anac news no 04

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Démarche qualité: anac news Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso No. 4 Avril - Juin 2014 L’ANAC-BF s’inscrit dans la dynamique de la performance

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Page 1: Anac news no 04

Démarche qualité:

anac newsMagazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

No. 4Avril - Juin 2014

L’ANAC-BF s’inscrit dans la dynamique de la performance

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SOMMAIRE NO.04 2014

Dans ce numéro :

Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC .......................3

A la une L’ANAC s’inscrit dans la dynamique de la performance ..................................... 4 Conseil d’administration : Pascal YAMEOGO aux commandes ..........................5 Sécurité et Sûreté L’ANAC dote la BTA de Bobo-Dioulasso d’un véhicule de patrouille ............6 Le badge : un pilier de la sûreté .................................................................................8/9 La Convention de Tokyo révisée ...................................................................................16 Focus sur l’ANAC La montée des couleurs ......................................................................................................7 Gestion décentralisée de badge à Bobo .....................................................................7 La pratique du sport de maintien ...................................................................................7 Interview Rencontre avec Ali DIALLO, Président de l’ARC ............................................ 12/13

Réglementation Note relative à la licence du Personnel aéronautique ...................................... 17

Publicom Les ambitions d’Air Burkina .................................................................................... 10/11 RACGAE : changement de cap avec Adama ZONGO ................................... 14/15

ANAC NEWSRevue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTEEquipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Issa BARRY Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Azakaria TRAORE Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGACorrection Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur)Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.deLes droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisa-tion écrite préalable du détenteur des droits.

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Les actions des hommes rythment au fil du temps, le temps étant le repère et la maté-rialisation de nos ambitions et les défis du moment. Une année, 2013, s’en est allée

avec son lot de réalisations aux fortunes diverses, ses joies et par moments ses insatisfactions indivi-duelles et collectives.

Que d’acquis engrangés en 2013 à travers la mise en œuvre d’actions qui ont porté, entre autres, sur l’an-crage de l’ANAC-BF dans l’environnement national, régional et international de l’aviation civile, la pour-suite de la modernisation du cadre de travail, des infrastructures aéroportuaires et des installations spécifiques, la conception et la mise en œuvre d’une stratégie de communication efficace, la poursuite de la dynamique de développement sûr et ordonné de l’ensemble du secteur de l’aéronautique civile avec un accent particulier sur la mise en œuvre des me-sures de sûreté et de sécurité intégrant la démarche qualité et ce, conformément aux normes et pratiques recommandées par l’OACI, et enfin le renforcement des ressources humaines.

L’année 2014 qui s’égrène nourrissant ses espoirs, attentes et défis. Pour sa part, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF), autorité prépondérante de supervision de la sécurité et de la sûreté aérienne, qui s’inscrit dans cette dynamique, s’est dotée d’une feuille de route.

Nos ambitions qui ne sauraient nous confiner, loin s’en faut, à ces réalisations et de nous incliner à une autosatisfaction béate, nous invitent à la poursuite et à la consolidation de notre vision : « être l’autorité de référence dans le domaine de l’aviation civile ». C’est pourquoi au titre de l’année 2014, nous ambi-tionnons de construire le nouveau siège de l’ANAC,

d’élaborer et de mettre en œuvre le plan et le pro-gramme de formation, de réaliser un exercice de crise à Bobo-Dioulasso, de réaliser l’audit organisationnel et de gestion dont les termes de référence viennent d’être adoptés par le Conseil d’administration. Lancer l’étude d’élaboration d’un plan stratégique de déve-loppement de l’ANAC et d’un document de politique nationale de l’aviation civile, certifier l’ANAC à l’ISO 9001 version 2008, certifier l’ASECNA, les aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso, poursuivre notre contribution à l’avancée du grand projet de construction de l’aéroport de Donsin, en terme d’ex-pertise, telles sont les activités majeures qui viennent compléter notre programme d’activités 2014.

Assurément, ce sont des projets d’importance straté-gique pour l’avenir de l’institution qui feront l’objet d’une attention particulière au cours de cette année. Année de défis, s’il en est, l’année 2014 met l’ANAC à la croisée des chemins au plan institutionnel : demeurer dans le statut juridique aux contraintes déjà connues ou opérer un choix décisif d’une mue juridique vers un statut d’autorité véritablement indépendante à la hauteur de ses ambitions et de sa vision ci-dessus rap-pelée. L’avenir de l’institution en dépend et en cela la question ne se pose pas en termes d’opportunité mais d’impératif catégorique.

Somme toute, au regard de la forte volonté politique affichée par nos plus hautes autorités de hisser le Bur-kina Faso au rang des nations africaines qui comptent en matière d’aviation civile, au regard de la synergie d’actions des parties prenantes et les partenaires so-ciaux de l’aéronautique civile nationale à accompa-gner la puissance publique, nous sommes confiants quant au pari d’une ANAC opérationnelle au service d’un système d’aviation civile performant, sur et or-donné.

3Editorial

Année 2014 :

Que de chantiers et de défis en perspective pour l’ANAC !

Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC

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4 A la une

L’ANAC s’inscrit dans la dynamique de la performance

Démarche Qualité :

L’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF) avec l’appui technique de l’Agence pour la sécurité de la

Navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) s’est résolument inscrite dans la recherche permanente de l’amélioration de ses prestations pour la satisfaction des usagers et dans sa contribution à l’atteinte des objec-tifs de la Stratégie pour la Croissance Accélérée pour un Développement Du-rable (SCADD). Pour ce faire, elle a opté pour la mise en œuvre d’un système de management prenant en compte les exigences de la norme iso 9001 version 2008, en vue d’une certifi cation d’ici 2016. Dans ce cadre, M.Thomas Hya-cinthe COMPAORE, expert en qualité de l’ASECNA accompagne l’ANAC à at-teindre cet important objectif.

Les enjeux pour l’amélioration ou l’at-teinte de la performance au sein d’une institution sont variés. Principalement, il faut reconnaître que cela se fait soit, par d’objectifs supérieurs fi xés par une réglementation, soit, par les orientations des hautes autorités de l’Etat ou d’une initiative intérieure qui a la volonté, en tant que gouvernant ou premier respon-sable, d’apporter sa touche pour renfor-cer l’institution dont on a la charge. Au niveau de l’ANAC, ces deux éléments se retrouvent. Son Directeur général té-moigne une volonté réelle de faire de son institution, une institution forte par rapport à la spécifi cité de ses missions. Cette démarche s’inscrit dans l’orienta-tion de l’amélioration d’une économie durable pour le Burkina Faso. En somme, une volonté extérieure qui se traduit par une réglementation de plus en plus poussée et une volonté intérieure qui s’explique par le fait d’inscrire sa gouver-nance dans la dynamique que certains managers ont opté de mettre en œuvre.Comme le dit si bien un adage : «qui voyage loin, ménage sa monture»… Les premiers responsables se sont don-né les moyens pour amorcer cet im-portant voyage en tenant du 24 au 28 mars 2014 la troisième session de la dé-marche qualité. Il s’agissait, au cours de

cette session, de plonger le personnel au cœur des éléments, en le formant à la connaissance des exigences de la norme qualité. Cela aura permis de gagner en effi cacité sur une courte durée. A ce stade, saluons l’adhésion du personnel aux diff érents travaux très chargés. Avec les éléments proposés aux acteurs dont le Directeur général, un graphe de la po-litique démarche qualité reste à amen-der ; il deviendra un document d’orien-tation pour l’ANAC, tant à l’interne qu’à l’externe. Cependant, il reste également la réalisa-tion de la cartographie des diff érentes activités de l’ANAC, une approche diff é-rente du mode organigramme qui repré-

sente les fonctions mais qui n’est certes pas centré sur une logique de résultats. Toutefois, cela nécessite aujourd’hui un accord avec la norme appelée «ap-proche processus».

