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Annales 2015 - Concours d’entrée en Bachelor 3 ème année 1 ANNALES 2015 BACHELOR DIPLÔME VISÉ BAC+3 Concours d’admission parallèle en 3 ème année

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Annales 2015 - Concours d’entrée en Bachelor 3ème année

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ANNALES 2015

BACHELOR

DIPLÔME VISÉ BAC+3

Concours d’admission parallèle en 3ème année

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Le concours d’admission en 3ème année

L’organisation des épreuves est assurée par le service des Admissions et Concours de Novancia Business School Paris. Les épreuves écrites ( phase d’admissibilité ) : � ETUDE DU DOSSIER DU CANDIDAT (COEFFICIENT 3) : bulletins de notes, CV, lettre de motivation

� NOTE DE SYNTHESE A CARACTERE ECONOMIQUE (DUREE 2 h 30 - COEFFICIENT 3) : le travail demandé

porte sur un sujet d’ordre suffisamment général pour que tous les candidats, quelle que soit leur formation, puissent le traiter sans préparation, et sans connaissance particulière. Il fait appel aux qualités d’analyse, de raisonnement et de synthèse du candidat.

� TOEIC (Test Of English for International Communication TM) (Listening and reading - COEFFICIENT 3) :

les candidats doivent présenter un score TOEIC, d’un minimum de 600 points et datant de moins de 2 ans à la date du concours.

� LANGUE VIVANTE 2 (Allemand - Espagnol - Italien - DUREE 1 h 00 - COEFFICIENT 1, seuls les points au-

dessus de la moyenne sont comptabilisés) : l’épreuve se compose d’un QCM et d’un essai. L’essai doit permettre au candidat de s’exprimer librement sur un sujet d’actualité qui ne demande pas de connaissance linguistique spécifique.

Les épreuves orales ( phase d’admission ) : � ENTRETIEN INDIVIDUEL (DUREE 30 MIN - COEFFICIENT 6) : cette épreuve comprend deux phases : dans

la première phase, le candidat dresse le bilan de son expérience antérieure (scolaire, universitaire et/ou professionnelle). La deuxième phase est constituée d’un échange avec le jury afin d’évaluer les qualités personnelles, la motivation, la curiosité intellectuelle, l’ouverture d’esprit, l’ouverture internationale, le projet de vie du candidat …

� ORAL D ’ANGLAIS (PREPARATION : 15 MIN + ORAL : 15 MIN - COEFFICIENT 3) : cette épreuve est constituée

d’un commentaire de texte et d’une discussion entre l’examinateur et le candidat.

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SOMMAIRE

SESSION DE MAI 2015 Note de synthèse Instructions ...................................................................................... 4 Liste des documents ........................................................................ 5 Etude du dossier .............................................................................. 6 LV2 Instructions ...................................................................................... 23 Espagnol ......................................................................................... 24 Allemand ........................................................................................ 27 Italien .............................................................................................. 30 TOEIC ............................................................................................. 34

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CONCOURS 2015

SYNTHESE DE DOSSIER

Admission en troisième année Session de Mai 2015

Thème : LA PROTECTION SOCIALE

INSTRUCTIONS : 1. Notez sur votre (vos) copie(s) :

a- votre numéro de candidat figurant sur votre convocation, b- la session (date du concours), c- l’intitulé de l’épreuve.

2. La présentation, la lisibilité, l’orthographe et la qualité de la rédaction entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies. SUJET : en vous appuyant sur les documents du dossier, vous présenterez une réflexion qui répondra à la question suivante : « pourquoi l’adoption d’une politique protectionniste en France serait-elle problématique ? » METHODE : Il s’agira d’un plan détaillé de dissertation CONSIGNES : 1. Vous rédigerez une introduction d’environ 250 mots (+ ou – 10 %) dans laquelle vous n’oublierez pas d’annoncer votre plan. 2. Pour chaque partie de votre dissertation, vous donnerez : - un titre, - le titre des éventuelles sous-parties, - une phrase ou deux résumant le contenu de la partie (ou de la sous-partie) et les documents auxquels vous vous référez pour justifier votre point de vue. 3. Vous rédigerez une brève conclusion d’environ 100 mots (+ ou – 10 %).

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LISTE DES DOCUMENTS

Document 1 : « Les systèmes de protection sociale », Sénat, 12/1995.

Document 2 : « Le ‘trou de la Sécu’ expliqué en quatre points », Le Monde, 1/10/2014

Document 3 : « Protection sociale, un levier économique efficace », L’Humanité.fr, 24/10/2014.

Document 4 : « La réforme du financement de la protection sociale et la baisse du coût du travail,

notre priorité », Medef, Jean-François Pilliard, 15/4/2014

Document 5 : « Budget 2015 : la France promet à Bruxelles une réduction supplémentaire du

déficit », France24.com, 27/10/2014.

Document 6 : « Allocations, aides sociales : un fichier géant contre la fraude », Lesechos.fr,

28/10/2014.

Document 7 : « Y a-t-il une crise de l’état providence ? », rfi.fr, 4/6/2014.

Document 8 : « Quand Le Figaro se démarque de Sarkozy », Marianne, 28/7/2009.

Document 9 : « La protection sociale en France a joué un rôle d’amortisseur de la crise », Viva

Presse, 27/6/2013.

Document 10 : « La France championne du monde des dépenses de protection sociale »,

La Tribune, 25/7/2013.

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DOC 1 : LES SYSTEMES DE PROTECTION SOCIALE Sénat, Note de synthèse, 12/1995 Au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, tous les pays européens ont progressivement étendu à la quasi-totalité des citoyens la couverture des risques sociaux. Celle-ci s'effectue de façon variable selon les pays. Traditionnellement, on distingue en effet : - d'une part, les systèmes qui sont d'inspiration bismarckienne, où prévaut le principe d'assurance liée au travail ; - d'autre part, les systèmes qui sont d'inspiration beveridgienne, où la protection généralisée est fondée sur la solidarité, indépendamment de toute activité professionnelle. Depuis une vingtaine d'années, tous les pays européens, confrontés notamment à la très forte croissance des dépenses de santé, de chômage et de retraite, ont cherché à freiner les dépenses sociales. Ce faisant, tous ont diminué les prestations, et certains sont allés jusqu'à remettre en cause certains des principes sur lesquels leur système avait été fondé. Ainsi, le Royaume-Uni a introduit des éléments de " marché " à l'intérieur de son service public de santé. Dans ces conditions, on peut se demander dans quelle mesure l'architecture et le fonctionnement des différents systèmes de protection sociale demeurent conformes aux principes fondateurs qui les ont inspirés. L'analyse des caractéristiques essentielles des systèmes de protection sociale des pays montre que si leur mode de financement et leur organisation demeurent très influencés par les principes dont ils sont issus, il n'en va pas de même pour les prestations. LES SYSTEMES ETUDIES PEUVENT ETRE SITUES PAR RAPPOR T AUX DEUX CONCEPTIONS TRADITIONNELLES DE LA PROTECTION SOCIAL E. 1) La conception bismarckienne : les assurances soc iales Les assurances sociales sont nées en Allemagne à la fin du 19ème siècle, à l'époque du Chancelier Bismarck. Sa politique, guidée par un double souci de lutte contre les syndicats et contre la montée du parti socialiste, s'est traduite par la dissolution de ces organisations. En contrepartie, l'Etat a pris la responsabilité d'institutionnaliser la protection sociale, dispensée auparavant par de nombreuses " caisses de secours ". Les assurances sociales obligatoires sont apparues dans ce pays à partir de 1883. L'assurance est nettement distinguée de l'assistance sociale : la protection sociale est en effet accordée en contrepartie d'une activité professionnelle. Quatre principes fondamentaux définissent le système bismarckien : - une protection exclusivement fondée sur le travail et, de ce fait, limitée à ceux qui ont su s'ouvrir des droits à protection par leur travail ; - une protection obligatoire pour les seuls salariés dont le salaire est inférieur à un certain montant, donc pour ceux qui ne peuvent recourir à la prévoyance individuelle ; - une protection fondée sur la technique de l'assurance, qui instaure une proportionnalité des cotisations par rapport aux salaires, et une proportionnalité des prestations aux cotisations ; - une protection gérée par les employeurs et les salariés eux-mêmes. Dans tous les pays qui ont adopté le modèle bismarckien, la protection s'est peu à peu généralisée par l'extension à des catégories de population initialement non protégées (employés, étudiants, travailleurs indépendants...) et à des " risques " non pris en compte à l'origine.

