annexes : les enjeux et modalités de la mise en place d'une offre culturelle adaptée au...
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annexes du mémoire "les enjeux et modalités de la mise en place d'une offre culturelle adaptée au public handicapé visuel".TRANSCRIPT
ECOLE DU LOUVRE
Judicaëlle Pace
ANNEXES
Mémoire d’étude
(2nde année de 2ème cycle)
en médiation
présenté sous la direction
du Professeur Claire Merleau-Ponty et Mme Maryvonne Deleau
Année 2011-2012
SOMMAIRE
ANNEXE 1 : EXTRAIT DE TEXTES DE LA LOI N° 75-534 DU 30 JUIN 1975 D’ORIENTATION EN
FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES ............................................................................................ 4
ANNEXE 2 : CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES HANDICAPS : DEFICIENCES,
INCAPACITES ET HANDICAPS ................................................................................................................. 6
ANNEXE 3 : EXTRAITS DE TEXTES DE LA LOI N°91-663 DU 13 JUILLET 1991 PORTANT
DIVERSES MESURES DESTINEES A FAVORISER L’ACCESSIBILITE AUX PERSONNES
HANDICAPEES DES LOCAUX D’HABITATION, DES LIEUX DE TRAVAIL ET DES
INSTALLATIONS RECEVANT DU PUBLIC .............................................................................................. 7
2
ANNEXE 4 : EXTRAITS DE TEXTES DE LA LOI N°2005-102 DU 11 FEVRIER 2005 POUR
L’EGALITE DES DROITS ET DES CHANCES, LA PARTICIPATION ET LA CITOYENNETE DES
PERSONNES HANDICAPEES ................................................................................................................... 10
ANNEXE 5 : EVALUATION DE LA PLACE DES PROJETS HANDICAPS VISUELS AU SEIN DE
QUELQUES INSTITUTIONS MUSEALES................................................................................................ 15
ANNEXE 5.a : Analyse de l’attention accordée au public handicapé au sein des départements......................... 16
ANNEXE 5.b : Analyse des institutions muséales labellisées Tourisme et Handicap ou engagées au sein du
comité de pilotage de la mission Culture et Handicap ...................................................................................... 17
ANNEXE 5.c : L’offre de visite pour le public handicapé visuel ....................................................................... 19
ANNEXE 5.d : Le public cible des offres proposées pour le public handicapé visuel ........................................ 21
ANNEXE 6 : REFERENTS HANDICAPS AU SEIN DES MUSEES DE LA VILLE DE PARIS .............. 22
ANNEXE 7 : REPONSES OBTENUES AU QUESTIONNAIRE ENVOYE A QUELQUES MUSEES
PARISIENS................................................................................................................................................... 24
ANNEXE 7.a : Réponse du musée du Louvre ................................................................................................... 24
ANNEXE 7.b : Réponse du musée du Petit-Palais ............................................................................................ 30
ANNEXE 7.c : Réponse de la Maison de Victor Hugo ...................................................................................... 35
ANNEXE 7.d : Réponse de la Cité de la musique ............................................................................................. 39
ANNEXE 8 : FREQUENTATION DU MUSEE CERNUSCHI ................................................................. 44
ANNEXE 9 :CHIFFRES DE FREQUENTATION DU PUBLIC HANDICAPE DU MUSEE CERNUSCHI
EN 2011 ........................................................................................................................................................ 45
ANNEXE 10 : ANALYSE DE L’OFFRE CULTURELLE DU MUSEE CERNUSCHI : EXEMPLE DE
L’ATELIER ORIGAMI ............................................................................................................................... 46
ANNEXE 11 : COMPTE-RENDU DE L’ENTRETIEN AVEC HOELLE CORVEST-MOREL AU
MUSEE CERNUSCHI, 29 MARS 2012, 15h ............................................................................................... 50
ANNEXE 12 : FICHES DE VISITE ELABOREES POUR LE PUBLIC ENFANT DEFICIENT
VISUEL ......................................................................................................................................................... 53
ANNEXE 12.a : C’est l’heure du repas ............................................................................................................ 53
ANNEXE 12.b : A la découverte de l’écriture chinoise..................................................................................... 65
ANNEXE 13 : FICHE DE VISITE ELABOREE POUR LE PUBLIC ADULTE DEFICIENT
VISUEL ........................................................................................................................................................ 77
3
ANNEXE 14 : CAHIER DES CHARGES POUR LA REALISATION DU GUIDE DE VISITE EN
RELIEF ET BRAILLE ............................................................................................................................... 92
ANNEXE 15 : CAHIER DES CHARGES POUR LA REALISATION DE L’AUDIOGUIDE ................ 100
ANNEXE 16 : TYPE DE CONTENU DETAILLE DE L’OFFRE DU MUSEE CERNUSCHI POUVANT
ETRE DISPONIBLE SUR LE SITE INTERNET ..................................................................................... 105
ANNEXE 17 : LISTE DE CONTACTS ASSOCIATIONS ........................................................................ 108
ANNEXE 18 : COURRIER ELECTRONIQUE TYPE A ENVOYER AUX ASSOCIATIONS ............... 111
ANNEXE 19 : CAHIER DES CHARGES POUR LA REPRODUCTION DES ŒUVRES EN 3D .......... 116
ANNEXE 20 : BUDGET PREVISIONNEL ............................................................................................... 119
4
ANNEXE 1
EXTRAIT DE TEXTES DE LA LOI N° 75-534 DU 30 JUIN 1975 D’ORIENTATION EN
FAVEUR DES PERSONNES HANDICAPEES
L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
Art.1er.- La prévention et le dépistage des handicaps, les soins, l'éducation, la formation et
l'orientation professionnelle, l'emploi, la garantie d'un minimum de ressources, l'intégration
sociale et l'accès aux sports et aux loisirs du mineur et de l'adulte handicapés physiques,
sensoriels ou mentaux constituent une obligation nationale.
Les familles, l'Etat, les collectivités locales, les établissements publics, les organismes de
sécurité sociale, les associations, les groupements, organismes et entreprises publics et privés
associent leurs interventions pour mettre en oeuvre cette obligation en vue notamment
d'assurer aux personnes handicapées toute l'autonomie dont elles sont capables.
A cette fin, l'action poursuivie assure, chaque fois que les aptitudes des personnes
handicapées et de leur milieu familial le permettent, l'accès du mineur et de l'adulte
handicapés aux institutions ouvertes à l'ensemble de la population et leur maintien dans un
cadre ordinaire de travail et de vie.
L'Etat coordonne et anime ces interventions par l'intermédiaire du comité interministériel de
coordination en matière d'adaptation et de réadaptation, assisté d'un conseil national
consultatif des personnes handicapées dont la composition et le fonctionnement seront
déterminés par décret et comprenant des représentants des associations et organismes publics
et privés concernés.
Art. 2. - Des dispositions réglementaires détermineront les conditions dans lesquelles sera
poursuivie une politique active de prévention contre les handicaps de l'enfance, tant dans le
cadre de la périnatalité que dans celui de la pathologie cérébrale et de la pathologie génétique.
Le ministère de la santé présentera, dans un délai de deux ans, un rapport sur les conditions
dans lesquelles a été poursuivie cette politique ainsi que sur les résultats provisoires obtenus.
5
CHAPITRE V
DISPOSITIONS TENDANT A FAVORISER LA VIE SOCIALE DES PERSONNES
HANDICAPEES
Art. 49. - Les dispositions architecturales et aménagements des locaux d'habitation et des
installations ouvertes au public, notamment les locaux scolaires, universitaires et de formation
doivent être tels que ces locaux et installations soient accessibles aux personnes handicapées.
Les modalités de mise en oeuvre progressive de ce principe sont définies par voie
réglementaire dans un délai de six mois à dater de la promulgation de la présente loi.
Extraits tirés du site internet : http://www.univ-
nancy2.fr/VIDEOSCOP/DL7/pdf/loi30juin75.pdf [réf. du 07.08.12]
6
ANNEXE 2
CLASSIFICATION INTERNATIONALE DES HANDICAPS : DEFICIENCES, INCAPACITES
ET HANDICAPS
L’Organisation mondiale de la santé a proposé une classification internationale des handicaps,
officiellement adoptée en France depuis 1998, qui distingue désormais « déficience »,
« incapacité », et « handicap ». Ainsi dans le domaine de la santé :
- La « Déficience » correspond à une perte de substance, ou altération d’une fonction,
d’une structure psychologique, physiologique ou anatomique.
- Une « Incapacité » est un trouble fonctionnel qui correspond à toute réduction
(résultant de la déficience) partielle ou totale de la capacité à accomplir une activité
d’une façon ou dans les limites considérées comme normales pour un être humain.
Elle entraîne un trouble fonctionnel.
- Le « Handicap » est le désavantage social lié au préjudice qui résulte de la déficience
ou de l’incapacité, et qui limite ou interdit l’accomplissement d’une rôle considéré
comme normal compte tenu de l’âge, du sexe et des facteurs socioculturels.
Le handicap marque les représentations qu’on se fait les uns des autres : l’image que la
personne handicapée se fait d’elle-même et les images que les autres personnes lui
renvoient à travers les regards, les attitudes ou les aménagements existants.
Textes tirés du Guide de l’acheteur public de produits graphiques en relief à l’usage
des personnes déficientes visuelles,
http://www.economie.gouv.fr/files/directions_services/daj/marches_publics/oeap/gem/
5730/5730.pdf [réf. du 07.08.12]
7
ANNEXE 3
EXTRAITS DE TEXTES DE LA LOI N°91-663 DU 13 JUILLET 1991 PORTANT
DIVERSES MESURES DESTINEES A FAVORISER L’ACCESSIBILITE AUX PERSONNES
HANDICAPEES DES LOCAUX D’HABITATION, DES LIEUX DE TRAVAIL ET DES
INSTALLATIONS RECEVANT DU PUBLIC
L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit:
CHAPITRE Ier
Accessibilité des bâtiments
Art. 1er. - L'article L.111-7 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé:
Art. L.111-7. - Les dispositions architecturales et les aménagements des locaux d'habitation,
des lieux de travail et des établissements et installations recevant du public, notamment les
locaux scolaires, universitaires et de formation, doivent être tels que ces locaux et installations
soient accessibles aux personnes handicapées. Les modalités d'application des dispositions du
présent article sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
Art. 2. - La voirie publique ou privée ouverte à la circulation publique doit être aménagée
pour permettre l'accessibilité des personnes handicapées selon des prescriptions techniques
fixées par décret conformément aux articles L.131-2 et L.141-7 du code de la voirie routière.
Art. 3. - Le chapitre unique du titre préliminaire du livre III du code de la construction et de
l'habitation est complété par un article L.301-6 ainsi rédigé:
Art. L.301-6. - L'octroi des aides de l'Etat en faveur de l'habitat est subordonné au respect des
règles d'accessibilité fixées en application de l'article L.111-7.
Art. 4. – I. - L'article L. 421-3 du code de l'urbanisme est ainsi modifié:
A. - Il est inséré, après le deuxième alinéa, un alinéa ainsi rédigé:
Pour les établissements recevant du public, le permis de construire ne peut être délivré que si
les constructions ou les travaux projetés sont conformes aux dispositions de l'article L. 111-7
du code de la construction et de l'habitation.
8
B. - En conséquence, dans le dernier alinéa, les mots: des alinéas 3 et 4 sont remplacés par les
mots des quatrième et cinquième alinéas et les mots prévue à l'alinéa 3 par les mots prévue au
quatrième alinéa.
C. - Dans le premier alinéa, les mots: les règles générales de construction prévues à l'article
111-3 sont remplacés par les mots: les règles générales de construction prises en application
du chapitre Ier du titre Ier du livre Ier du code de la construction et de l'habitation.
II. - L'article L. 111-8 du code de la construction et de l'habitation est ainsi rédigé:
Art. L. 111-8. - Conformément au troisième alinéa de l'article L. 421-3 du code de
l'urbanisme, le permis de construire ne peut être délivré, pour les établissements recevant du
public, que si les constructions ou les travaux projetés sont conformes aux dispositions de
l'article L. 111-7.
Art. 5. - I. - Après l'article L. 111-8 du code de la construction et de l'habitation, sont insérés
les articles L. 111-8-1 à L. 111-8-4 ainsi rédigés:
Art. L. 111-8-1. - Les travaux qui conduisent à la création, l'aménagement ou la modification
d'un établissement recevant du public ne peuvent être exécutés qu'après autorisation délivrée
par l'autorité administrative qui vérifie leur conformité avec les dispositions de l'article L.
111-7.
Un décret en Conseil d'Etat définit les modalités d'application du présent article.
Art. L. 111-8-2. - Ainsi qu'il est dit à l'article L. 421-1 du code de l'urbanisme, le permis de
construire tient lieu de l'autorisation exigée au titre de la réglementation relative à
l'accessibilité des établissements recevant du public et sa délivrance est précédée de l'accord
de l'autorité compétente pour délivrer ladite autorisation.
Art. L. 111-8-3. - L'ouverture d'un établissement recevant du public est subordonnée à une
autorisation délivrée par l'autorité administrative après contrôle du respect des dispositions de
l'article L. 111-7.
Un décret en Conseil d'Etat définit les modalités d'application du présent article.
Art. L. 111-8-4. - Un décret en Conseil d'Etat détermine, en tant que de besoin, les adaptations
nécessaires à la mise en oeuvre de la présente section dans les départements d'outre-mer.
II. - L'article L. 421-1 du code de l'urbanisme est complété, in fine, par un alinéa ainsi rédigé:
Le permis de construire tient lieu de l'autorisation exigée au titre de la réglementation relative
à l'accessibilité des établissements recevant du public et sa délivrance est précédée de l'accord
9
de l'autorité compétente pour délivrer ladite autorisation, en application de l'article L. 111-8-1
du code de la construction et de l'habitation.
Art. 6. - L'article L. 125-2 du code de la construction et de l'habitation est complété par deux
alinéas ainsi rédigés:
Les modifications apportées doivent préserver l'accessibilité de la cabine à une personne
circulant en fauteuil roulant.
Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions dans lesquelles, en cas de difficultés
techniques graves pour le maintien de l'accessibilité aux handicapés, l'autorité administrative
peut accorder une dérogation aux exigences soit de la sécurité, soit de l'accessibilité, ou
accorder un délai supplémentaire pour y satisfaire.
Extraits tirés du site Legifrance.gouv.fr,
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000353816&dateText
e=&categorieLien=id [réf. du 07.08.12]
10
ANNEXE 4
EXTRAITS DE TEXTES DE LA LOI N°2005-102 DU 11 FEVRIER 2005 POUR
L’EGALITE DES DROITS ET DES CHANCES, LA PARTICIPATION ET LA CITOYENNETE
DES PERSONNES HANDICAPEES
L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
TITRE Ier : DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article 1
Avant l'article L. 146-1 du code de l'action sociale et des familles, il est inséré un article L.
146-1 A ainsi rédigé :
« Art. L. 146-1 A. - Dans toutes les instances nationales ou territoriales qui émettent un avis
ou adoptent des décisions concernant la politique en faveur des personnes handicapées, les
représentants des personnes handicapées sont nommés sur proposition de leurs associations
représentatives en veillant à la présence simultanée d'associations participant à la gestion des
établissements et services sociaux et médico-sociaux mentionnés aux 2°, 3°, 5° et 7° du I de
l'article L. 312-1 et d'associations n'y participant pas. »
Article 2
I. - Le chapitre IV du titre Ier du livre Ier du code de l'action sociale et des familles est
ainsi modifié :
1° Avant l'article L. 114-1, il est inséré un article L. 114 ainsi rédigé :
« Art. L. 114. - Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou
restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne
en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions
physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un
trouble de santé invalidant. » ;
2° L'article L. 114-1 est ainsi modifié :
a) Le premier alinéa est remplacé par deux alinéas ainsi rédigés :
« Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l'ensemble de la collectivité
11
nationale, qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l'accès aux droits
fondamentaux reconnus à tous les citoyens ainsi que le plein exercice de sa
citoyenneté.
« L'Etat est garant de l'égalité de traitement des personnes handicapées sur
l'ensemble du territoire et définit des objectifs pluriannuels d'actions. » ;
b) Le second alinéa est supprimé ;
Article 3
Après l'article L. 114-2 du code de l'action sociale et des familles, il est inséré un article L.
114-2-1 ainsi rédigé :
« Art. L. 114-2-1. - Le Gouvernement organise tous les trois ans, à compter du 1er janvier
2006, une conférence nationale du handicap à laquelle il convie notamment les associations
représentatives des personnes handicapées, les représentants des organismes gestionnaires des
établissements ou services sociaux et médico-sociaux accueillant des personnes handicapées,
les représentants des départements et des organismes de sécurité sociale, les organisations
syndicales et patronales représentatives et les organismes qualifiés, afin de débattre des
orientations et des moyens de la politique concernant les personnes handicapées.
« A l'issue des travaux de la conférence nationale du handicap, le Gouvernement dépose sur le
bureau des assemblées parlementaires, après avoir recueilli l'avis du Conseil national
consultatif des personnes handicapées, un rapport sur la mise en oeuvre de la politique
nationale en faveur des personnes handicapées, portant notamment sur les actions de
prévention des déficiences, de mise en accessibilité, d'insertion, de maintien et de promotion
dans l'emploi, sur le respect du principe de non-discrimination et sur l'évolution de leurs
conditions de vie. Ce rapport peut donner lieu à un débat à l'Assemblée nationale et au Sénat».
TITRE III : COMPENSATION ET RESSOURCES
Chapitre Ier : Compensation des conséquences du handicap
Article 11
Après l'article L. 114-1 du code de l'action sociale et des familles, il est inséré un article L.
114-1-1 ainsi rédigé :
12
« Art. L. 114-1-1. - La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de
son handicap quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de
vie.
« Cette compensation consiste à répondre à ses besoins, qu'il s'agisse de l'accueil de la petite
enfance, de la scolarité, de l'enseignement, de l'éducation, de l'insertion professionnelle, des
aménagements du domicile ou du cadre de travail nécessaires au plein exercice de sa
citoyenneté et de sa capacité d'autonomie, du développement ou de l'aménagement de l'offre
de service, permettant notamment à l'entourage de la personne handicapée de bénéficier de
temps de répit, du développement de groupes d'entraide mutuelle ou de places en
établissements spécialisés, des aides de toute nature à la personne ou aux institutions pour
vivre en milieu ordinaire ou adapté, ou encore en matière d'accès aux procédures et aux
institutions spécifiques au handicap ou aux moyens et prestations accompagnant la mise en
oeuvre de la protection juridique régie par le titre XI du livre Ier du code civil. Ces réponses
adaptées prennent en compte l'accueil et l'accompagnement nécessaires aux personnes
handicapées qui ne peuvent exprimer seules leurs besoins.
« Les besoins de compensation sont inscrits dans un plan élaboré en considération des besoins
et des aspirations de la personne handicapée tels qu'ils sont exprimés dans son projet de vie,
formulé par la personne elle-même ou, à défaut, avec ou pour elle par son représentant légal
lorsqu'elle ne peut exprimer son avis. »
Chapitre III : Cadre bâti, transports et nouvelles technologies
Article 41
I- L'article L. 111-7 du code de la construction et de l'habitation est remplacé par cinq articles
L. 111-7 à L. 111-7-4 ainsi rédigés :
« Art. L. 111-7. - Les dispositions architecturales, les aménagements et équipements intérieurs
et extérieurs des locaux d'habitation, qu'ils soient la propriété de personnes privées ou
publiques, des établissements recevant du public, des installations ouvertes au public et des
lieux de travail doivent être tels que ces locaux et installations soient accessibles à tous, et
notamment aux personnes handicapées, quel que soit le type de handicap, notamment
physique, sensoriel, cognitif, mental ou psychique, dans les cas et selon les conditions
déterminés aux articles L. 111-7-1 à L. 111-7-3. Ces dispositions ne sont pas obligatoires pour
les propriétaires construisant ou améliorant un logement pour leur propre usage.
13
« Art. L. 111-7-3. - Les établissements existants recevant du public doivent être tels que toute
personne handicapée puisse y accéder, y circuler et y recevoir les informations qui y sont
diffusées, dans les parties ouvertes au public. L'information destinée au public doit être
diffusée par des moyens adaptés aux différents handicaps.
« Des décrets en Conseil d'Etat fixent pour ces établissements, par type et par catégorie, les
exigences relatives à l'accessibilité prévues à l'article L. 111-7 et aux prestations que ceux-ci
doivent fournir aux personnes handicapées. Pour faciliter l'accessibilité, il peut être fait
recours aux nouvelles technologies de la communication et à une signalétique adaptée.
