avativut : l’environnement à portée de mains
TRANSCRIPT
AVATIVUT : l’environnement
nordique à portée de mains
Chercheurs Ghislain Samson*
Département des sciences de l’éducation, UQTR
Esther Lévesque, José Gérin-Lajoie* et Émilie Hébert-Houle* Département des sciences de l’environnement, UQTR et Centre d'études nordiques
Monique Bernier et Yves Gauthier*
INRS – Centre Eau Terre Environnement et Centre d'études nordiques
Partenaire Commission scolaire Kativik (Dave Mc Mullen et Véronique Gilbert*)
19 février 2014
2
Ici le Nord!
Défis de la science au Nord
• Intérêt accru pour le Nord
• Changements rapides
• Discontinuité des données
• Distance et coûts
• Projets éphémères
1) Origine de l’expérience
3
1) Origine de l’expérience
4
Connecter la science et l’éducation
• Année Polaire Internationale (2007-2009)
• UQTR et le suivi de la végétation de la toundra
• INRS et le suivi de la glace
• Collaboration avec les communautés et les écoles (outreach)
• Demande spécifique des enseignants
Science
• Théorie
• Enseignement
• Formel
• École
• Connaissance du Sud
• Technologie
• Performance
TEK
• Observation
• Expérience
• Informel
• Famille
• Connaissance locale
• Traditionnel
• Adaptation
Trouver un équilibre entre les deux approches 5
1) Origine de l’expérience
• Apprendre la science, c’est acquérir la culture de la science (Aikenhead et Jegede, 1999; Maddock, 1981).
• Cette acquisition de la culture scientifique provoquerait une résistance de la part des élèves autochtones, puisqu’elle est perçue comme une tentative d’assimilation par une culture étrangère (Aikenhead, 2001).
• Cette culture, propre à la science, est vue comme venant s’opposer aux savoirs écologiques traditionnels (TEK – Traditional Ecological Knowledge), c’est-à-dire au « corpus de savoirs et de croyances accumulés et transmis, par le moyen de la culture, tout au long des générations et qui porte sur les relations des êtres vivants entre eux (incluant les êtres humains) et avec leur environnement » (Berkes, Folke, et Gadgil, 1993, p. 2). 6
1) Origine de l’expérience
• Interactions « science-jeunes-communautés »
• La Science au grand air!
• Usage de la langue maternelle
• Matériel pédagogique adapté à l’environnement et la culture :
du local au global
• Développement de l’identité culturelle des jeunes
1) Origine de l’expérience Décolonisation de la science
7
• Enrichissement mutuel entre la science occidentale et les savoirs autochtones
• Enseignants à titre de facilitateurs entre les barrières culturelles (concept de l’enseignant Courtier en culture)
• Développement des compétences et du leadership chez les jeunes
1) Origine de l’expérience Décolonisation de la science
2) Description de l’expérience Objectifs
1. Stimuler l’intérêt des jeunes Inuit pour la science et la technologie
2. Contribuer à la persévérance scolaire
3. Développer une approche « mains à la pâte » (Hands-on)
4. Récolter de véritables données de recherche liées au territoire des Inuits et aux changements climatiques
5. Mettre en place un suivi environnemental à long terme au Nord
5. Établir un lien avec la culture inuite
6. Intégrer les aînés Inuit (IQ)
7. Implanter le nouveau matériel dans le curriculum en science et technologie du secondaire au Nunavik
9
Situations d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ)
• Productivité des petits fruits
• Suivi de la glace
• Comprendre le pergélisol (en développement)
• Représentation spatiale du territoire (en développement)
10
2) Description de l’expérience AVATIVUT
• Protocoles scientifiques
• Rencontres avec les aînés
• Sites expérimentaux
• Portail Internet – Base de données
– Forum de discussion
• Capsules vidéo didactiques (trois langues)
11
2) Description de l’expérience AVATIVUT
http://www.cen.ulaval.ca/avativut • Sauvegarde et consultation des données
• Base de données
• Centralisation des protocoles, vidéos, photos, cartes, données, etc.
