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Agora AVRIL 2012 80 ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS www.adesct.fr Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse Agora La reprise d’entreprise 10 diplômés témoignent Philippe Jougla (ESC 75) Président de l’Adesct, président de Multicroissance SAS Le conseil d’expert : Marc-André Meyer, resp. pédagogique de la formation continue TBS Memories saison 1 La cave mythique ! >

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Agora AVRIL 2012

80n°ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS

www.adesct.fr Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse

Agora

La reprise d’entreprise

10 diplômés témoignent

Philippe Jougla (ESC 75) Président de l’Adesct, président de Multicroissance SAS

Le conseil d’expert : Marc-André Meyer, resp. pédagogique de la formation continue TBS

Memories saison 1

La cave mythique !

>

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Coupde pro jo ’

Portraits chinois de diplômés

Association des diplômés de l’École supérieure de commerce de Toulouse (Adesct)20, bd Lascrosses / 31000 Toulouse • 9h – 12h30/ 14h- 18h du lundi au vendredi05 61 29 46 90 • Site web : www.adesct.fr • Email : [email protected]• Directeur de la publication : Pierre Souloumiac (ESC 88)• Rédactrice en chef déléguée : Marielle Garrigues, Autre Voie – Communication d’entreprise - 05 61 47 39 12• Comité de rédaction : Claude Souloumiac (ESC 61), Corine Wuhrmann (ESC 93), Marina Estrampes (Bachelor 94), Robin Calot (ESC 00), Aurélia Cardis

(ESC 05), Sophie Clamens (MBA MC 09), Gilbert Mariéma (MBA MC 09), Karine Warin, Catherine Halupniczak (Métier Manager 06).• Création, maquette Une : Légendes (Anne Lafont ESC 88) - 05 62 27 85 85 • Mise en page, impression : Imprimerie Abribat (Rémi Abribat, ESC 80) - 05 61 40 32 13 N° ISSN : 0-991-34242

Si j’étais…

un pays, je serais la Provence (oui, c’est un pays),

un sport, la voile (vous savez, j’aime bien quand ça tangue un peu),

une invention, l’avion,

un film, Full Metal Jacket,

une discipline enseignée à l’ESCT, euh...

un métier, pilote de ligne,

une époque : la monarchie sous Louis XIV ou Louis XVI

Yann Gomercic (ESC 04), chef de projet supply chain - L’Oréal, [email protected]

Vous connaissez – mais si ! – ce jeu du portrait chinois… Il peut vous aider à découvrir, quelques années après, une face insoupçonnée d’un camarade qui était sur les mêmes bancs que vous…Voire juste à côté ! Envie de vous prêter au jeu ? Envoyez votre portrait à [email protected].

Si j’étais…

un sport, je serais le ping-pong, un sport physique mais aussi hautement politique,

une invention, le feu d’artifice, ou le symbole de la réussite,

une discipline enseignée à l’ESCT, le commerce ex-térieur, une magnifique ouverture sur la mondialisation,

un métier, consultant à l’international, of course !

un évènement, l’Exposition Universelle de Shanghai intitulée « Better City, Better Life »,

un homme d’affaire, Wang Chuan Fu, président de BYD, premier constructeur chinois de voitures électriques et hybrides (en coopé-ration avec le milliardaire US Warren Buffet)

une devise, «Peu importe si le chat est blanc ou noir, l’important, c’est qu’il sache attraper la souris», Deng Xiao Ping.

Pierre Dhomps (ESC 67), président-directeur général d’Energie7 International, société de consulting spécialisée sur la Chine depuis 28 ans, Paris - [email protected]

Si j’étais…

une saison, le printemps,

un pays, l’Espagne,

un sport, le cyclisme,

une discipline enseignée à l’ESCT, la finance,

un homme d’affaire, Warren Buffet,

un journal / une émission de tv/radio, Les Échos,

une devise, « Il faut que la volonté imagine trop pour réaliser assez » (Bachelard).

Jérémy Cavaillès (ESC 11), Fund Research Manager chez AXA Investment Managers, [email protected]

Si j’étais…

une saison, l’hiver,

un pays, les USA,

un sport, l’aviron,

une invention / technologie, l’iPhone,

un livre / film / œuvre, Forrest Gump,

une discipline enseignée à l’ESCT, le développement international,

un métier, rédacteur pour le Lonely Planet,

une devise, Life’s too short, enjoy it.

Robin Calot (ESC 00), directeur région Sud-Ouest et directeur des ventes Espagne, Grande Armée Conseil, [email protected]

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L’édito

Sommaire

Émerveillés !

Hervé Passeron Directeur du Groupe ESC Toulouse

La satisfaction du devoir accompli

Samedi 3 décembre 2011, cérémonie de remise des diplômes 2010, à l’occasion du Gala annuel. Marque de considération inédite, les diplômés de 1961 sont invités à la fête. Douze «Paul Riquet» répondent présent (pas mal pour un groupe de 32 à l’origine !). Le président de l’Adesct en personne, entouré de son staff, nous prend en mains dès notre arrivée au Stade Toulousain avec beaucoup de chaleur. On nous distribue la toge et la toque, comme pour les nouveaux promus. On nous installe au premier rang face au podium ! Bigre.La remise des diplômes démarre. A mi-parcours, c’est à nous de gravir les marches. Les flashes crépitent. On pose pour la postérité avec Philippe Jougla, l’initiateur de cette pratique vertueuse. Émerveillés comme des juniors, nous regagnons nos places avec sous le bras un beau diplôme d’honneur. Suit le traditionnel en-voi en l’air des toques pour tous les diplômés. Plus tard dans la soirée, une jeune diplômée m’entraîne sur la piste de danse ; le président du BDE vient me saluer ; Hervé Passeron s’enquiert de notre satisfaction… Nous avons droit à tous les égards et cette forme de reconnaissance nous touche. L’esprit d’école serait-il en train de renaître ?Nous garderons un souvenir ému de cette mémorable journée. Au nom de mes camarades, je remercie les organisateurs.

Claude Souloumiac (ESC 61)

Comme je l’ai annoncé depuis quelque temps, je prendrai ma retraite fin juillet. J’aurai donc eu l’honneur de diriger le groupe ESC Toulouse pendant 14 années. C’est à la fois beaucoup et pas beaucoup. Beaucoup parce que cette responsabilité est lourde et qu’il est important de faire place régulièrement à du sang neuf pour renouveler le dynamisme nécessaire à la tête de l’institution. Pas beaucoup, parce que c’est un poste au temps long, où il est important de pouvoir inscrire son action dans la durée : la passionnante histoire de l’école qui vient d’être publiée aux édi-tions Privat montre que depuis la rentrée de septembre 1902, l’école n’aura connu que six directeurs, soit un mandat moyen de 18 ans et 4 mois. Ma longévité aura été finalement très inférieure à cette moyenne, et du reste tout m’a semblé passer très vite.Pourtant je suis fier de ce que nous avons réalisé depuis 1998. Avec une équipe de direction compétente et motivée, je

pense avoir remis le groupe en ordre de marche, avoir rapidement rattrapé puis dépassé nos principaux concurrents dans la cruciale course aux accréditations, dy-namisé un certain nombre d’axes straté-giques, qui étaient déjà dans les tuyaux quand je suis arrivé, mais auxquels nous avons donné une dimension nouvelle : Barcelone, Maroc, MBA, Bachelor, Capi-tolis… nous avons également lancé l’ap-prentissage, la fondation, mis en place un partenariat exemplaire avec l’Univer-sité des Sciences sociales et une relation claire et durable avec l’Association des diplômés. Nous avons suivi pour ce faire une stratégie de croissance qui n’a pas forcément été tout de suite comprise par tous, mais qui était vitale compte tenu de la faiblesse de nos financements ex-térieurs. Cette forte croissance (la taille du groupe a été multipliée par quatre en douze ans, soit une croissance moyenne de plus de 12% l’an) n’a pas été la fuite en avant que certains craignaient, ni en

termes de qualité, puisqu’elle s’est ac-compagnée d’une augmentation de notre sélectivité dans tous les programmes, ni au niveau financier, puisqu’elle a permis une très forte amélioration de notre ren-tabilité. Bien sûr, je garderai quelques regrets de n’avoir pu ou su réaliser toutes mes ambitions. Mais il faut bien que je laisse quelque chose à faire à mon succes-seur. Et si dans les mois qui me restent, je mets sur les rails les projets qui sont dans les tuyaux – changement de statut du groupe, nouveau campus toulousain, lancement de l’incubateur, ouverture du programme Grande École à Casablanca, lancement de programmes en Chine, en Inde et à Paris,… - je pourrai partir avec la satisfaction du devoir accompli…

Vie des diplômés 4Où es tu Ramelet ? 6Dossier 8Parole d’expert 16Vie de l’école 18Vie de l’Adesct 20Tranches de vie 23

Agora - no80 - Avril 2012

Philippe Jougla, président de l'Adesct, et Hervé Passeron, Directeur du Groupe ESC Toulouse

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V ie des d ip lômés

Carnet de famille

Ils bougent

Toutes nos félicitations !Pierre Burello (ESC 89) Le prix Olivier Lecerf pour ce manager, humaniste et efficace !

4 Agora - no80 - Avril 2012

Ils nous ont quittésL’Adesct renouvelle ses condoléances aux familles de ces camarades :

✝ Osmin Bonzom (ESC 34), après une longue maladie, est décédé le 30 décembre 2010.

✝ Roger Esquive (ESC 25), membre d’honneur de l’Adesct, diplômé centenaire depuis 2007, est décédé le 29 janvier 2011.

✝ Louis Lantrin (ESC 41) est décédé le 4 septembre 2011 à l’âge de 91 ans.

✝ Jean-Louis Rey (ESC 53) s’est éteint le 5 octobre 2011.

Anne-Marie Crapez (ESC 58) n’est plus Brillante élève, elle tutoya la place de major de promo. Elle démontra par la suite toutes ses qualités d’organi-satrice et de leader au sein d’Hydrélec, société de vente en gros de matériel électronique créée avec Albert, son époux, brillant ingénieur. Indis-sociables, ils donnèrent le meilleur d’eux-mêmes dans cette activité florissante. An-ne-Marie, PDG de l’affaire, assumait avec talent une gestion rigoureuse. Elle fut très souvent à l’origine des retrouvailles annuelles d’une promotion très festive. En effet Annie, c’était le symbole de l’ou-verture aux autres, du dévouement, de la générosité, de l’amitié fidèle. En témoigne le nombre de ses amis présents pour ses obsèques. Nos pensées affectueuses vont à Albert et sa famille.

Claude Souloumiac (ESC 61)

En partenariat avec Nomination, l’Asso-ciation des diplômés ESC Toulouse pro-pose un nouveau service pour accroître la visibilité des diplômés et la notoriété de l’école auprès des décideurs et de la presse. Nomination suit au quotidien 200 000 décideurs, publie 400 nomina-tions par semaine et tient à jour 50 000 organigrammes détaillés. Si vous avez récemment changé d’entre-prise ou été promu(e), rendez-vous sur le site www.nomination.fr. Vous ferez ainsi connaître gratuitement vos nouvelles responsabilités à l’Adesct, aux abonnés Nomination, aux professionnels de votre secteur d’activité et aux principaux ca-binets de chasse de têtes, ainsi qu’aux groupes de presse et médias.

Vous valorisez votre parcours professionnel et gagnez en visibilité en rejoignant la base de talents Nomination.À savoir avant de faire part de votre no-mination : Nomination est dédiée aux cadres d’entreprises et d’administrations justifiant d’au moins quatre années d’ex-périence professionnelle et qui ont pris leurs fonctions au cours des neuf der-niers mois. Pour assurer la qualité de ce service, chaque nomination validée est relue et vérifiée par l’équipe de rédaction de Nomination, avant publication.

