aprÈs 2012, année du centenaire : que fait-on en … · a participé à la publication d’un...

12
P.1 Edito P.2 Piaf du trimestre P.4 Nature près de chez vous P.6 Actualités P.10 Vie associative P.12 Bloc Adresses et Agenda APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN 2013 ? A l’heure où j’écris ces lignes, le printemps pointe enfin le bout de son nez. Pour tout ornithologue et/ou adhérent de la LPO Auvergne, c’est le retour des concerts de chants d’oiseaux et aussi l’annonce de l’arrivée prochaine, avec les beaux jours, de tous les migrateurs au (plus ou moins) long cours. C’est aussi pour notre Association l’heure de la préparation de l’Assemblée Générale 2013 et des bilans, dont une partie vous est présentée dans le document joint à ce numéro 77 du LPO Info Auvergne. En 2012, la LPO fêtait son centenaire (si vous ne le saviez pas encore, c’est que vous débarquez d’une autre planète, ou peut-être plus simplement que vous ne lisez pas tout ce que la LPO vous envoie), ce qui a mobilisé beaucoup de moyens et d’énergie dans toute la France et permis de donner une grande visibilité à notre Association et à ses actions en faveur de la protection des oiseaux et de la biodiversité (le mot est à la mode...). Parmi toutes les manifestations, sorties, fêtes de l’oiseau, etc..., il y a une action que chacun ou presque peut utiliser et prolonger dans notre région : en Isère, la LPO a participé à la publication d’un guide pour aménager les bâtiments (neufs ou rénovés) en favorisant la présence des oiseaux. La réduction des habitats favorables aux oiseaux communs n’est donc pas une fatalité ! Dans un registre voisin, un précédent édito du LPO Info Auvergne nous appelait, nous, adhérents et bénévoles, à jouer notre rôle de citoyens soucieux de leur environnement en relayant auprès de nos élus locaux le message de notre Association. On peut par exemple leur exposer la démarche des « refuges collectivité », qui propose une gestion écologique des espaces verts publics et qui est mise en œuvre, si le principe est accepté, avec l’équipe salariée de la LPO Auvergne. En effet beaucoup de bénévoles s’investissent déjà dans la connaissance des milieux et des oiseaux (enquêtes de terrain, fréquentation du site internet faune-auvergne. org toujours en hausse...), ou dans la sensibilisation du grand public (tenue de stands, foires, expositions, sorties...). Mais la LPO Auvergne a un troisième objectif : la conservation d’un environnement en bon état (ou dans un état pas trop dégradé, selon qu’on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide). Et pour cela, aucune bonne volonté n’est de trop. La LPO dans son ensemble a la chance d’avoir un réseau fort de plus de 45 000 adhérents dans toute la France, plus de 1 700 en ce qui concerne l’Auvergne. Posons-nous la question individuellement : qu’est ce que je fais pour les oiseaux et la biodiversité en général, en cette année 2013 ? Qui le fera, si ce n’est pas moi/nous ?. Guillaume Eloy AUVERGNE

Upload: phamthuan

Post on 12-Sep-2018

212 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

P.1 Edito

P.2 Piaf du trimestre P.4 Nature près de chez vousP.6 Actualités

P.10 Vie associative

P.12 Bloc Adresses et Agenda

APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN 2013 ?

A l’heure où j’écris ces lignes, le printemps pointe enfin le bout de son nez. Pour tout ornithologue

et/ou adhérent de la LPO Auvergne, c’est le retour des concerts de chants d’oiseaux et aussi l’annonce de l’arrivée prochaine, avec les beaux jours, de tous les migrateurs au (plus ou moins) long cours.

C’est aussi pour notre Association l’heure de la préparation de l’Assemblée Générale 2013 et des bilans, dont une partie vous est présentée dans le document joint à ce numéro 77 du LPO Info Auvergne.

En 2012, la LPO fêtait son centenaire (si vous ne le saviez pas encore, c’est que vous débarquez d’une autre planète, ou peut-être plus simplement que vous ne lisez pas tout ce que la LPO vous envoie), ce qui a mobilisé beaucoup de moyens et d’énergie dans toute la France et permis de donner une grande visibilité à notre Association et à ses actions en faveur de la protection des oiseaux et de la biodiversité (le mot est à la mode...).

Parmi toutes les manifestations, sorties, fêtes de l’oiseau, etc..., il y a une action que chacun ou presque peut utiliser et prolonger dans notre région : en Isère, la LPO a participé à la publication d’un guide pour aménager les bâtiments (neufs ou rénovés) en favorisant la présence des oiseaux. La réduction des habitats favorables aux oiseaux communs n’est donc pas une fatalité !

Dans un registre voisin, un précédent édito du LPO Info Auvergne nous appelait, nous, adhérents et bénévoles, à jouer notre rôle de citoyens soucieux de leur environnement en relayant auprès de nos élus locaux le message de notre Association. On peut par exemple leur exposer la démarche des « refuges collectivité », qui propose une gestion écologique des espaces verts publics et qui est mise en œuvre, si le principe est accepté, avec l’équipe salariée de la LPO Auvergne.

En effet beaucoup de bénévoles s’investissent déjà dans la connaissance des milieux et des oiseaux (enquêtes de terrain, fréquentation du site internet faune-auvergne.org toujours en hausse...), ou dans la sensibilisation du grand public (tenue de stands, foires, expositions, sorties...). Mais la LPO Auvergne a un troisième objectif : la conservation d’un environnement en bon état (ou dans un état pas trop dégradé, selon qu’on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide). Et pour cela, aucune bonne volonté n’est de trop. La LPO dans son ensemble a la chance d’avoir un réseau fort de plus de 45 000 adhérents dans toute la France, plus de 1 700 en ce qui concerne l’Auvergne. Posons-nous la question individuellement : qu’est ce que je fais pour les oiseaux et la biodiversité en général, en cette année 2013 ?

Qui le fera, si ce n’est pas moi/nous ?. 

