annexes de pÊche des langoustiers … · tient au mouillage, le plus près possible de la côte en...
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ANNEXES DE PÊCHE DES LANGOUSTIERS MAURITANIENS 15
Appelé ''Canot de Mauritanie ''
Bien que les langoustiers ''Mauritaniens'' sont d'importants bateaux de pêche, ce n'est pas le bateau lui même qui pêche les langoustes, mais ses 2 canots. Arrivé sur les lieux de pêche sur les côtes d'Afrique occidentale , le langoustier se
tient au mouillage, le plus près possible de la côte en tenant compte de la bonne
tenue de l'ancre, de la sécurité du mouillage et des distances à parcourir par les
canots entre le langoustier et le bord de côte, zones où les canots posent les filets.
Les 2 embarcations deviennent alors les acteurs principaux pour la pose et le levage
des filets.
Le langoustier à l'ancre devient la base logistique de vie pour l'équipage, de quai
d'amarrage des canots, d'espace pour le travail des filets, et de stockage dans le vivier
des langoustes, durant la campagne,soit de 2 à 3 ou 4 mois .
Les embarcations se maintiennent accostées de chaque côté du langoustier, par un
système de tangons, un de chaque bord du navire.
L'importance de ces embarcations est primordiale. Ce sont elles qui sont mises à rude épreuve durant toute la campagne. Si les images des mers des pays tropicaux font souvent rêver, la mer de la côte saharienne n'est pas toujours idyllique. Les alizés soufflent fort et régulièrement dans cette région. Au petit matin les vents sont calmes, la mer belle, puis au fur et à mesure que le soleil monte, que la température de l'air augmente, les vents au milieu de l'après midi montent en puissance pour atteindre force 4 à 5. Ils montent au cours de la nuit facilement force 6 voir 7, formant une mer agitée à forte. Les canots pour remplir leur mission doivent être robustes, fiables, d'une bonne tenue à la mer, et de capacité suffisante pour embarquer les filets.(jusqu'à 200 filets et orins égouttés, moins si les filets sont humides) Les canots ont évolué dans le temps. Rapidement ils ont été motorisés, les voiles de propulsion ont diminué au fur et à mesure que les moteurs ont pris de plus en plus de puissance et de fiabilité. Par contre les canots ont toujours gardé et utilisé un tape-cul qui sur les derniers canots, est devenu une toute petite voile (dans les années 1958) dont la mature est fixée à l'extérieur du tableau arrière. Ces embarcations de 6,86m de long, 2,65 large, d'un tirant d'eau de 1,10 m, pesant aux environs de 3 tonnes, sont embarquées en pontée lors des traversées. Ces manoeuvres de levage des canots sont facilitées du fait que les langoustiers sont équipés de mâts assez hauts et de forte structure. Arrivé sur les lieux de pêche, le langoustier mouille son ancre et les tangons sont armés prêts à recevoir les canots.
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La manutention lors de l'embarquement ou de la mise à l'eau des canots est délicate , compliquée, et dangereuse surtout sur les lieux de pêche. Il faut réaliser que en pleine mer, même par beau temps, le langoustier subit les mouvements de tangage et de roulis. Les canots sont saisis sur le pont par un jeu de chaînes et ridoirs: -1 ensemble chaîne ridoir au niveau travers avant -1 ensemble '' ' ' '' ' ' '' arrière
-1 '' '' '' '' '' étrave -1 '' '' '' '' '' tableau arrière Les langoustiers pratiquant la pêche à la langouste verte sur les côtes du ''Rio del Oro''
appelées à tort les côtes de Mauritanie, utilisent 2 canots en bois.
Le langoustier en situation de pêche se tient ancré à quelques milles de la côte dans les
fonds de 15 à 20 mètres en général.
Les embarcations se maintiennent accostées au long du langoustier par un système de
tangons, un de chaque côté du navire.
La conception de ces tangons est une copie des tangons utilisés par les navires de la
''Marine Nationale'' , quand ils sont à l'ancre pour maintenir accostées les
embarcations de service.
Les langoustiers tout en gardant le même principe de base, ont construit un système
beaucoup plus complexe et calculé pour répondre aux efforts importants des canots
dans des conditions de météo très difficile.
Les canots sont équipés d'un moteur diesel de 15 à 30 chevaux.
Bien souvent les moteurs sont de marque C.L.M. 15 à 20 chevaux à pistons opposés.
Certains bateaux sont équipés du même type de moteur pour équiper les 2
embarcations, mais aussi le guindeau et les auxiliaires :
Alimentation électrique
Compresseur d'air
Pompe à eau de mer de lavage Pompe de cale
Le fait d'avoir 4 moteurs identiques a pour avantage d'avoir un stock de pièces de rechange
commun utilisables sur ces 4 moteurs.
