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Présenté par : Dirigé par : Avril 2014 Promotion 7 (2012-2014) ANALYSE DU PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT AUX ENTREPRISES : CAS DE LA BSIC BURKINA FASO TRABOULGA Esther Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion CESAG BF – CCA BANQUE, FINANCE, COMPTABILITE, CONTROLE & AUDIT Master Professionnel en Comptabilité et Gestion Financière (MPCGF) Mémoire de fin d’étude THEME M. KABA Sitafa Responsable du Service Crédit à la BSIC Burkina CESAG - BIBLIOTHEQUE

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es

Présenté par : Dirigé par :

Avril 2014

Promotion 7

(2012-2014)

ANALYSE DU PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT AUX ENTREPRISES :

CAS DE LA BSIC BURKINA FASO

TRABOULGA Esther

Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

CESAG BF – CCA BANQUE, FINANCE, COMPTABILITE,

CONTROLE & AUDIT

Master Professionnel en Comptabilité et Gestion Financière

(MPCGF)

Mémoire de fin d’étude

THEME

M. KABA Sitafa

Responsable du Service Crédit à

la BSIC Burkina

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 i

DÉDICACE

Nous dédions ce mémoire à :

notre père TRABOULGA P.S. Henry et notre mère ZONGO Alice;

nos frères.

Tous les mots ne sauraient exprimer la profonde gratitude que nous témoignons pour tous les

efforts et les sacrifices qu’ils n’ont jamais cessé de consentir pour notre instruction et notre

bien-être. Qu'ils trouvent à travers ce travail notre sincère reconnaissance.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 ii

REMERCIEMENTS

Nous tenons, à la fin de ce travail remercier le Tout Puissant de nous avoir donné la foi et de

nous avoir permis d'en arriver là. Nos remerciements vont à l’endroit de tous ceux qui ont

contribué à la rédaction de ce document. Nous pensons particulièrement à :

Monsieur KABA Sitafa, notre directeur de mémoire dont la disponibilité, le savoir-

faire et les conseils ne nous ont jamais fait défaut durant notre travail;

le Directeur Général et l’ensemble du personnel de la Banque Sahélo Saharienne pour

l’Investissement et le Commerce;

Monsieur YAZI Moussa, chef du département Banque Finance Comptabilité Contrôle

et Audit (BF-CCA) et tout le corps professoral du CESAG pour leur encadrement;

Monsieur BAGUI André pour son soutien;

toutes les personnes qui, de près ou de loin, nous ont apporté leur aide.

Qu’ils trouvent ici, l’expression de notre profonde gratitude.

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LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ARBITF: (Arabe Bank for Investissement and Foreign Trade) aux Emirats Arabes Unis.

BACB: British Commercial Arabe Bank

BCEAO: Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest

BIA: Banque Intercontinentale Arabe

BSIC: Banque Sahélo Saharienne de l’Investissement et du Commerce

CA: Conseil d’Administration

CEN-SAD: Communauté des Etats Sahélo Sahariens

CESAG: Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion

CIC: Comité Interne de Credit

COSO: Committee of Sponsoring Organization of the Treadway Commission

DAB: Distribution Automatique de Billet

DAT: Dépôt à terme

EAD : Exposition Au moment du Défaut

FCC: Fichiers de Centralisation des Cartes bancaires

FERMA: Federation of European Risk Management

GAB: Guichets Automatique de Billet

IFACI: Institut Français de l’Audit et du Contrôle Internes

IRB: Internal Rating Based

LGD: Loss Given Default

OHADA: Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

PCA: Président du Conseil d’Administration

PD: Probabilité de Défaut

RTGS: Real Time Gross Settlement

TIC: Technologie de l’Information et de Communication

TPE: Terminaux de Paiement Electronique

UBAF: Union des Banques Arabe et Française

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

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LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Les tableaux

Tableau 1 : Ratios d’analyse de la rentabilité, la solvabilité et la structure financières des

entreprises ........................................................................................................... 24

Tableau 2 : Propositions d’analyse du processus d’octroi de crédit de différents auteurs ....... 27

Tableau 3 : Les produits de la BSIC ........................................................................................ 40

Tableau 4 : Endettement bancaire ............................................................................................ 51

Tableau 5 : Situation du compte courant .................................................................................. 52

Tableau 6 : Résultat des étapes du processus d’octroi de crédit .............................................. 64

Tableau 7 : Résultat de l’étude sur les dix dossiers (10) .......................................................... 65

Les figures

Figure 1 : Accord de Bale II ..................................................................................................... 30

Figure 2 : Modèle d’analyse du processus ............................................................................... 33

Figure 3 : Schéma global du processus d’octroi de crédit aux entreprises à la BSIC .............. 61

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TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 v

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : L’organigramme de la BSIC Burkina Faso ........................................................... 73

Annexe 2 : Le questionnaire ..................................................................................................... 74

Annexe 3 : Grille de séparation des tâches .............................................................................. 77

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TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 vi

TABLE DES MATIÈRES

Dédicace ...................................................................................................................................... i

Remerciements ........................................................................................................................... ii

Liste des sigles et abréviations .................................................................................................. iii

Liste des tableaux et figures ...................................................................................................... iv

Liste des annexes ........................................................................................................................ v

Table des matières ..................................................................................................................... vi

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

Chapitre 1: NOTIONS DECREDITET DE RISQUE ............................................................ 7

1.1. Le crédit bancaire ................................................................................................... 7

1.2. Les caractéristiques du crédit ................................................................................. 8

1.2.1. La confiance ....................................................................................................... 8

1.2.2. La promesse de restitution des fonds empruntés ................................................ 8

1.2.3. L’élément du risque ............................................................................................ 9

1.3. La typologie du crédit ............................................................................................ 9

1.3.1. Les crédits aux particuliers ................................................................................. 9

1.3.2. Les crédits aux entreprises ................................................................................. 9

1.3.2.1. Les crédits d’engagement par signature ..................................................... 9

1.3.3. Les crédits par caisse ........................................................................................ 11

1.3.3.1. Les crédits de campagne .......................................................................... 11

1.3.3.2. Les crédits spot ......................................................................................... 12

1.3.3.3. Les crédits de mobilisation des créances commerciales .......................... 12

1.3.3.4. Les facilités de caisses .............................................................................. 12

1.3.3.5. Le crédit d’investissement ........................................................................ 12

1.3.3.6. Le crédit-bail ............................................................................................ 13

1.4. La typologie des risques liés au processus d’octroi de crédit .............................. 13

1.4.1. La notion du risque ........................................................................................... 13

1.4.2. Les risques liés à l’activité bancaire ................................................................. 14

1.4.2.1. Le risque de défaut ................................................................................... 15

1.4.2.2. Le risque de dégradation de la situation financière de l'emprunteur ou

Spread .................................................................................................................. 16

1.4.2.3. Le risque de recouvrement ....................................................................... 16

1.4.2.4. Le risque de pays ...................................................................................... 16

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TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 vii

1.5. Les garanties bancaires ......................................................................................... 17

1.5.1. Les suretés réelles ............................................................................................. 17

1.5.1.1. Les sûretés mobilières .............................................................................. 17

1.5.1.2. Legage ...................................................................................................... 17

1.5.1.3. Lesnantissements sansdépossession ......................................................... 17

1.5.2. Les sûretés personnelles ................................................................................... 18

1.5.2.1. L’aval ....................................................................................................... 18

1.5.2.2. Le cautionnement ..................................................................................... 18

Chapitre 2 : LE PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT AUX ENTREPRISES .............. 19

2.1. Notion de processus ............................................................................................. 19

2.2. Les étapes du processus d’octroi de crédit aux entreprises .................................. 19

2.2.1. Premières phases : La décomposition du processus ......................................... 19

2.2.1.1. Montage et signature du contrat ............................................................... 24

2.2.1.2. La prise de garanties et réalisation ........................................................... 24

2.2.2. Deuxième phase : L’indentification des risques associés ................................ 26

2.2.3. Troisième phase : La cotation des risques et cartographie ............................... 26

2.3. Les outils d’études des dossiers de crédit ............................................................. 27

2.3.1. La politique de crédit ........................................................................................ 27

2.3.2. Les notations internes ....................................................................................... 28

2.3.3. Le système des experts ..................................................................................... 29

2.4. Les dispositifs prudentiels élaborés par les autorités ........................................... 29

2.4.1. Les exigences des réglementations internationales ......................................... 29

2.4.2. Les exigences de la règlementation bancaire de l’UEMOA ............................ 30

2.4.3. Le ratio de structure du portefeuille ................................................................. 31

Chapitre 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE .................................................................. 32

3.1. Modèle d’analyse des données ............................................................................. 32

3.2. Les méthodesde collecte de données .................................................................... 33

3.2.1. L’analyse documentaire ................................................................................... 33

3.2.2. L’interview ....................................................................................................... 34

3.2.3. L’observation physique .................................................................................... 34

3.2.4. Le questionnaire ............................................................................................... 34

3.2.5. La grille de séparation des taches ..................................................................... 35

DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE ......................................................................... 37

Chapitre 4 : PRESENTATION DE LA FILIALE BSIC-BURKINA FASO ...................... 39

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4.1. Historique ............................................................................................................. 39

4.2. Activités de la BSIC BF ....................................................................................... 40

4.3. Organisation dela BSIC BF .................................................................................. 41

4.3.1. L’Assemblée Générale ..................................................................................... 41

4.3.2. Le Conseil d’Administration ............................................................................ 41

4.3.3. La Direction Générale ...................................................................................... 41

4.3.4. Les différents services de la BSIC Burkina SA ............................................... 41

4.3.4.1. Les services du Back Office ..................................................................... 42

4.3.4.2. Les services du Front Office .................................................................... 43

4.4. Réseau national .................................................................................................... 45

4.4.1. Agences ............................................................................................................ 46

4.4.2. Cash-points ....................................................................................................... 46

4.5. Le réseau de correspondants bancaires ................................................................ 47

Chapitre 5 : DESCRIPTION DU PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT AUX

ENTREPRISES .................................................................................................................... 48

5.1. Les conditions d’éligibilité à un crédit ................................................................. 48

5.2. Les différentes étapes du processus d’octroi de crédit ......................................... 49

5.2.1. Réception et instruction de la demande de concours ....................................... 49

5.2.1.1. Transmission du dossier au service crédit ................................................ 50

5.2.1.2. Contrôle et recommandation du Chef de Service Crédit ......................... 56

5.2.2. Présentation des dossiers aux instances de décision ........................................ 56

5.2.2.1. Les dossiers relevant du pouvoir de la Direction Générale ...................... 56

5.2.2.2. Les dossiers relevant du pouvoir du Comité Interne de Crédit (CIC) ..... 57

5.2.2.3. Les dossiers relevant du pouvoir du Conseil d’Administration ............... 57

5.2.3. Mise en place du crédit .................................................................................... 58

5.2.4. Le suivi du dénouement du crédit .................................................................... 59

5.3. Mesures prises en cas de non remboursements des crédits ..... Erreur ! Signet non

défini.

Chapitre 6: PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE, ET

RECOMMANDATIONS ..................................................................................................... 63

6.1. Présentation desrésultats ...................................................................................... 63

6.1.1. Les Résultats au niveau des étapes du processus ............................................. 63

6.2. Forces et faiblesses ............................................................................................... 66

6.2.1. Sur le plan organisationnel ............................................................................... 66

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TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 ix

6.2.2. Sur le plan technique ........................................................................................ 67

6.2.3. Sur le plan Administratif .................................................................................. 67

6.3. Les recommandations ........................................................................................... 67

6.3.1. Les recommandationsà l’endroit de la Direction Générale .............................. 68

6.3.2. Les recommandations à l’endroit du service juridique .................................... 68

6.3.3. Les recommandations pour les analystes de crédits ......................................... 68

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 70

ANNEXES ............................................................................................................................... 72

BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 78

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INTRODUCTION GENERALE

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 2

Les banques et les établissements financiers assurent une mission capitale dans l’économie

d’un pays. Ils sont habilités à recevoir les dépôts du public et les utilisent pour faire du crédit,

de l’escompte et autres opérations financières. De ce fait ils sont au cœur des circuits et

mécanismes financiers et multiplient leurs efforts pour mettre à la disposition des agents

économiques des services répondants à leurs différents besoins. Ils collectent des fonds auprès

des agents économiques en excédent de trésorerie pour les redistribuer sous forme de crédits

aux agents économiques en déficit de trésorerie.

Pour le banquier, l’octroi de crédit correspond à une prise de risque: celui de l’insolvabilité de

l’emprunteur. Dès lors la rentabilité et la pérennité de la banque dépendent de sa capacité à

maitriser le risque. Chaque banque a sa méthode d’approche du risque qui est appliquée sur

l’ensemble de son réseau. Toutefois la gestion du risque n’est pas figée mais au contraire en

phase d’évolution progressive, d'où un besoin continu d'adaptation des outils et systèmes

aux réalités technologiques et conjoncturelles du moment.

La Banque Sahélo Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC) dans laquelle

nous avons effectué notre stage, évolue dans le paysage bancaire Burkinabé depuis

maintenant dix (10) ans, et participe au financement de l'économie à travers l'octroi des

crédits aux entreprises et aux particuliers.

Son activité de crédit s'est diversifiée et s'est traduite par un accroissement considérable du

portefeuille de ses créances. D’après le bilan BSIC Burkina (2012), le montant total des

créances en souffrance est de neuf milliard cinq (9 500 000 000) franc CFA, d’où un

montant de créances douteuses qui s’élève à sept milliards huit cent mille francs CFA

(7 800 000 000), les impayés qui sont de neuf cent soixante millions de francs CFA

(960 000 000), et les créances immobilisées qui sont de sept cent quarante millions de

francs CFA (740 000 000).

En dépit des efforts déployés dans la mise en place d'équipes de recouvrement interne et

externe et l'application d'une politique de crédit de plus en plus sélective, le portefeuille des

créances de la banque s'est fortement dégradé ces dernières années, suscitant des

questionnements quant à l'efficacité réelle des techniques et outils utilisés pour l’octroi de

crédit. Le non-paiement ne dépend pas de la seule qualité de l’étude du dossier de crédit.

D’autres paramètres entrent en ligne de compte tels que :

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 3

la fiabilité des documents comptables et la véracité des états financiers;

la moralité commerciale et financière des dirigeants d’entreprises;

la difficulté du suivi du crédit après sa mise en place;

la non-couverture du risque par des garanties suffisantes;

la présence de mouvements fictifs (qui ne correspondent pas à des recettes

d’exploitation du client) sur les comptes.

Au regard de ces raisons évoquées, la question fondamentale est de savoir quelle est la qualité

du processus d’octroi de crédit à la BSIC ?

De cette interrogation découle les questions suivantes :

quels sont les critères d’éligibilité de financement aux entreprises à la BSIC ?

serait-il possible d’accorder des crédits sains et d’adapter leur niveau à la

capacité productive réelle de l’économie ?

quelle démarche adopter pour l’analyse du processus d’octroi de crédit ?

quelles sont les étapes du processus d’octroi de crédit à la BSIC ?

Afin d’apporter une réponse à ses interrogations, notre étude portera sur le thème suivant :

« Analyse du processus d’octroi de crédit aux entreprises cas de la BSIC ».

Pour ce faire, il se dégage les objectifs spécifiques suivants :

décrire et comprendre le processus d’octroi de crédit ;

Déterminer les facteurs explicatifs du non remboursement du crédit ;

suggérer des solutions pour améliorer le processus de la BSIC.