Guillaume Eloy

Auvergne

Page 2: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

2 LPO Info Auvergne n° 77

Connaissez-vous Oliver Messiaen, ce grand compositeur français du XXème siècle, qui était aussi un ornithologue

chevronné ? Il a entrepris la notation et le classement méthodique des chants d’oiseaux, qu’il enregistrait et transcrivait lui-même. Ainsi, un grand nombre de ses compositions ont été inspirées directement par les oiseaux. Parmi les pièces de son recueil pour piano « Catalogue d’oiseaux » figure « le Loriot », dont la première interprétation fut donnée à Paris en 1959 par l’épouse d’Olivier Messiaen qui s’appelait…Yvonne Loriod.

On entend d’ailleurs beaucoup plus le Loriot qu’on ne le voit  : le chant fluté du mâle, souvent sur quatre notes, est fréquemment transcrit sous la forme «  didelio…didlia…diduliao » mais qu’on peut aussi transcrire «  lo…rio lo…rio  ». On considère souvent que, comme pour le coucou, c’est le mimologisme de ce chant qui aurait donné son nom vernaculaire français à l’espèce.

Mais c’est plutôt la couleur du mâle qui serait à l’origine de son nom, au moins son nom scientifique binominal « Oriolus oriolus » : en latin aureolus signifiait couleur d’or, et ce mot est devenu « oriol » en vieux français ; oriolus est une latinisation d’oriol (P. Cabard et B Chauvet, 1995) et c’est sur cette base que Linné aurait créé le genre Oriolus au milieu du XVIIIème siècle.

En effet, le mâle adulte arbore un magnifique plumage jaune d’or vif qui ressort sur le noir des ailes et de la queue (photo 1 et photo de page de couverture). Chez la femelle le plumage est vert-olive et les parties noires du plumage du mâle sont brun-gris. Le beau plumage du mâle lui donne une allure d’oiseau exotique et lui vaut de figurer régulièrement sur des timbres de différents pays d’Europe.

Exotique, l’espèce l’est par son origine tropicale ; de nos jours, c’est un oiseau qui passe huit mois par an en Afrique au sud de l’équateur. Pendant sa période de reproduction, on le trouve dans toute l’Europe sauf au nord : il est absent de Scandinavie, des Pays Baltes et d’une grande partie des Iles Britanniques ; sa distribution s’étend au Proche-Orient et au Maghreb et s’étire vers l’est jusqu’au cœur de la Russie.

Le Loriot arrive en Auvergne vers mi-avril : la consultation de la base de données Faune-Auvergne montre qu’en une quinzaine de jours l’Auvergne fait le plein des effectifs (figure 1). Quatre mois plus tard, fin août, les loriots ont déjà pour la plupart quitté l’Auvergne pour regagner l’Afrique.

On remarque sur la figure que durant tout le mois de mai les observations restent à un niveau maximal puis déclinent ensuite. Cela s’explique par le comportement et le mode de vie de l’espèce, très discrète. Le Loriot affectionne les grands arbres, dont le feuillage est déjà élaboré lors de son arrivée. Bien qu’il soit de la taille d’un merle et avec un plumage coloré, on entend bien davantage le Loriot qu’on ne le voit. Les femelles arrivant plus tardivement que les mâles, les couples se forment courant mai et les rivalités et joutes amoureuses battent leur plein ; chants et cris permettent alors de repérer l’oiseau. Ces manifestations vocales déclinent ensuite et l’espèce devient de plus en plus difficile à repérer. On l’aperçoit parfois se déplaçant d’un arbre à l’autre d’un vol légèrement onduleux.

Les femelles construisent leurs nids en forme de nacelle suspendue, tout en haut des grands arbres à un minimum de 5m de hauteur. Trois ou quatre œufs y sont pondus puis incubés 14 à 15 jours. Les jeunes restent au nid deux semaines environ. Il n’y aura pas de deuxième couvée. Le plumage des jeunes est proche de celui de la femelle adulte mais le bec est gris ardoise (photo 2). La maturité sexuelle ne survient généralement que durant la troisième, voire la quatrième année (Géroudet P, Cuisin M, 1998).

Où voir, et surtout entendre, le Loriot en Auvergne ? C’est une espèce de basse altitude, qu’on ne rencontre que rarement au dessus de 600m. L’altitude moyenne des observations en Auvergne (données de Faune-Auvergne) se situe à 382m. Cependant il peut remonter certaines petites vallées jusque

Page 3: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

3 Avril 2013

vers 800m. Il a besoin de grands arbres, principalement à feuilles caduques, et affectionne ainsi peupliers, trembles, bouleaux, chênes. Il apprécie la proximité de l’eau et aime d’ailleurs se baigner. Il se nourrit de gros insectes et arthropodes, araignées, petits mollusques et se régale de fruits. Ce mode de vie explique que le Loriot est noté dans la quasi-totalité du département de l’Allier, dans la moitié du Puy-de-Dôme (entre la chaîne des Puys et les monts du Forez), dans le sud-ouest du Cantal (bassin d’Aurillac et Châtaigneraie) et seulement dans les vallées de l’Allier et de la Loire en Haute-Loire (Dulphy JP, 2010).

Lorsque ce numéro du LPO Info Auvergne vous parviendra, ce sera l’époque de l’arrivée du Loriot dans notre région. Alors, partez vite à sa découverte, mais ne vous laissez pas piéger, l’étourneau l’imite remarquablement ! Et si vous n’avez pas l’occasion de contacter ce bel oiseau, il vous reste la possibilité d’écouter «  Le Loriot  » d’Olivier Messiaen (on trouve des enregistrements vidéo sur YouTube) ou de vous remémorer ses chants et cris sur CD ou sur les sites internet appropriés. 

