assurance invalidité neuchâtel - rapport de gestion 2012

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RAPPORT D’ACTIVITéS 2012

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Page 1: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

rapport d’activités

2012

Page 2: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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sommaire

Mot du directeur 2

Assurance qualité 3

Les compétences au sein de l’OAI NE 4

Quelques chiffres et tableaux 5-8

Qu’est-ce l’invalidité ? 9-12

6ème révision LAI, premier volet :

Les grands principes

La réadaptation des rentiers, état des lieux

La contribution d’assistance

Le partenariat avec les entreprises 13

Communication mkt et CI 14

Les grands changements informatiques 15

Page 3: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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mot du directeur

Chères lectrices, Chers lecteurs,

Vous allez lire le premier rapport de gestion de l’office AI du canton de Neuchâtel.

A l’ère de la communication globalisée et dématérialisée, peut-être vous demanderez-vous pourquoi nous avons décidé de nous lancer dans une telle démarche ? Beaucoup d’informa-tions circulent déjà sur l’assurance-invalidité. Que peut apporter de plus ce rapport de ges-tion ? La réponse se trouve en fait dans la question : paradoxalement, son volume et sa rapidité la rende parfois difficile à saisir et nous espérons contribuer modestement à la vulgariser.

Lorsque vous entendez parler d’assurance-invalidité, vous pensez certainement à la si-tuation financière délicate que traverse cette assurance sociale et aux diverses révisions qui se succèdent. Peut-être pensez-vous, comme nombre de personnes, que la rente est octroyée trop facilement.

Mais savez-vous réellement ce qui se fait dans un office AI ?

L’assurance-invalidité, ce ne sont pas que des dispositions légales et des chiffres. Der-rière ces deux termes se cachent des réalités de vie parfois joyeuses, parfois doulou-reuses. Ce sont des :

• Femmes, des hommes et des enfants qui sont atteints dans leur santé et auxquels nous apportons un appui à travers diverses mesures de réadaptation ou de compensation de la perte de revenu.

• Employeurs auxquels nous octroyons des conseils avisés pour les aider à conserver leurs collaborateurs malades ou accidentés.

• Médecins et thérapeutes avec lesquels nous travaillons le plus étroitement possible, mais dont la compréhension mutuelle n’est pas toujours aisée.

• Entreprises, institutions et personnes qui mettent en œuvre sur mandat des mesures ciblées pour réinsérer nos assurés.

• Assureurs-maladie et assureurs-accidents des employeurs qui versent les indemnités journalières et qui collaborent avec nous.

• Caisses de compensation qui versent les indemnités journalières, rentes et allocations pour impotents de l’AI.

• Services de l’Etat de Neuchâtel, partenaires de la collaboration interinstitutionnelle (aide sociale, assurance-chômage, formation professionnelle et migrations), avec les-quels nous travaillons étroitement.

Ce rapide tour d’horizon n’est pas exhaustif, mais démontre toute la complexité, la ri-chesse et l’importance de l’AI pour la population suisse. Il montre que le travail des 80 collaborateurs de l’office AI est un travail de réseau dans lequel nous devons unir nos compétences pour atteindre de très bons résultats et ensemble en faire plus !

Par ce rapport de gestion, nous espérons vous donner un autre visage de l’assurance-invalidité et vous communiquer des informations sur votre office AI.

J’espère avoir éveillé votre curiosité et vous souhaite une excellente lecture.

