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La Maison de l’architecture du Québec présente le travail des troisièmes lauréats de la Résidence Arborescence en architecture, les cofondateurs d’Architecturama Sylvain Bilodeau et Mathieu Nicolas-Tremblay, résultat d’une démarche intense d’échanges et de découvertes lors de leur séjour de six semaines, en octobre 2014, dans cette belle région du Gers surnommée la Toscane française.

À la Maison de l’architecture du Québec Conférence mardi 3 février 2015, 18H Exposition, du mercredi 4 au dimanche 15 février 2015

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Architecturama

5 ARCS-EN-CIELAU-DESSUS DE

RO QUES

ET LA RÉS I DENCEARBORESCENCE

Avec les participations d’Éric Boucher, architecte, lauréat 2012 + François Courville, architectepaysagiste, lauréat 2013

Venez découvrir leur étonnante stratégie d’intervention artistique : tout bonnement jeter 5 arcs-en-ciel – soit un arc-en-ciel d’aspect différent chaque matin, pendant cinq jours – par-dessus le chemin d’accès qui mène au centre du village! Autant d’installations éphémères à la frontière de l’illusionnisme, par lesquelles les archi-tectes tenaient à engager le dialogue avec un contexte rural unique.

L’exposition pop-up de leurs Arcs-en-Ciel…, riche en images évocatrices, marque la fin d’un cycle de trois ans du projet-pilote Arborescence, créé par la Maison de l’ar-chitecture du Québec en collaboration avec le Conseil des arts de Montréal et l’hôtesse des lieux, sur place, Madame Nancy Hushion. On y voit donc les photos des œuvres d’Architecturama, mais également des souvenirs en images, textes ou maquettes, des résidences effectuées par l’architecte Éric Boucher, lauréat 2012, et l’architecte paysagiste François Courville, lauréat 2013. Un voyage dans un Sud tout autre, que propose la MAQ cet hiver!

LA RÉSIDENCE ARBORESCENCE

Rappelons que la Résidence Arborescence, dédiée aux professionnels montréalais en architecture et domaines connexes (urbanistes, chercheurs, historiens et spécialistes de l’architecture), offrait à ses lauréats l’occasion de séjourner six semaines dans un «château gascon» traditionnel, au cœur du charmant hameau de Roques, dans le Gers (France), à mi-chemin entre Toulouse et Bordeaux.

Arborescence visait à offrir un contexte de séjour favorisant le développement de la création et des connaissances dans les disciplines architecturales, voire à faire fleurir les échanges et les projets créatifs bilatéraux France-Montréal.

Les vastes bâtisses de la demeure hôte, datant du XIIIe

au XIXe siècle, entourent un jardin naturel, un potager et un verger, composant un ensemble rural d’une rare authenticité, objet de cinq ans de restaurations sous la direction d’un architecte du patrimoine. Les charpentiers qui ont reconstitué les structures à l’identique (père et fils) résident à Roques et figurent parmi les personnes-ressources qu’un architecte montréalais aura eu plaisir à rencontrer.

Propice à la concentration pour un projet d’écriture ou de création dans la calme solitude, ce cadre offrait aussi un accès privilégié à une région encore préservée, peu gâchée par le tourisme et d’une exceptionnelle richesse,

tant du point de vue du patrimoine bâti et du vivace savoir-faire qui s’y rattache (qu’on pense aux maîtres artisans, par exemple) que du point de vue de l’histoire des paysages et du développement villageois ancien, qu’au plan des arts contemporains. À deux heures de Bordeaux (et de son centre d’exposition en architecture et art mondialement célèbre Arc en rêve), Roques per-mettait aussi de rayonner à plus large échelle.À noter que l’hôte propriétaire, muséologue canadienne, est présidente du Centre d’art et de photographie de Lectoure (à 30 km de Roques) et pouvait faire bénéficier le résident de son riche réseau de contacts, en qualité de personne-ressource.

Le lauréat de cette résidence disposait :- d’un cachet de séjour de 3000$, destiné à couvrir le billet d’avion, le per diem et le transport sur place;- d’un appartement de deux étages avec entrée in-dépendante, bureau (avec internet), chambre, salle de bain, cuisinette et salle à manger;- de l’accès à deux espaces de travail dont une orange-rie de 100 m2 et une grange de 150 m2 reconvertie en galerie d’exposition de qualité professionnelle.

