abdelkafi centenaire esa mograne
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Bel-Hassen ABDELKAFI
10 décembre 2014
Période coloniale
1881-1913
Enseignement Agricole
Enseignement agricole a été assuré par
École coloniale (créée en 1898 pour les français) et
Deux écoles libres d'agriculture:
L’école de Djedaïda (créé en 1895, par l’Alliance Israélite Universelle et qui a été fermée en 1919, faute de vocations suffisantes) et
L’Ecole d’Agriculture Indigène de Lansarine, près de Bordj-Toumi
(créé en 1903 et abandonnée en 1911 par suite de l’insalubrité de la région).
(suite)
La commission d'amélioration de l'agriculture indigène a écrit en 2012 dans son
rapport général :
La création d’une École professionnelle agricole pour les indigènes s’impose à bref
délai. Le but de cet établissement sera :
• De créer un personnel indigène connaissant le service et la pratique agricole,
susceptible de vulgariser dans la Régence, tous les progrès de la science
agronomique ;
• De donner une instruction théorique et pratique aux fils d’agriculteurs indigènes;
• De former des praticiens indigènes capables de devenir de bons contremaîtres ou
de bons régisseurs, pour les colons et pour les indigènes agriculteurs.
Pour cela, il importe que les élèves reçoivent un enseignement de trois ans,
équivalent à celui qui est donné dans les fermes-écoles de la Métropole.
(suite)
• Le régime de l’internat et une discipline vigilante empêcheraient ces jeunes gens de se
considérer comme des étudiants libres et de se soustraire ainsi à une partie de leurs
obligations.
• L’effectif de l`école pourrait être de soixante élèves, soit trois promotions de 20. Le
recrutement se ferait dans les écoles franco-arabes.
La ferme-école résultait d’un partenariat entre exploitants agricoles et l’État. Celui-ci se
chargeait des dépenses de l’enseignement. Les agriculteurs géraient quant à eux la ferme à
leurs risques et périls.
La ferme-école offrait aux cultivateurs un « modèle » d’agriculture locale et constituait une
structure d’enseignement agricole gratuite pour les jeunes pauvres. Ces derniers bénéficiaient
d’une instruction essentiellement pratique en exécutant les travaux de la ferme.
Ils recevaient par ailleurs une prime qui devait correspondre à une rémunération de leur travail.
Formation de 1er
cycle
-Agents techniques-
1914-1957
862 Diplômés
(Décret Beylical de création du 19 mai 1914)
La réorganisation de l'école d'agriculture indigène de Lansarine a permis de
fonder à Smindja, la ferme-école de Sidi-Naceur, ouverte en octobre 1914.
La ferme-école est d’une superficie de 300 ha, qui formaient le domaine de
Sidi Salah que la Djemaia des Habous a mis à la disposition de l’école.
La ferme comportait une étable, une écurie, une bergerie, chèvrerie, un
atelier de forge, un atelier de menuiserie et un atelier de mécanique.
« Elle se propose, par un enseignement d'un caractère avant tout pratique, de
former une élite d'agriculteurs indigènes, recrutés parmi les fils de
propriétaires fonciers musulmans, en leur montrant comment améliorer les méthodes des cultivateurs indigènes et par là comment augmenter le
rendement des terres. La durée des études est de trois ans ; les promotions
se composent chacune d'une vingtaine d'élèves ».
(1927)
« … quelques indigènes arrivent à des rendements rivalisant avec ceux des européens ce fut le cas, ………, de quelques anciens élèves de l’École d’Agriculture Indigène Smindja »
« Les élèves de l’ École d’Agriculture Indigène Smindja pouvaient monter de toutes pièces une moissonneuse, une faucheuse, aider à une réparation rapide, …. Ils savaient le maniement des outils à l’atelier de menuiserie et à la forge et pouvaient ainsi, …. , se passer du forgeron et du charron, …. ».
« Ils savaient labourer, herser, faucher, moissonner, conduire les animaux de trait : toutes les pratiques agricoles leur étaient familières »
(1952)
Une nouvelle école surgit dans un domaine de 900 ha.
Conçue par l’architecte M. Ventre, et de l’avis de plusieurs l’établissement est l’une des plus belles d’Afrique.
Au moment du transfert l’école comporte i) un bâtiment central abritant l’internat, ii) Un bloc administratif, iii) trois ateliers (forge, menuiserie, mécanique).