Article 42
L'article L. 123-2 du code de la construction et de l'habitation est complété par une phrase
ainsi rédigée :
« Ces mesures complémentaires doivent tenir compte des besoins particuliers des personnes
handicapées ou à mobilité réduite. »
TITRE V : ACCUEIL ET INFORMATION DES PERSONNES HANDICAPÉES,
ÉVALUATION DE LEURS BESOINS ET RECONNAISSANCE DE LEURS DROITS
Chapitre II : Maisons départementales des personnes handicapées
Article 64
Le chapitre VI du titre IV du livre Ier du code de l'action sociale et des familles est complété
par deux sections 2 et 3 ainsi rédigées :
« Section 2 : Maisons départementales des personnes handicapées » :
« Art. L. 146-3. - Afin d'offrir un accès unique aux droits et prestations mentionnés aux
articles L. 241-3, L. 241-3-1 et L. 245-1 à L. 245-11 du présent code et aux articles L. 412-8-
3, L. 432-9, L. 541-1, L. 821-1 et L. 821-2 du code de la sécurité sociale, à toutes les
possibilités d'appui dans l'accès à la formation et à l'emploi et à l'orientation vers des
établissements et services ainsi que de faciliter les démarches des personnes handicapées et de
leur famille, il est créé dans chaque département une maison départementale des personnes
handicapées.
« La maison départementale des personnes handicapées exerce une mission d'accueil,
d'information, d'accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille,
14
ainsi que de sensibilisation de tous les citoyens au handicap. Elle met en place et organise le
fonctionnement de l'équipe pluridisciplinaire mentionnée à l'article L. l46-8 de la commission
des droits et de l'autonomie des personnes handicapées prévue à l'article L. 146-9, de la
procédure de conciliation interne prévue à l'article L. 146-10 et désigne la personne référente
mentionnée à l'article L. 146-13. La maison départementale des personnes handicapées assure
à la personne handicapée et à sa famille l'aide nécessaire à la formulation de son projet de vie,
l'aide nécessaire à la mise en oeuvre des décisions prises par la commission des droits et de
l'autonomie des personnes handicapées, l'accompagnement et les médiations que cette mise en
oeuvre peut requérir. Elle met en oeuvre l'accompagnement nécessaire aux personnes
handicapées et à leur famille après l'annonce et lors de l'évolution de leur handicap.
Textes tirés du site Legifrance.gouv.fr :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000809647&dateText
e=&categorieLien=id [réf. du 07.08.12]
15
ANNEXE 5
EVALUATION DE LA PLACE DES PROJETS HANDICAPS VISUELS AU SEIN DE QUELQUES INSTITUTIONS MUSEALES
Les institutions muséales étudiées sont les suivantes :
- Musées de la Ville de Paris : musée du Petit-Palais, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Maison de Victor Hugo, musée Carnavalet,
musée Cognacq-Jay, musée du Général Leclerc de Hauteclocque et de la Libération-musée Jean Moulin, musée Bourdelle, musée de la
vie romantique, musée Cernuschi
- Autres musées parisiens : musée du Louvre, Centre Pompidou, musée Guimet, musée des Arts décoratifs, Cité de l’architecture, Museum
National d’Histoire Naturelle, musée d’Orsay, musée du Quai Branly, Cité de la musique, Cité des Sciences et de l’Industrie.
16
ANNEXE 5.a : Analyse de l’attention accordée au public handicapé au sein des départements
MUSEES
Musée
d’Art
Moderne
Petit
Palais
Musée
Bourdelle
Musée
Cernuschi
Musée de la
vie
romantique
Maison
de Victor
Hugo
Musée
Carnavalet
Musée
Cognacq-
Jay
Musée du
Général
Leclerc
CRITERES
Service ?
Personne
particulièrement
dynamique au
sein du service
X X X X X X
Aucun musée de la Ville de Paris ne semble contenir un service spécifique dédié au public handicapé.
MUSEES
Louvre Centre
Pompidou
Cité des
Sciences
Cité de la
musique
Musée du
Quai Branly
Musée
Guimet
Musée des
arts
décoratifs
MNHN Musée
d’Orsay
Cité de
l’architecture
CRITERES
Service x x x x x x x
Personne
particulièrement
dynamique au
sein du service
x x x x x x x x x ?
Seuls sept musées, parmi ceux étudiés, comporte un service spécifiquement dédié au public handicapé visuel.
17
ANNEXE 5.b : Analyse des institutions muséales labellisées Tourisme et Handicap ou engagées au sein du comité de pilotage de
la mission Culture et Handicap
MUSEES
Musée d’Art
Moderne
Petit
Palais
Musée
Bourdelle
Musée
Cernuschi
Musée de la vie
romantique
Maison de
Victor
Hugo
Musée
Carnavalet
Musée
Cognacq-
Jay
Musée du
Général
Leclerc
CRITERES
Label Tourisme et
Handicap
Handicap moteur,
handicap
auditif
Participation à la
mission Culture et
Handicap
Parmi les musées de la Ville de Paris, seule la Maison de Victor Hugo semble être particulièrement dynamique sur la question du handicap, bien
que seulement pour le handicap moteur et auditif.
18
MUSEES
Louvre Centre
Pompidou
Cité des
Sciences
Cité de la
musique
Musée du
Quai Branly
Musée
Guimet
Musée des
arts
décoratifs
MNHN Musée
d’Orsay
Cité de
l’architecture
CRITERES
Label Tourisme
et Handicap Handicap moteur,
Handicap
auditif, Handicap
mental
Handicap moteur,
Handicap
auditif, Handicap
mental
Handicap
moteur, Handicap
auditif,
Handicap mental,
Handicap
visuel
Handicap moteur,
Handicap
auditif, Handicap
mental
Handicap moteur,
Handicap
auditif, Handicap
mental
Participation à la
mission Culture
et Handicap X X X X X X X X
Nous pouvons observer par ce tableau que la question du handicap visuel n’est encore que trop peu présente au sein des politiques : seule la Cité
des Sciences et de l’Industrie possède le label Tourisme et Handicap pour ce public.
19
ANNEXE 5.c : L’offre de visite pour le public handicapé visuel
MUSEES Musée d’Art
Moderne
Petit
Palais
Musée
Bourdelle
Musée
Cernuschi
Musée de la vie
romantique
Maison de
Victor
Hugo
Musée
Carnavalet
Musée
Cognacq-
Jay
Musée du
Général
Leclerc
CRITERES
Parcours
de visite
autonome
Documents d’aide à
la visite X X X X X X
Audioguide adapté X
Dispositif tactile
permanent
X
(possibilité
de toucher quelques
œuvres du
musée)
Parcours
de visite
guidée
Visite tactile X X X X X X X X X
Utilisation d’une
mallette
pédagogique
X X X
Visite orale
(descriptive, contée) X X X X
Ateliers
Peinture, céramique,
gravure, sculpture… X X X
Encore trop peu de musées de la Ville de Paris proposent des aides à la visite autonome au public handicapé visuel. Cependant, la
proposition de visite tactile semble bien amorcée.
20
MUSEES Louvre Centre
Pompidou
Cité des
Sciences
Cité de la
musique
Musée du
Quai
Branly
Musée
Guimet
Musée des
arts
décoratifs
MNHN Musée
d’Orsay
Cité de
l’architecture
CRITERES
Parcours de
visite
autonome
Documents
d’aide à la
visite
X X X X X X X
Audioguide
adapté X X X X X X
Dispositif
tactile
permanent X X X X X
X
(Galerie
des enfants)
Parcours de
visite guidée
Visite tactile
X X X X X X X X
Utilisation
d’une
mallette
pédagogique
? X X
Visite orale
(descriptive,
contée) X X X X
X
Ateliers Peinture,
céramique,
gravure,
sculpture…
X X X X X
21
ANNEXE 5.d : Le public cible des offres proposées pour le public handicapé visuel
Type de public touché par les activités
Adulte Public
Jeune
Pas de propositions
spécifiques
Propositions spécifiques à la fois pour adultes et
enfants
Nombre de musées de la ville de
Paris 3 2 7 3
Nombre de musées parisiens 1 1 5 2
Total (19) 4 3 12 5
Très peu de musées font de distinction spécifique : les propositions sont uniques pour le public déficient visuel dans sa totalité. Il n'y a pas
forcément pour tous la nécessaire prise en compte des besoins différents des adultes et des enfants.
22
ANNEXE 6
REFERENTS HANDICAPS AU SEIN DES MUSEES DE LA VILLE DE PARIS
Musée d’Art moderne de la Ville de
Paris
11 Avenue du Président Wilson
75116 Paris
Contact : Marie-Josèphe Bérengier
Tel : 01 53 67 40 95 80
Maison de Balzac
47 Rue Raynouard
75016 Paris
Contact : Lina Césaire
Tel : 01 55 74 41 90
Musée Bourdelle
18 rue Antoine Bourdelle
75015 Paris
Contact : Laurence Oudry
Tel : 01 49 54 73 77
Musée Carnavalet, Histoire de Paris
23 rue de Sévigné
75003 Paris
Contact : Karine Marquet
Tel : 01 44 59 58 32
Musée Cernuschi, musée des Arts de
l’Asie de la Ville de Paris
7 Avenue Vélasquez
75008 Paris
Contacts : Maryvonne Deleau et Camille
Bailly
Tel : 01 53 96 21 73/72
Musée Cognacq-Jay, musée du XVIIIe
siècle de la Ville de Paris
8 Rue Elzévir
75003 Paris
Contact : Nathalie Flom
Tel : 01 40 27 88 44
Galliera, musée de la Mode de la Ville de
Paris
10 Avenue Pierre 1er de Serbie
75116 Paris
Contact : Marie-Jeanne Fuster
Tel : 01 56 52 86 21
23
Musée du général Leclerc de
Hauteclocque et de la Libération de
Paris-Musée Jean Moulin
23 allée de la 2e DB- Jardin Atlantique
75015 Paris
Contact : Cécile Cousseau
Tel : 01 40 64 39 44
Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la
Ville de Paris
Avenue Winston Churchill
75008 Paris
Contacts : Fabienne Cousin et Nathalie
Roche
Tel : 01 53 43 40 38/67
Maison de Victor Hugo
6 Place des Vosges
75004 Paris
Contact : Inga Walc-Bezombes
Tel : 01 42 72 87 14
Musée de la vie romantique
Hôtel Scheffer-Renan
16 Rue Chaptal
75009 Paris
Contact : Emilie-Juliette Gauby
Tel : 01 55 31 95 72
Musée Zadkine
100 bis rue d’Assas
75006 Paris
Contact : Arnaud Claus
Tel : 01 55 42 77 20
24
ANNEXE 7
REPONSES OBTENUES AU QUESTIONNAIRE ENVOYE A QUELQUES MUSEES
PARISIENS
ANNEXE 7.a : Réponse du musée du Louvre
Personne interrogée : Michel Lo Monaco
Poste : Chargé de fidélisation - Cellule des programmes spécialisés - Service de la fidélisation
des publics - Direction du Développement et du Mécénat
Nom du musée : Musée du Louvre
Actuellement étudiante en Master 2 Médiation culturelle à l’Ecole du Louvre, je réalise
un mémoire sur les offres culturelles destinées au public déficient visuel. Dans un
premier temps, je m’attache à déterminer les offres existantes pour ce public et les
problématiques qu’elles peuvent poser. Pour cela, j’ai rédigé ce questionnaire à
destination de différents musées afin d’avoir une approche multiple des offres proposées
par chacun.
Je vous remercie de bien vouloir le remplir afin de m’aider dans ma démarche, et de me
le retourner par mail à l’adresse suivante : [email protected].
QUESTIONS GENERALES
Q.1 : Depuis quand le musée s’est-il intéressé au public déficient visuel ?
La première galerie tactile a été inaugurée en 1995.
Q.2 : Pouvez-vous me dire pour quelles raisons profondes le musée s’est préoccupé de cet
accueil et a mis en place des programmes spécifiques ?
En 1793 le musée du Louvre a été créé comme le premier musée universel et se doit donc
d’être un lieu accessible à tous. Le public handicapé est aussi inscrit comme public
prioritaire du musée.
25
Q.3 : Qu’en est-il de la fréquentation de ce public au musée ? Sa présence augmente-t-elle
avec les années ou est-elle difficile à obtenir ? (si cela est possible, chiffres de fréquentation
2010 ou 2011)
Nous avons fait le choix de ne pas identifier les publics en situation de handicap et du champ
social en visite individuelle. Quant aux groupes, nous avons reçu une centaine de groupes de
malvoyants ou non voyants en 2011. Nous avons augmenté les visites préprogrammées pour
ce type de handicap suite à une hausse de leur demande.
LES OUTILS D’AIDE A LA VISITE AUTONOME (Si aucune proposition de visite
autonome n’est proposée au musée, passez directement à la Q.7)
Q.4 : Depuis quand le musée propose-t-il des aides à la visite autonome? Quelle est leur
nature ?
Le musée propose un guide multimédia (le dernier a été conçu en collaboration avec
Nintendo) où sont proposées des visites descriptives. Celles-ci sont complétées par un livret
tactile avec les descriptions des oeuvres traitées dans les parcours de visite. Le musée dispose
aussi d’une galerie tactile munie de descriptions tactiles où le visiteur peut toucher des
reproductions 1 : 1 d’oeuvres sculptées présentes dans les collections du musée (thème actuel
: l’enfance). A partir de septembre 2012 les visiteurs du musée pourront découvrir le nouveau
Département des Arts de l’Islam à l’aide d’un parcours tactile intégré aux collections
permanentes exposées.
Q.5 : Pourquoi avoir choisi ces types d’outils ? Qu’apportent-ils précisément aux personnes
déficientes visuelles ?
Ces outils sont conçus pour apporter à ce type de public une autonomie de visite et faciliter
donc leur venue au musée.
Q.6 : Quelle a été la démarche de conception? Combien de temps cela a-t-il pris ?
L’OFFRE DE VISITES GUIDEES
Q.7 : Quels types de visites et/ou ateliers le musée propose-t-il au public déficient visuel ?
L’objectif du musée du Louvre est de rendre tous les ateliers et les visites accessibles et
adaptées à tout type de handicap. Une fois par mois une visite descriptive et tactile est
préprogrammée. Voici quelques exemple de titre d’atelier proposé aux publics malvoyants ou
26
non voyants : le corps sculpté ; la naissance de l’écriture : le cunéiforme ; mosaïque, l’image
fragmentée. Et de visites : toucher pour voir ; promenades architecturales ; promenades
musicales.
Q.8 : Ces visites sont-elles organisées régulièrement selon un calendrier précis ou sur
réservation ? Pourquoi ?
Les visites descriptives et tactiles sont organisées un samedi par mois. Il est aussi possible
d’avoir sur réservation des visites guidées.
Q.9 : Si des visites tactiles sont proposées, le public touchent-ils directement des oeuvres du
musée ou des images tactiles ?
Il est interdit de toucher les oeuvres exposées dans les salles du musée (conservation
préventive). Dans les visites descriptives et tactiles les visiteurs touchent des images tactiles
(thermogonflées).
Q.10 : Certaines de ces visites mêlent-elles à la fois un public voyant et un public déficient
visuel, ou sont-elles spécifiquement destinées au public handicapé visuel ?
En général dans les visites descriptives et tactiles les accompagnateurs voyants participent à
la découverte du musée avec le public en situation de handicap. Ces visites (ouvertes à tout
type de visiteurs) sont de toute façon spécifiquement conçues pour ce type de public.
Q.11 : Comment s’est effectué le choix des thèmes et des oeuvres à proposer ?
Pour la Galerie tactile et le parcours tactile au sein du nouveau Département des Arts de
l’Islam le choix s’est fait avec les départements concernés. Pour les visites individuelles
préprogrammées le choix est issu d’une triple volonté : ouvrir tous les espaces du musée à
tous les types de public, faire participer les visiteurs en situation de handicap à l’actualité du
musée (expositions temporaires etc.), répondre aux demandes des visiteurs.
Q.12 : Pouvez-vous me décrire le déroulement d’une de ces visites ?
Les oeuvres choisies sont décrites par un intervenant du musée aux visiteurs qui peuvent se
servir de dessins thermogonflés pour améliorer leur compréhension.
27
Q.13: Que pensez-vous de ce déroulement ? Fonctionne-t-il de manière optimale, tant sur le
plan de l’organisation, que du contenu ?
Il s’agit d’un déroulement évolutif basé sur les retours et suggestions de nos visiteurs.
Q.14 : Les conférencier(e)s qui animent ces visites ont-ils suivis une formation de
sensibilisation au handicap visuel ? Si oui, pourquoi le musée a-t-il jugé cela nécessaire?
Oui, la visite descriptive ayant des particularités auxquelles un conférencier pas formé peut
difficilement répondre.
Q.15 : Pour revenir à ces visites, quels outils de médiation ou supports, sont utilisés au cours
de ces dernières ? Pourquoi les avoir choisis ?
Nous utilisons un support tactile (des dessins thermogonflés) pour intégrer et rendre concrète
l’expérience de visite descriptive.
Q.16 : Parmi les propositions de visites faites par le musée au public déficient visuel, trouvez-
vous qu’une de ces dernières soit plus demandée que les autres ? Si oui, savez-vous pourquoi?
Nous proposons des thèmes de visite différents chaque mois afin de rendre accessibles et faire
découvrir toutes les richesses du musée. Les visites réalisées sont reproposées sur demande.
Q.17 : Combien de personnes, en moyenne, rassemble chacune de ces visites ?
Dans les visites descriptives et tactiles le maximum de membres d’un groupe est de 12
personnes, accompagnateurs inclus.
Q.18 : Le musée a-t-il mené des études de fréquentation, de satisfaction, ou d’évaluation de
ces activités auprès du public cible ? Si oui, quels en sont les résultats ?
Le musée n’a pas mené des études concrètes. Nous avons par contre beaucoup de retours-
terrain.
Q.19 : Qu’est-ce qui selon vous pourrait être amélioré au sein de ces propositions ?
Les objectifs du musée sont de le rendre toujours plus ouvert et accessible en adaptant nos
programmes et dispositifs aux retours que nous recevons de la part des visiteurs. Nous
souhaitons que, comme dans le département des Arts de l’Islam qui va ouvrir en septembre,
des outils de visite pour tout type de public (parcours tactiles etc.) soient intégrés aux
28
collections permanentes et que des supports d’aide à la visite soient également réalisés pour
toutes les expositions temporaires du musée.
LE BUDGET
Q.20 : Disposez-vous d’un budget spécifique pour les activités ?
Nous disposons d’un budget global pour toute action en faveur des visiteurs en situation de
handicap.
Q.21 : La contrainte budgétaire influence-t-elle la forme des animations ? Si oui, de quelle
manière ?
La contrainte budgétaire n’influence pas la forme des activités et des programmes proposés
mais plutôt leur nombre.
L’INFORMATION ET LA COMMUNICATION AUTOUR DE L’OFFRE
CULTURELLE
Q.22 : Quelles démarches le musée adopte-t-il pour informer ce public de l’offre proposée ?
(Communication identique à la communication générale du musée ou communication ciblée
?)
La communication autour de l’offre culturelle proposée aux publics en situation de handicap
se fait à travers un double canal. Avec la communication générale du musée dans le
trimestriel du Louvre, et de façon ciblée par lettre électronique.
Q.23 : Quels supports sont utilisés ?
Q.24 : Au regard de la fréquentation de ce public au musée, pensez-vous que la
communication a eu un impact?
Oui.
29
Q.25 : Le musée mène-t-il des partenariats avec des associations et/ou des instituts spécialisés
regroupant des personnes déficientes visuelles ? Si oui, en quoi cela consiste-t-il ? Que cela
apporte-t-il ?
Le musée du Louvre mène des collaborations privilégiées avec des associations et des
instituts spécialisés dans ce secteur mais aucune convention de partenariat n’a été signée
avec eux.
Q.26 : Avez-vous d’autres choses à ajouter ?
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ANNEXE 7.b : Réponse du musée du Petit-Palais
Personne interrogée : Catherine ANDRE
Poste : Chargée de projets pédagogiques et médiation adaptée
Nom du musée : Petit Palais
Actuellement étudiante en Master 2 Médiation culturelle à l’Ecole du Louvre, je réalise
un mémoire sur les offres culturelles destinées au public déficient visuel. Dans un
premier temps, je m’attache à déterminer les offres existantes pour ce public et les
problématiques qu’elles peuvent poser. Pour cela, j’ai rédigé ce questionnaire à
destination de différents musées afin d’avoir une approche multiple des offres proposées
par chacun.
Je vous remercie de bien vouloir le remplir afin de m’aider dans ma démarche, et de me
le retourner par mail à l’adresse suivante : [email protected].