L’Intérêt de cette étude se situe au niveau de la BSIC et du stagiaire:

Pour la BSIC

Cette étude lui permettra de connaitre les points forts de son processus d’octroi de crédit

et les failles en vu de l’améliorer. Elle permettra à la BSIC d’être plus compétitive

d’avoir une meilleure santé financière et au plan organisationnel.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 4

Pour le stagiaire

Cette étude nous offre l’opportunité d’évaluer et d’approfondir nos connaissances

théoriques dans une approche plus professionnelle et pratique. En outre, elle nous

permettra d’apporter notre modeste contribution à l’amélioration du processus.

Notre travail s’articulera comme suit :

Une première partie consacrée au cadre théorique du processus d’octroi de crédit, composée de

trois chapitres suivants:

la notion de crédit et de risque ;

le processus d’octroi de crédit aux entreprises ;

la méthodologie de l’étude ;

Une seconde partie, dans laquelle nous-nous intéresserons au cadre. Cette partie comportera

ces trois chapitres suivants :

présentation générale de l'institution d'accueil qu'est la BSIC ;

description du processus d’octroi de crédit à la BSIC ;

présentation des résultats, analyse et formulation de recommandations.

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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE

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Les banques et établissements financiers font l’objet de nombreuses sollicitations pour

apporter leurs concours financiers à la réalisation de divers types de projets. Ils répondent à

ces demandes par leurs produits bancaires tels que le crédit aux entreprises et le crédit aux

particuliers.

A travers ce cadre théorique qui comporte trois chapitres, nous aborderons de prime abord la

notion du crédit bancaire, la typologie du crédit et les risques liés. Puis le deuxième chapitre

sera consacré à la présentation d’un modèle d’analyse d’un processus d’octroi de crédit. Enfin

nous décrirons la méthodologie que nous allons suivre dans notre étude au chapitre trois.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 7

Chapitre 1: NOTIONS DECREDITET DE RISQUE

Les entreprises dans leur fonctionnement ont besoin de fonds pour financer leurs cycles

d’exploitation et leurs investissements. Pour se faire, elles font recours aux banques qui leur

octroient des crédits moyennant des intérêts. En octroyant des crédits, les banques courent un

risque de crédit.

Le risque constitue l’essence même de leur activité et la source principale de leur profit.

Toutefois, une prise de risque excessive ou inconsidérée peut être à l’origine de difficultés

voire de défaillance d’un établissement bancaire.

L’évaluation des risques demeure un facteur déterminant dans l’octroi du crédit. Le risque

apparait donc comme l’un des défis majeurs des institutions financières et il y a lieu pour elles

de le définir, le mesurer et le gérer afin d’améliorer leur performance.

A travers le présent chapitre, nous présenterons dans une première section la notion du crédit,

Puis nous parlerons de la typologie des crédits, nous aborderons ensuite les risques majeurs de

l’activité bancaire, enfin nous parlerons des techniques de gestion du risque bancaire.

1.1. Le crédit bancaire

JASPER (2004: 223) définit le crédit comme étant une avance de trésorerie, de marchandises,

de services ou de quelque chose ayant une valeur dans le présent en échange d’une promesse

de le payer à une date ultérieure, généralement avec un intérêt convenu de commun accord. Si

la durée du crédit est inférieure à une année, il est appelé court terme, et si il est à plus d’une

année, moyen terme et enfin à plus de cinq ans long terme.

Pour BEGUIN & al (2008:284), le crédit est une opération par laquelle un établissement de

crédit met ou promet de mettre à disposition d’un client une somme d’argent moyennant

intérêts et frais, pour une durée déterminée ou indéterminée.

La loi n°058-2008 du Burkina-Faso portant réglementation bancaire (l’article 6) quant à elle

stipule que « est considérée comme opération de crédit tout acte par lequel une personne

agissant à titre onéreux, met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une personne ou

prend dans l’intérêt de celle-ci, un engagement par signature ».

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

TRABOULGA Esther Bertille MPCGF 2 /BF-CCA CESAG/Promotion 7 8

FERRONNERE (1980:241) va dans le même sens en disant que le banquier appelle les

opérations de crédit, toute opération par laquelle faisant confiance à son client, il accorde à

celui-ci le concours de ses capitaux en échange d’une garantie.

Pour GUINIER & al (1992:162), constitue une opération de crédit tout acte par lequel une

personne met ou promet des fonds à la disposition d’une autre personne ou prend, dans

l’intérêt de celui-ci un engagement par signature tel qu’un aval, un cautionnement ou une

garantie.

Enfin BERNARD & al (1989: 43) vont dans le même sens que les auteurs précédents en

disant que le crédit est un acte de confiance comportant l’échange de deux prestation dissociés

dans le temps, biens ou moyens de paiement contre promesse ou perspective de paiement

contre promesse ou perspective de paiement ou de remboursement.

Après tous ces points de vue d’auteurs, on peut affirmer que le crédit est une opération par

laquelle une personne physique ou morale, appelée prêteur, met à la disposition d'une autre

personne appelée emprunteur, une somme d'argent contre une promesse de rembourser et

moyennant le paiement d'intérêts.

1.2. Les caractéristiques du crédit

De SEIZE et DUTALLIS (1964:42) trouvent que l’opération de crédit est une combinaison

d’élément qui permet à l’entreprise bancaire de se positionner face à un besoin exprimé par le

client et cet opération incarne trois aspects essentiels que sont : la confiance, la promesse de

restitution et le temps.

1.2.1. La confiance

C’est le fondement de tout crédit. Il s’agit ici de la confiance entre créancier et débiteur. La

banque consent à mettre à la disposition du client demandeur, des fonds. Ce dessaisissement

de ses capitaux par la banque au profit d’un client pour quelque raison que ce soit, démontre

sa foi en celui-ci, en sa capacité de remboursement.

1.2.2. La promesse de restitution des fonds empruntés

L’octroi de crédit engage tacitement l’emprunteur à une restitution des fonds. Cet engagement

confère la banque dans la confiance qu’elle accorde à son client mais par la même occasion

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évoque un risque inhérent si toutefois une évolution défavorable se produit dans le processus

du crédit. L’opération de crédit ainsi considéré est du point de vue de la banque une opération

risquée. Ce risque est dénommé « risque de crédit ».

1.2.3. L’élément du risque

Le risque rime avec l’activité bancaire. Ainsi une marge de couverture doit être prise en

compte pendant le contrat du crédit afin de couvrir la banque de tout désagrément pouvant

entrainer le non-paiement de la dette à l’échéance prévue. « La banque est souvent présentée

comme un portefeuille de risques. Ces derniers sont une dimension inévitable et naturelle

compte-tenu des produits proposés et de la matière manipulée : l’argent » (LAMARQUE,

2003: 65).

1.3. La typologie du crédit

Il existe différents types de crédit : les crédits aux entreprises, et les crédits aux particuliers.

1.3.1. Les crédits aux particuliers

« Les crédits aux particuliers ou à la consommation sont des crédits accordés à des personnes

physiques. Ils peuvent être décomposés en plusieurs groupes : les prêts personnels, prêts

revolving et les autres prêts » (actufinance, 2013).

1.3.2. Les crédits aux entreprises

Les crédits aux entreprises sont l’une des principales sources de financement des entreprises.

La forme la plus classique du crédit à l’entreprise est le crédit bancaire pour des besoins de

financement qui vont du court au long terme. Pour le besoin de notre étude nous nous

focaliserons sur ce type de crédit.

1.3.2.1. Les crédits d’engagement par signature

Il s’agit d’une opération par laquelle la banque prend l’engagement envers les bénéficiaires

de garantir l’opération de son client en opposant sa signature et son cachet sur un document

donné. Les types d’engagement par signature sont essentiellement :

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le crédit documentaire ;

l’aval de traites ;

le cautionnement.

1.3.2.1.1. Le crédit documentaire

« C’est un engagement écrit par la banque (banque émettrice) et remise au vendeur(le

bénéficiaire) à la demande et conformément aux instructions de l’acheteur (le donneur

d’ordre) d’opérer ou de faire opérer un règlement, soit en effectuant un paiement, soit en

acceptant ou en négociant des effets de commerce jusqu’a concurrence d’un montant

demandé spécifié, cela dans un délai déterminé » (BARNETO, 2009: 479). C’est un

document donc à la fois un moyen de paiement conditionnel et un instrument de crédit qui

offre toutes les sécurités tant à l’importateur qu’a l’exportateur.

Il existe trois types de crédit documentaire :

révocable : c'est-à-dire que le banquier peut revenir sur son engagement avant

l’expédition des marchandises ;

irrévocable : quand le banquier ne peut revenir sur son engagement, sauf accord de

toutes les parties au contrat ;

confirmé : si l’engagement du banquier de l’importateur est conforté par un banquier

correspondant dans le pays de l’exportateur.

1.3.2.1.2. La traite avalisée ou aval de la traite

Par définition « la traite est un écrit par lequel une personne appelée tireur donne l’ordre à une

autre personne le tiré, de payer une somme déterminée à une échéance indiqué à une tierce

personne appelé le bénéficiaire ».Par cet aval, la banque s’engage à payer le bénéficiaire de

l’effet à l’échéance pour le compte de son client. Autrement dit c’est un engagement pris la

banque de régler auprès d’un tiers le montant ou l’effet de commerce tiré par son client si

celui-ci est défaillant à l’échéance.

1.3.2.1.3. Le cautionnement

AYNES (1997: 100) définit le cautionnement comme un contrat unilatéral par lequel la

caution s’engage envers un créancier à exécuter l'obligation au cas ou le débiteur ne le ferait

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pas. Les banques accordent à ses clients deux(2) types de cautions : les cautions pour éviter le

décaissement, appelées aussi, cautions sur marché et les cautions pour différer les paiements.

Il existe quatre (4) types de cautions sur marché :

la caution provisoire de soumission

C’est l’engagement donné par la banque de dédommager le maitre d’ouvrage au cas où le

soumissionnaire retire son offre avant la période de validité.

la caution d’avance de démarrage

La caution d’avance de démarrage est l’engagement donné par la banque au maitre d’ouvrage

permettant à l’entrepreneur d’obtenir une avance sur le montant du marché. Ainsi, la banque

remboursera ce dernier en cas de mauvaise utilisation des fonds avancés.

la caution de bonne fin d’exécution

La caution de bonne fin d’exécution est l’engagement donné par la banque de couvrir toute

défaillance qui pourrait intervenir tout au long de l’exécution du contrat et de garantir la

bonne fin des travaux.

la caution de retenue de garantie

La caution de retenue de garantie est l’engagement donné par la banque de rembourser le

maitre d’ouvrage en cas de défaillance constatée sur les ouvrages entre la réception provisoire

et la réception définitive (période de garantie).Cet engagement permet au client de disposer

du montant de la retenue de garantie.

1.3.3. Les crédits par caisse

On appelle crédits par caisse les crédits accordés par une banque autorisant un client à rendre

son compte débiteur. On distingue alors :

1.3.3.1. Les crédits de campagne

Il a été défini par SION & al (2006: 119), comme étant un crédit qui a pour vocation de

financer une activité dont la saisonnalité provoque de fortes fluctuations de stocks et du

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besoin de trésorerie au cours de l’année. Le crédit de campagne est un crédit professionnel à

court terme qui répond aux besoins nés d'une activité périodique et donc, du caractère

saisonnier des achats et de la fabrication. Le crédit de campagne peut prendre la forme d'un

crédit par caisse, d’un crédit par billet ou d’une avance sur marchandises.

1.3.3.2. Les crédits spot

BERNET (2008: 288) affirme que le crédit spot est un crédit de très courte durée finançant un

besoin de trésorerie ponctuel et important. L’entreprise négociera le nombre d’intérêt le plus

faible pour accroitre sa souplesse de financement. Le principal avantage de ce type réside

dans la suppression des commissions applicables au découvert, le taux proposé étant le seul

cout pour l’entreprise.

1.3.3.3. Les crédits de mobilisation des créances commerciales

Partant de BERK & al (2008 : 893) le crédit de mobilisation est un accord par lequel une

banque accepte de recevoir, comme collatéral d’un prêt, des créances clients. En général le

montant du crédit est égal à une fraction, souvent de 75% des créances clients escomptées

dont on déduit les intérêts précomptés, calculés en fonction du temps restant avant le

règlement de la créance client.

1.3.3.4. Les facilités de caisses

Selon BERNET (2008 : 287), les facilités de caisse sont un soutien financier à très courte de

six mois au maximum que les banques accordent aux entreprises pour faire face à une

difficulté temporaire de trésorerie ou dans le cadre d’une exécution des marchés en contrat ».

Elle est une mise à disposition de disponibilité uniquement aux entreprises, car celles-ci se

trouvent souvent dans une situation de décalage de courte durée entre les entrées de trésorerie

(délai client) et les règlements (délai fournisseur).

1.3.3.5. Le crédit d’investissement

Pour DESMICTH (2007: 69), le crédit d’investissement est un prêt à moyen et long terme qui

sa varie aussi bien en fonction du taux et de l’échéance du remboursement. Il a généralement

la forme d'un prêt d'équipement accordé par une banque. Ce prêt peut-être à moyen terme (3 à

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7 ans) pour l'achat de matériels, voire d'un à long terme dans le cas de matériels lourds, de

chaîne de production et de bâtiments industriels.

Les crédits d'investissements sont octroyés pour financer d'importants achats, se rattachant

aux actifs immobilisés. Il peut s'agir de moyens de production, c'est-à-dire de machines,

d'équipements informatiques, de véhicules, mais aussi, d'extensions d'entreprises ou

d'acquisition de sociétés.

1.3.3.6. Le crédit-bail

Pour TAVERDET (2006 : 309), le crédit-bail est une opération financière qui permet

d'acquérir un bien par un paiement forfaitaire mensuel appelé redevance et de faire valoir une

option d'achat à l'échéance du contrat de crédit-bail. Le crédit-bail, appelé aussi "leasing",

permet de financer des équipements sans faire d'apport. Il peut donc être une solution

intéressante de financement du matériel et des véhicules pour les individus qui ne souhaitent

pas faire appel à l'emprunt bancaire.

1.4. La typologie des risques liés au processus d’octroi de crédit

Les banques font face à de nombreux risques liés aux crédits. Il existe plusieurs définitions du

risque mais tous les auteurs restent unanimes sur ses effets dévastateurs sur une organisation.

1.4.1. La notion du risque

D’après RENARD (2007 : 115), le risque est un ensemble d’aléas susceptibles d’avoir des

conséquences négatives sur une entité et dont le contrôle interne et l’audit ont notamment

pour mission d’assurer autant que faire se peut la maîtrise.

VERNIMMEN (2009: 439), complète la définition précédente et affirme qu’un risque ne

vient jamais tout seul et que derrière le mot risque se cachent des types de risques différents.

Cette conception de l’auteur prend tout son sens dans l’activité bancaire, ou le risque est

indissociable à l’activité.

De manière générale le risque se présente comme un danger, un inconvénient plus ou moins

probable auquel on est exposé. Le risque correspond à l’occurrence d’un fait imprévisible,

susceptible d’affecter les membres, le patrimoine, l’activité de l’entreprise et de modifier son

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patrimoine et ses résultat. Le risque c’est la menace qu’un événement ou une action ait un

impact défavorable sur la capacité de l’entreprise à réaliser ses objectifs avec succès.

SAMPSON (1980: 105), pour sa part considère que la tension qui habite les banquiers est

inséparable de leur métier, ils veillent sur les économies d'autrui et partant ils font les

bénéficier en les prêtant à d'autres ce qui comporte inévitablement des risques. Il continue en

précisant qu'un banquier qui ne prend pas de risque n'en est pas un.

Généralement, la prise de risque est tout simplement liée à l'objet principal de l'activité

bancaire : l'octroi de crédit. Cette prise de risque est inéluctable et justifie l'existence même

des banques.

A partir de ces définitions nous pouvons retenir deux éléments essentiels qui caractérisent le

risque dans le milieu bancaire :

le caractère aléatoire et imprévisible ;

l’enjeu lié aux résultats et de pertes futurs de la banque.