• Forum d’échanges (interclasses et classes-scientifiques)
12
2) Description de l’expérience Portail Internet Avativut
http://www.cen.ulaval.ca/avativut/fr_videoberry.aspx
13
2) Description de l’expérience Capsules vidéo (Français, Anglais, Inuktitut)
http://youtu.be/UN3PnP7UPWY Capsule Mission Glace, version Beta:
Étape 1: Partenariat
14
2) Description de l’expérience Étapes
Un partenariat universitaire (UQTR, INRS, CEN, ULaval)
Un partenariat Sciences environnementales – Sciences de l’éducation
Un partenariat Nord-Sud (Commission scolaire Kativik)
Étape 2: Consultations
• Enseignants et élèves
• Communautés
• Atelier intergénérationnel de Quaqtaq
• Institut culturel Avataq
• Commission scolaire Kativik
15
2) Description de l’expérience Étapes
Étape 3: Financement
• Programme NovaScience (MEF)
• Programme PromoScience (CRSNG)
• Agence spatiale canadienne
• Centre d’études nordiques
• Affaires Autochtones et Développement du Nord
• ArcticNet
16
2) Description de l’expérience Étapes
Étape 4: Convaincre la Commission scolaire!
• Résolution des commissaires
• Rencontre à Montréal
• Rencontre à Kuujjuaq
17
2) Description de l’expérience Étapes
Étape 5: Développement du matériel et validation
• Version 1: Trois niveaux
• Validation par Avataq, CSK, Enseignants
• Adaptation au format CSK
• Version 1000!!!
18
2) Description de l’expérience Étapes
Étape 6: Implantation de la SAÉ
• Choix et installation des sites expérimentaux
• Fabrication de matériel / Trousse de terrain
• Instrumentation des sites expérimentaux
• Présentation du projet aux écoles et communautés
• Lien avec tous les enseignants en S&T
• Rôle accru de la CSK
• Traduction du matériel
• Support pendant l’activité
• Retours après l’activité
• Révision du matériel
19
2) Description de l’expérience Étapes
École
Communauté
Chercheurs
Commission scolaire Kativik
3) Rôles et responsabilités
20
Développement
Implantation Savoir traditionnel
Consultation
Réalisation
3) Rôles et responsabilités Inuit holistic lifelong learning model
21 Conseil canadien sur l’apprentissage, 2007 www.ccl-cca.ca
Connaissances acquises:
• Concepts et méthodes scientifiques
• Savoirs traditionnels
• Compréhension de leur environnement et de sa variabilité
22
4) Accès aux résultats de recherche
Accès aux connaissances:
• Activités « mains à la pâte »
• Capsules vidéo didactiques
• Portail Internet
• Contacts et échanges avec des scientifiques
• Retours aux classes
23
5) Conditions gagnantes
Besoins • Développer des programmes et des activités
scientifiques adaptés au contexte nordique
• Développer des activités qui s’adaptent au contexte de « langue seconde »
24
Perception par les élèves
• Ils apprécient faire les sorties sur le terrain pour la prise de données
• Ils aiment mettre en lien des compétences et
connaissances traditionnelles avec le travail scolaire • Ils se sentent valorisés car ils réalisent un travail
scolaire qui aura des retombées réelles pour leur village et pour les scientifiques
5) Conditions gagnantes
25
Contribution de ce projet à la communauté
• Éducation scolaire en lien avec les problématiques de changements climatiques que connaissent les communautés nordiques
• Implication et éducation des élèves pour une meilleure compréhension de leur environnement
• Développement d’aptitudes et de compétences scientifiques
pouvant être réinvesties dans un emploi local • Communication et apprentissage bidirectionnel avec les aînés
5) Conditions gagnantes
26
5) Conditions gagnantes
Le lien avec les scientifiques
• Facilité par le site Internet Avativut
Défis auxquels je fais face
• Adaptation de l’enseignant à un type d’enseignement plus « main à la pâte »
27
6) Retombées dans le milieu
Mesure de la perception et de l’impact des SAÉ auprès des élèves
ÉMILIE HÉBERT-HOULE
Direction : Esther Lévesque Co-Direction : Ghislain Samson
MAÎTRISE EN SCIENCES DE L’ENVIRONNEMENT
DÉCOLONISATION DE LA SCIENCE ET DE L’ENSEIGNEMENT DES SCIENCES AU NUNAVIK: ÉTUDE DE CAS DU PROJET AVATIVUT
http://youtu.be/FpZ9xjq0Dsw
28
• Partenariats efficaces et complémentaires
• Consultation continue
• « Timing » parfait (Réforme, financement, besoins du milieu)
• Capsules vidéo
• Bénéfices à l’école, à la communauté scientifique et aux communautés locales
7) Bilan de l’expérience Les bons coups
29
• Financement
• Tournées sur le terrain (Coûts, logistique, durée, aléas)
• Synchronisation des SAÉ avec calendrier scolaire
• Enseignement par blocs (répartition des contenus)
• Classes multi-niveaux, français 3ème langue!