Paul Nicolas

Vous souhaiteriez identifier tel chant

ou cri d’oiseau, et vous n’avez pas

investi dans l’achat de CD ou coffrets

d’oiseaux de France ou d’Europe ? Savez

vous que différents sites internet vous

permettent d’écouter quelques extraits

des chants ou cris les plus typiques ? En

voici quelques uns :

http://www.faune-auvergne.org/ ; rubrique

«  les  galeries >  tous  les  sons

  «  (le  Loriot  n’y 

figure  encore  pas,  il  faudra

  combler  cette 

lacune !)

http://www.ornitho.fr/  ;  accès aux bases de 

données  régionales  en  Franc

e,  puis même présentation  q

ue 

Faune-Auvergne.

http://www.ornitho.ch/  ;  base  de  données  Suisse

  ;  même 

présentation que les bases de

 données françaises (ces derniè

res 

étant construites à partir du lo

giciel suisse).

http://www.oiseaux.net/  ; 

sur  une  majorité  de  fiches, 

au 

paragraphe  «  chant  «,  possibi

lité  d’écouter un  extrait  de 

CD 

commercialisé.

http://avibase.bsc-eoc.org/ 

;  base  de  données  mondiale

s, 

partiellement en français.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Ornithologie ; sur certaines 

fiches, au paragraphe « chant «.

http://www.xeno-canto.org/w

orld-area.php?area=europe ; ba

se 

mondiale très riche, exclusivem

ent dédiée aux enregistremen

ts 

de cris et chants d’oiseaux.

Et d’autres sites exclusivemen

t en anglais…

Paul NICOLAS

Page 4: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

4 LPO Info Auvergne n° 77

Cette année, et pour la première fois, l’Observatoire des oiseaux des jardins, cogéré par la LPO et le Muséum

National d’Histoire Naturelle, a organisé un grand comptage national des oiseaux des jardins, les 26 et 27 janvier 2013. Pendant 1 heure, il s’agissait de comptabiliser les espèces présentes dans vos jardins, ainsi que le nombre d’individus par espèce. En Auvergne, 81 listes d’oiseaux des jardins ont été saisies sur notre site www.faune-auvergne.org ! 46 espèces différentes ont été notées, totalisant 927 données pour 4315 oiseaux ! Voici une petite synthèse des observations !

Podium des espèces les plus fréquentesSur l’ensemble des jardins auvergnats, le tableau ci-contre présente les espèces les plus courantes (nombre de jardins où l’espèce est observée) , avec le nombre total d’oiseaux comptés.

Un jardin (avec une bonne mangeoire!) attire donc en moyenne une douzaine de mésanges, des moineaux, pinsons, verdiers, chardonnerets, merles … Et UN SEUL rougegorge !! Etonnant, non ? Peut-être pas quand on connaît l’agressivité de cette espèce envers ses congénères en hiver : un rougegorge par jardin, car deux rougegorges, ça finira mal !

Le Jardin auvergnat « type »Un jardin accueille en moyenne un peu plus de 53 oiseaux de 11 espèces différentes, mais le nombre d’espèces varie beaucoup. Le deuxième tableau de la colonne suivante montre la fréquentation moyenne d’un jardin auvergnat et le palmarès des jardins ayant accueilli la plus grande biodiversité sur une heure de recensement.

Le rôle de l’altitude :Le graphe ci-contre montre que la biodiversité des jardins à fin janvier varie peu en-dessous de 900m d’altitude. Au-dessus de 900 m, le nombre d’espèces (comme le nombre total d’oiseaux, non représenté sur ce graphique) diminue un peu, mais pas tant qu’on aurait pu le supposer.

Les comptages de fin janvier ont permis d’observer quelques espèces assez rares  : ainsi le pouillot véloce, la fauvette à tête noire, ou le rougequeue noir, hivernants peu courants. Le pic mar, oiseau très forestier, fréquente nos mangeoires, notamment en bourbonnais.

Bien sûr, le prédateur principal est l’épervier, qui profite bien lui aussi des mangeoires achalandées tout l’hiver ... 

François Guélin

400300200 500 600 700 800 900 1000 1100

Tranches d’altitudes

No

mb

re m

oy

en

d’e

sp

èc

es

6

7

8

9

10

11

12

13

14

Nombre d’espèces par jardin en fonction de l’altitude

Podium des espèces les plus fréquentes

Le Jardin auvergnat « type »Lieu-dit Commune DEP Prénom Nom

03 Luc

Les Tailles 03 Patricia Godé

Jardin d'Annie Puy-Guillaume 63 Annie

Jardin de Roseline Thiers 63 Annie

43

Clermont-Ferrand 63 Christèle

Ris 63 Robert

63 Christian

Jardin aux oiseaux 43 Christiane

Le Pays des 4 Sources Limons 63 Maryse

63 Francis

63 Jean-François

Montluçon 03 Annette

Les Fourches Clermont-Ferrand 63 Christèle

BB Garden Gannat Bortoli

Saint-Angel

Denefle

Denefle

Labistour Lavoûte-sur-Loire Etienne Chabrier

Aulteribe Dutrois

Bardonnet 1 Foucher

Goye Ambert Gourbeyre

Paulhaguet Ratail

Grosmond

Jardin francis Volvic Journeaux

Le noyer de La Prugne Romagnat Carrias

les Alouettes- Marignon Faurie

Dutrois

Nom espèce Moyenne par jardin

Mésange charbonnière 78 607 7,5

Mésange bleue 75 362 4,5

Merle noir 71 204 2,5

Pinson des arbres 70 502 6,2

51 78 1,0

Moineau domestique 50 588 7,3

Tourterelle turque 44 147 1,8

Mésange nonnette 42 101 1,2

Chardonneret élégant 39 238 2,9

Verdier d'Europe 37 311 3,8

Pie bavarde 36 64 0,8

Pinson du Nord 32 313 3,9

31 48 0,6

31 81 1,0

31 42 0,5

Geai des chênes 24 47 0,6

Mésange noire 23 53 0,7

Pic épeiche 22 27 0,3

Tarin des aulnes 20 233 2,9

Nb de citations Nb d'individus

Rougegorge familier

Sittelle torchepot

Grosbec casse-noyaux

Accenteur mouchet

Page 5: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

5 Avril 2013

Au nord de la ville de Clermont-Ferrand, les Côtes de Clermont résultent d’une inversion de relief. Deux

