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L'Algérie de demain reposera sur l'agriculture saharienne
Extrait du Portail Algérien des ENERGIES RENOUVELABLES
http://portail.cder.dz/spip.php?article3968
L'Algérie de demain reposera
sur l'agriculture saharienne- Actualités - News -
Date de mise en ligne : mardi 15 avril 2014
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L'Algérie de demain reposera sur l'agriculture saharienne
L'atelier sur le dromadaire, organisé la semaine dernière par le Commissariat au développement de l'agriculture desrégions sahariennes (CDARS ) a porté sur la deuxième phase de l'étude de l'amélioration de l'élevage dans lesparcours sahariens, lancée il y a deux ans.
Cette nouvelle étape intervient après l'achèvement d'une première phase, qui a dressé le diagnostic et la délimitationdes parcours sahariens. L'expérience acquise par les différents acteurs, association d'éleveurs, la profession, lecorps technique et administratif devrait permettre d'avoir plus d'éléments d'orientation pour le CDARS et pour lesexperts en charge de l'étude, un acquis et des atouts nouveaux enrichis par un débat à bâtons rompus autour de cesthématiques.
Le Haut commissariat au développement de la steppe (HCDS), sis à Djelfa, a, pour sa part, donné une idée detoutes les contraintes rencontrées dans ces parcours steppiques si précieux pour notre pays, mais aussi lesdifficultés actuelles de la filière animale, y compris ovine, caprine et justement de camelidés, dont les effectifs ontrégressé et le champ d'intervention complètement changé dans les zones steppiques.
Mlle Fatma Mokhtari, sous-directrice chargée du développement de l'agriculture saharienne au ministère del'Agriculture, a bien voulu nous entretenir sur les objectifs actuels et futurs de l'étude en cours, mais aussi ceux del'agriculture saharienne, qui participe déjà à hauteur de 18% dans la production agricole nationale. Elle nous parlerades enjeux et du devenir de cette agriculture spécifique aux multiples contraintes.
Pouvez-vous nous donner une idée sur les résultats de la première phase de l'étude ?
Ils nous ont permis d'avoir une idée précise des surfaces en termes de parcours sahariens, de sols cultivés et desols nus. Ces données précieuses sont primordiales pour les futurs aménagements en hydraulique agricole ou deparcours sahariens. Il s'agit effectivement de la première délimitation géographique aussi précise de ces espacesdans chaque wilaya. La seconde englobera l'étude des espèces végétales et animales du Sahara algérien quiconcernent 20% de l'étude qui compte sept phases. Nous recherchions des éléments concrets sur la base dedonnées réelles du terrain, du vécu des acteurs afin d'en tirer les leçons et de remédier aux aspects négatifs.
Peut-on parler d'un regain d'intérêt des pouvoirs publics pour le dromadaire au vu des observations faitespar les experts quant à la menace de disparition de cet animal rustique ?
A ma connaissance et à l'heure actuelle, l'animal, la filière des camelidés en général, a toujours bénéficié d'uneattention particulière de la part des pouvoirs publics, mais je pense que la formulation ou la prise en charge auniveau local n'ont pas été perçues par le ministère. En 2012, nous avions dressé tout un programme pour améliorerle parcours saharien ainsi que le développement de la filière cameline en créant des centres d'inséminationartificielle, en essayant de créer des fermes camelines pilotes, moderniser la filière, aider par le biais d'actionsconcrètes. Mais nous butons sur l'espace saharien, très grand, chacune des dix wilayas du Sud a un programmearrêté adapté à sa réalité avec d'importantes enveloppes financières. C'est un programme qui touche 4 grandesrubriques, dont la première concerne la préservation et l'aménagement des parcours sahariens avec l'élevage dedromadaires et les petits ruminants. Au ministère, notre idée est de renforcer en actions et en finances cet espacesaharien qui mérite d'être pris en charge par l'Etat.
Quel est le bilan d'activité de ces deux années ?
Il s'agit d'un programme dressé et mis en place, partiellement financé par le fonds du Sud qui est sous l'autorité des
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walis des régions sahariennes lesquels veillent à son application. Un retard dans les financements est accusé par leprogramme, vu que les décisions de la notification de l'enveloppe sur le fonds du Sud n'ont été effectuées qu'en fin2012 donc le démarrage n'a pu se faire qu'en 2013. Ce qui a déjà été concrétisé en une année c'est l'amenéed'énergie par des ressources renouvelables, éolienne ou solaire, et la réalisation de points d'eau. Les contraintesd'éloignement dans l'extrême Sud se posent avec acuité et les délais de réalisation ne sont pas les mêmes. Ce sontdes wilayas où l'élevage de dromadaires est prédominant, mais où les entreprises de réalisation sont peu enclines às'installer, donc même un forage, un point d'eau ou la mise en place d'un équipement solaire pour l'abreuvement ducheptel accusent du retard. Encore une fois, les wilayas du nord du Sahara réalisent plus rapidement leursprogrammes, mais nous atteignons notre vitesse de croisière et je suis très optimiste quant à l'achèvement del'ensemble du programme d'ici fin 2014 dans l'ensemble des dix wilayas du Sud. Nous tenons régulièrement desateliers pour activer et donner de l'enthousiasme aux représentants locaux et pour les aider dans la concertation.
