assainissement pluvial : les enjeux techniques et financiers
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Hier, nous avons abordé dans certainescommunications les problèmes posés pardes phénomènes extrêmement rares, on acité "Nîmes". A propos de l'impact de lapollution des eaux pluviales sur le milieurécepteur, il s'agit d'évènements beaucoupplus courants, de choses qui ne se passentpas tous les jours mais chaque année.
Il n'est que de regarder les coupures depresse mentionnant, à la suite de chaqueorage quelque peu violent, des inondationslocales de quartiers ou des mortalités piscicoles dans les cours d'eau récepteurs, pourprendre conscience de certains retards prispar l'assainissement pluvial dans la région,francilienne, mais aussi pour toutes lesgrandes métropoles françaises. Ces retardsportent sur:
o la réalisation des ouvrages de collecteet d'évacuation. Le degré de protectionn'est pas homogène régionalement ;
o la prise de conscience et l'action face àl'impact de la pollution déversée dansle milieu naturel par temps de pluie.
Plutôt que de parler de pollution deseaux pluviales, on préférera le vocable depollution rejetée par les réseaux pluviauxpar temps de pluie dans le milieu récepteur.Cette définition intègre mieux les différentes origines et causes de pollution : pollution atmosphérique, lessivage des sols, surverses des réseaux unitaires, erreurs debranchement de réseaux séparatifs.
Par le fait de cette pollution, on peutcraindre de voir certains usages de l'eaucompromis (alimentation en eau potable,loisirs, ...) ou certains efforts de réhabilitation de rivières occultés.
Devant cette situation, la Région Ilede-France, l'Agence de Bassin Seine-Normandie et la Direction Régionale de l'Equipement d'Ile-de-France ont entrepris uneréflexion commune sur la situation actuellede l'assainissement pluvial régional, sur lesactions futures à entrepr«ndre. L'objectiffinal de cette démarche est la définitiond'une politique d'incitation financière ettechnique visant à satisfaire la protectiondes habitants des zones urbaines lors desorages violents, puisque cela reste la priorité de l'assainissement pluvial, tout enintégrant la notion de défense de sonenvironnement : réduction des impacts surla qualité de l'eau des milieux récepteurs etsur leur régime hydrologique.
Les motivations des 3 partenaires s'inscrivaient dans leurs logiques propres:
o optimisation de la programmation desaides de la Région Ile-de-France, pourla réalisation de grands ouvragespluviaux et appréciation d'un niveaud'aide adapté aux évaluations desmontants financiers à engager;
o préparation du Vlème Programme de
ÉCONOMIE DE L'HYDROLOGIE URBAINE
de Monsieur D RENARD
Responsable du Groupe Hydroloziel la Direction Rézionale de l'Equipement
d'Ile de France,Animateur de la Section Hydrolozie Urbaine
et membre du Comité Techniquede la Société Hydrotechnique de France,
et de Monsieur J -P TEILLOT
Responsable du ServiceAssainissement Pollution
Directeur Adjoint lia Société AnonymeFrançaise d'Etudes et de Gestion (SAFEGE).
L'ASSAINISSEMENT PLUVIAL :LES ENJEUX TECHNIQUES
ET FINANCIERS
l'Agence Financière de BassinSeine-Normandie, qui envisage lacréation d'une redevance permettantson intervention dans l'assainissementpluvial;
o réflexions engagées par la DirectionRégionale de l'Equipement d'Ilede-France, dans le cadre de la révisiondu Schéma Directeur et plusgénéralement dans la politiqued'aménagement régional.
Pour satisfaire ces objectifs, un programme d'étude a été défini par les partenaires dès avril 1988, et une consultation debureau d'étude lancée. L'étude, sous Maîtrise d'Ouvrage de la Région, cofinancéepar la Région et l'Agence de Bassin et sousMaîtrise d'Oeuvre de la Direction Régionale de l'Equipement, a été confiée aubureau d'Etude SAFEGE. Un comité desuivi, regroupant ces partenaires et unpanel de Maîtres d'Ouvrage représentatifs,a été mobilisé durant toute la durée de.l'étude de décembre 1988 à février 1990 eta permis les nécessaires adaptations etorientations de ce programme, afin que lesratios établis et les propositions de programme collent au mieux à la réalité duterrain.
L'exposé s'articule autour de cinq paragraphes:
o le financement actuel de l'assainisse-ment pluvial, .
o le rythme des travaux: décennie 80,
o un état des lieux, bilan et prospective,o le 'poids financier d'un programme
intégré,o pourquoi une politique incitative?
LA HOUILLE BLANCHE/N° 7/8-1990
LE FINANCEMENT ACTUELDE L'ASSAINISSEMENT PLUYIAL
Des observations trés intéressantesdécoulent de l'analyse de la structure-typede ce budget communal : l'absence debudget annexe propre au service de l'assainissement pluvial. Celui-ci, service urbain àpart entière, ne fait pas payer les servicesrendus à l'usager, partiellement ou totalement, comme d'autres services, tels ladistribution de l'eau potable, les transportsen commun, ..., mais reporte la chargeglobalement sur le contribuable et, pourune part limitée et variable, sur les nouveaux arrivants, via les aménageurs danscertains cas., Cette remarque, qui s'appliqueau budget d'investissement, est encore - ettotalement - justifiée pour le budget defonctionnement supporté par les seulesfiscalités locales (les "4 vieilles") et nationales (D.G.F. : dotation globale de fonctionnement).