Fabio FierloniDirecteur de l’Office AI du canton de Neuchâtel

Page 4: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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Mesures de traitement (mineurs)

Moyens auxiliairesTRI

Rentes

direction

Informatique

Infrastructure et matériel

Protection et sécurité

Statistiques

Parc informatique et licences

Budget et comptes

Ressources humaines

Assurance qualité

Système sécurité

Gestion du dossier réadaptation enquête Facturation acquisition des mr

Enquêtes API mineurs & majeurs

LFA

Enquêtes économiques

Enquêtes ménagères

Traitement des factures

attribution

conseils & controles juridiques

Reclassement

Placement

Mesures de réinsertion

secrétariat & réception

MIP

FPI

Orientation professionelle

Transmission des factures

Allocation pour impotent

Recours

Motivation

Opposition

Détection précoce

co

ntr

ole

ju

rid

iqu

ec

ellu

le d

e tr

i

amélioration

mesures et analyses

Boucle d’amélioration

Mesures médicales (mineurs)

assurance qualité

En appliquant les principes de l’assurance qualité, nous nous engageons vis-à-vis des clients assurés et de nos partenaires à satisfaire un haut niveau de qualité, à respecter des procé-dures de travail claires et précises, à remplir nos missions et à mettre en place des mécanismes de détection, d’analyse et de correction d’éventuels dysfonctionnements.

Dans ce sens, nous offrons donc à nos clients assurés et autres partenaires la possibilité de déclencher une boucle qualité à travers différents processus de gestion, ainsi que la certitude d’obtenir des réponses dans un délai prédéfini.

Cela a été certes l’occasion d’introduire une dynamique d’amélioration continue de nos prestations et d’offrir à nos collaborateurs l’opportunité d’y participer activement. En effet, le succès de notre démarche repose en grande partie sur la forte collaboration du personnel, notamment sur son implication envers les usagers ainsi que sa participation à l’amélioration des processus.

En quelques mots, notre démarche qualité se résume donc à un engagement de l’Office AI du canton de Neuchâtel dans son ensemble, soit de la direction, des cadres et de tous les collaborateurs, à fournir les prestations adéquates définies par des objectifs de qualité, contrôlés, en respect du cadre légal et réglementaire.

Francis verdanResponsable assurance qualité & Contrôle interne

Page 5: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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les compétences au sein de l’oai ne

Les tâches incombant à l’ensemble des collaborateurs de l’OAI NE sont amples et complexes.

Relevons ici : • Le 1er volet de la 6ème révision LAI qui a nécessité la mise en œuvre d’une fructueuse collabo-

ration avec nos différents partenaires externes ainsi que de bonnes notions d’adaptabilité. • La gestion de nos nombreux projets pour lesquels sont fournis performance, enthou-

siasme et dynamisme. • La mise sur pied de diverses actions marketing exigeant un bel esprit créatif. • Le « pilotage » de nombreux dossiers à travers lequel est possible la mise en place

d’une multitude de mesures, toujours orchestrées par de très bonnes capacités d’ana-lyse, d’attention, d’efficacité et de pouvoir d’appréciation.

Ce vaste programme nécessite la collaboration d’équipes telles que celles des gestion-naires de dossiers, des conseillers AI, des juristes, du secrétariat, de la réception, des enquêtes, de la facturation, de la LFA, de la direction, de l’informatique, de l’assurance qualité et contrôle interne, du marketing, du tri des dossiers et, enfin, celle de la sécurité & infrastructures. Au sein de toutes ces équipes agissent un bon nombre de spécialistes possédant un haut degré de professionnalisme, de rigueur, de compétences techniques et de connaissances spécialisées.Il est à préciser que la somme des compétences et qualités professionnelles de chaque acteur et actrice dont jouit l’OAI NE est étendue et équilibrée. Qu’ils soient ici chaleureu-sement remerciés de leur engagement et de l’immense travail qu’ils fournissent.

Pour terminer, je mentionnerai encore qu’il existe au sein de l’OAI NE une équipe sportive qui fournit un effort remarquable lors de chaque étape de la traditionnelle course à pied BCN Tour et qui participe à différentes manifestations sportives organisées dans l’Arc Jurassien !

