Sainte-Anne, baie 0 : anges portant les instruments

de la Passion ; fin du XVe siècle.