Les dépenses d'investissement ont représenté, ces dernières décennies, des chargestrès importantes nécessaires au développement de l'urbanisation des communes et ausouhait des administrés de disposer d'unemeilleure protection. Ces investissementsont, aujourd'hui, pour conséquence trèsnaturelle, de générer des coûts de fonctionnement très lourds et difficiles à contenir(80% du budget total, au lieu de 50% il Ya10 ans).
Une autre conséquence de l'absence debudget propre apparaît dans la multiplicitédes ressources d'investissement, autres quecelles supportées par la fiscalité (autofinancement net et D.G.E. : dotation globaled'équipement). Ainsi, pas moins de 4 autressources viennent abonder le budget d'investissement. Certaines sont en relation avec leservice rendu T.L.E. (taxe locale équipement), participation négociée des aménageurs publics et privés et perçues pour lesconstructions nouvelles ; d'autres (D.G.E.,subventions) relèvent d'une politique de"solidarité" à l'échelle du Département, dela Région ou de la Nation ; enfin, lesemprunts viennent "boucler" le budget.
Le passage, ces dernières années, d'un. taux d'inflation d'environ 15% à quelquespourcents aujourd'hui et l'augmentationcorrélative du différentiel entre les taux decrédit et ce taux d'inflation (2% en 1975 etenviron 7% aujourd'hui) provoquent unaccroissement relatif des chargesd'emprunts, qui sont passées : de 9,5% en1970, à 12,0% en 1983 et à 21,0% en 1985des dépenses totales.
Les charges d'intérêt s'accroissent 2 foisplus vite que l'ensemble des dépenses. Ceciamène les responsables des collectivitéslocales:
o à renégocier les emprunts contractéspar le passé, afin de diminuer les frais
Article published by SHF and available at http://www.shf-lhb.org or http://dx.doi.org/10.1051/lhb/1990046
D. RENARD, J.P. TEILLüT
DEPENSES DE FONCTIONNEMENT RECETTES DE FONCTIONNEMENT
• AUTOFINANCEMENT BRUT • RECETTES FISCALES (4 vieilles: taxehabitation. foncier bâti, foncier non bâti.
taxe professionnelle (patente»
.REMBOURSEMENT DES FRAIS FINANCIERS
LIES AUX EMPRUNTS (intérêt de la de"e)
• D.G.F. versée par l'Etat(Dotation Globale de Fonctionnement)
• FONCTIONNEMENT DES OUVRAGES(salaires des personnels. frais d'cntretient .
consommable .. .>
DEPENSES D'INVESTISSEMENT RECETTES D'INVESTISSEMENT
• REMBOURSEMENT DES EMPRUNTS • AUTOFINANCEMENT BRUT
EN CAPITAL
------------------------------------- ..................................... -_ .... ---- -- .... --_ ... _...........
• COUTS DES OUVRAGES REALISES • AUTOFINANCEMENT NET(apport personnel de la collectivité)
• T.L.E. (Taxe Locale d'Equipement)
.EMPRUNTS
.O.G.E. (dotation globale d'équipement)
• PARTICIPATION NEGOCIEEDES AMENAGEURS PUBLICS ET PRIVES
• SUBVENTIONS (Régions, Départements ...l
Budget type d'assainissement pluvial.
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financiers résultants (intérêt de ladette) qui peuvent grever une partimportante (21% en moyenne) dubudget d'assainissement;
o à privilégier le financement parl'usager ou l'autofinancement net de lacollectivité, au détriment desemprunts;
o enfin, à privilégier les dépenses quilimitent les coûts d'investissement, sansgrever pour autant les coûts defonctionnement: gestion automatisée etoptimisation d'ouvrages, techniquesalternatives à l'inflation des diamètresdes collecteurs, ...
LE RYTHME DES TRAVAUX;DECENNIE 80
.Le graphique présenté et les quelqueschiffres qui suivent, évaluation grossière dupoids financier de l'assainissement pluvial,ont, pour seule ambition, de situer lesenjeux dans la période de transition quenous connaissons (décentralisation, primauté du fonctionnement sur l'investissement, ...).
Les seules données de base preCises,dont nous disposons, sont les statistiques dela Fédération Régionale des TravauxPublics d'I1e-de-France ; toutefois, cet organisme agglomère, dans sa rubrique"Hygiène publique", l'ensemble des coûtsrelatifs à l'adduction d'eau potable, àl'assainissement des eaux usées et des eauxpluviales et aux autres ouvrages annexes.