Mais auparavant, notons que la première session qui s’est déroulée du 29 juillet au 02 août 2013, visait à faire com-prendre aux premiers responsables de l’ANAC que, même si l’idée est noble, il faut des implications organisationnelles, une volonté constante, une compréhen-sion et une adhésion du personnel. Essentiellement, les travaux de la pre-mière session ont permis de faire com-prendre au personnel que la qualité est un système d’organisation qu’on met en place pour renforcer la compétence des acteurs à aller davantage à des perfor-mances améliorées. Il aura des actions à mettre en œuvre cumulativement à ce qui se fait. En fait, il aura un changement

organisationnel à mettre en place. Toute-fois, avant le démarrage de la démarche qualité, il faut négocier les conditions de départ avant de continuer…La deuxième session fut une confron-tation des pratiques de l’ANAC aux dis-positions référentielles de la norme iso 9001, éléments par rapport aux exi-gences d’amélioration formulées. Cette session est aussi appelée «session dia-gnostic». Elle permet de mesurer ce que l’ANAC ne fait pas assez et qu’il faut amé-liorer ; ce qu’elle fait suffi samment bien, mais qu’il faut consolider, et ce qu’elle fait mieux et qu’il faudrait maintenir. Au terme de cette deuxième session, un plan d’actions et une stratégie de mise

en œuvre de la démarche qualité ont été établis.

L’ANAC a toutes les chances de décro-cher la norme ISO 9001 version 2008. Sa direction reste déterminée et joue son rôle de pilotage en s’assurant que les éléments proposés sont mis en œuvre ;lorsque cela n’est pas le cas, elle doit chercher à comprendre pourquoi et agir… !

L’inspecteur principal pour la qualité, la sécurité et la sûreté, Léandre BAKYONO, a la délicate mission de conduire cette importante mission à terme : «que le per-sonnel comprenne que c’est une oppor-tunité d’adhésion à une nouvelle culture de service, une révolution qui mérite d’être menée à bien ! Nous sommes Bur-kinabés… le pays des hommes intègres qui brille au panthéon des Nations qui veulent avancer !» Nouhou BERTE

LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ANAC (EN VESTE GRISE) ET SON STAFF SUIVENT

ATTENTIVEMENT LES EXPLICATIONS DE L’EXPERT DÉMARCHE QUALITÉ

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5A la une

Conseil d’administration de l’ANAC :

Pascal YAMEOGO, désormais aux commandes

L’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) a tenu, le jeudi 27 mars 2014 dans la salle de réu-nion de la Délégation aux Activi-

tés Aéronautiques Nationales (DAAN), sa cinquième session ordinaire du Conseil d’administration. Cette ses-sion, première de l’année a adopté plusieurs dossiers inscrits à son ordre du jour et a été surtout marquée par la cérémonie d’installation du nouveau président du Conseil d’administration, M. Pascal YAMEOGO.

C’est en ces termes que le président de la cérémonie d’installation, M. Sébas-tien WILLY s’est adressé au président du conseil d’administration sortant. M. Domniguielè J. MEDA : «Vous avez deux ans durant constamment œuvré à faire de l’ANAC, l’une des structures les plus dynamiques et les plus efficaces de notre département. L’une des structures

dont les contributions au développe-ment de l’aviation civile sont très ap-préciées en Afrique et dans le monde ».

Le nouveau président du Conseil d’ad-ministration s’est tout naturellement félicité de la confiance qui lui est té-moigné par les plus hautes autorités du Burkina Faso. M. YAMEOGO est consi-déré par ses supérieurs hiérarchiques comme un cadre compétent, dévoué et travailleur. Il saura donner le meilleur de lui-même pour réussir sa nouvelle mis-sion. Et comme pour réussir, il faudrait une synergie d’actions, l’ensemble des acteurs de l’aviation civile, les membres du conseil et le personnel ont été invi-tés à apporter leur soutien nécessaire pour l’exécution du mandat du nouveau président.

Ingénieur des travaux publics, M. Pascal YAMEOGO qui n’est pas à ses premiers

pas dans le domaine de l’aviation civile a sollicité de ses collègues adminis-trateurs une collaboration franche et étroite et au personnel un appui sans réserve pour consolider les acquis déjà engrangés par l’ANAC.

Profitant de la vacance du poste du re-présentant du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Régio-nale, cette session du Conseil d’admi-nistration a mis à profit pour installer officiellement madame Mireille Adeline SAMA / BICABA au poste d’administra-teur représentant ledit ministère.

Cette cérémonie d’installation fait suite à leurs nominations intervenues lors du Conseil des Ministres en sa séance ordi-naire du mercredi 08 janvier 2014.

Nouhou BERTE

M. PASCAL YAMEOGO, NOUVEAU PCA ENTEND RELEVER LES DÉFIS DE L’ANAC

MME MIREILLE ADELINE SAMA / BICABA EN REMPLACEMENT DE ROSINE NEBIE

CÉRÉMONIE D’INSTALLATION PRÉSIDÉE PAR LE CONSEILLER TECHNIQUE WILLY SEBASTIEN (EN BOUBOU BLANC)

Page 6: Anac news no 04

6 Sécurité et Sûreté

L’ANAC dote la BTA de Bobo- Dioulasso d’un véhicule de patrouille

Afin de l’aider à mieux assurer son rôle de « surveillance et sécurité de la zône aéropor-tuaire de Bobo-Dioulasso »,

l’Agence Nationale de l’Aviation Ci-vile (ANAC) vient d’apporter un appui matériel à la Brigade du Transport aérienne (BTA) de la gendarmerie de Bobo-Dioulasso. C’était le mercredi 19 mars 2014, dans l’enceinte de la brigade sise à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso au cours d’une cé-rémonie présidée par Rasmané Léga, Directeur administratif, financier et comptable représentant le Directeur général de l’ANAC

Le renforcement des mesures de sû-reté et de sécurité dans les aéroports reste aujourd’hui un préalable auquel aucun Etat ne peut se dérober. Et cela, au regard de l’évolution de la situation géopolitique actuelle qui reste carac-térisée par la montée en puissance des actes d’intervention illicite et l’omni-présence des terroristes à nos fron-tières. Ce qui d’ailleurs, a fait dire au représentant du Directeur général de l’ANAC que « le renforcement des me-sures de sûreté et de sécurité doit être pour nous acteurs et partenaires de la plateforme aéroportuaire une exigence au quotidien ».

C’est donc conscient de son rôle pour l’accroissement du niveau de sécurité et de sûreté à l’aéroport international de Bobo-Dioulasso que l’ANAC a dé-cidé de venir en appui à la BTA par ce don de matériel composé d’un véhi-cule 4X4 de patrouille, double cabine, et de gilets fluorescents.

La cérémonie organisée à cette occa-sion qui a vu la présence du Délégué

du Représentant de l’ASECNA, de Chefs de brigades de gendarmerie de la ville, du Chef d’escadrille commandant la base aérienne 210 et du Commissaire

de police spéciale de l’aéroport a été l’occasion pour Kalaydijan Rosette, Re-présentante du Délégué aux activités aéronautiques nationales de rappeler la place ô combien importante de la Gendarmerie dans la plateforme aéro-portuaire.

Outre les missions classiques assi-gnées à toute brigade de gendarme-rie, «la BTA, est chargée de missions particulières de sûreté et de sécurité des transports aériens sur l’aéroport de Bobo-Dioulasso. Cela consiste à mettre en œuvre un certain nombre de mesures de protection et de défense à l’intérieur et aux abords immédiats de l’aéroport, par la surveillance et le contrôle continu de la zone réservée qui couvre une superficie de 1208ha, par la sauvegarde des installations aé-roportuaires », a-t-elle précisé.