QUESTIONS GENERALES
Q.1 : Depuis quand le musée s’est-il intéressé au public déficient visuel ?
La prise en compte du public handicapé visuel au Petit Palais s’est faite depuis de
nombreuses années mais de façon systématique depuis la réouverture du musée fin 2005
(après une fermeture de 5 ans pour travaux de rénovation).
Q.2 : Pouvez-vous me dire pour quelles raisons profondes le musée s’est préoccupé de cet
accueil et a mis en place des programmes spécifiques ?
Cette démarche s’inscrit dans la politique générale de la Direction des Affaires Culturelles de
la Ville de Paris d’accueil de tous les publics dans les établissements culturels municipaux.
Q.3 : Qu’en est-il de la fréquentation de ce public au musée ? Sa présence augmente-t-elle
avec les années ou est-elle difficile à obtenir ? (si cela est possible, chiffres de fréquentation
2010 ou 2011)
La fréquentation du public déficient visuel augmente nettement au Petit Palais depuis les 3
dernières années. Cette augmentation est directement liée à l’augmentation de notre offre
d’activités.
31
LES OUTILS D’AIDE A LA VISITE AUTONOME (Si aucune proposition de visite
autonome n’est proposée au musée, passez directement à la Q.7)
Q.4 : Depuis quand le musée propose-t-il des aides à la visite autonome? Quelle est leur
nature ?
Q.5 : Pourquoi avoir choisi ces types d’outils ? Qu’apportent-ils précisément aux personnes
déficientes visuelles ?
Q.6 : Quelle a été la démarche de conception? Combien de temps cela a-t-il pris ?
L’OFFRE DE VISITES GUIDEES
Q.7 : Quels types de visites et/ou ateliers le musée propose-t-il au public déficient visuel ?
Le Service Educatif et Culturel du Petit palais propose au public handicapé visuel un accueil
soit en groupes constitués pour les activités suivantes : contes, visites autour de l’architecture
« Le Petit Palais les yeux fermés », visite autour de la peinture « La peinture les yeux
fermés », atelier autour de la gravure « Empreinte et gravure » soit en individuels autour
d’un programme d’activités qui change tous les 4 mois (consultable en ligne sur le site du
petit palais) : visites « La peinture les yeux fermés », visites contes « Ecouter la peinture » et
visite littéraire dans l’exposition du moment.
Q.8 : Ces visites sont-elles organisées régulièrement selon un calendrier précis ou sur
réservation ? Pourquoi ?
Les visites pour les groupes se font sur réservation, à la demande. Les visites pour
individuels sont organisées à dates fixes (environ 2 dates par mois) et sur réservation
également.
Q.9 : Si des visites tactiles sont proposées, le public touchent-ils directement des œuvres du
musée ou des images tactiles ?
Ces visites basées sur la multisensorialité (approche des œuvres d’art par tous les sens) sont
bien sûr très axées sur l’approche tactile des œuvres mais sans les toucher directement et en
passant par le biais de supports spécifiques qui peuvent être des reproductions de sculptures,
des dessins en reliefs, des copies de tableaux tactiles …
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Q.10 : Certaines de ces visites mêlent-elles à la fois un public voyant et un public déficient
visuel, ou sont-elles spécifiquement destinées au public handicapé visuel ?
Nous proposons des visites littéraires dans l’exposition du moment qui mêlent public déficient
visuel et public voyant. Une proposition de visite conférence avec la mallette multisensorielle
peinture est à l’étude sur la thématique du regard avec les deux publics.
Q.11 : Comment s’est effectué le choix des thèmes et des œuvres à proposer ?
Les différents thèmes proposés l’ont été au fur et à mesure de l’actualité du Petit Palais : au
moment de la réouverture (2005) il semblait opportun de proposer une visite autour de
l’architecture du bâtiment, au moment de l’exposition consacrée à Rembrandt graveur, un
atelier autour des techniques de gravure, au moment de l’exposition autour du sculpteur Jean
Carriès, une visite et un atelier sculpture.
La mallette multisensorielle autour de la peinture, et les visites qui sont organisées avec, est
un projet un peu à part et d’une dimension beaucoup plus ambitieuse, pour lequel nous avons
bénéficié d’un mécénat extérieur, via le Bureau des Musées de la Direction des Affaires
Culturelles de la Ville de Paris.
Q.12 : Pouvez-vous me décrire le déroulement d’une de ces visites ?
Les visites contées se déroulent en salle devant les œuvres.
Les visites conférences et les ateliers se déroulent en deux temps :
- une partie dans les salles (en général au début mais pas obligatoirement) devant les œuvres
- une partie en atelier pour les manipulations des supports et les réalisations plastiques.
Q.13: Que pensez-vous de ce déroulement ? Fonctionne-t-il de manière optimale, tant sur le
plan de l’organisation, que du contenu ?
Ce déroulement semble être tout à fait adapté : le temps en salle est nécessaire à la
découverte des œuvres et du musée et le temps en atelier permet un moment plus intime et
plus convivial pour la découverte des modules multisensoriels et la création.
Q.14 : Les conférencier(e)s qui animent ces visites ont-ils suivis une formation de
sensibilisation au handicap visuel ? Si oui, pourquoi le musée a-t-il jugé cela nécessaire?
Les intervenants, conférenciers, conteurs et plasticiens, qui prennent en charge ces visites ont
suivi une formation de sensibilisation au handicap visuel et à l’accueil spécifique de ces
33
publics, formation proposée par le Bureau des musée, avec un intervenant extérieur
spécialisé, et par moi-même en interne.
Une formation est indispensable pour la prise en compte du handicap visuel et de
l’importance d’un accueil spécifique pour ces publics.
Q.15 : Pour revenir à ces visites, quels outils de médiation ou supports, sont utilisés au cours
de ces dernières ? Pourquoi les avoir choisis ?
Supports multisensoriels basés sur l’approche visuelle (pour les malvoyants), tactile (en
grande partie) mais également auditive et olfactive.
Le jeu des correspondances sensorielles est important dans l’approche des œuvres d’art et
permet de satisfaire tous les types de handicaps visuels.
Q.16 : Parmi les propositions de visites faites par le Musée au public déficient visuel, trouvez-
vous qu’une de ces dernières soit plus demandée que les autres ? Si oui, savez-vous
pourquoi ?
Non
Q.17 : Combien de personnes, en moyenne, rassemble chacune de ces visites ?
Le nombre est limité à 6 personnes déficientes visuelles et 6 accompagnateurs, pour des
raisons de confort de visite.
Q.18 : Le musée a-t-il mené des études de fréquentation, de satisfaction, ou d’évaluation de
ces activités auprès du public cible ? Si oui, quels en sont les résultats ?
Oui : pour les visites avec la mallette multisensorielle peinture un questionnaire de
satisfaction a été mis en place et est exploité sous forme d’interviews enregistrées puis
retranscrites. Le résultat montre une satisfaction globale et des petites choses à revoir sur
certains modules multisensoriels.
Q.18 : Qu’est-ce qui selon vous pourrait être amélioré au sein de ces propositions ?
Les modules olfactifs ne sont pas très bien perçus.
34
LE BUDGET
Q.20 : Disposez-vous d’un budget spécifique pour les activités ?
Oui, il existe un budget handicap qui nous permet de nous lancer dans des projets un peu plus
poussés.
Q.21 : La contrainte budgétaire influence-t-elle la forme des animations ? Si oui, de quelle
manière ?
Tout à fait. Du budget disponible va dépendre directement la qualité des supports
multisensoriels proposés, qu’ils soient tactiles ou auditifs par exemple.
L’INFORMATION ET LA COMMUNICATION AUTOUR DE L’OFFRE
CULTURELLE
Q.22 : Quelles démarches le musée adopte-t-il pour informer ce public de l’offre proposée ?
(Communication identique à la communication générale du musée ou communication
ciblée ?)
Communication ciblée.
Q.23 : Quels supports sont utilisés ?
Site internet du musée, programme envoyé par mail.
Q.24 : Au regard de la fréquentation de ce public au musée, pensez-vous que la
communication a eu un impact?
Oui même si les gens viennent beaucoup par le « bouche à oreilles ».
Q.25 : Le musée mène-t-il des partenariats avec des associations et/ou des instituts spécialisés
regroupant des personnes déficientes visuelles ? Si oui, en quoi cela consiste-t-il ? Que cela
apporte-t-il ?
Pour l’instant non, même si nous avons des relations privilégiées avec certaines associations
(l’AVH notamment) mais nous souhaiterions développer des partenariats avec des structures
encadrant le public jeune (scolaire notamment).
Q.26 : Avez-vous d’autres choses à ajouter ?
Non.
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ANNEXE 7.c : Réponse de la Maison de Victor Hugo
Personne interrogée : Inga Walc-Bezombes
Poste : Responsable du service culturel
Nom du musée : Maison de Victor Hugo
Actuellement étudiante en Master 2 Médiation culturelle à l’Ecole du Louvre, je réalise
un mémoire sur les offres culturelles destinées au public déficient visuel. Dans un
premier temps, je m’attache à déterminer les offres existantes pour ce public et les
problématiques qu’elles peuvent poser. Pour cela, j’ai rédigé ce questionnaire à
destination de différents musées afin d’avoir une approche multiple des offres proposées
par chacun.
Je vous remercie de bien vouloir le remplir afin de m’aider dans ma démarche, et de me
le retourner par mail à l’adresse suivante : [email protected].
QUESTIONS GENERALES
Q.1 : Depuis quand le musée s’est-il intéressé au public déficient visuel ?
2003
Q.2 : Pouvez-vous me dire pour quelles raisons profondes le musée s’est préoccupé de cet
accueil et a mis en place des programmes spécifiques ?
D’une part une exposition préparée avec le Musée Rodin nous a permis de bénéficier de son
savoir-faire dans ce domaine. D’autre part l’arrivée d’une nouvelle personne a motivé ce
type de choix.
Q.3 : Qu’en est-il de la fréquentation de ce public au musée ? Sa présence augmente-t-elle
avec les années ou est-elle difficile à obtenir ? (si cela est possible, chiffres de fréquentation
2010 ou 2011)
Cette fréquentation était de 30 à 80 personnes par an de 2003 à 2008, puis a décrue. Elle est
actuellement inexistante.
36
LES OUTILS D’AIDE A LA VISITE AUTONOME (Si aucune proposition de visite
autonome n’est proposée au musée, passez directement à la Q.7)
Q.4 : Depuis quand le musée propose-t-il des aides à la visite autonome? Quelle est leur
nature ?
2004 : livret en gros caractères, liste d’œuvres autorisées à toucher à l’accueil.
Q.5 : Pourquoi avoir choisi ces types d’outils ? Qu’apportent-ils précisément aux personnes
déficientes visuelles ?
Rendre possible une visite autonome en dehors des horaires de visite adaptée.
Q.6 : Quelle a été la démarche de conception? Combien de temps cela a-t-il pris ?
Difficile à clarifier. Quasiment tous les thèmes proposés aux adultes valides ont été adaptés.
L’OFFRE DE VISITES GUIDEES
Q.7 : Quels types de visites et/ou ateliers le musée propose-t-il au public déficient visuel ?
Q.8 : Ces visites sont-elles organisées régulièrement selon un calendrier précis ou sur
réservation ? Pourquoi ?
Oui, ce sont des visites mensuelles.
Q.9 : Si des visites tactiles sont proposées, le public touchent-ils directement des œuvres du
musée ou des images tactiles ?
Les deux.
Q.10 : Certaines de ces visites mêlent-elles à la fois un public voyant et un public déficient
visuel, ou sont-elles spécifiquement destinées au public handicapé visuel ?
Elles sont destinées au public déficient.
Q.11 : Comment s’est effectué le choix des thèmes et des œuvres à proposer ?
Tous les thèmes pour le public valide ont été adaptés.
Q.12 : Pouvez-vous me décrire le déroulement d’une de ces visites ?
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Q.13: Que pensez-vous de ce déroulement ? Fonctionne-t-il de manière optimale, tant sur le
plan de l’organisation, que du contenu ?
Oui
Q.14 : Les conférencier(e)s qui animent ces visites ont-ils suivis une formation de
sensibilisation au handicap visuel ? Si oui, pourquoi le musée a-t-il jugé cela nécessaire?
Oui
Q.15 : Pour revenir à ces visites, quels outils de médiation ou supports, sont utilisés au cours
de ces dernières ? Pourquoi les avoir choisis ?
Outils sonores, visuels ou reliefs, œuvres originales à toucher dans les salles + œuvres sorties
des réserves.
Q.16 : Parmi les propositions de visites faites par le musée au public déficient visuel, trouvez-
vous qu’une de ces dernières soit plus demandée que les autres ? Si oui, savez-vous
pourquoi ?
Non
Q.17 : Combien de personnes, en moyenne, rassemble chacune de ces visites ?
Q.18 : Le musée a-t-il mené des études de fréquentation, de satisfaction, ou d’évaluation de
ces activités auprès du public cible ? Si oui, quels en sont les résultats ?
Non
Q.19 : Qu’est-ce qui selon vous pourrait être amélioré au sein de ces propositions ?
Communication, accords avec associations représentatives, site internet accessible, création
de cycles intermusées.
LE BUDGET
Q.20 : Disposez-vous d’un budget spécifique pour les activités ?
Non
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Q.21 : La contrainte budgétaire influence-t-elle la forme des animations ? Si oui, de quelle
manière ?
L’INFORMATION ET LA COMMUNICATION AUTOUR DE L’OFFRE
CULTURELLE
Q.22 : Quelles démarches le musée adopte-t-il pour informer ce public de l’offre proposée ?
(Communication identique à la communication générale du musée ou communication
ciblée ?)
Communication générale.
Q.23 : Quels supports sont utilisés ?
Q.24 : Au regard de la fréquentation de ce public au musée, pensez-vous que la
communication a eu un impact?
Aucun
Q.25 : Le musée mène-t-il des partenariats avec des associations et/ou des instituts spécialisés
regroupant des personnes déficientes visuelles ? Si oui, en quoi cela consiste-t-il ? Que cela
apporte-t-il ?
Non
Q.26 : Avez-vous d’autres choses à ajouter ?
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ANNEXE 7.d : Réponse de la Cité de la musique
Personne interrogée : Bénédicte Capelle-Perceval
Poste : Chargée de l'accessibilité et des publics handicapés
Nom du musée : Cité de la musique
Actuellement étudiante en Master 2 Médiation culturelle à l’Ecole du Louvre, je réalise
un mémoire sur les offres culturelles destinées au public déficient visuel. Dans un
premier temps, je m’attache à déterminer les offres existantes pour ce public et les
problématiques qu’elles peuvent poser. Pour cela, j’ai rédigé ce questionnaire à
destination de différents musées afin d’avoir une approche multiple des offres proposées
par chacun.
Je vous remercie de bien vouloir le remplir afin de m’aider dans ma démarche, et de me
le retourner par mail à l’adresse suivante : [email protected].
QUESTIONS GENERALES
Q.1 : Depuis quand le musée s’est-il intéressé au public déficient visuel ?
Depuis son ouverture en 1997.
Q.2 : Pouvez-vous me dire pour quelles raisons profondes le musée s’est préoccupé de cet
accueil et a mis en place des programmes spécifiques ?
A l’origine, la Cité de la musique avait à cœur de sensibiliser tous les publics à la musique
dont les publics en situation de handicap. Puis le vote de la loi du 11 février 2005 a donné un
nouvel élan à notre politique d’accueil. Le réaménagement du musée en 2009 a alors permis
de mettre en œuvre de nouvelles propositions.
Q.3 : Qu’en est-il de la fréquentation de ce public au musée ? Sa présence augmente-t-elle
avec les années ou est-elle difficile à obtenir ? (Si cela est possible, chiffre de fréquentation
2010 ou 2011)
- Nombre de personnes handicapées accueillies en 2011 : 5032, dont 2226 PSH individuels
(moins de 26 ans PSH non comptabilisés)
- 119 groupes de PSH ont suivi des visites guidées (dont 20% handicap visuel)
- 117 groupes de PSH sont venus en visite libre
Le public est en constante augmentation (en particulier pour les visiteurs individuels).
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LES OUTILS D’AIDE À LA VISITE AUTONOME (Si aucune proposition de visite
autonome n’est proposée au musée, passez directement à la Q.7)
Q.4 : Depuis quand le musée propose-t-il des aides à la visite autonome? Quelle est leur
nature ?
Depuis 2009.
Handicap visuel :
- Parcours tactile dans les collections permanentes (14 fiches de salles en relief, un livret
braille et gros caractères, une audiodescription, 5 plans tactiles)
- Parcours tactiles dans les collections permanentes (images en relief, instrument à toucher,
audiodescription et livret braille et gros caractères)
Les deux parcours sont intégrés dans les espaces d’exposition
Q.5 : Pourquoi avoir choisi ces types d’outils ? Qu’apportent-ils précisément aux personnes
déficientes visuelles ?
- Visites sans contraintes de jour et d’horaires (ce sont les mêmes que pour les visiteurs
valides).
- Possibilité de partager la visite avec des amis ou de la famille valide(s).
Q.6 : Quelle a été la démarche de conception? Combien de temps cela a-t-il pris ?
Dès la conception, les associations de personnes handicapées ont été associées au projet.
Le projet a été piloté par la chargée de l’accessibilité de la Cité de la musique mais a
nécessité une implication de tous les services du musée (conservation, communication, etc.).
L’OFFRE DE VISITES GUIDEES
Q.7 : Quels types de visites et/ou ateliers le musée propose-t-il au public déficient visuel ?
- Des visites découvertes tactiles
- Des visites ateliers tactiles
Q.8 : Ces visites sont-elles organisées régulièrement selon un calendrier précis ou sur
réservation ? Pourquoi ?
- Du mardi au samedi matin selon les créneaux disponibles (comme les publics valides) pour
les groupes.
41
- Les week-ends et vacances scolaires pour les individuels (comme pour les valides)
Q.9 : Si des visites tactiles sont proposées, le public touche-t-il directement des œuvres du
musée ou des images tactiles ?
Il touche des instruments de musique (facture moderne) en atelier, des instruments
pédagogiques (ex. violon démontable), des images tactiles, des échantillons (essence de bois,
embouchure, etc.).
Q.9 : Certaines de ces visites mêlent-elles à la fois un public voyant et un public déficient
visuel, ou sont-elles spécifiquement destinées au public handicapé visuel ?
Les visites guidées pour individuels se font en intégration avec le tout public.
Q.10 : Comment s’est effectué le choix des thèmes et des œuvres à proposer ?
Selon les attentes des groupes (mêmes thématiques que pour les valides avec réduction des
contenus aux éléments essentiels pour tenir compte du temps de découverte tactile).
Q.11 : Pouvez-vous me décrire le déroulement d’une de ces visites ?
Exemple de visite atelier pour groupe :
- 1h dans le musée (découverte des collections complétée par des images en relief, écoute
musicale, mallette multisensorielle et écoute d’un musicien qui joue en direct dans le musée)
- 1h en salle d’atelier : manipulation d’instruments et jeux musicaux
Q.12: Que pensez-vous de ce déroulement ? Fonctionne-t-il de manière optimale, tant sur le
plan de l’organisation, que du contenu ?
Oui
Q.13 : Les conférencier(e)s qui animent ces visites ont-ils suivis une formation de
sensibilisation au handicap visuel ? Si oui, pourquoi le musée a-t-il jugé cela nécessaire?
Oui, cela est indispensable pour pouvoir prendre conscience des besoins spécifiques des
personnes, adapter son discours, tenir compte des temps de découverte tactile…
Q.14 : Pour revenir à ces visites, quels outils de médiation ou supports, sont utilisés au cours
de ces dernières ? Pourquoi les avoir choisis ?
Même que ci-dessus.
42
Q.15 : Parmi les propositions de visites faites par le musée au public déficient visuel, trouvez-
vous qu’une de ces dernières soit plus demandée que les autres ? Si oui, savez-vous
pourquoi ?
Non, cela dépend de la motivation de visite (en famille, avec associations, etc.). Les visites en
intégration sont moins connues pour l’instant, donc il y a moins de visiteurs.
Q.16 : Combien de personnes, en moyenne, rassemble chacune de ces visites ?
Visites de groupes : 8-10 personnes DV + accompagnateurs (8-10)
Q.17 : Le musée a-t-il mené des études de fréquentation, de satisfaction, ou d’évaluation de
ces activités auprès du public cible ? Si oui, quels en sont les résultats ?
Non
Q.18 : Qu’est-ce qui selon vous pourrait être amélioré au sein de ces propositions ?
Le guidage en autonomie au sein du musée pour les individuels.
LE BUDGET
Q.19 : Disposez-vous d’un budget spécifique pour les activités ?