Quelques citations de l’époque :
« Une formation accélérée de deux promotions d’agents techniques recrutés parmi les diplômés de Mograne a permis de combler le vide causé par le départ massif et rapide du personnel forestier français et l’élaboration d’une ébauche de politique forestière à partir de 1956»
Formation de 2ème
cycle
-Adjoints techniques-
1958-1976
1242 Diplômés
(1957)
Ecole d’Agriculture Sidi Naceur à Mograne
Ecole Nationale d’Agriculture de Mograne
L’enseignement secondaire agricole (2ème cycle) a pour objet la formation :
• D’agriculteurs de valeur, capables de diriger de façon rationnelle une exploitation
agricole ;
• De cadres moyes pour les services techniques du secrétariat d’état à l’agriculture ;
• D’instructeurs pour les établissements d’enseignement agricoles de 1er et 2ème degrés ;
• De cadres pour les institutions et organismes publiques ou privés à caractère agricoles.
Il est dispensé dans les Collèges Secondaires Agricoles, la durée des études est de 3 ans,
sanctionnées par le diplôme d’Etudes Secondaires Agricoles (Loi n° 59-97 du 20 Août
1959, portant organisation de l’enseignement agricole).
(Décret n° 60-234 du 06/07/1960)
Sont admis au collège les élèves ayant subi avec succès les épreuves du
concours d’entrée ou titulaire du brevet élémentaire de l’enseignement
secondaire ou ayant fait la scolarité de la classe seconde.
Les études comprennent un cycle de 3 années et elles sont sanctionnées par
le diplôme de fin d’études qui donnent aux élèves la possibilité de travailler
dans l’administration ou dans le privé (Adjoint Technique)
Les diplômés ont la possibilité de passer un examen pour entrer à l’Ecole
Supérieure d’Agriculture de Tunis
(Loi n° 60-38 du 31/12/1960)
Enseignement supérieur
-Techniciens supérieurs-
1976-1981
470 Diplômés
(Loi n° 76-115 du 31/12/1976)
L’Institut des techniques économiques agricoles de sidi Thabet est transféré à Mograne et la nouvelle dénomination du CSAM devient « Ecole Supérieure d'Economie et de Promotion Rurale »
L’Ecole comporte 2 filières de formation : • Formation (préparation) des candidats aux institutions de cycle court
(7ème année spéciale pour les élèves venant des lycées agricoles) ; Effectif moyen : 120 élèves
• Formation supérieure de 2 ans en i) comptabilité ; ou (ii) documentation ; ou (iii) gestion, sanctionnée par le diplôme d’ingénieur adjoint (IA) ; L’effectif moyen est de l’ordre de 120 étudiants.
(suite)
Le programme de la comptabilité : Met l’accent sur les outils de
comptabilité et les méthodes de gestion des activités financières des
entreprises.
Le programme de la section documentation : Enseigne les techniques
d’organisation des bibliothèques, le stockage des documents, la préparation des
résumés ….
Le programme de gestion : Pendant la 1ère année, les techniques générales de
gestion agricole, l'analyse coûts-avantages et la prise de décision sont
enseignées. En 2ème année, les élèves choisissent l'un des deux sous-
spécialisations : (a) La gestion des coopératives et des agro-combinats ou (b)
Les techniques de vulgarisation et de communication.
(suite)
Le programme de vulgarisation-communication n’est introduit qu’en
1980 avec 10 étudiants.
Ce programme de vulgarisation inclut une formation pratique à
l'utilisation de diverses techniques et d'équipements de
communication. La préparation des diaporamas, l'utilisation de
différents types de projecteurs, la préparation du matériel audio pour
accompagner la présentation visuelle et la production de film 16mm
sont enseignées,
Le placement des IA en gestion et surtout en documentation est très
difficile. Le secteur privé n’en demande pas. Le placement des
comptables ne pose aucun problème.
. (Loi n° 81-100 du 31/12/1981)
Fin de la formation secondaire préparatoire en 1981
A l’échelle Nationale : A la fin de l’année 1978, on comptait 1,8
(Adjoint Technique) pour un (Ingénieur). En 1981, ce taux tombait à 1,3. Et au cours de la décennie 1982-1991 l’effectif des ingénieurs est équivalent à celui des AT, si non supérieur. Depuis la pyramide
s’est renversée et le nombre des ITE ne fait qu’augmenter et celui des AT ne fait que s’amenuiser. L’évolution de de l’ESAM est très
révélateur de ce changement de politique.
Enseignement supérieur
-Techniciens supérieurs et ITE-
1982-1995
Diplômés: 230 ITE et 130 TS
Décret n° 85-1022 du 7 Août 1985
Une filière courte visant la formation de TS en économie rurale. Les études
durent 2 ans et s’adressent aux bacheliers et aux diplômés des lycées agricoles - section préparatoire-. L’obtention du diplôme dans la filière courte donne accès au grade d’ingénieur adjoint.
