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Association Départementale des Officiers de Réserve et Officiers Anciens Combattants du Gard UN NOUVEAU PRESIDENT POUR L’ADOR Janvier 2014 Bulletin Semestriel d’information

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AssociationDépartementale

desOfficiersdeRéserve et

OfficiersAnciensCombattants

duGard

UN NOUVEAU PRESIDENT POUR L’ADOR

Janvier 2014

Bulletin Semestriel d’information

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SOMMAIRE

1 - Editorial

2 - Assemblée Générale de l’ADOR

9 - Information

10 - Le Nouveau C.E.M.A.

12 - Cérémonie Guynemer à Bernis

12 - Cocktail de rentrée

13 - Voyage en Italie

15 - Le Raid Veneto

18 - Reniements

19 - La Victoire de Castillon (17.07.1453)

INFORMATION IMPORTANTE

Dans un souci d’efficacité et de réactivité, l’ADOR du Gard a besoin de connaître votre adresseélectronique personnelle ou professionnelle. Pour ce faire il suffit d’adresser votre adresse mail

à : [email protected]

Directeur de la Publication : Lcl (h) Costa AlainRédacteur en Chef : Lcl (h) Longobardi Pierre

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EDITORIAL

Je remercie les membres du Conseil d’Administration de notreassociation pour l’honneur qu'ils m'ont fait en m’élisant président etje vais essayer de garder le bon cap fixé par mes prédécesseurs.

Je désire remercier le Lieutenant-Colonel Longobardi pour ces 41années de fidélité à notre association dont plus de 7 années en tantque Président, il a su mobiliser les énergies pour permettre sonrayonnement et son dynamisme.

Nous avons le devoir de maintenir le lien entre nos armées et lanation avec les membres de l’ADOR et avec nos moyens aussi modestes soient-ils.

L’équipe J.N.R. 2014, qui associe des membres de l’ADOR et d’autres réservistes bénéficiede l’autorité et du soutien total du Lieutenant-Colonel Tronet, Chef de la Délégation Militaire.Elle va intervenir par des réunions d’information sur la Défense et la Réserve auprès desjeunes dans 10 lycées et 1 collège pendant le mois d’avril, 26 réunions sont déjà planifiéesqui vont rassembler environ 2300 élèves.

Nous avons le devoir d’apporter la ‘’bonne’’ parole auprès des élèves, lycées etétudiants en faisant témoigner des jeunes réservistes.

Nous avons le devoir de mémoire et en cette année du centenaire de la Grande guerre,nous allons organiser des conférences notamment une sur la bataille de Verdun.

Nous avons le devoir de défendre nos armées, c’est la période des vœux alors jesouhaite que les représentants de la nation, les élus du suffrage populaire, veillent àassurer la sécurité et protéger les enfants de France, en donnant les moyensnécessaires à notre défense nationale, qu’elle ne soit plus une variable d’ajustementdes équilibres budgétaires.

Enfin que cette nouvelle année permette, à notre démocratie de prendre ses responsabilitésdans le domaine de la défense au sein de la communauté internationale et de tenir sesengagements au service des valeurs universelles qui fondent notre société.

J’ai le plaisir de vous présenter avec le Conseil d’Administration tous nos vœux pour 2014pour tous les membres de l’ADOR et leurs proches.

Très cordialement,

Lieutenant-colonel (h) Alain Costa

- 1-

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COMPTE RENDU DE L’ASSEMBLEE GENRALE DU 18 janvier 2014

Le samedi 18 Janvier 2014 s’est tenue au « Moulin Gazay » l’Assemblée Générale de l’ADORdu Gard en présence du Colonel René Cathala, Président Régional.Madame Monique Boissière, Conseillère Municipale déléguée aux relations avec l’armée,représentant le Sénateur Maire de Nîmes, le Lieutenant-colonel Tronet, Chef de la DélégationMilitaire Départementale, représentant le Général, le Capitaine Francini, représentant leChef de Corps du 1er REG, et plusieurs présidents d’associations dont le Lieutenant-colonelSimonnet, Président de la Maison des Associations de la Défense ont rejoint l’Assemblée pourla clôture.

Le Lieutenant-colonel Pierre Longobardi ouvre la séance avec le rapport moral

RAPPORT MORALJe vous remercie de votre présence aujourd’hui et vous demande d’excuser ceux qui pour desraisons de santé ou d’obligations personnelles n’ont pu être parmi nous. Je remercie égalementle colonel René Cathala, président Régional de l’UNOR pour le Languedoc Roussillon qui noushonore comme chaque année de sa présence.

Cette année nous avons à déplorer la perte de notre camarade, le colonel Yves Boyer, présidentd’honneur de l’ADOR. Nous étions nombreux le 22 mai à ses obsèques pour lui rendre undernier hommage. Je voudrais vous demander de respecter une minute de silence à son intentionainsi que pour les militaires d’active qui ont perdu la vie en 2013, au Mali et plus récemment enCentrafrique

Minute de Silence

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Nous accueillons deux nouveaux adhérents : le Sergent chef Duarte Luis adhérent depuis Marset enfin tout récemment l’Adjudant chef Guiraud Henri qui a participé au voyage en Italie.

Dans le cadre de la JNR, en 2013, nous avons renouvelé notre action dans les lycées St Vincentde Paul, Darboux et Voltaire sur Nîmes et J.B. de La Salle sur Alès par des présentationsd’information à des classes de première et de terminale, appuyées par le diaporama sur lesréserves de notre camarade Alain Costa, En plus de la Préparation Militaire Marine, nous avonsbénéficié de l’appui de l’ANORAA. Nous continuerons donc cette action en 2014, avec undiaporama amélioré, et remis à jour par Alain Costa et en plus cette année avec la participationdu DMD et du Colonel adjoint pour les Réserves auprès du Général. La prospection et lescontacts pris plus tôt ont permis qu’une douzaine de lycées (onze exactement) ont répondufavorablement à notre proposition et recevront cette information en 2014Comme chaque année nous avons bénéficié des compétences du Général Koély pour le cycle deconférence et notre bulletin semestriel vous a fourni les informations nécessaires.Du côté sportif, notre équipe s’est défendu le mieux possible au raid Veneto (Italie) et le LclFesquet vous fera tout à l’heure le compte rendu du raid qu’ils ont disputé les 4 et 5 octobre.Nous avions programmé notre voyage à Vérone à la même époque afin d’être présents le 6octobre à la proclamation des résultats et la remise des prix. Nous étions 29 participants à cevoyage qui nous a permis entre autre de visiter certaines curiosités encore inconnus par nous etd’être reçus en mairie dans le cadre de notre jumelage avec l’UNUCI de Vérone.Quelques-uns d’entre nous ont participé à la cérémonie Guynemer organisée par l’ANORAA età toutes les cérémonies officielles au monument aux morts ou aux cimetières avec notre drapeauporté par Christophe Marco.Dans un moment nous allons élire ou réélire le tiers sortant pour former le Conseild’Administration, qui se réunira à l’issue afin de désigner le nouveau président, puisque commeje l’avais annoncé l’année dernière, je ne désire pas le renouvellement de mon mandat qui setermine aujourd’hui.

RAPPORT D’ACTIVITES

19 janvier : Assemblée générale 2013 de l’ADOR-Gard7 février : Réunion JNR23 mars : Participation à l’Assemblée générale régionale de l’UNOR-LR27 mars : Conférence JNR au lycée de la Salle à Alès28 mars : Conférence JNR au Lycée G. Darboux11 avril : Conférence JNR au Lycée Jules Raimu08 mai : Participation aux cérémonies de St Cesaire, Courbessac et Nîmes27 mai : Cérémonie en mairie pour les bombardement de Nîmes18 juin : Commémoration de l’Appel du 18 juin13 et 14 juillet : Commémoration de la Fête nationale à Nîmes et Marguerittes14 septembre : Commémoration « Capitaine Guynemer » à Bernis25 septembre : Cérémonie d’hommage aux Harkis20 septembre : Réunion de coordination des associations pour le planning des activités annuelles27 septembre : Cocktail de rentrée02 au 07 octobre : Voyage à Vérone et Raid Veneto24 octobre : Réunion JNR26 octobre : Participation à la réunion du Conseil Régional à Montpellier09 novembre : Accueil de la délégation de l’UNUCI jumelée à l’ADOR01 novembre : Cérémonie au Carré militaire du Cimetière du Pont de Justice11 novembre : Commémoration de l’Armistice de 1918 à Saint-Césaire, Courbessac et Nîmes22 novembre : Conférence du Général Koély sur la guerre de Crimée05 décembre : Participation à la cérémonie des combats d’AFN11 décembre : Conférence sur l’OTAN organisée par l’IHEDN au 2ème REI23 décembre : Cérémonie de prise de fonction du Préfet Didier Martin ;:

En outre, les membres du Conseil d’administration ont participé à 10 réunions du Bureau ou duConseil d’administration -

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RAPPORT FINANCIER

Le Lieutenant-colonel Henri Marzolf, trésorier, présente la situation financière et le compted’exploitation de l’ADOR faisant ressortir un solde créditeur de 1.323 €uros 55

SITUATION FINANCIERE

Situation Compte courant Compte Epargne TOTAL

Au 27.12.2010 1408,24 5719,38 7127,62

Au 31.12.2011 1555,30 5790,86 7346,16

Au 31.12.2012 323,14 5.382,54 5.705.68

Au 31.12.2013 1.545,96 5.483,27 7.029,23

COMPTE D’EXPLOITATION 2012Dépenses Recettes

Cotisation à C.Régional / OR 99.20 Cotisationsencaissése en 2013 =

1.750.00

Cotisation UNOR Paris année 2013 549.00 Subvention Ville de Nîmes 450.00

Abonnements « Armée Défense » 144.00 Subvention CG/ 30 300.00

Papeterie / Imprimerie 291.81 Intérêts compte épargne BPopulaire 100.73

Affranchissements/timbres postaux 388.42 Particip CR/OR subventionRaiders Vénéto (2013)

31.00

Assurance RC 2012 187.00 Abonnements Armés Défense 32.00

Don curé Centenaire (50)et Souvenir Français (20)

120.00 Remboursement sur facture Médailles centenaire 100.00

Achats divers(gerbes, drapeaux, plaque, pot)

130.25 Dons (Longoardi 50-Bourgeois 10- Tessier 30 –Lussiaud 04)

94.00

Subventions Raiders Vénéto (2012) 90.00

Sous-total 1 : 2.149,68 € Sous-total 1 : 2.913,73 €

Activités :

AG/repas Moulin Gazay 21/01/2012 1.096.00 Participants ADOR = (déficit : 52.00 €) 1.044.00

Visite Base Garons (04/2013) 63.00 Participants ADOR = (déficit : 5.50 €) 57.50

Cocktail rentréeMoulin Gazay (27.09.2013)

695.00 Participants ADOR = (déficit : 50.00 €) 645.00

Conférence Koély : CocktailCampanile (22.11.2013)

528.00 Participants ADOR = (excedent : 112.00 €) 640.00

Sous-total 2 : 2.382.00 € Sous-total 2 : 2.386,50 €

Dépenses voyage/sejour 10.770.00 .Participation adhérents Ador 1.560,00

Remboursement aux participants 30x29 870.00 Participation exceptionnelle Mairie / Jumelage 1.000,00

Sous-Total 3 16.640.00 € Sous-total 3 : 17.195.00

Soit excédent voyage Verone : 555.00 €devenus Dons à l’ADOR

Total Général (1+2+3) 21.171,68 € Total Général (1+2+3) 22.495,23 €

Bilan de l’Année 2013Solde Créditeur 1.323,55 €

Le Colonel Jean Marie CHASTEL, vérificateur aux comptes fait son rapport et demande à l’assistance dedonner quitus au trésorier, les comptes étant en parfaite concordance avec les documents présentés.L’Assemblée approuve à l’unanimité des voix le rapport d’activités et le rapport financieret félicite le Secrétaire et le Trésorier. Enfin Comme prévu dans l’ordre du jour, uneaugmentation d’un €uros de la cotisation est demandée. Décision mise aux voix .

Par 36 voix pour, 5 contre et 5 abstentions, la cotisation passe à 27 €uros à partir du 01.01.2015

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Nouveau Règlement Intérieur approuvé à l’ Assemblée Générale du 18.01.2014

Généralités

Les buts de l’ADOR sont définis à l’article 2 des statuts.La durée de l’ADOR est illimitée, cependant sa dissolution peut être prononcée suivant l’article 13 des Statuts.Conformément à la loi du 01.07.1901, les statuts possèdent une valeur juridique attribuée par la procédure de déclaration. Ils ne peuvent êtremodifiés que dans les conditions définies à l’article 10 des statuts.Le règlement intérieur est préparé par le secrétaire général et approuvé par l’A.G.Ses modifications ultérieures sont établies par le secrétaire général et approuvées en Conseil d’Administration.Le règlement intérieur est un texte d’organisation de la vie courante de l’ADOR.

Composition, admissions, radiations

Composition

Membres actifsLes membres actifs sont :des officiers (de réserve, anciens d’active, honoraires)

Membres associésLes membres associéssoit des personnes civiles ou militaires, françaises, de haute moralité)soit des veuves d’anciens officiers.

Membres d’honneurLes personnes ayant rendu des services éminents à l’ADOR peuvent se voir conférer le titre de membre d’honneur par l’assemblée générale surproposition du Conseil d’Administration.

Admissions (article 4 des statuts)Les officiers de réserves, les anciens officiers d’active, les honoraires sont admis à l’ADOR après paiement d’une cotisation fixée chaque annéeen assemblée générale.Les membres associés sont admis sur présentation au conseil d’administration par deux parrains membres actifs Officiers de l’ADOR.L’admission se faisant par vote secret, les motifs d’un refus éventuel ne sont pas révélés et la décision est sans appel.

RadiationsLes membres de l’ADOR qui n’ont pas payé leur cotisation annuelle pendant 3 ans malgré les rappels qui leur ont été adressés sont radiés aprèsconfirmation par lettre du Président.Les membres associés dont la tenue, le comportement ou l’état d’esprit sont en contradiction avec les statuts de l’ADOR peuvent être radiés pardécision du conseil d’administration.

CotisationUne cotisation annuelle identique pour les Membres actifs ou associés est demandée chaque année. Elle peut être réduite pour conjointssurvivants d’anciens officiers. Les montants de cette cotisation sont déterminés chaque année en assemblée générale.

Organisation, Administration

Assemblée Générale (Article 10 des statuts)

ConvocationLa convocation pour l’assemblée générale signée du Président est adressée au moins 3 semaines avant la date prévue.Elle comporte :

- le rapport moral du Président- le rapport du secrétaire général- le rapport du trésorier- le rapport des commissaires aux comptes- le rapport du responsable rallye- le rapport du responsable chancellerie- les noms du tiers renouvelable au conseil d’administration.

Elle offre à tout membre actif de l’ADOR depuis au moins 1 an et à jour de sa cotisation de se présenter aux responsabilités du Conseild’Administration.

PrésidenceL’assemblée générale est présidée par le Président en exercice. En cas d’empêchement elle est présidée par un vice président choisi par lesMembres du Conseil d’Administration.

VoteL’élection aux Sièges du CA à renouveler se fait par bulletin secret en fonction du nombre de postes à pourvoir.Le Président est élu par le Conseil d’Administration pour une durée de 3 ans renouvelable une fois. A l’issue des 6 ans, dans le cas où aucuncandidat ne se présenterait, le Conseil d’Administration peut proposer la reconduction du président sortant. Il peut être alors renouvelé d’annéeen année. Tout membre empêché, peut donner pouvoir à un membre de l’ADOR à jour de cotisation, et qui ne pourra disposer de plus de 3pouvoirs.Les pouvoirs sont valables pour tous les votes et décisions de l’Assemblée Générale et du Conseil d’Administration qui en découlera.

Conseil d’AdministrationIl comprend 15 membres actifs élus par l’assemblée générale pour une durée de 3 ans renouvelable. Le Conseil d’Administration est renouvelépar tiers chaque année. Tout Membre du CA qui sans excuse valable aura manqué à la majorité des réunions sera à la fin de l’année ajoutéd’office à la liste du tiers sortant et soumis à l’élection sur sa demande (Article 6 des Statuts)

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Si entre 2 assemblées générales des vacances viennent à se produire au sein du Conseil d’Administration, le Président peut coopter un membreactif, adhérent depuis au moins une année, pour suppléer à cette vacance jusqu’à ratification par la prochaine assemblée générale, laquelles’appliquera pour la durée restante du Membre remplacé

Le Conseil d’Administration se réunit en principe :- Une fois par trimestre- Sur proposition du Président ou sur demande de la moitié des membres du conseil d’administration, chaque fois qu’il est nécessaire.- Le Conseil d’Administration élit le Président et les Membres du Bureau par vote secret à la majorité simplifiée.- Les réunions du conseil d’administration font l’objet d’un P.V. rédigé par le secrétaire général.- Le C.A., sur présentation par deux membres actifs d’un candidat non officier peut admettre ce membre comme membre associé de

l’ADOR.- Le C.A. peut proposer à l’A.G. l’attribution du titre de membre d’honneur de l’ADOR pour une personnalité ayant rendu de grands

services à l’ADOR.- Le C.A. peut attribuer à un ancien président la qualité de Président d’Honneur- Les Présidents d’Honneur sont membres à vie du Conseil d’administration, ont voix consultative, et ne peuvent prendre part au vote.Ces 3 dernières décisions sont prises par vote secret à la majorité des 2/3 des membres présents ou représentés

BureauLe bureau de l’ADOR est constitué par :

- 1 Président- 3 Vice Présidents (Terre, Air, Mer) dont un 1er vice président- 1 Secrétaire Général- 1 Trésorier Général- 1 Responsable communication- 1 Responsable recrutement/ rallye / raid,- 1 Responsable chancellerie- et tout membre désigné parmi les membres du conseil d’administration pour accomplir une tâche spéciale (conférence, festivités, etc).