Le matériel d'armement de ces embarcations est assez succinct.
Jusqu'en 1963 date de ma dernière campagne de pêche, les ''Affaires Maritimes'' malgré les
nombreux et tragiques accidents de ces embarcations, ne se sont jamais penchées sur
l'armement de sécurité des canots.
L'armement des canots est uniquement un équipement de matériel pour la pêche.
Il n'y a aucun engin de flottabilité, ni individuel, ni collectif de survie.
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Armement:
-Un tape-cul pour maintenir l'embarcation face au vent lors de la levée des filets.
-Une ligne de mouillage de 30 mètres (10mm) avec une ancre à jas.
(Chaîne dans coffre sous étrave/ancre pliée, saisie à l'intérieur bâbord avant)
-Une caisse à outils moteur (Injecteur /matériel nettoyage pompe de cale,etc..).
-Un jerrican métallique de gazole de 20 litres avec l'entonnoir.
-Une boussole type «Doris Terre-neuve – corps en bois- très robuste»
-Un bas-croc servant aussi de gaffe
-Un panier à langoustes, vide
-2 fourches en fer pour maintenir les avirons au long du bord à l'extérieur du canot
-2 grands avirons servant occasionnellement à positionner le canot durant la levée des
filets.
-Un rouleau en fer galvanisé pour empêcher l'usure des filets lors de leur levée.
-Une chatte (petit grappin) avec son orin pour repêcher les filets crochés au fond
-Un seau fer galvanisé de 6 litres
-Une pelle
-Une balayette
-2 bouées- but (flotteur avec pavillons) pour repérage des filets.
- Ces 2 bouées-but sont les seuls engins flottants pouvant servir d'engins de survie
Pour la saisie à son poste au tangon, la chaîne du tangon équipée d'un croc passe en premier
dans un organeau fixé sur l'étrave à environ 20 centimètres plus bas que le plat-bord. Cet
organeau qui prend toute la charge des forces du canot sur le tangon, est renforcé par 2 pattes
métalliques fixées sur les joues de l’embarcation.
La chaîne après le passage dans cet organeau est crochée à un organeau à l'intérieur du canot
en haut de l'étrave.
Sur l'arrière une amarre avec chaîne complète l'amarre arrière.
Une amarre de sécurité est doublée en plus pour la nuit. Cette amarre est tournée au tiers de
l'avant du canot. Dans le cas d'une rupture de l'amarre du tangon, cette aussière maintient
l'annexe au long du bord.
Les embarcations sont en pontée sur le langoustier lors des descentes et montées vers les lieux
de pêche.
Elles sont solidement saisies sur le pont.
Sur certains bateaux le canot est en position droite, un côté appuyé au bastingage, l'autre tenu
par une béquille.
Sur d'autres bateaux, le canot est sur le flan, appuyé au bastingage.
Pour ma part je n'ai connu que les canots en position droite.
La quille du canot repose sur 2 tasseaux de bois cloutés sur le pont, afin de pouvoir passer sous
la quille 2 élingues nécessaires lors de la mise à l'eau.
Le canot est saisi au pont par des ensembles de chaînes et ridoirs:
-Un ensemble au niveau travers avant
-Un ensemble au niveau travers arrière
-Un ensemble sur l'étrave
-Un ensemble au tableau arrière
-Des palans qui servent lors des manipulations renforcent les fixations;
-Les nables sont enlevés pour l'évacuation des eaux provenant des embruns ou paquets
de mer.
4 L'équipage du langoustier est divisé en 2 équipes, une pour chaque canot.
Les 2 sous équipages demeurent ainsi constitués durant toute la campagne.
Chaque canot a un patron, un second patron, et 3 matelots.
Les patrons et matelots touchent le même salaire (1 part) en fin de campagne.
Souvent le patron du langoustier prend le canot tribord, pour la simple raison que le navire au
mouillage se maintient cap au nord dans l'axe des alizés.
De ce fait tout au long de la journée, le patron du langoustier a un regard sur la côte, ce qui lui
permet d'apprécier à distance l'état de la mer se brisant sur la côte, située seulement à
quelques milles.
Au cours de la traversée de descente de Douarnenez vers Las Palmas (escale de ravitaillement
en gazole et vivres frais) les embarcations sont remises en état: Peintures extérieures et
parfois intérieures.
Sur l'Avel-Dro les 2 canots : bâbord ''ANNE'' et tribord ''FRANCINE'' sont en finition de
peinture. Les noms et numéros sont particulièrement soignés.