coulées de basalte, datant d’environ 20 millions d’années pour l’une et de 5 à 6 millions d’années pour l’autre, donc bien antérieures au volcanisme de la chaîne des Puys, ont protégé les calcaires sous-jacents de l’érosion. Ce qui était une vallée lors de la mise en place de la coulée est donc devenu un plateau qui domine la ville de ses 600 m d’altitude. Les pentes étaient largement couvertes de vignes au début du XXe siècle pendant que la partie sommitale était essentiellement pâturée par les ovins. Aujourd’hui, mis à part un troupeau de chèvres et quelques champs sur le versant nord et le retour encore limité de la vigne sous le Puy de Chanturgue, toute activité agricole a disparu du site qui est largement couvert de fruticées  : essentiellement à base de cornouillers sur les pentes et d’églantiers et de genêts sur le plateau. Les zones boisées sont surtout formées de chênes, robiniers (témoin de la viticulture auquel il fournissait des piquets), peupliers dans les zones humides et quelques châtaigniers sur le basalte.

Durée : au moins de 2 à 3 h selon les options, terrain quasi plat une fois que l’on a atteint le sommet du plateau mais il y a 100 à 150 m de dénivelé pour la montée depuis le pied de la butte, les chemins peuvent être très boueux en période de pluie ; il faut privilégier les sorties matinales et éviter les après-midi des dimanches et jours fériés ; carte IGN 2531E.

Accès  général : La circulation des véhicules à moteur est interdite sur l’ensemble du site sauf pour les riverains. Le respect de cette interdiction (largement ignorée du public et des amateurs de « motos vertes » et de quad) impose de laisser son véhicule au pied du plateau. Depuis Durtol, une route goudronnée partant du carrefour entre la D941 et la D764

permet d’accéder facilement à la tour de télécommunication et de rejoindre le circuit de Chamina (Guide Autour de Clermont-Ferrand, Riom, Issoire). On peut aussi partir du départ de la petite randonnée Chamina, au carrefour de la rue du Creux-Rouge et du chemin du Creux-Rouge (Clermont-Ferrand), on évite le goudron mais la pente est plus forte, le sentier est glissant par temps humide. L’accès depuis Clermont-Ferrand, peut aussi se faire par la rue de Blanzat mais l’interdiction de circuler en voiture commence dès le haut de la rue (panneau).

L’avifaune du siteLe haut du plateau, couvert de buissons, accueille au printemps la fauvette grisette, l’hypolaïs polyglotte, le rossignol et l’accenteur mouchet. Les zones moins fermées avec quelques arbres permettent de contacter l’alouette lulu et le pipit des arbres. Trois espèces de bruant sont présentes : jaune, zizi et proyer, ce dernier très localisé. Autour de la tour de télécommunication, une zone plus humide accueille le rougegorge, le pouillot véloce, la fauvette des jardins et la fauvette à tête noire. La fauvette orphée a été contactée à deux reprises sur le site à la fin des années 1990. Le tarier pâtre a fortement régressé suite au développement des buissons. Un ou deux couples de pie-grièche écorcheur nichent tous les ans au nord de l’oppidum. La caille est présente certaines années dans les cultures du versant nord avec l’alouette des champs. L’avifaune des zones boisées est classique (pouillot véloce, grimpereau des jardins, sittelle, mésanges bleue et charbonnière, pinson des arbres) mais on peut signaler la présence du loriot et de trois espèces de pics (épeiche et vert et parfois l’épeichette). A la buse variable, au milan noir, au faucon crécerelle (nicheur probable dans la tour de télécommunication) et à l’épervier, sédentaires, s’ajoutent parfois des circaètes en maraude. L’hirondelle rustique a niché dans une grange au col du Chevalard tant que cette dernière a accueilli un élevage de volailles. En mai, la locustelle tachetée s’arrête en halte migratoire. Au début de la montée du circuit Chamina le torcol peut être contacté au début du printemps. En hiver, les

Page 6: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

6 LPO Info Auvergne n° 77

ActuAlités

Le plan d’eau de Saint Eloy les Mines (63) abritait depuis quelques années une bande de Bernaches du Canada.

Ces oies, espèce jusqu’à présent protégée, étaient devenues au fil du temps plus ou moins apprivoisées et acceptaient de la nourriture des promeneurs.

Le seul problème engendré par leur présence était, aux yeux de la municipalité, une altération de la qualité de l’eau.Parmi les tous derniers cadeaux électoraux du précédent gouvernement fait aux chasseurs, figurait le classement de la Bernache du Canada qui est venue augmenter la liste des espèces chassables.

Les chasseurs locaux en décembre dernier (aussitôt que possible), sollicités par la mairie et agissant en croisés de la qualité de l’eau, ont abattu ces oies apprivoisées à bout portant après une dernière distribution de pain. Ce bel exploit cynégétique méritait d’être relevé. Nul ne pouvait douter de l’éthique des chasseurs si prompts à agir pour le bien public.

L’ordre règne désormais sur le plan d’eau.

La LPO Auvergne a écrit à la mairie de Saint Eloy et au préfet du Puy de Dôme pour faire part de son indignation.

La mairie a fort aimablement répondu se retranchant derrière des impératifs d’hygiène publique ; le préfet ne nous a pas répondu à ce jour. 

Pierre Coufleau

fruticées accueillent de nombreux turdidés : merle noir, grives draine, musicienne, litorne et mauvis, dont le nombre dépend de la rigueur des conditions climatiques. Les zones humides du plateau mériteraient sans doute des prospections plus attentives.

CircuitLa petite randonnée Chamina propose une boucle qui permet

de traverser tous les milieux intéressants du plateau. Elle est balisée en bleu et elle est donnée pour 2 heures. Le circuit proposé l’emprunte sur une partie de l’itinéraire. Si on veut éviter la montée directe sur le sentier, on peut partir du bas de la route d’accès à la tour de télécommunication (parking possible au départ ou au carrefour de la voie d’accès à la carrière de basalte) et on rejoint le circuit Chamina et la boucle proposée 500 m avant la tour. La route est très utilisée par des promeneurs qui montent en voiture sur le plateau mais c’est normalement interdit. On peut raccourcir le circuit sans aller jusqu’au col du Chevalard (voir plan) mais la boucle complète permet d’augmenter la probabilité de contacter le loriot et le milan noir dans la bande boisée qui borde le plateau au nord.

