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1 Vintage African Touch Le choc des cultures AUTOMNE 2011

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Avec ce numéro, la saison nous offre l’occasion de faire jouer les contrastes en faisant ressortir vos tenues, ou à l’inverse, d’assortir ton sur ton une discrète palette de beiges. Entre ici et ailleurs, il n’y a qu’un coup de ciseaux, laissez-vous tenter par les créations « métissées » d’Hayati Chayehoi... En l’hommage aux derniers rayons du soleil d’été, succombez aux vertiges d’une promenade sur les toits de Paris en compagnie de notre envoûtante rebelle aux allures félines. Envie de détente, d'évasion pour commencer la rentrée en douceur ? Pour y remédier, je vous propose un petit tour photographique de l’autre côté de l’Atlantique... Cette année, l’automne vous tend les bras !

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Vintage African Touch

Le choc des cultures

AUTOMNE 2011

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SOMMAIREAUTOMNE

Edito............................................................................................................................................

Au saison

La Mode c’est Vous ! .................................................................................................................. Le Jardin d’Hyvert, une aventure qui commence ....................................................................... Anet Vintage Club, une histoire pas comme les autres .............................................................

Un oeil sur Oldschool VS Lomography .........................................................................................................Un désir nommé Féline ..............................................................................................................Se rafraîchir avec classe, c’est tout un art ! ...............................................................................Les Cupcakes sont nos amis, il faut les aimer aussi ! ...............................................................The Devil Wears Prada ...............................................................................................................Kafka sur le rivage ......................................................................................................................L’Agenda culturel de La Factory .................................................................................................

ArchiDossierCHC African Touch, le choc des cultures ..................................................................................Les friperies ...............................................................................................................................Pleasure Travel & Hotels ...........................................................................................................

Hommage à Amy Winehouse ...................................................................................................

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L’EDITOd’AMAURY

« Malheur, le réveil a sonné ! « - Non mais il est 8h du mat ça va pas la tête de me réveiller comme ça ?! Octobre déjà ? Je veux pas y aller... Non, pas la couverture nooooon ! » Horreur

les vacances sont finies ! Adieu douce grâce matinée, adieu longues lectures au lit en textotant aux amis. Métro bondé, navigo dézonée, bambins hurleurs, c’est un retour violent à la réalité !

Comment reconnait-on la rentrée ? C’est assez simple en fin de compte. Donnez moi les traditionnelles grèves des enseignants et de la RATP et vous aurez votre rentrée ! Pour les terminales, le fameux discours sur le bac est prôné avec vigueur mais attendez-vous à subir de la part de certains professeurs le « vous n’aurez jamais votre bac ! ». Pour nous, ô pauvres étudiants, nous redécouvrons nos ruines de locaux ou des établissements flambants neufs mais comme le vous savez : tout ce qui est neuf ne marche pas !

Envie de détente, d’évasion pour commencer la rentrée en douceur ? Pour y remédier, je vous propose un petit tour photographique de l’autre côté de l’Atlantique... New York ne laisse personne indifférent. Mégalopole où tout se crée, tout semble possible, de toutes les cultures et de toutes les ethnies, c’est la ville-monde. Elle étonne par son gigantisme et elle envoûte par sa diversité. Plus qu’une ville, c’est une expérience unique, une machine à rêves, un mythe, une addiction. Ah le rêve américain, certains l’ont réalisés, comme feu Steve Jobs, visionnaire et génie créatif.Capitale mondiale de l’architecture moderne, Chicago a presque définitivement liquidé sa mauvaise réputation. Ville des superlatifs, elle possède le plus gros trafic aérien des États-Unis, le plus grand marché aux grains du monde, le plus grand aquarium du monde, le plus vaste nœud ferroviaire du monde, et, même, sur Clark Avenue, le McDonald qui débite le plus de hamburgers ! Toronto se veut la ville la plus cosmopolite du globe. La présence des communautés a donné un véritable coup de fouet à la culture et au rythme de la ville. Prenez votre temps pour découvrir l’atmosphère de Toronto, ses quartiers accueillants et animés : Chinatown, Queen Street West, Cabbagetown, Kensington Market., Dundas Square... et ses parcs peuplés d’écureuils !

Quand la température et que la nature s’endort, la mode se déchaine ! Les Fashion Week attirent toujours autant les médias et le public ainsi que leur lot de fashionistas... Milan, Londres, New York et Paris ne cessent de nous éblouir avec leurs nouvelles collections hivernales. Chez nous, humbles mortels, on se prend à espérer que l’automne sera assez doux pour que nous n’ayons pas à sortir nos gros manteaux trop tôt. Allez, courage : on examine sa garde-robe ! Horreur, c’est zone sinistrée ! Que porter alors ? Vous allez tout savoir grâce à La Mode c’est Vous.

Avec ce numéro, la saison nous offre l’occasion de faire jouer les contrastes en faisant ressortir vos tenues, ou à l’inverse, d’assortir ton sur ton une discrète palette de beiges. Entre ici et ailleurs, il n’y a qu’un coup de ciseaux, laissez-vous tenter par les créations « métissées » d’Hayati Chayehoi... En l’hommage aux derniers rayons du soleil d’été, succombez aux vertiges d’une promenade sur les toits de Paris en compagnie de notre envoûtante rebelle aux allures félines. Cette année, l’automne vous tend les bras ! N’oubliez pas, Archimode c’est Vous ! Bonne lecture.

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US LA MODE C’EST VOUS

L’été est terminé, la rentrée est arrivée et le retour au bureau a sonné. Et l’on se prend à espérer que l’automne sera assez doux pour que nous n’ayons pas à sortir nos gros manteaux trop tôt. Allez, courage : on examine sa garde-robe ! Horreur, c’est zone sinistrée ! Que porterons-nous cette saison ? Vous allez tout savoir grâce à La Mode c’est Vous.

Réalisation & Photographes Mog T-n Thomas Dubois-Smaïl Texte Amaury Monoté

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L’esprit seventies Une tendance a été lancée ce printemps sur la pointe des pieds... Dites bonjour cet l’automne aux classiques élégants inspirés du romantisme seventies ! Teintes neutres et matières chaleureuses - denim, velours et tweed - vous donneront un look outdoor chic allié à une touche de nonchalance.

Le Color Chic Le Color Block devient Color Chic. Adieu les nuances ternes : place au violet qui pète, à l’orange citrouille en passant par le jaune moutarde, le rouge vermillon ou encore le bleu électrique. En mélangeant les couleurs, vous offrez à votre look un bon coup d’éclat ; de quoi vous consoler de l’été qui s’enfuit à grands pas !

Le néo-bourgeois Grand-mère glam ou dandy décadent ? Cette saison, on dépoussière ! Aujourd’hui coup de fouet dans le classique. Mesdames, cet automne, l’allure Néo-Bourgeois vous rendra plus séduisante que jamais en vous apportant une nouvelle jeunesse et un surplus d’assurance... Eh oui, échappez au poids du temps, mesdemoiselles, le classique est éternel ! Pour vous, Messieurs, les coupes et l’élégance classiques seront de mise pour faire chavirer vos futures ou actuelles dulcinées. Luxe au masculin et volupté au féminin, tels sont les maîtres mots de la saison. Une riche idée à cultiver !

Automne chic Pour les garçons, on choisit les tons chauds et les interprétations originales des grands classiques. Mélanges des formes et des imprimés, de l’écossais au jacquard, à associer avec des pantalons décontractés ou denim. Look urbain élégant, cette saison, vous serez chic.

L’allure homme Pour nos demoiselles, la mode couronne l’ambiguïté sexuelle. Optez pour un style androgyne, chic et décalé ! Piochez le meilleur du dressing masculin pour le conjuguer au féminin ! Vous prônez l’égalité des sexes et ça se voit !

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LE CAMEL, UNE COULEUR, TROIS STYLES !Après une arrivée en douceur dans notre dressing estival de l’an passé, le camel occupe une fois encore un rôle important pour parer votre silhouette automne-hiver dans un esprit hérité des sixties & seventies. En total look ou en petite touche, de l’élé-gance discrète à l’allure cool, du beige citadin au beige baroudeur, il constitue le remède idéal anti morosité.

L’allure rétro glam Rencontre du sensuel et de la douceur… Cette année, le rouge est une couleur qui vous confère une allure glam. On peut le mixer à d’autres, telles que le camel bien sûr. Chignon sage et sac de dame s’accorderont parfai-tement avec la tenue de nos demoiselles.

L’allure chic & casual On mixe nos jeans préférés, matière casual par excellence, avec des matières délicates. Selon votre humeur, vous privilégierez des mocassins ou des boots compen-sées, un sac classe ou une besace… camel, bien évidemment !

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L’allure smart & trendy Grâce au noir, on est certain d’être toujours dans le ton: chic mais pas trop guindé. L’associer à la couleur de la saison vous permettra d’être élégant en toute simplicité.

Petite note Le bordeaux fera aussi une apparition. Mais encore une fois attention de ne pas faire «Mamie à la rencontre des pigeons» ! Mariez le subtilement ! Cependant, la touche d’audace sera le rouge,véritable source de lumière sous le soleil comme sous un ciel gris.

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AVEZ-VOUS DIT CHAUSSURES ?

Féminine de la tête aux pieds, de l’intérieur à l’exté-rieur, du dessous au dessus… en automne comme en

hiver, cette année, on s’autorise toutes les dérisions. A la clé de ce vent de folie, un symbole du saint

glamour : l’escarpin. Hautes en couleurs et bien perchées, ces petites chaussures jouent la

carte du sex-appeal ! Les matières les plus nobles et luxueuses ont été mises à leur service : daim, velours, cuir exotique… Rien n’est trop beau pour vos mignons petits petons. Talons droits, aiguilles, bobines... qu’ilporte, l’es-sentiel n’est-il pas de

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prendre de la hauteur ?... Alors, mesdemoiselles, pour un effet sexy à souhait, toutes à vos escarpins ! Bye bye !