Repérer ceux qui bougent, informer ceux qui agissent…

Oui c’est possible ! Pierre Burello, DRH du groupe Latécoère, a reçu le prix Olivier Lecerf des mains de Bertrand Collomb, ancien président du groupe Lafarge, membre de l’Académie des sciences morales et politiques pour son action au sein du GERME (Groupe d’entraînement et de réflexion au management d’entre-prise) dont il est le président depuis 2007. En quatre éditions, c’est la première fois qu’une association reçoit ce prix qui ré-compense des réalisations, des travaux ou des ouvrages qui s’inscrivent dans l’approche humaniste du management des entreprises. GERME organise le 27 juin prochain à Paris un colloque sur le management humaniste.Le management humaniste place la personne au premier rang, ayant pour conviction profonde que cela rend l’entre-prise performante. Par exemple, Pierre demande aux managers de Latécoère de s’intéresser aux personnes qu’ils di-rigent, d’être exigeants avec elles, de savoir dire ce qui fonctionne et ce qui ne

fonctionne pas et en-fin faire en sorte que l’emploi soit conservé. Il est essentiel selon lui de se perfection-ner au management. C’est ce que GERME permet à ses 1100 adhérents, tous membres de comités de direction d’entreprise et répartis en 75 groupes locaux. L’association réunit des cadres dirigeants de tous secteurs d’ac-tivités et de toutes fonctions, sans enjeu de rivalité ou de représentation. C’est un lieu de formation mensuelle qui permet à chacun progressivement et dans la durée de tester et de travailler le management de soi, le management de son équipe, le management de son entreprise et d’en-richir sa connaissance et compréhension de ses environnements. « Oui, GERME m’a trans – formé, dit Pierre, et ce que je suis aujourd’hui en tant que DRH de Latécoère, je le lui dois largement. »

Anne Gallois Pujos (ESC 96)

Claudine Sournac (ESC 92)Premier prix Handi-entreprise citoyenne (catégorie plus de 250 salariés) pour SPIE Sud-Ouest

Au nom de toute l’entreprise SPIE Sud-Ouest, j’ai réceptionné le prix Handi-en-treprise citoyenne des mains de Jean-François de La Rivière, délégué régional Agefiph Midi-Pyrénées le 7 décembre 2011. Ce prix, ouvert à toutes les entre-prises et associations de la région Midi-Pyrénées, récompense les démarches volontaristes et efficaces d’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap et démontre que les poli-tiques en faveur des travailleurs handi-capés sont un atout pour l’entreprise, un facteur d’image et de communication.Je travaille avec l’Agefiph depuis 2009, date à laquelle j’ai monté un plan d’action handicap qui a donné lieu à une convention avec l’Agefiph et un premier accord d’en-treprise. Cette collaboration est précieuse pour démarrer un plan d’action handicap et apprendre à se débrouiller dans un «monde» somme toute assez complexe. La démarche est valorisante pour l’en-treprise et ses collaborateurs mais aussi, vous vous en doutez, pour les personnes en charge de cette mission. Personnelle-ment, je ne regrette pas l’investissement dans cette démarche. L’entreprise a plus que doublé le nombre de travailleurs en situation de handicap en moins de trois ans et j’espère que nous pourrons conti-nuer dans cette dynamique.Claudine Sournac (ESC 92), responsable du dévelop-pement des ressources humaines, SPIE Sud-Ouest

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Il agit

Ils se lancentCédric Marteau (ESC 01) a créé l’association Alter et Go !

Agora - no80 - Avril 2012

Guillaume Devianne (ESC 03) a créé laboita[ID]

Après plus de dix ans dans la distribution, j’ai créé avec deux associés le cabinet conseil laboita[ID] regrou-pant des compétences com-merciales, managériales et créatives. Forts expériences réussies, les trois trublions de la formation que nous sommes revisitent les mé-thodes éprouvées dans de grands groupes industriels et des PME leaders sur leurs marchés. Sous des formats ludo-éducatifs (ateliers créatifs, lieux de séminaire atypiques, vidéos, supports numériques 2.0, outils ima-ginatifs…), laboita[ID] donne sens aux projets d’entreprise en motivant et formant les collaborateurs. Au catalogue : - formations aux tech-niques de vente, négocia-tion, management, coaching,

- sensibilisation via des cycles de conférences à thème, - accompagnement de direc-tion et d’équipe managériale. Notre objectif ? Travailler sé-rieusement sans se prendre au sérieux ! Des CCI, écoles de commerce, offices de tourisme, sociétés de distri-bution, industriels, cabinets d’expertise comptable nous font déjà confiance ! Et vous ?

www.laboitaid

Alter et Go ! permet aux enfants en situation de han-dicap mental de profiter de séjours de loisirs. Suite au prix régional « Fais Nous Rêver » obtenu fin 2010, le journal Le Monde a consa-cré le 10 décembre 2011 un article au cycle piscine que nous organisons tous les samedis matins à la piscine de Canet-en-Roussillon. Cela rend hommage à nos partenaires (associations gestionnaires d’établissements médico-sociaux, partenaires finan-ciers, mécènes, etc.) qui contribuent au développe-ment de l’association et nous permettent de proposer des vacances de qualité et adap-tées aux enfants, adolescents, jeunes adultes et personnes vieillissantes en situation de handicap mental en Langue-doc-Roussillon. 2012 doit voir le développement de l’asso-ciation au niveau régional et la mise en place d’une plate-forme de départ des séjours à Montpellier -en plus de celle de Perpignan- afin de faciliter

la logistique de nos séjours de l’été 2012. En termes de qualité, nous venons de lan-cer le processus d’adhésion au Conseil national des loi-sirs et du tourisme adaptés, ainsi qu’auprès de l’ANCV afin de faciliter le financement des séjours.Notre programme des séjours de l’été 2012 propose quelques nouvelles desti-nations : Corse, Vaucluse, Drôme, Lot, Hautes-Pyré-nées, Landes, canoë en Dor-dogne, camp itinérant dans les Pyrénées, sans oublier Barcelone, la Costa Brava, la Costa Dorada ou un séjour de tourisme solidaire adapté....

Pour recevoir le catalogue, envoyez un mail à [email protected] avec vos coordonnées (nom, adresse complète, téléphone).

Association ALTER ET GO ! - 23, rue François Broussais, 66100 Perpignan - 04 68 98 69 82 - 06 98 80 85 93 -www.alteretgo.org

Handirect Services, votre routeur d’Agora, également lauréat du prix Handi-entreprise citoyenne 2011Lancée par la région Midi-Pyrénées, le prix «Handi-entreprise citoyenne» récompense les entreprises et associations qui met-tent en place des politiques innovantes de recrutement, de main-tien et d’évolution de carrière de collaborateurs handicapés. Catherine Huard Lefin, gérante d’Handirect qui assure l’expédi-tion de votre magazine Agora, a également reçu le prix Handi-entreprise citoyenne dans la catégorie des entreprises de moins de 20 salariés. Toutes nos félicitations !

Thomas Soulier (ESC 96, CPA 08) et Bruno Lopes (CPA 08) créent Mobix

Convaincus que la mobilité est au cœur de nos écono-mies et qu’elle doit faire face à de nombreux enjeux tels que le coût des carburants, l’impact environnemental, ainsi que nouvelles taxes et règlements, nous avons créé Mobix. Notre ambition : l’op-timisation des coûts de mobi-lité des entreprises possédant une flotte de véhicules et des techniciens et/ou commer-ciaux itinérants. Partenaire de TomTom Business Solutions, Mobix analyse les potentiels d’économies ‘’mobilité’’, réa-lise des plans de progrès puis met en œuvre des systèmes embarqués, des modules d’éco-conduite et des solu-tions logicielles.

Ses clients vont des grands groupes aux PME, des col-lectivités locales aux associa-tions qui souhaitent obtenir des économies substantielles grâce à une stratégie de mobilité adaptée. Mobix ac-compagne ses clients dans la mise en place de ces so-lutions, permettant ainsi d’améliorer leurs résultats par l’optimisation des coûts et des processus.

www.mobix-consulting.com

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Oùes - tu Ramelet ?…

6 Agora - no80 - Avril 2012

Grande écoleXavier Joly (ESC 00)

Paris – New York – Paris – Sidney – Paris – New York enfinL’histoire de Xavier Joly est un peu un conte, une histoire sur comment vivre et travailler à l’étranger, avec des allers-retours vers la France, des défis dans des pays où les visas de travail sont parcimonieusement délivrés. D’ailleurs, Xavier a rédigé un guide des bonnes pra-tiques pour la recherche de travail aux USA et en Australie qu’il partage avec des jeunes diplômés. Tout commence à la sortie de l’école, en 2000. Xavier fait sa première expérience à New York, au Crédit Lyonnais, sur la 6e avenue en plein Manhattan. Pour moi, le copain de promo, qui commençait aussi non loin de là -mais dans le New Jer-sey-, c’est déjà l’histoire parfaite, « The Dream » : Xavier, qui s’est spécialisé à l’école dans la finance des marchés, se retrouve au cœur de la finance mon-diale. Mais les histoires personnelles prennent le dessus et ramènent Xavier en France en septembre 2000. Le visa de travail américain est de plus en plus difficile et cher ; Xavier s’éloigne un temps de la finance et travaille à Paris pour Worldcom, histoire de ne pas trop décrocher des USA. Mai 2002, il repart, direction Sydney en Australie. Il continue dans le dévelop-pement commercial, d’abord pour un

opérateur télécom, puis Sales Manager pour Reuters Software. L’aventure dure jusqu’à fin 2005 où les vieux démons de la finance le rattrapent ! Il réunit chez Ullink, société spécialisée dans les lo-giciels pour traders, sa connaissance du monde de la finance et son expérience de l’univers logiciel.

Mais à nouveau, des événements person-nels le rattrapent ; il revient sur Paris en 2007 et travaille pour une société de Pri-vate Equity. Il en profite pour se marier… avec une américaine ! Quand je vous dis que l’international, c’est son truc !

Fin 2009, les bagages sont à nouveau prêts pour repartir à New York. Cette fois- ci, c’est « sérieux ». Chef des ventes de la partie Asset Management chez Sun-gard Financial Systems, il conjugue com-merce et finance. Il achète une maison

à New York, dans le quartier où a été tourné « The Royal Tenenbaums » (dans un style de maison proche de celle du film, ce qui lui a valu un ar-ticle dans le New York Times !

Je ne vous ai pas encore dit le meilleur : il va être papa pour la seconde fois cette année !

Pour finir, un détail : sa femme s’appelle Émilie. Avec un prénom pareil, vous com-prenez pourquoi je parle de conte ; on n’en est pas très loin.