Non, cela se fait sur le budget des visites ou des expositions. Mais une dotation existe pour la
mise en accessibilité des expositions. Parfois il y a du mécénat pour l’achat de matériels ou
l’installation de dispositifs coûteux (par ex. parcours tactile des collections permanentes
soutenu par la Fondation Orange).
Q.20 : La contrainte budgétaire influence-t-elle la forme des animations ? Si oui, de quelle
manière ?
L’INFORMATION ET LA COMMUNICATION AUTOUR DE L’OFFRE
CULTURELLE
Q.21 : Quelles démarches le musée adopte-t-il pour informer ce public de l’offre proposée ?
(Communication identique à la communication générale du musée ou communication
ciblée ?)
- Pages accessibilités dans les brochures de saison
- Brochure sonore
43
- Mini-site Internet dédié
- Communication auprès des associations de PSH (exemple : présentation des expositions à la
médiathèque de l’AVH)
- Communication auprès de la presse spécialisée
- Participation à des salons (exemple : Autonomic)
Q.22 : Quels supports sont utilisés ?
Voir ci-dessus
Q.22 : Au regard de la fréquentation de ce public au musée, pensez-vous que la
communication a eu un impact?
Oui
Q.23 : Le musée mène-t-il des partenariats avec des associations et/ou des instituts spécialisés
regroupant des personnes déficientes visuelles ? Si oui, en quoi cela consiste-t-il ? Que cela
apporte-t-il ?
Oui cela est essentiel à la fois pour mieux connaître les besoins et les attentes des PSH mais
aussi pour communiquer sur les offres accessibles. Les associations sont toujours associées
aux projets de mise en accessibilité de l’offre.
Q.24 : Avez-vous d’autres choses à ajouter ?
Non.
44
ANNEXE 8
FREQUENTATION DU MUSEE CERNUSCHI
Fréquentation du musée Cernuschi en 2011
Nature de l’offre Nombre d’entrées émises
Collections 43177
Expositions 20643
Activités 2090
Total 65910
(Source IREC)
Résultats de l’enquête de publics réalisée au musée Cernuschi en 2010 (sur 130
questionnaires)
Caractère général du public individuel
Proportion des moins de 25 ans : 5,6%
Proportion des 25-55 ans : 35,2%
Proportion des plus de 55 ans : 59,2%
45
ANNEXE 9
CHIFFRES DE FREQUENTATION DU PUBLIC HANDICAPE DU MUSEE CERNUSCHI EN 2011
Musée
Type handicap :
- 'non/malvoyants'
- 'sourds/malentendants'
- 'handicapés moteurs'
- 'handicapés mentaux'
Type public :
- 'individuels jeunes'
- 'individuels adultes'
- 'groupes jeunes'
- 'groupes adultes'
Titre activité Nombre
séances
Nombre total
participants (réel ou estimé)
N/MV IA visite tactile 10 2
S/MA IA conf labiale expo 9 ?? Sans réservation
S/MA IA conf labiale coll 1 ?? Sans réservation
Externat médico pédagogique GJ VL COLL 1 10
Hôpitaux de jour HMe GA VL EXPO 4 40
CATTP HMe GA VL EXPO 1 15
CATTP HMe GA CONF EXPO 1 15
CCAS Hmo GA CONF COLL 1 15
centre de loisirs 7e art mixte HMo GJ visite animation 3 48
N/MV GA visite promenade parc Monceau 1 8
N/MV GA visite tactile 1 8
maison de l'enfance Hôpital Michel Debré GJ visite-animation hors-les-murs 2 24
Association culture et Hôpital malade alzheimer GA CONF expo + Atelier 2 24
TOTAL : 37 209
Les enfants handicapés (moteur et mentaux) dans les groupes scolaires ne sont pas répertoriés car insérés dans des classes normales.
46
ANNEXE 10
ANALYSE DE L’OFFRE CULTURELLE DU MUSEE CERNUSCHI : EXEMPLE DE
L’ATELIER ORIGAMI
I- NATURE DU PROGRAMME
1. Présentation sommaire
Le programme présentement analysé s’intitule « Ateliers». Proposé par le service des publics
du musée Cernuschi, il prend la forme d’un atelier visant la réalisation d’objets (sceau
chinois, origami…), ou la découverte tactile des matériaux utilisés pour réaliser certaines
œuvres de la collection, animée par une ou deux conférencières, deux heures durant. Ce
programme d’ateliers, comprenant quatre thèmes, à savoir « Sceau chinois », « Matériaux de
Chine », « Origami » et « Céramique » réapparait au gré des demandes.
Chacun de ces ateliers entraine, selon le thème, une introduction en extérieur (si le temps le
permet) sur le musée et son fondateur, ainsi que la réalisation d’objets ou la découverte tactile
de moulages en pâte de verre des œuvres de la collection dans la salle de conférence du
musée.
L’analyse suivante résulte de l’examen de la séance du 23 mars 2012 à 14h intitulée
« Origami ».
2. Catégorisation du programme
o Type de public : Visiteurs en situation de handicap visuel (mal et non-voyants) de
l’association Valentin Haüy.
Un rapide examen des visiteurs permet de cerner un public hétérogène, composés
majoritairement d’adultes mal et non-voyants de cinquante ans et plus et leurs
accompagnateurs, pour la plupart friand des musées, mais non familiers avec le musée
Cernuschi et ses collections.
o Nature(s) d’activité(s) proposée(s) au cours du programme : réalisation d’origami japonais
En l’espèce, il s’agit d’un atelier manuel de confection de deux origamis, précédé d’une
présentation générale sur le musée et son fondateur en extérieur.
o Période et durée du programme : Activité sur réservation, durant deux heures.
47
o Expertise attendue des participants : Aucune, le but de cette activité étant d’initier les
participants à l’art du pliage japonais.
o Relation du programme avec la vie du musée : Ce programme est en lien avec les
collections du musée, ces dernières comprenant des œuvres japonaises.
o But général : Le but général poursuivi par le programme est d’initier à l’art du pliage
japonais, à travers la réalisation d’un ou deux origamis.
3. Relation physique et géographique entre le programme et les collections
Ce programme se déroule en grande partie dans la salle de conférence du musée pour
permettre aux visiteurs une activité dans le calme. Le public étant constitué de personnes
déficientes visuelles, ces conditions sont nécessaires pour leur faciliter la réalisation, d’autant
plus que l’art de l’origami requiert une grande concentration et précision. Une introduction
précédant l’atelier devant certaines œuvres du musée est également proposée afin de poser le
cadre de l’activité.
4. Type de proposition correspondant au programme : liste des vins ou menu du jour ?
Ce programme correspond à un « liste des vins » : la présence d’un visiteur à l’une de ces
séances n’implique en aucun cas sa présence aux autres, les sujets proposés n’étant
aucunement liés. Par ailleurs, celui-ci n’est nullement incité à se rendre aux autres séances,
seule sa volonté l’y engageant.
Cet aspect semble donner aux visiteurs une certaine satisfaction, en lui offrant une certaine
liberté de choix.
5. Moment du déroulement du programme par rapport à la visite du site ou des
collections
L’offre est destinée à être utilisée hors visite. Les participants ne viennent que pour le
programme, repartant aussitôt après. Il est possible cependant qu’ils poursuivent l’atelier par
la visite des collections permanentes, cette dernière étant gratuite pour tous les visiteurs.
Néanmoins, il semble qu’après deux heures d’atelier, la fatigue prend le dessus chez les
participants. De plus, la visite des collections permanentes n’est pas facilitée pour les
48
personnes déficientes visuelles, le musée n’étant pas adapté, à l’heure actuelle, pour leur
permettre une visite autonome.
6. Type de lien entre le discours délivré par le biais des collections permanentes et le
discours du programme
Il apparaît que le programme élargit l’horizon de ce qui est présenté, abordant une activité non
représentée dans les collections, à savoir l’art du pliage japonais.
7. Technique de médiation et natures des interactions mises en oeuvre
La ou les conférencières ont recours à la médiation orale appuyant une activité pratique et
manuelle. Plus précisément, il s’agit d’un exposé agrémenté par le toucher des œuvres (en
extérieur) ou la réalisation d’objets. L’interaction entre la ou les conférencières et le public
s’effectue lors du toucher des œuvres ou de la réalisation des origamis.
Commentaire personnel sur le programme
Ce programme proposé par le service des publics du musée Cernuschi et intitulé
« Ateliers » prend la forme d’un atelier de réalisation ou de découverte tactile. Nécessitant une
réservation, il permet aux visiteurs de bénéficier d’un atelier en lien avec leurs intérêts et
attentes.
Ce type d’activité « manuelle » semble s’adapter parfaitement au mode d’approche de ce
type de public : cela permet de parler en termes de formes géométriques, faisant sens pour les
personnes déficientes visuelles ; et fait appel au sens du toucher.
Pour autant, il convient de noter que le choix des matériaux à utiliser n’est pas à négliger :
les papiers utilisés pour réaliser les origamis devraient être plus grand afin de permettre une
meilleure manipulation, et être de couleurs vraiment contrastées pour les personnes
malvoyantes, qui ont eut lors de la séance du 23 mars 2012 quelques difficultés (papier orange
sur table en bois par exemple). Si cela n’est pas pris en compte, les participants peuvent se
décourager très vite, et laisser à leurs accompagnateurs le soin de la réalisation : le but de
l’atelier n’est donc plus atteint.
Cependant, après cette séance, il en ressort que le public est globalement satisfait : il est
demandeur d’autres découvertes de pliages japonais, ainsi que d’interventions des
49
conférencières du musée en « hors-les-murs » au sein de l’association Valentin Haüy. De
plus, cette activité a permis un lien social important : entraide mutuelle des participants,
discussion des participants sur leur enfance et leur pratique des origamis…
D’un point de vue interne, ce type d’activités nécessite une communication avec tout le
personnel du musée, et plus particulièrement entre service des publics et service de la sécurité,
afin de permettre un accueil optimal à ce public. Cela semble un peu défaillant au sein du
musée Cernuschi.
50
ANNEXE 11
COMPTE-RENDU DE L’ENTRETIEN AVEC HOELLE CORVEST-MOREL AU MUSEE
CERNUSCHI, 29 MARS 2012, 15h
1. Discussion autour du public enfant déficient visuel
Le public enfant déficient visuel reste un public minoritaire, car pendant très longtemps il
n’avait pas accès à l’école primaire.
A ce jour, la plupart de ces enfants sont intégrés au sein de classes normales. Seuls quelques
organismes spécifiques existent :
- IDES (Institut d’éducation sensorielle pour jeunes déficients visuels) : accueille et scolarise
des jeunes déficients visuels de 4 à 20 ans, qui peuvent avoir des troubles associés.
- INHA (Institut national des jeunes aveugles)
- CLIS : classe d’intégration scolaire. Concernant les déficients visuels, il n’en existe que très
peu. Pour Paris, seul l’école de Parmentier dans le 11e arrondissement existe. D’autres sont
présentes dans les départements d’Ile-de-France.
- SAAAIS (Service d'Aide à l'Acquisition de l'Autonomie et à l'Intégration Scolaire) :
s’adresse aux enfants de 6 à 20 ans. Les intervenants interviennent en dehors du temps
scolaires et peuvent organiser des sorties culturelles le mercredi et pendant les vacances
scolaires.
2. Les visites pour enfants
Pour ce type de visite, il est très important que ces dernières se construisent autour d’un fil
rouge. Il est nécessaire d’inscrire les visites dans l’atmosphère particulière du musée
Cernuschi, ce dernier présentant un univers particulier.
Il est nécessaire également de jouer sur la multisensorialité.
Thèmes de visites envisageables pour les 6-10 ans :
- Une visite autour du culte des ancêtres : reconstruire au fil de la visite un autel pour ce culte
impliquant des formes de vases, des denrées, des odeurs, et des formes protectrices.
- Une visite autour de l’écriture : histoire de l’écriture, les quatre trésors du lettré, atelier
d’initiation à l’écriture.
51
- Une visite autour des animaux : baser la visite autour de contes pour aborder les animaux,
les thèmes réutilisés dans le décor des objets, avec découverte tactile (lions présents à l’entrée
du musée ou sur la mezzanine, brûle-parfum dragon, cheval Daum, Tigresse en image tactile
et œuvres des réserves à choisir).
Thèmes de visites envisageables pour les enfants à partir du collège : demander aux
enseignants des pré-requis concernant la cartographie pour que la lecture tactile soit très vite
opérante :
- Une visite autour de la route de la soie : intégrer la multisensorialité autour des épices, du
thé…
- Une visite autour de l’architecture des maisons : atelier possible autour de la forme des toits
chinois, de l’habitat, avec maquette à réaliser.
3. La communication
Selon Mme Corvest-Morel Hoëlle, la manière la plus juste pour communiquer est d’utiliser la
communication générale, que ce soit dans les flyers ou la presse, car les personnes
handicapées visuelles sont en lien de manière familiale, amicale, professionnelle, avec des
personnes voyantes, qui peuvent leur communiquer les informations. C’est le canal principal à
cibler.
Le canal de l’association n’est pas à privilégier car le monde des associations est un lieu très
fermé, où l’information passe difficilement.
Concernant la manière de communiquer, il faut donner quelques indications en plus qui
apportent un peu de contenu pour permettre à ce public de savoir pourquoi il se déplace.
4. Etude des cartes tactiles
Concernant les cartes : ces dernières sont peu utiles selon Hoëlle pour des visites/ateliers qui
se font de manière occasionnelle.
Ne proposer peut-être qu’une seule carte du continent asiatique montrant le continent et les
échanges intérieurs qui ont pu s’effectuer.
52
Concernant la carte de la tombe : toutes ne sont pas gonflées au niveau du titre, il est donc
impossible de le lire ; le plan au sol est trop petit et ne permet donc pas de discerner
correctement tous les éléments.
5. Les musées royaux de Belgique
Ils possèdent un service éducatif très impliqué envers le public handicapé, notamment visuel.
Ce service éducatif essaie de réaliser une fois par an une exposition tactile, pour le public
déficient visuel, avec une vraie cohérence thématique.
Lors de ces expositions :
- Eclairage adapté
- Cartels succincts sur les tables
- Tables recouvertes avec du tissu molletonné : impression d’un univers un peu plus protégé
pour les œuvres
- Maquettes + cartes réalisées par leur soin
Ils ont notamment il y a quelques années réalisé une exposition sur la route de la soie/ la
poterie/ le cristal/ le peuple des steppes.
53
ANNEXE 12
FICHES DE VISITE ELABOREES POUR LE PUBLIC ENFANT DEFICIENT VISUEL
ANNEXE 12.a : C’est l’heure du repas
C’EST L’HEURE DU REPAS…
Catégorie de visites : Visite-animation découverte
Public : enfants déficients visuels âgés de 6 à 10 ans (6/8 enfants maximum + accompagnateurs)
Durée de l'activité : 1h30
INTENTIONS ET OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Intentions : Découvrir comment les Chinois rendaient un culte à leurs ancêtres en partant à la recherche des offrandes et des objets destinés à être
déposés dans la tombe des Anciens, en tenant compte des domaines disciplinaires à acquérir de la grande section au CM2 (Se repérer dans le
temps et l’espace ; découvrir le monde du vivant, de la matière et des objets ; observer, décrire, écouter et comparer, exprimer ses sensations,
émotions, préférences et goûts).
Postulats et pré-requis : Aucun car visite-découverte
54
Objectifs de contenu :
- Découvrir l’importance du culte des ancêtres chez les Chinois
- Découvrir les formes des vases utilisés pour ces banquets funéraires et leur fonction
- Découvrir la nature des offrandes faites aux ancêtres
- Se familiariser avec le musée
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
Objectifs et moyens de médiation :
- Questions/réponses – Interaction par le toucher et l’écoute
- Jeu d’association : devinettes et formes / odeurs et toucher des
aliments et boissons
- Jeu du tangram : reconstruire le puzzle pour découvrir la forme
protectrice des vases, le masque taotie.
- Mime
- Jeu du silence : s’imprégner de l’atmosphère calme et de
méditation des temples
Matériel à prévoir :
- Cartes représentant les silhouettes des vases (2 ou 3 exemplaires si
possible)
- Tangram du masque taotie (2 ou 3 exemplaires si possible) avec
carton épais et peinture en relief
- Bol de riz
- Fac-similé d’un poisson
- Sachet de thé
- Odeur d’épices (cannelle par exemple)
- Bâtonnets d’encens
- Vase Gui en pâte de verre ou vase original avec masque taotie
- Liste des devinettes sur papier pour la conférencière
55
DÉROULEMENT DE LA VISITE
Etapes Titre et n° de la salle Objectif de l'étape Notions d’histoire et d’histoire de l’art à développer Type de médiation à
mettre en œuvre
Timing et
problèmes
éventuels
DANS LE MUSEE
Accueil/
Introduction En bas de l’escalier
Introduire la visite et
son déroulement.
Planter le décor pour
les enfants.
Bienvenue au Musée Cernuschi…
Aujourd’hui, vous êtes au musée pour aider Mr et Mme
Langui. Mr et Mme Langui sont de la même famille
que le créateur du musée, Mr Cernuschi, qui a vécu il y
a environ 100 ans ! La nuit dernière, Mr et Mme
Langui ont été subitement réveillés par de grands bruits
dans leur maison : c’était le fantôme de Mr Cernuschi.
Il est venu les déranger car il est très mécontent…
Savez-vous pourquoi ? Parce que Mr et Mme Langui n’ont
pas encore préparé le grand repas en son honneur, alors qu’il
a très faim ! Ce repas est très important car dans la Chine
-Médiation orale :
introduire la visite et
son déroulement.
-Question/réponse
7 minutes
56
ancienne, on pensait que les fantômes protégeaient les
vivants ! Mais pour cela, il fallait que les familles
organisent, à différents moments de l’année, des repas dans
la tombe des ancêtres pour les nourrir et leur rendre
hommage…Si Mr et Mme Langui n’organisent pas celui-ci
très rapidement, le fantôme de Mr Cernuschi ne pourra plus
les protéger…
Mais heureusement, vous êtes là ! Vous allez pouvoir les
aider à organiser ce repas !
Pour cela, nous allons faire un bond dans le passé, en
retournant environ 4000 ans en arrière pour aller à la
rencontre de diverses personnes qui vont nous aider à
récupérer ce dont nous avons besoin : au moins deux vases
en bronze, de la nourriture, des boissons, et des éléments
parfumant… Mais attention, pour tout obtenir, il nous faudra
répondre correctement aux questions et gagner les jeux qui
nous seront proposés !
Déplacement :
3 minutes
Etape 1
Salle Zhou
« Atelier des
bronzes »
Bol Yu, bronze,
Dynastie des Shang,
-« Formes et
grandeurs » : découvrir
les formes des vases et
leur fonction, utilisés
pour le culte des
Notre premier lieu à visiter est l’atelier des bronzes…Tout
autour de nous, il y a des objets de différentes formes
réalisés dans un matériau particulier, le bronze…
-Faire asseoir les
enfants dans la Salle
Zhou (selon place dans
les salles).
20 minutes
57
XIIIe av JC, MC.
9227, H : 0,132 – D :
0,21
Verseuse Jue pour les
boissons fermentées,
bronze, Dynastie de
Shang, vers 1550-
1050 av JC, MC.
10029, H : 0,167 ; L :
0,144 ; P : 0,065
Vase Gui, bronze,
IXe- début du VIIIe
av JC, Dynastie des
Zhou, MC. 8809, H.
totale : 0,265 ; L.
totale : 0,445 ; H.
socle : 0,11 ; H.
coupe : 0,14 ; D.
coupe : 0,24
ancêtres.
« Découvrir la
matière » : découvrir le
procédé de fabrication
de la matière.
Savez-vous ce dont il s’agit ? C’est un mélange de plusieurs
matériaux en métal. Il était très utilisé car c’est un matériau
très résistant et durable ! Il était très utilisé pour le repas que
nous devons organiser ! Pour fabriquer la vaisselle dont
nous avons besoin, les bronziers réalisaient des moules en
argile qu’ils faisaient cuire. Ils versaient ensuite à l’intérieur
de ces moules le bronze fondu. Quand le bronze était
refroidi et durci, ils cassaient le moule.
Les bronziers sont cependant un peu tête en l’air : Mr et
Mme Langui leur ont donné des indications pour la
réalisation de ces objets. Ils en ont fait des dessins, mais ils
les ont tous mélangés ! Pour qu’ils puissent les réaliser, il
faut que nous les aidions à associer la forme des objets à la
définition correspondante ! Pour cela, nous allons former
des équipes de deux.
- Bol Yu: je suis un petit objet, pas très haut. Mon corps
(ma partie supérieure) est en forme de demi-cercle
(demi-lune); Mon pied (ma partie inférieure) est plus
petite et ressemble à un rectangle légèrement arrondi.