• Ressources débordées à la CSK
• Communication avec les enseignants
• Taux de roulement du personnel
• Entrée de données
• S’assurer de la qualité des données scientifiques
• Assurer la pérennité!
7) Bilan de l’expérience Difficultés rencontrées
30
7) Bilan de l’expérience Leçons à tirer
• Prendre en compte les réalités et les contraintes locales
• Écouter les enseignants et les élèves
• Diversifier les thématiques et les approches
• Impliquer les gens du milieu
• Développer un bon partenariat
• Former les enseignants
• Partager et diffuser les résultats
• Viser la pérennité du programme
• Faire rayonner le projet
• Innover! Persévérer, persévérer… persévérer!
• Entrevues à la radio locale
• Affiches, dépliants, site internet
• Participation à la table ronde sur la recherche en éducation pour les Inuits (Février 2013)
• Participation à l’Expo-science autochtone 2013
• Finalistes au prix Inspiration Arctique 2013
• Symposium sur le transfert des connaissances en éducation 2014
31
Rayonner!
Nakurmiimmarialuk-Merci!
32
33
Quelques références bibliographiques
Ballard H.L. et al. (2008). Integration of local ecological knowledge and conventional science : a study of seven comunity-based forestry oarganization in the USA, Ecology and society, 13(2) : 37 [online] URL : http//www.ecologyandsociety.org/vol13/iss2/art37/
Black, P.L. et al (2008). Medicinal plants used by of Qikiqtaaluk, Baffin Island, Nunavut, Botany, 86 : 157-163. doi : 10.1139/B05-052
Gilchrist, G. et al. (2005). Can local ecological knowledge contribute to wildlife management? Case studies of migratory birds, Ecology and society, 10(1) : 20 [online] URL : http//www.ecologyandsociety.org/vol10/iss1/art20/
Gilchrist, G. and Mallory, L.M. (2007). Comparing expert-based science with local ecologial knowledge : what are we afraid of? Ecology and society, 12(1) : r1 [online] URL : http//www.ecologyandsociety.org/vol12/iss1/resp1/
Riseth, J.A. et al. (2010). Sámi traditional ecological knowledge as a guide to science : snow, ice and reindeer pasture facing climate change, Polar Record, Cambridge University Press, 1-16. doi:10.1017/S0032247410000434 Samson, G., Gérin-Lajoie, J., Lévesque, E., Gagnon, J.-F., Gauthier, Y. et Cuerrier, A. (2013). Le rapport aux savoirs en contexte inuit. Esprit critique, 17, 94-109. http://www.calameo.com/read/0009930031c89fc3f57ec
34
35
36
37
38
« Although many Aboriginal children come to school speaking English, it would be false to assume they are also thinking in English ways. » (Lunney Borden, 2012)
« By participating through new and social medias […], students are no longer primarily consumers of content… they are content creators. » (Wilmarth, 2010)
« All future citizens, individually and as a collective, will face challenging problems and be involved in complex decision-making. » (Munroe et al.,2013)
Humanities
Science
Mathematics
Technology
Literacy
Aboriginal knowledge
D’autres programmes semblables
• ROPED (Réseau d'observation des poissons d'eau douce)
• GARAF (Groupe d’aide pour la recherche et l’aménagement
de la faune)
• GLOBE (http://www.globe.gov/)
40
SAÉ État d’avancement Implantation
Les Petits fruits Finalisée 2012-2013
Les Glaces Finalisée Janvier 2014
La Télédétection En développement (50 %) 2014-2015
Le Pergélisol En développement (40 %) 2014-2015
41
• Michel Allard et Tania Giberyen
• Département de géographie, Université Laval et Centre d'études nordiques
42