Les Membres du Bureau sont choisis et proposés par le Président et leur désignation est ratifiée par le vote du Conseil d’AdministrationLe bureau gère les affaires courantes de l’ADOR, il se réunit une fois par mois et autant de fois que nécessaires.Les réunions du Bureau, lorsqu‘elles sont dissociées des réunions du C.A. font l’objet du P.V. rédigé par le secrétaire général

Répartition des tâches

Le PrésidentLe Président est la clé de voûte de l’ADOR qu’il représente dans tous les actes de la vie civile. Il est investi de tous les pouvoirs à cet effet.Il a pouvoir d’ouvrir et de clore tous les comptes postaux ou bancaires.Il peut déléguer sa signature au trésorier général.

Les Vice PrésidentsParmi les trois Vice Présidents, le Président choisit le 1er Vice président qui aura pour mission de le remplacer en cas d’empêchement de cedernierEn cas de carence d’un Vice président, le poste restera vacant jusqu’à la prochaine Assemblée Générale

Le Secrétaire GénéralIl assume le fonctionnement administratif de l’ADOR.Il est le conseiller du Bureau et du CA pour toute la partie administrative.Il est particulièrement chargé :

- des archives- de la rédaction des PV du C.A., bureau et assemblée générale- de la tenue des différentes réunions- de la correspondance de l’ADOR- Il peut déléguer une partie de ses fonctions au secrétaire adjoint ou à tout autre membre après accord du président.

Le Trésorier GénéralIl est chargé de la gestion comptable et financière de l’ADOR.Il veille au respect de toutes dispositions légales et réglementaires et particulièrement de celles à caractère fiscal.Il est le conseiller financier du Président et du CA et il procède à toutes les opérations financières de l’ADOR, en accord avec le PrésidentIl perçoit les cotisations et provoque les radiationsIl présente à l’AG le rapport annuel après vérification par les vérificateurs aux comptes.Mensuellement il présente au CA la situation financière et peut se faire aider par un adjoint.

Le Responsable CommunicationIl a la responsabilité de la rédaction, du tirage et de la diffusion du bulletin semestriel.Il est le conseiller et le correspondant privilégié dans les relations concernant les jumelagesIl peut assister en cas de besoin le président dans ses rapports avec les autorités.Il est responsable en liaison avec le Président de la rédaction des communiqués de presse

Le Responsable Recrutement/Rallye/RaidIl est chargé des préparations aux activités militaires et physiques des jeunes officiers. Il prépare les rallyes, raids et compétitions où l’ADORparticipe en créant une ou plusieurs équipes, en accord avec le président.

Le Responsable ChancellerieIl est désigné par le CA et est chargé de suivre la gestion des Officiers de l’ADOR pour ce qui est de l’avancement, des récompenses, del’attribution des décorations, etc...Il rend compte à l’AG de son exercice et tient informés les membres de l’ADOR, des modifications ou décisions intervenant dans l’avancementet l’attribution des décorations (conditions, décret ...)

Commissions Au cas où une activité particulière de l’ADOR nécessite la création d’une commission, cette dernière est crée sous laresponsabilité d’un membre du CA désigné par le Président. Elle est alors chargée du montage de l’activité en s’entourant de membrescompétents dans le domaine de l’activité choisie après accord du Conseil d’Administration.

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COMPTE RENDU DU RESPONSABLE RAIDDépart de Nîmes le vendredi 04 octobre à 2h du matin, arrivée à Bosco à midi ; excellent accueildes Italiens, nous prenons possession d’une chambre double avec douche et WC.Le briefing général est à 18h suivi de l’épreuve nocturne qui se termine à 1h du matin. Lesamedi , toute la journée, une marche topographique dans un relief accidenté nous offre demagnifiques paysages ; prairies pentues d’herbe grasse pour bovins, forêts denses où les arbressembles percer le rochers, chemins pittoresques menant à des fermes isolées. Six Check pointsavec au total une quinzaine de tests mêlant le tactique, le technique et le physique ; combat,progression sur chemins piégés, mines, bombardement d’objectifs, topographie. Les Italiensveulent gagner ; nous aussi ! Ils s’entraînent ; nous aussi ! mais nous constatons qu’ils ont unplus ; l’art de faire perdre l’adversaire. La rétention d’informations, les coordonnéesapproximatives, les chronométrages surprenants sont des armes efficaces ; c’est une guerre ! ànous de nous adapter. La proclamation des résultats sur la place de Bosco, le dimanche, estsuivie du repas de cohésion. Nous repartons vers 14h pour rentrer à Nîmes à 23 h. Merci auxcamarades d’être venus nous témoigner le soutien de l’ADOR.

COMPTE RENDU DU RESPONSABLE JUMELAGE

Cette année nous avons organisé un voyage à Vérone du 2 au 7 octobre. Cette période a étéchoisie pour nous permettre d’assister au final du Raid Veneto et à la proclamation des résultatscomme nous l’avions fait en 2009 où nous avions le plaisir de voir notre équipe classée premièreet de participer à son triomphe. Malheureusement ce ne fut pas le cas, non pas que nos raidersn’aient pas été à la hauteur ou que leur entrainement ait laissé à désirer, mais à cause d’unemauvaise compréhension dans la présentation des épreuves. Nous devons cependant leur rendrehommage pour leur courage et leur constance pour renouveler cet « exploit » chaque année

ELECTION AU CONSEIL D’ADMINISTRATION

En 2014, sont renouvelables et se représentent les Membres du Conseil d’Administration ci-après :

Lcl Alain Costa – LV André Durant – Cne Gilbert Isoard et Cne Franck Kimmoun.De plus les cooptations du Lcl Jean Marc Noelgelen et du Général Derville doivent être ratifiées.Il est alors procédé au vote à bulletins secrets : Tous sont réélus.

CLOTURE DE L’ASSEMBLEE GENERALE ET PRESENTATION DES VŒUX

A l’isue de l’Assemblée Générale, le Conseild’Administration s’est réuni pour élire un nouveauprésident, le Lieutenant-colonel Pierre Longobardine se représentant pas. Le Lieutenant colonel AlainCosta candidat a été élu par 10 voix sur 12.

Enfin eut lieu la passation du drapeau entre les deuxprésidents en présence de Madame Boissièrereprésentant le Sénateur maire de Nîmes, leLieutenant colonel Tronet représentant le Général,le capitaine Francini représentant le Chef de corpsdu 1er REG, Madame Martinez, directrice del’Office Départementale des Anciens Combattants,

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le colonel Cathala, président régional de l’UNOR et plusieurs présidents d’associations de la Défense oudes A.C. Après l’allocution du Lieutenant-colonel Longobardi, Madame Boissière prit la parole pourexprimer la bonne entente qui avait régné jusqu’alors avec l’ADOR et confirmer le soutien de lamunicipalité à notre association. Le lieutenant-colonel Tronet souligna sa satisfaction des relations quenous entretenons avec le commandement militaire, enfin le colonel René Cathala retraça brièvement lacarrière militaire et associative du président sortant en souhaitant que ce dernier continue à œuvrer pourl’UNOR en général et l’ADOR en particulier.