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2) La conception beveridgienne : la sécurité social e Le Royaume-Uni constitue le berceau du second modèle, dont les principes furent énoncés en 1942 par Lord Beveridge. Critiquant alors le régime britannique d'assurance maladie obligatoire et le considérant comme " trop limité avec le système du plafond d'affiliation, trop complexe avec la multitude des caisses et mal coordonné ", Lord Beveridge propose une réforme fondée sur la socialisation des coûts à l'échelle nationale. Les principes suivants définissent le système beveridgien : - l'universalité de la protection sociale par la couverture de toute la population et de tous les risques sociaux ; - l'uniformité des prestations en espèces, fondées plus sur les besoins que sur les revenus ; - le financement par l'impôt ; - l'unicité, avec la gestion étatique de l'ensemble de la protection sociale. DOC 2 : LE « TROU DE LA SECU » EXPLIQUÉ EN QUATRE P OINTS Le Monde, 1/10/2014 La ministre de la santé, Marisol Touraine, a dévoilé lundi 29 septembre le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2015. L'un des principaux enjeux du texte est de rendre compte des mesures qui permettront de réduire le « trou de la Sécu », une nouvelle fois beaucoup plus important que prévu. 1. Trop de dépenses pour pas assez de recettes

La Sécurité sociale est complexe, car elle mélange deux principes : celui d'une assurance (je cotise pour bénéficier de prestations) et celui de la solidarité (je cotise pour offrir à tous des prestations). Lorsqu'un salarié part à la retraite par exemple, il profite d'une pension générée par la cotisation des salariés actifs et de ce qu'il a lui-même cotisé durant sa vie active. Mais on peut bénéficier du revenu de solidarité active (RSA) sans avoir cotisé à cet effet. Or, depuis une vingtaine d'années, le rapport masse salariale/bénéficiaires des prestations est en déséquilibre. En cause principalement : le départ en retraite de la génération de « baby-boomers » et le chômage. Ce déséquilibre a progressivement conduit à une dépense plus importante que les recettes générées par les cotisations, et donc à la formation du « trou de la Sécu ». Aujourd'hui, avec un montant qui s'élève à 236,6 milliards d'euros en 2014, la dette sociale (déficit accumulé) représente 11,7 % de la dette publique française (qui atteint 2 000 milliards d'euros). Le déficit de la Sécurité sociale est principalement causé par le versement des prestations et les insuffisances des recettes, non pas par le coût de gestion (seulement 3 % du déficit). 2. Un déficit en baisse, mais moins que prévu

15,3 milliards d'euros C'est le chiffre du déficit de la sécurité sociale pour 2014, au lieu des 9,8 milliards annoncés dans la loi de financement de la Sécurité sociale, en décembre 2013. Le « trou de la Sécu » diminue chaque année depuis 2010 – un an après avoir plongé – ce dont s'est félicitée la ministre de la santé, Marisol Touraine, « malgré une conjoncture économique très difficile ». Mais depuis l'accession au pouvoir de François Hollande, les objectifs fixés n'ont jamais été respectés.

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Le déficit baisse, en effet, mais selon la Cour des comptes, dans un rapport publié le 17 septembre, « le retour à l'équilibre prévu pour 2017 est très incertain ». Expliquant que la réduction du déficit a été assurée « par des prélèvements supplémentaires plus que par des économies sur la dépense », la Cour des comptes insiste sur « l'enjeu crucial » que représente le redressement des comptes sociaux. 3. La branche « maladie », principal poste de dépense

Afin de régulariser les dépenses de l'Assurance-maladie, un outil de pilotage a été créé en 1996 : l'Objectif national des dépenses d'assurance maladie (Ondam). Il s'agit du montant prévisionnel des dépenses de l'Assurance-maladie en France, qui est voté chaque année par le Parlement. Une sorte de « règle d'or » pour la sécurité sociale, qui ne doit pas en principe dépasser cette frontière. Et depuis 2010, l'Ondam n'est plus dépassé, la dépense de la Sécurité sociale étant en deçà de l'objectif voté par le Parlement. Cela ne signifie pas pour autant que les finances de la Sécu s'améliorent, les objectifs de l'Ondam n'étant pas forcément très ambitieux. Réparti en quatre branches, le régime général de la Sécurité sociale (auquel s'ajoute le Fonds de solidarité vieillesse) voit son déficit grevé par la branche « maladie », principal poste de dépenses, selon les chiffres de la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Le maintien du déficit augmente évidemment la dette sociale, en partie remboursée par la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades). Celle-ci est spécialement dédiée au remboursement de la dette. 4. Une série de mesures pour tenter d'inverser la tendance

A propos de la Sécurité sociale, la droite et la gauche ont traditionnellement utilisé deux méthodes différentes : la première préfère rogner sur les dépenses, tandis que l'autre active le levier des prélèvements. Résorber « par le haut », ou pour tout le monde ? Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le gouvernement a tenté de résorber ce « trou de la Sécu » en rognant sur les avantages des assurés : franchises sur les boîtes de médicaments et les actes médicaux, création d'une vignette orange de remboursement à 15 % pour les médicaments à service rendu médical faible ou insuffisant. Une réduction des dépenses que Marisol Touraine, alors dans l'opposition, n'avait pas manqué de pointer du doigt : « On ne peut pas pérenniser l'Assurance-maladie avec des ajustements à la marge. Il faut lancer des mesures qui modifient réellement les comportements et pérenniser les ressources. » Un diagnostic pas simple à mettre en pratique, une fois au ministère, surtout dans un contexte de crise où la croissance atone et de chômage en hausse. La progression de la masse salariale devrait être nettement inférieure à la prévision (1,6 % pour 2014 contre 2,2 % prévu initialement), « entraînant un affaissement significatif des recettes de cotisations sociales et de CSG par rapport aux prévisions, mais également des recettes fiscales affectées à la Sécurité sociale », explique le ministère.