Je n’ai pas de poignées sur mes deux côtés.
- Verseuse Jue pour les boissons fermentées : je
- Jeu d’association :
mettre les enfants par
équipe de deux pour
retrouver parmi les
cartes qu’ils possèdent
la forme correspondante
à la description qui leur
sera donnée.
! : Choisir deux objets à
faire toucher parmi les
quatre (selon l’âge des
enfants et leur
handicap).
-Dès que chaque groupe
a terminé, redonner
chaque définition pour
que chaque équipe
donne le numéro
correspondant à l’image
aux autres enfants. Pour
58
Vase You, bronze,
XIIe av JC, Dynastie
des Shang, MC.
6156, H : 0,265 ; H.
base : 0,045 ; L :
0,18 ; L. base :
0,158 ; D. pied : 14,9-
13,4
possède trois pieds triangulaires minces et longs. Mon
ventre est de forme arrondie, et mes lèvres sont en
forme de bec allongé.
- Vase Gui : Je suis un grand et large récipient de forme
arrondie. Mon pied est très large et carré. Je possède
des poignées arrondies sur mes deux côtés.
- Vase You : Je possède un pied rectangulaire. Mon
ventre est arrondi. Je possède un chapeau qui pointe sur
les côtés et sur le dessus de ma tête !
- Chaque équipe a donc trouvé les objets nécessaires
pour organiser le repas de Mr et Mme Langui, mais à
quoi pouvaient-ils bien servir à votre avis ? Que fait-on
lors d’un repas ? On mange et on boit ! Ces vases
servaient donc à préparer ou conserver la nourriture et
les boissons destinées aux ancêtres !
Nous irons faire un petit tour sur le marché tout à
l’heure pour y choisir les ingrédients dont nous avons
besoin, mais avant cela, allons faire un tour dans la
maison des magiciens !
chaque image, donner
son nom
-Questions-réponses
Déplacement : 1
minute
59
Etape 2
Salle Shang
« Maison des
devins/magiciens »
Vase You, bronze,
XIIe av JC, Dynastie
des Shang, MC.
6156, H : 0,265 ; H.
base : 0,045 ; L :
0,18 ; L. base :
0,158 ; D. pied : 14,9-
13,4
- « Motifs décoratifs et
leur rôle » : découvrir
le motif protecteur de la
vaisselle en bronze.
- Les bronziers nous ont enfin fabriqué les vases. Mais
pour que les ingrédients que nous mettrons à l’intérieur
ne soient pas empoisonnés par de méchants esprits, il
faut que nous demandions aux magiciens d’appeler
Taotie.
Taotie est un personnage magique, mi-animal – mi-
homme, possédant le pouvoir de protéger les vases des
mauvais esprits !
Pour que les magiciens prononcent la formule
magique, il faut que nous résolvions leur énigme : ils
nous ont laissé 7 pièces d’un puzzle chinois (le
tangram) que nous devons reconstituer. Ce puzzle nous
permettra de découvrir le visage de Taotie qui viendra
immédiatement se poser sur les vases !
Pour nous aider, voici les indications des magiciens :
Taotie possède deux yeux ronds. Au-dessus de ces deux
yeux, il a des sourcils en forme de C renversé. A
gauche et à droite des yeux, le taotie a des oreilles en
forme de cœur. Des mâchoires arrondies se trouvent
au-dessous de ses yeux ! A vous de jouer…
- Faire asseoir les
enfants.
- Jeu du tangram :
reconstituer par équipe
le puzzle du masque
taotie.
10 minutes
60
Vous avez réussi l’énigme des magiciens ! Le visage de
Taotie est maintenant présent sur tous les vases en tant
que protecteur ! Allons donc sur le marché pour faire
nos provisions !
Déplacement : 2
minutes
Etape 3
Salle Tang
« Sur le marché »
Autour du Chameau,
céramique, Dynastie
des Tang (608-907),
MC. 2001-10, H :
0,843 m ; L : 0,61 m ;
P : 0,272 m
-« Découvrir le
monde » : découvrir la
nourriture et boissons
consommées en Chine.
« Exprimer ses
sensations, émotions,
préférences et goûts » :
face aux senteurs et
toucher de la nourriture
et boisson.
Nous voilà arrivés sur le marché ! Il y a beaucoup
d’odeurs qui se dégagent et de nourriture à toucher !
Mais que voilà juste en face de nous? Sancaï ! C’est
un chameau qui fait de très long voyage en Asie pour
approvisionner un des marchands, Mr Lie ! Nous avons
de la chance, aujourd’hui, il a rapporté plein de choses
avec lui ! Il est prêt à nous fournir tout ce dont Mr et
Mme Langui ont besoin… Mais pour cela, il va falloir
réussir le jeu qu’il nous propose !
Le jeu est le suivant : retrouver le nom de l’ingrédient
que vous toucherez ou sentirez. Pour vous aider, Mr Lie
a établi une liste d’ingrédients que je vais vous lire,
mais attention il y a des pièges…
-Liste des ingrédients à faire sentir ou toucher : riz,
sachet de thé, épices comme la cannelle, raisin pour
évoquer le vin, poisson, fruit, millet
Pièges de la liste : pain, citron
- Faire asseoir les
enfants devant le
chameau.
- Par équipe de deux,
chacun leur tour, les
enfants devront associer
une odeur ou le toucher
d’un ingrédient à son
nom : riz à toucher dans
bocal (bol ou plus
fermé), sachet de thé à
15 minutes
61
Aide ou informations à donner avant ou après la
découverte des denrées :
- Riz : on mange cela avec des baguettes en Chine. Le
riz est une céréale cultivée depuis très longtemps par
les Chinois, et encore très apprécié aujourd’hui !
- Poisson : il vit dans l’eau. On peut en avoir chez nous
dans des aquariums.
- Légende du thé : On raconte qu’un empereur du nom
de Shen Nong, se reposa près d’un arbre à thé sauvage.
Quelques feuilles de cet arbre, emportées par le vent,
tombèrent dans le bol d’eau chaude de l’empereur.
L’empereur but la boisson et la trouva très bonne !
- Raisin pour évoquer le vin : on utilise aujourd’hui le
raisin pour faire du vin, mais en Chine le vin s’obtient
grâce à des céréales.
Avec toute cette nourriture et ces boissons, Mr
Cernuschi n’aura plus faim, ni soif….
Avant d’aller déposer tout ce que nous avons obtenu, il
faut que nous allions au temple rencontrer Bouddha,
qui possède un objet qui sera très utile à Mr et Mme
toucher et sentir, épices
à sentir, raisin à sentir,
fac-similé d’un poisson
pour que les enfants
aient conscience de la
forme, odeur d’un fruit
-Donner ses impressions
sur les senteurs et le
toucher.
Déplacement : 1
62
Langui… minute
Etape 4
Salle du Bouddha
« Le temple »
Bouddha Amida,
XVIIIe siècle, MC.
2078, H : 440 cm ;
L : 255 cm
- « Culture humaniste » - Nous voici au temple, mais chut… C’est un lieu où le
calme règne… Bouddha est assis juste en face de nous.
Pour qu’il nous aide, il nous propose un jeu de miroir et de
silence pour obtenir son respect. Il veut que nous prenions
la même position que lui !
Pour cela, il faut s’asseoir en tailleur. Ensuite, avec notre
bras droit : lever notre avant bras pour qu’il soit parallèle
avec le sol. Rejoindre le pouce et l’index de notre main
droite pour former un cercle et lever les trois autres doigts à
la verticale !
Bras gauche : poser notre bras gauche sur notre jambe
gauche repliée, paume vers l’extérieur et main ouverte.
Rapprocher le pouce et l’index pour former un cercle !
Voilà, nous sommes en position… Il faut maintenant que
nous ne fassions plus aucun bruit pendant quelques minutes.
Si Buddha, estime que nous avons réussi son épreuve, il
nous donnera le dernier élément dont nous avons besoin…
C’est fini ! Vous avez réussi ! Pour vous féliciter, Bouddha
-Faire asseoir les
enfants en face du grand
buddha.
- Mime : Leur faire
prendre la position du
Bouddha.
- Jeu du silence pendant
deux minutes : Temps
calme pour faire une
petite pause.
-Toucher des bâtonnets
8 minutes
63
vous propose des bâtonnets d’encens !
Savez-vous ce dont il s’agit ? Que fait-on avec ? C’est une
plante que l’on brûle et qui parfume les pièces ! Pour les
Chinois, cela permet de témoigner de son respect aux
ancêtres, c’est pourquoi Mr et Mme Langui en ont besoin !
Nous avons trouvé tout ce que Mr et Mme Langui ont besoin
pour organiser le repas en l’honneur de Mr Cernuschi ! Il
faut maintenant que nous allions rapidement sur sa tombe
pour y installer les offrandes !
d’encens et les sentir.
Déplacement : 2
minutes
DANS LA SALLE DE CONFERENCE
Etape 5
Salle de conférence
« La tombe »
Vase Gui, en pâte de
verre, Daum
-Réinvestir les notions
vues au cours de la
visite.
« Formes et
grandeurs » : découvrir
la forme réelle d’un
vase en bronze.
Nous voici arrivé à la tombe de Mr Cernuschi.
Mais que devons-nous mettre sur la table ? Quel a été le
premier objet que nous avons découvert ? Vase à nourriture
et à boisson.
- Masque taotie
- Nourriture : riz par exemple Dans quels objets, pouvons
nous le mettre ? Bol Yu ou Vase Gui.
- Installer les enfants
autour de la table.
-Remémoration et
interaction personnelle :
Demander à un enfant
de nommer le premier
objet qui a été
découvert, et ainsi de
suite avec les autres
enfants. A chaque fois,
leur donner l’élément
20 minutes
64
-Conclure la visite
- Boissons
- Encens
- Pour avoir une idée de la forme des vases en grandeur
réelle : toucher d’œuvres originales ou des moulages en pâte
de verre de Daum
Voilà, la table est prête pour que Mr et Mme Langui
organisent le repas en l’honneur de Mr Cernuschi ! Tous les
trois sont très contents que vous ayez pu les aider aussi
vite ! Nous allons maintenant les laisser fêter cela !
pour qu’ils le posent sur
la table.
- Toucher : toucher du
Vase Gui ou du vase
original.
BIBLIOGRAPHIE
- BEGUIN Gilles (dir.), Art chinois. Musée Cernuschi. Acquisitions 1993-2004, Editions Findakly – Paris Musées, Paris, 2005
- BEGUIN Gilles (dir.), Arts de l’Asie au musée Cernuschi, Editions Findakly – Paris Musée, Paris, 2000
- ELISSEEFF Vadime, Bronzes archaïques chinois au Musée Cernuschi, Vol 1, L’Asiatheque, Paris, 1977
- GERNET Jacques, Le monde chinois. De l’âge de bronze au Moyen-âge, vol. 1, Armand Colin, Paris, 2007
- PIMPANEAU Jacques, Chine. Culture et traditions, Editions Philippe Picquier, Paris, 1990
- WILLIAMS Brian (ad. Françoise Jean), Les Chinois, Gründ, Paris, 1996
65
ANNEXE 12.b : A la découverte de l’écriture chinoise
A LA DECOUVERTE DE L’ECRITURE CHINOISE
Catégorie de visites : Visite-animation découverte
Public : enfants déficients visuels âgés de 6 à 10 ans (groupe de 6 enfants max et accompagnateurs)
Durée de l'activité : 1h30
INTENTIONS ET OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Intentions : Découvrir l’écriture chinoise au travers de la compréhension de ses supports et outils, de son histoire, et d’une initiation pratique, en
tenant compte des domaines disciplinaires à acquérir de la grande section au CM2 (Se repérer dans le temps et l’espace ; découvrir le monde du
vivant de la matière et des objets ; observer, décrire, écouter et comparer, exprimer ses sensations, émotions préférences, et goûts).
Postulats et pré-requis : Aucun car visite-découverte
Objectifs de contenu :
- Découvrir l’histoire de l’écriture chinoise
- Découvrir les différents supports utilisés par les chinois au cours du
temps
- Découvrir les quatre trésors du lettré
- Découvrir comment comptent les chinois
- Découvrir et reproduire quelques signes chinois
66
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
Objectifs et moyens de médiation :
- Questionnement et interaction à partir de l’observation par le toucher et l’écoute
- Utilisation de contes, d’histoires autour de l’écriture
- Jeu d’association : retrouver le dessin associé au signe chinois
- Mime pour découvrir que les chinois ne comptent pas pareil sur leurs doigts
- Activité manuelle d’écriture dans de la pâte à modeler ou de l’argile
Matériel à prévoir :
- Différent matériaux utilisés pour écrire : métal, pierre, bois (bambou), argile, papier chinois
- Cartes thermogonflées : dessin
- Signes chinois dessinés avec peinture en relief
- Boites contenant les quatre trésors du lettré
- Pâte à modeler ou argile + outil pour graver les signes (bout d’un pinceau)
67
DÉROULEMENT DE LA VISITE
Etapes Titre et n° de la
salle Objectif de l’étape
Notions d’histoire et d’histoire de l’art à
développer
Type de médiation
à mettre en œuvre
Timing et
problèmes
éventuels
DANS LE MUSEE
Accueil/
Introduction
En bas de
l’escalier
Introduire la visite et le
dialogue avec les
enfants
Présentation du musée : Où sommes-nous ?
Comment s’appelle ce musée ? Le musée
Cernuschi ou musée des arts asiatiques de
la Ville de Paris. Avant d’être un musée, il
s’agissait de la maison d’Henri Cernuschi.
Ce dernier a fait un très long voyage en
Asie et il en a ramené pleins d’objets, dont
certains sont présents dans le musée.
Explication de ce qu’est un musée : objets
précieux dont il faut prendre soin car ils
sont fragiles.
Les objets de ce musée ont été rapportés de
pays lointains. Avez-vous une idée des pays
dont il s’agit ? Le Chine et le Japon.
-Questions/réponses
4 minutes
- Si il y a du
monde en bas de
l’escalier, aller
faire la
présentation dans
la salle Zhou, où
les enfants
pourront
s’asseoir.
68
Savez-vous ce dont nous allons parler
aujourd’hui ? De l’écriture chinoise. C’est
toute l’histoire de l’écriture que je vais
vous raconter… Pour cela, nous allons
voyager en dehors de la France, car ce
n’est pas chez nous qu’elle a été inventée…
Déplacement : 2
minutes
Etape 1.1 Salle Zhou
-« Découvrir le monde
du vivant, de la matière
et des objets » : toucher
la matière métal, pierre,
bois, argile.
Nous sommes dans une salle où il y a plein
d’objets en métal…
Avez-vous une idée de pourquoi ? Au tout
début en Chine, il y a plus de 5000 ans, les
hommes n’écrivaient pas comme
aujourd’hui sur du papier… Cela n’existait
pas encore…On écrivait alors sur les
matériaux à disposition…
Chacun de vous a un objet différent en
main sur lequel les chinois pouvaient
écrire.
Pour vous aider, voici ce qu’il y a : métal,
bois, pierre et de l’argile.
-Faire asseoir les
enfants.
- Questions/réponses
-Demander aux
enfants de se mettre
deux par deux :
chaque groupe aura
en main un ou deux
morceaux d’objets
15 minutes
69
-« Exprimer ses
sensations, émotions,
préférences et goûts » :
décrire la matière et son
ressenti au toucher
(froid, chaud, agréable
ou non…).
Concernant le bois : Le bois que vous
touchez n’est pas n’importe quel bois. Il
provient de l’arbre où les pandas aiment
bien se reposer…. Du bambou!
Comment trouvez-vous ce matériau ? Il est
dur, souple, fragile... ? Que pouvez-vous
faire avec ? Le bambou est un matériau fin
et peu fragile, que l’on peut enrouler. On
l’utilisait donc pour écrire, car on pouvait
facilement transporter ce que l’on avait
écrit !
Récapitulatif : Si nous reprenons, sur quoi
pouvait-on écrire ? Pierre, métal, bois,
argile….Mais il y avait aussi des os
d’animaux !
(métal, bambou,
pierre, argile).
Laisser découvrir les
matériaux aux
enfants pour essayer
de deviner ce dont il
s’agit. Interrogez
chaque groupe sur le
type de matériaux
qu’il possède en
main. Faire ensuite
passer pour que
chaque enfant touche
chaque matériau.
Etape 1.2 Salle Zhou
- « Ecouter » : écouter
l’histoire de l’invention
de l’écriture.
Mais pour écrire sur ces objets, il fallait
bien avoir inventé l’écriture ! Connaissez-
vous l’histoire de son invention ? On
-Questions/réponses
5 minutes
70
raconte que c’est un monsieur qui
s’appelait Cang Jie, qui l’a inventé. Un jour
où il était assis près d’une rivière, un
oiseau laissa tomber devant lui un morceau
de terre durcie (comme vous avez touché)
qui portait des empreintes d’animaux. Il eut
alors l’idée de les redessiner et d’y associer
un mot. L’écriture chinoise est alors née !
On dit que l’écriture chinoise c’est un peu
comme le dessin, car chaque mot est écrit
sous la forme d’un dessin simplifié.
-Ecoute d’une
histoire
Déplacement : 1
minute
Etape 1.3 Salle du
Buddha
-« Découvrir le monde
du vivant, de la matière
et des objets » :
découvrir un autre
matériau utilisé comme
support d’écriture, et
son origine.
Aujourd’hui, nous sommes tous des
apprentis scribes qui vont apprendre
quelques signes chinois. Mais la première
chose à faire c’est de préparer votre
matériel, non ?
Alors à votre avis, que nous faut-il comme
support pour écrire ? Du papier.
-Faire asseoir les
enfants.
-Faire passer à
chacun une feuille de
papier pour sentir la
matière.
7 minutes
71
-« Se repérer dans le
temps et l’espace » :
comprendre qu’un de
ces supports est apparu
plus tard, et connaître
son pays d’origine.
Savez-vous dans quel pays il a été
inventé ? En Chine, il y a environ 2 000
ans. On raconte qu’il s’agit d’un membre
de la cour du roi du nom de Cai Lun qui
l’inventa, après avoir observé des guêpes
construire leur nid avec du bambou. En
écrasant à son tour des fines couches de
bambou avec de l’eau, il a obtenu une pâte
qui en séchant est devenu une feuille de
papier… C’est ce que les chinois utilisent
aujourd’hui pour écrire, tout comme nous !
-Ecoute d’une
histoire
Etape 2.1 Salle du
Buddha
-« Découvrir le
monde » : découvrir les
instruments utiles pour
écrire en Chine.
Nous avons le papier, mais que nous faut-il
maintenant comme instrument pour
écrire ? Un pinceau.
Regardez dans votre boite, si vous n’en
trouvez pas quelques-uns…
- Questions/réponses
- Interaction à partir
de la boîte du lettré
contenant les quatre
trésors : distribuer
une boite ouverte à
chaque groupe de
7 minutes
72
-« Exprimer ses
sensations, émotions,
préférences et goûts » :
découvrir les différents
types de poils de
pinceau et la sensation
associée.
Quelles sensations vous procurent-ils ?
Sont-ils durs, souples ? Ce sont des
pinceaux souples, mais il en existe aussi
des un peu plus durs, qui permettent
d’écrire différemment.
En chinois, on appelle les pinceaux des
« pinceaux poils » car ils sont constitués de
poils d’animaux fixés dans une tige creuse,
généralement en bambou. Chaque type de
poil procure une sensation et une écriture
différente.
deux (trois boites
normalement).
-Observation par le
toucher des pinceaux
et expression de leurs
impressions.
Etape 2.2
-« Découvrir le
monde » : découvrir les
instruments nécessaires
pour écrire en Chine.
Que nous faut-il ensuite ? Trouvez dans
votre petite boite un petit objet
rectangulaire et long, avec des petits
reliefs par endroit…Qu’est-ce que cela
peut bien être à votre avis ? Dans quoi
trempe-t-on son pinceau? De l’encre de
- Recherche du bâton
d’encre.
-Question/réponse à
partir de
l’observation par le
8 minutes
73
Salle du
Buddha
chine.
Mais elle est liquide chez nous… Alors
comment peut-on à partir de ce bâton
écrire avec son pinceau ? Que nous reste-il
dans nos petites boites ? Une pierre avec à
un endroit un léger creux… A quoi cela
pouvait-il servir à votre avis ? On met de
l’eau dans le léger creux, et on trempe
ensuite le bâton dans l’eau en faisant des
cercles. Et comme le sucre dans l’eau, le
bâton d’encre va fondre progressivement et
devenir liquide !