COMPOSITION DU NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISRATION

Présidents d’honneur Lieutenant-colonel LONGOBARDI PierreChef de Bataillon ATTHENONT Jean-Michel

Président Lieutenant-colonel COSTA AlainVice Président Terre Lieutenant-colonel RAYNAL Charles

Air Lieutenant-colonel NOEGELEN Jean Marc (1er Vice Prés.)Mer Lieutenant de vaisseau DURANT André

Secrétaire général Commandant SIMON HenriTrésorier Lieutenant-colonel MARZOLF HenriSecrétaire et Trésorier adjoint Lieutenant-colonel ARIAL Georges

AdministrateursChancellerie ………………………..Général DERVILLE Yves

Colonel LHERMITTE PhilippeCommunication-Jumelages ………...Lieutenant-colonel LONGOBARDI PierreRecrutement ………………………..Capitaine ISOARD Gilbert

Capitaine KIMMOUN FranckPorte drapeau Adjudant-Chef MARCO Christophe

CHANCELLERIE

Pour Officier de l’Ordre National du Mérite

Colonel LHERMITTE PhilippeLieutenant-colonel SCHWOB Gérard

Pour Chevalier de l’Ordre National du Mérite

Capitaine HUTTER PierreAdjudant Chef MARCO Christophe

A tous nous renouvelons nos sincères félicitations

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INFORMATION

HAUT COMMANDEMENT – NOMINATIONS ET RECONDUCTIONS

Le général d'armée Pierre de Villiers a été nommé le 15 janvier en conseil desministres chef d'état-major des armées. Il succèdera à l'amiral Guillaud le 15 février.Le général de Villiers est nommé à ce poste jusqu'au 31 juillet 2017.

Le général Gratien Maire, un aviateur, succèdera à Pierre de Villiers au poste demajor général des armées, le numéro deux de l'EMA. Il est actuellement sous-chefrelations internationales.

Ces deux nominations concernent des proches de l'amiral Guillaud qui a donc été trèsinfluent sur sa succession.

Le président de la République a rendu un hommage à l'amiral Guillaud, chef d'état-major des armées. Il l'a fait au cours du conseil des ministres de mercredi dernier quia nommé le général Pierre de Villiers pour lui succéder. Nommé par Nicolas Sarkozy,l'amiral Guillaud avait été maintenu à son poste par François Hollande.

Le général Bertrand Ract-Madoux, chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT)quittera son poste à l'été. Alors qu'une nouvelle équipe vient de se mettre en place à latête des armées, qui sera le prochain CEMAT ? De manière assez curieuse, aucunnom ne s'impose vraiment à quelques mois de la décision. Plusieurs noms sont ainsiévoqués, comme celui d'Oliver de Bavinchove, sans qu'aucun ne tienne la corde.

On parle ainsi du général Jean-Philippe Margueron, un artilleur, major général(numéro deux de l'EMAT) - qui incarnerait la continuité. Ou celui de Jean-PierreBosser (para colo), actuellement à la tête de la DPSD - un poste de confiance - etancien patron de la 11ème brigade parachutiste. En interne EMAT, d'autres nomscirculent, comme celui de Francis Autran (sapeur), sous-chef plans programmes.

Un autre nom pourrait toutefois sortir du chapeau : outre celui du général FredericBeth (para colo), directeur de cabinet de la DGSE, celui de Didier Castres pourraitsurgir. Ce marsouin est actuellement sous-chef opérations à l'état-major des arméeset on lui prête de le souhait de succéder à Benoit Puga, comme chef d'état-majorparticulier du président. Mais le poste ne devrait pas se libérer tout de suite et il n'estpas certain que Pierre de Villiers, nouveau chef d'état-major des armées, souhaitele renouveler à son poste au delà de trois ans (septembre 2013). Selon certainessources, la nomination de cet opérationnel permettrait de donner une nouvelleimpulsion à l'état-major des armées. Mais il n'est pas sûr que le principal intéressérêve vraiment d'être CEMAT...

Un arrêté paru le 17 janvier au Journal Officiel confirme une décision attendue, le maintien dugénéral Benoit Puga à son poste de chef d'état-major particulier du président de laRépublique jusqu'au 30 aout 2015. Le général Puga aura 61 ans, le 30 janvier prochain. Il aété nommé à ce poste en mars 2010. Alors que ses jours à l'Elysée semblaient comptés lors del'arrivée de la gauche au pouvoir, il a su tisser un lien de grande confiance avec FrançoisHollande. "Il est rassurant, c'est un absorbeur de stress" résume un officier qui le connait bien.On lui prête le souhait de succéder au général Georgelin au poste de Grand Chancelier de laLégion d'honneur.

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Un portrait du nouveau chef d'état-major des armées

Changement à la tête des armées, avec la nomination du général d'armée Pierre deVilliers, comme cela. Pierre de Villiers ? Cet officier est le frère cadet de Philippe deVilliers, le dirigeant vendéen du Mouvement pour la France (droite souverainiste).Depuis près de quatre ans, il est Major général, c'est-à-dire numéro deux des Arméeset premier collaborateur du chef d'état-major. C'est donc la continuité qui vaprévaloir, alors que les Armées sont sous la vague de réformes douloureuses.

Cette succession arrive un peu plus tôt que prévue. L'amiral Guillaud pouvait en effetrester à son poste jusqu'à son soixante-et-unième anniversaire, en juillet prochain. Leministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a toutefois souhaité presser le pas, afin dene pas bloquer la machine dans une interminable guerre de succession. 2013 a étéune année charnière pour la défense, avec la publication d'un nouveau Livre blanc,l'adoption d'une loi de programmation et la décision d'en finir avec le logiciel Louvoisqui ne parvient pas à payer normalement les soldes des militaires. Sans compter desopérations extérieures : intervention au Mali et en Centrafrique, retrait d'Afghanistanet préparatifs de frappes en Syrie, annulées in extrémis. Autant de dossiers auxquelsPierre de Villiers a été l'un des grands acteurs.

Comme nouveau CEMA, il devra poursuivre les réformes, notamment la suppressionde 34 000 postes, et profiter, début 2015, du déménagement à Balard, où le ministèrede la Défense va s'installer, pour achever la mise en place d'une nouvelle gouvernance.Telle est la feuille de route que lui a dressé le ministre de la Défense et qui justifie sanomination.

S'il est souvent catalogué comme « tradi » - cavalier, aristocrate, Vendéen, catholiquepratiquant et « père de six enfants », comme le précise sa biographie officielle -,Pierre Le Jolis de Villiers de Saintignon n'en est pas moins un partisan convaincud'un nouveau modèle d'armée, plus resserré et plus musclé. Depuis l'été dernier, ilsiège au sein d'une petite instance ministérielle, le C4 (comité de cohérence deconduite du changement) qui a lancé trente chantiers en matière de ressourceshumaines. Avec un leitmotiv: faire autrement. Comme il nous le confiait, avechumour : « Il y a trop de cheveux blancs et de penseurs dans notre armée. Et pasassez de combattants ».

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S'ils ne sont pas blancs, les cheveux de ce cavalier de 57 ans grisonnent et cet hommediscret, qui ne se donne pas en spectacle sur le front de troupes, a la réputation d'un «penseur » pondéré. Combattant, il le fut au Kosovo et en Afghanistan, même s'iln'appartient pas à la catégorie des grands baroudeurs qui ont fait le coup de feudepuis leur sortie de Coëtquidan.

Saint-cyrien, Pierre de Villiers est un officier qui a fait ses premières armes dansl'armée de terre de la guerre froide, celle qui montait la garde dans l'Est de la Franceface au Pacte de Varsovie. Il opte pour la « lourde », c'est-à-dire les chars de combat.Alors que certains de ses camarades guerroient en Afrique, il sert à Hagenau, auValdahon, à Mourmelon. Il commande ensuite des unités prestigieuses : le 501-503erégiment de chars de combat, le « Royal Cambouis », sur char Leclerc, puis la 2èmeBrigade blindée, descendante de la 2ème DB de Leclerc. Avec elle, il entre au Kosovoà l'été 1999, lorsque l'Otan en chasse l'armée serbe. En 2006-07, il part commanderun secteur en Afghanistan, à un moment encore relativement tranquille. Comme tousles officiers à haut potentiel, il alterne avec des postes en état-major, avant d'êtrenommé chef du cabinet militaire du Premier ministre, François Fillon, de 2008 à2010. Il y découvre les joies et les chausses-trappes du politico-militaire, qu'il nequittera plus.

En 2010, il est ainsi victime d'une mésaventure très blessante. Donné favori pour leposte de chef d'état-major particulier du président de la République, il est même reçupar Nicolas Sarkozy et l'Elysée laisse filtrer l'information. Nicolas Sarkozy changebrutalement d'avis et au terme de dix jours de vacance du poste - du jamais vu -désigne finalement le général Benoît Puga. Meurtri, Pierre de Villiers est « récupéré »par l'amiral Guillaud, qui en fait son numéro deux.

Il lui cède aujourd'hui son poste, satisfait du tour que prend sa succession. Un autreofficier était en lice pour le poste de CEMA, le général Denis Mercier, chef d'état-major de l'armée de l'air. Plus jeune de trois ans que Pierre de Villiers, il sera encoredans la course dans quelques années...