Le plateau présente aussi un intérêt archéologique (oppidum que des spécialistes comme Paul Eychard considèrent comme le vrai site de la bataille de Gergovie) et il permet d’avoir une vue exceptionnelle sur le site de la ville de Clermont-Ferrand, la chaîne des Puys et la Limagne. Le site du col du Chevalard présente aussi un intérêt géologique (voir http://www3.ac-clermont.fr/pedago/svt/lithotèque/chevalard/objet.html). 

Alex Clamens

Page 7: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

7 Avril 2013

Il s’agit d’un programme lancé par le Muséum national d’histoire naturelle en 1989 et relancé en 2001, avec pour objectif

d’évaluer annuellement les évolutions des populations d’oiseaux les plus communs. Après 10 années de programme STOC depuis 2002, le bilan pour l’Auvergne a été dressé, permettant d’analyser l’évolution locale et de la comparer aux résultats nationaux.

Le principe est de réaliser 5 minutes d’écoute par point en environ 10 points, répartis de manière homogène par l’observateur dans un carré de 2 x 2 km tiré au sort par le Muséum à partir d’une commune où l’on a souhaité prospecter. Chaque année, on note les habitats autour de ces points d’écoute et tous les oiseaux vus et entendus, avec

2 passages au printemps en matinée. En France, il y a eu 2 000 sites comptés au moins une fois entre 2001 et 2009. En Auvergne, ce sont 100 carrés qui ont été prospectés par 52 observateurs ces dix dernières années.

Les résultats sont analysés avec les outils statistiques utilisés nationalement. Ne sont retenues que les données dites statistiquement significatives, après vérification de certains paramètres (taille des effectifs, validité de la répartition des observations en fonction de l’altitude, etc…).

Le tableau 1 (page suivante) montre les espèces dont les effectifs sur ces 10 années ont augmenté ou diminué significativement en Auvergne.

Un résultat intéressant de l’étude est obtenu en prenant en considération le critère « indicateur d’habitat » : sont rassemblées

Condamnation

En Juillet 2012, le nommé Cédric R, du Puy en Velay, avait mis en vente sur le site « le bon coin » un faucon crécerelle immature.

La LPO d’Auvergne a signalé cet individu à l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de Haute Loire. Le faucon a été saisi et remis au Centre de Soins de Clermont Ferrand et l’individu a fait l’objet d’une procédure pour transport et mise en vente d’espèce animale non domestique-espèce protégée (article 415-3 du code de l’environnement).Comparaissant en composition pénale devant le Tribunal de Grande Instance du Puy-en-Velay le 18 janvier 2013, l’intéressé a été condamné à une amende de 300€ ainsi qu’à la somme de 133€ de dommages et intérêts à la LPO qui s’était constituée partie civile.

Le jeune crécerelle a été relâché à Aubière après sa remise en état.

Pierre Coufleau

Animée du désir de bien faire et de défendre ses convictions, la LPO Auvergne a toujours mis un point d’honneur,

dans la mesure de ses moyens, à siéger aux CDCFS des quatre départements de notre région. L’expérience acquise au cours de dizaines d’années a laissé un goût d’amertume et un sentiment d’inutilité aux différents participants de notre association, tant salariés que bénévoles.  Nous savions certes dès le départ que notre rôle serait difficile, vu la composition fort peu démocratique de cette commission. Nous avions l’espoir toutefois d’être reconnus voire même parfois entendus. Cela n’a jamais été le cas du fait de la surreprésentation des instances associées de près ou de loin au monde cynégétique. Les représentants des Associations agréées au titre de l’environnement se retrouvent très minoritaires par rapport aux chasseurs, piégeurs et autres représentants des milieux agricoles et forestiers. Les représentants de l’Administration y siégeant se retrouvent face à des groupes de pression dont le poids est tel qu’il leur est difficile voire impossible de rester objectifs face à des revendications déraisonnables. Le classement des espèces

dites nuisibles en étant un exemple éclatant. 

Nous considérons donc, à notre grand regret, que notre présence à ces commissions n’apporte rien aux intérêts naturalistes que nous défendons et revient à servir de caution à des décisions que nous jugeons préjudiciables. Devant cet état de fait, le Conseil d’Administration de la LPO Auvergne a pris la décision de ne plus siéger au sein de ces commissions. Cette décision de retrait ne signifie en rien l’abandon d’une cause qui nous est chère. Nous continuerons inlassablement notre action pour la protection de la biodiversité. Pour être pleinement efficace, cette politique de la chaise vide doit être comprise et suivie par les autres associations régionales agrées au titre de l’environnement. Nous demandons également aux autres délégations de la LPO partout en France d’adopter la même démarche.  

Le Conseil d’Administration LPO Auvergne

La LPO Auvergne ne siégera plus dans les Conseils Départementaux de la Chasse et de la Faune Sauvage (CDCFS)

Page 8: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

8 LPO Info Auvergne n° 77

Version  résumée  pour  LPO  In

fo  Auvergne  par  Paul Nicola

s.  La 

synthèse complète sera publié

e dans le Grand-duc et disponi

ble 

sur le site www.faune-auvergne.org courant 2013.

dans un même groupe, nommé cortège, les espèces représentant un même type de milieu. Cinq cortèges sont définis : espèces spécialistes des milieux agricole, forestier, bâti (habitat humain), espèces généralistes (non liées à un milieu donné) et cohorte « tous milieux » qui permet de montrer l’évolution générale, toutes espèces réunies. Le tableau 2 montre que l’évolution n’est pas la même selon les cohortes et permet de comparer la situation en Auvergne à celle de l’ensemble de la France.