Prenant à son tour la parole, le DAF de l’ANAC a d’abord situé le contexte dans lequel cette cérémonie est organisée. Pour Rasmané Lega, ce geste est en ef-

fet la traduction en actes concrets de la vision de l’ANAC à travers un certain nombre de volets de son plan straté-gique 2012-2016, portant sur le ren-

forcement de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile, tout en assurant de la disponibilité de l’agence à toujours accompagner la BTA dans l’exécution de ses missions. Rasmané Lega a ain-si invité les heureux bénéficiaires à faire « bon usage » du matériel mis à leur disposition, pour améliorer d’une façon qualitative, les prestations de la BTA avec plus d’efficacité dans les ser-vices.

Finies donc, les patrouilles en motocy-clettes sur toute l’étendue territoriale de l’aéroport, quiselon le lieutenant Adama Sawadogo, Commandant la compagnie de gendar-merie de Bobo-Dioulasso, avaient vite montré leur limite, surtout en saison pluvieuse… !

Assurance a donc été donnée à l’ANAC pour un fonctionnement rationnel du matériel doté.

Jonas Apollinaire Kaboré

Renforcement des mesures de sûreté :

C’EST AVEC CE VÉHICULE QUE LA BTA VA DÉSORMAIS MENER CES PATROUILLES SUR

LA PLATEFORME AÉROPORTUAIRE

REMISE OFFICIELLE DES CLÉS DU VÉHICULE PAR LE DAF DE L’ANAC AU LIEUTENANT

SAWADOGO.

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7Focus sur l’ANAC

L’année 2014 est caractérisée par des innovations tous azimuts à l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF). Celle-ci participe à l’ancrage de cette jeune structure dans le dispositif institutionnel du secteur de l’aviation civile au pays des hommes intègres. Il s’agit de :

Focus sur l’ANAC :

A l’instar des autres institutions du Burkina Faso, l’ANAC-BF sacrifie à la tradition de la montée aux couleurs le premier lundi de chaque mois. Cet acte de civisme atteste, s’il en est en-core besoin, notre attachement à la Pa-trie mère, qu’est le Burkina Faso.

La montée des couleurs

Le premier acte à saluer et à encou-rager est la gestion décentralisée de badge à Bobo- Dioulasso. Désormais, les autorités aéroportuaires sta-tueront sur place en tenant compte des réalités du terrain. L’avantage de cette gestion décentralisée est qu’elle permet d’avoir des éléments d’informations sur les antécédents sur le personnel qui travaille ou fré-quente la plateforme aéroportuaire de Bobo-Dioulasso. Cette nouvelle réalité permet de maitriser le niveau de sûreté et par conséquent de ré-duire les actes d’intervention illi-cites.

Gestion décen-tralisée de badge

Depuis fin janvier 2014, la pratique du sport de maintien au bénéfice du personnel de l’ANAC est devenue une réalité grâce à la volonté de son di-recteur général. Cette innovation en-tend raffermir les liens de solidarité, d’entraide et de créer un cadre sain d’émulation pour accroitre la perfor-mance. Ainsi, chaque mardi et ven-dredi soir, le personnel se rend sur le terrain de tennis pour des séances sous l’encadrement technique de l’entraineur Damien Yalgado WUBDA, 2ème Jumeau.

La pratique du sport de maintien

Page 8: Anac news no 04

8 Sécurité et Sûreté

Un pilier de la sûreté plutôt qu’un lais-sez-passer pour accueillir ou accompagner

Au Burkina Faso, l’accueil est tellement empreint de cha-leur humaine et de convivia-lité au point que lorsqu’on

accompagne ou accueille un hôte de marque ou un hôte tout simplement dans nos aéroports, le réfl exe c’est de vouloir se procurer un badge auprès de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF). Ceci, aux fi ns d’accéder aux zones réglemen-tées, voire au tarmac.

Pour obtenir ce sésame « précieux», les argumentaires fusent de partout : «…c’est un invité de marque… ; une telle personnalité qui parfois ne parle pas français…; je suis un offi cier supérieur de l’armée… ; je suis le protocole de telle institution… ; vous ne me connais-sez pas ? Je suis un grand opérateur économique de ce pays … ! » etc, etc…

Le constat qui se dégage est que les prétendants au badge utilisent tous les subterfuges possibles et inimagi-nables pour l’obtenir. D’autres astuces comme le trafi c d’infl uence sont plutôt utilisées, soit la lettre de demande est signée par une personnalité de haut rang, soit celle-ci intervient ou fait pression quand la demande du badge a été rejetée….

Il est déjà arrivé que des postulants au badge ont donné de la voix à travers les média pour attirer l’attention de l’opi-nion sur leur demande d’octroi.

Le badge, objet de convoitise et parfois un symbole de «puissance», est consi-déré comme un laissez-passer pour accompagner ou recevoir un hôte. Ce-pendant, ce document ne saurait se ré-duire à un simple laissez-passer tant les enjeux sont importants au point de vue sûreté… sûreté d’Etat de surcroît !

Tel que défi ni par l’Organisation de

l’aviation civile internationale (OACI), dans un aéroport, le badge est une carte ou un document délivré à une personne employée dans un aéroport ou qui, pour une raison ou une autre, a besoin d’y être autorisée, côté piste, ou à une aire de sûreté à accès réglemen-té. Il a pour objet de faciliter l’accès et d’identifi er la personne qui la détient ainsi que les secteurs de l’aéroport aux-quels il est autorisé à accéder. Le côté «piste», c’est la partie de l’aéroport pour laquelle un titre d’ac-cès est requis, voire obligatoire. Elle est aussi appelée «zone réservée».

Le badge :

Page 9: Anac news no 04

9Sécurité et Sûreté

A l’analyse, on s’aperçoit que le badge n’est pas un laissez-passer qui est remis à une tierce personne, fusse-t-elle une personnalité de haut rang, qui désire se rendre dans un aéroport pour accueillir ou accompagner, mais un outil de tra-vail. C’est un instrument fondamental de sûreté d’aviation civile dont l’objec-tif premier est la protection de l’aviation civile contre les actes de malveillance. Mieux, le système de titre d’accès à un aéroport est un pilier de la sûreté de l’aviation civile. Etant donné l’impor-tance que revêt le badge, les autorités de l’Aviation civile du Burkina Faso ont fait de l’application stricte des textes et de la rigueur leur préoccupation quo-tidienne. C’est, entre autres, l’une des premières conditionnalités que nous devrons remplir pour prétendre s’ins-crire au processus de la certifi cation de catégorie1 de l’Autorité Fédérale de l’Aviation civile américaine (FAA). Cette certifi cation ouvrira des vols directs à destination des Etats-Unis. Ainsi, notre aéroport connaîtra un accroissement des compagnies aériennes.

La mise en œuvre des mesures de sû-reté passe par le respect strict des conditions de délivrance, de port et de contrôle du badge dans un aéroport. C’est pourquoi l’OACI fait obligation aux diff érents Etats contractants, d’établir au niveau de chaque aéroport, un sys-

tème d’identifi cation des personnes. Elle fait également obligation de vé-rifi er les identités aux points d’accès désignés des aéroports. En outre, elle impose de limiter au strict minimum le nombre de personnes ayant accès aux secteurs sensibles des aéroports.

Aussi, à la délivrance préalable des titres d’accès permanents, l’OACI exige que les requérants fassent l’objet de vérifi cation d’antécédents (judiciaire, professionnel…). Cette disposition est reprise par l’UEMOA à travers le règle-ment 11/2005/CM. Elle est également inscrite dans le Programme national de sûreté de l’aviation civile (PNSAC) adop-té par décret No. 2013/069/PRES/PM/MIDT du 1er mars 2013. De ce fait, le casier judiciaire est demandé dans la constitution du dossier de badge qu’on soit civil ou homme de tenue. Pour des activités ponctuelles, des badges «visi-teurs» peuvent être délivrés. Les attri-butaires de ces titres doivent être, d’une façon permanente, escortés en zone ré-servée de l’aéroport.