Quant à l'amiral Edouard Guillaud, il quittera le bord à la mi-février. Selon nosinformations, il devrait être nommé prochainement PDG d'Odas, une société discrètecréée par l'Etat et les grands groupes de l'armement, spécialisée dans les contratsavec l'Arabie saoudite. La France espère en conclure plusieurs, notamment unportant sur la marine saoudienne, qui pourrait dépasser dix milliards d'euros. Depuisoctobre 2006, Edouard Guillaud est au sommet du pouvoir militaire, d'abord commechef d'état major particulier du président, puis comme chef d'état-major des armées.A ces postes - et avec trois présidents, il aura été aux prises avec les grandesopérations militaires: Afghanistan, Côte d'Ivoire, lutte contre la piraterie, Libye, Maliet Centrafrique.

Avec l'arrivée des socialistes au pouvoir, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Driana souhaité redevenir un vrai patron, alors que, sous le quinquennat précédent, lesArmées traitaient souvent directement avec l'Elysée, laissant au ministre le soin degérer l'intendance. Pour le chef d'état-major, ce nouveau cours a été douloureux. Sonsuccesseur connait, d'entrée, la nouvelle règle du jeu. Pierre de Villiers sait qu'il estun « grand subordonné » du ministre.

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CÉRÉMONIE GUYNEMER

Le 14 septembre 2013, le Secteur 580 (Gard-Lozère) de l’ANORAA, commémorait la disparition duCapitaine Georges Guynemer, héros légendaire abattu en combat aérien le 11 septembre 1917 àPoëlkapelle après 3 ans de lutte et totalisant 53 victoires homologuées. Cette cérémonie organisée parle président du Secteur, notre camarade Jean Marc Noegelen s’est déroulée au Monument aux mortsde Bernis en présence de Monsieur Granchi maire, du lieutenant-colonel Moret, président régional dela Zone de Défense Sud de l’ANORAA et du Général Carbonne, ancien commandant de la BaseAérienne 726 de Courbessac et président de l’Amicale des Anciens de la Base. Plusieurs présidentsd’associations et de nombreux habitants de Bernis ont assisté à cette cérémonie traditionnelle del’Armée de l’Air. Après le dépôt de gerbes, et l’apéritif offert par la municipalité de Bernis, lesAviateurs se retrouvaient au restaurant « La Détente » à Aubord pour l’excellent repas concocté parGeorges Arial, trésorier du Secteur et spécialiste de la branche subsistance.

COCKTAIL DE RENTREE

C’est le 27 septembre, que le cocktail de rentrée de l’ADOR a été organisé comme l’annéeprécédente au Moulin Gazay, en présence du Colonel Cathala, président régional de l’UNORpour le Languedoc Roussillon, de Madame Juanico, Conseillère municipale responsable desjumelages représentant le Sénateur maire de Nîmes, en l’absence de Madame Boissière, Déléguéeaux relations avec l’Armée et les Anciens combattants, retenue par d’autres obligations.

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UNE ECHAPPEE DE SIX JOURS EN VENETIE

S’il est des voyages qui ne laissent jamaisindifférents leurs participants, ce sont bien ceuxque l’ADOR organise régulièrement en Italie. Etcomme il est reconnu que le mois d’octobre esttraditionnellement vécu par les retraités comme unepériode propice à prolonger leurs très grandesvacances, le programme du voyage proposé cetteannée fit naître quelques envies d’évasion vers unpays où les échos de « Sole mio » résonnent, mêmeen automne, comme une invitation.

Onze membres de l’A.N.O.C.R. ayant manifesté lesouhait de partager notre échappée, 29 participantsau total se retrouvèrent donc au matin du 2 octobrepour prendre place dans le car piloté par RolandDuval, affectueusement appelé Dudu. Une foispassée la frontière et après un arrêt déjeuner àCerale, nous avons franchi plus d’une centaine detunnels et d’ouvrages d’art, tantôt près du rivageligurien, tantôt dans les pré-Alpes naissantes. Puis,ce fut la traversée des riches plaines agricoles deLombardie, carrefour historique de toujours entre lenord et le sud européen. En soirée, nous sommesenfin arrivés à l’Hôtel IBIS de Vérone auprèsduquel nous conduisit notre ami italien del’UNUCI, Carlo de Toffoli, remplaçant notreacolyte attitré, le Capitaine Scalia, exceptionnel-lement absent.

Après une nuit appréciée de tous, la premièrematinée en Vénétie fut consacrée à la visite guidéede Vérone à laquelle ne pouvaient échapper lesrencontres avec l’inoubliable Juliette et le trèsaustère poète Dante Alighieri, accompagnées d’unetraditionnelle traversée du marché de la Place auxherbes et de la visite du centre historique parcourude vestiges romains et d’édifices monumentauxmédiévaux dont les tombeaux des Scaligeri et de laRenaissance.

Dans le cadre des jumelages de Nîmes-Vérone etdes associations ADOR-UNUCI, une réception auPalazzo Barbieri siège de l’Hôtel-de-Ville nous futréservée par le représentant du maire de la Ville, enprésence d’autorités de l’UNUCI. Après lesdiscours de circonstance, furent échangés lestraditionnels cadeaux, dans une salle auxdécorations picturales anciennes et où les signes ducatholicisme traduisent encore en Italie l’attache-ment aux valeurs morales de la religion d’Etat.

Le déjeuner nous fut servi ensuite dans une salle-à-manger du mess des Officiers de Castelveccchiodans laquelle domine un tableau de Napoléon suivide ses maréchaux, rappelant, dit-on, le passage en1805, dans cette même salle, de l’Empereur et Roid’Italie. L’après-midi fut consacré à la visite guidéedes quartiers historiques en bordure de l’Adige,notamment du palais épiscopal et sa magnifiquesalle de réunion richement décorée. .

Notre Groupe encadré par la Délégation de l’UNUCIAu centre le Vice Sindaco (Adjoint au Maire)

Le 4 octobre, débarqués à Mestre, nous avons prisle train pour la Sérénissime. Arrivés à la gare SantaLucia, un vaporetto nous conduisit par le sud de laLagune ceinturant Venise, jusqu’aux quais de la« Riva degli Schiavoni », regorgeant de touristes.Au passage nous avons jeté un coup d’œilmélancolique sur le Pont des soupirs, puis àl’arrivée sur la fascinante Piazzetta où sont érigéesles deux fameuses colonnes de marbre, nous avonsdécouvert immédiatement, dans l’indifférencetotale des pigeons, les joyaux architecturaux de laBasilique Saint Marc, de la bibliothèque, du Palaisdes Doges et de la Piazza San Marco alignant sesmagasins et ses cafés jadis témoins du passaged’Alfred de Musset et de Marcel Proust. A midi,après avoir écouté les douze coups de l’inoubliableHorloge, nous fîmes une halte bienvenue aurestaurant « la Taverna dei Dogi » dont chacun putapprécier un menu correct dans le décor typiquedes tavernes du XIXème siècle. Sur l’Ile deMurano, l’après-midi fut consacré à la visitecommentée d’une fabrique de verreries où desmaîtres-verriers nous firent la démonstration deleur séculaire expérience, suivie comme il se doit,

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d’un passage au magasin de vente où secommuniqua immédiatement cette « fièvreacheteuse », épidémie tant redoutée... desportefeuilles. Au soleil déclinant, les vaporettibondés de Vénitiens revenant du travail nous firentcraindre un moment de devoir rester pluslongtemps sur l’île, mais l’un d’eux nous ramenafinalement, tous groupés grâce à la ténacité deCarlo, à la gare Santa Lucia où le train nousconduisit vers notre car en direction de Vérone.

Le 5, direction la ville de Peschiera en vue deprendre le bateau sur le Lac de Garde. Tandis quela brume étendait son manteau vaporeux surl’ensemble du lac, un léger vent de nord-ouest necessait de rider la superficie de l’eau, et enl’absence du plus petit rayon de soleil, les seulspaysages visibles étaient ceux de la rive droite dulac que nous côtoyions, désarmés que nous étionsdevant les caprices d’une météo vraimentdéfavorable !... Peu après le repas pris à bord, nousmîmes cependant pied à terre à Riva del Gardapour une rapide promenade dans un parc arboré et àtravers les venelles de la cité. Le retour par bateau,estimé par certains interminable, donna toutefois àtous, regroupés en petits cercles, l’occasioninespérée de faire un peu plus connaissance.