Merci de leur performante énergie !

marceline rochatResponsable RH

Page 6: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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etienne, 42 ans, suite à un accident de Football est obliGé d’abandonner son métier de serrurier. des mesures de réadaptation proFessionnelle dans le domaine inFormatique sont mises en place, l’employeur apprécie le travail eFFectué par cet assuré très motivé.

premiers octrois d’allocations pour impotents ai 2012

contribution d’assistance 2012

nombre d’arrêts reçus (tribunal de 1ère instance)

nombre de révisions de rentes clôturées

201220112010

104

102

100

98

94

92

0

96

grave en home

grave à la maison

moyen en home

moyen sans

moyen avec

léger en home

faible sans

faible avec

0 2 4 6 8 10 12

refus

octrois

6

13

0

1200

1000

800

600

200

400

201220112010

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etienne, 42 ans, suite à un accident de Football est obliGé d’abandonner son métier de serrurier. des mesures de réadaptation proFessionnelle dans le domaine inFormatique sont mises en place, l’employeur apprécie le travail eFFectué par cet assuré très motivé.

communications dp 2012

le médecin traitant et le chiropraticien de l’assuré - let. d LAI

organe d’exécution de l’assurance-chômage - let. i LAI

les institutions LPP - let. h LAI

autre

l’assureur-accidents au sens de l’art 58 LAA - let. g LAI

organes d’exécutions de l’aide sociale cantonale - let. j LAI

l’assureur d’indemnités journalières en cas de maladie (LAMal) - let. e LAI

sur la surveillance des assurances qui proposent des indem-nités journalières en cas de maladie ou de rentes - let. f LAI

employeur de l’assuré - let. c LAI

assuré ou son représentant légal - let. a LAI

39%

19%

15%

7%

7%

5%

4%3%

1%0%

Page 8: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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jacques 54 ans, poseur de sol indépendant depuis 26 ans ne peut plus exercer son métier suite à une importante discopathie. mesure ai : Formation en électrotechnique industrielle, coachinG durant le staGe en entreprise. il est actuellement enGaGé en qualité d’aide au câblaGe de machines industrielles.

premiers octrois / reFus d’allocation pour impotent ai 2012

premiers octrois / reFus de rente 2012

entrée des premières demandes ai entrée des communications dp

premier refus d’allocation pour impotent AI

premier octrois d’allocation pour impotent AI

entrée des premières demandes AI

entrée des demandes AI subséquentes

80

60

40

20

0201220112010

4000

5000

6000

3000

2000

1000

0201220112010

345

350

355

340

335

330

0201220112010

premier refus de rente

premier octrois de rente

800

600

400

200

0201220112010

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jacques 54 ans, poseur de sol indépendant depuis 26 ans ne peut plus exercer son métier suite à une importante discopathie. mesure ai : Formation en électrotechnique industrielle, coachinG durant le staGe en entreprise. il est actuellement enGaGé en qualité d’aide au câblaGe de machines industrielles.

premiers octrois de rente 2012

communications dp 2012

268

1633

70

tiers

demi

entier

quart

nombre de formations professionnelles initiales

nombre de mesures d’intervention précoce

nombre de mesures de réinsertion

nombre de reclassements

400

500

600

300

200

100

0201220112010

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qu’est-ce l’invalidité ?

Saisir le sens de cette notion permet de comprendre qu’une personne travaillant à plein temps et réalisant un salaire convenable puisse être reconnue invalide et percevoir une rente d’invalidité et, à l’inverse, que l’assurance-invalidité (ci-après : AI) soit contrainte de refuser un tel droit à quelqu’un ne pouvant plus exercer son métier, malgré l’existence de certificats d’incapacité de travail à 100%.

Deux autres notions doivent dans un premier temps être définies :

- incapacité de travail : toute perte, totale ou partielle, de l’aptitude de l’assuré à accom-plir le travail qui peut raisonnablement être exigé de lui, si cette perte résulte d’une atteinte à sa santé physique, mentale ou psychique.

Il est nécessaire de distinguer l’incapacité de travail dans l’activité habituelle de celle qui subsiste même dans une activité adaptée.