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Taxes farfelues Résultat : le gouvernement compte sur les hauts revenus. Un milliard devait être récupéré grâce à l'abaissement du quotient familial, passant de 2 336 à 2 000 euros l'année dernière, puis à 1 500 cette année. En revanche, la tentative de l'instauration d'une taxe comportementale, avec l'« amendement Nutella » (qui prévoyait l'augmentation de 300 % de la taxe sur l'huile de palme) a échoué fin 2012, à cause d'une trop grande pression du groupe Ferrero et des pays producteurs. Plusieurs « coups de rabot » ont été effectués par le ministère de la santé : deux milliards d'euros par le gel de la quasi totalité des retraites et des allocations en avril dernier. Dimanche, la ministre de la santé a finalement renoncé à cette mesure – uniquement en ce qui concerne les allocations familiales – pour 2015. Elle a toutefois annoncé de nombreuses coupes, à hauteur de 700 millions d'euros, dans la branche famille : baisse des aides de garde à l'enfant pour les familles les plus riches, la baisse de la prime à l'enfant à partir du deuxième et le partage du congé parental, entre autres. En revanche, comme promis lors de la campagne de François Hollande, aucune réduction des dépenses n'a été opérée sur les remboursements des soins et des médicaments des patients. DOC 3 : PROTECTION SOCIALE, UN LEVIER ECONOMIQUE EF FICACE L’Humanité.fr, 24 /10/2014 Si le modèle européen de la Sécurité sociale commence à s’exporter à travers le monde, en Europe et dans les pays riches, il est mis à rude épreuve par les politiques et impératifs financiers. À peine quelques semaines avant que les petites phrases gouvernementales commencent à fuser en France sur de possibles réductions des allocations chômage ou familiales, l’Organisation internationale du travail (OIT et son bureau le BIT) a rendu public un rapport exhaustif sur l’état de la protection sociale dans le monde. Ce travail étudie et évalue les diverses situations des régimes publics de protection dans les différents pays et régions du monde et tente, ce faisant, de faire la preuve de leur importance aussi bien sur le terrain du social que sur celui de l’activité et de la croissance économiques. Sur le premier volet, c’est simple, le résultat au plan mondial est loin d’être brillant : plus de 70 % de la population du globe n’a, au mieux, qu’un accès plutôt limité à une forme de protection sociale – et plus de 50 % des gens n’y ont de fait aucun accès. Derrière ce panorama sombre, le rapport met aussi en évidence une dynamique globalement positive puisque, dans l’ensemble, la protection sociale progresse tout de même à travers le monde. Les dépenses y relatives sont passées de 5,8 % du produit intérieur brut (PIB) mondial en 1990 à 8,8 % en 2011. Par zones principales, l’Europe occidentale y consacre en moyenne 27 % de son PIB (dont près de 40 % pour les retraites, soit deux fois plus que pour le chômage et 30 % pour la santé), les États-Unis et le Canada, près de 20 % et l’Amérique latine, plus de 13 %. Cette croissance est principalement due aux pays émergents. Ces pays, à commencer par les plus grands, ceux des Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine), œuvrent désormais à la mise en place et à l’extension de systèmes sociaux de protection plus structurés, espérant bénéficier ainsi d’un effet de levier économique. En effet, pour les experts du BIT, « la protection sociale joue un rôle essentiel dans la réduction de la pauvreté et des inégalités et la promotion d’une croissance inclusive. Elle renforce le capital humain et stimule la productivité, favorise la demande intérieure et facilite les changements structurels des économies nationales ». Avec de tels effets positifs, « de nombreux pays émergents ont désormais intégré un socle de protection sociale dans leurs politiques et leurs stratégies de développement », explique Florence Bonnet, une des auteures du rapport du BIT. Ce « socle », défini par un texte de 2012 de l’OIT (sa recommandation n° 202), comprend au moins quatre « garanties de sécurité sociale » : un accès aux soins de santé, des

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allocations familiales et pour enfants, une sécurité d’existence de base pour les personnes actives dans l’incapacité de gagner un revenu suffisant en cas de maladie, de chômage, de maternité ou d’invalidité, et enfin, une sécurité des moyens d’existence de base pour les personnes âgées. De quoi assurer un système de sécurité sociale. D’un autre côté, le rapport met aussi en exergue le fait que les principaux pays riches, européens en tête, plafonnent ou même détricotent leur filet social, constitué au fil de décennies de luttes et de progrès économiques et sociaux. « En raison de l’assainissement des finances publiques et des mesures d’ajustement mis en œuvre, l’efficacité des systèmes de sécurité sociale est compromise dans certains pays à revenus élevés. (R) Nombre d’entre eux ont réduit l’éventail de prestations de protection sociale et en ont limité l’accès », relève le BIT. Illustrations : en Europe, malgré un fort chômage persistant, seuls 64 % des demandeurs d’emploi sont indemnisés ; dans 14 pays européens, les futurs retraités toucheront des pensions inférieures ; les patients doivent participer de plus en plus aux frais de santéR La liste est longue. « Ces mesures contribuent à l’augmentation de la pauvreté et de l’exclusion sociale, qui touche actuellement 123 millions de personnes dans l’Union européenne, soit 24 % de la population. » Ainsi, regrette le BIT, « ces réformes d’ajustement à court terme viennent miner les réussites du modèle social européen, qui avait su réduire considérablement la pauvreté et favoriser la prospérité après la Seconde Guerre mondiale ». La recette pour un modèle perdant-perdantR DOC 4 : LA REFORME DU FINANCEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE ET LA BAISSE DU COUT DU TRAVAIL, NOTRE PRIORITÉ Medef, Jean-François Pilliard, 15/4/2014 Quels sont les chantiers ouverts par le Pacte de responsabilité en matière de protection sociale ? Notre priorité, c’est la réforme du financement de la protection sociale et la baisse du coût du travail. J’en rappelle l’enjeu : le poids du financement de la protection sociale est supérieur de 65 Mds€ pour les entreprises françaises à ce que supportent les entreprises allemandes. En France, les cotisations sociales patronales représentent 16,7 % de leur valeur ajoutée, contre 10,8 % pour les entreprises allemandes. Le rétablissement de la compétitivité-prix des entreprises passe par une baisse des charges pesant sur elles. Le Pacte de responsabilité annoncé par le Président de la République, dont nous approuvons la démarche, devra traiter ce sujet. Le relevé de conclusions des réunions paritaires du 28 février et du 5 mars 2014 dans le cadre de la préparation du Pacte de responsabilité, marque un début de consensus entre les organisations patronales et les organisations syndicales. Quelle est la proposition du MEDEF ? Le MEDEF a mis sur la table un scénario simple, lisible et cohérent avec le cadre posé par le Pacte : le maintien du CICE, le maintien des allégements « Fillon » et, à horizon 2017, une baisse de 2,6 points de la cotisation « famille » avec une première étape dès 2015. La baisse de 2,6 points de cotisation « famille » représenterait 10 Mds€ d’allègements supplémentaires après impôt pour toutes les entreprises, cette somme s’ajouterait aux 20 Mds d’euros du CICE (jusqu’à 2,5 SMIC), pour un total de 30 Mds€. Toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité, doivent bénéficier de cette baisse des charges. Il faudra ensuite réfléchir à une seconde étape qui conduise à la suppression de la totalité des cotisations « famille » en 2020 et, au-delà, à la consolidation du dispositif pour les entreprises. Le MEDEF s’engage dans le Pacte de responsabilité parce qu’il attend du Gouvernement et du Parlement le respect des annonces du Président de la République. Le scénario que nous défendons est assez consensuel. Notre engagement est conditionné par le montant mais aussi par les modalités des baisses de charges qui seront décidées.