Le 6, nous nous sommes rendus à 20 km au nord deVérone dans la localité de Bosco Chiesanuova.Après une visite à la nouvelle église circulaire,occupant les hauteurs d’une colline d’où l’on putdécouvrir un panorama exceptionnel sur la ville deVérone, notre ami Dudu nous fit, en route, ladémonstration de ses exceptionnelles qualités deconducteur dans des chemins de campagnetortueux et particulièrement étroits.

Puis, ce fut l’heure du rassemblement des équipesdes pays ayant participé au Raid internationalVeneto face à la tribune où les autorités civiles etmilitaires remirent les récompenses, le LCLLongobardi étant du nombre des donateurs des prixdécernés. Cependant, les raiders de l’ADOR, leLCL(H) Daniel Fesquet et son frère Alain quiavaient crapahuté toute la nuit, n’eurent pas droit,cette année, à être récompensés de leurs efforts,mais on ne peut pas toujours gagner !... A midi, unrepas rappelant quelque peu les conditions du bontemps du «patro » ou du scoutisme nous fut servidans les locaux d’une école religieuse, encompagnie de tous les participants réunis dontcertains célébrèrent leur réussite par des chantsvirils empruntés au folklore militaire de leur pays.Après séparation, le retour en direction de Véronepermit à chacun, une fois arrivé à l’hôtel, deprendre quelques heures de relaxation avant derepartir en centre ville, pour répondre à l’invitationdu Général Leocci, président de l’UNUCI deVérone, au dîner d’adieu dans le très prisérestaurant « L’Olivo ». A cette occasion, descadeaux furent échangés entre les présidents de nosdeux associations. De retour à l’hôtel, notre dévouéaccompagnateur Marco reçut un souvenir desmains du LCL(H) Pierre Longobardi, pour leremercier de la peine qu’il avait prise de nous avoirguidés tout au long de notre séjour en Italie.

Le 7 au matin, une fois les bagages rassemblésdans le car et après un dernier « arrivederci » àCarlo de Toffoli, notre chauffeur Roland se remitau volant en direction de Nîmes; et, sur le trajet,malgré tous nos efforts pour compter le nombre detunnels, personne ne sait encore, à ce jour, combiennous en avons franchis.

Cette échappée de six jours en Italie organisée parle Président de l’ADOR, grâce à son programmeéclectique, a réussi à donner pleinementsatisfaction au plus grand nombre d’adhérents del’ANOCR et de l’ADOR, et pour cela, en toutesincérité, et en notre nom, qu’il en soit remercié !

Cdt(H) Henri SIMON

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Dixième participation au Raid « Véneto »10 participations consécutives, l’ADOR Gard est fidèle au raid « Vénéto». En 2013 nous n’avons qu’une seuleéquipe et sommes décidés à être de dignes représentants.

La partie opérationnelle du raid commence, pour nous, le vendredi à 2h du matin et se termine le dimanche à23h. 2000 km de route, accueil chaleureux des Italiens, un combat nocturne, des tests physiques, tactiques ettechniques , une marche commando, du tir, un parcours topographique peu de sommeil un repas de cohésion,retour en France. Viennent alors le débriefing et les analyses ; les résolutions. Nous parlons, et revisitons nosactions pendant plusieurs jours. Et puis c’est déjà le compte à rebours pour la mission à venir ; dans 11mois !Nous préparons le prochain « Vénéto » en nous astreignant à des entrainements réguliers, Le tir est unélément important ; entraînement à domicile, avec armes à air comprimé, sécurisé par une haute butte derrièrela maison et aussi, sur invitation, tir 9mm en club. Nous pratiquons des joggings dans la campagne, deux foispar semaine et, en extra, des crapahutages en Cévennes. Nous ne reculons pas devant les conditions météo ; lefroid hivernal, la pluie et les cours d’eau tumultueux franchis au pas de course ou en protection mutuelle, etaussi la chaleur intense du soleil à son zénith, en juillet, avec ou sans « camelback ». Nous restons prudents etne prenons pas de risques. Pourtant un samedi de septembre nous avons frôlé le pire. Nous étions enprogressions depuis midi quand un orage soudain nous a surpris à mi-parcours, vers 15h, stoppés à quelquesencablures du rocher de l’Aigle prés de Lassalle à 1100m d’altitude. Un éclair, le tonnerre dans une fractionde seconde, et la foudre qui tombe sur un arbre à proximité. Comme un seul homme, Nous plongeonsinstantanément à terre, restons 20 minutes allongés sur ce sentier monotrace qui longe une pinède ; il setransforme en ruisseau rassemblant la pluie froide qui tombe dru. Nous sommes trempés, dégoulinants ;étendus à mi pente d’un mamelon dénudé qui barre notre progression. L’ennemi nous canarde, ça explosepartout dans des éclairs puissants. Le temps passe, je sens le froid qui me saisit ; je dois bouger, nous décidonsun repli. La descente en courant sur le sentier transformé en ruisseau d’un mètre de large est rapide, la pluiecingle les visages, le corps en mouvement se réchauffe, l’altitude diminue et l’on s’éloigne rapidement. L’eauboueuse dévale en torrent, saute sur les cailloux, attention à ne pas se tordre une cheville ! les appuis doiventêtre solides; pour avoir joué longtemps au football et pratiqué l’art du tacle nous savons faire.

En ce premier week-end d’octobre 2014 nous partons à Boscochiesanuova, ville qui nous accueille pour la3ième fois en 6 ans. 10 heures de trajet, 3 pauses, 7°C à l’arrivée, temps brumeux, très humide, vent froid ; c’estun changement brutal de saison.Pour le combat de la phase nocturne nous sommes associés à 3 autres binômeset devons délivrer un otage. La préparation de l’opération, la progression, l’élimination des sentinelles,l’attaque, l’identification de l’otage, son exfiltration, la protection du repli, sont notées par des observateursd’active qui nous font un débriefing très professionnel et enthousiaste, volubile et gestuel ; un Italien sans sesmains n’est pas un Italien ! Les Français ont su se montrer actifs, réactifs et efficaces notamment lors de lacharge de l’ennemi qui poursuivait le groupe d’exfiltration.

Samedi matin notre feuille de route nous est donnée avec les coordonnées des points a rallier. Je prends letemps de les cercler sur la carte, je vérifie attentivement qu’il n’y a pas d’erreur. La disposition des « CheckPoints » (CP)peu logique, et le nombre de « Way points » (WP), plus important que d’habitude, me laissent undoute, mais la façon de travailler des transalpins est souvent surprenante pour un cerveau cartésien. Il faut detout pour faire un monde et l’on apprend beaucoup en observant et en acceptant les différences. Cependant ilnous manque les coordonnées de CPA !

Nous courons 30 min pour atteindre les premiers ateliers ; ils sont à 100 m à l’Est des coordonnées affichéessur la carte, et il n’y a pas de balise aux coordonnées recherchées. Deux tests, puis on me montre une feuilled’instructions ; je n’y trouve pas les coordonnées de CPA. Je demande au contrôleur ; pas de réponse.J’interroge les raiders Italiens qui sont en attente ; ils ne savent pas ! Je décide d’aller directement à CP B.Nous allons faire une ballade, profiter des paysages ! après quelques minutes de marche nous reprenons notrecourse, nous traversons Bosco en trombe, Valls nous flashe en sens interdit, nous déboulons sur Bravo ;personne ! bravo l’organisation ! encore un travail d’énarque. Nous continuons vers WP 6. Un km plus loindans un hameau un drapeau Italien est accroché à la façade d’une maison, chose fréquente en Italie. Notrechemin passe à proximité : un militaire, un grand panneau : nous venons de découvrir CP B ! Un desorganisateurs est présent, nous sommes les premiers; je lui signifie qu’il n’est pas au bon endroit : CP B est à

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1 km en aval. Il vérifie ma carte, les coordonnées et blêmit. Aussitôt il téléphone à CP A pour signaler l’erreuraux autres raiders. Nous apprenons que WP 6, WP 7, WP 8 ne font pas partie du parcours ; heureusement queje suis resté sur un chemin de randonnée car si j’avais pris une trajectoire plus directe pour aller à WP 6j’aurais évité CPB et couru sur un itinéraire fantôme. Bref nous voilà remis dans la course d’autant plus queles coordonnées de CP C ne sont plus celles données le matin, qui étaient déjà différentes de la veille. Nousréalisons plusieurs tests ; cela nous prend du temps. Quand nous repartons aucune équipe concurrente n’estarrivée. Nous réalisons que nous avons creusé un écart important. A nouveau CPC n’est pas à l’endroit prévumais nous le trouvons sans avoir à chercher. Progression sur un chemin piégé, lancer de grenades,identification d’objectifs. Nous repartons pour une marche commando de 3 km. Sur ce parcours les meilleursnous distanceront de 15 minutes ; doping ? motorisation ? héliportage ? super héros ? panne de chronomètre ?moi, j’ai dit bizarre ? comme c’est bizarre ! Tir sur cibles métalliques nos résultats sont bons. Nous avonstrente minutes pour rejoindre Bosco et en terminer du parcours : nous finissons en 20 minutes. Nous avonsécrasé les temps ; les suivants arriveront plus d’une heure après nous, et nous n’étions pas partis les premiers !une épreuve de air-soft dans un labyrinthe, la douche, quartier libre.