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une aventure qui commenceLe Jardin d’Hyvert,

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et une histoire pour faire connaissance ! Derrière chaque artiste et chaque bijou il y a une recherche, un savoir-faire et l’amour du travail bien fait et c’est ce que je veux transmettre... Les créateurs présents sur notre site ont été choisi avec soin suivant leur sensibilité, leur originalité et leur raffinement. Soucieuse de notre environnement, je me sens concernée par le développement durable, la proximité et la traçabilité. C’est dans cet esprit que nous valorisons le savoir-faire et la qualité française, nous nous engageons à sélectionner des bijoux réalisés à la main et fabriqués exclusivement en France. Qualité, créativité et confiance sont nos maîtres mots. »Mais n’oublions pas les créateurs ! Allez je vais vous faire la présentation.

Depuis juin 2010, Le Jardin d’Hyvert s’efforce de vous faire découvrir de jeunes créateurs français afin de vous proposer des bijoux uniques,

tous « made in France » ! Mais quoi de mieux que de laisser la parole à sa fondatrice, Laetitia Hyvert, pour nous expliquer le but de sa belle aventure : « Mon intention n’est pas simplement de vendre mais aussi de mettre en avant le créateur et son travail. Pour cela, j’ai voulu dédier un espace personnel à chacun d’eux. Quoi de mieux qu’une photo pour mettre un visage sur un nom

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Des badges...

Hirn & Herz

En parallèle à son travail de dessin et de sculpture, sa créatrice Noémie s’est nourri des choses qui l’entouraient, d’images d’autres artistes, d’illustrateurs mais aussi de musique, de cinéastes, ou encore de son univers, des choses amusantes de la vie aux anecdotes. Au fil du temps, une drôle de petite famille d’animaux, de masques, de couples de coeurs et de nuages en argent, laiton et aluminium, ont vu le jour dans « sa mini fabrique à bijoux ». Autant de bizarrerie que l’on porte autour du cou et avec lesquels on dialogue discrètement en espérant qu’ils nous révèlent un pouvoir magique...

Idoll Comment peut-on présenter Idoll ? Ah oui, je sais ! « I » comme Isa ! Nîmoise, 37 ans, 2 petites filles, 1 chéri, 1 gros chat... Plus vraiment « jeune créatrice » mais pas encore « vieille bricoleuse ». Au début, on touche à des lampes et des objets déco en bois, puis on bifurque dans les bijoux fantaisie, dont les formes, les matières et les couleurs reflètent les inspirations du moment…

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« Doll » comme poupée. Comme ses premiers bijoux qu’elle a créé : perles en bois assemblées et peintes à la main pour donner vie à des petites poupées… Russes, japonaises, africaines, montées en sautoirs, broches, fibules et boucles d’oreilles. Elles ont fait place aujourd’hui à d’autres bijoux et d’ autres thèmes (rock, romantique, épuré, ou fun) pour le plaisir des poupées que nous sommes, petites et grandes…

miroir de poche...

Des boucles d’oreilles...

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Les petites Mains

Autodidacte, Emma est une jeune créatrice de 24 ans aux inspirations romantique et rétro, très coloré et vivant. Chacun de ses bijoux, inspirés de découvertes quotidiennes et de son imagination ont une histoire à raconter ! Tout en finesse, légèreté et couleur, utilisant savamment pierres semi-précieuses, tissu et bois, elle nous communique ses émotions au travers de ses créations. Peace les gens !

Mamishka Paris

Un parcours des plus atypiques je dois avouer... Créatrice de bijoux fantaisie, Déborah a fait ses débuts à Los Angeles en vendant ses créations de façon spontanée. Fruit d’une alchimie inventive et personnelle, ses créations s’inspirent du chic Parisien et de la bohème Californienne !

Manini Toujours au top grâce à son expérience de Directeur Artistique dans une agence de Design graphique, Manini travaille autour d’un concept : la fleur à 5 pétales. Symbole de fraîcheur, de légèreté, de féminité, cette création lui ressemble, comme le positivisme qu’elle transmet au travers de ses créations. Simple, souple, colorée, épanouie, elle est déclinée au fil des saisons, de ses envies, de ses humeurs, toujours de façon originale et spontanée. Avec quoi ? Une matière qu’on a pas l’habitude de voir sur un bijou... du cuir ! Le résultat est un bijou tout doux, plein d’humour, de gaieté et d’élégance.

www.lejardindhyvert.com

by Amaury Monoté

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Des colliers...

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INTERVIEW

Anet Vintage Club,une histoire pas comme les autres

Le Anet Vintage Club, c’est l’histoire de deux filles, Elodie et Anaïs, amoureuses des fringues. Du bariolé, des couleurs vives, de l’unique, bref, du Vintage Et Pas Qu’Un Peu : c’est ce qu’on peut retrouver sur leur friperie online. Un bon plan pour se créer un dressing hors du commun pour peu de sous ! De plus, il y a possibilité de remise en main propre sur Paris, alors il n’y a vraiment pas à hésiter !

Pour Archimode Magazine, les deux demoiselles ont accepté de répondre à quelques questions avec beaucoup de naturel et d’humour !

Comment en êtes-vous venues à créer le Anet Vintage Club ? Sur un coup de tête, ou une idée qui vous titillait depuis un moment ?

Anaïs : C’est le mektoub qui nous a réunies puisqu’on était dans le même appart lors d’une semaine de bénévolat au Festival de Hyères, et Elodie m’a enjointe à faire un site pour vendre les tonnes de fringues que j’avais chez moi.Elodie : On l’a d’abord créé pour revendre des fringues d’Anaïs, sur un coup de tête, pendant une semaine d’ennui. Ensuite ça nous a titillé de plus en plus et on a essayé de développer le projet (en faisant

INTERVIEW

poser plus de monde et en se réveillant à l’aube pour faire des ventes publiques).

Le succès d’Anet Vintage Club auprès des blogueuses est incontestable : en plus d’être dans la toplist shopping de Stéphanie Zwicky (The big beauty ¹), on peut voir Katia Giogino (Heydickface ²) mais aussi Sophie Marie Larrouy (Vanessa le Bomba et Voulez-vous coacher avec moi sur Canalplus ³) poser pour vous.Avez-vous connu ces dernières grâce au Tumblr ou étaient-elles présentes dès vos débuts?

A : Eh bien j’ai rencontré Stéphanie Zwicky car elle cherchait des modèles pour porter ses dernières pièces pour La Redoute sur son blog. Comme elle a bien aimé notre site elle nous a mise en shopping favori ! Katia nous a connue sur Facebook et Sophie Marie nous a été envoyée par la cigogne un beau matin.E : Oui, Sophie Marie c’était grâce à l’alignement des planètes ce jour-là.

Vous dites sur votre Tumblr que vous vendez également des pièces récupérées dans les quatre coins du globe : pouvez-vous nous donner quelques exemples de pays?

E : Ça c’est pour Anaïs, moi je ne sors pas du 10ème. A : Dès que je vais en Sicile je rapporte des tas de trucs du marché, mais j’en ai également rapportés de Prague et d’Angleterre.

Y a-t-il un style précis que vous ciblez lors de vos quêtes de produits dans les friperies?

E : Je crois que ça tient plutôt du coup de foudre. Le coup de foudre est radical si on tombe sur un bustier type Loana ou un top genre Torie Spelling, c’est évident.A : Je prends ce qui me plaît, mais c’est vrai que des fois je pense à ce qui est à la mode : les pulls moches, les jupes plissées... Il m’est

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aussi arrivé d’acheter des trucs débiles dont on n’a jamais réussi à se débarrasser alors je fais plus attention maintenant !

Personnellement, êtes-vous plutôt fringues d’époque, ou fringues actuelles à l’esprit vintage?A : Je pense être la filleule spirituelle de C.Jérôme et Diane Pernet.E : Jamais de pièces actuelles à l’esprit vintage. Que du vintage ou des fringues «dans l’air du vent» comme dirait Pocahontas.

Y a-t-il des vêtements customisés parmi ce que vous proposez?

A : Non, on a trop la flemme.E : ...Sauf si couper les épaulettes ou changer les boutons, c’est «customiser». On essaye de trouver des vêtements sur lesquels il n’y a rien à rajouter. De toute façon, nos pièces sont pour la plupart déjà assez fofolles comme ça !

Avez-vous déjà envisagé de créer votre propre ligne?

E : Non, au grand jamais !

A quels événements peut-on croiser le stand du Anet Vintage Club?

E : Peut-être à Viens dans mon Dressing et autres Marché Retro d’Oberkampf. Près du flipper chez Mauri7. A la kermesse de Saint Martin d’Hères (mais là c’est très pointu, comme événement). A : Et très bientôt au Bureau de Mode Von Engelswacht (www.vonengelswacht.com) !

INTERVIEW

By Magali T-n

Retrouvez le Anet Vintage Club sur tumblr: anetvintageclub.tumblr.com

• Stéphanie Zwicky : www.leblogdebigbeauty.com • Katia Giorgino: www.heydickface.com

• Sophie Marie Larrouy: vanesslabomba.com

www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid3671-c-sophie-marie-larrouy.html

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Argentique

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Oldschool VS LomographyIntroduction et Photos Lomography par Olvier Phan Sy

Article et Photos N&B « Argentique Oldschool » par Guillaume GalanteArticle « Argentique Lomography » par Pauline Laggoun

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Vous n’avez sans doute pas échappé à la vague vintage qui nous envahie à outrance. Prenez Facebook et comptez le nombre de photos où d’un vulgaire clique on a appliqué un effet vintage .. On se croirait revenu en 1970 ! La Lomography c’est un voyage vers le passé, une machine à remonter le temps. À l’origine, il y avait l’Argentique et rien d’autre ; un bout de plastique qui vous sert d’appareil, une pellicule à la place de la carte mémoire et vos jambes pour seul zoom. Après avoir passé l’épreuve du chargement de la pellicule, voilà la première photo, vous appuyez : Clic .. et .. rien ! Rien… Un sentiment de frustration vous envahi, comment savoir si vous avez mis votre doigt sur l’objectif, si votre sujet a fermé les yeux, et le cadrage alors ? Il est correct ? Aucun moyen d’en être sûr ! Il faut attendre, finir la pellicule, aller au labo et encore attendre patiemment. Et quand enfin vous allez rechercher vos photos, l’excitation

monte, vous imaginez déjà vos amis sous des couleurs chatoyantes, mais quelle déception quand vos doigt feuillettent les photos ratées, flous, sous-exposées (pour ne pas dire noir). Bienvenue dans le monde de l’Argentique ! La Lomography est probablement un prétexte pour redécouvrir la photo ! L’Argentique c’est avant tout prendre son temps, choisir son sujet, construire son image, prendre sa photo et attendre. Actuellement, nous vivons désormais dans un monde de profusion immédiate, l’Argentique est tout le contraire : une longue frustration ! Oublier de prendre une pellicule de secours, déchirer la pellicule en la rembobinant, se tromper dans les réglages… Chaque photo devient un instant précieux et rare et chaque allez-retour au labo est un Noël avant l’heure.