6 Md
5 Md
4 Md
3 Md
2 Md
1 Md
1//
4,5
~...--- 3,6- 3,43.2
3.1 3,0
Hygiène publique 1988
Ue de France 4,5 Md F
France 17,3 Md F
ne de FranceRatio Hygiène publique _
France
25 %
Ratio Hygiène publique en France
Travaux publics
~ 20 0/0
Ratio Assainissement pluvial
Hygiène publique
Le secteur hygiène publique en Ilede-France (4,5 Md F, 1988) représenteenviron 25% de ce qui est engagé en France(17,3 Md F, 1988).
Ce même secteur hygiène publique enIle-de-France représente environ 20% de cequi est engagé, toujours en Ile-de-France,au titre des travaux publics soit environ 25Md F. Pour la France entière, ce secteurtravaux publics s'élève à environ 120 Md F.
Pour l'I1e-de-France et avec l'aide desprofessionnels, il a pu être établi uneestimation assez grossière de la part del'assainissement pluvial dans le chiffred'affaire hygiène publique, soit environ40%.
Chiffre d'affaire « hygiène publique» en I/e-de-France.(Adduction d'eau, assainissement et autres ouvrages)
Source: FRTP Ile de France
1983 1984 1985 1986 1987 1988
40 % Il en résulte des montants estimés de :o 1,8 Md F en Ile-de-France,o 6,9 Md F en France.
Même si elles sont imprécises, ces valeursapparaissent très en dessous des besoins quisont évalués, ci-après, pour les investissements.
LA HOUILLE BLANCHE/N° 7/8-1990
534 ÉCONOMIE DE L'HYDROLOGIE URBAINE
Pour les coûts de fonctionnement, quireprésentent aujourd'hui une part majoritaire des dépenses d'assainissement pluvial,il n'existe aucune statistique ; et aucuneméthode d'évaluation n'a semblé crédible.Ceci est probablement dû à la diversité desstructures gérant les réseaux d'assainissement (Services Techniques de communes,de syndicats, de départements, fermiers, ...),à l'absence de budget annexe - à .l'instar dece qui existe pour les eaux usées - et àl'unicité des réseaux d'eaux usées et d'eauxpluviales en système unitaire, qui reste lemode de collecte majoritaire dans la régionfrancilienne.
UN ETAT DES LIEUX, BILAN ETPROSPECTIVE
Contrairement à d'al,ltres domaines dansla gestion de la ville, nous ne disposions paspour l'assainissement pluvial de donnéesfinancières spécifiques, que ce soit pour lestravaux neufs, l'entretien des réseaux et desouvrages· annexes, le renouvellement etenfin - et surtout - pour les coûts d'exploitation. Cet état de fait peut, au moinspartiellement, s'expliquer par:
o l'absence de budget annexe d'assainissement pluvial, ou d'autres formes decomptabilité analytique;
o l'éclatement des sources de financement des Maîtres d'Ouvrage publics;
o le poids des Maîtres d'Ouvrage, autresque les collectivités locales (SociétésCiviles Immobilières, Sociétéd'Economie Mixte, ChambresConsulaires de Commerce, d'Industries, d'Agriculture, ...).
Toute évaluation économique, dans unbut de gestion du patrimoine, de programmation des investissements, de promotionde politiques incitatives, nécessite - et c'estimpératif - une bonne connaissance préalable de ce patrimoine, en termes de donnéestechniques et financières.
Ces quelques éléments justifient la réalisation d'une enquête qui apparaît commeun préalable indispensable, compte tenu dela pauvreté, voire même de l'absence dedonnées, de ratios financiers en matièred'assainissement pluvial. Ce travaild'enquête important était la première phasede l'étude.
LA HOUILLE BLANCHE/N° 7/8-1990
L'aire d'élude
L'aire d'étude couvre approximativementla partie agglomérée de l'Ile-de-France, quicomprend bien sûr l'agglomération parisienne elle-même, plus certaines extensionsau niveau des villes nouvelles et de l'urbanisation des fonds de vallée le long de laMarne, de la Seine...
Cette zone se caractérise par 2 traitsprincipaux :
o sa compacité. Les limites de l'aired'étude s'inscrivent dans le cerclecentré sur l'Ile de ia Cité à Paris et derayon 30 km;
o la dualité marquée de la densitéd'urbanisation. Les zones très densesd'urbanisation continue de Paris et dela "Petite Couronne" sont comprisesdans un premier cercle de rayon 20km. L'agglomération parisienne en"Grande Couronne", entre les cerclesde rayons 20 et 30 km, présente uneurbanisation continue, mais plus lâcheen densité.
D. RENARD, J.P. TEILLOT 535
Procédure d'caquete
Bordereau d'enquête provisoire
Visites aux Maltres d'ouvragede réseaux structurants
PROCEDURE D'ENQUETE
,---"---------r--- -,1
50 :1'-__.,- .... J
,---------"------,,---,--- --,1
15 :11
'-----r-----------r'-- - - ....
Mise au point dubordereau d'enquête définitif
r---------'-----~-----l
1
370 :1'-__., .,.... J
r----.,---------'---ï111 4511
L ---.......--------r----'
L'enquête a porté sur environ 370 collectivités, Maîtres d'Ouvrage, se décomposanten:
o 4 départements: Paris, Hautsde-Seine, Seine-Saint-Denis,Val-de-Marne;
o 5 villes nouvelles: Saint-Quentin-enYvelines, Cergy-Pontoise, Mame-IaVallée, Melun-Sénart et Evry ;
o 41 syndicats intercommunauxd'assainissement;
o 122 communes d'urbanisation trèsdense de la "Petite Couronne" ;
o 201 communes, intégrées à la zoned'urbanisation continue, des 1.160communes que comporte la "GrandeCouronne".