Dans le canot ''Francine'' on remarque les 5 hommes de l'équipe de ce canot.
Avec les photos suivantes on va pouvoir expliquer et décomposer la mise à
l'eau des canots.
Toutes ces photos sont prises par l'abbé Alexandre NOUY qui a fait une campagne de pêche
sur l'Avel-Dro (Le patron est son frère). Ne pouvant rester toute la durée d'une campagne, (Il
est nommé recteur de l’île de sein) il est rentré en France par le langoustier «Belle Bretonne »
de Camaret. D'où des photos de canots, des 2 navires
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La ''Belle Bretonne'' arrive sur rade de Camaret.
Préparation de la mise à l'eau du canot bâbord.
Un matelot desserre les goujons de la béquille du canot.
Photo ci-dessus:
Dans l'embarcation debout sur l'étrave, un matelot vient de capeler le palan ''caliorne'' de la
bastaque sur l'organeau d'étrave du canot.
On devine le retour de la bastaque sur l'arrière du pantalon du marin.
Ce cordage est fixé sur la carlingue à l'avant du canot.
Un second marin raidit le cordage de la caliorne.
Le fil d'acier avant pour débordement du canot est déjà à poste.
La ''Belle Bretonne'' équipée d'un treuil pour le chalutage utilise les câbles d'aciers des
tourets comme débordeur.
L''Avel-Dro'' utilise des palans dans la fonction de débordeur.
On aperçoit l'organeau d'étrave avec son renfort métallique dessous son liston.
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Photo de gauche Photo droite
Le matelot débarque du canot: on voit que sur l’arrière, bastaque et caliorne sont à poste. La
béquille dégoupillée à l'intérieur maintient le canot. Elle va être enlevée.
Photo droite: A virer sur les drisses des caliornes. Les filins débordeurs se raidissent et
empêchent l'embarcation de revenir vers le centre du langoustier. On aperçoit le fil d'acier
avant débordeur qui passe par une poulie-coupée fixée au bas et à l’intérieur du bastingage du
langoustier.
Jusque là l'opération est simple.
La direction de la manoeuvre est coordonnée par le patron responsable du canot.
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Gauche : Droite
Le canot est soulevé jusqu'à ce que sa quille puisse passer par dessus le plat-bord du
bastingage.
Les 2 photos, l'une sur la ''Belle Bretonne'', l'autre sur l ''Avel-Dro', présentent la même
situation .
Sur la photo de droite le palan fixé sur l'étrave du canot a pour effet d'empêcher le canot de
trop se déplacer vers l'arrière du langoustier.
Les 2 espars horizontaux partant du mât sont les tangons, à l'extrémité desquels les canots une
fois à l'eau sont amarrés le long du langoustier, durant toute la durée de la campagne de
pêche.
C'est à ce moment là toute la difficulté de la manoeuvre.
Avec les débordeurs (palans Avel-Dro) ou les fils d'acier (Belle Bretonne) avant et arrière la
manoeuvre consiste à faire déborder de force, au maximum, la quille du canot au-delà du
bastingage.
La gîte donnée volontairement au canot facilite ce débordement, en déplaçant le centre de
gravité de l'annexe.
Quand la quille est suffisamment débordée du bastingage, en choquant quelque peu sur les
bastaques avant et arrière, elle vient en portée à l'extérieur du bastingage.
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Gauche Droite
Sur la photo de droite (Avel-Dro) on voit bien le palan sur la joue avant. C'est en faisant
travailler ce palan et celui identique de l'arrière, que l'embarcation a été de force débordée du
bastingage.
L'embarcation en suspens ayant la quille débordée est gîtée vers l'intérieur du langoustier.
Tous les matelots en poussant vont inverser la gîte du canot. Quand le langoustier roule on
profite du coup de roulis propice pour effectuer la manœuvre.
Un matelot que l’on aperçoit de dos va choquer à la demande le palan débordeur, pour
permettre le basculement. (Idem pour l’arrière)
Au préalable la partie de la coque qui porte sur le plat-bord est graissée avec du ''suif'' ainsi
que le plat-bord extérieur du bastingage.
9 Cette opération faite, la suite de la mise à l'eau consiste à choquer sur les caliornes pour
amener l'embarcation à flot.
Avant d'amener l'embarcation, il faut mettre le safran du gouvernail à poste.
Le safran est assez lourd et difficile à positionner.
Sur les lieux de pêche on croche aussi la chaîne du tangon sur l'étrave du canot.
Le mât du ''Tape-cul'' avec la voile est également mis à poste.