L’Argentique Oldschool Noir & BlancQu’est-ce que l’Argentique ? Nous pourrions en parler pendant des heures… Mais ce serait une mauvaise idée, contentons-nous d’un article digne de ce nom ! L’Argentique est la seconde porte cachée de la photographie. De nos jours, on prend quasiment tous la première porte qui nous ouvre sur le monde du numérique, passant des photos de paysages (où vous n’irez jamais) aux photos

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de mode. Peu d’entres nous prennent la deuxième porte pour se lancer dans cette nostalgie du passé.Attention ! Après la lecture de cet article, la prochaine brocante ne vous permettra plus de dénicher fringues et déco oldschool, mais un appareil photo argentique ! Et oui ! C’est le meilleur endroit pour trouver toutes sortes d’appareils de plus ou moins bonne qualité. Privilégiez les marques tel que Kodak, Nikon, Canon, et évitez d’aller plus loin. Une fois votre perle rare trouvée (fidèle et solide, contrairement à l’être humain), explorez donc les rues avec, à votre bras, votre nouvel amour des années 60-80. Guettez les passants, savourez les petits moments de la vie… Clic. Laissez-vous emporter par le plaisir de prendre une photo, mais aussi ce suspens de ne pas la voir immédiatement, ce désir d’en vouloir encore et encore. Faites tout de même attention, les pellicules sont généralement de 36poses, en ce qui concerne le choix de celles-ci, il faut privilégier les 400 Isos (les Kodak TriX400 sont idéals et de loin les meilleurs)Lorsque l’on goute à la photographie à l’état pur, difficile de retourner dans cette nouvelle génération d’appareils à photos immédiates, avec un grain (qualité de l’image) qui ne ressemble guère à l’Argentique, et avec beaucoup moins de sensations. Oui, une photo, deux photos, trois photos, au numérique, peu importe, on peut sans cesse prendre une photo, la voir, puis en reprendre une avec un autre angle de vue, etc etc.. mais avec l’Argentique il faut réfléchir ! et toc ! Penser aux réglages, à la mise au point et à une belle composition. Robert Doisneau, Henri Cartier Bresson, Raymond Depardon, Robert Capa, Mary Ellen Mark et Willy Ronis et bien d’autres encore, sont des photographes qu’il faut connaitre pour comprendre la photographie, ce qu’elle permet de faire, ainsi que ce qu’il est possible de faire avec.

Petite liste pratique dont vous aurez bientôt besoin : - - Appareil argentique (occasion ou brocante) : entre 30 et 120€ (tout dépend de la marque et du modèle) - Pellicules (Kodak TriX400 36poses) : 3€80 (lot de 10€34) - Prix de développement : 9€ - Prix laboratoire complet (chez soi) : entre 50 et 70€.Les Bonnes adresses : - pour les pellicules : Sel d’argent (Métro République) - pour le développement : Négatif+ (Métro Gare du nord) - pour acheter des photos : Boulevard Beaumarchais (Métro Bastille)

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« The Wonderful World of Lomography »Prendre un ticket vers l’inconnu et se laisser porter par les vagues de l’imagination et du suspens. C’est ce que peut vous apporter le Diana dans toute sa splendeur plastifiée ! Se retrouver seul face à son destin, faire face au monde qui nous entoure que l’on souhaiterait peindre de couleurs vives et saturées, de teintes parfois floues, parfois sombre, de l’imaginaire au rêve, du clic au développement. Une surprise. Une envie. Etre excité par l’attente, l’aventure et les opportunités qui s’offrent à nous. Les année 60 dans une petite boîte, pure, simple, sans faux semblant. Ce n’est pas le grand luxe, je vous l’accorde, mais so what ? Est-ce un luxe le véritable bonheur ou bien la magie d’un instant encré à jamais ? On ne cherche pas à faire de « grandes » photos avec un Diana, il faut juste savoir immortaliser un moment qui nous est unique, propre à chacun, un moment de rêve et de fuite dans un autre monde. Peu importe se qu’en dise les uns ou les autres, vous êtes maître de vos choix, il n’est pas impossible d’alterner numérique, argentique Nikon ou Canon, que sais-je, le principal c’est de se laisser aller. De voir plus loin que le bout de son nez et de lâcher prise. la Lomography est bien plus qu’une interprétation de la réalité, c’est une réalité sentimentale, elle nous raconte une histoire et nous permet l’évasion pure. Oui, le Diana et la Lomography plus particulièrement, répondent à une demande de vintage de plus en plus croissante, parce que c’était « mieux avant ». Et bien quoi encore? La photo est à la portée de chacun, et si la Lomography permet de faire naître des passions alors zut ! Que diable, allez-y ! Foncez ! Mieux que le monde de Peter Pan, mieux que la maison d’Hanzel et Gretel, offrez-vous un Diana et une pellicule Lomo, vivez chaque instant comme un rêve, véritable pilier de la Lomography. C’est votre caractère qui s’en verra changé car le Diana permet un partage de soi, un allez-retour au paradis des bonnes choses.

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Bon, pour faire un peu moins secte, voici les bases et les choses (super cool) à savoir concernant la Lomography :

Avant toute chose, vous devez décider dans quel format vous souhaitez photographier. Les Diana F+ fonctionnent avec du film de type 120. Vous avez le choix entre trois tailles d’images : - 12 prises carrées grandes (5,2 x 5,2 cm) - 16 prises carrées petites (4,2 x 4,2 cm) - Panoramique infinie (4,6 x 4,6 cm)

Les films Iso 400 sont à privilégiés la nuit avec le flash, quant aux films Iso 100 ils doivent être utilisés en plein jour, lorsque le soleil vous inonde de ses rayons.

Le DianaF+ est une caméra manuelle qui permet de contrôler la vitesse et l’ouverture de l’obturateur.

Avec le DianaF+ vous pouvez créer très simplement des prises panoramiques longues et étendues.

Vous avez la liberté d’appuyer le déclencheur deux fois ou plus pour créer des images à expositions multiples.

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Pour plus d’informations n’hésitez pas à visiter le site Lomography.com qui regorge de photos, d’informations utiles et des dernières nouveautés Lomo.La communauté Lomo vous accueillera à bras ouvert, car chacun peut ouvrir son monde à l’autre, pour découvrir et s’enrichir. N’hésitez pas à discuter sur les forums en ligne et ouvrez grands vos yeux !D’autre part, la boutique Lomography, à deux pas du Métro Poissonnière, Place Franz Liszt, est une caverne d’Alibaba qu’il ne vous faudra bien évidemment pas oublier, les vendeurs sont très peace, ça fait du bien dans ce monde de brutes :)

Et n’oubliez pas les dix règles d’or des Lomographes : 1. Emportes ton Lomo où que tu ailles. 2. Utilises-le à n’importe quel moment du jour et de la nuit. 3. La Lomography ne fait pas intrusion dans ta vie, elle en fait partie. 4. Essaies la prise de vue sans viser. 5. Approches-toi au plus près des objets que tu veux lomographier. 6. Ne penses pas. 7. Sois rapide. 8. Tu n’as pas à savoir à l’avance ce que tu prends en photo. 9. Après coup non plus. 10. Moque-toi des règles !

* Have fun les amis * In the Wonderful World of Lomography *

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Un désir nommé Féline

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SHOOTINGJe saute sur les toits de ParisLe ciel est mon royaumeTout est tellement plus beau vu d’en hautPourquoi se prendre la tête ?Les autres sur Terre perdent leur temps pour des choses sans importanceIls marchent vite et quand ils s’arrêtent il est trop tard...

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Moi je ferme les yeux et je danseDans cette grande valse qu’est la vie

Je suis libre et jeuneSi ce n’est pas maintenant, quand est-ce que

je profiterais de la vie ?Qui saura m’attraper ?

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Un désir nommé Féline

RéalisationAmaury Monoté

PhotographeJowana Lofti

Mannequin Fleur Huynh

Texte Aude Konan

By Léo Friedmann

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RECETTES

COCKTAILS

by Benoit Darlot

BLOODYMARY

COSMOPOLITAN

GIN FIZZ

BLACK VELVET

DRYMARTINI

REVANCHE DELA PIPE

DOUXORGASME

Se rafraîchir avec classe, c’est tout un art !La suite des petits secrets de vos cocktails préférés...

GIN FIZZ Au shaker avec glaçons :

6 cl de gin 4 cl de jus de citron2 cl de sirop de sucre de canne12 cl de eau gazeuse

C’est en 1550 que voit le jour aux Pays-Bas, la première eau-de-vie de genièvre, fruit de l’industrialisation de la production d’alcool et de l’intérêt aromatique de la baie de genévrier, le « Genever ». On attribue souvent son invention au médecin Franciscus Sylvius.

Après avoir été Gouverneur des Pays-Bas, Guillaume d’Orange III devint roi d’Angleterre en 1689. Nostalgie de genièvre ou hargne contre Louis XIV, il interdit l’importation du cognac et favorise la distillation d’alcool de grain. Des distilleries anglaises apparaissent un peu partout et produisent un alcool proche du Genever qui est baptisé « Gin ». Son expansion est considérable, et le Gin anglais devient le premier alcool de masse. De la gente londonienne à la plus bourgeoise aux classes sociales les plus populaires, il envahit l’ensemble de la société britannique. Tout le monde produit du Gin n’importe comment et tout le monde en boit.

Transporté par la Marine anglaise pour la consommation personnelle des officiers, vers 1750, après plusieurs campagnes dans les colonies, les officiers de la marine britannique ont eu l’idée de consommer le gin avec la quinquina pour lutter contre la fièvre : le grand cocktail classique « Gin Tonic » était né.