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Faut-il cibler cette baisse de charges sur les bas salaires ? Non, ce serait une erreur. La tentation des pouvoirs publics et d’un certain nombre de parties prenantes est en effet de concentrer les allègements sur les bas salaires. Nous considérons que, pour restaurer la compétitivité de nos entreprises et de notre pays, il faut privilégier une baisse uniforme des charges qui concerne tous les salaires. C’est la position que nous avons arrêtée et que nous défendons. Elle est un juste équilibre entre les préoccupations immédiates en termes d’emploi et les enjeux d’attractivité de nos entreprises auprès des plus qualifiés. Ce n’est pas qu’une question de baisse du coût du travail, c’est un choix stratégique pour préparer l’avenir. Nous aurons aussi à traiter la question de la compensation de cette baisse de charges. Pour le MEDEF, elle passe par une baisse du niveau des dépenses publiques et sociales. Notre pays consacre plus de 33 % de sa richesse nationale aux dépenses de protection sociale, en tête de la plupart des pays de l’OCDE. Dans une période de croissance faible voire nulle, ce niveau contribue à asphyxier notre économie. Il est possible de conserver un bon niveau de protection sociale tout en maîtrisant mieux la dépense. Nous disons aux pouvoirs publics : osez enfin mener les réformes structurelles indispensables au redressement que ce soit en matière de retraite ou d’assurance maladie. DOC 5 : BUDGET 2015 : LA FRANCE PROMET A BRUXELLES UNE REDUCTION SUPPLEMENTAIRE DU DEFICIT France24.com, 27/10/2014 La France a présenté, lundi, une modification de son projet de budget 2015 pour

examen par la Commission européenne. En promettant de réduire davantage son déficit, Paris espère pouvoir échapper à un bras de fer avec ses partenaires européens.

Après les vives critiques de la Commission européenne, Paris a revu sa copie. Lundi 27 octobre, la France a présenté des "précisions" et des "mesures nouvelles" à son projet de budget 2015. Ces modification permettront de réduire le déficit public de l’État de 3,6 milliards d'euros de plus que prévu, a annoncé le ministre des Finances Michel Sapin. Les précisions sont dues à des "bonnes nouvelles", notamment la baisse des taux d'intérêt, qui allège le coût de la dette, et les mesures nouvelles concernent la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscale, a expliqué le ministre des Finances aux agences de presse. Le tout pour un effet total de "3,6 à 3,7 milliards" d'euros sur le déficit de l'État, de la protection sociale et des collectivités territoriales, sous l'effet de recettes supplémentaires ou de dépenses réduites, a-t-il indiqué. Quant au déficit structurel (hors effets de la conjoncture sur le budget), il devrait ainsi diminuer de plus de 0,5 point de Produit intérieur brut (PIB) entre 2014 et 2015, a précisé Michel Sapin. "Rester dans les clous" en maintenant la politique économique actuelle "Je pense que la France présente là les précisions et les éléments qui nous permettent de rester dans les clous", a déclaré le ministre des Finances. "S'appliquant à la France, la principale règle budgétaire est pour l'année prochaine d'atteindre au moins ou même de dépasser 0,5 point de PIB de baisse de notre déficit structurel", a-t-il insisté. Michel Sapin a envoyé lundi une lettre au vice-président de la Commission européenne, Jyrki Katainen, dont l'AFP a obtenu copie. Il y affirme que la France maintiendra les "deux piliers" de sa politique économique : le pacte de responsabilité et de solidarité, qui prévoit notamment des baisses de cotisations et d'impôts pour les entreprises, et l'effort d'économies de 21 milliards d'euros pendant l'année 2015. La "démarche" de la France est "en ligne avec nos règles

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communes et les flexibilités qu'elles contiennent", écrit-il. "Elle est aussi adaptée à la situation macroéconomique de la zone euro", a ajouté le ministre. DOC 6 : ALLOCATIONS, AIDES SOCIALES : UN FICHIER GEANT CONTRE LA FRAUDE Lesechos.fr, 28/10/2014 Les montants des allocations et des aides seront échangés automatiquement et recoupés avec les données du fisc. Les députés ont voté la mesure à l’unanimité après que le gouvernement s’est rangé à la « sagesse » de l’Assemblée. Recouvrer l’argent des fraudeurs pour sauver la Sécurité sociale. C’est le leitmotiv du député UMP Pierre Morange, le président de la mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (Mecss). Sa proposition d’échange automatisé des données sur les montants des prestations sociales et sanitaires entre les divers organismes qui les versent a été votée à l’unanimité jeudi à l’Assemblée nationale, par 39 voix. L’impact potentiel d’une telle mesure qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2016 – n’a pas été chiffré, mais il pourrait être important. Les prestations sociales s’élèvent à 80 milliards d’euros par an et la fraude tourne probablement autour de 5 milliards. Il y a des attestations de carte Vitale falsifiées, des professionnels de santé qui trafiquent la nomenclature des feuilles de soin ou des actes fictifs. Il y a aussi des allocataires qui travaillent au noir et touchent du chômage, ou un minimum social (RSA, vieillesse). Une personne vivant en concubinage peut se déclarer isolée et toucher une aide personnalisée au logement. « Avec la Mecss, nous avons obtenu en 2012 qu’on ne se limite pas au contrôle des brosses à dents, mais qu’on s’assure que la personne qui paie les factures d’eau, d’électricité, d’assurance est la même, rappelle Pierre Morange. Toutefois la lutte contre la fraude n’est efficace que si l’on peut croiser les données de manière systématique. » La plate-forme d’échange d’informations existe depuis 2007, c’est le répertoire national commun de la protection sociale (RNCPS), qui interconnecte des centaines de caisses (famille, vieillesse, invalidité, chômage, congés payés...) et permet de croiser les données avec le fisc tout en préservant la confidentialité des données. Mais la transmission des données sur les montants n’est pas automatique. Le gouvernement mitigé La mesure n’avait pas le soutien du gouvernement au départ. La secrétaire d’Etat à la Famille, Laurence Rossignol, a évoqué en séance « des incertitudes juridiques que la Commission nationale informatique et libertés ne manquerait pas de soulever ». « Vous ne pouvez pas nous dire que la CNIL n’est pas d’accord. Nous l’avons vue dix fois », a répliqué Dominique Tian (UMP), auteur d’un amendement similaire. Voyant que sa famille politique soutenait elle aussi la mesure, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a déclaré s’en « remettre à la sagesse de l’Assemblée », et l’amendement porté par Gérard Bapt a été voté. « C’est une mesure importante si elle est mise en œuvre sur le terrain, tempère une source parlementaire. Elle a déjà plus ou moins été inscrite dans la loi en 2012 sans être appliquée. » Depuis quatre ans, les députés militent en effet pour l’automatisation, mais les gouvernements successifs freinent, afin de ne pas passer pour ceux qui lancent la « chasse aux pauvres ». « Cela devait arriver, commente Gérard Rivière, syndicaliste FO. Sans les montants, c’était un fichier boiteux. Au lieu de stigmatiser quelques-uns, j’aurais aimé qu’on déploie la même énergie contre la fraude aux cotisations sociales », regrette-t-il. Elle s’élève probablement à 20 milliards d’euros.