1.4.2. Les risques liés à l’activité bancaire

Les risques bancaires sont multiples et multidimensionnels et font l’objet de plusieurs

classifications. La classification proposée par le nouvel accord de Bale dit <<Bale II>>

distingue trois grandes catégories de risques qui sont :

le risque de crédit ou de contrepartie ;

le risque de marché ;

le risque opérationnel.

Pour notre étude nous développerons le risque de crédit. Le risque de crédit est au cœur de

l’activité des banques et des organismes de crédit spécialisés. Les charges de recouvrement

des créances en souffrance, ainsi que les créances passées en perte représentent des coûts

énormes pour ces organismes. Ainsi, le risque de crédit est le premier des risques auxquelles

est confrontée la banque.

Selon SARDI (2002: 39), le risque de crédit est la perte potentielle consécutive à l’incapacité

par un débiteur d’honorer ses engagements. Dans cette éventualité il y a perte de tout ou partie

des montants engagés par un établissement.

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BESSI (1995: 15) va plus loin, en disant que le risque de crédit est aussi le risque que la

valeur d’un actif financier varie en raison d'événements particuliers affectant la solvabilité

potentielle de l'emprunteur. Le moyen le plus efficace de limiter ces coûts consiste à identifier

par anticipation quelles créances pourraient ne pas être remboursées comme convenu, pour

entreprendre les actions permettant d'éviter que cela ne survienne.

CALVET (2002: 96) renchérit en disant que le risque de contrepartie ou de crédit est le risque

de défaillance d’une contrepartie sur laquelle est détenue une créance ou un engagement de

hors-bilan assimilable. C’est le risque le plus dangereux et le plus courant pour une banque.

Par ailleurs, GOUREIROUX et TIOMO (2007 : 11) affirment que le risque de crédit est le

risque de perte inhérent au défaut d’un emprunteur par rapport au remboursement de ses

dettes (obligations, prêts bancaire, créances commerciales). Ce risque se décompose en risque

de défaut qui intervient en cas de manquement ou retard de la part de l’emprunteur sur le

paiement du principal et /ou des intérêts de sa dette, risque sur le taux de recouvrement en cas

de défaut, et risque de dégradation de la qualité du portefeuille de crédit.

Le risque de crédit comprend : le risque de défaut de remboursement, le risque de dégradation

du spread et le recouvrement en cas de défaut, le risque de pays.

1.4.2.1. Le risque de défaut

Le risque de défaut prend diverses formes ou appellations: on parle de risque de contrepartie dans

les transactions sur les marchés financiers et interbancaires, et de risque de faillite ou risque

de crédit au sens propre dans les transactions sur les marchés de crédits. Selon l'approche du

Comité de Bâle, un débiteur est en défaut lorsque l'un ou plusieurs de ces événements

suivants est constaté :

l'emprunteur ne remboursera vraisemblablement pas en totalité ses dettes (principal,

intérêts et commissions) ;

la constatation d'une perte portant sur une de ses facilités : comptabilisation d'une

perte, restructuration de détresse impliquant une réduction ou un rééchelonnement du

principal, des intérêts ou des commissions ;

l'emprunteur est en défaut de paiement depuis quatre-vingt-dix (90) jours sur l'un de

ses crédits ;

l'emprunteur est en faillite juridique.

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La survenance de ces événements peut être due à plusieurs raisons dont notamment : une

malhonnêteté évidente de l'emprunteur (escroquerie, abus de confiance) ; un cas de force

majeure (ceci est notamment le cas lorsque les crédits sont accordés à des emprunteurs

étrangers, confrontés à des risques de guerre, de révolution, de catastrophe naturelle ou

transfert...) ou le plus souvent, à une défaillance économique ou financière involontaire du

débiteur (chômage pour un particulier ou dépôt de bilan pour une entreprise).

1.4.2.2. Le risque de dégradation de la situation financière de l'emprunteur ou

Spread

Le spread de crédit est la prime de risque qui lui est associé. Sa valeur est déterminée en

fonction du volume de risque encouru, plus le risque est élevé, plus le spread l'est. Le risque de

dégradation du spread est le risque de voir se dégrader la qualité de la contrepartie

(dégradation de sa note) et donc l'accroissement de sa probabilité de défaut. Cela conduit à une

hausse de sa prime de risque et contribue à la baisse de la marge sur intérêts. Ce risque peut

être mesuré d'une façon séparée pour chaque contrepartie ou globalement sur tout le

portefeuille de crédit.

1.4.2.3. Le risque de recouvrement

Le risque de recouvrement est une autre composante essentielle du risque de crédit. Il consiste

en la mesure du taux de recouvrement ou (taux de récupération) en cas de défaut des crédits,

afin de calculer les pertes à subir en cas de défaut. Le taux de recouvrement permet de

déterminer le pourcentage de la créance qui sera récupéré en entreprenant des procédures de

recouvrement par voie judiciaire, suite à la faillite de la contrepartie. Dans ces conditions, le

recouvrement portera sur le principal et les intérêts après déduction du montant des garanties

préalablement recueillies. La durée et le coût des procédures judiciaires, la valeur des

garanties adossées au concours et le rang de ta banque dans la liste des créanciers sont des

variables déterminantes à prendre en compte dans le calcul de ce taux.

1.4.2.4. Le risque de pays

Pour DIETSCH & PETEY (2003 : 156), le risque pays correspond au montant des créances,

quelle que soit leur terme et leur nature sur les débiteurs privés ou publics, résidant dans les pays

à risques et au montant total des encours sur les débiteurs résidants dans les pays à risques. Celui-

ci se déclare en cessation de paiement. Ce risque est généralement causé par une guerre, une

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révolution, une catastrophe naturelle, une mauvaise gestion, une conjoncture économique, une

baisse des couts des matières premières.

1.5. Les garanties bancaires

La recherche des suretés est indissociable de la notion de crédit. Ces techniques contractuelles

contribuent à accroitre la confiance accordée par le créancier au débiteur. Le banquier, qui est

un prêteur et qui court le risque d’insolvabilité du débiteur autant que tout créancier, a besoin

de garanties de paiement.

On distingue deux types de garanties : les sûretés réelles et les sûretés personnelles:

1.5.1. Les suretés réelles

Une sûreté réelle est une garantie offrant à un créancier un droit sur un bien, meuble ou

immeuble, qui lui permet d'obtenir paiement de sa créance, sur le produit de la vente de ce

bien, en cas de défaillance du débiteur. On distingue :

1.5.1.1. Les sûretés mobilières

Les sûretés mobilières sont celles qui ont pour assiette un bien meuble. Selon HADJ SADOK

(2007: 11), la garantie réelle est un engagement qu’une entreprise met à la disposition de sa

banque sous forme d’un bien mobilier ou immobilier.

1.5.1.2. Le gage

PIETTE (2014: 97) définit le gage comme la convention par laquelle le constituant accorde à

un créancier le droit de se faire payer par préférence à ses autres créanciers sur le bien

mobilier ou sur un ensemble de biens mobiliers corporels, présents ou futurs.

1.5.1.3. Les nantissements sans dépossession

Les nantissements sans dépossession sont des sûretés mobilières qui permettent à la fois

d'engager des meubles en sûretés et d'en conserver l'usage. Ces sûretés occupent donc une

place intermédiaire entre l’hypothèque et le gage. L'Acte Uniforme relatif au droit des

sociétés commerciales en réglemente quatre types : le nantissement des droits des associés et

des valeurs mobilières, le nantissement du fonds de commerce, le nantissement du matériel

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professionnel et de véhicules automobiles et le nantissement de stocks, de matières premières

et de marchandises.

1.5.2. Les sûretés personnelles

Ces garanties sont constituées par l'engagement d'une ou plusieurs personnes de rembourser le

créancier en cas de défaillance du débiteur principal. Elles se réalisent sous les formes

juridiques de cautionnement et de l'aval.

1.5.2.1. L’aval

« L’aval est un engagement pris par une personne physique ou moral de payer à l’échéance

tout ou partie d’un effet de commerce dans les mêmes conditions que le souscripteur si celui-

ci est défaillant » (LABADIE & ROUSSEAU, 2001: 92). L’aval peut être donné par la

société mère du client, le dirigeant à titre personnel, un banquier ou un tiers.

1.5.2.2. Le cautionnement

Le cautionnement est l'engagement pris par un tiers, appelé caution, de s'exécuter en cas de

défaillance du débiteur. C’est un contrat par principe consensuel, permet à une personne de se

porter garante du paiement de la dette d'une autre personne. C'est la plus courante et l'une des

plus anciennes sûretés. Selon LABADIE & ROUSSEAU (1196: 91), le cautionnement peut

être simple ou solidaire.

Conclusion

En somme nous disons que le crédit bancaire est un contrat financier qui met en relation une

banque qui est en excédent de liquidité et un emprunteur qui est en besoin de financement.

Lors de la distribution de crédit les banques sont confrontées à des risques liées à leurs

activités la banque. La maitrise de ces risques bancaires est, ainsi un enjeu important. Ainsi

pour limiter ses risques, elle exige à ses clients des garanties qui sont un élément accessoire.

Le défi pour la banque devient alors de maîtriser et réduire le risque de crédit et ceux par

l'utilisation d'outils adaptés devraient permettre un meilleur respect des normes de gestion

définies dans le dispositif prudentiel réglementant l'activité crédit.

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Chapitre 2 : LE PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT AUX ENTREPRISES

L’octroi de crédit par les banques est à la source du mécanisme de création monétaire c’est

pourquoi le suivi de l’évolution de la distribution de crédit revêt une importance. Pour éviter

le risque de non remboursement des crédits, des exigences ont été soumises aux banques. De

même ces institutions, pour se prémunir renforce leurs gestions en mettant en place une

procédure afin qu’au cours du traitement des dossiers les parties prenantes puissent mener des

analyses efficaces sur les dossiers de prêts. Dans ce chapitre, nous nous attèlerons à présenter

les différentes exigences de Bale II, ainsi que celle de la commission de l’UEMOA, puis nous

aborderons les étapes fondamentales d’un processus d’octroi de crédit.

2.1. Notion de processus

Pour KOUASSI (2012: 24), un processus est un développement temporel de phénomènes ou

de taches marquant chacun une étape. Un processus consiste en un ensemble d'opérations ou

d'activités réalisées par des acteurs avec et à l'aide de moyens, selon des références en vue

d'une finalité.

JIMENEZ (2008: 57), renchérit la définition précédente en disant que « le processus est défini

comme l’enchainement d’activités, produisant une valeur ajoutée croissante, permettant de

délivrer au client le produit ou service correspondant à sa sollicitation initiale ».

En ce sens, ils peuvent être transversaux, ce qui induit des points de rencontre entre les

services concernés appelés interfaces, points décisifs de l’amélioration du produit ou du

service rendu auprès du bénéficiaire. De ce fait le processus d’octroi de crédit est un ensemble

des étapes successives qui permettent à un établissement bancaire de traiter un dossier de

crédit depuis la demande jusqu’au concours jusqu’à l’octroi effectif ».

2.2. Les étapes du processus d’octroi de crédit aux entreprises

KOUASSI (2012:24-31), décrit la démarche du dénouement du prêt, pour lui « dans une

banque, le processus d’octroi peut comporter trois phases essentielles ».Il s’agit donc :

2.2.1. Premières phases : La décomposition du processus

Le processus d’octroi bancaire peut se décomposer en quatre étapes fondamentales :

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Le montage du dossier de crédit

C’est l’étape la plus importante du processus. C’est à ce stade que la demande du client est

formalisée et examinée par les exploitants après une première étude de l’éligibilité de

l’entreprise au crédit. Cela suppose la connaissance du client, l’évaluation du client,

l’évaluation de celui-ci et l’analyse financières de ses chiffres.

La connaissance du client

La banque doit chercher à connaitre son client car c’est très important .La plupart des

éléments retenus sont subjectifs et difficilement mesurables, mais reste un passage obligatoire

pour décider de l’intérêt clientèle que revêtent les demandes de crédits, de la manière de

traiter les dossiers. Le jugement du client va passer par trois principaux éléments :

la personnalité et la moralité du client;

les expériences et aptitudes techniques;

la surface financière.

La personnalité et la moralité du client

La personnalité, la moralité et les autres traits de caractère d’un client (sérieux, honnêteté,

ouverture d’esprit.) sont dégagés par le chargé d’affaires à travers les conversations qu’il a

avec lui, les visites qu’il rend à son entreprise et également les renseignements donnés par les

banques consœurs, les acheteurs, fournisseurs, et concurrents du clients.

Les Expériences et aptitudes techniques du client

Le client doit avoir une connaissance approfondie de son métier, savoir, vendre, acheter,

montrer une prudence suffisante et une prise de risque modéré dans la conduite de son

entreprise. En plus de cela, son équipe de cadres et de techniciens doit être d’une compétence

étendue.

La surface financière de la relation

La surface financière du client reflète en principe la fortune de celui-ci. Elle procure donc à la

banque un certain apaisement car elle présente en soi-même une garantie dans la mesure où

elle est appréciable sans être grevée de privilège important.

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A cet effet la banque recourt à des évaluations immobilières et des enquêtes tant auprès de la

conservation foncière que sur les registres du commerce afin de se prémunir, d’une part,

contre fausses déclarations, les situations incomplètes ou surestimées et de connaitre, d’autre

part et avec précision, la part du client dans les biens déclarés.

L’évaluation de l’entreprise

L’évaluation de l’entreprise est un outil de mesure du risque de crédit qui confronte l’avis de

la direction commerciale à la direction des risques pour une évaluation plus objective par

conséquent plus correcte du risque. L’évaluation s’opère à travers quatre études à savoir:

L’étude économique

Les études économiques sont en fait des synthèses d’études de conjoncture et d’études

sectorielles intéressant directement l’évolution de la société et de son secteur d’activité.

A ce niveau LAVAUD (1985:176), dit que le banquier devrait faire d'abord porter son

attention sur la capacité d'endettement de l'entreprise, sur la structure des ressources qu'il

dispose. Il calculera la part que représentent les capitaux propres de l'entreprise par rapport au

total de ses ressources, celles qu'ils représentent par rapport au seul total des capitaux

permanents. Il effectuera ce calcul avant et après enregistrement du prêt demandé par

l'entreprise pour analyser les conséquences de son éventuel octroi.

BERNET (2004 :138-131), va plus loin en estimant « que le banquier pourrait observer

l’évolution des capitaux propres afin de connaitre la solvabilité de l’emprunteur. Lorsque les

capitaux propres représentent les deux tiers (2/3) du total des ressources, la capacité

d'endettement et la solvabilité de l'entreprise sont très grandes, lorsqu'ils en représentent plus

de la moitié, elles sont satisfaisantes ; par contre, en deçà, la situation de l'entreprise mérite

une étude approfondie et il est conseillé aux prêteurs de demander des garanties.

De façon générale, l'entreprise dont les capitaux propres sont inférieurs à l'endettement à

moyen et long terme apparaît déjà très endettée.

Les études relatives aux dossiers administratifs

Ce type d’étude concerne essentiellement :

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La régularité du dossier administratif de l’affaire : conformité de l’acte constitutif avec les

conditions de fonds et de forme exigés légalement.

L’analyse des modifications intervenues au sein de l’équipe dirigeante .La banque à cet égard

prend le soin d’enquêter sur les nouveaux dirigeants et les raisons qui ont poussés les anciens

à céder leurs participations dans l’affaire.

L’étude des autres événements essentiels marquant la vie de l‘entreprise, tel que les

augmentations de capital, les absorptions, les fusions et les extensions.