Robin Calot (IEDN 98 - ESC 00)

Arnaud Garrigues (IEDN-Bachelor 94)

Les services à la personne en franchiseAu sortir de l’école et après une rapide expérience professionnelle en Écosse, Arnaud rejoint Toulouse et intègre la so-ciété familiale dans laquelle il s’investit durant dix ans. Il décide ensuite d’enfiler le costume d’entrepreneur et lance en 2005 Aquarelle, société de prestations de services d’aide à domicile pour des per-sonnes en perte d’autonomie.C’est la combinaison de différents élé-ments qui l’aiguille vers ce secteur. D’abord, Arnaud aime réellement rendre service aux autres. Ensuite, il y a la conjoncture favorable. En juin 2004, les entreprises privées se voient autorisées à exercer sur un secteur jusque là majo-ritairement associatif. Avec le plan « Bor-loo » en juin 2005 et la mise en place du Chèque Emploi Service Universel en 2006, le marché des services à la per-sonne connaît très vite un véritable boom. En ouvrant Aquarelle en juin 2005, pre-mière société toulousaine agréée dans ce

domaine, Arnaud est récompensé pour sa vision prospective.Aide ménagère, aide de vie, aide à l’hy-giène, sorties, loisirs font partie de la pa-lette de prestations haut de gamme pro-posées par Aquarelle et réalisées par des auxiliaires de vie professionnels, sélec-tionnés et formés en interne. Grâce à sa rigueur, son sens de l’écoute et l’intérêt qu’il porte à l’épanouissement personnel de chacun, Arnaud fidélise ses équipes et permet à Aquarelle d’être la première entreprise toulousaine à obtenir la cer-tification NF service, en novembre 2011.Depuis trois ans, Aquarelle est devenue un réseau de franchises (Toulouse, Colo-miers, Castres) qu’Arnaud souhaite bien sûr étendre mais pas à n’importe quel prix. Le candidat à la franchise doit mon-trer une réelle envie de donner un sens à sa vie professionnelle en intégrant ce marché. Pour Arnaud, c’est la clé de la réussite. Pour attirer des profils variés, il

a mis en place un système d’aide et de formation à la création de franchise au sein du réseau Aquarelle. On ne peut que féliciter Arnaud pour l’in-térêt sincère qu’il porte à ceux qui l’en-tourent ! Je vous conseille de le contacter si vous souhaitez donner une nouvelle direction à votre carrière ! www.aquarelle-service.fr - [email protected]

Justine Fraysse (IEDN-Bachelor 05)

IEDN Bachelor

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7Agora - no80 - Avril 2012

Memories Saison 1La cave mythique !Alors que l’école édite le recueil de son histoire (lire p 19), l’Association des diplômés sollicite votre mémoire. Que se soit rue de la Dalbade ou boulevard Lascrosses, vous avez forgé à l’ESC des souvenirs mythiques, chaleureux, générationnel, sportifs, amoureux… Vous aussi, racontez-nous « votre » école ! ([email protected]).

Solution du portrait masqué (p.23). Il fallait reconnaître entre les lignes…

En cette fin d’année 1960, au cœur de l’Hôtel Saint Jean, rue de la Dalbade, deux étudiants de la promo 61, Pierre Mas et Claude Souloumiac, demandent à être reçus par le directeur de l’ESCT. Il accède à leur demande. Avec sa bonho-mie habituelle, Max Cluseau s’enquiert de l’objet de la démarche. Quand on lui fait part de notre souhait de pouvoir disposer d’un espace dans les caves voûtées de l’école pour y établir un lieu de rencontres pour les élèves, son visage se plisse. Avec beaucoup de diplo-matie, il déplore de ne pouvoir accéder à notre demande.

« Je préfère vous savoir dans la maison »Nouvelle demande de rendez-vous un peu plus tard. Nous lui indiquons que nous avons trouvé un local, près de la rue Saint Rome, que nous nous apprêtons à

louer. Il nous écoute avec beaucoup d’at-tention, pose ses lunettes, passe sa main dans les cheveux, réfléchit un moment et nous dit : « N’allez pas plus loin dans vos démarches. Tout compte fait, je préfère vous savoir dans la maison. Je vais faire débarrasser une partie du sous-sol et je mettrai ces locaux à votre disposition ». Ce qui est fait dans un délai raisonnable. Des craintes pour le voyage de fin d’annéeIl n’est pas question, par contre, d’affec-ter des crédits pour l’aménagement. Au départ, le projet doit être avalisé par la Corpo des élèves car celle-ci devra faire l’avance des premiers frais. Je présente le projet et j’ai quelques difficultés à le faire admettre car certains élèves de ma promo ont des craintes de voir le voyage de fin d’année menacé si la trésorerie est assé-chée. Pierre Mas se fait fort d’obtenir des

subsides de la Chambre de Commerce qu’il décrochera d’ailleurs plus tard. On discute et, finalement, on se met d’accord. Un sous-sol qui ferait l’affaire d’un di-recteur de cabaretPierre recrute une armée de merce-naires, toutes promos confondues. Il prêche d’exemple et voici tout ce monde attelé au chantier. Ils décapent, ils net-toient, ils aménagent et, au bout de quelque temps, la « cave » prend forme. J’ai le souvenir de l’achat des tables et des chaises d’un bar de la place Rouaix pour meubler le local, baptisé « Caducée Club », qui est inauguré au mois de mai 1961. La presse locale rend compte de l’évènement et déclare que les élèves de l’ESCT ont de la chance de disposer d’un sous-sol qui ferait bien l’affaire d’un di-recteur de cabaret.

Quelques professeurs s’y attardentDans cette cave, qui devient le haut lieu de la vie sociale des étudiants, on boit, on chante, on discute, on refait le monde, on danse. Avec le concours des Chevaliers de la Dive bouteille de l’ordre du Gailla-cois, on procède même à l’initiation de nouveaux membres de cette confrérie bachique et notre bien aimé directeur Max Cluseau fait partie de ceux-ci. La cave ouvre même un temps ses portes dans la journée mais cela ne dure pas car quelques professeurs distingués s’y attardent quelquefois au détriment du démarrage de leur cours.

Une fréquentation qui ne s’est jamais démentieLes diplômés qui nous ont succédé pour-raient sûrement rapporter d’autres anec-dotes tant il est vrai que la fréquentation ne s’est jamais démentie jusqu’au départ de l’école. J’ose croire que rien de ce qui s’est passé dans ce lieu si cher à notre mémoire n’a offensé les bonnes mœurs.

Claude Souloumiac (ESC 61)

De gauche à droite, Pierre Mas (ESC 61), Jean-Robert Villepigue (ESC 64), Alain Husson (Lille, vice-président de l’Association internationale des étudiants en sciences écono-miques et commerciales France),Claudie Antic-Lacombe (ESC 61) Bertrand de Maigret (Paris, président de l’AIESEC France), Claude Souloumiac (ESC 61, président du comité province de l’AIESEC).

Qui est-ce ??

Je suis professeur affilié ESC Toulouse, vice-président du Blagnac Sporting Club Rugby, ancien joueur international de rugby dans l’équipe de Hongrie, représentant du Moovjee à Toulouse... Et très impliqué dans l’association des diplômés (administrateur depuis maintenant quatre ans).Je suis Didier Machard (ESC 94).

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8 Agora - no80 - Avril 2012

Doss ierLe sujet de la transmission d’entreprises fait couler beaucoup d’encre, suscite de nombreuses conjectures de la part de l’ensemble des acteurs économiques mais les rouages en demeurent mystérieux et les perspectives difficiles à quantifier. Pour lever un peu le voile sur cette aventure qui tente nombre d’anciens ESC, AGORA a recueilli le témoignage d’un échantillon représentatif des intervenants de la filière : vendeurs, acheteurs, intermédiaires, financeurs... Ils s’accordent tous sur le même constat : il s’agit d’un marché opaque, pratiquement impossible à organiser, dans lequel le réseau, la patience et une motivation sans faille sont déterminants. Mais, comme souvent, les satisfactions qu’en ont retirées ceux qui ont franchi le pas sont à la hauteur du challenge à relever !

L a re p r i s e d ’ e n t re p r i s e

« Au bon endroit, au bon moment »Philippe Jougla (ESC 75)

Philippe Jougla, président de l’Adesct, a racheté la société de prêt-à-porter Bruno St Hilaire qu’il a ensuite revendue. Il assume depuis lors la présidence de Multicroissance SAS, filiale de la Banque Populaire Occitane. Il témoigne.

Je me suis trouvé au bon endroit au bon moment. Je venais en effet d’être engagé en qualité de secrétaire géné-ral de Bruno St Hilaire (BSH) quand il m’a été proposé de participer avec quatre autres personnes à un LBO* en vue du rachat de l’entreprise. Depuis longtemps, j’aspirais à me trou-ver au cœur du processus décisionnel et assumer le management des hommes dans une entreprise. BSH réunissait les conditions requises : produits de qualité, bonnes perspectives de développement. J’ai saisi cette occasion unique. Par la suite au terme d’un deuxième LBO*, nous n’étions plus que deux associés après l’acquisition des parts des trois autres cédants plus âgés.Le plus difficile, après avoir élaboré un dossier solide et un business plan cré-dible et ambitieux, a été de convaincre les bailleurs de fonds potentiels. Je béné-ficiais pourtant d’un contexte favorable. L’entreprise était honorablement connue. Je jouissais d’une bonne notoriété at-tachée à mon parcours professionnel. Pour autant, boucler le tour de table ne fut pas chose aisée.

Ma principale satisfaction a été d’at-teindre les objectifs, de voir mon bu-siness plan réalisé, voire même dépassé. Au début, l’entreprise faisait 10 millions d’euros de chiffre d’affaires et comptait 25 salariés. Au moment de la revente, le chiffre d’affaires atteignait 42 millions d’euros et l’effectif, 200 personnes. Au terme de ce parcours risqué, je pense que la satisfaction morale d’avoir conduit une stratégie gagnante l’emporte sur tout. Bien évidemment, la satisfaction

ultime intervient lorsqu’on devient le cé-dant, que cela se matérialise par la re-vente de l’entreprise et qu’on touche la juste récompense des risques assumés et des efforts consentis.Mes conseils à ceux qui seraient tentés par cette aventure ? Être patient. Prendre le temps nécessaire pour identifier une bonne cible, soit une entreprise ni trop petite ni trop grosse, tant sur le plan du CA que de l’effectif, et surtout une af-faire à fort potentiel de développement. Se faire connaître comme repreneur potentiel auprès des avocats d’affaires, des experts comptables, des fonds d’in-vestissement, ce qui n’est pas le moins compliqué. Y croire et tenir le cap. Quel-quefois la chance fait le reste… C’est gé-néralement entre 35 et 45 ans que l’on a envie de voler de ses propres ailes. C’est un parcours semé d’embûches mais le jeu en vaut la chandelle.

Propos recueillispar Claude Souloumiac (ESC 61)

*LBO : Leverage buy out (rachat par effet de levier)

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L a re p r i s e d ’ e n t re p r i s eReprendre, c’est entreprendre

Le parcours d’un repreneur ressemble à un enchaînement de courses : de l’orientation au sprint, en passant par le cross, voire le steeple-chase. Autant dire que pour prendre le départ, il faut de la motivation, de l’audace et de l’endurance.Un marché étroit et opaqueDepuis vingt ans, on dit que dans dix ans, 500 000 dirigeants se-ront appelés à transmettre leur société. Mais les papy-boomers font de la résistance. Le nombre de transmissions stagne. Il est estimé à 60 000 unités par an, dont 5 000 entreprises de 10 à 50 salariés et 500 de 50 à 250 salariés. Sachant que parmi les re-preneurs possibles, le cédant peut choisir de privilégier ses en-fants, ses salariés ou une autre société, la concurrence est rude pour une personne physique. La quête est d’autant plus ardue que l’offre est discrète. Souvent maniaque de la confidentialité, le vendeur n’affiche pas clairement son intention de vendre. Il donne mandat à un tiers. Le repreneur doit donc multiplier les recherches et les rencontres avec des intermédiaires, des ex-perts et des institutionnels afin de trouver des dossiers.

Pas de tourisme industrielSa démarche doit être cadrée. Rien de pire que de prétendre dénicher le mouton à cinq pattes et de tenir un discours du style « peu importe le secteur d’activité, je recherche une en-treprise sur une niche, mal gérée, avec un gros potentiel de développement et pas chère ». Pour être crédible, un repre-neur doit définir les caractéristiques de sa cible (activité, taille, effectifs, localisation, niveau de rentabilité…). Et cette cible doit être cohérente avec ses compétences. En effet, l’inadéquation de l’homme au projet entre dans le tiercé de tête des facteurs

d’échec d’une reprise, aux côtés du prix (trop élevé) et du montage (trop tendu) de l’opération. Les banquiers sont très vigilants sur ces critères, a fortiori parce que le MBI (Manage-ment Buy In, acquisition avec effet de levier par une personne physique) présente le taux de sinistralité le plus élevé après le financement de la création. Alors, dans un contexte de crise de la dette souveraine et de Bâle III où les Cassandre annoncent un « crédit crunch », autant les respecter.