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DOC 7 : Y A-T-IL UNE CRISE DE L’ETAT PROVIDENCE ? rfi.fr, 4/6/2014 Si tant est qu’il y eût une crise de l’État providence. À entendre les panellistes qui se sont exprimés, on en vient à se demander si le débat doit être formulé en ces termes. Pour le prix Nobel Joseph Stiglitz, l’État providence se porte comme un charme, sans ce filet de sécurité, les conséquences du tsunami financier de 2008 auraient été pires que la grande dépression des années 30. Et pour l’ancienne ministre italienne du Travail, Elsa Fornero, il n’y pas de crise existentielle de l’État providence, pas de remise en cause, mais une crise d’adaptation. Les grands responsables : les gouvernants, par manque de courage, ils ont sans cesse remis à plus tard des réformes nécessaires pour prendre en compte le vieillissement de la population. Quant au Belge Franck Vandenbroucke, lui aussi ancien ministre chargé de la réforme des retraites dans son pays, féru de protection sociale, il est venu à Toulouse plaider la cause qu’il défend depuis des années : celle d’un pacte européen d’investissement social. Une contradiction portée par un chef d'entreprise Denis Kessler, le PDG de Scor, professeur d’économie dans une vie antérieure lui pense au contraire que ce système de protection chère à l’Europe est la cause de tous ses problèmes. « Nous sommes allés trop loin dans l’État providence », argumente l’ancien conseiller du patronat français, et de préconiser pour la France une baisse drastique des dépenses sociales, car nous n’avons plus les moyens de financer cet outil de redistribution. Quand Joseph Stitglitz fait remarquer que les pays européens qui ont le mieux résisté à la crise sont ceux où la protection sociale est la plus puissante, Denis Kessler lui voit surtout que les pays qui ont réformé à temps leur protection sociale ont mieux traversé la tempête. Ceux qui espéraient un débat scientifique en sont pour leur frais. Tous éminents économistes, c’est d’abord des convictions très politiques que ces grands témoins ont défendues. Et quelle solution proposent-ils pour assurer la pérennité du système ? Le rendre plus efficace est un souci commun à tous, c’est aussi le souhait de Denis Kessler même si pour lui la solution passe par une réduction pure et simple de l’État providence, qui serait devenue un frein à l’innovation. Quelle que soit la réforme retenue, le système privilégié, privé ou public, la survie de l’État providence passe par la pédagogie selon Elsa Fornero, les citoyens qui ne comprennent pas une réforme ne la soutiennent pas, explique l’ancienne ministre désespérée par le faible niveau de culture économique de ses concitoyens. Le pacte d’investissement social proposé par Franck Vandenbroucke, ce socle social commun à toute l’Europe apparait comme un moyen de soutenir les pays qui ont entrepris des réformes structurelles douloureuses. Comme le pendant à une politique d’austérité dépourvue de sens pour le citoyen européen. La commission a déjà produit un rapport sur la question, mais pour le moment la question budgétaire demeure prioritaire à l’agenda des Européens. DOC 8 : QUAND LE FIGARO SE DEMARQUE DE SARKOZY Marianne, 28/7/2009 Selon Yves de Kerdel, de Gaulle et Jean Moulin, et tous les dangereux gaullo-communistes issus de la Résistance seraient responsables du déficit de la Sécu. Roland Hureaux démonte facilement ce contresens historique qui témoigne surtout de l'ignorance de l'éditorialiste du Figaro.

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Pourquoi tant de haine pour le programme du conseil national de la résistance? Il est à la mode de dénoncer le programme du Conseil national de la Résistance, origine du prétendu « modèle social français », tenu pour une des grandes tares de notre pays depuis 60 ans. Denis Kessler, un des chefs de file de ce courant, comptait beaucoup sur Sarkozy pour mettre à mort cet héritage. Il a dû déchanter, même si l’allégeance du président à ce programme est surtout verbale. Dans la même veine, Yves de Kerdrel, éditorialiste au Figaro n’y va pas avec des pincettes pour dénoncer dans l’actuel déficit de la Sécurité sociale, les effets de « la sinistre alliance gaullo-marxiste » de 1945. Sinistre, rien que ça ! De Gaulle responsable du déficit de la Sécurité sociale en 2009 ! Est-il nécessaire de dire à quel point nous sommes là en pleine mythologie ? Evacuons d’emblée la question politique : la supposée alliance entre de Gaulle et les communistes, si alliance il y eut, ne fut pas plus contre-nature que celle de Roosevelt et Staline ! Dans une guerre totale, on choisit ses ennemis (certains préférèrent que ce fut l’Union soviétique plutôt que l’Allemagne nazie, on sait où cela les mena), on ne choisit pas ses alliés. De toutes les façons, il n’y avait pas que de Gaulle et les communistes dans la Résistance : les démocrates-chrétiens, les socialistes, des libéraux furent partie prenante au même pacte. Dès septembre 1945, de Gaulle dissout les milices, principalement communistes. En 1947, le RPF fut la bête noire du parti communiste. Mais il faut rappeler surtout que la plupart des mesures sociales ou la politique économique des gouvernements de la Libération, à commencer par l’instauration de la Sécurité sociale, reçurent l’appui unanime de tout l’arc politique : MRP, radicaux, SFIO, PC. Cette politique ne faisait d’ailleurs que poursuivre et amplifier ce qui avait été commencé avant la guerre et poursuivi, quoique avec des moyens limités, par le gouvernement de Vichy. Et si ceux qui ruminent des rancœurs d’un autre âge jetaient un regard hors de l’hexagone, ils verraient que tous les gouvernements occidentaux, à l’exception des Etats-Unis, se dotèrent au milieu du XXe siècle de régimes de protection sociale étendus. Welfare State n’est tout de même pas une expression française ! Soziale Marktwirtschaft (économie sociale de marché) non plus. Ce n’est d’ailleurs pas la France qui alla alors le plus loin en la matière : la Suède, le Royaume-Uni furent plus radicaux. Aujourd’hui l’assurance maladie obligatoire existe dans tout l’Occident et là où elle n’existe pas encore, aux Etats-Unis, il est question de l’y instaurer. Les régimes de retraite par répartition sont présents sur tout le continent européen, la capitalisation ne joue qu’un rôle d’appoint. Cette Sécurité sociale de la Libération ne pesait qu’environ 8 % du PIB, pour 24 % aujourd’hui. Elle n’accablait pas encore l’économie. Les retraites étaient, qui s’en souvent ? dramatiquement faibles jusqu’aux années soixante-dix, si l’assurance maladie coûte particulièrement cher en France, c’est que notre pays n’a pas fait en 1945 le choix radical du Royaume-Uni au temps de Beveridge d’une nationalisation intégrale du système de santé. La France laissa subsister une médecine et une pharmacie libérales qui rendent difficile le contrôle de l’offre ; le choix de la mixité public-privé, quoique coûteux, nous garantit une médecine de qualité. Seule vraie singularité française : les prestations familiales, non point dans leur principe car la plupart des pays s’en dotèrent au même moment, mais parce qu’elles furent particulièrement généreuses chez nous. Erodée de tous côtés, la politique familiale à la française nous permet cependant d’être en tête en Europe quant au taux de natalité ; depuis 2000, pour la première fois depuis 1870, il y a plus de naissances en France qu’en Allemagne, ce qui devrait avoir pour effet d’amortir à terme, plus chez nous qu’ailleurs, le poids des retraites.