L’analyse technique

Cette analyse concerne les études afférentes :

aux locaux d’exploitation de l’entreprise : localisation, éloignement des centres

commerciaux, valeur réelle;

aux matériels de production : Il s’agit de déterminer la vétusté et la capacité de

production;

aux caractéristiques des produits fabriqués ou vendus : spécifications techniques,

qualité et quantité.

Cette analyse se calque principalement sur les visites d’exploitation et les renseignements.

Cette étude permet à l’évaluateur de juger l’envergure de l’entreprise afin de rendre

l’évaluation du dossier plus réaliste en confrontant les documents comptable à la réalité.

L’analyse financière

A ce niveau il s’agit d’une analyse classique de l’environnement de ‘entreprise, de son groupe

d’affaire, de ses dirigeants, de ses fournisseurs. Elle porte sur la situation économique de

l’entreprise, sa structure financière sa solvabilité et sa rentabilité. Cette analyse se fonde sur

les ratios qui permettent d’apprécier la situation financière avant de s’engager.

CHOINEL& ROUYER (1996 :36), trouve que la mise en place du crédit c’est en premier lieu

s’assurer que l’entreprise est éligible au crédit bancaire au regard des règles définis par la

banque L’analyse financière est l’étude de l’activité, de la rentabilité et du financement de

l’entreprise soit à priori (prévisions) soit à posteriori (données historiques). Elle permet :

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de dégager des résultats, des marges, des ratios, et de les apprécier,

de donner des informations sur l’évolution de l’activité, l’évolution de la structure

financière, les performances réalisées ;

d’interpréter ces informations ;

d’effectuer des comparaisons entre le passé le présent et l’avenir de l’entreprise et avec

d’autres entreprises du même secteur.

L’analyse financière est une aide à la prise de décision en répondant aux questions suivantes :

L’entreprise est t- elle rentable ?

En sus l’analyse des documents comptables, la moralité de ses dirigeants, le positionnement

de l’entreprise sont autant d’éléments que la banque prend en considération avant de

s’engager.

Ce tableau ci-dessous dépeint les principaux ratios d’analyse :

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Tableau 1 : Ratios d’analyse de la rentabilité, la solvabilité et la structure financières des

entreprises

Analyse de la structure financière et la solvabilité

Etude de la structure de l’entreprise

Libellé Formule Norme Autonomie financière

Capitaux propres/dettes à long terme >100%

Capacité de remboursement

Dettes à moyen et long terme /CAF Doit être le plus faible possible

Impact des charges financières sur l’EBE

Charges financières/EBE ≥40%

Couverture des capitaux investis

Ressources permanentes/ (actif stable+ BFRE)

>100%

Taux d’autofinancement

Autofinancement/ (investissement +Variation BFRE)

<100% (pour justifier le crédit)

Etude de la solvabilité

Liquidité immédiate Valeurs disponibles/Dettes à court terme <100%(pour justifier le prêt

Liquidité générale Valeurs disponible+ Valeurs réalisables+ valeurs d’exploitation/dettes à court terme

>100%

Croissance du CA CA(N)-CA (N-1)/CA (N-1) Il faut une évolution (avec prise en compte de l’inflation CA=Chiffre d’affaire VA(N)-VA (N-1)/VA (N-1)

Croissance de la Valeur ajoutée (VA)

Résultat(RN) (N)-RN (N-1)/RN (N-1) Il faut une évolution

Rentabilité économique

EBE ou RE/RN Le plus élevé possible

Rentabilité financière RN/Capitaux propres Le plus élevé possible

Source : KOUASSI (2012 : 42)

2.2.1.1. Montage et signature du contrat

C’est la rédaction proprement dite de la demande de crédit. Elle comprend généralement dans

un premier volet les lignes de crédit sollicitées, l’objet de la demande, les conditions

financières appliquées ainsi que les garanties à recueillir. En sus dans un second temps le

rédacteur de crédit présente l’entreprise, son capital, son actionnariat, ses fournisseurs et

clients.

2.2.1.2. La prise de garanties et réalisation

Les garanties sont un élément très important dans la mesure du risque du crédit à consentir.

En effet les garanties permettent à la banque d’avoir un surcroit de sécurité quant à la sortie de

ses engagements. Elles lui confèrent, en effet un moyen de pression sur les clients douteux, ou

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à la limite, les prémunissent contre l’éventuelle insolvabilité d’un débiteur. L’importance des

garanties réside dans la possibilité qu’elles confèrent à la banque de récupérer des crédits non

remboursées. C’est pour cette raison que la constitution de la garantie suit cette démarche :

Une enquête préalable sur les garanties reçues par la banque

Elle est importante voir indispensable pour certains types de garanties tels que :

les hypothèques

les nantissements de fonds de commerce

les nantissements de produits et de matières

La vérification des pouvoirs

Il est important de vérifier par examen administratif qui détient le pouvoir dans

l’entreprise .Ce pouvoir peut être détenu par l’administrateur délégué ou directeur, par le

conseil d’administration ou par l’assemblée générale des actionnaires. Il convient en

admettant que ce pouvoir appartienne au représentant de la société avec lequel la banque en

relation, que le mandat de l’intéressé ne soit pas expiré d’où l’importance de la mise à jour

des dossiers administratifs. Cette vérification pourra se faire sur les documents suivants :

la rédaction des actes : C’est à ce stade que de nombreuses imperfections sont souvent

relevées par le service juridique.

les formalités à accomplir : enregistrements, délai d’inscriptions des actes, durée et

validité.

la transmission pour contrôle des actes de garanties par les services juridiques :

Pour que le contrôle soit efficace et s’effectue rapidement, dans les meilleurs conditions il est

nécessaire que la direction des services juridiques reçoive un bordereau de constitution de

garanties et de déblocage des crédits auquel seront joints tous les actes et documents prévus

par la décision de crédit. La décision d’octroi de crédit découle donc d’une étude approfondie

par la banque, des domaines les plus importants de l’entreprise. Le but de cette étude est de

prévenir, les risques, principalement le risque d’insolvabilité.

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2.2.2. Deuxième phase : L’indentification des risques associés

Pour chaque étape de la phase, la banque s’efforce d’identifier les risques probables rattachés.

Pour la première étape, la banque devra s’assurer que les états financiers communiqués et sur

la base desquels l’analyse de la rentabilité et de la solvabilité de l’emprunteur est faite sont

fiables et vrai. Elle devra également s’assurer que l’objet du crédit est bien défini et que le

client n’est pas surendetté par consultation de la centrale des risques. Pour la deuxième phase,

s’assurer qu’il n’y a pas d’erreurs dans la saisie des éléments de score ou une falsification des

signatures lors de la décision d’octroi.

Dans la troisième étape s’assurer de l’exactitude du plan d‘investissement proposé par le

client et surtout de son réalisme.

2.2.3. Troisième phase : La cotation des risques et cartographie

La cotation des risques est essentielle dans le processus d’octroi de crédits aux entreprises.

Pour ce faire, la banque détermine des échelles de cotation en fonction de la durée des risques

pris(court, moyen, ou long terme),de la nature des opérations, du secteur d’activité et bien

d’autres considérations d’ordre socio-économique ou politiques. Cette cotation lui permet de

dresser une cartographie des risques. La FERMA (Federal of European Management Risk

Association) définit huit étapes l’élaboration d’une cartographie des risques à savoir :

1. l’identification des évènements

2. l’évaluation des risques

3. la hiérarchisation et la priorisation des risques

4. la restitution /Aide à la décision

5. la réponse aux risques

6. les activités de contrôle

7. l’information et communication

8. le reporting sur les risques.

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Tableau 2 : Propositions d’analyse du processus d’octroi de crédit de différents auteurs

Auteurs

Etapes

SIRUGNET &al

2006

KOUASSI

2012

LoukmaneOlawaye

2006

1 la réception des informations

clients

la connaissance

du client

entretien avec le client

2 le contrôle de pièces clients L’évaluation de

l’entreprise

visite du terrain

3 la prise en compte des données

clients

Prise de

décision

l’analyse financière et

technique du projet

4 analyse de la solvabilité du client Montage et

signature du

contrat

Prise de décision

5 décision d’octroi de crédit Prise de garantie

6 le déblocage de fonds Déblocage de

fonds

Le décaissement

Source : SIRUGNET &al (2006), KOUASSI (2012), OSSE (2006).

2.3. Les outils d’études des dossiers de crédit

L’étude des dossiers est une étape cruciale dans le processus d’octroi de crédit aux

entreprises. Ainsi, des systèmes de contrôle interne doivent être mis en place afin de prévenir,

détecter, en temps voulu, tout dérapage ou aléas par rapport aux objectifs de rentabilité ou de

performance visés par la banque.

2.3.1. La politique de crédit

Cet outil permet aux acteurs d’accorder les crédits au regard des règles préétablis.

Pour COURSSERGUES (2002 : 147), c’est à la Direction générale de définir les grandes

orientations de la politique de crédit en mentionnant :

les objectifs poursuivis qui, en adéquation avec le plan stratégique, se formulent en

termes de clientèles, de types de crédit, de zones géographiques;

les délégations de pouvoir qui, dans le cadre d’une décentralisation des prises de

décision, précisant les montants maximum de crédit qu’un comité de crédit local ou un

exploitant pourra accorder sous sa seule signature ou des signatures conjointes;

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les taux d’intérêts à facturer aux clients pour que des marges suffisantes permettent de

couvrir;

les coûts engendrés par les crédits, ainsi que les garanties qui doivent être prises.

2.3.2. Les notations internes

L’objectif de cet outil est de faciliter le diagnostic en permettant de distinguer les entreprises

saines et celles en difficultés. Pendant la première étape cet outil permettra de donner un avis

sur le client. La notation permet de classer dans un cadre cohérent le risque propre à chaque

émission, de connaitre la qualité de signature du client, sa capacité financière et ses

perspectives d’activités qui permettra d’être pris en considération l’hors de l’analyse du

dossier de crédit. La notation peut mesurer le risque lié à un client ou le risque lié à un crédit.

Elle est généralement attribuée lors de l’entrée en relation du client avec la banque et la

notation interne est d’une importance capitale raison pour laquelle le nouveau dispositif du

Comité de Bale II recommande son usage.

Selon De SERVIGNY (2006 : 57), le nouveau dispositif réglementaire du Comité de Bale fait

un usage extensif du concept de rating. Cette approche prend en compte prend en compte le

fait que l’ensemble des établissements ne sont pas à même de disposer de toutes les données

nécessaires au calcul de tous les paramètres quantitatifs du risque de crédit. Ainsi la méthode

de notation interne se décline en deux méthodes :

L’approche IRB Fondation (Internal Ratings Based approach Foundation) : dans laquelle

l’établissement évalue uniquement la probabilité de défaut ou contrepartie (PD), les autres

facteurs de risque seront dérivés à travers l’application de mesures standards fournies par les

autorités de supervision. Pour estimer la probabilité de défaut à un an, la banque peut adopter

une démarche identique à celle des agences de rating ou des fonctions score. A travers les

données disponibles sur la contrepartie la banque sélectionne une série d’attributs auxquels

une pondération est attachée puis calcule une note totale qui permet de classer la contrepartie

dans une catégorie de risque.

L’approche IRB Avancée (Internal Rating Based approach Advanced) : Cette approche est

ouverte aux banques ayant démontrées leurs capacités d’estimer de manière fiable et

constante d’autres paramètres de risques en plus de la probabilité de défaut(PD).

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DIETSCH et PETEY (2008 :111) disent que le LDG (LossGiven Default) mesure le rapport

entre la perte subie sur une exposition en cas de défaut d’un emprunteur et le montant de

l’exposition au moment du défaut (EAD).

2.3.3. Le système des experts

MAHE de BOISLANDELLE (1998 : 433) définit comme suit un système expert. « Un

système expert est un logiciel informatique simulant le raisonnement d’un expert ou plusieurs

experts dans un domaine de connaissance spécifique ». Il a été conçu dans l’optique d’aider

les utilisateurs dans un domaine particulier à trouver la solution adaptée à un questionnement.

Les systèmes des experts constituent un autre outil d’aide à la décision en matière d’octroi de

crédits. Ils visent à modéliser et à reproduire le comportement de l’analyste financier en

charge du traitement d’un dossier de crédit et tentent de tirer profit de la riche expérience de

nombreux experts, cristallisée dans une base de connaissance, une base de règles et un moteur

de référence. Lors de l’analyse financière et technique du dossier ce type de système est

utilisé.

2.4. Les dispositifs prudentiels élaborés par les autorités

Les prêts des banques ont un impact significatif sur l’économie, c’est en ce sens que les

organismes de supervision et de règlementation bancaire particulièrement le comité de bale 2

ont rédigé un dispositif prudentiel afin d’assurer un bon dénouement du crédit.

2.4.1. Les exigences des réglementations internationales

Le comité de bale à suggérer en 2004 un ensemble de recommandations, au terme duquel

sera définie une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise en

compte de la qualité de l’emprunteur, y compris par l’intermédiation d’un système de notation

financière propre à chaque établissement dénommé « IRB » Internal Rating Based. Observer

toutes ces recommandations exige du banquier un bon processus d’octroi de crédit.

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Figure 1 : Accord de Bale II

Source : SARDI (2002: 150)

2.4.2. Les exigences de la règlementation bancaire de l’UEMOA

L’analyse du processus d’octroi de crédit aux entreprises répond également aux exigences

prudentielles de la réglementation bancaire de l’UEMOA. Ces normes ont été élaborées dans

le but de protéger les banques. Ces normes de gestion sont un ensemble de ratios à respecter

par la banque lors de l’octroi de crédit pour éviter des sanctions et des risques liés à leur non

observation. Les principaux ratios sont :

La couverture des risques

C'est le ratio de couverture des risques qui fait obligation aux établissements de crédit de

justifier en permanence que leurs fonds propres nets couvrent au minimum 8 % de l'ensemble

de leurs concours.

Ce ratio est obtenu à travers cette formule :

Pilier1 : Exigence minimale de fonds propres

Risque de crédit Risque opérationnel Risque de marché

Nouvel accord de Bale II

Pilier 2 : Surveillance prudentielle Risque de taux

Piler 3 : Discipline de

marché

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La division des risques

Ce ratio limite les encours de crédit à un seul client et les encours de crédit en faveur de leurs

gros clients. Le montant total des risques pouvant être pris sur une seule et même signature,

est limité à 75% des fonds propres effectifs d’une banque ou d’un établissement financier.

Le volume global des risques atteignant individuellement 25% des fonds propres effectifs

d’une banque ou d’un établissement est limité à huit(8) fois le montant des fonds propres

effectifs de l’établissement concerné.

Avec :

Ensemble des risques = (Encours - Provisions) pondérés par type d'emprunteur et durée

résiduelle.

2.4.3. Le ratio de structure du portefeuille

Le ratio de structure du portefeuille est défini par un rapport entre l’encours des crédits

bénéficiant des accords de classements et le total des crédits bruts portés par l’établissement

concerné. Pour assurer une bonne politique des crédits distribués, le ratio de structure de

portefeuille doit être, à tout moment, égal ou supérieur à 60%. L’objectif est d’aider les

établissements de crédits à détenir des actifs sains.

Conclusion

L’analyse du processus d’octroi de crédit est très importante pour les établissements

financiers, car permettrait de détecter les fonctions incompatibles.

La notion d'information dans ce processus est d’une importance capitale. Le principe

d'asymétrie d'information a conduit les clients à bénéficier de certains atouts mais surtout à la

banque de limiter des désagréments en recherchant de manière accrue l'information, en

vérifiant les documents fournis, en contrôlant l'exécution des contrats.