Toute présence en zone réservée de l’aéroport sans que le titre d’accès (celui de passager ayant le billet et son docu-ment d’identifi cation ; celui de person-nel navigant ayant sa carte de navigant et celui de travailleur ayant le badge) ne soit arboré comme il se doit, constitue une violation fl agrante des mesures de

sûreté et une faiblesse dans la protection de l’aviation civile. Un non-respect de la dispo-sition est classifi é comme un écart grave au cours des audits ou inspections de sûreté d’un aéroport, même si la personne incriminée est un gradé de l’armée ou une personnalité connue de tous.

C’est pourquoi les personna-lités infl uentes au niveau po-litique, religieux, administratif

et militaire devraient se garder, pour une raison ou une autre, de faire pres-sion sur l’aviation civile pour se faire délivrer ou faire délivrer à leurs pro-tégés des titres d’accès aux aéroports. Une telle attitude du premier respon-sable qui prend la mesure des enjeux de sûreté de l’aviation civile avant de signer une lettre de demande de badge, d’intervenir ou de faire pression est à saluer. D’autres personnalités sont invi-tées à en faire autant !

Le système du transport aérien est un tout. Les hôtes devraient patienter pour que les passagers et les bagages sortent complètement de ce système pour les recevoir plutôt que de faire un forcing afi n d’obtenir un badge à cet eff et et fragiliser le dispositif de sûreté mis en place. La plupart de ceux qui font ce forcing pour obtenir les badges ne bé-néfi cient généralement pas du même traitement de faveur lorsqu’ils sont en voyage hors du pays. La raison est que les mesures de sûreté sont respectées, à juste titre, et ne sont pas modulées en fonction du rang social de la personne.

Alidou SINAREInstructeur et Manageur professionnel

de sûreté certifi é par l’OACI

“VOUS NE ME CON-NAISSEZ PAS ?”

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«Bientôt avec l’acquisition de deux aéronefs de type Embraer, nos services seront meilleurs», dixit le DG AIR BUR-KINA. Nombreux étaient les citoyens burkinabè qui s’attendaient à ce qu’Air Burkina dépose son bilan, au regard de la forte et persistante rumeur qui cou-rait dans la capitale. Loin s’en faut…. ! Air Burkina, fidèle à sa tradition de toujours voler…., volera encore plus haut, avec l’acquisition très prochaine de deux aéronefs, de type Embraer. Abderahmane BERTHE, Directeur gé-néral, nous dresse son bilan après un an d’exercice à la tête de la compagnie et nous rassure sur la spécificité tech-nique, la capacité et l’opportunité du choix de ces types d’aéronefs.

Un bilan dominé par des certifications nationales et internationales

« J’ai pris fonction à Air Burkina exacte-ment le 13 mai 2013. Si je dois dresser un bilan en terme industriel, je dirais que nous avons renouvelé notre agré-ment IOSA. Nous avons passé les audits en novembre et cela s’est bien passé… et l’agrément est renouvelé pour deux ans ! Cela a demandé de gros efforts au sein de l’entreprise en termes de forma-tion, d’engagement de l’ensemble du

personnel opérationnel. Nous sommes également en train de renouveler notre agrément EASA partie 145 qui est aussi une certification importante pour nous. Maintenant, en termes d’exploitation et de résultats, nous avons terminé l’an-née 2013 conformément au budget. Le Conseil d’administration a arrêté les comptes qui seront approuvés par l’As-semblée générale. »

L’acquisition des deux Embraer afin de toujours mieux satisfaire notre clien-tèle

« Depuis le mois d’octobre 2013, nous avons travaillé en équipe sur un gros projet de restructuration de la compa-gnie. Ce projet consiste à redéfinir une nouvelle flotte pour Air Burkina, mieux adaptée au réseau de la compagnie. Nous avons fait le choix de changer le MD87 et le CRJ 200 pour accueillir un Embraer 170 qui va être aménagé en 72 sièges. C’est un module intermédiaire entre CRJ et le MD. C’est très important pour la compagnie parce que cela nous permet d’avoir un seul type d’avion à l’inverse des deux types d’avion dont la gestion simultanée est un peu com-pliquée. Les pilotes ne peuvent pas être simultanément qualifiés sur deux types

d’avions. Les techniciens aussi doivent être qualifiés sur les deux. Ainsi, avec l’Embraer, nous aurons un personnel qualifié sur un seul type d’avion et au point de vue exploitation c’est beau-coup plus facile de faire des régulations. Quand le CRJ est en panne aujourd’hui, on est obligé de mettre le MD87 qui a deux fois plus de sièges.

Economiquement, pour la compagnie, ce n’est pas intéressant ! Avec l’Embraer, on pourrait changer, interchanger et faire des régulations sans problème… D’ici la fin de l’année 2014, nous de-vrons accueillir deux Embraer et cela va nécessiter de gros efforts au niveau de l’entreprise pour former les pilotes, les hôtesses/stewards et les techniciens. Il y a un gros chantier qui est en train de dé-marrer maintenant et ce, jusqu’au mois de septembre 2014 »

Rationaliser les moyens et notre ré-seau : tel est notre objectif

« L’avantage de ces nouvelles acquisi-tions est qu’elles nous permettent de mieux rationaliser nos moyens, notre réseau. Le même avion sur toutes les lignes et les renforcements des fré-quences sur les destinations que nous

Publicom

Etre toujours à la hauteur de sa clientèle Les ambitions d’Air Burkina :

ABDERRAHMANE BERTHE, DG AIR BURKI-NA, RESTE CONVAINCU

QUE SA COMPAGNIE A DE BEAUX JOURS

DEVANT ELLE.

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11Publicom

opérons déjà. Au-delà de cela, les Em-braer sont des avions plus adaptés, plus économiques parce qu’ils consomment beaucoup moins de carburant. Le coût d’un voyage aller-retour en Embraer est beaucoup plus faible que le MD87 par exemple. Et c’est le but recherché ! Cette nouvelle politique permettra à la compagnie d’améliorer les résultats de l’entreprise et en même temps de mieux répondre aux attentes de la clientèle qui, aujourd’hui, il faut le reconnaître, attend de nous une amélioration de la qualité de service ! »

Aucune compagnie de la sous-région en Afrique de l’Ouest ne fait de long courrier

« L’Embraer ne nous permet pas de faire la ligne Ouaga-Paris. Comme vous le savez Air Burkina a fait déjà Ouaga-Pa-ris avec un Airbus A319 avant d’arrêter parce que ce n’était pas rentable. Vous constatez aujourd’hui qu’aucune com-pagnie de la sous-région en Afrique de l’Ouest ne fait de long courrier. La rai-son est simple. Le long courrier est un marché qui est très différent du marché régional. Quand on attaque ce marché, on attaque des concurrents qui ont de gros avions de type A330, A340, …, qui ont un potentiel de distribution assez énorme dans plusieurs pays du monde. Il faut avoir donc une puissance com-merciale pour pouvoir faire face à ces concurrents. En matière de transport aérien, il y a un paramètre qui est le taux d’utilisation de la machine. Prenons l’A330, si nous voulons avoir un produit comme les autres concurrents il va fal-

loir faire 4 000 ou 5000 heures par an. La seule ligne Ouaga-Paris ne permet-tra pas d’atteindre un tel taux d’utilisa-tion. Même Si on fait un aller-retour par jour, cela fait 11 heures multipliées par 365 et on aboutit à peu près à 4000 heures. Mais on ne pourra jamais rem-plir un A330 sur la ligne Paris par jour. La preuve, Air France aujourd’hui ne fait pas tous les vols en direct de Oua-ga. Je crois qu’il passe par Niamey, et nous, nous n’aurons jamais les droits entre Niamey et Paris. Les compagnies intercontinentales amènent le trafic dans leur hub. Quand ils prennent 100 passagers à Ouaga, il y a peut- être 50 passagers qui ne restent pas à Paris. Je sais que c’est le rêve dans la sous-ré-

gion quand on a une compagnie. C’est un prestige, mais économiquement cela n’est pas rentable. Quand on change la flotte, il faut être prudent. Il faut consolider ce qu’on a dès les premières années. Ensuite, nous allons renforcer les lignes que nous avons en terme de fréquences. Les fréquences seront par la suite multipliées pour répondre aux besoins de la clientèle. Au bout de deux ans, on envisagera de renforcer la flotte et ouvrir d’autres lignes. »