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Le « modèle social français » est une création récente Il est vrai que le système social français, qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore, est aujourd’hui particulièrement lourd. Mais les mesure les plus dépensières (pas seulement pour la sécurité sociale mais aussi pour l’Etat et les collectivités locales), celles qui donnent lieu aux abus les plus criants ne doivent rien à la mythique collusion gaullo-communiste de la Libération : elles datent presque toutes des années récentes. C’est Valéry Giscard d’Estaing, qui en sus d’une revalorisation massive des retraites destinée à récompenser son électorat âgé, créa l’allocation adulte handicapé (1975) et un régime généreux d’indemnisation du chômage, c’est la gauche qui instaura en 1982 la retraite à 60 ans, en 1989 le RMI , en 2000 la couverture maladie universelle, en 2001 l’allocation dépendance, la droite en a rajouté une couche en adjoignant le RSA (revenu social d’activité) au RMI, alors même que des hommes de gauche comme Michel Godet avaient prévenu que la nouvelle allocation ne servirait à rien. Nicolas Sarkozy a renoncé, pour des motifs de communication politique, à la TVA sociale, seul moyen de sortir les régimes sociaux d’un mode de financement pervers et, parmi ses promesses électorales, figure celle d’un quatrième régime de Sécurité sociale, le régime dépendance ! Giscard, Mitterrand, Sarkozy : pas précisément des gaullistes de la première heure - et encore moins des marxistes ! Cessons de fantasmer : le pseudo modèle français n’existe pas et n’a jamais existé, il y a à la rigueur un modèle européen de protection sociale dont les fondements furent posés au milieu du XXe siècle avec le soutien de toutes les forces politiques, des fascistes (en France, des vichystes) aux communistes en passant par la démocratie chrétienne et la social-démocratie. S’il y a eu aggravation de son poids financier chez nous, il date des toutes dernières années. De Gaulle et Jean Moulin n’y sont pour rien. Laissons-les reposer en paix. DOC 9 : LA PROTECTION SOCIALE EN FRANCE A JOUE UN R ÔLE D’AMORTISSEUR DE LA CRISE Viva Presse, 27/06/2013 La Drees vient de remettre son rapport sur la protection sociale en France et en Europe en 2011. Le constat est amer : En 2009, en Europe, les dépenses de protection sociale ont réagi à la crise avec plus ou moins d'ampleur selon les pays. Les systèmes publics, et parmi eux ceux de protection sociale, ont joué leur rôle traditionnel d'amortisseur de la crise : les dépenses de protection sociale ont continué d'augmenter, fortement pour certaines d'entre elles, alors que leurs ressources se contractaient. Elles ont ainsi contribué au soutien de l'activité. Cette stabilisation automatique opérée par la protection sociale s'est ensuite affaiblie dans de nombreux pays et est devenue quasi-inexistante en Europe en 2012, en raison de la durabilité de la crise et de la réduction des dépenses sociales de certains pays pour équilibrer leur budget. C'est particulièrement le cas en Grèce, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas. La Commission européenne conclut que « la crise économique et les mesures d'assainissement budgétaire nécessaires pour combler les déficits publics ont pu aggraver la pauvreté monétaire et les inégalités ». En 2010, la part des prestations de protection sociale dans le Pib s'élève à 28,2 % dans l'Union européenne des 27. Cette part varie quasiment du simple au double entre les Etats membres. Les pays les plus riches consacrent une plus grande place à la protection sociale à l'inverse des nouveaux entrants (Roumanie, Bulgarie, Estonie...). Plus un pays est riche, plus il dépense pour sa protection sociale. Avec 32 % du Pib, la France, seconde pour les prest ations de protection sociale En France, il n'y a pas eu d'affaiblissement marqué de ce rôle d'amortisseur, même si l'on constate, depuis 2010, un infléchissement de la croissance des dépenses de protection sociale.

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La France se situe en seconde position pour ses dépenses de protection sociale derrière le Danemark et devant les Pays-Bas, la Suède et la Finlande. Mais au cours de la dernière décennie, les dépenses ont connu un ralentissement notable. Les prestations sociales ont progressé de 4,4 % en moyenne annuelle entre 2000 et 2011 après avoir enregistré une évolution moyenne de 6,4 % sur la précédente décennie. En 2009, cependant, l'année est marquée par une forte hausse des dépenses consacrées au chômage et aux minimas sociaux. La protection sociale a, cette année-là, joué pleinement son rôle de stabilisateur économique. Les Français refusent une baisse des prestations En 2012, selon le Baromètre d'opinion de la Drees, près de trois Français sur quatre ont le sentiment que la société est plutôt injuste. Les Français continuent ainsi à juger très important le rôle joué par la protection sociale et un Français sur deux pense qu'il n'y a pas assez d'interventions de l'Etat en matière économique et sociale. Ils sont néanmoins préoccupés par le financement de la protection sociale. L'opinion selon laquelle ce financement alourdirait la dette et va être un frein pour sortir de la crise a augmenté de six points en trois ans. Mais seuls 30 % de Français accepteraient une baisse de leurs prestations pour limiter leurs cotisations et ce, quelle que soit la branche concernée (maladie, retraites, famille, chômage). Une proportion légèrement supérieure (autour de 45 %) serait prête à cotiser davantage pour la retraite et l'assurance-maladie, dans l'objectif de maintenir le niveau des prestations. Cet avis a augmenté de dix points depuis 2008. Enfin, l'attachement des Français à l'universalité des prestations semble dépendre du risque considéré. Ainsi 4 Français sur 5 souhaitent que l'assurance-maladie bénéficie à tous sans distinction, une opinion stable sur les dix dernières années. Pour les autres prestations (retraite, chômage et famille), ils sont plus nombreux qu'auparavant à désirer un système de protection sociale plus ciblé. DOC 10 : LA FRANCE CHAMPIONNE DU MONDE DES DEPENSES DE PROTECTION SOCIALE La Tribune.fr, 25/7/2013 Cette année, la France devrait dépenser l'équivalent de 33% de son Produit intérieur brut (PIB) en dépenses sociales, selon une étude publiée jeudi par l'OCDE. En France, le premier poste de dépenses publiques est celui consacré à la protection sociale : pensions de retraite, chômage, famille, exclusion, handicap, dépendance... Selon une étude de l'OCDE rendue publique ce jeudi, cela devrait représenter des dépenses équivalentes à 33% de la richesse nationale produite sur le sol français, le PIB, en 2013. L'Hexagone reste ainsi le pays champion des dépenses sociales, alors que la moyenne des pays de l'OCDE est attendue à 21,9%. Pour rappel, les dépenses se répartissent ainsi : l'État assure essentiellement les dépenses de défense, d'enseignement, d'ordre et de sécurité publics. Les collectivités locales se spécialisent dans les équipements collectifs, l'environnement, les loisirs et la culture. "La structure des dépenses françaises est proche de celle des autres pays européens" assure l'Insee. Baisse des dépenses en Grèce et en Hongrie Dans quasiment l'ensemble des pays de l'OCDE, les dépenses sociales ont progressé depuis le début de la crise économique. Ainsi, les allocations chômage et des autres prestations ont augmenté d'environ 10% dans les pays membres depuis 2007-2008, selon l'OCDE. Seules la

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Grèce et Hongrie font figure d'exception, avec des baisses respectives de 14% et 13%. En Grèce, cela s'explique par les mesures d'austérité visant à réduire drastiquement le déficit public, appliquées sous la contrainte de la troïka (Commission européenne, FMI, Banque centrale européenne). A contrario c'est en Corée (du sud), que les dépenses ont augmenté le plus : +29%. Selon l'Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), "cette évolution reflétant l'augmentation des dépenses liées aux pensions et autres prestations telles que les aides à la garde des enfants".

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CORRIGE EPREUVE DE SYNTHESE :

Introduction : Au moment où il a été mis en place par le Conseil national de la Résistance, le système de Sécurité sociale français ne pesait qu’environ 8 % du PIB français. Il répondait à des objectifs politiques spécifiques liés à la fin de la guerre et à la Libération de la France. Aujourd’hui, ce poids est évalué à 24 % de la richesse créée dans l’hexagone (doc. 8). La place que le système de Sécurité sociale occupe dans notre économie est donc devenue extrêmement importante. De ce fait, il suscite d’intenses discussions entre les acteurs de la vie économique et de la vie politique. La crise économique récente a renforcé les antagonismes autour des réformes qu’il convient de mettre en œuvre afin de le sauvegarder. D’aucuns considèrent en effet que, sauf changement radical, c’est son existence même qui sera en jeu dans les années à venir. Dans le cadre de cette synthèse de documents, nous nous interrogerons sur la teneur de ces débats que la protection sociale suscite. Dans une première partie, nous effectuerons un état des lieux de la Sécurité sociale française. Il sera alors question de sa situation actuelle aussi bien que de ses principales caractéristiques. Puis, dans une deuxième partie, nous remarquerons que les désaccords dans les solutions proposées sont liés à des positions politiques divergentes. On remarquera que le débat dépasse la problématique de la Sécurité sociale.