- incapacité de gain : toute diminution des possibilités de gain de l’assuré sur un marché du travail équilibré résultant d’une atteinte à sa santé physique, mentale ou psychique et qui persiste après les traitements et les mesures de réadaptation exigibles. De plus, il n’y a incapacité de gain que si celle-ci n’est pas objectivement surmontable.

A cet effet, l’AI doit connaître le revenu que réaliserait l’assuré s’il n’avait pas été atteint dans sa santé (revenu sans invalidité) pour le comparer avec celui qu’il est encore à même de réaliser (revenu d’invalide) dans son domaine d’activité ou dans une activité adaptée en fonction de l’ensemble des restrictions médicales.

Dans un second temps, il convient d’y intégrer l’élément temporel pour arriver à l’invali-dité au sens légal du terme.

- invalidité : incapacité de gain totale ou partielle qui est présumée permanente ou de longue durée.

Finalement, pour reconnaître le droit à une rente d’invalidité de l’AI, il faut donc non seu-lement une incapacité de travail entraînant une incapacité de gain, mais encore que cette dernière soit d’une certaine durée (plus d’une année, sans interruption notable) et égale-ment d’une certaine intensité (40% au moins).

Ainsi nous comprenons qu’une personne travaillant à plein temps pour un gain annuel de CHF 75’000.- (revenu d’invalide), ayant dû abandonner pour des raisons de santé son activité habituelle qui lui permettait de gagner annuellement CHF 150’000.- (re-venu sans invalidité), puisse prétendre à une demi-rente d’invalidité (sur la base d’un degré d’invalidité de 50%). A l’inverse, une personne qui gagnait, avant d’être at-teinte dans sa santé, un salaire de CHF 50’000.- par année en travaillant à 100%, et, qui ne peut plus exercer son métier (certificats médicaux à l’appui), pourrait très bien ne pas être indemnisée par une rente AI, à la condition qu’il soit exigible médicale-ment qu’elle travaille dans une autre activité mieux adaptée qui lui permettrait de ré-aliser un gain annuel de plus de CHF 30’000.-. En effet, la stricte comparaison arith-métique entre un revenu sans invalidité de CHF 50’000.- et un revenu d’invalide de CHF 30’000.- donne un taux d’invalidité économique de 40%, valeur minimale permettant la reconnaissance d’un droit à une rente AI.

lucas jeandupeuxChef du secteur juridique

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6ème révision lai, premier volet (les Grands principes)

L’essence même de cette révision tient en quelques mots : « une rente un jour n’est pas une rente pour toujours ».

Il incombe dès lors aux offices AI d’étudier systématiquement le potentiel de réadaptation des rentiers à l’occasion des réexaments périodiques de leur droit à la rente et d’ordon-ner une réadaptation lorsqu’il apparaît que la capacité de gain peut vraisemblablement être améliorée.Le cas échéant, il convient de mettre en place des mesures ciblées afin d’accompagner lesdits bénéficiaires de rente sur le marché du travail.

L’analyse du potentiel de réadaptation des rentiers est confiée à des équipes composées d’un(e) chargé(e) du tri des dossiers, d’un(e) gestionnaire, d’un(e) conseiller/-ère et d’un médecin du service médical régional (SMR).

Les mesures de nouvelle réadaptation, introduites par la 6ème révision LAI, comprennent les mesures de réadaptation préalablement existantes, le placement à l’essai et des me-sures de réinsertion non limitées dans le temps. Durant la mise en œuvre de ces mesures, la rente continue à être versée en lieu et place d’une éventuelle indemnité journalière.

Si, par le biais de mesures ciblées, l’assuré parvient à reprendre un emploi, le droit à la rente pourra alors être modifié, voir supprimé. Les assurés bénéficient de conseils et d’un suivi durant les trois ans qui suivent cette modification.