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Chapitre 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE

L'une des préoccupations du responsable crédit est la difficulté à pouvoir élaborer une bonne

politique d’octroi de crédit et identifier les risques auxquels est exposé l'établissement. En

effet en matière d’octroi d e crédit, l'évaluation du risque est une étape déterminante quant à

la décision d'une part, d'accorder ou de ne pas accorder un concours, et d'autre part, de

prendre des mesures préventives ou palliatives destinées à éviter ou réduire leurs

conséquences en cas de défaut. Cette réalité ne doit cependant pas faire occulter le fait qu'une

gestion maîtrisée du risque de crédit passe aussi par la mise en œuvre de mécanismes de

surveillance des concours déjà mis en place aussi bien d'un point de vue individuel que

collectif, et ce jusqu'à leur total dénouement. Tout au long du présent chapitre, nous nous

attèlerons à présenter un modèle d’analyse qui servira de base pour l’analyse du processus

d’octroi du crédit qui servira de base.

3.1. Modèle d’analyse des données

Notre modèle est la représentation schématique de notre démarche théorique qui présentée

comme suit :

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Figure 2 : Modèle d’analyse du processus

Phases Etapes Outils

Sources : nous-mêmes

3.2. Les méthodes de collecte de données

L'étape de la collecte des données destinées à nos travaux de recherche sur le thème retenu

sera menée en s'appuyant sur plusieurs techniques de collecte telle que l’interview,

l’observation, l’analyse documentaire, et le questionnaire.

3.2.1. L’analyse documentaire

De prime abord, nous utiliserons la documentation disponible au sein de la BSIC, notamment

auprès des directions techniques impliquées dans l'activité de crédit (manuels de procédures

Préparation Prise de connaissance du processus

L’analyse documentaire

Organigramme

Observation physique,

La grille de séparation de

taches

Finalisation

Identification

des étapes clés

du processus

Analyse (forces

et faiblesses)

Observation physique,

Le questionnaire

analyse documentaire

confrontation du

processus de crédit

Les

recommandations Traitement et analyse

de dossiers

Réalisation

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de crédits, statistiques, rapports d'activités de 2012, politique de crédit, système des accords

de classement et de cotation de la clientèle etc.) .

Enfin, nous aurons recours à la consultation de livres afférents au thème de recherche, afin

d’approfondir nos connaissances sur le fondement et le concept théorique du processus

d’octroi du crédit.

3.2.2. L’interview

Pour des besoins d’approfondissement et de maitrise du processus de crédit, nous aurons des

entretiens avec quelques personnes ressources de la banque à savoir le Responsable du service

crédit, deux conseillers de la clientèle, et enfin un analyste financier et ceux en grâce à un

questionnaire.

L’ensemble des questions qui seront posées au moment des entretiens auront pour objectif de

recueillir des informations permettant d’une part, d’apporter des éclairages sur des points non

suffisamment développés dans la documentation d’autres part et d’apprécier au niveau des

acteurs internes du crédit (service commercial, service crédit) la qualité de traitement des

dossiers de crédits.

3.2.3. L’observation physique

Elle consiste à observer le comportement et l’application. Cet outil nous permettra de

confirmer la véracité de l’information collectée. LEMANT (1998 : 201), une observation

physique est la constatation de la réalité instantanée de l’existence et du fonctionnement d’un

processus, d’un bien, d’une transaction ou d’une valeur. Elle consiste essentiellement en la

vérification détaillée d’un descriptif donné. Elle doit permettre de porter un avis sur l’état

physique et ou fonctionnement apparent du bien à l’instant de l’observation.

3.2.4. Le questionnaire

Afin d’apporter un jugement fiable sur le processus d’octroi de crédit nous élaborerons un

questionnaire adressé à l’ensemble des intervenants du dit processus.

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L’essentiel des questions se focaliseront autour des principaux points suivants :

le processus de mise en place et de suivi des engagements ;

la politique de crédit ;

la qualité des garanties et niveau de couverture requis ;

les éléments d’appréciation du risque de crédit utilisés lors de l’étude des dossiers

(voir annexe n°2 : pages 74, 75, 76).

3.2.5. La grille de séparation des taches

Une grille d’analyse est un tableau présentant les différentes opérations effectuées et classées

par personne exécutante. C’est une technique d’analyse et d’évaluation du système de

contrôle interne d’une entreprise. Cet grille fait apparaitre les cumuls de fonctions et permet

d’observer les failles du système (voir annexe n°3 : page 77).

Conclusion

Globalement, la collecte des données sera faite à travers l’utilisation de plusieurs techniques

qui nous permettront d’aboutir à la rédaction de notre mémoire. Notre démarche d’analyse

des données sera plus développée dans le chapitre six du mémoire. A partir du modèle

d’analyse qui a été définit sur la base de la revue de littéraire, nous essayerons de proposerons

des recommandations.

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Conclusion de la première partie

En somme nous pouvons dire que le système bancaire est un des éléments centraux de la vie

économique d'un pays. Les banques jouent un rôle majeur dans la vie quotidienne des

ménages et des entreprises : assurer la fluidité des transactions en mettant à la disposition des

agents économiques des moyens de paiement rapides, pratiques et sûrs ; financer par le crédit

l'achat d'un logement, d'un équipement ménager, d'une voiture ou d'une machine-outil ;

permettre aux ménages comme aux entreprises de placer et de faire fructifier leur épargne.

Autant de circonstances qui amènent les banques à intervenir dans la vie économique. C’est

pourquoi, vu leur impact sur l’économie, les autorités, pour assurer la pérennité des banques

ont élaborés des mesures à respecter. Comme annoncé en introduction, cette partie a consisté

à la présentation du cadre théorique du processus d’octroi du crédit ou il était question pour

nous de passer en revue les concepts clés.

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DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE

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L’étude menée dans la première partie nous a permis de prendre connaissance des notions

générales concernant le processus d’octroi de crédit. Grâce à cette revue de littérature, nous

avons pu élaborer notre méthodologie de l’étude. Dans cette seconde partie subdivisée en trois

chapitres, il sera question pour nous de prime abord de présenter la BSIC, puis dans le

deuxième chapitre nous décrirons la procédure d’octroi de crédit à la BSIC. Enfin le troisième

chapitre qui portera sur le diagnostic de cette procédure et les recommandations.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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Chapitre 4 : PRESENTATION DE LA FILIALE BSIC-BURKINA FASO

Né du désir des chefs d’Etats africains de créer les Etats unis d’Afrique, la Communauté des

Etats Sahélo-sahariens (CEN-SAD) a mis en place une banque panafricaine : la Banque

Sahélo-saharienne pour l’Investissement et le Commerce. La BSIC a pour but, entre autres

d’insuffler une union économique globale basée sur une stratégie à travers un plan de

développement des pays concernés, englobant l’investissement dans les domaines agricole,

industriel, énergétique, social et culturel. Dans ce chapitre, nous présenterons la BSIC

succinctement d’une part à travers son historique, sa structure et son organisation, et

montrerons ses différentes opérations, ses partenaires, ses correspondants et sa performance

d’autre part.

4.1. Historique

L'ouverture de la Banque Sahélo-saharienne pour l'Investissement et le Commerce du Burkina

Faso (BSIC-BF) est venue de l'objectif du groupe BSIC de promouvoir le commerce et le

financement des investissements des entreprises privées et publiques dans les pays membres

de la CEN-SAD. A cela s'ajoute le fait que le Burkina Faso est désormais considéré comme

un pays à fort besoin de financements.

Ainsi, le 28 juillet 2003, la BSIC obtint du Ministère chargé des finances, un agrément pour

ouvrir une filiale au Burkina Faso sous l’immatriculation bancaire n° BF OUA 2002 B 2083.

Elle ouvre alors ses portes à Ouagadougou sur l’Avenue Kwamé N’krumah le 16 Mars 2004

sous l’appellation de Banque Sahélo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce

Burkina, une Société Anonyme (BSIC BURKINA SA). Dotée initialement d’un capital de

deux (2) milliards de francs CFA, la BSIC BURKINA SA connaîtra en 2009 une

augmentation de son capital qui passe à cinq milliards huit cents millions (5 800 000 000) de

Francs CFA. De nos jours ce capital est de douze milliards deux cents douze millions de

Francs CFA (12 212 000 000 FCFA). La BSIC siège détient toutes les actions car elle les a

toutes souscrites. A ce titre, elle désigne les membres du conseil d’administration qui, à leur

tour nomme le Directeur Général et le Directeur Général Adjoint.

Durant les deux premières années, la BSIC Burkina SA n’était opérationnelle que dans la

seule ville de Ouagadougou. C’est à partir de 2006 que la création d’agences sera entamée

dans d’autres villes. La banque poursuit ses efforts de couverture de tout le pays.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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4.2. Activités de la BSIC BF

La BSIC Burkina SA est une banque universelle et comme toute banque universelle, elle

mène des activités basées sur les préoccupations suivantes :

assurer les services bancaires et financiers grâce à des instruments modernes de

paiement (collecte de l’épargne, gestion des moyens de paiement, opérations de

change et de placement, ingénierie financière, etc.) ;

financer l’économie nationale notamment, le financement des besoins d’exploitation

de sa clientèle (fonds de roulement, cautions et avals, lettres de crédits, etc.) ;

financer les opérations de commerce extérieur ;

participer au financement des crédits de campagne des principaux produits

d’exploitation ;

financer les projets d’investissements productifs des petites et moyennes entreprises/

industries (PME/PMI) des secteurs privés et public, ainsi que les grands marchés dont

sont adjudicataires ses clients.

L’exécution de ces activités permet aujourd’hui à la clientèle de la BSIC Burkina SA de

bénéficier des services suivants:

Tableau 3 : Les produits de la BSIC

Types de crédits Types de comptes Autres produits

Les Crédits d’Equipement

Les Crédits de Consommation

Les Crédits Immobiliers

Les Crédits de Campagne

Les Crédits de Trésorerie (découverts,

facilités de caisse, etc.)

Les Crédits Personnels ou Collectifs

Financement du commerce extérieur

Les comptes de dépôt à vue (ou

comptes d’épargne)

Les comptes commerciaux

BSIC KALAN (compte d’épargne)

Compte chèque

Compte à terme

Les comptes de dépôt à terme (ou

DAT)

Les comptes particuliers

(ou comptes chèques) ;

Les opérations de

transferts et de change,

etc.

Les remises

documentaires

Les crédits documentaires

Les cautions et avals

Transfert money gram

SMS et internet banking

Source : BSIC Burkina SA (2011-2014)

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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4.3. Organisation de la BSIC BF

La BSIC BF comprend une assemblée générale, un Conseil d’Administration, et une

Direction Générale.

4.3.1. L’Assemblée Générale

C’est l’instance suprême d’une entreprise. L’Assemblée Générale a pour fonctions de :

nommer les commissaires aux comptes sur proposition conseil d’administration ;

approuver les rapports annuels d’activités ;

délibérer sur toutes les grandes questions relatives au fonctionnement de la banque.

L’Assemblée Générale désigne le président du conseil d’administration.

4.3.2. Le Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration est de l’instance de décision qui se trouve au sommet de la

hiérarchie de la banque. C’est l’organe exécutif de la banque. Le Conseil d’Administration est

présidé par un Président nommé par l’Assemblée Générale. Etant l’instance de décision de la

banque, le conseil d’administration définit les grandes orientations de la banque. Il est

également chargé de définir la politique de la banque et de contrôler sa gestion.

Le conseil d’administration est composé d’un Président et de deux (2) administrateurs. Le

Conseil d’Administration nomme le Directeur Général et le Directeur Général Adjoint.

4.3.3. La Direction Générale

Elle coordonne toutes les activités de la banque et répond au nom de celle-ci dans ses rapports

avec les tiers. La Direction Générale est placée sous l’autorité du Directeur Général assisté

dans ses tâches par le Directeur Général Adjoint.

4.3.4. Les différents services de la BSIC Burkina SA

Au plan opérationnel, la BSIC-Burkina SA est organisée autour de dix (10) services qu’il

convient de distinguer en deux (2) catégories : les services du back office et les services du

front office.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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4.3.4.1. Les services du Back Office

Ce sont des services qui ne sont pas en contact direct avec les clients de la banque. Ce sont :

Le Service Informatique

Le Service Informatique assiste la banque dans la résolution des problèmes techniques qui

surviennent sur le matériel informatique utilisé. Il intervient également dans la mise en œuvre

des applications réseau, dans la conception et le développement des applications

informatiques et dans la sauvegarde et la mise à jour des bases de données utilisées.

Le Service Administratif et du Personnel

Ce service est chargé de la gestion du personnel, des affaires administratives et des moyens

matériels de la banque (fournitures de bureau, mobilier et matériel de bureau).

Le Service Comptabilité

La gestion des comptes de la banque, la tenue des opérations comptables aussi bien au niveau

local qu’au niveau du groupe lors des travaux de consolidation, sont les principales fonctions

de ce service. Il assure également les différentes écritures et déclarations fiscales et

l’élaboration des différents budgets, et une gestion dynamique de la trésorerie de la banque.

Malgré une organisation bien pensée dont la banque est nantie, l’activité bancaire comporte

des risques qui sont en partie liés à l’environnement règlementaire. Pour mieux gérer ces

risques, il a été créé au sein de la BSIC-Burkina la fonction d’audit interne.

Le Service Audit Interne

Il a pour fonction de veiller au respect de la règlementation bancaire et fiscale en vigueur. Il

veille à l’efficacité du système de contrôle interne (caméra de surveillance, coffre-fort,

vérificateur de billets, GAB/DAB), et au respect des procédures internes des opérations afin

de limiter les risques d’erreurs techniques, de fraudes, etc.

Le Service Juridique, du Recouvrement et du Contentieux

Ce service joue le rôle de conseil auprès de la Direction et des autres services notamment dans

les opérations de crédit et de façon générale dans tous les actes posés par la banque. Il

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intervient également dans le règlement des litiges opposant la banque aux tiers et dans le

recouvrement des créances douteuses.

4.3.4.2. Les services du Front Office

Ce sont les services qui sont en contact direct avec la clientèle.

Le Service des Opérations Bancaires Locale.

C’est le service de base de la banque qui s’occupe des opérations bancaires au niveau local. Il

est subdivisé en plusieurs sections que sont :

La section clientèle

La section clientèle s’occupe de l’accueil ; des ouvertures, fermetures et réouvertures de

comptes ; des commandes de chéquiers ; des déclarations au fichier central des comptes de la

BCEAO (FICOB) ; des demandes de renseignements au fichier central des incidents de

paiement de la BCEAO (FCC) ; et d’autres services accessoires demandés par les clients et

relevant des opérations bancaires locales (gestion des procurations, courrier clientèle,

incidents de paiements, édition des relevés d’identité bancaire, opposition de chèques, gestion

des remises chèques, statistiques de la section, etc.).

Le guichet

L’agent de guichet s’occupe du visa des chèques, des transferts locaux, de la certification des

chèques, de la remise des chéquiers aux clients, de la gestion des mises à disposition, des

demandes de position et d’historiques des comptes.

La télé-compensation

L’agent de ce poste s’occupe du traitement des chèques locaux par un système communément

appelé Télé-compensation, de la réception et du traitement de la compensation bilatérale, de

l’initiation des transferts par le système RTGS (Real Time Gross Settlement qui est un

système à règlement brut en temps réel).

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La caisse

A ce niveau, il s’agit des paiements en espèces aux clients, des versements d’espèces reçus

des clients, des opérations de tri pour la BCEAO, des opérations de change, du ramassage de

fonds et des opérations de transferts avec Money-Gram.