Négociation sportiveEn fait, si l’on répond aux critères de l’orthodoxie financière, les banquiers ne sont pas les plus difficiles à convaincre. Le principal obstacle, c’est le vendeur. En général, les Discoun-ted Cash Flow ne lui parlent pas plus que le goodwill. La né-gociation du prix est sportive car la rationalité des méthodes d’évaluation se heurte à la subjectivité du cédant. Quand affect et argent se rencontrent, tout est d’ailleurs difficile à négocier, de la garantie d’actif et de passif aux audits. Bref, lorsque vient le closing, ce jour J où sont échangés chèques et titres, le repreneur a tout lieu d’être heureux. Mais ce n’est que la fin du commencement. Reste à développer l’en-treprise et d’abord à réussir la transition avec le cédant. C’est encore une course : le relais.Catherine Pini (ESC 86) – Conseil en Fusacq - www.horige-conseil.com

Le steeple-chase du repreneur

Renaud Canuyt (ESC 89), en quête de L’entreprise à reprendre, a entamé le parcours décrit par Cathe-rine Pini (ci-dessus). Une aubaine pour Agora qui lui a posé quelques questions… Renaud a occupé pendant seize ans des fonctions commerciales puis marketing avant de devenir directeur marketing opé-rationnel et stratégique au sein de MA-PEI, groupe international spécialisé dans les colles et mortiers destinés au bâti-ment. L’évolution rapide de la filiale fran-çaise, basée à Toulouse, lui a permis de participer à cet essor jusqu’à ces dernières années où la perte d’une vision périphé-rique de l’entreprise a fait progressivement germer l’idée d’en reprendre une.

Quel a été l’élément déclencheur pour te lancer dans l’aventure ?« Au bout de trois ans de maturation, je me suis aperçu qu’il était très complexe de rechercher une entreprise à reprendre tout en restant chez MAPEI : c’est un projet qui demande un engagement à plein temps. Alors quand l’opportunité de quitter mon poste dans de bonnes conditions s’est présentée, j’ai validé le principe avec ma famille et j’ai franchi le pas, en juillet 2011. »

Comment as-tu abordé ta recherche ?« Tout d’abord, mon épouse travaillant chez Airbus, je me suis fixé seulement une limite géographique me permettant de préserver le cadre de vie de ma famille. Je me suis rapidement aperçu qu’une recherche tous azimuts entamait ma crédibi-

lité auprès des partenaires aussi bien que des vendeurs. Une formation à la reprise d’entreprises m’a conforté dans ce constat et amené à recentrer ma recherche sur le secteur du bâtiment qui m’est particuliè-rement familier et qui me permet d’abor-der les débats en professionnel du secteur avec un vendeur. Cette formation m’a éga-lement appris que dans l’évaluation du prix d’une PME, il n’y a pas de standard. Toutes les méthodes sophistiquées du monde ne valent pas l’expérience et la négociation à partir d’éléments parfois aussi simples que le résultat d’exploitation affecté d’un coefficient multiplicateur.

Où trouver les bons projets ?« Dans ce domaine le marché est essentiellement caché, tout fonctionne par le bouche à oreilles. A ce titre, le réseau infor-mel des anciens de l’ESC m’a été d’une grande utilité. »

Comment conclure ?« La conclusion repose sur les affinités entre acheteur et ven-deur. Si le vendeur ne cherche pas seulement à optimiser son profit, les aspects techniques trouvent assez facilement des solutions. L’idéal est de s’adjoindre un conseil qui permet de rapprocher les positions du vendeur et de l’acheteur. »

Propos recueillis par Pierre Souloumiac (ESC 88)

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Dossier

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Découvrez vos réponses. Vous n’avez pas été sollicités et souhaitez malgré tout témoigner sur votre expérience de repre-neur ? Le dossier sur la reprise se poursuit sur www.adesct.fr : à vos claviers !

Retrouvez également sur www.adesct.fr les coordonnées des diplômés qui ont contribué à ce numéro.

L’équipe de rédaction d’Agora a sollicité vos témoignages de repreneurs d’entreprise sur la base d’un petit questionnaire en cinq questions : Votre entreprise, en quelques mots et chiffres ? Le facteur déclencheur ? La difficulté / facilité principale ? La plus grande satisfaction ?Le conseil aux candidats repreneurs ?

Rien ne vaut l’expérience d’un repreneur

« L’occasion est trop belle : pourquoi pas moi ? »Rafael Rouleau (ESC 94)Son entrepriseRectiligne Bottier : bottes d’équitation haut de gamme et autres accessoires pour tous les cavaliers amateurs et pro, passionnés du monde entier. 35 personnes pour un CA de 1,2 M€, dont 50% à l’export. Nous dis-tribuons dans près d’une vingtaine de pays.

Son facteur déclencheurEn 2007, la maison mère est mise en liqui-dation judiciaire. Rectiligne, que je dirige depuis 2001, en est la pépite et est convoitée par la concur-rence. L’occasion est trop belle ! Et je me dis juste : pourquoi pas moi ?

Sa difficulté/facilité principaleIl faut savoir déléguer, rassurer, manager, convaincre… nos clients, salariés, banques, fournisseurs et actionnaires, tout en gardant à l’esprit que je suis le premier commercial de l’en-treprise. Selon les jours, ce peut être facile… ou difficile.

Sa satisfactionLa liberté ! Celle d’entreprendre. Pouvoir mener à terme ses propres idées et fédérer ses équipes autour. Pour preuve, la création récente de bottes 100% personnalisables grâce à un simulateur imaginé avec un partenaire… toulousain ! C’est une première mondiale !Son conseilÊtre passionné. Garder cette passion. Savoir s’entourer des bonnes compétences ; on ne peut ni être partout ni être bon dans tous les domaines. Continuer de jouer au rugby ! Aimer ses clients. Aimer sa femme. Et que votre femme vous aime !Mais encore…Il y a plein d’autres choses à dire sur la reprise d’entreprise au-delà de l’aventure humaine qu’elle suscite. Il y a des hauts, des bas. Quoi qu’il en soit, c’est cette aventure qui me convient le mieux. Et à la fameuse question du «et si c’était à refaire ?» (que je pose tout seul !), eh bien je réponds oui à 200%. Très certai-nement différemment, l’expérience aidant, mais oui, je le refe-rais. Ok, il y a un risque, réel. Mais c’est ce qui en fait le charme.

« Le décès prématuré de mon boss a tout précipité »Youcef Benzaid (MBA MC 10)

Son entrepriseEMPRISE, cabinet indépendant de conseil en recrutement, propose une démarche d’accompagnement approfondie et personnalisée : recrutement par approche directe, accom-pagnement à la prise de fonction. Le cabinet compte quatre consultants et six attachés de recherche, et vise un CA de 400 K€ en 2012.

Son facteur déclencheurDimanche 5 décembre 2010, je reçois un coup de fil : mon boss est décédé ! Associé du cabinet depuis six ans, la passation de pouvoir était initiée mais pas encore finalisée entre Yann Lorand, le fondateur du cabinet vingt-deux ans plus tôt, et moi-même. Passé le choc, je ressens rapidement le poids des responsabilités. Le recrutement en Europe est en pleine crise... L’obtention du MBA Management Consulting de l’ESCT constitue depuis le début pour nous un point de passage pour la reprise du cabinet. Cependant, c’est ce décès prématuré qui est le véritable déclencheur. Être, à ce moment-là, entouré par toute l’équipe et par ma promo du MBA est bénéfique.

Sa difficulté/facilité principaleUn mandataire assure la gérance mais il me faut reprendre la main pour faire les choix stratégiques. Le plus dur est d’obtenir des réponses du mandataire et du tribunal de commerce à des questions pourtant simples. Tout

prend du temps alors que je dois communiquer auprès des clients et des collaborateurs sur l’avenir du cabinet.Déjà bien organisé et structuré, le cabinet compte parmi ses clients de grandes entreprises nationales ; il dispose d’un bon potentiel de déve-loppement et le risque financier est supportable.

Sa satisfactionGrâce au MBA, je bénéficie de conseils d’experts : avocat d’af-faires, conseil aux créateurs d’entreprise... Le tout complété par l’assistance de J. Benyounes en coach, indispensable à la prise de recul. La banque et deux nouveaux associés me suivent, je me lance le 21 janvier 2011 !

Son conseilPremier bilan un an après mon rachat, la question reste ou-verte entre reprise et création au regard du retour sur inves-tissement car l’investissement personnel est très similaire. Enfin, je souhaite à tout repreneur d’avoir le soutien incondi-tionnel de ses proches pour réussir dans l’aventure entrepre-neuriale comme dans sa vie privée…

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Dossier

« Être conscient de l’investissement moral, physique et financier à fournir »Franck Vannoote (IEDN-Bachelor 98) Son entrepriseIl s’agit d’un magasin de bricolage sous enseigne Mr Bricolage, basé à Castanet-Tolosan, à côté de Toulouse. Au total, j’emploie sept personnes et le chiffre d’affaires du magasin est de 1,1M€ HT.

Son facteur déclencheurDepuis toujours, j’ai cherché à être mon propre patron. Dès la sortie de mes études, j’ai di-rigé plusieurs magasins de hard discount sous la marque ALDI Marché dans les alentours de Marseille. Après cinq ans d’expérience, j’ai commencé à regarder les an-nonces et rapidement, je me suis dit : « Go, j’y vais ! ».

Sa difficulté/facilité principaleLes cinq années passées dans la grande distribution m’ont appris la gestion humaine, l’organisation commerciale et le lien avec le consommateur dans un schéma BtoC. La prin-cipale difficulté - mais qui doit être celle de tous les créa-teurs/repreneurs d’entreprise -, c’est le financement. Cela reste le souci majeur à résoudre car nécessaire et, mal-

« Des négociations optimales mais six mois difficiles avec le vendeur dans l’actionnariat »Hervé Magon de La Giclais (ESC 82)

Son entrepriseHervé a racheté il y a six ans une société grossiste d’impor-tation de fleurs artificielles. Ses clients sont à 80 % dans la grande distribution. La société compte dix-huit salariés, avec un apport saisonnier de main d’œuvre d’une trentaine de personnes pendant la période estivale pour produire 150 000 compositions florales et préparer les commandes de la Tous-saint qui représentent les deux tiers du chiffre d’affaire annuel (2,5 M€). Il importe ses produits de Chine, d’Inde ou d’Afrique du sud et dispose à Balma d’un atelier d’assemblage d’une dizaine d’ouvrières-fleuristes. Il est gérant majoritaire avec un associé salarié issu de l’ancienne structure.

Son facteur déclencheurAprès vingt ans d’activité de conseil, Hervé souhaitait se confronter à l’univers plus tangible d’une PMI dotée d’une véri-table chaîne de production/logistique. La recherche a duré deux ans dans des domaines très variés pour aboutir à la rencontre, par le bouche à oreilles, d’un chef d’entreprise de 58 ans souhai-tant se retirer. Les négociations se sont déroulées de manière optimale : la transaction a été conclue en moins de six mois.

La difficulté inattendueLe vendeur devait rester actionnaire à hauteur de 25 %, propriétaire des murs et consultant pendant quatre ans dans la nouvelle structure.Mais dès les premiers jours, les dé-saccords se multiplient, notamment sur la stratégie, et c’est six mois diffi-ciles avant la décision du vendeur de se retirer de l’actionnariat.