A cette époque, les navigations sont longues et les réserves du bord n’offrent plus la dose minimale de vitamine C indispensable pour éviter le scorbut, qui fait aussi des ravages, bien plus que les combats ou les naufrages. Les réserves épuisées, on tente alors de faire avaler aux marins un élixir de vitriol, en clair de l’acide sulfurique très dilué, pensant que l’acidité prévenait du scorbut.Face aux résultat affligeants et au peu d’entrain des marins à ingurgiter une telle potion, l’amiral Nelson a finalement l’idée géniale de mélanger du gin et du citron. Le scorbut ne fût plus un fléau : le citron ayant la vertu de lutter contre scorbut, et l’alcool la vertu de conserver la vitamine C. Le succès pour les troupes fût total, évidemment. A tel point que beaucoup simulaient les symptômes du scorbut afin d’avoir accès à ce délicieux breuvage. Alcooliques !

Cela paraît dérisoire, mais ces deux cocktails ont permis à la Marine anglaise de prendre un ascendant décisif sur la Marine française à la fin du XVIIIe siècle. De retour en Angleterre, les marins conservent l’habitude de consommer le gin avec la quinquina pour lutter contre la fièvre, et modifient le remède contre le scorbut dans les tavernes près des ports, rajoutant du sucre et de l’eau gazeuse afin qu’il soit plus désaltérant, frais et facile à boire, le « Gin Fizz » était né.

Afin d’obtenir une coloration blanche et une texture plus légère, certains barmen rajoutent une touche de lait ou de crème fraiche car celui-ci à tendance à mousser quand il est remué au shaker. Cela change sensiblement le goût du cocktail.

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BLOODY MARY

RECETTES

Au shaker avec des glaçons :

4 cl de vodka 12 cl de jus de tomate0,5 cl de jus de citron0,5 cl de sauce Worcestershire2 gouttes de tabascoSel de céleriSelPoivre

C’est certainement le cocktail le plus célèbre à base de jus de tomate. Il tient son nom de la Reine Mary Tudor surnommée Bloody Mary, ou « Marie la Sanglante ». Fille d’Henry VIII, elle régne pendant quelques années et rétablit le catholicisme en Angleterre en faisant exécuter les opposants à à sa politique religieuse, d’où son surnom. À sa mort, sa soeur Élisabeth I lui succède.

Présenté sous la forme d’un remède contre la gueule de bois, le Bloody Mary a été inventé en 1921 au New York Bar, avant qu’il ne devienne le Harry’s Bar, à Paris par Ferdinand Petiot qui y travaillait avec Harry, l’inventeur du Side Car, White Lady etc... Selon la légende, c’est pour le comédien américain Roy Barton que Petiot aurait concocté ce mélange d’épices, de citron, de jus de tomate et de vodka, qui fut d’abord connu sous le nom de « Bucket of Blood », avant de devenir le long drink Bloody Mary en 1931.

Aujourd’hui, toujours populaire, le Bloody Mary a donné lieu à de très nombreuses variantes. L’amateur de cocktails aura certainement remarqué qu’il est extrêmement difficile de trouver un Bloody Mary convenablement préparé, principalement parce que la grande majorité des barmen se contentent de mélanger de la vodka à du jus de tomate épicé (souvent des mixtures déjà préparées d’avance), ce qui donne au final une sorte de Gaspacho alcoolisé.

Anecdote : c’était le cocktail préféré de Serge Gainsbourg. Pourquoi ça ne m’étonne pas ?

COSMOPOLITANAu shaker avec glaçons :

4 cl de vodka 2 cl de triple sec 2 cl de jus de cranberry 1 cl de jus de citron vert

Incontournable des soirées mondaines souvent appelé par son nom abrégé : « Cosmo » et à tort « Cosmopolitain », comme il n’est pas rare de le trouver en France. Bien que cette recette soit servie dans un verre à Martini, ce n’est pas un Martini.

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Les origines du Cosmopolitan sont très diverses. On sait qu’il a été inventé en 1958, à l’époque où beaucoup de personnes commandaient des Martini juste pour être vues avec le fameux verre à la main.

BLACK VELVET

Directement dans le verre sans glaçon :

6 cl de bière brune (Guiness)6 cl de champagne

C’était inconcevable de marier de la bière avec du champagne, ces deux goûts tellement différents s’imaginaient mal être accordés ; même les théories sur la mécanique des fluides ne conseillent un tel mélange. Ne dit pas t’on que l’alcool recèle des esprits qui peuvent même surpasser la

science ? Aujourd’hui, cette recette étonne et fait grimacer, pourtant son succès se développe. Une bière au-delà d’une bière, un champagne au-delà du champagne, très doux... on dirait du velours.

Black Velvet signifie justement « velours noir ». Conçu en 1861, au London’s Brook’s Club, le matin suivant le décès du Prince Consort Albert, époux de la Reine Victoria. Les malheureux clients en deuil trouvaient que se servir du champagne seul était vraiment trop joyeux pour marquer sa mort. Un d’eux décide de le combiner à une bière foncée, la Guinness, afin d’évoquer un état d’esprit plus attristé. Les clients, encore en deuil, furent encore plus attristés par cette idée saugrenue, mais leur esprit, ouvert et étonné par l’arôme subtil de la recette, leur permit de trouver les forces psychologiques pour affronter l’épreuve.

Ce cocktail à fait couler beaucoup d’encre et a du mal à faire sa place parmi les grands classiques. Certains pensent que couper le champagne avec une bière est du gâchis, d’autres trouvent honteux de couper leur bière favorite avec du champagne. Bref, le mélange se veut velouté, doux et, dans tous les cas, le cocktail se doit d’être fait avec un bon champagne et une bonne Guiness pour pouvoir être dégusté dans les règles de l’art.Une variante existe, le Poor’s Man Black Velvet, ou le « Black Velvet du pauvre », dont le champagne est remplacé par du cidre.

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Nous supposons que le créateur a vu là un moyen d’utiliser cet objet tant prisé, pour une recette plus soft.

Vers 1985, John Caine, propriétaire du Café Mars à San Francisco, a été le champion incontesté de la cote grandissante en plaçant le Cosmopolitan en tête de la carte de son bar. Le talentueux barman gay Toby Cecchini a aussi beaucoup participé à cette popularité en plaçant le Cosmopolitan en tête de la carte de son bar The Odeon en 1987.

Le Cosmopolitan est donc vite devenu un cocktail incontournable sur la côte est des USA. De la Nouvelle Angleterre jusqu’à New York, puis à travers tout les Etats-Unis, le succès est total.

Aujourd’hui, beaucoup de barmen snobent le Cosmopolitan en admettant qu’il manque de complexité, mais personne ne peut nier la popularité de ce cocktail car il a non seulement survécu, mais a prospéré. Pas seulement grâce à sa couleur attrayante, sa vodka qui libère les saveurs agréables des fruits tout en étant à la fois âcre, acide et sucré... mais surtout grâce à son nom. Personne ne se sent idiot en le commandant, il force le respect car il est à lui tout seul un nouveau pedigree, il est cosmopolite.

Ce cocktail colle parfaitement avec la série télévisée : « Sex and the City », qui lui a redonné un coup de popularité car il y est dégusté fréquemment par les héroïnes. Pour prouver qu’elles étaient bien responsables de cette mode, plus tard dans la série, elles ont changé pour le « White Cosmopolitan » et la mode a changée à New York quasi instantanément...

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DRY MARTINI

Au shaker ou dans le verre avec glaçons :

5 cl de gin 1 cl de vermouth dry (Martini)

Ce cocktail consiste à sublimer un bon gin. Il se doit d’être le plus frais possible, tout en étant sec afin de laisser son arôme se libérer. Il faut donc que les cocktails ne traînent pas dans le verre à mélange avec les glaçons. On est même carrément arrivé à des variantes comme celle de Churchill qui buvait le gin pur en se contentant de regarder la bouteille

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RECETTES

de vermouth en même temps pour « s’imprégner » de son goût. Eh oui, il rentrait en contact spirituel avec la bouteille... !

Une légende de comptoir dit que quand une personne arrive à deviner le goût du vermouth c’est qu’elle a de très bonnes capacités gustatives : ainsi c’était un test réalisé à l’entretien d’embauche pour un barman digne de ce nom qui voulait travailler dans certains grands établissements.

Cette recette a été mise au point en 1908 sur la base du Martini. Elle devient très populaire pendant la prohibition, de 1920 à 1933, grâce à la production grandissante du gin, plus rapide à produire que le whisky. C’est finalement dans les années 1960 que la révolution de ce cocktail eut lieu grâce au délicat James Bond, qui le préfère shaken (frappé) plutôt que stirred (remué au verre à mélange), devenant ainsi légèrement plus frais et servi plus rapidement, mais plus dilué et moins translucide.

Pour la petite anecdote, en Afrique, sur le tournage d’ « African Queen », tous les membres de l’équipe se plaignait des piqûres de moustiques sauf Humphrey Bogart. Son secret fut révélé par John Huston: « Dans la première partie de la nuit, il était tellement imbibé de Dry Martini qu’il ne sentait rien, ensuite de quoi, les moustiques étaient tellement bourrés qu’ils étaient bien incapables de piquer qui que ce soit... »

Attention, boisson puissante : Dorothy Parker avait l’habitude de dire : « J’adore boire un ou deux Dry Martini, avec trois je suis sous la table, avec quatre je suis sous mon hôte. »

LA REVANCHE DE LA PIPE

Dans 2 verres séparés :

Jus de citronCrème de whisky

Une fille et son copain vont dans un club. Quand ce fut au tour de la fille de commander une tournée, elle lui dit qu’elle avait entendu parler d’un tout nouveau drink merveilleux et qu’il « DEVAIT » essayer.

Elle commande pour elle-même sa bière habituelle et pour son copain elle commande deux verres, le premier contient une mesure de crème de Bailey’s, et le second contient une mesure de jus de citron.

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Elle lui donne les instructions suivantes : OK tu dois boire le Bailey’s et le garder dans ta bouche et après tu bois le jus de citron et tu essaies de garder le tout le plus longtemps possible dans ta bouche. Il doute, mais il décide d’essayer.