Dimanche matin, aux couleurs, nous nous retrouvons avec une centaine de scouts qui sont hébergés dans l’undes bâtiments de la propriété ; ils sont arrivés la veille ont chanté par petits groupes autour de feux de bois etdoivent ce matin faire une course d’orientation. De vieux adultes déguisés en adolescents, avec des shortstrop larges sur des jambes bien fines et poilues les encadrent.

Nous allons à Bosco pour le débriefing. Olivieri projette la carte du circuit sur un écran. CPA apparaîtclairement ; nous sommes les seuls à ne pas y être passés : nous n’avions pas les coordonnées. Notre itinérairea été en longueur identique à celui des autres raiders, mais nous avons évité les 3 tests de secourisme : nousn’avons pas participé à la même compétition que les autres ! Je quitte la salle très contrarié.

Je me suis expliqué avec Humberto LAFACE. Au retour j’ai écrit un long texte que j’envisage de fairetraduire en Anglais et en Italien. Dois-je l’envoyer maintenant en espérant que mes remarques seront prisesen compte ? Dois-je le lire au briefing d’accueil en 2014 ? Dois-je ne rien dire et considérer comme un testsupplémentaire de m’adapter ? Lcl (h) Daniel FESQUET

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CONFERENCE

LA GUERRE DE CRIMEE « 1854-1856 » GENERAL KOELYCombien de fois, en certaines grandes villes, n’avons-nous pas battu le pavé des rues de l’Alma,d’Eupatoria, de Malakoff ou de Sébastopol sans même savoir que ces noms appartenaient à l’histoiremilitaire du Second Empire ? Cette histoire de la Guerre de Crimée, le Général Koely, lors de saconférence du 22 novembre 2013, nous en retraça avec son talent habituel d’historien, les originespolitiques, les engagements meurtriers et les conséquences géopolitiques et techniques, nous faisant ainsidécouvrir un volet de l’histoire, avouons-le, que nous connaissions très peu.

Pour en résumer le contenu, rappelons que le Tsar Nicolas 1er, prétextant se déclarer protecteur desOrthodoxes, veut s’emparer des détroits du Bosphore et des Dardanelles et du même coup deConstantinople et des provinces turques de religion orthodoxe et prend bientôt, possession de laMoldavie et de la Valachie. La France et l’Angleterre, devenues alliées sous Napoléon III, demandent auTsar de quitter ces deux principautés afin de préserver l’intégrité ottomane mais aussi, de maintenir enMéditerranée, le contrôle de la route des Indes par le Proche-Orient. Sur le refus opposé par les Russes,le Sultan ottoman déclare la guerre à la Russie et commence ses harcèlements. La flotte russe ayantmenacé la Méditerranée, Anglais, Français et Piémontais-Sardes entrent à leur tour en guerre, unis àl’Empire ottoman. La France confie le commandement de ses Zouaves et de la Légion étrangère auMaréchal de Saint-Arnaud, l’Angleterre à Lord Raglan ; et la Crimée devient le théâtre des premiersaffrontements. A la bataille de l’Alma, la Russie tente alors de barrer la route de Sébastopol aux flottesalliées mais ses armées sont mises en déroute. Les pertes en hommes de part et d’autres sont nombreuses,consécutives aux tirs d’artillerie mais dues aussi au typhus, à la dysenterie, au choléra et au scorbut,ajoutant leurs lots de victimes par milliers dans les armées alliées. Les forces britanniques s’imposentcependant à Balasklava en fin 1854. Cavour envoie ses armées Sardes. Les Turcs repoussent à Eupatorial’armée russe avec l’aide de la flotte alliée. Mac Mahon attaque, en 1855, le fort de Malakoff qui passeaux mains des franco-britanniques. Sébastopol est enfin évacué par les Russes qui acceptent l’armistice,suivi du Congrès de Paris en 1856. Ainsi prend fin cette expédition qui couta très cher aux belligérants enhommes et en prestiges, mais ainsi va la guerre… qui débouchera, toutefois, quelques années plus tard,sur une renaissance, celle de la fameuse amitié franco-russe.

Nous étions 34 auditeurs de l’ADOR dans les salons du Campanile de Nîmes à apprécier cet exposéhistorique retracé par le Général Koely et nous pouvons affirmer que le sujet de la conférence réussit àfaire l’unanimité. Puis, un diner sympathique servi dans la salle à manger du restaurateur permit de nousretrouver à l’issue, une fois de plus tous ensemble.

Cdt (H) Henri Simon

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R E N I E M E N T S

Les historiens sont unanimes, il est vrai, à reconnaître au Général GIAP, chef militaire communisteindochinois décédé à 102 ans le 4 octobre dernier, des qualités de stratège et de tacticien incontestées, fallait-ilpour autant que le chef de la diplomatie française lui rendît un vibrant hommage en saluant « la mémoire d’unhomme exceptionnel », d’un « grand patriote et grand soldat » et qu’il présentât ses « profondes condoléances àsa famille et au peuple vietnamien » sans même faire la plus courte allusion à l’héroïsme de nos soldatsd’Indochine?...

Cette intervention du ministre des affaires étrangères, loin d’être partagée, a plutôt suscité en France, toutesgénérations confondues, un mouvement d’indignation du Monde Combattant auquel s’associent, en particulier,les membres de l’ADOR, de la même manière qu’ils ont témoigné, en mars 2012 à Nîmes, leur rejet du Colloquede la fédération française du F.L.N. des « porteurs de valises »; car c’est aussi le devoir de notre associationd’en porter témoignage quand elle le peut.

Au lieu de cet hommage incongru, et totalement inacceptable, on aurait aimé entendre le représentant duGouvernement français évoquer à cette occasion, avec la même ferveur, le souvenir des souffrances des 10300militaires du Corps expéditionnaire emmenés en captivité après la chute de Dien Bien Phu et dont, seulement3200 survivants purent témoigner des conditions effroyables auxquelles ils furent soumis par leurs geôliers :tortures psychiques, lavage de cerveau, maltraitance, maladie, faim, refus d’assistance par la Croix Rouge,situation que Giap ne pouvait ignorer en sa qualité de commandant en chef. Cette intervention de LaurentFabius, car il s’agit bien de lui, est, un reniement qui déshonore la mémoire des milliers de Français tombés enIndochine.

Est-ce par simple méconnaissance de l’Histoire ou par mépris à l’égard de ceux qui ont payé de leur chair et deleur sang la défense de l’Empire français, libre à chacun d’en juger en conscience. En tous cas, il n’étaitabsolument pas opportun qu’un membre du Gouvernement français fît part de son émotion en la circonstance.Le représentant de la diplomatie américaine, John Kerry, quant à lui, soucieux du respect dû aux Vétérans duViet Nam, pas plus que les quotidiens américains, n’ont souhaité commenter officiellement le décès.

Le respect dû aux Anciens Combattants de l’Union française, comme on le constate, hélas, ne fait plus partie,des devoirs des représentants de notre Pays. Et nous venons d’en percevoir une nouvelle preuve dans ladécision prise tout récemment de réduire de 20 % le taux de majoration versé par l’Etat aux souscripteurs de larente mutualiste du Combattant [Décret N° 2013-853 - JORF du 26.09.2013], qui ajoute un degrésupplémentaire à l’atteinte portée aux droits des Anciens Combattants ! Le coup de rabot est intervenu presqueen catimini, sans même une concertation préalable avec la puissante Association nationale des Combattants.Cette décision crée manifestement une rupture de la dette morale de l’Etat envers le Monde Combattant, (dettecréée par la Loi du 4 août 1923). Nous qui adhérons à l’Association départementale des Officiers de réserve etAnciens Combattants de 39-45, de Corée, d’Indochine, d’Afrique du Nord, des T.O.E et des O.P.E.X, nous ladénonçons, car cette participation de l’Etat est un devoir, inscrit pour toutes les générations du feu depuis laGrande Guerre, à l’égard de tous les Combattants et particulièrement pour les plus démunis d’entre eux.