Une filière moyenne destinée à la formation d’ingénieurs de terrain. Les études durent 4 ans après le baccalauréat. Cette filière est organisée en 2 cycles :
• Un cycle préparatoire d’une année d’enseignement général axé sur les disciplines
de base
• Un cycle d’ingénieur comportant 3 années d’enseignement sur l’art de l’ingénieur
en économie rurale et gestion des exploitations agricoles.
L’obtention du diplôme dans la filière moyenne donne accès dans la hiérarchie de la fonction publique au grade d’ingénieur des travaux de l’Etat (ITE).
. (1986-1992)
En collaboration avec l’I.G.E.R. de Paris un Centre de Gestion a été
créé à l’ESAM et a permis de:
Préparer des documents de suivi comptable adaptés au cotexte
tunisien.
Le suivi de gestion d’une cinquantaine d’agriculteurs sur une période de 5 ans.
Vulgariser le suivi de gestion pour l’amélioration des résultats de l’exploitation et le développement du secteur agricole.
Décret n° 92-1809 du 12/10/1992
Peuvent être admis en troisième année ‘’Filière Ingénieur’’ sur
étude de dossier par le conseil scientifique, les lauréats de
l’année universitaire précédente ayant obtenu le diplôme de
TS de l’établissement dans la limite de 10% de l’effectif des
diplômés de la même promotion.
Enseignement supérieur
-Préparation aux écoles d’ingénieurs,
TS et IN-
1995-2004
Diplômés: 303 IN et 276 TS
(décret n° 94-62 du 10 janvier 1994)
Depuis l’année 1994 et dans le cadre de la réforme de l’enseignement
Supérieur agricole, il a été institué :
• Un cycle de préparation des bacheliers de deux années (Option
Biologie- géologie) pour l’accès aux Ecoles d’ingénieurs en sciences
agronomiques.
• Une filière pour la formation d’ingénieur en agroéconomie (Bac+ 5).
• Une filière en Gestion et économie Rurale pour la formation de Licence (Bac+3).
• Un cycle de formation continue de 2 années d’études sur proposition du
MARH.
Durée et objectifs des études d’ingénieur (Décret n° 95-2602 du 25 décembre 1995)
La durée des études pour l'obtention du diplôme national d'ingénieur est fixée à 5
années, réparties en 2 cycles :
• un cycle préparatoire de 2 années,
• un cycle d'études de 3 années,
Les études d'ingénieur ont pour objectifs de former des spécialistes à même de :
• maîtriser l'art de l'ingénieur et l'évolution technologique,
• développer les aptitudes à la recherche, à la création et à l'innovation dans les
domaines de la science et de la technologie,
• répondre aux besoins du pays en concepteurs, conducteurs et promoteurs de
projets dans différentes spécialités,
• contribuer au développement économique, à l'amélioration de la qualité de la vie
et à la protection de l'environnement.
1996- Accord-cadre entre l'ESAM et le FIDA. Pour l’adhésion à un programme de formation sur la gestion des exploitations agricoles dans les pays nord africains, NAMTA. Cet accord a été matérialisé par la création de l’Unité Nationale de Formation (UNF).
1998- Convention de partenariat entre l'ESAM et l'Ecole Nationale des Ingénieurs des Travaux Agricoles (ENITA) de Clermont Ferrand (France). Cette convention a permis l’organisation de voyages d'études, de stages et de formation en commun sur l'agriculture durable.
1999- Convention de partenariat entre l'ESAM et l'Ecole Nationale d'Agriculture de Meknes (Maroc). C’est limité aux échanges scientifiques.
Enseignement supérieur
-TS, IN et Master GRN-
2005 - 2010
Diplômés: 360 IN, 23 Master et 274 TS
Diversification de la formation des ingénieur – ER ou PA avec des options,
L’ESAM a été habilité pour l’enseignement d’un master dans la GRN.
La formation du master est axée sur la valorisation et la durabilité des ressources eaux et sol
Les thèmes des mémoires soutenus sont une réflexion des axes de recherche du laboratoire SPADD.