Ces éléments, ce sont ce que l’on appelle
les 4 trésors. Alors on recommence, nous
avons… pinceau, encre, pierre à encre, et
le papier.
Nous avons maintenant tout ce qu’il nous
faut pour écrire…Mais pour écrire, il faut
toucher.
-Recherche de la
pierre à encre.
74
de la concentration : allons dans une salle
plus calme !
Déplacement : 5
minutes
Etape 3.1
Salle de
conférence (plus
au calme)
-« Ecriture » :
Découverte de quelques
signes chinois très
simples.
-« Décrire » : décrire
un signe chinois.
Vous souvenez-vous ce que je vous ai dit
au cours de la visite sur l’écriture
chinoise ? L’écriture chinoise, c’est un peu
comme du dessin car chaque mot est écrit
sous la forme d’un dessin, d’une image.
Je vais vous donner des petites cartes pour
que vous compreniez.
Le dessin sur la première carte vous
rappelle-t-il quelque chose ? Il s’agit d’un
soleil. Et voici comment il s’écrit en
chinois. Trouvez-vous qu’il y a une
ressemblance ?
-Description du signe soleil (adapter selon
carte distribuée) : un carré avec un trait
horizontal à l’intérieur.
-Asseoir les enfants
-Leur distribuer
d’abord la carte avec
l’image/ ensuite la
carte avec le signe
chinois
correspondant.
-Demander à un
enfant de décrire le
signe chinois avec
des mots simples
(traits horizontaux,
verticaux, forme…).
8 minutes
75
Etape 3.2 Salle de
conférence
-« Se repérer dans
l’espace » : comprendre
qu’une autre culture
compte différemment.
Nous avons découvert l’écriture chinoise,
mais savez-vous comment les petits chinois
comptent-ils les chiffres sur leurs doigts ?
Comment faites-vous pour compter sur vos
doigts ? Les petits chinois comptent
différemment… (Aller jusqu’à 5 ou 6).
-Utilisation de la
gestuelle pour
montrer
l’impalpable :
compter.
-Explication pour
reproduire les gestes
pour compter comme
les chinois.
8 minutes
Etape 3 Salle de
conférence
-« Pratique
artistique » : s’initier à
l’écriture chinoise.
Maintenant que nous avons découvert
quelques signes chinois, nous allons
essayer de les écrire… Vous souvenez-vous
sur quoi écrivait les chinois au tout début ?
Sur des objets et non sur du papier ! Et
bien c’est ce que nous allons faire aussi !
Je vais vous donner à tous des carrés en
pâte à modeler sur lesquels nous allons
graver les signes que nous avons appris…
Quel est le signe que nous venons
découvrir ? Quelqu’un se rappelle-t-il
-Ecriture des trois
signes chinois que
les enfants ont
découvert par le jeu.
-Leur expliquer pas à
pas comment
dessiner les traits.
-Distribuer après
20 minutes
76
comment il se construit ? chaque signe l’image
dessinée
correspondante.
BIBLIOGRAPHIE
- BRESNER Lisa, Mes premières leçons de chinois, Editions Picquier Jeunesse, Arles, 2007
- BUKIET Suzanne, Ecritures, dans l’histoire et par les contes, Syros Alternatives, Paris, 1984
- FAZZIOLI Edoardo, Caractères chinois. Du dessin à l’idée, 214 clés pour comprendre la Chine, Flammarion, Paris, 1987
- GEORGES Jean, L’écriture. Mémoire des hommes, Gallimard, Paris, 1987
- HE Zhihong, GUILLAUME Olive, J’apprends la calligraphie chinoise, Editions Philippe Picquier, Arles, 2006
- JAVARY Cyrille, 100 mots pour comprendre les chinois, Albin Michel, Paris, 2008
77
ANNEXE 13
FICHE DE VISITE ELABOREE POUR LE PUBLIC ADULTE DEFICIENT VISUEL
HENRI CERNUSCHI, VOYAGEUR ET COLLECTIONNEUR
Catégorie de visites : Visite découverte et tactile
Public : adultes déficients visuels (6 maximum avec accompagnateurs)
Durée de l'activité : 1h30 (possibilité de prolonger la visite par une découverte tactile de quelques œuvres du musée moulées en pâte de verre).
INTENTIONS ET OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES
Intentions : Découvrir la figure d’Henri Cernuschi au travers de l’architecture de son hôtel particulier et de ses collections.
Objectifs de contenu :
- Découverte des différentes facettes de la personnalité d’Henri Cernuschi par l’architecture de son hôtel particulier : patriote italien et
républicain, économiste réputé, grand banquier, amateur d’art éclairé
- Découverte des étapes du voyage d’Henri Cernuschi en Asie
78
MÉTHODE PÉDAGOGIQUE
Objectifs et moyens de médiation :
- Découverte tactile de l’architecture et de certaines œuvres (originales ou images tactiles)
- Mime gestuelle pour découvrir le geste de Bouddha
- Ecoute
Matériel à prévoir :
- Image tactile du plan du musée qui permettra aux visiteurs de se repérer au fil de la visite
- Image tactile des motifs décoratifs japonisants : chrysanthèmes, et mosaïque au sol (ou représentation matérielle en mosaïque du motif)
- Image tactile du Bouddha Amida
- Sièges pliables (au moins 6)
Si découverte tactile des œuvres de Daum, en salle de conférence :
- Une ou deux œuvres de Daum, au choix de la conférencière, selon son discours.
79
DÉROULEMENT DE LA VISITE
Etapes Titre et n° de la salle Objectif de l'étape Notions d’histoire et d’histoire de l’art à développer Type de médiation à
mettre en œuvre
Timing et
problèmes
éventuels
DANS LE MUSEE
Accueil/
Introduction
RDC : En bas de
l’escalier
Buste d’Henri
Cernuschi, marbre,
Antonin Carter, MC
6406
Introduire la visite et
la personnalité
d’Henri Cernuschi et
l’histoire du musée.
- Bienvenue au Musée Cernuschi. Nous nous trouvons
ici dans l’ancienne demeure d’Henri Cernuschi,
banquier, voyageur et collectionneur italien. Elle fut
édifiée entre 1873 et 1874 par l’architecte William van
der Bouwens.
-Henri Cernuschi est un personnage ayant une grande
personnalité : né à Milan en 1821 et mort à Menton le
11 mai 1896, Henri Cernuschi eut une vie pleine de
rebondissements :
Participation à la Révolution milanaise, à la
République romaine, ce qui lui valut d’être proscrit par
les autorités papales et autrichiennes.
Arrivé en France en 1850, où il a connu une
ascension sociale fulgurante, tout en maintenant ses
- Médiation orale
7 minutes
80
activités politiques. Il fut économiste réputé, ou encore
banquier à l’origine de la création de la Banque de
France, républicain engagé…
Au lendemain de la Commune (1871), il décide de
faire le Tour du monde avec un de ses amis, Théodore
Duret. Il revient en janvier 1873 avec une collection
d’environ 4000 objets, notamment chinois, qui font
aujourd’hui la renommée du musée.
A son retour d’Asie, il acquiert un terrain, avenue
Vélasquez, sur lequel il fait édifier ce petit hôtel
particulier afin d’abriter ses collections. La
construction s’effectue entre 1873 et 1874 par
l’architecte William Bouwens van der Boijen sur les
demandes de son commanditaire, Henri Cernuschi.
L’hôtel s’élève sur une parcelle exiguë, qui ne
permettait pas de construire une vaste demeure
nécessaire à une famille, mais plutôt d’édifier une
maison de célibataire, situation familiale appropriée à
Henri Cernuschi.
Plan du musée
Nous allons aujourd’hui explorer l’architecture de cet
-Distribution du plan
du musée qui servira
81
hôtel particulier, ce qui nous permettra de découvrir la
personnalité d’Henri Cernuschi, tant sur le plan
politique, que sur celui de son goût pour l’art
asiatique.
tout au long de la
visite.
Déplacement :
3 minutes
Personnalité d’Henri Cernuschi
Etape 1
A l’extérieur
Façade extérieure du
musée : porche et
grille d’entrée
Henri Cernuschi,
patriote italien et
républicain :
découvrir cet aspect
de sa personnalité au
travers de la
découverte de la
façade extérieure du
musée.
- L’hôtel Cernuschi a été construit selon une
architecture néoclassique, telle qu’on pouvait la voir en
Italie du nord dans les années 1840, laissant apparaître
les origines d’Henri Cernuschi. Elle reprend bien peu
de l’esthétique haussmannienne qui prévalait alors à
Paris.
- Le porche est flanqué de deux colonnes classiques
marquant l’entrée d’un ancien passage cocher, qui est
aujourd’hui investit par le hall d’accueil du musée.
- Médaillons en mosaïque d’Aristote et de Léonard de
Vinci, grandement admirés par Henri Cernuschi.
- Battants de la porte d’entrée où figurent les mots
« Février » et « Septembre », dates des deux
révolutions qui installèrent la République en France (24
février 1848 et 4 septembre 1870) : soulignent les
appartenances politiques d’Henri Cernuschi. Il
-Repérage sur le plan
de l’entrée de l’hôtel
(n°1)
- Découverte tactile de
la grille d’entrée et
des colonnes sur le
côté du porche
d’entrée.
15 minutes
82
divulgua notamment ses appartenances politiques au
travers du journal Le Siècle, et se rendit à l’Hôtel de
Ville pour assister à la proclamation de la République
du 4 septembre 1870.
A travers cette façade, nous découvrons deux facettes
de la personnalité d’Henri Cernuschi : il s’agit d’un
patriote italien et un républicain.
Nous allons maintenant entrer dans l’hôtel, en
reprenant le chemin que pouvaient effectuer les invités
de Cernuschi.
Déplacement :
3 minutes
Etape 2
Vestibule intérieur de
l’escalier
Mosaïque au sol
Henri Cernuschi,
amateur d’art :
découvrir la passion
de Cernuschi pour
l’art asiatique au
travers du décor
intérieur de l’hôtel.
- Nous sommes ici dans le vestibule intérieur de
l’escalier. C’est une pièce assez importante, avec un
grand écho.
- Le décor intérieur est très sobre, car l’hôtel a été
conçu pour mettre en avant l’importante collection de
bronzes asiatiques, mais aussi de nombreuses œuvres
de la Renaissance italienne.
- La présentation de la collection était notamment jugée
-Repérage sur le plan
de l’endroit où les
visiteurs se trouvent
(n°2)
- Découverte tactile de
10 minutes
83
« imposante et froide » par les frères Goncourt. On
pouvait trouver du papier peint rouge portant des
motifs de chrysanthèmes, symbole impérial du Japon,
sur certains murs, décor que nous n’avons plus
aujourd’hui, ainsi que des décors de svastikas
bouddhiques au sol, que vous avez sous vos pieds.
Ce décor renforçait le caractère sévère et viril émanant
de l’amoncellement de bronze.
la mosaïque, ou
d’images tactiles
représentant les
décors selon les
personnes et leur
aptitude physique/ ou
avoir un morceau de
mosaïque représentant
ce décor.
Etape 3 Escalier d’honneur
Henri Cernuschi,
personnalité donnant
dans la sobriété
- Pour monter à l’étage, où se situaient et se situent
encore les œuvres récoltées par Henri Cernuschi, il
nous faut emprunter un grand escalier d’honneur,
restauré dans l’esprit de celui qui existait du temps
d’Henri Cernuschi. Il rend également compte de cette
volonté de sobriété du décor : il semble qu’Henri
Cernuschi ait freiné les dépenses voulues par Bouwens.
Les marches de l’escalier d’honneur que nous allons
emprunter ne sont pas en pierre comme le voulait
l’architecte, mais en stuc, et les parois du vestibule sont
recouvertes de deux gypses différents, le moins
coûteux étant sur les murs les moins exposés à l’œil des
-Repérage sur le plan
de l’escalier
d’honneur avant de
l’emprunter (n°3)
- Découverte tactile
des matériaux de
l’escalier et du mur de
l’escalier.
7 minutes
84
invités que pouvaient recevoir Henri Cernuschi au sein
de sa demeure.
Nous pouvons nous aussi monter les marches de cet
escalier d’honneur, qui a vu passer Guy de
Maupassant, ou encore Emile Zola…
Etape 4
En haut de l’escalier
Au niveau des
sculptures japonaises,
juste avant d’entrer
dans la salle du
Bouddha.
Henri Cernuschi,
grand bourgeois : un
bâtiment destiné
également à accueillir
le tout-Paris.
- Cette sobriété du décor n’a cependant pas empêché
Cernuschi d’organiser de somptueuses réceptions,
certaines de ces dernières étant restées très célèbres :
Banquet en 1882 avec le tout-paris : Cernuschi fut
ovationné par un article du Figaro.
Bal masqué avec Emile Zola en moine, Guy de
Maupassant en nègre converti, et Cernuschi en
Samouraï. Lors de cette fête, les invités furent conviés
par Gambetta, grand ami de Cernuschi, dans la grande
salle de réception, au pied du grand Buddha, où nous
allons nous diriger. Cette fête aurait semble-t-il inspiré
les premiers chapitres de la Sapho d’Alphonse Daudet.
-Repérage sur le plan
(n°4)
3 minutes
Déplacement :
1 minute
85
Henri Cernuschi, collectionneur
Etape 4.1 Grande salle du
Bouddha
Le voyage d’Henri
Cernuschi en Asie.
- C’est dans cette immense salle de 19 mètres de long,
et 20 mètres de haut, que les réceptions étaient
données.
Cette pièce était destinée à abriter les œuvres réunies
par Henri Cernuschi au cours de son voyage en Asie.
Nous ne connaissons pas les véritables motivations
d’Henri Cernuschi et Théodore Duret concernant ce
voyage.
- Décomposition en quatre parties :
Japon (octobre 1871 à février 1872) : Cernuschi se
fait présenter des objets. Ils découvraient tous les jours
-Repérage sur le plan
(n°5).
- Parcourir la salle
pour permettre aux
visiteurs de se rendre
compte de l’ampleur
de la salle.
Ensuite aller s’asseoir
sur les bancs ou sièges
pliables.
10 minutes
86
des bronzes par centaines, qu’ils triaient.
Chine (février à juin 1872) : Cernuschi est frappé
par la beauté des bronzes chinois, supérieur selon lui
aux bronzes japonais. Cependant, l’acquisition est plus
difficile : ils ne peuvent acquérir les œuvres qu’une par
une.
Java (Juin à août 1872) ; Ceylan et Inde (août à
décembre 1872).
C’est essentiellement une collection de bronzes chinois
et japonais qu’ils rassemblèrent, bien que la céramique
ait également attiré l’attention d’Henri Cernuschi. On
estime que sa collection comportait environ 2500
bronzes et 2000 céramiques.
- Expédition des pièces : mises en caisses et expédiées
au fur et à mesure en France, où le secrétaire d’Henri
Cernuschi, les réceptionnaient (environ 900 caisses).
Etape 4.2 Grande salle du
Bouddha
Henri Cernuschi,
amateur d’art : une
architecture voulue
pour abriter ses
- La grande majorité des œuvres qu’Henri Cernuschi a
rapportés de son voyage ont été exposées dans cette
pièce.
Ce qui est important à noter, c’est que toute
10 minutes
87
collections avant tout. l’architecture du bâtiment a été organisée autour de
cette immense salle, ouvrant sur l’extérieur par de
grandes fenêtres.
Sentez-vous, grâce à la chaleur de la lumière, où se
situent ces fenêtres ? Elles sont juste derrière vous. Ce
sont des verrières d’époque, mais jusqu’aux années
2000, la salle était dans le noir car l’espace était muré :
il semblerait que cela soit du à un impôt sur les portes
et les fenêtres datant des années 1930.
- Plafond : retrouve au niveau du plafond, des
cartouches contenant le nom des cités visitées par
Henri Cernuschi.
Etape 4.3
Découvrir une œuvre
monumentale et
l’histoire de son achat
par Cernuschi.
-Plus particulièrement, cette salle a été construite et
aménagée pour accueillir un grand Buddha en bronze
noir de 4,4 m de haut ; 2,5 m de large, et d’environ 3 ½
tonnes ; d’où régulièrement le nom donné à cette
pièce : salle du Bouddha. La statue est ici exposée sur
un immense socle, dont vous pouvez discerner
l’ampleur (et le poids conséquent de la statue).
- Description du Bouddha :
-Aller devant la statue
du grand Bouddha.
Découverte tactile du
socle soutenant la
statue, car la hauteur
ne permet pas de
pouvoir la toucher.
- Découverte tactile de
10 minutes
88
nimbe circulaire (voir trame sur le dessin) :
comporte des textes.
Au milieu de ce nimbe, on trouve la tête de
Buddha : La tête, un ovale vertical, est dominée par une
bosse située au sommet de la coiffure, formée de
chignons en boucles enroulées. Au centre de la tête, le
nez, s’évase vers les narines. En haut du nez, et de
chaque côté, les yeux clos avec des sourcils arqués. De
part et d’autre du visage, de longues oreilles aux lobes
distendus : vont des yeux jusqu’au milieu du cou. Sous
le nez, la bouche aux lèvres charnues.
En bas de l’ovale, des traits horizontaux constituent les
plis du cou.
Il est assis en tailleur : sa main gauche est posée
paume contre la jambe gauche, et ouverte, avec pouce
et index qui se rejoignent pour former un cercle. Son
bras droit est levé, parallèlement au buste, et la main
est ouverte, paume vers l’extérieur, avec pouce et index
qui se rejoignent pour former un cercle.
Piédestal : en forme de lotus.
Refaire le geste des mains de Bouddha : dans le
l’image du Bouddha
et mime pour refaire
la gestuelle.
89
bouddhisme la parole passe par les mains.
Cette statue provient d’un temple du quartier de
Meguro, dans les faubourgs d’Edo (Tokyo). Elle fut
vendue à Cernuschi après l’incendie qui a ravagé le
temple en 1871, pour une somme misérable (500 ryos).
Selon le récit de Théodore Duret, les habitants du
quartier acceptèrent mal cela et tentèrent de la racheter
en vain.
Cernuschi fit rapatrier la statue en France, après l’avoir
débité en neuf morceaux, et l’installa dans cette pièce
immense.
Etape 5
Conclusion de la
visite
- Traditionnellement, dans les hôtels particuliers, le
premier étage est également réservé aux appartements
privés. Bien que l’architecte l’ait conçu ainsi, il semble
qu’Henri Cernuschi ait préféré s’installer au deuxième
étage, laissant tout le premier étage de son hôtel à sa
collection. C’est aujourd’hui, essentiellement à cet
étage, que les œuvres, dont le nombre n’a cessé
d’augmenter depuis l’ouverture du musée, prennent
place.
- Repérage sur le plan 5 minutes
90
DANS LA SALLE DE CONFERENCE
Etape 6 Salle de conférence
Découverte de
quelques œuvres du
musée.
Pour terminer la visite, nous allons découvrir quelques
œuvres représentatives du musée Cernuschi, par une
découverte tactile.
Découverte tactile : soit avec œuvre de Daum, soit avec
vrais œuvres.
-Découverte tactile 30 minutes
BIBLIOGRAPHIE
- BEGUIN Gilles, Arts de l’Asie au musée Cernuschi, Paris Musée, Paris, 2000
- BEGUIN Gilles, Architecture de l’hôtel Cernuschi : hier et aujourd’hui, in Arts Asiatiques, Tome 60, 2005, pp.153 - 159
- MAUCUER Michel, Henri Cernuschi (1821-1896). Voyageur et collectionneur, Paris Musée, Paris, 1998
91
Exemple d’une image tactile pouvant être imprimée sur papier thermogonflé
Bouddha Amida, XVIIIe siècle, MC. 2078, H : 440 cm ; L : 255 cm
92
ANNEXE 14
CAHIER DES CHARGES POUR LA REALISATION DU GUIDE DE VISITE EN RELIEF ET
BRAILLE
I. Caractéristiques générales
Définition du public-cible
Le guide de visite (ou images en relief) sera destiné aux visiteurs déficients visuels, aucun
outil d’aide à la visite tactile n’étant à leur disposition au sein du musée.
Définition de la forme du guide de visite
Il devra comprendre des images tactiles des œuvres phares de la collection et/ou
caractéristiques d’un style ou d’une période. Des textes en braille les accompagneront afin
d’aider le visiteur déficient visuel dans sa lecture des images en relief, la lecture d’une image
tactile n’étant pas innée pour ce public. Celui-ci éclairera le visiteur sur les codes de
représentation utilisés et guidera ses mains.
En raison des spécificités que pose l’approche tactile, à savoir une approche séquentielle, un
temps de lecture plus important, ainsi qu’un effort de mémorisation et de mise en relation des
éléments, le guide de visite ne devra pas comprendre plus d’une dizaine d’images en relief. Il
devra également être de format A4, format qui ne dépasse pas l’espace qui peut être couvert
par les mains.