Premièrement le Bailey’s... une agréable impression de chaleur, de douceur, texture crémeuse et une bonne impression en bouche.

Ensuite le jus de citron :T + 0.1 secs : la crème de Bailey’s caille.T + 0.3 secs : la figure du garçon tourne de la couleur du jus de citron.T + 0.6 secs : le garçon hésite entre vomir ou avaler la solution. Il décide d’avaler.T + 1.5 secs : Elle lui dit doucement a l’oreille : « Ça s’appelle la revanche de la pipe ».

DOUX ORGASME

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Au shaker avec glaçons :

2 cl de rhum blanc 2 cl de vodka 2 cl de liqueur de coco 2 cl de tequila 4 cl de jus d’orange1 cl de jus d’ananas1 cl de jus de pamplemousseSirop de grenadine

Le plaisir qu’il procure à le boire sans être écoeuré nous fait penser à un doux orgasme. Court mais efficace.

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by Pauline Laggoun

BOUTIQUES

Qui n’a pas encore entendu parler de cette petite boule de sucre, crémeuse et savou-reuse ? Fichtre ! Tapez Cupcake dans votre moteur de recherche préféré, avis aux

gourmands et admirez ce parfait exemple de gastronomie à croquer ! Du lèche vitrine made in Web mes amis !Pour la petite histoire, Cupcake, en anglais, signifie « petit gâteau cuit dans un moule à muffin de la taille d’une tasse de café », recouvert d’un glaçage fantaisiste, parfois lou-foque. Attention ! Le Cupcake est un délice additif. Il se dévore en trois bouchées et vous rend accro dès la première bouchée le premier croc. Pour les gens qui sont plus à l’aise avec leur porte-monnaie qu’avec leur pelle à tarte mes les gourmands feignants du « cuisiner à la maison », voici quelques adresses parisiennes qui ne manqueront pas de vous faire donner l’eau à la bouche gargouiller le bidou. Ces « Cupcakes Store » d’un nouveau genre, proposent des pâtisseries de qualité grâce à leurs ingrédients frais et naturels. Testés et approuvés (sans modération). Il y en a pour tous les goûts, sucré, salé, les deux en même temps, que dis-je, un feu d’artifice de saveurs qui sentent bon le bonheur.

16 rue des Tournelles 75004 ParisMétro Bastille ou St Paul

Cupcake & Co

23 rue Rambuteau 75004 ParisMétro Rambuteau

Cupcake Berko

« Les Cupcakes sont nos amis, il faut les aimer aussi ! »

L’été est terminé, à quoi bon lutter. Fini le maillot de bain rose bonbon, à nous les Cupcakes fait maison !

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23 rue de Vieuville 75018 ParisMétro Abbesses

MIss Cupcake

40 rue Jean-Baptiste 75009 ParisMétro Pigalle

Chloé S

23 rue de l’Abbé Grégoire 75006 ParisMétro Sèvres Babylone ou St Placide

Synie’s Cupcake

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The Wears

Si je vous dis Miranda

Priestly, à quoi pensez vous? Allez, je vais vous donner un second indice, Andrea Sachs. Ça ne

vous dit toujours rien? Et si en plus de ça je vous énu-mère des noms tel que Vogue, Runway ou encore Pra-

da ! Effectivement vous l’aurez tous compris je parle du film réalisé par David Frankel, Le Diable s’habille en Prada. Cette comé-

die qui est parue sur grand écran le 29 juin 2006 est une adaptation du roman homonyme de Lauren Weisberger. Pas besoin de s’inté-

resser à la mode pour savoir apprécier ce long métrage. On y retrouve certains acteurs célèbres tel que Anne Hathaway, Stanley Tucci, Si-mon Baker mais surtout Meryl Streep ! Ah cette Meryl ! Qui donc n’a pas succombé à son charme en la regardant danser et chanter dans Mamma Mia, en la regar-dant badiner dans Julie & Julia ou en la regardant jouer l’aristocrate dans Out of Africa ? Née le 22 juin 1949 dans le New Jersey, c’est avec passion et dévotion qu’elle réussi à se forger un nom en temps qu’actrice. Elle a temps de fois été décoré qu’elle se sert aujourd’hui

de ses Oscars pour caler ses chaises bancales et de ses Golden Globes pour décorer son jardin. Sa réputation elle la doit princi-palement à son perfectionnisme. En effet, Meryl Streep est ca-pable de prendre n’importe quel accent. Mais ce n’est pas tout ! En 1999, elle est conviée à tourner dans le film La Musique de mon coeur pour interpréter le rôle d’une violoniste, ce qui la poussera à prendre 6 heures de cours de violon... Par jour !

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« Allo, bureau de Miranda Priestly... Elle est en réunion, pourrais-je prendre

un message ? ... Ok... voudriez-vous épeler Gabbana ? Allo ? Faut croire que non... »

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Mais revenons à nos moutons, enfin, à notre film. Pour ceux d’entre vous qui ne l’aurez pas vu je vais vous faire un bref résumé du Diable s’habille en Prada. Andrea Sachs, interprétée par Anne Hathaway, est une jeune femme à la recherche d’un emploi. Voyez-là comme la jeune fille qui ne prend pas soin de sélectionner ses vêtements dans sa garde-robe, en admettant qu’elle en ait un. Qui aime porter des chaussettes montantes avec des sanda-lettes et qui n’a jamais entendu parler de Gabbana ? Oui, Andrea est comme ça. Convoquée par la société Ellias-Clark, la mai-son d’édition du magazine de mode Runway, afin de remplacer l’assistante en second de Miranda Priestly ,virée par cette der-nière. Miranda c’est un peu la Cruella du film. Une femme insensible et sans coeur qui fait régner la peur et le Chaos dans le magazine. Bon, j’exagère un peu... Dès son arrivé à Ellias-Clark, Andrea se rend compte que son style vestimentaire ne correspond pas du tout à l’état d’esprit de l’entreprise. Heureusement pour elle, Nigel, un des employés, va la transformer en un véri-table canon. On découvre alors une Andrea toute belle vêtue de Dior et de Chanel, l’ambiance fait penser à ces émissions de relooking qu’on peut voir sur les

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chaines câblées. La nouvelle prestance de l’assistante, transformée en secrétaire sexy, va séduire la terrifiante Miranda qui commencera à dégager une certaine forme de respect envers elle. Cependant, vous vous en doutez, travailler pour Mme Priestly c’est se vouer à devoir réaliser des missions impossibles. Andrea va alors très rapidement se retrouver emportée dans ce rude monde qu’est la mode. Trop occupée à devoir jongler entre le pressing, le café et les appels de sa patronne, elle en oublie la raison de sa présence ici : le journalisme. C’est à ce moment là que la jeune assistance se retrouve confrontée à un choix des plus difficiles. Plus difficile encore que d’avoir à choisir entre un Fendi et un Gucci. D’un côté une carrière prestigieuse dans la mode mais qui l’oblige à faire certains sacrifices tel que ses relations sociales, de l’autre tout laisser tomber et batailler pour trouver un nouveau métier, qui n’aura évidemment pas autant de prestance que de travailler avec Miranda.

Ce que je retiens de ce film ? Que je peux m’estimer heureux d’avoir un rédacteur en chef sociable et qui ne me force pas à lui chercher son café chaque matin.

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By Chuck Durst

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LIVRE

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by Léo Friedmann

sur le rivage

« Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures »

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Notre résumé :Kafka Tamura, jeune de 15 ans, s’enfuit de la maison de son enfance près de Tokyo pour échapper à une prophétie dictée par son père. Nakata, vieil homme simple d’esprit, décide lui aussi de prendre la route, obéissant à un appel impérieux, attiré par une force qui le dépasse. Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des chats, une mère maquerelle fantomatique et une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus et un inquiétant colonel, des poissons tombant du ciel, et bien d’autres choses encore. Avant de voir leur destin converger inexorablement et de découvrir leur propre vérité.L’épopée du Corbeau qu’est Kafka Tamura, mêlée à une discussion entre humain et gente féline, nous illusionne tel un rêve réaliste.

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LIVRE

Notre avis :Génie turbulent, triste, rude et cru, on pourrait le comparer au génie parfait. Murakami c’est inspiré des écrits de l’écrivain tchèque Franz Kafka pour son personnage Kafka, qui veut dire corbeau en tchèque. Mêler le mythe d’Oedipe à la poésie de la vie, au Japon à Kafka, était brillant. Kafka sur le rivage est une leçon de réflexion, une ouverture sur des pensées inertes et usées du fond de nos cerveaux. Cette œuvre est une danse de l’inconscient, une vague déferlante d’émotions. Les aventures du fugueur Kafka se délectent pour qui sait apprécier la bonne cuisine de l’esprit.

Chaque livre est un ami ; à la fin de ce livre perdure un univers dans ma mémoire. Je retranscris ici, le matériel de cette trace, à travers une œuvre précise.

L’onirisme de la vie du Corbeau montre la possibilité infinie de créer sur l’inconscient, de fabriquer la beauté, de fabriquer le rêve, ce qui illustre à merveille l’essence même des idées de l’architecte suédois Erik Gunnar Asplund lors de la réalisation de son mästervek (chef d’oeuvre en suédois) qu’est le « cimetière des bois ».

«Vallons et collines, épitaphes gravés,et beauté fonctionnaliste

ne font plus qu’un.»

Poursuivant la création d’un nouveau monde onirique, je vous conseille de croquer le bonbon rose acidulé au coeur qu’est l’artiste Lykke Li. Notamment le morceau sombre et berçant I Know Places de l’album Wounded Rhymes (2011).

Kafka sur le rivage, Haruki Murakami, 2001, Belfond

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AGENDA

Par définition, La Factory, est une des associations étudiantes de la Sorbonne Paris IV. Cette définition, la vérité, est obsolète car La Factory est est une nébuleuse de divertissement. Alors parisiens, parisiennes, banlieusards, Cli-cliens, Malesherbois, vous êtes tous conviés à leurs manifestations diverses...Comment ne pas s’entendre avec eux ? Pour vous, Archimode et La Factory s’associent en vous livrant à chaque saison un agenda culturel !