Colomb Airlines a pris une part de notre marché

« Colomb Airlines fait Ouaga-Bobo. On se partage ce marché mais, Air Burki-na ne s’arrête pas seulement à Bobo, il continue à Abidjan. »

Air Burkina se place dans une perspec-tive de développement

« C’est un appel aux clients pour les rassurer que la situation de Air Burkina est saine parce que je sais, beaucoup de choses se racontent depuis le mois de juillet sur la compagnie. La preuve, avec le changement, la compagnie se place dans une perspective de développement et il faut que le client y croie et continue à faire confiance à notre compagnie ! »

Hyacinthe SANOU

AIR BURKINA A RENOUVELÉ SON AGRÉMENT IOSA

UNE VUE DE L’INTÉRIEUR DE

L’EMBRAER

Page 12: Anac news no 04

12 Interview

Ingénieur diplômé de l’Ecole Natio-nale de l’Aviation civile (ENAC) de Toulouse, Ali DIALLO est physicien de formation académique de l’Uni-

versité scientifique de Toulouse-Ran-gueil, spécialisé en Mécanique des Fluides. Avec plus de 20 ans d’expé-rience dans le domaine du transport aérien, il est actuellement Directeur de la Planification et du Réseau à Air Burkina. Il a occupé auparavant, d’autres postes de direction au sein de la compagnie. Par ailleurs, il est membre du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF), pour le compte des sociétés prestataires sur les plateformes aéroportuaires du Burkina. Chevalier de l’Ordre du mérite national depuis 2009, Ali DIALLO est Président de l’Association des représentants des compagnies aériennes, appelée BAR en anglais et ARC en français. C’est cet homme plein d’engagement et de convictions qu’ANAC News a rencontré. Il nous

présente son association, encore peu connue des citoyens et nous dévoile ses challenges et défis….

Quels sont les objectifs et mission de votre association ?

L’association des Représentants des compagnies aériennes, créée depuis 2007 sous l’appellation Bord of Airlines Representatives (BAR), avait déjà existé et avait été pilotée par la multinatio-nale Air Afrique. Le BAR de l’époque a cessé ses activités avec la disparition d’Air Afrique depuis 2002.

Mais en 2007, le Bureau a été réactivé sous son appellation initiale : «Bord of Airlines Representatives (BAR)». Il est devenu par la suite «Association des Représentations des Compagnies aériennes (ARC)». Elle regroupe au-jourd’hui la quasi-totalité des com-pagnies aériennes qui desservent les plateformes aéroportuaires du Burkina Faso. Une seule compagnie n’a pas jugé utile d’adhérer à notre association pour

des raisons que j’ignore. C’est Sénégal Airlines.

Sa mission ? Défendre les intérêts des compagnies aériennes, coordonner leurs actions pour une meilleure effica-cité…

Association à but non lucratif, elle fonc-tionne sur la base des cotisations de ses membres et des droits d’adhésion des nouveaux membres. Le BAR ne traite aucune question ayant trait à la concur-rence. Son règlement intérieur l’en inter-dit. En résumé, je dirai que l’ARC est un cadre de concertation des compagnies aériennes pour harmoniser leurs points de vue dans l’optique d’avoir une action commune sur toutes les questions qui touchent nos opérations quotidiennes sur la plateforme aéroportuaire de Ouagadougou.

Quelles sont les préoccupations de l’ARC, au quotidien ?

Ce sont des questions liées à l’exploi-tation. Par exemple, les opérations

«Nous avons bon espoir des conclusions des travaux en cours sur les heures extra légales», dixit son Président, Ali DIALLO.

ARC (Association des Représentants des Compagnies aériennes) :

ALI DIALLO, PRÉSIDENT

DE L’ARC

Président : AIR BurkinaVice-Président : Air FranceSecrétaire Général : Brussels AirlinesTrésorier : Ethiopian Airlines

Composition du Bureau actuel de l’ARC

Page 13: Anac news no 04

13Interview

d’enregistrement, d’embarquement des passagers, d’encombrement des salles et espaces publics, de même la fluidité des contrôles, la disponibilité des bus qui transportent les passagers…

Une préoccupation qui n’est pas quo-tidienne mais qui est majeure pour nous, c’est la question des heures extra légales qui font l’objet de facturation par les services qui interviennent au niveau de la plateforme. Ce sont aussi des préoccupations dont les solutions se trouvent au niveau du Ministère de tutelle, de l’ANAC et de la DAAN.

Notre aéroport vient de connaître des travaux d’extension et de réfection. Comment expliquez-vous qu’il existe encore des problèmes d’encombre-ment et de fluidité ?

En vérité, l’aéroport de Ouagadougou a subi une restauration qui a fortement amélioré sa capacité d’accueil et de trai-tement des passagers. Les problèmes que nous évoquions étaient beaucoup plus importants avant la réfection de l’aérogare. Pourtant, malgré les amélio-rations apportées, il subsiste toujours des difficultés techniques auxquelles nous devons faire face continuellement et pour lesquelles nous devons attirer l’attention des autorités. Cela leur per-mettra, nous l’espérons, d’améliorer le fonctionnement quotidien de l’aéro-port. Pour certaines préoccupations, nous avions, avec la DAAN, trouvé des solutions. Mais, force est de constater que certaines difficultés subsistent. Il s’agit des encombrements au niveau des bus par exemple. Dès fois, 3 à 4 gros porteurs arrivent ou partent en même temps… Ce qui nécessite un nombre im-portant de bus. Nous sommes confron-tés soit, à une insuffisance soit, à une mauvaise planification des bus. Pour le contrôle rayon X, il y a deux (02) por-tiques prévus, mais, un seul est opéra-tionnel. Nous estimons que, si on a pré-vu ces deux dispositifs, il faut les rendre fonctionnels et les mettre à la disposi-tion des exploitants que nous sommes… !

Quel type de relations avez-vous avec l’ANAC et la DAAN ? Bien que certains problèmes se soient posés à maintes reprises.

Les relations avec ces deux institutions sont loin d’être conflictuelles. L’ANAC

est notre autorité de tutelle et la DAAN, étant le gestionnaire de l’aéroport, est notre principal interlocuteur. Cepen-dant, les compagnies aériennes s’im-patientent de la résolution de certaines questions.

Lesquelles ?Il s’agit de la facturation aux compa-gnies aériennes de certaines prestations appelées communément les heures « extra légales ». C’est un problème qui a toujours existé ! Naturellement, la présence de certains services de l’Etat est nécessaire pour que l’aéroport soit fonctionnel. Ces services fonctionnent aux heures administratives normales. Mais, il arrive que ces services travaillent aussi au-delà des heures légales fixées par l’administration publique car l’aé-roport est ouvert 24 H/24. Ces plages horaires sont dites heures extra légales et font l’objet de facturation pour tout mouvement d’avion qui a lieu en ce mo-ment. Les compagnies reçoivent actuel-lement des factures pour les services rendus. Pour les compagnies aériennes, le principe de cette facturation pose problème parce que dans leur entende-ment, Ouagadougou étant un aéroport international ouvert 24 H/24, est censé avoir tous ses services opérationnels à toutes les heures. Aussi, même s’il y a des textes qui justifient cette factura-tion, les montants de ces factures sont relativement élevés selon les compa-gnies…

La procédure de facturation aussi pose problème. Les discussions sont en cours et nous avons bon espoir que les conclusions permettront à tout le monde de tirer le meilleur parti. Cette situation freine l’élan des compagnies qui veulent desservir notre aéroport. Des deux choses l’une, où elles ne viennent pas du tout, où elles réduisent leur nombre de fréquences.

Êtes-vous optimiste quant à l’abou-tissement de cette préoccupation ?