Sa satisfactionAu-delà de l’autonomie, propre au chef d’entreprise, la grande satisfaction d’Hervé est d’avoir créé un véritable es-prit d’équipe qui facilite la gestion des ressources humaines au sein de son entreprise.

Son conseilVérifier la santé financière de l’entreprise et, surtout, le degré de transmissibilité de l’activité tant au niveau du savoir faire que du portefeuille client.

gré mon expérience et le sérieux de mon dos-sier, les banques ne m’ont pas si facilement fait confiance. J’ai déposé mon dossier dans onze banques et une seule a répondu favorablement.

Sa satisfactionLes satisfactions sont de divers ordres : tout d’abord, celle d’être chef d’entreprise, donc d’être mon propre patron ; celle d’avoir repris une entreprise qui perdait de l’argent et qui, à présent, en gagne ;

au quotidien, être caution de mon personnel et faire vivre plu-sieurs familles au travers de mon activité professionnelle.

Son conseil J’aimerais donner deux conseils à toutes les personnes sou-haitant concrétiser un projet professionnel similaire. Tout d’abord, ce n’est pas un secret, il faut bien préparer son pro-jet, avec un bon business plan et une bonne étude de marché.Ensuite, il faut être conscient de l’investissement moral, physique et financier à fournir. L’impact sur la famille et la vie personnelle en termes de temps de travail et de rému-nération est important ; il ne faut surtout pas le négliger.

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Dossier

« Observer la soif de comprendre des élus du personnel »Michel Salva (ESC 80) Son entrepriseSyndex, cabinet d’expertise comp-table national crée en 1971, assiste les comités d’entreprise dans la com-préhension des comptes sociaux. Le cabinet est présent à Toulouse depuis la fin des années 80 et a réalisé 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires (45 millions de CA national) en 2011 pour un effectif de 20 per-sonnes (400 personnes en France). Pédagogie, échange, convi-vialité, ouverture sur l’autre sont les valeurs qui guident l’action de Syndex au quotidien.

Son facteur déclencheurDans le programme « Métier Dirigeant» (formation continue Ca-pitolis), je démonte les rouages du fonctionnement économique et financier de l’entreprise et montre ainsi aux dirigeants de TPE que les états financiers publiés sont le reflet des décisions quotidiennes de gestion. Ma conviction est que l’entreprise est d’abord une aventure humaine collective où chacun des acteurs internes (actionnaires, dirigeants, salariés) est contributeur de la richesse créée et, donc, en attente d’une rétribution considé-rée comme juste en fonction de son propre référentiel-marché.

En même temps que j’ai intégré l’ESC comme professeur per-manent, j’ai participé à l’implantation du cabinet Syndex en Mi-di-Pyrénées en tant qu’expert-comptable. Le modèle d’analyse financière que j’ai développé pour expliquer la performance en fonction de chacun de ces déterminants, s’est nourri de cette double filiation. C’est la raison pour laquelle mon livre s’inti-tule « Comprendre l’analyse financière : une méthode d’ap-prentissage pour tous les acteurs de l’entreprise ». Aujourd’hui, l’essentiel de mon activité se situe à l’ESC, mais je supervise toujours des dossiers à Syndex, participe à la formation des nou-veaux intervenants et au développement de modèles d’analyse.

Sa plus belle satisfactionMa plus grande satisfaction a été d’observer la soif de com-prendre manifestée par les élus du personnel. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à démystifier auprès de ceux-ci le langage comptable en ayant recours à leur bon sens.

Son conseilSi vous voulez vivre une aventure humaine collective, si vous avez le goût de la transmission de l’information auprès de tous les salariés de l’entreprise, sachez que le cabinet Syndex à Tou-louse est en phase de recrutement.

« Le retour sur investissement n’est pas immédiat »Sylvain Pont (MBA MC 2011)

Son entrepriseEscapaide SAS, que j’ai créé fin 2010, a pour ac-tivité la prise de participations dans des pe-tites entreprises suite à une reprise d’ac-tifs et, ensuite, des prestations de conseil. Escapaide a participé en 2011 à la reprise d’actifs de deux sociétés dans les domaines de la maçon-nerie et de la climatisation industrielle en région Lyonnaise, et a donc contribué à la sauvegarde de douze emplois.Ces deux sociétés réalisent chacune un CA de 400 à 600 K€. Escapaide envisage de participer à au moins deux autres re-prises sur 2012, en régions lyonnaise et toulousaine.

Son facteur déclencheurBeaucoup de petites entreprises sont en redressement puis en liquidation pour des problèmes de gestion, malgré un sa-voir-faire pointu et reconnu. Si les compétences et l’envie de l’ancien dirigeant et des salariés restants demeurent, avec un plan et une gestion rigoureuse, un plan de reprise d’actifs peut être viable. Le facteur déclencheur réside principalement dans l’intuitu personae avec les autres repreneurs (souvent des clients), l’ancien dirigeant et ses salariés, mais aussi avec les partenaires externes comme l’expert-comptable et le man-dataire judiciaire.

Sa difficulté/facilité principaleBien sûr, dans ce schéma, le retour sur investis-sement n’est pas immédiat mais le risque doit être cependant limité grâce à un plan de reprise bien évalué (risques de perte clientèle) et réaliste.Ce plan de reprise est d’ailleurs challengé et jugé par le tribunal de commerce, composé d’entrepreneurs confirmés. Les objectifs clairs doivent être réguliè-rement suivis afin d’agir rapidement en cas d’écarts.

Le début d’activité est très dur au niveau de la trésorerie.

Sa satisfactionLes relations avec ces sociétés et leurs salariés sont franches et directes. Aussi les résultats sont déjà visibles. Mon apport est donc rapidement générateur de valeur.

Son conseilLa participation à la reprise d’une société permet d’apporter ensuite des conseils plus pertinents et plus efficaces dans la réalisation. Les projets sont rapidement acceptés et exécutés. Par exemple, le projet d’optimisation des coûts téléphoniques de l’une des sociétés a été réalisé en un mois seulement.Des projets de développement importants vont être réalisés dans ces deux sociétés et je suis persuadé que ces change-ments vont être bien appréhendés et réalisés.

Rien ne vaut l’expérience d’un repreneur

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Dossier

Je finance, tu finances, nous finançons…Poser un chiffre sur la future transactionPour aborder le financement de la reprise, Agora a ren-contré Jean-Bernard Saucède (ESC 81), directeur géné-ral de MPcroissance, société de capital risque régional. Mise en place en 1996, MPcroissance contribue au développe-ment économique de Midi-Pyrénées en participant au capital de 75 entreprises, avec un flux annuel de dix sortants et dix nouveaux entrants. Ses interventions au capital en tant qu’ac-tionnaire minoritaire aident les chefs d’entreprises dans les phases de démarrage (20%), de développement (40%) ou de reprise de sociétés (40%).

On évoque fréquemment l’existence de nombreuses entre-prises ne trouvant pas de repreneurs. Qu’en est-il réelle-ment de ce marché ?En fait il s’agit d’un marché très peu visible, bien plus restreint qu’on ne le pense et surtout difficile à organiser. Ce phénomène est lié à la fois à la personnalité des vendeurs qui affichent rarement publiquement leur volonté de passer la main et au manque de repreneurs qualifiés, motivés et dotés d’une mise initiale suffisante (entre 150 et 200 K€).

Quelles sont les grandes tendances du secteur ?On note un développement de la vente à l’encadrement au dé-triment de la vente familiale et un rajeunissement des chefs d’entreprises vendeurs. Ils savent également mieux comment

s’y prendre grâce, notamment, aux ac-tions de sensibilisation des acteurs lo-caux (agences éco, consulaires…)

Quel est ton rôle dans un projet de re-prise ?MPcroissance est au cœur du système et intervient très en amont dans le mon-tage des projets. Je suis contacté indiffé-remment soit par le vendeur qui a entendu parler de nous par son expert comptable, son banquier ou un intermédiaire, soit par le repreneur qui vient me voir avec son dossier de reprise (nos interventions portent sur des sociétés au CA minimum d’1M d’€ ou d’un effectif supérieur à 10 salariés). La première étape consiste à «poser un chiffre» sur la future transaction en tenant compte des montages possibles, de l’évaluation du prix de l’entreprise, des perspectives du marché... Dans cette phase l’expérience, plus que les différentes méthodes de calcul universitaires, est déterminante. Il s’agit ensuite de jauger la capacité du repreneur potentiel. Au-delà des éléments financiers, la reprise d’entreprise est avant tout une «affaire d’hommes» : l’extrême motivation du repreneur et ses affinités avec le vendeur restent les facteurs clef du succès.

Propos recueillis par Pierre Souloumiac (ESC 88)

Quand les repreneurs sont aussi les salariés

Que ce soit pour formaliser une gouvernance partici-pative, préparer le départ du dirigeant ou faire face à un redressement judiciaire, beaucoup de sociétés coo-pératives et participatives (SCOP) ont pour origine une opération de reprise d’une SA ou SARL traditionnelle par les salariés.Les SCOP ont créé un réseau d’unions régionales qui, avec le support de la Confédération Générale des SCOP, est capable d’accompagner le collectif de repreneurs dans leur réflexion stratégique, la réorganisation de leur entreprise et la levée de fonds. Les cotisations des coopératives ont permis de consti-tuer un fonds de développement, SOCODEN, qui peut renforcer les apports financiers des associés salariés et venir en garan-tie d’emprunts bancaires. Ces premières pierres permettent de faire levier auprès d’autres investisseurs ou prêteurs. Et puis, comme « une SCOP n’est jamais seule », nous œuvrons à la mise en réseau des nouvelles autour de logiques de filières ou de bassins économiques. Le tutorat y est une valeur forte. L’économie sociale et solidaire dans laquelle s’inscrivent les SCOP porte la notion de libre adhésion, à entendre comme la mise à disposition de chacun des moyens nécessaires à son

information. Les unions régionales des SCOP proposent ainsi aux nouveaux associés un cycle de formations aux spécificités de l’actionnariat salarié.Le contexte démographique actuel est favorable à la reprise d’entreprise, beaucoup se préparant avec plus ou moins d’an-ticipation au départ à la retraite de leur dirigeant. Pour que le passage du relais se fasse dans les meilleures conditions, la Confédération Générale des SCOP a conclu un partenariat avec l’APEC pour accompagner les cadres dans leur projet de reprise d’entreprise.

Christelle Soriano (ESC 95) – Déléguée régionale Languedoc-Rous-sillon de la Confédération générale des SCOP

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La reprise faite, ne pas oublier la cultureQuatre actions clés pour intégrer la dimension culturellePourquoi la «mayonnaise ne prend-t-elle pas» et les résultats ne sont-ils pas au rendez-vous alors que toutes les conditions pour assurer le suc-cès d’une reprise d’entreprise semblent réunies ? Voici quatre actions clés pour prendre en compte la dimension culturelle, trop souvent négligée.

Toutes les conditions sont là pour réus-sir : complémentarités des marchés, synergies identifiées et quantifiées, pos-sibilité de développement pour les per-sonnels, harmonisation de la politique de gestion des ressources humaines, processus d’intégration mené correcte-ment, notamment en matière de com-munication… Manque cependant la di-mension culturelle. Plus difficilement définissable, elle est rarement prise en considération. Or c’est là une des causes majeures des échecs. Pour éviter cet écueil, il convient d’in-tégrer formellement cette dimension. Comment ? Par quatre actions clés :

1- Établissez un état des lieux culturel du repreneur et du repris, prenant en compte l’origine «géographique» (na-tional, régional…) et les caractéristiques spécifiques de chaque entreprise (his-toire, niveau technologique, pyramide des âges et des anciennetés, pratiques managériales…) ;

2- Mesurez les points de convergence et les points de divergence des deux cultures, afin d’identifier et d’anticiper les risques humains majeurs (sources d’incompréhension, de résistance et de conflit) tout comme les points d’appui (ce sur quoi la communication s’appuie-ra pour rassurer) ;

3- Bâtissez une stratégie d’intégration culturelle. Quelle culture allez-vous développer, une troisième et nouvelle ?