Les espèces généralistes montrent une augmentation d’effectif statistiquement significative, alors que les espèces spécialistes du «  bâti  » sont en régression. Les variations des milieux agricoles et forestiers ne sont pas statistiquement significatives et ces cohortes doivent donc être considérées comme stables, de même que celle représentant l’ensemble des espèces (tous milieux). La comparaison avec les valeurs nationales montre qu’en Auvergne les indicateurs forestiers et agricoles sont supérieurs, tandis que l’indicateur bâti est bien inférieur.

En conclusion, on peut dire que l’avifaune commune d’Auvergne est relativement stable pendant ces 10 dernières années (indicateur toutes espèces), mais avec des variations parfois importantes selon les espèces (vanneau, linotte versus bergeronnette printanière ou pie-grièche écorcheur) ou les habitats (écart entre les espèces spécialistes et les espèces généralistes, les premières ayant plus de problèmes que les secondes). Enfin, les résultats montrent une diminution nette des espèces granivores, sans doute liée aux changements dans les pratiques agricoles. 

Pierre Tourret

Mise en place d’une placette d’alimentation pour le Milan royal

Dans le cadre de notre partenariat avec la Société des Eaux de Volvic (SEV) et du programme Massif Central Milan

royal, nous avons installé une placette d’alimentation sur l’une des parcelles lui appartenant.

En décembre 2012, pour la construction de la placette (terrassement, pose de grillage et création d’une plateforme en bois), la SEV a mis à disposition 9 volontaires, 3 vendredis de suite. Cinq bénévoles sont également venus prêter main forte. La météo n’a pas été de notre côté, mais les travaux se sont réalisés avec détermination et dans la bonne humeur ! L’alimentation de la placette est assurée par les bénévoles et grâce à des déchets de boucherie du E. Leclerc d’Enval. Un partenariat a été conclu avec la clinique vétérinaire Vétodôme de Mozac pour l’élimination, par incinération, des éventuels restes de viande non consommés. 

Sabine Boursange

Augmentation 

significative

Diminution 

significativeStable (non significatif)

Bergeronnette printanière Vanneau huppé Moineau friquet

Pie-grièche écorcheur Linotte mélodieuse Moineau domestique

Bruant proyer Bouvreuil pivoine Mésange bleue

Bruant zizi Roitelet triple-bandeau Fauvette grisette

Rossignol philomèle Chardonneret élégant  Alouette des champs

Pigeon ramier Accenteur mouchet Pouillot véloce

Fauvette à tête noire Serin cini

Loriot d’Europe Etourneau sansonnet

Pic épeiche Corneille noire

Pipit des arbres Faucon crécerelle

Tourterelle turque Bergeronnette grise

Page 9: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

9 Avril 2013

La Réserve naturelle nationale de Chaudefour est située dans le Massif du Sancy (Commune de Chambon-sur-

le-Lac). La LPO Auvergne est représentée à son comité consultatif qui se réunit au minimum une fois par an. Une partie de la réserve est boisée, les essences originelles étant le hêtre et le sapin. L’épicéa, présent au-dessus de la Cascade de la Pérouse, est un conifère introduit sur le territoire de la réserve, comme dans l’ensemble du Massif Central. Spontanément, il n’existe en effet en France que dans les Vosges, le Jura et les Alpes, essentiellement du nord. Afin de faire revenir

la forêt à son état originel, le plan de gestion de la réserve prévoit de pérenniser et irrégulariser la hêtraie et d’éliminer l’épicéa. Au printemps 2012, une entreprise autrichienne est donc intervenue sur le site pendant 6 semaines, éliminant 1 092 m3 d’épicéa et 175 m3 de hêtre, le bois étant évacué par un système de câbles. L’effet immédiat a été d’augmenter la quantité de lumière en sous-bois, favorable à une certaine biodiversité. Seul regret, mais les contraintes liées à l’altitude et à la difficulté à trouver une entreprise capable d’intervenir de manière peu agressive ont empêché de procéder autrement, la période d’intervention correspondait à la nidification des oiseaux forestiers. 

Alex Clamens

L’étang Grand (Pulvérières-63), classé en Espace Naturel Sensible d’initiative locale, présente de nombreux atouts.

Aussi, l’ouverture au grand public est de suite affichée comme une priorité, par la commune et par la LPO Auvergne (gestionnaire du site). Dès 2007 commencèrent les travaux d’aménagement. En 2012, en complément, la création d’un sentier accessible aux personnes à mobilité réduite est décidée. Débutant au parking spécialement conçu avec 2 places réservées aux visiteurs handicapés, le sentier de 140 mètres présente les spécificités requises pour la labellisation « Tourisme & Handicap » : pente douce, aménagement d’une zone de croisement …

Enfin, pour empêcher l’accès devant l’observatoire (arrivée du sentier), une palissade en brandes du Poitou de 30 mètres a été posée, s’intégrant parfaitement dans le paysage. 

Guillaume Leroux

La LPO Auvergne a coordonné depuis 2009 un projet de malle pédagogique sur la dynamique fluviale dans le cadre

du Plan Loire 2007-2013.

Cette malle pédagogique est conçue comme une caisse à outils (photo-langage, profil de Loire, outils sur les bassins européens, les styles de Loire,…) dans laquelle éducateurs, enseignants peuvent utiliser les différents supports en fonction de leur territoire et du contexte de leur intervention.

Elle permet de vulgariser les notions scientifiques liées à la dynamique fluviale, au bassin versant.

Ce projet de plus de 4 ans a abouti à la réalisation de 70 malles pédagogiques qui ont été distribuées auprès des structures d’éducation à l’environnement du bassin Loire. 

Matthieu Clément

Page 10: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

10 LPO Info Auvergne n° 77

46IèME DéNOMBREMENT INTERNATIONAL DES OISEAUX D’EAU HIVERNANTS

Une nouvelle fois, nous avons craint de mauvais résultats… et les résultats infirment de nouveau nos appréhensions.