L’Oeil sur les rues - Art vidéo et fragments de vie urbaineLa Villette Pavillon Paul Delouvrier - 211 avenue Jean Jaurès, 75019 ParisDu 12 octobre au 15 janvierMercredi, vendredi, samedi et dimanche de 14h à 19h / jeudi de 14h à 21h

Des artistes internationaux explorent la complexité des relations que nous entretenons avec la rue. Fragments impressionnistes, fictions courtes, poèmes visuels..., autant de représentations vidéographiques empruntant aussi bien au cinéma, qu’à la littérature, à la peinture ou à l’animation. Le visiteur est entraîné dans une déambulation où s’expriment vécus et imaginaires de cet espace urbain multiforme et mouvant.

Dazed 20 ansColette 213 rue Saint-Honoré, 75001 ParisJusqu’au 5 novembre

Le Magazine Dazed & Confused célèbre ses 20 ans en demandant à plusieurs artistes de travailler sur une couverture iconique des années 90 ! Un projet global incluant les travaux de Scott Campbell, Tracey Emin, George Young, Jonathan Meese et bien d’autres… Le livre rétrospective édité par Rizzoli sera disponible mi-octobre.

... La Factory

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Robert Rauschenberg La Galerie Gagosian 4 rue de Ponthieu, 75008 ParisJusqu’au 12 novembreDu mardi au samedi de 11h à19h

Décédé en 2008, Rauschenberg est l’un des artistes les plus inventifs de l’art américain, précurseur du pop art, sans doute le premier de sa génération à avoir tracer un cheminement durable de l’expressionnisme abstrait vers l’intégration formelle de l’art et du désordre de la vie. La Galerie Gagosian, temple réputé de l’art moderne à travers le monde, retrace son parcours artistique en collaboration avec la Fondation Robert Rauschenberg.

AttritionGalerie Gabriel & Gabriel 68 rue du Vertbois, 75003 Paris Jusqu’au 20 novembreDu mardi au samedi de 11h à 19h

L’attrition désigne l’action de deux corps durs qui se frottent et s’usent. Cette première exposition des œuvres de Thomas Devaux propose un ensemble de photographies qui révèle son expérience dans le monde de la mode, d’où il a tiré ses matériaux de base, tels que des modèles, des vêtements, des matières et autres objets. Son travail joue sur les textures, la construction et l’effacement des corps. Ressemblant à des peintures, Devaux montre les plus belles femmes en les exposant à une beauté autre que celle des magazines.

Lewis Hine : New York, cent ans avantFondation Henri Cartier-Bresson - 2 impasse Lebouis, 75014 Paris Jusqu’au 18 décembreTous les jours (sauf lundi) de 13h à 18h30 / samedi de 11h à 18h45 / Nocturne mercredi (20h30)

Les Etats-Unis du XXe siècle se sont construits sur le travail d’une classe ouvrière, nourrie par les flux d’immigrants venus d’Europe et les descendants des esclaves noirs. Les quarante premières années d’expansion industrielle conquérante ont eu un témoin exceptionnel : Lewis Hine (1874-1940). La Fondation Henri Cartier-Bresson expose un portrait de New York, cent ans avant, oeuvre humaniste de ce photographe sociologue, militant et artiste, montrant la nature de l’homme sous sa plus grande authenticité.

Plus de dates (expositions, concerts, sorties) disponibles sur le blog Archimode.

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Le choc des cultures

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Hayati Chayehoi est une jeune créatrice comorienne ayant déjà fait ses preuves, stagiaire chez Nathalie Durieux à Paris elle a pu pénétrer le showroom de la Maison Haute Couture confectionnant de magnifiques robes de mariée mais également celui de Ludivic Aime. Aujourd’hui, elle se lance dans une nouvelle aventure, elle crée sa propre marque ChayHay Coming (CHC), réalisant ainsi des vêtements inspirés de la culture africaine. Un véritable contraste entre le tissu africain et le modèle de création vestimentaire européen. Elle réalise également ses propres bijoux et fait preuve d’une véritable recherche graphique et esthétique des matières.Nous vous invitons à découvrir une partie de sa collection !

Comment es-tu devenue créatrice de vêtements?Ma mère faisait de la couture aux Comores puis ai devenue formatrice. Elle crée beaucoup de vêtements et quand on était petite mes soeurs et moi étions comme ses poupées, elle essayait ses créations sur nous. Ca m’a plus et j’ai voulu essayer moi aussi. Au départ je dessinais beaucoup, des objets, des personnages, puis ça été des vêtements en primaires, avec des accessoires (bagues, sacs) et des chaussures.Au fil du temps, ma famille a vu mes dessins et m’a dit que c’était pas mal du tout. Au collège, j’avais un carnet de dessin dans lequel j’inaugurais chaque marque que je créais et ensuite montrais à mes proches. j’étais toujours à la recherche de la nouveauté, que ce soit au niveau des textiles, des tendances, etc. Je regardais ce qui se passait autour de moi et essayais de le faire à ma sauce. Au lycée, j’ai fait un bac pro et chaque fois que je faisais du shopping j’observais la coupe des vêtements, les matières utilisées. Les tendances m’inspirent, ainsi que les magazines, les livres sur le stylisme, les accessoires, les chaines de magasins comme Zara et H&M. On peut trouver de l’inspiration partout!

J’ai vu sur ton site que tes inspirations étaient diverses, aussi bien la mode asiatique qu’africaine. Comment les retrouvent-t-on dans tes vêtements?Effectivement, la mode asiatique m’inspire, surtout coréenne. J’apprécie leur vision de la couture, de la mode, des accessoires et certaines pièces comme les blazers. Je pense que l’Afrique, et l’Asie, représente l’avenir et que c’est de ce côté la qu’il faut regarder. Pour ma collection African Touch, j’ai utilisé de nombreux tissus africains, un peu comme la ligne Adama Paris, pour créer des vêtements avec une coupe européenne. C’est le cas de pantalons taille haute en utilisant un côté vintage, en utilisant un tissu comorien traditionnel aux origines indiennes, le chiromani. Il faut de

Hayati Chayehoi

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tout pour faire la mode, y compris mixer les cultures.L’Afrique a énormément de potentiel, des capacités, un artisanat. Pareil pour l’Asie. On voit même des modèles asiatiques portant des vêtements africains ! Je pense que le développement du continent repose avant tout sur ceux qui y sont issus, mais cela n’empêche pas les collaborations avec d’autres pays.

Quels conseils aurais-tu aimé avoir quand tu as débuté?Prends ton temps. Quand j’ai une idée, je m’y mets directement. Quand je veux réaliser des vêtements, je choisis mes tissus (que je stocke dans la chambre d’ami chez moi qui est mon atelier) et si je ne trouve pas ceux que je veux, je prends n’importe lequel. Je travaille énormément le patron ; je commence par le moulage, un travail sur le mannequin avec une toile à patron pour la réalisation du vêtement, puis le patronage permet la réalisation du vêtement sur un support papier. Enfin, avec le patronage réalisé on crée un prototype ; une fois le prototype validé on peut commencer la coupe sur tissu. Après ça je peux enfin coudre. Au final, la coupe ou la couleur ne me plait plus parce que ce que j’avais imaginé était tellement beau et le résultat final...bof.Il faut donc prendre son temps, réfléchir, comme me le dit si bien ma mère.

Quels sont les avantages et les inconvénients du métier (hormis côtoyer de superbes mannequins)?Les Avantages : Je peux exprimer mes pensées, mon univers, mon rapport à l’Afrique par rapport aux vêtements. Je peux et veux montrer qu’on peut influencer les gens à travers les vêtements. En ayant le choix de ce que je veux faire porter aux autre, je crée quelque chose, je fais voir ma vision, transmet un peu de ce que je suis. Les Inconvénients : Je dirais le fait de tomber amoureuse de mes vêtements, j’ai du mal à m’en séparer une fois que je les ai finis! J’utilise certains tissus africains très difficiles à trouver, et cela m’empêche de refaire des vêtements. Mon âge, le fait que je n’ai que 20 ans, est aussi un inconvénient. Certaines personnes avec qui je collabore me font sentir que je suis trop jeune, ou bien me disent de retourner à l’école!Il y a aussi des sacrifices à faire, notamment les heures de sommeil entre autres!

Peux-tu nous en dire plus sur ta marque, ChayHay Coming ?Le nom de ma marque de vêtement vient de mon prénom, Hayati, et de mon nom, plus le mot coming qui veut dire que j’entre. Je l’ai conçu en me rendant compte que je voulais qu’il y ait la présence de mon nom de jeune fille, qui est un lien avec mes parents et me rapprochent d’eux. Il m’ont beaucoup soutenus, veulent que je sois heureuse, et m’ont permis d’y croire. Ma famille m’aide, a des connaissance en couture ce qui me permet de m’améliorer. Ils veulent que je réussisse. Sans eux, je n’aurais pas pu faire ce que j’ai accompli jusque la, ils étaient la quand je baissais les bras. (Note d’Aude: La soeur d’Hayati est présente lors de l’interview et nous explique que sa famille lui donne des conseils chaque fois qu’elle a une idée parce que sinon elle fonce. Ses vêtements lui permettent d’exprimer sa personnalité).

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Par rapport à la marque, ça a commencé sur Facebook au milieu de l’année 2010, je mettais les photos des vêtements que je créais, mes amies en voulaient, et je me suis dit: «Crée ta marque de vêtements, beaucoup de gens aiment ce que je fais, ça pourrait attirer du monde». Et je me suis lancée. J’aime les critiques, elle me construisent, c’est important d’avoir un avis. Je compte plus tard l’étendre aux hommes, en commençant par des blazers.Pour la confection des vêtements je fais tout toute seule. Mais je ne vends pas encore les vêtements, je suis encore étudiante et je n’ai pas assez de temps.Il y aura une nouvelle collection, même si je ne sais pas encore quand est ce qu’elle sortira. Je ne suis pas encore fixée sur le thème. Et je vais bientôt collaborer avec une autre marque, Delastreetcouture. Ils apprécient mon travail et je leur donne mon avis, propose des idées.

L’avenir de ta marque?J’aimerai travailler avec des marques de streetwear, comme Adidas, en m’adaptant à ce qu’ils font. Je voudrais aussi faire grandir ChayHay Coming, organisé des shooting, des défilés, mais il faut trouver le temps, le lieu!