Le choix étant fait, élaborez la straté-gie d’intégration culturelle. A ce stade, le danger est de vouloir directement entrer dans la construction de la «nou-velle culture» par une action de com-munication sans passer par une étape de prise de conscience (faire prendre conscience). La prise de conscience tout comme la construction ne s’opèrent que par des sessions de travail communes, à tous les niveaux ;

4- Prenez des décisions en cohérence avec ces choix. Nommez aux postes de management des personnes adhérant à cette culture, définissez des systèmes de gestion cohérents (évaluation, rému-nération).La réussite d’une reprise d’entreprise, c’est la capacité à faire converger quatre dimensions : économique, organisation-nelle, politique et culturelle.

Chantal Vaysse (intervenante du MBA Management consulting) – JFA & Interfaces

ESCadrille Junior entreprise fête les entrepreneurs…et les repreneursLa junior entreprise de l’ESC, ESCadrille fête les entrepreneurs ! C’était en no-vembre dernier, à l’occasion d’une soirée orchestrée avec l’école, dans le cadre des Journées de l’Entrepreneur initiées par Ernst & Young. Des témoignages de jeunes diplômés créateurs de leur entre-prise et des histoires d’entrepreneurs en PME : la soirée a laissé une place de choix au partage d’expérience. Différentes ins-titutions et supports susceptibles d’aider les entrepreneurs ont également été présentés parmi lesquels l’Incubateur de l’école (le Moovjee), la chaire Entrepre-neuriat de l’ESCT et le PRES. ESCadrille a réaffirmé sa position d’ac-compagnateur dans l’aventure que constitue l’entrepreneuriat, avec diverses offres telles que le Pack Entrepreneur. ESCadrille a également lancé la deu-xième édition de son Baromètre National de l’Entrepreneuriat Étudiant.

Concoursjeunes entrepreneurs AtaleComme chaque année, dans le cadre de l’aide apportée aux étudiants, ATALE (As-sociation toulousaine pour l’accueil et le logement des étudiants) organise avec l’appui logistique de la Fédération des as-sociations du groupe ESCT le concours des jeunes entrepreneurs doté de 21 000 € de prix répartis de la façon suivante. 1er prix : 5 000 €, 2e prix : 3 000 €, 3e prix : 2 000 €, coup de cœur : 1 000 € et enfin s’il y a lieu prix d’excellence : 10 000 €Les dossiers des participants ont été re-mis le 15 mars et le speed dating permet-tant la présentation rapide des dossiers au jury se tenait le 22 mars. Le jury dé-libère le 3 avril pour attribuer les prix qui seront remis aux lauréats mardi 17 avril, à 18h.

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Paro les d ’exper t

L a p ro fe ss i o n n a l i s a t i o n d e s d i r i g e a n t s Une démarche pour fac i l i ter e t f iab i l i ser la repr ise d ’entrepr ise Marc-André Meyer

Les analyses démographiques montrent que, sur notre territoire national, quelques 500 000 à 700 000 entreprises seraient en situation de transmission sur les dix ans. Ces chiffres sont colossaux mais, si l’on extrapole à partir d’études de terrain faites concrètement auprès des tissus industriels régionaux, on s’aperçoit alors que ce sont aux alentours de 40 000 entreprises, comprises entre 10 et 200 salariés, qui seront réellement concernées. Il faut donc rester méfiant par rapport aux chiffres avancés mais, sans être aussi gigantesque qu’il semblerait, le problème reste quand même très important.Les aspects politiques et so-ciologiques de la reprise d’en-treprise sont particulièrement sensibles. Les entreprises comprises entre 10 et 200 sa-lariés sont souvent au cœur de l’animation des tissus régio-naux, elles fixent localement l’emploi et sont donc un élé-ment incontournable de l’éco-système géographique. Elles sont dynamiques en termes d’emploi et la cartographie des compétences y est très large. C’est surtout pour ces raisons que les gouvernements diffé-rents lui accordent une très grande place.

Une offre et une demande alignées, et pourtant…Globalement, nous assistons en fait à un double mouvement : d’une part, celui que nous venons de décrire rapidement et, d’autre part, celui des personnes de la société civile qui se trou-vent de plus en plus nombreuses soit en situation de recherche d’emploi, soit en recherche d’une appropriation plus person-nelle de la relation au travail. Qui plus est, elles sont de plus en plus nombreuses à être en possession d’expériences, de com-pétences et de moyens économiques tout à fait intéressants.En marketing, nous avons l’habitude de dire que quand l’offre rencontre la demande, alors tout va pour le mieux. Dans le cas de la reprise d’entreprise, alors qu’il nous semble que l’offre et la demande sont quantitativement et qualitativement alignées, les choses ne se passent pas si bien que cela. Pour-

quoi une telle anomalie ? Pour nous qui sommes en relation permanente avec le réseau des CCI (principal réseau d’acteurs cité par les couples cédants/acquéreurs) et au contact des chefs d’entreprises au travers des formations comme « Mé-tier : dirigeant » (trente années d’existence et quelques 700 dirigeants formés), la situation n’est pas si anormale que cela.

Un « double effet kiss-cool »En fait, la transmission d’en-treprise est à la fois difficile et complexe quel que soit le contexte économique environ-

nant. Difficile, parce que les enjeux « personnels » sont im-portants et complexe parce que le nombre de paramètres à prendre en compte pour obtenir un résultat satisfaisant est très important. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le nombre d’interlocuteurs qui se placent sur ce marché de la reprise : les ministères, les chambres de commerce, les experts-comptables, les organismes financiers, les sociétés spécialisées en « FUSACQ », les grands cabinets de conseil, les coachs, etc. Que pouvons-nous retirer de notre expé-rience au contact des entreprises ?La première leçon pratique est qu’en matière de reprise d’en-treprise, il ne faut pas confondre transmission et succession. La situation de succession se rencontre généralement quand un descendant ou un membre de la famille présent dans

Aujourd’hui responsable péda-gogique de la formation continue au sein de la Toulouse Business School, Marc-André Meyer a commencé sa carrière comme enseignant chercheur à l’univer-sité Paul Sabatier et au LAAS-CNRS (Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes). Après des fonctions de respon-sable de l’ingénierie au sein de Thomson CGR, il a poursuivi jusqu’à aujourd’hui une car-rière de dirigeant d’entreprise. Toujours en poste d’admi-nistrateur de sociétés il a participé à l’accompagnement de nombreuses actions de transmission d’entreprise. Il développe auprès des CCI partenaires et des dirigeants d’entreprises les formations « Métier : dirigeant » et «Ou-til de pilotage de l’entreprise ».

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L a p ro fe ss i o n n a l i s a t i o n d e s d i r i g e a n t s Une démarche pour fac i l i ter e t f iab i l i ser la repr ise d ’entrepr ise

l’entreprise prend la place du dirigeant. Sans être facile, une succession a essentiellement une composante managériale.La transmission comporte, elle, un « double effet kisscool » puisqu’il y a à la fois une transmission managériale (le pou-voir et sa façon d’être exercé) et une transmission capitalis-tique (le patrimoine économique de l’entreprise et son esti-mation financière).La succession est souvent une « affaire de famille », même quand le successeur n’en fait pas partie mais est attaché à l’entreprise depuis longtemps. Ce qui veut dire que les af-fects y jouent un rôle de premier plan. Nous avons tous des anecdotes dans lesquelles parents et enfants possèdent, malgré leur proximité apparente, des visions très différentes du monde. Et ont donc des visions du gouvernement de l’en-treprise très différentes. Il y a de nombreux travaux de re-cherche sur ce sujet. Et nous n’en dirons pas plus ici, tant le sujet est immédiatement délicat à modéliser.

Les deux complexités : l’attachement et la valorisationDans la transmission, s’agissant d’acteurs plus extérieurs les uns par rapport aux autres, les affects devraient être moins importants. Et pourtant les résultats ne sont pas for-cément meilleurs de façon probante. En focalisant sur la transmission, nous arrivons à mettre en évidence les causes probables des difficultés et complexités rencontrées.Le premier faisceau de causes est assez facile à identifier : c’est un problème psychologique et humain bien compréhen-sible mais bien difficile à résoudre. Dans la majorité des cas, il y a un attachement sentimental, viscéral du cédant à l’en-treprise. Il vit mal une situation dans laquelle les attitudes de management du repreneur ne sont pas les siennes. Alors qu’à contrario, le successeur a hâte de pouvoir voler de ses propres ailes et donner libre cours à son style de manage-ment. C’est un problème fondamental de distanciation entre le dirigeant et l’entreprise. Il trouve son origine dans la loi elle-même : l’entreprise est « une association libre de per-sonne dans le but de faire une société ». Il y a alors un amal-game fort entre la « personne » et la « société. C’est dans ce manque de « distance » entre le dirigeant, « son » entreprise et la représentation que s’en fait le repreneur que se situe un premier lieu de difficultés.Le deuxième faisceau de causes est plus technique mais tout aussi complexe : quelle est la valeur de l’entreprise, de son

marché, de ses produits, de ses compétences et donc quelle en est la « valorisation » acceptable. C’est le terrain de prédi-lection des organismes « d’aide à la transmission ». Les mé-thodes utilisées sont nombreuses : les études de marché, les audits organisationnels, les audits financiers, les diagnostics ressources humaines, etc.Ils sont tous utiles mais le problème est qu’ils parlent à des personnes qui ne partagent pas entre elles les mêmes grilles de lecture.

Partager les outils de management pour prendre de la distanceNous avons constaté que l’on arrivait à faire converger les systèmes de représentations des uns et des autres quand nous leur faisions utiliser des outils communs de manage-ment d’entreprise sur leurs situations réelles. Ces outils de management, en général simples, ont une caractéristique commune : ils obligent à une modélisation de la pensée. Par exemple, une expression graphique du projet d’entreprise (valeurs, identité, cohérences, cohésions) ou un outil simple d’analyse financière réalisé à partir de leurs liasses fiscales et comptables. En réalité, dans la plupart des cas, le dirigeant qui va céder a réussi mais n’a jamais pris le temps d’expliciter les condi-tions de sa réussite au travers de formes transmissibles. Et le futur dirigeant lui n’a pas forcément « dirigé », même s’il a souvent managé. Faire passer les dirigeants cédants ou can-didats acquéreurs, ensemble, par la pratique réelle d’outils de managements concrets appliqués à des situations réelles d’entreprises leur permet de se distancier par rapport au ressenti personnel. Cette prise de distance est à la base de toute démarche de professionnalisation. Agir en « dirigeants professionnels » leur permet de modéliser de manière plus objective mais aussi plus formelle leurs conditions de réussite pour les uns et leurs projets de réussite pour les autres. C’est ce qui res-sort des retours d’expériences des formations sur le sujet comme « Métier : dirigeant », « Outils de pilotage de l’entre-prise » ou encore « L’école des manageurs ».

C’est en cela que ces démarches de professionnalisation, construites autour d’outils simples de pilotage, permettent de faire converger les systèmes de représentation de chacun et apportent leur contribution au succès de la « reprise ».

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La v ie de l ’ éco le

Un étudiant Bachelorà la conquête de l’AntarctiqueThéo Rohfritsch, étudiant en 3e année du Bachelor Management de L’ESCT, a dé-couvert l’Antarctique du 27 février au 12 mars à l’occasion d’une expédition ras-semblant scientifiques et volontaires des quatre coins de la planète. Théo était le seul étudiant français !