Une fois l'embarcation à l'eau et crochée au tangon, le complément de l'armement est alors
embarqué : Ligne de mouillage – Caisse outils moteur – Les avirons et leurs fourches de
supports – Le rouleau de protection des filets ..etc.
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Le langoustier ''Belle Bretonne'' est arrivé sur rade de Camaret, le canot tribord est paré
pour être amené à flot.
Dans quelques instants les matelots poseront les pieds à terre après une campagne de 2 à 3
mois sans escale sur les côtes du ''Rio del Oro'' .
EMBARQUEMENT DES CANOTS.
L’opération d'embarquement des canots est beaucoup plus simple que la mise à l'eau et moins
dangereuse.
Certaines forces jouent en faveur des manipulations.
Une fois les bastaques et caliornes maillées sur les canots, la difficulté première consiste à les
sortir le plus rapidement possible.
Si la mer est quelque peu agitée, l'embarcation est malmenée entre le moment où toujours à
flot, et le moment où elle est suffisamment levée par les palans, elle subit de violents
mouvements. Tantôt flottants, tantôt suspendus par les bastaques, les canots se heurtent
violemment sur la coque du langoustier.
Les mâts et tout le gréement sont soumis à rude épreuve durant un court instant.
L'embarcation, soulevée hors de portée des vagues, est hissée jusqu'au niveau du plat-bord.
Les palans ou fils d'acier (selon les bateaux) sont disposés comme lors de la mise à l'eau;
Les palans soulèvent le canot au-dessus du plat-bord du bastingage.
Les palans débordeurs se raidissent.
Le canot arrive au-dessus du plat bord du bastingage.
Il suffit de gérer la descente du canot sur le pont avec les bastaques et palans débordeurs.
Le canot repose sur 2 tains cloués sur le pont, laissant ainsi un passage sous la quille du canot
pour faciliter le passage des filins des palans débordeurs.
11 Quelques détails sur la construction, l’équipement, le gréement, l’armement des canots
Les 2 canots sont mis en pontée Ici on voit bien l'organeau
pour prendre la mer. extérieur de l'étrave du canot
et les 2 longerons métalliques
de renfort.
Les canots sont saisis en pontée par des
chaînes et ridoirs.
Saisissage arrière avec ridoirs et chaînes Durant la peinture, chaînes et ridoirs sont
enlevés.
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Sur cette photo on voit les caliornes avant et arrière, le palan sur l'étrave qui empêche le canot
de se déplacer sur l'arrière du langoustier. Le bastingage du langoustier étant surélevé à la
hauteur de la dunette peut gêner le passage du canot au dessus du bastingage.
Les palans débordeurs de l'avant et de l’arrière ne sont plus en force. Ils sont légèrement
choqués pour permettre le basculement du canot, vers l’extérieur du bastingage.
On aperçoit de dos, un marin qui choque à la demande le palan, mais il bloquera le palan si la
manœuvre n’aboutit pas, pour éviter que le canot ne revienne brusquement et
dangereusement à l’intérieur du langoustier.
Tout le personnel disponible fait basculer le canot vers l'extérieur du langoustier.
Les alizés ont commencé à se lever, la mer est de force 4 ou 5.
Le langoustier mouillé sur son ancre, se tient bout au vent.
Le tangon bâbord visible sur la photo, est à poste et gréé, paré à recevoir le canot dès sa mise
à l'eau.
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Gauche Droite
Le canot va prendre le tangon. Le matelot de l'avant va prendre en main le bas-croc, (qui sert
aussi de gaffe) qu'on aperçoit sur la gauche du matelot.
Jusqu'aux années 1955...1958, le tape-cul était conçu comme sur la photo de gauche. La
mâture en bois est située au 1/3 à partir de l'arrière.
A partir des années 1958 le tape-cul plus petit, plus léger, est déporté sur l'arrière et fixé à
l'extérieur du tableau arrière.
Cette nouvelle installation est plus efficace car nettement plus sur l'arrière.
A gauche: Le canot tribord a son tape-cul disposé sur son côté tribord.
A droite le canot bâbord a son tape-cul disposé sur son côté bâbord.
Cette inversion est établie pour une meilleure disposition du gréement quand le canot est au
tangon.
En inversant le sens du capelage de la barre sur le safran du gouvernail, on obtient
2 dispositions : - position basse pour barrer le canot depuis la chambre.
- position haute pour barrer debout sur la dunette arrière.
14 Les 2canots sont identiques de construction, mais la disposition de l'armement est plus
compliquée pour le canot du tangon bâbord.