Je suis optimiste de l’aboutissement des discussions sur cette question d’heure extra légale. Je ne sais pas à quoi cela va aboutir exactement et quel sera le niveau de satisfaction des compagnies, mais le dossier est pris en main et est traité par un cer-tain nombre de ministères concernés.

Nous avons une bonne écoute. Il n’y a pas de raison à être pessimiste. Nous continuons à discuter avec les autorités en charge du dossier.

Votre mot de la finNous avons quelques acquis : d’abord, le mérite d’exister et d’être un cadre de concertation et d’harmonisation des ac-tions des compagnies aériennes. Les au-torités reconnaissent enfin aujourd’hui les compagnies aériennes comme vec-teurs de développement de notre pays. Elles sont les ferments de business, de facilitation d’échanges et d’apport de passagers pour d’autres secteurs d’acti-vités comme le tourisme, l’hôtellerie et bien d’autres… Grâce à l’ARC, les compagnies aé-riennes sont prises en compte dans l’or-ganisation annuelle de certains forums comme le SITHO. L’ARC propose réguliè-rement, tous les ans, pour la décoration au niveau national, un agent méritant d’une compagnie aérienne membre. Notre souhait ? Que les partenaires et les autorités de tutelle prennent l’ARC comme leur interlocuteur privilégié et unique pour tout ce qui concerne les questions touchant l’activité des com-pagnies aériennes ; excepté bien sûr, les questions spécifiques ou ponctuelles liées à une compagnie précise. L’ARC n’est pas un syndicat, même si elle défend les intérêts des compagnies. Elle se fait par ailleurs, le devoir d’infor-mer ses membres sur les textes légaux en vigueur, sensibiliser les compagnies aériennes pour que ne s’installent les mauvaises pratiques. Dans tous les cas, elle ne saurait être un cadre d’entente au détriment des usagers ; pour cause, toutes les questions liées à la concur-rence ne sont pas discutées en son sein.

Page 14: Anac news no 04

14 Publicom

Un changement est souvent synonyme d’une «nouvelle vision» qu’on entend im-primer à une démarche ou

à un processus en cours, visant non seulement à renforcer les acquis, mais également à donner un nou-veau souffle, une nouvelle image de RACGAE (Régie Administrative char-gée de la Gestion de l’Assistance en Es-cale). Un domaine dynamique et sen-sible où les évolutions technologiques sont sans cesse, croissantes et où la sécurité, la sûreté et l’environnement restent primordiaux pour l’Organisa-tion de l’Aviation Civile Internationale (OACI).

Titulaire des diplômes d’Assistant de la Navigation Aérienne de l’Ecole Ré-gionale de la Navigation Aérienne et de la Météorologie (ERNAM) de Dakar au Sénégal, il est aussi Contrôleur de la Circulation Aérienne et Ingénieur de l’Aviation Civile, option Exploitation de l’Aviation civile de l’Ecole Africaine de la Météorologie et de l’Aviation Civile (EAMAC) de Niamey au Niger.

L’homme qui préside désormais aux destinées de cette importante structure de Handling est également diplômé d’un Master spécialisé en Gestion des Aéroports de l’Ecole Nationale de l’Avia-tion Civile de Toulouse.

Le 19 novembre prochain, il totalisera trente (30) ans de service dans le do-maine de l’exploitation de la Navigation Aérienne et de l’exploitation aéropor-tuaire.

En prenant les rênes de la RACGAE, vous êtes assurément muni d’une lettre de mission… Peut-on avoir connaissance de vos priorités ?

Je voudrais saisir cette opportunité pour remercier très sincèrement les plus hautes autorités de notre pays, pour la confiance placée en ma modeste per-sonne pour diriger cette structure créée pour assurer la continuité des activités de l’ex-Compagnie Aérienne Air Afrique.L’Etat a réquisitionné le matériel de l’ex-Air Afrique pour permettre à la RACGAE, nouvellement créée, de poursuivre ses activités. Mais le matériel est tellement obsolète et vétuste, qu’il faille néces-sairement acquérir un nouvel équipe-ment. C’est pourquoi, au centre de nos préoccupations, figurent, l’acquisition d’équipements et matériels un peu plus modernes, la formation du personnel, la maîtrise des charges et la création de nouvelles recettes.

La RACGAE, c’est aussi le renforce-ment des infrastructures de service modernes. Quels sont vos chantiers à court et moyen terme ?

Je disais que le domaine d’activités de la

RACGAE :

UN CHANGEMENT DE CAP AVEC ADAMA ZONGO

REGIE ADMINISTRATIVE CHARGEE DE LA GESTION DE L’ASSISTANCE EN ESCALE01 BP 141 · TEL (226) 50 30 60 94 / 50 31 69 24 · adresse mail : [email protected] U A G A D O U G O U · SUPERVISION GENERALE

La RACGAE

Page 15: Anac news no 04

RACGAE étant un domaine dynamique et sensible et l’évolution technologique est telle qu’il faut s’adapter à tout mo-ment. De ce fait, un plan de développe-ment a été élaboré.

A court terme, des dispositions seront prises pour le renou-vellement d’une partie es-sentielle du matériel et d’équipements d’as-sistance en escale, permettant ainsi l ’automatisation de la facturation, de la paie, de la gestion du person-nel. La création de RACGAE Services fa-cilitera la gestion de la billetterie et des Lettres de Transport Aérien (LTA), la mise en place des presta-tions de sécurité et de sûreté au profit des compagnies aériennes assis-tées ainsi que la signature de conven-tions de partenariat dans le cadre du renforcement des capacités du person-nel de la RACGAE.

A moyen terme, nous envisageons la construction d’un siège, la poursuite

du renforcement des équipements et du matériel d’assistance, la construction des bâtiments et hangars techniques et le renouvellement du parc automobile aussi bien à Ouagadougou qu’à Bo-

bo-Dioulasso.

A votre initia-tive, les so-

ciétés pres-t a t a i r e s

du Han-d l i n g de l’es-p a c e UEMOA se réu-

n i r o n t p o u r

la pre-mière fois

à Ouagadou-gou. Peut-on

savoir les enjeux d’une telle rencontre et les

thématiques qui seront au menu des échanges ?

Comme on le dit toujours, «l’union fait la force » ! Et c’est pour cette raison que nous ne voulons pas déroger à la règle ! Nous estimons que les structures d’assistance en escale, dont les activités

sont tout à fait similaires d’un pays à un autre, d’une escale à une autre, doivent se concerter et mettre leurs idées en commun, développer ainsi le secteur de l’assistance en escale, à l’image des gestionnaires d’aéroports, des compa-gnies aériennes et des fournisseurs des services de la navigation aérienne.

La rencontre de Ouagadougou sera es-sentiellement consacrée à la mise en place de l’union des structures d’assis-tance en escale. Six sur les huit pays membres de l’UEMOA ont déjà donné leur accord de principe. Nous atten-dons la réaction du Sénégal et du Bénin. Vous savez que le matériel d’assistance qui se trouve en escale, coûte extrême-ment cher et la mise en commun de nos forces peut nous permettre de faire des économies d’échelle en faisant des commandes groupées, de faciliter la maintenance, de garantir la disponibili-té des pièces de rechange et de faire des échanges d’expériences.

Quel message voulez-vous trans-mettre aux acteurs et partenaires du secteur aérien ?

J’invite tous les acteurs et les parte-naires du secteur aérien à se donner la main. Le secteur aérien forme un en-semble et les activités qu’on y trouve sont complémentaires. Les difficultés que rencontrent les uns, impactent né-gativement sur les autres… et même sur le secteur aérien tout entier. De ce fait, la franche collaboration est indispensable pour le développement harmonieux des activités aéroportuaires.