Organisé par 2041, organisation oeuvrant pour la protection de l’Antarctique, et soutenu par Toulouse Business School, ce voyage a pour but de sensibiliser le grand public aux méfaits du réchauffe-ment climatique. Durant ces quinze jours, les participants ont observé et mesuré le fragile écosystème de l’Antarctique. Pour Théo, c’était l’occasion de prendre son avenir en main et de développer un projet dans son intégralité. Il a créé un ensemble de supports de communica-tion (page Facebook, Twitter, dossier de presse). « Le programme Bachelor et le service marketing-communication du Groupe de l’ESC Toulouse m’ont beau-coup aidé dans la recherche de contacts et dans la réalisation des différents sup-ports » précise Théo qui est devenu un fervent porte-parole de 2041. En six mois, le jeune aventurier a dé-marché plus de deux cents entreprises et a reçu le soutien de plusieurs spon-sors comme les CCEF (conseillers du commerce extérieur de France), ISOVER Saint-Gobain, le Grand Toulouse, BEC Consulting, le Crédit Agricole 31 et la Fondation du Groupe ESC Toulouse.

Le livre d’histoire du Groupe ESC ToulouseÀ l’occasion de son 110e anniversaire, Toulouse Business School publie un livre aux Editions Privat. Ecrit par Phi-lippe Hugon, ancien journaliste, écrivain et consultant dans la communication et préfacé par Pascal Picq, paléoanthropo-logue au Collège de France, ce recueil de photos, d’interviews et de récits met en lumière les grandes étapes du Groupe ESC Toulouse. «Avec plus d’un siècle d’existence, nous voulions retracer l’his-toire de cette école, montrer que le par-cours n’a pas été linéaire mais que l’école a toujours rebondi pour s’adapter aux be-soins sociétaux » explique Hervé Passe-ron, directeur du Groupe ESC Toulouse.La première rentrée le 15 octobre 1902, l’arrivée des femmes en 1915, ou encore l’inauguration du site de Marrakech en novembre 1987 : le Groupe ESC Toulouse a été le témoin et l’acteur principal d’évo-lutions historiques et sociales du siècle passé.Chaque année, près de 5 000 élèves français et étrangers choisissent un programme du Groupe ESC Toulouse à

Toulouse, Barcelone, Casablanca ou Pa-ris. Classé dans le top 10 des Business Schools et le top 20 international des Masters in Management du Financial Times, Toulouse Business School forme ses étudiants pour qu’ils deviennent les pilotes de demain.

L’entrepreneuriat à l’honneur avec MoovjeeMoovjee, mouvement pour les jeunes et les étudiants entrepreneurs, a organisé - par l’intermédiaire de Bénédicte Sanson (ESC 90) et de Didier Machard (ESC 94) – une soirée consacrée au financement de la création et du

développement de l’entreprise, en jan-vier à l’ESC Toulouse. Sous la forme d’un speed consulting, les porteurs de projets, auto-entrepreneurs et entrepreneurs ont pu s’entretenir avec neufs intervenants,

experts du financement de l’entreprise. Une table ronde a partager les expériences de création d’entreprises d’Adrien Gaupillat, Jean-Charles Battut, Thomas Chérubin (ESC 09), Emmanuel Roy et Philippe Jougla (ESC 75). Le cocktail de clôture a facilité la mise en relation des étudiants et des entrepreneurs !

Formation-action sur la propriété in-tellectuelle Le Groupe ESC Toulouse, l’INPI et Midi-Py-rénées Innovation lancent une « formation-action » sur la propriété intellectuelle et les stratégies de développement des entreprises innovantes. Plus qu’une formation, c’est un véritable club de réflexion, de débats et d’échanges. Grâce à une approche pédago-gique et professionnelle, cette formation et ce club permettent aux cadres, dirigeants et chefs de projets d’entreprises régionales innovantes de s’approprier la culture de pro-priété industrielle pour valoriser leurs innova-tions et leur créativité.

Le Bachelor Management en tête des classements Belle progression pour le programme Bache-lor de l’ESC Toulouse qui s’est vu propulsé à la première place du classement des écoles de commerce BAC + 3 du Figaro Etudiant, du classement des meilleurs BAC+3 et Li-cences de SMBG et à la deuxième place pour le palmarès des formations commerce inter-national BAC + 3 du MOCI. Ces classements récompensent notamment le développement de cette formations particulièrement dyna-mique, fer de lance de Toulouse Business School et de son ouverture à l’international.

Une nouvelle promo Tri Executive DBA en Chine !Le 10 décembre 2011, un groupe de quatorze apprenants a rejoint la nouvelle promotion Tri Executive DBA ouvert par l’ESC Toulouse à Guangzhou, en partenariat avec l’Université de Jinan accréditée AMBA. Le premier sémi-naire de recherche a traité de géostratégie et de macroéconomie, animé par le cabinet At-tali & Associés. A l’issue de la formation de trente-six mois, les participants obtiennent le « Doctorate of Business Administration » Groupe ESC Toulouse.

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Tous ceux qui sontsortis de l’École

sont entrés dans l’histoire...

> 110 ans d’École en 160 pagesL’École Supérieure de Commerce de Toulouse aujourd’hui dans le top 10 des Business Schools en France et dans le top 20 du classement international des meilleurs Masters in Management du Financial Times, forte de 5000 étudiants, de trois accréditations internationales, est née en 1902 dans une petite rue de la Ville Rose avec seulement une vingtaine d’inscrits.Ce parcours, e  ectué tout au long du XXème siècle et naturellement inscrit dans l’élan du XXIème, fait l’objet d’un livre publié en décembre 2011 aux éditions Privat dans la collection Patrimoine régional. Préfacé par l’ anthropologue Pascal Picq, l’ouvrage de Philippe Hugon, journaliste historien, s’intéresse à toutes les générations qui ont marqué la vie de l’établissement, à ses profondes racines toulousaines et à son état d’esprit, nourri d’audace dès le berceau. Une lecture qui nous éclaire, d’interviews en récits sur 110 ans d’histoire pour piloter le changement.

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V ie de l ’Adesct

T i ss a g e s d e t o i leÀ Bordeaux – On déguste ! …À Saint-Émilion, bien sûr !L’antenne de Bordeaux a organisé une sympathique soirée de dégustation au Château Soutard en novembre dernier. Après quelques kilomètres en voiture afin de rejoindre le village de Saint-Emilion, la vingtaine de participants a découvert le splendide domaine Soutard dont le prix Best of d’Or Wine 2012 est venu consacrer l’architecture ainsi que les parcs et jardins.Les diplômés, dont de nouveaux arri-vants à Bordeaux, ont ensuite échangé

avec Aymone, Géraldine et Etienne qui ont fait de leur passion pour le vin, leur métier. Ce dîner, ponctué de dégusta-tions des crus classés du château ainsi que du domaine Suduiraut, a égale-ment permis de mieux cerner les en-jeux et les dernières tendances de ce marché clé pour la région Aquitaine. Prochain rendez-vous en mars. Sur-veillez la newsletter de l’Adesct !

Anne Lambourg (ESC 04)

À Barcelone – Les bachelors barcelonais 2011 ne se quittent plus !Les diplômés Bachelor 2011 de la Tou-louse Business School (ESEC) Campus Barcelona se sont si bien entendus pen-dant leurs années d’études qu’ils ont déjà très envie de se revoir… Aussi, ils ont organisé un dîner au restaurant le Shanghai à Barcelone le 20 janvier et ont partagé un agréable moment en compa-gnie de quelques membres du personnel de l’école. Grâce à un repas délicieux, quelques chansons bien choisies du ka-raoké et surtout beaucoup de fous rires,

la soirée a été une vraie réussite. Les plus courageux sont allés danser en dis-cothèque jusqu’au bout de la nuit.Je remercie nos jeunes diplômés pour cette initiative et j’espère que ce premier diner de promo ouvrira le chemin à beau-coup d’autres diners d’anciens de la Tou-louse Business School (ESEC)- Campus Barcelona. A bon entendeur…

Valérie Picard- Coordinadora Desarrollo

Profesional y Alumni

À Montpellier – Montée en puissance des motivations

Fotos y comentarios visibles en el facebook Toulouse Business School Alumni Barcelona

Les rencontres des an-ciens de l’ESCT autour de Montpellier, c’est une bien belle idée - ou plutôt initiative. Quelques rencontres ont suffi à confirmer un premier constat : l’échange est particu-lièrement intéressant

et enrichissant. Avec des diplômés toutes promotions confondues, ce sont des par-cours et expériences très différents que l’on découvre à chaque fois : on n’a pas fini d’avoir des choses à se raconter ! Je pense qu’on gagnera à thématiser davantage les rencontres, ou peut-être à tester différents formats... En tout cas, les diplômés les plus jeunes - dont je fais partie -, seraient bien inspirés de se joindre à nous en plus grand nombre,

qu’ils recherchent quelque chose en par-ticulier ou pas ! Sinon, en regardant au-delà du Langue-doc-Roussillon, à quand des rencontres entre anciens qui travaillent dans le même secteur (allez, au hasard, le e-bu-siness par exemple) ?

Sabine Safi (ESC 11)

Je suis ravi qu’une antenne existe à Montpellier. Cela permet de se rencon-trer régulièrement, d’échanger et de par-tager sur nos métiers et de s’ouvrir à de nouvelles perspec-

tives et opportunités. Mon métier ? Ac-compagner les particuliers à développer leur patrimoine, préparer leur retraite

et réduire leurs impôts. Je rencontre beaucoup de personnes au travers de réseaux professionnels organisés dans mon département par différents orga-nismes (CGPME, MEDEF, Club Business, CCI…), j’écris une newsletter chaque mois sur mon activité professionnelle, je lis la presse économique locale et je par-tage régulièrement des informations qui pourraient intéresser mes contacts. Je fais également partie d’un réseau d’af-faires (BNI : Business Network Interna-tional) où je retrouve toutes les semaines d’autres professionnels afin d’échanger des recommandations qualifiées. Qui donne, reçoit ! Cette antenne vivra et se développera avec le soutien et la parti-cipation de chacun des anciens présents dans la région. Bravo à celles et ceux qui en font partie !

Gwenaël Loriette (ESC 00)

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4e Speednetworking® de l’Adesct

Les apéros mensuels se poursuivent ! uuuuuuuuuÀ Toulouse L’antenne toulousaine réunit les diplômés et les étudiants tous les 2es mercredis du mois. Venez nombreux au Bistrot d’Austerlitz ! - Le Bistrot d’Austerlitz (chez Thomas Chérubin - ESC 03), 4 rue d’Austerlitz à Toulouse

À Paris Afterworks parisiens tous les 2es jeudis du mois au Bouclier de Bacchus. L’ambiance y est du tonnerre à chaque fois ! - Le Bouclier de Bacchus (chez Philippe Jeannerat - ADMS 03), 18 rue Saint-Lazare, Paris 9e.

Agenda Pôle Carrières& Emploi

Les 21, 22 et 23 Avril 2012 Entretiens individuels de gestion de carrière à Paris (merlane) Vous vous posez des questions concer-nant votre évolution de carrière ? Vous souhaitez faire un point ? Venez échan-ger avec Laurence, consultante spécia-liste des transitions professionnelles, lors de ses permanences mensuelles à Paris.

Objectifs : prendre un peu de temps pour faire le point sur votre carrière afin de mieux gérer votre évolution professionnelle, anticiper un changement, prendre conscience de la nécessité de construire votre projet professionnel et vous entraîner à le présenter.