De plus, en cas de nouvelle détérioration de la capacité de gain dans les deux ans suivant la réadaptation (au minimum 50% d’incapacité de travail durant 30 jours consécutifs), le versement du montant de la rente précédemment perçue sera réactivé par le biais de la prestation transitoire.

Dans ce sens, l’intégration d’un(e) bénéficiaire de rente sur le marché primaire du travail implique par exemple de :

• restructurer la journée, • retrouver une motivation, • mettre l’accent sur les aptitudes de la personne, • retrouver un savoir-être en entreprise, • acquérir de nouvelles compétences ainsi que de mettre à jour celles existantes, • travailler en réseau (avec celui de l’assuré comme celui des entreprises).

job coaching (orienté assuré et employeur)

En d’autres termes, les bénéficiaires de rente, soit nos clients assurés, demeurent au centre de nos préoccupations et la maxime « la réadaptation prime la rente » s’en re-trouve renforcée.

Francis verdanResponsable assurance qualité & Contrôle interne

éVALuATION | RéADAPTATION | PLACEMENT | SuIVI

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manuel, 40 ans, ne peut plus exercer son métier de paysaGiste suite à de Graves problèmes de dos. après à un reclassement proFessionnel il a terminé avec succès une Formation de conducteur de travaux et a trouvé un emploi à temps plein.

la réadaptation des rentiers, état des lieux

Le principe du réexamen périodique du droit à la rente a toujours existé dans la loi. Mais, avec la révision 6a, ce réexamen est passé d’une démarche administrative (qui se basait sur l’évolution de l’état de santé) à une étude systématique de la situation pour identifier le potentiel (éventuel) de réadaptation de chaque rentier.

Pour cela, l’office de l’assurance-invalidité a mis en place un processus interne permet-tant de répondre au mieux aux objectifs de la nouvelle législation. Comme précédem-ment, le réexamen du droit à la rente débute avec la récolte d’informations médicales qui donnent un premier aperçu de l’évolution de l’état de santé. Sur la base du dossier constitué, la situation de l’assuré est analysée par trois spécialistes internes (cellule de tri 6a), soit un médecin, un gestionnaire de dossiers (spécialiste juridico-administratif) et un conseiller AI (spécialiste en réadaptation professionnelle). La cellule de tri 6a devra déterminer sur une base multifactorielle (âge, diagnostic, évolution de l’état de santé, activité professionnelle antérieure et éventuellement encore exercée actuellement…) s’il existe un potentiel de réadaptation pour cet assuré. Si un potentiel de réadaptation est retenu, l’assuré sera reçu par un conseiller AI qui mettra en place les mesures de nou-velle réadaptation prévues par la loi.

Avec le recul que nous donne la première année de pratique, nous constatons que l’inter-vention reste souvent très délicate au niveau de la réadaptation professionnelle. Lorsque l’évaluation de la cellule de tri correspond à une attente de l’assuré (qui désire reprendre une activité professionnelle), ce terrain d’entente permet une mise en œuvre rapide des premières mesures. Mais la plupart du temps, il y a un écart entre cette évaluation, la re-présentation de sa situation par l’assuré lui-même et la réalité (qui se situe probablement quelque part entre les deux). La personne qui touche une rente a établi un certain équi-libre dans sa vie entre son atteinte à la santé, sa rente, ses activités extra-profession-nelles et parfois une activité professionnelle à temps partiel. L’intervention du spécialiste en réadaptation pourrait introduire un déséquilibre momentané, mais il est impossible de prévoir quel sera le nouvel état d’équilibre dans le futur. Sera-t-il mieux ou pire ? La mise en place d’une mesure peut-elle influencer négativement l’état de santé de la per-sonne (surtout lorsqu’il s’agit d’une atteinte d’ordre psychiatrique) ? Comment intervenir auprès d’une personne qui a déjà un emploi sans mettre ce dernier en péril ? Face à ces interrogations, le conseiller AI reste souvent seul.