Nouhou BERTE

15Publicom

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Page 16: Anac news no 04

16 Sécurité & Sûreté

La conférence diplomatique qui a eu lieu du 26 mars au 04 avril dernier à Montréal au Canada, a connu la participation de quatre

cent vingt-deux (422) délégués repré-sentant quatre-vingt-sept (87) Etats, huit (8) organisations internationales et une institution académique. Cette conférence avait pour objet de finaliser et d’adopter les propositions d’amen-dements recommandés à l’issue des travaux du comité juridique du Conseil de l’OACI portant sur la Convention de Tokyo. Les amendements de cette ré-vision avaient été proposés lors de sa 35ème session tenue en mai 2013 à Montréal.

Le Burkina Faso a ratifié le 06 juin 1969 la convention de Tokyo signée le 14 septembre 1963 à Tokyo au Japon. Elle porte sur « les infractions et sur cer-tains autres actes survenant à bord des aéronefs en vol ». Il s’agit des actes per-pétrés à bord d’un aéronef en vol com-promettant la sécurité de l’aéronef, le bon ordre et la discipline à bord de l’aé-ronef. Ces infractions sont réprimées par le code pénal de l’Etat d’immatricu-lation de l’aéronef.

Cette Convention vise principalement à assurer la sécurité des personnes et de la propriété à bord de l’aéronef et le bon ordre et la discipline en vol. Elle accorde des pouvoirs au pilote, commandant de bord de l’aéronef «pour assurer la sécu-rité des personnes et de la propriété à bord de l’aéronef et le bon ordre et la discipline en vol ».

Le projet de Protocole à la Convention vise à régler définitivement la question importante des passagers indiscipli-nés, entre autres. Par ailleurs, le groupe Afrique, présidé par la Commission Afri-caine de l’Aviation Civile (CAFAC), avait tenu une réunion préparatoire à Wind-hoek, en Namibie, à l’issue de laquelle

elle a arrêté une position commune sur les articles à amender.

Le Burkina Faso était représenté par quatre délégués dont notre Repré-sentante auprès de l’OACI. Elle était membre de l’une des six commissions de travail mises en place. De ces tra-vaux, dix articles ont fait l’objet d’amen-dements. Ils ont porté essentiellement sur le champ d’application (de nou-velles définitions ont été introduites), la compétence pour connaître des actes et infractions commis à bord des aéronefs, les pouvoirs et obligations des Etats, les dispositions diverses et les pouvoirs du commandant de bord.

C’est cette dernière disposition qui a fait couler beau-coup d’encre et de salive au

cours des travaux de cette conférence diplomatique. Le groupe africain ne voulait pas en-tendre parler des agents de sûreté à bord, Inflight Security Officer (IFSO) et souhaitait par conséquent que le sta-tu quo soit maintenu. Le groupe Amé-rique-Europe souhaitait par contre, in-troduire une première option qui donne autant de pouvoir à l’IFSO qu’au com-mandant de bord, tandis que certains autres Etats penchaient plutôt pour une deuxième option qui met l’IFSO sous l’autorité du commandant de bord. Somme toute, la conférence est parve-nue in extrémis, à un compromis combi-nant la première et la deuxième option.

Désormais, les agents de sûreté en vol pourront être mis en place à bord des aéronefs, en vertu d’un accord ou d’un arrangement bilatéral ou multilatéral entre les Etats contractants concernés. Ils pourront prendre, sans l‘autorisation du Commandant de bord, des mesures raisonnables, si c’est fondé, qui pour-ront s’imposer immédiatement pour assurer la sécurité de l’aéronef ou des personnes à bord. Ceci ne sera évi-demment effectif qu’après le dépôt du vingt-deuxième instrument de ratifica-tion.

La conférence diplomatique pour l’adoption du projet de texte du proto-cole à la convention de Tokyo de 1963 a permis d’actualiser la convention qui date de cinquante ans, mais qui reste également en tête des conventions les mieux ratifiées de l’OACI. En consé-quence, son amendement n’a pas été facile car, sur plusieurs de ces articles, des voix se sont élevées pour garder le statu quo.

L’acte final de la conférence a été signé

par 76 Etats et le protocole par 24 dont le Burkina Faso. Par contre, certains pays ont refusé de signer le protocole. Ils ne sont pas satisfaits du compro-mis concernant les agents de sûreté à bord. Il faut espérer qu’à l’image de la convention de Tokyo de 1963, le proto-cole de 2014 rencontrera l’adhésion de plusieurs pays.

Il est à noter que la cohésion du groupe de la Commission Africaine de l’Avia-tion Civile (CAFAC) a permis au «groupe Afrique» de s’affirmer en influençant la rédaction de plusieurs articles.

Apolline LEGMA/TOE

LA CONVENTION DE TOKYO RÉVISÉE :

COMMANDANT DE BORD ET AGENTS DE SÛRETÉ EN VOL, VERS UNE ÉGALITÉ DE POUVOIRS ?

L’AMBASSADEUR DU BURKINA

FASO AUPRÈS DU CANADA, ADRIEN

KONE (AU MILIEU) EN COMPAGNIE DE

LA DÉLÉGATION DE L’ANAC-BF

Page 17: Anac news no 04

17Règlementation

Le personnel aéronautique (tech-nicien de maintenance d’aéronef, pilote, membre de l’équipage de cabine, etc.) dont une licence est

exigée dans l’exercice de leur fonction ne pourra s’acquitter de façon opti-male de ses tâches que s’il a reçu une formation appropriée et efficace. Cette formation devra être dispensée dans un organisme de formation aéronautique agrée conformément aux exigences rè-glementaires internationales.

L’approbation du programme de forma-tion et l’homologation de ces centres de formation sont des étapes nécessaires à

la délivrance des licences assorties des qualifications de type et autres auto-risations.

Au Burkina Faso, l’Agence Nationale de l’Aviation Civile pour se conformer à ces normes internationales dispose de deux textes règlementaires nationaux et des procédures d’application connexes lui permettant la délivrance des agréments, qualifications de type et autres autorisa-tions :

- ARRETE N°2013-0044./MIDT portant agrément des organismes de formation aéronautique ;

- ARRETE n°2014- 0003./MIDT/SG/ANAC relatif aux conditions de délivrance et de maintien en état de validité des licences du personnel de l’aéronautique civile.

La licence délivrée par les Etats atteste que son titulaire peut exercer avec com-pétence les fonctions à travers les qua-lifications éventuelles qui sont portées sur la licence ou associées à celle-ci. L’obtention de la qualification de type est subordonnée à la satisfaction d’un certain nombre de critères par le postu-lant.

Les exigences en matière d’éligibilité pour le postulant concernent d’une ma-nière générale l’âge, l’aptitude physique et mentale, le niveau académique, et doit satisfaire aux conditions requises en matière de connaissances, d’expérience et de compétence prescrites pour la qua-lification recherchée.

Azakaria TRAORE

PERSONNEL AÉRONAUTIQUE :

NOTE RELATIVE À LA LICENCE

RESERVATIONS AIR BURKINA

Téléphone :