Partie 1 : L’état des lieux de la protection sociale française Un bilan sera d’abord présenté (section 1) puis la logique sous-jacente au fonctionnement de la Sécurité sociale sera abordée (section 2). Section 1 : Le « trou de la Sécu » Bien que le déficit ne se soit pas aggravé ces dernières années, il était de 15.3 milliards d’euros en 2014, le niveau de dépenses demeure beaucoup trop élevé par rapport aux recettes. C’est la branche « maladie » qui est la principale responsable du déficit (doc.2). Section 2 : Une logique d’assurance La France a adopté un modèle de protection sociale bismarckien, lequel s’est étendu, que ce soit au niveau des populations concernées ou des droits attribués. Ce mouvement a débouché sur une « crise de l’Etat-providence » (doc. 1, doc. 7).

Partie 2 : Des débats animés Les éléments qui conditionnent l’élaboration de la politique économique seront évoqués (section 1) puis les positions divergentes seront décrites (section 2). Section 1 : Les ambigüités du contexte La France s’est engagée à réduire ses déficits auprès de Bruxelles et elle souhaite en même temps améliorer la compétitivité de ses entreprises en abaissant le coût du travail, c’est-à-dire en abaissant les cotisations (doc. 5, doc. 4). L’environnement économique est ici central. Section 2 : Des positions bien tranchées La conséquence logique des contraintes précédemment énoncées est qu’il convient de réduire les prestations et même de réduire la fraude. Cependant, outre qu’une telle décision n’est pas simple à mettre en œuvre, certains estiment que la protection sociale est un levier économique efficace et que réduire le niveau de prestations serait une mauvaise chose pour la croissance (doc. 6, doc. 3).

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Conclusion : Si on la compare à l’ensemble des pays membres de l’OCDE, la France a été qualifiée de championne du monde des dépenses de protection sociale (doc. 10). Sans surprise, un système dans lequel les droits s’inscrivent dans la logique beveridgienne et le financement dans une logique bismarckienne est voué à accumuler les déficits. Toutefois, bien que tout le monde s’accorde sur la nécessité de mettre en place des réformes, de profonds désaccords subsistent sur l’orientation qu’il convient de leur donner. Ils tournent autour du rôle (coût ou amortisseur) joué par les prestations sociales.

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LANGUE VIVANTE II Session de Mai 2015

ESPAGNOL ALLEMAND

ITALIEN

Durée 1h00 – Coefficient 1

INSTRUCTIONS 1 - Notez sur vos copie et grille de réponses :

a) votre numéro de candidat figurant sur votre convocation dans le cadre prévu à cet effet, b) la session (date du concours), c) l’intitulé de l’épreuve.

2 - La présentation, la lisibilité, l’orthographe et la qualité de la rédaction entreront pour une part importante dans l’appréciation des copies.

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ESPAGNOL – LV2 1.-.QCM Vous devez répondre aux 20 questions de QCM. Vous devez choisir une seule réponse parmi 4 choix posibles et cocher la case correspondante sur la grille de réponses qui vous a été distribuée. N’oubliez pas d’y reporter votre numéro de candidat . 1) Las normas de esa escuela ............... muy estrictas.

A. estaría B. sean C. son D. están

2) El ............... ha sacado un suplemento especial para hablar del último conflicto.

A. jornal B. gaceta C. revista D. periódico

3) Les gusta que ............... con ese chico porque es muy serio.

A. salga B. salía C. sale D. salido

4) Elisa pasa todas sus vacaciones con su ............... .

A. lija B. pija C. hija D. fija

5) El día que se ............... el convenio habrá una fiesta.

A. firmar B. firme C. firmaran D. firmes

6) Si los padres ............... lo que ha hecho Juan, lo castigarían.

A. sabían B. saben C. supieran D. sabrán

7) El fin del año universitario es ................

A. 30 de junio. B. el 30 junio. C. 30 junio. D. el 30 de junio.

8) Es ............... teléfono que he tenido, se descarga enseguida.

A. el más bueno B. el menos bueno C. el peor D. peor

9) Tu casa es ............... grande ............... como la suya.

A. más / como B. tanto / como C. tan / como D. menos / como

10) Esta niña es muy ............... no tiene cuidado con nada.

A. loco B. loca C. laca D. locos

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11) La estación de trenes ............... cerca de mi trabajo. A. es B. está

C. fui D. esté

12) El dinero ................ para vivir independiente.

A. hay que B. es necesario C. es precisa D. debemos

13) Él ............... durante todo el viaje.

A. condujera B. condujo C. conducido D. conduzca

14) Por favor señor Pérez, ¡............... lo que le he dicho!

A. haga B. haz C. hiciera D. haced

15) Se volvieron a encontrar ............... del avión.

A. al bajar B. en bajando C. cuando bajaba D. bajado

16) Tu ............... es el ............... de tu madre.

A. cuñado / yerno B. tío / sobrino C. hermano / tío D. padre / suegro

17) Nos han dicho ............... increíble esta tarde en el trabajo.

A. alga B. todo C. algo D. nada

18) Supe que ............... el año pasado en el mismo hotel.

A. había ya estado B. ya había estado C. ya los habían estado D. habían ya estado

19) El ladrón salió ............... del museo y no se pudo llevar nada.

A. huyendo B. huído C. huía D. huye

20) Aquí está el correo para el Director, ............... a su despacho.

A. llévelas B. llévesela C. llévasela D. llévaselo

2. ESSAI (environ 150 mots) SVP comptez le nombre de mots, merci.

CHOISIR L’UN DES DEUX SUJETS SUIVANTS ET LE DEVELOPPER EN ESPAGNOL :

1. Para usted, ¿qué significa “tener éxito en la vida”?

2. La ética en el trabajo.

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QCM ESPAGNOL – CORRECTION

Question Réponse

1 C

2 D

3 A

4 C

5 B

6 C

7 D

8 C

9 C

10 B

11 B

12 B

13 B

14 A

15 A

16 A

17 C

18 B

19 A

20 D

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ALLEMAND – LV2 1 - QCM Vous devez répondre aux 20 questions de QCM. Vous devez choisir une seule réponse parmi 4 choix possibles et cocher la case correspondante sur la grille de réponses qui vous a été distribuée. N’oubliez pas d’y reporter votre numéro de candidat . 1) Ein Geschäftsbrief endet oft: Mit RRRR.. Grüßen

A. freudigen B. freundlichen C. frohen D. freundlich

2) Der Urlaub beginnt RRR. Mai.

A. den drei B. den dritten C. am dritten D. am drei

3) Haben Sie RRRRR Termin gedacht?

A. auf Ihre B. an Ihre C. auf Ihren D. an Ihren

4) Könnten Sie bitte RR. Kollegin sagen, dass sie ein Paket nach Deutschland schicken muss?

A. die B. dem C. der D. den

5) RRR. kommt sein neuer Chef? – Ich glaube RRR.. Schweiz.

A. Woher RR aus der B. Woher RRR aus die C. Wohin RR. von der D. Wohin RRR von die

6) Ich konnte dich gestern Abend leider nicht mehr RRRR.. .

A. anrufen B. anzurufen C. rufen an D. angerufen

7) Haben Sie eine RRRR Idee?

A. gut B. bessere C. besser D. am besten

8) Er RR.. wirklich sehr gut Russisch.