La monétique

La monétique a été lancée à la BSIC BF le 13 août 2009. C’est un ensemble de procédés

utilisant l’informatique et l’électronique, les technologies de l’information et de la

communication (TIC) dans les transactions financières. L’avènement de la monétique

régionale a donné une forte impulsion au développement des produits et services monétiques

qui occupent une place importante dans le système des paiements de l’UEMOA. Ainsi, de

plus en plus de banques accordent une place très importante à la monétique dont l’objectif est

de réduire l’utilisation de la monnaie, de faciliter aux clients l’accès et la gestion de leur

compte. Il s’agit de l’utilisation de la carte bancaire permettant aux clients de réaliser des

retraits, des paiements ou tout autre service bancaire en toute sécurité. Ces opérations sont

réalisées sur des automates bancaires (Distributeurs/Guichets automatiques de billets,

DAB/GAB), des Terminaux de Paiement Electronique (TPE) ou sur Internet, etc.

Le Service des Opérations Extérieures

Ce service est chargé de la gestion de toutes les transactions avec l’extérieur. Il s’agit du

change, des transferts internationaux, des opérations de Crédits et Remises documentaires.

Le Service des Engagements et du Portefeuille

C’est le service qui est chargé de la mise en place effective des dossiers de crédit et du suivi

de tous les engagements de la banque vis-à-vis de sa clientèle. Notons que ces engagements

peuvent être par signature (cautions sur marché, cautions fiscales, avals de traites, etc.) ou par

caisse (crédits à court terme, crédit de trésorerie, mobilisation de créances commerciales). Ce

service a également en charge la déclaration mensuelle des engagements de la banque à la

BCEAO.

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Le Service Crédit

Chargé de l’examen approfondi des différents dossiers de crédit ou des demandes de

financement reçus des clients et de leur transmission à l’organe décisionnel compétent. Il est

chargé d’analyser les demandes de crédit que les clients lui soumettent et d’assurer le suivi

quotidien des crédits déjà accordés. Ce service prodigue également des conseils de gestion

aux clients et gère minutieusement les dossiers de financement des projets d’investissement.

Les agents de ce service effectuent des visites clientèle qui permettent une meilleure

connaissance des clients afin d’anticiper sur les difficultés.

Le Service Commercial

Ce service élabore les orientations stratégiques de la banque, les cibles à atteindre et les

actions à mener à cet effet. Il a pour fonctions essentielles de :

permettre une plus grande extension des affaires par l’accroissement du volume des

opérations des anciens clients ;

initier des actions visant la conquête et la fidélisation de la clientèle ;

procéder aux enquêtes préalables à une ouverture de crédit ;

planifier et gérer les actions marketing et communication ;

assurer la promotion et le développement des produits et services à offrir à la

clientèle ;

initier toute action visant à accroître la notoriété de la banque ;

planifier et organiser toutes les actions visant à assurer au staff les meilleures

techniques de vente ;

assurer la veille commerciale en suivant l’évolution des besoins et des goûts des

clients ;

élaborer et lancer de nouveaux produits en phase avec le marché etc.

Pour être davantage proche de sa clientèle, la BSIC-Burkina s’est dotée d’un réseau national

de qualité et toujours en expansion.

4.4. Réseau national

Ce réseau est constitué non seulement d’agences implantées dans quatre localités du pays

mais aussi de Cash-points dans la ville de Ouagadougou.

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4.4.1. Agences

Elles sont des représentations de la banque dans les différentes localités. Elles assurent en

général les mêmes opérations que celles réalisées par le siège à Ouagadougou même si

plusieurs de leurs opérations sont soumises à l’étude préalable du siège.

Ces agences sont :

l’agence principale à Ouagadougou (le siège) ouverte en 2004 ;

l’agence de Bobo-Dioulasso ouverte en 2006;

l’agence « Prestige » à Ouaga 2000 ouverte en 2008;

l’agence de Ouahigouya ouverte en mars 2009;

l’agence de Pouytenga ouverte en avril 2009 ;

l’agence de Charles De Gaules fonctionnelle depuis avril 2012 et ;

l’agence de Koudougou fonctionnelle depuis Juin 2012.

Notons que l’ouverture des agences répond à un objectif majeur de la banque qui est de se

rapprocher davantage de la clientèle et de gagner ainsi des parts de marché plus importantes.

4.4.2. Cash-points

Ce sont de petits espaces aménagés par la banque pour recevoir les clients désireux

d’effectuer de simples opérations de retrait ou de versement. On en dénombre quatre (4) dans

la ville de Ouagadougou :

cash-point de Samandin ;

cash-point de Gounghin (en cours de transformation en agence) ;

cash-point de Larlé ;

cash-point de Tampouy.

Le réseau national de la BSIC Burkina SA lui permet de réaliser des transactions financières

en faveur de sa clientèle au Burkina Faso. Au plan international, ces transactions sont assurées

par un réseau de correspondants bancaires dont dispose la banque.

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4.5. Le réseau de correspondants bancaires

La BSIC Burkina s’appuie sur le dynamisme du réseau BSIC et de ses correspondants,

constitués de banques de premier rang à travers le monde pour faciliter les opérations

internationales de sa clientèle.

Les correspondants bancaires sont des banques auprès desquelles la BSIC Burkina a ouvert

des comptes dits comptes correspondants. Par le débit de ces comptes, la banque arrive à

effectuer des opérations pour son propre compte ou au profit de sa clientèle à l’extérieur.

En Afrique, ces correspondants sont :

l’ensemble du réseau des filiales du groupe BSIC;

la Banque Atlantique Côte d’Ivoire.

En Europe, ce sont :

l’UBAF (Union des Banques Arabe et Française) en France;

la BIA (Banque Intercontinentale Arabe) à Paris en France et;

la BACB (British Commercial Arabe Bank) au Royaume Uni.

En Asie c’est l’ARBITF (Arabe Bank for Investissement and Foreign Trade) aux Emirats

Arabes Unis.

Conclusion

Ce chapitre avait pour objectif la présentation de la BSIC, il a nous permis d’avoir un aperçu

sur les activités de la BSIC, son organisation interne, les raisons de sa création, et ses

produits. Dans le prochain chapitre nous décririons le processus d’octroi de crédit à la BSIC

Burkina-Faso.

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Chapitre 5 : DESCRIPTION DU PROCESSUS D’OCTROI DE CREDIT AUX

ENTREPRISES

L'octroi de crédit par les banques, s’il correspond au financement de besoins réels des agents

économiques, joue un rôle clé dans l'évolution économique d'un pays.

Ainsi, l’organisation de la maîtrise du risque de crédit a une importance particulière et doit

reposer sur un certain nombre de principes et une politique cohérente en matière d’étude des

dossiers et de suivi des concours. La fonction crédit est dès lors le pivot central de cette

organisation et son processus doit permettre la maîtrise de ce risque. Le banquier se doit donc

de se doter d’une politique de crédit rigoureuse et réunir plusieurs sources d’informations

suffisamment fiables pour motiver et justifier sa prise de décision. Avant tout octroi de crédit

un examen minutieux du besoin exprimé et de l’adaptation des concours sollicités doivent être

réalisé. Les engagements par caisse et les engagements par signature suivent le même

processus, sauf que le délai de traitement de ce dernier est plus long et plus minutieux. Les

engagements par signature présente plus de risque et le taux de commission ou t’intérêt est

très faible raison pour laquelle la banque met du temps pour une bonne analyse afin de

minimiser le risque.

Dans ce chapitre nous décrirons les étapes contribuant à la prise de décision du crédit à la

BSIC.

5.1. Les conditions d’éligibilité à un crédit

La BSIC exerce principalement dans le financement des investissements et du commerce en

accompagnant les entreprises à travers une offre diversifiée de crédits. La condition préalable

pour prétendre à un crédit est l’ouverture d’un compte pour l’entreprise. Cette ouverture ne

peut se faire que si la personne est juridiquement capable. Toute personne jugée incapable ne

peut effectuer des opérations bancaires. En plus de la capacité, le responsable de l’entreprise

doit exercer une activité licite, être régulièrement constitué. Enfin la société doit fournir des

informations et des documents nécessaires demandés par la banque tels que les états

financiers, le business plan, la nature de l’activité etc.

Même si toutes les conditions requises sont réunies pour l’ouverture d’un compte le banquier

peut refuser le droit à l’accès du compte pour divers autres raisons parmi lesquels on peut

citer :

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la non-détermination d’une source fiable des fonds (lutte contre le blanchiment);

une personne morale déclarée interdit bancaire et fichée sur la liste de la banque

centrale.

Les engagements par caisse et les engagements par nature suivent le même processus. La

différence est que les engagements par signature ont un délai de traitement plus long car sont

plus risqués et la rémunération de la prestation n’est pas conséquente ce qui fait les dossiers

sont traités soigneusement.

5.2. Les différentes étapes du processus d’octroi de crédit

Le service du crédit travaille en collaboration avec le service commercial, le service des

engagements et du portefeuille, le service juridique du recouvrement et du contentieux et

enfin le service de l’audit interne. Ces services doivent veiller en ce qui les concerne à agir de

sorte à permettre de :

fixer des limites de crédit globales et individuelles par client, ou type de transaction;

surveiller les opérations afin de limiter les risques d’erreurs techniques, les fraudes;

s’occuper de la gestion des créances douteuses et litigieuses;

recueil et mise en jeu des garanties.

5.2.1. Réception et instruction de la demande de concours

Les demandes de crédits sont transmises par le service courrier au responsable du service

commercial, qui les affecte aux gestionnaires en fonction d’une répartition préétablie.

En effet le portefeuille client de la banque est réparti entre les gestionnaires suivant la nature

des activités, la taille, ou la localisation du client. Le gestionnaire est l’interlocuteur du client

à la banque. Nous avons vu que la confiance est l’élément essentiel du crédit, et cette

confiance suppose une connaissance aussi parfaite que possible du client. Le gestionnaire se

doit de connaitre le client pour lui apporter à chaque instant des services personnalisés. Dès

que le gestionnaire reçoit la demande il vérifie si le dossier est au complet et contient les

documents demandés à savoir les états financiers certifiés, ou sil est rempli selon le canevas

de la banque. Puis il reçoit son client dans le cadre de sa demande afin de s’assurer de la

conformité de la demande exprimée aux besoins réels du client. Il lui réclame ensuite les

justificatifs et la documentation comptable s’il y a lieu.

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L’objectif est d’avoir le maximum d’informations sur le client afin de mieux connaître le

client comme la localisation des bureaux, la situation physique des stocks, les conditions de

travail, la situation financière, commerciale, comptable, l’expérience du client, le

fonctionnement du compte. Pour ce faire les étapes suivantes s'imposent pour une première

demande du client. Pour les clients habituels déjà bien connus, certains de ces étapes sont

facultatives.

Visite au client

Le gestionnaire entreprend la visite dans les locaux du client. Cette visite permet de localiser

le client et de s'enquérir de ses conditions de travail, de la nature de ses activités, de

l'organisation de son affaire et de l'état de ses moyens de production.

Correspondance

A défaut d'obtenir tout ou partie des documents et renseignements utiles lors de la visite au

client, le gestionnaire adresse aux clients une correspondance pour réclamer certaines

informations qui proviennent des services autres que celui de l'entreprise. Il s'agit par exemple

des renseignements commerciaux.

5.2.1.1. Transmission du dossier au service crédit

Après l’entretien avec le client, le gestionnaire rédige un compte rendu lorsqu’il juge le

dossier complet et renseigne le canevas de crédit en la partie qui le concerne et transmet le

dossier enrichi des documents qu’il aurait reçu du client au responsable du service crédit.

Il émet un avis motivé sur la nature du concours en financement du besoin qu’il aurait

déterminé et fait suivre le dossier au service crédit. Le chef du Service crédit après réception

des dossiers répartit les dossiers aux différents analystes pour étude.

5.2.1.1.1. Recueil, vérification, ou complément d'informations et de

documents utiles à l'examen du dossier

Cette phase se fait en plusieurs étapes :

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L’analyse du dossier

Elle consiste en une analyse bancaire de la situation du client, (examen et appréciation des

différentes informations recueillies. Avant de commencer l’étude de son dossier le service

crédit s’attèle à connaitre les engagements du client sur ses livres et auprès des autres

banques. Puis il renseigne pour ce fait le tableau des endettements bancaires.

Tableau 4 : Endettement bancaire

Banques Crédit par caisse

court terme

Crédit par caisse

moyen et long terme

Engagements par

signature

TOTAL

Plafond Utilisé Plafond Utilisé Plafond utilisé Plafond utilisé

TOTAL

Source: canevas 2012 de la BSIC

Apres observation de l’endettement bancaire du compte client, l’analyse du dossier est

entreprise selon le canevas d'étude retenue pour la BSIC. Chaque page du canevas est

renseigné avec le maximum de soins et de rigueur.

les informations d’ordre général nom ou raison social, adresse, contacts, date de

création, montant du capital, principaux dirigeants, commissaires aux comptes;

les informations sur l'activité du client doivent porter sur le nombre d'année

d'expérience, le secteur d'activité, Les produits commercialisés, liste des principaux

fournisseurs, références techniques, et clients, l’état de la concurrence et liste des

principaux clients, situation du client vis à vis des accords de classement BCEAO,

référence technique;

la situation d’endettement du client auprès de l'ensemble du système bancaire, hors du

système bancaire, et sur leurs livres (BSIC).

la présentation des besoins du client, qui doivent être expliqués clairement.

les conditions de crédit notamment le taux, et les périodicités de remboursement

doivent être négociés entre le client et la banque. Toutefois l’analyse peut réserver

toute décision sur le taux à la discrétion de la Direction Générale. En effet l’analyste

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ne peut s’engager que sur le taux standard qui est le taux maximum autorisé par la

banque par catégorie du client.

les garanties déjà détenues et celle proposées doivent être clairement identifiées et

évaluées. Pour les garanties réelles (hypothèques), l’évaluation de l’immeuble doit être

faite par voix d’expert agrées par la banque.

Apres tout cela une analyse du fonctionnement du compte, se fait dans le logiciel

SMARTBANK de la banque. La situation du compte dans le logiciel se présente comme suit :

Tableau 5 : Situation du compte courant

N° DU COMPTE

INTITULE DU COMPTE

DATE D’OUVERTURE DU COMPTE

Solde départ de la période

Total des mouvements créditeurs

Nombre d’opérations au crédit

Date du dernier mouvement créditeur

Solde créditeur le plus élevé

Total des mouvements débiteurs

Nombre d’opérations au débit

Solde le plus élevé

Solde actuel

Source: canevas 2012 de la BSIC

L’analyse financière et économique du dossier

A ce niveau l’analyste étudie la structure financière, analyse les activités de l’entreprise et les

ratios de gestion et d’observation.

L’analyse de la structure financière

L’analyse de la structure financière s’intéresse à l’étude par le haut du bilan. L’objectif est

d’observer si la structure financière de l’entreprise est équilibrée. C’est à dire chercher à

savoir si les actifs à long terme sont financés par les ressources à long terme et si également

les actifs à court terme sont financés par les ressources générées par l’activité de l’entreprise.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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En d’autre terme il s’agit de voir si l’entreprise a un fonds de roulement qui couvre ses

besoins cycliques. Dans ce cas elle pourrait dégager une trésorerie positive. Dans le cas

contraire il y a un besoin de trésorerie à couvrir par les concours bancaires courants.

L’étude de la structure financière est de ce fait schématisée ainsi qu’il suit :

Le FR (Fond de Roulement) peut se déterminer de deux manières différentes :

o Par le haut du bilan FR=Ressources durables (RD)-Emplois Stables(ES).

o Par le bas du bilan : FR=Emplois Circulants(EC)-Ressources Circulants (RC) ;

Le BFR : la confrontation globale entre les besoins et des moyens de financements

générés par les opérations d’exploitation permettant de déterminer un besoin de

financement induit par le cycle d’exploitation.

BFR =Besoin de Financement de cycle-Ressource de financement de cycle.

A partir de formules évoquées plus haut, la banque vérifie si les besoins exprimés par

l’entreprise sont en concordance avec ce que le client a déclaré.