• 50 49 23 40 • 50 49 23 41 • 50 49 23 43

• 50 49 23 44 • 50 49 23 45 • 50 49 23 46

• 50 49 23 47

Page 18: Anac news no 04

18

HORAIRE DE VOLS // HIVERS 2013 · PERIODE DU 28 OCT 2013 AU 29 MARS 2014

JOURS VOLS AVIONS PROVENANCE ARRIVEE DEPART DESTINA-TIONS

OBSERVA-TIONS

LUNDI

TU395/396AT541

CBL 710/730ET936KP047

2J555/556DN003

2J4730/4731HF730/731

ET937DNOO4KP018

AF548/547SN256

AF548/547CBL710/730

SN2562J530

AF6782TK597

AH5016

A320B738ATR4B763DH8

MD87A320E70

A319B752A320DH8

A330/340A333A330ATR4A333CRJ

B77XB337/A330

B738

TUN/BKOCMN/NIM

BOY-

NIMDKR/BKODKR/BKO

ABJABJ

ADD/NIMNIMLFW

CDG/NIMCDG/NIMIST/NIM

BOYABJ

-CDG/NIMIST/NIM

ALG

01.4505.3009.35

-10.1519.2511.4514.0014.0013.2515.0015.1016.5520.4021.0518.3520.40

-21.2522.5523.50

02.3506.2007.0010.0010.5011.0012..2516.2516.25

-15.4515.4020.2521.4023.5016.0021.4020.3523.4023.55

-

TUNCMNBOY

NIM/ADDLFW

BKO/DKRNIMABJABJ

-BKO/DKRBKO/CKYNIM/CDG

BRUNIM/CDG

BOYBRUNIM

BKO/CDGIST-

MARDI

AH5017AT543

CBL710/7302J5312J507ET936KP0192J557KP014

2J517/518CBL710/730

2J530DHV190/191AF536/535

TK567

B738B738ATR4CRJCRJ

B752DH8

MD87B737CRJ

ATR4CRJ

ATR4A330/340

B737/A330

-CMNBOYNIM

ABJ/BOY-

CKY/BKOCOO/LFW

LFWABJBOY

-LFW/NIM

CDGIST/NIM

-02.0009.3508.5514.30

-10.2018.1515.0019.0018.35

-21.0020.1022.55

00.5002.5007.00

-09.4010.0010.5013.30

-15.3016.0020.3523.1023.1023.55

ALGNIM/CMN

BOY-

BOY/ABJNIM/ADD

LFWCOO/LFW

-ABJBOYNIM

NIM/LFWCDGIST

Night stopNight stop

MERCREDI

TU395/396CBL710/730

2J531KP015

2J555/5562J522/523

ET937HF730/731

CLX805KP018

CBL710/730AF548/547

2J508AH5016

A320ATR4CRJ

B737MD87

CRJB752A319B747DH8ATR4

A330/340CRJ

B738

TUN/BKOBOYNIM

-DKR/BKO

ACCADD/NIM

ABJLUXLFWBOY

CDG/NIMABJ/BOY

ALG

01.4509.3508.55

-18.1514.2513.2514.0014.0015.1018.3516.5522.2023.50

02.3507.00

-10.5009.5011.00

-16.2515.0015.4016.0020.2517.15

-

JEUDI

AH5017AT541

CBL710/7302J507ET936KP019DN003DN004KP0462J557

2J517/518AF548/547

CBL710/730DHV190/191

TK597TU395

B738B738ATR4CRJ

B752DH8A320A320DH8

MD87CRJ

A330/340ATR4ATR4

B737/A330A320

-CMN/NIM

BOYABJ

-CKY/BKODKR/BKO

NIMLFW

COO/LFWABJ

CDG/NIMBOY

LFW/NIMIST/NIM

TUN

-02.0009.3513.25

-10.2011.4515.0015.1019.1520.3016.5518.3522.0022.5523.10

00.5002.4507.0008.3010.0010.5012.2515.4515.4014.3016.3020.2516.0022.4523.55

-

ALGCMNBOY

BOY/ABJNIM/ADD

LFWNIM

BKO/DKRNIM

COO/LFWABJ

NIM/CDGBOY

NIM/LFWIST-

REGIE ADMINISTRATIVE CHARGEE DE LA GESTION DE L’ASSISTANCE EN ESCALE (RACGAE)FAX: 50 31 35 30 / 50 31 15 28 « Burkina Handling Service » TEL : 50 30 65 18 / 50 30 78 48

La RACGAE

Page 19: Anac news no 04

19Annexe

HORAIRES DES VOLS : DU 28 OCTOBRE 2012 AU 31 MARS 2013 Ed. du 29 SEPTEMBRE 2012

JOURS VOLS AVIONS PROVENANCE ARRIVEE DEPART DESTINA-TIONS

OBSERVA-TIONS

VENDREDI

TU395AT543

2J522/523CBL710/730

KP047ET937

2J512/513HF730/731

KP014SN2552J4730

2J514/515AF548/547

CBL710/7302J530SN256TK567

AH5016

A320B738CRJ

ATR4DH8B752CRJ

A319B737A333E70

MD87A330/340

ATR4CRJ

A333B737/A330

B738

-CMNACCBOYNIM

ADD/NIMBKOABJLFWBRUABJDKR

CDG/NIMBOY

-ABJ

IST/NIMALG

-00.0511.1009.3510.1513.2515.1014.0015.0015.3514.0019.0016.5518.35

-20.4022.5523.50

00.0000.5508.0007.0010.50

-12.0016.25

-16.3516.2512.3520.2516.0020.3521.4023.55

-

BKO/TUNNIM/CMN

ACCBOYLFW

-BKOABJ

-ABJABJDKR

NIM/CDGBOYNIMBRUIST-

SAMEDI

AH5017AT541

CBL710/7302J531ET936KP015

2J517/518DN003ET937DN004KP018

2J557/558CBL710/730

2J508AF536/535

2J530AH5016TK597

B738B738ATR4CRJ

B752B737CRJ

A320B752A320DH8

MD87ATR4CRJ

A330/340CRJ

B738B737/A330

-CMN/NIM

BOYNIM

--

ABJDKR/BKOADD/NIM

NIMLFWCOOBOY

ABJ/BOYCDG

-ALG

IST/NIM

-02.0009.3508.55

--

13.4511.4513.2515.0015.1019.3018.3519.3520.10

-23.5022.55

00.5002.4507.00

-10.0010.5009.4512.25

-15.4515.4015.4516.0015.0023.1020.35

-23.55

ALGCMNBOY

-NIM/ADD

LFWABJNIM

-BKO/DKRBKO/CKY

COOBOYABJCDGNIM

-IST

DIMANCHE

AT543AH5017

CBL710/7302J531ET936

2J514/515KP019ET926

2J510/511DHV190/191HF730/731

ET937KP046

2J512/5132J517/518AF548/547

CBL710/7302J522/523

B738B738ATR4CRJ

B752MD87DH8B752CRJ

ATR4E70

B752DH8CRJ

MD87A330/340

ATR4CRJ

CMN-

BOYNIM

-DKR

CKY/BKOABJLFW

LFW/NIMABJ

ADD/NIMLFWBKOABJ

CDG/NIMBOYACC

00.00-

09.3508.55

-15.5510.2010.1513.0013.0014.0013.2515.1017.1020.3516.5518.3521.10

00.5000.5007.00

-10.0009.3010.5011.1510.0014.0016.25

-15.4014.0016.5520.2516.0018.00

NIM/CMNALGBOY

-NIM/ADD

DKRLFWADDLFW

NIM/LFWABJ

-NIMBKOABJ

NIM/CDGBOYACC

COMPAGNIES

2J AIR BURKINA Tél : 50 31 47 05

AF AIR FRANCE Tél. : 50 30 63 65

AH AIR ALGERIE Tél.: 50 31 23 02

ATR ROYAL AIR MAROC -

DN SENEGAL AIRLINES Tél. : 50 31 39 05

DHV DHL INTERNATIONAL Tél. : 50 31 19 47

ET ETHIOPIAN AIRLINES Tél. : 50 30 16 52

HF AIR COTE D’IVOIRE -

KP ASKY AIRLINES Tél.: 50 33 12 37/38

KQ KENYA AIRWAYS Tél.: 50.33.18.14

SN BRUSSELS AIRLINES Tél. : 50.33.14.44

TK TURKISH AIRLINES -

DESTINATIONS

ACC ........ ACCRA ADD ....... ADDIS ABEBA BKO ........ BAMAKO CDG ....... PARIS (CDG) CKY ........ CONAKRY CMN ....... CASABLANCA COO ....... COTONOU DKR ........ DAKAR IST .......... ISTANBUL LFW ........ LOME LOS ......... LAGOS NBO ....... NAIROBI NIM ........ NIAMEY ORY ........ PARIS (ORLY) TIP .......... TRIPOLI

LEGENDE

Page 20: Anac news no 04

Revue trimestrielle de

l’Agence Nationale de l’Aviation Civile

01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso

Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32

Fax: +226 50 31 45 44

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