Intégration muséographique
Les images tactiles et leur commentaire associé seront numérotés de 1 à 10, et disposés dans
le guide de visite selon l’ordre chronologique des salles et des numéros, bien qu’aucun ordre
de visite ne soit imposé au visiteur.
Afin de pallier à la très faible proportion de personnes déficientes visuelles lisant le braille,
le commentaire écrit sera également disponible de manière auditive, via un audioguide. Pour
obtenir le discours audio, le visiteur devra taper sur l’audioguide le numéro associé au
commentaire qu’il souhaite écouter.
93
Concernant l’emplacement des guides de visite, deux propositions peuvent être envisagées :
- Disponibilité à l’accueil sur demande
- En libre service, dans un bac spécialement réalisé, au premier étage, juste avant la salle
néolithique. Pour cela, une signalétique bien visible devra être nécessaire pour en signifier
l’emplacement. Pourront également être insérées dans ces bacs, les fiches de salles en gros
caractères, actuellement disponibles à l’accueil du musée.
Le discours concernant l’utilisation et l’emplacement de ces guides de visite pourra être
délivré oralement par les agents d’accueil à la personne en situation de handicap visuel, et/ou
visuellement pour la personne accompagnatrice. Au regard de la fréquentation du musée par
ce public, 2 ou 3 audioguides à disposition semble être une quantité suffisante, dans un
premier temps.
II. Choix des oeuvres
0. Plan du musée : il indiquera aux
visiteurs l’emplacement des vitrines (par
l’intermédiaire d’une trame spécifique),
ainsi que celui des œuvres bénéficiant
d’une traduction en image tactile et
d’explications audios, sous la forme d’un
numéro en braille.
1. Jarre de la culture de Majiayao, MC.
7519
2. La vitrine des jades avec Disque ajouré
bi, MC 7349, et Tubes cong, MC 9184 et
MC 6087
3. Vase you dit « La Tigresse », MC 6155
4. Tripode Yan pour la cuisson à la vapeur
des céréales, MC. 9841
5. Bouteille Hu en forme de gourde, MC
5190
6. Vitrine du royaume de Chu, Andouiller,
MC 9923 ou Support de tambour et
tambour, MC. 924
7. Le grand Buddha, MC 2078
8. La vitrine du mobilier funéraire
(mingqi) : Suivante, MC 9814
9. Bodhisattva, MC 6332
10. Masques Liao, MC 2001-8, 2001-5
94
III. Choix de la technique de réalisation du guide de visite et de son ergonomie
Le guide de visite à concevoir doit être de type « livre relié avec des spirales » pour être
d’utilisation plus aisée pour le visiteur. Il ne doit pas excéder le format A4, et doit contenir
l’image tactile ainsi que le texte en braille associé sur la même double page.
IMAGE TACTILE TEXTE EN BRAILLE ASSOCIE
Diverses techniques de réalisation des images peuvent être envisagées, mais pour des
raisons de coût de production et de facilité d’utilisation, le choix se portera sur la technique du
thermogonflage : après avoir copié en noir à l’aide d’un logiciel de graphisme vectoriel les
traits de contours significatifs de l’œuvre, le dessin sera imprimé sur un papier particulier
recouvert de microcapsules. Le dessin sera ensuite passé dans un four thermogonflable
(disponible à la Maison de Victor Hugo), qui permettra aux zones encrées en noir contenant
les microcapsules de gonfler sous l’effet de la chaleur, et ainsi d’obtenir une image en deux
niveaux de relief. Par ailleurs, afin de ralentir l’usure de ces images avec le temps, une couche
de vernis en bombe devra y être apposée.
Les textes en braille, quant à eux, pourront être imprimés à l’aide d’une machine braille
(impression possible à l’Association Valentin Haüy).
IV. Elaboration des contenus graphiques et textuels
L’élaboration des images tactiles devra être effectuée par un stagiaire spécialisé en
graphisme, formé dans la mesure du possible aux spécificités d’approche des œuvres du
public déficient visuel, les images devant être réalisées en tenant compte de certains critères
de transcription. Il pourra être aidé dans sa réalisation par une conférencière, qui pourra lui
apporter les informations nécessaires relatives aux œuvres, lui permettant d’isoler les
éléments essentiels à représenter. Cela permettra de réaliser des images qui pourront ensuite
être imprimées à faible coût à la Maison de Victor Hugo, cette dernière possédant un four
thermoformant.
Les images pourront également être réalisées par des entreprises spécialisées dans la
transcription d’œuvres pour personnes déficientes visuelles, bien que le coût de fabrication en
sera bien plus élevé (compter environ 150€ pour une image tactile thermoformée de la
conception du graphisme à la production).
95
L’écriture des textes, quant à elle, devra être effectuée par une conférencière et/ou
stagiaire formée aux spécificités d’approche des œuvres du public déficient visuel, le discours
devant être construit sur une solide connaissance de leur mode d’appréhension. De plus, une
solide connaissance de l’art chinois présenté au musée Cernuschi est nécessaire pour
l’élaboration de contenus corrects sur le plan artistique et historique.
L’écriture devra s’appuyer, en les adaptant, sur les contenus audios déjà élaborés pour
l’audioguide existant et respecter au mieux le plan suivant pour les notices d’œuvres :
- Evocation de la fiche technique de l’œuvre : Titre, époque de création, matériaux et
technique utilisés, dimensions. La dimension est un point à ne pas négliger car il est
indispensable aux personnes déficientes visuelles pour appréhender l’œuvre dans l’espace.
- Description de l’œuvre : il s’agit du point primordial des notices d’œuvres. Cette
dernière doit permettre la construction d’une image mentale, et ne doit pas être une analyse de
l’œuvre. La description doit être claire et précise, tout en s’attardant sur les éléments
primordiaux de l’œuvre, laissant de côté les détails. Il est indispensable de choisir le
vocabulaire selon le mode d’approche du monde de ce public : référence au quotidien, aux
formes géométriques des objets, éléments bien plus significatifs qu’un amoncellement de
termes spécifiques et visuels. La description doit permettre de guider les mains du visiteur
dans sa lecture de l’image.
- Commentaire de l’œuvre : replacer dans un dernier temps l’œuvre dans son contexte
d’apparition et définir son importance pour l’histoire de l’art.
Les contenus ainsi réalisés (compter environ six mois) devront ensuite être testés par un
groupe, constitué de personnes déficientes visuelles, que le musée pourra réunir via des
associations. Cette collaboration sera un atout majeur pour vérifier l’adaptabilité des textes au
mode d’approche des personnes en situation de handicap visuel. Suite à ce test, les contenus
pourront être revus, avant leurs impressions, selon les remarques formulées par les
participants.
V. Perspectives futures
Dans un souci de proposer des outils d’aide à la visite autonome pérennes, il pourra être
envisagé de faire réaliser, par des entreprises spécialisées, des images tactiles, accompagnées
de textes en braille et gros caractères, dans un matériau plus résistant au temps (polymère par
exemple). Elles pourraient ainsi être installées directement dans les salles du musée, à
96
proximité des œuvres originales, et ainsi éviter au visiteur de se déplacer avec un guide de
visite. Néanmoins, cela nécessitera une réflexion approfondie sur la technique à utiliser, ainsi
que sur l’emplacement des lutrins inclinés nécessaires au sein des salles du musée. Afin de
financer ces installations, au coût plus important que les guides de visite, des mécénats
financiers ou de compétences pourront être envisagés.
97
VI. Documents annexes
Plan 1er
étage
Plan 2ème
étage
98
Liste des entreprises pouvant réaliser les images tactiles
Braille et culture
11 rue de la Petite Vitesse
63260 Aigueperse
Télélphone : 04.73.64.21.04
Fax : 04.73.64.21.05
Bessigneul Christian
Graphiste, illustrateur, graveur, professeur
émérite de l’école supérieure Estienne.
IRAG
22 Avenue Léon Gourdault
94600 Choisy le Roi
Téléphone : 01 48 52 23 90
Aurélie Pallard
Studio APA-Creation
38 rue Saint Bon
77390 Argentière
Téléphone : 01-64-16-04-64
Tel Mobile : 06-62-13-00-08
Tactile Studio
58, rue d’Hauteville
75010 PARIS
Téléphone : 01 45 23 41 44
Imprimerie Laville
189 rue d'Aubervilliers
75886 Paris Cedex 18
Téléphone : +33 (0)1 40 38 84 80
Fax : 01 40 38 84 90
E-mail : [email protected]
Alain Mikli International
30 R De Campo Formio, 75013 Paris
Téléphone : 01 44 24 93 90
Coordinateur des actions déficience
visuelle : [email protected]
Designer produit : [email protected]
Art et sciences association
214, rue du faubourg Saint Martin
75010 Paris
Téléphone : 01 46 07 58 77
Fax : 09 56 71 71 74
Polymorphe Design
7, chemin des hirondelles
ZAC du Paisy - 69570 Dardilly
Téléphone : 04 78 66 08 72
99
Exemple type de notice d’œuvre
Jarre de la culture de Majiayao, MC. 7519
Fiche technique de l’oeuvre
Cet oeuvre est une jarre en terre cuite peinte, datant de 2800 – 2500 av JC). Elle est haute de
47 cm. Sa panse a un diamètre de 39 cm et sa base, un diamètre de 13 cm.
Description de l’oeuvre
Le haut de la jarre se compose d’un col haut et étroit. De part et d’autre de celui-ci se
trouvent deux petites oreilles. En descendant vers le bas du col, nous arrivons à la panse de la
jarre, de forme arrondie : le haut de cette dernière est large, tandis que sa base est plus étroite.
Deux petites anses en demi-cercle se trouvent de chaque côté de la panse : elles permettent de
marquer la séparation en deux parties de la panse. En effet, la partie inférieure de la panse est
sans décor, tandis que la partie supérieure en est pourvue. Ce décor comprend des lignes
formant des spirales. Il a été peint en noir et rougeâtre, à l’aide d’un engobe, revêtement
mince à base d’argile délayée. Sous ce décor, un trait brun horizontal assorti d’un motif de
vaguelettes est présent.
Commentaire artistique et historique de l’œuvre
Cette jarre est caractéristique de l’une des cultures néolithiques chinoises : la culture de
Majiayao. Elle a été réalisée selon la technique du montage au colombin : le potier a réalisé
des longs boudins de terre qu’il a ensuite assemblés pour former l’objet. La jarre a ensuite été
cuite à environ 800°C.
La présence d’un décor seulement sur la partie supérieure de l’objet n’est pas anodine : ces
jarres étaient en effet destinées à être à moitié enterrées dans le sol. Souvent découvertes dans
un contexte funéraire, elles servaient vraisemblablement à contenir des offrandes.
100
ANNEXE 15
CAHIER DES CHARGES POUR LA REALISATION DE L’AUDIOGUIDE
I. Caractéristiques générales
Définition du public-cible
L’audioguide sera destiné aux visiteurs adultes déficients visuels, l’audioguide déjà existant
n’étant pas adapté aux spécificités d’approches des œuvres de ce public.
Estimation de la durée de la visite audioguidée
La visite audioguidée ne devra pas excéder 1 heure d’enregistrement, soit environ 1h30 de
visite réelle. Cela offrira aux visiteurs déficients visuels la possibilité d’explorer à leur rythme
les œuvres sans ressentir les effets de la fatigue, le tout dans un temps de visite optimal,
n’excédant pas 1h30. Pour cela, les 21 plages audio nécessaires ne devront pas excéder un
temps de 4 minutes.
Intégration muséographique
Les pistes audio seront numérotées de 1 à 19, selon la disposition chronologique des salles
du musée Cernuschi, bien qu’aucun ordre de visite ne soit imposé au visiteur, celui-ci n’ayant
qu’à taper le numéro correspondant à son choix sur l’audioguide pour obtenir le discours s’y
rapportant.
Afin de se repérer dans les espaces, le visiteur déficient visuel pourra se guider à l’aide d’un
plan thermogonflé mis à sa disposition à l’accueil. Ce dernier indiquera aux visiteurs
l’emplacement des vitrines (par l’intermédiaire d’une trame spécifique), ainsi que celui des
œuvres bénéficiant de contenus audios et d’une traduction en image tactile, sous la forme d’un
numéro en braille, numéro à taper sur l’audioguide pour obtenir le discours audio.
Le discours concernant l’utilisation de cet audioguide et du plan en relief pourra être délivré
oralement par les agents d’accueil à la personne en situation de handicap visuel, et/ou
visuellement pour la personne accompagnatrice.
101
Les audioguides devront être stockés dans le même espace que les audioguides déjà
existants, soit au pôle accueil/billetterie. Au regard de la fréquentation du musée par ce public,
2 ou 3 audioguides à disposition semble être une quantité suffisante, dans un premier temps.
II. Contenu
Scénario de l’audioguide
L’audioguide devra apporter le même type d’information, en français, que l’audioguide
existant : l’historique du musée et de la collection, ainsi que des notices d’œuvres. Cela
favorisera les échanges entre visiteurs voyants et déficients visuels, interactions qui
s’avéreraient difficile si les informations des audioguides étaient sensiblement différentes.
Néanmoins, le nombre d’œuvres présentées devra être plus réduit, en raison de la difficulté
pour les visiteurs déficients visuels de s’approprier une œuvre. Les notices d’œuvres, quant à
elle, devront être plus descriptives pour faciliter la représentation mentale de l’objet pour le
visiteur. Quelques informations de repérage seront également nécessaires, bien qu’il ne soit
pas envisagé que l’audioguide permette au visiteur de se déplacer en toute autonomie, en
raison des difficultés de circulation liées à la muséographie du lieu. L’audioguide doit être
pensé comme un outil permettant aux personnes déficientes visuelles d’obtenir une autonomie
face aux œuvres, mais non dans leur déplacement.
Par ailleurs, il serait pertinent que la capacité de l’audioguide soit évolutive. En effet, le
musée Cernuschi fonctionnant à la fois sur une collection permanente, et des expositions
temporaires, il serait intéressant qu’environ 5 ou 6 plages audios soient disponibles pour
fournir une aide à la visite aux visiteurs déficients visuels lors des expositions temporaires. En
ce sens, il sera nécessaire que le contenu de ces dernières soit modifiable au gré des
expositions.
Les contenus de cet audioguide devront également pouvoir être disponible sur le site
internet du musée, en téléchargement gratuit.
Choix des œuvres
100. Introduction générale à la visite
101. Henri Cernuschi
102. Introduction au néolithique
102
1. Jarre de la culture de Majiayao, MC. 7519
2. La vitrine des jades avec Disque ajouré bi, MC 7349, et Tubes cong, MC 9184 et MC 6087
(Il est possible de reprendre le texte déjà établi en changeant seulement quelques mots de
vocabulaire, trop visuel).
103. Rubrique « En savoir plus » : Jade
104. Introduction à la dynastie des Shang
105. Rubrique « En savoir plus » : Culte des ancêtres
3. Vase you dit « La Tigresse », MC 6155
4. Tripode Yan pour la cuisson à la vapeur des céréales, MC. 9841
106. Introduction à la dynastie des Zhou
5. Bouteille Hu en forme de gourde, MC 5190
107. Introduction à l’époque des Royaumes Combattants
6. Vitrine du royaume de Chu, Andouiller, MC 9923 ou Support de tambour et tambour, MC.
9924
108. Introduction à la dynastie des Qin et des Han
7. Le grand Buddha, MC 2078
8. La vitrine du mobilier funéraire (mingqi) : Suivante, MC 9814
109. Introduction à la période des six dynasties
9. Bodhisattva, MC 6332
110. Introduction à la dynastie des Sui et des Tang
10. Masques Liao, MC 2001-8, 2001-5
III. Choix de la technologie et de l’ergonomie des audioguides
L’audioguide à concevoir doit être de type « boîtier autonome à porter autour du cou » et
doit permettre de diffuser le contenu audio par l’intermédiaire d’un casque. Cela est
primordial pour permettre au visiteur handicapé visuel d’utiliser librement ses deux mains, ces
dernières étant indispensables pour la découverte des images tactiles associées.
L’audioguide doit être très simple d’utilisation pour le visiteur avec le moins de boutons
superflus. C’est pourquoi la possibilité suivante pourrait être envisagée : un clavier à touches
où le visiteur choisit librement les séquences enregistrées qu’il souhaite écouter en tapant le
numéro correspondant. Un repère tactile sur la touche 5 sera nécessaire pour permettre aux
visiteurs déficients visuels de se repérer sur le clavier. Une fois le numéro tapé, le discours
103
doit pouvoir se déclencher automatiquement afin d’éviter au visiteur de chercher la touche
« play ».
IV. Elaboration des contenus sonores
L’élaboration des contenus sonores devra être effectuée par une conférencière et/ou
stagiaire formé(s) aux spécificités d’approche des œuvres du public déficient visuel, car le
discours doit être construit sur une solide connaissance de leur mode d’appréhension. De plus,
une solide connaissance de l’art chinois présenté au musée Cernuschi est nécessaire pour
l’élaboration de contenus corrects sur le plan artistique et historique.
L’écriture des textes devra s’appuyer, en les adaptant, sur les contenus audio déjà élaborés
pour l’audioguide existant et respecter au mieux le plan suivant pour les notices d’œuvres :
- Evocation de la fiche technique de l’œuvre : Titre, époque de création, matériaux et
technique utilisés, dimensions. La dimension est un point à ne pas négliger car il est
indispensable aux personnes déficientes visuelles pour appréhender l’œuvre dans l’espace.
Des parallèles avec des objets du quotidien de taille identique peuvent être proposés, afin d’en
faciliter la représentation.
- Description de l’œuvre : il s’agit du point primordial des notices d’œuvres. Cette
dernière doit permettre la construction d’une image mentale, et ne doit pas être une analyse de
l’œuvre. La description doit être claire et précise, tout en s’attardant sur les éléments
primordiaux de l’œuvre, laissant de côté les détails. Il est indispensable de choisir le
vocabulaire selon le mode d’approche du monde de ce public : référence au quotidien, aux
formes géométriques des objets, éléments bien plus significatif qu’un amoncellement de
termes spécifiques et visuels. Par ailleurs, si le visiteur choisit au cours de sa visite d’utiliser à
la fois l’audioguide et les images tactiles à sa disposition, il est indispensable que la
description de l’œuvre guide les mains dans la lecture de l’image.
- Commentaire de l’œuvre : replacer dans un dernier temps l’œuvre dans son contexte
d’apparition et définir son importance pour l’histoire de l’art.
Les contenus audio ainsi rédigés (compter environ trois mois) devront ensuite être testés
par un groupe, constitué de personnes déficientes visuelles, que le musée pourra réunir via des
associations. Cette collaboration sera un atout majeur pour vérifier l’adaptabilité des textes au
mode d’approche des personnes en situation de handicap visuel. Suite à ce test, les contenus
104
pourront être revus, avant leur enregistrement, selon les remarques formulées par les
participants.
105
ANNEXE 16
TYPE DE CONTENU DETAILLE DE L’OFFRE DU MUSEE CERNUSCHI POUVANT ETRE
DISPONIBLE SUR LE SITE INTERNET
« A LA DECOUVERTE DE L’ECRITURE CHINOISE »
Pour les enfants déficients visuels de 6 à 10 ans
DEROULEMENT
La visite dure 1h30.
- Une introduction au thème du parcours et à la notion de musée
- Une découverte des matériaux utilisés comme support de l’écriture dans la Chine antique, en faisant appel au sens du
toucher, et de l’écoute.
- Une découverte des instruments utilisés pour écrire, en faisant appel au sens du toucher
- Une découverte de quelques signes chinois très simples, par l’intermédiaire d’un jeu d’association de signes chinois et
dessins correspondants
- Une activité créative d’initiation à l’écriture chinoise
OBJECTIFS
- Découvrir l’histoire de l’écriture chinoise
- Découvrir les différents supports utilisés par les chinois au cours du temps
- Découvrir les quatre trésors du lettré
- Découvrir comment comptent les chinois
- Découvrir et reproduire quelques signes chinois
COMPETENCES MOBILISEES
- Se repérer dans le temps et l’espace
- Découvrir le monde du vivant, de la matière et des objets
- Observer, décrire, écouter et comparer
- Exprimer ses sensations, émotions, préférences et goûts
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
BRESNER Lisa, Mes premières leçons de chinois, Editions Picquier Jeunesse, Arles, 2007
BUKIET Suzanne, Ecritures, dans l’histoire et par les contes, Syros Alternatives, Paris, 1984
FAZZIOLI Edoardo, Caractères chinois. Du dessin à l’idée, 214 clés pour comprendre la Chine, Flammarion, Paris,
1987
GEORGES Jean, L’écriture. Mémoire des hommes, Gallimard, Paris, 1987
HE Zhihong, GUILLAUME Olive, J’apprends la calligraphie chinois, Editions Philippe Picquier, Arles, 2006
JAVARY Cyrille, 100 mots pour comprendre les chinois, Albin Michel, Paris, 2008
106
« C’EST L’HEURE DU REPAS »
Pour les enfants déficients visuels de 6 à 10 ans
DEROULEMENT
La visite dure 1h30.