L’analyste peut déterminer également, l’Excédent Brut d’Exploitation.

L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) qui permet de mesurer la capacité de l’entreprise à

dégager des ressources financières sur la base de son activité normale.

EBE=VA-Charges de Personnel

L’analyse des ratios

Le ratio est un support significatif entre deux grandeurs. L’analyste utilise deux grands types

de ratios : les ratios de gestion et les ratios d’observation.

Analyse des ratios de gestion

Ils portent essentiellement sur ceux retenus dans le cadre des accords de classement et sont

établis selon les normes de la BCEAO. Quatre principaux ratios se dégagent :

Ratio d’autonomie financière (RAF)

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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Il mesure la capacité de l’entreprise à s’endetter. Le minimum proposé par la BCEAO est de

20% dans le cadre des accords de classement.

RAF=Capitaux propres /Total passif

Ratio de Capacité de Remboursement(RCR) :

L’endettement ne doit pas excéder 4 ans la CAF (Capacité d’autofinancement).C’est à dire la

différence doit être inférieur ou égal à 4.

RCR=Dettes financières/CAFG

Ratio de Rentabilité (RR) :

Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à générer un bénéfice net à partir du chiffre

d’affaire(CA).Il doit être supérieur à 0.

RR=Résultat Net/CA

Ratio de Liquidité Général (RGL)

Il mesure le risque de faillite de l’entreprise c’est-à-dire sa capacité de à couvrir ses actifs

circulants à court terme par ses ressources à court terme.

Analyse des ratios d’observation

Dns cette partie, l’analyste de la BSIC analyse les ratios suivants :

Ratio d’Equilibre Financier (REF)

Pour le banquier l’équilibre fonctionnel ne sera respecté que si le FR est supérieur ou égal au

BFR.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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Le minimum appliqué à la BSIC est de 60% pour les entreprises industrielles et 40% pour les

autres entreprises.

Ratios de rotation de stocks

Ces ratios se divisent en deux : pour l’entreprise commerciale et pour l’entreprise

industrielle :

Dans l’entreprise commerciale : le ratio de rotation de stock des marchandises (RRSM),

mesure la durée d’écoulement des stocks des marchandises :

Pour l’entreprise industrielle : Le ratio de rotation de stock des produits finis (RRSMP)

mesurent la durée d’écoulement de stock de matières premières et des produits finis.

Ce ratio doit être ≤ 120 jours

Durée Moyenne de crédits à la clientèle (DMCC)

Il mesure la durée moyenne en jour du crédit consenti aux clients.

L'ensemble des informations recueillies et l'analyse financière permettront d'appréhender de

façon satisfaisante le niveau de risque sur le client.

En dehors de toute appréciation subjective sur la personne du client, l’analyste va chercher à

appréhender le risque spécifique lié à la nature de chaque concours.

Si le niveau de risque global est jugé satisfaisant, l’analyste donne son avis qu’il motive et

transmet le dossier aux instances de décision.

Si le niveau de risque paraît assez élevé, le gestionnaire peut rechercher et proposer des

schémas techniques appropriés à la demande du client.

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5.2.1.2. Contrôle et recommandation du Chef de Service Crédit

Apres l'analyse du dossier effectuée par l’analyste, il est transmis au Chef de Service Crédit

pour correction et amendements. Ce dernier s'assure que le dossier d'étude contient le

maximum d'informations utiles et que le canevas d'étude a été correctement renseigné. Il

vérifie également que la nomenclature des concours utilisée est conforme aux exigences.

Il s'assure de la cohérence de l'avis motivé de l’analyste et de la proposition faite par le

gestionnaire du client qui relève du service commercial.

Aussi il veille à la régularité du dossier au plan de la réglementation bancaire et des

procédures internes c’est-à-dire le respect des normes prudentielles, respect des pouvoirs

délégués. Le chef du service crédit peut faire retourner un dossier lorsque le dossier n’est pas

complet ou lorsque l’analyse du dossier n’est pas pertinente.

Si le dossier est satisfaisant il émet son avis et transmet le dossier à la Direction en rappelant

le niveau de pouvoir.

En effet en fonction des montants des concours proposés, le dossier peut relever des

compétences de la Direction Générale ou de celle du Comité Interne du Crédit ou enfin du

conseil d’administration. Pour les deux derniers niveaux de pouvoirs, la Direction Générale ne

peut émettre qu’un avis et non une décision de crédit.

5.2.2. Présentation des dossiers aux instances de décision

Les dossiers sont transmis à ces différentes instances selon le montant du crédit :

5.2.2.1. Les dossiers relevant du pouvoir de la Direction Générale

A l'issue de l'instruction des demandes de concours, les dossiers sont regroupés par lot selon

la nature du crédit et soumis dans un premier temps à l'appréciation du Directeur Général

Adjoint (DGA).

Le Directeur Général Adjoint, prend connaissance de chaque dossier, fait des observations et

des amendements.

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Il procède au calcul des quotités de crédits, tout en vérifiant la concordance du coût initial

du projet avec les justificatifs présentés.

Ensuite, il procède à l’analyse de la situation financière de la société et celle du projet.

Si le dossier nécessite un complément d'informations ou de correction, il est retourné au

service crédit. Dans le cas contraire il marque son avis et montre le dossier au Directeur

Général qui a son rédige ses observations.

Le service crédit prend connaissance des éventuelles observations du Directeur Général

Adjoint, apporte les corrections nécessaires s'il y a lieu, et transmet le dossier à la décision du

Directeur Général (DG).

Le Directeur Général à son tour prend connaissance du dossier. Il formule ses observations et

recommandations et émet son avis (accord ou rejet) pour les dossiers, entrant dans sa limite

du pouvoir et le retourne au service .Si le montant est supérieur à son pouvoir de décision

celui-ci convoque le Comité Interne de crédit qui va statuer sur le dossier.

5.2.2.2. Les dossiers relevant du pouvoir du Comité Interne de Crédit (CIC)

La Direction après vérification transmet le dossier au comité. Toutefois, la Direction Générale

en prend seulement connaissance, mais n'émet pas d'avis afin de ne pas influencer l'avis des

autres membres du Comité. Les dossiers de crédit sont soumis à la décision du comité lorsque

la Direction est dans ses limites de pouvoirs. Puis les dossiers sont donc présentés au Comité

par le service Crédit, qui présente les différents dossiers de crédit en précisant le nom de

l’emprunteur, la durée du crédit, les modalités de paiement, les conclusions suite au calcul des

ratios. Ensuite la décision prise est transmise au client.

5.2.2.3. Les dossiers relevant du pouvoir du Conseil d’Administration

Les dossiers de montant élevés qui sont au-dessus au pouvoir de décision du comité interne

sont discutés au sein du Comité Interne de Crédit qui le recommande avec son avis favorable,

à la décision du Conseil d’Administration. Il dresse pour se faire un procès-verbal, et transmet

tous les éléments de dossier de crédit aux quatre (04) membres du conseil par voie

électronique (canevas, supports, etc.). Les décisions du Conseil sont valables à la majorité

simple avec voix prépondérante du PCA.

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5.2.3. Mise en place du crédit

Lorsque le crédit est accordé par les instances de Direction, le gestionnaire fait parvenir la

décision à son client par une notification.

La notification

C’est le début de la procédure de la mise en place du crédit. La décision d’accord prise par la

Direction, une notification est faite par le gestionnaire au client au plus tard dans les 48heures.

La lettre de notification précise les conditions de l'accord sont fixées:

montant ;

durée ;

taux ;

modalité de déblocage ou d'utilisation ;

modalité de remboursement.

Lorsque le client reçoit, la lettre de notification requiert du client son accord écrit sous

quinzaine sur le montant et les conditions du prêt. Enfin, le client est invité à prendre attache

avec le service juridique pour les formalités de recueil des garanties.

Recueil des garanties et mise en place des concours

A l’instar de toutes les banques la BSIC exige des garanties pour la mise en place des crédits.

Nous précisons que la garantie est un élément accessoire à la décision du crédit bien qu’elle

soit importante. Ces garanties sont réalisées en cas de non remboursement de la dette. On

distingue à la BSIC deux types de suretés : les suretés réelles et les suretés personnelles. Les

garanties sont déterminées en fonction du montant de prêt et doivent couvrir dans les normes

à au moins 100% le concours sollicité. Toutefois certains crédits sont accordés sans garantie,

ou des garanties de portée symbolique exemple promesse d’hypothèque, lettre de confort,

etc.).

Comme garanties réelles on peut citer : les hypothèques, le gage et certains nantissements et

les suretés personnelles telles que le cautionnement, l’aval et d’autres garanties comme la

domiciliation des recettes d’exploitation, la domiciliation des règlements des marchés

exécutés.

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Apres notification faite au client et celui-ci ayant accepté les conditions de crédit, il devra

présenter les documents afférent à la garantie au Service Juridique. De même, en cas

d'impossibilité de recueil de tout ou partie des garanties prévues, le service Juridique informe

le service crédit et leur retourne le dossier. Le service crédit dès lors se mettra en rapport avec

le client en vue de lever éventuellement les blocages identifiés dans la mesure du possible.

A l'issue des formalités, le service Juridique dresse une attestation de recueil des garanties et

transmet le dossier à l'Auditeur Interne. L'Auditeur vérifie la régularité du dossier

conformément à la procédure (respect du canevas, respect des pouvoirs délégués, faisabilité

technique du concours etc.).

En cas d'irrégularité, le dossier est retourné soit au service Juridique ou au service crédit pour

une éventuelle régularisation. Si aucune irrégularité n'est constatée, le dossier est transmis

alors au service engagements après approbation du Directeur Général pour la mise en place.

5.2.4. Le suivi du dénouement du crédit

Le suivi des engagements est un élément important pour la maîtrise du risque. En effet, le

manque de suivi est bien souvent à l'origine de la dégradation du portefeuille de créances. Le

responsable du service Crédit doit continuellement rendre visite à ses clients afin de se

rassurer que les fonds sont utilisés au regard des objectifs préétablis. Après l’octroi du crédit

le service crédit va par conséquent s'impliquer fortement dans le suivi des risques aux côtés

d’autres services, dont notamment le service Portefeuille Engagement.

C’est pourquoi à l’aide du logiciel le responsable du service engagement veille à ce que les

crédits puissent être remboursés. Grâce au logiciel SMARTBANK ce dernier arrive à suivre

les impayés, à émettre des lettres de relance etc.

5.3. La gestion du risque lié au crédit

La banque a mis en place des procédés dans l’optique de réduire les risques après la prise de

décision du crédit. Ce sont :

le système de notation interne ;

la prise de garantie ;

le recours à des cabinets pour certains dossiers de crédit ;

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la présence du service audit interne ;

la prise d’une marge de garantie (déposit) ;

l’analyse financière.

5.4. Mesures prises en cas de non remboursements des crédits

Lorsque le client, à un certain moment, rencontre des difficultés de paiement, la banque

essaye de mettre en place des mesures pour l’aider ou mettre en place des systèmes pour

minimiser son risque.

La banque cherche à connaitre les causes de cette difficulté et, au besoin, permettra au client

de reporter les échéances de paiement ou réduire leur montant par la mise en place d’un plan

de remboursement étalés sur une période plus ou moins longue. Si le client n’a aucune

capacité de remboursement ou s’il est de mauvaise foi, le service juridique procède au

déclassement du dossier. Puis le dossier est placé sous une gestion contentieuse c’est-à-dire

qu’il est transmis au service juridique. La gestion contentieuse comprend deux phases :

la phase amiable : il s’agit d’une négociation entre le service juridique et le client en

vue de vaincre sa mauvaise foi, ou de permettre au client de mobiliser toute ses

ressources, ou de présenter des perspectives tendant à favoriser le remboursement de

sa dette. La BSIC reste depuis longtemps convaincu qu’un mauvais règlement à

l’amiable vaut mieux qu’un bon procès.

la phase judiciaire : à ce niveau le dossier est transmis aux auxiliaires de justice par le

service Juridique et contentieux notamment les avocats pour recouvrement de la

créance.

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Figure 3 : Schéma global du processus d’octroi de crédit aux entreprises à la BSIC

Les dossiers sont donnés

aux instances de direction

qui, à leurs tours verront

les avis des précédents,

acteurs dossiers, font des

analyses, avant de prendre

leurs décisions

Reçoit les dossiers

du Service

commercial et fais

le dispatching aux

analystes

Réception des

dossiers de crédits, et

attribution aux

différents

gestionnaires,

Gestionnaire

de compte

Récupère les dossiers

puis entre en contact

avec le client afin de

vérifier les informations

donnée, émet des avis et

renvoie à leur

responsable

Analystes

Apprécie la conformité au regard des

dispositions de la banque, fait ses

calculs, analyse, compare avec celui du

gestionnaire, donne son avis et ses

observations, et renvoi au chef du

service crédit, qui à son tour vérifie le

travail et donne son avis avant de

transmettre à la direction.

Responsable Service

Commercial

Responsable

Service Crédit

Présentation des

dossiers aux instances

de décision

Source : nous même

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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Conclusion

L’octroi de crédit à la BSIC suit tout un enchainement et ce dans le but de réduire le risque de

crédit. Avant la mise en place du crédit, différentes études sont effectuées par les différents

acteurs. Ce chapitre avait pour but de présenter le processus d’octroi, les mesures prises par la

banque pour se prémunir du risque.

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Chapitre 6: PRESENTATION DES RESULTATS, ANALYSE, ET

RECOMMANDATIONS

Le but de tout diagnostic est d’obtenir des informations qui feront l’objet d’une appréciation

afin d’en tirer des conclusions. Ces informations sont l’essence même du diagnostic. Il s’agira

donc pour nous à travers ce chapitre de présenter les résultats de notre étude suite à la prise de

connaissance du processus et de faire une analyse qui permettra de mettre en évidence les

forces et les faiblesses de la banque puis de formuler des recommandations.

6.1. Présentation des résultats

Pour notre travail, nous avons eu à consulter différents dossiers, ces contrôles avaient pour but

de nous assurer que ceux-ci respectent le dit processus. Grace à ces contrôles nous avons

obtenu les résultats suivants :

6.1.1. Les Résultats au niveau des étapes du processus

Le client a des obligations envers la banque lorsqu’il soumissionne pour un prêt mais les

acteurs du processus doivent aussi respecter un certain nombre de règles pour assurer le bon

déroulement du crédit.

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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Tableau 6 : Résultat des étapes du processus d’octroi de crédit

Etapes Contenu constats

1. réception et

instruction du

dossier de crédit

• réception du dossier au service

courrier ;

• transmission au service commercial

(vérification des dossiers exigés tels

que les états financiers certifiés,

document la validité de la garantie

par un notaire, la visite client, la

correspondance) ;

• transmission au service crédit

(analyse du dossier, états financiers,

calcul de ratio)

• contrôle et recommandation du

service client

• présence de documents

incomplets ;

• présence de documents

comptables non certifiés ;

• certains dossiers ne passe pas par

le service courrier ;

• négligence dans l’étude du dossier

du client.

• usages de faux documents

comptables

• fausses informations sur le client

2. prise de décision

des instances de

• analyse par la Direction des travaux

effectués par le service commercial

et crédit.

• signature des membres constituant

le comité de crédit ;

• la décision du comité de crédit ;

.négligence dans l’étude du dossier

du client.

3. mise en place du

crédit

• notification au client dans les 48

heures ;

• recueils des garanties ;

• approbation du contrat de prêt.

• lenteur dans le traitement des

dossiers en place le crédit ;

• non-respect du délai de

notification ;

• déclaration de garantie inexistante.

4. suivi du

dénouement

remboursement du crédit ;. .

Source : nous même

Nous avons pris un échantillon de dix (10) dossiers en 2012 afin de vérifier la conformité

avec le processus.