Ce qu'il faut bien signaler, c'est que pourla région I1e-de-France, du point de vue del'assainissement, on rencontre plusieursniveaux de Maîtrise d'Ouvrage qui ne seretrouvent pas forcément ailleurs, enFrance. Ces différents niveaux s'imbriquentau niveau communal, au niveau syndicalassez classique, au niveau départemental etenfin, au niveau interdépartemental.
L'enquête a eté conduite suivant uneprocédure itérative qui a permis d'ajuster ladémarche, à la fois, aux réalités et difficultésrencontrées, et aux moyens d'étude disponibles.
Dépouillement des bordereaux d'enquêteConstitution d'une base de données
LES OUVRAGES DE DEPOLLUTION: Nombre
SENSIBILITE AUX INONDATIONS ET CAUSES
Fréquence et importance des dommages
POPULATION
: Linéaire, _ moyen. âge
: Volume
OCCUPATION DES SOLS
+ Valeur IAURIF
+ Valeur INSEE
BORDEREAU D'ENQUETE
IDENTIFICATION DE LA COLLECTIVITE
Nature du MaTlre d'ouvrage
LE RESEAU PLUVIAL
LES BASSINS
2.
1.
Nous avons d'abord sélectionné 15grands Maîtres d'Ouvrage de réseaux structurants, à qui nous avons envoyé un bordereau d'enquête provisoire extrêmementdétaillé. Ne voulant pas se limiter dans cettepremière approche, ce bordereau ne faisaitpas moins de 10 pages. Après visite à cesMaîtres d'Ouvrage, le bordereau d'enquêtedéfinitif a été. mis au point, plus simplifiépour ne pas surcharger les services techni-
. ques des Maîtres d'Ouvrage. Il a été .envoyéà la totalité des 370 Maîtres d'Ouvrageprésentés ci-dessus. Cette enquête a étéaccompagnée d'une visite pour 45 Maîtresd'Ouvrage particuliers jugés représentatifs àl'issue des visites aux 15 grands Maîtresd'Ouvrage et de relances téléphoniquespour 50 autres Maîtres d'Ouvrage. A celas'ajoutent les multiples entretiens téléphoniques pour compléter et/ou interpréter correctement les réponses reçues.
Le bordereau d'enquête résulte d'uncompromis entre l'exhaustivité des questionsposées et sa complexité résultante. Unesimplicité relative a été retenue, afin derechercher le maximum de réponses spontanées ; des compléments ont été, par contre,recherchés, lors des visites. Ce bordereaufut organisé en 4 rubriques:
3.
4.
IMPACT DES REJETS PLUVIAUX SUR LE MILIEU
RECEPTEUR:
Hydrocarbures, corps flottants, mortalité piscicole.
débordements de rivière. érosion des berges
DONNEES FINANCIERES: Budget et couts unita ires
en investissement et en fonctionnement
1. connaissance physique du patrimoine :réseaux et ouvrages annexes,
LA HOUILLE BLANCHE/N" 7/8-1990
536 ÉCONOMIE DE L'HYDROLOGIE URBAI E
REPRESENTATIVITE DE L'ENQUETE
nec PARiS:: 33X
SUI PARIS = 37 X
- Protection vis à vis du risque inondation:
L'état des lieux
Le taux global de réponse de 20%correspond à des taux de :
o 33% à 37% (sans Paris) pour lessurfaces imperméabilisées;
o 29% à 38% (sans Paris) pour lespopulations raccordées.
Les résultats de cette enquête, intégrésdans une base de données, ont permis dedégager des premières conclusions et defaire ressortir des ratios techniques etfinanciers qui vont nous servir, par la suite,pour les estimations et les simulationsnécessaires à l'élaboration du programmed'incitation.
14lH .."l'Il PARIS
aue P.UIIS
TAUX DE REPONSE
SUPERFICIE IMPERMEABILISEE
2. sensibilité aux inondations et causes,
3. impacts des rejets pluviaux sur lemilieu récepteur,
4. données financières
REPRESENTATIVITE DE L'ENQUETE
POPULATION, CONSULTEE .... e PARis 1400000 b,bu
DE LA ZONE ACGLOMEREE
CONTINUE uns PARIS 5300000 bdu
nec PARIS = 29 %TAUX DE REPONSE
PARIS ~ 387.
o Maîtres d'Ouvrage enquêtés, avecrelance téléphonique pour 50 d'entreeux: taux = 7%, soit 21 réponses surenviron 310 envois complémentaires;
o au total: taux = 20%, soit 70 réponsessur 370 Maîtres d'Ouvrage.