Les filets sont levés sur le côté tribord du canot. Le rouleau pour l'embarquement du filet est
donc à tribord.
Quand le canot viendra prendre place au tangon, il est impératif de changer de côté au
rouleau. Maintenu en place il s’abîmerait, occasionnant d'éventuels dégâts au canot, puisque
c'est son côté tribord qui portera sur les flancs du langoustier.
De même, la mise à l'eau des filets se fait toujours du côté bâbord du canot.
Durant cette opération les avirons et leurs 2 fourches de support seront déplacés sur le tribord
du canot.
Au retour au tangon ce matériel sera remis à poste du côté gauche à l'extérieur du canot,
d'autant plus que ce matériel maintenu du côté du langoustier créerait une gêne, voire un
danger lors de l'embarquement et du débarquement des marins entre le langoustier et le
canot.
Gauche Droite
Photo de gauche : Le filet passe sur le rouleau de protection. Au passage des langoustes, le
marin écarte le filet du rouleau pour ne pas blesser les langoustes.
Photo de droite :
Dès le canot croché au tangon les 4 orins des extrémités des filets sont jetés sur le langoustier.
Les filets en bout de ces orins seront ainsi tirés du canot sur le pont du langoustier.
Puis les matelots embarquent du canot sur le langoustier.
Par beau temps cela ne présente pas de gros dangers. Saisissant une corde à noeuds pour sa
sécurité, le marin s'apprête à poser son pied sur les gros pneus de camion, servant de
marchepieds.
Ces pneus appelés défenses sont de fortes structures et relativement larges.
Le premier rôle est la protection des canots contre les flans du langoustier, mais aussi, grâce à
leur largeur, ils offrent une protection pour les jambes des marins quand ceux-ci sont debout
sur les défenses.
Il en est tout autre par mer formée.
Par mauvais temps le risque est important, le canot au sommet de la vague arrive parfois à la
hauteur du plat-bord du bastingage du langoustier, parfois même au-dessus.
15 Des jeunes matelots plus sportifs, plus téméraires, dans la position haute du canot, s'amusent à
l'occasion à sauter du canot sur le pont du langoustier en ne s'appuyant que d'une seule main
lors du franchissement du bastingage.
A noter que les gars sont tous habillés avec bottes et cirés, mais aussi sans brassière de
sauvetage.
Il n'y a jamais eu à ma connaissance de projet d'armement de sécurité pour les marins quand
ils sont dans les canots.
Les brassières de sauvetage, telles qu'elles existaient à l'époque, ne convenaient pas du tout.
Elles auraient été très gênantes voir un handicap pour le travail.
Aujourd'hui en 2011 il est impensable de concevoir de telles pratiques.
Détail du gréement d'un canot au tangon. Ici le canot ''ANNE'' en action de pêche au
lieu dit le ''Théâtre'' (mise à l'eau des filets)
Théâtre : Il y aurait une certaine
ressemblance entre la structure de la côte et
la forme du théâtre de Quimper?
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Après la disparition du métier de la pêche à la langouste verte dans les années 1970, les
langoustiers ont été soit détruits , soit vendus dans d'autres pays où ils ont eu une seconde vie
: Mauritanie ;Maroc; Brésil; Panama ;Grèce; Afrique du sud....etc.
Les 5 canots sur la photo sont identiques.
Ils font partie de la dernière génération de ces canots construits à partir des années 1956/57
par le ''Chantier Naval de Cornouaille'' de Tréboul/Douarnenez.
Ces dernières embarcations plus importantes pouvaient embarquer un plus grand nombre de
filets à la fois.
Les langoustiers, dans une grande majorité, remplacèrent leurs anciens canots par ceux de la
nouvelle génération.
Ces 5 canots de Mauritanie désarmés, au sec sur un quai de Douarnenez, attendent qu'une
décision soit prise sur leur sort.
Ces embarcations ont évolué depuis 1910, pour devenir d'excellents canots très marins, de
forte consistance.
Certains seront vendus à des marins de Douarnenez, d'autres partiront vers d'autres ports de
pêche...
L’un deux a été restauré par une association de l'île de ..............?
Des canots ont été transformés, pontés, remotorisés pour pratiquer la pêche côtière à
Douarnenez ou ailleurs.
Il est regrettable et inadmissible que la communauté maritime de Douarnenez, n'ait pas su
conserver un de ces vaillants et jolis ''Canot de Mauritanie'' témoignage d'un métier
aujourd'hui disparu.
Métier dont les anciens parlent encore avec nostalgie:
«Ça, c'était un beau métier» Douarnenez Février 2011
Jacques NOUY