C’est vrai qu’avant le 12 janvier, l’hiver fut assez loufoque. Des périodes froides, plutôt courtes dès octobre, séparées pas des redoux et ainsi de suite.

Le total passe de justesse les 10 000 : 10029 oiseaux de 32 espèces. Cette valeur est atteinte de nouveau avec bien peu de Colverts. Ils étaient 4098, soit 40% du résultat global. Autrefois, ils représentaient au moins 60% du recensement. Le Cantal a participé de nouveau (240 oiseaux), la Haute-Loire est sur un bon résultat (760 oiseaux), l’Allier un peu moins (7258 contre 8000 les 2 années précédentes). Par contre, le résultat est mauvais pour le Puy-de-Dôme (1770 contre 2500 en 2012 et plus de 3000 en 2009 et 2010).

Comme l’an passé, plusieurs espèces atteignent ou dépassent le millier d’individus, compensant la faiblesse des effectifs des colverts : la Grue cendrée (au moins 1654 sur la Réserve Naturelle du Val d’Allier [RNVA] = nouveau record)  ; la Foulque (au moins 1382 – nouveau record) et la Bernache du Canada (au moins 942 = nouveau record aussi).

Deux autres oiseaux présentaient de beaux effectifs  : l’Oie

cendrée, avec un total de 98 individus, secteurs du Veurdre-03 et de la RNVA ; record précédent : 112 en 1997. Le Canard Souchet, avec 19 oiseaux, était aussi présent en nombre… pour l’Auvergne.

A contrario et outre le Colvert, l’effectif de la Sarcelle d’hiver est faible (583), comme celui du Grèbe huppé (182)…Il faudrait se pencher sur la situation du colvert. Pourquoi en voyons-nous moins ? Il est vrai que cet oiseau se disperse énormément. Un simple fossé, une petite boire perdue dans la forêt fluviale peuvent suffire à l’héberger. En l’absence de coup de froid marqué, ces canards sont très dispersés : est-ce suffisant pour expliquer l’érosion de ses effectifs ?

Au rayon des raretés, il y avait présence d’un Plongeon imbrin, sur la retenue de Bort-les-Orgues (partagée avec le Limousin), de deux Ouettes d’Egypte sur l’ENS de Nassigny (03), espèce qui apparaît pour la seconde fois lors d’un comptage Wetlands. Un Canard pilet était présent dans le secteur de Tronçais : c’est un canard vraiment peu commun chez nous en plein hiver. Un Butor étoilé a été observé sur la RNVA et l’hivernage de la Cigogne blanche s’étend : 2 au Veurdre (son bastion) + 2 à Coulanges (03).

La satisfaction de pouvoir observer toutes ces espèces est vraie. Car les oiseaux d’eau ont bien augmenté ces dernières années dans notre pays et par voie de conséquences, en Auvergne aussi. Cela est dû aux victoires accumulées par les « escrologistes », les associations comme la LPO, la société depuis les années

70 : réduction des périodes de chasse, des espèces chassables..., augmentation des espaces protégés et aussi, un plus grand respect général.

Alors, une nouvelle fois un grand merci – double - pour les efforts fournis par nombre d’entre vous en allant observer par diverses conditions hivernales. Mais aussi par le soutien que vous apportez en tant que simple membre, vers un monde faisant – très lentement - une part plus grande et plus respectueuse à la vie qui nous entoure. 

Jean-Jacques Lallemant

Page 11: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

11 Avril 2013

Sébastien RAMIER, pisciculteur au Moulin du Clos depuis 2004, subissait de grosses pertes dans sa production de

poissons d’élevage, du fait des prélèvements quotidiens réalisés par une douzaine de hérons cendrés : 3 tonnes annuelles, soit environ 25 000 € de pertes annuelles.

Il a réalisé une protection par filets de maille 120, sur une surface de 4000 m2 environ, ce qui a représenté un investissement de 12 000 € environ.

Depuis plus de 2 ans que l’investissement a été réalisé, il n’a plus connu de problème.

Nous le remercions pour son excellent accueil. 

Georges Sauvestre LPO- Groupe local d’Ambert

Depuis deux ans, le Conseil d’Administration de votre Association a souhaité créer des moments de rencontre

directe avec les adhérents LPO Auvergne. Le CA se réunit sur les quatre départements successivement tout au long de l’année, et profite donc de ces « décentralisations » pour débattre avec les adhérents locaux des problèmes qui les préoccupent.

Après le Cantal en octobre 2012, l’Allier en février 2013, le Puy-de-Dôme en avril, c’est au tour de la Haute-Loire le samedi 15 juin 2013 : pour les adhérents 43, RV à partir de 10h, salle polyvalente, allée des Peupliers, 43320 LOUDES

Les renseignements complémentaires seront donnés sur le site web LPO. Si vous avez des points que vous souhaitez aborder, contactez par mail la LPO Auvergne, à l’attention de Chantal Guélin, Présidente de l’Association : [email protected]  

Chantal Guélin

Page 12: APRÈS 2012, année du centenaire : QUE FAIT-ON EN … · a participé à la publication d’un guide pour aménager les des oiseaux. ... ; accès aux bases de données régionales

Pour obtenir les précisions sur les annonces ci-dessus et pour pour vous informer, n’oubliez pas de consulter le site Internet :

Assemblée Générale de la LPO Auvergne

7-8 juin 2013Soirée Loire nature

• LPO Auvergne (Siège social) 2 bis rue du Clos-Perret, 63100 Clermont-Fd 04 73 36 39 [email protected]• Centre de Soins pour les oiseaux blessés 2 rue de la Gantière, 63000 Clermont-Fd 04 73 27 06 [email protected]• Réserve Naturelle du Val d’Allier (LPO) 8 Boulevard de Nomazy, 03000 Moulins 04 70 44 40 66• LPO Auvergne (Espace Nature du Val d’Allier) 8 Boulevard de Nomazy, 03000 Moulins 04 70 44 46 [email protected]• LPO Auvergne (Maison des Oiseaux du Haut Allier) Le Prieuré, 43380 Lavoûte-Chilhac 04 71 77 43 [email protected]