36% des communes déclarent subir dessinistres pour des événements de période deretour inférieure à 10 ans. Elles se répartissent également sur l'amont ou l'aval desbassins versants. Les causes, par contre,différentent. L'insuffisance des réseauxlocaux concerne, aussi bien, les communessituées à l'amont qu'à l'aval des bassinsversants ; par contre, ces dernières sontbeaucoup plus fréquemment soumises auxinsuffisances des réseaux d'évacuation desapports de l'amont. Est ainsi mise enévidence, la nécessaire solidarité au seind'un même bassin versant . Des techniquesalternatives, seuls les bassins de retenue ontconnu un véritable essort.
- lmpact sur le milieu récepteur:
40% des communes sont en contactdirect avec le milieu récepteur : étangs,petites rivières et fleuves. La moitié d'entreelles constate des désordres; par ordredécroissant : pollution par les hydrocarbures, par les corps flottants, mortalité piscicole, érosion de berge, ...
De manière générale, les petits coursd'eau seraient, d'une façon significative, plussensibles aux rejets des· eaux pluviales queles cours d'eau importants.
Après dépouillement de ces bordereauxd'enquête, ces informations complétées dessources de l'LN.S.E.E (population, ) et del'I.A.U.R.LF (occupation des sols, ) ontété organisées suivant une base de données.
Bilan et représentativité de l'enqntte
Le bilan des réponses à cette enquête,sans être mirifique, reste très honorablecompte-tenu des crédits d'étude alloués.Les taux de réponse s'établissent auxvaleurs suivantes:
o Maîtres d'Ouvrage visités: taux =82%, soit 49 réponses sur 60 visites;
Ce bilan montre que les enquêtes sonttoujours une tâche extrêmement difficile.
Sur le plan de la représentativité del'enquête, les figures ci-jointes donnent lespourcentages de réponses rapportées auxsuperficies imperméabilisées et aux populations raccordées. L'aire d'étude concerne,avec Paris, 8,4 millions d'habitants et 82.170hectares; sans Paris, 6,3 millions d'habitantset 74.334 hectares. Cette distinction avec etsans Paris s'impose du fait de l'absence deréponse de la capitale et de son poids trèsimportant, en population principalement.
Quelques ratios tecbniques
Le taux d'équipement communal,nécessaire pour assurer une protectiondécennale, s'établit à environ 170 ml decollecteur par hectare imperméabilisé (haimp.). L'introduction de bassin de retenuene joue pas sur ce taux, mais permet deréduire le diamètre moyen des collecteursdu réseau. Un volume de 350 m3 par haimp., en moyenne, correspond à la pluviométrie observée en lIe-de-France.
- L'amélioration du degré de protection,par l'introduction de bassins de retenue, se
LA HOUILLE BLANCHE/N° 7/8-1990
D. RENARD, J.P. TEILLOT 537
Quelques ratios fiuanciers
- La décantation des eaux pluvialesapparaît comme la méthode efficace dedépollution ; en effet, de nombreux polluants sont adsorbés sur les matières ensuspension décantables (métaux lourds, ...).
En bassin de retenue, dimensionné àl'origine pour la régulation hydraulique, ladécantation est extensive, avec une interception de 100% des débits Uusqu'au débitdécennal) et un rendement d'environ 90% ;d'où une efficacité de 90%.
- Collecteurs. Coût du mètre linéaire dediamètre moyen, fourniture et pose comprises:
o zone urbanisée très dense: 4.500 F/mlo zone urbanisée plus lâche: 3.500 F/ml
o zone à viabiliser : 1.200 F/ml
* Hypothèses : Cette volonté, dans sonapplication systématique, ne résulte pas desrésultats de l'enquête, donc d'une volontésystématique des Maîtres d'Ouvrage. Cetteamélioration, dans cette estimation, estapportée par l'introduction de bassins deretenue et le renforcement des réseaux decollecte:
- volumes à prendre en compte : pour 15ans + 40 m3/ha imp. et pour 20 ans + 60m3/ha imp.
sion du Schéma Directeur de la reglOnd'Ile-de-France). L'accroissement total dessurfaces imperméabilisées, pour la période1990-2000, est pris égal à environ 8.000 ha.Une autre hypothèse a été retenue, enfavorisant la rétention le plus en amontpossible du ruissellement, par bassins deretenue, ce qui permet de réduire sensiblement le diamètre moyen des collecteurs.
- accroissement de débits pour lesréseaux de collecte: pour 15 ans + 15% etpour 20 ans + 25%
* Résultats:o Paris et Petite Couronne 0,3 Md Fo Grande Couronne 1,7 Md Fo Total 2,0 Md F
Coût marginal d'amélioration de laprotection, pour passer d'unepériode d'insuffisance de 10 ans à 15ou 20 ans.
Coût de la dépollution des eaux deruissellement, pour limiter l'impactsur le milieu récepteur.
* Résultats:o amélioration à 15 ans: 2,4 Md Fo amélioration à 20 ans: 3,7 Md Fo total: résultats non-additifs.
La protection décennale n'est pas une finen soi, surtout sa généralisation à l'ensemble d'une agglomération, mais cette optionpermet, dans le cadre de cette étude, dechiffrer une estimation de ce que coûteraitla résorption des retards.