Cdt(H) Henri SIMON

MARCHE-ARRIERE de dernier instant

« Les députés ont adopté un amendement à la loi de finances 2014 afin d’abroger le décretsur le rabotage de 20 % de la retraite mutualiste du Combattant (RMC).

Cette décision de bon sens et de justice prouve plus que jamais que le combat mené enfaveur des Anciens Combattants pour sauvegarder leur droit et leur dignité ne peut quetriompher de tout obstacle inique quels qu’en soient la nature et le fondement. » (Extrait dela VOIX DU COMBATTANT N° 1791 – Janvier 2014).

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LA VICTOIRE DE CASTILLON ( 17 JUILLET 1453)

Nous pensons que si l’on réalisait un sondage sur la Guerre de Cent Ans auprès de nosconcitoyens, ils confirmeraient que la France a effectivement gagné ce long conflit mais ilséprouveraient probablement des difficultés pour préciser le nom des batailles qui mirent fin àcette guerre. En désespoir de cause les noms de Crécy, de Poitiers et d’Azincourt seraienténoncés comme de coutume puisque nous avons la fâcheuse habitude de nous souvenirdavantage de nos défaites que de nos victoires !

En 1452 c’est Charles VII qui règne sur le royaume de France. Le « roi de Bourges » a bienprofité de l’ardeur que lui a communiqué Jeanne d’Arc lors du sacre dans la cathédrale deReims. C’est aujourd’hui un roi reconnu qui règne sur la presque totalité du royaume. L’histoirelui accordera le nom de « Victorieux ».Toutefois, il est encore confronté à un sérieux problème :la Guyenne est toujours sous domination anglaise. Mais le roi a décidé de mettre fin à cettesituation de la même façon qu’il a bouté l’Anglais hors de la Normandie en 1450 après lavictoire de nos soldats à Formigny.

La reconquête de la Guyenne a commencé dès 1450 et en juin de l’année suivante Bordeaux aouvert ses portes aux troupes royales. Cependant, la situation s’est vite dégradée entre lesbordelais et les représentants du roi. La ville regrette le fructueux commerce qu’elle entretenaitavec les Anglais et proteste contre les impôts destinés à l’entretien des troupes qui occupent laprovince. En conséquence, les bordelais appellent à l’aide Londres et en octobre 1452 une arméeanglaise débarque en Médoc : 4000 hommes sous les ordres de John Talbot qui malgré sesquatre-vingts ans a repris du service et qui est acclamé par la population bordelaise lors de sonentrée dans la ville. Peu après la presque totalité de la Guyenne se rallie aux envahisseurs quireçoivent bientôt des renforts d’outre Manche. Face à la gravité de la situation, Charles VIIdécide d’en finir une fois pour toute et prépare avec ses grands subordonnés dont les troupessont déployées à la périphérie de la Guyenne, une attaque concentrique sur Bordeaux.Cependant avant d’atteindre la capitale, il est indispensable d’assurer les lignes decommunication des troupes royales et donc de s’emparer de quelques villes dont Castillon situéeà une cinquantaine de kilomètres de Bordeaux. Notons qu’au cours des dernières années le roide France a considérablement amélioré la qualité de ses troupes grâce d’une part, à la créationdes francs-archers, troupe de métier, qui renforce la partie féodale de son armée et d’autre part àla constitution d’une artillerie moderne(pour l’époque) confiée aux frères Bureau qui jouerontun rôle majeur dans la bataille de Castillon.

A l’été 1453, sous le commandement de Jean de Bureau et d’André de Lohéac un corpsd’environ 10000 hommes dont 2000 cavaliers et des francs-archers renforcé par 300 piècesd’artillerie progresse, par la vallée de la Dordogne, en direction de Bordeaux. Cette troupe doits’emparer de la ville de Castillon. Toutefois, lorsque les Français arrivent à proximité de cetteville fortifiée, curieusement ils ne l’investissent pas et au contraire prennent des dispositionsdéfensives. Très certainement les chefs de l’armée française ont été avertis de l’arrivéeimminente des forces anglaises ( environ 9000 hommes ) !Parlons maintenant du terrain où va se dérouler l’affrontement : la Dordogne coule d’est enouest et baigne Castillon située au nord de la rivière. Toujours au nord, un petit cours d’eau laLidoire se jette dans la Dordogne ; entre les deux se situe la plaine de Coly où les Français vontse retrancher dans un camp faisant face au sud et qui comporte un fossé, des palissades ainsi quedes emplacements ad hoc pour déployer les pièces d’artillerie. La plaine de Coly s’élargit del’ouest vers l’est. Sachant que les Anglais arriveront par l’ouest vous avez réalisé qu’ils

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éprouveront des difficultés pour se déployer correctement et qu’ils combattront avec laDordogne dans le dos ! Enfin les Français ont pris quelques mesures de sûreté : d’une part undétachement de francs-archers occupe au nord de Castillon, le Prieuré Saint Laurent situé sur unpoint de passage obligé pour les troupes anglaises et d’autre part un fort détachement decavalerie est déployé sur les hauteurs d’Horable tout au nord du champ de bataille. DepuisRoncevaux, il est recommandé de tenir les hauts !

Le 17 juillet au matin les Anglais attaquent. Comme prévu les premiers affrontements sedéroulent au Prieuré Saint Laurent. La faible garnison de francs-archers plie sous le choc etrecule en combattant, mais le but est atteint :la surprise ne jouera pas en faveur de Talbot quifaisant preuve d’une grande faiblesse laisse ses soldats se jeter sur les vivres et les tonneaux devin abandonnés par les Français. Peu après ses subordonnés appellent son attention sur lesnuages de poussière qui apparaissent au dessus du camp des français. Pour les Anglais cela nefait aucun doute : leurs ennemis sont pris de panique et s’enfuient. C’est une grave erreur dejugement car les Français évacuent simplement quelques chariots susceptibles de gêner ledéploiement des troupes pendant le combat ….et les Anglais attaquent. Ils se lancent bravementà l’assaut, mais le fossé, les palissades et surtout le feu des salves de l’artillerie française brisentleur élan . Pendant plus d’une heure, ils vont tournoyer sous le tir des Français et ne sont plus enmesure de faire une brèche pour s’engouffrer dans le camp..Arrêtons nous un instant poursouligner que pour la première fois sur un champ de bataille l’artillerie a un rôle décisif : le feul’emporte sur l’arme blanche. Aujourd’hui sur la plaine de Coly ce n’est qu’un début mais cettenouvelle tendance ne fera que s’accentuer dans l’avenir. 17 juillet 1453 une page se tourne !

Mais la bataille se poursuit et les cavaliers qui sont en réserve sur les hauteurs d’Horable vontentrer dans la mêlée. Ils dévalent la pente, franchissent la Lidoire et débouchant dans la plainede Coly chargent les Anglais de flanc au moment où les Français du camp retranché ouvrent lesbarrières et contre-attaquent. Cette charge qui brise la résistance des Anglais , nous rappellecelle que le général Kellermann réalisa sur le champ de bataille de Marengo le 14 juin 1800 où ildéclencha la panique dans les troupes autrichiennes…mais ceci est une autre histoire.

Dans les combats John Talbot est tué ainsi que son fils Lord L’Isle. 4000 soldats anglais gisentsur le champ de bataille, les autres fuient soit vers le sud où ils tentent de franchir la Dordognemais beaucoup se noient, soit vers l’ouest pour trouver refuge à Castillon qui cependantcapitulera le 18 juillet. Les troupes françaises n’ont perdu qu’une centaine d’hommes.

La Guerre de Cent Ans vient de s’achever. En réalité, elle a duré 116 ans de 1337 à 1453. Trèsmal engagée parce que la France ne possédait pas une marine capable d’interdire toutdébarquement sur les côtes du royaume, elle s’est poursuivie par de terribles défaites et a étémarquée par les ravages de la peste noire qui décima la population. Ce fut également une guerrecivile avec le conflit qui opposa les Armagnacs et les Bourguignons. Le royaume gagna unehéroïne nationale Jeanne d’Arc dont l’action, grâce à sa victoire d’Orléans et au sacre de CharlesVII, changea le cours de la guerre. Elle avait débuté par un conflit féodal, elle s’achevait sur unevictoire nationale et c’est dans les souffrances et les drames de cet interminable conflit que s’estforgée la nation française.

Malgré tout, les Anglais conservaient Calais. Ils avaient eu l’outrecuidance de graver sur laporte de la ville que « les Français reprendront Calais quand le plomb nagera sur l’eau commele liège ». Il faut croire que ce fut le cas le 8 janvier 1558 lorsque le duc François de Guises’empara de la place.

Général ( 2èS ) Patrick KOELY