(Arrêté du 23/02/2006)
Est créé au sein de l’ESAM, le Laboratoire « Systèmes de
Production Agricole et de Développement Durable » avec 3
axes de recherche:
AXE I: DÉVELOPPEMENT RURAL ET TRANSFERT DE
TECHNOLOGIES EN AGRICULTURE
AXE II : DYNAMIQUES DES SYSTÈMES DE PRODUCTION
AGRICOLE ET MARCHÉS AGROALIMENTAIRES
AXE III: GESTION DE L’EAU ET DU SOL POUR UNE
AGRICULTURE DURABLE
Une unité de recherche a été créée en 2006 Son objectif :
•La préservation, • la conservation, • l’amélioration et • la valorisation
de l'Eglantier à Zaghouan
Le suivi de gestion des exploitations et de la nappe pour un développement
durable dans les PI de de Nadhour, Zaghouan,
OBJECTIF GLOBAL :
• Réaliser un niveau optimum d'efficience dans l'utilisation de l'eau d’irrigation
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES :
• Renforcer la viabilité financière à long terme des GIC’s
• Contribuer à la gestion durable de la nappe de Sisseb El Alem alimentant les
GIC’s en eau d’irrigation.
• Renforcer la capacité humaine et de gestion des GIC’s pour réaliser les deux
premiers objectifs.
Enseignement supérieur
- IN, Licence Appliqué et Master
professionnel -
2009 - 2014
La LA (dans le cadre du système national LMD) a pris la
place du cycle de formation de TS dont les derniers
diplômés sont ceux de juin 2010.
L’accès à la LA se fait par orientation universitaire après
le baccalauréat.
Les études durent trois ans et donnent droit aux méritant
à l’inscription pour un master professionnel.
Un accord conclu entre l’APIA et l’ESAM, a été approuvé le
24 Mars 2009 pour la création d’une pépinière d’entreprises
agricoles.
Un accord d'adoption conclu entre la BH et l’ESAM, a été
approuvé le 16 Février 2009.
La pépinière d’entreprises agricoles a été créée depuis Mars
2010 à l’ESAM
Plusieurs projets sont en phase de préfaisabilité
Eau virtuelle et sécurité alimentaire en Tunisie : Du constat à l’appui au développement.
OBJECTIF GLOBAL : Evaluer le potentiel et les enjeux de l’eau virtuelle dans la stratégie de sécurité alimentaire en Tunisie
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
• Déterminer les Bilans Hydriques Intégraux (Eau bleue, eau verte et eau virtuelle) des différentes régions économiques du pays.
• Evaluer la balance commerciale alimentaire en tenant compte des ressources en eau disponibles.
• Evaluer les coûts d’opportunité de l’eau par zone bioclimatique.
• Identifier les produits agricoles et agroalimentaires qui représentent un avantage comparatif en matière de ressources hydrauliques.
Sont autorisés à s’inscrire les étudiants excellents parmi
les titulaires du :
• Diplôme sanctionnant une formation universitaire qui dure plus que 3 ans
au moins après le baccalauréat.
• Les études en vue de l’obtention du diplôme national de mastère durent
2 ans,
Le Décret n° 2012-1227 du 1er août 2012 fixe le cadre général
du régime des études et les conditions d’obtention du diplôme national de mastère dans le système LMD.
Institution avec une grande traditions dans l’enseignement agricole
Elle a une expérience très diversifiée allant de l’enseignement du 1er cycle de l’enseignement secondaire au 3ème cycle de l’enseignement supérieur
Les sortants de l’ESAM constituent les piliers de l’administration surtout au
niveau régional
C’est à l’ESAM que la formation de gestion agricole a fait l’objet d’un
programme bien étoffé de puis 1982 (École Supérieure d‘Économie et de Promotion Rurale)
La qualité de la formation est confirmée par la réussite à l’échelle
internationale de plusieurs sortants de cette institution
La part des agroéconomistes recrutés dans les secteurs public et privé provient en grande partie de l’ESAM.
Avant l’Indépendance:
ECAT, 1898 (aujourd’hui INAT)
École d’agriculture indigène de Sminja, 1914 (ESA-Mograne)
Aujourd’hui:
11 Établissements d’enseignement supérieur
• 9 Établissements d’enseignement supérieur agricole
• 1 École vétérinaire
• 1 Établissement préparatoire
39 centres de formation professionnelle relevant de l’AVFA : 31 dans
différentes spécialités agricoles et 8 pour la pêche et 1 Institut
pédagogique
Dispenser un tronc commun solide de formation de base en agronomie dans toutes les écoles
Assurer une formation pratique par des stages sur les exploitations agricoles et dans les entreprises
Répartir les spécialités entre les écoles, éviter les duplications et favoriser la
mobilité des étudiants
Veiller à l’adéquation de la formation à la demande du marché de l’emploi
Assurer un module sur la création d’entreprises
Renforcer la formation continue et la formation à Distance