- simulations globales sur toute la partieagglomérée de la région Ile-de-France, defaçon à évaluer le coût d'un programme"idéal" d'assainissement pluvial;
Coût des travaux à réaliser sur lescollectivités, pour assurer une protection de période d'insuffisance de10 ans, homogène. sur l'ensemble del'urbanisation existante.
On distinguera - bien que ce découpagesoit arbitraire dans l'optique d'un programme intégré et que nombre de solutionstechniques soient polyvalentes -, les rubriques suivantes. Toutefois, il a été tenucompte des solutions à objectifs multiples,afin de ne pas comptabiliser plusieurs foisdans des rubriques différentes certainsouvrages.
- simulations sur des bassins versantstypes : exercices d'école pour essayerd'appréhender les conséquences sur lesfinances publiques au niveau local.
Donc à partir des résultats de l'enquêteet des ratios élaborés, nous avons fait uncertain nombre de simulations:
Remarque: les estimations financières qui suivent ont été évaluées pourl'agglomération parisienne; les montants pour la région francilienne nedoivent pas trop s'en écarter; et auniveau national - France entière -,on pourra, en première approximation, multiplier par un facteur de 4les chiffres avancés.
(bassinsBassins de décantationd'orage) : 2.000 F/m3
traduit par des volumes supplémentaires àstocker de 40 m3/ha imp., pour une périodede retour de 15 ans, et de 60 m3/ha imp.,pour une période de retour de 20 ans. Demanière générale, les accroissements desdébits de pointe sont de 15% et de 25% ,respectivement pour 15 et 20 ans.
- Bassins de retenue à vocation hydraulique:
o zone urbanisée avec COS> 0,7 :900 F/m3
o zone urbanisée avec 0,7 > COS > 0,4: 300 F/m3
o zone urbanisée avec 0,4 < COS:100 F/m3
o zone à viabiliser: 300 F/m3
o aménagement de zones inondables enfond de vallée: 40 F/m3
LE POIDS FINANCIERD'UN PROGRAMME INTEGRE
L'examen de l'état des lieux, des motivations des Maîtres d'Ouvrage et des organismes contribuant au financement (AgenceFinancière de Bassin, Région, Départements, ...), montre qu'un schéma d'assainissement pluvial se doit, aujourd'hui, d'intégrer des problématiques fort différentes: àhi motivation première, et toujours prioritaire, de protection contre les inondationsdes eaux ruissellant sur les surfaces imperméabilisées, se sont greffées - sans faired'hypothèses sur leurs importances respectives - les notions de protection de la qualitédu milieu récepteur, de non-modification durégime hydrologique des cours d'eau, et·enfin, de l'eau en tant qu'élément dupaysage urbain et d'animation du cadre devie. Un programme cohérent et responsablese doit d'intégrer ces dimensions.
* Hypothèses : La protection décennaleest supposée assurée, si le taux d'équipement est supérieur à 170 ml/ha pour lesréseaux communaux (de collecte) et entenant compte des constats d'insuffisanceprécisés dans l'enquête. Pour les réseauxstructurants (transport), les résultats sontissus directement de l'enquête.
* Résultats:o réseaux structurants 2,3 Md Fo réseaux communaux 2,7 Md Fo total 5,0 Md F
Coût des travaux à réaliser, pouréquiper les zones urbanisées à venird'ici l'an 2.000.
* Hypothèses : Le développement futurde l'urbanisation fait, actuellement, l'objetde réflexions dans le cadre des scénarios derééquilibrage de la région francilienne (révi-
* Hypothèses : Celles-ci sont nombreuses, complexes et pour certaines contestables. Elles portent:
- sur l'évaluation des flux polluantsdéversés, en moyenne sur l'année et pourdes événements chocs. Les ratios retenussont tirés d'une synthèse des nombreusesétudes de caractérisation de la pollutionrejetée par temps de pluie en régionIle-de-France ;
- sur l'impact généré sur le milieurécepteur, par ces flux polluants. A notreconnaissance, aucune méthodologie opérationnelle et pratique n'existe pour évaluercet impact. Aussi, pour permettre descomparaisons avec les rejets d'eaux uséesnon-traitées ou épurées, un parallèle "simpliste" a été établi avec les cartes d'objectifsde qualité des eaux superficielles par tempssec, avec les notions d'usages de l'eau et decritère synthétique de leur qualité:
LA HOUILLE BLA CHE/N° 7/8-1990
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o classe lA excellenteo classe lB bonne
o classe 2 passableo classe 3 médiocre
o classe 4 hors classe
- dernière hypothèse, le coût des ouvrages de dépollution et leur efficacité. Làaussi, ce sera une des conclusions del'exposé, apparaît la nécessité de poursuivredes recherches en la matière. On ne disposeque de très peu d'informations sur lesouvrages de dépollution, leur dimensionnement, leur efficacité, leur exploitation ... surl'impact réel des rejets par temps de pluiesur le milieu récepteur, en fonction desdivers usages de l'eau. De nombreusesrecherches et études restent à entreprendre.