Toutefois, ces constatations permettent d’affiner notre manière d’intervenir dans de telles situations et nous lancent de nouveaux défis pour l’avenir.

philipp GloorChef du secteur Réorientation professionnelle

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manuel, 40 ans, ne peut plus exercer son métier de paysaGiste suite à de Graves problèmes de dos. après à un reclassement proFessionnel il a terminé avec succès une Formation de conducteur de travaux et a trouvé un emploi à temps plein.

la contribution d’assistance

butLa contribution d’assistance est une prestation en vigueur depuis le 1er janvier 2012. Elle permet au bénéficiaire d’une allocation pour impotent, qui vit ou souhaite vivre à domicile et qui nécessite une aide régulière, d’engager une personne qui lui fournira l’assistance nécessaire. L’objectif principal de la contribution d’assistance est de renforcer l’auto-nomie de la personne qui en bénéficie, de la responsabiliser et de lui permettre de vivre chez elle.

conditions générales pour le droitPour obtenir une contribution d’assistance, une personne assurée majeure doit bénéfi-cier d’une allocation pour impotent et vivre chez elle (la personne qui séjourne dans une institution, mais qui envisage d’en sortir, peut aussi déposer une demande auprès de l’office AI). Des conditions particulières s’appliquent aux personnes dont les droits civils sont restreints, ainsi qu’aux personnes mineures.

besoin d’assistance et montantsLa contribution est calculée en fonction du temps nécessaire pour les aides dont la per-sonne a régulièrement besoin. Dans le calcul, est déduit le temps déjà pris en compte pour d’autres prestations (allocation pour impotent, supplément pour soins intenses pour les mineurs, les soins de base de l’assurance-maladie obligatoire, etc.). une enquête au do-micile de la personne assurée détermine ce besoin. un montant par heure lui sera alors versé et ce dernier servira à rétribuer un ou des assistant(s). La personne engagée comme assistante ne doit pas être mariée avec l’assuré, ni vivre avec lui sous le régime du partenariat enregistré, ni mener de fait une vie de couple avec lui. Il ne doit non plus pas s’agir d’un parent en ligne directe (enfants, parents, grands-parents, petits-enfants).

quelques chiffresAu 1er mars, 30 demandes de contribution d’assistance ont été déposées auprès de l’OAI NE, dont :

adultes mineurs

25 demandes 5 demandes10 octrois 3 octrois5 refus 1 refus10 en cours d’examen 1 en cours d’examen

mary-claude massonCheffe du secteur Enquête

cédric GirardinChef du secteur Gestion du dossier

Page 14: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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soFia, 30 ans, employée en pâtisserie ne pouvait plus exercer sa proFession en raison d’une Grave anémie et d’intolérance à la station debout durant de lonGues périodes. un reclassement proFessionnel adapté lui est proposé. sa nouvelle orientation proFessionnelle est en cours et se proFile de Façon très positive.

le partenariat avec les entreprises

La réinsertion ou le maintien de personnes dans le marché primaire de l’emploi impliquent de développer des partenariats solides avec le monde économique, raison pour laquelle, en 2012, nous avons poursuivi le développement de notre réseau d’entreprises partenaires en offrant des prestations adaptées à chaque société, quel que soit son secteur d’activité et sa taille.

stratégies adaptées aux différentes entreprisesDe l’artisan aux grandes entreprises, en passant par les PME, il convient d’adapter l’ap-proche en matière de réadaptation, en fonction de leurs caractéristiques individuelles.Dans ce cadre, nous appliquons deux stratégies différentes qui peuvent toutefois se com-biner pour convenir à tous les types d’entreprises :

- une démarche de cas en cas, articulée autour des besoins spécifiques d’un assuré et de l’entreprise qui l’emploie ou qui pourrait l’employer.

- une démarche plus globale, qui s’intègre dans le management des ressources humaines et soutient la politique sociale de l’entreprise.