181, rue Saint-Antoine OuestMontréal (Qc) H2Z 1X8

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Orangerie

Domaine

Jardin

Il était souhaité que le résident s’imprègne à son propre rythme de tout ce qui pouvait nourrir sa démarche, sans obligation de résultats immédiats. Il devait cependant s’engager à :- résider à Roques les six semaines prévues (même si les visites et prises de contacts dans la région et à Tou-louse ou Bordeaux étaient bienvenues);- avoir, dans son projet de recherche ou sa démarche de travail, des raisons logiques de choisir le Gers comme lieu de séjour spécifique;- présenter une conférence publique à la MAQ, faisant état des fruits de son séjour, avant le mois de mars del’année suivante.

Chaque année, les lauréats ont été choisis, suite à un appel de dossiers, par un jury formé de l’architecte Jean-Pierre LeTourneux (Menkès Shooner Dagenais LeTourneux), de l’architecte paysagiste Michel Langevin (NIPpaysage), et de Sophie Gironnay directrice de la MAQ, avec l’agente culturelle Marie-Michèle Cron en observatrice avertie.

Les critères de sélection étaient les suivants :- qualité du candidat;- capacité de réalisation du projet envisagé;- pertinence et intérêt du projet en lien avec la mission de la MAQ (diffuser et stimuler la création et le débat touchant aux disciplines de l’architecture, de l’architecture de paysage et de l’urbanisme);- pertinence et intérêt du projet en lien avec l’un ou l’autre aspect de la région de résidence.

Pour informations et entrevues : Muriel Ulmer +1 514-868-6691

[email protected]


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Images en page 1 :Installation 5 arcs-en-ciel au dessus de Roques © ARCHITECTURAMA

Entrée du résident

Chambre

Photo aérienne du village

Cuisine Jardins

ARCHITECTURAMA

ARCHITECTURAMA est un bureau d’architectes fondé en 2011 par Sylvain Bilodeau et Nicolas Mathieu-Tremblay, tous deux diplômés de l’École d’architecture de l’Université Laval à Québec.

Forts d’une expérience de plus de 15 ans en agence – pro-jets publics et privés, mais aussi concours d’architecture et installations, ils proposent une pratique faite de rigueur, d’intégrité et de personnalité, de la conception jusqu’à la matérialisation. Particulièrement intéressés par la manière dont les espaces publics et les bâtiments sont occupés et appropriés, leurs recherches et conceptions portent sur les aspects contextuels et perceptuels de l’architecture.

Parmi leurs projets récents, comptons l’aménagement in-térieur du Symposium international d’art contemporain pour le Musée d’art contemporain de Baie-St-Paul, projet gagnant d’un prix Best of Canada Design Competition et fi-naliste aux Prix d’excellence en architecture 2013 de l’OAQ et aux concours Facteur.D 2012. Comptons également leur participation aux concours de la Plage de l’est, le projet d’installation temporaire pour patineurs Stabled/Stayed/Stay Put, dans le cadre de la Warming Huts Competition de Winninpeg en 2013, et l’aménagement des kiosques de la foire Papier 2014 de l’Association des galeries d’art con-temporain de Montréal.

ARCHITECTURAMA, est une agence qui monte, par-ticulièrement active sur la scène de l’installation et du design urbain, cette année : on voit depuis un an leur

installation HAIE, coin de Sainte-Catherine et Wolfe à Montréal, et du 1er au 17 février 2015, Loopdrop surpren-dra Ottawa au 1er Festival de design hivernal. Ils ont fait partie d’une exposition présentée au MOCCA de Toronto en octobre, et ils étaient aux 24 heures d’architecture à Marseille avec la MAQ. En avril, ils signeront à nouveau l’aménagement de l’événement Papier 2015.

Projet dans le Gers


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Biographies

Projet Loopdrop © ARCHITECTURAMA

Projet HAIE © ARCHITECTURAMA

L’équipe au travail dans le Gers © ARCHITECTURAMA

FRANÇOIS COURVILLE

Détenteur d’un Baccalauréat en architecture du paysage (1981, UdM) et d’un Diplôme d’études supérieures en gestion de projets (HEC, Polytechnique et UdM, 1996), François Courville est membre de l’Association des architectes paysagistes du Québec et de l’Association des architectes paysagistes du Canada depuis 1983. Les projets de François Courville ont reçu de nombreux prix et mentions parmi lesquels on peut citer des Prix Orange Sauvons Montréal en 1998, 1999, 2002 et 2004; le Phénix de l’environnement pour la TOHU en 2005 et pour le parc Vincent d’Indy couronné aussi du prix d’excellence de l’Association des architectes paysagistes du Québec entre autres.

Après des débuts dans les Laurentides, région récréo-touristique du nord de Montréal, en tant qu’associé puis président (Groupe Planor, Sainte-Adèle), François Courville fonde en 1986, avec les architectes Marc Blouin, Jean Da-mecour puis Philippe Lupien, la célèbre firme d’architecture de paysage Schème Consultants qu’il préside jusqu’en 2004.