* Résultats:
- coût de la dépollution, pour un événement moyen mensuel :
o réduction moyenne 0,9 Md F
o réduction importante 1,3 Md F
- coût de la dépollution pour un événement choc de fréquence annuelle:
o réduction moyenne 5,7 Md F
o réduction importante 7,8 Md F
Pourquoi ces' 2 options : événementmoyen mensuel et événement choc defréquence annuelle, compte tenu des écartstrès importants dans les coûts de dépollution ? Le problème est de savoir si l'onaccepte, en moyenne tous les mois, que lesefforts qui ont été faits pour protéger lesrivières contre les pollutions des eaux uséessoient remis en cause à chaque déversementou à chaque rejet par temps de pluie.
De même, pourquoi 2 efforts de réduction de la pollution? Dans la premièreoption de réduction moyenne, on tolère des'écarter au plus de 2 classes de l'objectif dequalité de la rivière; alors que dans ladeuxième option de réduction importante,cette tolérance sera réduite à une classe dequalité.
Tout cela recouvre des notions assezsubjectives et approximatives, ce n'est pasde la mathématique précise.
Il peut être intéressant de vouloir sommer ces différents coûts, ces différentesestimations et de les présenter sous formede fourchettes de 10,3 à 18,5 milliards defrancs. Il s'agit de coûts importants, surtoutsi on les rapproche des efforts financiersactuellement entrepris. Il y a à l'heureactuelle, une non-adéquation entre lesefforts financiers réalisés en matière d'assainissement pluvial et les efforts qui devraientêtre réalisés.
ÉCONOMIE DE L'HYDROLOGIE URBAINE
POUROUOI UNE POLITIOUEINCITATIVE ?
La mise en place d'aides incitativespoursuit 2 objectifs principaux :
- l'accélération du rythme des travaux,principalement pour la résorption desretards;
- la satisfaction des motivations propresdu ou des organismes finançant l'assainissement pluvial:
o résorption des inondations locales,
o harmonisation "géographique" dudegré de protection,
o protection de la qualité du milieurécepteur,
o non-modification du régimehydrologique des cours d'eau.
Des actions sont actuellement engagées,sous l'impulsion des Maîtres d'Ouvrage avecl'appui financier de supra-collectivités :Région, Département, ... Apparemment, cesefforts sont insuffisants, en volume et peutêtre aussi en coordination, puisque l'on voit,sinon s'accroître, du moins se pérenniser lesretards et s'amplifier, sur certaines zones,les inégalités de protection face aux événements pluvieux exceptionnels.
L'accélération nécessaire de la réalisation des travaux ne pourra, dans l'avenir,être vraiment sensible, que si les différentspartenaires financiers intéressés peuventavoir des motivations, non pas obligatoirement semblables, mais complémentaires etcoordonnées ; ce qui laisse à chacun laresponsabilité de sa politique. A cettecondition, verra-t-on un effet d'entraînement, de synergie, pour unè accélération durythme des travaux, mais également, pourune meilleure intégration du programmed'assainissement aux spécificités du bassinversant (solidarité amont-aval, degré deprotection homogène, ...) et, enfin, pourune protection plus efficace du milieurécepteur.
Il apparaît donc indispensable, afin depouvoir juger de la validité d'un projet,d'avoir au préalable établi un schéma général d'assainissement pluvial au niveau del'entité géographique adéquate : le bassinversant hydrologique généralement. Ceschéma permettra de replacer le projetlocal étudié dans son contexte de bassinversant et, ainsi, d'analyser ses impactspositifs et pour certains négatifs ; à cettecondition, le projet pourrait être examiné ausein d'une structure de coordination regroupant l'ensemble des partenaires financiers,et des aides d'incitations techniques etfinancières pourraient être octroyée.s. L'examen des projets se ferait au travers d'unegrille de critères traduisant les motivationsde chaque partenaire. Des amendements, àces projets, pourront s'avérer utiles pourtendre vers une optimisation économique et
LA HOUILLE BLANCHE/N' 7/8-1990
technique à l'échelle du bassin versant etdans le respect du milieu récepteur.
Afin de mieux appréhender les effets desynergie de cette politique incitative et dejuger l'impact sur les collectivités locales deces efforts, des exemples - cas d'écolesinspirés directement de situations réelles ont été traités suivant le schéma précédemment défini:
- cas d'école n01 : bassin versant à fortdéveloppement d'urbanisation (pÔle dedéveloppement prévu au S.D.A.U d'Ilede-France), assaini en mode séparatif, avecexutoire pluvial se rejetant dans un milieurécepteur fragile (petite rivière) et de grandintérêt environnemental (cadre de vie, parcnaturel) ;
- cas d'école n02 : bassin versant d'urbanisation relativement ancienne, à développement modéré, assaini en mode unitaire,avec rejet dans un collecteur départementalet surverse d'orage sur une rivière fortement sollicitée pour les besoins d'alimentation en eau potable.