De fait, nous avons pu constater une augmentation significative du taux de placements et de maintien en emploi de nos assurés tout en renforçant notre réseau d’entreprises.

taux de placementsEn 2012, le nombre de placements a doublé par rapport à l’année précédente pour at-teindre 529 au total, dont 177 dans une nouvelle entreprise, 48 replacements dans la même entreprise et 304 maintiens à la place de travail.

sensibilisation et préventionEn outre, il convient également de tenir compte des effets positifs indirects, générés par la proximité avec l’économie en termes de prévention et de sensibilisation au sein même des entreprises. En effet, bon nombre de cas potentiels d’invalidité ont ainsi pu être évi-tés sans même qu’une procédure administrative ne fût ouverte.

outils incitatifsAvec l’entrée en vigueur des 5ème et 6ème révisions de la LAI, nous disposons désormais d’outils supplémentaires qui nous permettent non seulement de soutenir les assurés mais également les entreprises.

implication de tous les acteursLa réinsertion professionnelle implique l’engagement de tous les acteurs, à commencer par l’assuré lui-même dont l’intérêt premier est de conserver ou de retrouver un emploi, l’entreprise qui, pour rester concurrentielle, souhaite préserver son savoir-faire, et, enfin, les assurances sociales dont l’objectif principal demeure la réadaptation.

Facteur clef de la réadaptationEn conclusion, le partenariat avec l’économie est indissociable de la réinsertion profes-sionnelle et constitue un facteur clef de la réadaptation.

jerry linderChef du secteur Emploi & Entreprises

Page 15: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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soFia, 30 ans, employée en pâtisserie ne pouvait plus exercer sa proFession en raison d’une Grave anémie et d’intolérance à la station debout durant de lonGues périodes. un reclassement proFessionnel adapté lui est proposé. sa nouvelle orientation proFessionnelle est en cours et se proFile de Façon très positive.

manaGement des contrats & maketinG

management des contratsCette année 2012 marque un virage important dans les relations entre les parte-naires / fournisseurs et les offices de l’assurance-invalidité. En effet,suite à la répartition des tâches entre Confédération et cantons (RPT : Réforme de la péréquation et de la ré-partition des tâches) voulue par le législateur, d’une part, et la volonté de l’OFAS d’obtenir une approche plus entrepreneuriale, d’autre part, la gestion et l’acquisition des mesures professionnelles ont été décentralisées au 1er janvier 2013. Cette nouvelle donne a eu, pour corollaire, le déploiement d’un nouveau modèle de gestion et d’aquisition.

Ce nouveau modèle s’appuie sur :• une meilleure planification des besoins (marché / bénéficiaires)• une gestion et une analyse de l’offre plus pointues avec le développement d’outils de pilotage.• La mise en place d’une politique qualité dans l’analyse des prestations offertes.

Les objectifs poursuivis par cette décentralisation des compétences sont les suivants :• Poursuite du processus de pilotage orienté sur les résultats.• Maximalisation de la proximité des offices AI et des partenaires.• Transparence des coûts imputés.• Séparation des tâches opérationnelles et de surveillance (AI / OFAS).• Meilleure gestion des coûts et de la qualité.

Cette nouvelle procédure va nous permettre, dans le futur, d’améliorer les prestations oc-troyées aux bénéficiaires. L’objectif - l’état final recherché - est de fournir des mesures dont le produit est en harmonie avec les exigences économiques du moment, ce qui favorise(ra) un retour sur le marché primaire de l’emploi. Ceci toujours dans une optique d’économicité accrue, tout en améliorant et en resserant les liens entre les différents acteurs écono-miques et étatiques.

marketingFort de son développement, du changement de paradigmes renforcé par la 5ème révision de la LAI et de sa volonté d’être définitivement reconnu en tant qu’acteur compétant dans le domaine de la réinsertion, l’Office de l’assurance–invalidité du canton de Neuchâtel a décidé d’adapter son Corporate Identity, afin de mieux représenter les valeurs qui sont les nôtres, soit : fiabilité, pertinence et excellence.