De nombreux projets innovants signés par cette firme structurent aujourd’hui des espaces publics importants de l’île de Montréal et donnent à la ville une signature forte. Ancré dans l’histoire et la culture des sites, aussi bien que donnant aux espaces traités une facture esthétique radicalement contemporaine, ces projets d’envergure évoluent dans le temps avec la force d’œuvres d’art à profonde signification. L’implication d’artistes plasticiens, mais aussi l’intégration de connaissances et de références littéraires, par exemple, dans un réseau végétal puissant – aux concepts parfois non dénués d’humour – caractérisent des projets tels que : le pôle entourant le marché Atwater, les jardins de la Grande Bibliothèque, ceux du Cirque du Soleil et de la TOHU - Cité des arts du Cirque.

En 2004, l’immense projet à concevoir du plan directeur Le Massif, dans Charlevoix (225M$) accapare François Courville qui devient vice-président concept du Groupe le Massif (2004-2008), puis responsable jusqu’en 2012 de la direction architecturale et paysagère du site hôtelier La Ferme. Suivent d’autres mandats prestigieux dont le Projet de développement et de réaménagement de la Cité Des-jardins de Lévis (région de Québec).

Projet dans le GersFrançois Courville a su axer son projet de séjour sur la recherche d’exemples concrets et l’analyse de stratégies locales, propres à inspirer de nouvelles pratiques en amé-nagement du territoire, plus inclusives et plus durables. L’avenir paysager d’une région comme le Gers, soumise à de fortes pressions contraires (production agricole in-tensive, conservation de patrimoine, tourisme…), se pose souvent dans les mêmes termes dans de nombreux secteurs du Québec, et avec le même caractère d’urgence.Échanges, contacts, recherches sur le terrain en lien avec les associations et instances locales, rassemblés sur place par François Courville, ont été contés lors d’une con-férence donnée à la Maison de l’architecture du Québec le 13 février 2014.


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“Un concept utopique ? Pourquoi pas ?” © François Courville

Les vaches de Roques et les platanes © François Courville

ÉRIC BOUCHER

Bachelier en architecture de l’Université Laval à Québec, Éric Boucher détient une maîtrise en architecture de l’Université de Montréal (2005). Son premier travail (en 2002) le voit de l’équipe finaliste pour le concours du Musée de la Nation Huronne-Wendat chez A Ramoisy Architecte. De 2005 à 2007, il est à l’emploi de W.D. Fisher Architect à Vancouver, puis de 2007 à 2009, à San Francisco, les agences Pfau Long Architecture puis GLS Landscape & Architecture lui permettent de contribuer à titre divers (plans, exécution, etc.) à des projets majeurs tels le Berkeley Art Museum (avec Toyo Ito) le New Sanford Hospital (avec Raphaël Vinoly) et autres résidences ou équipements publics. De retour à Montréal, il travaille pour diverses agences dont Studio MMA ou à son compte, dans divers projets de résidence, de la fabrication et conception de mobilier jusqu’aux mandats plus généraux.

Avec sa complice de toujours Elisabeth Bouchard, Éric Boucher s’est démarqué dès 2002, au Québec, et jusqu’à plus récemment, dans plusieurs concours d’idées, al-liant architecture, conceptions urbaines et pratiques d’intervention de nature éphémère, plus artistiques ou théoriques. Citons : 1er Prix au Concours d’idées en de-sign urbain pour le Pôle muséal du quartier Montcalm (Québec) en 2013, Sphères de référence pour le concours Ajout manifeste de l’École d’architecture de Québec (2011, mention honorable), l’intervention Camouflage urbain pour l’événement Folie/Culture en 2007.

Projet dans le GersLe projet de résidence d’Éric Boucher, portait sur l’authenticité en architecture, réflexion qui s’inspirait à la fois du lieu lui-même et du contexte historique, comme aussi humain, dans lesquels cette notion s’inscrit. Cette réf-lexion sur la vie de l’architecture dans différentes conditions de transformation et à diverses époques, de la restauration à sa démolition et au-delà, a été nourrie de rencontres et de discussions sur place, ainsi que de recherche en archives et sur divers sites, et a été suivie d’un travail de photomontage et de production de maquette conceptuelle. Au retour de sa résidence, Éric Boucher a fait part des fruits de son séjour, lors d’une conférence donnée à la Maison de l’architecture du Québec le 15 janvier 2013.


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Sphères de référence et Camouflage urbain © Éric Boucher

Maquette / Projet dans le Gers © Éric Boucher

Étude / Projet dans le Gers © Éric Boucher

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