Une préoccupation majeure des caméléologues en Algérie : la création d'un observatoire du camelin ; est-ceà l'ordre du jour ?
L'idée est maintenue avec la concertation de tous les acteurs et nous pensons la remettre à l'ordre du jour avec lavalidation de la seconde phase de l'étude des parcours sahariens. La création de cette instance est effectivementd'une grande importance, elle a été annoncée il y a deux années lors d'un atelier semblable et on avait mêmeproposé un observatoire inter- régional du Maghreb. Je souligne toutefois la création d'un observatoire agricole etrural au niveau de l'INRA, qui a ses structures décentralisées sur le territoire national, et parmi les filières arrêtées il ya celle animale, donc cameline aussi. Mais pour la particularité du camelin et afin de le rehausser en tant que filièred'avenir pour les régions sahariennes, il faut un observatoire particulier au dromadaire.
Quels sont les enjeux futurs de l'agriculture saharienne ?
L'Algérie de demain reposera sur l'agriculture saharienne, nous voulons mettre le paquet sur les régionssahariennes, bien sûr dans un esprit de préservation des ressources naturelles et de l'écosystème saharientrès fragile, notamment pour ce qui est de la ressource en eau, puisque l'agriculture saharienne consommebeaucoup d'eau. Encore une fois, la concertation, la rationalisation, la préservation de l'eau et du sol sontnécessaires. Evidemment, nous pensons à l'extension des superficies cultivées et à la contribution de cesrégions à la production nationale qui fournissent déjà plus de 18% des besoins agricoles du pays et nousparlons d'un objectif de 30% à l'horizon 2019. Le développement durable, dans la concertation, lapréservation des ressources naturelles et le développement de l'introduction des énergies renouvelablessont des volets pris en charge actuellement par les ministres de l'Agriculture et des Ressources en eau.Reste la grande thématique qui nous préoccupe et qui est celle de la création d'une agriculture fondée sur lapréservation des ressources naturelles dans le cadre d'une stratégie permettant la pérennité du systèmeoasien avec la protection de tous les espaces et exploitations agricoles, le développement et l'aménagementréfléchis avec des techniques et des notions de protection.
Cultures stratégiques et phoeniciculture. Parlera-t-on de la datte comme produit stratégique dans le cadre decette approche ?
Le palmier et la filière datte sont les piliers de l'agriculture saharienne qui ont permis sa création et la durabilité de cepatrimoine phoenicicole ancestral qui a ses propres caractéristiques. Et nous avons là tout un programme derevalorisation de ce patrimoine avec une consolidation de l'existant. Pour toutes les nouvelles palmeraies crééesdepuis 1983 avec un plan de renforcement et de consolidation de systèmes économiseurs d'eau, l'aide de l'Etat estmise en place. Nous avons aussi le secteur traditionnel de plus de 60 000 ha qu'on va rajeunir avec l'introductiond'une réglementation spécifique, de procédés réglementaires pour la régularisation. On souhaite qu'à la fin del'année 2014, nous aurons plus de clarté en matière de foncier agricole et que tous les agriculteurs auront leurs
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documents authentiques et là les actions du secteur seront plus fiables et mieux concrétisées sur le terrain. Le CDARS,acteur dudéveloppement del'agriculturesaharienne :
Le
Commissaria
t au
développem
ent de
l'agriculture
des régions
sahariennes
(CDARS) est
un
établissemen
t public à
caractère
administratif
(EPA) basé
à Ouargla.
Créé par le
décret n°
86-222 du 2
septembre
1986, il a
pour champ
d'interventio
n les wilayas
du sud de
l'Algérie. Ses
principales
missions
consistent en
la
supervision
de
l'application
de la
politique
nationale en
matière de
développem
ent intégré
de
l'agriculture
dans les
régions
sahariennes,
mener des
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études,
recherches,
explorations
et tous les
autres
travaux
nécessaires
à la
connaissanc
e du milieu
et de
l'agriculture
des régions
sahariennes,
procéder à
l'identificatio
n et à la
délimitation
des zones
d'interventio
n en fonction
de leurs
caractéristiq
ues
agropédologi
ques,
élaborer et
proposer les
programmes
de mise en
valeur
fondés sur
les
évaluations
quantitative
et qualitative
de la
ressource en
eau et du
sol,
harmoniser
et
coordonner
les actions
arrêtées
dans les
programmes
de mise en
valeur et
veiller à leur
réalisation,
proposer
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L'Algérie de demain reposera sur l'agriculture saharienne
toute
réglementati
on
intéressant
l'agriculture
des régions
sahariennes,
encourager
l'intensificati
on de
l'agriculture
et élargir la
surface
agricole utile
par la mise
en valeur,
contribuer à
la
valorisation
du
patrimoine
existant par
des actions
appropriées.
Houria Alioua, El Watan
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