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Tableau 7 : Résultat de l’étude sur les dix dossiers (10)

Numéro d’ordre Intitulé

Nature du concours Montant Formalité non respecté Motifs

001 Entreprise 1 caution de soumission

5 000 000

• pas de réception au service courrier

• non réception par la Direction par attribution

urgence de dépôt

002 Entreprise 2 facilité de caisse 15 000 000 pas d’étude approfondie du dossier dossier traité sur mémo et non sur un canevas 003 Entreprise3 crédit spot 20 000 000 pas de prise de garantie client de bonne signature, ancienneté, délais très bref 004 Entreprise 4 facilité de caisse 6 000 000 000 pas de prise de garantie société d’Etat ayant le monopole d’hydrocarbures

005 Entreprise5 escompte de traite 8 000 000 000 pas de prise de garantie société d’Etat ayant le monopole des hydrocarbures et les traites sont tirées sur la société ayant le monopole de la distribution de l’électricité

006 Entreprise 6 facilité de caisse 2 000 000 000 • pas de demande de crédit • pas de garantie

ligne de crédit proposée à la plus grande société d’exploitation de coton, pour que la banque bénéficie de la domiciliation des recettes d’exportation et l’exécution des ordres de transfert et à ses fournisseurs d’intrants agricoles

007 Entreprise 7 Consolidation 938 000

• pas de demande de crédit • pas de prise de garantie ; • pas de fiche d’analyse de crédit

solde débiteur né des agios et autres frais de tenues de compte, frais de délivrance, attestation. Le crédit en couverture de ses frais né d’une action de recouvrement.

008 Entreprise 8 Cautionnement 20 000 000 NEANT 009 Entreprise 9 Escompte 35 000 000 NEANT 010 Entreprise 10 crédit 7 500 000 NEANT

Source : nous même

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Commentaire :

Nous constatons l’existence de dossier incomplet et 70% des dossiers ne respecte pas le

processus.

absence de documentations comptables : Au Burkina Faso les opérateurs économiques

autres que les sociétés bien structurées tiennent rarement une comptabilité. Ils relèvent

comme pour ainsi dit le secteur informel.

les clients qui disposaient de documents comptables ne sont pas des documents

certifiés. Les opérateurs économiques tiennent plusieurs type de comptabilité : Une

pour la banque, une pour les fiscs, et enfin une pour eux même. A partir de ce moment

la certification des documents comptables devient un pari difficile à relever.

Au regard de ces résultats nous avons fait ressortir les forces et les faiblesses.

6.2. Forces et faiblesses

Les forces et les faiblesses se présentent sous divers plans.

6.2.1. Sur le plan organisationnel

Nous avons constaté que le processus commence depuis le front office qui prend le soin de

connaitre le client, puis arrive au back office. Ce long processus permet à la banque de réduire

ses marges d’erreur sur ses clients, car chaque acteur est libre de donner son point de vue au

regard des dossiers qui lui sont soumis. Aussi il faut noter qu’après l’octroi du crédit il y a un

service qui est chargé du suivi.

Les dossiers sont étudiés soigneusement à chaque niveau d’intervenants. Ainsi comme points

forts on peut dire qu’il y a une séparation des tâches opérationnelles du processus.

Comme faiblesses il faut noter que le nombre réduit du personnel au niveau du service crédit

entraine une lenteur dans le traitement des dossiers de prêt et cela peut entrainer une

insatisfaction de la clientèle. Ce fait peut produire des effets négatifs sur le portefeuille de

bons clients.

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6.2.2. Sur le plan technique

La BSIC Burkina Faso de par son appartenance au groupe BSIC, bénéficie de l’expertise de

ce dernier. L’entreprise est dotée d’un logiciel informatique, qui permet le suivi des différents

prêts octroyés. Les règlements des créances sont automatisés et un état mensuel est dressé.

Cet état met en exergue les crédits payés à bonne date et les impayés. Les gestionnaires

peuvent alors agir auprès de leurs clients avant la dégradation de leurs situations, ou connaitre

avec précisions les causes de non-paiement. En outre comme force faut dire que la BSIC

dispose d’un bon système interne de cotation qui est un outil très important car il permet de

mieux connaitre la qualité de signature du client ainsi que sa capacité financière, avant l’octroi

du crédit.

Comme faiblesses on peut noter qu’il n’y a pas de check-list adapté à chaque de concours. De

ce fait très souvent les analystes sont obligés d’aller vers le client pour demander des

informations. A partir de ce moment ils deviennent comme des agents de front office, ce qui

peut avoir un impact sur la qualité de leurs jugements. En effet ils peuvent être influencés par

la personnalité du client alors qu’ils devaient rester en retrait pour juger en toute objectivité à

partir des documents comptables et internes.

6.2.3. Sur le plan Administratif

La décision d’octroi de crédit est fondée sur les exigences du manuel de procédure.

L’administration exige que les dossiers présentent des qualités de forme et des qualités de

fonds. Les dossiers adressés à l’entreprise sont bien reçues en laissant des traces par

l’enregistrement de chaque acteur depuis le service courrier jusqu’à la Direction générale.

Chaque dossier présenté par un client doit comprendre les documents de bases tels que les

statuts, les pouvoirs, les garanties et aussi une fiche qui renseigne les informations essentielles

sur le client ainsi que sa santé financière. Le point fort de la BSIC c’est d’avoir prévu des

mesures pour un meilleur suivi administratif des dossiers en donnant des orientations (manuel

de procédure, canevas de crédit).

6.3. Les recommandations

L’analyse du processus d’octroi de crédit nous permis de relever les forces de l’entreprise et

de déceler les faiblesses de la banque pour lesquels nous formulons des recommandations.

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6.3.1. Les recommandations à l’endroit de la Direction Générale

La Direction devrait recruter des analystes risques organisés par secteur d’activités. Ce qui

permettra de conduire une étude plus approfondie des dossiers et de réduire le risque de

crédit. Le recrutement du personnel du crédit doit être sélectif vu que le crédit est l’une des

raisons d’être de la banque.

Enfin nous pensons qu’un système de work-flow devrait permettre à la banque d’optimiser

son temps de traitement de dossiers de prêt qui est parfois long. Ce système de gestion

permettra de modéliser et d'automatiser les flux d'informations dans la banque. Par exemple, il

permettra de préciser les circuits de cheminement de documents en identifiant les intervenants

concernés, les actions à réaliser et les délais.

6.3.2. Les recommandations à l’endroit du service juridique

Mais au regard du niveau actuel des créances douteuses de la banque, la rentabilité de la

banque dépend de la poursuite de son activité principale de crédit qui, malgré l’existence

d’une bonne politique de crédit doit être complétée par une politique de recouvrement.

Cette politique de recouvrement doit impliquer tous les acteurs de la procédure de crédit que

nous avons décrit plus haut, mais aussi de tous les corps de métiers de la banque : de l’agent

d’accueil au Directeur Général.

Nous pensons que le responsable du service Juridique doit aussi développer des relations

personnalisées avec des notaires et des auxiliaires de justice afin de réduire les temps de

recueil de garanties et donner une plus grande force à leur politique de recouvrement.

S’assurer quotidiennement de l’effectivité des garanties.

6.3.3. Les recommandations pour les analystes de crédits

L’analyste de crédit doit être le plus objectif possible, et avoir un esprit ouvert et s’informer

des différentes mutations et évolution de la vie économique dans le secteur d’activité afin de

pouvoir apprécier les prêteurs à leur juste valeur. Il est vrai que l’analyste est un back office, il

ne doit pas se cacher derrière le client mais s’approcher de lui. En étant proche de ce dernier,

il pourra connaitre les projets les plus immédiats et créer un climat de confiance. Aussi, il doit

demander au client des bilans certifiés ou audités afin de pouvoir faire une bonne analyse.

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Enfin exiger une expertise des différents documents utiles par un cabinet d’expertise afin de

faire une bonne analyse du dossier de crédit.

Conclusion

La Banque Sahélo Sahélienne pour l’Investissement et le Commerce occupe une place

prépondérante dans le financement de l’économie burkinabé. A travers les résultats de notre

analyse nous retenons que la procédure d’octroi de crédit est satisfaisante. Seulement la

qualité des informations fournies par les clients dans le cadre de l’étude de dossier laisse

souvent à désirer.

La banque doit sensibiliser ses clients et les accompagner dans l’élaboration de documents

comptables fiables. Cet accompagnement peut se traduire par le fait de les diriger vers les

cabinets comptables indépendants.

Pour réussir sa sensibilisation il faudra qu’elle arrive à convaincre son client que son

partenariat avec lui va au de la de l’accompagnement dans le cadre du financement de ses

besoins.

Elle doit pouvoir jouer son rôle de conseil afin que s’établissent entre eux des relations

durables et un partenariat gagnant-gagnant. Pour ce faire elle peut vaincre leur résistance en

leur montrant que les informations qui circulent entre eux sont confidentielles et ne peuvent

être transmises à l’autorité fiscale qu’à des occasions extrêmement exceptionnelles.

La santé et la pérennité d’une banque dépend de la qualité de son portefeuille client.

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CONCLUSION GENERALE

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Les banques occupent une place très importante dans l’économie burkinabé. Elles constituent

des acteurs clés du financement des projets des agents à besoin de financement sous forme de

crédits ce qui permet de réduire la pauvreté et rehausser le niveau de l’économie. Toutefois

elles sont confrontées à d’énormes défis lors de l’étude des dossiers de crédits. L’octroi de

crédit présente des risques, c’est pourquoi lors de l’étude un certain nombre de facteurs

doivent être considérés afin d’octroyer des crédits sains.

L’objectif de cette analyse était d’observer le processus d’octroi de crédit de la BSIC, afin de

pouvoir améliorer le processus d’octroi de crédit, et de réduire le taux de créances

irrécouvrables qui augmentent depuis 2008, malgré les outils de gestion que possède la

banque.

A travers l’analyse de certains indicateurs, nous avions constaté que la banque certes, rédige

des exigences pour l’accès aux crédits, mais certains des éléments de la procédure ne sont pas

toujours des facteurs déterminants pour l’obtention du crédit.

Cependant force est de constater que malgré les bonnes pratiques de la banque, pendant le

processus, certains facteurs restent non maitrisable par cette dernière ; tel que la présentation

de faux documents comptables souvent certifiés par des experts, le laxisme de la justice, la

qualité de l’information.

A la suite à ces constats nous avons édité des recommandations qui pourrait améliorés l’étude

des dossiers de crédits. Toutefois nous disons que ces solutions ne peuvent résoudre

totalement les problèmes de la BSIC mais de façon partielle.

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ANNEXES

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Annexe 1 : L’organigramme de la BSIC Burkina Faso

Audit interne

Agence principale Agence de Ouahigouya

Agence de Bobo

Agence de Pouytenga

Agence de Ouaga 2OOO

Cash-point Larlé

Cash-point Goughin

Cash-point Samandin

Cash-point Charle de Gaulle

Conseil d’administration

Directeur Général

Service commerciale

Service

crédit Service

juridique

Service Administratif et personnel

Service

comptabilité Service

informatique Service des opérations Extérieures

Service Portefeuille et Engagement

Service des Opérations

Locales

Directeurs Généraux Adjoints

Secrétaire de Direction

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Annexe 2 : Le questionnaire

Objectif : S’assurer de l’existence d’une procédure à la BSIC

Questions Réponses

Oui Non

Commentaires

1. Existe-il une politique de crédit ? × La banque ne finance pas le matériel de

guerre par exemple,

2. Existe-t-il un manuel de procédures de

crédit définissant les différents processus

de traitement des dossiers de crédit ?

× Oui mais souvent pas utilisé,

*Le processus d’instruction des dossiers de

crédit

×

*Le processus de décision ×

*Le processus de mise en place ×

*Le suivi du dénouement ×

3. Existe-t-il un dispositif de contrôle de

premier niveau permettant de valider le

passage d’un processus à l’autre

×

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Objectif : S’assurer que le traitement des dossiers est effectué suivant des processus sécurisés

Questions Réponses

Oui Non

Commentaires

Processus d’instruction des dossiers

1. a La présentation du business plan est-

il nécessaire

×

1. b Les états financiers sont –il

obligatoire pour l’étude des dossiers de

crédit à la clientèle des entreprises et des

commerçants ?

× En fonction du montant de crédit

demandé la banque va exiger des états

financiers.

*La valeur relative du besoin en fonds de

roulement ?

×

*Ratio de rentabilité ? ×

*Ratio de solvabilité ?

*Ratio d’endettement ?

×

*Valeur relative du besoin en fond de

roulement ?

×

*Autres ratios ? × Les ratios relatifs aux accords de

classement de la BCEAO

1. c Les éléments suivants peuvent-ils

être utilisés comme d’autres critères

d’appréciation du crédit ?

*Volume des mouvements créditeurs

dans les livres ?

×

*Ancienneté de la relation ? ×

*Valeur de garantie prise ? ×

*La nature de l’activité × Le risque varie en fonction de l’activité,

c’est pourquoi il faut être très regardant à

ce niveau

*Engagements auprès d’autres

institutions

×

1. d la prise de garantie est –elle

obligatoire ?

× Seules les grandes structures peuvent

prétendre ne pas proposer de garanties.

*Et quelle est la couverture 100%

1. e Existe-t-il une cartographie de risque ×

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1. f Existe-t-il un système de cotation de

la clientèle adopté par le conseil

d’administration ?

2.Processus de prise de décision

2.a Les niveaux de prises de décision

sont-ils procédés des avis de la hiérarchie

inférieur ?

×

2. b La décision peut-elle être prise dans

un sens contraire à la logique du

processus d’octroi de crédit ?

×

2. c si oui dans quelle conditions ?

3. Processus de mise en place des

concours

3 .a Des mesures sont-elles prises pour

assurer la matérialisation effective des

conventions et des garanties avant la mise

en place des concours ?

×

3. b Les conditions d’octroi définies dans

la décision sont-elles respectées lors de la

mise en place ?

×

3. c Existe-t-il des niveaux de validation

permettant de vérifier la conformité des

dossiers avant déblocage ?

×

4. Suivi du dénouement des concours

4.a Le système d’information assure-t-il

un suivi régulier et correct de l’échéancier

des différents concours ?

×

4. b Existe-t-il des concours dont

l’échéancier n’est pas automatisé dans le

système d’information ?

× C’est le cas des crédits en pool

4. c la relance des clients est-elle assurée

systématiquement dès l’enregistrement de

la première ?

×

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Annexe 3 : Grille de séparation des tâches

Taches Responsable du

service

commercial

Service crédit Service

engagement et

portefeuille

La Direction

Générale ou

l’Adjoint

Accueil client et vérification

du dossier

×

Analyse du dossier et

faisabilité

×

Prises de garanties et

évaluation

×

Avis et signature ×

Mise en place du prêt

×

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BIBLIOGRAPHIE

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Analyse du processus d’octroi du crédit aux entreprises : cas de la BSIC Burkina

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34. TAVERDET-POPIOLEK Nathalie(2006), guide du choix d’investissement, Edition

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LOIS :

1. Dispositif prudentiel applicables aux banques et aux établissements financiers de

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2. La loi n° 058-2008portant réglementation bancaire.

WEBOGRAPHIE :

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2. trader finance (2008-2014), définition Crédit à moyen terme, www.trader-

finance.fr/lexique-finance/definition-lettre-C/Credit-a-moyen-terme.html.

3. Alise Lmogen (2010), traitement de dossier de crédit d’exploitation,

www.memoireonline.com/04/12/5648/m_Traitement-d-un-dossier-de-credit-

dexploitation-Cas-Banque-exterieure-d-Algerie6.html.

4. BSIC Burkina SA (2011-2014), www.bsicbank.com/burkina/?-Produits-Services-

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