- Une introduction sous la forme d’une histoire attractive, les incitant à participer
- Une découverte des formes des vases et de leur fonction par un jeu tactile de reconnaissance
- Une découverte du motif prédominant de la vaisselle en bronze, le taotie, par la reconstitution d’un tangram
- Une découverte multisensorielle de la nourriture et des boissons consommées lors de ces banquets funéraires
- Une reconstitution de l’autel des ancêtres avec les offrandes et objets récoltés au cours de la visite.
OBJECTIFS
-Découvrir l’importance du culte des ancêtres chez les Chinois
-Découvrir les formes des vases utilisés pour ces banquets funéraires et leur fonction
-Découvrir la nature des offrandes faites aux ancêtres
-Se familiariser avec le musée
COMPETENCES MOBILISEES
- Se repérer dans le temps et l’espace
- Découvrir le monde du vivant, de la matière et des objets
- Observer, décrire, écouter et comparer
- Exprimer ses sensations, émotions, préférences et goûts
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
BEGUIN Gilles (dir.), Art chinois. Musée Cernuschi. Acquisitions 1993-2004, Editions Findakly – Paris
Musées, Paris, 2005
BEGUIN Gilles (dir.), Arts de l’Asie au musée Cernuschi, Editions Findakly – Paris Musée, Paris, 2000
ELISSEEFF Vadime, Bronzes archaïques chinois au Musée Cernuschi, Vol 1, L’Asiatheque, Paris, 1977
GERNET Jacques, Le monde chinois. De l’âge de bronze au Moyen-âge, vol. 1, Armand Colin, Paris, 2007
PIMPANEAU Jacques, Chine. Culture et traditions, Editions Philippe Picquier, Paris, 1990
WILLIAMS Brian (ad. Françoise Jean), Les Chinois, Gründ, Paris, 1996
107
« HENRI CERNUSCHI : VOYAGEUR ET COLLECTIONNEUR »
Pour les adultes déficients visuels
DEROULEMENT
La visite dure 1h30.
- Une introduction pour évoquer la personnalité d’Henri Cernuschi et l’histoire du musée
- Une découverte des différents traits de la personnalité d’Henri Cernuschi au travers de différentes
étapes au sein du musée : patriote italien et républicain, économiste réputé, grand banquier, amateur
d’art éclairé
- Une découverte des étapes du voyage d’Henri Cernuschi en Asie et de la constitution de sa
collection.
OBJECTIFS
- Découverte des différentes facettes de la personnalité d’Henri Cernuschi par l’architecture de son
hôtel particulier : patriote italien et républicain, économiste réputé, grand banquier, amateur d’art
éclairé
- Découverte des étapes du voyage d’Henri Cernuschi en Asie
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
- BEGUIN Gilles, Arts de l’Asie au musée Cernuschi, Paris Musée, Paris, 2000
- BEGUIN Gilles, Architecture de l’hôtel Cernuschi : hier et aujourd’hui, in Arts Asiatiques, Tome
60, 2005, pp.153 - 159
- MAUCUER Michel, Henri Cernuschi (1821-1896). Voyageur et collectionneur, Paris Musée, Paris,
1998
108
ANNEXE 17
LISTE DE CONTACTS ASSOCIATIONS
NOM DE L'ASSOCIATION/
INSTITUT SPECIALISE MISSION ADRESSE TELEPHONE E-MAIL
Association des artistes aveugles Promouvoir les qualités artistiques des aveugles et
amblyopes
99, rue du Faubourg
St-Martin 75010
Paris
01 42 39 22 70 [email protected]
Association des aveugles de
Créteil (A.A.C)
Accueille et soutient les personnes non et malvoyantes
résidant à Créteil et dans les communes avoisinantes. Un de
ses principaux objectifs étant de créer ou recréer des liens,
autant entre les personnes touchées par ce handicap, qu'avec
le monde extérieur. Organisation de sorties culturelles
15 Boulevard Pablo
Picasso
94000 Créteil
01 48 99 69 39 [email protected]
Association pour les personnes
aveugles ou malvoyantes /
APAM
Informe les organismes et collectivités des possibilités et
des besoins des personnes atteintes de handicap visuel,
étudie et conseille sur l'accessibilité et l'aménagement des
lieux, des sites en fonction de la déficience visuelle
3, Rue jacquier
75014 Paris 01.40.44.88.00 [email protected]
Association nationale des parents
d'enfants aveugles (ANPEA)
Soutenir les parents d’enfants et d’adultes déficients visuels
avec ou sans handicaps associés; Aider les familles dans
leurs démarches, leurs questionnements; Informer et
orienter les parents sur les questions de la vie quotidienne
relative à leur enfant; Défendre les droits et l’inclusion
12 bis, rue de Picpus
75012 Paris 01 43 42 40 40
109
sociale des personnes présentant un handicap visuel
Association Valentin Haüy Soutenir les personnes déficientes visuelles dans leur lutte
pour l'accès à la culture et à la vie professionnelle
5, rue Duroc 75343
Paris 01 44 49 27 27
Clair-obscur (Confédération
française pour la promotion
sociale des aveugles et
amblyopes)
Proposer des sorties culturelles pour des personnes aveugles
et malvoyantes.
2, Rue Gervex 75017
Paris 01 43 80 00 77 [email protected]
FAF Access Formation (service
de formation-accessibilité de la
Fédération des aveugles et
handicapés visuels de France)
Délivrer des formations, sensibiliser à l'accueil et
l'accompagnement des personnes déficientes visuelles avec
une équipe composée de professionnels et de personnes
déficientes visuelles. Ils ont déjà participé à des tests
(Imagier sensoriel du Quai Branly)
58 avenue Bosquet
75007 Paris 01 44 42 91 95 [email protected]
Fédération Nationale des
Associations de Parents
D’enfants Déficients Visuels et
de leurs Amis (FNAPEDV)
Aide aux parents d'enfants déficients visuels
Maison des
Associations (B.88 )
20, rue Edouard.
Pailleron
75019 Paris
06.66.79.88.30 [email protected]
Centre de formation Jeunes
Aveugles (FORJA) Centre de formation
106, Rue Ouest
75014 Paris 01 45 45 60 60
GIAA (Groupement des
intellectuels aveugles ou
amblyopes)
Offrir des conseils, des informations et du soutien aux
personnes déficientes visuelles.
5, avenue Daniel
Lesueur 75007 Paris 01 47 34 30 00 [email protected]
110
Handicapzero
Ensemble de services dans les domaines de l'emploi, de la
santé, de la téléphonie, du sport, des loisirs, de l'information
pour les personnes en situation de handicap visuel
14, Rue d'Uzès
75002 Paris 0800.39.39.51 [email protected]
Institut d'éducation sensoriel de
Paris (IDES)
Accueille et scolarise des jeunes déficients visuels de 4 à 20
ans.
88 avenue Denfert
Rochereau 75014
Paris
01 43 35 08 70
[email protected] (Directeur)
[email protected] (Directrice
adjointe)
INJA (Institut national des
Jeunes aveugles)
Faciliter l'accès au savoir, à la communication, à la relation,
développer l'autonomie et l'intégration sociale.
56, boulevard des
Invalides 75007
Paris
01.44.49.35.35
[email protected] (directrice :
Françoise Sabotier-Grenon)
INSHEA
Etablissement d’enseignement supérieur, l’INS HEA agit
pour la scolarisation, l’éducation et la formation des publics
à besoins éducatifs particuliers
58-60, avenue des
Landes 92150
Suresnes
01 41 44 31 00 [email protected] (contact
personnel)
Les cannes blanches - Union des
aveugles et malvoyants de Paris
et de France (UAMPF)
Aide et entraide aux aveugles et malvoyants, dans les
domaines de l'assistance dans la vie courante, médico-
sociaux, culturels, formation, loisirs…
21, rue de l'exposition
75007 Paris 01 40 62 69 50 [email protected]
Association Enregistrements à la
carte pour les Aveugles
Association où des lecteurs bénévoles enregistrent des livres
sur cassettes, CD et autres à destination des aveugles et
malvoyants
71, avenue de Breteuil
75015 Paris 01 42 33 74 00 www.eca-aveugles.fr
111
ANNEXE 18
COURRIER ELECTRONIQUE TYPE A ENVOYER AUX ASSOCIATIONS
Ce modèle de courrier électronique sera à compléter selon les choix effectués : emplacement
des guides de visite et dates de visite.
Madame, Monsieur,
Le musée Cernuschi, musée des Arts asiatiques de la Ville de Paris, a renouvelé son offre
culturelle destinée au public déficient visuel.
Ces informations pouvant vous intéresser, veuillez trouver ci-joint un descriptif détaillé de
cette nouvelle offre.
Dans l’attente de vous rencontrer prochainement, nous vous prions d’agréer, Madame,
Monsieur, nos sincères salutations.
Signature
112
Connaissez-vous le musée Cernuschi ?
Le musée Cernuschi, hôtel particulier situé en bordure du parc
Monceau, a été légué à la ville de Paris en 1896 par Henri
Cernuschi, banquier d’origine italienne passionné d’art
chinois. C’est aujourd’hui l’un des tout premiers musées d’arts
asiatiques en Europe quant à l’importance de sa collection. Il
est spécialisé dans l’archéologie de la Chine antique, des
origines jusqu’à la dynastie des Song (960-1279).
Par le charme de ses abords et de son architecture, la qualité de
sa collection que scandent plusieurs chefs d’œuvres et sa
vocation internationale, le musée Cernuschi fait partie des lieux d’exception de Paris.
Le musée Cernuschi accueille tous les publics en situation de handicap : personnes à mobilité
réduite, non et malvoyants, sourds et malentendants, ainsi que les personnes handicapées
mentales. Toutes les salles d'exposition sont accessibles. Des visites spécifiques adaptées à
chaque handicap permettent une découverte sur mesure du musée, pour les individuels et les
groupes, pour les adultes et les enfants.
Des outils d’aide à la visite autonome pour le public aveugle ou malvoyant
Un guide de visite
Celui-ci invite les visiteurs à découvrir dix œuvres significatives des collections permanentes
au travers d’images tactiles thermogonflées accompagnées de notices descriptives en braille.
Ce guide de visite est disponible gratuitement à l’accueil du musée.
Des documents en gros caractère sont également disponibles, selon les mêmes modalités.
113
Un audioguide
Afin d’offrir un confort de visite maximal aux visiteurs, le musée Cernuschi s’est doté
d’audioguides contenant des informations très descriptives, et de repérage. Il contient 21
pistes présentant le musée et son histoire, les périodes historiques représentées, et propose
également la description des 10 œuvres significatives des collections permanentes
représentées en image tactile thermogonflée.
Des activités proposées au public aveugle ou malvoyant
Visiteurs individuels
Des visites sont proposées chaque mois au public individuel. Les visiteurs ont l’occasion de
découvrir le musée et ses collections grâce à la découverte tactile de documents
thermogonflés, ainsi que des reproductions à taille réelle de certains chefs d’œuvres du
musée.
Les prochaines visites sont les suivantes :
Inscrire la date : Henri Cernuschi, voyageur et collectionneur
Visiteurs en groupe
Diverses visites sont possibles pour des groupes restreints (six personnes aveugles ou
malvoyantes maximum) et sont conçues en collaboration avec le service des publics du musée
et les conférenciers. Elles s’adaptent suivant l’âge des participants, le nombre de personnes
présentes, la durée de visite souhaitée et le type de handicap.
Des supports tels que des œuvres ou matériaux à toucher, des documents thermoformés ou
des cartes tactiles sont utilisés lors de la plupart de ces visites.
Visites animées pour enfants de 6 à 10 ans en groupe
Cycle de visites multisensorielles d’1h30 pour familiariser les enfants avec différents aspects
caractéristiques de la civilisation chinoise :
- A la découverte de l’écriture chinoise : découverte tactile des matériaux utilisés comme
support de l’écriture dans la Chine antique et des instruments nécessaires ainsi que de
quelques signes chinois avant une activité créative d’initiation à l’écriture chinoise.
114
- C’est l’heure du repas : jeu de piste pour découvrir les offrandes et objets nécessaires à la
reconstitution d’un banquet funéraire, autour d’une approche multisensorielle (tactile,
auditive, et olfactive).
Visiteurs adultes en groupe
- Visites sur l'histoire et la civilisation chinoise : Aux origines de la Chine, La Chine aux
temps des empereurs et Les religions : bouddhisme et taoïsme
- Visites thématiques : Le musée Cernuschi et son quartier (au musée et dans le parc
Monceau), Le cheval dans la Chine ancienne des Han aux Tang, Henri Cernuschi : voyageur
et collectionneur
- Visites ateliers : L’origami (initiation à l’art du pliage japonais), Sceau chinois (réalisation
d’une matrice en terre formant un sceau pouvant par la suite être imprimé sur papier) et
Matériaux de Chine (une découverte tactile des matériaux utilisés dans la réalisation de
certaines œuvres de la collection).
Comment réserver une activité ?
Renseignements et réservations auprès de Camille Bailly
Tél : 01 53 96 21 72
Fax : 01 53 96 21 71
Mail : [email protected]
Où se situe le musée ?
Musée Cernuschi : 7, avenue Velasquez 75008 Paris
En métro : stations Villiers (lignes n°2 et 3) ou Monceau (ligne n°2).
En bus : stations accessibles de Malesherbes-Courcelles (lignes 30 et 94) ou de Ruysdael-Parc
Monceau (ligne 84).
En voiture : une place réservée aux personnes en situation de handicap est réservée devant
l’entrée du musée.
Si vous venez seul, s’adresser à l’accueil du musée pour que quelqu’un vous accompagne
jusque dans les salles d’exposition.
115
Quand le musée est-il ouvert ?
Tous les jours de 10h à 18h, sauf lundis et jours fériés.
Tarifs d’entrée
Collections permanentes et expositions temporaires : Entrée gratuite pour la personne en
situation de handicap et son accompagnateur.
Activités pédagogiques et culturelles :
Individuel : tarif réduit de 3,80€ et gratuité pour l’accompagnateur.
Groupe : tarif minimum de 30€ ou 38€ suivant l’activité choisie.
116
ANNEXE 19
CAHIER DES CHARGES POUR LA REPRODUCTION DES ŒUVRES EN 3D
I. Caractéristiques générales
Définition du public-cible
Les œuvres moulées en trois dimensions seront destinées aux visiteurs déficients visuels
pour leur faciliter une représentation mentale d’une dizaine d’œuvres caractéristiques de la
collection du musée, bien qu’elles puissent offrir un nouveau regard sur les œuvres au « tout-
public ».
Estimation du nombre d’œuvres à faire réaliser
Les œuvres moulées devront être des œuvres phares de la collection et/ou caractéristiques
d’un style ou d’une période. En raison des spécificités que suppose l’approche tactile, à savoir
une approche séquentielle, un temps de lecture plus important, ainsi qu’un effort de
mémorisation et de mise en relation des éléments, une dizaine d’œuvres devront être
reproduites.
Intégration muséographique
Les œuvres ainsi reproduites devront être installées sur des lutrins à proximité des œuvres
originales. Les œuvres moulées par Daum, pourront également être disposées dans les salles,
enrichissant ainsi la collection de ces reproductions. Devront être associés à ces reproductions
des cartels en braille et gros caractère, auquel s’ajoutera un morceau du matériau utilisé pour
réaliser l’œuvre originale.
Afin de se repérer dans les espaces, le visiteur déficient visuel pourra se guider à l’aide d’un
plan thermogonflé mis à sa disposition à l’accueil. Ce dernier indiquera aux visiteurs
l’emplacement des vitrines (par l’intermédiaire d’une trame spécifique), ainsi que celui des
reproductions des œuvres en grandeur nature et de leur contenu audio, sous la forme d’un
numéro en braille, numéro à taper sur l’audioguide pour obtenir le discours audio.
117
Le discours concernant l’emplacement de ces reproductions pourra être délivré oralement
par les agents d’accueil à la personne en situation de handicap visuel, et/ou visuellement pour
la personne accompagnatrice.
II. Choix des œuvres (possibilités de changement)
1. La vitrine des jades avec Disque ajouré bi, MC 7349, et Tubes cong, MC 9184 et MC 6087
2. Vase you dit « La Tigresse », MC 6155
3. Bouteille Hu en forme de gourde, MC 5190
4. Masques Liao, MC 2001-8, et 2001-5
III. Choix de la technique de réalisation des œuvres
Les œuvres devront être reproduites dans leur volume, pour permettre aux visiteurs
déficients visuels d’en appréhender la véritable forme.
Diverses techniques de productions de ces œuvres peuvent être envisagées, mais pour des
raisons de coût de production et de contraintes muséales – les œuvres ne pouvant être sorties
des vitrines -, le choix se portera sur la technique de la stéréolithographie. Celle-ci est une
technique de prototypage rapide permettant de fabriquer des objets solides à partir d’un
modèle numérique et d’une imprimante 3D, par superposition de tranches fines de matière. Le
musée engageant aujourd’hui une réflexion sur la mise en place d’une visite virtuelle, des
modélisations 3D seront nécessaires, facilitant ainsi la reproduction des œuvres.
IV. Elaboration des contenus graphiques et textuels
La reproduction des œuvres choisies devra être effectuée par des entreprises spécialisées
dans l’impression 3D d’objets, bien que le coût de fabrication reste élevé (compter environ
entre 200€ pour des œuvres de petites dimensions – 15 cm de haut – à 500€ - 50x15x15cm –
selon les entreprises).
118
V. Documents annexes
Liste des entreprises pouvant réaliser les reproductions des œuvres :
Sculpteo
15, rue René Coche
92170 Vanves
Tél : 01 83 64 11 22
http://www.sculpteo.com
Impression 3D
134/140, rue d’Aubervilliers
75019 Paris
Tél : 01 72 75 61 91/ Fax : 01 72 75 61 92
http://www.impression-3D.com
SolideXpress
6, Place Clemenceau
58200 Cosne sur Loire
Té: 09 50 25 00 50
http://www.solidexpress.com
119
ANNEXE 20
BUDGET PREVISIONNEL
DEPENSES PREVISIONNELLES MONTANT EN EUROS
Achats nécessaires
Fournitures pour ateliers pédagogiques (adultes/enfants)
Feuilles A4 pour photocopie en relief (AVH : 200 feuilles) 210€
Plastiline (pâte à modeler plastilina) (pichon : 15 pains 350g) 29,37 € Planchettes en bois (au moins 3) (pichon : 12 de 20x14cm) 12,87 €
Fac-similé d’un poisson ?
Thé en sachet (Estimation) 3€ Epices (Estimation) 12€
Bâtonnets d’encens (Estimation) 3€
Peinture en relief (au moins un pot) (Le géant des beaux-arts : 100ml) 5,37€ Vernis en bombe (Le géant des beaux-arts : 100ml) 5,75€
Papier chinois (papier de soie) (Le géant des beaux-arts : 5) 5 x 0,35€ = 1,75€
Fournitures de petits équipements Sièges pliables (au moins 6) (Estimation) 6 x 10€ = 60 €
En stock Disque en métal, pierre, bambou, argile
Boîtes contenant les quatre trésors du lettré
Pinceaux Bol de riz (juste ramener de quoi remplir un bol)
Prestataires de services éventuels
Réalisation images tactiles pour guide de visite si choix de faire appel à une entreprises (Estimation pour trois guides de visite à partir des tarifs proposés par l’entreprise Braille et culture, conception dessin
et impression) 11 x 3 x 150€ = 4950€
Impression des textes en braille pour le guide de visite (AVH)
(Estimation pour trois exemplaires de chaque texte) 11 x 3 x 2€ = 66€
Reliure des guides de visites (Estimation) 3 x 2€ : 6€
Réalisation des audioguides (si non pris en charge par la Ville)
(Estimation à partir des tarifs proposés par l’entreprise Braille et Culture) 3 x 2000€ : 6000€
Réalisation des reproductions d’œuvres
(Estimation pour un exemplaire de chaque œuvre à partir des tarifs proposés par les trois entreprises évoquées dans le cahier des charges) 6 x 500€ : 3000€
Total des dépenses 14 365,11€
Total Mécénat/ Subventions à obtenir (dans l’idéal) 14 000€
Total des dépenses après obtention de financements privés/publics 365,11€