LES GROUPES LOCAUX de la LPO • LPO - MONTLUCON (03) Annette FAURiE : 04 70 28 21 83 & Patricia Godé : 06 88 27 56 [email protected]• LPO - MOULiNS (03) Sylvain VRiGNAUd : [email protected] 04 70 42 10 41• LPO - ViCHY (03) Robert ANdRiEU : [email protected] 04 70 31 40 15• LPO - CANTAL (15) Bernadette WENiSCH : [email protected] 04 71 48 56 19• LPO - HAUTE-LOiRE (43)Maurice MAURiN : [email protected] 04 71 03 40 84• LPO - AMBERT (63)Georges SAUVESTRE : [email protected] 04 73 82 17 17

• LPO - Chaîne des Puys (63)Bruno GiLBERT : [email protected] 04 73 78 37 36• LPO - COURNON (63) Jacques CHANY : [email protected] 04 73 84 01 85• LPO - iSSOiRE (63) Marie-Madeleine LUCAS et Annie PELiSSiER : 04 73 36 39 79• LPO - RiOM (63) irène LEROY : 04 73 33 58 22 & Christian FARGEiX : 06 09 52 10 [email protected]• LPO - THiERS (63) Annie dENèFLE : 04 73 94 83 02 & Pierre CAFFY : 04 73 53 64 [email protected]

LES RESPONSABLES dES REFUGES EN AUVERGNE• ALLiER : Patricia Godé 8 lot les Tailles - Chatelard 03170 Saint-Angel ; [email protected] ; 06 88 27 56 56 ou 04 70 05 36 70• CANTAL : Evelyne et Jean Pierre REGNiESle bourg 15290 CAYROLS ; [email protected] ; 04 71 46 13 90 ; • HAUTE-LOiRE : Laurence HALLU La Gazelle 43130 St André de Chaleçon ; 04 71 58 44 40 • PUY-dE-dÔME : renseignements au local LPO : 04 73 36 39 79

Votre bloc-adresse lPowww.lPo-auVergne.org

AUVERGNE

25 et 26 mai 2013Fête de la nature

• LPO Auvergne (Siège social) 2 bis rue du Clos-Perret, 63100 Clermont-Fd ; 04 73 36 39 79 ; [email protected]

• Centre de Soins pour les oiseaux blessés 2 rue de la Gantière, 63000 Clermont-Fd ; 04 73 27 06 09 ; [email protected]

• Réserve Naturelle du Val d’Allier (LPO)8 Boulevard de Nomazy, 03000 Moulins ; 04 70 44 40 66

• LPO Auvergne (Espace Nature du Val d’Allier) 8 Boulevard de Nomazy, 03000 Moulins ; 04 70 44 46 29 ; [email protected]

• LPO Auvergne (Bureau Cantal) 4 rue du Faubourg Notre dame, 15300 Murat ; 04 71 20 28 85 ; [email protected]

• LPO Auvergne (Bureau Haute-Loire) 34 route de Roderie, 43000 Aiguilhe ; 04 71 00 76 87 ; [email protected] ou [email protected]

LES GROUPES LOCAUX de la LPO

• LPO - MONTLUCON (03) Annette FAURiE : 04 70 28 21 83 ; [email protected]

• LPO - MOULINS (03) 04 73 36 39 79 ; [email protected]

• LPO - VICHY (03) Robert ANdRiEU : 04 70 31 40 15 ; [email protected]

• LPO - CANTAL (15) Sylvie ALCOUFE: [email protected]

• LPO - HAUTE-LOIRE (43) Maurice MAURiN : 04 71 03 40 84 ; [email protected]

• LPO - AMBERT (63) Georges SAUVESTRE : 04 73 82 17 17 ; [email protected]

• LPO - CHAîNE dES PUYS (63) Cyrille CHAMARd : 04 73 78 37 36 ; [email protected]

• LPO - COURNON Val d’Allier (63) dominique LAHOLA : 04 73 62 67 14 ou 06 98 17 92 76 ; [email protected]

• LPO - ISSOIRE (63) Marie-Yvonne dUCHAMP : 04 73 90 56 46 ; [email protected]

• LPO - RIOM (63) irène LEROY : 04 73 33 58 22 & Christian FARGEiX : 06 09 52 10 99 ; [email protected]

• LPO - THIERS (63) Pierre CAFFY : 04 63 62 22 08 ou 06 67 97 12 34 ; [email protected]

• LPO-SANCY ARTENSE « mille oiseaux »(63) Claire PRAdEL : 06 86 37 08 09 & Michel THiRY 06 72 97 69 34 ; [email protected]

LES RESPONSABLES dES REFUGES EN AUVERGNE

• ALLIER & CANTAL : Patricia Godé 8 lot les Tailles - Chatelard 03170 Saint-Angel ;

06 88 27 56 56 ou 04 70 05 36 70 ; [email protected]

• HAUTE-LOIRE : Maurice MAURiN La Ribeyre 43800 Saint Vincent ; 04 71 03 40 84 ; [email protected]

• PUY-dE-dÔME : René AURiER Les Chazeaux 63410 Saint-Angel ; 06 76 35 39 71 ou 04 63 85 00 83 [email protected]

LPO Info Auvergne : journal des adhérents de la LPO Auvergne2 bis rue du Clos-Perret 63100 CLERMONT-Fd

dépôt légal à parution: N°77 – Avril 2013© LPO Auvergne ; iSSN : 2258-501Ximpression dECOMBAT, Z.A. des Pradeaux 63360 GERZAT – Tirage : 1300 exemplaires

Resp. de la publication : Chantal Guélin. Rédacteur en chef : Paul NicolasComité de rédaction : Christèle dutrois, Alain Charreyron, Alex Clamens, François Guélin, Paul Nicolas.

PAO : Ludovic Ferrère . Photos : LPO AuvergneMise sous pli et envoi : Madeleine-Marie Lucas

Merci aux personnes qui ont collaboré à ce numéro et aux bénévoles pour la mise sous enveloppes !