A. sprecht B. spreche C. spracht D. spricht

9) Ich sehe ihn nächste Woche RRR am Dienstag RRR am Freitag.

A. sei RR sei B. oder RR. oder C. entweder R.. oder D. weder R. oder

10) Machen Sie bitte das Licht RR, wenn Sie gehen. Das spart Energiekosten.

A. auf B. aus C. an D. zu

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11) Lösen Sie RRRRR Aufgabe bitte ohne Taschenrechner!

A. dieser einfache B. dieses einfache C. diese einfache D. diesen einfachen

12) Das Gegenteil von billig ist ...

A. stark B. teuer C. günstig D. niedrig

13) Bist du schon einmal nach Deutschland RR.?

A. gewesen B. geblieben C. gefahren D. geregnet

14) Hat sie kein Fahrrad? – Doch, sie hat ....... .

A. eins B. kein C. ein D. einen

15) Wenn wir das ........... ........... , wären wir früher gekommen.

A. wissen hätten B. gewusst hätten C. hätten wissen D. hätten gewusst

16) Ohne ....... ist alles grau, mit ....... ist das Leben schön.

A. dir ...... dir B. dir ...... dich C. dich ..... dir D. dich ...... dich

17) Der Lebenslauf, ...... ich heute Morgen erhalten habe, gefällt mir sehr gut.

A. wo B. welche C. der D. den

18) Bleibt er bei Siemens? – Es kommt ........., ob er dort genug verdienen kann.

A. darauf an B. daran auf C. damit an D. davon ab

19) Diese Farbe ..... dir wirklich sehr gut.

A. geht B. steht C. liegt D. hat

20) Haben Sie keine Angst ..... ......?

A. vor ihm B. von ihn C. von ihm D. für ihm

2. ESSAI (environ 150 mots) SVP comptez le nombre de mots, merci. CHOISIR L’UN DES DEUX SUJETS SUIVANTS ET LE DEVELOPPER EN ALLEMAND :

3. Was bedeutet es für Sie, erfolgreich zu sein?

4. Ist Ethik in der Arbeitswelt ein Thema?

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QCM ALLEMAND – CORRECTION

Question Réponse

1 B

2 C

3 D

4 C

5 A

6 A

7 B

8 D

9 C

10 B

11 C

12 B

13 C

14 A

15 B

16 C

17 D

18 A

19 B

20 A

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ITALIEN – LV2 1 - QCM Vous devez répondre aux 20 questions de QCM. Vous devez choisir une seule réponse parmi 4 choix possibles et cocher la case correspondante sur la grille de réponses qui vous a été distribuée. N’oubliez pas d’y reporter votre numéro de candidat . 1) Ho fame! Sono già ................

A. le tre B. alle tre C. le tre ore D. tre ore

2) A Pasqua in Italia si mangiano ............... di cioccolata.

A. gli uovi B. le uove C. le uova D. l’uovi

3) Non conosceva Pascoli sebbene fosse ...............

A. una poeta famosa. B. un poeta famosa. C. lo poeta famoso D. un poeta famoso.

4) La camera dà ............... strada sterrata.

A. in la B. sulla C. su D. nella

5) Ho comprato un servizio di tazze ............... caffè.

A. di B. per C. a D. da

6) Siamo appena arrivati ............... Marco.

A. di B. col C. da D. dal

7) Cosa pensi di ............... film che abbiamo visto ieri?

A. codesto B. questo C. quello D. quel

8) Guarda la penna per terra. ............... è?

A. Di chi B. A chi C. Con chi D. Di cui

9) C’è ............... novità?

A. qualcuna B. alcuna C. qualche D. quale

10) Hai visto ............... in discoteca?

A. qualcuno B. alcuni C. qualche D. chi

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11) Oggi è il compleanno di Luisa: vorrei ............... un bel regalo.

A. offrirgli B. offrirle C. offrirci D. lui offrire

12) Vogliamo ancora un po’ di pasta. Ragazzi ................ subito un piatto.

A. portatela B. portatecene C. portatecela D. portaci

13) Domani gli esperti ............... i danni causati dal temporale.

A. verranno B. vedano C. vedranno D. vedevano

14) Era evidente che Luigi e Sofia non ............... finire quel lavoro.

A. potranno B. potrebbero C. potevano D. avrebbero potuto

15) Ieri Marco ............... al concerto se ............... abbastanza soldi.

A. andrebbe – avesse B. sarebbe andato – avesse avuto C. andava – aveva D. andrebbe – abbia

16) Dubitano che Piero ............... quel documento.

A. rubi B. rubasse C. abbia rubato D. ruba

17) Penso che l’autore che ............... questo romanzo ............... in Sardegna.

A. scrive – viva B. scrive – vive C. ha scritto – vivesse D. ha scritto – viva

18) Lo ha fatto in fretta, ................ doveva farlo lentamente.

A. sebbene B. mentre C. allora D. seppure

19) Dovrà andarci ............... sia stanca.

A. nonostante B. anche se C. siccome D. giacché

20) È bene che Lucia ............... una mano a sua madre.

A. da B. desse C. date D. dia

2. ESSAI (environ 150 mots) SVP comptez le nombre de mots, merci. CHOISIR L’UN DES DEUX SUJETS SUIVANTS ET LE DEVELOPPER EN ITALIEN :

1. Cosa vuol dire per te “avere successo nella vita”?

2. L’etica nel lavoro.

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QCM ITALIEN – CORRECTION

Question Réponse

1 A

2 C

3 D

4 B

5 D

6 C

7 D

8 A

9 C

10 A

11 B

12 B

13 C

14 D

15 B

16 C

17 D

18 B

19 A

20 D

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� ANGLAIS - TOEIC

Coefficient 3

Les candidats doivent présenter un score TOEIC (Test Of English for International Communication TM) « listening and reading », d’un minimum de 600 points et datant de moins de 2 ans à la date du concours.

Le test dure deux heures et se compose de deux cents questions à choix multiples réparties de la façon suivante :

• Compréhension orale : 100 questions (durée : 45 minutes)

• Compréhension écrite : 100 questions (durée : 1 h 15)

Le support du test est constitué d'un fascicule contenant les questions et d'une feuille de réponses avec des cercles à noircir au crayon afin de permettre une correction automatique.

Évaluation de la compréhension orale (Listening)

Quatre sections composent cette partie. Les candidats écoutent la description de chaque image sur support audio (CD). Chaque section n'est lue qu'une seule fois :

1. Première section : une photographie est affichée et quatre légendes sont lues. Il faut trouver celle qui correspond.

2. Deuxième section : cette section comprend une question à laquelle il faut trouver la réponse la plus adéquate parmi les trois solutions proposées.

3. Troisième section : cette section est basée sur un mini dialogue, entre deux personnes, duquel il faudra déduire les réponses parmi les quatre choix. Il y a trois questions différentes.

4. Quatrième section : cette dernière section porte sur un monologue : il faut répondre à plusieurs questions écrites.

Évaluation de la compréhension écrite (Reading)

Cette partie se compose de trois sections :

1. Première section : cette section porte sur des phrases auxquelles il manque un mot ou groupe de mots : il faut choisir le bon complément parmi plusieurs possibilités. La grammaire aussi bien que le vocabulaire sont évalués.

2. Deuxième section : cette section comprend des lettres ou autres textes auxquels manquent plusieurs mots. Il faut les compléter en choisissant à chaque fois parmi 4 propositions.

3. Troisième section : cette dernière section propose des articles d'où il faut tirer des informations pour répondre aux questions posées (entre deux et cinq questions par article). Pour plus d’informations, se connecter au site internet d’ETS Global : www.etsglobal.org

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