Cette démarche nous a amenés à nous appuyer sur 5 éléments défendus par l’ensemble de notre entité :

dynamisme • humain • Flexibilité • clarté • sérieux.

De ces éléments qui représentent l’engagement de tous, une nouvelle identité visuelle est née. Cette dernière représente bien à nos yeux notre identité, notre territoire et nos ambitions.

Gregory jeannetResponsable Marketing & Management des contrats

Page 16: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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les Grands chanGements inFormatiques

Comment travailler dans un bureau sans un ordinateur à l’heure actuelle ? La question ne se pose plus. C’est impossible et en particulier à l’assurance-invalidité car les documents confidentiels de chaque assuré sont scannés et conservés de façon sécurisée dans des ordinateurs qui, eux, sont protégés dans un bâtiment de haute sécurité (séisme, inonda-tion, incendie). Nous n’avons plus de dossiers sous forme « papier ».

Par contre, comment augmenter l’efficacité de l’OAI grâce à l’informatique est une question récurrente et un souci quotidien. Tous les 4-5 ans, et c’est le cas cette année, nous chan-geons l’ensemble du matériel afin de répondre aux standards du marché et de garantir des performances optimum, tant des machines que des personnes qui les utilisent.

Les logiciels et le matériel informatique utilisés par les collaborateurs de l’office AI sont régulièrement améliorés. Pour exemple, voici les changements auxquels nous avons pro-cédé cette année dans les grandes lignes : renouvellement des PC, des PC portables, des écrans, des imprimantes ; mise en place d’un Wi-Fi, acquisition de casques télépho-niques ; installation de Windows 7, de MS-Office 2010, et d’un nouveau logiciel métier pour la GED (voir détails ci-dessous). Et ceci toujours dans le but de mieux servir nos clients, les personnes assurées souffrant d’une maladie, d’une infirmité congénitale ou des sé-quelles d’un accident, de même que nos partenaires avec lesquels nous construisons des solutions pour ces personnes.

Nous travaillons avec 2 logiciels « métier ». Le premier, Web@AI, nous permet d’enre-gistrer les données des personnes qui déposent une demande (nom, prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, etc.) et de créer des documents, tels que la cor-respondance et les décisions. Ce logiciel est mis à jour avec des améliorations et des adaptations pour répondre aux exigences des lois que nous appliquons à raison de trois fois par année. Ce programme a été créé par les offices AI latins pour les offices AI. Cou-rant 2012, après une analyse approfondie, il a été adopté par douze cantons supplémen-taires et le Liechtenstein qui abandonneront prochainement leur solution informatique actuelle.

Le second logiciel « métier » est la GED (gestion électronique des données) dans laquelle nous classons les documents originaux des dossiers d’assurés. L’office AI Neuchâtel est un office pilote pour changer cet outil de gestion, devenu désuet, par un nouveau produit. Lui aussi développé par les offices AI latins pour les offices AI. Après deux années de tests, nous l’utilisons maintenant au quotidien. Prochainement, ce sera le tour des autres Offices AI. de le promouvoir auprès des autres offices AI cantonaux.

Ces dernières années, l’assurance-invalidité a évolué (révisions de loi) aussi rapidement que l’informatique et, à chaque changement, à chaque étape, ce sont 80 collaborateurs qui doivent se former et s’adapter pour répondre au mieux et au plus vite aux demandes de prestations que nous adressent nos assurés. Mes collègues ne sont pas seulement des experts de l’assurance-invalidité et de la coordination entre assurances sociales, mais aussi des experts en gestion du changement, avec une capacité d’adaptation à toute épreuve. Bravo !

maria lopezAdjointe de direction

Page 17: Assurance invalidité Neuchâtel - Rapport de gestion 2012

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l’office de l’assurance-invaliditédu canton de neuchâtel

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