Déroulement d’un entretien :Présentation de votre parcours,Clarification de votre profil profession-nel, vos compétences clefs et de vos as-pirations, Élaboration de nouvelles stratégies,Mises en relations au sein du réseau des diplômés

Mercredi 4 avril 2012Atelier collectif de gestion de carrière, animé par Laurence Masseron, à l’ESC

Jeudi 26 avril 2012Atelier collectif de gestion de carrière, animé par Laurence Masseron, à l’ESCT

Mardi 29 mai 2012Atelier collectif de gestion de carrière, animé par Laurence Masseron, à l’ESCT

Les 18, 19, 20 juin 2012 Entretiens individuels de gestion de carrière, à Paris (merlane)

À noter dans vos agendas : mardi 19 Juin, de 14h à 18h, le Speednetworking® revient !Pour la quatrième année consécutive, les rencontres diplômés /recruteurs re-viennent dans les locaux du Figaro.

Mardi 19 juin 2012, de 14h00 à 18h00au siège du Figaro, 9 rue Pillet Will, 75009 Paris (M° Opéra – Chaussée d’Antin)

Que vous soyez en recherche active, en questionnement ou encore en veille, le Speednetworking® 2012 vous pro-pose deux formats de rencontres et d’échanges pour vous aider à construire votre recherche d’emploi et gérer votre carrière professionnelle :une mise en relation directe, sous format de 10 minutes, avec des recruteurs, issus du monde de l’entreprise et de cabinets conseil en RH ;un accompagnement, sous forme d’ate-liers débat par séquences de 30 minutes pour apprendre à créer votre visibilité et à faire la preuve de votre valeur ajoutée.

Le nombre de places est limité ! Pour tout renseignement, contactez Laurence Masseron, responsable du Pôle Carrières & Emploi - 05 61 29 46 93 – 06 28 03 15 [email protected]

Succès grandissant pour les petits déjeuners de l’ADESCTDeux petits-déjeuners sont planifiés en avril pour par-ler du secteur des études de marché et du luxe.Les petits-déjeuners de l’Adesct ? Initiés en septembre 2011, ils sont un moment désormais incontournable de la vie du réseau.En mars, trois événements ont été organisés et ont permis à des étu-diants d’échanger avec Lau-rent Hourquet (ESC 83), DAF chez Nutrition& Santé, Béa-trice Bouffil (ESC 77), PDG de l’agence DDB Nouveau Monde Toulouse et Didier Campar-dou (ESC 67), directeur de l’agence du même nom.

Ces moments ne font que des heureux ! Les étudiants rencontrent des pro-

fessionnels et leurs posent toutes sortes de questions, les diplômés parlent de leur mé-tier, de leur secteur d’activité à

des étudiants intéressés.Le tout, organisé dans un format convivial, 8h30 et 10h, avec dix participants

maximum.Vous souhaitez vous aussi parler de votre mé-tier ? rencontrer des étu-diants ? dites-le nous au

05.61.29.46.90 ou [email protected] . La force d’un

réseau, c’est aussi de mainte-nir le lien entre les générations, alors nous comptons sur vous !

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Agora - no80 - Avril 2012

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Communautés ESCT des réseaux sociauxL’Adesct investit progressivement les hubs sur Viadeo, Facebook, LinkedIn… Abonnez-vous aux tweets que diffuse l’équipe de l’Adesct.

Antennes de l’Adesct Paris, Toulouse, Barcelone, Madrid, Londres, Bruxelles, Casablanca, Frankfort, Berlin… Une vingtaine d’ambassadeurs et des appuis logistiques pour des rencontres IRL partout dans le monde.

Site internetIl faut montrer patte blanche pour consul-ter l’annuaire, réserver en ligne un événe-ment de l’association, déposer son CV… Le site internet est mis à jour quotidiennement, et vous informe des actualités de vos pairs.

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2 Par courrier : sur papier libre, envoyez vos coordonnées, promo et adresse mail, joignez le chèque correspondant à votre cotisation.

3 Par téléphone (05 61 21 12 50) laissez-vous guider par l’une des permanentes de l’associa-tion pour faire vos premiers pas d’adhérent et/ou finalisez votre adhésion.

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En couple, c’est moins cher ! Couple de diplômés en activité : 120 € | en recherche d’emploi : 75 € | à la retraite : 75 € | promo 2008 et 2009 : 90 € | promo 2010 et 2011 : 60 € | Membre bienfai-teur : 200 €

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23Agora - no80 - Avril 2012

Tranchesde v ie

Qui est-ce ?

Saurez-vous reconnaître un ancien camarade de promo derrière ces questions ? À vous de jouer !

À l’école

Étudiant(e), avais-tu les cheveux longs ?

● Mi-longs, bouclés, les pattes sur les tempes.

Ton professeur préféré à l’ESCT était

● Elle se reconnaîtra.

Quelle(s) association(s) étudiante(s) fréquentais-tu ?

● Bureau des sports (rugby).

Ton premier stage, c’était où ?

● À Bremen (Allemagne).

L’ESCT a-t-elle été aussi l’école de l’amour pour toi ?

● Non, c’est plutôt l’amour de l’école !

Aujourd’hui

Tu continues le sport ? ● Oui mais avec une cravate, vice-président du club de rugby

de Blagnac (Fédérale 1).

Tu roules en / au…

● Série 5.

Aux pieds, tu es plutôt souliers/escarpins, boots/bottines ou baskets ? ● Souliers.

Si tu pouvais, tu… ● Je ferai un don d’un million d’euros à l’association des

diplômés.

Ton moment de bonheur, c’est...

● danser avec ma fille.

Ce qu’il ne faut surtout ne pas dire à ta mère, c’est …

● que mes fils jouent au rugby.

Hors l’ESCT, Toulouse est pour toi...

● la ville à coté de l’aéroport de Blagnac

Tes camarades de promo n’en reviennent toujours pas de… ● voir que j’ai pris 29 kilos.

Ton travail

Tu es devenu(e) ce que... / tu es là où tu pensais arriver... quand tu étais étudiant ? ● Non, pas tout à fait.

Tu changerais bien, dans ton métier, ...

● la peur de la prise de risque dans la société française.

Pour rien au monde, tu ne voudrais changer...

● le champagne et le foie gras.

Sans l’école, tu n’aurais pas pu…

● réussir professionnellement, ni être champion de Francedes écoles de commerce.

Ta plus grande satisfaction professionnelle à ce jour ? ● La création de ma boisson « Rugby Cola ».

Ta/tes passion(s)

Ah… ce n’est pas ton travail, ta passion ?

● Coacher les hommes et les femmes dans le sport et dans l’entreprise.

Tes amis te disent assez doué(e) en… ● Psychologie.

Le dimanche matin, tu fais quoi ? ● Je rentre chez moi… après le footing.

Si tu étais riche, tu…

● je sponsoriserais mon club de rugby

Un indice ? Pas trop facile, hein l’indice !

● Évidemment, avec un indice hongrois, que c’est facile !

Découvrez qui se cache derrière cet indice en page 7.

? ?

Dans le précédent Agora (n°79 – décembre 2011), il fallait reconnaître entre les lignes :

?

Christelle Soriano (ESC 94), précédente directrice de la publication d’Agora et déléguée de l’Union régionale des SCOP à Montpellier.

Je me suis bien amusée à passer de l’autre côté de l’objectif, après quelques exercices au sein du comité de rédaction d’Agora ! Je vous le recommande d’ailleurs, pour les reporters toulousains, mais il y a aussi de la place pour des

envoyés permanents : l’ambiance y est chaleureuse, on fait plein de rencontres passionnantes et on apprend beaucoup de choses, un bon moyen de sortir de sa fonction ! Je viens d’être diplômée du MS RRH Capitolis,

et j’ai obtenu le double diplôme ESC Toulouse MBA EAE Barcelona, en 1994.

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Tranchesde v ie

Marie-Claude est une authentique Toulousaine, enfin presque. Elle aime le rugby et la castagne ! Le fait qu’elle soit grand-mère (1943) ne change rien à l’affaire. Quel tempérament ! On pourrait s’attendre à toute autre chose pour quelqu’un dont toute l’éducation s’est forgée à Sainte Marie des Champs.

Sup de Co Pas de classe préparatoire pour cette élève douée qui intègre l’ESCT en 1962 sur concours. Dans la famille, d’ailleurs, on est tous Sup de Co : son ex mari Sup de Co Marseille, son ainé Pascal Sup de Co Bordeaux, sa fille Sylvie Sup de Co Paris. A l’ESCT, elle est bien sûr membre de la Corpo et participe activement à l’organisation des festivités (bal annuel) tout en assurant le capitanat de l’équipe de volley. Plus tard, elle sera amenée à présider un temps la commission d’enseignement de l’école (dans le cadre de son mandat à la CCI de Toulouse) et elle sera présidente de l’Asso des diplômés de 1983 à 1986.

Son parcours professionnelAussitôt diplômée, elle fait ses premières armes chez Uniteint, chaîne de pressings. Elle est à bonne école, c’est le cas de le dire, puisqu’elle travaille sous les ordres de Jacques Ain, futur directeur de l’ESCT. En 1969, sa vie change. Épaulée par son père elle prend la direction, à Lux, proche de Villefranche-de-Lauragais, d’une maison de repos et de convalescence. Cette activité nouvelle canalise son énergie pour un temps mais, quelques années plus tard, elle acquiert des parts de la Clinique du Château à Toulouse, établissement renommé dont elle assumera La direction générale dès 1975. Sous son impulsion, la clinique change de braquet. Le service d’endoscopie est créé puis celui des soins intensifs. Une évolution, voire une révolution conduite avec l’appui des nouveaux actionnaires mais qui heurte les anciens. À terme, cette opposition larvée entraînera une mise en minorité au sein du conseil d’administration en 1983 et aboutit à son départ. C’est à la clinique du Parc qu’elle passe ensuite une année en free lance, pour mener à bien l’informatisation des services. Mais dans le même temps, elle fourbit ses armes pour créer un autre établissement. Elle trouve un terrain à Labège et monte un dossier de maison de retraite médicalisée. Un parcours pas toujours facile quand on connaît les méandres de l’administration, elle se lance alors dans la construction du « Pré Vert ». Cette maison, qui permet de recevoir plus de cent dix résidents en état de dépendance, ouvre ses portes en 1986. De quoi l’occuper. Syndicaliste patronale convaincue, elle siège à la chambre de commerce, s’implique, fait partie du bureau et devient à terme première vice-présidente. En 2004, ne souhaitant pas devenir pensionnaire de la maison de retraite…, elle vend son entreprise et met fin à son activité professionnelle.

Elle est présidente d’ATALE L’Association toulousaine pour le logement et l’accueil des étudiants (loi 1901) a été constituée en 1986 à l’initiative de Marie-Claude et de treize autres diplômés de l’ESCT « un peu fous, un peu visionnaires, soucieux de s’attaquer au problème du logement des étudiants de l’école » (cf. Agora n°60). Cent cinquante sept studios ont été construits qui sont aujourd’hui gérés en direct par l’association. ATALE apporte un soutien financier important, tant à la Fondation, qu’à l’Adesct et aux élèves (bourses, prêts d’honneur, concours du jeune entrepreneur, équipementier des équipes sportives de l’école…). Elle préside à la destinée d’un centre de formation d’apprentis de Blagnac (plus de 1 600 élèves). Elle exerce cette responsabilité, issue de son mandat au MEDEF, depuis 1993.

Le rugby Fana du ballon ovale, elle est d’abord sollicitée en 2002 pour diriger le club de rugby de Villefranche-de-Lauragais. Appelée au Comité territorial de Midi-Pyrénées en 2004 pour représenter les clubs de division fédérale, elle y siège depuis huit ans. Elle trouve néanmoins le temps d’assumer ses responsabilités de grand-mère auprès de cinq petits enfants dont l’un d’eux s’illustre sur les terrains de rugby. Bon sang ne saurait mentir.

Claude Souloumiac (ESC 61)

Agora - no80 - Avril 2012

Marie-Claude Augier (ESC 65) Chef de bande

Marie-Claude Augier et son portraitiste, Claude Souloumiac