Quels conseils donneraient tu aux apprentis stylistes?Il faut être bien entourée (la famille est un soutien très important), s’entourer de personnes de confiances, y croire, même si c’est difficile. Il faut aussi beaucoup travailler, trouver le truc original qui nous démarque, créer sa vision personnelle de la mode.

Quels études as-tu suivies?Au collège, je voulais faire un bac général. Les écoles de modes sont très chères et il y a une connotation négative par rapport aux bacs pro et techniques, on pense que ce sont des voies de garages. Alors qu’en fait, le bac pro que j’ai suivi m’a permis de continuer la pratique artistique, et même si l’enseignement est plus dur, nos connaissances permettent de facilement trouver du travail après. Ca peut être valorisant et on sait déjà ce que l’on veut faire. on a des matières générales, mais beaucoup de travail pour les matières techniques, les professeurs en attendent beaucoup de nous. Après mon bac j’ai fait une MANAA (mise à niveau en arts appliqués) pendant une année. Je suis actuellement en BTS design produit. Je suis intéressée par les accessoires autant que les vêtements. Ça m’a permis d’avoir un baguage plus fourni. Je m’intéresse aussi à l’architecture, au design. Je veux continuer mes études dans le domaine des accessoires pour avoir un panel de choix dans ce que je crée. Découvrez les créations d’Hayati sur son site. www.wix.com/ayayu78/chayhay-site-web

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En collaboration avec Hayati Chayehoi

RéalisationAmaury Monoté

Photographe Jowana Lofti

MannequinAmber Fay

CoiffeurTommaso Pasinetti

Interview Aude Konan

ChayHay Coming

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BOUTIQUES

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CHAPITRE II

Pour cet automne, nous avons réussi à vous dénicher de nou-velles friperies où vous pourrez faire de bonnes affaires. Certaines sont plus chères que d’autres, mais au bout du compte, tout le monde y trouvera son bonheur !

L’intérieur de cette fripe est un mix entre neuf et vintage, de plus la boutique est grande et rangée, ce qui n’est pas le cas de toutes les friperies. Néanmoins, elle reste un peu plus chère que les autres bien qu’en cherchant un peu, vous pourrez tomber sur de vraies petites merveilles.

64 rue TiquetonneM° Etienne MarcelOuvert le lundi de 14h à 19h et du mardi au samedi de 11h à 19h3001 42 21 17 37www.espacekiliwatch.fr

Kiliwatch

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BOUTIQUES

Les Galeries Lafayette V.O.

Eh oui ! Même aux Galeries Lafayette vous pourrez trouver une friperie. Bien que les prix ne soient pas les plus abordables et que le choix soit restreint, certains articles peuvent se révéler intéressants.

Sous-sol des Galeries Lafayette Boulevard Haussmann M° Havre-Caumartin

Malheureusement, pour avoir accès à ces trésors il faudra en payer le prix fort. Les vêtements les moins chers sont dans les alentours de 60€. A savoir que ces boutiques proposent également la location de leurs vêtements.

69 et 73 rue RochechouartM° Anverswww.mamie-vintage.com

Mamie & Mamie Blue

Dans l’esprit vintage ces deux boutiques voi-sines sont une vraie mine d’or à votre portée. Tout un assortiment de vête-ments, chapeaux, acces-soires rétro de très bonne qualité, allant des années 50 aux années 80.

Mamz’Elle Swing

Boutique rétro exclu-sivement féminine, elle propose des pièces des années 30 aux années 50. La particularité de cette boutique est qu’elle propose également des guêpières et des nuisettes, que vous pourrez trouver à partir de 15€. Tout pour plaire à vos compagnons...

BOUTIQUES

35bis rue du Roi-de-SicileM° Saint-PaulOuvert du lundi au samedi de 14h à 19h01 48 87 04 06 / www.mamzelleswing.fr/blog

Chez Chiffons

Chez Chiffons a vu le jour en novembre dernier, et proposant des pièces vintage de toutes sortes mais uniquement pour femme. Vous pourrez y trouver de grandes marques telles que YSL ou encore Miu Miu... par contre, il faudra y mettre le prix.

47 rue de LancryM° Jacques BonsergentOuvert du mardi au vendredi de 11h à 19h et le samedi de 15h à 19h 06 64 26 11 98www.chezchiffons.fr

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BOUTIQUES

La Culotte

La grande spécialité de cette friperie n’est pas les sous-vêtements, mais plutôt les bijoux et accessoires, qui sont vendus entre 5 et 50€. Sacs-à-main, pochettes, ceintures sont au rendez-vous.

7 rue MalherM° Saint-Paul01 42 71 58 89Ouvert : lundi 12h30 – 17h, mardi à samedi 12h30 – 19h, dimanche 14h -19h

La Jolie Garde-Robe

Cette boutique propose des pièces oldies et des accessoires des plus grandes marques telles que Chanel, Céline ou encore Thierry Mugler. Bien sûr, le prix s’accorde avec le nom. Néanmoins, les vêtements sont trié sur

le volet et, seul les pièces les moins abimées sont gardées, à des prix tout de même bien moindre qu’à l’origine.

15 rue des ComminesM° Saint Sébastien Froissart01 42 72 13 90Ouvert du mardi au samedi de 13h à 19h30

BOUTIQUES

IglaïneFriperie vintage au choix relativement diversifié, autant pour homme que pour femme, où les prix sont un peu plus élevé mais sans extravagance.12 rue de la Grande TruanderieM° Les Halles01 42 36 19 91Ouvert du mardi au samedi de 11h à 19h

Freep’One Vintage

Inauguré le 25 juin dernier, c’est en exclusivité (ou presque) que nous vous conseillons d’aller y faire un petit tour, histoire de lancer la machine et peut être d’y décou-vrir des pièces originales. A des prix abordables, elle propose à la fois des vêtements pour l’homme et la femme.

6 rue de l’ArbalèteM° Censier-Daubenton01 47 07 93 93

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BOUTIQUES

Gyppo & Glitterati

Petite boutique vintage cachée dans le 17eme arrondissement, elle bénéficie d’un arrivage régulier de vêtements et accessoires à des prix très abordables. Hommes et femmes vous y êtes conviés.

34 rue NolletM° Place de Clichy / RomeOuvert : mardi à vendredi 14h – 19h30, samedi 11h – 19h30, dimanche 14h – 19h30

Fripesketchup

Ouvert en octobre dernier non loin de Montmartre, les pièces que l’on peut y trouver, exclusivement féminines, sont sélec-tionnées avec le plus grand soin, et retracent la mode des années 50 aux années 90. A partir de cela, plusieurs ensembles sont proposés mélangeant mode actuelle et rétro.

8 rue DancourtM° Anvers – Pigalle01 42 51 96 33fripesketchup.wordpress.comOuvert du lundi au vendredi de 14h à 20h et le samedi de 11h à 13h et 14h à 20h.

BOUTIQUES

Pour finir voici quelques sites sur lesquels vous pourrez trouver de très bonnes affaires :www.revienslamode.com

Revienslamode.com est une e-boutique qui propose chaque semaine une sélection limitée de pièces vintage, pour femme uniquement.

www.mauditsdeverone.kingeshop.com

Les maudits de Verone sont un duo adepte de la mode vintage. Ils sélec-tionnent les pièces ayant retenu leur attention, et les customisent avant de les vendre.

bobidavintage.com

Bobidavintage est une boutique en ligne proposant de tout et n’importe quoi. Allant des vêtements, en passant par des accessoires jusqu’à du mobilier. Certains petits trésors sont à y trouver.

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Hotel & Igloo Village Kakslauttanen

Situé en Laponie finlandaise, à 250 km au nord du cercle arctique, ce petit village de chalets en rondins vous accueille dans un cadre traditionnel. Au centre du village, un grand chalet vous propose un sauna à l’ancienne, chauffé au bois. En hiver, nous vous offrons la possibilité de passer une nuitée dans un igloo de neige traditionnel ou bien dans un igloo de verre futuriste et insolite où vous pourrez admirer les aurores boréales à travers une

Pleasure Travel & Hotels

Évasion... voilà un nom qui donne envie avec la rentrée. Envie d’échapper aux rues bondées et aux transports en commun aux heures de pointe ? Alors envolez-vous avec nous à la découverte des hôtels au design improbable ! Cela vous donnera peut-être des idées pour vos prochaines vacances !

L’Ice Hotel, le Palais de Glace

Etabli dans le village de Jukkasjarvi, dans le nord de la Suède, c’est un des hôtels les plus surprenants au monde. En effet, 3000 tonnes de glace, tirés de la rivière Torne et 30 000 tonnes de neige constituent cet incroyable édifice, dont la superficie avoisine les 4000m². Reconstruit chaque année pour recevoir ses invités, l’Ice Hotel est avant tout le fruit du travail d’une multitude d’ouvriers, architectes, décorateurs et autres artistes, mêlant leurs savoirs pour créer une nouvelle version de cet hôtel, une fois l’hiver installé.Ouvert au grand public de décembre à janvier, ce palais propose une soixantaine de chambres, une salle d’exposition où sont rassemblées des sculptures en glace, réalisées par différents artistes. Dans une aurore au reflet bleu-vert, emmitouflés dans leurs doudounes, les visiteurs s’immergent dans l’univers polaire du Grand Nord et profitent d’un moment

coupole transparente à une température ambiante normale. Pendant la saison hivernale, de novembre à fin avril, lacs et rivières sont gelés et la région est recouverte d’une épaisse couche de glace. En été, vous aurez l’occasion de vous promener sous le soleil de minuit, de quoi passer une nuit blanche, au sens propre du terme.www.kakslauttanen.fi/fr

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VOYAGES

unique. Le froid est bel est bien au rendez-vous, mais rassurez-vous, tout est calculé pour ne pas mourir frigorifié ! Les lits, eux aussi constitués de glace, offrent un petit nid douillet et bien chaud grâce à leurs lattes en bois et leurs peaux de renne bien épaisse. Précisons que la totalité du mobilier de l’hôtel est en glace, la température à l’intérieur est généralement entre 0 et -5°C.www.icehotel.com