Des schémas généraux d'assainissementont été, de manière "simpliste", bâtis pourchaque cas, de façon à évaluer leurs besoinsen matière d'assainissement pluvial. A cestade, 3 scénarios d'aide ont été appliqués,en prenant des taux de subvention crédibles, mais n'engageant pas les partenairescités:
- scénario 0 : situation actuelle, caractérisée par une insuffisance des aides envolume, par la non-cohérence des niveauxde protection, par un impact de plus enplus sensible sur le milieu récepteur et par,enfin, la non-coordination des aidesallouées par la Région et des Départements;
- scénario 1 : introduction d'une intervention des Agences Financières de Bassin,permettant de répondre partiellement àcertaines problèmes, mais sans effort decoordination avec les autres secteurs financiers.
Remarque L'intervention desAgences Financières de Bassin esttributaire de la création d'une redevance appropriée, dont les modalitésde perception et la définition del'assiette font, pour Seine-Normandie, l'objet de réflexions en cours,dans le cadre de la préparation duVIè programme,
- scénario 2 : la coordination des politiques incitatives des divers partenaires estintroduite. Il en résulte une synergie évidente.
Les principaux résultats sont présentésdans le tableau ci-joint.
105 MF
163 Mf
64 MF
186 MF
161 MF
169 MF
SCENARiO
0
90"1. 58°'.
0 32 'L
S". B 'L
2". 2',.
COÛl de la protection contre
les inondations
cas 1
Amélioration du degré
de protection (20 ans)
cas 1
cas 2
Depollution
cas 1
cas 2
ParlÎCÎpations des divers partenaires
cas 1
Mailre d'ouvrage
AFBSN
Région
Departement
cas 2
Maitre d'ouvrage
AFBSN
Région •
Departement
Durée moyenne de nnvestissementrestant pour les Maitres d'ouvroge
cas 1
cas 2
83 "1.
o11 7.
6"'.
18 ans
32 ans
57 "1.
26 "L
11"/.
"ans
22 ans
D. RENARD, J.P. TEILLOT
lPRINCIPAUX RESULTATS
DES SIIMULATIONS
2
36 '1.
40".
14 '1.
10',.
30"1.
40 "1.
15 "1.
15 %
7 ans
11 ans
539
dans un respect de la solidarité au sein d'unbassin versant et de la protection du milieurécepteur: solidarités internes et externes.
Quatre lignes forces se dégagent:
- nécessité d'un accroissement sensibledes masses financières investies : efforts desMaîtres d'Ouvrage, création de nouvellessubventions ...
- restituer un projet local dans soncontexte de bassin versant : .solidaritésinternes et externes;
- améliorer les techniques de l'assainissement pluvial: collecte, épuration et techniques alternatives au tout collecteur. Parallèlement, il est nécessaire de promouvoir lesefforts de recherche en matière de techniques et de méthodologies d'étude deréseaux d'assainissement pluvial. Il y aencore une retard sensible dans cedomaine;
- enfin, quatrième conclusion, nécessitéd'une politique d'aide incitative technique etfinancière, mais au-delà de cette aide incitative, recherche d'une coordination de cesaides afin de rechercher un effet de synergieet donc de meilleure efficacité.
'- ..__ --_°0- Je vous remercie de nous avoir écouté.
Discussion: page 547
Les financements, dans la situationactuelle, nécessiteraient des programmess'étalant sur 18 à 32 ans, en moyennerespectivement pour les cas 1 et 2, maiscertains Maîtres d'Ouvrage auraient besoinde plus d'un demi-siècle pour mener à bienleurs programmes. Cela montre, s'il en étaitbesoin, la nécessité d'accroître, en volume,les efforts financiers consacrés à l'assainissement pluvial, en faisant appel à des subventions plus importantes ou nouvelles. Ce quin'exclut pas la nécessité, pour chaque Maître d'Ouvrage, d'accroître sa participationfinancière.
Pour le scénario 1, l'introduction desaides de l'Agence de Bassin montre une
nette amélioration, puisque de 18 à 32 ans,on passe de Il à 22 ans. Si l'on raisonnemaintenant en cumulant les effets desnouvelles aides financières associées à unemeilleure coordination de ces aides, ons'aperçoit, que pour les mêmes montantsinvestis, on arrive à un effort financier de 7li 11 ans, c'est-à-dire quelque chose de trèsraisonnable en terme de programmation;ces simulations sont établies en figeant lesautres paramètres : les efforts des collectivités locales restent constants.
En conclusion, la synergie entre lespartenaires financiers (complémentarité etcoordination) permet de réduire considérablement les durées de réalisation et, ceci,
LA HOUILLE BLANCHE/N' 7/8-1990
Monsieur P.F. TENIERE-BUCHOT
Merci beallcollp Monsiellr TEfLLOJ;merci Monsiellr RENARD pOlir cette trèsintéressante présentation. NOliS en dIscllterons- si VOliS le vOllfeZ bie4 tOllt à l'lJellre;et notamment sllr IÎinportance gigantesqlledes moyens financiers qlle cela SllppOSeplllsqlle par rapport all IYt!Jme actllel c'estlIne mlllbplication de tfà 10 qlle VOliS nOlisproposez là. Je vaJS donner la parole àMonsiellr TRABUCpOlir nOlis indIqller lesréflexions actllelles de l:4.gence de BassinSeine-NormandIe dans ce domaJÎJe.