Hotel Costa Verde

Dans un tout autre genre, certains hôtels proposent des chambres en pleine nature. Si la vie isolée de Tarzan ou de Pocahontas vous ont fait rêver, cette partie devrait vous intéresser.Tout proche du parc national Manuel Antonio, le plus visité du Costa Rica, l’Hotel Costa

Verde n’a rien de particulier en soi, mis à part sa plus grande suite. En effet, cette dernière est faite à partir d’un ancien Boeing 727, un modèle de 1965, qui avait volé pendant plusieurs décennies sur les lignes de la South African Airways. Rénové, cet avion est devenu l’une des suites les plus étonnantes au monde ! Pour environ 300 dollars, vous aurez la possibilité de dormir au milieu de la jungle, et de profiter de la vue paradisiaque que la côte pacifique vous réserve.www.costaverde.com

La Montaña Magica Lodge

Située au sein de la réserve biologique chilienne Huilo Huilo, la Montaña Magica Lodge offre une architecture loufoque en forme de pyramide, où le bois vient épouser la pierre. L’élément principal de cet hôtel est la cascade située en son sommet, se déversant sur les parois du bâtiment, arrosant ainsi la végétation verdoyante qui y pousse. Huilo Huilo, enregistrée comme patrimoine de l’UNESCO, s’étend sur plus de 100.000

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hectares de forêts. Cette magnifique jungle abrite une faune que vous serez susceptibles de ne voir nulle part ailleurs, comme le papillon doré ou encore le crapaud Darwin.www.huilohuilo.com/alojamiento/montana-magica-lodge

L’Attrap’ Rêves

Avez-vous déjà eu envie de passer une nuit sous les étoiles dans une forêt, mais avec tout le confort de votre chambre et sans les désagréments de la nature ? Et bien arrêtez de rêver : rendez-vous au petit village d’Allauch, près de Marseille, et adoptez la Bubble Attitude !Chaque bulle est transparente sur toute une partie, offrant ainsi une visibilité totale sur le ciel.

Les parois, fines en PVC recyclable, laissent passer les bruits de la nature proposant ainsi une expérience sensorielle plus complète. En fonction de vos envies, vous pourrez choisir la décoration dans laquelle vous souhaitez séjourner. Les bulles proposées se déclinent en plusieurs versions la Zen, la Nature, la Glamour, la Mille et une Nuits et la Bubble Suite Chic et Design. Cette façon de découvrir la nuit à la belle étoile est à la fois ludique et écologique ! Parfait pour les aventuriers du dimanche ayant envie découvrir les joies du grand air !www.attrap-reves.com

Grue de Harlingen

Dans un autre registre, bien plus citadin, mais tout aussi insolite, certains hôtels sont à découvrir, ne serait-ce que pour la bizarrerie du lieu ! Vous ne pouvez pas vous perdre. On ne voit qu’elle. La grue portuaire de Harlingen aux Pays-Bas, à 1 heure d’Amsterdam. Perchée sur ses hautes pattes à 17 m du sol, elle offre une vue sensationnelle sur le port. L’échelle

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qui permettait auparavant de rejoindre la cabine de pilotage a été remplacé par un ascenseur. Mais la « Tête bleue », surnom de cette grue, se veut encore plus particulière ! Les 60m² de l’habitacle ont été transformés en une seule chambre très design avec un salon meublé Eames et même une salle de bains signée Starck. Vous avez quand même envie de changer l’orientation du lit ? En empruntant une petite échelle, vous accèderez à l’ancienne cabine du grutier. D’un simple geste de la main, vous ferez pivoter les 56 000 kilos d’acier qui compose cet hôtel sur 360 degrés. Selon votre humeur, vous pourrez ainsi choisir de dormir face à la ville ou de lui tourner le dos en direction de la mer. www.vuurtoren-harlingen.nl/site.html

VOYAGES

Das Park Hotel

Avez-vous déjà essayer de dormir dans une canalisation en béton ? J’imagine déjà les têtes que vous avez dû faire en lisant cette question ! Et pourtant ceci n’est pas une blague ! Situé à Ottensheim, le long du Danube, le Das Park Hotel a ouvert trois tubes de béton, d’ordinaire utilisés pour les canalisations, afin d’en faire des chambres. Un lit double, un rangement, une lucarne et une lampe constituent la totalité de cette chambre. Minimaliste n’est-ce pas ?Andreas Strauss, designer autrichien à l’origine de ce projet d’hôtel contemporain bon marché, explique que le béton est un bon isolant tant phonique que thermique et qu’il sécurise celui qui s’apprête à passer une nuit dans un lieu public. En revanche pour rejoindre les toilettes et les douches, il vous faudra marcher quelques minutes…dasparkhotel.net

Dog Bark Park Inn

Situé dans la ville de Cottonwood en Idaho aux Etats-Unis, le Dog Bark Park Inn, repérable à une certaine distance, ne peut laisser indifférent. Deux artistes fous de chiens ont construit le premier Bed & Breakfast Beagle au monde. A tous les passionnés des chiens, cet hôtel est fait pour vous ! Vous dormirez au coeur du plus grand beagle du monde : 3 m de haut. La chambre se trouve dans le ventre du chien, le salon dans la tête, avec un coin lecture dans le museau.Comme vous le voyez sur la photo, il y a deux chiens... Le petit s’appelle Toby et le plus grand Sweet Willy ! dogbarkparkinn.com

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VOYAGES

Marmara Antalya

Le succès d’un hôtel de bord de mer, c’est la vue, mais c’est aussi souvent son plus gros défaut. Séduit par la promesse d’une vue époustouflante, les voyageurs se retrouvent parfois relégués à la chambre avec « vue sur jardin ». C’est juste une question de temps... Haut perché dans les falaises turques d’Antalya, le Marmara Antalya est le premier hôtel tournant du monde à résoudre le problème. Ainsi, les hôtes attristés par une vue sordide sur le parking n’ont qu’à attendre quelques minutes pour retrouver le sublime panorama qu’offre l’hôtel sur la Méditerranée.A noter que seules tournent les 24 chambres du « loft pivotant ». L’hôtel compte aussi une partie fixe, qui offre des vues inamovibles sur la mer ou les montagne de Taurus. Sans oublier « Blanche neige », la suite du dernier étage, baptisée ainsi sans doute plus pour sa tonalité qu’en raison de la présence de nains ou de pommes empoisonnées, du moins nous l’espérons.www.themarmarahotels.com/The-Marmara-Antalya/index.asp

Thomas Dubois-Smaïl

La Montaña Magica Lodge

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Aude Konan

Je me suis menti à moi mêmeComme je savais que je le feraisJe t’ai dit que je ne t’apporterais que des problèmesTu sais que je ne suis pas bonne.

27 ans et 312 jours.

Comme ceux qui forment le club des « 27 », club des célèbres musiciens morts à 27 ans, Amy Winehouse était une chanteuse, auteur-compositrice de talent.

Quand j’ai appris sa mort, j’ai été surprise. Surprise qu’elle ait tenue aussi long-temps. Le mélange drogue, alcool et autre substance fait rarement bon mé-nage. Certains, miraculeusement, comme Keith Richards, arrivent à s’en sortir et devenir clean. Nos addictions finissent par nous tuer parce qu’elles sont plus fortes que nous.On croit toujours qu’on réussira à ne pas se faire prendre par elle. Un verre de plus, un rail de plus, qu’est-ce que ça coûte ? Tout le monde le fait, on en mourra pas. Et puis, les addictions sont pratiques, elles permettent d’oublier nos pro-blèmes. Pourquoi s’arrêter et devoir affronter le monde en face ? Il est plus ten-tant de sombrer que de se relever.

Mais quand on joue avec la vie, souvent on finit par la perdre.

Je ne sais pas si il y a une morale à cette tragédie qui touche les parents et les proches d’Amy Winehouse. Sa mort ne dissuadera pas les addicts de continuer de s’enfoncer, en dépit de ce que leur disent leur proches et les gens qui tiennent à eux.

Amy était un grand talent. Elle a tout vécu très (trop ?) vite. Quand elle était au sommet, il était impossible d’ignorer son nom et sa voix. A 24 ans, des Grammy Awards pleins les poches et le monde de la musique qui l’encense, Amy Wine-house était partout. Sa relation passionnelle et destructrice avec Blake Fielder Civil qui d’après son père, est une des raisons qui la poussée à rentrer dans

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usique.org

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HOMMAGE

cette spirale auto-destructrice. Après la montée, il y a eu la chute. Les magazines à scandales qui relataient des photos d’elle dans des états lamentables, en expli-quant avec plus de détails qu’il n’en était nécessaire comment la diva sombrait dans la déchéance. Puis, l’attention a paru se calmer, et les journaux se sont intéressées à d’autres chanteuses.

On peut se demander pourquoi, quand elle avait tout ce que la plupart des gens veulent, quand elle avait tant à perdre, elle a choisi de jouer avec le feu. Ses rai-sons ? Personne ne les saura vraiment.

Peut être qu’elle n’avait plus rien à prouver.

Avec sa mort, des tas de gens vont surfer sur la vague, se remettre à la redé-couvrir, il lui sera voué un culte plus important que de son vivant, parce qu’elle ait morte jeune, alors qu’elle tentait de faire son retour après son succès. Cela m’étonne qu’en 2011 il y ait encore des gens suffisamment stupide pour croire qu’il y ait une quelconque gloire à choisir de mourir jeune. C’est tout simplement stupide, et c’est refuser une chance de vivre qui nous ait offerte quand elle est refusée à d’autres.

Amy Winehouse nous laisse de merveilleuses chansons pour nous en souvenir. Comme, avant elle, Jimi Hendrix et Jim Morrison. et après elle, qui ?

Cordialement.

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Rédacteur en ChefAmaury Monoté - [email protected]

Directrice de Création Coline Kerébel - [email protected]

Directeur Artistique Ruben Jean - [email protected]

Directrice de CommunicationPauline Laggoun - [email protected]

Administrative du Blog Magali T-n - [email protected]

Photographe Jowana Lofti - [email protected]

Webmaster Julien Costard

RédacteursLes membres de l’équipe ainsi que Aude Konan, Benoit Darlot, Chuck Durst, La Factory, Guillaume Galante, Léo Friedmann, Olivier Phan Sy et Thomas Dubois-Smaïl.

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